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  • Sam 1 Juin - 12:11
    C’est ici que tout commence… ou peut-être pas exactement. Depuis que cette curieuse petite fae a quitté ce qu’il reste d’une forêt jadis pleine de vie, elle n’a fait la rencontre que de rares êtres sentients. C’est en se laissant guider par les effluves nauséabondes de cadavres sur les chemins et les charognards emportant leurs butins, qu’elle a erré un peu trop loin, jusqu’aux rocheuses... Les arbres morts d’une forêt de cauchemars sont désormais surplombés par des pics menaçants, derrière lesquels on entend parfois les cris stridents de créatures faméliques. Noire de Jais ne reconnaît plus rien, pas plus qu’elle ne se rappelle avec certitude de son foyer. Les souvenirs du soleil dont la chaude lumière filtre entre les feuilles et dessine sur le sol des motifs aléatoires, de l’odeur de l’humus après la pluie, du chant des oiseaux et du bruit que font les insectes qui remuent la terre, de la sensation de l’écorce ou encore de la mousse sous ses pieds nus… Tous lui sont désormais trop lointains. À ses côtés depuis son départ des alentours de Bénédictus, la mort et l’ombre des titans qui plane tel l’albatros.
    Bien qu’elle ait été craintive, l’avidité lui a fait pousser une seconde paire d’ailes. La fae n’est plus celle qu’elle était autrefois… Elle n’a plus peur de s’aventurer au-devant des dangers. Elle sait camoufler sa présence, se tapir, patienter comme elle a observé le faire les prédateurs de la nuit. Noire de Jais s’adapte constamment, elle apprend vite. Des créatures corrompues, il y en a par milliers sur ces terres, mais pas une seule qui lui ressemble. Elle est une curiosité, fragile, et pourtant le poison qui se répand lentement sans que nul ne s’en aperçoive… avant qu’il ne soit trop tard.

    Le crépuscule baigne les lieux d’une lueur rouge et inquiétante. Les ombres semblent s’animer, telles des silhouettes humanoïdes qui se cachent derrière troncs et rochers. Paranoïa. Une branche craque soudainement et s’effondre avec brutalité, tel un pendu de sa potence usée. Un oiseau effrayé par le bruit prend son envol en y laissant ses plumes. Puis, le silence. Le vent s’est levé et a rapporté une délicieuse odeur qu’aucun être affamé ne saurait ignorer. Si Noire de Jais est attirée, elle ne le restera pas longtemps seule.
    Au loin, des flammes dansent et le feu crépite. Les pupilles de la fae s’adaptent afin de mieux distinguer par-delà la pénombre, les corps assis de mortels humains. Elle se rapproche, nus pieds en évitant brindilles traîtresses. L’odeur est plus qu’alléchante, faisant se tordre son estomac vide. Bientôt, elle entend des voix, murmures et chuchotements. Elle n’est plus qu’à quelques mètres… Lorsque l’étau se resserre autour d’elle ! Elle panique tandis que soulevée dans les airs, l’homme la regarde ave furie.

    - Maudite vermine ! Elles grouillent de partout dans cette satanée forêt !

    - Lâche-moi ! supplie Noire de Jais, en se débattant.

    Le chevalier de son immense main serre et serre… et la réduit en bouillie, sang et os. Répugné, il la secoue vivement et s’en débarrasse, mais… qui entend-t-il à présent rire de façon aussi insupportable ?

    - Lâche-moi ! Lâche-moi ! ricane la fae, qui s’est faufilée jusqu’à la volaille rôtie. Elle en tient une cuisse et sourit, dévoilant ses dents aussi pointues que des aiguilles. Elle prend son envol et s’assied haut sur une branche, d’où elle se met à dévorer avec appétit ce qu’elle vient de voler au nez du badaud.

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    Verndrick Vindrœkir
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  • Dim 2 Juin - 18:16
    Verndrick essuya la sueur sur son front d’un revers de la main. Ils venaient de finir de creuser la dernière fosse. Il laissait ses hommes garnir le large trou de pièges avant de le recouvrir de branches et d’herbe pour le cacher. Il était à la tête d’une expédition dont le but était d’occire un lanconda qui sévissait dans la zone menant aux rocheuses.

    L’expédition avait été commanditée par un riche commerçant du nom de Norlon. Il affirmait que la bête l’empêchait de rejoindre l’une de ses réserves secrètes située plus loin à l’intérieur des rocheuses. Verndrick ne le croyait pas : la région était devenue pratiquement impraticable depuis la chute de la fédération, et il fallait être fou pour s’y aventurer. La corruption de l’arbre-monde rendait aussi la faune locale très hostile. Seuls certains serviteurs des titans rôdaient encore volontairement dans le coin.

    Mais Norlon avait insisté pour le recruter personnellement et avait fourni les moyens. Peu importaient ses raisons, l’aventurier trouvait pertinent de ne pas laisser traîner un lanconda en liberté. Ces bêtes étaient voraces et pouvaient atteindre des proportions phénoménales. D’expérience, Verndrick savait qu’il fallait s’en occuper le plus tôt possible.

    Considérant les ressources fournies, Verndrick trouvait que le commerçant avait une réelle rancune contre l’animal. Il avait suffisamment de fonds pour armer et nourrir une vingtaine de personnes le temps de la chasse. C’était donc ce qu’il fit. Son groupe était formé de guerriers, de mages, d’archers, de deux soigneurs qui étaient censés rester en retrait ainsi que de quatre experts en pièges et poisons. L’effectif total était de vingt, si on ajoutait Norlon et lui-même. Tous avaient leurs équipements enchantés pour lutter contre l’acide et le poison ; les lames et flèches avaient aussi été imbibées de poison pour affaiblir le serpent géant.

    Ils venaient de finir de préparer le terrain, trois jours entiers de travail. Ce n’étaient pas les ennemis qui manquaient dans la région. Ils avaient connu quelques attaques d’animaux sauvages que la corruption avait rendus agressifs. Avec beaucoup de temps et de persévérance, ils avaient fini par faire comprendre à la faune locale de se tenir à l’écart de leur groupe.

    Verndrick était ravi qu’ils aient fini les tâches de la journée ; il détestait le travail nocturne dans un endroit aussi dangereux. Des feux furent allumés et bientôt une délicieuse odeur de volaille emplit l’air. Les aventuriers se relayaient pour que le camp soit constamment gardé. Il fallait être prêt si les flammes ou l’odeur de la nourriture attiraient des prédateurs ou des personnes mal intentionnées.

    Verndrick se servit un morceau de viande ainsi qu’un peu de purée. Il se mit à manger en réfléchissant à la suite de leur expédition. La vraie chasse commencerait le lendemain. Ils allaient vérifier à nouveau les pièges et les équipements à l’aube. Ensuite, ils utiliseraient l’appât prévu pour attirer le lanconda. À partir de là, il espérait que son équipe s’en tiendrait au plan. Si tout se passait bien, demain à la même heure, ils seraient en train de dépecer le cadavre d’un serpent géant ; ils pourraient revendre la viande et la peau pour un bon prix. Et qui savait quels trésors ils trouveraient dans son estomac.

    Un petit vacarme quelques mètres plus loin attira son attention. Il se déplaça pour essayer de comprendre ce qui pouvait autant exciter ses hommes. Il trouva trois d’entre eux au pied d’un arbre, armes au clair, arc bandé et petite boule de feu se formant entre les doigts du dernier. Leur cible était visiblement une fae perchée sur une branche de l’arbre. Il semblait qu’elle avait volé de la viande et les narguait depuis son promontoire.

    Quand il les rejoignit, il constata qu’elle présentait de réels signes de corruption. Ce n’était pas la première fae du genre qu’ils croisaient. En général, il conseillait à ses hommes de se tenir éloignés sauf s’ils se faisaient attaquer. Mais aucune ne s’était approchée depuis qu’ils avaient installé le camp. Et aucune n’avait jusqu’alors été capable de paroles intelligibles. Cette fae était différente.

    Allez, rangez-moi tout ça, ce n’est pas une façon d’accueillir un invité.

    “Boss, ça, un invité ? Au mieux cette chose c’est de la vermine, au pire un agent des titans,” répondit l’archer.

    Oh Dren, parce que tu penses que ce qu’on fait ici intéresse les serviteurs ? Et je l’ai déjà dit, rangez vos armes.

    Ils obtempérèrent enfin mais restèrent sur leurs gardes.

    Elle n’a attaqué personne. Donc jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas une ennemie. Et il ne sera entendu nulle part qu’un Vindrœkir a maltraité un voyageur. Dans la nature, on se serre les coudes.

    Il leur ordonna de retourner à leur repas et de faire circuler l’information sur la présence de la fae ; il insista sur le fait qu’il attendait de leur part de la courtoisie ou au moins de la tolérance envers leur invitée.

    Bien, petite fae,” dit-il en adressant pour la première fois la parole à la nouvelle arrivante.

    Et si tu descendais nous rejoindre auprès du feu. Tant que tu ne mets la vie de personne en danger, tu es la bienvenue parmi nous, et il y a assez de nourriture pour tout le monde. Je compte aussi faire du thé après si ça t’intéresse.

    Il indiqua le feu pas loin.

    Je préférerais profiter de mon repas pendant qu’il est encore chaud. Tu viens ?

    Il commença à marcher en direction de son plat.

    Eh au fait, moi c’est Verndrick, et toi, comment je peux t’appeler ?


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  • Mar 4 Juin - 12:29
    Le troupeau d’humains se rassemble alors pour la chasser. Arc bandé, étincelles dorées apparaissent entre des doigts crispés pour former une sphère enflammée, mais la petite fae continue à ricaner, comme si la mort l’indifférait. Elle dévore son butin à la vue de ce dernier, allant chercher la chair cuite, jusqu’à l’os blanc. Son met suffira à la rassasier, mais il n’est point un délice pour ses goûts désormais particuliers. Le supposé chef de la bande, un homme à la tête brune, rejoint la partie... Au grand dam de la vermine, il calme le courroux de ses guerriers. Ô qu’elle aurait aimé qu’ils la chassent, qu’ils la poursuivent dans la nuit noire au cœur des bois maudits. Elle les aurait livré à tous les monstres qui s’y terrent, se tenant éloignés du camp établi et attendant leur salut, que par mégarde les mortels se retrouvent séparés. Noire de Jais lâche l’os qu’elle ne regardera pas tomber, et penche la tête sur un côté, intriguée par l’absence de véhémence dans les directives du dirigeant de cette folle expédition. Ses pupilles se rétractent d’elles-mêmes. Elle balance ses petites gambettes dans le vide, excitée et songeant à si oui ou non, elle devrait descendre. Car celle qui fut autrefois Féline, a la volonté d’un félin. C’est elle qui décidera.

    - Si je descends, tu me promets de ne pas me faire de mal ? demande la fae, innocente et docile. Au son de sa voix cristalline, elle semble tout d’un coup bien plus proche qu’elle ne devrait l’être. Pourtant, elle n’a pas bougé de sa branche.

    Dans le dos du concerné, deux billes rondes et aussi noires que les abysses le guettent, telle une proie. Le sourire béant d’un chat de roman, étire les lèvres de la corrompue. Curieuse, elle se demande quel goût aurait sa cervelle, si son crâne avait heurté un peu trop fort un rocher, dans sa chute. Malheureusement, cela ne risque pas d’arriver de si tôt… sans un peu d’aide.
    La présomptueuse créature cédera bientôt à la tentation et prendra son envol tel un oiseau de malheur, pour partager l’assise de fortune de son hôte.
    Proche, mais jamais à portée de mains, elle observe les géants qui l’entourent. Elle se rend compte qu’ils ne sont pas tous de la même espèce. Certains sont petits, d’autres grands, certains ont de longues oreilles en pointes, certains ont des cornes, … Revenant à ses, ou plutôt son mouton, elle se présente à son tour.

    - Mon amie m’a nommée Noire de Jais. Moi, je l’aime ce nom. dit-elle, en ne tenant pas en place.

    Elle n’attend pas de réponse et interroge immédiatement le Vindrœkir.

    - C’est plein de méchants monstres ici, vous êtes perdus ? Tu sais, c’est l’odeur de votre nourriture qui m’a attirée, il ne faudra pas s’étonner si vous vous faites attaquer. J’étais affamée… finit-elle d’insinuer, faussement indifférente et baillant aux corneilles. Ses minuscules dents de scie reflètent la lumière du feu de camp.

    Véritable pipelette et profitant que son hôte avale sa bouchée, elle monopolise la conversation.

    - C’est la première fois que je croise autant de mortels, vivants je veux dire. J’ai erré seule pendant super longtemps… a-t-elle poursuivi, sans donner plus d’explications.

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    Verndrick Vindrœkir
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  • Ven 7 Juin - 21:28
    Personne ne pouvait survivre longtemps dans ces terres et conserver sa santé mentale. Dren n’avait pas tort de se méfier de la fae. Il n’y avait plus rien de naturel dans son physique. Elle gardait un visage juvénile, mais il pouvait noter dans ses yeux un esprit ancien et rempli de malice. Elle avait un sourire faux et des dents anormalement pointues. On pourrait trouver sa voix agréable si on fermait les yeux pour l’écouter.

    Aucun mal ne te sera fait. Mais je doute que tu te soucies vraiment de ça.

    Elle n’était pas du tout apeurée plus tôt quand ses hommes la menaçaient. Elle semblait même déçue de voir la situation désamorcée. Verndrick posa une petite théière sur le feu avant de reprendre son repas. Il l’écouta parler pendant qu’il mangeait.

    Elle disait avoir erré seule longtemps. Qui était donc cette amie à qui elle devait son nom ? Que lui était-il arrivé ? Plein d’autres questions lui vinrent à l’esprit, qu’il garda pour lui. Il ne doutait pas qu’il prenait des risques en accueillant Noire dans le campement, mais il connaissait les effets de la solitude, surtout dans un environnement aussi hostile.

    Il avait un jour accepté une requête de la part d’un mécène ayant financé une expédition dans le Grand Nord, mais qui n’avait plus de nouvelles des explorateurs qui s’étaient enrôlés. Verndrick avait fini par trouver les restes du convoi. Ils avaient été victimes d’une attaque; le coupable pouvait être n’importe laquelle des dangereuses créatures de la région. Il n’y avait plus rien à récupérer, tout avait été saccagé et l’aventurier n’avait pas réussi à déterminer la raison d’être de l’expédition. Il avait fini par tomber sur l’unique survivant du voyage. De l’elfe qu’il avait retrouvé, il ne restait plus rien de vivant ou de noble. Il l’avait attaqué à vue et l’aventurier avait été obligé de l’assommer pour le transporter à Melorn. Comme avec un animal sauvage, il n’y avait aucune considération morale à faire, aucun jugement.

    Noire lui faisait penser à cet elfe. Quelle part de son esprit avait-elle dû sacrifier sur l’autel de la survie ? Pouvait-elle encore faire la différence entre ce qui était bien et ce qui ne l’était pas ? Seule, corrompue, dans un environnement où tout cherchait à te tuer, où même la nature était un ennemi, pouvait-elle encore faire preuve de compassion ? Il fallait qu’il procède prudemment et avec patience avec elle.

    Tu n’as plus à être seule. Moi, je voyage beaucoup, c’est en quelque sorte mon métier. Si tu me rejoins, tu auras l’occasion de rencontrer du monde, d’explorer et de voir ce que tu préfères. Tu pourras décider plus tard où tu t’installeras.

    Il se leva pour aller chercher une gourde vide. Il retira le couvercle qu’il utilisa comme récipient en y versant le thé maintenant prêt. Il se servit aussi une tasse et déposa les deux sur le tronc d’arbre lui servant actuellement de siège.

    Essaie ça. Comme le dit mon père, partager un repas ou une boisson avec quelqu’un, c’est la première étape pour socialiser.

    Il lui demandera plus tard son histoire quand ils se connaîtront mieux.

    Et tu as raison par rapport aux monstres. On est justement là pour l’un des plus méchants de la région, un lanconda, un vilain serpent, gros, insatiable et très énervé. Demain, on compte l’énerver encore plus pour l’attirer et le tuer. Il faudra que tu restes éloignée du camp le temps que ce soit fait.

    Mais Noire devrait savoir se débrouiller, si elle avait survécu seule jusqu’à maintenant.

    À moins que ! Une chasse ça t’intéresserait ? C’est aussi une bonne activité pour sympathiser. Si tu as des notions de magie utiles, dis-moi et je verrai comment t’intégrer à l’équipe. Tu seras même payée. L’argent n’a aucune valeur ici, mais ça pourra te servir dans les villages et villes qu’on traversera si tu acceptes ma proposition de me suivre.


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  • Sam 8 Juin - 15:53
    Pour l’esprit étriqué de la fae qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, il est difficile de comprendre les tenants et les aboutissants de la proposition de son hôte. Elle n’a jamais envisagé de quitter les terres dévastées de Shoumei… Elle n’a jamais réfléchi à fonctionner autrement qu’en faisant cavalier seul. Cette solitude, elle s’y est faite et elle lui apparaît depuis comme une évidence. Quant au fait de s’installer quelque part… Cela ne lui dit rien. Elle est une créature qui se lasse terriblement vite de tout et avec qui l’ennui ne fait pas bon ménage. Elle ne parvient absolument pas à se projeter, cela la dépasse et en raison de cet handicap, cela l’indiffère. Ce qu’elle comprend en revanche et bien vite, c’est que son hôte s’est fourvoyé et que sa suggestion est précoce. Après tout, il ne connaît pas encore les réelles intentions de Noire de Jais. Lorsque la fae fait le lien entre les paroles du chef d’expédition et ses propres dires au préalable, elle joue innocemment avec ses petits doigts.

    - Seule ? C’est ce que j’ai dit, mais je ne suis jamais vraiment seule. murmure-t-elle.

    Elle sait à l’intérieur d’elle-même que, que ce soit la volonté des titans ou ses sœurs corrompues, elles l’accompagnent toujours où qu’elle aille. Même si la première n’est pas visible et si la seconde se fait discrète, elle ressent leur présence à chaque instant. Peut-être est-ce dû à sa condition ou peut-être qu’elle n’en a pas encore découvert la raison.
    Elle observe le Vindrœkir, en silence, tandis que ses minuscules ailes sont prises de spasmes, comme si elles étaient parcourues par des électrochocs. Elle est sur le qui-vive. Elles se mettent à vibrer lorsque l’homme s’approche pour déposer les récipients remplis d’un liquide inconnu sur le tronc. Avant même qu’ils n’aient effleuré l’écorce humide et sombre, Noire de Jais bondit en arrière depuis sa position assise. La créature, visiblement craintive, ne reste jamais, ô grand jamais, à portée de mains. Oiseau de malheur peut-être, mais surtout drôle d’oiseau, car elle agit tantôt en prédateur, tantôt en proie. Les plumes hirsutes, elle mettra quelques instants avant de se rapprocher du couvercle de gourde bien trop rempli pour elle… bien que cela provienne probablement d’une bonne intention et d’une habitude de personne de grande taille. Le récipient lui arrive presque au menton et pourrait lui servir de bain. Lorsqu’elle le renifle, elle n’y décèle rien de toxique, mais elle s’en méfie. Elle s’en saisit difficilement et le traîne maladroitement de gauche à droite sur la surface irrégulière, en en renversant au passage, jusqu’à respecter une distance jugée suffisante avec le mortel. Tandis que ce dernier lui explique la raison de la venue de ses hommes et de lui-même dans les parages, elle souffle distraitement sur la surface du thé dont s’échappent des effluves d’herbes diverses. Elle tentera d’en boire une gorgée dans la paume de ses deux mains jointes, mais le goût la répugnera et elle la recrachera aussitôt. À la place, Noire de Jais finira par rentrer dans le couvercle pour se submerger jusqu’à hauteur de poitrine dans l’eau chaude…

    Elle écoute enfin son interlocuteur et songe au lanconda. Elle n’en a jamais vu autre part qu’illustré dans les livres de son village, autrefois. Jugeant de la description qu’en fait le chef, elle s’imagine un grand serpent, encore plus grand que ceux qui grouillent dans les marais qu’elle a traversés… Elle regarde autour d’elle et observe les autres campeurs. Certains l’observent en retour avec une envie de violence dans le regard. C’est une envie de savoir qui anime le sien. Verndrick a piqué sa curiosité.

    - Une chasse ? Chasser… se demande tout d’abord la corrompue, a voix haute.

    Elle a de la peine à masquer son enthousiasme. En revanche, elle ne compte pas dévoiler à son hôte les capacités dont elle est dotée. Quelque chose de presque… malfaisant, traverse ses traits, avant qu’elle ne se mette à sourire.

    - Moi ? Je peux voler. Alors je survolerai les rocheuses et je te rapporterai où il se trouve. Marché conclu ? finit-elle par concéder, les pupilles aussi fines qu’un fil de rasoir.

    Le chef d’expédition ne réalise certainement pas encore l’erreur qu’il vient de commettre. Quant à Noire de Jais, elle a déjà hâte de semer le chaos. Elle n’a nul besoin de récompenses telles que celle que l’humain lui a proposé, seulement d’un moyen de s’amuser. Et il n’y a rien de plus distrayant en ces temps que les bains de sang, et quand il n’y en a pas à disposition, un thé fait toujours l’affaire.

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    Verndrick Vindrœkir
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  • Mer 12 Juin - 18:04
    Il ne se trompait pas sur la santé mentale de la petite fae. Et s’il le soupçonnait déjà, il confirma qu’il ne fallait pas prendre tout ce qui sortait de sa bouche pour argent comptant. Il restait toujours indécis sur ses motivations et aspirations, elle pouvait alterner entre le masque de la victime et de l’agresseur, celui de l’innocence et de la malice. Sirotant un peu de sa part de thé, il l’observa utiliser le sien comme un bain.

    Eh bien, je dois avouer que je n’ai jamais essayé d’utiliser du thé de cette façon. S’il est bon à l’intérieur, enfin quand on finit par se faire au goût, il ne doit pas être si mal pour la peau.

    J’ai d'autres herbes sur moi et on peut en trouver dans la nature. Si tu traînes dans les parages, on pourra tester. Qui sait, on pourra sortir à la fin un traité sur l’effet de diverses infusions sur la peau de fae touchée par la corruption. Mais il faudra un plus gros échantillon et...


    Il s’interrompit et sourit, il commençait à prendre la blague un peu trop au sérieux. Il réfléchit plutôt à comment intégrer Noire à sa composition. Il ne voulait surtout pas modifier un plan qu’ils avaient pris des semaines à monter, il comptait l’utiliser pour doubler un rôle déjà existant.

    Marché conclu. Pour ne pas trop perturber mes hommes, tu fonctionneras de façon complètement indépendante. Tu m’informeras directement si tu remarques quelque chose d’utile. Je ne pense pas que les autres t’aiment beaucoup, mais ils ne mordront pas si tu fais pareil.

    Le repas fini et sa boisson terminée, Verndrick se leva et fit le tour du campement, s’assurant de parler à chaque mercenaire pour vérifier leur état et réitérer les instructions pour le lendemain. Il vérifia aussi les pièges et les équipements. Une fois satisfait, il alla se reposer dans sa tente. Quelques heures avant l’aube, on le réveilla pour son tour de garde qu’il assura jusqu’au petit matin.

    Tout le monde sait ce qu’il a à faire. Je vous laisse à vos dernières préparations. Départ dans une heure.

    L'heure passée, la bande se mit en route. Norlon, le commanditaire de la mission, resta au campement avec les deux soigneurs. Ces derniers seraient avertis si on avait besoin d’eux, en attendant, ils resteraient hors de danger, loin du combat. La troupe s’enfonça un peu plus dans les rocheuses. Au-dessus d’eux, survolait une humaine du nom d’Anna. C'était l’œil du groupe, avec ses sens accrus et sa capacité à sentir la magie, elle aurait une vision claire de la chasse et informerait la bande de tout changement pertinent.

    Kim était un mage aux compétences de senseur magique similaires, à la différence qu’elle était aussi invisible et télépathe. C’était une elfe avec qui l’aventurier travaillait depuis longtemps. Il aimait l’amener incognito sur ce genre de mission à gros effectif qui réunissait des gens qui n’avaient pas l’habitude de travailler ensemble. Il s’était assuré de recruter des professionnels, mais la prudence n’était jamais superflue.

    Verndrick devançait la bande avec trois éclaireurs dont l’un était l’illusionniste chargé d’attirer la bête. Les autres avaient leur assignation et se répartiraient un peu partout dans la forêt de pins environnante en attendant leur tour de s’illustrer. Seule l’unité Bouclier, composée de Dern, l’humain qui pensait que Noire serait beaucoup plus utile au monde réduite en purée que vivante, ainsi que de deux orcs et un nain, suivrait les éclaireurs jusqu’à l’emplacement choisi pour appâter le serpent.

    Ils atteignirent finalement un amoncellement de pierres en forme d’autel. Verndrick y déposa un morceau d’écaille ayant appartenu, s’il croyait les dires de Norlon, au lanconda. Le commerçant lui avait assuré que l’écaille avait été maudite par un puissant mage pour déclencher une réaction immédiate chez l’animal une fois qu’on le libérait du tissu couvert de sceaux qui servait à le transporter.

    L’illusionniste utilisa son talent pour passer le tas de pierres pour une grosse carcasse bien juteuse. Il se cacha ensuite derrière une formation rocheuse avoisinante afin de rester à proximité et maintenir le sort. Leur travail fini, les deux autres éclaireurs retournèrent se positionner en embuscade dans la forêt. Verndrick rejoignit Dern et les boucliers à environ trois cents mètres de l’appât pour attendre leur cible. Il lança à Noire qui n’était jamais bien loin du groupe :

    Tu peux aller en éclaireur plus loin,” dit-il en indiquant un vague point au-delà de la fausse carcasse. “Le lanconda devrait venir de cette direction. Reviens-nous informer dès que tu l’as repéré.

    À un peu plus d’un kilomètre de là, dans de vastes galeries maintenant désertées de toute vie, un serpent massif aux écailles grises ouvrit les yeux. Il avait ressenti l’appel du sang, la promesse d’un festin de chair. Il glissa délicatement ses vingt mètres de longueur hors des cavernes qui lui servaient de logis. Elles devenaient de plus en plus étroites pour lui et il savait qu’il allait bientôt devoir faire son nid ailleurs. Mais l’heure n’était pas au déménagement. Il était l’heure du petit déjeuner.


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