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En quête de sens
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Le voilà quittant son foyer de toujours, les Rôcheuses, pour répondre à l'appel des Divins qui le convient à les rejoindre à Célestia. Il n'a pas eu l'honneur de recevoir cette invitation des Titans eux-mêmes, non. Le Haut-Prêtre s'est attelé lui-même à la tâche afin de poser sa sainte lumière sur son âme égarée et guidant son chemin vers la rédemption. Perdu depuis trop longtemps dans un combat vain contre l'envahisseur, lui qui par le passé n'a pas su empêcher l'annihilation de sa propre nation et qui maintenant est incapable de libérer son peuple du joug de l'Empire. Ses actions sont comme des coups d'épées dans l'eau. L'espoir, voilà ce dont a besoin Shoumei en ces temps sombres. Le Nouvel Ordre incarne cet espoir, c'est ce qu'il croit. Ils ont au moins le mérite d'agir pendant que d'autres se cachent. Il est hors de question de rester plus longtemps les bras croisés, il était temps pour lui de faire partie de quelque chose de plus grand. Fallait-il encore débuter son ascension.
Pour le moment, il se retrouve au sein de la mythique forêt des Pins Argentés de Shoumei à la tombée de la nuit. Constatant avec peine que même ces arbres n'ont pas été épargnés par les ravages de la dernière guerre. La maladie s'est emparée de la faune et de la flore dans la région et bien sûr, l'expansion Reikoise n'a pas de limite puisqu'ils ne voient en ces arbres qu'une matière première nécessaire afin de renforcer leurs campements dans la région. Ils ne sont pas chez eux et font comme si c'était le cas, c'est sûrement ce qui l'enrage le plus face à cette situation. Il lui faut faire preuve d'une grande maturité d'esprit pour ne pas dévier de sa route initiale afin de rendre une petite visite au camp de base Reikois le plus proche. Non, il a une mission et pour le moment il devra s'en tenir : Célestia. Et plus important encore, il lui faut trouver un abri au pied de la montagne pour passer la nuit. L'ascension de demain s'annonce aussi longue que difficile même s'il ne la redoute pas un seul instant. Si l'hiver n'est pas encore là et que les premières neiges ne sont pas encore apparues, c'est un froid mordant qui s'est installé dans la région surtout lorsque l'astre solaire n'éclaire plus le ciel de sa lumière. Dante vagabonde habilement entre les arbres, un large manteau en fourrure sur le dos et une capuche protégeant sa tête du froid. Il porte une gigantesque épée dans le dos dont la lame semble complètement enroulée dans un tissu blanc. A défaut d'avoir un fourreau à sa taille. Il n'emprunte pas les routes conventionnelles car il n'en a pas besoin pour se repérer dans cet habitat naturel. Il sait exactement où il va mais il est vrai que le manque de visibilité l'empêche de trouver rapidement un endroit pour passer la nuit.
« Hé, gamin ! On se les gèle ici. Tu nous le trouves cet abri ? »
« Tu ne ressens pas le froid. T'es enfermé dans une épée. »
« Pas faux ! T'es moins con que t'en as l'air. En tout cas on se fait chier bien comme il faut. Et si on allait... tuer des trucs tiens ? »
« Hmpf. »
Il s'arrête et lève la tête pour trouver un endroit où il ne sera pas dérangé par les branches. Il fléchit légèrement les genoux et se propulse dans les airs en attrapant une solide branche très en hauteur d'un arbre un peu plus grand que les autres. Il se hisse jusqu'à son sommet à la force de ses bras pour profiter d'une vue dégagée de la zone, de laquelle il pourra chercher un endroit sûr pour la nuit.
CENDRES
Citoyen du monde
Karsa
Messages : 43
crédits : 1709
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Info personnage
Race: Ombra
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: D
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Elle évoluait silencieusement, évitant soigneusement de marcher sur les branches mortes tombées au sol. L’air était frais, léger. Un souffle discret faisait bruisser la cime des pins environnants. Les vents étaient forts ces derniers temps, aussi par précaution avait-elle ramené sa chevelure en queue de cheval, et portait une longue cape en laine sombre. Le jour ne devait plus tarder à décliner, ce qui voulait dire qu’elle pouvait enfin passer à l’action. Des locaux s’étaient cotisés pour acheter ses services : ils voulaient se débarrasser du camp Reikois récemment installé, un parmi tant d’autres. Les idiots pensaient pouvoir prendre avantages de cette forêt pour son bois et ses ressources en plantes médicinales. Seulement comme à chaque fois, ils s’y cassaient le nez devant la sauvagerie de ses bêtes, la dangerosité de ses chemins tortueux et la présence de la Chuchoteuse et du Monstre, tapis au cœur de ce labyrinthe végétal. Même Karsa ne déambulait plus aussi librement qu’elle le voulait, craignant une mauvaise rencontre qui pourrait s'avérer lui être fatale. Se frotter à de simples créatures mortelles était une chose, jouer avec l’humeur d’un divin en était une autre.
La Faiseuse souriait derrière son masque. Elle avait déjà une idée de comment elle allait s’occuper des gêneurs, qui s’étaient installés en lisière de forêt, n’arrivant pas à progresser plus profondément dans la forêt. Elle les avait observé quelques jours, et les pauvres bougres avaient déjà perdu quelques hommes. Non pas qu’ils n’étaient pas entraînés, loin de là. Cependant, la conquête des Pins Argentés ne se fera pas en un jour, et Karsa espérait qu’elle ne se fasse jamais. Elle décida d’écarter la crainte qui pointait le bout de son nez au creux de son esprit, en ayant eu une vague pensée pour son île natale.
C’était calme. Peut-être trop calme. La jeune femme pris une inspiration. L'air était humide. Une odeur de résine lui prenait la gorge tant elle était forte. Plissant les yeux, sa vision se fit plus précise. Elle pouvait enfin voir plus décemment qu’en pleine lumière du jour. Elle posa une main gantée contre un tronc de pin, portant manifestement des traces de coups de hache. Ils avaient dû essayer d’abattre cet arbre sublime, mais quelque chose avait dû les en avait empêcher. Il ne fallait pas être un fin limier pour comprendre qu’il y avait eu lutte, car des traces de combat s'étalait partout autour d’elle, sur le sol terreux et rocailleux, du sang séché souillant la végétation, piétinée et laissée dans un triste état. Karsa restait immobile, essayant de capter un bruit, un signe. Le vent soufflait doucement, s’insinuait entre les branches des conifères, les faisant frémir et gémir en une complainte grinçante. Des grognements pouvaient se faire entendre, des caquètements lugubres claquaient dans l’obscurité. Rien qui ne sortait de l’ordinaire. Elle pouvait continuer sa procession.
L’attaque semblait récente, leur moral devait être au plus bas pour cette soirée, qui plus est, il allait certainement pleuvoir. Tant mieux, cela rendrait son travail d’autant plus aisé. Elle ne comptait pas les attaquer de front, loin de là. Elle commençait à entendre des voix au ton fatigué, et des bruits de métaux qui s'entrechoquaient, et pouvait sentir une odeur de braises. Des lueurs de torches se dessinèrent au loin. Elle retira délicatement ses gants, et se posta à un endroit où elle pouvait avoir une belle vision du camp Reikois. Parfait. Elle n'allait pas les attaquer non.
Elle allait seulement…Jouer avec leur psyché.
La Faiseuse souriait derrière son masque. Elle avait déjà une idée de comment elle allait s’occuper des gêneurs, qui s’étaient installés en lisière de forêt, n’arrivant pas à progresser plus profondément dans la forêt. Elle les avait observé quelques jours, et les pauvres bougres avaient déjà perdu quelques hommes. Non pas qu’ils n’étaient pas entraînés, loin de là. Cependant, la conquête des Pins Argentés ne se fera pas en un jour, et Karsa espérait qu’elle ne se fasse jamais. Elle décida d’écarter la crainte qui pointait le bout de son nez au creux de son esprit, en ayant eu une vague pensée pour son île natale.
C’était calme. Peut-être trop calme. La jeune femme pris une inspiration. L'air était humide. Une odeur de résine lui prenait la gorge tant elle était forte. Plissant les yeux, sa vision se fit plus précise. Elle pouvait enfin voir plus décemment qu’en pleine lumière du jour. Elle posa une main gantée contre un tronc de pin, portant manifestement des traces de coups de hache. Ils avaient dû essayer d’abattre cet arbre sublime, mais quelque chose avait dû les en avait empêcher. Il ne fallait pas être un fin limier pour comprendre qu’il y avait eu lutte, car des traces de combat s'étalait partout autour d’elle, sur le sol terreux et rocailleux, du sang séché souillant la végétation, piétinée et laissée dans un triste état. Karsa restait immobile, essayant de capter un bruit, un signe. Le vent soufflait doucement, s’insinuait entre les branches des conifères, les faisant frémir et gémir en une complainte grinçante. Des grognements pouvaient se faire entendre, des caquètements lugubres claquaient dans l’obscurité. Rien qui ne sortait de l’ordinaire. Elle pouvait continuer sa procession.
L’attaque semblait récente, leur moral devait être au plus bas pour cette soirée, qui plus est, il allait certainement pleuvoir. Tant mieux, cela rendrait son travail d’autant plus aisé. Elle ne comptait pas les attaquer de front, loin de là. Elle commençait à entendre des voix au ton fatigué, et des bruits de métaux qui s'entrechoquaient, et pouvait sentir une odeur de braises. Des lueurs de torches se dessinèrent au loin. Elle retira délicatement ses gants, et se posta à un endroit où elle pouvait avoir une belle vision du camp Reikois. Parfait. Elle n'allait pas les attaquer non.
Elle allait seulement…Jouer avec leur psyché.
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En quête de sens
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Depuis son perchoir, la vue imprenable qu'il avait sur le reste de la forêt avait ce quelque chose de profondément triste. A l'horizon, une grande partie de la forêt s'arrêtait subitement. Certains arbres ont été brutalement abattus par les campements du Reike dans la région, sans aucune considération pour les croyances et le respect que peuvent avoir les Shoumeiens pour cette forêt sacrée. La tristesse devint colère, constatant impuissant que personne ne pouvait empêcher l'expansion de l'envahisseur. Des "héros" pour l'opinion publique, la propagande de l'Empire semble avoir fait son effet sur une partie du Sekai.
Plus loin encore dans la même direction, les lueurs d'un campement. Dante pensait qu'il était établi bien plus loin, à moins qu'il s'agisse d'une base plus récente. Qu'importe, les mots de Kar'ath se mettent à résonner dans son esprit, comme si le Démon dans sa prison millénaire avait une quelconque influence sur les humeurs de l'Oni. Son sang ne fit qu'un tour, il semble qu'il ait trouvé l'offrande parfaite pour les Divins avant son ascension de Célestia. S'appuyant sur la branche qui le soutient déjà avec beaucoup de difficultés, elle se brise lorsqu'il se jette dans les airs pour se réceptionner plusieurs mètres en avant, à un autre arbre. Il freine son élan et se laisse tomber sur le sol avant de continuer sa route. Il sera plus rapide en utilisant ses deux jambes pour courir, il avale rapidement la distance qui le sépare de sa position au campement Reikois.
Les soldats en poste venaient tout juste de subir une attaque. Visiblement, si certains Shoumeiens se montrent particulièrement docile face à la servitude ce n'est pas le cas de la faune locale qui compte bien défendre son territoire et protéger ce qu'il reste de la forêt. Les hommes sont fatigués et peine à se remettre de leurs émotions sans savoir ce qu'il va bientôt leur tomber dessus. Il est vrai que les actions d'une seule personne contre l'Empire ne devraient avoir que des conséquences très minimes mais il faut admettre que ses coups d'épées dans l'eau sont particulièrement satisfaisants. A défaut de rarement trouver un combattant à sa hauteur, cela reste un bon défouloir et voilà tout ce dont il avait besoin ce soir alors que la nuit se met à tomber en même temps que les premières gouttes de pluies. Dante n'a aucune idée de la présence de Karsa dans les parages, ni que celle-ci a eu à peu près la même idée que lui.
Pendant que certains s'entraînent à l'épée, trois soldats sont réunis autour d'une petite table en bois pour jouer aux cartes.
« - Joue, c'est ton tour !
- Ouais, c'est bon. Il est où Rodric ? Il en met du temps.
- Il était parti pisser, il en met du temps. »
L'Oni apparait soudainement à l'intérieur même du campement, un sifflement aigu s'échappant de ses lèvres alors qu'il traine derrière lui le buste de Rodric, découpé en deux au niveau de la taille. La partie inférieure du corps gisant quelque part vers l'entrée, les parties génitales à l'air. Le colosse attire facilement et volontairement l'attention des Reikois. L'alerte est aussitôt donnée au premier hurlement de panique. Les lames en acier quittent leurs fourreaux et viennent menacer Dante. Il soulève la gigantesque épée qu'il tient à une main et la dépose calmement contre son épaule dans un geste ample, jaugeant ses adversaires du regard. Grognant de déception, du menu fretin encore une fois.
« Essayez de ne pas mourir trop vite. »
Le serviteur des Dieux se lance dans la bataille. L'affrontement est aussi violent que sanglant, les compétences martiales du natif des montagnes sont impressionnantes. Il se bat comme une bête sauvage avec un semblant de technique militaire, se remettant entièrement à son instinct lorsqu'il bouge dans la mêlée. Dante ne fait pas dans la demi-mesure alors il n'est pas rare que les cadavres finissent mutilés et en morceaux. Néanmoins, les Reikois sont plus nombreux et il écope de quelques vilaines blessures qui vont certainement laisser quelques cicatrices sur son corps. Recouvert d'un sang qui n'est pas le sien, il reprend son souffle alors que tous ses adversaires gisent sans vies sur le sol. Il plante sa lame aussi noire que la nuit dans le sol avant de s'asseoir à même le sol. L'oeil globuleux de Kar'ath s'ouvre soudainement au niveau du manche de l'épée, observant l'Oni silencieux.
« C'est bon, tu t'es bien défoulé ? Tire pas la gueule, gamin ! C'était marrant, non ? »
CENDRES
Plus loin encore dans la même direction, les lueurs d'un campement. Dante pensait qu'il était établi bien plus loin, à moins qu'il s'agisse d'une base plus récente. Qu'importe, les mots de Kar'ath se mettent à résonner dans son esprit, comme si le Démon dans sa prison millénaire avait une quelconque influence sur les humeurs de l'Oni. Son sang ne fit qu'un tour, il semble qu'il ait trouvé l'offrande parfaite pour les Divins avant son ascension de Célestia. S'appuyant sur la branche qui le soutient déjà avec beaucoup de difficultés, elle se brise lorsqu'il se jette dans les airs pour se réceptionner plusieurs mètres en avant, à un autre arbre. Il freine son élan et se laisse tomber sur le sol avant de continuer sa route. Il sera plus rapide en utilisant ses deux jambes pour courir, il avale rapidement la distance qui le sépare de sa position au campement Reikois.
Les soldats en poste venaient tout juste de subir une attaque. Visiblement, si certains Shoumeiens se montrent particulièrement docile face à la servitude ce n'est pas le cas de la faune locale qui compte bien défendre son territoire et protéger ce qu'il reste de la forêt. Les hommes sont fatigués et peine à se remettre de leurs émotions sans savoir ce qu'il va bientôt leur tomber dessus. Il est vrai que les actions d'une seule personne contre l'Empire ne devraient avoir que des conséquences très minimes mais il faut admettre que ses coups d'épées dans l'eau sont particulièrement satisfaisants. A défaut de rarement trouver un combattant à sa hauteur, cela reste un bon défouloir et voilà tout ce dont il avait besoin ce soir alors que la nuit se met à tomber en même temps que les premières gouttes de pluies. Dante n'a aucune idée de la présence de Karsa dans les parages, ni que celle-ci a eu à peu près la même idée que lui.
Pendant que certains s'entraînent à l'épée, trois soldats sont réunis autour d'une petite table en bois pour jouer aux cartes.
« - Joue, c'est ton tour !
- Ouais, c'est bon. Il est où Rodric ? Il en met du temps.
- Il était parti pisser, il en met du temps. »
L'Oni apparait soudainement à l'intérieur même du campement, un sifflement aigu s'échappant de ses lèvres alors qu'il traine derrière lui le buste de Rodric, découpé en deux au niveau de la taille. La partie inférieure du corps gisant quelque part vers l'entrée, les parties génitales à l'air. Le colosse attire facilement et volontairement l'attention des Reikois. L'alerte est aussitôt donnée au premier hurlement de panique. Les lames en acier quittent leurs fourreaux et viennent menacer Dante. Il soulève la gigantesque épée qu'il tient à une main et la dépose calmement contre son épaule dans un geste ample, jaugeant ses adversaires du regard. Grognant de déception, du menu fretin encore une fois.
« Essayez de ne pas mourir trop vite. »
Le serviteur des Dieux se lance dans la bataille. L'affrontement est aussi violent que sanglant, les compétences martiales du natif des montagnes sont impressionnantes. Il se bat comme une bête sauvage avec un semblant de technique militaire, se remettant entièrement à son instinct lorsqu'il bouge dans la mêlée. Dante ne fait pas dans la demi-mesure alors il n'est pas rare que les cadavres finissent mutilés et en morceaux. Néanmoins, les Reikois sont plus nombreux et il écope de quelques vilaines blessures qui vont certainement laisser quelques cicatrices sur son corps. Recouvert d'un sang qui n'est pas le sien, il reprend son souffle alors que tous ses adversaires gisent sans vies sur le sol. Il plante sa lame aussi noire que la nuit dans le sol avant de s'asseoir à même le sol. L'oeil globuleux de Kar'ath s'ouvre soudainement au niveau du manche de l'épée, observant l'Oni silencieux.
« C'est bon, tu t'es bien défoulé ? Tire pas la gueule, gamin ! C'était marrant, non ? »
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