Description physique :

Des cils recouverts de noir, le contour de l'œil également, ce qui allongeait son regard pénétrant. Des iris d'un vert intense et saisissant, avec une pointe de mélancolie, scrutaient l’inconnu. Sa chevelure d’ébène descendait en cascade sur ses épaules, puis le long de son dos. La jeune femme portait les cheveux longs et lâchés la plupart du temps, bien qu’il lui arrivât de les tresser. Mais ils n'étaient que peu souvent remontés, elle appréciait sentir le contact de sa chevelure sur sa peau. Des roses noires ou rouges étaient tissées dans ses cheveux, offrant un contraste saisissant avec son teint très pâle. Quelques taches de rousseur constellaient ses joues et son nez fin. Sa bouche s’ornait d’une délicate teinte carmine ou noire.
Sa silhouette pouvait sembler frêle, mais il n'en était rien. Isolde était élancée et gracieuse, sa démarche élégante et son pas léger. Plusieurs cicatrices parcouraient son corps, elles se dessinaient de-ci de-là, sous sa fine couche de tissu. Elle se revêtait d’une dentelle noire, souvent usée et déchirée par endroit. Elle ne craignait plus le froid, délaissant donc les vêtements lourds et épais. Elle laissait entrevoir les formes qui lui restaient, sous une apparence plus squelettique qu’auparavant. Elle sentait le vent doucement caresser chaque centimètre de sa peau. Elle restait une beauté altérée avec une touche évidente d’obscurité. L’éternité enveloppait son être dissimulé sous un voile de mystère et de magie occulte.  

Description mentale :

Isolde était un esprit libre, très solitaire, elle n'appréciait pas la compagnie de ses pairs, ou uniquement si ceux-ci pouvaient lui être profitable d'une manière ou d'une autre. Elle savait faire des compromis et jouer la comédie, elle était même douée pour cela, jouer un rôle, feindre des émotions. En délaissant son humanité au profit de l’immortalité, elle s’était délestée du poids handicapant des sentiments humains. Toutefois, elle avait conservé une âme poétique et mélancolique. La brune aux yeux verts se consumait parfois à cause de son égoïsme, ceux qui voyaient clair dans son jeu, se détournaient d'elle. Heureusement, elle usait de ses tours pour se dissimuler et atteindre ses cibles en douceur. Elle désirait profiter des plaisirs qu'offraient le monde, sans se soucier des autres et des règles. Hédoniste, elle était contrariée si elle n'arrivait pas à ses fins. Le cas échéant, elle pouvait se montrer cruelle et sans pitié, de nature rancunière. Elle faisait en sorte de canaliser son énergie, pour éviter d'agir impulsivement et de gâcher des occasions d'exercer sa vengeance. En définitive, si les individus suivaient sa volonté, elle ne leur causerait pas du tort sans raison. Elle n'était pas fondamentalement méchante, mais son individualisme l'empêchait de se soucier du bien-être des autres, surtout pas avant le sien. Sa part sombre avait pris le dessus au fil du temps, elle renforçait chaque jour sa pratique des arts obscurs, sans se trouver contrainte par les limites morales.  

Isolde naquit à Kyouji, sa famille s'étant implantée dans cette ville depuis plusieurs dizaines d'années. Auparavant, ils vivaient à Ikusa. Ils étaient d'honnêtes citoyens du Reike, impliqués dans la vie du Royaume, bien qu'un peu plus aisés que la moyenne. Les richesses étant distribuées équitablement, le peuple ne connaissait pas la famine et la pauvreté. Pour les Malkyn, ils n'avaient jamais connu le fait de devoir se restreindre, ou de faire attention. En effet, le père Malkyn demeurait au sein de l'Armée, en fin de carrière, il occupait un poste à responsabilités. Et sa mère avait le luxe d'être mère au foyer. Ainsi, Isolde et son petit frère, Uvriel, profitèrent d'une enfance choyée, auprès de leur mère.

La famille était portée sur la religion dominante au sein du Reike, le Shierak. Ils n’étaient pas de fervents pratiquants, néanmoins, les parents avaient éduqué leur progéniture dans cette croyance. Isolde y était donc, elle aussi, attachée. Elle s’était rendue accompagnée de sa famille au Temple du Soleil et de la Lune. La brune s’intéressait, de loin, aux autres croyances. Elle développerait sa curiosité dans les années à venir.

L'adolescence vint, puis avec elle, une prise de décision. Elle se sentait concernée, même si elle était de sexe féminin et par conséquent, le service militaire n'était pas obligatoire, elle voulait l'effectuer. Son père ne s'y opposa pas, affichant même un air satisfait. Sa mère, quant à elle, aurait préféré qu'elle demeure auprès d'elle. Mais la décision revenait à la jeune fille, ses parents lui faisaient confiance. De plus, l'ambition débordait de la brune aux yeux verts, elle possédait une soif de connaissance et d'apprentissage. Son intelligence et son envie de pouvoirs se lisaient dans ses petites prunelles émeraudes.

Son apprentissage se déroulait à merveille, Isolde était ravie d’apprendre, en plus du côté martial, s’ajoutaient les mathématiques, l’histoire, etc. Elle affinait au fil des jours ses connaissances, elle se cultivait, elle adorait cela. Les amis, elle en avait peu, mais cela lui allait ainsi. Elle n’en avait pas besoin. Et trop de distraction serait, de toutes les manières, une mauvaise chose. Elle devait se concentrer sur ses études, apprendre tout ce qu’elle pouvait. La Reikoise sentait son désir de s’élever bouillonner dans sa poitrine, faire de grandes choses, bien qu’elle ne sût pas encore vers quelle branche elle se tournerait.

La famille aimait le Reike, ils appréciaient vivre en dehors de la République, c'était leur terre, ils y étaient très attachés. Lorsque la guerre éclata, ce fut un vrai bouleversement. Le patriarche semblait contrarié. Après tout, depuis des millénaires, le Royaume prospérait, une digne lignée à sa tête. Pourquoi devrait-on faire confiance à un nouvel arrivant, un barbare, pour être gouvernés… Il percevait d'un mauvais œil le régicide, puis le changement de régime. Pourtant, il ne se rebella pas, craignant, justement, de se faire exterminer. Ou bien, parce qu'au fil du temps, il s'aperçut que Ryssen restait fidèle aux anciennes coutumes et lois.

Quand revinrent les Titans, l'immense crise fut gérée spectaculairement, il n'avait rien à lui reprocher en ce sens. Ses peurs, venaient en fin de compte, plutôt de la République. Elle, qui était restée dans l'ombre, ne levant pas le petit doigt pour venir les aider. Au lieu de cela, ils attendaient, tapis dans l'ombre, de pouvoir profiter une nouvelle fois de leurs faiblesses. Maudits Républicains !
Isolde fut élevée ainsi, dans le mépris des Républicains.

Son service militaire effectué, elle avait la possibilité de rejoindre l'Armée, évidemment. Mais en tant que femme, elle se voyait exercer un autre corps de métier. Au fond d'elle, le goût de la magie était déjà présent. Elle se documenta, laissa traîner ses oreilles là où elle le pouvait, pour récolter des informations. Et voilà ce qui lui apparut comme une évidence, la Magie Noire. Certes, c'était un type de magie très complexe à apprendre, son cadre était strict. Mais elle avait entendu parler du fait que le Reike en faisait de plus en plus appel. Cela éveillait pleinement sa curiosité.

Ses parents désapprouvaient totalement. S'ensuivit de lourdes discussions, de la colère parfois, un sentiment d'impuissance. Mais, par diverses manigances, elle parvint enfin à ce qu'elle désirait. À vrai dire, l'attention de ses parents fut dirigée vers le cadet. Plus jeune que sa sœur, c'était à son tour d'effectuer son service militaire. Cependant, son cœur lui dictait une autre voie. Uvriel se sentait l'âme bohème, rêveuse. Il ne se voyait absolument pas dans une carrière militaire, au grand désarroi de son paternel. Des disputes incessantes entre son père et son frère éclataient, sa mère, entre les deux, démunie. Il fallait agir. Si Isolde réussissait à convaincre son petit frère d'effectuer son service militaire, peut-être ses parents se montreraient plus ouverts à la poursuite de ses études magiques. La brune réussit à le convaincre, Uvriel portait une réelle confiance en elle, elle était comme son pilier, son repère.
Et tel qu'espéré, ses parents cédèrent. Elle avait évité le déshonneur sur leur famille. Le visage de la Reikoise s'illumina, elle allait accomplir ce qui la faisait vibrer au fond de son être.

La magie noire n'étant pas enseignée à Kyouji, elle devait partir vers la capitale, là où se trouvait le bâtiment principal de l'Université de Drakstrang. Tous les cursus y étaient enseignés, c'était immense, majestueux. Elle n'avait jamais réellement quitté Kyouji et son enceinte, ses parents n'étaient pas des voyageurs. Elle s'était rendue à la capitale plusieurs fois, mais sans trop de souvenirs marquants. Pourtant, là, tout lui semblait gigantesque, imposant et différent, ou peut-être était-elle simplement attachée à la beauté poétique de Kyouji.

Âgée de vingt-quatre années, son apprentissage suivait parfaitement son cours, elle apprenait les arts subtils de la magie noire, la possession, la séduction, le contrôle mental. Tant de ressources, tant de possibilités. Le pouvoir des arcanes, de la corruption, du psychisme, tout cela lui apparaissait sans limites. Le danger de ces pratiques, elle l'évinçait complètement, cela lui valait d'ailleurs quelques rappels à l'ordre. Isolde voulait exceller dans ce domaine, elle s'y consacrait pleinement. Sa vie sociale en pâtissait grandement, mais elle chassait ses mauvaises pensées. Elle avait un but, donc elle s'y tenait.

À l’aube de sa vingt-cinquième année, Isolde prit la décision radicale de s’ôter la vie. Tourmentée par la vacuité d’une existence humaine vouée à disparaître, elle demeurait en quête d’immortalité. Celle-ci lui fut accordée après tant de péripéties. La mage devint une liche, elle s’isola de la population, de sa famille et des rares proches qu’elle possédait. Elle quitta également l’Université, au profit d’une activité au sein de la Pègre. Elle acquit une petite demeure dans les Terres du Nord. Lieu où elle pouvait, dissimulée des regards indiscrets, pratiquer ses expériences alchimiques et occultes. Elle prit l’identité de la Danse-Mort.

SHIERAK
C'est la religion dominante au sein du Reike, la famille d'Isolde l'a éduquée en ce sens. Elle respecte la Lune, le Soleil et les Etoiles. Sa croyance évolue et elle développe sa propre variante du Shierak.

UNIVERSITE DE DRAKSTRANG
Isolde y a fait ses études, elle appréciait le cadre et l'élitisme que peut apporter son campus. Elle y passait la majeure partie de son temps.

PÈGRE
Elle a été recrutée par le Baron et elle occupe le poste de Chef de la cellule prostitution.