2 participants
Citoyen du Reike
Lardon
Messages : 183
crédits : 5314
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Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: C (RSAF)
Lardon
Race : Hybride (Drakyn-Cochon)
Sexe : Mâle
Âge : 23 ans
Métier : Ouvrier (RSAF)
Taille & poids : 1m80 pour 150 kilos
Alignement : Loyal-Neutre
Faction : Reike
Rang : Réponse ici
Religion : Athéiste
Avatar : Création originale via Midjourney
Pouvoirs et objets
Vocation : Mage
Spécialisation : Soutien
Pouvoirs (4000 crédits) :
Communication avec les animaux : Niveau 1 (250 crédits)
Contrôle des émotions : Niveau 1 (250 crédits)
Télépathie : Niveau 1 (250 crédits)
Lecture d'Esprit : Niveau 2 (750 crédits)
Télékinésie : Niveau 2
Magie Terre : Niveau 2
Guérison des poisons, maladies et envoûtements : Niveau 3 (1750 crédits)
Soins élémentaires : Niveau 2
Immunité raciale : Douleur Physique
Faiblesse raciale : Psychique
Armes et armures :
Aucune en dehors des fournitures militaires fournis par l'armée.
Gemme des curiosités
Remplacement du bras droit par une prothèse articulée en bronze céleste à la fin de l'event : Défense de Sable-d'Or
* Lardon utilise la Télékinésie pour faire bouger sa prothèse articulée
Un p'tit remontant : Une étrange petite fiole contenant un liquide extrêmement douteux de couleur brune. Malgré que cette mixture soit complètement dégueulasse, cette dernier contient une certaine magie, parce que la consommer vous redonnera temporairement du mana.
Consommer cette potion vous regénère +2 utilisations de palier 3. Lorsque le P'tit remontant est utilisé lors d'une PA ou d'un event, ce dernier sera détruit de votre inventaire.
Gains d'events :
+4 utilisations de P2 et +2 utilisations de P3
+4 utilisations de P2 et +2 utilisations de P3
* Une arme en bronze céleste, propriété indestructible: prothèse de bras.
* Mithridatisation (Passif) : Un organisme ayant survécu à la corruption de Puantrus a apprit naturellement à se protéger face aux poisons et aux maladies. Une fois par rp, permet au corps de l'utilisateur de repousser les effets d'une maladie ou d'un poison qu'on lui aurait administré pendant trois tours, lui permettant d'agir comme s'il n'était pas atteint.
[/b]Spécialisation : Soutien
Pouvoirs (4000 crédits) :
Communication avec les animaux : Niveau 1 (250 crédits)
Contrôle des émotions : Niveau 1 (250 crédits)
Télépathie : Niveau 1 (250 crédits)
Lecture d'Esprit : Niveau 2 (750 crédits)
Télékinésie : Niveau 2
Magie Terre : Niveau 2
Guérison des poisons, maladies et envoûtements : Niveau 3 (1750 crédits)
Soins élémentaires : Niveau 2
Immunité raciale : Douleur Physique
Faiblesse raciale : Psychique
Armes et armures :
Aucune en dehors des fournitures militaires fournis par l'armée.
Gemme des curiosités
Remplacement du bras droit par une prothèse articulée en bronze céleste à la fin de l'event : Défense de Sable-d'Or
* Lardon utilise la Télékinésie pour faire bouger sa prothèse articulée
Un p'tit remontant : Une étrange petite fiole contenant un liquide extrêmement douteux de couleur brune. Malgré que cette mixture soit complètement dégueulasse, cette dernier contient une certaine magie, parce que la consommer vous redonnera temporairement du mana.
Consommer cette potion vous regénère +2 utilisations de palier 3. Lorsque le P'tit remontant est utilisé lors d'une PA ou d'un event, ce dernier sera détruit de votre inventaire.
Gains d'events :
+4 utilisations de P2 et +2 utilisations de P3
+4 utilisations de P2 et +2 utilisations de P3
* Une arme en bronze céleste, propriété indestructible: prothèse de bras.
* Mithridatisation (Passif) : Un organisme ayant survécu à la corruption de Puantrus a apprit naturellement à se protéger face aux poisons et aux maladies. Une fois par rp, permet au corps de l'utilisateur de repousser les effets d'une maladie ou d'un poison qu'on lui aurait administré pendant trois tours, lui permettant d'agir comme s'il n'était pas atteint.
Description physique et mentale
Physique :
Lardon est un hybride dont l'affiliation porcine est dominante, à ce titre sa tête à l'apparence d'un cochon à tous les points de vus. Oreilles larges, groin, dentition, couleur de peau, absence de pilosité si ce n'est à l'état de duvet, des yeux bruns communs. Ses cordes vocales lui permettent de parler d'une voix grave mais agrémente ses phrasés de grognement de groin s'il ne prend pas garde à sa diction. Il est également capable de couiner de façon très aigu. Son sens de l'odorat est plus développé que celui d'un humain.
Sa croissance physique rapide se développe plus vite son âge réel ce qui amène souvent à l'imaginer « plus vieux » qu'il ne l'était durant sa jeunesse. Son faciès porcin n'aide pas non plus à estimer correctement son âge.
Sa seconde ascendance, Drakyn, lui confère également d'autres capacités et caractéristiques physiques comme des écailles éparses sur ses omoplates et le long de son échine. Sa colonne vertébrale dispose d'un processus épineux plus développé que la normale bien que celui-ci ne transperce pas sa chair, les protubérances sous-cutanée sont visible s'il est dos nu ou portant des vêtements moulants, l'empêchant de dormir sur le dos. Ses os et ses muscles sont plus denses que ceux d'un humain normal, les premiers rendent difficiles les fractures, les seconds lui permettent de déplacer son corps sans handicap malgré sa graisse.
Ses mains et ses pieds sont humains, avec des doigts, et il possède une petite queue droite (de cochon) au bas de son dos.
Comme son homologue animal, il est incapable de transpirer et est donc très sensible à la chaleur. Bien qu'il soit omnivore, il évite des aliments trop salés qui le rendent gravement malade.
Lardon porte le tatouage de citoyenneté Reikoise sur l'intérieur son avant-bras droit.
Mental :
Lardon pourrait passer sa vie à se satisfaire d'un coin à l'ombre où pouvoir dormir mais celle-ci le lui laisse pas le loisir de s'y adonner.
Son parcours l'a rendu apte à encaisser sans mal les provocations d'autrui, ce n'est pas avec des mots qu'il sera affecté par la colère ou la déprime. Au contraire le cochon est tenace et têtu, ne serait-ce que pour le plaisir de pouvoir donner tort à ses détracteurs, il s'est ainsi forgé un certain sang-froid. Il utilise l'humour (qu'il soit léger ou cinglant) comme répartie aux éventuelles attaques sur sa condition.
Loyal, il traite ses égaux avec respect et ses supérieurs avec déférence, il fait également passer les bénéfices du plus grand nombre en priorité, pour le meilleur comme pour le pire.
De nature très curieuse, il fait preuve de sagacité dans ses domaines de prédilections et ses centres d'intérêts.
Malgré lui, il ne peut s'empêcher d'éprouver une forme de stress réflexe lorsqu'il est en présence de certaines races.
De manière générale il calme ses mauvaises humeurs (stress, anxiété, etc) grâce à la nourriture.
Lardon est un hybride dont l'affiliation porcine est dominante, à ce titre sa tête à l'apparence d'un cochon à tous les points de vus. Oreilles larges, groin, dentition, couleur de peau, absence de pilosité si ce n'est à l'état de duvet, des yeux bruns communs. Ses cordes vocales lui permettent de parler d'une voix grave mais agrémente ses phrasés de grognement de groin s'il ne prend pas garde à sa diction. Il est également capable de couiner de façon très aigu. Son sens de l'odorat est plus développé que celui d'un humain.
Sa croissance physique rapide se développe plus vite son âge réel ce qui amène souvent à l'imaginer « plus vieux » qu'il ne l'était durant sa jeunesse. Son faciès porcin n'aide pas non plus à estimer correctement son âge.
Sa seconde ascendance, Drakyn, lui confère également d'autres capacités et caractéristiques physiques comme des écailles éparses sur ses omoplates et le long de son échine. Sa colonne vertébrale dispose d'un processus épineux plus développé que la normale bien que celui-ci ne transperce pas sa chair, les protubérances sous-cutanée sont visible s'il est dos nu ou portant des vêtements moulants, l'empêchant de dormir sur le dos. Ses os et ses muscles sont plus denses que ceux d'un humain normal, les premiers rendent difficiles les fractures, les seconds lui permettent de déplacer son corps sans handicap malgré sa graisse.
Ses mains et ses pieds sont humains, avec des doigts, et il possède une petite queue droite (de cochon) au bas de son dos.
Comme son homologue animal, il est incapable de transpirer et est donc très sensible à la chaleur. Bien qu'il soit omnivore, il évite des aliments trop salés qui le rendent gravement malade.
Lardon porte le tatouage de citoyenneté Reikoise sur l'intérieur son avant-bras droit.
Mental :
Lardon pourrait passer sa vie à se satisfaire d'un coin à l'ombre où pouvoir dormir mais celle-ci le lui laisse pas le loisir de s'y adonner.
Son parcours l'a rendu apte à encaisser sans mal les provocations d'autrui, ce n'est pas avec des mots qu'il sera affecté par la colère ou la déprime. Au contraire le cochon est tenace et têtu, ne serait-ce que pour le plaisir de pouvoir donner tort à ses détracteurs, il s'est ainsi forgé un certain sang-froid. Il utilise l'humour (qu'il soit léger ou cinglant) comme répartie aux éventuelles attaques sur sa condition.
Loyal, il traite ses égaux avec respect et ses supérieurs avec déférence, il fait également passer les bénéfices du plus grand nombre en priorité, pour le meilleur comme pour le pire.
De nature très curieuse, il fait preuve de sagacité dans ses domaines de prédilections et ses centres d'intérêts.
Malgré lui, il ne peut s'empêcher d'éprouver une forme de stress réflexe lorsqu'il est en présence de certaines races.
De manière générale il calme ses mauvaises humeurs (stress, anxiété, etc) grâce à la nourriture.
Histoire ou test-rp
La crique
L'histoire de Lardon commence en bordure des denses forêts des Terre du Nord, près du détroit au nord de Sancta, dans une crique aménagée servant de base et port de fortune pour des trafiquants d'esclaves.
Personne ne saurait dire comment il est apparu au milieu de l'enclos des cochons, se mêlant à ses congénères pendant plusieurs semaines avant que l'on ne remarque la présence de cette étrange créature mi-humaine mi-porcine.
Son hybridation était assez amusante pour le faire devenir une espèce de mascotte avec laquelle « s'amuser ». Il n'était pas considéré comme plus qu'un monstre et traité en l'état, gardé attaché à la porcherie et nourrit avec ses congénères dans la même auge, il était une bête curieuse à tourmenter et moquer durant les temps libres.
Bien nommé « Lardon » par les contrebandiers, il se développait physiquement plus vite qu'un enfant humain et bien que personne ne l'éduquait, l'hybride parvenait à développer son intellect grâce à ses semblables porcins avec qui il pouvait communiquer sans éveiller le moindre soupçon. Après tout d'un point de vue extérieur, il ne faisait que couiner et grogner avec les autres porcs.
Les semaines passaient, les mois aussi, Lardon avait fini par assimiler sa différence, ni un porc ni un homme, mieux accueilli chez les uns que chez les autres, ces derniers d'ailleurs avaient commencé à le faire se battre contre divers petits animaux communs, comme des renards ou des chiens dans une petite arène de fortune.
Il en sortait rarement indemne mais jamais perdant, l'avantage d'avoir des mains pour saisir, frapper et étrangler même si son physique était inférieur à certains, les brefs échanges qu'il avait avec ses adversaires lui firent comprendre la cruauté des hommes, qui allait jusqu'à asservir les leurs dans des cages encore plus étroite que sa propre porcherie, pouvant apercevoir les infortunés depuis son enclos.
Côtoyer les humains chaque jour développa son vocabulaire du langage commun, autodidacte dans l'apprentissage, il se garda en revanche de communiquer avec ses gardiens qui, il avait fini par le comprendre, étaient de « mauvaises personnes ».
Une nuit, il aperçu l'un des bandits ouvrir quelques cages à esclaves pour les faire sortir. Ce geste le rendait curieux puisque habituellement c'est en plein jour et avec plusieurs matons que les prisonniers étaient déplacés. La maladresse de l'un des fuyards qui alerta le garde de ronde allait compromettre leur fuite mais, sans qu'il n'aurait su dire pourquoi, Lardon décida d'intervenir pour détourner l'attention du surveillant, grognant et couinant en secouant le portail de l'enclos jusqu'à réussir à rameuter le gardien de nuit. Quelques coups de matraque plus tard il reprenait son poste sans remarquer l'absence des prisonniers et était exécuté le lendemain par ses comparses pour sa faute d'inattention.
La nuit suivante, celui qui avait libéré les esclaves s'est rendu à la porcherie, Lardon veillait encore et n'eut pas de mal à le reconnaître. Ils se toisèrent longuement et en silence, puis, alors que l'homme s'en retournait toujours sans un mot, l'hybride ouvrit la bouche pour prononcer ses premiers mots humains ; Libère Lardon.
L'homme s'arrêta un instant, de surprise, avant de reprendre son chemin sans se retourner. Il ne réapparu qu'une semaine plus tard, toujours sous le couvert de la nuit, cette fois avec plus de mot à échanger qu'à leur dernière rencontre. La rencontre dura une partie de la nuit et semblait d'avantage être une sorte de test d'intelligence pour Lardon afin de juger l'étendu de son vocabulaire ou des concepts assimilés, test auquel se plia le jeune hybride sans rechigner, il avait compris que le caractère secret de cette rencontre avait quelque chose à voir avec les esclaves que l'homme avait libéré, bien qu'il ne pouvait encore en expliquer le raisonnement.
Le test sembla être assez concluant pour l'humain mystérieux puisque durant les semaines suivantes il rendit régulièrement des visites nocturnes à Lardon, l'accord était simple, l'hybride n'avait qu'à rapporter ce qu'il voyait et entendait à l'homme et celui-ci le récompensait en retour, ainsi gagnait-il une ration de plus aux repas, n'avait plus à porter le collier à chaîne autour du cou et se faisait même instruire quand il le demandait, principalement sur le vocabulaire mais aussi d'arithmétique simple. Si les conversations étaient fastidieuses au début, elles devinrent rapidement plus enrichies de ce qu'apprenait l'hybride au fil des leçons, et le garçon à tête de cochon était plus à même de faire ses rapports qui se focalisait sur les emplois du temps des gardes, les dates des convois d'esclaves ou des lieux de ventes. Bien sûr ce n'était presque jamais des informations de première main. Qui parle d'informations cruciales devant l'enclos des cochons ? Mais également qui fait attention à ce qu'il dit devant l'enclos des cochons ?
L'homme ne fut jamais déçu de ses visites, ce que lui rapportait Lardon avait tendance à confirmer ou préciser ses propres données glanées de son côté.
Une nuit, l'homme indiqua à l'hybride que ses visites allaient prendre fin et que dans une semaine il serait libre.
Au crépuscule orageux du septième jour, des détonations secouèrent la crique, déclenchant une panique désordonné parmi les esclavagistes qui courraient en tous sens, certains armes au poing.
Ce devait être le mystérieux humain, Lardon en était convaincu. Après avoir ouvert le loquet simple de l'enclos, il attrapa la fourche à foin et grimpa sur son ami Groussin, le plus gros porc de l'enclos, puis incita les cochons à s'enfuir.
« S'enfuir » n'est cependant pas le mot adéquat lorsque l'on cherche à décrire la charge furieuse d'un troupeau de plus d'une vingtaine de tête de porc dépassant tous la centaine de kilos, en somme un chaos supplémentaire venait de s'ajouter à celui qui ébranlait déjà la crique des bandits.
Lardon ne connaissait pas l'agencement de la base, il n'avait eu l'occasion de mémoriser que le chemin depuis l'enclos à l'arène où on le faisait combattre contre des chiens, c'est donc au hasard qu'il s'élançait avec les siens, renversant et piétinant sans peine les esclavagistes, fauchant plus d'un groupe de résistant par revers, ceux-ci déjà aux prises avec d'autres hommes en armure. D'instinct l'hybride avait la sensation qu'il serait mauvais pour lui de tenter de renverser ceux-là et s'éloignait systématiquement lorsqu'une de ces escouades bloquait un chemin.
Finalement la bataille trouva sa conclusion en moins d'une demi-heure sans que Lardon et les siens ne parviennent à trouver une sortie. Les hommes d'armures avaient minutieusement condamnés chaque voie et le troupeau fini par n'avoir plus la place pour manœuvrer, sans parler de la fatigue qu'accusait le bétail. Ils furent acculés dans un coin de la crique, les humains armés de lances pointées vers lui et l'exhortant de lâcher sa fourche et se rendre.
Le mystérieux inconnu qui lui rendait visite la nuit apparu alors, d'une main il brandit une sorte d'insigne à la vue des premiers soldats en dictant plusieurs mots qu'il n'avait jamais entendu, avant de lancer le même ordre d'un ton sec à Lardon qui obéit cette fois.
Après avoir jeté son arme de fortune au sol, l'homme échangea plusieurs mots avec les soldats, une moitié quittèrent les lieux pour rejoindre d'autres escouades, l'autre moitié restait en surveillance. Après le tumulte, l'hybride eut droit à plus de réponses qu'il n'en avait eu jusqu'alors à propos de son mystérieux bienfaiteur.
En termes que Lardon réussi à comprendre, l'homme était un faux bandit qui avait rejoint les esclavagistes pour sauver les esclaves, il est en fait un soldat de l'armée du roi de ce pays et attendait le bon moment pour capturer les chefs des méchants qui dirigeait l'endroit, chose qui a été facilité grâce à son aide.
Lardon comprenait le principal même si des choses lui échappait encore, il avait aidé à faire prisonnier de mauvaises personnes et même si cela le laissait indifférent vis à vis des victimes inconnues sauvées, il ressentait cependant un sentiment satisfaisant de savoir que tous ceux qui avait pu le rouer de coups ou forcé à se battre contre d'autres bêtes allaient finir dans des cages.
Lardon demanda ensuite s'il était libre maintenant et l'expression de l'officier était plus éloquente que n'importe quelle réponse ampoulée. Libre de quitter la crique, il l'était mais vivre comme il l'entendait à l'extérieur de celle-ci était une toute autre affaire.
L'hybride questionna si c'était parce qu'il était un monstre et l'homme répondit avec une honnêteté franche que ce fait n'y était pas étranger. Moins ému par les grands yeux tristes de Lardon que par la petite dette d'honneur qu'il lui devait pour l'aide apporté durant sa récolte d'informations des derniers mois, l'officier prit la peine d'évoquer quelques concepts. La terre où ils se trouvaient était un pays nommé le Reike, dirigé par le couple royal et que pour y vivre libre, Lardon devait en être citoyen reconnu et pour se faire il devrait d'abord apprendre de nombreuses autres choses et que sa condition ne lui assurerait pas non plus une vie facile, ici ou ailleurs.
Le demi-cochon têtu acquiesça et demanda à être instruit, tout autre avenir lui paraissait plus rayonnant que celui d'être parqué dans un enclos puant.
L'orphelinat
Lardon fut alors placé dans un orphelinat de campagne où il vivra quelques années d'une vie bien moins rude que celle de la crique. Il y fut instruit à propos de tout ce qu'un jeune Rekois est censé apprendre de ses parents durant son enfance.
La vie là bas était peut-être plus douce que dans sa porcherie, elle n'était pas forcément aussi rose que son fessier puisqu'il était victime de petites brimades et discriminations quotidiennes mais rien de si terrible qu'il n'ait eu à répondre. Entre les coups d'un adulte armé d'un gourdin et un enfant d'une branche, ou même en comparaison d'un chien fou qui cherche à mordre à la jugulaire, répondre par la force physique lui paraissait démesuré et inapproprié quand de simples grognements simulés et une petite course poursuite suffisait à combler des gamins en manque de divertissement.
D'ailleurs c'était ses rapports avec les plus grands qui étaient les moins facile car s'il était le « Titan Porc » à la récréation dans les jeux de chevalier pour les jeunes enfants, Lardon se prenait bien plus d'un bourre-pif dans le groin par les adolescents en dehors de la surveillance des adultes à cause de ce qu'il était. A-t-il jamais eu envie de répondre ? Bien évidemment. L'a-t-il fait ? Aucunement. Lardon était assez malin pour avoir compris depuis longtemps que la différence de leurs conditions lui serait préjudiciable. Est-ce qu'il se laissait faire comme une misérable lavette pour autant ? Là encore, non. Pour lui mettre son poing dans le groin, il fallait le mériter et ce n'était pas sans de longues course-poursuites à travers l'enceinte de l'orphelinat qui se finissaient souvent par l'abandon ou un épuisement tel de la part de ses poursuivants que les coups ressemblaient à des pichenettes.
Du côté de l'éducation, malgré quelques problèmes d'élocution, Lardon témoignait d'une très bonne capacité à apprendre et retenir les leçons dispensées et les quelques livres scolaires de l'orphelinat ont rapidement été lu et appris de sa propre initiative en dehors des heures de cours. Il avait alors beaucoup plus de temps pour s'adonner à l'un de ses passe-temps ; discuter avec la faune alentour. En apprenant l'existence de la magie et quelques principes de base, Lardon compris que sa capacité à communiquer avec les animaux était moins une capacité inhérente à sa nature hybride qu'un pouvoir qu'il utilisait de façon instinctive. Cette précision changeait-elle fondamentalement les choses ? Pas vraiment, si ce n'est que Lardon saisit un fait important, il était capable de pratiquer la magie. Autour de l'orphelinat se trouvait quelques fermes à bétail mais il n'avait pas besoin d'aller aussi loin, les mulots, rats des champs et autres rongeurs et surtout Miss Tigriss, la chatte de la directrice, étaient déjà bien assez nombreux et pipelettes pour satisfaire ses exercices pratiques.
Quand les plus vieux des orphelins ont été en âge d'entamer leur service militaire, Lardon, qui sur le plan physique était autant développé qu'eux si ce n'est plus, demanda à y prétendre également. Ce ne fut pas chose aisée car n'ayant aucun parent connu, Lardon ne disposait pas de la citoyenneté Rekoise. La directrice se chargea d'envoyer une missive à l'armée pour quérir la visite de l'officier qui avait amené l'hybride. Cette éventualité avait déjà été convenue entre les deux à l'époque mais il fallut attendre un long mois avant que celui-ci se présente.
Quand il vint, accompagné d'un second, l'officier passa une demi-journée à questionner l'hybride autant pour le tester sur le plan intellectuel que pour jauger sa compréhension des valeurs et des devoirs et droits d'un citoyen. Cela servi principalement à confirmer ce qu'il savait déjà, la directrice envoyait des rapports mensuels sur Lardon depuis son premier jour à l'orphelinat et finalement rien n'avait échappé aux adultes, pas même les brimades et la façon dont il les gérait.
Lorsqu'il fut convaincu, l'officier fit prêter serment d’allégeance au Reike à Lardon devant l'autre homme qui l'accompagnait afin qu'il soit témoin. Ce dernier était également un Tatoueur Officiel de la Citoyenneté Rekoise et apposa la marque du Reike sur l'hybride le même jour. Lardon choisit de l'avoir sur l'intérieur de l'avant-bras, un endroit bien plus facile à révéler simplement en relevant sa manche en cas de contrôle.
Le lendemain il embarquait dans une carriole à destination de l'académie militaire d'Ikusa. Il est âgé d'environ six ans mais son corps et son mental étaient équivalent à un adolescent de treize ans. Par soucis de praticité il fut enregistré sous le nom de Lars Petitgroin qui devint son patronyme officiel.
L'école militaire
Comme beaucoup, s'habituer au rythme de l'école militaire ne fut pas aisé, troquer le confort et la bienveillance familiale contre la rudesse d'un instructeur et des dortoirs spartiates était difficile pour la plupart des jeunes recrues. Dans l'unité de Lardon, il y avait deux anciens camarades de l'orphelinat, un fils de noble, et le reste de la classe populaire dont deux filles, la majorité humain bien que l'une des filles soient de la race naine, un sang-mêlé et deux drakyns, et bien sûr Lardon qui se démarquait le plus du lot. Le surnom du « titan porc » revint rapidement et son vrai nom Lardon est révélé aux membres de l'unité par ses anciens camarades.
Le service militaire était répartit entre les cours théoriques et physiques. La matinée généralement réservé aux cours de lecture et d'écriture, l'histoire, les mathématiques et périodiquement des cours de droit et civique, tandis que l'après-midi était partagé entre les stratégies militaires, les manœuvres, le maniement des armes et bien évidemment le sport. D'ailleurs, tout était prétexte à un peu de renforcement physique. Une mauvaise réponse lors d'un test oral ? Des pompes. Une mauvaise note à une évaluation ? Des tours de terrain. Une incartade avec ses collègues d'unité ? Corvée de nettoyage pour tous. En plus, l'hybride passait tous ses Samedi après-midi avec le médecin-chef de la base pour des divers tests supplémentaires.
Lardon n'avait pas de mal à se faire à ses camarades, le contraire n'était pas vrai et c'est ce qui générait le plus de trouble au sein de l'escouade, troubles que leur instructeur attitré se chargeait de régler à grands coups de corvées supplémentaires et de tours de pistes. Le harcèlement n'avait pas sa place à l'école militaire, il n'y avait pas de race, pas de classe sociale, il n'y avait que des Rekois et cette devise était enseignée à la dure.
Contre toute attente, Lardon était l'élément motivateur, ses bons résultats en cours et performances physiques poussaient les autres à se dépasser car aucun ne voulait être inférieur au titan porc. L'instructeur, et l'hybride, gérait cet esprit de compétition collectif et les fiertés de chacun comme source de motivation.
La première année fut fastidieuse mais le début de la seconde vit l'événement des manœuvres inter-escouade permettre à l'unité de Lardon de se hisser à la première place et ce grâce à l'hybride. Peu après cet événement, une étrange rumeur se répandit à propos de l'hybride, qu'il n'en était pas un mais un fils de Rekois victime d'une horrible malédiction. C'est également à la même période que se sont arrêté les tests du Samedi.
A bien des égards cette rumeur arrangeante facilita l'entente et la cohésion au sein de l'unité, transformant l'enfant de la honte en un camarade malchanceux. Ne sachant d'où provenait cette fausse vérité, Lardon ne démentit pas, après tout il n'avait pas de preuve tant pour la confirmer ou la contredire, personne n'en avait, et s'arranger de cette nouvelle histoire était un consensus accepté tacitement par tout le monde, même l'instructeur.
Si le sobriquet « titan porc » ne fut plus prononcé par ses camarades, son vrai nom Lardon était toujours utilisé, à sa demande.
Devenant chacun plus ouvert petit à petit avec Lardon, celui-ci fut plus à même de progresser dans les matières où il n'excellait pas. Les conseils du fils de noble lui permettait d'améliorer ses notes dans le domaine de la stratégie militaire et mieux appréhender les manœuvres tactiques, un esprit de compétition plus sain s'était développé entre les deux Drakyns et lui lors des épreuves de lutte martiale, et même l'un de ses camarades de l'orphelinat l'aidait pour sa diction un peu déficiente. Également les explications du sang-mêlé aux oreilles pointues de certains concepts de magie lui permit de mieux assimiler le fonctionnement de celle-ci et développer une nouvelle forme de pouvoir, en lien avec sa compréhension du langage des animaux, il commençait à percevoir d'une façon différente les émotions de ceux-ci, à les ressentir comme une forme d'énergie qu'il apprenait à manipuler afin de l'atténuer ou au contraire l'accentuer. Il lui fallut tout de même quelques mois de pratique avant de pouvoir ne serait-ce que calmer des chevaux apeurés par exemple. C'était quelque chose de complémentaire à ce qu'il pouvait faire avec des mots en leur parlant. Avec le temps, Lardon se rendit compte qu'il commençait à percevoir également les émotions de ses camarades, pas seulement des animaux, mais par respect il se garda d'user de ce pouvoir sur eux.
A la fin du service obligatoire, les dix-neuf membres de l'unité de Lardon se séparèrent. La majorité de l'escouade retournait à la vie civile pour poursuivre leurs propres objectifs, qu'ils soient de reprendre l'entreprise familiale ou suivre une voie totalement différente, les autres avaient décidé de continuer à faire partit de l'armée ou d'intégrer l'université de Drakstrang.
Horace, le maniéré fils de noble avait reçu la réponse de l'université avant tout le monde bien sûr, sa place au sein du cursus des Stratégies de Guerre était assuré, certainement parce que sa famille finançait tous les frais de scolarité de sa poche. Siline visait l'Ingénierie Militaire, cette fille de nain s'était découvert une passion farfelue pour les armes et les mécanismes, associant bien souvent les deux avec efficacité. Elle n'était pas moins étrange que Maria, la brune discrète qui connaissait le corps humain sur le bout des doigts, peut-être parce que son père était embaumeur, elle allait se présenter pour la formation en Médecine et tout le monde s'accordait à dire qu'elle ne repartirait pas de l'université sans trois ou quatre diplômes.
Les cousins Drakyns, Grude et Mergus, ont choisis de devenir des soldats d'élites et fanfaronnaient parfois que l'uniforme de garde royal leur irait bien.
Erk, l'un des camarades d'orphelinat de l'hybride les suivit et James celui qui aidait Lardon pour sa diction fut reçu pour la formation à l'Administration Militaire. Ils avaient tout deux l'intention d'obtenir un grade d'officier et d'envoyer une partie de leur solde à l'orphelinat.
Enfin Belnas, le garçon aux oreilles pointues doué en magie, allait intégrer le très controversé cursus d’Étude des Magies Noires.
Lardon ne reçu pas de réponse favorable à sa candidature pour devenir étudiant à Drakstrang, faute d'un nombre de place suffisant était-il mentionné dans la lettre. Qu'à cela ne tienne, l'hybride têtu demanda à poursuivre une spécialisation en technique médicale au sein de l'école militaire, ce qui lui fut accordé.
Durant ces deux années de formation, Lardon assistait également le médecin-chef de la base durant ses temps libre. A ces occasions, avec l'accord de son superviseur, l'hybride s'entraîna au contrôle des émotions sur les blessés afin d'atténuer l'anxiété de ces derniers, avant ou après une opération.
Grâce à la formation et la documentation fourni par le médecin-chef, Lardon acquis les connaissances intermédiaires dans la biologie des races, la détection et guérison des maladies afflictions et poisons, ainsi que les techniques d'assistances et d'urgences.
Durant ces deux années, il commença à pratiquer également trois magies supplémentaires, la première en lien avec les patients était la lecture d'esprit, qui l'aidait, durant les premières minutes de prise en charge d'un blessé d'obtenir des informations supplémentaires sur le traumatisme à traiter, lorsque la blessure était physique et que le patient était inconscient ou incapable de lui répondre. La seconde fut plus longue à maîtriser mais s'avérait tout aussi utile puisqu'il s'agissait de la télékinésie. Au terme de deux ans d’entraînement, l'hybride pouvait effectuer à lui seul le travail de deux urgentistes en manipulant les objets nécessaires à une intervention sur un blessé. Enfin, en plus de ses connaissances en terme d'antidotes et remèdes, Lardon étudia la magie curative afin de pouvoir gérer magiquement et efficacement les poisons et venins en l'absence d'ingrédient pour les contre-carrer.
A terme de sa formation et sa validation des acquis, Lardon est recensé au ROCM en tant que « Infirmier ». Cependant, son intégration au sein des FMR est refusée pour motif qu'il ne maîtrise pas de pouvoir de soin à proprement parler.
Ce léger revers fit se remettre en question le porcin et ses objectifs de carrière pendant une bonne semaine avant qu'il ne se présente au médecin-chef qui l'avait supervisé pendant les deux dernières années pour, d'une part, appuyer sa candidature à un poste d'assistant-vétérinaire au sein du RSAF, et de l'autre, lui fournir les cours du cursus de Vétérinaire de l'université de Drakstrang afin qu'il puisse les étudier en autodidacte.
Le poste demandé par Lardon n'existait pas mais le superviseur de l'hybride consentit à recommander sa candidature à un poste d'ouvrier polyvalent ainsi que de subvenir à sa seconde demande.
Lardon est âgé d'environ treize ans lorsqu'il intègre le RSAF, bien qu'encore une fois, il donne l'impression d'avoir la vingtaine.
La RSAF
Quittant l'environnement familier de l'école militaire, l'acclimatation à l'environnement de Luxuriance est une épreuve à la hauteur de ses mesures de sécurités.
Durant les premiers mois, Lardon fut confiné et surveillé au sein de la base souterraine, il était aux ordres directs de l'officier responsable des Ouvriers et dans un premier temps ne disposait même pas de passeport, le catégorisant de facto comme un intrus s'il cherchait à sortir sans être accompagné par un supérieur. Toutes formes de contacts avec l'extérieur était également restreinte.
Lardon n'avait cependant pas le temps de se plaindre, sa qualité d'ouvrier polyvalent le rendait transférable d'un service à l'autre sur des périodes de une à deux semaines, voir plus selon les besoins, bien que cela se cantonnait aux métiers de l'agriculture ou l'élevage du bétail, voir même puisqu'il en avait les compétences, l'aide au soin du personnel du RSAF.
Luxuriance était simplement invraisemblablement vaste et complexe, il fallait parfois des heures à pieds pour se rendre d'un point à un autre, et l'hybride était toujours fasciné par les créatures qu'il entrapercevait de loin, parfois même des silhouettes plus hautes que les arbres.
Les accidents n'étaient pas rare et Lardon était souvent appelé à l'infirmerie pour aider le médecin en place, c'est d'ailleurs à cet endroit qu'il fraternisait avec le plus de personne, quel que soit leur département.
Au bout de six mois, l'hybride fut reconnu comme membre à part entière du RSAF, écarté des soupçons d'espionnage et obtint un passeport en bonne et due forme, cependant sa surveillance n'était pas vraiment allégée pour autant. Résidant sur place, ses échanges avec l'extérieur était minutieusement épluchés au même titre que le sont ceux d'un officier, au moins pouvait-il recevoir des nouvelles de ses camarades de l'école militaire avec qui il avait gardé contact.
Lardon garda son statut d'ouvrier polyvalent mais pouvait désormais choisir ses missions d'affectations pour des durées plus longues généralement d'un à deux mois, avec toujours une priorité de convocation à l'infirmerie en cas d'urgence.
Grâce aux cours de l'université fournit par son ancien superviseur et certaines de ses compétences, l'hybride était d'une aide non négligeable dans plusieurs corps de métier, notamment chez les vétérinaires et les dompteurs. Comprendre, communiquer et même influer sur les humeurs d'une bête représentait un précieux atout.
Il accompagna également des chasseurs à de plusieurs reprises à l'extérieur d'Ikusa pour la capture de certains spécimens.
Le travail au sein de Luxuriance était intense et ardu mais Lardon ne s'en plaignait aucunement, il ressentait comme à l'époque de l'école militaire, cette satisfaction de faire partit d'un groupe.
L'hybride développait également ses compétences magiques au fil des mois, sa lecture de l'esprit s'était profondément développée au point de pouvoir sonder des pensées et des souvenirs plus profonds, et pouvait l'exercer même sur les bêtes peuplant Luxuriance, et en complément il développa une nouvelle forme de communication ; la télépathie. Très pratique au sein de Luxuriance puisqu'à plusieurs reprises il pu alerter rapidement des officiers compétents lorsque des urgences survenaient.
Trois ans plus tard, Lardon retrouvait deux vieilles connaissances, Siline qui avait rejoint les scientifiques militaires de la RSAF et Erk devenu soldat d'élite, il avait été recommandé pour intégrer la sécurité de la base et des chasseurs.
C'est à partir de cette époque que l'hybride commença à choisir des missions d'aide auprès de la branche scientifique qu'avait rejoint Siline. Même si le travail se résumait principalement à la rédaction de compte-rendu et du classement de dossier, il pouvait assister aux réunions hebdomadaires et avait accès aux différents compte-rendu de projets proposés. Lardon pu constater que, même si elle était jeune comparé à ce collégial de savants presque fou, Siline avait tout à fait sa place parmi eux. Si certaines idées étaient tout bonnement délirantes, la presque totalité en était terrifiantes.
Deux ans après ces retrouvailles, Lardon demande à passer les examens de Vétérinaire de Drakstrang qu'il réussit haut la main. N'ayant cependant jamais été étudiant au sein de la prestigieuse université il ne pu lui être décerné un diplôme de celle-ci. Il reçu cependant une attestation d'équivalence officielle au vu de ses excellents résultats.
Lardon décida de garder son poste d'ouvrier polyvalent au sein du RSAF qui, selon lui, était plus avantageux pour ses propres intérêts.
Durant l'année, Siline présenta un projet d'étude et de recherche militaire sur les Lancondas, un accord de financement lui est accordé. Ce projet vise à réaliser plusieurs objectifs comme l'étude d'une influence du régime alimentaire sur le développement des Lancondas, leur vitesse de croissance, le dressage et les possibilités d'utilisation militaire ainsi que leur capacité à supporter des améliorations technologiques.
Bien qu'elle soit la chef responsable du projet, Siline est en étroite collaboration avec Lardon qu'elle intègre au projet d'étude sous sa supervision directe. A l'origine cette idée provient de l'hybride et à force de discussions raisonnées, d'idées farfelues et de fantasmes surréalistes, la naine avait adhéré de façon enthousiaste, d'autant plus qu'elle rêvait d'être enfin aux commandes de ses propres travaux.
Lardon continue de travailler au sein du RSAF pendant cinq ans de plus, développant ses acquis magiques auprès des mages spéciaux en charge de Luxuriance, il fini par maîtriser les bases des arcanes terrestres. Cette maîtrise est le premier pas pour prétendre un jour à la pratique des soins élémentaires. En l'état, cela lui est utile de plusieurs autres façons liés à son projet sur les Lancondas.
Il collabore toujours étroitement avec les dompteurs et les chasseurs du RSAF grâce à sa capacité à communiquer et comprendre le langage des animaux, et bien sûr est un vétérinaire reconnu dans la prise en charge et le soin des blessures et maladies des bêtes de Luxuriance.
Sa connaissance avancée de la biologie des races, tant humanoïdes que bestiales, et le développement de sa capacité à soigner magiquement les empoisonnements et autres maladies et malédictions graves font du porcin un membre à part entière du groupe.
Le projet Lancondas est toujours en cours et à déjà produit quelques bons résultats, les échecs trouvant leur utilité dans le recyclage vers des fins alimentaires et autres.
Sans qu'il le sache Lardon a eu ses vingt-trois ans il y a quelques semaines.
L'histoire de Lardon commence en bordure des denses forêts des Terre du Nord, près du détroit au nord de Sancta, dans une crique aménagée servant de base et port de fortune pour des trafiquants d'esclaves.
Personne ne saurait dire comment il est apparu au milieu de l'enclos des cochons, se mêlant à ses congénères pendant plusieurs semaines avant que l'on ne remarque la présence de cette étrange créature mi-humaine mi-porcine.
Son hybridation était assez amusante pour le faire devenir une espèce de mascotte avec laquelle « s'amuser ». Il n'était pas considéré comme plus qu'un monstre et traité en l'état, gardé attaché à la porcherie et nourrit avec ses congénères dans la même auge, il était une bête curieuse à tourmenter et moquer durant les temps libres.
Bien nommé « Lardon » par les contrebandiers, il se développait physiquement plus vite qu'un enfant humain et bien que personne ne l'éduquait, l'hybride parvenait à développer son intellect grâce à ses semblables porcins avec qui il pouvait communiquer sans éveiller le moindre soupçon. Après tout d'un point de vue extérieur, il ne faisait que couiner et grogner avec les autres porcs.
Les semaines passaient, les mois aussi, Lardon avait fini par assimiler sa différence, ni un porc ni un homme, mieux accueilli chez les uns que chez les autres, ces derniers d'ailleurs avaient commencé à le faire se battre contre divers petits animaux communs, comme des renards ou des chiens dans une petite arène de fortune.
Il en sortait rarement indemne mais jamais perdant, l'avantage d'avoir des mains pour saisir, frapper et étrangler même si son physique était inférieur à certains, les brefs échanges qu'il avait avec ses adversaires lui firent comprendre la cruauté des hommes, qui allait jusqu'à asservir les leurs dans des cages encore plus étroite que sa propre porcherie, pouvant apercevoir les infortunés depuis son enclos.
Côtoyer les humains chaque jour développa son vocabulaire du langage commun, autodidacte dans l'apprentissage, il se garda en revanche de communiquer avec ses gardiens qui, il avait fini par le comprendre, étaient de « mauvaises personnes ».
Une nuit, il aperçu l'un des bandits ouvrir quelques cages à esclaves pour les faire sortir. Ce geste le rendait curieux puisque habituellement c'est en plein jour et avec plusieurs matons que les prisonniers étaient déplacés. La maladresse de l'un des fuyards qui alerta le garde de ronde allait compromettre leur fuite mais, sans qu'il n'aurait su dire pourquoi, Lardon décida d'intervenir pour détourner l'attention du surveillant, grognant et couinant en secouant le portail de l'enclos jusqu'à réussir à rameuter le gardien de nuit. Quelques coups de matraque plus tard il reprenait son poste sans remarquer l'absence des prisonniers et était exécuté le lendemain par ses comparses pour sa faute d'inattention.
La nuit suivante, celui qui avait libéré les esclaves s'est rendu à la porcherie, Lardon veillait encore et n'eut pas de mal à le reconnaître. Ils se toisèrent longuement et en silence, puis, alors que l'homme s'en retournait toujours sans un mot, l'hybride ouvrit la bouche pour prononcer ses premiers mots humains ; Libère Lardon.
L'homme s'arrêta un instant, de surprise, avant de reprendre son chemin sans se retourner. Il ne réapparu qu'une semaine plus tard, toujours sous le couvert de la nuit, cette fois avec plus de mot à échanger qu'à leur dernière rencontre. La rencontre dura une partie de la nuit et semblait d'avantage être une sorte de test d'intelligence pour Lardon afin de juger l'étendu de son vocabulaire ou des concepts assimilés, test auquel se plia le jeune hybride sans rechigner, il avait compris que le caractère secret de cette rencontre avait quelque chose à voir avec les esclaves que l'homme avait libéré, bien qu'il ne pouvait encore en expliquer le raisonnement.
Le test sembla être assez concluant pour l'humain mystérieux puisque durant les semaines suivantes il rendit régulièrement des visites nocturnes à Lardon, l'accord était simple, l'hybride n'avait qu'à rapporter ce qu'il voyait et entendait à l'homme et celui-ci le récompensait en retour, ainsi gagnait-il une ration de plus aux repas, n'avait plus à porter le collier à chaîne autour du cou et se faisait même instruire quand il le demandait, principalement sur le vocabulaire mais aussi d'arithmétique simple. Si les conversations étaient fastidieuses au début, elles devinrent rapidement plus enrichies de ce qu'apprenait l'hybride au fil des leçons, et le garçon à tête de cochon était plus à même de faire ses rapports qui se focalisait sur les emplois du temps des gardes, les dates des convois d'esclaves ou des lieux de ventes. Bien sûr ce n'était presque jamais des informations de première main. Qui parle d'informations cruciales devant l'enclos des cochons ? Mais également qui fait attention à ce qu'il dit devant l'enclos des cochons ?
L'homme ne fut jamais déçu de ses visites, ce que lui rapportait Lardon avait tendance à confirmer ou préciser ses propres données glanées de son côté.
Une nuit, l'homme indiqua à l'hybride que ses visites allaient prendre fin et que dans une semaine il serait libre.
Au crépuscule orageux du septième jour, des détonations secouèrent la crique, déclenchant une panique désordonné parmi les esclavagistes qui courraient en tous sens, certains armes au poing.
Ce devait être le mystérieux humain, Lardon en était convaincu. Après avoir ouvert le loquet simple de l'enclos, il attrapa la fourche à foin et grimpa sur son ami Groussin, le plus gros porc de l'enclos, puis incita les cochons à s'enfuir.
« S'enfuir » n'est cependant pas le mot adéquat lorsque l'on cherche à décrire la charge furieuse d'un troupeau de plus d'une vingtaine de tête de porc dépassant tous la centaine de kilos, en somme un chaos supplémentaire venait de s'ajouter à celui qui ébranlait déjà la crique des bandits.
Lardon ne connaissait pas l'agencement de la base, il n'avait eu l'occasion de mémoriser que le chemin depuis l'enclos à l'arène où on le faisait combattre contre des chiens, c'est donc au hasard qu'il s'élançait avec les siens, renversant et piétinant sans peine les esclavagistes, fauchant plus d'un groupe de résistant par revers, ceux-ci déjà aux prises avec d'autres hommes en armure. D'instinct l'hybride avait la sensation qu'il serait mauvais pour lui de tenter de renverser ceux-là et s'éloignait systématiquement lorsqu'une de ces escouades bloquait un chemin.
Finalement la bataille trouva sa conclusion en moins d'une demi-heure sans que Lardon et les siens ne parviennent à trouver une sortie. Les hommes d'armures avaient minutieusement condamnés chaque voie et le troupeau fini par n'avoir plus la place pour manœuvrer, sans parler de la fatigue qu'accusait le bétail. Ils furent acculés dans un coin de la crique, les humains armés de lances pointées vers lui et l'exhortant de lâcher sa fourche et se rendre.
Le mystérieux inconnu qui lui rendait visite la nuit apparu alors, d'une main il brandit une sorte d'insigne à la vue des premiers soldats en dictant plusieurs mots qu'il n'avait jamais entendu, avant de lancer le même ordre d'un ton sec à Lardon qui obéit cette fois.
Après avoir jeté son arme de fortune au sol, l'homme échangea plusieurs mots avec les soldats, une moitié quittèrent les lieux pour rejoindre d'autres escouades, l'autre moitié restait en surveillance. Après le tumulte, l'hybride eut droit à plus de réponses qu'il n'en avait eu jusqu'alors à propos de son mystérieux bienfaiteur.
En termes que Lardon réussi à comprendre, l'homme était un faux bandit qui avait rejoint les esclavagistes pour sauver les esclaves, il est en fait un soldat de l'armée du roi de ce pays et attendait le bon moment pour capturer les chefs des méchants qui dirigeait l'endroit, chose qui a été facilité grâce à son aide.
Lardon comprenait le principal même si des choses lui échappait encore, il avait aidé à faire prisonnier de mauvaises personnes et même si cela le laissait indifférent vis à vis des victimes inconnues sauvées, il ressentait cependant un sentiment satisfaisant de savoir que tous ceux qui avait pu le rouer de coups ou forcé à se battre contre d'autres bêtes allaient finir dans des cages.
Lardon demanda ensuite s'il était libre maintenant et l'expression de l'officier était plus éloquente que n'importe quelle réponse ampoulée. Libre de quitter la crique, il l'était mais vivre comme il l'entendait à l'extérieur de celle-ci était une toute autre affaire.
L'hybride questionna si c'était parce qu'il était un monstre et l'homme répondit avec une honnêteté franche que ce fait n'y était pas étranger. Moins ému par les grands yeux tristes de Lardon que par la petite dette d'honneur qu'il lui devait pour l'aide apporté durant sa récolte d'informations des derniers mois, l'officier prit la peine d'évoquer quelques concepts. La terre où ils se trouvaient était un pays nommé le Reike, dirigé par le couple royal et que pour y vivre libre, Lardon devait en être citoyen reconnu et pour se faire il devrait d'abord apprendre de nombreuses autres choses et que sa condition ne lui assurerait pas non plus une vie facile, ici ou ailleurs.
Le demi-cochon têtu acquiesça et demanda à être instruit, tout autre avenir lui paraissait plus rayonnant que celui d'être parqué dans un enclos puant.
L'orphelinat
Lardon fut alors placé dans un orphelinat de campagne où il vivra quelques années d'une vie bien moins rude que celle de la crique. Il y fut instruit à propos de tout ce qu'un jeune Rekois est censé apprendre de ses parents durant son enfance.
La vie là bas était peut-être plus douce que dans sa porcherie, elle n'était pas forcément aussi rose que son fessier puisqu'il était victime de petites brimades et discriminations quotidiennes mais rien de si terrible qu'il n'ait eu à répondre. Entre les coups d'un adulte armé d'un gourdin et un enfant d'une branche, ou même en comparaison d'un chien fou qui cherche à mordre à la jugulaire, répondre par la force physique lui paraissait démesuré et inapproprié quand de simples grognements simulés et une petite course poursuite suffisait à combler des gamins en manque de divertissement.
D'ailleurs c'était ses rapports avec les plus grands qui étaient les moins facile car s'il était le « Titan Porc » à la récréation dans les jeux de chevalier pour les jeunes enfants, Lardon se prenait bien plus d'un bourre-pif dans le groin par les adolescents en dehors de la surveillance des adultes à cause de ce qu'il était. A-t-il jamais eu envie de répondre ? Bien évidemment. L'a-t-il fait ? Aucunement. Lardon était assez malin pour avoir compris depuis longtemps que la différence de leurs conditions lui serait préjudiciable. Est-ce qu'il se laissait faire comme une misérable lavette pour autant ? Là encore, non. Pour lui mettre son poing dans le groin, il fallait le mériter et ce n'était pas sans de longues course-poursuites à travers l'enceinte de l'orphelinat qui se finissaient souvent par l'abandon ou un épuisement tel de la part de ses poursuivants que les coups ressemblaient à des pichenettes.
Du côté de l'éducation, malgré quelques problèmes d'élocution, Lardon témoignait d'une très bonne capacité à apprendre et retenir les leçons dispensées et les quelques livres scolaires de l'orphelinat ont rapidement été lu et appris de sa propre initiative en dehors des heures de cours. Il avait alors beaucoup plus de temps pour s'adonner à l'un de ses passe-temps ; discuter avec la faune alentour. En apprenant l'existence de la magie et quelques principes de base, Lardon compris que sa capacité à communiquer avec les animaux était moins une capacité inhérente à sa nature hybride qu'un pouvoir qu'il utilisait de façon instinctive. Cette précision changeait-elle fondamentalement les choses ? Pas vraiment, si ce n'est que Lardon saisit un fait important, il était capable de pratiquer la magie. Autour de l'orphelinat se trouvait quelques fermes à bétail mais il n'avait pas besoin d'aller aussi loin, les mulots, rats des champs et autres rongeurs et surtout Miss Tigriss, la chatte de la directrice, étaient déjà bien assez nombreux et pipelettes pour satisfaire ses exercices pratiques.
Quand les plus vieux des orphelins ont été en âge d'entamer leur service militaire, Lardon, qui sur le plan physique était autant développé qu'eux si ce n'est plus, demanda à y prétendre également. Ce ne fut pas chose aisée car n'ayant aucun parent connu, Lardon ne disposait pas de la citoyenneté Rekoise. La directrice se chargea d'envoyer une missive à l'armée pour quérir la visite de l'officier qui avait amené l'hybride. Cette éventualité avait déjà été convenue entre les deux à l'époque mais il fallut attendre un long mois avant que celui-ci se présente.
Quand il vint, accompagné d'un second, l'officier passa une demi-journée à questionner l'hybride autant pour le tester sur le plan intellectuel que pour jauger sa compréhension des valeurs et des devoirs et droits d'un citoyen. Cela servi principalement à confirmer ce qu'il savait déjà, la directrice envoyait des rapports mensuels sur Lardon depuis son premier jour à l'orphelinat et finalement rien n'avait échappé aux adultes, pas même les brimades et la façon dont il les gérait.
Lorsqu'il fut convaincu, l'officier fit prêter serment d’allégeance au Reike à Lardon devant l'autre homme qui l'accompagnait afin qu'il soit témoin. Ce dernier était également un Tatoueur Officiel de la Citoyenneté Rekoise et apposa la marque du Reike sur l'hybride le même jour. Lardon choisit de l'avoir sur l'intérieur de l'avant-bras, un endroit bien plus facile à révéler simplement en relevant sa manche en cas de contrôle.
Le lendemain il embarquait dans une carriole à destination de l'académie militaire d'Ikusa. Il est âgé d'environ six ans mais son corps et son mental étaient équivalent à un adolescent de treize ans. Par soucis de praticité il fut enregistré sous le nom de Lars Petitgroin qui devint son patronyme officiel.
L'école militaire
Comme beaucoup, s'habituer au rythme de l'école militaire ne fut pas aisé, troquer le confort et la bienveillance familiale contre la rudesse d'un instructeur et des dortoirs spartiates était difficile pour la plupart des jeunes recrues. Dans l'unité de Lardon, il y avait deux anciens camarades de l'orphelinat, un fils de noble, et le reste de la classe populaire dont deux filles, la majorité humain bien que l'une des filles soient de la race naine, un sang-mêlé et deux drakyns, et bien sûr Lardon qui se démarquait le plus du lot. Le surnom du « titan porc » revint rapidement et son vrai nom Lardon est révélé aux membres de l'unité par ses anciens camarades.
Le service militaire était répartit entre les cours théoriques et physiques. La matinée généralement réservé aux cours de lecture et d'écriture, l'histoire, les mathématiques et périodiquement des cours de droit et civique, tandis que l'après-midi était partagé entre les stratégies militaires, les manœuvres, le maniement des armes et bien évidemment le sport. D'ailleurs, tout était prétexte à un peu de renforcement physique. Une mauvaise réponse lors d'un test oral ? Des pompes. Une mauvaise note à une évaluation ? Des tours de terrain. Une incartade avec ses collègues d'unité ? Corvée de nettoyage pour tous. En plus, l'hybride passait tous ses Samedi après-midi avec le médecin-chef de la base pour des divers tests supplémentaires.
Lardon n'avait pas de mal à se faire à ses camarades, le contraire n'était pas vrai et c'est ce qui générait le plus de trouble au sein de l'escouade, troubles que leur instructeur attitré se chargeait de régler à grands coups de corvées supplémentaires et de tours de pistes. Le harcèlement n'avait pas sa place à l'école militaire, il n'y avait pas de race, pas de classe sociale, il n'y avait que des Rekois et cette devise était enseignée à la dure.
Contre toute attente, Lardon était l'élément motivateur, ses bons résultats en cours et performances physiques poussaient les autres à se dépasser car aucun ne voulait être inférieur au titan porc. L'instructeur, et l'hybride, gérait cet esprit de compétition collectif et les fiertés de chacun comme source de motivation.
La première année fut fastidieuse mais le début de la seconde vit l'événement des manœuvres inter-escouade permettre à l'unité de Lardon de se hisser à la première place et ce grâce à l'hybride. Peu après cet événement, une étrange rumeur se répandit à propos de l'hybride, qu'il n'en était pas un mais un fils de Rekois victime d'une horrible malédiction. C'est également à la même période que se sont arrêté les tests du Samedi.
A bien des égards cette rumeur arrangeante facilita l'entente et la cohésion au sein de l'unité, transformant l'enfant de la honte en un camarade malchanceux. Ne sachant d'où provenait cette fausse vérité, Lardon ne démentit pas, après tout il n'avait pas de preuve tant pour la confirmer ou la contredire, personne n'en avait, et s'arranger de cette nouvelle histoire était un consensus accepté tacitement par tout le monde, même l'instructeur.
Si le sobriquet « titan porc » ne fut plus prononcé par ses camarades, son vrai nom Lardon était toujours utilisé, à sa demande.
Devenant chacun plus ouvert petit à petit avec Lardon, celui-ci fut plus à même de progresser dans les matières où il n'excellait pas. Les conseils du fils de noble lui permettait d'améliorer ses notes dans le domaine de la stratégie militaire et mieux appréhender les manœuvres tactiques, un esprit de compétition plus sain s'était développé entre les deux Drakyns et lui lors des épreuves de lutte martiale, et même l'un de ses camarades de l'orphelinat l'aidait pour sa diction un peu déficiente. Également les explications du sang-mêlé aux oreilles pointues de certains concepts de magie lui permit de mieux assimiler le fonctionnement de celle-ci et développer une nouvelle forme de pouvoir, en lien avec sa compréhension du langage des animaux, il commençait à percevoir d'une façon différente les émotions de ceux-ci, à les ressentir comme une forme d'énergie qu'il apprenait à manipuler afin de l'atténuer ou au contraire l'accentuer. Il lui fallut tout de même quelques mois de pratique avant de pouvoir ne serait-ce que calmer des chevaux apeurés par exemple. C'était quelque chose de complémentaire à ce qu'il pouvait faire avec des mots en leur parlant. Avec le temps, Lardon se rendit compte qu'il commençait à percevoir également les émotions de ses camarades, pas seulement des animaux, mais par respect il se garda d'user de ce pouvoir sur eux.
A la fin du service obligatoire, les dix-neuf membres de l'unité de Lardon se séparèrent. La majorité de l'escouade retournait à la vie civile pour poursuivre leurs propres objectifs, qu'ils soient de reprendre l'entreprise familiale ou suivre une voie totalement différente, les autres avaient décidé de continuer à faire partit de l'armée ou d'intégrer l'université de Drakstrang.
Horace, le maniéré fils de noble avait reçu la réponse de l'université avant tout le monde bien sûr, sa place au sein du cursus des Stratégies de Guerre était assuré, certainement parce que sa famille finançait tous les frais de scolarité de sa poche. Siline visait l'Ingénierie Militaire, cette fille de nain s'était découvert une passion farfelue pour les armes et les mécanismes, associant bien souvent les deux avec efficacité. Elle n'était pas moins étrange que Maria, la brune discrète qui connaissait le corps humain sur le bout des doigts, peut-être parce que son père était embaumeur, elle allait se présenter pour la formation en Médecine et tout le monde s'accordait à dire qu'elle ne repartirait pas de l'université sans trois ou quatre diplômes.
Les cousins Drakyns, Grude et Mergus, ont choisis de devenir des soldats d'élites et fanfaronnaient parfois que l'uniforme de garde royal leur irait bien.
Erk, l'un des camarades d'orphelinat de l'hybride les suivit et James celui qui aidait Lardon pour sa diction fut reçu pour la formation à l'Administration Militaire. Ils avaient tout deux l'intention d'obtenir un grade d'officier et d'envoyer une partie de leur solde à l'orphelinat.
Enfin Belnas, le garçon aux oreilles pointues doué en magie, allait intégrer le très controversé cursus d’Étude des Magies Noires.
Lardon ne reçu pas de réponse favorable à sa candidature pour devenir étudiant à Drakstrang, faute d'un nombre de place suffisant était-il mentionné dans la lettre. Qu'à cela ne tienne, l'hybride têtu demanda à poursuivre une spécialisation en technique médicale au sein de l'école militaire, ce qui lui fut accordé.
Durant ces deux années de formation, Lardon assistait également le médecin-chef de la base durant ses temps libre. A ces occasions, avec l'accord de son superviseur, l'hybride s'entraîna au contrôle des émotions sur les blessés afin d'atténuer l'anxiété de ces derniers, avant ou après une opération.
Grâce à la formation et la documentation fourni par le médecin-chef, Lardon acquis les connaissances intermédiaires dans la biologie des races, la détection et guérison des maladies afflictions et poisons, ainsi que les techniques d'assistances et d'urgences.
Durant ces deux années, il commença à pratiquer également trois magies supplémentaires, la première en lien avec les patients était la lecture d'esprit, qui l'aidait, durant les premières minutes de prise en charge d'un blessé d'obtenir des informations supplémentaires sur le traumatisme à traiter, lorsque la blessure était physique et que le patient était inconscient ou incapable de lui répondre. La seconde fut plus longue à maîtriser mais s'avérait tout aussi utile puisqu'il s'agissait de la télékinésie. Au terme de deux ans d’entraînement, l'hybride pouvait effectuer à lui seul le travail de deux urgentistes en manipulant les objets nécessaires à une intervention sur un blessé. Enfin, en plus de ses connaissances en terme d'antidotes et remèdes, Lardon étudia la magie curative afin de pouvoir gérer magiquement et efficacement les poisons et venins en l'absence d'ingrédient pour les contre-carrer.
A terme de sa formation et sa validation des acquis, Lardon est recensé au ROCM en tant que « Infirmier ». Cependant, son intégration au sein des FMR est refusée pour motif qu'il ne maîtrise pas de pouvoir de soin à proprement parler.
Ce léger revers fit se remettre en question le porcin et ses objectifs de carrière pendant une bonne semaine avant qu'il ne se présente au médecin-chef qui l'avait supervisé pendant les deux dernières années pour, d'une part, appuyer sa candidature à un poste d'assistant-vétérinaire au sein du RSAF, et de l'autre, lui fournir les cours du cursus de Vétérinaire de l'université de Drakstrang afin qu'il puisse les étudier en autodidacte.
Le poste demandé par Lardon n'existait pas mais le superviseur de l'hybride consentit à recommander sa candidature à un poste d'ouvrier polyvalent ainsi que de subvenir à sa seconde demande.
Lardon est âgé d'environ treize ans lorsqu'il intègre le RSAF, bien qu'encore une fois, il donne l'impression d'avoir la vingtaine.
La RSAF
Quittant l'environnement familier de l'école militaire, l'acclimatation à l'environnement de Luxuriance est une épreuve à la hauteur de ses mesures de sécurités.
Durant les premiers mois, Lardon fut confiné et surveillé au sein de la base souterraine, il était aux ordres directs de l'officier responsable des Ouvriers et dans un premier temps ne disposait même pas de passeport, le catégorisant de facto comme un intrus s'il cherchait à sortir sans être accompagné par un supérieur. Toutes formes de contacts avec l'extérieur était également restreinte.
Lardon n'avait cependant pas le temps de se plaindre, sa qualité d'ouvrier polyvalent le rendait transférable d'un service à l'autre sur des périodes de une à deux semaines, voir plus selon les besoins, bien que cela se cantonnait aux métiers de l'agriculture ou l'élevage du bétail, voir même puisqu'il en avait les compétences, l'aide au soin du personnel du RSAF.
Luxuriance était simplement invraisemblablement vaste et complexe, il fallait parfois des heures à pieds pour se rendre d'un point à un autre, et l'hybride était toujours fasciné par les créatures qu'il entrapercevait de loin, parfois même des silhouettes plus hautes que les arbres.
Les accidents n'étaient pas rare et Lardon était souvent appelé à l'infirmerie pour aider le médecin en place, c'est d'ailleurs à cet endroit qu'il fraternisait avec le plus de personne, quel que soit leur département.
Au bout de six mois, l'hybride fut reconnu comme membre à part entière du RSAF, écarté des soupçons d'espionnage et obtint un passeport en bonne et due forme, cependant sa surveillance n'était pas vraiment allégée pour autant. Résidant sur place, ses échanges avec l'extérieur était minutieusement épluchés au même titre que le sont ceux d'un officier, au moins pouvait-il recevoir des nouvelles de ses camarades de l'école militaire avec qui il avait gardé contact.
Lardon garda son statut d'ouvrier polyvalent mais pouvait désormais choisir ses missions d'affectations pour des durées plus longues généralement d'un à deux mois, avec toujours une priorité de convocation à l'infirmerie en cas d'urgence.
Grâce aux cours de l'université fournit par son ancien superviseur et certaines de ses compétences, l'hybride était d'une aide non négligeable dans plusieurs corps de métier, notamment chez les vétérinaires et les dompteurs. Comprendre, communiquer et même influer sur les humeurs d'une bête représentait un précieux atout.
Il accompagna également des chasseurs à de plusieurs reprises à l'extérieur d'Ikusa pour la capture de certains spécimens.
Le travail au sein de Luxuriance était intense et ardu mais Lardon ne s'en plaignait aucunement, il ressentait comme à l'époque de l'école militaire, cette satisfaction de faire partit d'un groupe.
L'hybride développait également ses compétences magiques au fil des mois, sa lecture de l'esprit s'était profondément développée au point de pouvoir sonder des pensées et des souvenirs plus profonds, et pouvait l'exercer même sur les bêtes peuplant Luxuriance, et en complément il développa une nouvelle forme de communication ; la télépathie. Très pratique au sein de Luxuriance puisqu'à plusieurs reprises il pu alerter rapidement des officiers compétents lorsque des urgences survenaient.
Trois ans plus tard, Lardon retrouvait deux vieilles connaissances, Siline qui avait rejoint les scientifiques militaires de la RSAF et Erk devenu soldat d'élite, il avait été recommandé pour intégrer la sécurité de la base et des chasseurs.
C'est à partir de cette époque que l'hybride commença à choisir des missions d'aide auprès de la branche scientifique qu'avait rejoint Siline. Même si le travail se résumait principalement à la rédaction de compte-rendu et du classement de dossier, il pouvait assister aux réunions hebdomadaires et avait accès aux différents compte-rendu de projets proposés. Lardon pu constater que, même si elle était jeune comparé à ce collégial de savants presque fou, Siline avait tout à fait sa place parmi eux. Si certaines idées étaient tout bonnement délirantes, la presque totalité en était terrifiantes.
Deux ans après ces retrouvailles, Lardon demande à passer les examens de Vétérinaire de Drakstrang qu'il réussit haut la main. N'ayant cependant jamais été étudiant au sein de la prestigieuse université il ne pu lui être décerné un diplôme de celle-ci. Il reçu cependant une attestation d'équivalence officielle au vu de ses excellents résultats.
Lardon décida de garder son poste d'ouvrier polyvalent au sein du RSAF qui, selon lui, était plus avantageux pour ses propres intérêts.
Durant l'année, Siline présenta un projet d'étude et de recherche militaire sur les Lancondas, un accord de financement lui est accordé. Ce projet vise à réaliser plusieurs objectifs comme l'étude d'une influence du régime alimentaire sur le développement des Lancondas, leur vitesse de croissance, le dressage et les possibilités d'utilisation militaire ainsi que leur capacité à supporter des améliorations technologiques.
Bien qu'elle soit la chef responsable du projet, Siline est en étroite collaboration avec Lardon qu'elle intègre au projet d'étude sous sa supervision directe. A l'origine cette idée provient de l'hybride et à force de discussions raisonnées, d'idées farfelues et de fantasmes surréalistes, la naine avait adhéré de façon enthousiaste, d'autant plus qu'elle rêvait d'être enfin aux commandes de ses propres travaux.
Lardon continue de travailler au sein du RSAF pendant cinq ans de plus, développant ses acquis magiques auprès des mages spéciaux en charge de Luxuriance, il fini par maîtriser les bases des arcanes terrestres. Cette maîtrise est le premier pas pour prétendre un jour à la pratique des soins élémentaires. En l'état, cela lui est utile de plusieurs autres façons liés à son projet sur les Lancondas.
Il collabore toujours étroitement avec les dompteurs et les chasseurs du RSAF grâce à sa capacité à communiquer et comprendre le langage des animaux, et bien sûr est un vétérinaire reconnu dans la prise en charge et le soin des blessures et maladies des bêtes de Luxuriance.
Sa connaissance avancée de la biologie des races, tant humanoïdes que bestiales, et le développement de sa capacité à soigner magiquement les empoisonnements et autres maladies et malédictions graves font du porcin un membre à part entière du groupe.
Le projet Lancondas est toujours en cours et à déjà produit quelques bons résultats, les échecs trouvant leur utilité dans le recyclage vers des fins alimentaires et autres.
Sans qu'il le sache Lardon a eu ses vingt-trois ans il y a quelques semaines.
Groupes d'intérêts
Régiment Spécial des Animaux Fantastiques (RSAF) :
Lardon travaille au sein de ce groupe depuis dix ans en tant qu'ouvrier polyvalent.
Il est habitué à épauler les Vétérinaires, les Dompteurs et les Chasseurs et est responsable adjoint d'un projet de recherche auprès des Scientifiques Militaires.
Forces Médicales Reikoises (FMR) :
Lardon y connaît une camarade de l'école militaire, Maria, devenue médecin confirmé, elle fait également partit des chercheurs dans le domaine des innovations.
Il se tient au courant par le biais de ce contact des dernières avancées techniques médicales des FMR.
Lardon travaille au sein de ce groupe depuis dix ans en tant qu'ouvrier polyvalent.
Il est habitué à épauler les Vétérinaires, les Dompteurs et les Chasseurs et est responsable adjoint d'un projet de recherche auprès des Scientifiques Militaires.
Forces Médicales Reikoises (FMR) :
Lardon y connaît une camarade de l'école militaire, Maria, devenue médecin confirmé, elle fait également partit des chercheurs dans le domaine des innovations.
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Lardon
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Vocation: Mage soutien
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Divinité primordiale
L'Âme des Cendres
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Bonjour et bienvenue officiellement sur Cendres !
Pardon pour le petit délai de validation.
Wow ! Quel concept de personnage ! Je ne m'attendais pas à retrouver un tel perso' sur le forum ! Pour le coup, je suis très curieuse de découvrir tes rp et je trouve cela très intéressant que tu intègres le Régiment Spécial des Animaux Fantastiques en tant que "touche à tout".
Sans plus te faire attendre, je vais te valider chez les violets ! En espérant que tu trouves ton bonheur parmi nous !
Pardon pour le petit délai de validation.
Wow ! Quel concept de personnage ! Je ne m'attendais pas à retrouver un tel perso' sur le forum ! Pour le coup, je suis très curieuse de découvrir tes rp et je trouve cela très intéressant que tu intègres le Régiment Spécial des Animaux Fantastiques en tant que "touche à tout".
Sans plus te faire attendre, je vais te valider chez les violets ! En espérant que tu trouves ton bonheur parmi nous !
Compte staff - Merci de ne pas me MP.
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