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  • Lun 21 Nov - 1:46
    Il existe un antique proverbe shoumeïen déclarant que l’ignorance est la nuit de l’esprit, et que cette nuit n’a ni lune, ni étoile. Le jour venait de tomber, les ténèbres venaient de prendre leur place dans les cieux, et alors qu’on approchait fatidiquement de l’heure dites « des sorcières », chaque habitant de l’Université MAGIC plongeait dans un sommeil qui allaient s’annoncer des plus troublé, le bureau de la présidente restait allumé.

    La Dame:

    Là, à la lueur de dizaines de bougies diffusant leurs flammes diaphanes, la Dame patientait sur son siège, immobile, le regard fixe rivé vers la porte d'entrée, attendant que ses invités arrivent. Seul le tapotement régulier de ses doigts sur son siège et le cliquetis du balancier venaient briser le silence absolu qui régnait. 23H45, tel était l’horaire qu’elle leur avait fixé. Si les traits de son visage étaient peints d’une intense gravité, ce n’était pas par crainte de les voir arriver en retard. Elle les connaissaient depuis des suffisamment longtemps pour savoir qu’il n’était pas dans leurs habitudes que de la décevoir. Non, ce qui était responsable de son trouble, c’étaient les les questions qui ne cessaient de germer dans son esprit.

    La mort d’un étudiant était une perte tragique, mais bien moins grave que le fait qu’une entité puisse attaquer l’Université directement dans les rêves de ses pensionnaires. « Attaquer », tout à fait. Cela, elle n’en avait aucun doute : ils subissaient des assauts ciblés. Qui? De quelle façon ? A quelle fin ?

    Du coin de l’œil, elle vérifia que Hava soit toujours plongée dans son sommeil artificielle. Elle continuait de dormir, allongée dans un lit spécialement aménagé pour elle dans le bureau de la Dame, les bras croisés sur sa poitrine, en un repos si serein qu’elle paraissait morte. Toutefois, les quelques respirations que l’on entendait prouvaient le contraire, faisant dès lors paraître l’enfant comme l’une de ces princesses de contes de fée, assoupie jusqu’à ce qu’un prince charmant ne vienne la réveiller d’un baisé.
    Malheureusement pour elle, de baisés, elle n’en connu probablement aucun. Cette jeune femme que des agents autonomes au services du SCAR avaient ramenés d’un village côtier, enceinte d’un naga et imprégné de magie titanique, n’avait subies que viol, violence et torture des mains de ses congénères et du prêtre fou. Son esprit était brisé, son corps saccagés, mais le pire était son âme : elle était … Fissurée. L’être qui grandissait en son sein était une chose bien pire qu’un simple hybride entre un humain et un ophidien. La Dame le sentait, sans être capable d’en établir la nature exacte. C’est pourquoi elle avait initialement choisi l’option du sommeil artificiel, qui avait la propriété d’également endormir l’ensemble de son métabolisme. Ainsi, sa grossesse était stoppée, en attendant que des études ultérieures puissent permettre de découvrir la vérité sur l’enfant en gestation.

    Et sitôt Hava fut-elle plongée dans le coma que les problèmes oniriques de l’Université commencèrent.

    Ce ne pouvait être une coïncidence.

    L’aiguille de son horloge indiqua l’heure du rendez-vous et la porte s’ouvrit, tandis que la Pléïades le Dérangeant et le professeur Storm pénétraient la pièce.

    Aussitôt, leur supérieure les accueillit avec un tendre sourire, les invitant d’un subtil geste de la main à occuper les deux sièges qui faisaient face au sien. Contrairement à l’accoutumé, elle ne proposa ni collation, ni breuvage, car l’épreuve qui les attendait nécessitait qu’ils ne soient pas distraits par les effluves de l’alcool ou d’un estomac bien trop rempli.

    Pauvre enfant … Elle les envoyaient peut-être à leur mort.

    Elle ouvrit la bouche pour parler, mais ne réussi qu’à inspirer un peu d’air, avant de la refermer, son visage se détournant de ceux des collègues, le regard emprunt d’une certaine culpabilité. L’heure tournait, et avec l’impératif d’initier le rituel qu’elle leur destinait à minuit, elle ne pouvait se permettre ni de perdre du temps, ni de se laisser aller à la sensiblerie. C'était un risque qu'elle devait prendre.


    - J’ai commis une erreur, déclara t-elle. En voulant nous accorder plus de temps pour étudier son cas, j’ai permis à l’ennemi de pénétrer notre école.

    Rapidement, elle leur expliqua les raisons qui l’avaient poussés à agir de la sorte, et des quelques conclusions qu’elle en avait tirées.

    - Si la Présidence entend parler de cette histoire avant que nous ne l’ayons réglés, elle en profitera pour nous retirer cette affaire. Et j’imagine que s’ils le font, alors la petite Hava ne connaîtra bientôt plus rien d’autre que les murs d’une cellule du Razkaal.

    Serait-ce réellement un mal ? Après tout, la prison avait des propriétés qui permettraient probablement d’amoindrir le danger que l’enfant représentait. Cependant, accepter cela serait accepter de concéder une victoire à Mirelda Goldheart. Et cela, la Dame ne le pouvait. La réputation de Magic et la sienne personnelle entraient en compte dans cette équation, tout autant que la nécessité de savoir exactement ce que pouvait représenter cette grossesse.

    - Nous sommes attaqués sur un terrain que nous ne maîtrisons pas et où nous ne pouvons combattre à armes égales : nos rêves. C’est pourquoi je vous ais désignés pour cette mission. Entre vos expertises respectives, vos compétences et vos aptitudes, vous êtes les seuls en qui j’ai suffisamment confiance. Cependant, je vais avoir besoin que vous m’en accordiez tout autant.

    D’un claquement de doigt, un grimoire apparu devant elle, détaillant avec précision le rituel qu’elle allait accomplir à minuit.

    - Je vais vous plonger dans un état similaire à celui d’Hava, mais différent à bien des égards. Vous ne serez pas tout à fait endormis, ni tout à fait éveillés. Vous serez à mi-chemin entre la conscience et l’inconscience, entre la réalité et le rêve et vos âmes vont s’approcher dangereusement du Chaos primaire. Je ne pourrais garantir qu’elles en ressortent indemne, mais c’est le seul chemin vers le Rêve primordial. Vous aurez l’impression de vivre un rêve lucide, mais n’aurez aucune emprise sur le monde qui vous entoure. A partir de là, je ne vous serais plus d’aucune aide. Tout ce que je pourrais faire, c’est veiller sur vos corps physiques, tandis que vous rechercherez l’origine de ces attaques. Vous serez donc livrez à vous mêmes. Avez-vous des questions ?


    Edit : Règles:
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  • Lun 21 Nov - 21:28
    Petite rencontre avec la Dame. Guère pour causer de joyeuseté pour le déplaisir du Dérangeant. Non, l’heure était à étudier un cas des plus particulier. Une pauvre jeune âme avait été victime d’atrocité et de ces actes abjectes, elle attendait un être d’une nature inconnue. Si il ne s’y trompait pas, il semblerait que toute cette affaire avait un point commun avec une autre personne. Des prêtres, des naga, de la magie titanique. Finalement, il se trouvait que toutes ses affaires se regroupaient.

    Quoiqu’il en soit, Hava. Une situation bien horrible, qui avait encore des situations bien plus compliquées. La solution première fut la mise en stase. Le Dérangeant ne put qu’approuver ce choix. C’était une sage décision. Les effets secondaires furent plus qu’inattendus. Des cauchemars se rependaient comme une trainée de poudre. Le cadavre ambulant n’en fut pas atteint pour des raisons évidentes que les morts qui vivent ne dorment pas.

    Bref, il avait été appelé et il était le premier à entrer, ouvrant à volet les portes, le visage totalement décontracté. Il était largement conscient qu’une telle réunion n’était guère pour l’amusement, mais il vint comme si tout allait parfaitement bien.

    « Bonsoir »

    Bien évidemment, le Dérangeant perçut les moindre subtilité du visage de son instructrice préférée. De par son habitude à la cotoyer, il pouvait déjà voir qu’elle ne proposait ni boissons, ni nourriture. Enfin, lui-même avait arrêté d’en consommer depuis belle lurette. Peut-être un excès de prudence vu ses disciplines ou juste… un désintérêt depuis que cette nécessité lui avait enlevé.

    Enfin soit, il écoutait en silence la situation. Oui, il écoutait juste. Pas de brimades de sa part ce qui était relativement rare… De un, c’était la Dame qui parlait et le Dérangeant en devenait naturellement beaucoup plus taiseux et attentif, mais surtout, la situation semblait particulièrement pénible.

    La situation, comme déjà décrite, était complexe. L’idée d’envoyer cette femme en prison pour un crime qu’elle avait subi… Cela lui était intolérable. Sans parler de mettre à mal la réputation de la Dame… Donc, nul réconfort de la part de la République. De toute façon, si ce n’est l’Académie, nous n'allons pas mentir, on ne risquait pas de trouver de solutions à ce problème.

    « Les politiciens… »

    Il soupira ses mots. Pour ceux qui cotoyaient le nécromancien, il n’était guère friand de ce domaine. Une armée d’hypocrites au service de leurs propres besoins. Peu importe le pays, ils se ressemblaient quand bien même cette vérité les déranger.

    « Comme si je ne le faisais pas déjà. »

    Petit clin d’œil. Il se voulait quelque peu rassurant. Après tout, c’était pour cela qu’il arborait ce sourire léger. Il allait peut-être disparaitre ce soir. C’était un danger qu’il avait pris en cours. Mais c’était le cout de la vie. Elle pouvait se terminer n’importe quand. Autant finir avec un sourire. Peut-être un poils d’humour aussi ?

    « Hé bien, hé bien. Petite promenade dans un monde inconnu, avec un machin qui peut nous faire vivre nos pires cauchemars, du moins, probablement, avec aucun plan de secours. Franchement, je préfère encore ça que me retaper une soirée à écouter les complainte de Lucy sur la façon dont Asmodeus range ses sous-vêtements. »

    Vivre avec deux diablotins, toute une histoire. Le Dérangeant se leva, claquant des mains. Il avait le visage bienheureux, mais le regard d’un homme déterminé. On pourrait croire qu’il minimisait la chose, mais il était expert dans son domaine et que bien trop conscient des risques.

    « Bien longtemps que je n’ai pas roupillé. Attention, il paraitrait que je ronflais. Quoiqu’il en soit, je suis paré pour un petit voyage personnellement. »
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  • Mar 22 Nov - 22:21
    D’habitude, les étudiants étaient heureux quand Neera terminait son cours.
    Pour eux, ça signifiait la liberté, les beuveries, les sorties entre amis, et potentiellement les gueules de bois le lendemain matin.
    Aujourd’hui, cependant, aucun ne semblait pressé de voir la journée se terminer. Leur attitude crispée, leurs regards fatigués, leurs mines distraites indiquaient bien qu’ils n’avaient aucune envie de voir la nuit arriver, et c’est d’un pas pesant qu’ils étaient finalement sortis de l’auditoire.

    Vu les circonstances, l’enseignante ne leur fit aucun reproche. Pour être honnête, elle aussi avait l’esprit ailleurs. Son attention n’était pas portée sur la leçon du jour, mais bien sur sa rencontre avec la Dame et le Dérangeant. Les voir tous les deux lui auraient bien fait plaisir s’il s’était agi de prendre un verre, de parler de Magic, du Sekai, ou de n’importe quoi d’autre. Mais ils devaient tous les trois régler un problème qui concernait l’Académie, et qui ne pouvait manifestement pas durer plus longtemps.

    Comme d’autres, la mort de l’élève l’avait prise de court, mais il fallait aussi admettre que ça l’avait mise en rogne. La demi-titan n’aimait pas qu’on s’en prenne à l’Université, mais elle aimait encore moins qu’on s’en prenne aux protégés de Magic. La magie qu’on utilisait était certainement efficace, mais elle était infâme et détestable. Et Neera ne voulait pas qu’on salisse l’Académie et ses étudiants davantage.

    La jeune femme avait tué le temps en passant sa journée dans la bibliothèque de Magic, en étudiant particulièrement la magie onirique. Mais c’était un domaine assez restreint, maîtrisé par une poignée de mages, si bien que les travaux qu’on avait réalisés étaient particulièrement évasifs. On affirmait simplement que le réalisme d’un rêve dépendait de la puissance de celui qui l’infectait, et que les songes pouvaient ressembler à tout et à n’importe quoi. Ca dépendait de l’imagination du mage, mais également de la victime, puisque celle-ci avait d’habitude un rôle actif dans ce monde onirique. Les spécialistes conseillaient de toujours rester conscient que ce n’était pas la réalité, et ils rappelaient sans cesse que les frontières de cet imaginaire étaient instables et jamais bien déterminées. On pouvait donc très bien passer d’un monde bisounours à un incroyable enfer d’un instant à l’autre.

    Ca faisait toujours plaisir, quoi.

    Quoi qu’il soit, Neera avait fait relativement la moue face aux livres approximatifs qu’elle avait consultés, mais c’était toujours mieux que de se tourner les pouces jusqu’à l’heure convenue. La Républicaine n’avait ensuite pas tardé à rejoindre le bureau de la Dame. L’affaire était trop importante pour qu’on puisse se permettre le moindre retard, et puis, être ponctuel était toujours une forme de respect.

    La magicienne salua simplement son interlocutrice et lui rendit son sourire, mais son visage sérieux, quoique tranquille pour le moment, indiquait bien qu’elle n’était pas ici pour blablater. Le Dérangeant, lui, les apostropha toutes les deux d’un air parfaitement naturel, comme si tout allait bien, mais la sang-mêlée ne s’y trompa pas. Ce n’était pas parce qu’il apparaissait détendu qu’il n’était pas attentif et finalement, l’un et l’autre écoutèrent les explications de leur hôte.

    Il s’agissait donc de régler ce problème au plus vite pour que la Présidence ne s’en mêle pas, mais aussi pour qu’on ne mette pas la main sur la petite Hava. D’ailleurs, Neera n’enviait pas le sort de cette dernière si on l’envoyait au Razkaal. Elle avait déjà subi suffisamment d’atrocités pour être retenue dans cette prison qui faisait froid dans le dos – c’était peu dire –, et il n’était pas question non plus d’affaiblir la réputation de la Dame.

    - A partir du moment où cela touche Magic, c’est à l’Académie de le régler, observa la professeure. De toute façon, elle doutait que la Présidence agisse assez rapidement pour empêcher un nouveau meurtre. Chaque nuit représentait une menace, désormais. Et plus tôt nous agirons, plus tôt nous pourrons comprendre ce qu’il se passe et neutraliser le ou la responsable.

    En tout cas, elle l’espérait.

    Pour ce qui était de faire confiance à la magicienne, elle n’en avait aucun doute. Elle la croyait capable de les envoyer vers le Rêve primordial, et si elle estimait que c’était le meilleur moyen pour arrêter ce cauchemar, alors Neera se reposait entièrement sur ses compétences.

    Un sourire effleura ses lèvres face aux déclarations de la Pléiade, et elle lui jeta un œil malicieux.

    - Je croyais que Lucy comptait te raconter comment elle avait fait du thé pimenté. Un chef d’œuvre, selon elle ! Mais j’ai gracieusement décliné son invitation quand elle m’a proposé d’y goûter.

    Sa remarque n’avait cependant que pour but d’alléger l’atmosphère, mais Neera ne tarda pas à se tourner vers la Dame avec un air doux, mais déterminé.

    - Je promets que je ne ronfle pas et que je serai plus discrète que le Dérangeant. Et peu importe les risques. Même si ce voyage est dangereux, ça en vaut la peine. Nous pouvons commencer quand vous voulez.
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  • Mer 23 Nov - 0:39
    Un léger souffle, c’est tout ce que réussie à emmètre la Dame pour signifier son rire. Le Dérangeant avait été son apprenti préféré dès le moment où elle avait posé le regard sur lui. Son flegme était toujours un excellent décontractant, même si elle craignait que ce soir, il ne lui soit d’aucun secours.

    - Ce n’est pas qu’une impression, tu ronfles, Dérangeant. Un vrai sanglier ! Se permit-elle de partager.

    Combien de fois avait-elle interrompu son sommeil et ses insupportables vrombissements, alors qu’il c’était assoupi sur un grimoire antique durant une de leur session d’étude ?

    Bien peu, pour dire vrai. Du temps où il était vivant, il était déjà un bourreau de travail, ne faisant que surpasser chaque jour les attentes de sa tutrice, alors que sa curiosité requérait sans cesse de nouvelles connaissances. C'était avec plaisir, sans toutefois le montrer, qu'elle assouvissait cet appétit féroce. Des heures, des journées passés ensemble, alors qu'elle apprenait à le connaitre et qu'elle nourrissait son savoir.

    Si elle le perdait aujourd’hui …

    Non, il ne fallait pas qu’elle s’appesantisse sur ce genre de considération. Elle devait se montrer digne de sa confiance !

    Quant à Neera, sa fidélité à l’institution magique créée par Dangshuan n’était plus à prouver. Depuis combien d'année officiait-elle ici, sans jamais avoir briguée une place de Pléiades ? Même la Dame l'avait oublié. Le professeur Storm faisait presque autant partie des murs que la présidente. On ne passait pas des décennies à collaborer avec une personne sans que cette dernière ne finisse par intégrer cette grande famille qu'était l'Université.


    - Ne crois pas que Mirelda s’interdira d’intervenir, si elle y trouve son compte. Qu’importe les lois de la République, elle a déjà prouvée à de nombreuses reprises qu’elle était largement capable de les tordre, si cela sert ses desseins. Et moi vivante, jamais MAGIC ne tombera sous son joug.

    Si seulement la vieille Goldheart pouvait perdre les prochaines élections, cela ôterais un poids des épaules de la Dame. Malheureusement, l’avenir était des plus incertains, ces derniers temps. Et là, en l’occurrence, il fallait se concentrer sur le présent, un présent bien dangereux.

    - Professeur Storm, Pléiade le Dérangeant, vous êtes le seul et dernier espoir qu’il me reste. Puisse la providence vous porter assistance. Allez-y, allongez-vous, je vous prie.

    De sa main, elle désigna les deux couchettes qui encerclaient celle d’Hava, les invitant à prendre un instant pour observer la jeune femme, par qui tout semblait avoir commencée. Elle ignorait si l’endormie était consciente des enjeux qui se jouaient ce soir, si malgré son coma, elle pouvait encore percevoir le monde qui l’entourait ou si elle se trouvait dans un monde onirique où tout allait pour le mieux. Une chose était sûre, néanmoins, Neera et le Dérangeant allaient affronter un monde où tout était possible.

    Une fois les deux enseignants installés, la Dame se positionna entre eux, le grimoire lévitant délicatement devant elle. Ses yeux s’emplirent d’une lueur bleuté, alors qu’une magie qui n’avait plus été invoquée depuis des millénaires s’inonda ses mains et se répandit à travers les pages du livres, dans une volute glacée de fumée bleue.

    Aussitôt, les corps de ses deux invités s’engourdirent, alors que leurs esprits s’embrumèrent et que leurs paupières se firent de plus en plus lourdes.


    - 1 … 2 …

    Une dernière fois, elle regarda ses deux collègues, ces deux êtres qu’elle s’apprétaient à envoyer à l’échaffaud. Son regard sur porta sur l’horloge, alors qu’il ne restait plus qu’une poignée de seconde avant qu’elle n’affiche minuit. Une dernière inspiration et elle acheva son rituel.

    - 3.

    Un simple claquement de doigt, un simple carillon tonnant les douze coup de minuit, il n’en fallut pas plus.

    Leurs paupières se fermèrent dès lors, tandis que la Dame espérait, à présent seule dans son bureau, qu’ils finiraient tout deux par les rouvrir. Là où ils allaient, elle ne pourrait les aider. La où ils allaient, ils seraient seuls. Là où ils allaient, ils seraient faibles.

    Et là où ils rouvrirent les yeux, il n’y avait plus ni le bureau de la présidente de l’Université, ni les imposantes et gracieuses tours qu'ils gravissaient chaque jour, ni la chaleur rassurante d’un feu de cheminée devant lequel ils préparaient leur prochain cours.

    Il n’y avait qu’une forêt, une infinie forêt, plongée dans une obscurité telle que les deux aventuriers durent prendre quelques minutes pour s’habituer à la pénombre.

    Une fois fait, ils purent voir les arbres immenses qui composaient la forêt, s’étendant interminablement dans les airs, à tel point qu’ils cachaient la pâle lumière qu’essayait d’émettre une lune malingre et esseulée, dans un ciel dépourvu d’étoile. La vague lumière que l’astre réussissait tant bien que mal à jeter sur le sol semblait … Maladive, teintée d’une étrange et dérangeante iridescence verdâtre. Elle ne suffit pas à aider Neera et le Dérangeant à y voir à plus de quelques mètres devant eux. Pourtant, les arbres n’ont pas de feuilles, alors comment se faisait-il que leurs branches nues réussissaient aussi merveilleusement bien à brimer la lune ?

    La réponse était simple : ces branches n’étaient pas nues. A la place d’un feuillage massifs, des centaines de corps, vieux et desséchés, y étaient empalés, si nombreux que les deux membres de l’université en viendraient sûrement à se demander comment ils n’avaient pas put le remarquer plus tôt.

    Et pourtant … S’il leur venait à l’esprit de s’approcher un peu plus près des corps, ils constateraient bien vite que cadavre, ils ne l’étaient pas tant que cela. Ils vivaient encore. Une examen un peu plus poussé leur permettraient également de constater que ces victimes, ils les connaissaient, pour la plupart. C’était tous des étudiants, des professeurs, des domestiques, des secrétaires … L’ensemble des habitants de MAGIC se trouvait empalé dans cette forêt. Quand bien même nuls cris de douleurs, ni gémissements, ne s’échappaient de leurs bouches, une expression d’intense douleur ternissait leurs visages endormis.

    Un liquide noir et visqueux, semblable à du goudron, s’échappe des plaies béantes, là où le bois transperce le corps, se répandant sur le sol comme une infâme nuée de cafard. Il ne faut que peu de temps avant que la substance ne forme une mare autour des deux éveillés. Éveillés qui remarquent alors que leurs vêtements ont changés et qu’ils sont dorénavant habillée d’un chaperon rouge.

    Il n’y avait plus qu’à espérer qu’ils aient bien retenus les contes de leur enfance.

    Car un chaperon rouge n’était jamais bon signe.
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  • Mer 23 Nov - 21:24
    Il avait réussi à quelque peu détendre l’atmosphère avant son petit voyage dans le monde des rêves. Ce n’était pas une mince affaire au vu de la situation. Des blagues ici et là. Cependant, ronfler… Que cela faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Le souffle de vie lui avait été enlevé et, à vrai dire, en tombant dans l’inconscience, il ne serait guère plus différent d’un cadavre. Cela pouvait être une pensée terrible que son âme pourrait changer sans que son corps ne montre le moindre signe de changements.

    « Oui, grand bien t’en fasse. J’ai du demander un nettoyage approndi des latrines après qu’Asmodeus en est gouté. Un bon fond, mais un tantinet maladroite. »

    Mais allons donc. Les plaisanteries avaient assez duré. Il y avait tout de même une jeune femme enceinte d’une monstruosité parasite de rêves. Charmant tableau. La jeune femme était endormie et le Dérangeant la regarda un instant avant de se pencher prêt de son oreille, lui murmurant quelques mots si jamais elle pouvait l’entendre.

    « Je ferais tout ce que je peux pour que ton calvaire cesse. »

    Il ne promettait pas la vie. Jamais. Juste cesser un calvaire. S’ils venaient à apprendre que seule la mort pourrait la libérer, il en paierait lui-même le prix. Ainsi était le Dérangeant. Il était prêt à se salir les mains, corrompre son être pour éviter à d’autres de choir. Peut-être se croyait-il capable de ne pas virer du côté malsain de sa magie ou… pensait-il que c’était inévitable ? Il ne le savait peut-être pas lui-même.

    Après cette promesse scellée, la cérémonie commença. Quelles sensation étrange pour le non-mort. Il se mit à sourire en fermant les yeux. Au moins, s’il ne devait pas revenir, il espérait que son visage se fige dans une expression la plus douce possible. Rendre l’âme le sourire aux lèvres, voilà une pensée bien douce. Et le sommeil le happa.

    Quand ses yeux se rouvrirent, il fut quelque peu perturber avant de tout simplement claquer des mains, observant tout autour de lui. Lui, habitué à la mort, ce décor ne lui semblait pas si horrible. Oh, oui, il comprenait vite pourquoi quelqu’un de non initié pourrait paniquer. C’était une vision macabre qu’il observait avec attention. Car, à peine arrivé, qu’il observait la situation. Il arrivait à voir une chance d’observer tout ça.

    « Alors, alors. Qu’avons-nous là ? Je vois. Impact psychologique assez intense, n’est-ce pas ? Que des gens connus pour nous émouvoir. Intéressant. Est-ce que l’instigateur tente de d’abord nous perturber avant de nous montrer des morts plus intimes ou n’est-t-il réellement pas capable de lire nos pensées ? En tout cas, il a besoin de nous faire peur. Survie ou envie ? Ou les deux ? »

    Il observait, parlait avec vigueur. Il n’avait pas peur d’un décor aussi glauque.

    « Chère Neera, pendant que je déblatère encore un petit moment, pourrais-tu vérifier si ta magie est oppérante. Je doute que cela soit le cas. A mon avis, nous ne sommes réduits qu’à des victimes qui doivent survivre. Notons nos vêtements. »

    Chaperon rouge.

    « Allons donc ! Même nos vêtements sont changés ? Le compte du petit chaperon rouge ? Sommes-nous les plus belle filles du villages ? »

    Allusion à une certaine version du compte. Il claqua des doigts.

    « Donc, notre ennemie compte-t-il nous manipuler de la sorte ? Un méchant loup va venir nous parler. Se cachera-t-il en quelqu’un qu’on connait ? Viendra-t-il nous demander des indications ? Il nous faudra rester prudent. MAIS je vois quelques chose de positif. Nous semblons face à quelqu’un jouant dans nos codes. Si c’est un esprit rationnel, il aura tendance à transformer le chaos en une espèce de structure cohérente. Plus il essaiera de modifier l’environnement, plus il risque d’oublier des éléments et donc nous donner des portes de sortie. Ou alors, il est capable de maintenir tout son univers en un seul bloc. Hé bien. Que de mystères. Dommage qu’on a une mission à réaliser. »
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  • Mer 23 Nov - 22:43
    Lorsqu’elle rouvrit les yeux, le bureau de la Dame s’était évanoui. Autour d’elle régnait une obscurité dense, tellement dense que Neera plissa instinctivement des yeux pour s’habituer à ce changement de décor. C’est que ni elle ni le Dérangeant ne savaient à quoi s’attendre une fois endormis, mais heureusement, ils ne semblaient pas avoir été directement la proie d’une bête enragée qui les pousseraient à prendre les jambes à leur cou.

    Pour autant, l’atmosphère était tendue, même étouffante. Était-ce à cause de la pénombre ? Sans doute. Il n’était pas évident de se situer dans ce nouveau monde, mais Neera finit par percevoir une forêt. Un bois sans fin, qui semblait interminable, et qui pouvait être un vrai labyrinthe. L’espace d’un instant, la jeune femme pensa bien à voler pour dépasser la cime des arbres, afin de déterminer l’étendue de cette prison végétale. Mais son regard fut bien vite attiré par un autre détail. Les branches… Non, les feuilles… étaient étranges. Elle ne comprit pas tout de suite, le temps que ses pupilles s’habituent à l’obscurité. Mais lorsque ce fut fait, la demi-titan pinça aussitôt des lèvres et une expression de dégoût naquit sur son visage. Qu’est-ce que leur « adversaire » était pitoyable et décevant. Comme le Dérangeant, elle avait remarqué les morts agonisants qui étaient là devant-elle, mais la femme était assez lucide pour ne pas s’émouvoir d’un tel spectacle. Il était évident que ces élèves étaient des illusions. Juste des simples mirages. Les vrais étudiants, et les vrais professeurs de l’Université, prenaient tous un repos bien mérité, ou, plus probablement, redoutaient de s’endormir, quitte à avoir des insomnies toute la nuit. Il n’y avait donc pas lieu de prêter attention à ces personnages, puisqu’on était loin, très loin de la réalité.

    Mais le Dérangeant avait raison. On voulait sans doute avoir un impact psychologique, et probablement les déstabiliser.

    - Il connaît en tout cas notre identité ou notre affiliation à Magic. Nous saurons certainement bientôt s’il sait lire dans nos pensées. Il n’hésitera pas à utiliser nos souvenirs s’il en est capable, mais il va devoir changer de registre pour nous effrayer.  Enfin, il a au moins essayé de nous accueillir en grande pompe, reconnaissons-lui cela.

    C’était évidemment une remarque ironique, et le Dérangeant n’eut même pas besoin de lui dire d’utiliser ses pouvoirs. Sa magie élémentaire faisait partie d’elle, Neera leva donc la main et claqua des doigts. Un sourire satisfait naquit sur son visage lorsqu’un arc électrique jaillit au bout de son index.

    - Nous avons bien nos capacités magiques, mais j’ignore si nous avons la même puissance dans ce monde.

    D’ailleurs, l’enseignante remarqua à ce moment qu’elle avait changé de vêtements, et un sourire narquois apparut sur son visage.

    - Peut-être qu’il nous attends chère mère-grand, tu sais. Après tout, c’est là qu’il essaie de manger le petit chaperon rouge, mais s’il nous mange tous les deux, il fera une indigestion, le pauvre. Je t’abandonne un instant.

    Neera s’éleva dans les airs sans difficultés, et sentant que sa magie était stable, elle fila vers le ciel dépourvu d’étoiles. Mais elle fut bientôt désenchantée. Plus elle s’élevait, plus les arbres semblaient grandir avec elle, et il n’était donc jamais possible de dominer cette forêt glauque. La jeune femme fit une légère moue, mais redescendit aussitôt.

    - Il est impossible de prendre de la hauteur pour dominer la forêt. Les arbres grandissent au fur et à mesure. Il semble qu’une petite promenade s’impose et… Neera scruta les environs. Je ne vois pas de sentier. fit-elle.

    Créant une fine boule de feu dans sa paume, l'élémentaliste la lança et celle-ci vola un instant dans les airs, jusqu’à heurter le bas d’un tronc pas loin d’eux. Les flammes léchèrent un court instant le bois avant de disparaître totalement. Prudente, la femme s’approcha, et elle remarqua vite un endroit légèrement carbonisé.

    - Ce que l’on fait a un impact sur notre environnement, visiblement. La magicienne se rapprocha du Dérangeant puis prit la parole. Je vais établir une protection d’air autour de nous, si cela te convient. Pas trop forte pour ne pas utiliser mon énergie inutilement, mais pas trop faible, histoire qu’elle puisse dévier des projectiles ou des… nuisibles indésirables qui pourraient venir nous dire bonjour. On ne sait jamais que le chasseur soit du côté du loup. S'il en existe vraiment un.

    Se promener à l’aveugle restait quand même suicidaire, et il valait être prudent en attendant de savoir de quoi ils allaient être mangés. Utiliser l’air comme couverture n’était pas innocent puisque cet élément avait l’avantage d’être plus difficilement perceptible… Et si on ajoutait l’obscurité ambiante, cette protection pourraient même être invisible. A moins qu’ils ne soient espionnés à l’instant même, dans ce cas, ces dispositions ne serviraient peut-être pas à grand-chose.

    - Si comme tu dis il a un esprit rationnel et raisonne un temps soit peu comme un humain… Il va vouloir rapidement prendre le dessus sur nous. Il devrait donc agir rapidement, encore plus s’il se rend compte qu’on n’est pas affecté par son comité d’accueil.

    Neera se tut un instant.

    - On avance pour voir ce qu’on nous réserve ?

    Si on faisait fi des gémissements et des cris de souffrance passablement désagréables, ils étaient prêts à en découdre, jusque-là.

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  • Ven 25 Nov - 0:06
    Malheur à ceux qui se voyaient incapable de faire la distinction entre l'onirique et le réel. Pensaient-ils réellement que tout ce qu'il voyait ici n'était que qu'une simple illusion crée de toute pièce par quelques esprits malins ? Pensaient-ils que rien de ce qui adviendrait ici n'aurait de répercussion dans leur monde d'origine ? Pensaient-ils que les corps de leurs amis, de leurs élèves et de leurs collègues n'existaient en ce lieu que parce que eux-mêmes s'y trouvaient ?

    Oui, tel semblait être ce que croyaient les deux envoyés de MAGIC, et ce fut là leur première erreur. Certes, ce monde n'existait que parce qu'une volonté supérieure l'avaient ainsi crée, mais les douleurs que les corps pendus de leurs camarades ressentaient étaient bien réelles. Ces "gémissements et cris de souffrances passablement désagréables" étaient aussi réels qu'ils ne l'étaient eux-mêmes. Quant à ce moquer de l'éventuelle apparition du Grand Méchant Loup ... Ils n'étaient pas si loin du compte.

    Car à peine Neera proposa t-elle de quitter le lieu où ils étaient apparus qu'ils purent tout deux l'entendre.

    Derrière-eux, un grondement sourd et grave traverse la futaie, semblable à une bourrasque. S'ils se retourne, mut par l'instinct ou la curiosité, ils verront au loin qu'un épais brouillard qui gesticule entre les troncs pourries et leurs occupants gémissants, s'approchant dangereusement d'eux. Ce n'est qu'une fois assez proche qu'ils arrivent à distinguer deux lueurs rougeâtres, semblable à deux grands yeux, avides et affamés. A nouveau, un grondement ce fait entendre et ils savent que ce n’est pas le vent : c’est un grognement. Le brouillard ténébreux s'agite violemment, en proie à d'importants spasmes, tandis qu'il adopte une nouvelle forme. En l'espace d'un seul battement de cœur, elle se trouvait là, devant eux, une bête monstrueuse, semblable à une loup gigantesque au corps composé d’ombre, au crocs taillés dans de l’obsidienne et aux yeux ardents, rougeoyants et avides.

    PA République - Il n’y a pas de cauchemars, il n’y a que de mauvais rêves. [PV] 6e367e10

    Ils avaient beau compter parmi les mages les plus puissants et les plus instruits de la République, ils avaient beau avoir à leur actif la réussite de dizaines de missions, toutes plus dangereuses les unes que les autres, ils ne purent ignorer ce sentiment qui naissait dans le plus profond de leur âme. C'était un sentiment qu'ils avaient peut-être oubliés depuis des décennies, du simple fait de leur puissance et de leur longévité respective. Pourtant, il était bel et bien là, tapie dans un coin de leur esprit, n'attendant que le bon moment pour se manifester de nouveau. Car tel était la malédiction jeté à l'ensemble du monde des vivants, une malédiction pernicieuse, retorse et implacable, s'abatant sur tout les êtres doués de raison. Cette malédiction, c'était la peur de mourir.

    Voici ce qu'était le Grand Méchant Loup qui leur faisait désormais face : la manifestation faites ombres et crocs d'une peur primale.

    Car il ne faisait aucun doute qu'ici, en ce lieu fait de ténèbres, en cette forêt faites d'ombres, le Loup était le maitre. Pire, il était le prédateur implacable et infatigable. La professeur et la Pléïades seraient-ils prêts à prendre le risque de croire que la protection offerte par le bouclier d'air seraient suffisant pour le maintenir à distance ?

    Le loup, lui, semble n'avoir aucun doute. Il pousse un nouveau grognement, prêt à bondir sur Neera et le Dérangeant.

    Ce n'est qu'alors que ces deux derniers constate que, depuis l'apparition du monstre, tout leurs mouvements sont beaucoup plus lents et lourds, comme s’ils étaient sous l’eau. Le simple fait de tourner la tête pour se regarder l'un l'autre semblerait prendre un temps considérable, alors que le loup continue de les observer, des ses yeux rougeoyants et avides.


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  • Dim 27 Nov - 0:29
    « D’un autre côté, pas comme si il connaissait grand monde »

    Si les théories étaient correctes, il semblerait que les attaques ne concernaient que l’établissement. Lé Dérangeant supposait qu’il ne pouvait utiliser que les informations dont il disposait : les rêves et identité des personnes de l’académie. A se demander s’il verrait Asmodeus et Lucy. Il leur avait interdit de dormir cette nuit. Ne savait-il s’il allait les ramener cette nuit… Puis, il devait s’assurer un minimum d’impact psychologique.

    « Hmm, intéressant. Peut-il seulement réellement nous limiter ? Ou a-t-il tellement confiance qu’il nous laisse nos capacités ? J’imagine qu’aucune certitude ne peut être défini ici. »

    C’était le plus sage que de supposer que tout pouvait arriver. Ne pas se limiter dans les pensées. Tout pouvait arriver. Observant avec attention les corps sur les arbres, il observait avec attention les corps conscients et souffrants.

    « Hmhm. J’imagine. Je risque d’être particulièrement avarié. »

    La situation était grave, mais la nonchalance prédominait pour la liche. Il en restait tout de même interrogatif sur ce qu’il voyait. Combien de temps pouvait-il s’être écoulé en réalité ? Cela semblait bête, mais comment même s’assurer du temps restant ? C’était relativement compliqué à envisager. Tout pouvait se dérouler différemment.

    « Impossible de tricher, j’imagine ? Il veut qu’on joue selon ses règles, mais on peut modifier l’environnement ? S’il y a danger, j’imagine qu’on pourra se défendre alors. Il faudra juste voir les sensibilités des cauchemars qui nous attendent. »

    Tout ne restait qu’un jeu de dés. Dans tous les cas, à part supposer et espérer, il n’y avait pas grand-chose à faire, pas vrai ?

    « J’imagine qu’une protection et une balade ne seront pas de trop. Mais j’imagine que cela ne sera pas plus mal si tu pouvais tout de même voler pour suivre. Même si ta vue est obstruée, tu verras toujours un peu plus loin que moi. Quant au chasseur… Espérons avoir de la chance. »

    Il était après tout assez absent dans certains comptes et mère-grand et le chaperon se faisaient manger. Pas de fin heureuse. D’ailleurs, parlant du loup… Le temps se mit en suspens. Une peur primaire commençait à s’installer dans le corps du Dérangeant. S’il battait encore, son cœur aurait surement doubler la cadence.

    La peur de la mort. Un instant, il ferma les yeux. Il l’avait cotoyé. Il l’avait caressé, dansé avec jusqu’à en faire sienne, jusqu’à faire que son corps lui appartienne. La peur… Le Dérangeant combattait la peur, l’accepter jusqu’à en faire une part de lui-même. La mort ? Non, il ne devait pas en avoir peur, elle était une vieille amie.

    Ses yeux dorés s’ouvrirent, lumineux. Il se tourna lentement car le temps semblait ralentir. Il ne prononça qu’un mot d’une voix autoritaire, sans hésitation.

    « Non. »

    La magie opéra et le monstre se stoppa. Il avait utilisé sa pétrification à la perfection. Il ne pouvait s’assurer du temps que la magie durera ou même si sa magie avait réellement fonctionné. Peut-être qu’avoir accepter cette peur l’avait trop perturbé ? Dans tous les cas, il ne fallait pas rester dans le coin indéfiniment.

    «Il est limité pour le moment. Par chance, tu as vu une piste pour nous conduire ailleurs ? »

    Et la chance semblait leur sourire. Surtout ne pas prendre la confiance car le karma finissait par frapper.

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  • Lun 28 Nov - 23:03
    Elle entendit d’abord un grondement sourd. Le bruit d’une bête féroce, qu’on n’aimerait pas croiser en pleine nuit, dans un milieu totalement inconnu. C’était pourtant ce qu’il était en train de se passer, et Neera ressentit alors un sentiment à la fois étonnant, désagréable, et pas très coutumier pour la demi-titan.

    C’est qu’elle n’avait jamais craint grand monde dans sa vie. Les défis dangereux, c’était elle qui se les imposait généralement pour dépasser ses limites. Quant aux ennemis, ou aux mages qui auraient pu rivaliser avec elle, ils existaient certainement, les Titans soient loués, mais ce n’était pas comme si elle était en danger de mort toutes les cinq minutes.

    Ici, les circonstances changeaient, et lorsque la magicienne posa son regard sur le loup gigantesque devant elle, ses poils se dressèrent sur sa nuque.

    L’instinct de survie pouvait se révéler de façon très primaire, et ce qu’il soufflait là à la jeune femme, c’était de se protéger, de ne pas laisser la bête sauter sur eux et prendre l’ascendant sur les deux professeurs de Magic. Elle avait déclaré qu’il serait intéressant de leur créer une protection d’air et elle l’avait réellement pensé. Mais ici, l’élémentaliste préférait largement revenir à son élément le plus coutumier : la foudre.

    La réaction de Neera fut donc quasiment immédiate et leur protection élémentaire changea instantanément. Une barrière électrique les entoura tous les deux alors qu’elle sentait que ses mouvements devenaient immensément lents. Cela était certainement dû à la créature, et ce n’était pas vraiment pour lui plaire…

    Mais le Dérangeant agit avec un calme nonchalant. Comme elle, ses yeux s’illuminèrent, et il se tourna lentement vers le loup. Un seul mot sortit de sa bouche, pourtant, et toute son autorité de Pléiade rejaillit en ce seul instant.

    Le loup se pétrifia, mais Neera regardait déjà ailleurs. Comme son coéquipier le lui avait dit, elle s’était mise à voler, en essayant de voir quelque chose, un détail, qui pourrait leur permettre de trouver une piste, afin de se tirer de cette épreuve. Faisant fi des arbres qui grandissaient avec elle, la jeune femme finit par apercevoir une maison au loin. Trop loin, mais c’était toujours mieux que rien, n’est-ce pas ?

    - Il y a une maison dans cette direction. En marchant vite,[/color] si le pouvoir du loup leur permettait, bien entendu, on pourra y arriver en quelques minutes. Il faut espérer que la pétrification tiendra assez longtemps, puisqu’on ne sait rien des règles de ce monde.

    Neera continuait à se maintenir dans les airs, sa protection toujours en place, et elle était bien décidée à atteindre cette mystérieuse maisonnette, sans laisser son collègue derrière, toutefois.

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  • Mer 30 Nov - 22:00
    Ainsi la résolution la plus rationnelle l'emporta t-elle sur la peur la plus primaire. Faisant honneur à son titre de Pléiades, le Dérangeant frappa le Loup de sa magie la plus noire et, en l'espace de quelques instants, le monstre se pétrifia. Ce n'était pas une mince affaire que de réussir à solidifier une ombre onirique et pourtant, c'est ce qu'il fit. Du moins en partie. Car il ne faisait aucun doute que sous cette fine carapace minérale, la créature cauchemardesque continuait de s'agiter, ce qui fut rendu visible par les quelques fissures qui, petit à petit, venait ébrécher le sort du maitre des Arts Interdits. Lui comme la professeur aux talents multiples n'avaient que quelques minutes, tout à plus, pour prendre de l'avance avant que le prédateur ne se libère totalement de sa prison et ne reprenne sa chasse.

    La maison que Neera avait aperçu ressemblait en tout point au genre de chaumière à moitié délabrée à laquelle on pouvait s'attendre dans un endroit aussi isolé du monde civilisé. Seulement, au Royaume du Rêve, les apparences étaient plus trompeuses que n'importe où ailleurs. Alors cette bicoque misérable n'était-elle que la prochaine étape de leur voyage, un espoir de salut face aux ténèbres de cette forêt de cadavre ou bien le lieu futur de leur damnation ?

    Un nouveau grognement se fit entendre, suivit d'un hurlement qui hérissèrent à nouveaux les poils des deux académiciens. En se tournant vers l'origine de ces cris, ils purent apercevoir le Loup, toujours pétrifié, mais auréolé par le liquide à l'apparence de goudron qui coulait inlassablement des cadavres empalés. Celui-ci s'emmagasinait en de petits sphères qui venaient s'apposer sur les flancs de la créature pétrifiée, puis bouillir à son contact, avant de disparaitre dans une légère fumée noirâtre qu'accompagnait une odeur insupportable de souffre et de charbon. A la place de la pierre issue de la magie du Dérangeant, il n'y avait plus que la peau nue du monstre.

    Le doute n'était plus permit, le Loup employait le liquide pour briser plus rapidement la malédiction dont il était victime, transformant les quelques minutes de répit que le Dérangeant et Neera possédaient en de simples secondes.

    Si d'aventures ils reportaient leur attention sur la maison, ils constateraient qu'elle semblait plus proche d'eux, sans aucune logique, ni respect, pour les lois de l'espace et du temps.

    La protection offerte par la demi-titanide était toujours présente et peut-être serait elle suffisante pour résister à un assaut du monstre, mais comment en être sûr ? Pouvaient-ils simplement le battre alors qu'ils se trouvaient dans SON monde ? Pouvait-il mourir selon les standards du Sekai ou bien était-ce une lutte sans espoir ? Aucune réponse ne leur viendrait. Ils étaient dans une dimension où rien n'avait de sens, ou tout était possible, alors qu'eux-mêmes étaient limités par les règles de leur univers d'origine.

    Ne rien faire, c'était s'exposer à nouveau au monstre.

    Se diriger vers la demeure, c'était à aller à la rencontre d'un destin dont ils ignoraient tout.

    Dans le bureau de la Dame, Hava fut prise d'un sursaut, avant de crier tel une suppliciée dans son sommeil, attirant immédiatement l'attention de la Présidente de Magic. Ce cri se répandit également à travers toute la forêt onirique où se trouvaient les deux personnes qui cherchaient à la sauver, telle une onde de choc qui vint frapper le bouclier élémentale de Neera, le faisant aussi bien voler en éclat tout en achevant de libérer le Loup.

    Voila que répondrait au moins en partie aux interrogations du Dérangeant : ce monde semblait entièrement dépendant de la jeune Hava. Dans quelle mesure ? Impossible pour l'heure à estimer.

    Une chose, néanmoins, était sûre : le cri d'Hava avait émergée de la demeure qui, une fois encore, semblait s'être rapprochée.


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  • Sam 3 Déc - 0:40
    De l’air naquit la foudre pour les protéger. Une mesure oh combien nécessaire si le plan du Dérangeant avait échoué. Mais pouvait-on appeler ça un plan ? C’était plus une tentative de ralentir la bête qu’un vrai plan. Il n’en restait que cela avait réussi. Mais pour combien de temps ?

    Visiblement, Neera avait su trouver une suite à leur périple. Mais ce n’était pas pour autant que la situation en serait bénéfique. Ou tout simplement un piège ? La deuxième option semblait relativement certaine. Remarquez, défendre un endroit pouvait être bon signe également. Cela signifiait aussi qu’on voulait protéger quelqu’un et les éloigner. Cela ne restait que des pistes cependant.

    « Bien, allons-y. Il ne devrait tarder à se libérer. »

    Il connaissait bien les limites de la pétrifications et il voyait clairement que ce loup avait des méthodes bien à lui pour se libérer. Mais il montrait des limites. Il était loin d’être tout puissant. Il avait nécessairement besoin de l’aide du goudron autour (qui semblait bien corrosif) pour accélérer sa libération.

    Le Dérangeant aurait bien voulu dire que c’étaient leurs pas pressants qui les faisaient se rapprocher de la maisonnette, mais elle semblait s’avancer seule. C’était difficile de se décider sur cette batisse. Un appel inconscient d’aide ? Un piège ? Mais si c’était un piège… Pourquoi ne pas tout simplement les y avoir emmener de suite ? Juste s’amuser ? Limitation ? Que cela pouvait être énigmatiques que d’ignorer tout de son adversaire. Ne serait-ce pas ironique que de s’en plaindre pour lui, le Dérangeant ? En quelque sorte, il était mangé à sa propre sauce. Disons juste que, au moins, il savait qu’il ne devait pas se construire d’images préfaites.

    Mais alors que son cerveau vibrait à un rythme sans fin, un cri perça la forêt lugubre. Ce cri était une détonation à travers ce monde onirique… Un cri humain de souffrance… Qui balaya leur protection et la prison du loup. L’origine du mal était dans la maison semblerait-il. Il aurait aimé s’en diriger, mais le loup était là, prêt à bondir. Le pléiade roula des yeux, passablement ennuyé. La pointe de son orgueil, bien qu’il le reflouait, pointait le bout de son nez.

    « Couchez Médor. »

    Un simple regard chargeait de magie noire qui lui asséna une attaque mentale. Une attaque suffisante pour perturber la créature et lui arracher une expression de douleur… et surement de haine à n’en point douter. Le Dérangeant laissa le soin à sa collègue de lui faire comprendre que son corps physique pouvait aussi souffrir.

    De son esprit et son corps meurtri, la bête fuit alors que le rire s’élevait. L’hôte de ces terres semblait relativement amusé de la situation.

    « Au moins, quelqu’un s’amuse. »

    Il fallait de tout pour faire un monde. Faisant un signe au revoir de la main à la bête, il entra dans la maison.

    «Probablement un piège, j’imagine. »

    Il ne fallait pas plus que quelques pas dans la demeure que pour que la porte se ferme et disparaissent.

    « J’imagine que c’est un aller-simple. Voyons voir ici… En tout cas, nous avons eu de la chance. Pas seulement de notre victoire, mais aussi de ce qu’on a pu apprendre. Visiblement, notre magie est fonctionnel. L’entité est loin d’être omnipotente, mais elle semble profiter de la détresse d’Hava… Du moins, si le cri entendu est bien le sien. »

    S’approchant de la baignoire, seul objet intéressant dans ce décor immaculé, il arracha un pan de son vêtement rouge avec les dents avant de le jeter dans la bassine. Le tissu fondit instantanément.

    « Et cette substance est corrosive. Bon à savoir. »

    Commençant à tourner en rond, le Dérangeant commença à tourner autour de la pièce, observant que la baignoire ne s’éloignait jamais.

    « Si c’est Hava peut influencer ce monde… Et si on peut influencer ce monde… Est-ce qu’on peut influer sur l’esprit d’Hava ? Est-ce qu’elle ne ressentirait pas notre présence ? Du moins en partie ? »
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  • Dim 4 Déc - 22:49
    Le Dérangeant avait réussit à pétrifier le loup, et ils avaient donc l’opportunité de mettre la distance entre eux et leur ennemi. Oh, peut-être auraient-ils pu leur parler, mais de l’avis de Neera, ce n’était pas utile. Cette chose, ou cette entité avait fait mourir de peur un élève, elle n’était donc pas là pour leur faire des lélèches tel un chien bien dressé.

    La demi-titan fut à la fois satisfaite et méfiante de voir une maisonnée au loin. Elle volait à une allure raisonnable, tout en veillant à rester à la même hauteur de son collègue. Mais ils n’eurent guère de répit, finalement, puisqu’un hurlement leur fit de nouveau dresser les poils sur la tête. La professeure jeta un bref regard en arrière et s’aperçut que la créature se libérait plus vite de sa prison en utilisant le goudron qui dégoulinait des cadavres. Est-ce que cette substance était une manifestation de son pouvoir ? Neera n’eut pas le temps de creuser sa réflexion plus loin, car il fut bientôt évident que la bête allait leur courir après dans le but de leur rattraper. Claquant la langue pour signifier son agacement, la maîtresse de la foudre se retourna tout en se maintenant en l’air. La maison était plus proche, certes, ce qui n’avait rien de logique, mais elle estimait qu’il valait mieux faire face à leur adversaire plutôt que de se prendre un coup dans le dos. Cherchant à invoquer sa magie, elle fut prise de court quand sa protection fut réduite en cendres à cause du cri d’Hava. Déstabilisée, l’enseignante fut projetée à terre, mais elle ne tarda pas à ramener son attention vers le Loup. A raison, puisqu’il était désormais libéré et fondait sur eux.

    - Toi, tu m’agaces.

    Le Dérangeant fut le premier à attaquer, mais il n’avait même pas fini sa phrase qu’un éclair vint aussitôt percuter la poitrine de leur ennemi. Un rire lugubre s’échappa étrangement de leur ennemi alors qu’il s’enfuyait dans la Forêt. Neera fut un instant sur ses gardes, mais elle reporta bientôt son attention sur la maison et sur le Dérangeant, qui constatait avec laconisme que le Loup s’amusait quand même.

    - Pas Hava, répondit-elle dans une légère grimace. Il semble qu’elle ait aidé le Loup, mais vu son cri de douleur, il se peut que sa souffrance et sa détresse renforcent la créature. J’aurais tendance à dire qu’Hava a au minimum sa propre influence sur son cauchemar… Peut-être de manière équivalente à celle du Loup, puisqu’elle a neutralisé ma magie et détruit le reste de sa pétrification. Est-ce que l’entité pourrait l’avoir sur son emprise ? La manipuler pour mieux l’emprisonner ? Et si oui, le Loup a-t-il besoin d’Hava pour maintenir ce cauchemar ?

    Cela étant dit, elle suivit le Dérangeant dans la maison, et elle ne fut pas tellement étonnée que la porte disparaisse quelques instants après.

    Acquiesçant aux propos de la Pléiade, Neera émit une hypothèse.

    - Hava aurait peut-être pu être sa première victime. Puisqu’elle a été endormie pas les pouvoirs de la Dame, il lui est impossible de se réveiller comme nous, pour faire part d’éventuels cauchemars. Dès lors… Peut-être aurait-il pu en faire le pivot de sa magie. Se servir d’Hava comme base – elle qui est plongée dans un rêve éternel – pour mieux s’attaquer au reste de Magic.

    La jeune femme se tut pour mieux écouter son partenaire et se concentrer sur une bassine, au centre d’une immense pièce immaculée dont on ne distinguait pas la fin. La forêt noire semblait loin, dans cet espace blanc, et le bassin contrastait particulièrement avec le reste de la salle. Laissant le Dérangeant prendre les devants, ils constatèrent tous les deux que la substance était corrosive.  

    - Viens derrière moi. Je vais voir si je peux manipuler le goudron à distance.

    Ce n’était pas de l’eau à proprement parler, mais Neera n’avait rien à perdre en essayant de la plier à sa volonté. Pourtant, les résultats ne furent guère concluants. Si elle arrivait bien à manipuler légèrement le goudron, celui-ci se tordait et semblait vouloir échapper à son emprise et revenait inexorablement dans la bassine.

    - Cette chose est sous le contrôle du Loup, suggéra Neera en croisant les bras, ou alors elle a été conçue pour rester dans ce bassin. Mais le fait qu’on ne puisse pas s’en éloigner ne me dit rien qui vaille. Il faut trouver une sortie ou un indice sur Hava.

    Après tout, son cri provenait de la maison, et elle prit un instant pour réfléchir aux hypothèses de la Pléiade.

    - Elle pourrait ressentir notre présence ou s’en douter, hésita-t-elle. Le mieux serait de réussir à prendre contact avec elle. Et peut-être lui insuffler une once d’espoir, en lui faisant comprendre qu’on est là pour l’aider. Si le Loup se nourrit de sa souffrance, la voir plus sereine pourrait l’affaiblir. Mais je suppose que ce ne sera pas simple.

    Neera marqua une pause puis après avoir observé les alentours, la jeune femme décida de regarder en l’air.

    Elle se sentait idiote, à parler dans le vide, mais le ridicule ne tuait jamais, n’est-ce pas ?

    - Hava ! Est-ce que tu nous entends ? Peux-tu nous parler ? Nous sommes là pour t’aider, pour te sortir de son cauchemar et te libérer de cette entité, quelle qu’elle soit ! Saurais-tu nous créer une porte ou une sortie ? Ou nous conduire vers toi ? Ici, la pièce semble infinie…

    Et il y avait ce goudron qui n’était certainement pas là pour faire joli…
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  • Mer 7 Déc - 23:39
    Tentatives.

    Expérimentations.

    Déductions.

    Les deux protagonistes de cette histoire semblaient réellement vouloir faire honneur à leur statut d'enseignants et de chercheurs, se lançant dans une analyse des plus assidue de leur environnement et des substances qui se présentaient à eux. Malheureusement pour eux, une théorie n'était jamais concluante que lorsqu'elle découlaient des différentes expériences et non l'inverse. Le liquide noirâtre leur résistait ? Ils en concluaient qu'il ne pouvait l'être. Une voix venait de cette maison ? Ils estimaient qu'ils pouvaient entamer un dialogue. Le monde paraissait réagir à la psyché de la jeune endormie ? Ils déclaraient que le rêve était sous son emprise.

    "Erreur. Erreur. Erreur." Pouvaient-ils entendre, chuchoté tel un vent d'hiver.

    Dans cette pièce si blanche que le simple fait de garder les yeux ouverts était une épreuve, dans ce monde où les lois les plus simples de la physiques n'obéissaient à aucune logique, dans cette situation où la Pléïades comme la professeur ne pouvaient être que des acteurs, s'aventurer à extrapoler pouvait se révéler dangereux. Ils étaient là, enfermés dans une pièce sans limites, sans porte, sans sortie et sans possibilité de s'éloigner physiquement du vasque dans lequel s'agitait paisiblement le liquide à l'apparence de goudron. Et que pouvaient-ils faire ?

    Rien.

    Rien, hormis attendre la prochaine épreuve et à supposer, sans certitudes d'obtenir de réelles réponses.

    Rien, hormis s'adresser à une enfant enceinte d'un monstre et plongée artificiellement dans le coma par la mage la plus puissante du monde.

    Contre toute attente, la tentative de Neera d'établir un dialogue avec Hava provoqua une réaction, malheureusement pour elle, bien éloignée de ce qu'elle escomptait. Car du vasque qui occupait le centre de la pièce jaillit un bras, anormalement longue et tordue, si maigre et rachitique qu'il semblait n'être constitué que d'os. Aussi noir que la nuit la plus sombre, dégoulinant de la substance à apparence de goudron et s'achevant par une main aux griffes incroyablement affutés, le membre se posa sur le rebord du vasque. Aussitôt, une seconde main le suivit et, lorsqu'elle aussi prit appuie sur la bordure, une silhouette tout aussi squelettique s'extirpa du récipient. Au début, il ne semblait en sortir que le visage d'un homme à l'allure émacié, arborant un sourire terriblement malsain et inquiétant. Seulement, alors que le torse de l'individu se dévoilant, le crane d'un cheval l'accompagna, poussant un macabre hennissement alors que ses sabots venaient se poser sur le sol immaculé de la pièce, le souillant du liquide noirâtre.

    Plus la créature se dévoilait aux yeux des deux académiciens, plus ces derniers pouvaient se rendre-compte de la contradiction biologique qu'elle représentait. Il ressemblait à la description que les contes pour enfant pouvaient donner d'un centaure, mais la partie humaine était positionnée là où se tiendrait d'ordinaire le cavalier. Le torse humain, rattaché au dos de l'animal, ne disposait pas pas de jambes, mais ses longs bras atteignaient aisément le sol. Le simple glissement de ses griffes sur sa surface suffisait à le lacérer, preuve s'il en fallait une de la dangereuse de ces appendices. C'est là que le Dérangeant et Neera purent comprendre pourquoi il leur avait semblé si maigre, alors qu'il leur apparaissait dans toute la splendeur de sa stature : il n'avait pas de peau. Le sang noir qui parcourait ses veines était directement visible entre les muscles puissants et les tendons.

    Visuel:

    Se redressant de plus belle, le monstre atteignait aisément les sept mètres de haut. Lentement, il tourna son visage en direction des deux intrus, deux flammes ardentes semblant alors s'allumer dans ses orbites vides. A nouveau,  il poussa un terrible cri qui plongerait des humains normaux dans une profonde tétanie. Doucement, il leva un de ses bras anormalement long en direction du Dérangeant et de Neera, les désignant de la sorte, avant d'étonnamment commencer à parler :


    - Protéger ... Faisceau. Vous éveillés. Pourquoi être là ?
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  • Sam 10 Déc - 18:13
    La situation avait quelque peu évoluer. Le loup était hors course pour le moment, mais le duo avait un nouveau défis. Il fallait réfléchir en quoi consistait cette épreuve. Le sens et la logique devaient être pris avec des pincettes. Pour le moment, rien n’était clair et, très honnêtement, leur enquête était strictement au point mort.

    Car oui, outre survivre, ils devaient aussi trouver si Hava et son bébé étaient bien à l’origine de tous ces rêves maudits. Cela semblait être le cas, mais la certitude était bien là ? Le Dérangeant y réfléchissait encore. Les théories fusaient, mais cela restait que superflu. Des indices dans un monde où tout pouvait être faux. C’était d’un complexe.

    «Le loup, le loup… On ne sait même pas si c’est notre réel ennemi à vrai dire… Il ne pourrait être qu’un système de défense parmi tant d’autres. »

    Ne même pas savoir qui était l’ennemi. C’était une pensée bien peu enchantante. Mais c’était tout ce qu’ils avaient… Enfin, jusqu’à ce que le dialogue entreprit par Neera porte ses fruits d’une manière insoupçonnée. La baignoire semblait réagir en créant un être de goudrons et d’une taille impressionnante. Une figure des plus sinistres se dessinait devant eux. Si ils voulaient un spectacle macabre, ils étaient servis.

    Relativement sur la défensive, le Pléiade observa la créature. Bien que fantasmagorique, les détails physiques restaient là. Le sang qui pulsait, les griffes sur le sol… Toujours énormément de choses qui tendaient à montrer qu’il y avait une sorte de raison derrière tout ça.

    Un nouveau cri. Un instant, le Dérangeant ferma les yeux. Son visage marqua un instant où son corps se crispa à outrance. Ce cri était puissant, même pour la Pléiade. Mais ce n’était rien car la conversation était ouverte à première vue. Aucune idée si la vérité en sortirait, mais c’était un bon moment pour essayer d’en apprendre plus.

    Protéger le faisceau. Son rôle ? Le faisceau… Qui était-il ? Leur but ici… Ne jamais mentir était le crédo du Dérangeant. Mais ne pas mentir n’était pas dire toute la vérité.

    « Hé bien. Sacrée perspicacité. Nous ne sommes effectivement assez différent des autres dormeurs. J’ignore qui est exactement votre faisceau, mais il y a des chances pour que nos buts se rejoignent. De ce qu’on pourrait penser, je crois que c’est Hava ou son enfant dont vous nous parlez. Quoiqu’il en soit, si nous sommes ici, c’est pour comprendre l’origine des cauchemars, de ce lieu… Et peut-être qu’en discutant un peu, on pourrait même s’entraider »
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  • Dim 11 Déc - 22:06
    Il fallait être honnête, Neera ne s’attendait pas vraiment à une réaction de la part d’Hava.

    Après tout, même si elle avait crié, même s’ils avaient entendu sa voix provenir de la maison, ni Le Dérangeant ni elle ne savaient exactement dans quel état se trouvait la jeune femme. Il était certain que tout pouvait arriver dans un rêve, mais les deux Républicains restaient quand même enfermés dans une pièce infinie, avec une vasque douteuse à proximité. Quant à Hava… Avait-elle une emprise sur ce songe ? Était-elle éveillée ? Était-elle liée au Loup ou au responsable qui créait les cauchemars à Magic ? C’était dur à dire et il était encore plus impossible de trancher la question. Mais par dépit, ou en désespoir de cause, la demi-titan avait pris la parole. Il y eut bien une réaction, oui. Mais la première chose que l’enseignante fit en voyant un bras squelettique sortir du bassin, ce fut de reculer d’un pas ou deux, prête à se défendre en cas de besoin.

    La créature qui en émergea était loin d’être une beauté de la nature, en tout cas aux yeux de la magicienne. Son corps rachitique, maigre, dégoulinant de goudron, incitait davantage à la méfiance qu’autre chose. Ses griffes, surtout, ne donnaient pas spécialement l’envie de l’avoir pour ennemi, mais le plus étonnant restait à suivre, puisque le nouveau-venu s’avérait en fait être une sorte de centaure. Un centaure très spécial et pas particulièrement tiré des contes pour enfant, il fallait en convenir. Avec son sang noir, ses muscles et ses tendons mis à nu, il n’y avait aucun doute que c’était une figure qui aurait été tout à fait appropriée dans un cauchemar, pour les petits comme pour les grands.

    Lorsque la créature les regarda, Neera vit deux flammes apparaître dans ses orbites vides. Puis, il poussa un cri. Aussitôt, la jeune femme se raidit et sentit étrangement ses muscles se contracter sans qu’elle ne pût rien y faire. Alors elle plissa les yeux, cherchant à garder un contact visuel avec le centaure squelettique, et elle serra surtout les dents en attendant que cela passe. Ce n’était certainement pas agréable, mais au moins, aussi étonnant soit-il, la conversation était lancée.

    Leur interlocuteur leur parla ainsi de la protection du faisceau. Ah bon ? Était-ce son rôle ? Après tout, la Pléiade avait bien lancé l’hypothèse que le Loup n’était peut-être qu’une forme de défense parmi d’autres. Peut-être que le centaure en était un également… Ou peut-être y avait-il différentes entités opposées dans ce rêve sans queue ni tête...

    Il y avait tellement de peut-être et si peu de réponses…

    La réponse du Dérangeant lui sembla cependant appropriée, et Neera ramena son regard vers la créature alors qu’elle enchainait. Sobrement, car ils ne savaient pas s’ils avaient devant eux un potentiel allié ou un potentiel ennemi.

    - Nous voulons aider Hava et son enfant, qui semble être liés à cet endroit. Des cauchemars apparaissent dans notre monde… Et nous sommes venus pour comprendre ce qui est en train de se passer et prêter une main forte si c’est possible de le faire.

    Aucun éclair, aucune magie n’est émise par Neera qui préfère la voie de la diplomatie au combat en lui-même. Mais elle ne sait vraiment pas ce que le centaure va faire et elle est ajoute :

    - Quand nous sommes arrivés, nous avons atterri dans une « forêt ». Un loup est apparu, mais nous sommes finalement parvenus jusqu’à cette maison.

    Peut-être que leur interlocuteur leur en dira plus ? Elle n’en sait rien. La balle est dans son camp, et c’est désormais à lui de réagir.
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