[Flash-rp] Un convoi problématique

Après la question difficile de Shan, la réprobation de Shan. Comme aurait dit mon père, « si tu ne veux pas entendre la réponse, ne pose pas la question ». Il me fait ensuite une proposition qui reflète bien sa vie de mercenaire itinérant avec son manque de connaissance de l'administration et je lui réponds en souriant :

Désolé, mais je ne suis pas esclavagiste.

La jeune femme intervient dans notre discussion et Shan ajoute quelques précisions à sa demande, je lui réponds donc sérieusement à ce dernier :

Il faut pour cela aller au Palais, faire toute une procédure, signer des papiers et qu’elle devienne ton esclave en premier lieu. Ensuite, tu devras refaire une procédure pour indiquer que tu souhaites la libérer de son contrat avant terme. Une fois tout ceci fait, il n’y aura plus qu’à aller chez le tatoueur et refaire le tatouage et elle sera libre.

Je vois que la jeune femme semble ravie, car elle bat des mains et fait spontanément un câlin au guerrier, lui murmurant à l’oreille :

C’est vrai ? C’est bien vrai ?

Pour ma part, je lui précise simplement :

Je suis prêt à t’accompagner dans tes démarches et à payer les frais de procédure, ce sera ma contribution à ta bonne action.

Shan secoua aussitôt la tete.

- Oh, non. Merci Tagar, mais je ne vais pas te demander de l'argent.

Il avait espéré que Tagar lui annonce qu'il allait l'aider a passer outre les longueurs administratives, qu'il se positionne en défenseur de la cause, mais Shan comprit a cet instant a quel point il était façonné par l'administration Reikoise, et par les règles. Il était la loi incarné. Un homme de bon d'un certain point de vu, qui pouvait également être la face d'un système macabre pour d'autre.

- Je vais faire ça. Je vais l'acheter. C'est une bonne idée.

Il ajusta l'allure de la monture qu'il tenait par la bribe, en jetant un œil a la rousse qui restait désormais silencieuse, les yeux dans le vague, l'air en profonde réflexion, et il en profita pour parler de nouveau d'une voix plus basse.

- Nous allons bientôt arriver au deuxième arrêt de l’expédition. Je pense que notre ami ne va rien tenter contre nous directement...mais ne laissons pas la jeune femme sans surveillance, jamais. Car elle est aussi une cible de sa vexation. Il a l'air d'avoir un sacré égo.

Et il ne comptait pas la laisser prendre un mauvais coup a cause de ses décisions a lui. Il ajouta encore plus bas.

- Je vais faire un tour des mercenaires, voir l'etat d'esprit, quand nous serons arreter. Pourrais tu faire la meme chose avec les soldats ?

L'oasis etait bientôt en vu.

L’elf refuse mon aide pécuniaire, mais je pense qu’il ne se doute pas du montant des taxes qu’il va devoir payer, alors je pense que je payerai quand même. Il semble décidé à suivre son idée et à ne pas changer d’esprit.

La suite est moins « sympathique », vu qu’il pense que nous allons sans doute nous faire attaquer. Je hoche donc la tête à ses paroles et une fois arrivé à l’oasis, je reste prêt de la jeune femme qui en profite pour se masser les pieds. Elle souffre sans aucun doute du voyage, mais ne se plaint pas, ce qui est une bonne chose.

De mon côté, j’attends avec impatience le retour de Shan, pour aller remplir d’eau fraîche nos gourdes. J’irai ensuite voir les soldats comme il me l’a demandé et après je pourrais me reposer quelques heures, j’en ai bien besoin.

Shan n'avait pas réussit a glaner grand chose. Déjà car d'une part un mercenaire était rarement une grande bouche. Ils avaient tous l'habitude de ne pas être particulièrement bavard. Et en plus de ça, après la petite performance de la nuit précédente qu'il avait fait avec Tagar, ils se méfiaient tous doublement de lui. Il avait lourdement blessé un soldat qui ne pourrait jamais plus rien tenir de sa main gauche, après tout.

Il avait fait demi-tour, donc et revint vers le coin ou se trouvait son camarade et sa nouvelle protégée. Jeune femme qui n'avait pas vraiment d'expression sur le visage. Elle aurait du etre contente d’être éloignée du danger, et pourtant elle avait un regard neutre et fataliste. Elle ne se souciait pas d’être esclave ou non. Elle faisait simplement ce que le destin lui offrait. Elle se tourna vers Tagar un peu avant que Shan arrive, mais ce dernier fut assez prêt pour entendre.

- Dis moi, cheveux blancs. Tu es marié ? Tu as une épouse ? Ou bien une esclave qui te sert de repas ?

La question etait équivoque, mais Aelle ne semblait avoir aucune animosité envers lui. C'etait une vraie question qui deservait une deuxième question ensuite, en fonction de la réponse. Elle etait assise sur un des tapis de Shan, agitant les orteils comme pour en verifier le bon fonctionnement.

- Si vous aviez quelqu'un de votre famille, ou une épouse, ou vos enfants, qui étaient esclaves. Et que vous n'aviez pas d'argents. Vous accepteriez ce fait et n'essayerait rien pour la protéger ?

Visiblement, la rousse était encore focalisé sur a conversation précédente. Et elle le fixa avec ses grands yeux, qui semblaient sonder l'ame directement. Malgré sa maigreur, elle avait quelque chose d'assez...intemporel.

Shan en profita pour approcher et désigna le camp avec sa main, évasivement.

- Rien, comme prévu. Mais les choses sont calmes, et je ne crois pas que l'on se fera attaquer dans le dos aujourd'hui. Faites attention quand meme, Tagar.

Alors que Shan revenait, la future ancienne esclave me pose quelques questions et je lui réponds, n’ayant que cela à faire :

Je ne suis pas marié et je n’ai pas d’esclave qui remplis ce « rôle ». Quand j’étais jeune, je suis tombé amoureux d’une esclave, je l’ai donc acheté à son ancien propriétaire, puis je lui ai payé sa liberté, pour lui faire part de mes sentiments. Elle est partie peu de temps après avec un bellâtre.

Je n’ai pas le temps de raconter son destin tragique, car elle enchaîne et je lui indique :

Si quelqu’un de ma famille est esclave, c’est que je les ai vendus. Mais j’ai compris le sens de votre demande et si mon frère, qui n’existe pas, car je suis fils unique, a des dettes, ne pouvait pas les payer et je pensais qu’il ne survivra pas à l’esclavage, je suppose que je prendrai un prêt et que je travaillerai nuit et jour pour gagner suffisamment pour le rembourser, sinon, je risque de devenir moi-même esclave.

Voilà, c’est le constat que j’ai fait, lorsque Shan arrive, je lui dis :

Très bien, je vais remplir nos gourdes et aller voir les soldats. Avez-vous des conseils à me donner ?

La rousse hocha simplement la tete, l'air de réfléchir un peu a la réponse, puis lui fit un petit sourire, un peu triste.

- La vie est si simple avec toi, cheveux blancs. C'est peut être même difficile d'en voir les fondations...

Shan haussa un sourcils et ne fit pas de commentaires. Il se tourna plutot vers son compagnon et l'écouta. Il n’était pas inquiet pour lui, il avait vu de ses yeux que le Reikois avait certaine compétence en magie et en escrime pour être capable de se défendre. Et puis si ils tombaient a dix sur lui par surprise, personne ne pourrait s'en sortir peut importe ses compétences.

- Je n'ai pas beaucoup de conseils a vous donner. Vous êtes tout aussi compétents que moi. Evitez d’être trop insistants dans vos questions, je suppose ? Si il n'y a rien, ils vont trouver ca un peu grossier que vous vous méfiez d'eux, et si il y a quelque chose, ils seront encore plus sur les dents.

Mais de toute façon, comme il l'avait dit un peu plus tôt, il ne croyait pas vraiment, comme Tagar, que les soldats préparent quelques choses. Tensai était un leader bien trop fort et charismatique pour que ses hommes se retournent contre un homme appartenant a une caste et une profession aussi importante que Tagar, peut importe a quel point on pouvait essayer de les corrompre.

- Je vais en profiter pour préparer un repas.

Il le regarda partir et observa la rousse qui filait du regard, également, le jeune Reys. Il lui tapota la tête gentiment.

- Sois reconnaissante envers Tagar. C'est lui qui as tout fait. C'est grace a son action que tu aura peut etre une chance d'avoir un avenir meilleur.

Elle ne fit aucun commentaire et baissa la tete, les yeux clos, l'air fatigué. Shan se retourna vers le feu et l'alimenta, avant de commencer a faire cuir la viande. Mine de rien, la mission avançait bien, et ils seraient arrivés a leurs destinations dans peu de temps. Il fallait juste tenir vis a vis du nain véxé.

La copine de Shan m’indique que la vie est simple et je hoche la tête pour montrer mon accord, car le plus souvent, il y a deux ou trois choix à faire dans une situation donnée, guère plus. Il faut juste peser le pour et le contre et savoir qu’aucune décision ne sera jamais parfaite. Shan me donne luin certains conseils de bon sens, et je suis d’accord avec lui, surtout ne pas insister lourdement. Je pars donc remplir nos gourdes, puis je file voir les soldats, qui ont monté leur campement un peu à l’écart et s’apprêtent à réaliser des rondes.

Je fais comme à mon habitude et propose quelques gorgées de mon alcool de cerise. La flasque est vite terminée, mais je peux converser d’un air plus détendu et pas mal des militaires apprécient ce que j’ai fait pour la jeune femme. Surtout que remettre en place des mercenaires, n’est pas pour leur déplaire. Après m’être assuré que j’ai leur soutient, au moins tacite, je rejoins mon propre bivouac où l’elf cuit la viande et je m’assois devant lui pour lui dire, d’un ton enthousiaste :

Cela sent super bon !

J’enchaîne par un résumé succinct :

Je pense que les soldats ne nous feront aucun mal.

La jolie intervient à ce moment-là et m’informe :

Je ne leur fais aucune confiance.

Puis elle nous pose une question :

Avec lequel de vous deux, je dois dormir cette nuit ?

Elle précise même en me fixant dans les yeux:

Avec toi ? Shan m'a demandé de t'être reconnaissante.

Tagar revint assez vite et annonça que tout semblait bien aller dans le camp. Avec nous aussi, d'ailleurs. Visiblement, il n'avait pas rencontré le nain ou aucun de ses partisans. Aelle ne leur faisait pas confiance comme elle avait dit, mais la jeune femme semblait sereine. Elle l'etait, a vrai dire. Elle n'avait jamais peur. Elle etait fataliste. Elle s'etait a peine débattue plus tot quand le nain avait commencé a mettre les mains sur elle. Et c'etait sans doute pour ça qu'elle avait proposé ça a voix haute.

- Tu dormira a coté de moi, comme hier, Aelle.

Shan avait répondu d'autorité avant que Tagar n'ai le temps de répondre quoi que ce soit. Il doutait que l'homme n'ai profité de la situation, mais après tout il ne l'avait côtoyé en tout et pour tout qu'une poignée de jours. Aelle hocha la tete, détournant le regard de Tagar, et le reposant sur le repas.

Repas composé de petits champignons un peu déshydratés par la chaleur qui, une fois cuit, allait retrouver du volume. La viande datait de la veille, mais Shan avait une sacoche remplit de gros sel dans lequel elle pouvait rester globalement correct quelque temps avant que la chaleur du désert ne la consume entièrement.

- Comment vont le reste des esclaves, autrement ? Aucun d'eux n'a demandé a ce qu'elle revienne ?

- Je n'ai aucun lien avec eux, je m'en fiche.

Elle avait asséné ça sans aucun tact, et attrapa la tasse contenant son thé maintenant tiède, trempant a nouveau ses lèvres dedans. Shan la regarda et soupira.

- Il nous restes peu de voyage, demain nous aurons bien avancé. Pour quel travaux sont ils déstinés, d'ailleurs ?

Heureusement pour moi, je n’ai pas à répondre à la question incongrue de la jeune femme, car Shan s’en occupe, je lui fais même un signe de tête pour lui montrer ma reconnaissance. Je me voyais mal dormis à côté de la jeune femme qui doit sans aucun doute ronfler et avoir des maladies de peau vu son manque d'hygiène.

Shan essaye ensuite de faire la conversation à la jeune femme, mais elle ne semble guère vouloir des renseignements et finalement l’elfe me pose une question à laquelle je peux répondre sans problème :

C’est de la construction de baraquement, toutes les troupes de l’Empire transite par Ikuza avant d’être envoyé à Maël et l’armée à besoin de lieu où ils peuvent attendre à l’abri des intempéries.

Je parle bien sûr des tempêtes de sable, fréquentes suivant les saisons. J’ai maintenant fini mon plat et j’indique à mon acolyte :

Le repas était très bon. Si cela te convient, je prends le premier tour de garde.

Comme cela, je pourrais bénéficier d’un sommeil plus réparateur, cela me fera beaucoup de bien.

Shan hocha simplement la tete pour toute réponse et accepta de prendre le premier quart. Contrairement a l’après-midi, la soirée se déroula sans beaucoup de dialogue. Shan semblait s’être un peu refermé sur lui même, et l'esclave, elle, observait simplement en ayant prit visiblement connaissance juste a l'instant du travail qu'on avait attendu d'eux, a la base. Elle n'avait pas vraiment le physique des travaux manuels.

Il alla donc s'allonger, et Aelle prit place derriere lui. Elle murmura quelques mots qu'il n'entendit pas vraiment et tomba raide, dans les abysses du sommeil. Comme d'habitude, c'etait plus compliqué pour le semi elfe, mais il parvint finalement a arracher quelques battements de sommeil.

Il prit la place de Tagar, et observa le desert, de nuit, Zim dormant a ses pieds. Dés que le premier rayon du soleil fut apparent, il se redressa, prêt a se mettre en route.

- C'est l'heure, Tagar. Levez vous. Toi aussi, petite.

Il avait préparé de la viande crue et des fruits pour le réveil des deux afin qu'ils puissent se remplir le ventre un minimum. Dés que ce fut fait, elle remonta sur la monture, et il sifflota légèrement. Comme par magie, la jument commença a le suivre sans qu'il ai besoin de la tenir d'une quelconque façon. Il harnacha Zim au chameau qu'ils avaient.

- C'est la derniere ligne droite. Une fois fait, on pourra dormir tranquille a Ikusa.

Shan refait le coup du grand muet ténébreux et n’ouvre plus la bouche. Je hausse les épaules et je passe donc les prochaines heures, à l’affût des bruits du désert, c’est relaxant, peut-être trop d’ailleurs et je m’efforce de rester éveiller en comptant jusqu’à un million, dans un sens puis dans l’autre.

Mais je suis quand même soulagé quand Shan vient me réveiller et je m’endors rapidement sur ma couche, espérant que je pourrais bénéficier d’au moins un quart de repos complet jusqu’au matin.

C’est heureusement le cas et je suis réveillé par le bruit ambiant. Je baille, mange un peu de nourriture préparé par Shan que je remercie au passage et c’est reparti pour un tour ! C’est vraiment très monotone comme voyage, mais comme dit mon compagnon de route, nous serons bientôt arrivés, d’ailleurs, il parle de dormir à Ikuza et je lui demande :

Que comptes-tu faire d’Aelle quand tu l’auras affranchi ?

En effet, sans argent, elle devra dormir dans la rue ou dans une institution pour nécessiteux, ce qui n’est terrible.

Il avait les yeux dans le vague, songeant aux événements des deux derniers jours, et pensa qu'il aurait bien besoin de s'évader un peu du désert. La foret lui manquait. Il ne l'avait pas vu depuis un long moment et il avait vite compris, a l'époque de sa première visite dans les sous-bois, que c’était la qu'il vivait le mieux.

Il etait justement en train d'y songer quand Tagar l’interpella.

- Hum ? Oh, je ne vais pas l'abandonner en pleine rue.

Aucun intérêt de la relâcher droit vers une vie potentiellement pire que la précédente. Non, il allait la soutenir financièrement le temps qu'il faudrait pour qu'elle trouve un travail et se construise sa propre vie.

- Vous connaissez peut être l'auberge Nito. C'est la bas que je vis quand je suis a Ikusa.

C’était une des auberges les plus luxueuse de la ville, dans laquelle Shan avait ses habitudes depuis quasiment deux siècles. La première fois qu'il y était allé, ce n’était qu'une petite maison sans prétention, mais il les avait beaucoup aidé et ils étaient aujourd'hui devenu une référence pour la noblesse marchande venant dans la capitale.

- Je vais l'aider le temps qu'elle prenne ses marques, puis elle pourra partir quand elle voudra.

Le plus tot serait le mieux, il ne vivait jamais avec personne, de toute maniere.

Shan m’en dit plus sur ses intentions envers la jeune femme et je suis content que mon compagnon de voyage se socialise un peu, je lui en fais même compliment :

C’est une bonne chose que vous vous attachiez à quelqu’un. Il n’est pas bon de rester trop souvent seul.

Il me parle ensuite de son futur lieu d’habitation et je lui dis, assez étonné :

Bien sûr que je connais ! Il s’agit d’un des meilleurs établissements de la ville.

Finalement, à mes côtés, se tient un homme riche, car le loyer est très loin d’être bon marché. Mais je n’ai pas le temps de creuser plus loin, car Taruk, le chef de la caravane, arrive, accompagné comme par hasard de cinq des mercenaires les plus costauds de la bande et m’indique :

Je souhaite acheter cette esclave.

Il pointe du doigt Aelle, dont soit, il ignore le prénom, soit, il s’en fiche royalement, les deux hypothèses étant possibles. Il n’adresse pas la parole à Shan, et je le sens assez tendu. Il doit sûrement craindre une réaction violente de la part du mercenaire, d’où la présence de ses acolytes.

Pour ma part, j’en ai assez que l’on me prenne pour un marchand d’esclaves ! Est-ce que j’ai vraiment une tête à faire ce genre de commerce ? Je lui réponds donc d’un ton sec :

Désolé, mais je ne peux rien faire pour vous.

J’espère juste que la jeune femme tiendra sa langue et qu’elle ne dira rien.

Shan repéra le nain alors qu'il etait encore loin. Il fit un petit sifflement et sa jument, soudainement, changea de direction pour venir se placer de l'autre coté, pour que l'elfe soit etre le nain et elle. Aelle, toujours jaugée dessus, s'accrocha un peu plus fort subitement a cause du mouvement brusque de la monture. Shan s’était très nettement tendu, en attente immédiate d'un combat qu'il savait potentiellement inévitable si le chef du convoi venait avec un air de chercher les problèmes.

Il fut surpris, pour le coup. Il n'avait pas imaginé ce coup la. Le nain, avec un poste aussi prestigieux, avait très probablement une fortune assez grande, et comptait l'utiliser pour obtenir la jeune femme et lui faire tout ce qu'il avait en tête pour se venger. Tagar répondit assez adroitement pour essayer de le faire partir. Mais bien sur que ce n'etait pas suffisant, aussi Shan, ajouta.

- Elle est déjà a moi. Vous arrivez trop tard.

Le nain s'empourpra. Il ne devait pas du tout avoir prévu ça non plus. L'échange de coup bas entre les deux étaient délicieusement visuel. Chacun avait essayé d'anticiper les mouvements de l'autre, mais c’était bien le nain qui avait un coup de retard.

- Ca ne se passera pas comme ça je...

- Vous allez quoi ? Vous en prendre a un autre esclave ? Je vous l'ai déjà dis. Si vous le faite, je vous tue devant tous le monde. Mon ami Tagar est quelqu'un d'intelligent et de pragmatique. Je le suis beaucoup moins. Je me moque de vos lois ou de vos coutumes. Si vous faite quelque chose comme ça, je m'occupe de vous personnellement.

La situation devint encore plus tendu quand l'esclave lacha un petit sourire sans les regarder. Les hommes de mains mirent aussitôt la main sur leurs armes. L'affrontement pouvait éclater a tout instant.

Évidemment, quand ce n’est pas l’un, c’est l’autre. Alors que la meilleure chose à faire aurait été d’ignorer le chef du convoi et dès notre arrivé, aller au lieu d’enregistrement pour l’acheter le plus rapidement possible, à la place Shan dévoile le plan !

De toute évidence cela ne plait pas au nain et l’elfe, comme s’il aimait faire enrager cette race, en rajoute une couche en le menaçant ! Et voilà Aelle qui sourit ! Je lève les yeux au ciel devant tant d’inconscience ! Le résultat est là et les mercenaires commencent à sortir leurs armes. C’est à ce moment que je décide d’intervenir et j’indique à Taruk, lui mettant familièrement la main sur l’épaule :

Voyons mon cher ami, n’oubliez pas nos traditions, si vous pensez que le guerrier vous a fait du tort, vous pouvez le défier dans un cadre du Holmgang. Cette nuit, il y aura un combat et celui qui meurt à perdu.

Je vois le chef du convoi passer du rouge de la fureur à un teint livide en une seconde, pendant qu’il réfléchit à mes paroles. Il faut dire que Shan a déjà montré des capacités martiales certaines et il me semble difficile à un nain qui a beaucoup trop abusé de la bière, vu son ventre, de le vaincre.