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  • Ven 11 Aoû 2023 - 17:39
    Attaque sur Kaizoku">
    Il est temps de briser les chaînes.


    Un tremblement de terre cloua Semar au sol. Au loin, il entendit les cris de personnes prises par surprise par le météore qui tombait du ciel. Mais également les sons des personnes qui agonisaient suite à la libération des gaz toxiques. Il devait continuer vers le nord-ouest. Il usait de son ouïe pour anticiper les chutes de verre et de débris venant des maisons qui étaient secouées par l’onde de choc. Quelques uns, parvinrent à blesser l’hippotrague. Il finit par se débarrasser de son kimono en loques qui risquait d’avantage de l’handicaper. Tant pis, il allait continuer en pagne.

    Puis les tremblements s’atténuèrent, mais ne se stoppèrent pas. Semar se leva au milieu d’un champ de ruines. Des habitants et des combattants déboussolés erraient sans but dans cet enfer. Une silhouette cornue apparue derrière un nuage de poussière n’étant pas encore retombé. Elle ressemblait à un hybride d’antilope-rouanne. Et si sa camarade avait survécue ?! Semar se raidit. Il prononça son nom. Puis la poussière retomba. C’était bien un hybride d’antilope-rouanne, mais un mâle, visiblement confus. Il ne portait qu’une tunique en partie déchirée, dévoilant des traces de coups de fouet sur son corps. Il n’avait aucune arme, des bracelets avec des chaînes. Un esclave ?! Sans doutes qu’il s’était échappé de chez un marchand clandestin ou de chez son maître.

    Semar peinait à cacher sa déception. Pourtant, il savait qu’il devait aider cet hybride comme-lui à s’en tirer. Un esclave comme-lui qui avait sans doutes profité du chaos ambiant pour s’enfuir. Il ne se souvenait pas de lui parmi les esclaves qu’il avait libérés.  Non, c’était il n’avait pas vu d’hybrides parmi ceux qu’il avait libéré dans la galère. Tandis que les deux être mi-antilopes se dévisageaient, l’antilope-rouanne changea d’attitude, il était en alerte.


    - Derrière-vous !

    Semar se retourna pour décapiter de son naginata un pirate qui fonçait sur-lui.

    - Merci beaucoup ! On traîne pas, faut qu’on s’barre, j’ai un bateau plus à l’ouest, faut qu’on y aille !

    L’hybride continua sa progression, avec son nouveau compagnon. Semar se permit de le questionner sur d’où il venait.

    - Un esclave qui avait dit avoir été libéré par un homme-antilope faisait le tour des maisons pour dire qu’on devait se soulever contre les oppresseurs. Mon maître l’a tué, puis sa demeure s’est effondrée suite au tremblement de terre. Je suis le seul survivant.

    Semar faisait attention à le guider en direction de sa planque à l’Ouest. Il jugeait qu’ils allaient bien trop lentement. Il leur faudrait des montures. En priant pour ne pas être pris pour cible par la tour à baliste. Mais celle-ci semblait de plus en plus loin, diminuant sans doute sa portée. Mais Semar devait ne pas sous-estimer les tireurs. Cela lui avait coûté très cher. Il usait des décombres difformes pour se cacher de la tour à baliste, mais également des autres combattants. Il s’éloignait peu à peu du centre-ville. Et ainsi de la pluie de glace, des gaz et des heurts. Il remarqua une plage sur laquelle, des bêtes paniquées réalisaient qu’elles ne pouvaient pas quitter une île devenue une prison. Parmi-elles, deux cerfs élaphes. Une idée vint à Semar. Il était désolé pour les bêtes qu’il ne pourrait sauver. Mais il n’avait pas le choix. Il s’approcha et interpella les cerfs. En échange d’un moyen d’échapper à cet enfer, ils les mèneraient à sa planque.

    Les ruminants ne furent pas bien compliqués à convaincre et Semar grimpa sur le premier cerf pour montrer l’exemple à l’esclave qui l’accompagnait. Il se montra un peu hésitant.


    - Ne t’en fais pas, je vais les diriger. Il faut pas traîner si on veut pas crever !

    Finalement, l’esclave grimpa en selle. Enfin, il n’en avait pas, il se contenta de se cramponner au poil du cerf. Semar demanda aux animaux de prendre le départ. Ils devaient quitter la ville très rapidement et rejoindre sa planque. Les deux cerfs se lancèrent au galop, l’hybride leur faisait faire des mouvements de zigzags pour être bien plus difficile à viser pour un quelconque tireur. Il usait également de son ouïe très fine pour anticiper les tirs et les éventuels adversaires venant sur lui. Mais dans la situation actuelle, le gros des combats se déroulaient sur les quais, donc  il aurait moins de chances d’être visé. Avec les cerfs, il rejoindrait plus rapidement sa planque plus au nord.

    Tandis qu’il continuait de progresser, il remarqua une jeune femme qui semblait blessée, ainsi qu’un homme à ses côtés, ils ne semblaient pas être des pirates. Ils fuyaient, comme les bêtes en raison de quelque chose qui semblait se préparer de bien pire que tout le cirque qui se déroulait au niveau des quais. Tout en restant méfiant, Semar fit ralentir son cerf à leur niveau.

    - Excusez moi, vous êtes de la République ?

    L’hippotrague ne cachait pas sa fatigue et sa nervosité. Il jetait de temps en temps un œil en direction de la tour et autour de lui.

    - J’ai combattu les pirates avec mes hommes, mais ils ont tous été tués et je crains que cette île ne devienne un piège. J’ai demandé à mes hommes de prendre des villageois avec eux au niveau de ma planque et de partir sans moi. En revanche, ils devaient me laisser un catamaran. Donc j’ignore si mon bateau est déjà parti, mais on aura quand-même de quoi s’échapper.

    Ce que Semar appelait catamaran était en réalité un genre de grande pirogue à levier, plus petite que son sampan, mais adaptée à des voyages en mer.

    - C’est vous qui voyez. Toutes manières, j'ai l'sentiment qu'dans c't'histoire il y aura aucun gagnant si tout'l'île pête !

    La femme semblait très rapide. Elle n’aurait aucun mal à rattraper des cerfs. Semar proposa tout de même aux deux individus de monter sur les animaux. Sur le chemin, il avait vu sur les quelques plages, des bêtes terrifiées qui s’étaient entassées, conscientes qu’un danger imminent était sur le point d’arriver et allait concerner toute l’île. Mais incapables de s’échapper.

    Une fois que la femme avait pris sa décision. Semar fit reprendre la route aux cerfs jusqu’à sa planque. Elle n’était pas si loin de la ville. Il fallait passer par des chemins tortueux et la végétation en dissimulait l’accès. Puis il y parvint enfin. Maintenant, ils allaient devoir prendre une embarcation et filer le plus loin possible de cet endroit en sursis.


    CENDRES

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    Altarus Aearon
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  • Ven 11 Aoû 2023 - 17:58
    Quand un raid de lumière à la taille colossale tomba du ciel, son intensité fut telle qu'elle en inonda le tout frais matin. Altarus n'eut pas d'autres choix que de fermer son seul oeil pour ne pas sentir la brûlure de cette lueur. Il ne lâcha pas sa concentration sur son dôme, serrant sa main sur la poignée de sa rapière, comme pour chercher un point d'ancrage, quelque chose sur quoi se raccrocher et ne pas céder à la panique. Et quand ce faisceau s'estompa, le borgne rouvrit son œil, l'écarquillant quand il sentit sous sa paume posée à terre le sol commencé à vibrer. Même la lame de sa rapière commençait à frémir, gémissant dans un son à peine audible, mais qui ne laissait rien présager de bon. Encore un autre tremblement de terre ? Soudain, une nuée de poussière, de débris, de roche et de flamme frappa les lieux et souffla toute sur son passage. Elle percuta avec une violence sans nom le dôme d'air du vieux capitaine. Le bruit assourdissant qu'elle provoqua était comme un hurlement démoniaque, comme frustrée de pas engloutir ses deux proies hors de sa portée derrière la demi-bulle protectrice aérienne. Altarus avait tourné la tête, comme pour se protéger le visage. Vain réflexe en raison de la demi-sphère de protection.

    Quand tout cessa, il tremblait. Le cumul de toutes ces puissances élémentaires commençaient à élimer sa résistance. Et quand il put voir les ruines malgré l'air encore saturé de poussière, il ne put s'empêcher de porter sa main gantée à ses dents et de mordre dans la chair tendre pour étouffer l'envie de hurler l'expérience de toute l'horreur de ce qu'il voyait... et de tout ce qu'il entendait. Après cette frappe... Kaizoku, ses amis... rien ne s'en relèvera ! Crier, voilà ce qu'il envahit ses pensées. Crier à ce carnage, à ces destructions qui défiguraient l'île. Il avait cru à sa délivrance et là, elle était quasi détruite ! Il serra son poing tout en serrant plus ses dents dans sa main. Quelques larmes lui montaient à l'œil. Il avait échoué ! Échoué à croire à cette folie ! Échoué à protéger Lil', Crocus et son frère ! Échoué à ne pas avoir privilégié leur survie en se raccrochant à ses égoïstes convictions ! Ils n'avaient pas pu survivre à pareil carnage. Et le combat n'était pas terminé…

    Le dôme d'air s'étiola quand il se releva. La jeune femme à ses côtés, qui avait réussi à blesser Beros, le remercia comme elle lui demanda de l'aider à faire cesser toute l'aberration qu'était ce conflit. Il acquiesça silencieusement et la regarda appeler sa magie. Lui aussi devait faire appel à la sienne. Comme Azura, il regarda Beros, cet homme qu'il avait cru suivre pour libérer Kaizoku et qui n'avait eu aucun scrupule à envoyer ses puissants sbires pour tuer bien du monde, sans vergogne, républicains comme pirates. Il avait contribué à la destruction de Kaizoku surtout. Il visualisa l'air se transformer en flèches aux pointes tranchantes, les projetant vers l'Amiral.

    Après coup, dans la frénésie des forces alliées comme ennemis, le demi-elfe comprit qu'il ne devait pas rester là. S'ils venaient tous deux à être entre le marteau et l'enclume, ils y passeraient… Pour lui, quelle importance pour le coup ? Mais pas pour la dame. Son visage était marqué par un fort épuisement. Le déploiement de toute sa magie lui avait coûté. Il ne pouvait pas la laisser ici.

    Il la soutint avec son bras gauche par-dessous son épaule gauche, calée contre lui, la main droite tenant toujours fermement sa lame.

    ''Replions-nous...''

    La seule direction possible était vers les lignes de Fieracier. Entre la brume verte qui persistait sur les quais, et les sbires de Beros, qui malgré une vague d'incertitude après avoir vu leur chef saigner, manqueraient d'aller croiser le fer avec les républicains du Général, et les autres ruffians qui débarquaient de l'autre côté des quais, du navire qui étaient responsables de ce gaz toxique... non, il n'y avait qu'une voie possible. Bien qu'ébranlé, il n'était pas dans l'idée du suicide.

    Pour protéger Azura pendant le cheminement, il appela à lui un autre dôme, moins puissant cette fois, pour se prémunir de certaines attaques.

    Une forme fuselée attira son regard. Il entraperçut  un oiseau dans les brumes de poussières. Une pie ? Bigarré ? Se pourrait-il que... Qu'ils aient survécu ? Une bouffée d'espoir lui gonfla le cœur et amplifiant sa voix, il hurla des noms dans les airs.

    '' LIL ' ! CROCUS ' ! CIGUË !! "

    L'entendrait-il ? Rien n'était moins sûr et il ne réitéra pas pour limiter l'attention sur lui et Azura.


    Résumé:

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    Pancrace Dosian
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  • Ven 11 Aoû 2023 - 19:02

    Les deux gardes qui m’avaient alpagué lors de ma téléportation en plein milieu du dôme de feu divin de Fieracier m’avaient adressé que des regards peu amènes, mais ils changent un peu d’humeur quand ils voient mon attaque partir. C’est qu’on sent la puissance, quand même, et que, conjugué à tout le reste, ça semble même avoir un effet sur Béros. Avec un peu de bol, il va faire un infarctus et tomber par terre et… Ah ben non. Dommage, ça se tentait.

    Du coup, faut qu’on fasse les choses soi-même, hé ? Toujours pareil, de toute façon.

    J’prends une profonde inspiration, et j’relance le même projectile magique, alors même que les troupes qui n’ont pas la chance de disposer de magies à distance ou plus de jus sont forcées de se jeter dans la mêlée, et d’y aller manuellement. Bien content de pouvoir justifier de rester derrière, j’adresse un signe d’encouragement aux deux gugusses. Un peu derrière moi, j’vois Gunnar.

    « Pas de nouvelles des autres ? Ils étaient un peu plus à l’est, j’espère qu’il leur est rien arrivé de fâcheux. »

    Fâcheux, genre la guerre, les blessures et la mort, quoi.

    « Pas eu de nouvelles, t’es le premier que je vois, qu’il me répond.
    - Merde. Bon, plus qu’à espérer qu’ils s’en sortent et qu’on mette un terme à toute cette sombre affaire. Mais entre la trahison des autres débiles et les pirates, putain…
    - M’en parle pas.
    - Sale journée. On aurait mieux fait de vendre des calendriers et des tickets de tombola à Courage. »

    L’a pas l’air en forme, le Nanar. L’ascenseur émotionnel des combats, l’adrénaline à fond, ça lui fait une p’tite mine, et j’doute pas que la mienne soit pas fameuse non plus. J’crache par terre, autant pour retirer le goût du sang et de la fumée que pour exprimer le dégoût face à cette situation. Ce qui aurait dû n’être qu’une triste histoire consultée dans un journal ou racontée par un vétéran désabusé est devenu tristement proche et contemporain, et une des raisons principales pour lesquelles j’suis pas resté dans l’armée républicaine, c’était bien pour pas faire la guerre. Faut sérieusement que je revois mes choix de vie, m’est avis.

    J’profite d’une pause pour lancer des projectiles magiques de niveau intermédiaire, toujours sur Béros. L’autre avec ses lumières arrête pas les effets spéciaux, et j’me dis que c’est probablement pas le même que celui qu’a rasé une partie de notre flotte et de la ville derrière. Lui, si j’le vois, c’est chacun pour sa gueule. Enfin, ça, c’est de manière générale. J’tapote la potion d’intangibilité qui traîne dans une de mes poches, à l’abri : une de mes dernières assurances, si le pire arrive. Et à a ce rythme, bien malin celui qui saura comment ça va finir.

    Au sein d’un cordon de sécurité républicain, les vrais, les bons, les gentils, j’balance une autre série de projectiles magiques, et j’sens ma mana devenir dangereusement basse. Pour la suite, on va éviter d’envoyer le max, alors, et se contenter d’attaques moins puissantes au risque de foirer mon sort et m’écraser par terre. De toute façon, avec la sauce qu’il prend, et si Fieracier l’achève avec un bon gros feu divin, les pirates devraient paniquer et déclencher la débandade, non ?

    J’espère fort, en tout cas.

    Et si le mage élémentaliste de terre médiocre qui fait trembler le sol pouvait arrêter, ça serait plus sympa pour tout le monde.

    Spoiler:
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  • Ven 11 Aoû 2023 - 19:39

    Attaque sur Kaizoku

    Lil' n'avait pas douté un seul instant que la femme ne tienne parole, ni qu'elle ait recours à quelques fourberies. La sorcière n'avait jamais précisé qu'ils survivraient sans souffrir, si toutefois elle les gardait en vie après "questions pour un adversaire", sans qu'il manquât un ou deux morceaux à leurs corps, ni que leur esprit n'en pâtisse. Néanmoins, si Lil' n'apprécie pas ce jeu comme elle le devrait, c'est une pour une tout autre raison. Les réponses de la Sorcière Brune soulèvent plus d'interrogations qu'elles n'apportent de solutions.

    Il va falloir ruser, réfléchir plus que jamais, faire preuve d'une intelligence qu'elle n'est pas certaine d'avoir. La châtaine est réfléchie, certes, instruite… Éventuellement. Mais elle ne se trouve certainement pas intelligente. Il ne lui reste qu'une seule et unique question pour se montrer "amusante", quoiqu'elle ne soit pas certaine de comprendre correctement. S'agit-il d'éveiller son intérêt ? Alors, après une profonde inspiration, Lil' se lance dans ce qui sera peut-être sa dernière théorisation.

    « Je crois n'avoir jamais entendu parler d'une Assemblée. C'est sans doute mon tort, mais les affaires de la République ne m'intéressent-aient pas » se reprend-elle. « Je suppose qu'un regroupement qui n'a pas d'objectif n'a pas besoin de nom. Vous êtes quatre, a minima, à y être impliqué. »

    Sous ses sourcils légèrement froncés, Lil' ancre son regard franc dans les yeux de sa geôlière. Son cerveau continue de résumer les faits, d'imbriquer des pièces qui ne se conviennent pas, de les retourner dans tous les sens possibles afin qu'ils coïncident, en vain. Elle ne connait pas Neera Storm, mais d'après la manière qu'ont certains d'en parler, Lil' sait que rivaliser avec elle n'est pas à la portée de n'importe qui. Quatre identiques… Il vaut mieux ne pas l'imaginer. Par ailleurs, cette attaque a nécessité beaucoup de communication et d'organisation, et quelqu'un avait vraisemblablement suffisamment de pouvoir pour en contrôler la circulation.

    « Ça a un rapport avec les Frères-de-côtes, tout comme ça devait être à Kaizoku... Le seul rapport que je parviens à faire est l'océan » reconnait-elle en se frottant le front.

    À cet instant, la Fae ne pense qu'à satisfaire son intérêt, sa soif d'informations et de compréhension. Ses yeux s'écarquillent soudainement, tandis que sa voix vibre d'une sorte d'excitation. Elle parle vite et, ne tenant plus en place, commence à s'agiter jusqu'au bout de ses ailes.

    « Kaiyo ou le Kraken. Vous voulez créer assez de grabuge pour attirer l'un ou l'autre ! Vous avez économisé vos magies pour affronter le Kraken… Non. A moins de vouloir faire s'abattre le courroux du Titan, ça n'a aucun sens. » Son intonation s'abaisse progressivement jusqu'à retrouver son timbre habituel. « Même si ça serait un juste retour des choses pour ce que la République a fait à Shoumeï. Sinon ça voudrait dire que vous comptez vous emparer des terres républicaines. Mais à sacrifier toutes les forces armées… Cela risque d'être compliqué par la suite contre le Reike lorsqu'ils réagiront. »

    En silence, Lil' poursuit ses réflexions qu'il est presque possible de suivre dans son regard. La Sorcière Brune n'a imposé aucune échéance, mais la Fae ne joue déjà plus avec le temps, ni la patience de son adversaire qui doit aller en s'amenuisant, s'il en lui reste seulement. Il est temps de conclure. L'aventurière n'a pas baissé les bras, elle ne baisse jamais les bras, mais elle préfère n'espérer aucun résultat. Qu'importe l'issue de ce jeu.

    L'expression qu'elle arbore semble demander à la sorcière de lui accorder un dernier instant afin de faire ses adieux. Elle dévie son regard vers le raton-laveur. Ses yeux légèrement abaissés transmettent tout un maelstrom d'émotions : tristesse, regrets, souffrance, amertume, mais également de la colère qui côtoient le soulagement et la gratitude. Ses mains tremblent sur l'étau formé autour de sa gorge, qu'elle enserre pour ne pas céder à la panique. Son regard brille intensément, mais aucune larme ne point. Plus que jamais en cette maudite journée, Lil' a peur de mourir.

    « Je suis navrée de t'avoir entrainé ici, boule de poil. Même si ça ne change rien. Je te dois toujours une réponse… Pour moi, Altarus est comme un père. Il est la dernière personne qu'il me reste de ma vie à Benedictus. Je suis venue à Kaizoku uniquement pour faire mon possible afin qu'il survive. »

    Cependant, elle ne peut se résigner à formuler de quelconque au revoir. Ni à l'hybride, ni à Altarus, ni à Bigarrée. Lil' lui adresse un franc sourire ou transparaissent une certaine douceur et joie, avant de tourner, une nouvelle fois, son visage vers la Sorcière Brune. La détermination et la résignation se mêlent sur ses traits fins. Surtout, ne pas demander quel goût a une Fae !

    «J'ai bien peur qu'une seule question ne me suffise pas… J'ai autant envie de savoir pourquoi vous faites ça, que de connaître de quelle façon vous rejoindre. Je suis curieuse, vous avez piqué mon intérêt… Regardant ces points, que pouvez-vous me dire ? »

    Estimant le moment opportun, Lil' ferme les yeux. Ses pensées se tournent vers ses rares et derniers proches : Altarus, qu'elle espère bien vivant, indemne, ou du moins pas trop amoché ; Bigarrée, qui doit être près de lui à l'heure qu'il est, à lui casser les oreilles pour qu'il les rejoigne. Imaginer la scène lui tire un sourire, néanmoins, la jeune femme n'a jamais autant prié la Nature, la Terre, les Titans et toutes les forces cosmiques, pour qu'il n'en fasse rien.
    Résumé :
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    Nahash
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  • Ven 11 Aoû 2023 - 19:44








    Quels magnifiques résultats! Le gaz s'était répandu à une vitesse incroyable, fauchant les pauvres malheureux ayant eu l'erreur de jugement de rester à l'intérieur. Un carnage contrôlé, minutieux et indiscriminé qui avait détruit aussi bien les lignes républicaines que les pauvres flibustiers qui s'étaient trop avancés. Après tout, Beros lui même ne semblait pas se soucier de la vie de quelques malheureux à son service. La mort se dispersait sur les quais, tandis que plusieurs traits fusèrent sur l'amiral pirate. Plissant les yeux tandis que je tournai mon regard vers le chef des séparatistes pour constater de son état de santé. Visiblement, son sang versé n'avait pas signé sa fin. Tant mieux. J'allais donc pouvoir reprendre mon admiration du gaz et... En fait, j'aurais pu, s'il n'y avait pas eu ce flash lumineux. Cette destruction apocalyptique qui se déchainait sur le centre-ville, annihilant les malheureux qui tentaient de se cacher des conflits. Combien de morts depuis la nuit dernière? Combien d'âmes fauchées pour une tentative de reprise d'un territoire saumâtre? Pour ma part, j'avais certes abattu bon nombre de soldat mais, cela était au nom de la science. Cela servait un but plus profond qu'une domination territoriale et, dans l'absolu, je servais même les intérêts républicains. Cette attaque allait renforcer l'envie du sénat d'augmenter les moyens militaires. De sécuriser le pays plus efficacement et, naturellement, je serai là pour leur offrir mon savoir. Il fallait faire amende honorable, n'est-ce pas?

    Un bruit sur ma droite attira mon attention. Un peu plus loin, de nouveaux assauts étaient lancés contre l'amiral pirate et les républicains semblaient de nouveau combattifs, principalement en raison de la contre charge menée par leur officier de commandement. Laissant le chaos se répandre, je retournai dans la cale pour déplacer divers matériaux réactifs. Je les associai entre eux, ignorant la terrible douleur qui vibrait en moi à cause des répartitions nauséabondes qui se dégageaient des acides et des cristaux. Une fois rassemblés, je plaçai ensuite à l'intérieur un peu de feu liquide, sacrifiant mes bombes afin de créer ces derniers projectiles expérimentaux. Nous allions devoir faire une nouvelle bordée, cette fois plus précise, mais plus dévastatrice. Tout du moins, je l'espérai.

    Remontant après avoir achevé mon œuvre, je transportai la caisse pleine de sphères vers les balistes, croisant au passage le capitaine du Mortepeste qui observait le champ de bataille de ses yeux gris. M'apercevant, ce dernier s'écarta légèrement lorsque je lui signalai le danger de ce que je transportai. Sur son visage bourru, une expression amusé se dessina.

    - Je vois mal comment les choses pourraient aller pire.
    * Hum? *
    - Voyez Docteur. Le ciel irradie nos habitations et les civils. Notre amiral a encaissé nombre de coups et absolument aucun des notre ne semblent vouloir l'assister outre mesure. Chacun y va de sa petite quête personnelle et en oublie l'objectif que nous avions initialement dressé. Ils sont tous stupides. Stupides et suicidaires à suivre un homme qui se lance dans une charge plutôt que d'utiliser des ressources intelligemment.
    * Vous doutez de sa capacité à diriger, maintenant? *
    - J'en ai toujours douté. Mais c'est un frère des côtes. Et il nous avait assuré que nous pourrions poser le pied sur l'île.
    * D'une certaine manière, il a eu raison. *
    - Oui, et à présent nous perdons. Dès que cet homme tombera, les autres fuiront comme des animaux apeurés. Et nous ferons face à des républicains se pensant coincé et sans option de fuite. Alors ils se battront plus férocement.

    Un sourire glissa sur mes lèvres, tandis que mon idée germait. Était-ce de la mutinerie à l'égard de l'amiral? Totalement. Au moins, ça restait dans l'esprit de la piraterie.

    * Devenez frère des côtes alors. Ou au moins... Corsaire. *
    - Comment ça?
    * Nos tirs ne sont pas "précis". Il serait dommage de frapper les deux partis chargeant l'un sur l'autre, n'est-ce pas?. Créons un chaos sur les quais, et profitons en pour partir. Si vous ne voulez plus vous battre, il suffit de simplement retarder leur poursuite. Et cela tombe bien. Je tapotai doucement la caisse que je tenais depuis ma remontée de la cale. J'ai ce qu'il nous faut. *

    Il prit quelques instants pour réfléchir. Je pouvais le comprendre. Mais quoiqu'il en fut, les voiles furent réorientées, les pirates aux visages mortifères les plus proches rameutés. L'ancre, relevée. Et bientôt, notre navire longeait les quais, nous rapprochant du centre et de l'est. Je venais alors déposer la caisse de projectiles au niveau des balistes, intimant aux tireurs de venir charger ces dernières avec mes dernières créations. Le système d'envoi était le même que précédemment mais, cette fois, j'ordonnai que seules deux personnes ne s'occupent du chargement. Une fois fait, je me tournai vers le capitaine, le saluant du bec dans un signe approbateur. Il le va ainsi le bras, observant une dernière fois Beros qui avançait et qui se retrouvait aux prises avec Fieracier.

    - Tirez.

    La salve s'éleva dans les airs, filant dans un sifflement nauséabond avant que les mèches ne délient les différents projectiles. Tombant telles des étoiles de jade sur les quais, et plus spécifiquement la position de Beros et les plus proches de Fieracier, les pots se brisèrent dans des détonations particulièrement lumineuses. Des flashs verts, desquels s'élevèrent de grandes flammes et projections acides. Puis, les flammes firent leur apparition. Des dégueulis incandescents dont le but était de dévorer tout ce qui se trouvait à portée. Potentiellement, le tir allait toucher Beros et le commandant républicain. Dans le meilleur des cas, les deux tomberaient. Dans le pire, seulement Beros, nous donnant suffisamment de temps et de crédit pour rendre confus le rôle de notre navire dans cette affaire. Et puis, la deuxième salve se détacha de la balise secondaire, visant cette fois le bord direct des quais. De nouveau, le sifflement puis les flammes. Du temps gagné, des corps pirates brulés. Le Mortepeste filait déjà vers sa prochaine destination, approchant du bord est tandis qu'il se détournait pour que sa proue ne fixe l'horizon. Laissant mon esprit glisser dans la ville, je cherchais à joindre la petite salamandre énervée, au cas où.

    * Nous partir. Aller vers pointe sud forteresse pour extraction. *

    Mon message effectué, je posais mes mains sur mon torse pour y activer ma magie. Le souffle court, ressentant les millions d'épines qui glissait dans ma chair et mes os, je me tournais ensuite vers les artilleurs ayant chargé les projectiles pour faire de même. Les cristaux avaient libérés d'étranges ondes néfastes et, via cela, je nous protégeais au moins des effets secondaires. Pour celles et ceux qui se retrouveraient piégés dans les flammes en revanche... C'était une autre histoire et, de toutes façons, nous serions alors loin. Au pire, je demanderai à Zelevas de me fournir les rapports des potentiels blessés. En 'expérience ne prenait pas fin, j'en profitai d'ailleurs pour observer les effets de notre nouvelle salve mais... Un peu de distance ne nous était pas dommageable.

    L'île pouvait bien tomber aux mains du chaos, la science, elle, perdurerait à jamais.  

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  • Sam 12 Aoû 2023 - 15:37
    Un autre curieux, un autre tir, un autre cadavre. Par chance quasiment tous les pirates débarqués se lancent dans une ultime charge contre ce qu'il reste des troupes républicaines toujours loyales à la nation. Un problème de moins pour moi, même si je dois dire que, progressivement, je m'en soucie de moins en moins. J'abats le moindre pirate qui passe à portée plus par automatisme.


    Plus loin sur les quais, c'est l'apocalypse. La brume verte se dissipe pour révéler toujours plus de corps. Les explosions et attaques magiques s’enchaînent, dans un vacarme assourdissant. Le vrombissement d'une colonne de lumière m'empêche d'entendre quoi que ce soit d'autre pendant de longues secondes, avant qu'une onde de choc ne secoue le port et les bateaux amarrés. Instinctivement je m'accroche à la rambarde du nid de pie pour pas finir en bas.


    Mais le pire, c'est que je m'en tape. J'ai pas peur des magies qui se déchaînent comme s'ils voulaient tous avaler l'île entière, et contre qui, faut le dire, on fait pas le poids. Je suis pas dégoûté par les piles et les piles de cadavres tous plus amochés les uns que les autres. Je suis pas apitoyé par tous les blessés et les mutilés qui geignent, à l'agonie. Je suis même plus en colère contre le camp d'en face, si tant est que j'ai encore vraiment un camp. Le pire, c'est que je ressens plus rien.


    L'impuissance face au destin de Crocus me bouffe. Je sombre lentement dans une sorte d'apathie que je ne connais que trop bien. Si je descend, on crève tous. Son seul espoir, c'est que je reste ici, à rien faire d'utile, et qu'il arrive à s'en sortir par lui-même. Parce que je sers à rien, bordel. Je m'en rends même pas compte alors que je vise et que je descend un autre connard en bas. Si ça se trouve, c'était même pas un pirate lui. A vrai dire, je m'en fous de ça aussi. Incapable de ressentir quoi que ce soit, incapable de faire quoi que ce soit, je ne suis plus qu'une machine qui tue le premier qui passe à portée sans considération. Ni but, d'ailleurs.


    Je reviens soudainement à la réalité. Une voix, familière crie sur les quais, pas bien loin de notre navire. La même voix que j'ai entendu quand j'étais accroché à un pauvre bout de planche, blessé, dans l'eau. Altarus hurle à pleins poumons, il nous cherche. On ... On n'est pas seuls dans cette merde. Je me secoue un peu, je me reprends. Le vide laisse place à la détresse. Je ne peux pas gueuler pour ne pas attirer trop d'attention sur nous, alors je réponds au capitaine par télépathie.

    - "Altarus ? Sur ta droite... Regarde le nid de pie." Je, me redresse légèrement et je fais un signe dans sa direction. "C'est la merde ici... Crocus et Lil sont à bord, dans la cale... Il y a une autre de ces foutues sorcières... Je sais pas quoi faire..."


    Rester percher là haut ne me servira plus à grand chose. Je descend du mât en espérant être rejoint par Altarus. Je ne sais pas trop ce que j'espère, c'est pas comme si avec lui on avait une chance de retourner la situation et de les libérer de la sorcière, mais c'est quelque chose à quoi me raccrocher.



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  • Sam 12 Aoû 2023 - 15:47
    Derek n’osait pas vraiment se lever pour aller verrouiller les doubles portes d’acier de l’entrepôt où lui et Judith s’étaient réfugiés, lorsque la folie s’était emparée des quais. La baliste de la tour Ouest avait démembré le reste de leur escouade, condamnant les deux seuls survivants à une fuite désordonnée pour espérer survivre quelques minutes de plus. A quoi bon insister, de toute manière? Des rayons de lumières tombaient des cieux, brûlant tout sur leurs passages. La terre répondait à cette agression céleste en grondant et tremblant presqu’autant que les pauvres mortels foulant encore ces lieux damnés. La glace et le feu recouvraient le centre des quais où un poison volatile alourdissait l’air, s’infiltrant dans les bronches des malheureux faisant l’erreur de simplement continuer à respirer. Que pouvaient-ils faire, avec un arc et un cimeterre, à part observer le monde disparaître dans la haine?
    Il tremblait comme une feuille. Prostré dans l’ombre, contre une barque retournée, au milieu des tonneaux et des caisses mises à mal par les secousses et les détonations alentour.  Ses yeux embués de larmes de terreur ne parvenaient pas à se détacher du fin filet de lumière provenant de l’entrebâillement de la porte de l'entrepôt qu’ils avaient forcé pour entrer. A ses côtés, Judith, plus professionnelle, faisait les cent pas devant lui, ses yeux jaunes et en amandes - typiquement elfiques - rivés sur la pitoyable silhouette que son camarade incarnait actuellement. Le pire, c’était la compassion qui émanait de son attitude. Elle, qui avait toujours en général, ce côté pince sans rire et moqueur, se voyait désarmée par la faiblesse de son partenaire. Derek le sentait, et ça ne faisait qu’accentuer son désespoir.
    “-Tiens le coup petit.” Répétait l’elfe, régulièrement, lorsque les tremblements s’accentuaient et que les larmes menaçaient de se mettre à couler.
    Mais ça ne suffisait pas. Ça ne suffisait plus. De moins en moins, la simple entente de la voix de sa comparse parvenait à stopper sa panique. Le chef lui avait dit que ça arrivait parfois, lorsqu’un truc vraiment traumatisant arrivait à un gars. Peut-être que le fait de voir la quasi-intégralité de ses collègues -dont le chef- se faire transformer en poupées désarticulées par des tirs d’armes de guerre faisait partie des trucs vraiment traumatisants.
    “-La porte n’est pas fermée.” Parvint-il finalement à bredouiller, entre deux frissons. “Ils peuvent entrer.”
    Judith le savait, bien entendu. Aussi professionnelle l’elfe pouvait être, elle ne pouvait s’empêcher de fixer avec appréhension cette ridicule petite ouverture à chaque grincement, chaque coups de vents, chaque hurlements lointains.
    Quel cauchemar étaient-ils donc contraints de vivre.
    “-Je vais aller la fermer.” Décida finalement Judith.
    Derek se redressa d’un bond pour l’attraper par le bras, en proie à une peur panique.
    “-Non ! Reste là.”
    L’elfe se dégagea pour lui poser une main réconfortante sur l’épaule.
    “-Calmes-toi Derek, je reviens tout de suite.”
    L’archère s’empressa de prouver ses dires en s’éloignant pour approcher de l'entrebâillement de sa démarche féline. Son protégé enfoui sa tête entre ses bras en se mettant à gémir tel un enfant attardé. Les fines mains de l’elfette s’approchèrent de la poignée de la porte.
    Et cette dernière s’ouvrit à la volée.
    “-Oh, Bonjour !” Salua une voix nasillarde, à l’extérieur, juste avant que le frêle corps de Judith ne soit projeté en arrière par la force des sept carreaux en arbre marin venant de la transpercer de part en part.
    L’elfe atterrit face contre terre, juste à côté de son dernier collègue vivant. Un long sifflement s’extirpa des lèvres fines de la martyre, qui semblait fixer de ses grands yeux jaunes l’homme-enfant ainsi prostré, puis elle cessa de bouger pour de bon.
    Derek n’esquissa pas même un mouvement lorsque le meurtrier de Judith approcha de son visage la gueule pointue d’une arbalète.

    ***

    La barque marchait. Elle possédait deux paires de jambes et s’approchait aussi rapidement que possible de l'extrémité du quai Ouest. Le petit bateau, qui semblait pourtant, selon toute logique, dépourvu de cerveau, profitait des ombres projetées par les bâtiments alentour pour rendre sa progression aussi discrète que possible. Sur son flanc, deux carreaux étaient plantés dans son bois moucheté de sang, les indices fort peu subtils d’un meurtre s’étant déroulés quelques temps auparavant, dans les ténèbres d’un entrepôt mal fermé.
    “-Je t’avais dit qu’il y aurait une barque, au moins, là-dedans.” Murmura la première paire de jambes, située à l’avant, en manquant de trébucher sur un pavé mal enfoncé. Sa voix était nasillarde, désagréable à l’entente et emprunte de moquerie.
    La seconde paire de jambes lui répondit d’un ton bourru.
    “-C’était le passage facile. Maintenant il faut rejoindre un bâtiment.
    -Avec un peu de chance, celui de ta patronne finira par se remettre à l’eau.
    La barque contourna un tas de cadavres par la gauche. Au loin, le mat dudit bâtiment se dessinait dans les ténèbres de la nuit, terriblement immobile.
    “-On est pas à l’abri d’un miracle. Au pire, on se tirera avec ce tas de planches.”
    Arrivée au bord de l’eau, l’étrange chimère de jambes, de clous et de bois se retourna pour se mettre à flotter à la surface de l’onde noirâtre. Ses porteurs, aux visages couverts de sueur, partagèrent un soupir de soulagement avant de monter à bord.
    “-C’est toujours mieux que de se faire descendre par son propre camp. Franchement, quelle mouche les pique?” Continua Barryn en accordant un regard aux flashs et aux nuages empoisonnés à l’Est et au centre des quais.
    “-Certains sont un peu comme les requins. Quand le sang se met à couler, la seule chose qui compte, c’est qu’il continue à couler.” Siffla Carl, un soupçon de respect dans la voix. “Ca serait dommage de gâcher un tel potentiel de destruction, après tout.
    Ils s’équipèrent de rames et entamèrent leur retraite loin de la terre ferme. Une fuite qui n’en était pas vraiment une, principalement motivée par l’abandon de leurs camarades d’infortunes, qui avaient fini par s’impatienter en gardant le bas de la tour de garde et s’étaient mis en tête de rejoindre le centre des conflits en abandonnant tout semblant de tactique. Pour les deux fuyards, la mission était terminée. Il ne restait plus une seule trace de combattants républicains sur le flanc Ouest -du moins sur la terre ferme- alors, à quoi bon rester? En rejoignant les eaux, ils avaient bon espoir de pouvoir grimper à bord d’un bâtiment et ainsi obtenir un nouvel angle d’attaque, par l’Est, peut-être…A moins, bien sûr, que le capitaine en charge du navire qui les récupérerait n’opte pour la fuite.
    Auquel cas, bien sûr, qui seraient-ils pour discuter un tel ordre?

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  • Sam 12 Aoû 2023 - 16:28
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    Poussée par une force herculéenne, Alvida fut brutalement projetée en avant. Elle chuta, son corps glissant sur le sol sur quelques mètres avant de s’immobiliser. Lorsqu’elle se redressa, la rouquine pu constater qu’il en était de même de Garric. Grognant sous la douleur, il se massait le bas du dos en observant le ciel. L'œil de mauvais augure avait disparu… C’était donc lui le responsable.

    Au loin, ils entendaient des hurlements. Il y avait bien plus à craindre que cette démentielle épée de damoclès. Bien que les pics gelés avaient cessé de pleuvoir, la brume verdâtre sévissait toujours… Alors que la jeune femme se faisait la réflexion qu’ils y avaient échappé de peu, Garric fut prit d’une quinte de toux incontrolable. Avait-il été exposé à cette substance quelque temps plus tôt ?

    « Bwah c’est quoi ça encore ?!? » réussi-t-il à articuler, pointant dans une direction, l’expression hilare.

    Alvida tourna la tête, fixant le point invisible. Ses yeux s’étrécirent à mesure qu’une silhouette apparut au loin. Non, en fait, il y en avait plusieurs. Des bêtes. D’où est-ce qu’elles venaient au juste ? Et SURTOUT, pourquoi voyait-elle un animal cornu sur un autre animal cornu ?

    « Un cerf montant un cerf. Attends, non. Un bouc chevauchant un cerf. Bordel, ça n’a pas d’sens. »
    « Ca ressemble plus à un chamois. »
    « A une antilope plutôt non ? »

    Quoi que ce soit finalement, c’était un humanoïde. Hybride-cornu-d’origine-inconnue. Celui-ci galopait à vive allure dans leur direction mais pour autant les deux corsaires restèrent perplexes, ne prenant même pas le réflexe de dégainer leurs armes. Une apparition comme celle-là relevait d’un délire euphorique commun. Peut-être que la brume verte était hallucinogène ? A moins que…

    « Excusez-moi, vous êtes de la République ? »
    « Oui et non, j’ai pas eu le temps de r’voir la question mais au point où on en est là ça n’a plus franch’ment d’intérêt, y a des barjots qui réduisent en papier mâché littéralement tout et tout l’monde sans distinction là derrière. Genre troisième camp “tuez-les-tous-youpi” c’est par ici. » répond la rouquine en désignant vaguement le no-mans-land. « Sérieux, allez pas là-bas. Vous avez la gueule d’un bouc-berger égaré, vous foutez quoi par ici ? »
    « J’ai combattu les pirates avec mes hommes, mais ils ont tous été tués et je crains que cette île ne devienne un piège. J’ai demandé à mes hommes de prendre des villageois avec eux au niveau de ma planque et de partir sans moi. En revanche, ils devaient me laisser un catamaran. Donc j’ignore si mon bateau est déjà parti, mais on aura quand-même de quoi s’échapper. »
    « Ouais-ouais peu importe, si vous vous tirez j’en suis. »

    L’option fuite, c’est toujours une solution envisageable. Les deux compagnons emboîtent le pas -ou la course, c’est selon- de cette drôle d’équipe. Une planque, c’est un bon point de départ. Ça laisse le temps de se poser, de réfléchir. De là Alvida pourra aviser de la situation sans ressembler à un gibier courant et bondissant comme un lièvre apeuré.

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  • Sam 12 Aoû 2023 - 17:23
    La charge est donnée.

    Je vois les visages crispés de mes camarades d’infortunes, aux uniformes souillés de sang, aux armes ébréchées et aux convictions vacillantes. Certains n’hésitent pas. D’autres traînent des pieds. Les plus habiles à distance profitent de cet avantage. J’ai rien pour mériter ce coup de pouce, mais un instant, je reste derrière Pancrace. Une fraude dans la ligne défensive. Mon courage est dans les chaussettes qui ont de toute façon pris la tasse. Je suis ébranlé. Si les assauts du chef pirates ont cessé, ils sont encore nombreux sur les quais à nous faire face. Il y a toujours cette menace qui a oblitéré tout un quartier de l'île, secouant le reste par l’impact. Il y a les différents opposants dont le trépas n’a pas été confirmé. Combien sont-ils encore à attendre leur moment ? Et nos alliés ont disparu.

    Je cherche un réconfort du côté de Pancrace, mais ses réponses négatives me plongent un peu plus dans le trouble, à s’imaginer que la mort a fauché un par un ceux avec qui ont s’est engagé dans cette enfer et que nous étions dorénavant les prochains sur sa longue liste. Mes mains se raffermissent sur les poignées de mes armes, dernière  chose qu’il me reste pour empêcher de rejoindre cette liste. ça et les survivants, qui font corps, ensemble. On apprend ça très tôt, dans la formation. Seul, on est un un mort en sursis. Ensemble, on peut gagner. Il n’y a que comme ça que ça marche. Je me mords la lèvre, je réunis mon courage devant le constat implacable qu’il m’attend. Nul fuite derrière. Nul fuite devant car devant, il n’y a qu’une nuée de crapules qui veulent nous voir tous morts.

    Je me retourne vers Pancrace.

    -On ze rebrouve à Couraze.

    Puis je me joins à la mêlée.
    Les individus laissent rapidement place à une marée informe de corps tuant pour vivre. Mes lames se retrouvent à lacérer la chair d’autrui avec frénésie dans une danse macabre dont je n’ai pas le contrôle, réagissant par instinct. Blessant à la chaîne. Tuant souvent. Continuant à survivre. On fait front d’un côté, on tient une position de l’autre. On balafre la marée adverse avant de se replier. On se fait assaillir. On se fait canarder. Tout  le monde envoie tout ce qu’il a dans cet ultime assaut où le vainqueur deviendra le maître de Kaizoku. Dans un rare moment de lucidité, je m’écarte un peu afin de prendre de la hauteur sur l’une des maisons qui nous bordent, transpercé de traits de glace. De là, je passe un toit plus loin, passant la ligne des combats d’où j’utilise ma télékinésie pour bombarder les tireurs adverses planqués à l’arrière. Je n’ai peut-être pas la portée pour atteindre le chef ennemi ; et ce serait un suicide pur et simple ; mais je peux bien faire ça aussi.

    L’ennemi riposte. Pris pour cibles, des faibles magies sont tirées dans ma direction. Plusieurs projectiles viennent percuter mon bâtiment qui commence à s’effondrer sous mes pieds. Un instant déséquilibré, je profite de mon agilité pour bondir de morceaux de pierre en bout de maçonnerie, remontant le fil de l’effondrement jusqu’à atteindre l'extrémité du mur porteur et de bondir en arrière. Les gravats viennent cogner la ligne pirate sur le côté, les déstabilisant et en enfouissant certains sous les décombres. Des pirates essaient de passer par-dessus et ils font alors des cibles de choix pour tous les trucs pointus ou coupant que je peux récupérer dans mon champ d’actions, pris dans une folie furieuse, attirant même les armes de certains de mes collègues directement depuis leur main. Heureusement pour eux, l’équipement des morts ne manquent pas au sol. Et quand la magie vient à m’en donner la nausée, je retourne au niveau du sol, usant à nouveau de mon arme, poinçonnant et tranchant tout ce qui passe devant moi. Presque aveugle à mon entourage. On me dirige vers l’ennemi et c’est tout ce qui compte. J’ai jamais voulu être un soldat. Je suis pas fait pour ça. Et c’est en se tuant toujours un petit peu que l’on parviendra peut-être à vivre, finalement.
    Spoiler:
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  • Sam 12 Aoû 2023 - 21:04
    Le remous des vagues en surface est clairement impressionnant. La lumière qui passe et change qu’on peut observer aussi. Il y a quelque chose d’onirique avec cette vision. Ça serait presque comme si on était en plein rêve. Ou cauchemar. Plus cauchemar vu de comment tout se déroule au niveau de l'île. Je me suis tapi au fond de l’eau pour ne pas être emporté, m’accrochant à un rocher auquel enfant je m’étais aussi accroché pendant une partie de jeu.

    C’est si déroutant et hors du temps de voir ce lieu si familier en proie à un nouveau souffle avec ce qui s'y passe. Pas un souffle plaisant, mais un souffle quand même. Il y a des corps de malheureux qui ont fini leur journée, enfin soirée pour le coup, au fond de l’eau, de nouveau navire couler dans le fond, tout pour une bonne sortie en famille si on y regarde bien.

    Maman adorait quand on fouillait les vestiges des navires qui avaient coulé pour en piller les ressources. Récupérer les corps suffisamment en bon état pour être cuisiné aussi, en plus il y avait parfois des affaires intéressantes sur eux. On avait toujours l’impression d’être riche et plein de ressource après ce genre de sortie, mais là je doute que ça tente les parents de faire ça dans le port de l'île. J’entends déjà papa grogner sur le fait qu’il va falloir encore fuir alors qu’ils avaient un pied à terre, enfin à eau pour le coup.

    Je remonte la tête de l’eau une fois que le souffle qui a créé les remous plus que violent dans l’eau se calme. Tout est désolation à perte de vue. Ce n’est pas une ruine complète, certes, pas encore, juste plus rien ne sera pareil, encore. Je replonge aussi sec quand une milicienne me prend en cible en me pensant pirate. Peut-être que c’était un pirate qui pensait l’inverse en vrai. Qu’importe, l’attaque rate et sous l’eau tout semble hors du monde.

    Je voudrais faire un beau discours, plein de beaux sentiments, qui demande de faire la paix et de tous se prendre la main pour finir par boire un verre ensemble avec un repas chaud au coin du feu comme si de rien n’était. Je voudrais, mais c’est parfaitement inutile et stupide. Il faut se rendre à l'évidence quand on regarde le spectacle aucun des deux camps qui combat n’en a quelque chose à faire de Kaizoku, c’est juste un lieu comme un autre pour se foutre sur la gueule. Rien de plus.

    Ce qui m’inquiète un peu plus par contre c’est la sensation de froid qui ne sort pas de là où j’ai été blessé. C’est désagréable et gratte aussi un peu mon estomac. Il y a un sentiment de malaise avec tout cela.

    D’impuissance.

    En même temps, quand ce que je fais à part observer ce qui se passe ?

    Rien.

    C’est peut-être stupide, mais je vais fouiller les nouvelles épaves. Qui sait, peut-être qu’il y aura une solution miracle dedans.

    Au pire ça m’occupera l’esprit le temps que la mort apporte le calme à la surface.

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  • Sam 12 Aoû 2023 - 21:44


    Les ténèbres avalent le Démon pluri-millénaire et l’entourent totalement, réduisant la portée de n’importe lequel de ses yeux pernicieux à néant. Alys a beau user de sa magie pour augmenter sa vue, aucune lumière naturelle ne parvient à repousser le voile jeté sur lui par Eliëndir, sans savoir jusqu’où ce dome se propage, ou même s’il se déplace avec lui, marcher n’est pas une option très attrayante. Savoir lève son bras difforme et chacune de ses mains griffue se recourbe pour faire naître dans leur creux une orbe de lumière magique dont la lueur suffit à disperser localement la nappe d’encre qui l’entoure. Il dégage ainsi quelques mètres de vision et se rend compte que cette mer d’ombres est plus étalée qu’elle n’est haute, ses sphères de lumières suffisent à refaire apparaître le ciel matinal au dessus de l’oeil carmin d’Alys. En levant son globe oculaire pour regarder l’azur coloré du jour naissant, Alys voit également passer une forme humanoïde, volant dans les airs grâce à une magie d’ombre. Le doute ne plane aucunement pour l’oeil analytique, il s’agit du Maître des Ombres. L’espace d’un instant, Alys ressent le fourmillement d’Ica s’intensifier, jusqu’à ce qu’une des paupières magiques qui protègent tout les yeux se désintègre à son tour, laissant apparaître un deuxième oeil violacé dont l’iris est habitée de mouvements de vague constants aux reflets bleus marins. Deux voix physiques distinctes s’enchaînent alors l’une après l’autre, se répondant à elles-mêmes dans un dialogue unanime:

    ”Nous devons l’appréhender.”

    ”Je sais.”

    ”Vivant.”

    ”Je sais.”

    Sa cible disparaît derrière le bord supérieur de l’épais voile de ténèbres, et il se dirigeait vers l’est. Le Démon réduit donc la luminosité de ses lanternes improvisées jusqu’à ce qu’elles ne meurent dans ses serres et il se tourne vers l’est. L’oeil d’Alys, de nouveau seul tandis qu’Ica s’endort, fixe un point imaginaire, droit devant elle, avant de se jeter en avant. Du haut de ses deux mètres soixante-dix et à cause de son apparence mystifiante, il est difficile de s’imaginer Savoir courir, pourtant c’est une vision de terreur pour ceux vers lesquels cette forme archaïque se propulserait. Ses jambes filandreuses à l’anatomie éclatées se relaient les unes après les autres pour soutenir son poids au sol, et son bras aux multiples griffes écarte les débris qui se hérissent en travers de son chemin. Lorsqu’il cours, le son de sa démarche, de ses appendices crochus sur le sol et les gravats, provoque un écorchement reconnaissable qui fait penser à celui d’un prédateur sur de la pierre, et avec Alys aux commandes, c’est exactement ce qu’il est. Le Démon sort enfin de l’arène des ombres, juste à temps pour voir Eliëndir se poser au milieu des restes croulants de la forteresse, il continue sa poursuite tandis que l’elfe aux cheveux argents fouille les décombres à la recherche de Labienus, et lorsqu’il arrive enfin à portée, la puissante voix d’Alys, au ton froid et grave, retentit à l’adresse du mage noir:

    ”Traces du sujet N°04 identifiées. Où est Chaos?”

    La créature poly-oculaire grimpe sur un pan de mur encore debout et arrive enfin devant un plateau délabré dans les gravats, en face à face avec celui qu’elle traque depuis Melorn, depuis sa sortie du Compendium, celui qui a ouvert sa prison et qui l’a sortie de son hibernation ancestrale. Celui qui a accompagné une de ses soeurs. Elle doit retrouver ses soeurs. Elle a une mission. Alors que la pupille noire d’Alys dévisage Eliëndir, sa question se répète et s’intensifie à chaque mots.

    ”Où.”

    Une épée de lumière se forme dans sa main droite.

    ”Est.”

    Ses griffes saisissent un bouclier incandescent en formation.

    ”Chaos?”

    Le reste de l’engeance démoniaque adopte une posture de combat, mais elle n’attaque pas. La pointe de l’épée lumineuse s’enfonce dans la pierre devant ses pattes crochues et il ne cherche pas encore à combler la distance avec son objectif.

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  • Sam 12 Aoû 2023 - 22:28

    A quelques mètres du sol – ou, dans ce cas, à quelques mètres du volcan – Neera regarde cette élémentaire de lave qui a retrouvé sa forme la plus pure. La plus bestiale, aussi, mais la demi-titan est trop dans l’urgence pour s’en effrayer ou en avoir peur. Son interlocutrice ne la prend d’ailleurs pas pour cible, ce qui est toujours ça de pris, dans leur malheur. Même, son ancienne protégée semble être suffisamment lucide pour savoir dialoguer. Elle n’est donc plus dans cet état de rage qui lui donne envie de tout réduire en cendres ou – au moins – d’utiliser sa lave avec toute sa force. Bien. Il y a du progrès. En tout cas, tout n’est pas encore désespéré, même si la convaincre semble mal parti, puisque Rulka la rabroue sur le champ, en arguant que l’île a toujours été pillée, exploitée, ravagée. On ne peut pas dire que la demi-titan soit très sensible à cette perle de la République, et elle n’a de toute façon pas envie de partir dans un débat fumeux et inutile. L’essentiel est que l’élémentaire ne fasse pas exploser le volcan.

    Fronçant des sourcils, Neera a une expression perplexe quand Rulka parle de ses amis et qu’elle prétend qu’ils l’ont tous abandonnés.

    - Pour tes connaissances, je ne sais pas. Mais pour Eloïse et moi, c’est toi qui a disparu du jour en lendemain sans nous avertir. Nous t’avons cherchée sans te trouver, on nous a dit que tu avais quitté le campus de ton plein gré et… La magicienne esquisse un geste d’agacement, comme pour s’obliger à revenir sur le sujet immédiat qui les préoccupe. Il y a quelque chose de louche dans tout ça, une incompréhension qui n’a pas été élucidée, mais l’île est à feu et à sang, est-ce que c’est vraiment le moment de régler de tels problèmes ? Qu’importe, murmure-t-elle, même si en son for intérieur, elle pense autrement. Il n’en reste pas moins que la paix que tu cherches est illusoire. Ce n’est pas en détruisant tout, pirate comme républicain, que tu seras satisfaite et heureuse.

    Cela dit, le volcan miniature qu’est la jeune femme n’a pas totalement tort quand elle présume qu’il y aura vengeance. Si les pirates gagnent véritablement, il y aura en toute logique répression de la République, qui ne laissera pas passer cet affront. Tout du moins, la Présidente ne bénira certainement pas cette initiative alors que les élections présidentielles approchent. Ensuite, s’il y a plutôt victoire de la République, les prochains jours risquent d’être sanglants, entre la traque des « terroristes » et la remise en place de l’ordre sur l’île. Personne ne sera vainqueur, en définitive…

    Pour Rulka, les choses sont différentes. Déjà fichée par Magic puisqu’elle a participé de près ou de loin à l’enlèvement de la Dame, il est certain qu’elle n’a pas amélioré son cas vu tout ce qu’il s’est passé en cette sombre nuit d’été. Neera a plus de mal à la comprendre quand elle parle de se défendre : puisque c’est elle qui a attaqué l’île, à ses yeux, il est normal qu’elle doive en assumer les conséquences. Mais tout n’est qu’une question de perspective. Un pirate pourra très bien affirmer que c’est les loyalistes les agresseurs. Et nous voilà alors encore reparti dans un cercle vicieux qui n’a strictement aucune fin.  

    Silencieuse, Neera écoute l’élémentaire d’une oreille et inspecte surtout le volcan qui gronde. Y a-t-il encore moyen de l’arrêter ? Contrairement à ce qu’on pourrait le croire, ce n’est pas en assommant Rulka par un solide éclair que la situation se résoudrait. Si, comme elle le soupçonne, la demoiselle a suffisamment pu infuser sa magie dans la montagne endormie pendant l’absence de la Tornade, le volcan se réveillera tôt ou tard, que sa fille soit consciente ou non. C’est donc bien cette dernière qui peut faire marche arrière en comprimant la lave qui bouillonne dans les entrailles de la terre. De son côté, Neera pourrait utiliser la foudre et l’air à pleine puissance. Ca retiendrait certes un peu un volcan en fusion. Mais le calmer ? Non. C’est plutôt l’eau, la glace, et la terre dont elle aurait besoin. Or, elle contrôle ces derniers éléments de façon modérée.

    « On est grave dans la merde, ma parole. »

    Et pendant ce temps, on se tape et on survit au port, sans se douter de l’hécatombe qui va leur tomber dessus. Bordel, quoi.

    C’est avec un air presque lugubre que l’élémentaliste tourne à nouveau le regard vers la force de la nature qui lui parle à nouveau. L’aider ? A créer la dévastation sur Kaizoku ? Elle se fout de sa poire là ? Si dans une réaction somme toute spontanée, Neera est prête à l’envoyer bouler, elle a quand même la sagesse d’écouter sa dernière tirade. Une brusque secousse parcourt brusquement les environs, signe que la montagne sort de son sommeil de manière inéluctable.

    - Tu as trop réveillé le volcan avant que je n’arrive...

    Pour la fille de Lothab, la demande de Rulka est égoïste, et surtout, ça n’arrangera absolument pas la vie des habitants. Pis, c’est faire le jeu de cette Assemblée que décidément, la Républicaine veut démolir de fond en comble. Mais il est manifeste que la demi-titan est arrivée trop tard et que se perde en un débat pour la faire réprimer le volcan ne sera pas suffisant.  En l’état, tuer l'élémentaire ne sera pas utile, elle sera toute seule pour affronter une montagne en furie. Autant avoir son aide… Mais Neera n’est pas totalement d’accord sur la vision potentielle de Rulka.

    - Il faudra gagner bien plus de temps que quelques minutes. Ca va créer le chaos. Et rappelle-toi qu’il y a des débiles profonds au port qui ne cherchent qu’à se taper sur la tronche.

    Par débile profonds, entendez bien sûr Béros, Akhos, Anadeia et leur clique qui ont foutu le bordel.

    - Tu vas limiter le plus de dégâts possibles, Rulka. L’île ne sera pas rasée à cause de cette montagne. Au mieux, elle doit juste arrêter cette mascarade. Que ni la République, ni les pirates ne gagnent cette bataille ne l’affecte pas le moins du monde, Neera est neutre avant tout. Par contre, elle est déterminée à ce que personne ne meure à cause de cette connerie monstrueuse. Qu’il s’agisse de ses amis ou de ceux qu’elle ne connaît pas le moins du monde. Un soupir s’échappe d’ailleurs de ses lèvres.  Il va falloir faire en sorte que la lave ne fonce pas vers le port comme un raz-de-marée.  Que le volcan bouillonne s’il veut, mais maintiens le magma à l’intérieur un maximum. Moi… Je peux t’aider à le contenir ou à le diriger par la pression de l’air pour qu’il n’aille pas détruire les quartiers résidentiels ou les lieux-clés de l’île. Les secousses, la fumée, les premiers signes de lave seront autant un avertissement pour les locaux et j’espère qu’ils seront intelligents pour tout cesser. Tout en parlant, une bulle d’air protectrice, qui lui permettra de ne pas inhaler les fumées du volcan, se compose autour d’elle. Un rictus vient ensuite apparaître sur son visage. Avec ça, les sorcières te croiront totalement dans leur camp, comme un bon outil bien malléable. Ne me le fais pas à l’envers Rulka. La professeure n’a pas oublié tout ce qu’elle a fait dans la réserve, et elle pestera probablement lorsqu’elle apprendra l’état d’Idunn puis de Ruby. Alors si l’élémentaire croit la doubler, il est bien possible qu’à leur prochaine rencontre, la semi-titanide ne montre aucune pitié.

    Plongeant son regard vers le volcan, Neera achève ses propos et déclare :

    - Si on est bien d’accord, je te laisse prendre la main.


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  • Sam 12 Aoû 2023 - 22:35
    Kaizoku

    Message 6


    L’élémentaire avait fait de son mieux pour empêcher la créature démoniaque de libérer une lumière divine sur Kaizoku sans grande réussite et elle avait vu fondre sur elle une petite créature fort mignonne de prime abord si on regardait de loin… Mais de près elle semblait bien moins gentille ou agréable assurément.
    Elle avait dressé un bouclier dans l’urgence pour se protéger des attaques qui lui pleuvaient dessus et elle n’avait eu la vie sauve en réalité que par l’intervention de celui que cherchait visiblement le démon Savoir, le fameux maître des ombres qu’il cherchait.

    La nuit l’avait enveloppée, les ombres s’étaient abattues, voile opaque et imposant, ce n’était pas seulement sombre c’était épais, dense, intense, elle n’avait jamais eu l’occasion de croiser des mages d’ombre dans son existence, ils étaient rares.

    Envoyée au sol par l’attaque de la lame enflammée de la petite belette, elle se relève aussi rapidement qu’elle le peut, elle bouge un peu et réalise que son flanc a été sévèrement touché mais pour l’heure son pronostic vital ne semble pas mis en question. Elle espérait que ses adversaires l’oublient et c’est en partie le cas, Savoir part à la poursuite du mage d’Ombre. Mais la petite chose belliqueuse est aussi têtue et accrochée de certains chiens aux mâchoires qu’on peine à rouvrir.

    Elle savait qu’elle était en danger aussi elle continuait de concentrer sa magie pour ne pas mourir bêtement dirons nous. Son bouclier de sable autour d’elle remonta, tournoyant, tourbillonnant mais moins puissant qu’auparavant pour la simple et bonne raison qu’elle avait compris qu’elle devrait attaquer et pas seulement se défendre, esquiver, son adversaire voulait un combat, voulait du sang, le sien… (Mais savait-il que le sien restait dans les dents, que les grains de sables étaient particulièrement désagréables? :p )

    Quand la petite créature sauta sur elle pour elle ne savait trop quoi n’y voyant pas bien, elle fit la seule chose qu’elle  pouvait ainsi au contact. Elle tenta de saisir de ses propres mains la gueule de la créature qui tentait de la manger visiblement et elle libéra sa mana pour remplir sa gueule de sable, une indigestion étouffante et qui l’empécherait de respirer.


    ”Résumé”:

    CENDRES
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  • Dim 13 Aoû 2023 - 0:09
    Attaque sur Kaizoku
    Battle of Navarino - Ivan Aivazovsky
    S'éloignant de l'anarchie qui règne sur les quais sans demander son reste, le conflit entre Béros et Fieracier allait bientôt trouver une conclusion et en ce qui le concerne, le résultat n'est pas très important. Au point où on en est, après le déferlement de puissance de Savoir qui a ravagé une bonne partie de la ville et le réveil du volcan qui se met anormalement à gronder et à faire trembler le sol, il faut se rendre à l'évidence. Le conflit entre les pirates et les républicains n'est même plus la préoccupation principale et les imbéciles sur le port trop occupés à se battre pour une cause perdue d'avance n'ont même pas l'air de s'en rendre compte. À ce rythme, il ne restera bientôt plus rien de Kaizoku. Eliëndir était là pour assurer ses intérêts et pour se ranger dans le camp des vainqueurs mais si ses inquiétudes sont fondées et que le pire des scénarios se réalise, alors il a tout intérêt à disparaître avant le drame. D'ailleurs depuis sa position dans les airs, Eliëndir a une vue imprenable à la fois sur les quartiers résidentiels en proie aux flammes et à la fois sur les éclairs qui trônent au sommet du plus haut point de l'île.

    Il y a quelque chose dans l'air. Cette atmosphère sinistre qui règne dans le ciel de Kaizoku. Des forces encore inconnues sont à l'œuvre. La conclusion est proche et elle promet d'être mémorable. Eliëndir se déplace vite en évitant tous les obstacles et il ne tarde pas à retourner à la forteresse. Il atterrit dans l'ancienne cour principale et là-bas, le mage noir ne trouve que des ruines où un silence de mort s'est abattu après le passage des deux élémentalistes. Le choc a été si puissant que la forteresse s'est effondrée sur elle-même, emportant avec elle les quelques fidèles de Labienus qui tentaient encore de protéger le fort. Si certains n'ont pas été vaporisés par l'explosion, ils ont certainement succombé sous les décombres. Marchant bruyamment sur les nombreux débris et traversant les quelques nuages de poussière qui s'élèvent au-dessus du sol lorsque le vent marin souffle un peu trop fort. Eliëndir fait fonctionner son senseur magique à la recherche de la moindre trace de l'officier félon, traître et lâche de surcroît puisqu'il semble avoir déjà disparu alors même que la bataille pour Kaizoku suit toujours son cours sur les quais. Tous ses discours sur la loyauté, cette volonté absurde de purger la République de l'intérieur. Tout ça pour fuir ? Quelle indignité. Finalement, Labienus parlait beaucoup pour pas grand-chose.

    Pendant qu'il a encore quelques minutes de répit devant lui, le mage noir en profite pour aller sur le lieu de l'affrontement qui opposait Neera et la Reine de Coeur dont l'identité lui échappe encore. Malheureusement, il ne trouvera rien sur place qui puisse le contenter. On reconnaît facilement l'épicentre de l'explosion électrique qui a complètement soufflé les bâtiments alentour. Il n'y a plus rien, littéralement. Rien qui puisse lui indiquer clairement l'issue du combat. Aucune trace de Neera et Eliëndir ne le sait pas, mais la Reine de Coeur qui aurait dû être là, en a profité pour s'échapper. De toute évidence, l'Assemblée ne vante pas le courage de ses membres et leur efficacité est toute relative mais passons. L'Elfe a perdu la trace de Labienus et même si ça l'agace fortement sur le moment, le volcan qui gronde et menace à l'horizon vient lui rappeler ses priorités. Il pivote sur ses talons pour retourner dans la forteresse et c'est alors qu'il est à nouveau interrompu par la voix portante et résonante de Savoir. Le démon s'est déjà échappé de son dôme et l'a même rattrapé plus rapidement que prévu. Ceci dit, il n'en attendait pas moins de sa part.

    L'heure est aux révélations, peut-être même à la confrontation. Debout et immobile au milieu des ruines, le mage noir attend patiemment que Savoir le rejoigne au sommet de sa montagne de débris et de cadavres. Posant ses deux iris couleur améthyste sur la silhouette difforme du démon inquisiteur, impassible quoi que légèrement perplexe par cette interrogation qui ressemble curieusement à une menace, peut-être l'intonation de la voix.

    « Alors c'est pour Violence que tu as fait tout ce chemin ? Enfin, Chaos si tu préfères. Mince. Pendant un moment, j'ai cru que tu t'intéressais à moi. Tu me brises le cœur, tu sais ? Je pensais vraiment t'avoir taper dans l'œil, sans mauvais jeu de mot. »

    Il ment. C'était parfaitement volontaire de sa part. Savoir réitère une deuxième fois sa question et de manière encore plus insistante, plus menaçante. Ce à quoi, l'Elfe ne répond que par un sourire narquois même face à l'apparition de cette épée et de ce bouclier de lumière. Eliëndir suinte la fierté et la condescendance par tous les pores de sa peau d'ivoire. Pour la première fois, il peut enfin admirer Savoir et son apparence si particulière. Unique à sa façon, tout comme l'était Violence.  C'est d'ailleurs très embêtant car Eliëndir n'a en réalité, pas grand-chose à répondre à Savoir. Pour la simple et bonne raison qu'il ne sait absolument pas ce qu'il est advenu de Violence depuis son départ de Melorn. C'est vraiment pas de chance ça et quelque chose lui dit que sa réponse, bien qu'honnête, ne va pas plaire à Savoir. Alors autant se préparer à l'inévitable.

    « Tu vas rire mais... »

    Non il ne va pas rire.

    « ... Je n'en ai pas la moindre idée. Honnêtement ? J'en ai pas grand-chose à faire non plus. Et je peux savoir ce que tu lui veux exactement ? »

    Comme convenu, c'est honnête de sa part. Comme prévu, Eliëndir s'attend déjà à devoir lui faire comprendre par la force. À ses pieds, se forme un petit typhon obscur sous l'impulsion des ombres qui se mettent à tournoyer sur elles-mêmes. Du centre de la manifestation magique, s'extirpe lentement une épée entièrement noire de la pointe au pommeau car aucunement composée de matériaux conventionnels. Une pure création de magie, née du Néant absolue pour prendre forme dans ce plan d'existence sous la forme d'un artefact pulsant d'une magie élémentaire et ésotérique. Eliëndir pose la paume de sa main sur la poignée de la lame spectrale, enroulant fermement ses doigts pour s'en saisir et la brandir avec aisance et légèreté. Il prend une grande inspiration, parfaitement calme dans l'attitude, sa jambe d'appuie glissant sur le sol pour lui permettre de prendre une posture défensive adéquate pour recevoir et contenir un assaut. En principe, du moins.

    C'est alors qu'il est pris d'une question existentielle de la plus haute importance, haussant un sourcil et les yeux rivés sur la créature qui lui fait face comme pris d'une illumination.

    « Dis-moi, je suis curieux. Est-ce un trait de famille chez vous ? Tu sais, les bras et les yeux partout. Ça m'intrigue. »

    D'abord Violence et sa multitude de bras, maintenant Savoir et ses yeux globuleux. Décidément, Eliëndir attire les phénomènes de foire. Ce sera quoi la prochaine fois ? Non, je n'irai pas au bout de cette blague salace et si vous avez d'abord pensé à ça, faut aller vous faire soigner. Je prendrai peut-être rendez-vous aussi.

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    Athénaïs de Noirvitrail
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  • Dim 13 Aoû 2023 - 11:24

    « Feu ! »

    L’ordre fusa au travers des rangs des arbalétriers, qui décochèrent leurs traits meurtriers au travers des pirates qui remontaient le long de la traboule des puisatiers. Les carreaux transpercèrent les chairs avinées des pirates. Mal équipés et mal préparés, trop occupés à rêver de pillage, ils ne pouvaient rien face à des soldats d’élite de la République. Les capitaines ordonnèrent une nouvelle salve et les corps tombèrent dans les escaliers. L’escouade Granit s’avança vers les blessés et les exécuta sommairement, tandis que les arbalétriers récupéraient leurs carreaux sur les corps transformés en pelotes d’épingles.

    A mesure que les Brisemurailles de la Huitième Légion descendaient vers les quais, les éclaireurs remontaient les informations sur les troupes stationnées dans la basse-ville et le port. Les nouvelles faisaient état d’un général pirate s’étant lancé dans la mêlée et de la présence de soldats républicains se battant au milieu de fumerolles délétères. Les Brisemurailles continuèrent à massacrer méthodiquement tous ceux qui tentaient de remonter vers les hauteurs et semblaient un tant soi peu agressifs. Pas le temps de faire la fine bouche … il fallait descendre s’occuper de ce général pirate et prêter main forte aux soldats se battant encore sur le port.

    Se déployant dans les ruelles et progressant telle un ouragan, la centurie des Brisemurailles faucha tous ceux qui osaient croiser son chemin : pirates avinés, pilleurs à la petite semaine, mercenaires recrutés pour l’occasion. Tous finirent avec des carreaux entre les deux yeux ou les tripes se déversant sur le sol maculé de cendres et de poussières. Protégés des fumées d’incendies par des masques de tissus, les Brisemurailles parvinrent rapidement aux abords des combats.

    Les soldats ne perdirent pas un seul instant pour se positionner et prêter main-forte aux soldats épuisés de Fieracier. Au milieu du chaos, des énergies magiques et des éléments déchainés, les escouades déversèrent la mort sur les pirates surpris par la contre-charge de Fieracier et l’apparition soudaine des Brisemurailles. Ceux qui ne purent se mettre à couvert à temps furent criblés de carreaux tandis qu’une formation de boucliers fondait sur eux pour les achever.

    « Centurion Malepique. Protégez les officiers avec les escouades Granit et Cuivre. Topaze et Indigo, vous balancez tout ce que vous avez. Tapissez les quais de leurs cadavres. Ivoire, avec moi ! »

    Les soldats répondirent à l’unisson et entamèrent leur travail pour repousser les envahisseurs. Les fumerolles délétèrent étaient à éviter. Fort heureusement pour les Brisemurailles, les émanations délétèrent se seraient probablement dissipées sous peu. Dans le cas contraire, il conviendrait de les éviter. Prenant garde à ne pas se retrouver pris entre deux feux, les Brisemurailles attaquèrent pour épauler leurs camarades républicains. Les arbalétriers se positionnèrent sur les toitures dès qu’ils purent, afin de bénéficier d’une position renforcée.

    Athénaïs resta en arrière pour trouver le commandant des troupes ennemies. Il était inutile et même contreproductif qu’elle se jette d’elle-même dans la mêlée. Son rôle était de couper la tête du serpent. Ses soldats étaient parfaitement capables de tuer ses sbires. C’est au milieu de tout ce carnage que l’un des éclaireurs repéra l’instigateur de tout ce massacre, au cœur des flammes vertes et des auras de glace.

    « Lieutenant. Là-bas ! »

    La magicienne aperçut le capitaine Beros au cœur de la mêlée. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’avait pas une gueule de porte-bonheur. Le moment était venu de faire pleuvoir les coups sur ces rebelles. Athénaïs incanta. Son esprit entra en connexion avec les dizaines d’armes et les centaines de flèches qui jonchaient le sol. Pierres descellées, morceaux de bois, armes abandonnées … son esprit s’insinua dans les débris et les aciers jusqu’à créer une toile parfaitement solide. Fermant son poing, elle attira à elle les objets pris dans ses filets, qui s’élevèrent et se mirent à tournoyer au-dessus d’elle dans le ciel nocturne. La sphère mortelle de lames, de pointes, de pierres et de débris forma un épais barrage … Son esprit entra en connexion avec ses soldats, pour leur dire de se reculer.

    Athénaïs pointa alors du doigt l’emplacement du capitaine Beros.

    Une pluie d’acier s’abattit alors sur la zone contrôlée par les pirates. Lames, épieux, rochers, formèrent une pluie mortelle sur le capitaine Béros.

    RESUME:


    he s pirate - He's a Pirate [Event "Attaque sur  Kaizoku" - République.] - Page 17 Signat12

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