2 participants
Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
Messages : 155
crédits : -629
crédits : -629
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Revenant d’un rendez-vous d'affaires en ville, les pas de Didier l’avaient amené dans les quartiers de Liberty qui avaient été touchés par les terribles inondations de janvier de cette année-là. L’homme, au gré de son parcours, laissait glisser son regard sur les façades. Certaines étaient comme neuves, tandis que d’autres, possédées par quelques propriétaires mal fortunés, étaient à l’abandon et menaçaient ruine à divers degrés. Il en résultait un contraste particulier dans certains quartiers dont l’ensemble immobilier pouvait être comparé à une mâchoire parsemée de dents pourries.
Dans certaines rues, on pouvait encore voir, sur ces façades, le niveau marqué par l’eau à son plus haut lors de la montée des eaux, témoignant de l’ampleur de la catastrophe dans les rues touchées. Sa propre demeure, d’ailleurs, avait été touchée, quoique à un degré moindre, mais suffisamment pour la rendre insalubre quelque temps.
La rénovation de celle-ci n’avait été possible que grâce aux relations que Didier avait nouées au sein de la corporation des maçons et charpentiers de la ville. Comme il en était l'un des fournisseurs de matières premières, le coût des réparations en fut considérablement réduit, bien que cela prenne du temps. En attendant, il avait trouvé refuge chez une amie, Hortense, devenue veuve durant les événements de janvier.
Ses pas le menèrent, à travers les rues de Liberty, jusqu’à la boutique qu’il pensait être celle de Sirius Drake, un bijoutier modeste mais réputé dans le quartier. Didier connaissait Sirius pour avoir visité sa boutique de temps en temps dans le passé; sa mère, Wilfrida, appréciait les produits qui, malgré leur prix que Didier jugeait un brin trop élevé, étaient néanmoins de qualité. Didier s’était dit que c’était le bon moment pour y acheter un collier pour remercier son amie de son hospitalité et glaner quelques nouvelles sur le vieil homme.
Mais quelque chose avait changé. La devanture n’était plus la même, et son charme discret avait fait place à quelque chose de plus coloré et tape-à-l’œil. Intrigué, Didier poussa la porte de la boutique, qui était passée aux mains de Trosvizz Gloidveeld; le tintement d'une cloche retentit lorsqu’il ouvrit la porte.
À l’intérieur, l’atmosphère était différente de celle qu’il avait connue. À présent, elle était à la fois austère et élégante, témoignage des efforts du propriétaire pour maintenir une certaine allure en dépit du contexte difficile. Les étagères étaient partiellement vides, et Didier nota qu’un certain nombre de bijoux avaient été retirés, probablement pour être nettoyés, réparés ou protégés des voleurs. Le républicain repéra ensuite un assistant assis derrière le comptoir et l’observa un instant avant de s’avancer dans sa direction. Ce détail ajoutait au trouble de Didier car Sirius travaillait seul.
« Bonjour, je recherche Sirius Drake. Est-ce qu’il est là ? » commença Didier sur un ton avenant. Mais l'apprenti, ou l’assistant, lui adressa un regard qui en disait assez : il ne connaissait pas Sirius. L’assistant le confirma ensuite oralement avant de lui apprendre que la boutique avait été rachetée par son patron : Trosvizz Gloidveeld. Le républicain fut quelque peu décontenancé par cette information, mais il n’en laissa rien paraître.
« D’accord. Eh bien, j’espère que votre patron aura autant de succès que son prédécesseur. » déclara alors Didier, l’air toujours aussi avenant, avant de venir à l’objet de sa venue :
« Bien ! Je suis ici pour une commande. Je souhaite offrir un collier sobre mais élégant. J’aimerais le faire avec une chaîne en entrelacs d’orichalque bichromatique rose et rouge, la chaîne doit faire entre 40 et 45 cm et être sertie d’une pierre d’Amant. Pensez-vous pouvoir me faire ce bijou ? » Didier avait parlé avec une certaine assurance. Le bijou en question devait être composé des pierres et métaux préférés de son amie Hortense.
Didier, lorsqu’il se présenta dans la boutique de Trosvizz, portait un béret ample de couleur bleu marine. Il arborait une élégante tunique en lin bleu marine également, ornée de discrètes broderies argentées sur le col et les poignets. Par-dessus, il avait jeté un manteau en laine grise, légèrement usé aux coudes mais bien coupé et confortable, qu’il avait ouvert en entrant. Didier portait des chausses en toile épaisse de couleur noire, et ses bottes en cuir marron complétaient l'ensemble.
Dans certaines rues, on pouvait encore voir, sur ces façades, le niveau marqué par l’eau à son plus haut lors de la montée des eaux, témoignant de l’ampleur de la catastrophe dans les rues touchées. Sa propre demeure, d’ailleurs, avait été touchée, quoique à un degré moindre, mais suffisamment pour la rendre insalubre quelque temps.
La rénovation de celle-ci n’avait été possible que grâce aux relations que Didier avait nouées au sein de la corporation des maçons et charpentiers de la ville. Comme il en était l'un des fournisseurs de matières premières, le coût des réparations en fut considérablement réduit, bien que cela prenne du temps. En attendant, il avait trouvé refuge chez une amie, Hortense, devenue veuve durant les événements de janvier.
Ses pas le menèrent, à travers les rues de Liberty, jusqu’à la boutique qu’il pensait être celle de Sirius Drake, un bijoutier modeste mais réputé dans le quartier. Didier connaissait Sirius pour avoir visité sa boutique de temps en temps dans le passé; sa mère, Wilfrida, appréciait les produits qui, malgré leur prix que Didier jugeait un brin trop élevé, étaient néanmoins de qualité. Didier s’était dit que c’était le bon moment pour y acheter un collier pour remercier son amie de son hospitalité et glaner quelques nouvelles sur le vieil homme.
Mais quelque chose avait changé. La devanture n’était plus la même, et son charme discret avait fait place à quelque chose de plus coloré et tape-à-l’œil. Intrigué, Didier poussa la porte de la boutique, qui était passée aux mains de Trosvizz Gloidveeld; le tintement d'une cloche retentit lorsqu’il ouvrit la porte.
À l’intérieur, l’atmosphère était différente de celle qu’il avait connue. À présent, elle était à la fois austère et élégante, témoignage des efforts du propriétaire pour maintenir une certaine allure en dépit du contexte difficile. Les étagères étaient partiellement vides, et Didier nota qu’un certain nombre de bijoux avaient été retirés, probablement pour être nettoyés, réparés ou protégés des voleurs. Le républicain repéra ensuite un assistant assis derrière le comptoir et l’observa un instant avant de s’avancer dans sa direction. Ce détail ajoutait au trouble de Didier car Sirius travaillait seul.
« Bonjour, je recherche Sirius Drake. Est-ce qu’il est là ? » commença Didier sur un ton avenant. Mais l'apprenti, ou l’assistant, lui adressa un regard qui en disait assez : il ne connaissait pas Sirius. L’assistant le confirma ensuite oralement avant de lui apprendre que la boutique avait été rachetée par son patron : Trosvizz Gloidveeld. Le républicain fut quelque peu décontenancé par cette information, mais il n’en laissa rien paraître.
« D’accord. Eh bien, j’espère que votre patron aura autant de succès que son prédécesseur. » déclara alors Didier, l’air toujours aussi avenant, avant de venir à l’objet de sa venue :
« Bien ! Je suis ici pour une commande. Je souhaite offrir un collier sobre mais élégant. J’aimerais le faire avec une chaîne en entrelacs d’orichalque bichromatique rose et rouge, la chaîne doit faire entre 40 et 45 cm et être sertie d’une pierre d’Amant. Pensez-vous pouvoir me faire ce bijou ? » Didier avait parlé avec une certaine assurance. Le bijou en question devait être composé des pierres et métaux préférés de son amie Hortense.
Didier, lorsqu’il se présenta dans la boutique de Trosvizz, portait un béret ample de couleur bleu marine. Il arborait une élégante tunique en lin bleu marine également, ornée de discrètes broderies argentées sur le col et les poignets. Par-dessus, il avait jeté un manteau en laine grise, légèrement usé aux coudes mais bien coupé et confortable, qu’il avait ouvert en entrant. Didier portait des chausses en toile épaisse de couleur noire, et ses bottes en cuir marron complétaient l'ensemble.
Affilié au Reike
Stadzank
Messages : 171
crédits : 1361
crédits : 1361
Info personnage
Race: Gobelin
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal neutre
Rang: D
A l’étage de la bijouterie, Trosvizz assis dans son confortable fauteuil écoutait d’une oreille distraite les “chouineries” d’un nain assis en face de lui de l’autre côté du bureau. Derrière celui qui “jactait trop”, deux malabars –des réfugiés du Shoumeï qui travaillaient désormais à plein temps pour le gobelin- l’encadraient deux mètres en retrait, les bras croisés.
Le petit homme d’affaire tira longuement sur sa pipe puis dégagea un énorme de nuage de fumée. Supporter tous ces simagrées commençaient à l’ennuyer terriblement. Il décida d’ailleurs de couper court à la conversation.
Bon... Je comprends que tu te sois mis dans la merde, mais je n’ai fait que t’aider Krovi, je ne suis pas magicien. Pourtant quand tu es venu me trouver, tu m’avais assuré qu’aujourd’hui tu me rendrais mon argent... Plus les intérêts.
Une petite pause tandis que Trosvizz prend le temps de fumer à nouveau sa pipe. Puis il examina le collier que venait de lui donner le nain.
Tu sais tout comme moi que ça ne suffira pas. Qu’est-ce que tu veux Krovi ? Une rallonge ? Plus de temps, c’est plus d’intérêts... Tu crois que tu vas être capable de me rembourser si je te donne une semaine supplémentaire ?
Non bien sûr que non. Mais Krovi, par la force des choses, était devenu un voleur. En fait Trosvizz avait déjà récupéré bien plus que sa mise de départ, grâce à des taux d’intérêts indécents. Le nain était, comme on dit dans le métier, une “baleine”.C’était vraiment une aubaine cette crise économique à Liberty, la Banque des Chaînes étant trop frileuse pour sortir la moindre piécette de cuivre, les usuriers avaient un boulevard. L’escalier tout neuf se mit à grincer et la discussion coupa court. On entendit alors frapper à la porte du bureau.
Monsieur Gloidveeld, j’aurais besoin de vous en bas, pour un client.
Et vous n’êtes pas payé pour vous en occuper, des “clients” ?
Si bien sûr Monsieur. Mais c’est une commande un peu spéciale.
Renfrogné, le gobelin finit par dire :
Hum d’accord, dîtes au client que je descends.
L’escalier grinça à nouveau, l’assistant était déjà en train de redescendre.
Bon... On va dire que je te laisse une semaine mais PAS un jour de plus. Avec les intérêts de la nouvelle semaine... Hum... Ca te fera dix pièces d’or de plus donc ramène toi avec 30 pièces d’or sans faute.
Puis Trosvizz s’adressa à ses hommes.
Donnez-lui un verre d’eau, il va se dessécher le pauvre tellement il a sué. Et raccompagnez le dehors.
*On n’est pas des animaux tout de même*
***
Lorsque le vendeur redescendit de l’escalier, il s’adressa à Didier.
Le patron arrive, souhaitez-vous quelque chose à boire en attendant ?
Tandis qu’il attendait la réponse de son client, des bruits dans les escaliers lui firent tourner la tête. Le petit être vert apparu, examinant l’intrus qui venait de pénétrer dans sa boutique. Lorsqu’il arriva au niveau de son employé, ce dernier lui répéta les particularités de la commande. Puis le gobelin se rapprocha de lui avec un petit sourire en coin, sur de lui.
Bonjour, je suis Trosvizz Gloidveeld, votre futur bijoutier préféré. Enchanté de faire votre connaissance. Chaîne d’orichalque bichromatique rose et rouge, sertie d’une pierre d’amant... Hum, ça peut effectivement faire une magnifique pièce. Une valeur sure pour attraper une sirène dans vos filets.
Le négociant en bijoux jette un petit regard amusé à son client en pensant à Takhys et à sa façon bien particulière de “gérer” la gente masculine.
Les matériaux étant plutôt... inhabituelles, je n’en ai pas en stock. Mais ne vous inquiétez pas, mes associés au Reike me feront parvenir tout ce qu’il nous faut depuis le marché de Kyouji. On trouve ça facilement auprès des nains du Mont Kazan.
Le gobelin l’invita à s’assoir à une petite table non loin du comptoir et prit une chaise en face de lui. Après s’être assis, il fit mine d’hésiter comme s’il redoutait d’aborder ce sujet.
Par contre il va y avoir un peu de délais, trois semaines, peut-être quatre... Et comme ce n’est pas une pièce ordinaire, forcément coûteuse, je vais être dans l’obligation de vous demander une avance pour m'occuper de votre commande. J’imagine que vous avez de quoi payer ?
Et oui les sous, le pez’, la moulaaaaa ! C’était le nerf de la guerre après tout.
Le petit homme d’affaire tira longuement sur sa pipe puis dégagea un énorme de nuage de fumée. Supporter tous ces simagrées commençaient à l’ennuyer terriblement. Il décida d’ailleurs de couper court à la conversation.
Bon... Je comprends que tu te sois mis dans la merde, mais je n’ai fait que t’aider Krovi, je ne suis pas magicien. Pourtant quand tu es venu me trouver, tu m’avais assuré qu’aujourd’hui tu me rendrais mon argent... Plus les intérêts.
Une petite pause tandis que Trosvizz prend le temps de fumer à nouveau sa pipe. Puis il examina le collier que venait de lui donner le nain.
Tu sais tout comme moi que ça ne suffira pas. Qu’est-ce que tu veux Krovi ? Une rallonge ? Plus de temps, c’est plus d’intérêts... Tu crois que tu vas être capable de me rembourser si je te donne une semaine supplémentaire ?
Non bien sûr que non. Mais Krovi, par la force des choses, était devenu un voleur. En fait Trosvizz avait déjà récupéré bien plus que sa mise de départ, grâce à des taux d’intérêts indécents. Le nain était, comme on dit dans le métier, une “baleine”.C’était vraiment une aubaine cette crise économique à Liberty, la Banque des Chaînes étant trop frileuse pour sortir la moindre piécette de cuivre, les usuriers avaient un boulevard. L’escalier tout neuf se mit à grincer et la discussion coupa court. On entendit alors frapper à la porte du bureau.
Monsieur Gloidveeld, j’aurais besoin de vous en bas, pour un client.
Et vous n’êtes pas payé pour vous en occuper, des “clients” ?
Si bien sûr Monsieur. Mais c’est une commande un peu spéciale.
Renfrogné, le gobelin finit par dire :
Hum d’accord, dîtes au client que je descends.
L’escalier grinça à nouveau, l’assistant était déjà en train de redescendre.
Bon... On va dire que je te laisse une semaine mais PAS un jour de plus. Avec les intérêts de la nouvelle semaine... Hum... Ca te fera dix pièces d’or de plus donc ramène toi avec 30 pièces d’or sans faute.
Puis Trosvizz s’adressa à ses hommes.
Donnez-lui un verre d’eau, il va se dessécher le pauvre tellement il a sué. Et raccompagnez le dehors.
*On n’est pas des animaux tout de même*
***
Lorsque le vendeur redescendit de l’escalier, il s’adressa à Didier.
Le patron arrive, souhaitez-vous quelque chose à boire en attendant ?
Tandis qu’il attendait la réponse de son client, des bruits dans les escaliers lui firent tourner la tête. Le petit être vert apparu, examinant l’intrus qui venait de pénétrer dans sa boutique. Lorsqu’il arriva au niveau de son employé, ce dernier lui répéta les particularités de la commande. Puis le gobelin se rapprocha de lui avec un petit sourire en coin, sur de lui.
Bonjour, je suis Trosvizz Gloidveeld, votre futur bijoutier préféré. Enchanté de faire votre connaissance. Chaîne d’orichalque bichromatique rose et rouge, sertie d’une pierre d’amant... Hum, ça peut effectivement faire une magnifique pièce. Une valeur sure pour attraper une sirène dans vos filets.
Le négociant en bijoux jette un petit regard amusé à son client en pensant à Takhys et à sa façon bien particulière de “gérer” la gente masculine.
Les matériaux étant plutôt... inhabituelles, je n’en ai pas en stock. Mais ne vous inquiétez pas, mes associés au Reike me feront parvenir tout ce qu’il nous faut depuis le marché de Kyouji. On trouve ça facilement auprès des nains du Mont Kazan.
Le gobelin l’invita à s’assoir à une petite table non loin du comptoir et prit une chaise en face de lui. Après s’être assis, il fit mine d’hésiter comme s’il redoutait d’aborder ce sujet.
Par contre il va y avoir un peu de délais, trois semaines, peut-être quatre... Et comme ce n’est pas une pièce ordinaire, forcément coûteuse, je vais être dans l’obligation de vous demander une avance pour m'occuper de votre commande. J’imagine que vous avez de quoi payer ?
Et oui les sous, le pez’, la moulaaaaa ! C’était le nerf de la guerre après tout.
Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
Messages : 155
crédits : -629
crédits : -629
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Didier avait patiemment écouté le gobelin répéter les détails de la commande. Il avait gardé une expression neutre, bien qu’il eût tiqué sur l’approche plutôt démonstrative de Trosvizz. L'ambiance de la boutique et la posture confiante de ce dernier lui rappelaient à quel point les choses avaient changé depuis la dernière fois qu'il était venu ici.
Ce n'était plus le modeste artisan-bijoutier qu'il connaissait, mais une entreprise ambitieuse, dirigée par un personnage vis-à-vis duquel Didier éprouvait une certaine méfiance. Le temps semblait avoir emporté avec lui quelque chose qui avait fait le charme de cette boutique, en plus de Sirius Drake. En effet, en dépit des gestes d’hospitalité du nouveau propriétaire, l’endroit n’avait plus la chaleur de jadis, cette atmosphère accueillante qui participait à la renommée de l'ancien bijoutier, songeait-il.
Didier prit place à la petite table non loin du comptoir, en face du nouveau propriétaire, observant Trosvizz avec une expression polie, toujours avenante, mais attentive. Le gobelin, avec ses manières raffinées mais étrangement calculées, avait su capter son attention pourtant. Mais, malgré le sourire confiant du bijoutier, Didier ressentait une certaine réserve. Le contraste entre l'ancien et le nouveau tenancier était frappant, presque dérangeant. Fronçant légèrement les sourcils, concentré sur les détails des conditions et délais que lui annonçait Trosvizz, Didier lui répondit sans se départir de sa courtoisie :
« Je vous remercie pour votre accueil et votre disponibilité, monsieur Gloidveeld. » Cette phrase d'introduction était dite avec un ton mesuré, presque protocolaire, avant qu'il ne se présente formellement. « Je suis Didier, Didier van Strijdonck, un client de votre prédécesseur. Vous... avez hérité là d’un bel emplacement, et j’espère que la qualité de vos produits égalera celle de ce dernier. Il était particulièrement méticuleux et la qualité de son travail et de ses articles était reconnue dans le quartier et au-delà. »
Le marchand se racla légèrement la gorge, comme pour se donner une contenance. Il était clair que l'aura du lieu avait changé, et cela le perturbait plus qu'il ne voulait l'admettre. Didier continua, essayant de maintenir une façade de professionnalisme, tout en exprimant ses attentes avec diplomatie. « Quoi qu’il en soit, l'idée de commander les matériaux auprès des nains du Mont Kazan est en effet très opportune. La qualité des minéraux qui sortent de ces mines est bien connue. Je comprends également que ces éléments soient suffisamment rares et éloignés pour justifier un délai, bien que je m'étais attendu à quelque chose de plus court néanmoins. »
Son regard s'attarda un instant sur la fenêtre, attiré par un mouvement extérieur, comme pour chercher une distraction à son malaise intérieur. « Mais soit ! Cela n’est pas important. » Reprit-il, reportant son attention sur le gobelin en face de lui, sa voix redevenue assurée. « Trois ou quatre semaines, dites-vous ? Cette commande ne souffre pas d’un impératif de délais inférieur à cette période, mais je compte sur vous pour respecter cette période. »
Il marqua une pause, observant attentivement les réactions de Trosvizz, comme pour déceler une quelconque hésitation ou fausse note. Didier n'aimait pas les surprises, surtout dans les affaires, et il tenait à réduire ce risque autant que faire se peut. Jouant des doigts sur l’accoudoir de sa chaise, un geste presque imperceptible mais révélateur de sa vigilance, il poursuivit :
« Quant à l'avance, je peux bien sûr m'en acquitter. Il est naturel de garantir les frais pour une pièce aussi spéciale. Je vous réglerai donc la somme nécessaire pour débuter la commande. De quelle avance avez-vous besoin ? Votre prédécesseur avait pour habitude de me demander 15 % de la somme totale. »
Didier laissa sa question en suspens, fixant le gobelin en face de lui, l’air toujours aussi avenant. Mais derrière cette façade de politesse se cachait une analyse minutieuse, un esprit en quête de réponses claires et honnêtes. Son regard glissa un instant vers un nain qui passait par là. Didier ne le connaissait pas, mais c’était Krovi qui quittait la boutique d’un pas précipité, l’air penaud et le regard bas. La scène, fugace, arracha un rictus à Didier. Oui, les choses changeaient… comme toujours. Ce changement, perceptible dans les moindres détails de l'interaction avec Trosvizz, lui rappelait la nature fluctuante des affaires et des relations humaines. Rien n'était jamais vraiment permanent, et le retour à cette boutique le lui prouvait une fois de plus.
Le silence qui suivit la question de Didier sembla suspendu dans l'air, un moment de tension subtile où chaque détail comptait. Le républicain se demandait si Trosvizz tenterait d'exiger une avance plus élevée, peut-être en raison des coûts supplémentaires ou d'une quelconque justification qui masquerait une volonté de maximiser ses profits. Les jeux d'apparences et de manipulations subtiles faisaient partie intégrante des affaires, et Didier, sans être un vétéran, mais pas un novice pour autant, était prêt à naviguer dans ces eaux troubles. Ses doigts cessèrent de jouer sur l'accoudoir, se posant calmement sur ses genoux, alors qu'il attendait la réponse du gobelin.
Cette scène, ce face-à-face, n'était pas qu'une simple transaction commerciale. C'était un jeu de pouvoir, un test d'influence, où chaque mot, chaque geste, chaque silence avait son importance. Didier savait qu'il devait rester vigilant, car bien que les apparences soient souvent trompeuses, elles révèlent parfois des vérités cachées. Cela était particulièrement grisant pour Didier qui appréciait ces jeux subtils mais sérieux et dont le résultat pouvait donner le ton d’une relation. 15 %... Comment le gobelin allait-il réagir ?
Ce n'était plus le modeste artisan-bijoutier qu'il connaissait, mais une entreprise ambitieuse, dirigée par un personnage vis-à-vis duquel Didier éprouvait une certaine méfiance. Le temps semblait avoir emporté avec lui quelque chose qui avait fait le charme de cette boutique, en plus de Sirius Drake. En effet, en dépit des gestes d’hospitalité du nouveau propriétaire, l’endroit n’avait plus la chaleur de jadis, cette atmosphère accueillante qui participait à la renommée de l'ancien bijoutier, songeait-il.
Didier prit place à la petite table non loin du comptoir, en face du nouveau propriétaire, observant Trosvizz avec une expression polie, toujours avenante, mais attentive. Le gobelin, avec ses manières raffinées mais étrangement calculées, avait su capter son attention pourtant. Mais, malgré le sourire confiant du bijoutier, Didier ressentait une certaine réserve. Le contraste entre l'ancien et le nouveau tenancier était frappant, presque dérangeant. Fronçant légèrement les sourcils, concentré sur les détails des conditions et délais que lui annonçait Trosvizz, Didier lui répondit sans se départir de sa courtoisie :
« Je vous remercie pour votre accueil et votre disponibilité, monsieur Gloidveeld. » Cette phrase d'introduction était dite avec un ton mesuré, presque protocolaire, avant qu'il ne se présente formellement. « Je suis Didier, Didier van Strijdonck, un client de votre prédécesseur. Vous... avez hérité là d’un bel emplacement, et j’espère que la qualité de vos produits égalera celle de ce dernier. Il était particulièrement méticuleux et la qualité de son travail et de ses articles était reconnue dans le quartier et au-delà. »
Le marchand se racla légèrement la gorge, comme pour se donner une contenance. Il était clair que l'aura du lieu avait changé, et cela le perturbait plus qu'il ne voulait l'admettre. Didier continua, essayant de maintenir une façade de professionnalisme, tout en exprimant ses attentes avec diplomatie. « Quoi qu’il en soit, l'idée de commander les matériaux auprès des nains du Mont Kazan est en effet très opportune. La qualité des minéraux qui sortent de ces mines est bien connue. Je comprends également que ces éléments soient suffisamment rares et éloignés pour justifier un délai, bien que je m'étais attendu à quelque chose de plus court néanmoins. »
Son regard s'attarda un instant sur la fenêtre, attiré par un mouvement extérieur, comme pour chercher une distraction à son malaise intérieur. « Mais soit ! Cela n’est pas important. » Reprit-il, reportant son attention sur le gobelin en face de lui, sa voix redevenue assurée. « Trois ou quatre semaines, dites-vous ? Cette commande ne souffre pas d’un impératif de délais inférieur à cette période, mais je compte sur vous pour respecter cette période. »
Il marqua une pause, observant attentivement les réactions de Trosvizz, comme pour déceler une quelconque hésitation ou fausse note. Didier n'aimait pas les surprises, surtout dans les affaires, et il tenait à réduire ce risque autant que faire se peut. Jouant des doigts sur l’accoudoir de sa chaise, un geste presque imperceptible mais révélateur de sa vigilance, il poursuivit :
« Quant à l'avance, je peux bien sûr m'en acquitter. Il est naturel de garantir les frais pour une pièce aussi spéciale. Je vous réglerai donc la somme nécessaire pour débuter la commande. De quelle avance avez-vous besoin ? Votre prédécesseur avait pour habitude de me demander 15 % de la somme totale. »
Didier laissa sa question en suspens, fixant le gobelin en face de lui, l’air toujours aussi avenant. Mais derrière cette façade de politesse se cachait une analyse minutieuse, un esprit en quête de réponses claires et honnêtes. Son regard glissa un instant vers un nain qui passait par là. Didier ne le connaissait pas, mais c’était Krovi qui quittait la boutique d’un pas précipité, l’air penaud et le regard bas. La scène, fugace, arracha un rictus à Didier. Oui, les choses changeaient… comme toujours. Ce changement, perceptible dans les moindres détails de l'interaction avec Trosvizz, lui rappelait la nature fluctuante des affaires et des relations humaines. Rien n'était jamais vraiment permanent, et le retour à cette boutique le lui prouvait une fois de plus.
Le silence qui suivit la question de Didier sembla suspendu dans l'air, un moment de tension subtile où chaque détail comptait. Le républicain se demandait si Trosvizz tenterait d'exiger une avance plus élevée, peut-être en raison des coûts supplémentaires ou d'une quelconque justification qui masquerait une volonté de maximiser ses profits. Les jeux d'apparences et de manipulations subtiles faisaient partie intégrante des affaires, et Didier, sans être un vétéran, mais pas un novice pour autant, était prêt à naviguer dans ces eaux troubles. Ses doigts cessèrent de jouer sur l'accoudoir, se posant calmement sur ses genoux, alors qu'il attendait la réponse du gobelin.
Cette scène, ce face-à-face, n'était pas qu'une simple transaction commerciale. C'était un jeu de pouvoir, un test d'influence, où chaque mot, chaque geste, chaque silence avait son importance. Didier savait qu'il devait rester vigilant, car bien que les apparences soient souvent trompeuses, elles révèlent parfois des vérités cachées. Cela était particulièrement grisant pour Didier qui appréciait ces jeux subtils mais sérieux et dont le résultat pouvait donner le ton d’une relation. 15 %... Comment le gobelin allait-il réagir ?
Affilié au Reike
Stadzank
Messages : 171
crédits : 1361
crédits : 1361
Info personnage
Race: Gobelin
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal neutre
Rang: D
Comme Didier, le négociant en bijoux devenu propriétaire de sa propre affaire, regarda le nain filer lentement, tête baissée. Voilà qui le contrariait, mêler les deux commerces en même lieu n’était une bonne idée et c’était clairement mauvais pour sa boutique. La prochaine fois, il recevrait Krovi à son atelier situé dans les quartiers pauvres de la ville : là-bas, pas de clients à qui on devaient lécher les bottes et pas besoin de se cacher puisque les employés étaient dans la combine. Néanmoins il lui faudrait attendre encore quelques jours que son bureau à l’étage soit aménagé... Très peu pour lui les rendez-vous dans des entrepôts poussiéreux : il avait un minimum de standing.
Pourtant, quoiqu’il arrive, il serait bien obligé de mêler les deux activités. C’est que comme l’avait prévenu son cousin Glulgil, le rachat d’or, provenant de sources douteuses ou non, amenait avec lui son lot d’opportunités. C’est à dire des gens à plumer. Comme Krovi, souvent ils arrivaient avec un bijou de famille à revendre pour éponger une dette. Et c’était rarement suffisant, c’est pourquoi octroyer un prêt à des gens à qui personne ne voulait prêter, c’était une aubaine. Encore fallait-il savoir comment rentrer dans ses frais et avoir sous la main un service de recouvrement à toute épreuve ? Trosvizz avait presque tout ça sous la main mais la machine n’était pas encore très bien rodée et il lui manquait encore quelques contacts. Mais ce petit business était bien parti.
La porte de la bijouterie claqua et ramena le gobelin à l’affaire qui l’occupait actuellement : la commande d’un collier assez particulier. D’ailleurs le jeune humain en face de lui qui restait avenant malgré les lourdes contraintes qu’il lui imposait, lui parut un peu suspect. Et que dire de cette histoire de 15% ? Si c’est pas suspect ça aussi ? Qui commence une telle commande sans même pas avoir les liquidités pour acheter les matières premières ?
*Pas étonnant que l’ancien propriétaire ait fondu le plomb... Avec des pratiques commerciales pareilles, les caisses devaient être forcément vides et au premier incident majeur, boum, l’affaire n’a pas pu se relever...*
Dans le métier de la bijouterie (valable dans de nombreux secteurs d’ailleurs), il y avait une règle d’or que Glulgil lui avait toujours rabâché : mieux vaut ne pas travailler plutôt que d’accepter une commande qui ne rapporte rien. Si les autres l’acceptent, ils se casseront les dents et le client finira forcément par revenir.
15%... Ce bijoutier devait presque faire partie de votre famille ! Je suis désolé Monsieur Van Strijdonck mais ça ne serait pas raisonnable. Je viens de démarrer et je ne connais pas bien encore la clientèle... Normalement pour les commandes aussi coûteuses je ne démarre pas sans 50% d’acompte.
Sans regarder la tête de Didier qui devait bondir intérieurement, le petit être vert continua.
Mais étant donné que vous étiez un bon client de mon prédécesseur qui vous a habitué à des pratiques commerciales impossible à tenir pour moi... Et que vous avez l’air d’un honnête homme, je veux bien faire un effort et démarrer pour 40% du prix.
Tandis que l’humain en face de lui semblait réfléchir à la proposition de Trosvizz, ce dernier enchaîna une petite question, histoire d’en savoir plus sur la capacité de son interlocuteur à pouvoir honorer le reste du paiement.
Alors, Monsieur Van Strijdonck, vous me semblez à l’aise dans ce type de transaction, ne seriez-vous pas dans les affaires vous aussi ?
Pourtant, quoiqu’il arrive, il serait bien obligé de mêler les deux activités. C’est que comme l’avait prévenu son cousin Glulgil, le rachat d’or, provenant de sources douteuses ou non, amenait avec lui son lot d’opportunités. C’est à dire des gens à plumer. Comme Krovi, souvent ils arrivaient avec un bijou de famille à revendre pour éponger une dette. Et c’était rarement suffisant, c’est pourquoi octroyer un prêt à des gens à qui personne ne voulait prêter, c’était une aubaine. Encore fallait-il savoir comment rentrer dans ses frais et avoir sous la main un service de recouvrement à toute épreuve ? Trosvizz avait presque tout ça sous la main mais la machine n’était pas encore très bien rodée et il lui manquait encore quelques contacts. Mais ce petit business était bien parti.
La porte de la bijouterie claqua et ramena le gobelin à l’affaire qui l’occupait actuellement : la commande d’un collier assez particulier. D’ailleurs le jeune humain en face de lui qui restait avenant malgré les lourdes contraintes qu’il lui imposait, lui parut un peu suspect. Et que dire de cette histoire de 15% ? Si c’est pas suspect ça aussi ? Qui commence une telle commande sans même pas avoir les liquidités pour acheter les matières premières ?
*Pas étonnant que l’ancien propriétaire ait fondu le plomb... Avec des pratiques commerciales pareilles, les caisses devaient être forcément vides et au premier incident majeur, boum, l’affaire n’a pas pu se relever...*
Dans le métier de la bijouterie (valable dans de nombreux secteurs d’ailleurs), il y avait une règle d’or que Glulgil lui avait toujours rabâché : mieux vaut ne pas travailler plutôt que d’accepter une commande qui ne rapporte rien. Si les autres l’acceptent, ils se casseront les dents et le client finira forcément par revenir.
15%... Ce bijoutier devait presque faire partie de votre famille ! Je suis désolé Monsieur Van Strijdonck mais ça ne serait pas raisonnable. Je viens de démarrer et je ne connais pas bien encore la clientèle... Normalement pour les commandes aussi coûteuses je ne démarre pas sans 50% d’acompte.
Sans regarder la tête de Didier qui devait bondir intérieurement, le petit être vert continua.
Mais étant donné que vous étiez un bon client de mon prédécesseur qui vous a habitué à des pratiques commerciales impossible à tenir pour moi... Et que vous avez l’air d’un honnête homme, je veux bien faire un effort et démarrer pour 40% du prix.
Tandis que l’humain en face de lui semblait réfléchir à la proposition de Trosvizz, ce dernier enchaîna une petite question, histoire d’en savoir plus sur la capacité de son interlocuteur à pouvoir honorer le reste du paiement.
Alors, Monsieur Van Strijdonck, vous me semblez à l’aise dans ce type de transaction, ne seriez-vous pas dans les affaires vous aussi ?
Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
Messages : 155
crédits : -629
crédits : -629
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Didier avait attentivement écouté les paroles de Trosvizz, dissimulant un certain agacement derrière un masque de courtoisie professionnelle. 40 %... Presque trois fois la part qu’il avait proposée. Intéressant, mais le montant avancé par le gobelin lui semblait excessif. Pour autant, le républicain comprit les raisons de cette demande, et il savait que négocier était une partie essentielle de ce type d'interaction. L’homme ne s’était pas lancé dans l’affaire sans arguments à faire valoir.
Prenant une inspiration, le Libertéen adopta une expression plus réfléchie avant de répondre d’un ton mesuré, empreint d’une politesse de façade:« Oui, j’ai une petite affaire de transport de matières premières. Je travaille en collaboration avec les corporations locales, entre autres, pour divers chantiers. Avec les derniers événements, les activités de construction battent leur plein, même si la concurrence reste rude. »
Il avait d’abord choisi de répondre sur sa fonction avant d’entamer les choses sérieuses. Bien sûr, il ne s’agissait que d’une part de ses activités, qui pouvaient s’étendre à d’autres secteurs comme celui de l’alimentation ou de la livraison de fournitures diverses, le tout avec un degré variable de légalité.
« Quant à votre avance… Je comprends parfaitement vos réticences et la prudence qui vous pousse à demander un acompte aussi élevé. Débuter une entreprise nécessite de solides bases financières, et il est important de se prémunir contre les imprévus. Toutefois, permettez-moi de vous exposer quelques points qui pourraient, il me semble, faire correspondre nos souhaits respectifs. »
Didier parlait avec une certaine fluidité, appuyant ses paroles avec des gestes des mains, mais sans que ceux-ci ne fussent trop exubérants, faisant preuve d’une empathie toute professionnelle. Il fit ensuite une courte pause, choisissant soigneusement ses mots pour exposer ses arguments de manière plus convaincante. Désignant la boutique d’un geste de la main, le républicain poursuivit :
« Vous avez hérité d'une boutique. Cette boutique était fréquentée par une clientèle exigeante, relativement aisée et fidélisée par la qualité du travail de votre prédécesseur. Je suis certain que, comme lui, vous souhaitez non seulement maintenir cette clientèle, mais aussi l’élargir. Or, cette clientèle, que je connais bien, ne reviendra pas d’elle-même. »
Le républicain se pencha alors en avant, toujours avenant, comme pour appuyer les mots qu’il allait dire.
« La commande que je vous propose ici n'est pas simplement un achat isolé. Elle est destinée à une dame connue et respectée dans le quartier. »
Il laissa ces mots flotter un instant dans l’air, leur donnant le temps de s’ancrer dans l’esprit de Trosvizz.
« Cette dame, en plus d'avoir un goût exquis pour les bijoux, possède de nombreuses relations au sein de la bonne société de Liberty. »
Didier n’en dit pas plus, faisant glisser son regard par la fenêtre du magasin, captant une passante qui s’était attardée quelques instants devant les bijoux avant de repartir. Nul doute que la scène n’avait pu échapper au propriétaire du lieu s’il avait regardé dans cette direction. Puis, revenant à ce dernier, Didier conclut :
« Je vous propose donc ce compromis : un acompte de 30 %. Je comprends que cela représente une réduction significative par rapport à vos attentes initiales, mais permettez-moi de compenser cette différence par une promesse de visibilité accrue et de nouvelles opportunités d'affaires. »
Il s'inclina légèrement, affichant un sourire chaleureux mais ferme, avant de s’adosser légèrement à sa chaise, ses doigts se posant calmement sur ses genoux, dans une posture détendue mais attentive.
« Qu'en dites-vous, monsieur Gloidveeld ? Je suis certain que nous pouvons trouver un terrain d'entente qui nous sera mutuellement bénéfique. En travaillant ensemble de cette manière, nous pourrions non seulement satisfaire une cliente importante, mais aussi jeter les bases d'une collaboration fructueuse et durable. »
Didier attendit ensuite la réaction de Trosvizz, souriant afin de projeter une image de confiance et de coopération. Il savait que la négociation était un art subtil, et il espérait que ses arguments feraient mouche chez Trosvizz. Les arguments du républicain étaient solides et sérieux, mais il était néanmoins curieux de voir la réaction de l’autre partie.
Prenant une inspiration, le Libertéen adopta une expression plus réfléchie avant de répondre d’un ton mesuré, empreint d’une politesse de façade:« Oui, j’ai une petite affaire de transport de matières premières. Je travaille en collaboration avec les corporations locales, entre autres, pour divers chantiers. Avec les derniers événements, les activités de construction battent leur plein, même si la concurrence reste rude. »
Il avait d’abord choisi de répondre sur sa fonction avant d’entamer les choses sérieuses. Bien sûr, il ne s’agissait que d’une part de ses activités, qui pouvaient s’étendre à d’autres secteurs comme celui de l’alimentation ou de la livraison de fournitures diverses, le tout avec un degré variable de légalité.
« Quant à votre avance… Je comprends parfaitement vos réticences et la prudence qui vous pousse à demander un acompte aussi élevé. Débuter une entreprise nécessite de solides bases financières, et il est important de se prémunir contre les imprévus. Toutefois, permettez-moi de vous exposer quelques points qui pourraient, il me semble, faire correspondre nos souhaits respectifs. »
Didier parlait avec une certaine fluidité, appuyant ses paroles avec des gestes des mains, mais sans que ceux-ci ne fussent trop exubérants, faisant preuve d’une empathie toute professionnelle. Il fit ensuite une courte pause, choisissant soigneusement ses mots pour exposer ses arguments de manière plus convaincante. Désignant la boutique d’un geste de la main, le républicain poursuivit :
« Vous avez hérité d'une boutique. Cette boutique était fréquentée par une clientèle exigeante, relativement aisée et fidélisée par la qualité du travail de votre prédécesseur. Je suis certain que, comme lui, vous souhaitez non seulement maintenir cette clientèle, mais aussi l’élargir. Or, cette clientèle, que je connais bien, ne reviendra pas d’elle-même. »
Le républicain se pencha alors en avant, toujours avenant, comme pour appuyer les mots qu’il allait dire.
« La commande que je vous propose ici n'est pas simplement un achat isolé. Elle est destinée à une dame connue et respectée dans le quartier. »
Il laissa ces mots flotter un instant dans l’air, leur donnant le temps de s’ancrer dans l’esprit de Trosvizz.
« Cette dame, en plus d'avoir un goût exquis pour les bijoux, possède de nombreuses relations au sein de la bonne société de Liberty. »
Didier n’en dit pas plus, faisant glisser son regard par la fenêtre du magasin, captant une passante qui s’était attardée quelques instants devant les bijoux avant de repartir. Nul doute que la scène n’avait pu échapper au propriétaire du lieu s’il avait regardé dans cette direction. Puis, revenant à ce dernier, Didier conclut :
« Je vous propose donc ce compromis : un acompte de 30 %. Je comprends que cela représente une réduction significative par rapport à vos attentes initiales, mais permettez-moi de compenser cette différence par une promesse de visibilité accrue et de nouvelles opportunités d'affaires. »
Il s'inclina légèrement, affichant un sourire chaleureux mais ferme, avant de s’adosser légèrement à sa chaise, ses doigts se posant calmement sur ses genoux, dans une posture détendue mais attentive.
« Qu'en dites-vous, monsieur Gloidveeld ? Je suis certain que nous pouvons trouver un terrain d'entente qui nous sera mutuellement bénéfique. En travaillant ensemble de cette manière, nous pourrions non seulement satisfaire une cliente importante, mais aussi jeter les bases d'une collaboration fructueuse et durable. »
Didier attendit ensuite la réaction de Trosvizz, souriant afin de projeter une image de confiance et de coopération. Il savait que la négociation était un art subtil, et il espérait que ses arguments feraient mouche chez Trosvizz. Les arguments du républicain étaient solides et sérieux, mais il était néanmoins curieux de voir la réaction de l’autre partie.
Affilié au Reike
Stadzank
Messages : 171
crédits : 1361
crédits : 1361
Info personnage
Race: Gobelin
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal neutre
Rang: D
Le transport de matières premières. Spécialisé en partie dans la construction, voilà qui tombait à pic. Lui avait de l’argent -sale- à investir mais le gobelin manquait cruellement de contacts au sein de la Capitale de la Nation Bleu. Et la réussite d’une affaire, lorsqu’on connaissait les bonnes personnes, lorsqu’on savait à qui donner l’enveloppe : c’était la réussite assurée. Se lancer dans l’immobilier en chantier à Liberty semblait une super opportunité mais voilà, à part les artisans de l’ancien propriétaire des thermes de son associée, il ne connaissait personne dans le milieu et surtout, tout le monde semblait se méfier de lui. Il faut dire qu'en tant que gobelin reikois, ça ne jouait pas en sa faveur. Déjà la communauté gobeline prenait ceux en provenance de l’Empire pour des bouseux et des arriérés, voir des futurs gêneurs pour leurs affaires installées donc clairement il était difficile de compter sur eux. Et son accent typique des habitants du pays du désert faisant fuir tous les citoyens de Liberty qui se méfiaient de lui comme la peste : seule une bourse bien pleine les faisait changer d’avis, et encore que parfois il tombait sur cette frange de la population aux idées optimates qui ne voulaient rien savoir...
Bref, ce Didier pourrait être une solution assez rapide pour entrer en relation avec les entrepreneurs du bâtiment. Et la suite de son discours lui apprendrait qu’il pourrait faire venir un peu plus rapidement une clientèle qui lui faisait cruellement défaut pour sa toute nouvelle boutique. Une sacré aubaine !
Comme il était plaisant d’observer son client négocier ce taux d’acompte. Voilà quelqu’un qui savait y faire, pas comme ses habituels interlocuteurs reikois qui balançaient des chiffres et qui n’avaient que leurs “cojones” en guise d’argument. Tout ça envelopper dans un méli-mélo d’empathie complaisante d’entrepreneurs à entrepreneurs. Est-ce que cet homme était un beau parleur ? Clairement oui pour le gobelin. Difficile de dire s’il était en train de se faire rouler dans la farine car le “gentlemen” en face de lui pouvait lui promettre du vent... Quoiqu’à y repenser, lui encaissait l’acompte, ce qui couvrait au moins les frais des matières premières, et si jamais son client lui faisait faux bond ou ne respectait pas à minima ses engagements, il gardait le bijou. Un magnifique collier avec de telles propriétés ferait de l’effet en vitrine et ne tarderait pas à partir sur le cou d’une autre donzelle. Comme celle qui venait de faire un peu de lèche-vitrine à l’instant peut-être ?
Néanmoins, il ne devait surtout pas priver son potentiel client de meurtrir son opposant dans cette négociation : avec un peu de cinéma, Trosvizz montrerait à Didier qu’il faisait un effort surhumain pour accepter son offre et de ce fait, se laissait une porte grande ouverte pour être pointilleux sur les alléchantes propositions exposées précédemment en marge de leur petite affaire. Avec une petite mine contrariée, le gobelin répondit.
30%...
Puis Trosvizz se leva, alla se placer derrière le pupitre du vendeur, sortit un registre ainsi qu’un boulier, fit mine de faire quelques calculs, feuilleta le livre. Il bougea à nouveau les boules de son instrument de comptabilité, mima un air faussement pensif pour Didier puis demanda à son employé de ranger le matériel avant de retourner s’assoir devant son interlocuteur du moment.
Hum... Ce n’est clairement pas dans les clous Monsieur Van Strijdonck.
Il jeta un œil à Didier comme s’il avait le secret espoir que l’homme en face de lui face une proposition à la hausse. Puis il céda, c’était tellement théâtrale que ça pouvait se lire sur son visage.
Mais bon, vos propositions m’ont tapé dans l’œil, je dois bien vous le concéder. Vous avez l’air d’un jeune homme ambitieux, ça me plaît et j’ai envie de vous faire confiance, de travailler avec vous qui sait ? Moi-même j’ai beaucoup de projets, à Liberty. Notamment dans l’immobilier. Je pense que nous pourrions faire affaire sous peu et si en plus vous pouviez me présenter -voire vous portez garant pour moi- auprès des corporations locales assez rapidement, ça pourrait compenser, en parti, l’effort consenti.
Bref, ce Didier pourrait être une solution assez rapide pour entrer en relation avec les entrepreneurs du bâtiment. Et la suite de son discours lui apprendrait qu’il pourrait faire venir un peu plus rapidement une clientèle qui lui faisait cruellement défaut pour sa toute nouvelle boutique. Une sacré aubaine !
Comme il était plaisant d’observer son client négocier ce taux d’acompte. Voilà quelqu’un qui savait y faire, pas comme ses habituels interlocuteurs reikois qui balançaient des chiffres et qui n’avaient que leurs “cojones” en guise d’argument. Tout ça envelopper dans un méli-mélo d’empathie complaisante d’entrepreneurs à entrepreneurs. Est-ce que cet homme était un beau parleur ? Clairement oui pour le gobelin. Difficile de dire s’il était en train de se faire rouler dans la farine car le “gentlemen” en face de lui pouvait lui promettre du vent... Quoiqu’à y repenser, lui encaissait l’acompte, ce qui couvrait au moins les frais des matières premières, et si jamais son client lui faisait faux bond ou ne respectait pas à minima ses engagements, il gardait le bijou. Un magnifique collier avec de telles propriétés ferait de l’effet en vitrine et ne tarderait pas à partir sur le cou d’une autre donzelle. Comme celle qui venait de faire un peu de lèche-vitrine à l’instant peut-être ?
Néanmoins, il ne devait surtout pas priver son potentiel client de meurtrir son opposant dans cette négociation : avec un peu de cinéma, Trosvizz montrerait à Didier qu’il faisait un effort surhumain pour accepter son offre et de ce fait, se laissait une porte grande ouverte pour être pointilleux sur les alléchantes propositions exposées précédemment en marge de leur petite affaire. Avec une petite mine contrariée, le gobelin répondit.
30%...
Puis Trosvizz se leva, alla se placer derrière le pupitre du vendeur, sortit un registre ainsi qu’un boulier, fit mine de faire quelques calculs, feuilleta le livre. Il bougea à nouveau les boules de son instrument de comptabilité, mima un air faussement pensif pour Didier puis demanda à son employé de ranger le matériel avant de retourner s’assoir devant son interlocuteur du moment.
Hum... Ce n’est clairement pas dans les clous Monsieur Van Strijdonck.
Il jeta un œil à Didier comme s’il avait le secret espoir que l’homme en face de lui face une proposition à la hausse. Puis il céda, c’était tellement théâtrale que ça pouvait se lire sur son visage.
Mais bon, vos propositions m’ont tapé dans l’œil, je dois bien vous le concéder. Vous avez l’air d’un jeune homme ambitieux, ça me plaît et j’ai envie de vous faire confiance, de travailler avec vous qui sait ? Moi-même j’ai beaucoup de projets, à Liberty. Notamment dans l’immobilier. Je pense que nous pourrions faire affaire sous peu et si en plus vous pouviez me présenter -voire vous portez garant pour moi- auprès des corporations locales assez rapidement, ça pourrait compenser, en parti, l’effort consenti.
Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
Messages : 155
crédits : -629
crédits : -629
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Didier avait gardé un sourire poli en observant la réaction de Trosvizz. Même si le doute restait permis, la mine faussement contrariée et les gestes exécutés, avec emphase, par le gobelin, sonnaient faux aux oreilles du marchand et Didier reconnaissait là ce ballet familier : celui des négociations serrées où chaque partie jouait son rôle au mieux de leurs intérêts respectifs. S’il y avait une chose que le marchand appréciait dans ces échanges, c’était bien le jeu subtil des apparences et des faux-semblants.
Mais lorsque Trosvizz, après ces gesticulations, fit enfin mine de céder, Didier ne put s’empêcher de relever intérieurement l’ironie de la situation. Après tout, malgré les efforts du gobelin pour convaincre le républicain de l’effort consentit, il devenait clair pour ce dernier que le gobelin voyait dans cette affaire une opportunité plus grande qu’il ne voulait bien avouer. Bien qu’il pût se tromper, Didier avait alors eu le sentiment d’avoir appuyé là où il fallait.
Il attendit que le marchand reikois finisse sa tirade, hochant lentement la tête comme pour donner l’impression qu’il comprenait le poids du sacrifice que cet accord impliquait pour ce dernier. Puis, dans un mouvement mesuré, Didier se redressa légèrement, adoptant une posture plus engageante, ses mains jointes posées sur ses jambes croisées, le regard fixé sur celui de son interlocuteur.
« Monsieur Gloidveeld, je vous remercie de votre confiance. Je vois bien que vous êtes un homme de décision, capable de reconnaître une opportunité lorsqu’elle se présente. Vous avez mon respect pour cela. »
Il fit une légère pause, laissant ses mots faire leur chemin. Didier savait que la clé de ce genre de discussions résidait autant dans le rythme des échanges que dans leur contenu.
« Votre ambition est palpable, et elle me plaît. L’immobilier, notamment à Liberty, est un secteur aussi prometteur qu’impitoyable. Mais comme vous l’avez si bien noté, l’une des clés de la réussite réside dans de bons contacts et des relations solides. Je suis heureux de constater que nous partageons cette vision. »
Le marchand s’inclina légèrement, avec une révérence à peine perceptible, un signe de respect calculé. Il savait que le gobelin avait conscience de sa propre valeur, mais il était aussi évident que le joaillier avait besoin de lui pour se frayer un chemin plus facilement dans les cercles plus fermés et conservateurs de Liberty.
« Je peux en effet vous ouvrir certaines portes ou, en tout cas, en huiler d’autres pour vous introduire auprès des bonnes personnes : entrepreneurs, corporations, clientèle... Je serais même prêt à me porter garant de votre sérieux, à condition bien sûr que nos premières affaires ensemble se déroulent sans accroc. Vous comprenez, c’est une question de confiance mutuelle. »
Didier laissa ses mots flotter dans l’air un instant. Avec son discours, il tentait de faire comprendre à son interlocuteur que ce ‘sacrifice’ pouvait avoir la valeur d’un investissement dont les perspectives de dividendes, aussi bien financières que publicitaires seraient crédibles et relativement importantes à court terme.
Le républicain se redressait ensuite, son sourire s’élargissant, non seulement à mesure qu’il sentait l’affaire se conclure, mais aussi à la perspective d’une collaboration potentielle avec ce nouvel arrivant. Trosvizz, malgré son accent reikois et ses origines exotiques, avait un flair indéniable pour les affaires tandis que Didier avait déjà un réseau. A priori, ils semblaient travailler dans des secteurs différents et donc n’empiétaient pas sur les plates-bandes de l’autre. Et même, ils pouvaient se compléter à l’occasion.
« Alors, monsieur Gloidveeld, qu’en dites-vous ? » lança Didier, le regard pétillant d’un intérêt sincère. « Commençons par cette commande, et voyons jusqu’où cette collaboration peut nous mener. Je suis persuadé que nous avons tous les deux beaucoup à y gagner. »
Didier, toujours avenant s’adossa ensuite contre le dossier de sa chaise, laissant à Trosvizz le temps de peser le pour et le contre. La balle était désormais dans le camp du gobelin...
Mais lorsque Trosvizz, après ces gesticulations, fit enfin mine de céder, Didier ne put s’empêcher de relever intérieurement l’ironie de la situation. Après tout, malgré les efforts du gobelin pour convaincre le républicain de l’effort consentit, il devenait clair pour ce dernier que le gobelin voyait dans cette affaire une opportunité plus grande qu’il ne voulait bien avouer. Bien qu’il pût se tromper, Didier avait alors eu le sentiment d’avoir appuyé là où il fallait.
Il attendit que le marchand reikois finisse sa tirade, hochant lentement la tête comme pour donner l’impression qu’il comprenait le poids du sacrifice que cet accord impliquait pour ce dernier. Puis, dans un mouvement mesuré, Didier se redressa légèrement, adoptant une posture plus engageante, ses mains jointes posées sur ses jambes croisées, le regard fixé sur celui de son interlocuteur.
« Monsieur Gloidveeld, je vous remercie de votre confiance. Je vois bien que vous êtes un homme de décision, capable de reconnaître une opportunité lorsqu’elle se présente. Vous avez mon respect pour cela. »
Il fit une légère pause, laissant ses mots faire leur chemin. Didier savait que la clé de ce genre de discussions résidait autant dans le rythme des échanges que dans leur contenu.
« Votre ambition est palpable, et elle me plaît. L’immobilier, notamment à Liberty, est un secteur aussi prometteur qu’impitoyable. Mais comme vous l’avez si bien noté, l’une des clés de la réussite réside dans de bons contacts et des relations solides. Je suis heureux de constater que nous partageons cette vision. »
Le marchand s’inclina légèrement, avec une révérence à peine perceptible, un signe de respect calculé. Il savait que le gobelin avait conscience de sa propre valeur, mais il était aussi évident que le joaillier avait besoin de lui pour se frayer un chemin plus facilement dans les cercles plus fermés et conservateurs de Liberty.
« Je peux en effet vous ouvrir certaines portes ou, en tout cas, en huiler d’autres pour vous introduire auprès des bonnes personnes : entrepreneurs, corporations, clientèle... Je serais même prêt à me porter garant de votre sérieux, à condition bien sûr que nos premières affaires ensemble se déroulent sans accroc. Vous comprenez, c’est une question de confiance mutuelle. »
Didier laissa ses mots flotter dans l’air un instant. Avec son discours, il tentait de faire comprendre à son interlocuteur que ce ‘sacrifice’ pouvait avoir la valeur d’un investissement dont les perspectives de dividendes, aussi bien financières que publicitaires seraient crédibles et relativement importantes à court terme.
Le républicain se redressait ensuite, son sourire s’élargissant, non seulement à mesure qu’il sentait l’affaire se conclure, mais aussi à la perspective d’une collaboration potentielle avec ce nouvel arrivant. Trosvizz, malgré son accent reikois et ses origines exotiques, avait un flair indéniable pour les affaires tandis que Didier avait déjà un réseau. A priori, ils semblaient travailler dans des secteurs différents et donc n’empiétaient pas sur les plates-bandes de l’autre. Et même, ils pouvaient se compléter à l’occasion.
« Alors, monsieur Gloidveeld, qu’en dites-vous ? » lança Didier, le regard pétillant d’un intérêt sincère. « Commençons par cette commande, et voyons jusqu’où cette collaboration peut nous mener. Je suis persuadé que nous avons tous les deux beaucoup à y gagner. »
Didier, toujours avenant s’adossa ensuite contre le dossier de sa chaise, laissant à Trosvizz le temps de peser le pour et le contre. La balle était désormais dans le camp du gobelin...
Affilié au Reike
Stadzank
Messages : 171
crédits : 1361
crédits : 1361
Info personnage
Race: Gobelin
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal neutre
Rang: D
L’homme qui se trouvait à la table des négociations en face de lui savait y faire, c’était certain. Ca puait la roublardise à plein nez, entre gens de la même espèce, on savait souvent se reconnaître. Même si Trosvizz savait que les flatteries de Didier n’étaient que du cinéma, bizarrement, ça lui alla droit au cœur : le besoin de reconnaissance était un vilain défaut mais personne n’est parfait non ? Se sentant “estimé”, il laissa couler sur l’annonce de l’humain qu’il n’entreprendrait rien de son côté tant que leur affaire présente ne serait pas terminée. Après tout, pourquoi se porterait-il garant auprès de ses fournisseurs alors qu’ils ne s'étaient rencontré qu'il y a à peine quelques minutes ?
De plus cette histoire d’huile dans les portes avait mis la puce à l’oreille du gobelin. Peut-être avait-il en face de lui quelqu’un qui partageait sa vision de l’entreprenariat ? A coup de sac de pièces d’or aux bonnes personnes et occasionnellement quelques menaces ? Il avait très envie de creuser la question. Mais c'était malvenu, le négociant en bijoux ne pouvait pas évoquer ce sujet-là au cours d’un premier rendez-vous et encore moins devant son employé, au courant de rien et maintenant d’une cliente qui venait tout juste de passer le pas de la porte. Trosvizz salua la dame d’âge mûr puis pressa du regard son employé pour qu’il aille s’en occuper. Enfin son attention se reporta sur le jeune homme.
Je comprends tout à fait que la confiance ne peut apparaître entre nous comme par magie... Mais voyez-vous, je dispose d’un “héritage” assez conséquent et étant donné la conjoncture, il est plus intéressant pour moi d’investir que de laisser mon argent dormir à la banque, d’où mon empressement. C’est à la fois un autre gros avantage pour ce business car il ouvre lui aussi de nombreuses portes... Et à la fois c’est une grosse prise de risque car tout le monde va vouloir piquer dans l’assiette.
Le gobelin laissa lui aussi planer cette phrase, faisant comprendre ainsi à son interlocuteur qu’il n’aimait pas vraiment se faire “pigeonner”.
Néanmoins je préfère payer à bon prix un service de confiance qu’avoir à faire à des inconnus qui me dépouilleraient sans état d'âmes... On en revient encore à cette histoire de confiance mutuelle, à croire que nous étions faits pour nous rencontrer ?
Le bijoutier sourit, plutôt satisfait de sa chute. Puis il reprend en tendant la main à Didier.
Et bien vous pouvez considérer que l’affaire est conclue M. Van Strijdonck. Vous pouvez me fournir l’acompte dès maintenant pour que je commence votre commande dès aujourd’hui.
Une fois la poignée de main terminée, le gobelin ajouta :
Vous ne regretterez pas de nous avoir fait confiance, le nain qui va travailler sur ce collier est un véritable virtuose et je m’assurerai personnellement de la qualité du bijou. Avec ce présent d’une finesse incomparable, je suis sûr que votre Dame sera aux anges et qu’elle vous obligera à revenir me voir très vite.
Et alors, nous pourrons passer aux choses sérieuses.
De plus cette histoire d’huile dans les portes avait mis la puce à l’oreille du gobelin. Peut-être avait-il en face de lui quelqu’un qui partageait sa vision de l’entreprenariat ? A coup de sac de pièces d’or aux bonnes personnes et occasionnellement quelques menaces ? Il avait très envie de creuser la question. Mais c'était malvenu, le négociant en bijoux ne pouvait pas évoquer ce sujet-là au cours d’un premier rendez-vous et encore moins devant son employé, au courant de rien et maintenant d’une cliente qui venait tout juste de passer le pas de la porte. Trosvizz salua la dame d’âge mûr puis pressa du regard son employé pour qu’il aille s’en occuper. Enfin son attention se reporta sur le jeune homme.
Je comprends tout à fait que la confiance ne peut apparaître entre nous comme par magie... Mais voyez-vous, je dispose d’un “héritage” assez conséquent et étant donné la conjoncture, il est plus intéressant pour moi d’investir que de laisser mon argent dormir à la banque, d’où mon empressement. C’est à la fois un autre gros avantage pour ce business car il ouvre lui aussi de nombreuses portes... Et à la fois c’est une grosse prise de risque car tout le monde va vouloir piquer dans l’assiette.
Le gobelin laissa lui aussi planer cette phrase, faisant comprendre ainsi à son interlocuteur qu’il n’aimait pas vraiment se faire “pigeonner”.
Néanmoins je préfère payer à bon prix un service de confiance qu’avoir à faire à des inconnus qui me dépouilleraient sans état d'âmes... On en revient encore à cette histoire de confiance mutuelle, à croire que nous étions faits pour nous rencontrer ?
Le bijoutier sourit, plutôt satisfait de sa chute. Puis il reprend en tendant la main à Didier.
Et bien vous pouvez considérer que l’affaire est conclue M. Van Strijdonck. Vous pouvez me fournir l’acompte dès maintenant pour que je commence votre commande dès aujourd’hui.
Une fois la poignée de main terminée, le gobelin ajouta :
Vous ne regretterez pas de nous avoir fait confiance, le nain qui va travailler sur ce collier est un véritable virtuose et je m’assurerai personnellement de la qualité du bijou. Avec ce présent d’une finesse incomparable, je suis sûr que votre Dame sera aux anges et qu’elle vous obligera à revenir me voir très vite.
Et alors, nous pourrons passer aux choses sérieuses.
Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
Messages : 155
crédits : -629
crédits : -629
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Didier avait écouté attentivement les paroles de Trosvizz, notant dans un coin de son esprit les nuances que pouvait receler son discours. Le gobelin, bien que tout en sourires et flatteries réciproques, avait tout de même manifesté une certaine prudence, prudence que le républicain comprenait fort bien au demeurant. Ah, les affaires ! Elles étaient vraiment un terrain fertile pour les sous-entendus et les non-dits. Et, en dépit de l’air satisfait du bijoutier, Didier savait que la méfiance n'était jamais loin, même derrière des apparences de courtoisie souriante.
Trosvizz n’était pas dupe, Didier le savait. Il n’avait jamais sous-estimé un interlocuteur, surtout un négociant aussi roublard. Cela dit, il aimait penser qu'ils avaient trouvé un terrain d’entente, chacun jouant habilement son rôle. Une bonne négociation était un savant mélange de flatteries et de pragmatisme, et cela, les deux hommes semblaient l’avoir compris.
Lorsque le gobelin tendit la main, Didier sourit largement, mais toujours avec cette réserve professionnelle qui le caractérisait. Il hocha la tête lentement avant de répondre d’une voix mesurée, presque bienveillante :
« Monsieur Gloidveeld, je suis ravi que nous soyons parvenus à un accord. Je ne doute pas que vous vous acquitterez de cette commande avec toute la diligence et la qualité nécessaires, compte tenu de nos intérêts communs. »
Didier saisit alors la main tendue du gobelin, serrant celle-ci fermement mais sans excès. Il respectait son interlocuteur, mais il savait que dans ce genre de situation, tout était une question de maîtrise de soi et de contrôle des apparences. La poignée de main se devait d’être aussi professionnelle que l’échange l’avait été.
Après l’avoir relâché, le marchand se redressa légèrement, fouillant dans la poche intérieure de sa veste avec une élégance mesurée. Il en sortit une petite bourse de cuir, dont le poids trahissait la somme d’argent qu’elle contenait. Il l’ouvrit lentement, comptant les pièces avec précision avant de les disposer en piles bien ordonnées sur la table. Chaque geste était exécuté avec calme et précision, une façon subtile de rappeler qu’un marchand digne de ce nom ne laisse jamais rien au hasard.
« Voici donc l’acompte de 30 % convenu. » dit-il en repoussant les pièces vers le gobelin. « Je pense que nous pouvons dire que cette première étape est désormais bouclée. Quant à la Dame pour laquelle je passe cette commande, je ne doute pas qu’elle sera ravie de découvrir le bijou entre vos mains expertes. »
Didier sourit, mais cette fois-ci, il se permit un sourire un peu plus franc, moins calculé. Après tout, même s’il s’agissait d’une transaction commerciale, il appréciait la perspective d’une collaboration plus longue et potentiellement fructueuse avec ce bijoutier. Le secteur immobilier mentionné plus tôt par Trosvizz avait éveillé l’intérêt de Didier, et il voyait là une opportunité à ne pas négliger à l’avenir.
Mais pour l’heure, il restait concentré sur le présent.
« Je suis certain que cette première affaire entre nous scellera une relation d’affaires prospère, monsieur Gloidveeld. Si tout se passe comme prévu, nous pourrons effectivement discuter d’opportunités plus... sérieuses. »
Le républicain fit un signe de tête, laissant planer une petite note de mystère dans sa dernière phrase. Il savait que les mots “affaires sérieuses” allaient résonner dans l’esprit du gobelin, éveillant en lui la curiosité. S’adossant légèrement dans sa chaise, Didier observa un instant le gobelin, évaluant sa réaction, avant d’ajouter, d’un ton plus détendu :
« Si tout se passe bien, qui sait, peut-être pourrons-nous bientôt lever nos verres à cette collaboration prometteuse. Pour l’heure, je vous laisse à vos affaires. Je repasserai dans plusieurs jours pour que nous confirmions ensemble les délais de livraison. »
Il se leva doucement, ajustant le revers de sa veste, puis salua une dernière fois le bijoutier avant de se diriger vers la porte. Il ne doutait pas un seul instant que la prochaine étape de leur partenariat s’annonçait aussi intéressante que lucrative.
« À très bientôt M. Trosvizz. Et, permettez-moi : bienvenue à Liberty ! »
Trosvizz n’était pas dupe, Didier le savait. Il n’avait jamais sous-estimé un interlocuteur, surtout un négociant aussi roublard. Cela dit, il aimait penser qu'ils avaient trouvé un terrain d’entente, chacun jouant habilement son rôle. Une bonne négociation était un savant mélange de flatteries et de pragmatisme, et cela, les deux hommes semblaient l’avoir compris.
Lorsque le gobelin tendit la main, Didier sourit largement, mais toujours avec cette réserve professionnelle qui le caractérisait. Il hocha la tête lentement avant de répondre d’une voix mesurée, presque bienveillante :
« Monsieur Gloidveeld, je suis ravi que nous soyons parvenus à un accord. Je ne doute pas que vous vous acquitterez de cette commande avec toute la diligence et la qualité nécessaires, compte tenu de nos intérêts communs. »
Didier saisit alors la main tendue du gobelin, serrant celle-ci fermement mais sans excès. Il respectait son interlocuteur, mais il savait que dans ce genre de situation, tout était une question de maîtrise de soi et de contrôle des apparences. La poignée de main se devait d’être aussi professionnelle que l’échange l’avait été.
Après l’avoir relâché, le marchand se redressa légèrement, fouillant dans la poche intérieure de sa veste avec une élégance mesurée. Il en sortit une petite bourse de cuir, dont le poids trahissait la somme d’argent qu’elle contenait. Il l’ouvrit lentement, comptant les pièces avec précision avant de les disposer en piles bien ordonnées sur la table. Chaque geste était exécuté avec calme et précision, une façon subtile de rappeler qu’un marchand digne de ce nom ne laisse jamais rien au hasard.
« Voici donc l’acompte de 30 % convenu. » dit-il en repoussant les pièces vers le gobelin. « Je pense que nous pouvons dire que cette première étape est désormais bouclée. Quant à la Dame pour laquelle je passe cette commande, je ne doute pas qu’elle sera ravie de découvrir le bijou entre vos mains expertes. »
Didier sourit, mais cette fois-ci, il se permit un sourire un peu plus franc, moins calculé. Après tout, même s’il s’agissait d’une transaction commerciale, il appréciait la perspective d’une collaboration plus longue et potentiellement fructueuse avec ce bijoutier. Le secteur immobilier mentionné plus tôt par Trosvizz avait éveillé l’intérêt de Didier, et il voyait là une opportunité à ne pas négliger à l’avenir.
Mais pour l’heure, il restait concentré sur le présent.
« Je suis certain que cette première affaire entre nous scellera une relation d’affaires prospère, monsieur Gloidveeld. Si tout se passe comme prévu, nous pourrons effectivement discuter d’opportunités plus... sérieuses. »
Le républicain fit un signe de tête, laissant planer une petite note de mystère dans sa dernière phrase. Il savait que les mots “affaires sérieuses” allaient résonner dans l’esprit du gobelin, éveillant en lui la curiosité. S’adossant légèrement dans sa chaise, Didier observa un instant le gobelin, évaluant sa réaction, avant d’ajouter, d’un ton plus détendu :
« Si tout se passe bien, qui sait, peut-être pourrons-nous bientôt lever nos verres à cette collaboration prometteuse. Pour l’heure, je vous laisse à vos affaires. Je repasserai dans plusieurs jours pour que nous confirmions ensemble les délais de livraison. »
Il se leva doucement, ajustant le revers de sa veste, puis salua une dernière fois le bijoutier avant de se diriger vers la porte. Il ne doutait pas un seul instant que la prochaine étape de leur partenariat s’annonçait aussi intéressante que lucrative.
« À très bientôt M. Trosvizz. Et, permettez-moi : bienvenue à Liberty ! »
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum