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Février 04
Après une arrivée surprenante
Après une arrivée surprenante
La journée était déjà bien avancée et le soleil déjà bas sur les bâtiments à la blanche scintillante lorsque Rowena fut installée dans une salle disposant d'une ridicule fenêtre et d'une table aux chaise inconfortables. C'était bien étrange de se retrouver dans ce manque de décorum après l'entrée dont elle avait profité dans la Cité. Entourée de six gardes, elle n'avait pas eu a mettre pied à terre avant d'être arrivé au quartier général de la garde de la ville. La foule s'ouvrait en lui jetant des regard peu amènes mais surtout, en étant ainsi juchée sur sa monture et sans avoir à se préoccuper des passant, elle avait pu découvrir la beauté du joyau du nord.
Cette beauté qui la faisait passablement chier quand même... Mais qu'elle se devait de reconnaitre.
En tant qu'esthète, la Républicaine avait été touchée malgré elle. Mise aux arrêts ou non, elle n'avait pas eu assez d'yeux pour observer tous les détails de l'architecture qui l'entourait. La blancheur parcourue de lignes de magie pure. les formes élancées, parfois transparentes, semblant tenir par la manifestation d'une volonté pure. La ronde des détails soignés de chaque bâtiment. Les sculptures des façades, totalement typique de l'art elfique et visibles nulle part ailleurs. Un nouveau pan d'art qu'elle découvrait comme on prend une flèche au coeur. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas été dans une ville à ce point belle. Elle ne le dirait sans doute pas à haute voix, ou en tout cas pas à tout le monde, mais dans le cœur de la jeune femme, Melorn rivalisait avec Justice dans le goût raffiné de son organisation et de son architecture.
En passant dans l'artère principale, elle avait sentit cette magie incroyable pulsée dans la ville. Un cœur battant. Un organisme si complexe qu'il en semblait vivant. Un pont entre les tréfonds du sol et les profondeurs du ciel, tissant un dôme protecteur. Elle en avait eu les yeux luisants et la chaire de poule. En réalité, bien peu de personnes pouvaient profiter de ce spectacle comme elle l'avait fait. En courant de magie et en sensation qui lui couraient sur la peau. Mais Melorn, hélas, n'usurpait en rien sa réputation de merveille de magie.
Pourtant, elle avait des aprioris bien négatifs sur l'endroit et la femme éprise de justice aurait aimé pouvoir lui trouver un nombre de défauts incalculables. Mais non. Voilà qu'elle se retrouvait debout dans cette petite pièce à profiter de la hauteur de cette drôle de salle d'interrogatoire pour observer les quartiers qui se révélaient à elle en contre bas, attendant, bras croisés, que son hôte se présente.
Le Capitaine Maal lui avait fait savoir qu'elle rencontrerait une ressortissante de son pays qui attesterait de la véracité de ses dires... Comme si tous les Républicains se connaissaient. Enfin... On lui avait dit qu'il s'agissait d'une mage reconnu travaillant à Magic. Avec un peu de chance, effectivement elles se connaitraient. Et si - comme c'était bien plus probable - la femme qui apparaitrait à la porte ne se souvenait pas d'elle, elle espérait simplement qu'elle serait suffisamment bienveillante pour écouter son histoire sans sortir de suite les griffes. ... Et elle espérait que ce ne serait pas trop long parce qu'elle n'était pas très rassurée à l'idée de laisser Shan'ael tout seul avec le reste de la garnison. Non pas qu'elle ait peur pour son intégrité physique, mais plutôt qu'il rentre dans le lard d'une personne qu'il fallait impérativement brosser dans le sens du poil pour ne pas rallonger ces circonvolutions administratives stupides.
Deux garde étaient aller directement se présenter auprès de l'officielle républicaine pour lui demander humblement son concours pour cette affaire épineuse et urgente. Si elle refusait, le soucis était simple : les deux étrangers ne seraient pas autorisés à déambuler seuls en ville. Si elle acceptait, les deux gardes la conduiraient jusqu'à la petite salle où l'attendait Rowena, restant dans un coin pour attester des discussions entre les deux femmes.
La sirène, appuyée d'une épaule sur le mur, les yeux perdus dans le paysage urbain, n'avait pas franchement l'air d'une haute bourgeoise. Ses bottes étaient reprisées avec de la grosse ficelle. Son pantalon également avait été récemment recousu vers le bas des jambes, comme s'il avait été lacéré à partir du haut de ses mollets. Pour tout manteau, elle avait une veste de grosse toile trop grande, pratique mais totalement grossière, fermée à la taille par une corde de soie d'une facture bien supérieure mais d'un colorie différent qui jurait atrocement avec le reste. Une chainette d'argent passait autour de son cou, mais elle était trop longue pour que le pendentif soit visible dans l'échancrure de ce par-dessus improvisée. Ses cheveux libres lui arrivaient aux épaules et toute la moitié gauche de son visage ainsi que de son cou étaient craquelés comme de la porcelaine brisée... Mais depuis la porte d'entrée, étant donné qu'elle était de profile et ne montrait que le bon, on ne pouvait pas encore voir la réalité des dégâts.
Lorsque la porte s'ouvrit, Rowena se ne se tourna que légèrement pour incliner la tête à l'intention de son, sa ou ses visiteurs, affichant une humeur placide. Pour le moment, elle s'attendait à devoir attendre longtemps alors inutile de monter en pression.
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 850
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Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Il y avait des voyages qui portaient la poisse.
Heureusement pour Neera, cela ne se produisait pas tous les jours et, en l’espace de quelques siècles, elle avait eu des périples paisibles, amusants, dénués de tout véritable ennui.
Cette fois, cependant, le destin s’amusait à lui jouer des tours. Après l’arbre-parlant, et le jugement qui s’en était suivi, la belle aux cheveux d’argent avait cru que rien ne pourrait lui arriver de pire, durant son séjour à Melorn. C’était sans compter la tentative d’assassinat contre Eliëndir, évidemment, à laquelle elle s’était retrouvée mêlée sans le vouloir. Pas que la demi-titan regrettait réellement d’avoir aidé son ami, pour être honnête, mais c’était toujours désarçonnant d’être embarqué dans une escarmouche alors qu’on était parfaitement innocent de prime abord. Quand ces deux affaires avaient été clôturées, la professeure de Magic avait soufflé : à présent, qu’est-ce qui pourrait lui arriver hein ? Rien de dramatique, c’était certain.
Il est donc facile d’imaginer la tête de Neera lorsque deux gardes l’apostrophèrent en pleine ville. La Tornade avait tout juste quitté l’Académie et le soleil descendait déjà à l’horizon lorsqu’elle entendit son nom prononcé par les deux soldats. Ceux-ci, bien au fait de son identité, s’étaient doutés que l’enseignante se trouverait aux abords de l’Université elfique, et vu leurs démarche rapide, presque essoufflée, la Républicaine se douta un bref instant qu’ils s’étaient dépêchés.
Un peu surprise et sur le qui-vive, la jeune femme s’était arrêtée et les avait dévisagé du regard. Qu’est-ce qu’on lui voulait encore ? D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, la magicienne n’avait jamais eu véritablement d’ennuis avec la garde et, elle avait beau chercher, elle ne voyait pas ce qu’elle avait fait de mal aujourd’hui.
Mais bientôt, ses doutes furent levés. On voulait son aide, apparemment, pour confirmer l’identité de deux inconnus. Voilà qui était… étrange. Ou tout du moins surprenant. D’ailleurs, Neera n’avait pas tardé à faire part de sa perplexité. « Depuis quand Melorn cherche à confirmer l’identité de deux voyageurs ? Il y en a plein en ville, et aucun ne s’est vu examiné par la garde melornoise. » Sa remarque avait laissé ses deux interlocuteurs mal à l’aise, et on lui avait répondu que le capitaine Maal pourrait répondre à toutes ses questions si l’élémentaliste le désirait. Eux, il fallait les comprendre : on leur avait juste sommé de la ramener dans la salle d’interrogatoire, si tout du moins, elle voulait bien collaborer avec les autorités de Melorn. On lui en serait d’ailleurs très reconnaissante.
Neera songea bien à refuser un bref instant – qu’est-ce qu’elle avait à voir avec ces deux étrangers, après tout ? – mais elle savait que ce genre de procédure n’était pas courant, et qu’on ne dérangerait pas une noble républicaine pour des prunes. Il devait forcément y avoir une raison cachée à tout cela, qu’on n’avait pas forcément transmis aux deux gardes. Et puis, compte tenu de tout ce qu’il s’était passé ces derniers temps… Il valait mieux coopérer. Juste pour signifier, indirectement, que la demi-titan n’était pas une chieuse qui attirait plein d’emmerdes à Melorn.
Son escorte, d’ailleurs, avait été soulagée de son approbation, et alors qu’ils l’emmenaient vers la salle d’interrogatoire, ils lui avaient avoué qu’ils s’étaient d’abord arrêté à son logement avant de venir vers le campus de l’Académie. Ils avaient un peu perdu de temps, par conséquent, et ils ne se voyaient pas revenir les mains vides près de leur chef. Leur aveu avait arraché un sourire à Neera, qui leur avait assuré qu’elle dirait un mot positif à leur capitaine les concernant. L’ambiance s’était alors allégée, les gardes avaient même eu la politesse de lui faire la conversation, et ce fut uniquement quand ils entrèrent dans le bâtiment que leurs échanges se fit plus rare. Les deux elfes se contentèrent de la guider dans cet édifice alloué à la justice de la cité, et enfin, Neera entra dans la salle d’interrogatoire.
Ses yeux se posèrent presqu’aussitôt sur une jeune femme aux cheveux immaculés, qui daigna tourner vers elle et la saluer d’un mouvement de tête. La diviniste remarqua aussitôt ses yeux saphirs, sa carrure un peu forte, et surtout, le calme qui émanait de son homologue. Ses vêtements, en revanche, semblaient la reléguer aux gens du commun, puisque son pantalon avait été recousu, sa veste était trop grande, ses bottes avaient été fermées par une grosse ficelle. Seul son collier en argent et sa corde en soie témoignaient peut-être d’une certaine richesse, mais impossible de savoir comment cette inconnue avait obtenu ces deux choses. Neera, à l’inverse, assumait parfaitement son statut de noble républicaine. Point de vêtements recousus avec elle. Son couturier, Narcisse, n’était pas connu pour vendre des habits de piètre qualité à ses clients, et il avait même dû redoubler d’astuce avec la Tornade, puisque sa maîtrise des éléments avaient tendance à abîmer ses plus belles tenues. Enfin. Pour l’heure, Neera portait une belle robe bleue marine, dont quelques broderies en argent venait rehausser le tout. Pour se protéger du froid de février, la jeune femme avait revêtu un châle blanc, qui lui serait bientôt inutile compte-tenu de l’agréable température du bâtiment.
Un des gardes s’esquiva pour signifier qu’il allait chercher le capitaine, et Neera hocha distraitement la tête alors qu’elle dévisageait cette femme qui avait apparemment quelques ennuis. Quelque chose la dérangeait. La magicienne avait un sentiment de déjà-vu. Comme si… Comme si elle l'avait déjà vue il y a longtemps.
- Je vous connais.
Ce n’est pas une question, juste un constat, une certitude qui s’installe dans l’esprit de Neera. Mais pourquoi alors les circonstances de leur rencontre lui paraissent vagues ? C’est comme si elles avaient été ensevelies par du brouillard. Un brouillard dense, si dense que, comme ça, la sang-mêlée n’est pas sûre de mettre le doigt sur ce qui lui manque.
- Cette femme prétend se nommer Rowena Ironsoul. lui indiqua un garde.
Une Ironsoul… ? Pourquoi on ne lui avait pas dit plus tôt ? Neera croise les bras tout en fixant son homologue, et se repasse bientôt dans son esprit les noms de cette illustre famille. Une Irsonsoul, une Ironsoul…
Souviens-toi, Neera.
La Tornade se tient un instant immobile, puis s’apprête à ouvrir la bouche.
- Est-ce que vous êtes...
La professeure est momentanément coupée dans son élan lorsque la porte s’ouvre, et bien malgré elle, Neera tourne la tête pour rencontrer celui qui doit être manifestement le capitaine Maal.
- Ah, Professeure Storm. Je vous remercie d’être venue jusqu’ici.
La concernée se contente d’hocher la tête, mais bien vite, c’est elle qui reprend la parole après l’avoir salué comme il se devait.
- Vous me voyez surprise, capitaine. Depuis quand est-ce que vos hommes arrêtent des voyageurs aux alentours de Melorn ? J’aimerais avoir quelques explications, d’autant que… La jeune femme jette un œil à la sirène qui les regarde calmement. … Il est étonnant que vous arrêtiez une noble de la République. D’ailleurs, elle finit par s’adresser directement à cette dernière. Je m’excuse de ne pas vous avoir saluée comme il se devait à mon arrivée. Je m’appelle Neera, Neera Storm. Et sauf erreur de ma part, nous nous sommes déjà rencontrées, n’est-ce pas ?
Allez, reviens sur ce nom. Rowena Ironsoul.
Puis, comme un souvenir qui revient péniblement à la surface, la demi-titan semble avoir un bref éclair de lucidité, qui permettra peut-être à Rowena de s'expliquer.
- Vous étiez à Magic. Mais pas chez moi. Pas dans mon cursus en tout cas...
Heureusement pour Neera, cela ne se produisait pas tous les jours et, en l’espace de quelques siècles, elle avait eu des périples paisibles, amusants, dénués de tout véritable ennui.
Cette fois, cependant, le destin s’amusait à lui jouer des tours. Après l’arbre-parlant, et le jugement qui s’en était suivi, la belle aux cheveux d’argent avait cru que rien ne pourrait lui arriver de pire, durant son séjour à Melorn. C’était sans compter la tentative d’assassinat contre Eliëndir, évidemment, à laquelle elle s’était retrouvée mêlée sans le vouloir. Pas que la demi-titan regrettait réellement d’avoir aidé son ami, pour être honnête, mais c’était toujours désarçonnant d’être embarqué dans une escarmouche alors qu’on était parfaitement innocent de prime abord. Quand ces deux affaires avaient été clôturées, la professeure de Magic avait soufflé : à présent, qu’est-ce qui pourrait lui arriver hein ? Rien de dramatique, c’était certain.
Il est donc facile d’imaginer la tête de Neera lorsque deux gardes l’apostrophèrent en pleine ville. La Tornade avait tout juste quitté l’Académie et le soleil descendait déjà à l’horizon lorsqu’elle entendit son nom prononcé par les deux soldats. Ceux-ci, bien au fait de son identité, s’étaient doutés que l’enseignante se trouverait aux abords de l’Université elfique, et vu leurs démarche rapide, presque essoufflée, la Républicaine se douta un bref instant qu’ils s’étaient dépêchés.
Un peu surprise et sur le qui-vive, la jeune femme s’était arrêtée et les avait dévisagé du regard. Qu’est-ce qu’on lui voulait encore ? D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, la magicienne n’avait jamais eu véritablement d’ennuis avec la garde et, elle avait beau chercher, elle ne voyait pas ce qu’elle avait fait de mal aujourd’hui.
Mais bientôt, ses doutes furent levés. On voulait son aide, apparemment, pour confirmer l’identité de deux inconnus. Voilà qui était… étrange. Ou tout du moins surprenant. D’ailleurs, Neera n’avait pas tardé à faire part de sa perplexité. « Depuis quand Melorn cherche à confirmer l’identité de deux voyageurs ? Il y en a plein en ville, et aucun ne s’est vu examiné par la garde melornoise. » Sa remarque avait laissé ses deux interlocuteurs mal à l’aise, et on lui avait répondu que le capitaine Maal pourrait répondre à toutes ses questions si l’élémentaliste le désirait. Eux, il fallait les comprendre : on leur avait juste sommé de la ramener dans la salle d’interrogatoire, si tout du moins, elle voulait bien collaborer avec les autorités de Melorn. On lui en serait d’ailleurs très reconnaissante.
Neera songea bien à refuser un bref instant – qu’est-ce qu’elle avait à voir avec ces deux étrangers, après tout ? – mais elle savait que ce genre de procédure n’était pas courant, et qu’on ne dérangerait pas une noble républicaine pour des prunes. Il devait forcément y avoir une raison cachée à tout cela, qu’on n’avait pas forcément transmis aux deux gardes. Et puis, compte tenu de tout ce qu’il s’était passé ces derniers temps… Il valait mieux coopérer. Juste pour signifier, indirectement, que la demi-titan n’était pas une chieuse qui attirait plein d’emmerdes à Melorn.
Son escorte, d’ailleurs, avait été soulagée de son approbation, et alors qu’ils l’emmenaient vers la salle d’interrogatoire, ils lui avaient avoué qu’ils s’étaient d’abord arrêté à son logement avant de venir vers le campus de l’Académie. Ils avaient un peu perdu de temps, par conséquent, et ils ne se voyaient pas revenir les mains vides près de leur chef. Leur aveu avait arraché un sourire à Neera, qui leur avait assuré qu’elle dirait un mot positif à leur capitaine les concernant. L’ambiance s’était alors allégée, les gardes avaient même eu la politesse de lui faire la conversation, et ce fut uniquement quand ils entrèrent dans le bâtiment que leurs échanges se fit plus rare. Les deux elfes se contentèrent de la guider dans cet édifice alloué à la justice de la cité, et enfin, Neera entra dans la salle d’interrogatoire.
Ses yeux se posèrent presqu’aussitôt sur une jeune femme aux cheveux immaculés, qui daigna tourner vers elle et la saluer d’un mouvement de tête. La diviniste remarqua aussitôt ses yeux saphirs, sa carrure un peu forte, et surtout, le calme qui émanait de son homologue. Ses vêtements, en revanche, semblaient la reléguer aux gens du commun, puisque son pantalon avait été recousu, sa veste était trop grande, ses bottes avaient été fermées par une grosse ficelle. Seul son collier en argent et sa corde en soie témoignaient peut-être d’une certaine richesse, mais impossible de savoir comment cette inconnue avait obtenu ces deux choses. Neera, à l’inverse, assumait parfaitement son statut de noble républicaine. Point de vêtements recousus avec elle. Son couturier, Narcisse, n’était pas connu pour vendre des habits de piètre qualité à ses clients, et il avait même dû redoubler d’astuce avec la Tornade, puisque sa maîtrise des éléments avaient tendance à abîmer ses plus belles tenues. Enfin. Pour l’heure, Neera portait une belle robe bleue marine, dont quelques broderies en argent venait rehausser le tout. Pour se protéger du froid de février, la jeune femme avait revêtu un châle blanc, qui lui serait bientôt inutile compte-tenu de l’agréable température du bâtiment.
Un des gardes s’esquiva pour signifier qu’il allait chercher le capitaine, et Neera hocha distraitement la tête alors qu’elle dévisageait cette femme qui avait apparemment quelques ennuis. Quelque chose la dérangeait. La magicienne avait un sentiment de déjà-vu. Comme si… Comme si elle l'avait déjà vue il y a longtemps.
- Je vous connais.
Ce n’est pas une question, juste un constat, une certitude qui s’installe dans l’esprit de Neera. Mais pourquoi alors les circonstances de leur rencontre lui paraissent vagues ? C’est comme si elles avaient été ensevelies par du brouillard. Un brouillard dense, si dense que, comme ça, la sang-mêlée n’est pas sûre de mettre le doigt sur ce qui lui manque.
- Cette femme prétend se nommer Rowena Ironsoul. lui indiqua un garde.
Une Ironsoul… ? Pourquoi on ne lui avait pas dit plus tôt ? Neera croise les bras tout en fixant son homologue, et se repasse bientôt dans son esprit les noms de cette illustre famille. Une Irsonsoul, une Ironsoul…
Souviens-toi, Neera.
La Tornade se tient un instant immobile, puis s’apprête à ouvrir la bouche.
- Est-ce que vous êtes...
La professeure est momentanément coupée dans son élan lorsque la porte s’ouvre, et bien malgré elle, Neera tourne la tête pour rencontrer celui qui doit être manifestement le capitaine Maal.
- Ah, Professeure Storm. Je vous remercie d’être venue jusqu’ici.
La concernée se contente d’hocher la tête, mais bien vite, c’est elle qui reprend la parole après l’avoir salué comme il se devait.
- Vous me voyez surprise, capitaine. Depuis quand est-ce que vos hommes arrêtent des voyageurs aux alentours de Melorn ? J’aimerais avoir quelques explications, d’autant que… La jeune femme jette un œil à la sirène qui les regarde calmement. … Il est étonnant que vous arrêtiez une noble de la République. D’ailleurs, elle finit par s’adresser directement à cette dernière. Je m’excuse de ne pas vous avoir saluée comme il se devait à mon arrivée. Je m’appelle Neera, Neera Storm. Et sauf erreur de ma part, nous nous sommes déjà rencontrées, n’est-ce pas ?
Allez, reviens sur ce nom. Rowena Ironsoul.
Puis, comme un souvenir qui revient péniblement à la surface, la demi-titan semble avoir un bref éclair de lucidité, qui permettra peut-être à Rowena de s'expliquer.
- Vous étiez à Magic. Mais pas chez moi. Pas dans mon cursus en tout cas...
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- Professeure.
Rowena avait joint le geste à la parole pour accueillir l'une des personnes les plus improbable qui soit... A ça si elle s'attendait à ça.
- Ce n'est pourtant pas l'époque du tournois annuel... " Un sourire affable et un froncement de sourcile illuminèrent son visage jusqu'à présent totalement neutre.
Depuis les longs mois de réclusion qu'elle avait passé à Magic pour se reconstruire et vérifier que son mal n'était pas un danger pour ceux qui l'entourait, la sirène était quelque peu en froid avec l'institution qu'elle aimait tant. Oh, elle n'avait rien contre véritablement. Elle envoyait toujours des compte rendus de ses recherches, au cas où ce qu'elle ne pouvait finir servirait à une autre victime d'ici quelques temps. Elle était retourné les voir deux fois... Et les nouvelles avaient toujours été mauvaises. Mais rien de ce qui lui était arrivée de mal entre ces magnifiques murs gorgés de savoir n'était l'oeuvre des professeurs ou des pléïades. Au contraire. Elle leur devait beaucoup. ... C'était juste que devenir un cobaye incapable de bougé et petit à petit reconstruit morceau par morceau tout en étant soumise à toutes sortes de tests magiques n'était pas l'expérience la plus agréable au monde, surtout pour quelqu'un habituer à garder le contrôle.
Elle n'avait jamais été dans le cursus de Neera Storm, mais les professeurs les plus talentueux étaient connus de bien des élèves. Et Neera était sans conteste l'une des plus talentueuses élémentalistes de son temps. Il émanait d'elle une telle puissance magique que le pendentif que portait Rowena sous sa chemise se mis à chauffé doucement. Peut-être qu'avec son séjour prolongé et les efforts qu'elle avait fait pour oeuvrer au raprochement de Magic et des Limiers au sujet de la création d'équipement adapté et du partage de connaissances non classifiées, la jeune Ironsoul pouvait avoir été repéré aussi. Il y avait aussi à ajouter à cela que les deux femmes s'était déjà croisé quelques fois dans les soirées mondaines de la haute bourgeoisie républicaine, celle que bien des étrangers appelaient "noblesse" comme si elle se transmettait par le sang et non par l'argent. Normalement, il n'y aurait donc pas de problème sur son identité et cela aurait pu aider Rowena... Mais ce n'était pas le cas.
La Républicaine n'eut même pas le temps de prononcer le moindre mot qu'elle se faisait présenter de façon assez cavalière par le garde. La présence de la nouvelle venue l'avait animée d'une façon qu'ils n'avaient pas vu depuis que Maal avait quitté la pièce. Le plus important, de toute façon, n'était pas son nom. C'était de voir dans les yeux de la professeur si elle avait le moindre souvenir de son vis à vis. ... Et ce n'était visiblement pas le cas. Elle cherchait... Et Rowena savait qu'elle ne trouverait pas.
Rowena se tourna doucement vers son hôte, dévoilant le côté gauche de son visage. Son oeil, à la sclère entièrement noire sur laquelle on percevait à peine le bleu de son iris, se posa sur Neera. Les craquelures d'encre partaient du bord de ses paupières pour fissurer toute la moitié de son visage, disparaissant sous sa chevelure blanche, continuant dans son cou jusqu'à sous ses vêtements, laissant présager qu'elles s'étendaient bien plus loin sur son corps. Heureusement pour elle que toute puissante qu'elle était l'élémentaliste n'était pas sensibles aux auras et aux effluves magiques car le spectacle magique que produisait ce mal était encore bien plus répugnant que celui qu'il affichait aux yeux de tous.
Peut-être que la déduction pouvait remplacer la mémoire ? La sirène eut un faible espoir interrompu par l'arrivée de l'elfe aux longs cheveux blancs, un peu moins longiligne que la plupart de ses congénaires. La réaction de Neera fut par contre une vrai source de joie silencieuse. Elle n'en montra rien mais bon sang enfin quelqu'un qui la traitait correctement ! Fallait-il vraiment que la République ait absorbé toute la politesse du monde pour qu'il en reste si peu aux autres nations ?
- Votre étonnement est légitime, Professeure. Mais lorsqu'un citoyen nous rapporte son inquiétude de voir deux inconnu armés, utilisant des magies puissantes, lié à des évènements incertains mettant en cause des diviniste, il est de notre devoir de vérifier de quoi il en retourne. La sécurité de notre peuple est notre mission.
L'homme austère, droit et le visage particulièrement froid, gardait pourtant un ton cordial et d'un mouvement sec, il invita les deux femmes à s'asseoir autour de la table prévue à cet effet. Peu habitué aux us et coutumes d'ailleurs, il ne tira pas la chaise à la républicaine reconnu et s'assit lui-même. Il n'avait pas le moindre document, pas le moindre feuillet, ni encre, ni plume. A l'inverse total de la paperasse républicaine qui demandait déclarations, rédactions, témoins, noms, sceaux et signatures, le Capitaine attendait avant tout des paroles.
- C'est précisément pour cela que nous avons besoin de vous, Dame Storm. Pour nous assurer que cette femme est belle et bien l'une de vos compatriotes respectables. Sachant qu'aucun courier ne nous a annoncé son arrivée, qu'elle voyageait seule, armée, dans un triste état, accompagné seulement d'un Reikois qui n'a pas l'air particulièrement... éduqué.
Il avait tourné un moment son regard sur la dit potentielle compatriote respectable, lui laissant tout de même la possibilité de répondre tout en prenant place face à la dame en robe bleue.
- Vous ne vous trompez pas. Si je vous dis que nous nous sommes vu - entre autre - chez Talos Wessex il y a quelques temps ? Le claveciniste était particulièrement doué mais le plus jeune de la famille avait insisté pour faire une démonstration d'arme. " tenta-t-elle pourtant. Son sourire s'était teinté d'une certaine lassitude. " Et oui, j'ai été diplomée du cursus d'émeraude il a presque dix ans. Et j'ai passé les huit derniers mois de la guerre dans les murs de l'académie. " termina-t-elle laconiquement, son statut de spectre faisant parti des informations qu'elle n'avait pas le droit de dévoiler à n'importe qui.
- La question qui est importante pour nous, madame, c'est de savoir si vous vous portez garante de l'identité de cette femme et de sa respectabilité, ou non.
Rowena avait joint le geste à la parole pour accueillir l'une des personnes les plus improbable qui soit... A ça si elle s'attendait à ça.
- Ce n'est pourtant pas l'époque du tournois annuel... " Un sourire affable et un froncement de sourcile illuminèrent son visage jusqu'à présent totalement neutre.
Depuis les longs mois de réclusion qu'elle avait passé à Magic pour se reconstruire et vérifier que son mal n'était pas un danger pour ceux qui l'entourait, la sirène était quelque peu en froid avec l'institution qu'elle aimait tant. Oh, elle n'avait rien contre véritablement. Elle envoyait toujours des compte rendus de ses recherches, au cas où ce qu'elle ne pouvait finir servirait à une autre victime d'ici quelques temps. Elle était retourné les voir deux fois... Et les nouvelles avaient toujours été mauvaises. Mais rien de ce qui lui était arrivée de mal entre ces magnifiques murs gorgés de savoir n'était l'oeuvre des professeurs ou des pléïades. Au contraire. Elle leur devait beaucoup. ... C'était juste que devenir un cobaye incapable de bougé et petit à petit reconstruit morceau par morceau tout en étant soumise à toutes sortes de tests magiques n'était pas l'expérience la plus agréable au monde, surtout pour quelqu'un habituer à garder le contrôle.
Elle n'avait jamais été dans le cursus de Neera Storm, mais les professeurs les plus talentueux étaient connus de bien des élèves. Et Neera était sans conteste l'une des plus talentueuses élémentalistes de son temps. Il émanait d'elle une telle puissance magique que le pendentif que portait Rowena sous sa chemise se mis à chauffé doucement. Peut-être qu'avec son séjour prolongé et les efforts qu'elle avait fait pour oeuvrer au raprochement de Magic et des Limiers au sujet de la création d'équipement adapté et du partage de connaissances non classifiées, la jeune Ironsoul pouvait avoir été repéré aussi. Il y avait aussi à ajouter à cela que les deux femmes s'était déjà croisé quelques fois dans les soirées mondaines de la haute bourgeoisie républicaine, celle que bien des étrangers appelaient "noblesse" comme si elle se transmettait par le sang et non par l'argent. Normalement, il n'y aurait donc pas de problème sur son identité et cela aurait pu aider Rowena... Mais ce n'était pas le cas.
La Républicaine n'eut même pas le temps de prononcer le moindre mot qu'elle se faisait présenter de façon assez cavalière par le garde. La présence de la nouvelle venue l'avait animée d'une façon qu'ils n'avaient pas vu depuis que Maal avait quitté la pièce. Le plus important, de toute façon, n'était pas son nom. C'était de voir dans les yeux de la professeur si elle avait le moindre souvenir de son vis à vis. ... Et ce n'était visiblement pas le cas. Elle cherchait... Et Rowena savait qu'elle ne trouverait pas.
Rowena se tourna doucement vers son hôte, dévoilant le côté gauche de son visage. Son oeil, à la sclère entièrement noire sur laquelle on percevait à peine le bleu de son iris, se posa sur Neera. Les craquelures d'encre partaient du bord de ses paupières pour fissurer toute la moitié de son visage, disparaissant sous sa chevelure blanche, continuant dans son cou jusqu'à sous ses vêtements, laissant présager qu'elles s'étendaient bien plus loin sur son corps. Heureusement pour elle que toute puissante qu'elle était l'élémentaliste n'était pas sensibles aux auras et aux effluves magiques car le spectacle magique que produisait ce mal était encore bien plus répugnant que celui qu'il affichait aux yeux de tous.
Peut-être que la déduction pouvait remplacer la mémoire ? La sirène eut un faible espoir interrompu par l'arrivée de l'elfe aux longs cheveux blancs, un peu moins longiligne que la plupart de ses congénaires. La réaction de Neera fut par contre une vrai source de joie silencieuse. Elle n'en montra rien mais bon sang enfin quelqu'un qui la traitait correctement ! Fallait-il vraiment que la République ait absorbé toute la politesse du monde pour qu'il en reste si peu aux autres nations ?
- Votre étonnement est légitime, Professeure. Mais lorsqu'un citoyen nous rapporte son inquiétude de voir deux inconnu armés, utilisant des magies puissantes, lié à des évènements incertains mettant en cause des diviniste, il est de notre devoir de vérifier de quoi il en retourne. La sécurité de notre peuple est notre mission.
L'homme austère, droit et le visage particulièrement froid, gardait pourtant un ton cordial et d'un mouvement sec, il invita les deux femmes à s'asseoir autour de la table prévue à cet effet. Peu habitué aux us et coutumes d'ailleurs, il ne tira pas la chaise à la républicaine reconnu et s'assit lui-même. Il n'avait pas le moindre document, pas le moindre feuillet, ni encre, ni plume. A l'inverse total de la paperasse républicaine qui demandait déclarations, rédactions, témoins, noms, sceaux et signatures, le Capitaine attendait avant tout des paroles.
- C'est précisément pour cela que nous avons besoin de vous, Dame Storm. Pour nous assurer que cette femme est belle et bien l'une de vos compatriotes respectables. Sachant qu'aucun courier ne nous a annoncé son arrivée, qu'elle voyageait seule, armée, dans un triste état, accompagné seulement d'un Reikois qui n'a pas l'air particulièrement... éduqué.
Il avait tourné un moment son regard sur la dit potentielle compatriote respectable, lui laissant tout de même la possibilité de répondre tout en prenant place face à la dame en robe bleue.
- Vous ne vous trompez pas. Si je vous dis que nous nous sommes vu - entre autre - chez Talos Wessex il y a quelques temps ? Le claveciniste était particulièrement doué mais le plus jeune de la famille avait insisté pour faire une démonstration d'arme. " tenta-t-elle pourtant. Son sourire s'était teinté d'une certaine lassitude. " Et oui, j'ai été diplomée du cursus d'émeraude il a presque dix ans. Et j'ai passé les huit derniers mois de la guerre dans les murs de l'académie. " termina-t-elle laconiquement, son statut de spectre faisant parti des informations qu'elle n'avait pas le droit de dévoiler à n'importe qui.
- La question qui est importante pour nous, madame, c'est de savoir si vous vous portez garante de l'identité de cette femme et de sa respectabilité, ou non.
Noble de La République
Neera Storm
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Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
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Elle la salue. Cette jeune femme aux yeux saphir, à la chevelure argentée, elle la salue par son titre, et elle la reconnaît tout de suite. Cela se voit. Elle se permet même de lui évoquer le tournoi annuel, ce qui attire un sourire en coin sur le visage de Neera. Non effectivement, ce n’est pas l’époque où Melorn et Magic collaborent ensemble pour faire une rencontre entre leurs étudiants. Quand bien même, les organisateurs du tournoi n’auraient certainement pas conçu ces « retrouvailles » dans une salle d’interrogatoire… Et la perspective qu’on s’en prenne à un de leurs étudiants républicains déplait à la magicienne.
La jeune femme retenue par les elfes a un faciès quelque peu particulier, il lui faut le reconnaître. Son œil gauche a la sclère complètement noire, et les craquelures qui bordent sa paupière fissurent la moitié de son visage. Par les Divins, qu’est-ce qu’elle a vécu pour en arriver là ? L’enseignante se pose la question, mais cela la motive d’autant plus à fouiller sa mémoire. Elle est à ça… A ça de retrouver des souvenirs, peut-être pas trop importants, certes, mais qui font sens pour cette rencontre quelque peu inopinée. Neera veut se rappeler, mais quelque chose lui fait obstacle, et cela l’irrite. Comme en réaction, son aura se concentre davantage dans la pièce, et elle ne se rend pas compte que les deux gardes lambda s’éloignent d’elle.
Le capitaine, cependant, est bien droit dans ses bottes, et est même certain d’avoir accompli son devoir en arrêtant Rowena et son comparse. Il fait ainsi part à la Tornade que l’étrange duo était vraisemblablement armé et qu’ils ont utilisé des magies puissantes, ce qui, loin de les condamner, ne fait qu’attirer la curiosité de la Républicaine.
- Oh. C’est intéressant. Neera fait fi du regard presqu’outré de l’elfe, et elle finit par accorder un sourire au geôlier. Capitaine, si vous me connaissiez, vous sauriez que moi aussi, je me mets dans un tas d’ennuis, alors c’est rafraichissant que d’autres s’attirent aussi plein d’em... Hum… Disons dans un tas de problèmes. Je me sens moins seule, vous voyez. Peut-être que c’est un talent républicain, qui sait ? Neera ne peut s’empêcher d’avoir un ton espiègle, ce qui d’ailleurs, lui permet d’apaiser son aura et de calmer sa frustration de ne pas se souvenir dans l’immédiat. Mais revenons à nos moutons. Si ça ne vous fait rien, j’aimerais entendre ce qu’il s’est passée de la bouche de l’intéressée. Rowena – je peux vous appeler ainsi ? –, pouvez-vous me dire ce qu’il s’est passé ?
Un silence, le temps que la demoiselle réagisse. Pendant ce temps, Neera s’assoit suite à l’invitation muette du capitaine, et cela ne lui fait rien de bouger elle-même son siège. Par contre… Le fait qu’il n’y ait aucun document, pas même quelqu’un qui prenne le témoignage et la défense de la belle Ironsoul vient déranger quelque peu la professeure de Magic. Mais elle ne dit rien et préfère s’accommoder aux procédures melornoises. Ca les fera peut-être sortir plus vite ainsi. Surtout s’il leur suffit d’avoir uniquement un témoin, un garant qui promette que cette demoiselle ne fera rien d’inconvénient dans la cité.
- Vous savez, beaucoup de choses peuvent arriver lors d’un voyage, répond Neera lorsque Maal critique le triste état de la sirène, avec un Reikois peu recommandable. Personne ne peut lui reprocher d’avoir un compagnon, s’ils peuvent se protéger l’un l’autre. Personne ne peut en vouloir également à son comparse s’il n’est pas… éduqué, comme vous dites. Difficile de toute façon de connaître l’érudition de quelqu’un en un seul coup d’œil. Quant à son état… La fille de Lothab hausse les épaules. Reconnaissez que Melorn n’est pas tout proche et qu’il faut affronter le Reike, mais aussi les Terres du Nord pour venir dans votre belle cité. On peut rencontrer des brigands ou des monstres. Être blessé ou devoir réaliser quelques détours. Que diriez-vous si vous deviez affronter le soleil du désert puis le froid glacial de vos terres ? Il est normal que son état en souffre… Surtout si Mademoiselle Ironsoul n’a pas pu se délasser en arrivant en ville.
Mais il est temps à l’intéressée de prendre la parole et Neera l’écoute attentivement. Elles se sont rencontrées à Talos Wessex il y a quelques temps ? La sirène lui fait même part qu’il y avait une claveciniste particulièrement douée. Voilà un point intéressant, puisque Neera elle-même est musicienne et qu’elle apprécie donc une belle démonstration de musique. C’est d’une oreille presque distraite ensuite qu’elle entend sa compatriote lui dire qu’elle a un cursus d’émeraude et qu’elle a placé plusieurs mois au sein de l’Académie. Talos, Talos, Talos… La Tornade ne peut s’empêcher de revenir à cet événement plus récent que d’autres. Cela lui parle davantage. Il lui faut juste trouver la clé. Il lui faut juste trouver le déclic.
Et puis, à force de fouiller – ou bien est-ce à cause du sang qui coure dans ses veines ? –, Neera parvient, contre toute-attente, à se remémorer des souvenirs, à revoir cette jeune femme, assise dans la vaste salle à écouter le clavecin. Telle une bulle qui éclate, d’autres fragments lui succèdent : des soirées mondaines lui reviennent en mémoire, elle revoit cette Ironsoul qui, ma foi, aidait beaucoup un membre de sa famille à organiser son agenda. L’élémentaliste est un instant saisie, comme si elle était absorbée dans un autre monde, et conséquence un peu désagréable, elle attrape même un maux de tête inopiné en revenant sur terre. C’est avec difficulté qu’elle saisit la dernière question de l’elfe, et elle a un léger temps de retard, mais sa réponse est sans équivoque.
- Oui. Oui, bien sûr que je me porte garante de Rowena Ironsoul. Comment est-ce qu’elle n’a pas réalisé plus tôt ? Pourquoi ses souvenirs d’elles s’étaient évaporés ainsi ? La semi-titanide ne comprend pas, mais elle se tourne vers l’étudiante de Magic et lui accorde un sourire perplexe, mais un sourire quand même. Preuve qu’elle s’est souvenue. Cela fait longtemps, Rowena. Effectivement, la claveneciste était douée. Je… Je ne sais pas pourquoi je ne me suis pas souvenue plus rapidement. J’ai l’impression qu’un brouillard vient tout juste de s’évaporer dans mon esprit. La professeure fronce des sourcils à cette parole. Je dois dire que… C’est un peu étrange.
La jeune femme retenue par les elfes a un faciès quelque peu particulier, il lui faut le reconnaître. Son œil gauche a la sclère complètement noire, et les craquelures qui bordent sa paupière fissurent la moitié de son visage. Par les Divins, qu’est-ce qu’elle a vécu pour en arriver là ? L’enseignante se pose la question, mais cela la motive d’autant plus à fouiller sa mémoire. Elle est à ça… A ça de retrouver des souvenirs, peut-être pas trop importants, certes, mais qui font sens pour cette rencontre quelque peu inopinée. Neera veut se rappeler, mais quelque chose lui fait obstacle, et cela l’irrite. Comme en réaction, son aura se concentre davantage dans la pièce, et elle ne se rend pas compte que les deux gardes lambda s’éloignent d’elle.
Le capitaine, cependant, est bien droit dans ses bottes, et est même certain d’avoir accompli son devoir en arrêtant Rowena et son comparse. Il fait ainsi part à la Tornade que l’étrange duo était vraisemblablement armé et qu’ils ont utilisé des magies puissantes, ce qui, loin de les condamner, ne fait qu’attirer la curiosité de la Républicaine.
- Oh. C’est intéressant. Neera fait fi du regard presqu’outré de l’elfe, et elle finit par accorder un sourire au geôlier. Capitaine, si vous me connaissiez, vous sauriez que moi aussi, je me mets dans un tas d’ennuis, alors c’est rafraichissant que d’autres s’attirent aussi plein d’em... Hum… Disons dans un tas de problèmes. Je me sens moins seule, vous voyez. Peut-être que c’est un talent républicain, qui sait ? Neera ne peut s’empêcher d’avoir un ton espiègle, ce qui d’ailleurs, lui permet d’apaiser son aura et de calmer sa frustration de ne pas se souvenir dans l’immédiat. Mais revenons à nos moutons. Si ça ne vous fait rien, j’aimerais entendre ce qu’il s’est passée de la bouche de l’intéressée. Rowena – je peux vous appeler ainsi ? –, pouvez-vous me dire ce qu’il s’est passé ?
Un silence, le temps que la demoiselle réagisse. Pendant ce temps, Neera s’assoit suite à l’invitation muette du capitaine, et cela ne lui fait rien de bouger elle-même son siège. Par contre… Le fait qu’il n’y ait aucun document, pas même quelqu’un qui prenne le témoignage et la défense de la belle Ironsoul vient déranger quelque peu la professeure de Magic. Mais elle ne dit rien et préfère s’accommoder aux procédures melornoises. Ca les fera peut-être sortir plus vite ainsi. Surtout s’il leur suffit d’avoir uniquement un témoin, un garant qui promette que cette demoiselle ne fera rien d’inconvénient dans la cité.
- Vous savez, beaucoup de choses peuvent arriver lors d’un voyage, répond Neera lorsque Maal critique le triste état de la sirène, avec un Reikois peu recommandable. Personne ne peut lui reprocher d’avoir un compagnon, s’ils peuvent se protéger l’un l’autre. Personne ne peut en vouloir également à son comparse s’il n’est pas… éduqué, comme vous dites. Difficile de toute façon de connaître l’érudition de quelqu’un en un seul coup d’œil. Quant à son état… La fille de Lothab hausse les épaules. Reconnaissez que Melorn n’est pas tout proche et qu’il faut affronter le Reike, mais aussi les Terres du Nord pour venir dans votre belle cité. On peut rencontrer des brigands ou des monstres. Être blessé ou devoir réaliser quelques détours. Que diriez-vous si vous deviez affronter le soleil du désert puis le froid glacial de vos terres ? Il est normal que son état en souffre… Surtout si Mademoiselle Ironsoul n’a pas pu se délasser en arrivant en ville.
Mais il est temps à l’intéressée de prendre la parole et Neera l’écoute attentivement. Elles se sont rencontrées à Talos Wessex il y a quelques temps ? La sirène lui fait même part qu’il y avait une claveciniste particulièrement douée. Voilà un point intéressant, puisque Neera elle-même est musicienne et qu’elle apprécie donc une belle démonstration de musique. C’est d’une oreille presque distraite ensuite qu’elle entend sa compatriote lui dire qu’elle a un cursus d’émeraude et qu’elle a placé plusieurs mois au sein de l’Académie. Talos, Talos, Talos… La Tornade ne peut s’empêcher de revenir à cet événement plus récent que d’autres. Cela lui parle davantage. Il lui faut juste trouver la clé. Il lui faut juste trouver le déclic.
Et puis, à force de fouiller – ou bien est-ce à cause du sang qui coure dans ses veines ? –, Neera parvient, contre toute-attente, à se remémorer des souvenirs, à revoir cette jeune femme, assise dans la vaste salle à écouter le clavecin. Telle une bulle qui éclate, d’autres fragments lui succèdent : des soirées mondaines lui reviennent en mémoire, elle revoit cette Ironsoul qui, ma foi, aidait beaucoup un membre de sa famille à organiser son agenda. L’élémentaliste est un instant saisie, comme si elle était absorbée dans un autre monde, et conséquence un peu désagréable, elle attrape même un maux de tête inopiné en revenant sur terre. C’est avec difficulté qu’elle saisit la dernière question de l’elfe, et elle a un léger temps de retard, mais sa réponse est sans équivoque.
- Oui. Oui, bien sûr que je me porte garante de Rowena Ironsoul. Comment est-ce qu’elle n’a pas réalisé plus tôt ? Pourquoi ses souvenirs d’elles s’étaient évaporés ainsi ? La semi-titanide ne comprend pas, mais elle se tourne vers l’étudiante de Magic et lui accorde un sourire perplexe, mais un sourire quand même. Preuve qu’elle s’est souvenue. Cela fait longtemps, Rowena. Effectivement, la claveneciste était douée. Je… Je ne sais pas pourquoi je ne me suis pas souvenue plus rapidement. J’ai l’impression qu’un brouillard vient tout juste de s’évaporer dans mon esprit. La professeure fronce des sourcils à cette parole. Je dois dire que… C’est un peu étrange.
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Un talent républicain... Rowena ne peut s'empêcher de souffler un éclat de rire, l'expression illuminant un bref instant son visage et détendant passablement l'atmopshère malgré le mauvais caractère de l'officier présent. En revanche, elle tire un peu sur la veste prêtée par son compagnon. Sous le tissus, contre sa peau, son pendentif chauffe plus fort que jamais, au point d'en devenir gênant. Assise sur la chaise peu confortable, elle faillit manqué la question que lui posa sa compatriote à cause de la réalisation qui venait de se faire. C'était la première fois que le bijou se comportait ainsi, à l'exception de l'essaie qu'elle avait fait avec son propre sang... Et ce n'était pas à n'importe quel type de magie qu'il réagissait. Une tension remonta le long du dos de la sirène alors qu'elle posa de nouveau son regard sur le professeur Storm. La suspicion passa un moment dans son regard, chassée par la demande de l'élémentaliste et sa propre habitude de donner le change en société.
- Bien sûre. Utiliser les prénoms me va tout à fait. " acquiesça-t-elle avec un sourire.
Son coeur, lui, continuait à battre fortement et bien qu'elle ne soit pas sensé faire de la magie pendant cette réclusion, elle s'ouvrit par réflexe avec plus d'attention aux champs des auras et aux sensations qu'occasionnaient chez elle la magie sous toutes ses formes pour...
- Excusez-moi, il est interdit de faire de la magie.
L'un des deux gardes près de la porte venait de faire un pas dans la direction du petit groupe, l'air passablement incertain mais sûr de son devoir. Sous le feu des projecteurs, Rowena inclina la tête et s'excusa.
- Pardon. C'est aussi naturel pour moi que de respirer. Restreindre mes perceptions n'est pas agréable, mais je vais faire attention. " Peut-être a-t-elle rêvé ? Le pendentif lui parait moins chaud à présent. " Je disais donc... Moi et mon compagnon avons appris qu'une mère qu'un artisan de Melorn cherchait à joindre sa femme, recluse depuis plusiuers jours dans un monastère diviniste, à Belcreux. Nous y sommes allé pour nous assurer qu'elle allait bien et qu'elle y était de son plein gré. L'idée de se mêler comme ça de problèmes extérieurs peut paraitre étrange, mais ayant été au front et au Reike, j'ai vu à la fois comment les extrêmistes peuvent fomenter les pires choses et comment les croyants peuvent être détruits sans aucune raison. J'espérait que nous pourrions tirer ça au clair avant que cela ne dégénaire entre la communauté de moine et des riverains mécontents. Les moines étaient aux prises avec un problème de zombi que nous avons aidé à réglé. Nous n'étions pas en bonne forme en revenant à l'auberge le lendemain. J'ai donc utiliser mes connaissances pour que nous retrouvions rapidement la santé. notre état, les capacités guerrière de mon compagnon et notre guérison rapide ont du effrayé l'aubergiste, je ne vois que cette raison pour qu'il ait signalé notre présence à la garde.
Il n'y avait pas plus de mystère là dedans et elle n'avait même pas à mentir pour expliquer ce qu'ils avaient fait. Une simple omission pour éviter de faire peser la faute de l'invasion de non-morts sur la négligeance des moines et tout le monde en sortait indemne. Même l'officier ne trouva rien à redire, obligé d'avouer que rien dans la déposition de la suspecte n'avait été démenti par les enquêtes qui étaient encore en cours pour le moment. Les moines eux-même avaient soutenus cette version, quoi qu'ils se soient montré assez rétissants à parler des zombis.
Ils poursuivent la discussion et Rowena triture de nouveau son col. Elle serre les dents, sentant la légère vibration se propagée sur sa peau et la chaleur se faire brûlure. Plus moyen de l'ignorer. Quelque chose ici fait réagir son pendentif et le seul changement qui a lieu depuis son arrivé, c'est la présence de Neera Storm... Ce qui n'a rien pour la rassurer.
Mais si elle l'ouvre maintenant, il y a toutes les chances qu'au mieux, elle finisse en prison. La bouche sèche, Rowena observe le Capitaine Maal qui vient juste de lever un sourcile à la mention du mot "étrange" dans la bouche de Neera.
- Lomion.
- Oui Monsieur ?
- Vous êtes certains qu'elle ne pratique pas la magie ?
- Oui, Monsieur. Elle a arrêté quand elle l'a dit.
Peu convaincu, l'officier regarda les deux républicaines. L'une perplexe, l'autre bien trop paisible pour être honnête.
- Tout cela est très normal au contraire. Je vous en ai parlé sur le chemin, Capitaine. Ces marques sont la partie visible d'un accident magique dont j'ai été victime au Front. Je suis condamnée à être oubliée en partie ou en tout, par tous ceux que je croise. Mon compagnon est la seule personne que je connaisse qui ait réussi à se battre contre cet effet. Lui... Et vous à présent, Neera.
Et ça n'avait rien à voir... Lui avait réussit à se battre contre la perte de mémoire, mais jamais à la retrouver. Elle, au contraire, venait d'arracher à cette parcelle de Xo'rath des souvenirs dont il était en train de se nourrir...C'était... Impossible.
Tout en parlant, elle passe une main nonchalante dans son col et tire légèrement sur la chaine d'argent qui soutient son talisman pour décoler la pierre brûlante de sa peau. Elle vibre encore mais la chaleur se dissipe doucement pour revenir à une température supportable.
- Vous êtes quelqu'un d'exceptionnel... " souffla encore la sirène, scrutant plus qu'elle ne l'aurait du le regard de l'élémentaliste.
Exceptionnel à quel point, voilà la véritable question. Qu'était-elle ? Une valkyrie ? Un Ange ? Une création faite spécifiquement dans un but précis ? Ce qu'elle venait de faire n'était pas anodin... Alors quoi ? Qui ? Pourquoi ?
- Donc malgré cette étrangeté, vous êtes prête à vous engagée sur l'honneur, Madame ?
- Bien sûre. Utiliser les prénoms me va tout à fait. " acquiesça-t-elle avec un sourire.
Son coeur, lui, continuait à battre fortement et bien qu'elle ne soit pas sensé faire de la magie pendant cette réclusion, elle s'ouvrit par réflexe avec plus d'attention aux champs des auras et aux sensations qu'occasionnaient chez elle la magie sous toutes ses formes pour...
- Excusez-moi, il est interdit de faire de la magie.
L'un des deux gardes près de la porte venait de faire un pas dans la direction du petit groupe, l'air passablement incertain mais sûr de son devoir. Sous le feu des projecteurs, Rowena inclina la tête et s'excusa.
- Pardon. C'est aussi naturel pour moi que de respirer. Restreindre mes perceptions n'est pas agréable, mais je vais faire attention. " Peut-être a-t-elle rêvé ? Le pendentif lui parait moins chaud à présent. " Je disais donc... Moi et mon compagnon avons appris qu'une mère qu'un artisan de Melorn cherchait à joindre sa femme, recluse depuis plusiuers jours dans un monastère diviniste, à Belcreux. Nous y sommes allé pour nous assurer qu'elle allait bien et qu'elle y était de son plein gré. L'idée de se mêler comme ça de problèmes extérieurs peut paraitre étrange, mais ayant été au front et au Reike, j'ai vu à la fois comment les extrêmistes peuvent fomenter les pires choses et comment les croyants peuvent être détruits sans aucune raison. J'espérait que nous pourrions tirer ça au clair avant que cela ne dégénaire entre la communauté de moine et des riverains mécontents. Les moines étaient aux prises avec un problème de zombi que nous avons aidé à réglé. Nous n'étions pas en bonne forme en revenant à l'auberge le lendemain. J'ai donc utiliser mes connaissances pour que nous retrouvions rapidement la santé. notre état, les capacités guerrière de mon compagnon et notre guérison rapide ont du effrayé l'aubergiste, je ne vois que cette raison pour qu'il ait signalé notre présence à la garde.
Il n'y avait pas plus de mystère là dedans et elle n'avait même pas à mentir pour expliquer ce qu'ils avaient fait. Une simple omission pour éviter de faire peser la faute de l'invasion de non-morts sur la négligeance des moines et tout le monde en sortait indemne. Même l'officier ne trouva rien à redire, obligé d'avouer que rien dans la déposition de la suspecte n'avait été démenti par les enquêtes qui étaient encore en cours pour le moment. Les moines eux-même avaient soutenus cette version, quoi qu'ils se soient montré assez rétissants à parler des zombis.
Ils poursuivent la discussion et Rowena triture de nouveau son col. Elle serre les dents, sentant la légère vibration se propagée sur sa peau et la chaleur se faire brûlure. Plus moyen de l'ignorer. Quelque chose ici fait réagir son pendentif et le seul changement qui a lieu depuis son arrivé, c'est la présence de Neera Storm... Ce qui n'a rien pour la rassurer.
Mais si elle l'ouvre maintenant, il y a toutes les chances qu'au mieux, elle finisse en prison. La bouche sèche, Rowena observe le Capitaine Maal qui vient juste de lever un sourcile à la mention du mot "étrange" dans la bouche de Neera.
- Lomion.
- Oui Monsieur ?
- Vous êtes certains qu'elle ne pratique pas la magie ?
- Oui, Monsieur. Elle a arrêté quand elle l'a dit.
Peu convaincu, l'officier regarda les deux républicaines. L'une perplexe, l'autre bien trop paisible pour être honnête.
- Tout cela est très normal au contraire. Je vous en ai parlé sur le chemin, Capitaine. Ces marques sont la partie visible d'un accident magique dont j'ai été victime au Front. Je suis condamnée à être oubliée en partie ou en tout, par tous ceux que je croise. Mon compagnon est la seule personne que je connaisse qui ait réussi à se battre contre cet effet. Lui... Et vous à présent, Neera.
Et ça n'avait rien à voir... Lui avait réussit à se battre contre la perte de mémoire, mais jamais à la retrouver. Elle, au contraire, venait d'arracher à cette parcelle de Xo'rath des souvenirs dont il était en train de se nourrir...C'était... Impossible.
Tout en parlant, elle passe une main nonchalante dans son col et tire légèrement sur la chaine d'argent qui soutient son talisman pour décoler la pierre brûlante de sa peau. Elle vibre encore mais la chaleur se dissipe doucement pour revenir à une température supportable.
- Vous êtes quelqu'un d'exceptionnel... " souffla encore la sirène, scrutant plus qu'elle ne l'aurait du le regard de l'élémentaliste.
Exceptionnel à quel point, voilà la véritable question. Qu'était-elle ? Une valkyrie ? Un Ange ? Une création faite spécifiquement dans un but précis ? Ce qu'elle venait de faire n'était pas anodin... Alors quoi ? Qui ? Pourquoi ?
- Donc malgré cette étrangeté, vous êtes prête à vous engagée sur l'honneur, Madame ?
Noble de La République
Neera Storm
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crédits : 850
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Tout à sa recherche de ses souvenirs, Neera ne se rend pas compte que la belle Républicaine à ses côtés possède un collier dissimulé sous sa veste, qui dérange quelque peu sa propriétaire. Rowena sait garder une maîtrise de soi en toute circonstance, probablement à cause de son entrainement passé et de sa force de caractère, et la voyageuse est suffisamment discrète pour ne pas attirer l’attention de son géôlier ou de la professeure. Puisque la maîtresse de la foudre ignore tout de la présence de l’artefact, la demi-titan se concentre sur les explications du Capitaine, et un brin curieuse, elle souhaite bientôt interroger elle-même cette jeune femme. La demoiselle lui semble quand même avenante, malgré ses vêtements rafistolés de bout en bout. Son apparence ne lui donne pas l’impression d’avoir affaire à quelqu’un de noble, mais la sang-mêlée sait à quel point les apparences peuvent être trompeuses alors elle préfère ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. L’inconnue accepte même que la diviniste l’appelle par son prénom, alors la Tornade embraie :
- Dans ce cas, appelez-moi Neera. Professeure aurait pu convenir, c’était ainsi que la plupart des étudiants l’appelaient à Magic, mais on n’était pas véritablement dans le cadre du campus non plus, et rien n’obligeait son interlocutrice à utiliser ce titre.
La semi-titanide hausse légèrement un sourcil quand l’un des gardes sent que leur « prisonnière » utilise sa magie. Bon, qu’il l’arrête, ça peut se comprendre, elle sous interrogatoire, quand même, mais en termes de personnalité, il y a infiniment plus dangereux que cette magicienne. Sans doute faudrait-il être un senseur averti pour s’en assurer, mais le garde aurait sans aucun doute déjà senti sa puissance cachée si c’était le cas.
Rowena s’arrête en tout cas de suite et s’excuse même humblement en face de ses interlocuteurs, puis, elle enchaine avec ses propres explications. A l’en croire, un artisan de Melorn avait visiblement cherché à joindre sa femme dans un monastère diviniste, et les deux voyageurs acceptèrent d’y aller pour lui. La noble de la République avait été sensibilisée aux croyants extrémistes lorsqu’elle avait été envoyée sur le front, au point que ça l’avait motivée à rendre ce service, apparemment. Le duo avait même été confrontés à des zombies et Neera ne put s’empêcher de froncer des sourcils à leurs mentions. Elle ne connaissait pas les détails de l’affaire, mais cela avait dû être une expérience assez désagréable. Les deux comparses avaient quant à eux eut quelques blessures, mais leurs capacités étaient telles qu’ils savaient vite récupérer, au point que la garde avait débarqué.
- Je vous l’avais dit, Capitaine. C’est un talent républicain que de se mettre dans les ennuis.
Le ton léger de Neera ne déride point l’elfe en fonction, évidemment, et si l’apparence de la professeure est décontractée en apparence, n’importe qui qui la connait un temps soit peu peut se douter qu’elle a l’esprit ailleurs. Elle cherche à revenir sur ce petit détail qui lui permettrait de récupérer toutes les pièces du puzzle et, à force de volonté, ses souvenirs reviennent les uns après les autres, au point que cela saisit considérablement la demi-titan. Comment l’identité de la jeune femme a pu lui échapper jusqu’ici ? Pourquoi ne s’est-elle pas souvenue plus tôt de cette Ironsoul, qu’elle a déjà vue lors de réceptions mondaines ?
La réponse, c’est l’intéressée elle-même qui la lui donne. S’arrêtant sur les marques de son visage, la sirène explique avoir été victime d’un accident magique, au Front, et Neera ne peut s’empêcher d’écarquiller légèrement les yeux face à l’objet de sa malédiction. Elle est condamnée à être oubliée… par tout et par tous ?
- C’est… un accident de mauvais goût. La diviniste fronçe les sourcils. Je n’ose même pas imaginer quelle sensation ça doit donner. Si je devais rentrer chez moi et être oubliée par mon intendant ou par mes amis… Ce serait terriblement frustrant. Terriblement décourageant aussi. La Tornade marque une pause le temps de considérer l’état de Rowena. Vous avez trouvé un moyen pour l’atténuer ou l’affaiblir ? Pour être une théoricienne de la magie, je peux vous affirmer qu’aucun arcane n’est irréversible, mais… Selon l’artéfact ou le lanceur de cette malédiction, la combattre peut être assez délicat également. Qu’en est-il de votre famille ou de ceux qui vous sont le plus proches ? Ils sont affectés de la même manière ?
Ce n’est peut-être pas un bon endroit pour l’interroger, mais Neera est ce qu’elle est : une savante, une érudite, qui se passionne pour les phénomènes magiques. Peut-être dérange-t-elle le Capitaine en creusant le sujet davantage ou peut-être bien que ça l’arrange bien, puisque Rowena sera davantage poussée à se confier à une compatriote de sa nation. Pour l’heure, il laisse les deux femmes parler, et cela permet à l'élémentaliste de montrer son désarroi en écartant les mains quand la sirène la fixe de manière un peu trop prononcée. Elle est exceptionnelle... Oui, mais en quoi exactement ?
- Pour être tout à fait franche avec vous, je ne vois pas ce que j’ai de particulier. D’autres auraient pu s’esclaffer en l’entendant, mais la belle n’est pas du genre à tergiverser et elle continue. Je reconnais bien sûr que j’ai un palmarès magique à mon actif, et que je suis reconnue dans le milieu académique. Vous connaissez mon titre et vous savez que je fais quasiment partie des murs de Magic. Mais même si j’ai une affinité élémentaire surdéveloppée, cela ne prémunise pas contre les malédictions ni les accidents arcaniques. Evidemment, je vous connais, mais nous ne pouvons pas prétendre non plus que nous sommes les meilleures amies du monde. Si cela était encore le cas… On pourrait supposer que la force de nos liens ait contribué à rompre l’amnésie qui m’a frappée. Mais nous avons des vies distinctes, bien séparées. En quoi serais-je une anomalie par rapport à votre malédiction ?
C’est peut-être la question de trop pour le Capitaine Maal. Sans doute voit-il venir que les deux femmes en ont pour un moment à discuter, et lui à d’autres affaires plus importantes à traiter. Alors lorsqu’il demande à la maîtresse de la foudre si elle s’engage sur l’honneur, Neera finit par lui jeter un œil.
- Oui, sur mon honneur, j’atteste que cette femme est Rowena Ironsoul et qu’elle ne causera pas de problèmes à Melorn.
Pour être honnête, s’il fallait surveiller quelqu’un, ce séjour-ci, c’était davantage la semi-titanide. Elle avait déjà essuyé une tentative d’assassinat et elle avait rencontré un arbre-parlant en quelques jours après tout.
- Je m’engage à l’assister durant son séjour dans la ville et à assumer ses faits et gestes jusqu’à son départ. Cela vous convient-il, Capitaine ?
L’intéressé semble méditer un moment, mais il ne fera pas l’affront à un professeur de Magic de douter de sa parole. L’Université est réputée pour son intégrité, après tout, et l’enseignante est bien connue dans le milieu académie de Melorn.
- Nous allons vous libérer, finit par lâcher l’elfe un brin rigide. Mais je me dois d’insister sur le fait que tout autre incident jouera en votre défaveur, fait-il en plongeant son regard dans celui de Rowena, et que nous vous demanderons dès lors des comptes. L’elfe se lève alors et continue ensuite. Veuillez attendre ici le temps que je fasse les démarches nécessaires. Il faut que je m’occupe également du cas de votre compagnon et cela va prendre du temps.
- Cela vous ennuie si je reste en compagnie de Dame Ironsoul ?
Son interlocuteur secoue la tête et, puisqu’il est apparemment disposé à croire en la bonne foi de Neera, celle-ci se permet d’en rajouter une couche.
- Merci Capitaine. Peut-on également permettre à ma compatriote d’utiliser sa magie ? Evidemment, cela fait tiquer le garde, aussi la belle enchaine directement. Rowena a une grande sensibilité magique, comme elle vient de nous le dire à l’instant. Et je me porte garante d’elle. Il n’arrivera strictement rien en ma présence.
L’homme mesure un bref instant le pour et le contre, puis, il donne un peu sèchement son accord avec de prendre congé. Sa seule demande consiste à ce qu’elles restent dans le même local pendant qu’il s’occupe d’un certain Shan’ael. Il s’en va ensuite de la pièce et, peut-être pour leur donner plus d’intimité, il ferme la porte derrière lui, permettant aux deux demoiselles de pouvoir parler ensemble, sans plus d’oreilles indiscrètes.
Neera regarde un instant la porte, puis elle ramène son regard vers Rowena.
- Eh bien, comme accueil, on aura connu mieux. Mais je pense que ce n’est pas un mauvais bougre.
La semi-titanide se laisse aller au fond de son siège, puis elle croise les bras et regarde son interlocutrice d’un air curieux.
- Vous avez une idée du pourquoi je me souviendrais de vous alors que nous n’avons aucun lien spécial ? A part Magic et nos familles républicaines. Mais ce ne sont pas des critères pertinents pour lutter contre une malédiction…
- Dans ce cas, appelez-moi Neera. Professeure aurait pu convenir, c’était ainsi que la plupart des étudiants l’appelaient à Magic, mais on n’était pas véritablement dans le cadre du campus non plus, et rien n’obligeait son interlocutrice à utiliser ce titre.
La semi-titanide hausse légèrement un sourcil quand l’un des gardes sent que leur « prisonnière » utilise sa magie. Bon, qu’il l’arrête, ça peut se comprendre, elle sous interrogatoire, quand même, mais en termes de personnalité, il y a infiniment plus dangereux que cette magicienne. Sans doute faudrait-il être un senseur averti pour s’en assurer, mais le garde aurait sans aucun doute déjà senti sa puissance cachée si c’était le cas.
Rowena s’arrête en tout cas de suite et s’excuse même humblement en face de ses interlocuteurs, puis, elle enchaine avec ses propres explications. A l’en croire, un artisan de Melorn avait visiblement cherché à joindre sa femme dans un monastère diviniste, et les deux voyageurs acceptèrent d’y aller pour lui. La noble de la République avait été sensibilisée aux croyants extrémistes lorsqu’elle avait été envoyée sur le front, au point que ça l’avait motivée à rendre ce service, apparemment. Le duo avait même été confrontés à des zombies et Neera ne put s’empêcher de froncer des sourcils à leurs mentions. Elle ne connaissait pas les détails de l’affaire, mais cela avait dû être une expérience assez désagréable. Les deux comparses avaient quant à eux eut quelques blessures, mais leurs capacités étaient telles qu’ils savaient vite récupérer, au point que la garde avait débarqué.
- Je vous l’avais dit, Capitaine. C’est un talent républicain que de se mettre dans les ennuis.
Le ton léger de Neera ne déride point l’elfe en fonction, évidemment, et si l’apparence de la professeure est décontractée en apparence, n’importe qui qui la connait un temps soit peu peut se douter qu’elle a l’esprit ailleurs. Elle cherche à revenir sur ce petit détail qui lui permettrait de récupérer toutes les pièces du puzzle et, à force de volonté, ses souvenirs reviennent les uns après les autres, au point que cela saisit considérablement la demi-titan. Comment l’identité de la jeune femme a pu lui échapper jusqu’ici ? Pourquoi ne s’est-elle pas souvenue plus tôt de cette Ironsoul, qu’elle a déjà vue lors de réceptions mondaines ?
La réponse, c’est l’intéressée elle-même qui la lui donne. S’arrêtant sur les marques de son visage, la sirène explique avoir été victime d’un accident magique, au Front, et Neera ne peut s’empêcher d’écarquiller légèrement les yeux face à l’objet de sa malédiction. Elle est condamnée à être oubliée… par tout et par tous ?
- C’est… un accident de mauvais goût. La diviniste fronçe les sourcils. Je n’ose même pas imaginer quelle sensation ça doit donner. Si je devais rentrer chez moi et être oubliée par mon intendant ou par mes amis… Ce serait terriblement frustrant. Terriblement décourageant aussi. La Tornade marque une pause le temps de considérer l’état de Rowena. Vous avez trouvé un moyen pour l’atténuer ou l’affaiblir ? Pour être une théoricienne de la magie, je peux vous affirmer qu’aucun arcane n’est irréversible, mais… Selon l’artéfact ou le lanceur de cette malédiction, la combattre peut être assez délicat également. Qu’en est-il de votre famille ou de ceux qui vous sont le plus proches ? Ils sont affectés de la même manière ?
Ce n’est peut-être pas un bon endroit pour l’interroger, mais Neera est ce qu’elle est : une savante, une érudite, qui se passionne pour les phénomènes magiques. Peut-être dérange-t-elle le Capitaine en creusant le sujet davantage ou peut-être bien que ça l’arrange bien, puisque Rowena sera davantage poussée à se confier à une compatriote de sa nation. Pour l’heure, il laisse les deux femmes parler, et cela permet à l'élémentaliste de montrer son désarroi en écartant les mains quand la sirène la fixe de manière un peu trop prononcée. Elle est exceptionnelle... Oui, mais en quoi exactement ?
- Pour être tout à fait franche avec vous, je ne vois pas ce que j’ai de particulier. D’autres auraient pu s’esclaffer en l’entendant, mais la belle n’est pas du genre à tergiverser et elle continue. Je reconnais bien sûr que j’ai un palmarès magique à mon actif, et que je suis reconnue dans le milieu académique. Vous connaissez mon titre et vous savez que je fais quasiment partie des murs de Magic. Mais même si j’ai une affinité élémentaire surdéveloppée, cela ne prémunise pas contre les malédictions ni les accidents arcaniques. Evidemment, je vous connais, mais nous ne pouvons pas prétendre non plus que nous sommes les meilleures amies du monde. Si cela était encore le cas… On pourrait supposer que la force de nos liens ait contribué à rompre l’amnésie qui m’a frappée. Mais nous avons des vies distinctes, bien séparées. En quoi serais-je une anomalie par rapport à votre malédiction ?
C’est peut-être la question de trop pour le Capitaine Maal. Sans doute voit-il venir que les deux femmes en ont pour un moment à discuter, et lui à d’autres affaires plus importantes à traiter. Alors lorsqu’il demande à la maîtresse de la foudre si elle s’engage sur l’honneur, Neera finit par lui jeter un œil.
- Oui, sur mon honneur, j’atteste que cette femme est Rowena Ironsoul et qu’elle ne causera pas de problèmes à Melorn.
Pour être honnête, s’il fallait surveiller quelqu’un, ce séjour-ci, c’était davantage la semi-titanide. Elle avait déjà essuyé une tentative d’assassinat et elle avait rencontré un arbre-parlant en quelques jours après tout.
- Je m’engage à l’assister durant son séjour dans la ville et à assumer ses faits et gestes jusqu’à son départ. Cela vous convient-il, Capitaine ?
L’intéressé semble méditer un moment, mais il ne fera pas l’affront à un professeur de Magic de douter de sa parole. L’Université est réputée pour son intégrité, après tout, et l’enseignante est bien connue dans le milieu académie de Melorn.
- Nous allons vous libérer, finit par lâcher l’elfe un brin rigide. Mais je me dois d’insister sur le fait que tout autre incident jouera en votre défaveur, fait-il en plongeant son regard dans celui de Rowena, et que nous vous demanderons dès lors des comptes. L’elfe se lève alors et continue ensuite. Veuillez attendre ici le temps que je fasse les démarches nécessaires. Il faut que je m’occupe également du cas de votre compagnon et cela va prendre du temps.
- Cela vous ennuie si je reste en compagnie de Dame Ironsoul ?
Son interlocuteur secoue la tête et, puisqu’il est apparemment disposé à croire en la bonne foi de Neera, celle-ci se permet d’en rajouter une couche.
- Merci Capitaine. Peut-on également permettre à ma compatriote d’utiliser sa magie ? Evidemment, cela fait tiquer le garde, aussi la belle enchaine directement. Rowena a une grande sensibilité magique, comme elle vient de nous le dire à l’instant. Et je me porte garante d’elle. Il n’arrivera strictement rien en ma présence.
L’homme mesure un bref instant le pour et le contre, puis, il donne un peu sèchement son accord avec de prendre congé. Sa seule demande consiste à ce qu’elles restent dans le même local pendant qu’il s’occupe d’un certain Shan’ael. Il s’en va ensuite de la pièce et, peut-être pour leur donner plus d’intimité, il ferme la porte derrière lui, permettant aux deux demoiselles de pouvoir parler ensemble, sans plus d’oreilles indiscrètes.
Neera regarde un instant la porte, puis elle ramène son regard vers Rowena.
- Eh bien, comme accueil, on aura connu mieux. Mais je pense que ce n’est pas un mauvais bougre.
La semi-titanide se laisse aller au fond de son siège, puis elle croise les bras et regarde son interlocutrice d’un air curieux.
- Vous avez une idée du pourquoi je me souviendrais de vous alors que nous n’avons aucun lien spécial ? A part Magic et nos familles républicaines. Mais ce ne sont pas des critères pertinents pour lutter contre une malédiction…
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