Description physique :

Takhys est le genre de femme qui ne laisse guère indifférent quand on vient à la croiser au détour d'un chemin ou d'une rue. Elle est de taille commune, avec une carrure un peu large, juste assez pour ne pas être immédiatement considérée comme une femme fragile. Pour garder une image très féminine de sa personne, elle veille à se vêtir de telle sorte que cela se voie. Elle apprécie de porter des robes écarlates (ou d'autres couleurs quand l'occasion l'exige à ses yeux) pour souligner les courbes avantageuses de son corps terrestre, avec une pointe d'exagération, d'ouverture sur son décolleté. Elle se sait belle, gratifiée par la nature, alors pourquoi ne pas les mettre en valeur ? Ces robes, elle veille à ce qu'elles soient fendues à hauteur de la cuisse droite, autant pour dévoiler le galbe musclé de cette dernière que pour une question de praticité et d'aisance pour se déplacer. Elle aime avoir la liberté de ses mouvements et ne pas subir l'entrave physique qu'imposent certaines tenues dites à la mode. Un rien peut suffire à nuire à son intégrité en cas de danger. Pour rajouter un peu de "sophistication" à sa tenue, elle porte un plastron en galuchat, aux reflets argentés. Une ceinture la retint à sa robe, fait de la même matière et parée de mailles ouvragées en argent. Des bottes noires lui remontent jusqu'à mi-mollets.

Sa longue chevelure, qu'elle se plait à laisser totalement libre au gré du vent, est blonde, nuancée de nuances châtain. De temps en temps, elle les natte en de longues et fines tresses, se donnant une coiffure un peu plus complexe, ce qui libère un peu plus la surface de son visage. Tout cela lui retombe sur le haut de ses épaules et cascade jusqu'au milieu de son dos.

Son visage est légèrement arrondi, avec un menton fin et des pommettes à peine saillantes. Un front large domine la partie supérieure de son visage, contrebalancé par une forme droite et tranchée de la mâchoire inférieure. Cela offre un petit air de sévérité, qui est vite oublié quand elle sourit.

Ses yeux brun sombre sont pailletés de taches d'ambre, ne nuançant assez bien avec le teint légèrement hâlé de sa peau, une adaptation naturelle quand on demeure souvent à l'air libre. Et puis, cela rajoute un petit quelque chose qui la différencie des femmes de rang plus élevé que le sien, qui privilégient la peau blanche pour soi-disant mettre en avant leur beauté. Takhys affiche sans  honte la couleur de sa peau avivée par la lumière du soleil. Ainsi, elle démontre qu'elle n'a pas peur de mettre le nez dehors. Ses sourcils noirs sont fins et suivent la ligne des arcades sourcilières, suivant la forme de ses yeux. Ses lèvres naturellement rosées ne sont ni trop ou peu pulpeuses ; juste entre les deux.

Un long tatouage fait le tour du bas de son coup tout en passant sur ses épaules, représentant dans un étrange style artistique le roulis des vagues quand elles viennent à rencontrer la terre. À bien observer la forme des vagues, leurs traits apparaissent comme perpétuels dans leur cheminement. Point de départ, point d'arrivée... c'est l'infini.

Forme de sirène :
Dans l'eau, il n'y a plus de jambes, mais une longue queue aux écailles grises et mates. Ne brillant pas au peu de lumière qui franchit la fine frontière entre le monde du silence et le monde aérien, elle attire ainsi moins les regards et surtout les prédateurs naturels de cet environnement où la loi de la vie domaine. Manger ou se faire manger. La teinte demeure pareille pour les nageoires caudales et autres appendices natatoires acquis après des millénaires d'évolutions. Même la peau et ses cheveux bleuissement, pour se fondre en douceur dans le milieu aquatique.


Description mentale  :

Qu'il est doux et plaisant de suivre ce qui nous passe par la tête, tout en restant dans la ligne centrale du chemin de la vie. Takhys est un peu comme cela, ne songeant qu'à sa personne avant de se soucier réellement des autres. Comment les terrestres appellent cela ? De l'individualisme ? Ou encore de l'égoïsme ? Un peu des deux, il semblerait. Peu importait pour la jeune femme dans les faits, tant qu'on ne l'empêche pas de mener à bien ce qu'elle a envie de faire, qu'on ne la contrarie pas dans ses petits projets pour égayer sa vie. Tant qu'elle peut accéder à ce qu'elle veut et quand elle le peut ; où quand dans un coup de tête, elle le décide, il n'y aura pas de soucis. Bien entendu, elle veillera à demeurer plus ou moins… Dans les clous. Et quitte à user de son charme ? Pourquoi pas ? N'était-elle pas splendide ?

Dans l'idée qu'elle se fait de sa propre liberté, avec ou sans les autres individus qui l'environnement, elle peut avoir tendance à être un peu hautaine. Qui ne le serait pas quand on affiche les cadeaux physiques offerts généreusement par la nature ? Les mâles terrestres s'imaginent parce qu'elle est attirante selon leurs critères personnels qu'elle devrait apparaître comme un objet qui se résume à deux jambes et une poitrine ? Ah oui et la petite chose sensible si appréciée chez leurs consœurs, afin de passer leur montée de libido. Chose qui n'est pas si désagréable en soi, même savoureux, mais que si c'était elle qui menait la danse. On ne s'impose pas à elle. Il faut la mériter... et courtoisement. 

Le luxe ? Un de ses pêchers mignons, même plus encore. Si la nécessité l'exige, elle fermera les yeux, le temps de se faire à un endroit miteux et minable. Des fois, quand elle n'a pas le choix pour faire des affaires, ou pour certaines situations particulières, et bien, il n'y a pas le choix. Elle rattrapera cela d'une autre manière. Hum, et quand les choses se corsent ? Car dans le monde terrestre, il y avait des dangers autres que ceux de la mer, qui étaient plus subtils, furtifs, voire lâches... Certains individus ont eu le déplaisir de sentir la petite lame de Takhys s'enfoncer dans leur chair. La sirène peut se montrer elle-même dangereuse si on vient à trop la presser, ou à menacer sa vie. Bien entendu, pour son intégrité physique, si le combat peut être évité, elle le fera, mais si elle est acculée... ou si elle prend la décision de front, ce ne seront pas des chatouillis qui viendront se coller à vos côtes. 

Mais que le monde se rassure, Takhys peut être une très gentille personne, tant qu'on ne cherche pas à lui nuire, à l'insulter... le genre de choses que des femmes sûres d'elles peuvent ne pas apprécier. Les compliments, les cadeaux, les flatteries, peuvent être des approches polies pour qu'elle vous offre un plus large sourire.  Après, si vous avez des intérêts qui vont dans le sens de ses désirs personnels, là, peut-être que vous pourriez attirer son attention...A moins qu'elle ne prenne les devants et jette son dévolu sur un objectif déjà fixé en tête. 

Histoire

Admirant son propre reflet, la jeune femme souriait. Du bout de son index, elle termina de passer un peu baume de couleur rouge sur ses lèvres. C'était la dernière touche finale à sa petite en valeur personnelle, pour glorifier sa beauté naturelle. Elle mettait juste ce qu'il fallait pour y rajouter un petit plus. Contrairement à des humaines, elle n'avait pas besoin de se surcharger en maquiller, quitte à en étouffer la peau. Non, rien qu'une petite pointe et son charme féminin ferait le reste. Après avoir pincé ses lèvres pour uniformiser la substance légèrement huileuse, elle se retint de passer la langue dessus. La petite saveur de framboise qui en émanait était un irrésistible appel à s'en délecter. Si elle cédait, elle devrait tout recommencer. En attendant d'avoir du murex pour disposer d'un rouge plus intense et moins gourmand en termes de gourmandise, elle devait se contenter de baies terrestres pour la composition de cet atour cosmétique. Au moins étaient-elles comestibles et à bien des égards, elle pouvait se mettre un écart accidentel.

Se mirant une dernière fois, elle passa une longue mèche rebelle derrière son oreille droite et attrapa son surin, pour l'attacher à sa cuisse droite, bien dissimulé dans les replis de sa robe. Elle veilla à bien vérifier que la lame fine et acérée était bien calée dans son étui en cuir de phoque, et qu'elle avait bien un accès rapide pour saisir le manche en ivoire de narval. Même à la cité de Courage, elle n'était jamais trop prudente. Sa courte lame avait déjà goûté le sang de plusieurs terrestres par le passé et elle n'aurait aucun état d'âme à recommencer. Elle avait beau apparaître comme une magnifique jeune dame aux allures naïves ou innocentes, les apparences étaient trompeuses. Les plus belles créations de la nature étaient très souvent les plus dangereuses.

Doucement, elle tendit son visage vers la fenêtre. Le soleil s'était levé depuis plus d'une heure et l'air était encore nimbé d'une très légère brume aux senteurs salines. Elle avait déjà hâte de la respirer pour en savoir ses effluves. Une belle journée s'annonçait, elle en était certaine.

Bien,  et si elle rejoignait son ''modeste'' commerce ? Rien que d'y penser, elle en eut un rictus de satisfaction. Elle se trouvait à Courage que depuis quelques mois et elle avait pu acquérir la taverne du Marsouin Blanc. Cet établissement ne se trouvait pas loin de la mer, malgré sa situation dans les hauteurs de la colline. Takhys. Son extérieur n'attirait guère l'œil, si ce n'était son enseigne arborant un petit cétacé blanchâtre en train de sauter joyeusement au-dessus de l'eau. Quelques fenêtres larges permettaient de distinguer son intérieur.

Après avoir vérifié que son corset en galuchat était convenablement en place, elle passa sa main dans un petit repli disgracieux de sa robe et quitta son logis. Il ne fallut guère de temps pour guère de temps pour rejoindre sa petite ''propriété''. Sa demeure privée se retrouvait à plusieurs centaines de mètres de là, dans d'autres rues supérieures de la ville. Elle aurait pu opter à loger au Marsouin Blanc, mais pour des raisons pratiques comme privée, cette idée lui était vite passée. Bien qu'elle appréciait la frénésie journalière que pouvait avoir les terrestres, elle aimait avoir son petit coin à elle. Une fois arrivée, elle n'eut qu'à pousser la porte en bois robuste, ornée de fer forgé qui s'enroulait comme des vagues.

Il était encore tôt pour avoir de la clientèle en tout genre. L'intérieur chaleureux permettait d'entendre le bruit des vagues de la mer toute proche. Le jour faisait office d'éclairage naturel. Ainsi, nul besoin d'allumer les chandelles qui ornaient les murs et le grand chandelier sculpté dans du bois flotté. Takhys accorda un regard d'inspection, pour voir si tout était en ordre et tout en place pour une nouvelle journée. Le mobilier est simple, mais élégant : des tables et des chaises en bois massif. Les murs sont décorés de tapisseries aux motifs marins, mettant en scène des navires quittant le port, ou encore des dauphins sautant hors de l'eau, escortant une grande baleine bleue soufflant un geyser de vapeur à la surface de la mer. Une autre tapisserie affichait la splendeur tropicale des Îles paradisiaques. Au fond de l'établissement se dressait un grand foyer en pierre bleue. Il était éteint, mais quand viendront les fraîcheurs de la soirée, il réchauffera l'atmosphère.

Takhys se rapprocha du comptoir en bois poli et accorda un air souriant à la tavernière, qui lui rendit son entrée d'un salut de la tête. Elle terminait de mettre en place des petits pains frais sur un torchon, avant de les disposer sur l'avant du comptoir. Oui, car le Marsouin Blanc n'était pas qu'une simple taverne. Ici, on vendait autant à boire qu'à manger. Takhis, en mettant la main sur celui-ci, avait tenu à garder autant ses employés que ses activités d'origines, en rajoutant quelques-unes en extra pour parfaire son activité. Ici, on servait autant des bières de la ville que de proposer à la vente la pêche du jour. Les produits de la mer étaient d'ailleurs proposés aux clients sur un étalage de bois. Crevettes, palourdes, moules, et quelques variétés de poissons pouvaient être achetés comme préparés sur place. Notre tête blonde souriait à l'idée de se faire un petit repas à base de coquillages. Elle appréciait la finesse de leurs chairs, et bien plus encore maintenant qu'elle y associait de temps en temps des aromates pour renforcer le goût. Elle devrait essayer ça avec un petit mélange crû. D'ailleurs, en parlant de chair crue, elle se retint de passer la langue gourmande sur ses lèvres, en voyant passer un parfait inconnu devant la fenêtre de la taverne. Car pour elle, il n'y avait pas que les fruits de la mer qui composaient le fond de son assiette. Mais ça, c'était une autre histoire. Pour ne pas choquer les bipèdes terrestres, elle ne pouvait pas faire cela n'importe comment et surtout pas n'importe où. Et elle devait viser les bons spécimens surtout…

Et pour cela, elle avait fait aménager, à côté du comptoir, un recoin pour assurer un service de bain. Un petit panneau en faisait l'annonce. Bien entendu, il fallait assurer d'avoir la bonne somme à présenter et ainsi, le client désireux de se rincer un peu du sel collé à sa peau pouvait prétendre à avoir un bon bain chaud. Alors certes, cela s'adressait qu'à un certain type de clientèle, mais Takhys était très ouverte pour accepter un certain nombre de types d'humains. Tant qu'ils ne venaient pas chercher des ennuis, ou se croire les maîtres du monde tout en se soûlant.

En somme, le Marsouin Blanc avait tout d'un petit lieu tranquille et classique. Mais l'iceberg ne présentait que sa magnificence et sa dangerosité qu'en surface. Sous son ombre glacé, la jeune femme menait une vie un peu plus trépignante. Avant que la République ne vienne aider Aquaria à retrouver de sa superbe, Takhys menait déjà quelques menues actes commerciaux avec le monde de la surface. Après l'attaque des Titans, son désir de voyager s'était étendue, quitte à passer plus de temps en surface encore et de nouer son plaisir de commercer avec plus d'êtres de la terre ferme. Aimant autant l'aventure que l'entourage d'un petit confort luxueux, elle sut trouver les deux en s'ancrant plus à la République, quitte à y habituer plus régulière. Après tout, ne devait-elle pas être redevable envers la République qui avait permis aux siens de retrouver leur foyer ? Bien entendu, elle ne délaissait pas son milieu natal, organisant de temps à autre des échanges commerciaux. Les bienfaits de la surface comme des profondeurs étaient très appréciés à qui désiraient y avoir accès ; et le prix était intéressant également pour notre petite sirène. Des fois, quand l'envie la prenait comme cela, elle partait elle-même en quête de certaines denrées marines. Ou alors, en fonction de ses petits coups de tête, elle pouvait embarquer sur un navire pour suivre une expédition ou rejoindre plus vite une autre cité côtière...

Mais était-ce tout ? Bien sûr que non. Doucement et sûrement, pour ses petites affaires, elle a su tisser quelques liens ici et là pour mettre prudemment un pas dans la contrebande. Kaizoku avait peut-être cédé sous la pression de la république, mais certaines activités perduraient là-bas... et en plus de ce petit commerce souterrain, les rumeurs allaient bon train. Certaines pouvaient se revendre ou servir pour la République ; ou Aquaria. Car même si la République, tout comme Reike d'ailleurs, avaient été d'une grande aide, ce n'était pas simple acte de charité. Il fallait être stupide pour croire ça. Takhys, comme d'autres membres de son peuple, n'avait aucun scrupule à penser que seul l'intérêt était derrière. Disposer d'une force sous-marine pouvait avoir un certain point sur la balance du commerce maritime comme politique. Mais ça, la jeune femme le laissait aux individus plus aptes d'agir directement sur ces petits nœuds. Elle ne prenait pas parti dans ces luttes d'influences... ou juste ce qu'il fallait pour y trouver son compte personnel. C'était tout ce qui importait à ses yeux.

Elle tapota le bout de ses lèvres du bout de l'index. Hum... et si elle partait un peu en balade d'ailleurs ? La journée promettait d'être ensoleillée, elle avait toute confiance en sa tavernière qui gérait la petite taverne depuis plusieurs années déjà et qui savait tenir le reste des quelques employés présents. Ou alors, aller voir ce que les navires arrivés tôt ce matin rapportait du reste du monde ? Taquiner la murène ? Ou bien trouver un homme qui méritait de ''disparaître'', pour se faire un petit en-cas savoureux ? Peut-être se concentrer sur sa petite liste de choses à faire et parfaire ? Comme d'acquérir un petit entrepôt discret sur le port pour ses légères activités de l'ombre, ou de rajouter un ou deux liens peu ''recommandables'' ? Elle sourit. Il y avait tellement de choses à faire que cela en était grisant. Ah ! Mais ce soir, elle ne devait pas oublier son petit essai de petit spectacle nocturne, afin de se mettre un peu en avant personnellement et faire tourner quelques têtes libidineuses… certains humains marchaient qu'à ça. Rien que d'imaginer déjà des regards écarquillés et des lèvres bavantes, elle en gloussa.

Aquaria :  Cité de naissance. Bien que demeurant souvent à la surface, elle n'a pas perdu le contact avec la Cité Sous Marine

La République : Correspond à ses désirs de vie et de découverte. La République a contribué à restaurer Aquaria ; tout comme Reike, mais n'apprécie moins cette nation là. A pu nouer des contacts avec ses Habitants durant la reconstruction d'Aquaria

Kaizoku : Aime un peu leur idéaux de liberté et de comment on devrait vivre, sans subir certaines règles. Elle trouve quelque peu regrettable l'intervention de la République dans les affaires de Kaizoku, mettant à mal la piraterie, qui pouvait avoir certains côtés amusants comme intéressants. Mais tout n'a pas été détruit par l'invasion de la République