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Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Lettre manuscrite le 10 mai de l'An 3
A l'attention de Tagar Reys
A l'attention de Tagar Reys
Mon ami,
le temps a fui, il a suivi son cours sans que je ne sache si tu étais revenu vivant et guéri de ton expédition. J'espère sincèrement que c'est le cas, le monde a perdu trop de gens de valeurs ces dernières années. La guerre tu le sais a ravagé ma nation et les terres qui étaient les miennes ont été annexées par d'autres.
Je suis restée à Mael aussi longtemps que j'ai pu le supporter. Ne crois pas ce que l'on te dit, j'entends encore que les nobles de Mael ont été accusés de couardise et d'autres choses peu reluisantes. J'ai tenu mon rang et mon rôle quand la guerre a débuté. Intendante du Port de Mael j'ai accueilli les troupes du Reike comme il se devait, sur mes terres aussi des avants postes ont été érigés. Rapidement hélas nous avons été dépossédés de notre autorité par les "dirigeants militaires". Je ne vais pas m'appesantir sur ces évènements mais j'ai fini par quitter mon foyer avec mes gens et mes navires. Cela fait des mois que je suis partie et ce jour je suis devenue comme beaucoup une vagabonde qui cherche à définir son avenir dans ce monde en reconstruction.
Mon courrier tu peux le donner aux autorités si tu le souhaites je ne t'en voudrai même pas ce serait loyal de ta part envers ta Nation et pourtant... J'ai espoir que notre amitié peut aller au delà de nos naissances respectives. Je t'écris car j'ai besoin de ton aide, j'hésite depuis des jours à prendre cette plume, à t'impliquer, à m'exposer mais je ne vois nulle autre solution.
Peut-être te souviens-tu de mon ombre protectrice, le chevalier Ruyven, tu avais vu son épouse Mélyssa, ma dame de compagnie et leur fille aujourd'hui âgée de 3ans. Mon ami Ruyven a été arrêté par une garnison Reikoise, alors que nous nous déplacions, il m'a permis de fuir songeant à moi avant sa propre famille encore une fois. Je cherche à savoir où il va être envoyé. Je ne te demande pas de trahir les tiens mais de me rencontrer pour parler, peut-être pourras tu m'expliquer comment cela fonctionne, le reste me regardera.
Je serai à Kyouji jusqu'à la fin du mois de mai, je passerai chaque matin aux aurores à la taverne du soleil levant. J'espère te voir mais je comprendrai que tu ne viennes pas.
Puisses-tu te porter bien mon ami.
Myriem.
Cette lettre je l'ai écrite et confiée à un messager grassement payé pour remettre le pli en main propre. Je n'ai nulle certitude de sa loyauté, je suis en danger en permanence à rester ainsi dans une grande ville du Reike. Je porte mes origines sur moi, ma peau a beau avoir été tannée et colorée par le soleil ses dernières mois, je n'en demeure pas moins une Dame de Shoumei. Mes oripeaux de basse facture, sont loin de ressembler à ma garde robe de goût et de luxe à laquelle j'étais habituée mais nécessité fait loi et je garde le reste de ma fortune pour payer ce dont ma communauté à besoin.
Je n'aime pas le Reike, je ne l'ai jamais aimé, j'y ai pourtant eu des amis mais leur nation... est celle qui m'a volé ma vie, mon foyer, sa Reine que j'admirais, ce Roi qui semblait conquérant, ils ne sont que deux tyrans avides de pouvoir et d'influence, des fous aux pouvoirs divins, ils ont même détruits un titan. Qui pourra les arrêter? Ils sont l'ennemi du Sekai et de son équilibre, les titans ne venaient que pour punir ceux qui avaient perdu la foi après tout.
Les jours à venir vont me sembler long, mon ami viendra-t-il? A-t-il épousé sa noble Dame? Est-il toujours au service du Coeur? Que de questions et aucune réponse pour l'heure. En attendant je loge chez une vieille herboriste et je gagne mon gite en soignant des gens, animaux, tous ceux qui en ont le besoin, et ils me payent ce qu'ils peuvent ou veulent, j'ai des dons, cela m'ennuie de les monnayer, ils le savent mais ils sont généreux du coup.
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Myriem de Boktor
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Dois-je dire que je n'étais pas rassurée ni sereine à l'idée de rester plus longtemps à Kyouji? C'était une angoisse permanente pour moi depuis que Ruyven avait été arrêté, je sursautais à chaque rencontre et j'étais tout sauf naturelle, autant dire, c'était écrit sur mon visage que j'avais quelque chose à me reprocher.
La lettre était partie et son messager avec et je m'inquiétais pour diverses raisons, est-ce qu'elle trouverait son destinataire? Est-ce qu'il répondrait après trois années sans la moindre nouvelle de ma part? C'était un pari risqué mais j'avais espoir car je croyais Tagar un homme droite et parole. Les jours s'étaient donc succédés, le temps d'un A/R en somme de Kyouji à Ikusa. La veille j'avais attendu un long moment pour rien.
Ce matin je m'étais de nouveau préparée pour aller dans l'auberge. Le tenancier s'était habitué à ma venue, j'étais discrète, je payais sans sourciller, je n'ennuyais personne et il avait eu la gentillesse de ne pas me demander de montrer mon tatouage, il savait que je n'étais pas Reikoise mais avait jeté un voile sur cela, probablement car j'avais soigné son fils le second jour sans rien demander en échange. Tout marchait ainsi dorénavent, chacun de mes actes était la promesse d'une aide future, je tissais des liens ainsi, oeuvrant avec bonté et générosité et espérant qu'on me rendrait la pareille, je pariais sur la bonté des gens...
Le soleil était levé depuis un moment quand je me dirigeais vers la Taverne, coeur battant comme chaque jour. J'ouvris la porte et baissais ma capuche, libérant mon opulente chevelure détachée de toute entrave ou coiffe élaborée.
Mon regard balaya la salle et mon visage s'éclaira quand je le vis. Je souris de bon coeur en avisant cette table garnie et en sentant l'odeur de chocolat, son met de prédilection. Je m'avançais vers lui, rassurée, je n'avais vu aucun garde, senti aucune animosité dans l'air c'était une chance. Arrivée devant la table je me saisis de la chaise en la reculant.
- J'imagine que je peux m'attabler avec toi ?
Je joignis le geste à la parole et pris place, observant les traits de son visage, il n'avait pas changé, toujours élégant jusqu'au bout des ongles.
- Je suis tellement contente que tu sois vivant déjà et que tu aies répondu à mon étrange requête. Alors dis moi tout, comment vas-tu?
Je montrai mes oreilles en disant cela.
La lettre était partie et son messager avec et je m'inquiétais pour diverses raisons, est-ce qu'elle trouverait son destinataire? Est-ce qu'il répondrait après trois années sans la moindre nouvelle de ma part? C'était un pari risqué mais j'avais espoir car je croyais Tagar un homme droite et parole. Les jours s'étaient donc succédés, le temps d'un A/R en somme de Kyouji à Ikusa. La veille j'avais attendu un long moment pour rien.
Ce matin je m'étais de nouveau préparée pour aller dans l'auberge. Le tenancier s'était habitué à ma venue, j'étais discrète, je payais sans sourciller, je n'ennuyais personne et il avait eu la gentillesse de ne pas me demander de montrer mon tatouage, il savait que je n'étais pas Reikoise mais avait jeté un voile sur cela, probablement car j'avais soigné son fils le second jour sans rien demander en échange. Tout marchait ainsi dorénavent, chacun de mes actes était la promesse d'une aide future, je tissais des liens ainsi, oeuvrant avec bonté et générosité et espérant qu'on me rendrait la pareille, je pariais sur la bonté des gens...
Le soleil était levé depuis un moment quand je me dirigeais vers la Taverne, coeur battant comme chaque jour. J'ouvris la porte et baissais ma capuche, libérant mon opulente chevelure détachée de toute entrave ou coiffe élaborée.
- Allure de Myriem:
Mon regard balaya la salle et mon visage s'éclaira quand je le vis. Je souris de bon coeur en avisant cette table garnie et en sentant l'odeur de chocolat, son met de prédilection. Je m'avançais vers lui, rassurée, je n'avais vu aucun garde, senti aucune animosité dans l'air c'était une chance. Arrivée devant la table je me saisis de la chaise en la reculant.
- J'imagine que je peux m'attabler avec toi ?
Je joignis le geste à la parole et pris place, observant les traits de son visage, il n'avait pas changé, toujours élégant jusqu'au bout des ongles.
- Je suis tellement contente que tu sois vivant déjà et que tu aies répondu à mon étrange requête. Alors dis moi tout, comment vas-tu?
Je montrai mes oreilles en disant cela.
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Myriem de Boktor
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Je m'installe en face de Tagar, contente qu'il soit venu si vite, les jours passant, je risque ma liberté et je ne suis pas forcément la plus douée pour me cacher. J'étais mal à l'aise depuis l'arrestation de mon ami et je n'avais qu'une hâte bouger, le récupérer, ou que sais-je.
J'accepte avec plaisir le chocolat chaud, une boisson revigorante de bon matin et qui a un gout de chez soi dans le fond. Je sens bien son incompréhension quand je montre mes oreilles, je voulais juste être polie et ne pas demander de but en blanc si il était toujours maudit mais il semblerait que mon ami n'ait point changé de ce point de vue en trois et que l'implicite ne soit pas simple. Cela me fait sourire et me rassure, un peu.
Je mène la tasse à ma bouche et savoure une gorgée chaude de ce précieux liquide en l'écoutant.
- En somme ce remède t'as rendu ton audition mais ne t'as pas donné une ouïe hors norme. C'est une bonne chose de fait.
Quand à la suite, je sais bien que ce sont les on-dits propagés par les Reikois mais entendre mon ami le dire me peine.
- Non je n'ai pas quitté Mael pour la République. Je ne me suis pas mise à l'abri non plus. Mais ta nation, son effort de guerre, ils m'ont privé d'abord d'une grande partie de mes terres vu qu'elles étaient attenantes au Port de Mael. Les semaines et mois passant, elles ont été réquisitionnées sans contrepartie autre que "c'est pour votre bien, pauvres maeliens"... Et ils m'ont pris mon poste d'Intendance au Port... Tout, l'administration a tout pris petit à petit alors je suis partie avant qu'on me prenne ma dignité et qu'on me traite comme une vulgaire citoyenne. Mais je ne suis pas ici pour faire le procès des tiens, mes avoirs, mes titres de propriétés, tout est en sécurité pour le jour où les Reikois libèreront le protectorat de Mael.
Bien sûr je n'y croyais pas une seconde, ils étaient expansionnistes et Mael était la province la plus riche de Shoumei, et celle dont le Port donnait l'accès à toute la mer intérieure, belle affaire pour eux cette guerre non?
Je posais la tasse et me baissais pour écouter ce qu'il disait à voix basse. Les premiers mots me surprirent, de quoi il parlait? Que j'avais eu tellement envie de le revoir lui que je prenais des risques inconsidérés pour ce faire? Je l'appréciais, c'était mon ami mais cela n'allait pas plus loin.
Je haussais un sourcil circonspect à ses paroles, cherchant à en tirer la substantifique moëlle. Mais je crois qu'il plaisante et je souffle de soulagement. La suite m'intéresse plus, il a des nouvelles pour Ruyven. Me voilà pendue littéralement à ses lèvres, où est-il, comment puis-je faire pour le faire libérer? Ce sont là les mots que j'attends avec impatience. La boule que j'ai au ventre est tendue comme jamais... Est-ce la fin prochaine de ce calvaire à Kyouji?
Et j'entends la suite, je le vois rougir et moi pour le coup je vois rouge. Le sang a quitté mon visage, je suis devenue blême. La première plaisanterie était douteuse mais là? Il en rougi le bougre, que crois-t-il?
Je me tais quelques longues secondes avant de répondre, repassant dans mon esprit ses mots, non j'ai bien entendu et compris, pas de doute permis. Ma voix si douce et chaude d'ordinaire est rauque, je murmure mais avec peine.
- Comment oses-tu? Tu viens ici, en noble dandy que tu as toujours été et c'est normal. Tu me regardes avec pitié pratiquement, je l'ai vu dans ton regard mais soit... Tu oses des plaisanteries graveleuses d'abord et là? Tu me dis que tu as les informations dont j'ai besoin et... tu me demandes *j'ai arrêté de parler doucement, je ne crie pas encore mais je peine à garder mon sang froid* tu me demandes de monter dans ta chambre? M'as-tu prise pour une Koraki couches-toi là? Je ne suis pas achetable Tagar ! Je suis... déçue!
Et de me lever, je ne paierai pas ce genre de prix contre des informations, jamais!
J'accepte avec plaisir le chocolat chaud, une boisson revigorante de bon matin et qui a un gout de chez soi dans le fond. Je sens bien son incompréhension quand je montre mes oreilles, je voulais juste être polie et ne pas demander de but en blanc si il était toujours maudit mais il semblerait que mon ami n'ait point changé de ce point de vue en trois et que l'implicite ne soit pas simple. Cela me fait sourire et me rassure, un peu.
Je mène la tasse à ma bouche et savoure une gorgée chaude de ce précieux liquide en l'écoutant.
- En somme ce remède t'as rendu ton audition mais ne t'as pas donné une ouïe hors norme. C'est une bonne chose de fait.
Quand à la suite, je sais bien que ce sont les on-dits propagés par les Reikois mais entendre mon ami le dire me peine.
- Non je n'ai pas quitté Mael pour la République. Je ne me suis pas mise à l'abri non plus. Mais ta nation, son effort de guerre, ils m'ont privé d'abord d'une grande partie de mes terres vu qu'elles étaient attenantes au Port de Mael. Les semaines et mois passant, elles ont été réquisitionnées sans contrepartie autre que "c'est pour votre bien, pauvres maeliens"... Et ils m'ont pris mon poste d'Intendance au Port... Tout, l'administration a tout pris petit à petit alors je suis partie avant qu'on me prenne ma dignité et qu'on me traite comme une vulgaire citoyenne. Mais je ne suis pas ici pour faire le procès des tiens, mes avoirs, mes titres de propriétés, tout est en sécurité pour le jour où les Reikois libèreront le protectorat de Mael.
Bien sûr je n'y croyais pas une seconde, ils étaient expansionnistes et Mael était la province la plus riche de Shoumei, et celle dont le Port donnait l'accès à toute la mer intérieure, belle affaire pour eux cette guerre non?
Je posais la tasse et me baissais pour écouter ce qu'il disait à voix basse. Les premiers mots me surprirent, de quoi il parlait? Que j'avais eu tellement envie de le revoir lui que je prenais des risques inconsidérés pour ce faire? Je l'appréciais, c'était mon ami mais cela n'allait pas plus loin.
Je haussais un sourcil circonspect à ses paroles, cherchant à en tirer la substantifique moëlle. Mais je crois qu'il plaisante et je souffle de soulagement. La suite m'intéresse plus, il a des nouvelles pour Ruyven. Me voilà pendue littéralement à ses lèvres, où est-il, comment puis-je faire pour le faire libérer? Ce sont là les mots que j'attends avec impatience. La boule que j'ai au ventre est tendue comme jamais... Est-ce la fin prochaine de ce calvaire à Kyouji?
Et j'entends la suite, je le vois rougir et moi pour le coup je vois rouge. Le sang a quitté mon visage, je suis devenue blême. La première plaisanterie était douteuse mais là? Il en rougi le bougre, que crois-t-il?
Je me tais quelques longues secondes avant de répondre, repassant dans mon esprit ses mots, non j'ai bien entendu et compris, pas de doute permis. Ma voix si douce et chaude d'ordinaire est rauque, je murmure mais avec peine.
- Comment oses-tu? Tu viens ici, en noble dandy que tu as toujours été et c'est normal. Tu me regardes avec pitié pratiquement, je l'ai vu dans ton regard mais soit... Tu oses des plaisanteries graveleuses d'abord et là? Tu me dis que tu as les informations dont j'ai besoin et... tu me demandes *j'ai arrêté de parler doucement, je ne crie pas encore mais je peine à garder mon sang froid* tu me demandes de monter dans ta chambre? M'as-tu prise pour une Koraki couches-toi là? Je ne suis pas achetable Tagar ! Je suis... déçue!
Et de me lever, je ne paierai pas ce genre de prix contre des informations, jamais!
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Myriem de Boktor
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Je suis perdue, stressée, et sous pression depuis des jours. Vivre dans l'exil n'est pas une chose simple au quotidien et si dans l'Oasis tout se passe pour l'heure pour le mieux pour nous, il n'en va pas de même depuis mon arrivée à Kyouji. Devoir se cacher, regarder derrière son épaule, marcher vite mais pas trop, rester naturelle mais pas voyante.
Et l'arrestation de Ruyven a fait monté d'un cran mon stress et ces journées d'attente. Et voilà que je frôle l'hystérie, je le vois dans le regard de Tagar, il ne comprend rien à ce que je dis ou fais. Je secoue la tête, c'est quoi cette colère en moi? Cette stupidité crasse dont je viens de faire preuve. Je suis avec un de mes rares amis, comment est-ce que mon cerveau a pu élaborer de telles idées.
Je retombe sur ma chaise, vidée de toute énergie, sans colère, sans rien, je me sens vide. Mes yeux s'embuent de larmes contenues. Ma main va sur ma bouche et je tente de me reprendre en silence. Cela me prend des secondes qui semblent durer une éternité. Quand enfin je me sens capable de parler de nouveau, j'ai honte et je ne sais pas comment commencer.
- Je suis fatiguée Tagar.
Est-ce une excuse? Doit-il me pardonner ces horribles accusations sur ces simples mots? Le ferai-je moi même? Oui probablement mais en sera-t-il de même pour mon ami? Il est venu d'Ikusa en réponse à ma lettre, suis-je sotte, ce n'est pas un ennemi ou un manipulateur, je le sais pourtant.
Ma main se pose sur celle de Tagar, je la serre doucement quelques secondes tout en disant.
- J'espère que tu pardonneras cette crise hystérique sans aucun sens... Je ne suis pas cohérente je m'en rends compte. Puisses-tu me pardonner mon ami.
Cela étant dit je relâche sa main et mes deux mains se rejoignent, je triture mes doigts en un signe évident de mal-être.
- Je n'ai rien compris, tu t'en rends compte... Je doute cependant que ce soit une bonne idée de bouger maintenant que j'ai haussé un peu le ton. Personne ne nous regarde plus, je dois avoir été cataloguée en femme hystérique, ou en femme en menstruation.
Je secoue la tête et reprends la tasse de chocolat chaud. Je le porte à mes lèvres et en bois de nouveau une gorgée, la boisson chaude et sucrée a un don pour réconforter les coeurs et les âmes.
- Nous pouvons continuer ici à voix basse, à cette heure, il n'y a pas de ronde de gardes sur le marché, ils arriveront d'ici une heure et feront le tour des échoppes, je devrai avoir quitté le lieu avant leur venue. Mais je suis entièrement à ton écoute, qu'as-tu appris pour mon ami Ruyven? Sais-tu où il a été mené? Ce qu'il risque?
Et l'arrestation de Ruyven a fait monté d'un cran mon stress et ces journées d'attente. Et voilà que je frôle l'hystérie, je le vois dans le regard de Tagar, il ne comprend rien à ce que je dis ou fais. Je secoue la tête, c'est quoi cette colère en moi? Cette stupidité crasse dont je viens de faire preuve. Je suis avec un de mes rares amis, comment est-ce que mon cerveau a pu élaborer de telles idées.
Je retombe sur ma chaise, vidée de toute énergie, sans colère, sans rien, je me sens vide. Mes yeux s'embuent de larmes contenues. Ma main va sur ma bouche et je tente de me reprendre en silence. Cela me prend des secondes qui semblent durer une éternité. Quand enfin je me sens capable de parler de nouveau, j'ai honte et je ne sais pas comment commencer.
- Je suis fatiguée Tagar.
Est-ce une excuse? Doit-il me pardonner ces horribles accusations sur ces simples mots? Le ferai-je moi même? Oui probablement mais en sera-t-il de même pour mon ami? Il est venu d'Ikusa en réponse à ma lettre, suis-je sotte, ce n'est pas un ennemi ou un manipulateur, je le sais pourtant.
Ma main se pose sur celle de Tagar, je la serre doucement quelques secondes tout en disant.
- J'espère que tu pardonneras cette crise hystérique sans aucun sens... Je ne suis pas cohérente je m'en rends compte. Puisses-tu me pardonner mon ami.
Cela étant dit je relâche sa main et mes deux mains se rejoignent, je triture mes doigts en un signe évident de mal-être.
- Je n'ai rien compris, tu t'en rends compte... Je doute cependant que ce soit une bonne idée de bouger maintenant que j'ai haussé un peu le ton. Personne ne nous regarde plus, je dois avoir été cataloguée en femme hystérique, ou en femme en menstruation.
Je secoue la tête et reprends la tasse de chocolat chaud. Je le porte à mes lèvres et en bois de nouveau une gorgée, la boisson chaude et sucrée a un don pour réconforter les coeurs et les âmes.
- Nous pouvons continuer ici à voix basse, à cette heure, il n'y a pas de ronde de gardes sur le marché, ils arriveront d'ici une heure et feront le tour des échoppes, je devrai avoir quitté le lieu avant leur venue. Mais je suis entièrement à ton écoute, qu'as-tu appris pour mon ami Ruyven? Sais-tu où il a été mené? Ce qu'il risque?
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Myriem de Boktor
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Je me sens gourde en un sens mais je ne parviens pas à trouver ma réaction disproportionnée, j'ai vraiment eu l'impression que les mots de mon ami avaient un double sens trop osé pour nos situations respectives, enfin surtout pour mes oreilles de diviniste convaincue.
- Je ne te souhaite pas de le savoir mon ami.
Je ne pus cependant pas m'empêcher de sourire à sa remarque sur les hommes du Reike emplis de testosterone mal placée, c'était hélas un fait avéré mais il eut été mensonger que de croire que le reste du Sekai en était exempté. Le monde était à l'image des hommes pas des femmes et je doutais que cela puisse changer un jour.
La suite je l'écoute avec attention, inquiétude surtout, c'est de mon ami d'enfance qu'il s'agit et je tremble pour lui chaque jour depuis son arrestation. La situation cependant ne me semble pas des plus réjouissante, en quelques jours à peine, il a été marqué, vendu et portera cette marque magique dans sa chair, comment faire. Déjà mon esprit réfléchit, est-ce qu'on peut enlever ce genre de marque, quelle magie permettrait de briser ce genre de sortilège? J'ai beau réfléchi, en dépit de ma maitrise de l'élément aqueux je ne vois pas comment cet élément pourrait servir et cela me frustre grandement.
- Quelle est la dette ? Je ne suis plus sur mes terres actuellement certes mais je possède encore des bijoux, nombreux et mes avoirs sont tous dans une banque de la République, pour l'après, pour l'ère qui viendra de la reconstruction du Protectorat de Mael libéré. Si c'est de l'argent je peux en trouver donc.
J'espérais dans ma naïveté que cela puisse suffire.
Puis il me parle d'un plan et de sacrifices, mon regard si doux d'ordinaire change et évolue imperceptiblement, oui pour lui, pour les miens je suis prête à beaucoup de choses, à tout peut-être même, mais tant qu'on n'est pas au pied du mur, dur de savoir ce que nos tripes nous permettront vraiment d'accomplir.
- Je ferai tout ce qui est dans mes capacités pour ramener Ruyven à son épouse et sa fille. Il est esclave par mon entière faute.
- Je ne te souhaite pas de le savoir mon ami.
Je ne pus cependant pas m'empêcher de sourire à sa remarque sur les hommes du Reike emplis de testosterone mal placée, c'était hélas un fait avéré mais il eut été mensonger que de croire que le reste du Sekai en était exempté. Le monde était à l'image des hommes pas des femmes et je doutais que cela puisse changer un jour.
La suite je l'écoute avec attention, inquiétude surtout, c'est de mon ami d'enfance qu'il s'agit et je tremble pour lui chaque jour depuis son arrestation. La situation cependant ne me semble pas des plus réjouissante, en quelques jours à peine, il a été marqué, vendu et portera cette marque magique dans sa chair, comment faire. Déjà mon esprit réfléchit, est-ce qu'on peut enlever ce genre de marque, quelle magie permettrait de briser ce genre de sortilège? J'ai beau réfléchi, en dépit de ma maitrise de l'élément aqueux je ne vois pas comment cet élément pourrait servir et cela me frustre grandement.
- Quelle est la dette ? Je ne suis plus sur mes terres actuellement certes mais je possède encore des bijoux, nombreux et mes avoirs sont tous dans une banque de la République, pour l'après, pour l'ère qui viendra de la reconstruction du Protectorat de Mael libéré. Si c'est de l'argent je peux en trouver donc.
J'espérais dans ma naïveté que cela puisse suffire.
Puis il me parle d'un plan et de sacrifices, mon regard si doux d'ordinaire change et évolue imperceptiblement, oui pour lui, pour les miens je suis prête à beaucoup de choses, à tout peut-être même, mais tant qu'on n'est pas au pied du mur, dur de savoir ce que nos tripes nous permettront vraiment d'accomplir.
- Je ferai tout ce qui est dans mes capacités pour ramener Ruyven à son épouse et sa fille. Il est esclave par mon entière faute.
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Myriem de Boktor
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Assise face à mon ami, je prends maintenant le temps de réfléchir, de manière plus posée, plus sensée, moins sotte dirons nous tout simplement. Sur mes épaules la pression de ma situation est toujours forte, rien n’a changé mais il ne sert à rien de perdre mon énergie inutilement et de m’agacer contre des choses que je ne peux contrôler.
J’écoute le plan de Tagar et mes yeux se plissent, je ne connais pratiquement aucun Reikois et pour tout dire cette guerre ne risque pas de me permettre de me faire des amis dans cette nation que j’estime responsable de ma situation. J’ai fui l’oppresseur Reikois pas les divins titans en colère après nos actes et notre monde en perdition. Il me revient en tête une conversation passée, Tagar et moi avions un ami en commun, était-il vivant? Je l’espérais vraiment.
- Parles tu de Zaïn? Quand tu parles d’un ami avec une arène? Je me souviens que nous en avions parlé ensemble. Il va bien?
Je m’inquiétais pour Ruyven c’était l’évidence mais si l’on pouvait m’apprendre qu’un autre de mes rares amis se portait bien, cela réchauffait mon coeur. Néanmoins le temps était à la réflexion et la proposition de Tagar était honorable, généreuse et donc inacceptable en un sens, comprenez le bien, je ne pouvais lui demander d’utiliser sa fortune personnelle pour acquérir Ruyven. Surtout que j’avais bien compris qu’avec les Edits de la Reine, l’esclavage était maintenant très très églémenté plus qu’avant.
Je comprenais ce qu’il proposait, mais…
- Tu es d’une générosité immense et d’un soutien sans faille mon ami. Je comprends parfaitement ton idée et en un sens, ce serait ce qui a de moins pire pour Ruyven. Etre acheté par une arène où il n’y a plus de combat à mort, aider d'autres à s'entraîner, en un sens cela semble idéal.
Je me tus, bien sûr que cela ne me convenait pas, ni pour l’argent, ni pour Ruyven et sa famille mais… Cela pouvait permettre de trouver une solution autrement que dans l’urgence tout simplement.
- Je crois que ton idée est la plus raisonnable même si elle me déplait pour de nombreuses raisons. Je vais malgré tout te signer une reconnaissance de dettes, sans somme car je ne sais combien tu vas devoir avancer pour l’achat de Ruyven. Je la scellerai de mon sceau et quand ma situation sera plus… légale? J’honorerai cette promesse et paierai ma dette. Quand à mon ami, je comprends qu’il sera esclave et ne pourra recouvrer sa liberté… Je… Je chercherai une solution à tête reposée. Me permets-tu de t’accompagner à cette vente aux enchères? Que je vois comment il va au moins? Quitte à me faire passer pour une domestique, ou une esclave pour le coup à tes côtés.
J’écoute le plan de Tagar et mes yeux se plissent, je ne connais pratiquement aucun Reikois et pour tout dire cette guerre ne risque pas de me permettre de me faire des amis dans cette nation que j’estime responsable de ma situation. J’ai fui l’oppresseur Reikois pas les divins titans en colère après nos actes et notre monde en perdition. Il me revient en tête une conversation passée, Tagar et moi avions un ami en commun, était-il vivant? Je l’espérais vraiment.
- Parles tu de Zaïn? Quand tu parles d’un ami avec une arène? Je me souviens que nous en avions parlé ensemble. Il va bien?
Je m’inquiétais pour Ruyven c’était l’évidence mais si l’on pouvait m’apprendre qu’un autre de mes rares amis se portait bien, cela réchauffait mon coeur. Néanmoins le temps était à la réflexion et la proposition de Tagar était honorable, généreuse et donc inacceptable en un sens, comprenez le bien, je ne pouvais lui demander d’utiliser sa fortune personnelle pour acquérir Ruyven. Surtout que j’avais bien compris qu’avec les Edits de la Reine, l’esclavage était maintenant très très églémenté plus qu’avant.
Je comprenais ce qu’il proposait, mais…
- Tu es d’une générosité immense et d’un soutien sans faille mon ami. Je comprends parfaitement ton idée et en un sens, ce serait ce qui a de moins pire pour Ruyven. Etre acheté par une arène où il n’y a plus de combat à mort, aider d'autres à s'entraîner, en un sens cela semble idéal.
Je me tus, bien sûr que cela ne me convenait pas, ni pour l’argent, ni pour Ruyven et sa famille mais… Cela pouvait permettre de trouver une solution autrement que dans l’urgence tout simplement.
- Je crois que ton idée est la plus raisonnable même si elle me déplait pour de nombreuses raisons. Je vais malgré tout te signer une reconnaissance de dettes, sans somme car je ne sais combien tu vas devoir avancer pour l’achat de Ruyven. Je la scellerai de mon sceau et quand ma situation sera plus… légale? J’honorerai cette promesse et paierai ma dette. Quand à mon ami, je comprends qu’il sera esclave et ne pourra recouvrer sa liberté… Je… Je chercherai une solution à tête reposée. Me permets-tu de t’accompagner à cette vente aux enchères? Que je vois comment il va au moins? Quitte à me faire passer pour une domestique, ou une esclave pour le coup à tes côtés.
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Myriem de Boktor
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En ces temps troublés et difficiles, il est toujours plaisant de savoir que certains amis se portent encore bien, c’est rassurant, qui sait peut-être que le destin me permettra de le croiser de nouveau?
- Je suis heureuse d’apprendre qu’il va bien. Quand tu le croiseras, transmets lui mes amitiés, j’aimerais le revoir mais vu ma situation actuelle cela semble compliqué. Je t’ai déjà mis dans une posture inconfortable, je ne peux imposer cela à tous ce que je souhaite voir. Mais les divins sont joueurs et qui sait de quoi demain sera fait.
Malgré tout je voulais rester optimiste et espérer qu’après la pluie viendrait le beau, qu’après cette guerre qui finirait par se terminer je pourrais retrouver mes Terres, mon titre, mon Port, que Mael retrouverait son autonomie et que le Reike rentrerait bien gentiment chez lui… Bon certes ce n’était plus de l’optimisme mais de la naïveté profonde à ce niveau là!
Je compris la gêne de Tagar quand je parlais de reconnaissance de dettes officielle, il ne pouvait se mettre plus en danger dans le fond, il faisait déjà tellement pour moi.
- En ce cas, tu as la parole de ton amie. Sache que je ne me suis jamais parjurée les divins m’en soient témoins.
La suite de mon plan, de prime abord me semblait parfaitement logique et intéressante, mais une fois que Tagar eut parlé, je me mis à douter de la pertinence de ce dernier. Ne serait-ce pas me mettre en danger inutilement tout cela? Ne serait-ce pas jouer avec ces diables d’autorités Reikoises?
D’un côté mon coeur me suppliait de jouer cette comédie, de me mettre en danger, ce serait que pour avoir l’opportunité de voir, croiser Ruyven, lui faire savoir que je ne l’oubliais pas, que je faisais tout pour le sortir de là.. Et de l’autre ma raison qui grondait envers cette stupidité légendaire qu’engendrait la bonté spontanée, cela allait mal tourner, encore une fois, et je risquais de mettre d’autres personnes en danger, Ruyven et peut-etre Tagar.
Je soupirais, mes épaules retombant de nouveau et je levais un regard triste couplé d’un pauvre sourire.
- Tu as raison mon ami, encore une fois je m’emporte, je m’enthousiasme et je ne réfléchis pas plus loin que le bout de mon nez *ce qui est très proche vu qu’il est petit et adorable ;p * La voix de la raison veut que je reste en retrait. Je te fais entièrement confiance pour racheter Ruyven et le faire envoyer dans l’arènes de Zaïn. Nous aviserons ensuite sur comment faire pour le libérer. Chacune chose en son temps, une bataille l’une après l’autre.
- Je suis heureuse d’apprendre qu’il va bien. Quand tu le croiseras, transmets lui mes amitiés, j’aimerais le revoir mais vu ma situation actuelle cela semble compliqué. Je t’ai déjà mis dans une posture inconfortable, je ne peux imposer cela à tous ce que je souhaite voir. Mais les divins sont joueurs et qui sait de quoi demain sera fait.
Malgré tout je voulais rester optimiste et espérer qu’après la pluie viendrait le beau, qu’après cette guerre qui finirait par se terminer je pourrais retrouver mes Terres, mon titre, mon Port, que Mael retrouverait son autonomie et que le Reike rentrerait bien gentiment chez lui… Bon certes ce n’était plus de l’optimisme mais de la naïveté profonde à ce niveau là!
Je compris la gêne de Tagar quand je parlais de reconnaissance de dettes officielle, il ne pouvait se mettre plus en danger dans le fond, il faisait déjà tellement pour moi.
- En ce cas, tu as la parole de ton amie. Sache que je ne me suis jamais parjurée les divins m’en soient témoins.
La suite de mon plan, de prime abord me semblait parfaitement logique et intéressante, mais une fois que Tagar eut parlé, je me mis à douter de la pertinence de ce dernier. Ne serait-ce pas me mettre en danger inutilement tout cela? Ne serait-ce pas jouer avec ces diables d’autorités Reikoises?
D’un côté mon coeur me suppliait de jouer cette comédie, de me mettre en danger, ce serait que pour avoir l’opportunité de voir, croiser Ruyven, lui faire savoir que je ne l’oubliais pas, que je faisais tout pour le sortir de là.. Et de l’autre ma raison qui grondait envers cette stupidité légendaire qu’engendrait la bonté spontanée, cela allait mal tourner, encore une fois, et je risquais de mettre d’autres personnes en danger, Ruyven et peut-etre Tagar.
Je soupirais, mes épaules retombant de nouveau et je levais un regard triste couplé d’un pauvre sourire.
- Tu as raison mon ami, encore une fois je m’emporte, je m’enthousiasme et je ne réfléchis pas plus loin que le bout de mon nez *ce qui est très proche vu qu’il est petit et adorable ;p * La voix de la raison veut que je reste en retrait. Je te fais entièrement confiance pour racheter Ruyven et le faire envoyer dans l’arènes de Zaïn. Nous aviserons ensuite sur comment faire pour le libérer. Chacune chose en son temps, une bataille l’une après l’autre.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Je hoche la tête, Tagar tiendra parole et saluera Zaïn pour moi, mais se souvient-il de moi au demeurant? Seul le temps me le dira. Puis mon ami, regard rivé droit dans le mien, serre doucement et brièvement ma main, preuve de sa confiance et de son amitié indéfectible.
- Merci, merci pour tout.
Il est aussi une bonne personne, maladroit cependant mais c’est ce qui le rend si attachant à mes yeux.
- Pour en revenir au plan, oui il est plus sage et raisonnable de ne pas tenter le diable enfin la garde Reikoise et les provoquer en m’affichant ouvertement aux côtés de Tagar, je ne veux pas nuire à sa réputation.
Pour le coup je ne dis rien de plus car je réalise que tout sera compliqué, tant que je ne reprendrai pas mon rang officiellement, je ne pourrais pas aller au Reike, mais est-ce qu’il y a des poursuites à mon encontre au vu du vol réalisé quand nous sommes partis? Les navires étaient miens, ils le sont encore, enfin l’un d’entre eux… Mais ils étaient réquisitionnés pour l’effort de guerre par le Reike pour transporter hommes et marchandise, les charges auront-elles disparu à mon encontre? J’en doute hélas. Mais cela se règlera prochainement, je m’en chargerai, je trouverai le moyen pour cela.
- Tu peux déposer ou faire envoyer des messages pour moi en écrivant à Maitre Mistborne, c’est le forgeron de Luthadel, le village attenant à mon Manoir, il s’agit du père de Ruyven, il me fera parvenir les informations au besoin et pourra nous servir de relais pour communiquer.
Puis Tagar retrouve sa bonhommie et aborde un sujet plus léger et je l’en remercie, cela fait du bien de songer à autre chose et de profiter des minutes de calme qui nous sont accordées. Je sais que je ne peux pas rester ici des heures, je vais devoir aller me cacher d’ici peu.
- Parce que je refuse de devenir Republicaine, je suis Shoumeienne, de Mael et le Protectorat doit redevenir Libre mon ami. La traversée n’a pas été simple mais je suis en vie et nombre de mes gens aussi c’est ce qui compte.
Je n’avais nulle envie d’assombrir la journée par ce que nous avions vécu. Alors je l’interrogeais lui.
- Et toi mon ami, quand nous nous sommes quittés, tu étais fiancé et amoureux, avez vous convolé en justes noces avec Dame Shax? Ta mère est-elle satisfaite de cette situation, tu avais très à coeur de la rendre fière. Se porte-t-elle bien?
Il était toujours dangereux de parler des plus âgés, la mort pouvant frapper à tout moment.
- Merci, merci pour tout.
Il est aussi une bonne personne, maladroit cependant mais c’est ce qui le rend si attachant à mes yeux.
- Pour en revenir au plan, oui il est plus sage et raisonnable de ne pas tenter le diable enfin la garde Reikoise et les provoquer en m’affichant ouvertement aux côtés de Tagar, je ne veux pas nuire à sa réputation.
Pour le coup je ne dis rien de plus car je réalise que tout sera compliqué, tant que je ne reprendrai pas mon rang officiellement, je ne pourrais pas aller au Reike, mais est-ce qu’il y a des poursuites à mon encontre au vu du vol réalisé quand nous sommes partis? Les navires étaient miens, ils le sont encore, enfin l’un d’entre eux… Mais ils étaient réquisitionnés pour l’effort de guerre par le Reike pour transporter hommes et marchandise, les charges auront-elles disparu à mon encontre? J’en doute hélas. Mais cela se règlera prochainement, je m’en chargerai, je trouverai le moyen pour cela.
- Tu peux déposer ou faire envoyer des messages pour moi en écrivant à Maitre Mistborne, c’est le forgeron de Luthadel, le village attenant à mon Manoir, il s’agit du père de Ruyven, il me fera parvenir les informations au besoin et pourra nous servir de relais pour communiquer.
Puis Tagar retrouve sa bonhommie et aborde un sujet plus léger et je l’en remercie, cela fait du bien de songer à autre chose et de profiter des minutes de calme qui nous sont accordées. Je sais que je ne peux pas rester ici des heures, je vais devoir aller me cacher d’ici peu.
- Parce que je refuse de devenir Republicaine, je suis Shoumeienne, de Mael et le Protectorat doit redevenir Libre mon ami. La traversée n’a pas été simple mais je suis en vie et nombre de mes gens aussi c’est ce qui compte.
Je n’avais nulle envie d’assombrir la journée par ce que nous avions vécu. Alors je l’interrogeais lui.
- Et toi mon ami, quand nous nous sommes quittés, tu étais fiancé et amoureux, avez vous convolé en justes noces avec Dame Shax? Ta mère est-elle satisfaite de cette situation, tu avais très à coeur de la rendre fière. Se porte-t-elle bien?
Il était toujours dangereux de parler des plus âgés, la mort pouvant frapper à tout moment.
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