Pas tellement original pour une valkyrie, mais Svind est très grande pour une femme, si on la compare avec les autres races. Surement que l’on la remarque dans une foule avec ses deux mètres dix, ses ailes blanchâtres sans compter son armure d'apparence massive faite de plaque et d’écailles par endroits assurant une bonne protection générale. D’une carrure solide, on peut deviner un entrainement quotidien aux armes, et ce n’est pas la présence d'aciers tranchants à ses côtés qui vont démentir ses qualités certaines en la matière. D’un port de tête haut d’une démarche assurée, on peut sentir en Svind une assurance, dominatrice et sachant ce qu’elle veut, la valkyrie est souvent solitaire.

Habituée a attiré les regards du fait de la rareté des siennes, Svind est malgré tout un minimum féminin. D’une coiffure soignée mi long, ses cheveux châtains, des nattes entours son visage au naturel, une cicatrice traverse son œil gauche en l’ayant épargné visiblement. Svind possède plusieurs tatouages, dont celui du Reike et de l’armée sur son bras gauche. Elle possède malgré sa méfiance cruelle des mâles un esprit de corps. Fondamentalement dans le désir de bien faire, elle aide son prochain comme elle l’estime devoir le faire. Consciente du passé ambiguë des siennes, elle est d’autant poussée à lutter contre les titans dans l’ordre général. Jugeant ceux qui sont dignes ou non, Svind agira avec ou sans les règles pour le bien commun et le Reike. La voie des armes a toujours été son crédo, elle vivra et mourra par l’épée tant par ses convictions que son éducation martiale. Les hommes ne pouvant être dignes de confiance, elle se porte davantage vers le féminin, mais elle ne refusera pas d’aider des hommes pour autant. Elle met bien évidemment l'honneur et la droiture au centre de sa vie, si ce n'est une influence de Reike comme de son éducation et des siennes qui l'ont précédées.         

Rare moment de vie, miraculeux pour nombre de parents, lorsqu’il s’agissait de la naissance d’une nouvelle valkyrie, c’était presque un prodige. Peuple créé par une titan, en voie d’extinction, c’était comme un petit miracle en soi. Peut-être que cette race créée pour servir vivrait encore pour une génération de ces femmes supplémentaires. Gagnée contre un destin cruel ou alors la titanide les avait créés ainsi pour ne pas durer dans un lointain avenir.

Quoi qu’il en soit, sa mère avait créé dans le nouveau nord de Reike une petite communauté où les femmes avaient une place de choix. Bien entendu, si jamais elle en était à sa tête, elle n’avait pas interdit les hommes pour autant. Elle était la seule valkyrie dans ce village, mais cela ne l’empêchait pas de transmettre sa méfiance envers les hommes. La mère de Svind voyait dans les hommes des couards, de personnes de peu de valeurs et bien trop pragmatiques. La justesse, la noblesse d’âme et la bienveillance dans un gant d’acier, voilà des valeurs qu’elle désirait transmettre à sa progéniture. Svind ne connut jamais son père, est-ce qu’il s’était fait tuer comme le veut la tradition ou alors avait-il eu la chance de pouvoir fuir après sa petite contribution faite, sans doute, elle ne le saura jamais. Ce n’était pas du tout un cas de conscience pour la jeune valkyrie. Elle fut élevée dans le rejet des hommes. Fragiles petites créatures, faibles que cela soit physiquement comme moralement pour la majorité. Ils n’étaient pas dignes de confiance, toujours une idée derrière la tête. Ils ne fonctionnaient décidément pas du tout comme nous les femmes.

À l'image de sa mère, Svind, dès qu’elle sut parfaitement marcher, commençait déjà de petits exercices pour devenir plus forte. À mesure qu’elle grandissait, les épreuves physiques se révélaient plus ardues, sans merci et implacables. Un désir de reconnaissance de la jeune valkyrie auprès de sa mère, qui lui paraissait si impérieuse, si indomptable. La petite châtaigne ressentait un certain gout pour la compétition. Si jamais elle avait des amies durant son enfance, elles ne vivaient clairement pas les mêmes aventures enfantines. Svind s’entrainait afin de devenir une combattante d’élite, davantage pour elle-même que pour le pays. Tradition valkyrienne oblige et ce malgré l’éparpillement de ce peuple, sa mère se voulait de garder les traditions. Des épreuves difficiles s’accumulaient à mesure des années. Elle remporta de ses propres mains alors des armures de plus en plus lourdes, des armes, tandis que ses amies apprenaient la couture et à s’occuper d’une maison. Pas question de penser à des garçons comme les autres demoiselles de son âge, aucune considération.

Svind dépassa bien vite en taille, en force ses amies. Devenue une solide défenseuse de son petit village nordique, ce fut à sa majorité que devant une vie bien trop tranquille, un manque de défis nouveaux, la jeune valkyrie à sa majorité se décida à rentrer dans l’armée. Elle savait déjà ce qu’elle désirait et ce n’était pas sa mère qui allait la materner. Ayant une bonne maitrise et sachant user de la magie de l’élément du ciel, Svind s’imposa rapidement comme une très bonne combattante au sein de l’armée. La foudre au bout de sa lame, une solide armure et un large écu comme rempart, la valkyrie affronta nombre d’ennemis au nom du Reike. Ce fut en cette période qu’elle apprit davantage l’esprit de corps. Elle ne manqua pas d’imposer à sa peau des tatouages comme tout bon soldat. Cependant, elle n’oubliait pas qui elle était, d’où elle venait.

Avec une certaine témérité, Svind n’hésitait pas à se mettre en première ligne, à affronter le danger droit dans les yeux. De sa carrure, elle impressionnait, elle en usait que ce soit pour des hommes comme pour des femmes. Elle défendait ses valeurs, et bien souvent, elle se retrouvait à être plus solitaire que les autres. La châtaigne décrocha rapidement une solide réputation au sein de l’armée, et elle monta en grade. Atteignant l’élite de l’armée, envoyée pour des opérations dangereuses, il lui en fallait toujours plus. Tant et si bien que ce fut lors d’opérations de ce type qu’elle crut perdre une partie de son visage. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas, et quand bien même. Svind ne se serait pas arrêtée pour si peu.
 

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