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    he s pirate - He's a Pirate [Event "Attaque sur  Kaizoku" - République.] - Page 10 QIZeEX7
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    qui suis-je ?:
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  • Lun 31 Juil - 22:57
    Alors que les huiles distribuent des ordres pour qu'on ne se relâche pas, je suis comme absent. J’obéis par habitude, la tête ailleurs. L’urgence des combats m’a entraîné dans une course effrénée à la survie et au combat et je me rends compte après coup que j’étais presque comme dans un rêve. La folie des combats. J’ai jamais combattu aussi longtemps et avec une telle intensité, voyant des hommes et femmes mourir à mes côtés, alliés comme ennemis, pour des raisons qui me paraissent vides. Les pirates fuient. Ils se regroupent. Et les cadavres qui jonchent les quais et la baie semblent soudainement si futiles. Des morts pour des morts. Et une horrible attente dans nos têtes : celle que les assaillants vont revenir très prochainement.

    A quoi bon ? A quoi bon survivre et voir le soulagement dans les yeux de nos frères d’armes ? La terreur et ma folie viendront prochainement les posséder à nouveau pour un nouveau bain de sang. Ce genre d’affrontement, on y est rarement préparé. On en parle dans nos deux années à la Grande Armée Républicaine. C’est même un peu la consécration de ceux qui y font leur carrière : Participer à une bataille d’envergure pour protéger la République. Rester tranquillement à rien foutre, ce n’est pas trop ce qu’il recherche. V’là pourquoi j’ai volontiers rejoint les officiers républicains. Mais même maintenant, on est mis à contribution. La guerre n’est pas conventionnelle. Elle n’est pas régi par des lois où deux armées acceptent de s’entretuer gaiement. Ici, même les innocents sont pris à partie.

    Certains officiers s’occupent de déblayer les décombres et de passer en revue les maisons côtières. Certaines ont été enflammées. Une chaîne s’organise pour éteindre les flammes. Des mages pourraient s’en occuper, mais les gradés préfèrent garder leur énergie pour ce qui se prépare. Des bâtiments ont été endommagés, certains même détruits. Des voisins et des officiers fouillent les décombres. Des gens ont disparu. Ils sont peut-être bloqués quelque part. Les lieux ont dû être évacués, mais il y a toujours des récalcitrants, même en première ligne. Les secours n'ont que quelques heures pour les retrouver. En plus des blessés. En plus de préparer l’après. En plus de leur fatigue croissante.

    J’envie pas les secouristes, mais je les respecte. Je serais bien content de les avoir quand ça sera moi qui gisera sur le sol. Prendre conscience de ça, ça me fait l’effet d’un coup de pied au cul. Je me bouge avec davantage d’entrain, enfouissant ma fatigue derrière un simple constat : je suis pas le mec à plaindre et pour survivre à la prochaine, il est pas trop de donner un coup de main aux collègues pour leur enlever un poids des épaules. Ne serait-ce qu’un peu.

    Mon attention se porte sur la baie, mais côté quai. Plusieurs bateaux ont été coulés et les survivants arrivent, petit à petit, certains épuisés, sur des morceaux de bois flottants. D’autres, sur des chaloupes pleines à craquer, voire endommagées. Il y a aussi l’épineuse question des survivants pirates. Certains ont été laissés là. D’autres n’ont pour seule solution de survie qu’à revenir vers des bords républicains qui ne sont pas très amicaux. ça crie. ça menace. Et je ne dirais pas que dans la panique et l’incompréhension générale, certains ne sont pas passés par le fil de l’épée. Des choses qui mériteront peut-être un jugement, mais ce n’est pas le lieu ni le moment. La Justice n’existera pas si la République vient à défaillir.

    C’est dans cet environnement chaotique que je finis par apercevoir les chaloupes de ceux que l’on a abandonnés. Les tenues de pirates sont bien visibles comme les pirates d’Alvida ou le vieil homme. Faut plisser les yeux pour repérer la Faë et les ratons-laveurs. Ils ont donc survécu. En apparence. ça me soulage d’un poids invisible. La lâcheté est à moitié racheté. J’avise des officiers qui pointent des doigts dans leur direction dans une attitude menaçante. Je sens venir les problèmes et j’interviens.

    -Ce sont des alliés, capitaine.
    -Des alliés ? Qu’est ce que c’est que ces conneries ? Ils ont des têtes de pirates oui.
    -Normal, ce sont des corsaires ! Ils ont combattu à nos côtés.
    -Des corsaires ? Je sais qu’on en a, mais il ne ressemble pas à…
    -Vous connaissez tous les corsaires ? Vous avez été sur les navires lors du combat ? Ils étaient là. Ils ont tenu la ligne. Vous allez quand même pas les traiter salement alors que les pirates se préparent là-bas ?
    -Ouai… ouai… d’accord.

    Il prévient ses subalternes de laisser les nouveaux venus accoster sans problème. Moi, je m'éclipse à d’autres tâches. Pancrace m’appelle justement pour porter un soldat blessé. Amputé même. Il a besoin de passer rapidement à l’arrière. Je m’exécute promptement. La blessure est sale. mais j’ai pas fini d’en voir, des sales blessures.

    Si seulement tout pouvait s’arrêter maintenant.

    Spoiler:
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  • Lun 31 Juil - 23:13
    De tous les événements farfelus ayant rythmé sa vie atroce, l'hybride n'aurait jamais pensé de son vivant avoir à affronter une sensation aussi dévastatrice que celle-ci. Paralysé, la silhouette de Ciguë se déplaçant dans le reflet de ses petits yeux noirs qui le fixent complètement ébahis, le raton-laveur ne fait plus un seul son. Sa voix nasillarde s'étouffe, ses épaules s'affaissent. Le coup de son jeune frère porte, à vrai dire, il n'avait jamais douté de ses capacités. Il ne lui disait jamais. Il ne lui dirait jamais ? Sa patte tremblante se tend dans la direction de la sorcière, lançant une dernière boule de feu vers elle alors que ses doigts longilignes se tordent autour de la gorge de son congénère. Il sait que la fin approche, que l'issue ne pourra être positive. Ciguë est allé là où il ne pourra aller le chercher, où son destin se joue, sans lui. La respiration de l'hybride devient saccadée, ce qui lui sert encore de cœur se met à fracasser brutalement les parois de sa cage thoracique. Dans la tempête de pics de glace qu'il n'évite plus, son attention étant complètement accaparée par son frère, le raton-laveur reste parfaitement immobile durant la bataille, laissant les armes élémentaires de la sorcière l'écorcher à vif. Un son imperceptible s'échappe de la gueule de Crocus, un minuscule « non… » chuchoté à son propre esprit, tentant de se convaincre que l'impossible ne peut arriver. Il allait s'en sortir. Il allait survivre. N'était-ce pas la seule raison de vivre de l'hybride, protéger sa famille ? Venait-il d'échouer, une fois encore ?


    Le bras de la sorcière se mue dans un mouvement brusque et les pattes de Crocus bougent pour lui. Il commence à courir à vive allure, à se précipiter pour récupérer son frère, sautant d'un bout à l'autre du pont en bousculant les pirates qui se trouvent sur sa route sans aucune considération. Plus il avance, plus le corps de Ciguë s'éloigne de son champ de vision. Sa respiration devient haletante, un ultrason terrible parcourt ses oreilles qui se dressent en arrière. Le navire, la mer, la guerre, tout disparaît. La silhouette de son frère tombe inlassablement dans le vide, et alors que le raton-laveur arrive à l'autre bout du bateau, s'apprêtant à sauter pour essayer désespérément de le rattraper, il s'arrête net. L'impact. Le son qui lui revient en mille fois plus fort, la peau de Ciguë qui se déchire devant ses yeux, son sang qui coule lentement. L'espace d'un instant, il croise son regard. Son air fier, sa façon d'arquer son sourire qui faiblit. Son costume qui se teint de rouge. Cela ne pouvait pas être… Réel ?


    « Ci… »


    Une larme singulière coule le long de sa joue.


    « Cig… »


    Une deuxième la suit et après un long silence, la réalité s'immisçant dans l'esprit malade du raton, sa voix devient stridente, puissante, déchirant les cieux qui s'agitent au-dessus de son crâne.


    « CIGUUUUUUUUUUUUUUUUË !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »


    L'esprit de Crocus se brise. Son âme s'éteint. Il se retourne vers la sorcière, les yeux emplis d'une rage surhumaine, impossible à contenir. Il hurle à s'en déchirer les cordes vocales, son regard injecté de sang se pose sur cette pirate qui lui a volé son frère.


    « JE TE TUERAIS ! MÊME SI TU CRÈVES AUJOURD'HUI JE TE TUERAI JE VIENDRAIS PISSER SUR TA TOMBE JE DANSERAIS SUR TON CADAVRE JE FERAIS DE TA PUTAIN DE PEAU RIDÉE UN TAPIS JE TE FERAIS REVIVRE POUR TE TUER ENCORE ET ENCORE TOUTE MA PUTAIN DE VIE ! JE TE CRÈVERAI, SALE PUTE, À TEL POINT QUE T'AURAIS JAMAIS VOULU NAÎTRE ! JE TE TROUVERAI ET JE TE BUTERAI TOI ET TOUTE TA FAMILLE ET TES FRÈRES DE COTES DE MERDE JUSQU'A CE QU'IL N'EN RESTE AUCUN ! »


    L'onde de choc l'interrompt de force et il se retrouve propulsé en dehors du navire, virevoltant en arrière en se rattrapant à peine à ce qui restait du mât de beaupré. Les pattes enroulées autour du bois, laissant d'épaisses traces de griffe sous la haine dans son coeur qui ne fait que grandir, il saute, cherchant son frère d'un air paniqué. « Ciguë ! PUTAIN CIGUË ! ». Son regard s'arrête et sa magie agit à sa place, l'envoyant à toute vitesse vers le corps de son frère, tenant à peine sur une planche au beau milieu de la mer. Alors qu'il avance, ses pensées se déchaînent. C'était sa faute. Tout était sa faute. Il n'aurait jamais du l'emmener ici. Il aurait dû l'empêcher de combattre, le pousser à reculer, le surveiller continuellement afin qu'il ne fasse pas de folies. S'il le perdait aujourd'hui, comment pourrait-il l'expliquer aux autres ? Il n'était qu'un putain d'incapable, qu'une merde qui tentait médiocrement de tirer un peu de positif de sa vie totalement à chier. Il ne servait à rien. Sans Ciguë, il n'était plus que l'ombre de lui-même. « CIGUË ! J'ARRIVE JE TE PROMETS QUE J'ARRIVE PUTAIN NE CLAMSE PAS ! »


    Une fois à quelques mètres, il remarque la présence d'Altarus et son coeur se fend. Il s'accroche à son frère, une patte posée contre le pirate et ses difficultés à respirer ne font que s'amplifier. « Il vit encore… ». Crocus n'entend que ces mots en écho, que cette intonation qu'il connaît si bien. Son regard vide se pose quelques secondes sur le pirate dont la voix semble de plus en plus lointaine, comme sous l'eau. Ses pattes avant se posent sur l'arrière de la barque et il se met à battre des pieds, emmenant l'embarcation sur les quais dans un silence pesant. Lui qui ne s'arrête jamais de parler, qui se perd dans des flots d'insultes continus, qui s'insurge de la moindre remarque faite à son égard, ne réagit à plus rien. Une fois arrivé au port, ses épaules s'affaissent et sa main vient gratter son avant-bras, y laissant d'épaisses traces rouges témoignant de son stress et de sa culpabilité qui le rongeait progressivement. Une fois le soigneur arrivé et son frère éloigné de son champ de vision, Crocus s'effondre sur ses genoux et prend sa tête dans ses bras. La colère s'évanouit. Il ne reste que son petit corps faible, parcouru de sanglots, transi de peur, paralysé par la crainte. « Tu peux pas m'faire ça… tu peux pas mourir maintenant… Ciguë… ». Lentement, il se recroqueville sur lui-même, ignorant la dizaine de républicains qui courent autour de lui. Il penche doucement, s'affaissant sur la jambe d'Altarus juste à côté de lui, hurlant son désespoir. « Putain de merde… je suis vraiment un grand frère à chier… POURQUOI JE SUIS SI NAZE BORDEL ! JE SERS À RIEN ! JE SUIS À CHIER ALTARUS ! À CHIER ! TOUTE MA VIE EST À CHIER ET CIGUË PAIE POUR MES IDÉES DE MERDE ! JUSTE BUTE-MOI QU'ON EN FINISSE ! »

    Résumé & Pouvoirs:
    Citoyen de La République
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    Athénaïs de Noirvitrail
    Athénaïs de Noirvitrail
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  • Lun 31 Juil - 23:34
    Mêche dégobilla sur les pavés, devant les rires hilares des soldats.

    « Bordel Mêche, lui dit Douce en lui tenant les cheveux. C’est la téléportation qui t’fait ça ? »

    Mêche renifla bruyamment et cracha son restant de bile sur le sol avant de frapper une caisse abandonnée d’un coup de pied rageur. Derrière les deux femmes se tenait l’avant-garde de la Huitième, prête à en découdre et fraichement sortie de la téléportation d’urgence pratiquée par les mages de guerre de la République. Oh bien sûr, si ces mages savaient correctement viser, peut-être auraient-ils pu les faire atterrir directement dans l'enceinte de la forteresse, mais non ... Tout ceci aurait été trop simple ! Apparemment, les défenses magiques de la forteresse empêchaient la téléportation ... ou peut être que les mages de guerre s'étaient plantés. Allez savoir avec les mages !

    « Foutre ! Je hais la magie, cracha-t-elle en toussant le reste de son petit-déjeuner et de l’alcool de la veille. »

    La capitaine Mêche ramassa son bouclier et réajusta les sangles de son armure, avant de remettre son casque en fer. Douce vérifia la corde de son arbalète à répétition et s’en retourna vers son escouade, qui trainait derrière elle les caisses de munitions. Mêche jeta un regard noir à son escouade, qui ne cessait de rire de son incapacité crasse à supporter la téléportation. Pourtant … ce n’était pas la première fois qu’elle subissait ça. Les troupes d’avant-garde se devaient d’être parées à ce genre de moyens de transport. Mais clairement … avec Mêche, ça ne passait pas.

    « Bande de trous du cul ! Mettez-vous en rang et ramassez le matériel. Tout-Feu, efface ton sourire de ce qui te sert de visage ou c’est mon poing dans ta gueule, soldat. »

    Le dénommé Tout-Feu se calma immédiatement et déglutit d’appréhension. Il bredouilla une vague excuse à sa capitaine avant de ramasser l’un des paquetages qui venait d’apparaître dans l’aire de téléportation visée par les mages de guerre. Il y en avait un peu partout … Dans l’urgence, la République n’avait pas fait dans la dentelle. Les soldats étaient catapultés sur le plancher des vaches avec leur matériel, sans plus de cérémonie et avec juste une grande tape dans le dos. Mêche regarda l’escouade Granit se rassembler en grande hâte sous un appentis abandonné, tandis que les escouades Ivoire, Cuivre et Indigo finissaient de débarquer aux abords de la ville portuaire. L’escouade Topaze, quant à elle, avait envoyé quatre de ses arbalétriers en éclaireur pour s’assurer que la zone était sûre. Douce scrutait avec attention les rues en contrebas, espérant qu’aucun envahisseur ne les avait repérés.

    Au loin, la fumée s’élevait de la baie. Le bruit des combats parvenait à l’avant-garde. L’odeur du sang n’avait pas encore envahi les hauteurs, mais le frémissement dans les os des soldats ne les trahissait jamais : aujourd’hui, des gens allaient mourir. Les éclaireurs revinrent bien vite. Des navires battant pavillon pirate semblaient avoir accosté au port. Il fallait faire vite pour éviter que la situation n’empire.

    « Lieutenant Noirvitrail, toutes les escouades sont prêtes. Nous attendons vos ordres. »

    A peine débarquée et déjà aux commandes … Athénaïs de Noirvitrail, lieutenante de la Huitième Légion, prête à déployer l’avant-garde des Brisemurailles à Kaizoku. Tout un programme ! Vêtue d’une armure de cuir renforcée, la demoiselle avait tout juste eu le temps de rassembler ses troupes et de se préparer à une téléportation, avec tout le matériel qu’elle avait pu trouver. Quant au reste de la légion, il se dirigeait déjà vers Kaizoku, à bord de la Grande Armada de la République. La mission d’Athénaïs était simple, et plutôt ambitieuse au vu de ses effectifs limités : rejoindre la forteresse principale avec l’auguste Dorylis de Rockraven et tenir la position jusqu’à ce que les renforts arrivent et balaient l’insurrection.

    Tout cela était bien entendu plus facile à dire qu’à faire, mais Athénaïs pouvait compter sur une partie des Brisemurailles qu’elle avait pu rassembler. Soldats entrainés et parfaitement capables de gérer des pirates, ils étaient parés à en découdre. La lieutenante se porta à la rencontre des cinq capitaines d’escouades et du centurion qui les dirigeait.

    « Centurion Malepique. Ne tardons pas. Dites à vos hommes que nous nous rendons à la forteresse. Prenez tout le matériel que vous pourrez transporter. Madame de Rockraven nous accompagnera durant notre escapade. Protégez-la. »

    Le centurion se gratta la barbe et acquiesça avant de faire signes aux cinq capitaines de se déployer. Cinquante soldats républicains s’ébranlèrent avec la garde rapprochée de la Grande Mécène de la République vers la zone des combats. Les éclaireurs avaient vu juste. D’ici peu, les pillards allaient investir la ville et l’on ne pouvait pas spécialement compter sur les habitants pour défendre autre chose que leur peau. Se déplaçant entre les plateformes branlantes et les allées étroites, les soldats républicains se dirigeaient vers la forteresse maritime en ordre de bataille. Les éclaireurs surveillaient les allées et vérifiaient que la troupe ne tomberait pas dans une embuscade.

    A mesure qu’Athénaïs et les Brisemurailles progressaient vers la forteresse, les soldats devinrent de plus en plus nerveux. Le capitaine Douce se mit à murmurer quelques mots à Malepique, qui transmit immédiatement l’information à la lieutenante. Les rues qu’avaient emprunté les Républicains étaient situées loin des combats, mais il était probable que …

    « L’éclaireuse Harding est revenue. Apparemment, un groupe de pirates se dirige en même temps que nous vers la forteresse. Il va falloir forcer notre passage et massacrer leur avant-garde si nous voulons passer. »

    Un sifflement relayé et les soldats firent halte. Athénaïs tira de son étui une carte de la ville, qu’elle afficha sur l’un des murs en chaux d’une bâtisse.

    « Des suggestions centurion ?

    Malepique plissa les yeux et pointa son index vers une section de rue située non loin de la forteresse principale.

    « Ici. Un goulot d’étranglement en contrebas des contreforts. Nos arbalétriers les transperceront depuis les hauteurs quand ils seront à découvert. Nous profiterons de la confusion pour battre en retraite vers la forteresse. Si nous pressons l’allure, nous devrions arriver quelques minutes avant eux, de quoi placer les escouades de Parlotte et Douce en embuscade. Elles se replieront au premier chargeur vidé et les escouades Granit, Ivoire et Cuivre couvriront leur repli. Nous massacrons simplement les premiers venus histoire de leur faire comprendre que la Huitième est dans les murs et nous défendons la forteresse. Ca ne les arrêtera peut-être pas, mais ça leur donnera matière à réfléchir et nous … du temps. »

    Athénaïs de Noirvitrail acquiesça. Ce plan semblait des plus sensés. Avec un peu de chance, les Républicains arriveraient suffisamment rapidement pour couper l’herbe sous le pied des envahisseurs un peu trop téméraires qui tenteraient de prendre la forteresse. En les bloquant en contrebas vers le chemin de la forteresse, ils seraient des proies faciles pour les arbalétriers.

    « Dépêchons, centurion. Nous devons profiter de l’effet de surprise. En avant. »

    Un sifflement et les troupiers reprirent leur marche forcée à couvert vers la forteresse. Ses tours se dessinaient non loin, mais il faudrait tout d’abord se frotter à quelques pirates. Athénaïs réajusta son baudrier et rejoint l’escouade du capitaine Chamaille, qui portait les écussons d’Ivoire.

    Pourvu que les Brisemurailles arrivent à temps.
    Spoiler:


    he s pirate - He's a Pirate [Event "Attaque sur  Kaizoku" - République.] - Page 10 Signat12

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    Ruby Draglame
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  • Mar 1 Aoû - 1:20
    Ruby avait réussi son action et son groupe l’avait rejoindre quelques minutes plus tard. Elle n’était pas blessée et elle constatait que ses compétences militaires ressurgissaient dans les moments de crise comme maintenant. Toutefois, cela fut interrompu par une grande explosion et la rousse tendit l’oreille pour en définir plus distinctement une image à travers le son. Elle entendait distinctement le bruit  du bois  et la mer qui semblaient être attaqués par un coup très puissant. Cependant, Ruby ne savait pas qu’il s’agissait d’une attaque magique de la sorcière et elle restait immobile. Néanmoins, le sonnerie d’un clairon lui fit reprendre les esprits et elle comprenait que les pirates partaient en retrait. La rousse était contente sur le moment, elle lançait un poing de victoire au milieu de son groupe improvisé de marins. Ils la suivaient en cœur, cependant il était temps  de séparer et les membres de son groupe partaient rejoindre leurs chefs respectifs.


    La rousse se retrouvait toute seule et sa peau perdait sa couleur rouge. Elle voyait Gunnar, Pancrace qui s’organisaient sur les conséquences d’une telle bataille. Ruby se souvenait qu’elle avait été elle aussi avec un équipage et elle se demandait si celui-ci était encore vivant. La rousse voulait s’excuser de son attitude désinvolte et surtout téméraire encore une fois. Cela lui avait  permis de danser une deuxième fois avec la mort, mais elle n’allait pas répéter encore une fois cette erreur. Elle ne faisait pas attention aux proverbes en règle générale, mais là il s’agissait de sa vie. Elle devait être très prudente la prochaine fois, car celle-ci pouvait être la bonne. Elle entendait un groupe de marins qui parlait d’un lieu de retrait des pirates. Il s’agissait d’un fort et ils n’avaient pas abandonné l’idée de reprendre Kaizoku. Ruby décidait de partir à la recherche de cet équipage.


    Ruby décida d’utiliser la mana qui provenait de sa fiole, pour s’envoler dans les airs et se déplacer un peu vite dans les airs. Elle courait normalement et elle utilisait un courant d’air qui lui donnait plus de force quand elle allait déplacer dans les airs. Elle mettait son ouïe perçante pour tenter d’entendre une voix familière comme celui du capitaine de vaisseau. La rousse était légèrement vers le nord puis et elle virait sur la droite.  Elle partait vers l’autre côté  de la baie et elle essayait de trouver ce navire. Néanmoins, elle percevait au loin deux ou trois de mots  et l’un d’entre eux était une certaine  Asura. La rousse pensait que c’était une victime de cette bataille qui cherchait une disparue. Ruby voulait aider et elle se dirigeait dans cette direction. La rousse entendait encore ce prénom, mais il y avait des petits changements au fur et à mesure qu’elle approchait. Elle décidait d’augmenter sa vitesse et elle faisait une nouvelle fois appel  à un courant d’air). Ruby va  pouvoir ce qui se trame avec cette Asura quand elle s'approchait  en direction de la voix du Docteur. Toutefois, la Rousse ne savait pas qu'il s'agissait de la Sénatrice prénommée Azura.

    Spoiler:
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  • Mar 1 Aoû - 2:33
    Yaaaarrr
    Feat des Pirates et des Cul-Bleu


    Destruction...

    La science n'avait rien envié à la magie... Tu avais beau ne rien comprendre à tout ces mélanges, à toute cette alchimie, mais le résultat était sans commune mesure. Spectatrice d'un carnage dont tu ne connaissais pas encore l'odeur, tu fixais le Docteur se réjouir de ses prouesses. Lui... Qui hormis sa voix d'outremonde, ne semblait posséder aucune forme de magie offensive...

    Un démon... C'était tout ce que tu pouvais en déduire de sa véritable nature. S'il était un homme, alors il n'avait d'humain que sa génétique, rien de plus. Mais pour toi, toutes ces théories étaient bien trop complexes. Tu n'étais du genre à croire que ce que tu pouvais voir de tes deux yeux flamboyants. Et quel spectacle. D'une certaine manière, son génie avait réussi à lui seul à combler la différence apparente entre vous deux. Tu étais trop bête pour être terrifiée ou admirative. Tu ne pouvais qu'observer, silencieusement, tandis que tu sentais tes membres trembler d'une pulsion renouvelée.

    Enfin...

    Ta magie commençait à refaire surface, à inhiber à nouveau ta chair, tes muscles, tes nerfs. Comme une injection d'adrénaline, l'euphorie et la colère venait à chasser la mélancolie et la fatigue. Il te fallait à nouveau recommencer ce cycle perpétuel, entre la rage et l'apathie, la puissance et la faiblesse. D'autant que plus tu t'approchais du quais, de la ville, plus ta nature profonde rentrait en résonnante avec celle de l'île. Les habitants avaient peut-être oublié l'histoire de celle-ci, mais avant qu'il y ai un quelconque humain marchand celle-ci, le volcan qui perçait son cœur en était le seul roi.

    Qu'importe... Là n'était pas la question pour le moment.

    Revenant sur le pont, tu suivais l'homme, le Docteur, celui qui avait prit la tête naturellement de votre petite troupe d'assaut. Après tout, tu n'avais pas l'intelligence d'un dirigeant, ni même sa sagesse. Tu n'étais bonne qu'à être un électron libre que les plus malins savaient canaliser selon leurs envies. Et cela ne manqua pas...

    Que cela soit avec le discours de la sénatrice nouvelle capturée, ou celui du Docteur qui semblait prendre un certains plaisir à attiser ta haine, tu avais du mal à te contrôler tandis que tu te positionnais non loin de là, silencieuse, chiffon sur la bouffe afin d'éviter d'inhaler les fumées qui s'échappaient du cercueil flottant qu'on appelait le Talion. Tout ces discours, tout ces airs pompeux... C'était à cause de gens comme la Sénatrice que l'on avait prit ton foyer, encore et encore, que l'on se refusait à t'accorder un petit bout de ce monde où tu pourrais vivre en paix. Des gens qui pensaient savoir mieux que tout le monde ce qui était bon pour toi.

    Ils étaient tous tellement bouffis d'orgueil qu'ils se retrouvaient contraint de te le cracher à la figure... Et ça... Tu ne pouvais pas l'accepter. Si ce n'était pas par sympathie envers Klak-Klak ou respect envers le Docteur, tu aurais sans doute abattu ce navire avec la même démonstration de force que précédemment. Dans un excès de zèle et de colère. Mais bien qu'idiote, tu savais comprendre les choses. Si l'homme en noir agissait ainsi, c'était parce-qu’il voyait en cette prise d'otage improvisée une porte vers la sortie. Une porte bien plus simple à appréhender qu'un quelconque passage en force.

    Et quand bien même il vint à te jeter en pâture la commandante du navire, comme pour satisfaire ta faim viscérale, comme s'il avait déjà réussi à cerner ta nature profonde, tu vins à marquer un pas de recul. L'une de tes mains t'ordonnaient de répandre le malheurs et la destruction à nouveau mais l'autre... L'autre elle était enchaînée, entravée par ton instinct de survie. Ces longues minutes où tu t'étais retrouvée privée de ta magie avait permit à ta conscience de reprendre le pas sur ta nature profonde. Celle-ci se disputait encore le contrôle de tes actes, et c'était en poussant un râle furieux que tu vociférais vers le Docteur et Klak-Klak.

    - On devrait la tuer elle ! A cause d'elle beaucoup de gens sont morts !

    Hypocrite ? Pas vraiment... Tu le pensais dans le fond. Tout ces pirates ne sauraient jamais morts s'il n'y avait pas eu un conflit qui s'était crée avec la République. Tu n'aurais pas été chassée de chez toi s'il n'y avait pas eu la République ! Mais plus que ça, tu étais incapable sur l'instant d'éprouver une quelconque culpabilité pour ce que tu avais toi même accomplit. Tu condamnais les autres tout en t'épargnant toi même ce jugement car après tout... Le monde le faisait déjà bien assez pour toi.

    Enragée tu venais à t'éloigner du groupe, afin de t'isoler, reprendre tes esprits autant que tu le pouvais, résister contre ce crie viscéral qui t'ordonnait de tout faire exploser, alliés comme ennemis. Le Docteur était malin, il savait ce qui était bon pour vous... Mais était-ce vraiment bon pour toi ? Tu étais si différente, si... unique.

    Levant alors les yeux, tu venais à voir au loin une forme d'un rouge pulsant s'approcher à grande vitesse de vous. Pourtant, vous aviez été clair, qu'importe la forme de la menace, celle-ci mènerait à des conséquences, et tu n'étais pas vraiment en état d'accorder un quelconque tir de sommation. La clémence, tu ne la connaissais que dans tes bons jours. Et clairement, ce n'était pas un bon jour. Visant ta proie du bout du doigt, tu la fixais un instant tandis que tu tentais de comprendre sa trajectoire, ses actions.

    Comme portée par une impulsion qu'elle ne maîtrisait pas entièrement, elle fonçait tout droit sur vous, comblant très rapidement la distance qui vous séparait. Malheureusement pour elle, elle était une proie facile dans cette configuration. Perdue dans les airs, défait par sa propre curiosité, tu pouvais la voir venir si facilement... Et tu ne laisserais pas au Docteur l'opportunité de t'arrêter cette fois-ci.

    Après tout... Que ce soit le volatile ou toi... Vous étiez esclaves de vos propres inerties.

    - Bang !

    Que ce soit tes mots ou l'onde de choc déclenchée du bout de tes doigts, ce qu'on pouvait entendre ne laissait place à aucun doute dans la tête de tout les spectateurs. Ayant chargé un puissant projectile de lave, tu avais relâché celui-ci sur la forme qui vous fonçait dessus. Satisfaite ? Pas vraiment. Un peu peut-être. Chaque action amenait à une réaction, c'était inévitable. Et un jour tu payerais le prix des tiennes.

    Spoiler:

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  • Mar 1 Aoû - 13:01
    Alors que Neera répond aux interrogations de l’inconnu, son regard parcourt distraitement les sous-sols. Elle ne demande pas grand-chose. Un indice, une porte dérobée, une salle spéciale de laquelle émanerait le rire… Mais il n’y a rien. Rien que du néant, et c’est un tantinet agaçant à la fin. Il est bien possible que la voix l’ait attirée là juste pour lui faire perdre du temps, mais… Quand même, entendre quelqu’un dans son esprit, ce n’est pas normal, tout le monde en conviendra.

    L’enseignante prête quand même attention aux propos du triton. Elle apprend ainsi que le jeune homme a décidé d’aider les forces républicaines, à sa propre surprise, et elle hausse les épaules d’un air un peu nonchalant.

    - Je ne sais pas si on peut dire qu’on est en temps de guerre, mais c’est tout comme. Et dans une bataille endiablée comme celle-là, on peut se surprendre nous-mêmes. Neera s’interrompt, puis grommelle tout bas. Et moi, je suis dans un putain de sous-sol, alors que je pourrais aider au front. Ca me gave.

    L’élémentaliste reste ensuite un peu pensive en attendant les propos de Pyxis.

    - Attends. Tu dis que le Lieutenant n’a pas pris ta missive ? Et ce courrier, tu l’as encore ? Passe voir, que je regarde si elle a un sceau. S’il n’en a pas, je vais l’ouvrir et lire son contenu. Tu peux lire par-dessus mon épaule, bien sûr. Si au contraire, la lettre est scellée… Neera grince des dents, partagées entre deux possibilités. On remontera ensemble au rez-de-chaussée je présume. Je préférerais voir le général Fireacier plutôt que le capitaine qui t’a emprisonné, mais peut-être qu’en ma présence, il daignera lire cette lettre. Qu’est-ce que tu penses ?

    Neera attend que Pyxis lui réponde et lui montre la lettre qu’il a normalement en sa possession. Elle l’ouvrira donc si cela lui est possible et permettra à son complice de la lire également.

    Bien sûr, la demi-titan lui parle également du rire qui oppresse son esprit. Et contre toute attente, Pyxis la croit, ce qui la soulage un peu, on ne va pas se mentir.  C’est à ce moment qu’une explosion retentit et la magicienne relève instinctivement la tête vers le plafond, mais elle est trop préoccupée par la lettre, par le rire, pour vouloir remonter à la surface.

    Du moins, c’est ce qu’elle pense, jusqu’à ce que la voix qui se moque d’elle et la provoque s’arrête subitement. Neera s’immobilise aussitôt, prise de court par ce changement soudain. Son regard est tout un poème de surprise, alors qu’elle guette, cherche le moindre signe de ce son narquois et sombre. Mais il n’y a rien, plus rien du tout. Et c’est tout juste si elle entend Pyxis lui adresser la parole.

    - Je… Je te remercie pour ton aide, je n’aurais pas mieux demandé mieux que d’avoir un coup de main, mais… Depuis l’explosion, en haut, je n’entends… plus rien ? La Républicaine promène son regard sur l’ensemble des sous-sols, manifestement hagarde, puis, la proposition du triton rebondit dans son esprit, et elle se tourne vers lui. Retournons en haut. Essayons de trouver une fenêtre qui nous donne vue sur le port. Et voyons ce qu’il se passe. Ensuite, on ira au bureau du type qui t’a enfermée. C’est moi qui prendrai la parole.

    Oh bien sûr, Pyxis veut plutôt retourner là-bas parce qu’il s’inquiète pour le gars qui était avec lui et qui a eu l’intelligence de prendre le parti de la République mais… Neera ne sait pas qui c’est et n’en a pour l’heure rien à carrer. Elle attend quand même l’approbation de son partenaire, puis, elle prend la liberté de remonter en première vers le rez-de chaussée. Il ne leur faut pas aller bien loin pour tomber sur une meurtrière du fort. Puisqu’ils sont jusqu’ici ignorés, normalement, Neera prend la liberté de s’envoler dans une cour du bâtiment, et elle ne doit pas prendre beaucoup de hauteur pour avoir un panaroma de Kaizoku. Et sa grimace est éloquente.

    - On dirait qu’une lame énorme de glace a abattu deux navires. Je ne sais pas s’il s’agit de pirates ou de républicains, mais… ce n’est pas triste par là-bas. Dépêchons-nous pour que nous ne restions pas inutilement ici.

    Un silence, puis.

    - Au fait, je m’appelle Neera. Neera Storm. Et toi ?

    Simple civilité pour poser un nom sur un visage.

    C’est ensuite à Pyxis de prendre la main pour la conduire jusqu’au bureau du Lieutenant. Ils s’engouffrent dans les couloirs de la forteresse, et il ne leur faut normalement pas beaucoup de temps avant d’arriver sur les lieux. S’il y a des gardes, la présence de Neera devrait normalement être suffisamment dissuassive pour qu’ils les laissent passer, la foudre qui apparaissant ponctuellement autour de son corps dissuadant sans doute de l’approcher. Puis, le regard de Neera est suffisamment déterminé pour montrer qu’elle n’est pas une touriste, tout au contraire.

    Quand son nouvel ami lui signale qu’il n’y a plus qu’à entrer dans la pièce, Neera le remercie discrètement, puis elle le dépasse, et sans une once de ménagement, elle ouvre la porte pour pénétrer à l’intérieur de la pièce. Si les soldats présents à l’intérieur sont surpris, la première chose que cherche l’élémentaliste des yeux, c’est le Lieutenant, et leurs regards se croisent l’espace d’un instant.

    - Lieutenant Labienus, salue-t-elle sans autre forme de procès. Neera Storm, de l’Université Magic. Vous me voyez navrée d’entrer ici sans y mettre les formes et sans respecter les protocoles, mais vous conviendrez que nous sommes dans une situation d’urgence.

    La femme s’avance, alerte et manifestement sur ses gardes. Normalement, Pyxis devrait pouvoir la suivre sans problème.

    - Qu’est-ce qu’il y a dans vos…

    Le regard de Neera se pose distraitement sur une autre silhouette dans la salle, un elfe à la belle chevelure d’argent, et elle s’interrompt l’espace d’une seconde. Elle plisse même les yeux, comme si elle ne croyait pas ce qu’elle voyait, puis pince les lèvres et se reconcentre sur Labienus.

    - Qu’est-ce qu’il y a dans vos sous-sols ? reprend-elle d’une voix égale. Et ne me répondez pas « des cachots » je vous prie. Ca fait certainement plus d’une demi-heure que j’entends une voix malsaine résonner dans ma tête, et elle n’a jamais été aussi forte que dans votre Forteresse, et particulièrement dans les étages souterrains. Alors qu’est-ce que vous mijotez ? Et pourquoi n’avoir pas lu la missive que cet homme vous apportait ?

    Un silence, alors qu’elle regrette momentanément qu’Eliëndir n’ait pas la télépathie pour qu’il lui transmette ce qu’il sait discrètement.

    - Ah, et puis. Un soupir s’échappe de ses lèvres.Vous n’avez pas d’autres choses à faire que d’enchainer un elfe avec une magie spéciale ?

    En tant que théoricienne de la magie à Magic, la belle pouvait deviner d’un coup d’œil qu’il ne s’agissait pas d’un pouvoir connu dans le Sekai. D’ailleurs, ne nions pas que voir le mage noir dans une telle situation l’alerte et qu’elle canalise donc déjà sa magie pour les protéger face à n’importe quel danger.

    La diviniste faisait aussi semblant de ne pas connaître l’ambassadeur de Melorn, aussi bien pour tester les connaissances du lieutenant que pour leur laisser à tous les deux plus de marge de mouvement.

    Mais quelque chose lui disait qu’avec Pyxis, ils s’étaient mis dans un sacré merdier, pour ne pas changer.

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  • Mar 1 Aoû - 14:13


    À bord du Belladonna, le petit navire commandé par la Capitaine Néphériane voguant à l’approche de Kaizoku, la sirène qui inspecte de loin le théâtre de bataille de sa longue vue s’inquiète de sa capacité à contribuer offensivement à l’assaut. Elle considère la maigre puissance offensive de son embarcation ainsi que l’équipage réduit qui le navigue et le doute semble l’espace d’un instant l’envahir tandis qu’elle allume une cigarette avec un rire presque nerveux en apparence. Revenant mettre ses deux pieds sur le pont de son bateau, elle se retourne en direction du passager qu’elle a accepté de transporter jusqu’à l’île pirate, tout deux ignorant alors le combat qui y prenait place. Sa voix est assurée quand elle prend la parole, pourtant les regards inquiets des membres d’équipage qui auscultent l’étrange voyageur en disent long sur l’apparence ésotérique de la chose qui s’avance sur le pont. Une grand forme humanoïde, enveloppée dans un drap de lin beige qui cache la plupart de ses traits, se dresse debout devant la capitaine et même son visage demeure invisible, dissimulé derrière un voile qui ne laisse apercevoir aucune de ses particularités. Seul le bruit de ses pas sur le bois du navire trahit son étrange nature, si sa taille de plus de deux mètres et demi ne l’avait pas déjà donné, un son de raclement crochu, comme si des griffes accrochaient le bois du bateau à chaque pas de la créature sur le pont.

    Aux mots de la capitaine, l’entité ne réagit qu’à peine sur le moment, seul son but lui importe, retrouver le responsable de son réveil. Elle l’a traqué méticuleusement avec difficulté, profitant d’une trace toute particulière pour pouvoir le suivre à travers Sekaï, pour le retrouver ici, à Kaizoku. Sous le voile, une voix s’élève, accompagné d’une luminescence violacée qui transparaît froidement à travers le tissu, ajoutant une indication visuelle menaçante au timbre monotone et spectrale de la voix:

    ”Positif. Le Maître des Ombres de Melorn est quelque part ici, nous devons le retrouver. Prendre part au conflit semble inévitable, rejoindre les forces principales est une nécessité pour garantir notre survie.”

    Après avoir donné son avis, un pan du voile se soulève lentement et des appendices organiques n’ayant absolument rien anthropomorphes font leur apparition depuis la manche du vêtement. Des sortes de griffes brunâtres et pâles sortent du tissus, d’abord une, puis deux, puis une demi-douzaine retroussent la manche et agrippent le lin pour le tirer doucement et défaire la tunique. Ce bras morbide qui se découpe en multiples appendices est une sorte de membre déformé, comme si une entité supérieure était venue jouer avec les lois de la nature pour créer une aberration gore en puisant dans les cauchemars des mortels. Quand le voile tombe, le reste de la créature est exposé à la voûte céleste constellée, et la beauté angélique des étoiles ne peut que constater l’atrocité ici bas, la cage thoracique éventrée et les organes à l’air libre qui ne tiennent dans un torse éclaté que par miracle, la prolifération exubérante de filaments organiques et de globes translucides est vivante, animée de pulsions rythmique donnant à l’engeance fantastique un air de machinerie biologique. Trônant macabrement au dessus de tout ça, la multitude de globes oculaires flotte aux côté d’un reliquat de tête pourri à la base de cette excroissance d’outre-monde, et au milieu de la masse d’yeux, seul l’un d’entre eux est ouvert, il ne présente pas la même surface membranée bleuâtre que les autres globes. Sa sclérotique noire se confond dans la nuit, une énorme iris violette dans laquelle des particules bleues et violettes dansent sur un mouvement de vague, semblable à une flaque de couleurs irisées qui s’évideraient dans un trou noir béant qu’est la pupille de l’organe démoniaque. L’oeil est fixé de manière obstinée sur l’horizon, tentant d’apercevoir les ombres des bateaux battre en retraite en glissant sur l’océan d’encre nocturne. Soudain, l’oeil se dilate, la pupille semble prendre une taille plus importante, et l’objectif oculaire se désassemble: la cornée s’érode pour laisser la pupille s’avancer à une dizaine de centimètres devant le corps vitré, tandis que le cristallin vient se positionner entre les deux pour faire la mise au point en flottant magiquement dans le vide. L’assemblage optique ajuste un peu les distances des différentes parties et observe au loin les flottilles opérer leurs mouvements.

    ”Observant. Les forces de frappe déployées sont impressionnantes, un ajustement du niveau magique optimal est nécessaire, Ica est inadapté.”

    L’oeil violacé se referme, une paupière bleue similaire à celle présente sur tout les autres globes se matérialise progressivement autour de l’organe noir et violet, et une fois que celui ci est complètement refermé, c’est un autre oeil qui s’ouvre par procédé inverse. Cette fois, son iris est totalement différente, une mer bleu roi rayée de traits azurés et parsemée d’un tore de minuscules grains d’or et d’améthystes. En son centre, des raies de lumière radiales émanent de sa sombre pupille et se meuvent à sa surface, donnant à cet oeil un éclat magique fascinant. Lorsque la voix du Démon résonne à nouveau dans les airs, son timbre a changé, c’est une mélodie douce et féminine mais dont le ton aimant contraste avec la puissance du volume et surtout la teneur du propos:

    ”Champions des mortels, préparez-vous. Avancez pour l’audition de vos âmes au cycle éternelle, venez éprouver votre force.”

    À ces mots, une lame antique se dévoile lentement en lévitant du tronc de l’entité, et la main décharnée de Savoir plonge dans ses propres viscères pour en sortir un livre immaculé aux pages d’acier mais vierge d’écrits. L’oeil s’anime en reprenant:

    ”Votre test commence.”

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  • Mar 1 Aoû - 15:50
    Kaizoku

    Message 1


    C’est littéralement le branle-bas de combat actuellement en République. La nouvelle de l’attaque du Port de Kaizoku est arrivée instantanément sur Liberty, les joies de la télépathie utilisée à bon escient par les bonnes personnes. Aussi au gouvernement personne n’est dans la méconnaissance de cette bataille à venir.

    Certaines personnes relevant du tour de force, la ministre de la culture, quand bien même cela n’est pas son domaine, ne peut concevoir de rester inactive. Elle se rend dans la foulée auprès du quartier militaire proposer son aide, soutien et expertise magique. Dans son esprit, elle garde en tête que Kaizoku est mal connu des Républicains et que …il peut y avoir des objets, reliques ou autres à récupérer pour enrichir les coffres d’Etat et protéger le peuple d’un mauvais usage de ce genre de choses.

    Elle retrouve le lieutenant de Noirvitrail sur place et décide de se joindre à sa légion, cependant, elle s’est entretenue au préalable avec Athénaïs et a convenu avec elle d’un léger détail d’importance. Elle sera métamorphosée pour être plus discrète, et se fera passer pour une aide de camp de l’officier Républicaine, ainsi, elle aura le champ libre au besoin.

    Métamorphose soldat:

    Les mages de Liberty auront des migraines pour des journées à venir car transporter des troupes n’est pas chose aisée mais ils sont formés pour cela et c’est ainsi qu’elle se retrouve avec la 8ème Légion à Kaizoku. Etrangement cela ne ressemble guère à la forteresse militaire leur point d’arrivée, ils sont dans les rues de la ville et donc proches des combats à venir, soit !

    Aux côtés du lieutenant de Noirvitrail elle observe et analyse les lieux, les éléments en main. Cependant elle laisse l’initiative aux militaires et prendre la direction de la forteresse semble en effet la meilleure des optiques pour l’heure, ils pourront en savoir plus sur la situation actuelle avant de foncer tête baissée dans les combats.

    L’avancée semble vouloir être stoppée par une groupe de pirate qui arrive face à eux. Soit… s’il faut en venir au combat il en sera ainsi. Suiveuse pour le moment, l'élémentaire reste en retrait prête à agir au besoin, même si les soldats savent qui elle est, sa métamorphose la protège des ennemis de base, elle n’a rien de plus ou de moins qu’un autre soldat et ne mérite pas plus d’attention. Arme en main, elle suit le pas de course ordonné par les troupes.

    Elle sait que son amie de toujours est présente à Kaizoku et elle tente donc de la contacter par télépathie pour lui annoncer leur arrivée.

    -   @Neera Storm ? C’est Dory, je viens d’arriver avec la moitié de la 8ème Légion du Lieutenant de Noirvitrail. Nous nous rendons vers la forteresse pour avoir un état des lieux du combat, j’espère que tu vas bien.

    Son amie n’est pas télépathe et ne peut répondre mais au moins elle sait qu’elles arrivent et avec des renforts surtout.

    ”Résumé”:


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  • Mar 1 Aoû - 18:49
    Attaque sur Kaizoku
    Battle of Navarino - Ivan Aivazovsky
    Au sein de la forteresse de l'état-major, les pourparlers suivaient donc leur cours. Eliëndir avait au moins l'espoir de s'offrir un peu de temps en convaincant son vis-à-vis sur le fait qu'ils n'ont pas nécessairement besoin d'être dans des camps opposés. Techniquement, en partant de ce constat, il a réussi même si la tournure des événements n'est pas exactement celle qu'il escomptait. Toutefois et en réponse au sourire de l'officier, l'Elfe a un rire jaune quand le lieutenant a l'audace de réaffirmer devant lui sa loyauté envers la République.

    « Oui. Et moi je vote Mirelda Goldheart. »

    C'est qu'il a le sens de l'humour en plus. Ceci dit, c'est bien Eliëndir qui va perdre son sourire le premier. Alors qu'il pensait entretenir une simple conversation comme deux personnes civilisées qui se respectent, il est surpris et ne s'attendait pas à une réaction aussi hostile de la part de son interlocuteur. Quoi que même s'il avait été sur ses gardes, il n'aurait sûrement pas vu le coup venir. La faute à une magie non-conventionnelle en dehors de ses connaissances et à l'usage d'un artefact interdit. Soyons honnête, c'est un vilain coup bas et malheureusement, très efficace. La chaîne n'a aucun mal à enserrer son cou, le privant presque aussitôt de ses nombreuses capacités magiques qui font sa fierté en tant que mage réputé et lui faisant passer l'envie de continuer de s'amuser de la situation car celle-ci vient tout juste de lui échapper des mains. Il réagit instinctivement en s'accrochant à la chaîne d'abord pour essayer de la retirer en vain puis en glissant ses doigts entre sa pauvre gorge malmenée et l'artefact. Son sang ne fait qu'un tour et aussitôt, le mage noir tente de canaliser le mana autour de lui mais c'est avec effroi qu'il se rend compte qu'il est bien incapable d'allumer la moindre étincelle de magie. Il n'y a certainement pas de sensation plus désagréable pour un mage et en particulier pour Eliëndir qui a, l'espace d'un instant, l'impression de redevenir un simple mortel sans intérêt.

    Mais cet Elfe-là plus que n'importe quel autre de ses congénères est bien trop fier et imbus de sa personne pour ne serait-ce qu'envisager de s'écraser devant qui que ce soit. C'est non sans difficulté qu'il parvient à aligner quelques mots lorsqu'il aura réussi à récupérer suffisamment d'air pour ne plus trop souffrir de l'asphyxie.

    « Ah... Comme c'est lâche et puéril de votre part mais je ne devrais pas être surpris. Vous êtes à l'image de votre nation. C'est dommage, j'étais pourtant persuadé que vous étiez un homme assez intelligent pour voir l'opportunité que je vous offrais. Visiblement, j'ai fait une erreur de jugement à votre sujet. C'est une magie fascinante, je dois bien le reconnaître et votre amie est indéniablement une femme de goût. Malheureusement pour elle, je ne suis plus un cœur à prendre. Ceci dit, je me demande comment elle réagira quand je lui apporterai votre tête, les yeux sortis de leurs orbites. Qu'en pensez-vous, lieutenant ? »

    La chaîne vient compresser à nouveau sa trachée pour le remettre à sa place car pour le moment, Eliëndir n'est pas en position pour mettre ses menaces à exécution. Rapidement, la pression devient trop forte pour qu'il puisse articuler le moindre mot et ses genoux menacent de flancher alors qu'il vient poser une main sur la table en bois, l'autre essayant désespérément de tirer et retirer la chaîne qui ne bouge pas d'un pouce malgré ses efforts. Il y a des lacunes évidentes sur le recrutement des postes à responsabilités au sein de la GAR pour qu'un simple officier subalterne comme Labienus se sente pousser des ailes au point de se prendre pour un sauveur. Il mentionne lui-même le Razkaal et par conséquent, le lien n'est pas difficile à faire avec ce lieu maudit. Labienus n'a pas la lumière à tous les étages et si ce n'est pas lui, quelqu'un va devoir s'occuper de son cas tôt ou tard.

    C'est alors qu'une gigantesque explosion retentit au loin, mettant temporairement fin à son supplice et aux pourparlers par la même occasion. L'Elfe a ses propres problèmes à gérer et il n'a ni le luxe, ni l'envie de s'intéresser à ce qui se passe actuellement sur le champ de bataille. Il profite surtout d'un moment de répit pendant que l'attention de Labienus est ailleurs et qu'il daigne enfin faire quelque chose d'utile pour la République qui lui tient tant à cœur. Le mage noir s'éloigne de l'officier fou, aussi loin que lui permet la chaîne mais pas assez à son goût, tirant dessus comme un forcené pendant quelques longues minutes avant de se résigner. Eliëndir ne s'échappera pas tout seul. Malheureusement pour lui, peu probable qu'il trouve de l'aide au milieu des républicains.

    Quoi qu'on est jamais à l'abri d'un miracle, n'est-ce pas ? Comme un coup du destin alors qu'il est toujours occupé à chercher un moyen de se libérer, une voix qu'il ne connaît que trop bien s'élève dans la pièce et attire immédiatement son attention. Eliëndir pivote sur ses talons et remarque la fine silhouette de son amie de toujours comme entouré d'un halo de lumière, l'instrument même de la providence et le symbole de la liberté. Observez comme elle est belle et rayonnante, bénie soit-elle. La magicienne bien sûr mais surtout l'opportunité qu'elle représente pour le pauvre Eliëndir poussé à l'impuissance par l'officier dérangé. Enfin un peu de chance dans sa malchance. Avec elle, il reconnaît le messager de tout à l'heure qui a été envoyé dans une cellule. Pas sûr qu'il ait reçu l'autorisation d'en sortir, d'ailleurs. Cela risque de ne pas plaire à l'officier en question. Le mage noir finit par croiser le regard surpris de Neera, faisant des cercles avec son index autour de sa tempe et tirant légèrement sur la chaîne comme pour insinuer à quel point Labienus est fou. Il en profite discrètement pour pointer du doigt son ombre qui se reflète sur le sol. Malgré ses tentatives, celle-ci reste complètement immobile ce qui est assez anormal pour un expert en la matière. Concrètement, il tente de lui faire comprendre qu'il n'est plus en possession de sa magie. On communique comme on peut. Même s'il en était capable, il ne pourrait pas user de télépathie avec la Tornade de Magic.

    Eliëndir joue le jeu. Il ne dit rien et fait mine de ne pas connaître les deux arrivants, tirant de temps à autres sur la chaîne pour faire volontairement un peu de bruit au milieu de leur conversation comme un enfant en manque d'attention. Il plisse les yeux quand Neera avoue avoir des voix dans sa tête mais en réalité, ce n'est qu'un élément de plus qui vient se rajouter à sa petite théorie : il se passe quelque chose de très anormal à Kaizoku sans même parler de l'affrontement avec les pirates. Il y a autre chose et contrairement à ce qu'il prétend, Labienus doit savoir ce qui se trame ici. Un interrogatoire s'impose et Neera lui offre sur un plateau d'argent, l'opportunité qu'il attendait tant. En bon opportuniste, Eliëndir s'engouffre immédiatement à l'intérieur de la faille maintenant qu'il a eu le temps de reprendre son souffle.

    « En voilà une merveilleuse suggestion, mademoiselle Storm de l'Université Magic. C'est un honneur, si je puis me permettre. Je suis un grand fan de la Tornade, disons votre admirateur secret, je l'avoue. Je suis Eliëndir, présent en République en ma qualité d'ambassadeur de Melorn. Je suis sûr que le lieutenant Labienus se fera un plaisir de vous montrer comment la République traite ses invités de marque, voyez par vous-même la chaîne à mon cou. Mais je suis certain que le lieutenant était sur le point de vous expliquer pourquoi il fait l'usage d'un artefact proscrit du Razkaal sur ma personne tout comme il vous expliquera certainement pourquoi il a lâchement cassé le nez du jeune homme qui vous accompagne avant de le faire enfermer. N'est-ce pas, lieutenant ? »

    À choisir, il aurait préféré rester incognito mais de toute évidence, le choix ne lui appartient plus. Autant jouer cartes sur table maintenant. L'esquisse d'un sourire apparaissant sur son visage alors qu'il tourne le regard en direction de l'officier. Cet imbécile n'a pas l'air de se rendre compte de l'incident politique qui lui pend au nez. L'Elfe se rapproche calmement du trio avant de reprendre.

    « Je me demande comment vous allez justifier vos actions qui vont à l'encontre de ma personne mais aussi du gouvernement Mélornois. Je suis sûr que vos supérieurs seront ravis d'apprendre votre incompétence. Oh. N'oubliez surtout pas de mentionner votre amie magicienne qui est certainement cachée quelque part dans les ombres. J'imagine qu'elle n'est pas loin. Mais commençons par le commencement, j'apprécierais grandement retrouver ma liberté. »

    Dit-il en secouant une dernière fois la chaîne devant les yeux du lieutenant.

    « Qu'est-ce que vous disiez déjà ? Au sujet de remettre de l'ordre dans votre nation. Je crois que le Razkaal a un peu trop déteint sur vous, lieutenant. Mais je suis d'accord sur ce point, un ménage semble nécessaire. »

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    Carl Sorince
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  • Mar 1 Aoû - 21:17
    On ne pouvait pas vraiment en vouloir aux pirates de faire preuve d’une telle absence de retenue. Après tout, pour citer les idéalistes, la république avait privé les habitants de Kaizoku de leur “liberté”...Quand bien même ladite liberté semblait elle-même, jadis, particulièrement réduite par le code des affranchis, le tribunal des frères-de-côtes et autres joyeuseté inhérentes à la vie des passionnés de rhum et de pillage.
    Que ça soit par nostalgie ou par stupidité, les habitants de l’ancienne Kaizoku avaient fini par se retourner contre leurs nouveaux maîtres, galvanisés par la perspective de pouvoir de nouveau se livrer aux pillages et aux massacres, deux activités que les républicains, trop “civilisés”, avaient eu l’audace d’interdire. Ce qui aurait dû n’être que le chant du cygne de quelques vieillards frustrés s’était, au final transformé en une véritable armada de mécontents avides de faire couler le sang des modérés au nom d’une sacro-sainte liberté n’ayant jamais vraiment pu exister sur cette île de quasi-non-droit.
    Ainsi, parmi les capitaines de légendes, les monstres de foires et les jeunes héros du peuple, erraient également quelques individus médiocres et hautement instables, qui semblaient ne s’être joints aux brutales festivités que dans l’idée de pouvoir piller, sans avoir à prendre véritablement de risque.
    C’était notamment le cas du jeune capitaine Alphonse Vickers, propriétaire du défunt “fendeur”, un navire croulant n’ayant jamais rien fendu d’autre que la surface de la mer et qui avait hélas sombré sitôt le début des hostilités. Alphonse reposait désormais sur le plancher presque sec d’une chaloupe flottant au gré des vagues, relativement loin de la zone des principaux combats. Son compagnon de voyage -et la seule personne encore consciente à bord de l’embarcation- s’échinait à les ramener au fort se dessinant à l’horizon en usant ses mains trop pâles sur le bois des avirons. Des mèches de cheveux noires, rendues grasses par l’eau de mer et la sueur, recouvraient son front plissé par l’effort, ce qui n’empêchait pas un sourire goguenard d’étirer ses traits sinistres en cet instant.
    “-Ah, vous avez fini par vous réveiller.” Salua l’étrange individu, qui protégeait son visage grisâtre sous le tricorne qu’il avait chapardé au capitaine en plein réveil. "Juste à temps."
    “-Où…Où sommes-nous?” Le choc du malaise, mêlé aux désagréables remous marins, déclencha un haut-le-cœur particulièrement bruyant qui secoua l’entièreté de la pauvre carcasse de Vickers.
    C’était un homme râblé, aux bras aussi épais que ceux de son invité semblaient squelettiques, et son visage anguleux, rougeaud, au nez tordu et au crâne rasé, lui donnait des airs de dockers plus que de capitaine. Il partageait, hélas, également plus l’esprit d’un débardeur que celui d’un meneur d’homme. D’où leur situation actuelle.
    “-Nous sommes en route pour le fort, mon ami.
    Court silence. Le courtaud accorda une œillade mauvaise à son conducteur mais l’arbalète sous les jambes de ce dernier l’empêcha de pousser plus loin l’injure.
    “-Vous auriez dû me laisser mourir avec mes hommes.
    -C’est vrai.” Lui accorda Carl Sorince, sans cesser son office.”Seulement je n’ai pas de bâtiments, personne ne me connaît, au fort, j’ai donc besoin de votre voix -celle d’un capitaine- pour ne pas me faire tuer à l’arrivée. Vous serez tout à fait libre de vous jeter à l’eau après ça.
    Un rire fatigué secoua la carcasse de Vickers, qui se massa les tempes en prenant son énorme tête cabossée entre ses mains pelées.
    “-Quel fiasco.”
    Un rire nasillard filtra des lèvres entrouvertes du plus pâle des deux.
    “-En réalité, la bataille n’a pas l’air d’être sur la fin. Avec un peu de chance, nous pourrons rejoindre une autre embarcation, une fois au fort.
    -A quoi bon…”

    Carl ne répondit pas à cette question, trop concentré qu’il était à souquer. Le capitaine l’avait employé, lui et quelques autres mercenaires, pour venir garnir sa bande de forbans mal nourris, dans l’espoir que ces nouveaux ajouts conféreraient à son équipage une force de frappe non négligeable. L’idée se défendait, elle paraissait plausible, mais un mauvais concours de circonstances mêlé à l’incapacité totale de Vickers à réagir correctement sous l’influence du stress avait fini par leur coûter le navire avant qu’ils n’arrivent au contact, rendant toutes ces dépenses et nouvelles recrues absolument inutiles. Avant de pouvoir monter à bord, Carl avait dû saigner une espèce de pachyderme surexcité n’ayant eu de cesse de faire tourner la chaloupe sur elle-même sans parvenir à grimper dessus. La baïonnette de son arbalète était passée au travers de sa gorge enflée sans rencontrer la moindre résistance et le corps inerte, manifestement pressé de rejoindre le fendeur, n’avait pas tardé à couler au fond de la mer. Une désagréable expérience qui lui avait permis, au moins, de se passer les nerfs sur quelque chose d’autre que du bois ou de l’eau. “Fiasco” avait dit le capitaine, honteux. C’était le bon mot, indubitablement. Pas une seule victime, quelques tirs ennemis chanceux et une trentaine d’hommes à la mer. On ne pouvait pas dire que cette première approche avait été une réussite.

    “-Qui va là ?!” Hurla une vigie du fort, à leur approche. Les yeux verts du mercenaire se posèrent sur ceux du capitaine éploré, qui extirpa son visage du creux de ses mains pour se découvrir proche de la terre ferme.
    “-Qui va là ?!” Répéta la vigie.
    “-C’est Mirelda et les cents dorés, pauvre connard.” Soupira le rameur, à voix basse.
    “-Vi…Vickers ! Capitaine Vickers, du Fendeur!”
    Court silence. Sans doute les gardes devaient-ils consulter une sorte de registre, où d’innombrables noms de bâtiments invraisemblables mais non moins creux côtoyaient les noms de familles banaux de leurs capitaines.
    “-Encore un qui s’est fait envoyer par le fond, hein ?!” Ironisa finalement la vigie, en faisant signe aux balistes de cesser de les viser. “Rentrez, tout ça est loin d’être fini !”
    Tout soupçon de tension s’évapora. Au loin, hurlements et explosions se voyaient portés par les vents marins, subtiles indices confirmant que la vigie peu observatrice avait au moins eu raison sur ce point. Tout ça était loin d’être fini.
    La chaloupe heurta la roche de l’île. Carl s’en extirpa aussitôt, son arbalète sur l’épaule et son couvre-chef usurpé tournant autour de l’index de sa main libre. Le mercenaire attendit que son ancien employeur ne descende à son tour pour lui sourire et lui tendre le tricorne.
    “-Yaaarh, mon capitaine.
    -J’espère que vous mourrez ici.” Gronda l’endeuillé en arrachant ce don des doigts squelettiques avant d’entamer son ascension vers les hauteurs de la zone.
    Un nouveau ricanement souleva la frêle carcasse de Carl. Puis il rejoignit l’intérieur du fort, pour profiter de la protection toute relative de ses murs de pierre.

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  • Mar 1 Aoû - 22:03
    Dans la Forteresse de Kaizoku et Alentours:
    he s pirate - He's a Pirate [Event "Attaque sur  Kaizoku" - République.] - Page 10 Vylw

    Athénaïs – Dorylis - Eliendir – Pyxis – Neera

    Et blabla, et blabla … Ca parle beaucoup trop pour au final ne pas dire grand-chose, suscitant l’exaspération du lieutenant Labienus. Si tout les elfes de Melorn étaient à ce point ennuyant, alors il n’y avait plus de questions à ce poser concernant l’explication de leur décadence depuis 5 000 ans.

    - Ainsi vous avez libéré le prisonnier ? Demande tranquillement Labienus sans se donner la peine de considérer les questions de la Tornade. Je savais que l’allégeance de MAGIC envers notre nation était faible, mais de le voir ainsi se matérialiser devant moi … C’est décevant. Ma chère, vous-les vous bien … ?

    Soudain, la demie-titanide est propulsée sur le côté lorsqu’une puissante décharge électrique la percute de plein fouet. Heurtant violemment la fenêtre, elle passe à travers et tombe au sol, quelques mètres plus bas, dans la cour centrale de la forteresse, le corps secoué de tremblement incontrôlable, alors que quelques salves continuaient de le parcourir. Elle finie par se relever et poser son regard sur son adversaire qui l’a laisse faire, semblant prendre la pose dans l’entrebâillement du cadre.

    - Je t’ai manqué, salope ? Lui crie l’assaillante avant d’éclater à nouveau de rire.

    Ce rire qui était celui que Neera avait entendue durant toute la bataille, ce visage qui lui était parfaitement connu, car elle était Anadéïa, la Reine de Cœur. Elle se tourne brièvement vers l’enfant qui se tient à ses côtés et lui ordonne :

    - Dis à ma sœur qu’elle peut agir, je m’occupe de la Tornade.

    Et l’enfant de disparaître, tandis que, du coin de l’œil, elle aperçoit la troupe de Dorylis et Athénaïs s’approcher de la forteresse. Fronçant les sourcils, elle s’attardent plus longuement sur la seconde.

    - Je te connais toi … Tu serais pas l’une des sept naines de Port-Wessex ? J’ai pas le temps pour ça.

    Elle claque brièvement des doigts et une violente explosion éclate au milieu de la troupe des Brisemurailles, de laquelle émerge des centaines de pieu métalliques cherchant à empaler tout être vivant à portée (Métal, P2). L’autrice de cette attaque n’est pas la Reine, mais l’une de ses obligée, qui se tient fièrement sur l’un des toits de la forteresse et qui adressent à ses nouvelles cibles un élégant salut de la main : la Princesse de Cœur.

    «La Princesse de Coeur»:

    Théâtralement, elle saute de son perchoir et atterrie devant la troupe, prenant le temps de les accueillir dans une révérence, tandis que des dizaines d’hommes en armes investissent les murailles de la forteresse, derrière-elle. Ils bandent leurs arbalètes, chargent leur carreaux, puis mettent en joue … Athénaïs et Dorylis.

    - Feu,  ordonne t-elle simplement.

    La salve s’élève dans les airs, porteuse de mort autant qu’annonçant officiellement le début de la rébellion.

    Alors que la Reine de Cœur se pose tranquillement dans la cour pour faire face à Neera, une puissante sirène retentit dans toute la cité. Imperturbable, elle se fend néanmoins d’un redoutable sourire, montrant à la Tornade qui venait de se relever sa main gauche, mutilée d’une ignoble blessure, vestige de l’ultime attaque que la professeur émérite lui avait lancée alors qu’elle était expulsée du Rêve.

    - Les choses auraient put être différentes entre nous. C’est toi qui à lancée les hostilités.

    Et sans plus de cérémonies, elle attaque d’une effroyable décharge électrique (Foudre, P3). Plus insidieusement encore, elle s’immisce dans l’esprit de la demie-titanide, accentuant autant qu’elle le pouvait la colère qui s’y était installée depuis un moment, déjà. (Contrôle des émotions, P2).

    «La Reine de Cœur»:

    Dans le bureau, insensible à tout ce qui est en train de se dérouler, Labienus reporte son attention sur Eliendir.

    - Mon ami, voici votre première mission : vous allez tuer Fieracier. Et vous,  ajoute t-il en se tournant vers Pyxis, vous aller l’aider.

    Missions :

    - Athénaïs/Dorylis : Tuer la Princesse de Cœur.
    - Neera : Tuer/Capturer la Reine de Cœur.
    - Eliendir/Pyxis : Tuer le Général Fieracier.

    Sur les Quais de Kaizoku :
    he s pirate - He's a Pirate [Event "Attaque sur  Kaizoku" - République.] - Page 10 5oux

    Altarus – Alvida – Ciguë - Crocus - Gunnar – Lil’Nalwa - Pancrace

    Les hurlements des blessés résonnaient dans l'air, créant une cacophonie infernale qui contrastait avec le calme paisible que les quais avaient connu autrefois. Les hommes en uniforme, le visage marqué par l'épuisement et la détermination, se hâtaient pour secourir les victimes de la précédente confrontation et les emmener d’urgences au sein des tentes de secours montées à la hâte. À l'intérieur, des médecins et des infirmiers se démenaient pour prodiguer les premiers soins, évitant ainsi que le sang ne macule davantage le sol déjà meurtri, sans distinction de l’allégeance des secourus. Dans l’urgence, républicains comme pirates étaient égaux, même s’il ne fallait pas se faire d’illusion, car sauver le plus de pirates possible n’était motivés que par la volonté de disposer de prisonniers en nombre en prévision d’un éventuel échange. Les cris de douleur se mêlaient tout de même aux murmures réconfortants et l'espoir vacillant persistait parmi les hommes blessés.

    Pendant ce temps, d'autres soldats s'étaient regroupés pour éradiquer les dernières poches de résistance. Ils avançaient avec précaution, scrutant chaque recoin pour débusquer les derniers vestiges de ces envahisseurs téméraires. Bientôt, l’entièreté des quais fut sécurisée, apportant à nouveau un semblant de calme et de discipline. Les barricades, qui avaient été partiellement démantelées pendant l'assaut des pirates, étaient remises en place avec hâte et efficacité, renforcée de sacs de sable, tandis que les soldats s'affairaient, armes à la main, prêts à repousser tout nouvel assaut. Tous scrutaient avec appréhension et fierté la ligne des navires républicains.

    Tous savaient qu’un nouvel assaut était imminent.

    Malgré la fatigue et les pertes subies, une détermination farouche animait ces hommes et ces femmes en uniforme. Leur loyauté envers la République et leur devoir envers leurs concitoyens les galvanisaient, les incitant à se battre sans relâche jusqu'à ce que la menace des envahisseurs pirates soit éradiquée.

    C’est alors qu’ils entendent la sirène retentir dans toute la cité, plongeant l’entièreté des troupes dans l’incompréhension la plus totale. Le son est reprit par tout les cors d’alarme du Guet et le chaos envahit les rues de la cité.

    La totalité des hommes du Guet se joignent aux troupes de la GAR sous le commandement de Labienus et se soulève contre l’autorité de Fieracier. Poussant de terribles hurlements de guerre, des troupes émergèrent des ruelles attenantes aux quais, cherchant à prendre à revers les soldats positionnés là. Une lutte fratricide débuta et elle ne tarderait pas à s’étendre à l’ensemble de la cité portuaire.

    A la tête de cet assaut ce tenait une nouvelle figure, que l’on allait connaître sous le nom de Princesse de Trèfles.

    «La Princesse de Trèfle»:

    D’un simple geste de la main, elle fit trembler la terre et les eaux du port, jetant à bas une bonne partie des barricades et facilitant l’attaque de ses propres soldats. Altarus, Alvida, Ciguë, Crocus, Gunnar, Lil’Nalwa et Pancrace allaient devoir s’organiser, et vite, afin de résister à cette nouvelle épreuve. Fort heureusement, les quelques temps qui avaient étés accordés à l’ensemble des acteurs de cette bataille avait permit à Ciguë d’être sommairement soignée. S’il allait ressentir une certaine gêne tout au long du combat à cause de sa blessure et de la sensation de froid qui ne quitterais jamais vraiment, il restait opérationnel.

    S’avançant tranquillement, la nouvelle ennemie semblait claire sur ses intentions : elle allait tuer la tête pensante de l’armée républicaine.

    Missions :

    - Protéger les quais.
    - Protéger le Général Fieracier.
    - Tuer la Princesse de Trèfles.

    Sur la Flotte Républicaine :
    he s pirate - He's a Pirate [Event "Attaque sur  Kaizoku" - République.] - Page 10 Ls0x

    Maria – Ruby

    L'alignement de la flotte de la République était un spectacle impressionnant et imposant. Les 37 navires de guerre, majestueusement gréés, se rassemblaient dans la baie de Kaizoku, créant une formidable muraille d'acier, de toiles et de bois. Chacun de ces navires était équipé d’un trébuchet et de deux balistes, prêtes à cracher leur mortelle salve. Les voiles bleues, ornées des symbole de la République, claquaient au vent, tandis que les drapeaux flottaient fièrement au sommet des mâts. La flotte était en formation, prête à faire face à la menace imminente de la flotte pirate, qui s'était rassemblée près de la forteresse lagunaire.

    Les marins, habillés de leurs uniformes immaculés, s'activaient sur le pont, ajustant les cordages, vérifiant les armes, et s'échangeant des regards remplis d'appréhension mêlée de détermination. Le silence régnait à bord des navires, seulement troublé par le bruit lointain des vagues qui s'écrasaient contre la coque et le grincement des structures du bateau sous l'effet des mouvements de la mer.

    Le temps s'écoulait lentement, et l'attente pesait sur les cœurs des soldats. Chacun savait que la bataille qui approchait serait impitoyable et qu'elle mettrait à l'épreuve leur courage et leur habileté. Mais tous savaient aussi qu'ils se battaient pour défendre leur patrie bien-aimée, leurs familles, et leur liberté.

    Puis une détonation.

    Le destin de Ruby:

    Voilà un évènement qui marqua durablement les esprits de la flotte républicaine. Tous avait reconnu cette crinière rousse lorsqu’elle était passée au dessus d’eux et, par extension, tous purent voir leur héroïne être réduite à l’état d’un simple feu de bois.

    Peu de temps après, les cors de la cité sonnèrent, plongeant les marins dans l’incompréhension la plus absolue. Cependant, ils n’eurent pas le loisir d’attendre des explications, car devant eux la flotte pirate s’agita, fonçant en leur direction.

    Le nouvelle acte de cette bataille débutait.

    Missions :

    - Protéger la baie autant que possible.

    Sur la Flotte Pirate et dans le Fort Pirate:
    he s pirate - He's a Pirate [Event "Attaque sur  Kaizoku" - République.] - Page 10 Ceb8

    Althéa - Azura – Carl – Klak Klak – Le Docteur – Rulka – Savoir - Semar

    Le corps de Ruby n’avait encore touché sol que, déjà, quelques uns des pirates de l’Orc Ivrogne se tournaient en direction de la Sénatrice, exigeant que la menace soit mise à exécution. Aussitôt, le capitaine du vaisseau se saisit d’elle, privant ainsi Klak Klak de quoi mâchouiller et crachouiller, pointant son arme en direction de ses hommes.

    - Parole à été donné qu’aucun mal ne lui serait fait et parole sera tenue ! Le premier qui touche à un cheveu de sa tête ira dormir avec Kayio, est-ce clair ?

    Sur cette menace, le navire continua sa route en direction du fort autour duquel se rassemblaient la totalité des navires pirates. Dans le cœur de la baie de Kaizoku, la flotte des forbans se rassemblait, une force redoutable constituée de 54 navires agiles et audacieux. Plus petits que ceux de la République, ces vaisseaux étaient conçus pour la rapidité et la manœuvrabilité, une caractéristique qui faisait d'eux de redoutables adversaires en mer.

    Les voiles étaient d'un noir sinistre, ornées de symboles menaçants qui semblaient cracher leur défi à quiconque oserait leur faire obstacle. Ces marins impitoyables étaient habitués aux pillages et aux ravages, et ils s'étaient regroupés autour du fort au milieu de la baie pour reprendre leur souffle et réparer les quelques navires endommagés lors du premier assaut contre la République. Sur le pont de chaque navire, l'agitation régnait alors que les malandrins s'affairaient à réparer les voiles déchirées, les coques endommagées et les armes brisées. Malgré la fébrilité ambiante, une lueur de détermination brillait dans les yeux de ces marins, car ils savaient que la victoire de la République n'était pas encore acquise.

    Tout était encore à jouer.

    Les capitaines des navires se rassemblèrent sur le navire Amiral, le « Maudit Volant », où se tenait fièrement Béros, planifiant leur prochain mouvement. Autour d'une carte grossière posée sur un tonneau, ils tracèrent leurs stratégies en chuchotant, alors qu’autour d’eux les murmures de l'équipage résonnaient, ponctués par le martèlement des marteaux et le grincement des poulies.

    Les tambours résonnaient, marquant le rythme des préparatifs, tandis que le soleil commençait doucement à se lever à l'horizon, peignant le ciel d'une palette d'orange et de violet. La tension était palpable dans l'air, l'excitation mêlée d'une pointe d'appréhension, car tous savaient que la prochaine bataille serait décisive pour l'issue de cette guerre.

    Les navires réparés étaient maintenant prêts à reprendre le combat, voiles déployées et équipages prêts, les muscles tendus dans l'attente de l'ordre de foncer à nouveau vers la cité de Kaizoku.

    Le silence s'installa soudain, brisé seulement par le clapotis de l'eau et le bruissement du vent dans les voiles, alors qu’une nouvelle figure faisait son apparition sur le Maudit Volant. Surgissant des flots, une hydre phénoménale perça la surface, ses têtes multiples gesticulants en tout sens et provoquant un vent de panique parmi les marins. Mais pas Béros. Ce dernier s’approcha du bastingage et tendit sa main en direction de celle qui chevauchait la créature, l’aidant à grimper à bord.

    «La Reine de Trèfle»:

    La femme sourit gracieusement, avant de lui annoncer d’un air triomphale :

    - Ma Sœur m’a appris que la Tornade et l’Elfe ne seront plus un problème. Il faut juste attendre le …

    Elle n’eut pas le loisir de terminer sa phrase qu’au loin, les sirènes de Kaizoku résonnèrent. Aussitôt, l’amiral leva son sabre en l'air, et ses hommes se figèrent, attentifs à ses paroles. Une lueur malicieuse illumina son visage tandis qu'il annonçait d'une voix rauque et puissante qui résonna sur l’ensemble des navires pirates :

    - Kaizoku nous attend ! La République tremblera devant notre fureur ! En avant !

    Un rugissement de joie et de détermination s'éleva de chaque navire, tandis que la flotte pirate se mit en mouvement, voguant vers le futur combat. Leurs yeux brillaient d'une lueur dévorante, impatients de goûter à la victoire, tandis que les dernières étoiles du ciel commençaient à disparaître, comme pour témoigner de l'histoire qui allait se dérouler dans la baie de Kaizoku.

    Missions :
    - Détruire la flotte républicaine et rejoindre la cité.
    - Éventuellement protéger Béros.

    Résumé de la situation globale :

    Bah … C’est le bordel, quoi.

    Bilan des forces maritimes - A LIRE:

    Note du MJ - A LIRE:


    Apparence Hybride:


    Apparence Politicienne:


    Apparence Sorcière:
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    Invité
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  • Mar 1 Aoû - 22:21
    Comme prévu, la vieille ne voit pas le coup arriver avant le dernier moment, elle n'a pas le temps de réagir. La hache traverse l'os et s'enfonce bien de cinq centimètres dans sa chair. Ce qui n'était pas prévu, par contre, c'est qu'au lieu de retomber un peu brusquement sur le pont, ou au pire à la flotte, je me retrouve arrêté net en plein vol... La sorcière a pu me choper par le cou, et elle n'a pas l'air ravie.

    - "Oh oh..."

    Pendant une fraction de seconde où le temps se fige, alors que mon regard fuit vers le bateau, je croise celui de Crocus, en bas. Merde. Je vais pas aimer ce qui arrive, mais lui encore moins.


    Le sourire de la sorcière, il m'inspire rien qui vaille, mais j'ai pas le temps de m'en inquiéter plus que ça. Un souffle glacial, sans que je comprenne exactement de quoi il s'agit, vient me transir, avant qu'un de ces foutus pieux de glace vienne me transpercer l'épaule gauche. Bordel, pas encore... La douleur vive me rappelle des souvenirs, et pas des bons. Mon esprit se détache entièrement de ce qu'il se passe. Plus de sorcière, plus de bateau, plus de guerre... Juste des images vieilles de presque dix ans. Une lance au travers de mon épaule, mes pieds qui ne touchent plus le sol, un corps sans vie, l'impuissance, la culpabilité... La douleur déchirante de la blessure de la chair, la douleur accablante de la blessure de l'âme.


    Pendant un bref instant, je ne réalise pas que je chute. C'est la sensation de l'eau qui me tire de cette léthargie. D'abord, les centaines et les centaines de piqures de l'eau glacée contre ma peau. Ensuite, la piqure cinglante de l'eau salée qui s'engouffre dans la plaie béante. Ca fait un mal de chien. Au moins cette fois je ne laisse personne à l'agonie derrière. J'espère quand même que ça a servi à quelque chose, qu'elle s'en tirera pas cette vieille garce. Si le mât n'a pas suffi, je vois pas comment ils pourront s'en tirer... Bordel, et Crocus est encore sur le bateau. Capucine nous attend je ne sais où sur l'ile. Alors que mes pensées s'éclaircissent doucement, et que je réalise qu'ils sont peut-être toujours en danger, je refuse de me laisser mourir.


    L'instinct de survie se réveille. Je pousse sur mes membres valides pour rejoindre la surface, le bras gauche plaqué contre le corps. Par chance, avec la bataille autour, c'est pas les débris qui manquent. Je m'agrippe à un bout d'une coque éventrée et à moitié calcinée qui flotte là, et je me hisse jusqu'à l'air. Je prends une grande inspirati... Oh bordel non, plus jamais. La blessure doit être un peu plus vilaine qu'elle en a l'air, ça fait un mal fou quand je respire trop fort. Je m'accroche comme je peux de mon bras droit au morceau d'épave pour garder la tête, et cette blessure, hors de l'eau. Autour, c'est l'hécatombe. Les deux bateaux sont en train de couler, tout le monde évacue sur des chaloupes. En tout cas, ça se bat plus, et l'anneau de glace a disparu. J'imagine que c'est bon signe...


    Je sais que je voulais remonter pour retourner aider Crocus, mais je crois que ça va être compliqué là... Sous le choc, le froid, la douleur et probablement l'hémorragie, je sens ma conscience qui flanche un peu. Je sais pas trop comment, mais à peine conscient de ce qui se passe autour de moi, je tiens bon. J'ai aucune notion du temps qui passe, ça pourrait faire une minute comme une journée que j'en saurais rien. Et d'un coup, sans que je voie qui que ce soit venir, un bras me soutient, et une voix me rassure.


    - "Tiens bon, mon vieux." Je reconnais cette voix. Je l'ai bien entendue pendant que ça tergiversait avec Crocus, quand il essayait encore de le convaincre de changer de côté. Vu comment ça a fini, il doit regretter son choix lui.

    - "Vieux ? Aha... aïe aïe aïe... Me fais pas rire comme ça" Pour une fois, j'ai un peu de mal à parler. Peu à peu, ma respiration, haletante, douloureuse et sifflante devient la seule chose que j'entends encore, alors que je sens qu'on me fait monter sur une chaloupe. Je sais pas si c'est l'adrénaline qui retombe maintenant qu'on m'a sorti de l'eau, mais d'un coup, je lâche prise, et je perds connaissance.

    ...


    - "Tu peux pas m'faire ça… tu peux pas mourir maintenant… Ciguë…"

    Je crois qu'on me transporte sur les quais, quand j'entends une voix familière qui me ramène un instant à la réalité. Crocus... Soulagement. Il a l'air de s'en être mieux tiré que moi, c'est le principal.

    - "Tu vas... pas te débarrasser de moi si facilement..." Une quinte de toux me secoue un peu, après quoi je crache un peu de sang par terre. Je souris légèrement en le regardant dans les yeux. Il a l'air paniqué, mais je suis là, à peu près entier. Je baisse les yeux sur mon torse. "Heureusement que j'ai retiré ma veste avant de sauter, hein ?" je plaisante d'une voix faiblarde en réprimant un petit rire, pour essayer de le détendre un peu. Je le comprends, je serai dans le même état si les choses étaient inversées. Mais je peux pas le rassurer, respirer est une épreuve, alors parler...


    Ma conscience vacille de nouveau alors qu'on m'emmène. Je crois qu'un soigneur se penche sur mon cas, mais je saurais pas dire. J'arrive à peine à entendre ce qu'il se dit autour de moi. Tout ce que je sais, c'est que j'ai encore une fois un putain de trou dans l'épaule, et un mal de chien à respirer. Mais on l'a eue cette chienne. Ca en valait le coup, nan ?



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    Alignement: Loyal Neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t4202-termine-la-main-du-razkaal-nahash
  • Mar 1 Aoû - 23:34



    Une boule rougeoyante qui était venue s'effondrer au loin. Je devais avouer que le spectacle avait au moins eu le mérite de me divertir. Je n'aurais sut dire qui venait d'être ainsi abattu et je n'en avais cure. Mon esprit se tourna rapidement vers la sénatrice capturée, maintenant protégée par le capitaine du navire. Bien sûr que non, nous n'allions pas la tuer. Pas ici. Pas au milieu des navires républicains. Cependant, je leur réservais une surprise. Plus tard. Pour leur apprendre le respect des pourparlers. Dirons nous. Mon regard glissa jusque la jeune femme à la tête bandée pour remarquer le jeu sur ses paupières. Était-elle en train de délirer à cause de mon injection, ou bien était-ce autre chose? J'aurais aimé, en vérité, pouvoir l'ausculter convenablement. En disant qu'il ne lui arriverait rien, je l'avais transféré d'otage à otage important. De fait, il m'aurait été fort désagréable de la voir succomber à un quelconque surdosage ou bien une crise d'angoisse. Fort heureusement, il n'en fut rien et nous pûmes, rapidement, rejoindre la ligne de bateaux pirates et le fort. M'approchant du capitaine, je lui tendais une main silencieuse. Parole avait été donnée, parole devait être honorée. Attrapant donc la sénatrice, je trainais son corps jusqu'à une chaloupe, la déposant dans cette dernière tout en interpellant un jeune flibustier pirate. Demandant à ce dernier d'orienter les voiles, le but était simple, renvoyer Azura chez elle. A présent, j'espérais qu'elle saurait que se mêler de combats aussi brutaux n'était pas une idée très brillante et, surtout, qu'ils ne fallait pas croiser notre route. Peut-être la renvoyais-je ainsi à la mort alors que j'aurais pu la laisser prisonnière? Peu importait. Allant par la suite m'asseoir tandis que les marins effectuaient leurs différents réapprovisionnements, je regardais l'intérieur de mes sacoches et les différentes caisses autour de moi avec fierté. Tant de belles opportunités...

    Mes yeux se posèrent alors sur le corps inerte de la capitaine du Talion qui se trouvait toujours menottée et inconsciente. Ah oui. C'est vrai. La leçon. M'étirant doucement, je me redressais de ce qui ressemblait vaguement à une chaise pour convalescent, marchant parmi les blessés et autres pirates superstitieux sans m'en soucier véritablement. Arrivant finalement sur le pont de l'Orc Ivrogne, j'alpaguais un des mousses tandis que les grands pirates de ce monde s'occupaient à planifier notre prochain assaut.

    * Vers quel navire va l'ancien équipage de l'Ardente? *
    - Au niveau de la frégate "Mortepeste".
    * Amusant. *
    - Au fait, le cap' a dit que vous pouviez récup l'autre pute là. Une histoire de leçon ou j'sais pas quoi.
    * Oui. Je me retournais alors, lui tapotant l'épaule. N'oubliez pas de transférer toutes les caisses sur la Mortepeste. C'est de là bas que je continuerais notre combat. *

    Un acquiescement. Bien. Où en étais-je? Ah oui, cette bonne vieille Aldobrandini. Je devais bien l'avouer, mes connaissances dans les différentes familles républicaines et plus précisément, des partis politiques étaient limitées. Non pas par manque de capacité d'apprentissage. Mais par manque d'intérêt. Je ne m'occupais que de mes mécènes et de mes travaux. Le reste n'était qu'une fine brise glissant sur les testicules d'un eunuque. Observant finalement quelques instants ma nouvelle patiente, je laissais intérieurement une petite excitation grimper. Comment allais-je procéder? Ecorcher sa peau et la suspendre à la proue d'un énième brulot tandis qu'elle hurle à la mort? Une simple lacération au niveau de la gorge? Une pendaison? Alors que je me creusais la tête, le corps de la bougresse se voyait trainer au travers du fort comme s'il ne s'agissait que d'un simple sac de tubercules. Je tirais sur sa tignasse, la réveillant et lui arrachant quelques suppliques - et insultes - que j'ignorais royalement. Peu m'importait. Comme d'habitude, seule mon expérience éveillait mon intérêt. J'arrivais alors finalement à un bâtiment partiellement endommagé. Discutant avec les pirates, ce dernier était un simple bateau de pêche. La preuve en était de son absence de balistes ou d'épaisseur de coque rappelant les frégates pirates. Disposant d'un seul mat et d'une figure de proue simpliste, il ferait pour mon œuvre parfaitement l'affaire. Sous ma demande, et car ils n'avaient pas trop le choix, les pirates m'aidèrent à attacher la jeune capitaine d'une manière peu conventionnelle via des liens qui la suspendait légèrement en l'air. Ces derniers, faits en corde épaisse, s'étendaient jusqu'aux voiles hautes pour se soutenir contre le mat principal. Plaçant alors par la suite l'intérêt de mon expérience, je demandais au marin si le bateau pouvait se diriger seul. Cela aurait été fort déplaisant de devoir conduire un tel... Enfin, la question ne se posa pas car, selon les dires des flibustiers, le vent suffirait à guider le navire à condition de bien bloquer le gouvernail, ce que nous nous empressâmes de faire. Agitée, la capitaine hurlait. Alors même que l'expérience n'avait pas débuté. L'instinct. Sans doute.

    Une fois notre tâche accomplie, les matelots s'en allèrent demander l'autorisation de laisser partir le bateau. Accord qui leur fut donner. Après tout, ce n'était qu'un bateau de pèche, pas vrai? Ainsi, la forte membre des Aldobrandini se retrouvait à voguer doucement vers la flotte républicaine. M'empressant de rejoindre le Mortepeste, je croisais mes deux camarades de l'Ardente, à qui je signifiais mon prochain navire. A eux de savoir s'ils désiraient m'accompagner, ou non. Quoiqu'il en fut, et une fois tous les invités potentiels à bord, le Mortepeste commença doucement à glisser sur la surface aqueuse, se positionnant parmi la flotte pirate. Le fort avait rempli les bateaux de nouvelles têtes et, alors que je fixais doucement le bateau de pêche, je laissais ma voix résonner dans l'esprit de l'équipage et personnalités présentes.

    * Voulez-vous voir ce qu'il en coute de s'en prendre à la flotte pirate? *

    Un sourire se dessina sur mes lèvres, tandis que je venais charger un projectile spéciale sur la baliste avant. Un carreau, non pas à la pointe d'acier mais dont l'extrémité se retrouvait être un simple pot de terre cuite. Un pot rempli de fulminate de mercure. Me tournant vers l'un de nos artilleurs, je l'invitais dans une courbe exagérée à prendre place pour tirer sur le bateau où se trouvait la capitaine, tandis que je sortais une longue vue et observait doucement la figure gigotant contre les liens. Le soleil se levait doucement, merveilleux. Le tir partit alors.

    Le trait fila à une vitesse folle. Un sifflement nocturne, comme animé d'une volonté propre. La cible n'était pas manquable. Pas à cette distance. Par pure malice, je laissais une vague télépathique s'étendre vers la ligne républicaine au loin, ainsi qu'aux bateaux proches. Je n'étais point certain de si mes mots allaient être perçus ou non. Peu m'importait, pour la forme, il fallait que tout cela résonne.

    * Arrogantiam tuam consumat ignis. *

    De l'elfique. Une langue que je détestais habituellement. Mais... Connaissant l'appétence exagérée pour les savoirs inutiles et pour l'éxagération de son propre intellectuel, je savais que cela ferait mouche chez quelques "culs bleus". Et, de toute manière... Le trait venait de toucher sa cible. Une grande déflagration, déchirant le calme qui avait "suivi" les sirènes au loin et le désordre républicain. Heurtant le mat, les amorces instables s'étaient embrasées et avaient déclencher tout une série d'explosions. Grimpant doucement du navire jusqu'au dos et cou de la pauvre capitaine capturée où se trouvaient d'autres pots. Cette fois rempli d'un cristal instable récupéré sur l'orc ivrogne.

    Image "choquante", descriptifs lourds. Enjoy.:

    Quittant donc mon délicat spectacle, je marchais doucement le long du pont du Mortepeste. Malgré sa figure de proue particulièrement extravagante, je devais reconnaître que l'ergonomie du navire avait été bien pensée. Chaque mats possédaient un cordage qui lui était propre et les différentes cordées avaient été réparties de manière logique et ordonnée. Les roues à ancres semblaient également sécurisées et un peu plus loin, vers l'entrée de la cale et la dunette, plusieurs lanternes pendaient tandis que les portes se retrouvaient renforcés de fer forgé et autres protections. Au dessus du gaillard arrière, enfin, on pouvait apercevoir le navigateur qui tenait la barre avec un certain enthousiasme. Oui. Ce navire était prometteur, malgré l'odeur alcoolisée de son équipage. Soupirant doucement, je venais observer l'eau et la flotte qui m'entourait. Nous repartions vers de nouvelles aventures et, même si j'ignorais encore si ce bateau était en partance pour "le front" ou pour une autre destination, un seul but m'animait: tester les concoctions qu'il me restait. Un liquide vert. Hautement inflammable. Conçu sur l'Orc ivrogne et attendant d'être utilisé.

    Un nouveau sourire s'installa sur mes lèvres tandis que je quittais le pont doucement, marchant de mon pas décidé tandis qu'autour de moi les marins s'agitaient. Il était temps de voir ce que la cale me réservait, et de potentiellement rencontrer de nouvelles personnes où de retrouver la compagnie de celle qui m'avait servie plus tôt d'assistante. Tout comme la ratel incandescente. Oh, comme il avait été instructif de les voir user ainsi de leur magie. Je devais bien admettre que, mêlée à la science, cette dernière pouvait donner des résultats époustouflants.

    Mes yeux glissèrent alors sur l'intérieur du dépôt. Que me réservais-tu, Ô beau Mortepeste.
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  • Mer 2 Aoû - 14:33
    Althéa en avait déjà vu des choses durant ses nombreux voyages, mais ça c’était plutôt nouveau. Elle n’était pas vraiment du genre à mal le voir où à en être révulsée, loin de là même. C’était un client, et le client était roi, et en plus, il avait visiblement envie d’en découdre. Ce qui tombait bien, car elle s’en serait voulu de manquer la fête. Et à vrai dire, elle avait l’impression que le commandement pirate était… Assez désorganisé. Non pas qu’elle en soit surprise, au contraire, c’était même parfaitement attendu. C’était juste que voir des navires légers et agiles charger des navires lourds de front… C’était un peu douloureux.

    La Capitaine acquiesça simplement et vogue jusqu’au fort pirate, ou les naufragés du premier engagement affluaient, les mines légèrement déconfites, mais toujours avec cette flamme dans le regard. Une flamme du combat et de la haine envers les républicains que ce bain n’avait pas réussi à éteindre.

    « Allez, montez, j’ai besoin d’un équipage. Un naval, et un d’abordage, sur la chaloupe derrière. Mais qu’on soit clair, en bataille, mes ordres sont absolus sur mon navire, peu importe votre rang. »

    Peu importait réellement de qui il s’agissait, des capitaines aux mousaillons, tant qu’ils avaient l’air en forme et motivés à se battre, ils étaient les bienvenus. Et autant dire qu’elle n’eut pas vraiment de mal à trouver de quoi, et bientôt la Belladona se retrouva plus peuplée qu’elle ne l’avait jamais été.

    « Ah et vous inquiétez pas pour lui, là. » déclara-t-elle en désignant Savoir de la main. « S’il était contre nous on aurait pas cette charmante discussion en ce moment. »

    C’était faux, elle n’en savait rien du tout, mais le mensonge était doux et motivant à entendre pour des marins défaits de savoir que son navire, bien que ridicule, était plus armé qu’il n’en avait l’air. Enfin, elle supposait. C’était juste qu’il avait l’apparence de quelqu’un qui allait déchaîner les enfers en face.

    Althéa organisa rapidement ses troupes, assignant une troupe à la baliste de tête, d’autres aux voiles, et enfin une dernière équipe au contrôle des dommages et à la charpenterie. Elle se tourna ensuite vers Carl - dont elle ne connaissait pas encore le nom - mais qui avait cette présentation de capitaine. Imposteur ou ayant perdu son navire, elle n’en savait rien, mais il lui fallait bien quelqu’un.

    « Et toi? D’humeur à commander un débarquement ou un abordage? Ou plutôt de diriger la baliste à l’avant? »

    Elle lui laissait choisir son poste, possiblement les deux, puisque l’équipe d’abordage allait rester assez inactive dans cette première partie. Elle navigua doucement vers des navires pirates alliés, tout en laissant ses préparatifs se faire. S’adossant au bastingage proche de la barre de la Belladona, elle hêla les Capitaines de deux bâteaux proches.

    « Alors, c’est quoi le plan? »
    « Le plan? Celui de Beros? L’est assez clair! On avance, et on se concentre sur un de leur gros navire à la fois sur chaque flanc. »
    « Un assaut frontal? Encore? Vous pensez pas que ça a déjà assez raté comme ça la première fois? »
    « Tu remets en question les ordres du Frère? »
    « Complètement, mais j’ai une idée. On attaque le flanc ouest par le côté, pour que seul un navire républicain puisse nous tirer dessus à la fois, et, à plusieurs, on s’en occupe, un par un, et on ouvre une brèche sur le flanc, et on passe derrière eux. Ca forcera leur gros bateaux à manoeuvrer ou à se faire ouvrir les fesses par nous et - bloqués comme ils sont dans le port - ça va être le chaos avec leurs bateaux pas manoeuvrables. Et c’est là où on les éradique. »
    « Et la tour de défense ouest? »
    « On envoie nos troupes d’abordage la prendre, puis utiliser la baliste contre la flotte républicaine qui sera cul nu. Et des archers pourront même supporter des combats sur le port. »
    « T’es moins conne que t’en a l’air, avec ta coquille de noix. »
    « L’habitude de gérer des plus gros bateaux. »

    C’était à moitié faux, elle n’avait jamais géré de combats contre des bateaux de guerre.

    Mais l’important était que ça ait l’air vrai.

    La rousse ne put s’empêcher de rire à nouveau quand, deux secondes plus tard, une hydre fit son apparition, attirant tous les regards des environs à elle, et levant un petit vent de panique jusqu’au flanc gauche où elle se trouvait. Une opportunité pour quelqu’un avec son sang froid.

    Althéa dégaina sa lame, et cria simplement vers les capitaines proches, pour les rassurer et les rallier à elle : « En avant! Avec moi! »

    Avec un peu de chance, plus de capitaines abasourdis la suivront bêtement alors que la flotte pirate se mettait en marche. L’hydre ne changeait rien à son plan : un grand serpent face à des dizaines d’armes de siège risquait de ne pas tenir longtemps. Elle était même une diversion parfaite pour prendre le flanc gauche par surprise. D’une petite rafale de vent, le bois de la Belladona craqua, et le navire s’élança sur les flots.

    Faisant le tour par les environs qu’elle connaissait comme sa poche, sa lame au clair, ses manœuvres étaient déjà sèches, comme pour habituer l’équipage à sa navigation future qui sera très erratique. Elle était en tête de cortège, et nul doute que des traits de ballistes risquaient de la viser. Mais elle avait aussi le navire le plus agile - et sûrement le plus petit - de la troupe.

    Criant ses ordres, les voiles, préparant la baliste, lorsqu’elle arriva à ce qu’elle jugeait être la portée des armements ennemis, elle activa sa lame des vents, et le vent arrière se renforça autour de son navire et de ses alliés, les propulsants vers l’avant à toute vitesse.

    « Baliste! Visez les armements ennemis qui nous menacent, pas la ligne de flottaison! On les coulera plus tard! Equipe d’abordage! Tenez vous prêts! »

    Un premier tir fusa droit vers elle, qu’elle esquiva d’un coup de barre, toujours aidée de sa lame des vents dans ses virages et manœuvres, alors qu’elle approchait. Un premier tir de baliste parti vers le navire ennemi, immobile et de flanc, ratant ses armements mais faisant voler une partie de sa coque en éclats.

    « Feu à volonté! »

    Un nouveau trait ennemi, du fort, ricocha sur le pont de son navire, le traversant en partie, emportant avec lui quelques planches de bois. Des dégâts bien au-dessus de la ligne de flottaison, mineurs, un pirate blessé dans le lot. Négligeable. La Belladonna voguait encore à pleine vitesse même si les assignés au contrôle des dommages se mettaient déjà au travail.

    « Abordage de la tour, maintenant! »

    La chaloupe fut libérée, suivie par celles des navires ayant décidé de la suivre, allant ramer droit vers les défenses portuaires ouest - à quelques dizaines de mètres de là - pour un assaut certainement difficile, mais assurément épique. En attendant, à la barre, son attention était pleinement rivée vers les balistes ennemies alors qu’elle se rapprochait, et que sa baliste préparait un nouveau tir. Son petit navire erratique devait être le plus difficile à toucher possible.

    « Bordel de merde, si c’était pas aussi dangereux, ça pourrait me plaire, ce genre de courses… »

    Elle avait tout juste marmonné ces mots discrètement, parfaitement inaudible au milieu du chaos de la bataille et des cris qui résonnaient sur le port.
    Spoiler:
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  • Mer 2 Aoû - 15:03
    Yaaaarrr
    Feat des Pirates et des Cul-Bleu


    Calmée...

    Le résultat de ta simple action eu le don d'apaiser ton esprit tourmenté... Peut-être que tu venais de condamner une nouvelle âme à la souffrance perpétuelle... Qu'importe. Tu n'étais pas là pour considérer le bien être des autres. Le regard perdu, le souffle en dilettante, tu écoutais le Docteur activer toute la troupe et vous mener jusqu'au point de repli. Ses méthodes ? Tu ne les jugeais pas. Parfois, tu venais même à en noter le côté artistique de celle-ci. A n'en point douter, il était clairement plus créatif que toi à ce niveau. Si tu étais du genre à te contenter de te défouler, sans aucune autre forme de pensée subtile, lui possédait l'art et la manière de procéder avec grandeur.

    Pourquoi pas. Cela ne pouvait que galvaniser l'esprit de tout ces pirates avides de sang.

    Tu aurais pu en rester là pour cette bataille, te contenter de simplement errer entre les divers navires mais tu ne le pouvais pas... Tu avais commis bien trop de méfaits pour t'arrêter en si mauvais chemin. Toi aussi, tu voulais retrouver ta maison, toi aussi, tu voulais être libérée de l’oppression Républicaine. Tu n'étais animée que par un désir de vengeance et de rancœur, qu'importe la gloire et les richesses, tu laissais ça volontiers aux autres. Cependant, une autre raison de te battre vint à sortir des flots tandis que tu arquais un sourcil. La forme sibylline qui avait réussi à percer les mers était une personne que tu connaissais bien.

    Une des rares qui ne t'avait pas encore poignardé dans le dos. Une personne qui avait su trouver les mots afin de pouvoir se servir de ta force à son profit. Interpellée, curieuse, tu te demandais bien ce qu'elle pouvait faire ici, incapable de comprendre ne serait-ce qu'un peu l'intégralité de toutes les intrigues qui pouvaient se dérouler lors de cette bataille de Kaizoku. Néanmoins, tu ne te fis pas attendre pour changer de navire, abordant celui de Béros pour quelques minutes. Qu'importe le regard des pirates autour de toi, tu semblais avoir crée une once de respect et de craintes dans leurs yeux. Que ce soit la manière dont tu t'étais défoulée ou ta façon d'abattre celle qui jusqu'à peu était l’héroïne de Kaizoku, tu ne manquais pas de prouesses aux yeux des malandrins.  

    - Akhos...

    Tu la fixais sans dire un mot de plus. Savait-elle que tu étais ici ? Après tout, tu l'avais quitté selon ses directives et ta présence ici n'avait été qu'un concours de circonstances... Ou peut-être que non ? Peut-être que tout ceci avait été orchestré sans que tu n'ai le contrôle sur quoi que ce soit. Jusqu'où s'étendait l'influence de celle que tu avais servi quelques temps auparavant ? L'air un peu gêné, incapable de sonder la situation par ton manque de sagesse et de jugeote, tu ne pouvais que la fixer l'espace d'un instant avant de tourner les talons. Elle te savait efficace, après tout, elle t'avait déjà choisi une fois pour celle que tu étais. Et à chaque instant depuis, tu avais prouvé qu'elle avait eu raison. Trouvais-tu une satisfaction à cela ? Peut-être... Peu de gens t'appréciais pour celle que tu étais après tout.

    Finalement, ce fut le Docteur qui vint à te sortir de ce moment suspendu dans le temps, t'indiquant que celui-ci allait repartir à la bataille sur un tout nouveau navire. Hochant la tête, tu comptais bien le suivre, surtout que tu savais qu'Akhos faisait parti de la bataille désormais. L'ingéniosité du Docteur avait été une très bonne chose pour toi. Grâce à celle-ci et la présence de Klak-Klak, tu avais réussi à garder ton calme et à ne pas tout faire foirer. Tu devais continuer comme ça.

    Montant à bord du Mortepeste, tu fus aux premières loges pour constater le petit spectacle du Docteur. La Capitaine ennemie allait servir d'exemple tandis que vous pouviez tous voir son corps se faire déchirer par les expériences du Docteur. De ton côté, tu ne fus pas particulièrement choquée de voir celui-ci. Tu étais une élémentaire, de lave qui plus est Tu n'étais qu'une manifestation pure du côté destructeur de la nature. Tout ce que tu voyais était une poésie décharnée qui se déformait sous la chaleur. Chose que tu avais pu voir des milliers de fois, souvent causé par tes propres agissements. Bien que tu étais contrainte d'admettre que tu n'étais pas aussi bien doté du sens du détail que lui.

    Restant cette fois-ci sur le pont du Navire, tu venais à inspirer un grand coup. Tu allais encore te battre pour ta propre existence. Celle que ce monde menaçait dans sa globalité. Tu n'avais jamais tué autant de Républicain qu'en ce simple jour, et pourtant tu avais encore du mal de pleinement te satisfaire. Qu'importe le nombre, tant que ceux-ci avaient encore une emprise sur ton foyer, tu n'aurais pas le droit au bonheur.




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