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Invité
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- On peut lever une malédiction, Magic a même un cursus spécial pour ce genre de choses. Que tu le sache si un jour un dormeur revanchard te maudit pour lui avoir voler ses oreillers.
Une dernière plaisanterie pour faire passer avec légèreté un savoir qui lui serait peut-être utile un jour. Les mages noirs aimaient faire croire qu'ils étaient les seuls maîtres de leurs sorts. Beaucoup d'histoires folkloriques venaient les appuyer dans ce sens alors rééquilibrer un peu les chances ne faisaient pas de mal... Même si elle doutait grandement qu'il se risque un jour à foutre les pieds dans une Académie dans laquelle trainait suffisamment de magiciens d'importance pour cramer la nature de ses glyphe - et peut-être même la lire - quelques mètres après l'entrée.
Le manque de réponse de l'elfe à propos de son propre cursus ne la surpris pas vraiment. Elle ne s'y attarda pas plus qu'il ne l'avait fait sur ses réponses évasives... Et c'était plutôt plaisant. Pas de jugement. Pas à prendre en compte les fragilités de l'autre. Pas la moindre peur de démériter à ses yeux... Qui se faisaient de nouveau caressants.
- Ah ? Parce que je la porte d’une manière précise ?
- Disons que toute ta posture à changée. Alors soit tu n'aime vraiment pas le manteau que tu portait tout à l'heure, soit ce n'est pas la première fois que tu porte ce type de chemise.
- Il est vrai que je porte cela avec dignité, pour vous autres ce n’est rien de plus qu’un peignoir, j’imagine. Cependant… Il est vrai que je ne porte rien dessous, normalement c’est le cas, les miens ne sont pas du genre à se promener torse nu, du moins les mieux éduqués. Malheureusement pour toi ce n’est pas mon cas...
- Je n'aurais pas dis malheureusement.
- ... De toute manière je ne comptais pas retourné en bah demandé un autre haut, le type m’aurait sans doute alpagué pour me demander si l’eau du bain était à la bonne température.
Des taquineries grandiloquentes. Elle se passa une main dans les cheveux. Lorsqu'il se pencha en avant quelques instants plus tard pour prendre le risque qui lui était proposé, Rowena sourit contre ses lèvres. Encore dans la taquinerie de ce gant qu'elle venait de jeter ? Ou tout simplement de voir qu'ils étaient tous les deux aussi téméraires, joueurs - et probablement stupides - l'un que l'autre ? Probablement un peu des deux. Elle posa la main à son cou, caressant l'angle de sa mâchoire du bout du pouce.
Plusieurs baisers légers suivirent le premier pendant qu'il remontait le long de son bras, mais elle se montra vite aussi aventureuse que cette fameuse main. Mordillant la lèvre de Lorindol, allant doucement caresser sa langue, elle le provoquait et s'échauffait vite. Sa seconde main s'aventurait par légère caresses sur sa cuisse. C'était agaçant de voir à quel point elle était facile à émoustiller en ce moment. Quelle galère de vivre entouré d'hommes respectables, aussi inconscients de leur sexappeal qu'ignorant en matière de femmes ! Elle aurait même pu en avoir honte. Pas parce que "ça ne se fait pas" ou quelque autre concept de bienséance reikoise à la con ou de croyance shoumeïenne cul-serrée. Mais parce qu'en effleurant ses lèvres, elle avait eu envie de sentir celles d'un autre homme et qu'elle n'avait pas reculé pour autant. Les souvenirs de son défunt compagnon n'étaient jamais très loin et sa mémoire s'emmêlait. Il lui manquait un goût de tabac froid sur la langue. Un relent de miel dans le souffle qu'elle partageait. Un frisson plus que charnel.
Une expiration. C'est tout le temps qu'elle s'accorda pour se souvenir avant de repousser ses fantômes. Ce n'était pas la première fois mais si elle avait pensé avoir totalement passer ce cap, il était clair que non.
Une main pesait de plus en plus sur le tissus de sa brassière et la tension la ramena pleinement aux sensations du moment. Voilà ce qui était vrai pour elle et jusqu'à sa fin prématurée. Après un regard de chat pour ses yeux pâles, ses doigts étaient remontés de la joue glabre pour suivre la courbure de la pointe de son oreille au bout de laquelle elle jouait avec légèreté.
- Si tu cherches à l'enlever sache que... " souffla-t-elle juste au creux de l'oreille opposée, prenant le temps de jouer avec ce qui lui tomber sous les lèvres avant de conclure. " ... le lacet est derrière.
Dans son geste pour s'approcher, elle lui avait coupé la vue tout en lui offrant l'accès à son dos. Par dessus son épaule, il pourrait également voir qu les marques noires descendaient aussi sur son trapèze et son omoplate, passant sur une impressionnante cicatrice de brûlure circulaire. La main qui se glissait un peu plus tôt sur la cuisse du jeune homme venait de passer sous sa chemise au niveau de la hanche, découvrant du bout des doigts sa peau sous le tissus fluide. Après tout il avait commencé en premier à s'en prendre à ses vêtements, il devait s'y attendre.
Une dernière plaisanterie pour faire passer avec légèreté un savoir qui lui serait peut-être utile un jour. Les mages noirs aimaient faire croire qu'ils étaient les seuls maîtres de leurs sorts. Beaucoup d'histoires folkloriques venaient les appuyer dans ce sens alors rééquilibrer un peu les chances ne faisaient pas de mal... Même si elle doutait grandement qu'il se risque un jour à foutre les pieds dans une Académie dans laquelle trainait suffisamment de magiciens d'importance pour cramer la nature de ses glyphe - et peut-être même la lire - quelques mètres après l'entrée.
Le manque de réponse de l'elfe à propos de son propre cursus ne la surpris pas vraiment. Elle ne s'y attarda pas plus qu'il ne l'avait fait sur ses réponses évasives... Et c'était plutôt plaisant. Pas de jugement. Pas à prendre en compte les fragilités de l'autre. Pas la moindre peur de démériter à ses yeux... Qui se faisaient de nouveau caressants.
- Ah ? Parce que je la porte d’une manière précise ?
- Disons que toute ta posture à changée. Alors soit tu n'aime vraiment pas le manteau que tu portait tout à l'heure, soit ce n'est pas la première fois que tu porte ce type de chemise.
- Il est vrai que je porte cela avec dignité, pour vous autres ce n’est rien de plus qu’un peignoir, j’imagine. Cependant… Il est vrai que je ne porte rien dessous, normalement c’est le cas, les miens ne sont pas du genre à se promener torse nu, du moins les mieux éduqués. Malheureusement pour toi ce n’est pas mon cas...
- Je n'aurais pas dis malheureusement.
- ... De toute manière je ne comptais pas retourné en bah demandé un autre haut, le type m’aurait sans doute alpagué pour me demander si l’eau du bain était à la bonne température.
Des taquineries grandiloquentes. Elle se passa une main dans les cheveux. Lorsqu'il se pencha en avant quelques instants plus tard pour prendre le risque qui lui était proposé, Rowena sourit contre ses lèvres. Encore dans la taquinerie de ce gant qu'elle venait de jeter ? Ou tout simplement de voir qu'ils étaient tous les deux aussi téméraires, joueurs - et probablement stupides - l'un que l'autre ? Probablement un peu des deux. Elle posa la main à son cou, caressant l'angle de sa mâchoire du bout du pouce.
Plusieurs baisers légers suivirent le premier pendant qu'il remontait le long de son bras, mais elle se montra vite aussi aventureuse que cette fameuse main. Mordillant la lèvre de Lorindol, allant doucement caresser sa langue, elle le provoquait et s'échauffait vite. Sa seconde main s'aventurait par légère caresses sur sa cuisse. C'était agaçant de voir à quel point elle était facile à émoustiller en ce moment. Quelle galère de vivre entouré d'hommes respectables, aussi inconscients de leur sexappeal qu'ignorant en matière de femmes ! Elle aurait même pu en avoir honte. Pas parce que "ça ne se fait pas" ou quelque autre concept de bienséance reikoise à la con ou de croyance shoumeïenne cul-serrée. Mais parce qu'en effleurant ses lèvres, elle avait eu envie de sentir celles d'un autre homme et qu'elle n'avait pas reculé pour autant. Les souvenirs de son défunt compagnon n'étaient jamais très loin et sa mémoire s'emmêlait. Il lui manquait un goût de tabac froid sur la langue. Un relent de miel dans le souffle qu'elle partageait. Un frisson plus que charnel.
Une expiration. C'est tout le temps qu'elle s'accorda pour se souvenir avant de repousser ses fantômes. Ce n'était pas la première fois mais si elle avait pensé avoir totalement passer ce cap, il était clair que non.
Une main pesait de plus en plus sur le tissus de sa brassière et la tension la ramena pleinement aux sensations du moment. Voilà ce qui était vrai pour elle et jusqu'à sa fin prématurée. Après un regard de chat pour ses yeux pâles, ses doigts étaient remontés de la joue glabre pour suivre la courbure de la pointe de son oreille au bout de laquelle elle jouait avec légèreté.
- Si tu cherches à l'enlever sache que... " souffla-t-elle juste au creux de l'oreille opposée, prenant le temps de jouer avec ce qui lui tomber sous les lèvres avant de conclure. " ... le lacet est derrière.
Dans son geste pour s'approcher, elle lui avait coupé la vue tout en lui offrant l'accès à son dos. Par dessus son épaule, il pourrait également voir qu les marques noires descendaient aussi sur son trapèze et son omoplate, passant sur une impressionnante cicatrice de brûlure circulaire. La main qui se glissait un peu plus tôt sur la cuisse du jeune homme venait de passer sous sa chemise au niveau de la hanche, découvrant du bout des doigts sa peau sous le tissus fluide. Après tout il avait commencé en premier à s'en prendre à ses vêtements, il devait s'y attendre.
Invité
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L’homme était légèrement blessé à la jambe, malgré cela il était parvenu à quitter la ruelle et à semer sa poursuivante, ou peut-être avait-elle simplement arrêté de le pourchasser de son plein gré… il n’en savait rien et s’en fichait totalement, au moins elle n’était plus derrière lui et c’était mieux ainsi. Sur le coup il avait eu si peur qu’il avait détalé sans demander son reste. Il avait réussi à s’attaquer à l’elfe, et pourtant il avait senti une sorte de résistance… certains esprits étaient bien entendu plus forts que d'autres, mais là c’était différent, c’était comme si quelqu’un avait été capable de dresser un bouclier entre lui et sa victime. L’homme repensa immédiatement à la jeune femme, c’était la deuxième fois qu’elle se permettait d’interférer entre lui et sa cible, sans parler des plans de son maître. Elle l’avait même blessé, puis pourchassé sur plusieurs mètres, s’en était trop et elle allait payer pour son affront.
Malgré sa jambe douloureuse, il était parvenu à quitter le quartier pour rejoindre un endroit un peu plus calme, il avait d’ailleurs pris soin de se bander la jambe gauche afin de ne laisser aucune trace de son passage. Il atteignit finalement le quartier des mendiants, un des quartiers pauvres de la capitale. À partir de là l’homme s’était fait des plus discrets, il était finalement parvenu à atteindre l’entrée de l’ancien réseau d'égout de la cité, celui-ci était d’ailleurs relié à un souterrain que plus personne n’utilisait depuis maintenant de nombreuses années et qui était finalement tombé dans l'oubli… mais pas pour tout le monde. L’entrée aux vieux égouts était bloquée par une lourde grille en fer rouillée qui au premier coup d'œil semblait encore scellée, cependant lorsque l’on y prêtait plus d’attention, l’on pouvait remarquer que celle-ci était légèrement décalée et surtout qu’elle était positionnée sur des charnières que l’on avait bricolées. Il se glissa dans l’ouverture en prenant appui sur sa jambe valide. Une fois de l’autre côté, il pénétra dans un tunnel sombre, froid et humide. L’endroit empestait, même si ce n’était pas la première fois qu’il y venait, l’odeur lui retournait toujours l’estomac, il se demandait même comment les fidèles parvenaient à vivre ici. Il progressa sur plusieurs dizaines de mètres dans le noir le plus total avant de finalement apercevoir une source de lumière au loin, il était sur la bonne voie et augmenta l’allure. Lorsqu’il atteignit enfin la source de la lumière, il se retrouva face à une montagne de muscles, un homme mesurant aisément deux mètres, si larges qu’il était à peine concevable de l’imaginer se glisser dans l’entrée. Il était vêtu d’une tenue de prêtre usé par le temps, une grande capuche dissimulait son visage, il portait à sa ceinture une sorte de massue en bois garni de clous rouillés et tordu, sa respiration se faisait lourde de miasmes.
- Du calme, ce n’est que moi. Le pénitent le passe…
Fit-il en posant un genou au sol, la douleur manqua de le faire vaciller, mais il tint bon. La silhouette imposante grogna, renifla, puis se décala mollement sur le côté pour le laisser pénétrer dans un tunnel plus large, légèrement moins odorant
À chaque nouveau pas, la sensation de moiteur se faisait plus présente, si bien qu’avec ses vêtements trempés par la pluie il se sentait mal à l’aise. Il continua jusqu’à finalement atteindre une salle plus importante. Par le passé, l'endroit était une sorte de station de trie ou les eaux usées passaient pour être déversées à différents endroits. Plusieurs personnes vêtues de la même façon que le prêtre de l’entrée se trouvaient assises au centre de la pièce, ils psalmodiaient de manière sinistre. L’homme continuait d’avancer jusqu'à entrer dans la lueur des torches. L’une des silhouettes se redressa et quitta le groupe qui continuait de chanter, lorsque celle-ci se planta devant l’homme et retira son capuchon, celui-ci posa un immédiatement un genou au sol.
- Maître…
- Redresse-toi mon fils.
Celui qu’il appelait maître était un homme d’une quarantaine d’années, sa peau était aussi blanche que la craie et ces yeux étaient entourés de noir, ses longs cheveux blancs et ses oreilles en pointe ne laissaient aucun doute concernant sa race. L’elfe à l’allure sinistre fit volte-face et invita l’homme à le suivre.
- Je suis désolé maître, je n’ai pas réussi…
- Cesse de t’excuser, cette petite vengeance personnelle ne te conduira à rien. Certes ton mentor n’est plus et son âme a été offerte, cependant je crains, mon fils, que tu t’attaques à plus fort que toi.
- J’aurais pu l’avoir… mais il est aidé par une femme, une magicienne de surcroît, elle l’a sauvé par deux fois sinon il ne serait plus un problème…
L’elfe s’immobilisa aussitôt, derrière lui, les chants continuaient.
- Je t’avais demandé de retrouver la prostituée et de lui régler son compte. Tu as voulu venger ton mentor et je t’ai accordé cette faveur. Te revoilà devant moi, sans prostituée, sans être parvenu à te venger, deux personnes sont mortes et tu m’annonces t’attirer les foudres d’une mage ? Je suis déçu mon fils.
Son ton était aussi froid que la glace, d’un pas agile l’elfe s’était rapproché de son disciple.
- Je crains que tout cela mette en péril nos activités, je ne voudrais pas que tes frères soient mis en danger par ton incompétence. Nous avons encore des choses à faire et je crains devoir m’occuper personnellement de cette histoire. Je retrouverai la prostituée, et si on elfe et sa mage de compagnie se dresse sur mon chemin, j’offrirai leur âme à qui de droit. Cependant, je pense que tu es enfin prêt pour l’étape finale de ton parcours, mon fils, ton ascension …
- Mon ascension… maître ? Je… J’en suis digne ?
- Tu en as toujours été digne, mon fils.
En un éclair, l'elfe dégaina de sous son large vêtement une dague faite d’un acier aussi sombre que la nuit, à la lame dentelée. L’arme s’enfonça dans l’abdomen de l’homme si rapidement qu’il eut tout juste le temps d’avoir un hoquet de surprise. L’elfe à la peau fit tourner la lame sur elle-même dans un craquement sinistre puis il la retira. Le disciple s’écroula en arrière dans un dernier soupir. Deux silhouettes encapuchonnées sortirent des ombres créées par les voûtes de pierres qui maintenaient la structure en place, ils saisirent le corps étendu sur le sol, mais toujours animé par quelques spasmes de vie. L’elfe contempla son arme durant quelques secondes et passa ses doigts sur la lame. Avec le sang récolté sur sa dague, il traça des traits sanglants sur son visage avec de rejoindre le groupe qui n’avaient pas cessé de psalmodier.
C’était sans doute idiot de se comporter ainsi, de répondre favorablement à la tentation que représentait la jeune femme. Elle avait beau être son opposé sur bien des points, cela ne l’empêchait aucunement de prendre le risque de l’embrasser. Que risquait-il ? Elle ne le repoussait pas, et semblait peut-être même plus joueuse que lui.
Pendant quelques secondes son esprit resta sur la défensive, il avait presque l’impression que quelque chose n’allait pas. Jusqu’alors il n’avait pas vraiment réalisé l’ampleur de la situation. Naturellement son corps répondait à chaque stimulus, son cœur accélérait, ses muscles se tendaient. Sa main gauche glissa naturellement sur le flanc de la jeune femme, venant finalement se nicher dans le creux de sa hanche pour être certain de pouvoir ma maintenir contre lui. Jusqu’à présent jamais il n’aurait ne serait-ce qu’imaginer se tenir aussi près de son interlocutrice. Pouvoir sentir son parfum, sentir sa poitrine se presser contre son torse, ni d’avoir également l’opportunité de jouer habilement avec le tissu de sa brassière pour le faire frotter doucement sur des zones plus ou moins sensibles de son anatomie, du moins pas sans devoir ramasser ses dents avec ses doigts cassés par la suite. À aucun moment il n’aurait imaginé finir la soirée ainsi, de manière si peu raisonnable, mais en vérité cela lui plaisait, peut-être un peu trop d’ailleurs. Cependant il n’était pas idiot et savait que cette opportunité était due à la vérité qu’il n’avait pas entièrement dévoilée, il aurait aimé que toute cette histoire soit aussi simple que ce jeu de séduction, repoussant chaque seconde les limites de leur proximité nouvellement acquise. Ils étaient tous les deux adultes, et il n’y avait rien de mal à céder aux charmes d’une belle inconnue, du moins pour l’instant.
- Je vois que tout est calibré pour me faciliter la tâche…
Du bout des lèvres il l’embrassa dans le cou, s’amusant à en mordiller habilement la peau, mais le tout était accompli avec une certaine retenue, un mélange de sensualité et de frustration toute calculée, car il n’en faisait pas assez volontaire. Il releva légèrement la tête pour s’occuper de ce fichu lacet, l’exilé posa son regard quelques instants sur les marques sombres qui descendaient jusqu’à l’omoplate de la jeune femme. Il ne manqua pas non plus la cicatrice et au vu de la taille de celle-ci, il devina aisément que la chose avait dû être très douloureuse.
- Ton corps semble avoir vécu bon nombre de choses… pourrais-tu me raconter l’histoire de chaque blessure ? Je pourrais faire de même si tu le souhaite...
Peut-être une maniére d'inviter la jeune femme a en devoiler plus sur elle ? Ou une façon de l'inviter à présenter d'autres cicatrices qui pourraient être dissimulées sur des parcelles de peau plus intime. Ses doigts glissèrent lentement dans le dos de la jeune femme, saisissant doucement les extrémités de lacet finement noué. Il sentit la pulpe des doigts de son interlocutrice parcourir sa hanche et ses muscles répondirent en se contractant sous leur passage. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas joué avec tant de proximité, et une caresse suffisait à faire réagir son corps plus que de raison.
- Je ne t’aurais pas cru si aventureuse…
Finit-il par souffler sur le ton de la taquinerie tout en achevant de défaire le nœud qui maintenait la brassière en place.
Malgré sa jambe douloureuse, il était parvenu à quitter le quartier pour rejoindre un endroit un peu plus calme, il avait d’ailleurs pris soin de se bander la jambe gauche afin de ne laisser aucune trace de son passage. Il atteignit finalement le quartier des mendiants, un des quartiers pauvres de la capitale. À partir de là l’homme s’était fait des plus discrets, il était finalement parvenu à atteindre l’entrée de l’ancien réseau d'égout de la cité, celui-ci était d’ailleurs relié à un souterrain que plus personne n’utilisait depuis maintenant de nombreuses années et qui était finalement tombé dans l'oubli… mais pas pour tout le monde. L’entrée aux vieux égouts était bloquée par une lourde grille en fer rouillée qui au premier coup d'œil semblait encore scellée, cependant lorsque l’on y prêtait plus d’attention, l’on pouvait remarquer que celle-ci était légèrement décalée et surtout qu’elle était positionnée sur des charnières que l’on avait bricolées. Il se glissa dans l’ouverture en prenant appui sur sa jambe valide. Une fois de l’autre côté, il pénétra dans un tunnel sombre, froid et humide. L’endroit empestait, même si ce n’était pas la première fois qu’il y venait, l’odeur lui retournait toujours l’estomac, il se demandait même comment les fidèles parvenaient à vivre ici. Il progressa sur plusieurs dizaines de mètres dans le noir le plus total avant de finalement apercevoir une source de lumière au loin, il était sur la bonne voie et augmenta l’allure. Lorsqu’il atteignit enfin la source de la lumière, il se retrouva face à une montagne de muscles, un homme mesurant aisément deux mètres, si larges qu’il était à peine concevable de l’imaginer se glisser dans l’entrée. Il était vêtu d’une tenue de prêtre usé par le temps, une grande capuche dissimulait son visage, il portait à sa ceinture une sorte de massue en bois garni de clous rouillés et tordu, sa respiration se faisait lourde de miasmes.
- Du calme, ce n’est que moi. Le pénitent le passe…
Fit-il en posant un genou au sol, la douleur manqua de le faire vaciller, mais il tint bon. La silhouette imposante grogna, renifla, puis se décala mollement sur le côté pour le laisser pénétrer dans un tunnel plus large, légèrement moins odorant
À chaque nouveau pas, la sensation de moiteur se faisait plus présente, si bien qu’avec ses vêtements trempés par la pluie il se sentait mal à l’aise. Il continua jusqu’à finalement atteindre une salle plus importante. Par le passé, l'endroit était une sorte de station de trie ou les eaux usées passaient pour être déversées à différents endroits. Plusieurs personnes vêtues de la même façon que le prêtre de l’entrée se trouvaient assises au centre de la pièce, ils psalmodiaient de manière sinistre. L’homme continuait d’avancer jusqu'à entrer dans la lueur des torches. L’une des silhouettes se redressa et quitta le groupe qui continuait de chanter, lorsque celle-ci se planta devant l’homme et retira son capuchon, celui-ci posa un immédiatement un genou au sol.
- Apparence:
- Maître…
- Redresse-toi mon fils.
Celui qu’il appelait maître était un homme d’une quarantaine d’années, sa peau était aussi blanche que la craie et ces yeux étaient entourés de noir, ses longs cheveux blancs et ses oreilles en pointe ne laissaient aucun doute concernant sa race. L’elfe à l’allure sinistre fit volte-face et invita l’homme à le suivre.
- Je suis désolé maître, je n’ai pas réussi…
- Cesse de t’excuser, cette petite vengeance personnelle ne te conduira à rien. Certes ton mentor n’est plus et son âme a été offerte, cependant je crains, mon fils, que tu t’attaques à plus fort que toi.
- J’aurais pu l’avoir… mais il est aidé par une femme, une magicienne de surcroît, elle l’a sauvé par deux fois sinon il ne serait plus un problème…
L’elfe s’immobilisa aussitôt, derrière lui, les chants continuaient.
- Je t’avais demandé de retrouver la prostituée et de lui régler son compte. Tu as voulu venger ton mentor et je t’ai accordé cette faveur. Te revoilà devant moi, sans prostituée, sans être parvenu à te venger, deux personnes sont mortes et tu m’annonces t’attirer les foudres d’une mage ? Je suis déçu mon fils.
Son ton était aussi froid que la glace, d’un pas agile l’elfe s’était rapproché de son disciple.
- Je crains que tout cela mette en péril nos activités, je ne voudrais pas que tes frères soient mis en danger par ton incompétence. Nous avons encore des choses à faire et je crains devoir m’occuper personnellement de cette histoire. Je retrouverai la prostituée, et si on elfe et sa mage de compagnie se dresse sur mon chemin, j’offrirai leur âme à qui de droit. Cependant, je pense que tu es enfin prêt pour l’étape finale de ton parcours, mon fils, ton ascension …
- Mon ascension… maître ? Je… J’en suis digne ?
- Tu en as toujours été digne, mon fils.
En un éclair, l'elfe dégaina de sous son large vêtement une dague faite d’un acier aussi sombre que la nuit, à la lame dentelée. L’arme s’enfonça dans l’abdomen de l’homme si rapidement qu’il eut tout juste le temps d’avoir un hoquet de surprise. L’elfe à la peau fit tourner la lame sur elle-même dans un craquement sinistre puis il la retira. Le disciple s’écroula en arrière dans un dernier soupir. Deux silhouettes encapuchonnées sortirent des ombres créées par les voûtes de pierres qui maintenaient la structure en place, ils saisirent le corps étendu sur le sol, mais toujours animé par quelques spasmes de vie. L’elfe contempla son arme durant quelques secondes et passa ses doigts sur la lame. Avec le sang récolté sur sa dague, il traça des traits sanglants sur son visage avec de rejoindre le groupe qui n’avaient pas cessé de psalmodier.
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C’était sans doute idiot de se comporter ainsi, de répondre favorablement à la tentation que représentait la jeune femme. Elle avait beau être son opposé sur bien des points, cela ne l’empêchait aucunement de prendre le risque de l’embrasser. Que risquait-il ? Elle ne le repoussait pas, et semblait peut-être même plus joueuse que lui.
Pendant quelques secondes son esprit resta sur la défensive, il avait presque l’impression que quelque chose n’allait pas. Jusqu’alors il n’avait pas vraiment réalisé l’ampleur de la situation. Naturellement son corps répondait à chaque stimulus, son cœur accélérait, ses muscles se tendaient. Sa main gauche glissa naturellement sur le flanc de la jeune femme, venant finalement se nicher dans le creux de sa hanche pour être certain de pouvoir ma maintenir contre lui. Jusqu’à présent jamais il n’aurait ne serait-ce qu’imaginer se tenir aussi près de son interlocutrice. Pouvoir sentir son parfum, sentir sa poitrine se presser contre son torse, ni d’avoir également l’opportunité de jouer habilement avec le tissu de sa brassière pour le faire frotter doucement sur des zones plus ou moins sensibles de son anatomie, du moins pas sans devoir ramasser ses dents avec ses doigts cassés par la suite. À aucun moment il n’aurait imaginé finir la soirée ainsi, de manière si peu raisonnable, mais en vérité cela lui plaisait, peut-être un peu trop d’ailleurs. Cependant il n’était pas idiot et savait que cette opportunité était due à la vérité qu’il n’avait pas entièrement dévoilée, il aurait aimé que toute cette histoire soit aussi simple que ce jeu de séduction, repoussant chaque seconde les limites de leur proximité nouvellement acquise. Ils étaient tous les deux adultes, et il n’y avait rien de mal à céder aux charmes d’une belle inconnue, du moins pour l’instant.
- Je vois que tout est calibré pour me faciliter la tâche…
Du bout des lèvres il l’embrassa dans le cou, s’amusant à en mordiller habilement la peau, mais le tout était accompli avec une certaine retenue, un mélange de sensualité et de frustration toute calculée, car il n’en faisait pas assez volontaire. Il releva légèrement la tête pour s’occuper de ce fichu lacet, l’exilé posa son regard quelques instants sur les marques sombres qui descendaient jusqu’à l’omoplate de la jeune femme. Il ne manqua pas non plus la cicatrice et au vu de la taille de celle-ci, il devina aisément que la chose avait dû être très douloureuse.
- Ton corps semble avoir vécu bon nombre de choses… pourrais-tu me raconter l’histoire de chaque blessure ? Je pourrais faire de même si tu le souhaite...
Peut-être une maniére d'inviter la jeune femme a en devoiler plus sur elle ? Ou une façon de l'inviter à présenter d'autres cicatrices qui pourraient être dissimulées sur des parcelles de peau plus intime. Ses doigts glissèrent lentement dans le dos de la jeune femme, saisissant doucement les extrémités de lacet finement noué. Il sentit la pulpe des doigts de son interlocutrice parcourir sa hanche et ses muscles répondirent en se contractant sous leur passage. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas joué avec tant de proximité, et une caresse suffisait à faire réagir son corps plus que de raison.
- Je ne t’aurais pas cru si aventureuse…
Finit-il par souffler sur le ton de la taquinerie tout en achevant de défaire le nœud qui maintenait la brassière en place.
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- Je vois que tout est calibré pour me faciliter la tâche…
- Et pour me la rendre plus difficile. Tu n'imagine pas à quel point ajuster ça toute seule est... " elle expira doucement le reste d'air dans ses poumons. Il l'agaçait et la titillait maladroitement, la frustrant plus qu'autre chose. " ... Tu n'es pas obligé de te retenir.
Au moins cela le ferait peut-être parler encore un peu. Sa voix n'était pas la plus agréable à l'oreille, mais les mots qu'il employaient étaient à la fois légers et provoquant. Un léger rire lui échappa quand il constata une cicatrice de plus.
- Je pourrais, mais nous en aurions pour des mois.
Elle marquait peu, sa peau ne gardant la mémoire de ses cicatrices les plus anciennes uniquement par une légère forme à peine plus pâle que sa peau. Beaucoup avaient été retirés par la magie. Les plus fines et sans gravités s'en étaient allées seules. Mais même en ne comptant que celles qui avaient encore un minimum de relief, il y avait une douzaine d'impact de métal comme celui sous sa clavicule, la brûlure qu'elle avait à l'épaule, les plus petites qui maculaient ses cotes, un coup de dague ici, un sort par là.
- Je ne suis pas un livre qu'on lit d'une seule traite. " Et elle ajouta en remontant doucement le long de sa peau tatouer dans un soupire de soie " Et je ne pense pas me tromper en disant que nous avons ça en commun.
Bien sûr, elle aurait volontiers demander mille précisions sur la cicatrice qu'il avait au visage. Mais s'il n'en avait pas parler, et vue comme elle avait été volontairement aggravée ou au moins conservée, le plus probable était qu'elle ne soit pas associer à un souvenir dans lequel il avait envie de se replonger dans un moment comme celui-ci.
La main qui remontait le long des lignes masculines du buste de l'elfe apparue par le col outrageusement plongeant pour continuer son ascension vers ses pectoraux. Elle se serait bien amusée tout en gardant le vêtement au contact aussi fluide, mais c'était pour l'heure la seule chemise qu'il avait à se mettre sur le dos et un minimum de pragmatisme lui restait à l'esprit.
- Je ne l'ai pas toujours été, mais ça ne me réussissait pas de rester sage.
Elle s'éloigna juste assez pour le regarder en face, ses lèvres en profitant pour frôler l'impressionnante cicatrice sur la joue qu'il gardait dans l'ombre un peu plus tôt. A force de le caresser sous toutes les coutures, le vêtement était remonté jusqu'à ses bras, mais l'un et l'autre s'empêchaient d'aller plus loin. Elle devait lâcher pour qu'il puisse retirer sa brassière ou il lâchait et elle retirait sa chemise. Avec un sourire en coin, elle vint chercher son regard. Il brûlait d'une flamme de provocation ostensible.
Après un instant en suspend, elle l'embrassa fougueusement et d'un mouvement leste se retrouva à cheval sur ses genoux, visiblement décidée à lui faire perdre suffisamment ses repaires pour qu'il lâche prise. La chemise restait soulevée comme par enchantement, le dévoilant sans le moindre semblant de pudeur, et pourtant, ses mains redescendaient sur lui, s'attachant à lui chauffer le sang, que ce soit du bout des doigts ou du bout des ongles, tandis que ses lèvres laissaient des marques appuyées en descendant autant qu'il la laisserait faire dans leur position.
- Et pour me la rendre plus difficile. Tu n'imagine pas à quel point ajuster ça toute seule est... " elle expira doucement le reste d'air dans ses poumons. Il l'agaçait et la titillait maladroitement, la frustrant plus qu'autre chose. " ... Tu n'es pas obligé de te retenir.
Au moins cela le ferait peut-être parler encore un peu. Sa voix n'était pas la plus agréable à l'oreille, mais les mots qu'il employaient étaient à la fois légers et provoquant. Un léger rire lui échappa quand il constata une cicatrice de plus.
- Je pourrais, mais nous en aurions pour des mois.
Elle marquait peu, sa peau ne gardant la mémoire de ses cicatrices les plus anciennes uniquement par une légère forme à peine plus pâle que sa peau. Beaucoup avaient été retirés par la magie. Les plus fines et sans gravités s'en étaient allées seules. Mais même en ne comptant que celles qui avaient encore un minimum de relief, il y avait une douzaine d'impact de métal comme celui sous sa clavicule, la brûlure qu'elle avait à l'épaule, les plus petites qui maculaient ses cotes, un coup de dague ici, un sort par là.
- Je ne suis pas un livre qu'on lit d'une seule traite. " Et elle ajouta en remontant doucement le long de sa peau tatouer dans un soupire de soie " Et je ne pense pas me tromper en disant que nous avons ça en commun.
Bien sûr, elle aurait volontiers demander mille précisions sur la cicatrice qu'il avait au visage. Mais s'il n'en avait pas parler, et vue comme elle avait été volontairement aggravée ou au moins conservée, le plus probable était qu'elle ne soit pas associer à un souvenir dans lequel il avait envie de se replonger dans un moment comme celui-ci.
La main qui remontait le long des lignes masculines du buste de l'elfe apparue par le col outrageusement plongeant pour continuer son ascension vers ses pectoraux. Elle se serait bien amusée tout en gardant le vêtement au contact aussi fluide, mais c'était pour l'heure la seule chemise qu'il avait à se mettre sur le dos et un minimum de pragmatisme lui restait à l'esprit.
- Je ne l'ai pas toujours été, mais ça ne me réussissait pas de rester sage.
Elle s'éloigna juste assez pour le regarder en face, ses lèvres en profitant pour frôler l'impressionnante cicatrice sur la joue qu'il gardait dans l'ombre un peu plus tôt. A force de le caresser sous toutes les coutures, le vêtement était remonté jusqu'à ses bras, mais l'un et l'autre s'empêchaient d'aller plus loin. Elle devait lâcher pour qu'il puisse retirer sa brassière ou il lâchait et elle retirait sa chemise. Avec un sourire en coin, elle vint chercher son regard. Il brûlait d'une flamme de provocation ostensible.
Après un instant en suspend, elle l'embrassa fougueusement et d'un mouvement leste se retrouva à cheval sur ses genoux, visiblement décidée à lui faire perdre suffisamment ses repaires pour qu'il lâche prise. La chemise restait soulevée comme par enchantement, le dévoilant sans le moindre semblant de pudeur, et pourtant, ses mains redescendaient sur lui, s'attachant à lui chauffer le sang, que ce soit du bout des doigts ou du bout des ongles, tandis que ses lèvres laissaient des marques appuyées en descendant autant qu'il la laisserait faire dans leur position.
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- L’avantage, c’est qu'à l'avenir je pourrais t’aider à l’enfiler de nouveau…
À cette idée un sourire se dessina sur son visage, laissant légèrement apparaître la pointe de ses canines. L’exilé partait du principe que la jeune femme serait toujours à ses côtés le lendemain, enfin, ils n’avaient plus que quelques heures devant eux avant que la lumière du jour illumine les rues de la capitale. Il s’approcha doucement de son visage, susurrant quelques flatteries à son oreille.
- Des mois… serait-ce un crime de vouloir passer plus de temps à tes côtés ? Si c’est le cas alors je suis bon pour les geôles…
Il déposa quelques baisers sur la clavicule droite de la jeune femme, cherchant volontairement à engendrer quelques frissons.
- Nous avons sans doute plus en commun que tu ne le penses… Il ne tient qu’à toi de me laisser lire quelques pages de ce magnifique ouvrage…
Si certaines personnes pouvaient considérer les cicatrices comme des marques enlaidissant, ce n’était clairement pas le point de l’elfe. La femme qui se tenait devant lui était en tout point magnifique, et cela aucune cicatrice ne pourrait le lui retirer. Pour lui, chaque blessure, chaque stigmate laissé par la vie avait son importance. C’était ces petites imperfections qui rendaient une personne unique. Lorindol était capable de parler de chacune des blessures qu’il avait eu, parfois avec une grande précision, et quelquefois de manière plus abstraites, car les souvenirs se faisaient flous. La plus impressionnante était sans aucun doute celle qui barrait sa joue, la plaie n’avait pas été soignée en temps et en heure et finalement il en résultait cette marque pour le moins disgracieuse, mais qui le rendait unique. La cicatrice n’était pas plus agréable au touché qu’elle l’était à regarder, et Rowena s’en rendrait compte au moindre effleurement.
Étrangement c’était la marque sur laquelle les personnes qui avaient pris la peine de le connaître posaient le moins de questions. Comme toute cicatrice, le souvenir lié à celle-ci n’avait rien de particulièrement heureux, mais malgré la possible douleur c’était un souvenir du passé qu’il pouvait accepter de partager avec les bonnes personnes.
- Inutile de se comporter sagement avec moi…
Bloqué l’un comme l’autre à cause de leur vêtement respectif, l’elfe avait l’impression d’être toujours maître de la situation, car même si le vêtement n’était plus vraiment à sa place, tant qu’il tenait sa partenaire près de lui elle ne pourrait rien faire contre lui. Cependant, l’exilé n’avait pas pris en compte que la jeune femme agirait en première. Profitant de la distraction d’un baiser fougueux, elle se retrouva en un clin d'œil à cheval sur lui, une position plus avantageuse, laissant l’elfe quelque peu déstabilisé par ce changement de proximité. Comprenant que pour avancer il devait abandonner ses positions, l’elfe lâcha doucement son emprise sur la jeune femme, lui laissant le temps et le soin de retirer cette maudite chemise et de l’abandonner au coin du lit. Rowena pouvait bien mener la danse, il resterait tout de même le chef d’orchestre.
Lorindol bien que finement sculpté n’en était pas pour autant massif, sa condition d’elfe lui donnait une silhouette athlétique à la musculature visible sans l’être à outrance. Son torse tout comme le reste de son corps était parcouru par différentes marques sombre, mais c’était bien la première fois que la jeune femme pourrait observer son buste en totalité. Les glyphes et les tracés inscrits sur son corps soulignaient les courbes de ses muscles, le tout baigné par la douce lueur orangée des candélabres.
L’elfe laissa ses mains parcourir habilement les flancs de la jeune femme jusqu’à finalement s’arrêter à la base de la jupe qu’elle portait. Petit à petit il fit remonter le tissu de la jupe, dévoilant peu à peu les jambes nues de la jeune femme, il continua jusqu’à découvrir le galbe de ses cuisses. Alors qu’il s’affairait à la dévêtir petit à petit, sa bouche était venue quérir les lèvres de la belle, chaque baiser se voulait un peu plus aventureux.
À cette idée un sourire se dessina sur son visage, laissant légèrement apparaître la pointe de ses canines. L’exilé partait du principe que la jeune femme serait toujours à ses côtés le lendemain, enfin, ils n’avaient plus que quelques heures devant eux avant que la lumière du jour illumine les rues de la capitale. Il s’approcha doucement de son visage, susurrant quelques flatteries à son oreille.
- Des mois… serait-ce un crime de vouloir passer plus de temps à tes côtés ? Si c’est le cas alors je suis bon pour les geôles…
Il déposa quelques baisers sur la clavicule droite de la jeune femme, cherchant volontairement à engendrer quelques frissons.
- Nous avons sans doute plus en commun que tu ne le penses… Il ne tient qu’à toi de me laisser lire quelques pages de ce magnifique ouvrage…
Si certaines personnes pouvaient considérer les cicatrices comme des marques enlaidissant, ce n’était clairement pas le point de l’elfe. La femme qui se tenait devant lui était en tout point magnifique, et cela aucune cicatrice ne pourrait le lui retirer. Pour lui, chaque blessure, chaque stigmate laissé par la vie avait son importance. C’était ces petites imperfections qui rendaient une personne unique. Lorindol était capable de parler de chacune des blessures qu’il avait eu, parfois avec une grande précision, et quelquefois de manière plus abstraites, car les souvenirs se faisaient flous. La plus impressionnante était sans aucun doute celle qui barrait sa joue, la plaie n’avait pas été soignée en temps et en heure et finalement il en résultait cette marque pour le moins disgracieuse, mais qui le rendait unique. La cicatrice n’était pas plus agréable au touché qu’elle l’était à regarder, et Rowena s’en rendrait compte au moindre effleurement.
Étrangement c’était la marque sur laquelle les personnes qui avaient pris la peine de le connaître posaient le moins de questions. Comme toute cicatrice, le souvenir lié à celle-ci n’avait rien de particulièrement heureux, mais malgré la possible douleur c’était un souvenir du passé qu’il pouvait accepter de partager avec les bonnes personnes.
- Inutile de se comporter sagement avec moi…
Bloqué l’un comme l’autre à cause de leur vêtement respectif, l’elfe avait l’impression d’être toujours maître de la situation, car même si le vêtement n’était plus vraiment à sa place, tant qu’il tenait sa partenaire près de lui elle ne pourrait rien faire contre lui. Cependant, l’exilé n’avait pas pris en compte que la jeune femme agirait en première. Profitant de la distraction d’un baiser fougueux, elle se retrouva en un clin d'œil à cheval sur lui, une position plus avantageuse, laissant l’elfe quelque peu déstabilisé par ce changement de proximité. Comprenant que pour avancer il devait abandonner ses positions, l’elfe lâcha doucement son emprise sur la jeune femme, lui laissant le temps et le soin de retirer cette maudite chemise et de l’abandonner au coin du lit. Rowena pouvait bien mener la danse, il resterait tout de même le chef d’orchestre.
Lorindol bien que finement sculpté n’en était pas pour autant massif, sa condition d’elfe lui donnait une silhouette athlétique à la musculature visible sans l’être à outrance. Son torse tout comme le reste de son corps était parcouru par différentes marques sombre, mais c’était bien la première fois que la jeune femme pourrait observer son buste en totalité. Les glyphes et les tracés inscrits sur son corps soulignaient les courbes de ses muscles, le tout baigné par la douce lueur orangée des candélabres.
L’elfe laissa ses mains parcourir habilement les flancs de la jeune femme jusqu’à finalement s’arrêter à la base de la jupe qu’elle portait. Petit à petit il fit remonter le tissu de la jupe, dévoilant peu à peu les jambes nues de la jeune femme, il continua jusqu’à découvrir le galbe de ses cuisses. Alors qu’il s’affairait à la dévêtir petit à petit, sa bouche était venue quérir les lèvres de la belle, chaque baiser se voulait un peu plus aventureux.
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Des mois...
Elle rit sans retenue entre deux caresses. C'était vraiment un flatteur éhonté et bon sang heureusement qu'ils savaient l'un comme l'autre que ça n'avait pas vocation à s'étendre sur des mois ! La flatterie n'était pas désagréable à entendre cela dit et elle n'en frémit que davantage sous ses doigts.
Peut-être que ses cicatrices expliquaient pourquoi elle ne se retrouvait dans ce genre de situation qu'avec des hommes particulièrement chaotiques, vieux, sombre, têtus et la plupart du temps les trois à la fois. Elle fut plutôt surprise de découvrir que Lorindol ne se battait pas pour quelque chose d'aussi futile que leur première passe d'arme. Il plia en un clin d’œil, un baiser, pour mieux revenir en une cascade de caresse. Un vrai roseau. Son corps, lui, avait tout du jeune érable. Pâle, droit, intemporel, robuste, il était prêt à se couvrir de sang avant les premières neiges.
Elle ne cacha pas l'intérêt qu'elle avait pour les dessins sur son corps. Elle pataugeait dans la magie noire depuis plus longtemps que certains mage sombres accomplis et sa curiosité magique était une part de son travail mais également de sa survie depuis quelques mois. Ayant posé la main au milieu de son buste, elle suivait du bout des doigts les tracés noirs sur le derme d'ivoire, mais on était très loin de l'examen clinique. De toute façon, elle ne comprenait pas le type de glyphe utiliser, elle n'allait pas s'acharner dans de telle conditions. Par contre, il y avait un esthétisme à tout ça qu'elle ne pouvait s'empêcher d'admirer. Parfois, les maux les plus redoutables savaient prendre des aspects particulièrement désirables.
Elle croisa son regard juste avant qu'il ne revienne s'emparer de ses lèvres. Ses jambes mises à nues, sa brassière glissait de travers et révélait peu à peu sa peau jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de brassière du tout, le tissus sombre rejoignant la chemise blanche alors que leurs mouvements devenaient plus enfiévrés. Il lui avait dit qu'elle n'avait pas à être sage et elle le prenait aux mots.
Il n'y avait plus un mot. Elle voulait simplement profiter de l'instant. Un plaisir éphémère, palpable et réel.
Elle rit sans retenue entre deux caresses. C'était vraiment un flatteur éhonté et bon sang heureusement qu'ils savaient l'un comme l'autre que ça n'avait pas vocation à s'étendre sur des mois ! La flatterie n'était pas désagréable à entendre cela dit et elle n'en frémit que davantage sous ses doigts.
Peut-être que ses cicatrices expliquaient pourquoi elle ne se retrouvait dans ce genre de situation qu'avec des hommes particulièrement chaotiques, vieux, sombre, têtus et la plupart du temps les trois à la fois. Elle fut plutôt surprise de découvrir que Lorindol ne se battait pas pour quelque chose d'aussi futile que leur première passe d'arme. Il plia en un clin d’œil, un baiser, pour mieux revenir en une cascade de caresse. Un vrai roseau. Son corps, lui, avait tout du jeune érable. Pâle, droit, intemporel, robuste, il était prêt à se couvrir de sang avant les premières neiges.
Elle ne cacha pas l'intérêt qu'elle avait pour les dessins sur son corps. Elle pataugeait dans la magie noire depuis plus longtemps que certains mage sombres accomplis et sa curiosité magique était une part de son travail mais également de sa survie depuis quelques mois. Ayant posé la main au milieu de son buste, elle suivait du bout des doigts les tracés noirs sur le derme d'ivoire, mais on était très loin de l'examen clinique. De toute façon, elle ne comprenait pas le type de glyphe utiliser, elle n'allait pas s'acharner dans de telle conditions. Par contre, il y avait un esthétisme à tout ça qu'elle ne pouvait s'empêcher d'admirer. Parfois, les maux les plus redoutables savaient prendre des aspects particulièrement désirables.
Elle croisa son regard juste avant qu'il ne revienne s'emparer de ses lèvres. Ses jambes mises à nues, sa brassière glissait de travers et révélait peu à peu sa peau jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de brassière du tout, le tissus sombre rejoignant la chemise blanche alors que leurs mouvements devenaient plus enfiévrés. Il lui avait dit qu'elle n'avait pas à être sage et elle le prenait aux mots.
- Erotisme:
- Les dents de la belle se mêlaient avec légèreté au reste de leur danse, laissant une trainée de frissons sur le cou de son amant tout en le poussant à se laisser tomber en arrière, ses seins pressés contre le buste glabre. S'il y était réceptif, quelques marques fleuriraient en plus de ses tatouages aux tracés particulièrement étudiés, tâchant de leur imperfection crénelée les lignes de ses trapèzes et de ses épaules.
Gourmande, elle relevait les yeux dans ceux de l'elfe, le regard souligné par ses longs cils dont la blanche ne formait qu'un léger halo dans la lumière dorée. Sa respiration de plus en plus ample le réclamait. Son corps ondulait contre lui à chaque expiration lascive et si elle le surplombait physiquement, c'était bien sa seule marque de domination et elle était toute prête à l'abandonner. Entre eux, une main était descendu au-delà de ce que la décence réprouve, jouant sur le tissus des derniers vêtements de l'elfe, sur ses cuisses et son entre-jambe, pour découvrir de nouveaux paysage de son anatomie et de nouvelles expressions sur son visage.
Il n'y avait plus un mot. Elle voulait simplement profiter de l'instant. Un plaisir éphémère, palpable et réel.
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L’exilé avait toujours eu un certain talent en matière de flatterie, mais en vérité, qui pouvait affirmer qu’il ne s’agissait que de simple flatterie ? Aurait-il voulu passer plus de temps avec cette femme, apprendre à la connaître ? Sans doute que oui, mais l’aurait-il avoué pour autant ? Certainement pas.
L’elfe n’était pas idiot et savait qu’il devait se contenter de savourer l’instant présent, d’oublier la retenue et la rudesse dont il faisait parfois preuve. Cela n’avait rien de raisonnable, c’était même un jeu plutôt dangereux que de tenter de rester debout sur une pente aussi glissante… mais l’elfe se fichait bien de tout cela, la nuit lui appartenait et il comptait en profiter.
Lorindol savait qu’il n’aurait pas l’occasion de revoir la jeune femme, du moins pas dans une situation si avantageuse où les caresses fiévreuses et les soupirs s’échangeaient avec une fluidité inattendue. C'était une aventure d’un soir, un moment de flottement durant lequel les malheurs de la journée n'avaient plus aucune importance et où ils étaient presque oubliés. Au lever du jour, la réalité serait beaucoup moins passionnante à vivre, ils auraient toujours un tueur à débusquer, l’elfe serait toujours un assassin et elle une représentante de la justice. Une fois tout cela terminé, chacun tournerait le dos à l’autre, cette soirée ne serait plus qu’un souvenir qui parfois aurait l’occasion de faire naître l’ombre d’un sourire sur leur visage durant un moment de rêverie.
L’elfe n’était pas idiot et savait qu’il devait se contenter de savourer l’instant présent, d’oublier la retenue et la rudesse dont il faisait parfois preuve. Cela n’avait rien de raisonnable, c’était même un jeu plutôt dangereux que de tenter de rester debout sur une pente aussi glissante… mais l’elfe se fichait bien de tout cela, la nuit lui appartenait et il comptait en profiter.
Lorindol savait qu’il n’aurait pas l’occasion de revoir la jeune femme, du moins pas dans une situation si avantageuse où les caresses fiévreuses et les soupirs s’échangeaient avec une fluidité inattendue. C'était une aventure d’un soir, un moment de flottement durant lequel les malheurs de la journée n'avaient plus aucune importance et où ils étaient presque oubliés. Au lever du jour, la réalité serait beaucoup moins passionnante à vivre, ils auraient toujours un tueur à débusquer, l’elfe serait toujours un assassin et elle une représentante de la justice. Une fois tout cela terminé, chacun tournerait le dos à l’autre, cette soirée ne serait plus qu’un souvenir qui parfois aurait l’occasion de faire naître l’ombre d’un sourire sur leur visage durant un moment de rêverie.
- Erotisme:
- Une fois ses délicates jambes mises à nue, la vue enivrante de celles-ci agita l'esprit de l'elfe, il s’attela alors à parcourir habilement la moindre parcelle de peau veloutée qu’il venait tout juste de découvrir. Il commença en caressant lentement la plante des pieds de la belle, puis remonta sur ses talons, il effleura l’arrondi de ses chevilles et suivit avec précision la ligne de ses mollets finement sculptés. Ses mains remontèrent plus encore, infatigables, passant sur les muscles de ses cuisses pour finalement atteindre l’arrondie d’une fesse qu’il ne put s'empêcher de flatter délicatement avant de mieux assurer sa prise sur celle-ci. Cela faisait à présent plusieurs minutes que la brassière avait rejoint la chemise à l'autre bout du lit. Une fois encore il n'eut pas la bêtise d'opposer une quelconque résistance et s'allongea, il n'avait pas ce besoin constant de montrer sa dominance et son contrôle total de la situation et de toute manière avoir une femme telle que celle-ci à cheval sur sa taille était loin d'être une chose déplaisante.
Lorsqu'il s'était allongé, ses mains s'étaient naturellement positionnées sur les hanches de la belle. Il releva légèrement la tête, venant doucement couvrir de baisers sa poitrine, jusqu’à finalement s’attarder sur la pointe de chaque sein, la mordillant avec une certaine délicatesse.
À chaque nouvelle ondulation de son corps contre le sien, il pouvait sentir son cœur s’emballer un peu plus, son esprit se perdre un peu plus de méandre de sensations qu'il ressentait. Si au début chaque mouvement était comparable à une caresse, ils étaient devenus peu à peu plus insistants, tirant davantage sur les tissus des vêtements encore portés. Tenant toujours sa partenaire par les hanches, il s’assurait de suivre la moindre ondulation, d’être toujours au plus près de son corps. L’elfe sentit alors une main plus aventureuse que les siennes descendre vers sa taille, flattant du bout des doigts le tissu de ses braies, doigts qui ne pouvaient pas nier l’existence d’une attirance réciproque et encore dissimulée sous la couche de vêtement. Il n’avait plus besoin de parler, son corps réagissait à chaque stimulus, à chaque provocation de la belle comme si leurs deux corps s’étaient toujours compris et qu'ils agissaient avec une certaine osmose.
La pluie, la tempête… tout cela n’avait plus d’importance, il n’y avait qu’elle… son regard envoûtant, son sourire et ses lèvres pulpeuses dont il ne pouvait plus se détacher.
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Au fil des caresses et des baisers, Rowena se surpris à se laisser gagner par une certaine langueur, bien loin de la passion sauvage à laquelle elle s'était attendue. A ses dents, il répondait des lèvres attentives. A ses griffes répondaient des caresses chaudes et minutieuses. Il était délicat d'une façon qu'elle n'aurait jamais soupçonnée. Rien de brutal. Rien d'agressif ou de dominateur. Rien de violent. Pas la moindre once de sadisme ou de tentative de contrôle. Non, décidément, elle ne s'y attendait pas. Dans ses gestes, dans ses attentions, il la laissait mener la danse, donner le rythme. Il la regardait et la gardait près de lui, profitant de sa fougue sans cacher l'effet que ça lui faisait, mais sans jamais mettre d'huile sur le feu pour autant.
- Érotisme:
Elle avait l'impression de l'avoir au creux de sa main sans qu'il ne soit passif pour autant. Une impression amusante et troublante. Loin de ce qu'elle avait imaginé pour se changer les idées ce soir, elle s'était peu à peu laisser gagnée par cette braise chaude à la place d'une flamme vive. Jusqu'à ce que leurs mouvements se synchronisent véritablement. Jusqu'à ce qu'à toute envie de plaisir volcanique se substitue une proximité charnelle intense. Peau à peau. Langue à langue. Leurs yeux se croisaient peu, mais leurs corps s'exprimaient avec une douceur insoupçonnée. Deux êtres qui, sans jamais l'avouer, semblaient chercher dans cette étreinte passagère plus de soutien et de tendresse que de jouissance tempétueuse.
Il avait tant tiré sur sa jupe qu'elle avait fini par se défaire de lui, juste le temps de l'enlever, s'offrant dans toute sa nudité à la chaleur de son amant. Elle le surplombait toujours dans leurs premières valses. Leurs souffles proches se mêlaient jusqu'à ce qu'elle soupire son prénom du bout des lèvres, leurs bouches ne se quittant que pour mieux assouvir d'autres paysages mis à nus. Son regard asymétrique le couvait, le saphir profond et la nuit la plus obscure voilés par un plaisir lancinant. Ses hanches ondulaient en vagues lascives, les faisant frissonner tous les deux, couvrant peu à peu sa peau pâle d'un léger film de sueur.
Le temps filait, leurs vas-et-viens formant un lent décompte auquel elle ne préférait pas penser. De la langue et des mains, elle avait parcouru encore et encore les marques sur le corps de l'elfe. Même les plus intimes qu'il s'était soit-disant refusé à lui montrer un peu plus tôt. Son corps endurcit par la guerre mais usé par sa convalescence et les évènements des dernières semaines, chauffait et fatiguait. Mais elle tenait bon, prenant et donnant de suaves caresses de chaque partie de son anatomie.
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Malgré le coup qu’il avait reçu en plein thorax, l’homme n’était pas encore mort. Traîner à même le sol comme un vulgaire sac de marchandise, il se vidait lentement de son sang. La vision troublée par la douleur et l’appel de la mort, il discernait de moins en moins son environnement. Malgré cela, son corps était encore parcouru par quelques spasmes qui rendaient plus ardue la tâche de la transporter. C’était donc cela ce que l’on nommait ascension ? Une mort lente, douloureuse et sans la moindre dignité. Le bougre parvenait parfois à se débattre faiblement, ce qui au bout de plusieurs tentatives lui valut de recevoir un coup de pied dans les côtes. Un râle de douleur s’échappa de sa gorge, accompagné d’un filet de sang qui coula lentement dans son cou.
C’est plusieurs mètres plus loin qu’il fut installé sur une sorte d’autel construit à partir de pierres récupérées dans les parties les plus anciennes du réseau d’égout. Il pouvait toujours entendre les chants, les paroles étaient de plus en plus prononcées dans un dialecte guttural qu’il ne reconnaissait pas et, vu l’état global de son esprit, il n’aurait pas été capable de reconnaître quoi que ce soit. L’elfe à la peau pâle était apparu près de lui, il posa une main qui se voulait rassurante sur son front, mais rien n’aurait été capable de le réconforter en cet instant. Il tenta de parler, d’implorer mais aucun son ne parvenait à sortir de sa bouche.
- Chuuuuuut… ça ne sera pas long. Tu les entends ? Les âmes tourmentées qui prononcent ton nom ? Elles t’appellent… sent leurs griffes lacérer ta peau… sent leurs dents déchiqueter ton cou… leur monde ne possède ni Bien, ni Mal, simplement le chaos, celui qui nous a vus naître, celui qui détruit, celui qui reconstruit…
Les paroles semblaient de plus en plus lointaines pour l’homme. Il pouvait sentir les rangées de crocs s’attarder sur sa peau, remontant avec une lenteur toute mesurée le long de son corps, comment une simple caresse pouvait être aussi fatale ? Il sentit son maître prendre son visage entre ses mains, peut-être était-ce là le réconfort qu’il attendait ? Un geste vif sur le côté et un voile noir l’enveloppa, il n’entendit même pas le craquement sinistre que produisit sa nuque.
Lorindol n’avait jamais été quelqu’un de foncièrement mauvais, il l’était devenu, peu à peu, dissimulant au plus profond de son être ce qu’il avait pu être autrefois. Même s’il n’était pas capable de l’expliquer, il se sentait en confiance avec la jeune femme. Si la situation avait semblait des plus complexes à leur rencontre, là tout semblait plus… naturel. D’une certaine façon il lui faisait confiance tout comme elle lui faisait confiance en retour, l’avenir serait le seul à savoir s’il s’agissait là d’une erreur ou non.
C’est plusieurs mètres plus loin qu’il fut installé sur une sorte d’autel construit à partir de pierres récupérées dans les parties les plus anciennes du réseau d’égout. Il pouvait toujours entendre les chants, les paroles étaient de plus en plus prononcées dans un dialecte guttural qu’il ne reconnaissait pas et, vu l’état global de son esprit, il n’aurait pas été capable de reconnaître quoi que ce soit. L’elfe à la peau pâle était apparu près de lui, il posa une main qui se voulait rassurante sur son front, mais rien n’aurait été capable de le réconforter en cet instant. Il tenta de parler, d’implorer mais aucun son ne parvenait à sortir de sa bouche.
- Chuuuuuut… ça ne sera pas long. Tu les entends ? Les âmes tourmentées qui prononcent ton nom ? Elles t’appellent… sent leurs griffes lacérer ta peau… sent leurs dents déchiqueter ton cou… leur monde ne possède ni Bien, ni Mal, simplement le chaos, celui qui nous a vus naître, celui qui détruit, celui qui reconstruit…
Les paroles semblaient de plus en plus lointaines pour l’homme. Il pouvait sentir les rangées de crocs s’attarder sur sa peau, remontant avec une lenteur toute mesurée le long de son corps, comment une simple caresse pouvait être aussi fatale ? Il sentit son maître prendre son visage entre ses mains, peut-être était-ce là le réconfort qu’il attendait ? Un geste vif sur le côté et un voile noir l’enveloppa, il n’entendit même pas le craquement sinistre que produisit sa nuque.
***
Lorindol n’avait jamais été quelqu’un de foncièrement mauvais, il l’était devenu, peu à peu, dissimulant au plus profond de son être ce qu’il avait pu être autrefois. Même s’il n’était pas capable de l’expliquer, il se sentait en confiance avec la jeune femme. Si la situation avait semblait des plus complexes à leur rencontre, là tout semblait plus… naturel. D’une certaine façon il lui faisait confiance tout comme elle lui faisait confiance en retour, l’avenir serait le seul à savoir s’il s’agissait là d’une erreur ou non.
- Erotisme:
- À chaque ondulation il frissonnait un peu plus, ses mains avaient subtilement quitté les hanches de sa partenaire pour partir à la conquête de zone plus intime, s’aventurant toujours un peu plus loin. Il n’était pas maître de la situation et cela ne le dérangeait pas. Il avait vécu suffisamment longtemps pour penser et agir autrement que par des pulsions bestiales, mêlant souvent maladroitement agressivité et domination. Là, dans cette chambre, durant cet instant où deux corps dansaient ensemble, il écoutait. L’exilé était attentif à sa partenaire, comprenant chaque soupir fiévreux, chaque soubresaut de sa poitrine, chaque raté dans sa respiration et agissait en conséquence.
Mais il y avait un temps pour tout, savoir prendre était une chose, savoir donner en était une autre tout aussi essentielle. D’un mouvement de bassin, l’elfe retourna la situation, inversant finalement les rôles, l’idée n’avait d’ailleurs aucunement dérangé sa partenaire qui avait alors accompagné son mouvement.
Il posa une main sur la joue de la jeune femme, son pouce proche de la commissure de ses lèvres, puis il l’embrassa, cela n’avait rien d’un baiser fougueux et brouillon, c’était quelque chose de plus tendre, plus intime, comme un murmure qui lui dirait « tu m’appartiens ». Il quitta ses lèvres et continua sa lente progression sur le corps de son amante. Il gratifia son cou de quelques baisers puis descendit vers sa poitrine sur laquelle il s’attarda en usant de quelques provocations subtiles. Il continua de descendre toujours plus bas, suivant la ligne athlétique du ventre de sa partenaire, puis il descendit encore, s’aventurant là où il pourrait user de sa langue de manière polissonne.
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- Érotique:
- La douceur du drap de soie accueillit le dos de la sirène qui s'était laissée désarçonner sans résistance. Un sourire venait peindre une certaine satisfaction sur son souffle rapide alors qu'elle acceptait de perdre le contrôle. Le corps brûlant, les muscles fatigués de la danse qu'elle avait tenue, elle le faisait même sans se poser la moindre question. Sans analyse ni même la moindre pensée construite. Elle apprécia la main qu'on posait sur sa joue et croisa le regard bleu de l'elfe. Le bleu d'un ciel hivernal. Un frisson lui remonta tout le long du dos jusqu'à hérisser sa nuque.
Savoir depuis quand un homme je l'avais pas regardé de la sorte n'avait aucune importance. Son être venait soudainement de se déchirer. Une moitié clamait que cela faisait beaucoup trop longtemps. Sa respiration avait vibré avant même qu'il ne l'embrasse sous l'intensité de ce regard à la fois tendre et possessif. C'était une caresse, un murmure dépourvu de mot qui lui assurait qu'elle était importante, qu'il ne voulait nulle part ailleurs qu'entre ses bras et qu'il la reconnaissait comme son égale. Une tendresse, peut-être illusoire et de toute façon éphémère, qui l'entourait et la liait à lui pour ce simple moment, sans retenue.
En un sens, il était l'incarnation de la liberté d'émotion qu'elle avait prôné depuis qu'elle avait passé l'adolescence. Rien ne dur vraiment, les émotions vont et viennent avec sincérité alors il est inutile de craindre leur arrivé ou de tenter de les éviter. Elles sont là, on ne peut rien y faire. Sans qu'elle ne s'en aperçoive vraiment, il faisait vibrer une corde malmenée par la guerre et son état.
... Mais une autre partie de son être s'était cabrée, rejetant la prise de possession que Lorindol lui nouait au corps. Non. Le dernier à l'avoir regarder ainsi, avec cette intensité, le seul qui était dans le vrai, c'était Elzéar. Le fantôme de son compagnon venait de réapparaitre brusquement, serrant les dents. La folie du Razkaal teintait le regard noisette qui la fixait par dessus l'épaule de l'elfe, ombré par ses mèches rouge sang.
Cueillie par son baiser, elle avait presque suffoqué sous ses lèvres. Tendue par le désir, le cœur en miettes, elle venait de se perdre. Elle ne pouvait pas !! Elle ne pouvait... De toute façon, elle ne pouvait compter que sur elle-même et dans quelques heures ou quelques jours, l'homme qui descendait avec prévenance le long de son corps ne se souviendrait plus d'elle. Le suivant du regard, elle le laissa faire et sourit même lorsqu'il joua les salle gosse du bout de la langue.
Tant pis pour ses souvenirs. Tant pis pour cette putain de corde raide sur laquelle elle marchait.
Ces dernières semaines avaient brassées beaucoup de pertes et de dépit. Beaucoup de solitude et de peur que l'elfe aux cheveux blanc n'avaient pas à connaitre. Si elle devait cesser d'exister dans le présent, le passé et l'avenir, elle avait bien le droit de ressentir quelque chose. De baisser la garde...
Elle soupira, passant une main brouillonne dans les cheveux blancs de Lorindol. Ses yeux asymétriques, à demi fermés, le couvait d'une affection joueuse pendant qu'il la gratifiait de ses attentions jusqu'à ce qu'elle se tende et se cambre, retenant sa voix au dernier moment en se mordant la joue. Un léger goût de cuivre envahit ses papilles mais ça valait toujours mieux que d'ensorceler un terrestre par mégarde.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, la main crispée sur l'épaule du jeune homme, elle l'attira à elle, espérant obtenir un baiser, un regard, la chaleur de son corps sur le sien. De sa jambe, elle caressait sa hanche et vint appuyer doucement au creux de ses reins en une demande implicite qui le laissait pleinement maître de ses mouvements.
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Le corps sans vie fut traîné sur plusieurs mètres, laissant derrière lui une trace sanglante, puis il fut jeté dans un conduit d’évacuation des eaux usées, il émanait de celui-ci une odeur insoutenable qui aurait retourné l’estomac de n’importe quel vétéran. Un bruit étouffé se fit entendre, signe qu’il avait touché le fond du conduit. L’elfe à la peau pâle retourna auprès du petit autel, il tenait entre ses mains un petit bol en terre cuite rempli du précieux liquide écarlate qu’il avait extrait de l’adepte. L’atmosphère était lourde, poisseuse, les vêtements collaient à la peau, mais derrière lui, on psalmodiait toujours.
Il trempa le bout des doigts dans le liquide encore tiède et commença à tracer des lignes et des glyphes aux significations inconnues sur ses mains et sur ses avant-bras en marmonnant des paroles dans une langue étrange. Il s’avança finalement au milieu de ses plus fidèles serviteurs, les gratifiant tous d’un trait sanglant en travers du visage. Aucun d’entre eux ne savait quel était le but de ce sinistre rituel, seul l’elfe était en mesure de le savoir. Il était fier de ce qu’il avait bâti, fier de ses adeptes. L’endroit n’avait pas été choisi au hasard, pendant longtemps il avait surveillé les patrouilles de garde, mais aussi les allées et venues des mendiants…
Personne ne se risquait à s’aventurer dans le vieux réseau d'égout, bien sûr certains avaient eu l’idée de forcer l’entrée, cherchant un abri où passer la nuit. La majorité de ses visiteurs avaient été neutralisés, les galeries s’étendaient sur de grandes distances, faire disparaître un corps n’avait rien de difficile en ces lieux, l’odeur étant le seul point noir de toute cette histoire. Plusieurs types de personnes l'avaient rejoint, il y avait des mendiants, du moins ceux n’ayant pas eu la bêtise d’implorer sa pitié.
L’on pouvait aussi trouver des commerçants, mais les plus importants étaient membre de la haute sphère, des notables plus ou moins influents au sein de la ville. Comme n’importe qui ils étaient corruptibles, l’attrait pour l’occulte pouvait être aussi tentant qu’une parcelle de peau dénudée et l’elfe avait parfaitement conscience de cela. Plus d’une personne était tombée sous son influence néfaste, embrassant alors une nouvelle façon de voir le monde et les peuples qui l’habitaient Le chaos était une force universelle, impartiale et où la notion de Bien et de Mal n’avait aucun sens. Certaines personnes étaient capables de comprendre et d’embrasser cette cause, d'autres non… heureusement il y avait beaucoup de conduits pour se débarrasser de ceux-là. Et tout cela, tout ce petit culte qu’il avait réussi à élever était mis en péril par une putain et un notable bien trop loquace. Le noble était mort, mais la femme, elle savait. Le pire dans tout cela était qu’il avait eu la bêtise de faire confiance à son adepte aveuglé par une vengeance qui n’avait rien arrangé. À présent d’autres personnes étaient mêlées à cela, indirectement ou non cela risquait de causer des problèmes et il ne pouvait pas laisser une chose pareille se produire. L’elfe comptait régler cette histoire lui-même, il attendrait le jour pour partir à la recherche de la prostituée, elle n’aurait aucun endroit où se cacher et lorsqu’il lui mettrait la main dessus elle pourrait alors embrasser le chaos.
Il trempa le bout des doigts dans le liquide encore tiède et commença à tracer des lignes et des glyphes aux significations inconnues sur ses mains et sur ses avant-bras en marmonnant des paroles dans une langue étrange. Il s’avança finalement au milieu de ses plus fidèles serviteurs, les gratifiant tous d’un trait sanglant en travers du visage. Aucun d’entre eux ne savait quel était le but de ce sinistre rituel, seul l’elfe était en mesure de le savoir. Il était fier de ce qu’il avait bâti, fier de ses adeptes. L’endroit n’avait pas été choisi au hasard, pendant longtemps il avait surveillé les patrouilles de garde, mais aussi les allées et venues des mendiants…
Personne ne se risquait à s’aventurer dans le vieux réseau d'égout, bien sûr certains avaient eu l’idée de forcer l’entrée, cherchant un abri où passer la nuit. La majorité de ses visiteurs avaient été neutralisés, les galeries s’étendaient sur de grandes distances, faire disparaître un corps n’avait rien de difficile en ces lieux, l’odeur étant le seul point noir de toute cette histoire. Plusieurs types de personnes l'avaient rejoint, il y avait des mendiants, du moins ceux n’ayant pas eu la bêtise d’implorer sa pitié.
L’on pouvait aussi trouver des commerçants, mais les plus importants étaient membre de la haute sphère, des notables plus ou moins influents au sein de la ville. Comme n’importe qui ils étaient corruptibles, l’attrait pour l’occulte pouvait être aussi tentant qu’une parcelle de peau dénudée et l’elfe avait parfaitement conscience de cela. Plus d’une personne était tombée sous son influence néfaste, embrassant alors une nouvelle façon de voir le monde et les peuples qui l’habitaient Le chaos était une force universelle, impartiale et où la notion de Bien et de Mal n’avait aucun sens. Certaines personnes étaient capables de comprendre et d’embrasser cette cause, d'autres non… heureusement il y avait beaucoup de conduits pour se débarrasser de ceux-là. Et tout cela, tout ce petit culte qu’il avait réussi à élever était mis en péril par une putain et un notable bien trop loquace. Le noble était mort, mais la femme, elle savait. Le pire dans tout cela était qu’il avait eu la bêtise de faire confiance à son adepte aveuglé par une vengeance qui n’avait rien arrangé. À présent d’autres personnes étaient mêlées à cela, indirectement ou non cela risquait de causer des problèmes et il ne pouvait pas laisser une chose pareille se produire. L’elfe comptait régler cette histoire lui-même, il attendrait le jour pour partir à la recherche de la prostituée, elle n’aurait aucun endroit où se cacher et lorsqu’il lui mettrait la main dessus elle pourrait alors embrasser le chaos.
***
- Erotisme:
En cet instant l’elfe ne jugeait pas… son amante, son passé, ses actes… tout cela n’avait plus aucune importance pour lui. Les cicatrices, la moindre imperfection ne la rendait que plus belle à ses yeux. Pour lui, elle ne représentait plus une quelconque forme de justice, elle était sa belle, celle avec qui il pouvait se montrer doux et attentif sans craindre de le regretter. Il jouait habillement, et elle répondait en se cambrant toujours un peu plus, ce qui lui facilitait la tâche. Il voulait pouvoir se tenir près d’elle, sentir sa peau délicatement parfumée, la caresser avec tendresse…
Il écoutait avec passion chacun de ses soupirs, chaque tension qui pouvait parcourir son corps, il appréciait la vue de ses muscles roulant sous sa peau Il s’autorisa à lâcher prise, allant même jusqu’à oublier la sinistre raison de leur rencontre, tout cela semblait bien anecdotique maintenant qu’il pouvait la contempler et qu’elle lui appartenait. Cela ne durait qu’un soir, simplement quelques heures durant lesquelles il pourrait avoir l’impression d’être quelqu’un d’autre. Et cette impression il l’avait lorsqu’elle posait son regard envoûtant sur lui, elle ne le regardait pas comme un assassin, un criminel que l’on devrait mettre en cage, elle le regardait comme un amant, un simple compagnon d’un soir. Lorindol se rendit alors compte que très peu de personnes l’avaient un jour regardé de cette façon, c’était presque la première fois qu’il se sentait normal sous le regard d’autrui. Bien entendu tout cela n’était que temporaire, une fois cet instant à deux terminé, il redeviendrait le criminel qu’il avait toujours été.
L’elfe sortit de ses songes lorsqu’elle le tira à elle. Il attrapa cette jambe audacieuse qui venait à lui, puis il embrassa le talon de son amante puis continua ses baisers jusqu’à la ligne de son mollet. L’exilé changea légèrement de position pour être plus à l’aise, son désir le poussa à venir une nouvelle fois au contact, possédant les lèvres pulpeuses de la jeune femme comme si elles avaient toujours été siennes. Puis il se recula finalement, prêt à danser à son tour. Ses va-et-vient étaient rythmés par son souffle qui se faisait de plus en plus chaud, presque en accord avec celui de sa partenaire. Une de ses mains glissa habilement jusqu’à la cuisse de la jeune femme, l’enserrant tendrement pour la maintenir contre son bassin.
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La mort serpentait sous la ville. L'horreur se parait des atours de la subversion et de l'amoralité. L'honneur n'était qu'une valeur désuète dans un pays construit sur le sang de ses femmes et de ses esclaves. L'odeur des cadavres finissaient par ne plus gêner personne à présent que les non-morts devenaient la force vive des plus grandes exploitations de travail. Alors que dans les mines et les champs, la folie de la goule poussaient les humains à bâfrer leurs semblables, les cultistes et les divinistes qui priaient en secret n'étaient plus considéré différemment des acolytes sacrifiant le cœur de leurs adeptes aux forces les plus obscures. Des râles inhumains sortaient de gorges putréfiées là ou les cadavres avaient fini par amonceler une trop grande quantité de magie noire.
La mort serpentait dans la ville. Une elfe bien plus âgé que ce que son fin visage et ses courbes sublimes ne le laissaient supposées, regardait la pluie tombée derrière un luxueux carreau de verre. La boule de peur dans sa gorge menaçait de l'étouffer à chaque inspiration et la bâillonnait plus surement qu'aucun lien. Demain, elle quitterait la ville pour ne plus jamais y revenir. Demain, elle respirerait à nouveau ou plus du tout. Demain, elle ne serait plus que Shaya la danseuse dans cette troupe de jongleurs itinérante formée par d'anciens esclaves. Elle verrait bien dans la prochaine ville. Elle n'était pas mauvaise comme courtisane, elle trouverait une nouvelle place si elle en avait besoin.
Derrière la magnifique femme aux lourdes boucles d'un noir bleuté, la porte de la chambre s'ouvrit, la faisant sursauter. La douleur dans son bras la rappela à l'ordre mais elle n'en laissa rein paraitre. Sur sa peau d'ébène, le tatouage reikois qui lui chauffait le creux des reins se détachait en blanc dans la pénombre. L'homme nu qui venait d'apparaitre plein la main, n'était ni jeune ni particulièrement séduisant. Il n'était pas loyal, ni compatissant, encore moins attentionné. Mais l'oni appartenait à la garde et il était déjà venu au Passiflore sans jamais avoir suffisamment d'argent pour vraiment en profiter.
- ça y est j'ai pissé. " laissa-t-il seulement tomber, mastiquant encore l'encas qu'il avait du récupérer en passant, un morceau de viande séchée d'après l'odeur. Il ne dirait rien de plus et elle le savait. Docile, elle retourna vers le lit étroit aux pieds branlants pour accomplir son devoir. Une nuit de plus à vendre son corps, mais cette fois, il n'y avait aucun videur ni macro pour éviter à son client d'y aller trop fort si l'envie lui en prenait. Il n'était pas sadique, mais il ne mesurait pas sa force. Pourtant, elle se fit la plus lascive, la plus séductrice et la plus enivrante des créatures.
Parce que cette nuit, sa vie en dépendait.
Plus haut, dans la haute-ville, dans les étages supérieurs d'une auberge trop luxueuse, la mort n'était pas encore de mise. Les marques du regret, tracées à l'encre noire sur la peau pâle de l'elfe, dansaient avec celles que la magie avaient imprimées dans la face et le dos de la sirène aux traits d'humaine. Deux horreurs. Deux obscurités qu'ils laissaient loin d'eux pour un moment de répit. Un moment de vie.
Le retour à l'ombre ne serait que plus violent pour Rowena, car à défaut d'étancher la soif, un mirage faisait espérer la fin du supplice. Toute indépendante et libre qu'elle était, son cœur et son corps avaient perdu leur diapason pendant la guerre et évoluaient à présent sur des plans séparer. Les rassembler ainsi pour un instant fugace n'avait pas de sens. La cendre sous le tapis était bien trop importante pour que cela n'ait aucune conséquence et rouvrir cette boite fermée dans la détresse la plus pure ne pouvait se faire de façon si anodine.
Mais la rencontre du souvenir et de l'illusion ne viendrait que plus tard. Pour le moment, ses yeux vrillés dans ceux de Lorindol, la jeune femme avait glissé une main sur son torse, son épaule, le creux de sa nuque. Une note aiguë et plaintive passait de temps à autre ses lèvres frémissantes alors qu'ils se liaient une nouvelle fois de la plus intime des façons. Elle prenait tout ce qu'elle trouvait dans les pupilles de son amant, tout ce qu'il lui offrait du corps et de la voix, et lui en rendait tout autant.
Elle ne murmura son nom que pour lui dire de se laisser aller, au comble du plaisir. Elle n'avait pas lâché son regard bien longtemps et lorsqu'ils furent tous les deux assouvis, leurs peau luisante de sueur, elle le serra contre elle avec force, l'embrassant profondément avant de partager son souffle inégal. Front contre front, les yeux fermés pour un instant cette fois-ci, elle profita encore quelques seconde de sa respiration sur ses lèvres. Puis elle se laissa retomber sur le dos. Une main à côté de sa tête, de l'autre elle caressait doucement les cheveux sur sa nuque.
Elle ne semblait pas presser de revenir aux affaires courantes. Ses yeux parlaient pour elle, profitant des paysages qui lui étaient offerts.
La mort serpentait dans la ville. Une elfe bien plus âgé que ce que son fin visage et ses courbes sublimes ne le laissaient supposées, regardait la pluie tombée derrière un luxueux carreau de verre. La boule de peur dans sa gorge menaçait de l'étouffer à chaque inspiration et la bâillonnait plus surement qu'aucun lien. Demain, elle quitterait la ville pour ne plus jamais y revenir. Demain, elle respirerait à nouveau ou plus du tout. Demain, elle ne serait plus que Shaya la danseuse dans cette troupe de jongleurs itinérante formée par d'anciens esclaves. Elle verrait bien dans la prochaine ville. Elle n'était pas mauvaise comme courtisane, elle trouverait une nouvelle place si elle en avait besoin.
Derrière la magnifique femme aux lourdes boucles d'un noir bleuté, la porte de la chambre s'ouvrit, la faisant sursauter. La douleur dans son bras la rappela à l'ordre mais elle n'en laissa rein paraitre. Sur sa peau d'ébène, le tatouage reikois qui lui chauffait le creux des reins se détachait en blanc dans la pénombre. L'homme nu qui venait d'apparaitre plein la main, n'était ni jeune ni particulièrement séduisant. Il n'était pas loyal, ni compatissant, encore moins attentionné. Mais l'oni appartenait à la garde et il était déjà venu au Passiflore sans jamais avoir suffisamment d'argent pour vraiment en profiter.
- ça y est j'ai pissé. " laissa-t-il seulement tomber, mastiquant encore l'encas qu'il avait du récupérer en passant, un morceau de viande séchée d'après l'odeur. Il ne dirait rien de plus et elle le savait. Docile, elle retourna vers le lit étroit aux pieds branlants pour accomplir son devoir. Une nuit de plus à vendre son corps, mais cette fois, il n'y avait aucun videur ni macro pour éviter à son client d'y aller trop fort si l'envie lui en prenait. Il n'était pas sadique, mais il ne mesurait pas sa force. Pourtant, elle se fit la plus lascive, la plus séductrice et la plus enivrante des créatures.
Parce que cette nuit, sa vie en dépendait.
Plus haut, dans la haute-ville, dans les étages supérieurs d'une auberge trop luxueuse, la mort n'était pas encore de mise. Les marques du regret, tracées à l'encre noire sur la peau pâle de l'elfe, dansaient avec celles que la magie avaient imprimées dans la face et le dos de la sirène aux traits d'humaine. Deux horreurs. Deux obscurités qu'ils laissaient loin d'eux pour un moment de répit. Un moment de vie.
Le retour à l'ombre ne serait que plus violent pour Rowena, car à défaut d'étancher la soif, un mirage faisait espérer la fin du supplice. Toute indépendante et libre qu'elle était, son cœur et son corps avaient perdu leur diapason pendant la guerre et évoluaient à présent sur des plans séparer. Les rassembler ainsi pour un instant fugace n'avait pas de sens. La cendre sous le tapis était bien trop importante pour que cela n'ait aucune conséquence et rouvrir cette boite fermée dans la détresse la plus pure ne pouvait se faire de façon si anodine.
Mais la rencontre du souvenir et de l'illusion ne viendrait que plus tard. Pour le moment, ses yeux vrillés dans ceux de Lorindol, la jeune femme avait glissé une main sur son torse, son épaule, le creux de sa nuque. Une note aiguë et plaintive passait de temps à autre ses lèvres frémissantes alors qu'ils se liaient une nouvelle fois de la plus intime des façons. Elle prenait tout ce qu'elle trouvait dans les pupilles de son amant, tout ce qu'il lui offrait du corps et de la voix, et lui en rendait tout autant.
Elle ne murmura son nom que pour lui dire de se laisser aller, au comble du plaisir. Elle n'avait pas lâché son regard bien longtemps et lorsqu'ils furent tous les deux assouvis, leurs peau luisante de sueur, elle le serra contre elle avec force, l'embrassant profondément avant de partager son souffle inégal. Front contre front, les yeux fermés pour un instant cette fois-ci, elle profita encore quelques seconde de sa respiration sur ses lèvres. Puis elle se laissa retomber sur le dos. Une main à côté de sa tête, de l'autre elle caressait doucement les cheveux sur sa nuque.
Elle ne semblait pas presser de revenir aux affaires courantes. Ses yeux parlaient pour elle, profitant des paysages qui lui étaient offerts.
Invité
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Accepté de voir ce client fortuné en dehors du travail avec été le pire de choix de toute sa vie. Elle avait eu la bêtise de se penser différente, d’une certaine manière elle avait bien été différente aux yeux du riche notable de la cité, mais pas de la manière dont elle l’aurait souhaité. Tous les clients ne venaient pas uniquement dans le but de forniquer, certains voulaient simplement trouver une oreille attentive, sentir une présence féminine près d’eux, prête à les réconforter durant un instant de faiblesse. Cet homme malgré les nombreux défauts qu’il pouvait avoir n’avait jamais posé la main sur elle, et cela même lorsqu’elle l’avait invité à le faire. Il souhaitait simplement parler, trouver une personne capable de l’écouter et de le comprendre, ou du moins faire semblant d’avoir le même avis.
L’on aurait pu croire qu’une fois chez lui, le comportement de l’homme aurait pu être différent, mais non, il resta fidèle à lui-même, adoptant une certaine distance et se comportement dignement. Il parlait de tout et de rien jusqu’à atteindre un sujet qu’il ne voulait aborder, naturellement elle insista, s’approchant de lui pour prendre sa main entre les siennes, et voulait le rassurer comme elle l’avait toujours fait jusqu’alors. Elle s’attendait simplement à ce qu’il change de sujet ou qu’il mentionne deux ou trois choses banales, mais…
Mais il lui expliqua tout, les réunions dans les anciens égouts de la cité, la marque qu’il portait sur le torse, comment il s’était peu à peu tourné vers l’occulte pour découvrir une vérité que l’on ne pouvait pas apprendre dans une académie. Shaya avait d’abord cru à une blague de mauvais goût, essayant sans doute de tester jusqu’à quel point elle pouvait être sotte de croire en ces choses-là. L’elfe s’étonna, se demandant bien pourquoi ce type qui s’était toujours montré respectueux faisait à présent mine de la prendre pour une idiote en racontant des histoires faites pour effrayer les enfants.
Le notable déboutonna sa chemise pour montrer sa marque afin une certaine fierté et alors elle comprit qu’il était sérieux, que ce n’était pas une histoire à dormir debout et encore moins l’hallucination d’un esprit torturé. Ladite marque ressemblait davantage à une blessure mal guérie sur le point de s’infecter, mais elle n’osa pas le contredire.
Il souhaitait qu’elle l’accompagne à l’une de ses entrevues secrètes, il avait vu en elle une oreille attentive et sans doute une personne suffisamment influençable pour accepter un rendez-vous dans les égouts avec une bande de fous furieux. Elle devait gagner du temps, tout n’était qu’une question de temps, elle pourrait bientôt quitter la ville et ensuite toutes ces histoires seraient terminées pour de bon. Elle hocha la tête en esquissant un sourire charmeur lorsqu’il lui proposa de rencontre celui qu’il considérait comme un maître, un elfe, d’ailleurs il devait venir le soir même concernant un sujet de discussion précis sur lequel il ne s’étala pas plus que nécessaire. L’homme lui avait demandé d’attendre dans une pièce adjacente, le temps qu’il fasse les présentations, elle avait refusé poliment, mais il insista, alors elle céda.
Malheureusement pour elle la rencontre prit une tournure pour le moins désagréable. Par l’entrebâillement d’une porte, elle avait aperçu la silhouette de cet elfe mystérieux dont la peau était marquée par des symboles qu’elle ne connaissait pas. Malgré tout cet elfe ne semblait pas plus effrayant qu’un autre, mais c’est quand elle a eu envie de passer la porte que le notable s’effondra sur le sol la gorge tranchée. Elle retenue un cri et n’eut pas le temps de voir le visage de l’assassin qu’elle s'enfuya, mais elle pourrait le reconnaître, il ne pouvait pas exister deux individus comme lui à Ikusa. Shaya ne comptait pas rester une seconde de plus dans cette demeure, elle se dirigea vers la première fenêtre qu’elle ouvrit pour tenter de rejoindre la ruelle. Elle se réceptionna tant bien que mal sur les pavés humides et fila dans l’obscurité, espérant s’en sortir et… elle y était parvenue. Malgré cela elle était certaine que l’elfe avait eu conscience de sa présence, qu’il l’avait vu et qu’il chercherait à la retrouver. La présence de l’Oni n’était pas un hasard, depuis plusieurs soirs il partageait sa couche et en échange il la protégeait, c’était un partenaire oubliable, mais un bon combattant qu’elle avait déjà vu en action par le passé. Cette nuit était la dernière où elle devait s’offrir à lui, demain il serait là pour la protéger, du moins jusqu’à ce qu’elle quitte la cité.
Était-ce une bonne idée de partager ce genre d’instant avec une personne qui se révélait être son exact opposé ? Par son comportement ne risquait-il pas de prendre une place qui ne lui revenait pas ? Risquait-il d’ouvrir de vieilles plaies ou allait-il malheureusement être l’auteur de nouvelles blessures ? Il réfléchissait sans doute trop, du moins c’était ce qu’il pensait pour se rassurer. Après tout ils n’étaient que deux adultes consentants, répondant d’une manière naturelle à une attirance commune et assumée. Il n’y avait aucun mal à s’offrir pleinement à autrui dans le but de partager un moment de tendresse et de réconfort qu’il finirait tous les deux par enterrer dans un coin de leur esprit.
Si l’exilé n’avait à aucun moment caché son attirance certaine pour la jeune femme ni les quelques déboires qu’il avait pu avoir avec une entité par le passé, il avait tout de même menti, n’avouant qu’à demi-mot le prétexte de sa venue en ville tout comme le métier qu’il pratiquait. Pourtant, lorsqu’elle posait son regard sur lui, il n’avait pas l’impression d’être un menteur, il aurait presque cru être un type normal parmi tant d’autres. Pendant combien de temps le regarderait-elle ainsi ? Impossible à déterminer, cependant il n’avait aucune envie que cela cesse, il aurait aimé pouvoir mettre le temps en suspens pour en profiter plus amplement ;
Près d’elle, sentant son souffle s’accorder naturellement avec le sien, il ferma les yeux un instant, profitant de ses trop rares moments où plus rien n’avait d’importance. Il la regarda à nouveau, plongeant son regard bleu azur dans le sien, une demande silencieuse, celle de pouvoir rester près d’elle. Après quelques secondes à être resté pour la contempler, il se laissa finalement rouler sur le côté. Il n’avait pas sommeil et en vérité, il aurait aimé en apprendre plus sur la jeune femme, se mettre sur le flanc et parcourir sa silhouette du bout des doigts, un œil avisé aurait remarqué qu’il esquissa l’ombre d’un mouvement avant de se raviser. Peu à peu il redevenait celui qu’il avait toujours été, il n’oubliait pas non plus le rôle qu’il avait ni celui qu’il allait devoir jouer dans cette histoire. Comme à chaque fois qu’il se retrouvait dans une position délicate, il essayait de communiquer par une plaisanterie plus ou moins efficace, espérant que cela provoquerait une quelconque réaction.
- Je devrais peut-être sauter à travers des fenêtres plus souvent…
Était-ce une façon de dire qu’il avait appréciait cet instant partagé ? Sans aucun doute. Mais il ne pouvait pas passer son temps à plaisanter, encore moi après cela.
- La République, est-ce si différent de l’empire ? Il y a de la place pour les gens comme moi ?
L’on aurait pu croire qu’une fois chez lui, le comportement de l’homme aurait pu être différent, mais non, il resta fidèle à lui-même, adoptant une certaine distance et se comportement dignement. Il parlait de tout et de rien jusqu’à atteindre un sujet qu’il ne voulait aborder, naturellement elle insista, s’approchant de lui pour prendre sa main entre les siennes, et voulait le rassurer comme elle l’avait toujours fait jusqu’alors. Elle s’attendait simplement à ce qu’il change de sujet ou qu’il mentionne deux ou trois choses banales, mais…
Mais il lui expliqua tout, les réunions dans les anciens égouts de la cité, la marque qu’il portait sur le torse, comment il s’était peu à peu tourné vers l’occulte pour découvrir une vérité que l’on ne pouvait pas apprendre dans une académie. Shaya avait d’abord cru à une blague de mauvais goût, essayant sans doute de tester jusqu’à quel point elle pouvait être sotte de croire en ces choses-là. L’elfe s’étonna, se demandant bien pourquoi ce type qui s’était toujours montré respectueux faisait à présent mine de la prendre pour une idiote en racontant des histoires faites pour effrayer les enfants.
Le notable déboutonna sa chemise pour montrer sa marque afin une certaine fierté et alors elle comprit qu’il était sérieux, que ce n’était pas une histoire à dormir debout et encore moins l’hallucination d’un esprit torturé. Ladite marque ressemblait davantage à une blessure mal guérie sur le point de s’infecter, mais elle n’osa pas le contredire.
Il souhaitait qu’elle l’accompagne à l’une de ses entrevues secrètes, il avait vu en elle une oreille attentive et sans doute une personne suffisamment influençable pour accepter un rendez-vous dans les égouts avec une bande de fous furieux. Elle devait gagner du temps, tout n’était qu’une question de temps, elle pourrait bientôt quitter la ville et ensuite toutes ces histoires seraient terminées pour de bon. Elle hocha la tête en esquissant un sourire charmeur lorsqu’il lui proposa de rencontre celui qu’il considérait comme un maître, un elfe, d’ailleurs il devait venir le soir même concernant un sujet de discussion précis sur lequel il ne s’étala pas plus que nécessaire. L’homme lui avait demandé d’attendre dans une pièce adjacente, le temps qu’il fasse les présentations, elle avait refusé poliment, mais il insista, alors elle céda.
Malheureusement pour elle la rencontre prit une tournure pour le moins désagréable. Par l’entrebâillement d’une porte, elle avait aperçu la silhouette de cet elfe mystérieux dont la peau était marquée par des symboles qu’elle ne connaissait pas. Malgré tout cet elfe ne semblait pas plus effrayant qu’un autre, mais c’est quand elle a eu envie de passer la porte que le notable s’effondra sur le sol la gorge tranchée. Elle retenue un cri et n’eut pas le temps de voir le visage de l’assassin qu’elle s'enfuya, mais elle pourrait le reconnaître, il ne pouvait pas exister deux individus comme lui à Ikusa. Shaya ne comptait pas rester une seconde de plus dans cette demeure, elle se dirigea vers la première fenêtre qu’elle ouvrit pour tenter de rejoindre la ruelle. Elle se réceptionna tant bien que mal sur les pavés humides et fila dans l’obscurité, espérant s’en sortir et… elle y était parvenue. Malgré cela elle était certaine que l’elfe avait eu conscience de sa présence, qu’il l’avait vu et qu’il chercherait à la retrouver. La présence de l’Oni n’était pas un hasard, depuis plusieurs soirs il partageait sa couche et en échange il la protégeait, c’était un partenaire oubliable, mais un bon combattant qu’elle avait déjà vu en action par le passé. Cette nuit était la dernière où elle devait s’offrir à lui, demain il serait là pour la protéger, du moins jusqu’à ce qu’elle quitte la cité.
***
Était-ce une bonne idée de partager ce genre d’instant avec une personne qui se révélait être son exact opposé ? Par son comportement ne risquait-il pas de prendre une place qui ne lui revenait pas ? Risquait-il d’ouvrir de vieilles plaies ou allait-il malheureusement être l’auteur de nouvelles blessures ? Il réfléchissait sans doute trop, du moins c’était ce qu’il pensait pour se rassurer. Après tout ils n’étaient que deux adultes consentants, répondant d’une manière naturelle à une attirance commune et assumée. Il n’y avait aucun mal à s’offrir pleinement à autrui dans le but de partager un moment de tendresse et de réconfort qu’il finirait tous les deux par enterrer dans un coin de leur esprit.
Si l’exilé n’avait à aucun moment caché son attirance certaine pour la jeune femme ni les quelques déboires qu’il avait pu avoir avec une entité par le passé, il avait tout de même menti, n’avouant qu’à demi-mot le prétexte de sa venue en ville tout comme le métier qu’il pratiquait. Pourtant, lorsqu’elle posait son regard sur lui, il n’avait pas l’impression d’être un menteur, il aurait presque cru être un type normal parmi tant d’autres. Pendant combien de temps le regarderait-elle ainsi ? Impossible à déterminer, cependant il n’avait aucune envie que cela cesse, il aurait aimé pouvoir mettre le temps en suspens pour en profiter plus amplement ;
Près d’elle, sentant son souffle s’accorder naturellement avec le sien, il ferma les yeux un instant, profitant de ses trop rares moments où plus rien n’avait d’importance. Il la regarda à nouveau, plongeant son regard bleu azur dans le sien, une demande silencieuse, celle de pouvoir rester près d’elle. Après quelques secondes à être resté pour la contempler, il se laissa finalement rouler sur le côté. Il n’avait pas sommeil et en vérité, il aurait aimé en apprendre plus sur la jeune femme, se mettre sur le flanc et parcourir sa silhouette du bout des doigts, un œil avisé aurait remarqué qu’il esquissa l’ombre d’un mouvement avant de se raviser. Peu à peu il redevenait celui qu’il avait toujours été, il n’oubliait pas non plus le rôle qu’il avait ni celui qu’il allait devoir jouer dans cette histoire. Comme à chaque fois qu’il se retrouvait dans une position délicate, il essayait de communiquer par une plaisanterie plus ou moins efficace, espérant que cela provoquerait une quelconque réaction.
- Je devrais peut-être sauter à travers des fenêtres plus souvent…
Était-ce une façon de dire qu’il avait appréciait cet instant partagé ? Sans aucun doute. Mais il ne pouvait pas passer son temps à plaisanter, encore moi après cela.
- La République, est-ce si différent de l’empire ? Il y a de la place pour les gens comme moi ?
Invité
Invité
Son regard bleu azur la fixe dans ce lieu, cet instant... Mais cette supplique silencieuse, cet instant insaisissable où l'elfe baissa réellement la garde et se permet d'espérer autre chose. Juste un peu plus. Juste ce qui est hors de sa portée... D'un coup un autre visage s'y superpose avec ses cornes et cette étrange marque bleue sur le front. A croire qu'il faisait exprès de jouer avec ses souvenirs les plus sombres. Pourtant, cela ne dure qu'un instant, sans vraiment mettre fin à ce cocon duveteux qui l'enlace aussi surement que les bras de Lorindol.
Très vite, elle estime qu'elle a du se tromper. C'est un mercenaire, très probablement un tueur professionnel, il lui disait un peu plus tôt qu'il assumait ses actes et les considéraient de bon ton. Il n'avait pas pu la regarder de cette manière... La tête de la sirène n'en démordait pas, mais elle avait vu ce qu'elle avait vu et elle ne pourrait si facilement l'oublier.
Elle avait toujours ce sourire heureux, tendre et embrumé d'un esprit apaisé par un corps assouvi lorsqu'elle se tourna sur le flanc, attirée par sa mauvaise blague.
- C'est vrai qu'être poursuivi par un tueur à gage qui réduit des têtes en compote sanglante c'est ta meilleure idée de séduction... " gloussa-t-elle, absolument pas touchée par le spectacle atroce qu'elle évoquait, preuve timide que quelques éclats de son humanité avaient tout de même disparues avec ses années de services et son service au Front.
Sa respiration profonde se calmant peu à peu et elle vint poser un baiser sur l'épaule dont elle était toute proche. Malgré cette boutade - dont elle saisissait de mieux en mieux le caractère défensif - il avait l'air pensif. Le silence s'étendit un peu et elle était bien.
- La République, est-ce si différent de l’empire ?
- Comme le jour et la nuit. Et je sais de quoi je parle, j'ai vécu ici quand j'étais petite.
Elle avait envie de parcourir les marques de son corps du point des doigts. Elle n'aurait sans doute pas du mais, hé ! Elle allait certainement mourir au final. Qu'est-ce qu'elle en avait à foutre ? Elle se redressa à peine, la tête posé sur sa main, le coude replié pour la soutenir. Ses doigts libres, eux, s'avancèrent souplement sur le bras le plus proche, suivant le bas relief de ses muscles pour embrayer sur le dessin noir sur sa peau rosie par endroit et revenir à sa plastique. Finalement ce n'était pas seulement suivre ses tatouages. Le simple fait de parcourir nonchalamment son corps était un petit plaisir.
- Il y a de la place pour les gens comme moi ?
Comme lui... Une place...
La gorge de Rowena se serra et dans son regard, il y eu quelque chose de craintif et suspicieux. Un allant doux, mais aussi farouche qu'un renard pointant le museau hors de son terrier.
Parce qu'elle avait vu ce qu'elle avait vu...
Jadis, elle avait dit oui. Elle avait été prête à tout abandonner, tout laisser, tout changer, à déplacer des montagnes pour un inconnu qui ne demandait qu'une place pour redéfinir sa vie autrement. Un pirate destructeur, sanguinaire, un violeur et un meurtrier qui avait perdu jusqu'à l'envie de vivre encore cette douleur perpétuelle et qu'elle avait voulu sauvé comme il avait voulu la sauver. Les promesses sincères de deux âmes brisées qui s'étaient accrochées l'une à l'autre dans la tempête malgré la folie et la stupidité dont elles étaient la quintessence. Des promesse dévorées par Xo'Rath.
Non.
Voilà ce qu'elle devait répondre. Voilà ce qui lui brulait les lèvres... Mais elle n'était pas comme ça.
Dégrisée, son expression se fit plus amusée.
- Un bel elfe au regard ravageur qui saute par les fenêtres pour séduire les dames, tu veux dire ? Parce que ça, je connais plus d'un marchand qui pourrait mettre à profit ta répartie.
Ses doigts, qui s'étaient arrêtés un instant, reprirent leur cheminement paresseux sur son torse. Son sourire retomba un peu, redevenant une expression à la fois douce et sérieuse, presque mélancolique. Bon sang, elle savait qu'elle devait s'en empêcher. Elle avait apprit cette leçon à la dure et Myriem la lui avait déjà rappelé de façon encore plus violente. Alors non, elle ne tenterait pas de le changer. Elle ne tenterait pas de l'aider à se réinventer.
- Pour le fait que tu tue des gens pour de l'argent en revanche, risque de poser problème si tu veux rester en freelance. Les seuls tueurs que je connaissent sont au service de grandes familles ou du gouvernement. Les autres sont bien trop rapidement arrêtés.
Là encore, elle n'avait pas frémi en le disant. Bien des ennemis de sa famille avaient disparus dans les montagnes que les Ironsoul protégeaient et exploitaient avec tant d'adresse. Elle le savait. Elle aurait préférer qu'il en soit autrement, mais sa patrie aussi avait ses travers. Elle gardait les yeux sur les mouvements de ses doigts.
- Mais honnêtement... Si tu pouvais échapper à la malédiction que tu portes, tu trouverai ça si insupportable que ça de mener un autre style de vie... ailleurs ?
La ferme Rowena... Rien de bon ne pourra sortir de cette conversation et tu le sais.
Très vite, elle estime qu'elle a du se tromper. C'est un mercenaire, très probablement un tueur professionnel, il lui disait un peu plus tôt qu'il assumait ses actes et les considéraient de bon ton. Il n'avait pas pu la regarder de cette manière... La tête de la sirène n'en démordait pas, mais elle avait vu ce qu'elle avait vu et elle ne pourrait si facilement l'oublier.
Elle avait toujours ce sourire heureux, tendre et embrumé d'un esprit apaisé par un corps assouvi lorsqu'elle se tourna sur le flanc, attirée par sa mauvaise blague.
- C'est vrai qu'être poursuivi par un tueur à gage qui réduit des têtes en compote sanglante c'est ta meilleure idée de séduction... " gloussa-t-elle, absolument pas touchée par le spectacle atroce qu'elle évoquait, preuve timide que quelques éclats de son humanité avaient tout de même disparues avec ses années de services et son service au Front.
Sa respiration profonde se calmant peu à peu et elle vint poser un baiser sur l'épaule dont elle était toute proche. Malgré cette boutade - dont elle saisissait de mieux en mieux le caractère défensif - il avait l'air pensif. Le silence s'étendit un peu et elle était bien.
- La République, est-ce si différent de l’empire ?
- Comme le jour et la nuit. Et je sais de quoi je parle, j'ai vécu ici quand j'étais petite.
Elle avait envie de parcourir les marques de son corps du point des doigts. Elle n'aurait sans doute pas du mais, hé ! Elle allait certainement mourir au final. Qu'est-ce qu'elle en avait à foutre ? Elle se redressa à peine, la tête posé sur sa main, le coude replié pour la soutenir. Ses doigts libres, eux, s'avancèrent souplement sur le bras le plus proche, suivant le bas relief de ses muscles pour embrayer sur le dessin noir sur sa peau rosie par endroit et revenir à sa plastique. Finalement ce n'était pas seulement suivre ses tatouages. Le simple fait de parcourir nonchalamment son corps était un petit plaisir.
- Il y a de la place pour les gens comme moi ?
Comme lui... Une place...
La gorge de Rowena se serra et dans son regard, il y eu quelque chose de craintif et suspicieux. Un allant doux, mais aussi farouche qu'un renard pointant le museau hors de son terrier.
Parce qu'elle avait vu ce qu'elle avait vu...
Jadis, elle avait dit oui. Elle avait été prête à tout abandonner, tout laisser, tout changer, à déplacer des montagnes pour un inconnu qui ne demandait qu'une place pour redéfinir sa vie autrement. Un pirate destructeur, sanguinaire, un violeur et un meurtrier qui avait perdu jusqu'à l'envie de vivre encore cette douleur perpétuelle et qu'elle avait voulu sauvé comme il avait voulu la sauver. Les promesses sincères de deux âmes brisées qui s'étaient accrochées l'une à l'autre dans la tempête malgré la folie et la stupidité dont elles étaient la quintessence. Des promesse dévorées par Xo'Rath.
Non.
Voilà ce qu'elle devait répondre. Voilà ce qui lui brulait les lèvres... Mais elle n'était pas comme ça.
Dégrisée, son expression se fit plus amusée.
- Un bel elfe au regard ravageur qui saute par les fenêtres pour séduire les dames, tu veux dire ? Parce que ça, je connais plus d'un marchand qui pourrait mettre à profit ta répartie.
Ses doigts, qui s'étaient arrêtés un instant, reprirent leur cheminement paresseux sur son torse. Son sourire retomba un peu, redevenant une expression à la fois douce et sérieuse, presque mélancolique. Bon sang, elle savait qu'elle devait s'en empêcher. Elle avait apprit cette leçon à la dure et Myriem la lui avait déjà rappelé de façon encore plus violente. Alors non, elle ne tenterait pas de le changer. Elle ne tenterait pas de l'aider à se réinventer.
- Pour le fait que tu tue des gens pour de l'argent en revanche, risque de poser problème si tu veux rester en freelance. Les seuls tueurs que je connaissent sont au service de grandes familles ou du gouvernement. Les autres sont bien trop rapidement arrêtés.
Là encore, elle n'avait pas frémi en le disant. Bien des ennemis de sa famille avaient disparus dans les montagnes que les Ironsoul protégeaient et exploitaient avec tant d'adresse. Elle le savait. Elle aurait préférer qu'il en soit autrement, mais sa patrie aussi avait ses travers. Elle gardait les yeux sur les mouvements de ses doigts.
- Mais honnêtement... Si tu pouvais échapper à la malédiction que tu portes, tu trouverai ça si insupportable que ça de mener un autre style de vie... ailleurs ?
La ferme Rowena... Rien de bon ne pourra sortir de cette conversation et tu le sais.
Invité
Invité
L’exilé revoyait la scène dans son esprit, il repensa malgré lui à toute cette histoire et à ce qui l’avait poussé à retourner au Passiflore et à tout ce qu’il n’avait pas encore dit…
Une légère pointe de tristesse s’afficha sur son visage avec qu’il ne la fasse disparaître aussi vite qu’elle était apparu.
- Meilleure non, mais… dit-il en tendant le bras pour venir caresser doucement le creux de sa hanche. Ta seule présence à mes côtés prouve son efficacité.
Sentir les doigts de la jeune femme parcourir ses marques lui tira quelques frissons. Ce n’était pas sa première fois, mais… d’habitude peu de personnes s’attardaient sur les marques sombres qui couvraient son corps. La plupart du temps les gens posaient une ou deux questions puis toutes ses lignes et ses glyphes ne devenaient plus qu’une curiosité artistique que l’on finissait bien vite par oublier. L’affinité de la belle avec la magie n’était certainement pas étrangère à cet intérêt, c’était même logique tout compte fait. Lórindol se demandait si elle ressentait encore des choses en le touchant, du moins quelque chose d’aussi désagréable qu’à leur premier véritable contact.
- J’ai l’impression qu’un millier de questions brûlent tes lèvres lorsque tu parcours ces sombres tracés, tu peux les poser si tu le souhaites. On a franchi un certain cap d’intimité après tout.
Lorsque son regard se posait sur la jeune femme, les idées virevoltaient dans son esprit comme les feuilles balayées par une bourrasque. Il y avait une pointe de suspicion dans le regard de Rowena et comment lui en vouloir, il se présentait comme un mercenaire et voilà qu’il posait des questions comme s’il souhaitait changer de vie. Même lui ne savait pas pourquoi il avait demandé cela, c’était… étrange, la présence de la jeune femme lui faisait voir le monde différemment, s’imaginant une vie tranquille loin des trahisons, des morts et des pactes signés dans le sang et les larmes. Pourtant il n’avait pas s’agit d’une plaisanterie, son interrogation était plus que sérieuse, dévoilant peut-être une once de vérité sur la personne qu’il avait toujours voulu être.
- D’habitude c’est moi qui use de flatterie… Cependant pour être tout à fait exact, il faudrait préciser que sans l’intervention d’une magnifique jeune femme à la silhouette envoutante, j’aurais fini dans un cachot, recouvert de ma propre merde. Ou dans le pire des cas, morts et sans tête devant la porte d’une taverne. Deux fois tu es intervenu et ses grâces à tes interventions que je respire encore, là d’où je viens on nomme cela des dettes et j’en ai contracté deux à ton encontre. Aussi idiot que cela puisse paraître, nos destins seront liés par ces dettes, du moins jusqu’à ce que j’efface les ardoises.
Une vie pour une vie, et elle avait sauvé la sienne par deux fois. Ce n’était pas la première fois qu’on lui sauvait la vie, mais c’était la première fois que la même personne faisait cela deux fois dans la même journée. Qu’elle le veuille ou non, il avait une dette envers elle. La mine de la jeune femme se fit plus triste, mélancolique même, l’elfe devina que ce sujet de conversation était peut-être plus important qu’il pouvait le penser. Il posa une main rassurante sur la joue de la jeune femme, la caressant avec son pouce.
- Nous sommes donc deux tueurs, l’un au service du gouvernement et l’autre au service du plus offrant… je te laisse deviner qui joue quel rôle.
Était-ce une façon d’avouer qu’il était plus qu’un mercenaire ? Sans doute le savait-elle déjà depuis un moment, sinon pourquoi utiliser le terme « tueur » ? Si la belle était au courant alors cela faisait un mensonge de moins à supporter lorsqu’elle le regardait dans les yeux. La deuxième question était cependant plus intime… peut-être trop. Mentir était sans doute la pire des idées, elle semblait s’ouvrir un peu à lui, du moins en abordant des sujets plus ou moins sensibles, il aurait été idiot de gâcher cela. L’exilé se redressa, pour autant une de ses mains ne quitta pas sa position sur la hanche de la jeune femme.
- Honnêtement ? Qui ne rêverait pas de pouvoir tout effacer pour mieux recommencer ? En vérité j’ai tout sacrifié Rowena, jusqu’à ma propre âme. J’ai survécu aux trahisons, à la tristesse, la peur, la solitude. Même… même la mort ne semble pas vouloir de moi. Ma vie aurait dû être si différente que celle que je mène aujourd’hui, l’elfe que tu as sous les yeux n’a rien à voir avec celui que j’aurais dû être. J’avais des rêves, une famille et des amis, du jour au lendemain tout s’écroula et on me priva de tout cela, la joie n’était plus qu’un arrière-goût de cendre dans ma bouche. C’est malheureusement plus qu’une simple malédiction, c’est un pacte avec des conditions bien précises… le seul moyen de s’en débarrasser serait de contracter une dette pire encore et pour quoi ? Rien ne me rendra ma famille, que ce soit une malédiction, un pacte ou une prière à je ne sais qu’elle foutue divinité qui nous pisse dessus sans même essayer de nous faire croire qu’il pleut.
Il se tourna légèrement, posant son regard sur la jeune femme, cherchant à croiser ses prunelles asymétriques.
-Et toi Rowena, si tu avais une infime chance d’apaiser le mal qui te ronge, jusqu’où serais-tu prête à aller ?
Lui était prêt à embraser le monde.
Une légère pointe de tristesse s’afficha sur son visage avec qu’il ne la fasse disparaître aussi vite qu’elle était apparu.
- Meilleure non, mais… dit-il en tendant le bras pour venir caresser doucement le creux de sa hanche. Ta seule présence à mes côtés prouve son efficacité.
Sentir les doigts de la jeune femme parcourir ses marques lui tira quelques frissons. Ce n’était pas sa première fois, mais… d’habitude peu de personnes s’attardaient sur les marques sombres qui couvraient son corps. La plupart du temps les gens posaient une ou deux questions puis toutes ses lignes et ses glyphes ne devenaient plus qu’une curiosité artistique que l’on finissait bien vite par oublier. L’affinité de la belle avec la magie n’était certainement pas étrangère à cet intérêt, c’était même logique tout compte fait. Lórindol se demandait si elle ressentait encore des choses en le touchant, du moins quelque chose d’aussi désagréable qu’à leur premier véritable contact.
- J’ai l’impression qu’un millier de questions brûlent tes lèvres lorsque tu parcours ces sombres tracés, tu peux les poser si tu le souhaites. On a franchi un certain cap d’intimité après tout.
Lorsque son regard se posait sur la jeune femme, les idées virevoltaient dans son esprit comme les feuilles balayées par une bourrasque. Il y avait une pointe de suspicion dans le regard de Rowena et comment lui en vouloir, il se présentait comme un mercenaire et voilà qu’il posait des questions comme s’il souhaitait changer de vie. Même lui ne savait pas pourquoi il avait demandé cela, c’était… étrange, la présence de la jeune femme lui faisait voir le monde différemment, s’imaginant une vie tranquille loin des trahisons, des morts et des pactes signés dans le sang et les larmes. Pourtant il n’avait pas s’agit d’une plaisanterie, son interrogation était plus que sérieuse, dévoilant peut-être une once de vérité sur la personne qu’il avait toujours voulu être.
- D’habitude c’est moi qui use de flatterie… Cependant pour être tout à fait exact, il faudrait préciser que sans l’intervention d’une magnifique jeune femme à la silhouette envoutante, j’aurais fini dans un cachot, recouvert de ma propre merde. Ou dans le pire des cas, morts et sans tête devant la porte d’une taverne. Deux fois tu es intervenu et ses grâces à tes interventions que je respire encore, là d’où je viens on nomme cela des dettes et j’en ai contracté deux à ton encontre. Aussi idiot que cela puisse paraître, nos destins seront liés par ces dettes, du moins jusqu’à ce que j’efface les ardoises.
Une vie pour une vie, et elle avait sauvé la sienne par deux fois. Ce n’était pas la première fois qu’on lui sauvait la vie, mais c’était la première fois que la même personne faisait cela deux fois dans la même journée. Qu’elle le veuille ou non, il avait une dette envers elle. La mine de la jeune femme se fit plus triste, mélancolique même, l’elfe devina que ce sujet de conversation était peut-être plus important qu’il pouvait le penser. Il posa une main rassurante sur la joue de la jeune femme, la caressant avec son pouce.
- Nous sommes donc deux tueurs, l’un au service du gouvernement et l’autre au service du plus offrant… je te laisse deviner qui joue quel rôle.
Était-ce une façon d’avouer qu’il était plus qu’un mercenaire ? Sans doute le savait-elle déjà depuis un moment, sinon pourquoi utiliser le terme « tueur » ? Si la belle était au courant alors cela faisait un mensonge de moins à supporter lorsqu’elle le regardait dans les yeux. La deuxième question était cependant plus intime… peut-être trop. Mentir était sans doute la pire des idées, elle semblait s’ouvrir un peu à lui, du moins en abordant des sujets plus ou moins sensibles, il aurait été idiot de gâcher cela. L’exilé se redressa, pour autant une de ses mains ne quitta pas sa position sur la hanche de la jeune femme.
- Honnêtement ? Qui ne rêverait pas de pouvoir tout effacer pour mieux recommencer ? En vérité j’ai tout sacrifié Rowena, jusqu’à ma propre âme. J’ai survécu aux trahisons, à la tristesse, la peur, la solitude. Même… même la mort ne semble pas vouloir de moi. Ma vie aurait dû être si différente que celle que je mène aujourd’hui, l’elfe que tu as sous les yeux n’a rien à voir avec celui que j’aurais dû être. J’avais des rêves, une famille et des amis, du jour au lendemain tout s’écroula et on me priva de tout cela, la joie n’était plus qu’un arrière-goût de cendre dans ma bouche. C’est malheureusement plus qu’une simple malédiction, c’est un pacte avec des conditions bien précises… le seul moyen de s’en débarrasser serait de contracter une dette pire encore et pour quoi ? Rien ne me rendra ma famille, que ce soit une malédiction, un pacte ou une prière à je ne sais qu’elle foutue divinité qui nous pisse dessus sans même essayer de nous faire croire qu’il pleut.
Il se tourna légèrement, posant son regard sur la jeune femme, cherchant à croiser ses prunelles asymétriques.
-Et toi Rowena, si tu avais une infime chance d’apaiser le mal qui te ronge, jusqu’où serais-tu prête à aller ?
Lui était prêt à embraser le monde.
Invité
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Elle avait sourit quand il s'était étonner de la voir passer et repasser sur ses tatouages. Évidemment qu'elle avait des questions, mais finalement bien moins mystiques et importantes que le simple plaisir qu'elle éprouvait à voir sa peau frémir et hérisser l'encre sur son passage. Elle se demandait si son hôte lui parlerait de nouveau à présent. Si sa présence serait aussi insupportable. S'il avait apprit des choses sur elle ou en avait juste profité pour mater. L'idée ne provoquait absolument aucun inconfort chez elle. Elle savait qu'il était là avant de se donner à Lorindol. Le démon faisait parti du package.
Un regard en coin, amusée, et elle avait simplement continué à remonté les symboles mystique vers son cœur. Un certain cap d'intimité... C'était joliment dit.
- Tu sens sa présence en toi ? Sa magie te semble agréable ? Il te permet de savoir des choses sur le monde qui t'entoure ?
Si elle n'avait pas répondu plus pour le moment c'était surtout que le reste de leur discussion était plus importante à traiter à ses yeux. Oh, pas les dette, le reste. Les dettes qu'il pensait avoir avec elle disparaitrait avec ses souvenirs de cette nuit. Dans un jour, un mois, un an ? Nul ne pouvait le savoir, mais il ne les trainerait pas longtemps. Plus ça allait, plus elle se rendait compte qu'elle résonnait comme si son sort était déjà scellé. C'était peut-être plus simple que d'espérer finalement. Les souvenirs qu'ils avaient remués ce soir lui collaient à la peau et lorsqu'elle lui répondit à ce propos, ce fut sans trembler.
- Ne t'inquiète pas, l'ardoise s'effacera.
Oui... C'était étrangement simple ainsi. Le destin pouvait toujours essayer de lier ce qu'il voulait. Ses fils seraient simplement tranchés. Comme il était simple de parler des tueurs qu'ils étaient depuis un moment déjà. C'était la vérité après tout. La pointe d'humour la fit rire.
- Crois le ou non, mais le gouvernement est un employeur qui paye plus que bien.
Sans doute son ordre était il un peu à part mais ils avaient un équipement de premier choix, des formations et une liberté d'action totale. Que demande de plus... Si ce n'était de ne pas faire parti de cet ordre ? Et là tout de suite, elle ne se sentait plus si différente de lui à vrai dire. Les faits étaient là.
... Et cette impression ne se dissipa pas lorsqu'il répondit à la question que décidément, elle n'aurait pas du poser. Un virage brutal dans une vie ou tout s'écroule. Un contrat qui permet d'avancer, de se réinventer... Mais là ou elle avait rencontré une étoile, lui avait sombré dans les ténèbres. Deux trajectoires finalement assez similaires qui auraient pu s'échanger pour un rien. Une seule rencontre. Il y avait tant de lassitude et de colère contenue dans les mots qu'il prononçait à l'encontre de la providence, de ses propres choix, de ce qu'il était devenu presque malgré lui, conditionné par un jour, un choix, un instant bien précis.
Elle se rapprocha encore, collée à lui et posa la tête contre son épaule, regardant d'encore plus près ses tatouages. Se laissant aller à les ressentir de cette façon si particulière que lui inspirait la magie. Le noir illuminé des couleurs de l'éther tissé dans sa peau et l'impression magnétique qui s'en dégageait et faisait courir sur sa peau les ricanements d'Halewyn.
Patte de velours, elle laissa échappé quelque chose de simple sur un ton pensif. Une chose qui la séparait de lui comme elle la séparait de cet autre dont elle s'était promis de ne plus jamais pensé le nom.
- Ta famille ne reviendra jamais, mais tu pourrais t'en construire une autre. La vie n'attend qu'un geste pour s'offrir à toi...
Aucune jalousie... Ou si peu. Pour éviter qu'il ne s'attarde trop sur son visage, ou peut-être parce qu'il n'y avait plus grand chose d'autre à dire, elle embrassa son col, sa clavicule. Non pour relancer le feu, simplement en un geste de tendresse. Ses lèvres se posèrent à plusieurs intersections de ses tatouages aussi beau que désagréables. Ce n'était pas de la belle magie et elle n'aimait pas vraiment leur contact, mais l'impression lui courrait sur la peau et elle ne cherchait pas à s'en débarrasser, l'appelant même inconsciemment de ses vœux.
Puis, repoussée sur le flanc par le changement de posture de celui qu'elle supposait bien plus être un assassin qu'un défenseur de caravane, elle croisa de nouveau ses yeux... Elle aurait pu lui certifier que son âme était toujours bien là...Même si une magie étrange s'y agrippait en effet, mais à quoi bon ?
- J'ai refusé de le transférer sur d'autres pour qu'il m'épargne. J'ai refusé que d'autres soient sacrifiés pour moi. J'ai refusé que la magie qui court dans mes veines soit détournée pour de sombres expériences. " Tout en scandant ses lents refrains, elle avait poser la main sur la hanche du jeune homme, caressant toujours les marques noires sans se tromper alors qu'elle ne les regardait pas. " Les mortels ne sont pour rien dans mon état. Je me fiche de sauver ma vie si mon âme doit se briser pour ça... " souffla-t-elle un ton en dessous avant qu'une flamme ne s'allume dans le saphir brisé de son œil valide. " Par contre... " Une flamme qui aurait tôt fait de brûler bien autre chose que sa cible première si elle n'y prenait pas garde. Sans doute serait-elle la dernière à s'en apercevoir, mais cette flamme bien précise pouvait la consumer ou détruire ce qui l'entourait avec une efficacité mortelle... " Si je dois aller arracher mon existence des griffes de Xo'Rath en personne, je le ferai. Que je doive y aller seule ou rassembler une armée pour y parvenir. Je le détruirai de mes mains.
Se rendant compte de l'aberration de ce qu'elle venait d'avouer, sa voix fluide et mélodieuse de sirène restant d'une harmonie sans faille, elle s'approcha brusquement pour l'embrasser d'une façon particulièrement passionnée. Agressive serait même un terme plus juste. Un baiser enflammé, enragé de vivre, envieux de tout, désireux de lui. Un baiser qui s'arrêta de façon aussi brusque qu'il avait commencé.
Et elle s'arracha à sa proximité rassurante, à cette intimité qu'elle désirait tant, au calme et à la tendresse. Elle s'arracha à sa peau chaude, à ses tatouages excitants. Elle s'arracha à la vérité, à la garde baissée, à la douceur de son regard. Comme une épine. Comme une écharde. Elle s'assit au bord du lit, lui tournant le dos. Les craquelures noires descendait sur toute la moitié gauche jusqu'à ses reins, recouvrant une grosse marque de brulure bien ronde sur son omoplate, dont la netteté plusieurs fois recouverte laissait pensé à une scarification volontaire comme appliquée au fer rouge. Elle détruirait la non-vie elle-même si elle le devait... Mais elle en était en réalité incapable, comme n'importe quel mortel. Alors elle s'étira de tout son long, puis se leva, les hanches raides alors qu'elle s'éloignait vers la salle d'eau.
- Tu devrais essayer de dormir un peu. Je vais me nettoyer et je reviens.
Un regard en coin, amusée, et elle avait simplement continué à remonté les symboles mystique vers son cœur. Un certain cap d'intimité... C'était joliment dit.
- Tu sens sa présence en toi ? Sa magie te semble agréable ? Il te permet de savoir des choses sur le monde qui t'entoure ?
Si elle n'avait pas répondu plus pour le moment c'était surtout que le reste de leur discussion était plus importante à traiter à ses yeux. Oh, pas les dette, le reste. Les dettes qu'il pensait avoir avec elle disparaitrait avec ses souvenirs de cette nuit. Dans un jour, un mois, un an ? Nul ne pouvait le savoir, mais il ne les trainerait pas longtemps. Plus ça allait, plus elle se rendait compte qu'elle résonnait comme si son sort était déjà scellé. C'était peut-être plus simple que d'espérer finalement. Les souvenirs qu'ils avaient remués ce soir lui collaient à la peau et lorsqu'elle lui répondit à ce propos, ce fut sans trembler.
- Ne t'inquiète pas, l'ardoise s'effacera.
Oui... C'était étrangement simple ainsi. Le destin pouvait toujours essayer de lier ce qu'il voulait. Ses fils seraient simplement tranchés. Comme il était simple de parler des tueurs qu'ils étaient depuis un moment déjà. C'était la vérité après tout. La pointe d'humour la fit rire.
- Crois le ou non, mais le gouvernement est un employeur qui paye plus que bien.
Sans doute son ordre était il un peu à part mais ils avaient un équipement de premier choix, des formations et une liberté d'action totale. Que demande de plus... Si ce n'était de ne pas faire parti de cet ordre ? Et là tout de suite, elle ne se sentait plus si différente de lui à vrai dire. Les faits étaient là.
... Et cette impression ne se dissipa pas lorsqu'il répondit à la question que décidément, elle n'aurait pas du poser. Un virage brutal dans une vie ou tout s'écroule. Un contrat qui permet d'avancer, de se réinventer... Mais là ou elle avait rencontré une étoile, lui avait sombré dans les ténèbres. Deux trajectoires finalement assez similaires qui auraient pu s'échanger pour un rien. Une seule rencontre. Il y avait tant de lassitude et de colère contenue dans les mots qu'il prononçait à l'encontre de la providence, de ses propres choix, de ce qu'il était devenu presque malgré lui, conditionné par un jour, un choix, un instant bien précis.
Elle se rapprocha encore, collée à lui et posa la tête contre son épaule, regardant d'encore plus près ses tatouages. Se laissant aller à les ressentir de cette façon si particulière que lui inspirait la magie. Le noir illuminé des couleurs de l'éther tissé dans sa peau et l'impression magnétique qui s'en dégageait et faisait courir sur sa peau les ricanements d'Halewyn.
Patte de velours, elle laissa échappé quelque chose de simple sur un ton pensif. Une chose qui la séparait de lui comme elle la séparait de cet autre dont elle s'était promis de ne plus jamais pensé le nom.
- Ta famille ne reviendra jamais, mais tu pourrais t'en construire une autre. La vie n'attend qu'un geste pour s'offrir à toi...
Aucune jalousie... Ou si peu. Pour éviter qu'il ne s'attarde trop sur son visage, ou peut-être parce qu'il n'y avait plus grand chose d'autre à dire, elle embrassa son col, sa clavicule. Non pour relancer le feu, simplement en un geste de tendresse. Ses lèvres se posèrent à plusieurs intersections de ses tatouages aussi beau que désagréables. Ce n'était pas de la belle magie et elle n'aimait pas vraiment leur contact, mais l'impression lui courrait sur la peau et elle ne cherchait pas à s'en débarrasser, l'appelant même inconsciemment de ses vœux.
Puis, repoussée sur le flanc par le changement de posture de celui qu'elle supposait bien plus être un assassin qu'un défenseur de caravane, elle croisa de nouveau ses yeux... Elle aurait pu lui certifier que son âme était toujours bien là...Même si une magie étrange s'y agrippait en effet, mais à quoi bon ?
- J'ai refusé de le transférer sur d'autres pour qu'il m'épargne. J'ai refusé que d'autres soient sacrifiés pour moi. J'ai refusé que la magie qui court dans mes veines soit détournée pour de sombres expériences. " Tout en scandant ses lents refrains, elle avait poser la main sur la hanche du jeune homme, caressant toujours les marques noires sans se tromper alors qu'elle ne les regardait pas. " Les mortels ne sont pour rien dans mon état. Je me fiche de sauver ma vie si mon âme doit se briser pour ça... " souffla-t-elle un ton en dessous avant qu'une flamme ne s'allume dans le saphir brisé de son œil valide. " Par contre... " Une flamme qui aurait tôt fait de brûler bien autre chose que sa cible première si elle n'y prenait pas garde. Sans doute serait-elle la dernière à s'en apercevoir, mais cette flamme bien précise pouvait la consumer ou détruire ce qui l'entourait avec une efficacité mortelle... " Si je dois aller arracher mon existence des griffes de Xo'Rath en personne, je le ferai. Que je doive y aller seule ou rassembler une armée pour y parvenir. Je le détruirai de mes mains.
Se rendant compte de l'aberration de ce qu'elle venait d'avouer, sa voix fluide et mélodieuse de sirène restant d'une harmonie sans faille, elle s'approcha brusquement pour l'embrasser d'une façon particulièrement passionnée. Agressive serait même un terme plus juste. Un baiser enflammé, enragé de vivre, envieux de tout, désireux de lui. Un baiser qui s'arrêta de façon aussi brusque qu'il avait commencé.
Et elle s'arracha à sa proximité rassurante, à cette intimité qu'elle désirait tant, au calme et à la tendresse. Elle s'arracha à sa peau chaude, à ses tatouages excitants. Elle s'arracha à la vérité, à la garde baissée, à la douceur de son regard. Comme une épine. Comme une écharde. Elle s'assit au bord du lit, lui tournant le dos. Les craquelures noires descendait sur toute la moitié gauche jusqu'à ses reins, recouvrant une grosse marque de brulure bien ronde sur son omoplate, dont la netteté plusieurs fois recouverte laissait pensé à une scarification volontaire comme appliquée au fer rouge. Elle détruirait la non-vie elle-même si elle le devait... Mais elle en était en réalité incapable, comme n'importe quel mortel. Alors elle s'étira de tout son long, puis se leva, les hanches raides alors qu'elle s'éloignait vers la salle d'eau.
- Tu devrais essayer de dormir un peu. Je vais me nettoyer et je reviens.
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