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L’elfe ferma les yeux un instant. Il ne craignait pas de répondre, c’était normal que la jeune femme se pose des questions, d’ailleurs, c’était bien la seule personne avec qui il avait l’impression de pouvoir en parler de cela en ayant la certitude de s’adresser à une personne avec des connaissances sur le sujet. Leur fardeau respectif, bien que contracté dans des situations différentes pouvaient être tous deux associés a des malédictions. L’exilé aussi avait quelques questions en tête, mais… ce n’était peut-être pas le lieu ni le moment pour reparler de ce genre de chose. Il était en mesure d’écouter et de comprendre, elle le savait et si elle ressentait le besoin de s’exprimer, alors il serait là.
- Aucune présence, aucun avantage en matière de magie ni lorsqu’il s’agit de percevoir le monde autour de moi… Peut-être que j’aurais dû demander d’autres avantages. Plaisanterie à part, je ne ressens rien de la sorte, je suis toujours maître de mes paroles, gestes et pensées. C’est bien moi qui suis là, assis à tes côtés, et pas une entité à la con si c’est ta question.
Pas d’ardoises ? L’elfe hocha la tête, évidemment, qu’il lui devait beaucoup et cela même si elle ne voulait pas totalement l’admettre. L’exilé comprenait, ce n’avait rien de simple d’avoir quelqu’un dans les pattes qui clamait vous devoir quelque chose et elle n’avait certainement pas envie de s’encombrer de cela. C’était un choix qu’il respectait et sur lequel il n’avait pas l’attention de débattre, le destin avait parfois un drôle de sens de l’humour et s’il lui devait bel et bien quelque chose, alors un jour ils finiraient par se recroiser.
Le gouvernement… pendant un instant l’elfe s’imagina au service des puissants, ceux capables de vous blanchir, qu’importe vos actions et vos missions, une totale liberté de mouvement et d’acte tant que cela sert le « bien commun ». Finalement lui et la jeune femme n’étaient pas si différents, si ce n’est peut-être la façon de procéder et la sécurité de l’emploi. Bien sûr il se garda de laisser cette pensée lui échapper, tout compte fait il en savait un peu moins sur elle qu’elle en savait sur lui. Nul besoin d’être un génie pour savoir que la femme qui se tenait près de lui était plus une femme d’action qu’une adepte de la bureaucratie entourée d’une armée de scribouillard.
- La vie ? J’aimerais que cela soit si simple Rowena.
Qu’est-ce qui était le plus douloureux ? La perte de sa famille ou le fait d’avoir pactisé avec un démon ? Ce n’était finalement que les deux faces d’une même pièce, sans l’une l’autre ne peut exister. Comment pouvait-il espérait vivre à présent ? Il ne pouvait pas… il ne pouvait pas se permettre de repartir de zéro et de fonder une nouvelle famille. Bien sûr cela lui permettrait sans doute d’être heureux pendant un temps, mais il avait contracté une dette, une dette qui se fichait bien du bonheur, de la peine et de la mort. Et jusqu’où devrait-il aller pour mener ce genre de vie ? Se créer une nouvelle identité, baser toute sa vie sur de nouveaux mensonges pour ne pas avoir à affronter la vérité, comment pouvait-on se reconstruire une vie après avoir fait couler tant de sang ?
- Nous sommes donc d’accord sur la détermination à avoir.
Malgré des histoires différentes, ils étaient tous les deux animés de la même détermination. Lórindol se fichait bien de mourir, même s’il n’était pas certain que les griffes de la mort puissent être capables de l’arracher à ses promesses. Les baisers, les caresses, les mots doux susurrés à l’oreille, rien de tout cela ne pouvait apaiser le feu qui brûlait en lui. Il irait au bout des choses et écraserait quiconque se mettrait sur sa route.
Le baiser fougueux qui s’en suivit le surprit légèrement, il n’eut même pas le temps de poser une main sur la nuque de sa partenaire que celle-ci se redressa, sur le coup l’exilé se sentit un peu idiot, même s’il tenta de ne rien laisser paraître. Ses yeux parcoururent les lignes noires qui descendaient jusqu’aux creux de ses reins. L’elfe se demandait si un jour il aurait l’occasion de l’aider à propos de cette malédiction ou s'il serait tout simplement mort avant d'apprendre quelque chose d’intéressant à ce sujet. Lentement mais sûrement la solitude revenait prendre sa place. L’exilé se rallongea, plaçant son bras à l’arrière de sa tête, puis il ferma les yeux un instant.
- Aucune présence, aucun avantage en matière de magie ni lorsqu’il s’agit de percevoir le monde autour de moi… Peut-être que j’aurais dû demander d’autres avantages. Plaisanterie à part, je ne ressens rien de la sorte, je suis toujours maître de mes paroles, gestes et pensées. C’est bien moi qui suis là, assis à tes côtés, et pas une entité à la con si c’est ta question.
Pas d’ardoises ? L’elfe hocha la tête, évidemment, qu’il lui devait beaucoup et cela même si elle ne voulait pas totalement l’admettre. L’exilé comprenait, ce n’avait rien de simple d’avoir quelqu’un dans les pattes qui clamait vous devoir quelque chose et elle n’avait certainement pas envie de s’encombrer de cela. C’était un choix qu’il respectait et sur lequel il n’avait pas l’attention de débattre, le destin avait parfois un drôle de sens de l’humour et s’il lui devait bel et bien quelque chose, alors un jour ils finiraient par se recroiser.
Le gouvernement… pendant un instant l’elfe s’imagina au service des puissants, ceux capables de vous blanchir, qu’importe vos actions et vos missions, une totale liberté de mouvement et d’acte tant que cela sert le « bien commun ». Finalement lui et la jeune femme n’étaient pas si différents, si ce n’est peut-être la façon de procéder et la sécurité de l’emploi. Bien sûr il se garda de laisser cette pensée lui échapper, tout compte fait il en savait un peu moins sur elle qu’elle en savait sur lui. Nul besoin d’être un génie pour savoir que la femme qui se tenait près de lui était plus une femme d’action qu’une adepte de la bureaucratie entourée d’une armée de scribouillard.
- La vie ? J’aimerais que cela soit si simple Rowena.
Qu’est-ce qui était le plus douloureux ? La perte de sa famille ou le fait d’avoir pactisé avec un démon ? Ce n’était finalement que les deux faces d’une même pièce, sans l’une l’autre ne peut exister. Comment pouvait-il espérait vivre à présent ? Il ne pouvait pas… il ne pouvait pas se permettre de repartir de zéro et de fonder une nouvelle famille. Bien sûr cela lui permettrait sans doute d’être heureux pendant un temps, mais il avait contracté une dette, une dette qui se fichait bien du bonheur, de la peine et de la mort. Et jusqu’où devrait-il aller pour mener ce genre de vie ? Se créer une nouvelle identité, baser toute sa vie sur de nouveaux mensonges pour ne pas avoir à affronter la vérité, comment pouvait-on se reconstruire une vie après avoir fait couler tant de sang ?
- Nous sommes donc d’accord sur la détermination à avoir.
Malgré des histoires différentes, ils étaient tous les deux animés de la même détermination. Lórindol se fichait bien de mourir, même s’il n’était pas certain que les griffes de la mort puissent être capables de l’arracher à ses promesses. Les baisers, les caresses, les mots doux susurrés à l’oreille, rien de tout cela ne pouvait apaiser le feu qui brûlait en lui. Il irait au bout des choses et écraserait quiconque se mettrait sur sa route.
Le baiser fougueux qui s’en suivit le surprit légèrement, il n’eut même pas le temps de poser une main sur la nuque de sa partenaire que celle-ci se redressa, sur le coup l’exilé se sentit un peu idiot, même s’il tenta de ne rien laisser paraître. Ses yeux parcoururent les lignes noires qui descendaient jusqu’aux creux de ses reins. L’elfe se demandait si un jour il aurait l’occasion de l’aider à propos de cette malédiction ou s'il serait tout simplement mort avant d'apprendre quelque chose d’intéressant à ce sujet. Lentement mais sûrement la solitude revenait prendre sa place. L’exilé se rallongea, plaçant son bras à l’arrière de sa tête, puis il ferma les yeux un instant.
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