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Vice-Président de La République
Soren Goldheart
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Info personnage
Race: Ange / Humain
Vocation: Mage soutien
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: A - Vice président
La soirée de Monsieur Poulailler
feat. Zelevas, Azura
De toute évidence, le sénateur d'Élusie semblait plongé dans une conversation fort passionnante et prenante, puisque le moment d'intimité avec la sénatrice Aiwenor dura au moins cinq minutes. Il a raison de faire ça, en soi. Je devrais faire de même. Nouvellement intégré à la sphère politique, il fallait à Soren s'établir un carnet d'adresses durable afin de pouvoir s'appuyer sur celles-ci pour évoluer sur cette scène qui ne lui était encore que trop partiellement familière. Ce n'était pas faute de faire des semaines à rallonge et de crouler sous la paperasse pour apprendre le métier d'une vie en quelques mois. Il lui avait fallu des années pour être un docteur en bio-alchimie à la pointe de sa profession.
Azura était définitivement plus intéressante et moins niaise qu'elle n'avait paru aux premiers abords. Allons, Soren n'était pourtant pas du genre à juger du premier regard et à l'attitude que dégage les gens, si ? Bon, d'accord, certes. Cela n'avait pas changé avec le temps. Il écouta attentivement la réponse de la sénatrice, en hochant la tête. En vérité, ce qu'elle proposait n'était absolument pas dénué de sens, pour demeurer dans l'euphémisme.
"En effet. A ce niveau d'ailleurs, il est beaucoup plus efficace que nous. Ou que moi, en tout cas." L'ange se para d'un agréable sourire, soulignant à nouveau les fossettes de ses joues à la peau délicatement bronzée. "Je partage votre avis, sénatrice. Mirelda est trop puissante, trop de candidats ne permettrait pas de pouvoir enfin élire une nouvelle figure pour diriger la République autre que ma tante elle-même, qui a gagné le cœur des Républicains avec le temps, il faut l'admettre."
Il n'était pas sans savoir que leurs courants présentait des idées bien différentes, et que Humanistes et Réformateurs auront certainement beaucoup à dire d'une telle alliance. Cependant, il se demandait certainement qui pouvait présenter leur alliance en tant que candidat aux présidentielles.
"Le sénateur a toutes ses chances, en effet. Dans ce cas, ne serait-ce pas sur lui qu'il faudrait miser avec l'alliance que vous proposez ? Je n'en connais que trop peu sur lui, hélas, pour savoir ce qu'il pense des idées humanistes ou s'il serait prêt à rédiger un programme qui mettrait d'accord la plupart des réformateurs. Il a quand même son propre parti, avec ses idées bien à lui qui ne sont pas partagées par nous tous. Il nous faudrait certainement un autre candid..."
Il n'eut le temps de finir sa phrase que l'homme âgé revint vers eux après un échange qui avait semblé être plus-ou-moins, selon l'interprétation de ses traits de visage, fructueux. La lumina, car Soren avait conclu de son œil avisé qu'il s'agissait certainement d'une lumina si elle n'était pas ange, s'empressa de demander l'identité de l'interlocuteur à Zelevas afin de le réintégrer à la conversation. Soren, pendant ce temps, fouilla ses poches à la recherche d'une cigarette ou d'un cigare. Voilà une éternité qu'il n'avait pas fumé, mais l'extasie totale de sa drogue le rendait nerveux et il n'avait plus de verre en main pour boire... enfin, il ne savait plus quoi faire de ses mains, tout court. Il cessa ses recherches en soupirant quand il remarqua que les poches de sa tenue blanche et dorée n'avaient que des notes sur des bouts de papier et un crayon ainsi que ses lunettes, se passa une main dans les cheveux pour se rafraîchir les idées avant d'appuyer sur ses tempes de ses index. Il se passa ensuite une main sur le visage pour reprendre sa contenance et ré-afficha un air convenable, quoique le larmoiement naissant de ses yeux associé à la lacrimosa et le tressaillement de ses ailes trahissaient sa nervosité.
"Vous ne perdez pas de temps pour nourrir votre liste de contacts de puissants personnages, d'Élusie", lança-t-il au sénateur sur un ton nonchalant. "Je devrais prendre exemple sur vous. Vous croyez que Willodir vous soutiendra ?"
Par télépathie, il communiqua à Azura :
"Comptez-vous lui parler de la proposition de cohésion entre nos deux partis ? Serait-il réceptif ?"
Enfin, après s'être passé à nouveau une main devant le visage, il s'entendit dire :
"J'ai besoin de fumer. Ou d'un verre. Vraiment."
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Séduction P1
Télékinésie P1
Télépathie P1
Lecture de l'esprit P1
Détection des mensonges
Vol P2
Zelevas tourne au coin du couloir végétal et s’aperçoit que ses collègues ne sont plus au niveau de la petite fontaine, il hausse un sourcil l’espace d’un instant, peut-être sont-ils partis mais peut-être aussi ont-ils simplement continué à marcher pour l’attendre un peu plus loin, quel qu’en soit la raison ça vallait le coup de jeter un coup d’oeil aux alentours. Il n’a pas besoin de chercher bien longtemps, après quelques pas il entends à nouveau la voix de Goldheart au détour d’un buisson. Rejoignant donc ses camarade de l’assemblée, le Sénateur Fraternitas se réintègre à leur conversation visiblement coupée court par son arrivée, et alors qu’il s’apprête à inciter son confrère Réformateur à continuer sans se soucier de lui, c’est Aiwenor qui prends la parole.
”Eh bien, c’est en tout cas ce que j’espère. Vous ne le connaissez peut-être pas, mais c’est un individu plutôt influent à Justice. Il se nomme Hanratty Willodir, c’est le patron du Syndicat des Artisans, une figures les plus respectées par la classe populaire et même par une partie de la classe moyenne. Plus vous passerez de temps dans cette ville plus vous entendrez son nom dans les bouches, croyez-moi.”
Alors que le vieux écarte un des pans de son manteau pour enfouir sa main dans la doublure à la recherche de sa pipe, il esquisse un sourire et laisse s’échapper un hoquet de rire amusé à la remarque de Soren sur sa liste de contact. Les deux Sénateurs qui l’accompagnent sont des petits jeunots sur la scène, leur inexpérience se remarque sur les petits détails mais leurs personnalités ont néanmoins l’air suffisamment forgées et rigides pour résister aux tumultes de la politique. Remarquer son petit jeu de réseautage est une trivialité que les plus habitués du paysage ne prennent même plus la peine de relever, par contre, lorsque ses collègues lui demandent s’il compte sur le soutien de Willodir, Zelevas considère sa réponse, ressortant sa pipe de la poche intérieure de son accoutrement. Il la fait tourner entre ses doigts gantés, caressant le bois vernis et traité contre la fumée, la couleur violacée sombre du Peltogyne et le bec en marbre noir reflète légèrement la lumière environnante sous le bon angle. Ses deux interlocuteurs ont bien dit ne pas être intéressés par les démarches présidentielles, pour la Sénatrice Aiwenor, ça s’arrête là, mais c’est pour le neveu de la Présidente que le vieil homme émet un peu plus de doutes, il sait bien que sa condition d’ancien baron de la drogue rend tout de suite une éventuelle campagne bien plus complexe voir même impossible. C’est sa potentiel position dans les primaires Réformatrices qui le préoccupe beaucoup plus, mais là encore le rejeton de la pharmaceutique est un néophyte… Les yeux bleus aciers de l’ancien Garde des Sceaux se soulèvent en coin pour jeter un coup d’oeil au visage du demi-ange. Peut-être y’a t’il en lui une opportunité à saisir non? Il ne semble pas perdu pour autant dans l’espace politique, mais ses conceptions n’ont pas encore l’air d’être très arrêtées alors plutôt qu’y voir un adversaire, Fraternitas se demande s’il ne pourrait pas plutôt y percevoir un potentiel allié. Refermant sa prise sur la pipe en faisant cliquer le floc dans la mortaise, il se tourne pour faire face au jeune homme:
”Pour l’instant je me concentre plus sur les primaires que sur le but final de la présidence, les Ironsoul représentent un mastodonte de notre courant et une bonne partie de leur soutien local à Justice vient justement des travailleurs artisans et du prolétariat. Willodir n’y est pas pour rien dans la fidélité de cet électorat à la Grande Famille.” Un rapide coup d’oeil vers Azura pour s’assurer qu’elle suit la conversation, ces explications sont un deuxième élément de réponse à sa question tantôt. ”Seulement les artisans ont toujours été légèrement partagés entre le courant Humaniste et Réformateur. Il y a toujours deux façons de gagner une élection, la première est d’amasser plus de votes que ses concurrents, et la deuxième, c’est de s’assurer que ses adversaires en aient moins que vous. Nuance: je ne cherche pas le soutien de Willodir, il sera impossible à obtenir, par contre si je parviens à fracturer son influence entre deux courants différents, je réduis le soutien prodigué aux Ironsoul et c’est tout ce qui compte dans le cadre des primaires, indirectement il se peut même que je gagne quelques électeurs parce qu’invariablement, certains considèreront qu’un Fraternitas Réformateur est sans doute un bon compromis entre leurs deux options.” Sortant une pochette de tabac, Zelevas s’ôte un gant pour tester au contact l’humidité de la fibre, il bourre ensuite la pipe progressivement en continuant. ”Le problème avec ça, c’est que ça me rendra la tâche plus complexe pour la suite des élections en faisant fuir une partie des votants des Réformateurs dans un autre courant, mais j’ai plutôt foi en mes capacités à les faire revenir après coup, surtout si c’est depuis les Humanistes, je ne prends pas énormément de risques cette année.” Il tourne cette fois la tête vers Aiwenor, le regard lourd et sérieux de par ce qu’il s’apprête à révéler. ”Attention je ne dénigre pas le poids du courant, mais les partis qui les réprésentent. Les Rockraven n’ont jamais eu la traction nécessaire pour faire du bruit, et ça ne changera visiblement pas cette année, nos chère Grande Mécène ne s’intéresse qu’à son propre ministère rien de plus. Quant aux Fraternitas…” Il baisse le ton, afin d’éviter les oreilles indiscrètes. ”Ma Famille n’a pas de champion convaincant cette année, si la situation continue, ils vont bientôt considérer d’aller chercher un candidat extérieur à la Famille. Junior a mon âge et il n’a plus l’habitude de la politique, il préfère les tribunaux. Il a beau connaître Justice et ses acteurs mieux que moi, mon cousin manque de la vue d’ensemble pour se projeter lui même au devant de la scène. Mettez le dans une soirée comme celle-ci mais à Liberty et il ne reconnaîtra pas la moitié des invités. Les autres sont soit trop inexpérimentés pour un tel rôle, soit trop peu reconnus pour publiquement être la proue.”
Zelevas ouvre la petite lanterne qui pend à une chaîne, accrochée à un poteau qui balise les haies végétales du jardin de Poulailler, il saisit la bougie pour la sortir précautionneusement et l’incline tout doucement pour embraser tendrement le tabac dans la chambre de son outil, avant de tout remettre en place. Quand Soren fait part de son envie de fumer et ou de boire, le Juge réprime un sourire: en tant qu’ancien soldat, Limier et Juge, il sait bien que certaines habitudes sont difficiles à oublier. Il tend sa propre pipe sans avoir eu l’occasion de tirer dessus à son confrère, un regard plus doux sur le visage.
”C’est un tabac assez rustre et le goût est plutôt fort, si ça vous tente.” C’est une des rares fois de la part du vicieux calculateur, où le geste n’engage à rien. ”Je suis désolé je me suis perdu dans mes propres explications, mais il me semble bien que vous parliez avant que je revienne, si vous souhaitez poursuivre, et dans le cas contraire la nuit avance, nous ne devrions pas tarder à nous retourner vers le coeur de cette réception.”
Noble de La République
Azura Aiwenor
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Azura n'avait pas pensé à user de son bouclier psychique pour cette soirée, il était vrai qu'il devait y avoir plusieurs mages dans l'assemblée des invités, mais Azura n'était pas du genre à se méfier de ce genre d'attaques psychiques. Il était aussi vrai que les politiciens représentaient une cible de choix aux mages psychiques cherchant à s'attaquer aux hautes instances républicaines. Il était également vrai que ce genre de soirée mondaine regorgeait de faux semblants, où la maie pouvait jouer un certain rôle. Mais Azura n'en avait pas l'habitude, et là où certains de ces pairs employaient des boucliers psychiques pour se prémunir de toute manipulation ou lecture des pensées durant l'évènement, elle n'était pas encore assez expérimentée pour savoir que ce milieu était suffisamment perverti pour user de pouvoirs psychiques dans le genre. C'était ce manque de précaution qui lui permis toutefois de percevoir la communication télépathique de son collègue, lui demandant si elle prévoyait d'aborder le sujet de l'alliance Humaniste-Réformateur avec le sénateur d'Elusie.- Plus vite on plante une graine, plus tôt elle germera. Pensa-t'elle à l'attention du télépathe.
Elle écouta attentivement le propos de Zelevas, observant en même temps les gestes de ce dernier alors qu'il préparait sa pipe, un bien étrange objet qui émettait une odeur peu agréable. Azura n'avait jamais essayé mais rien que a fragrance du tabac la rebutait à fumer, qui plus est il était dit que c'était idéal pour se détendre et se changer les idées, de son côté Azura était rarement en proie au stress et elle préférait une bonne balade en forêt ou une discussion avec quelqu'un pour se changer les idées. Ceci-dit, le sénateur d'Elusie ne semblait pas le moins du monde stressé, il parlait posément et avait des gestes mesurés, peut-être préparait-il sa pipe pour profiter de l'intermède que cette discussion offrait, avant de retourner dans la foule. Mais il s'avéra bien vite qu'il avait préparé tout ça pour la proposer à Soren, encore un acte de bienveillance entre les deux sénateurs ! C'était si beau de voir qu'ils s'entendaient bien, Zelevas était vraiment un personnage d'une grande candeur, et Soren était d'une droiture sans pareille !
Azura ne pensait pas être autant à côté de la plaque dans la lecture des personnalités des deux hommes.- Vous parliez à l'instant de l'absence de candidats convaincant au sein du courant des Humanistes, contrairement à celui des Réformateurs où la concurrence serait ardue pour vous. Tant qu'à ce que vous avez dit, je suis tout à fait d'accord, les Humanistes ont trop perdu en panache pour envisager une quelconque victoire aux présidentielles. Ceci-dit, le courant compte toujours une certaine force, bien qu'insuffisante, cette force, alliée à un autre courant, pourrait bien ouvrir les portes de la maison bleue. Un regard éloquent plus tard, elle continua. La conversation que vous avez interrompu tantôt entre le sénateur Goldheart et moi traitait justement de cette question. J'ai pour ma part un grand espoir pour les élections à venir, le fait est qu'une alliance entre les deux courants que nous représentons, une fois les compromis trouvés, pourraient très bien peser suffisamment pour s'opposer au raz-de-marée Goldheart. Comme nos prolégomènes de tout à l'heure l'ont prouvés, nos idéologies sont suffisamment proches pour permettre une telle alliance sous une seule bannière, derrière un candidat fort qui aurait toute ses chances de renverser le chateau de carte de Mirelda Goldheart. C'est justement en nous gardant divisés que cette dernière peut se permettre d'envisager un autre mandat, or, il serait aisé de trouver un consensus pour s'allier et marcher ensemble vers la maison bleue. Vous qui êtes si pragmatique et visionnaire, vous pourrez sans mal vous rendre compte que cette alliance a tout de réalisable. Termina-t-elle avec emphase, elle se fit un brin plus rayonnante.
Une alliance de courant était leur seule chance de renverser Mirelda et de corriger ses diverses manœuvres anti-démocratiques, Azura le savait et elle savait que Zelevas s'en rendrait compte s'il n'avait pas déjà envisagé un tel front commun. Les Humanistes et les Réformateurs étaient suffisamment proches dans leur valeur pour se permettre une telle alliance, et bien que Soren ai soulevé un certain nombre de compromis à faire, plus tôt ils entameraient les discussions inter-partis, plus vite ils seraient à même de mener une campagne qui séduirait un bonne partie de la population, dont les travailleurs de Willodir que Zelevas cherchait à obtenir.
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Thème musical d'Azura
Vice-Président de La République
Soren Goldheart
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feat. Zelevas, Azura
Soren masqua sa nervosité d'une grimace. Nervosité liée au manque, comme dans les vieux jours. Au final, il aurait préféré ne pas retomber dans ses travers... mais en était-il vraiment sorti un jour ? Fut une époque, il ne consommait plus tant et s'était régulé sur toute absorption récréative, cependant suite à l'accident où son épouse trouva la mort, son corps semblait meurtri à jamais et bien que la magie médicinale et la médecine aient soigné le plus gros des blessures, il demeurait des séquelles qui s'étaient développées sous forme de rhumatisme. Quelle plaie pour un ange si jeune par rapport à sa longévité ! Le bio-alchimiste planchait déjà sur un moyen de se guérir entièrement, notamment pour recouvrer sa vue supérieure à la normale, lui permettant de voir la nuit et au niveau moléculaire.
Il écouta attentivement Zelevas en hochant la tête.
"Il n'est pas faux que ni les Rockraven, ni les Fraternitas, pardonnez le fait que je parle de votre famille, ne semblent avoir le poids nécessaire pour contrecarrer ma tante à l'heure actuelle. Les Humanistes à eux seuls ne sauraient rameuter sous leurs égides les votes nécessaires." D'un geste de la main délicat, le demi-ange saisit la pipe qui lui était tendue dont le fumet fort attisait sa curiosité. "C'est très aimable de votre part. Ne vous en faites pas, comme vous pouvez vous en douter, tout ce qui est fort ne me dérange pas."
Un sourire narquois accompagna les dires de l'ancien baron de la drogue de Liberty tandis qu'il porta à ses lèvres la pipe pour en tirer un goût herbeux fumé ni agréable, ni désagréable. Cela ferait tousser un mort ; à lui, cela ne fit que lui gratter la gorge et détendre les nerfs, si bien qu'on pouvait voir les traits de son visage se détendre tandis qu'il soufflait la fumée sur le côté pour ne pas gêner ses congénères.
"Les Réformateurs, eux, ont leur chance, en effet. Mais c'est encore insuffisant. J'appuie les dires que vient d'énoncer mademoiselle Azura: je pense que nous - et vous, Zelevas d'Elusie Fraternitas - auront plus de poids avec la majeure partie de deux courants derrière vous, suffisamment pour défaire les Goldheart. Je ne suis pas du genre à apprécier faire des compromis juste pour la beauté du geste ou par pitié pour ceux qui ont moins de poids politique, mais il me semble pertinent de jauger cette opportunité dans votre stratégie."
Des paroles peut-être dures, mais à l'image de sa pensée. Il inspira une autre bouffée de la mixture d'herbes et rebondit:
"Vous savez que Mikael, mon cousin, est un Réformateur ? Oh, peut-être que je ne devrais pas vous le dire." Il sourit sournoisement, ses yeux de chat observant avec attention ses deux interlocuteurs. "Il ne l'est qu'officieusement. Pourtant, je suis sûr qu'il appréciera grandement que les Réformateurs prennent du poids pour se défaire du giron de sa mère et qu'il pourrait jouer de ses atouts dans nos plans. Même s'il désirera alors le pouvoir", il zieuta Zelevas, "mais ça, on verra plus tard."
Tout à coup, on entendit la foule s'agiter, au loin. D'un coup d’œil vif, le doctorant alchimiste vit des convives se diriger vers une genre d'estrade qu'il distinguait à peine où l'horrible hybride se trouvait, ameutant ses invités autour de lui.
"L'heure du discours de clôture, déjà ?" Mince, ça commençait à devenir intéressant. "Je suppose que vous avez raison, Sénateur. Nous devrions nous joindre à nouveau à la foule."
Et il lui rendit sa pipe en la faisant doucement léviter de sa paume ouverte vers le détenteur initial.
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Goldheart accepte la proposition de Zelevas et prend la pipe du vieux pour en tirer quelques bouffées, et Fraternitas se satisfait que le gamin reconnaisse la position de faiblesse des Humanistes à l’heure actuelle, ce n’est pas une simple rivalité entre partis qui amène à ce constat, c’est un regard objectif sur la situation politique de leur nation. Le monde a changé, Sekaï a connu des changements drastiques ces dernières années et aux yeux du Réformateur, le courant Conservateur représente désormais non pas un simple ennemi sur le plan politique, mais un réel danger pour la survie de la patrie dans son ensemble. Les Humanistes sont quant à eux trop doux, trop mous pour pouvoir apporter le répondant aux problèmes pourtant impitoyable que Sekaï leur oppose. Le changement est une clé pour l’adaptation et la pérennité de la nation, les Réformateurs sont la solution pour leur faction.
C’est alors que la Sénatrice Aiwenor confirme elle aussi son accord, mais rajoute une offre qui surprend le vieux Juge, une proposition d’alliance entre deux courants politiques. Humanistes et Réformateurs, ensemble comme un front d’opposition aux traditionalistes. L’idée est alléchante, Zelevas doit l’admettre, il avait un peu perdu l’espoir de recevoir le soutien de sa Famille au fur et à mesure des dernières années, sa rivalité avec Sylvestre Wendell Fraternitas Junior se faisant de plus en plus sérieuse et de moins en moins fraternelle. Un coup de théâtre comme un alliance de deux courants pourrait donner une revitalisation de son poids politique, surtout qu’en prenant sa racine à Justice, où il est déjà très populaire, et en ralliant ensemble les deux électorats qui sont déjà dominant dans la ville, il pourrait facilement gagner suffisamment d’inertie pour conquérir une partie du marché de votants à Liberty. Quant à Courage, le bastion des conservateur et des fachistes, il sera de toute façon difficile d’y gratter des voix. Il existe cependant des barrières à une telle alliance, mais d’aucune n’est surmontable, et il possède les clés en main pour pouvoir les faire tomber une par une, à commencer par les Fraternitas justement, une fois qu’ils seront en dehors de son chemin il pourra tout à fait les écarter et les Rockraven suivront comme les chiens qu’ils sont. Toujours à donner la patte à l’humaniste des 7 Grandes ceux là. Le regard de Zelevas se redresse et il dévisage tour à tour ses deux collègues, ses yeux bleus acier sont aussi froids que les desseins qu’il esquisse dans sa tête au fur et à mesure que ce projet d’alliance prend forme, et tandis qu’il écoute Soren rebondir sur une possible implication de Mikael, il dilue le givre de son regard avec un sourire bienveillant de ses lèvres marquées par les rides et les crevasses. Un petit soufflement du nez accompagne la préoccupation de Goldheart vis à vis de l’information que Mikael lorgne les réformateurs, c’est probablement le secret le moins bien gardé de toute la République, alors il n’y a vraiment pas de gants à mettre par rapport à ça. Il attend que son confrère ait finit, et quand les deux Sénateurs le regarde enfin, attendant avec anticipation qu’il apporte sa réponse, il y a un suspens dans l’air qu’il savoure un peu par égo, avant de d’abord les inviter à faire marche vers la demeure d’un geste du bras. Ce n’est qu’une fois en route qu’il apporte sa réponse, une main jouant dans sa barbe pendant qu’il réfléchit presque à haute voix:
”Une alliance… entre les Réformateurs et les Humanistes, serait une idée utopique.” Il prend une pause pour récupérer sa pipe à Goldheart d’un geste de la main, en tirer une bouffée avant de la lui rendre. ”Utopique à cause de l’adversité des acteurs concernés par un tel traité tacite. Cependant c’est également une utopie que je considère comme favorable au paysage politique républicain, si deux courants peuvent être conciliants et possiblement trouver un terrain d’entente se sont bien les nôtres, c’est une force qu’il serait dommage de ne pas exploiter. Je connais Wendell, il se refusera à une alliance dont sa Famille n’est pas le bénéficiaire principal, après la présidentielle de -3 il pense avoir redoré le blason de son héraldique, mais il se refuse de voir l’urgence de la situation républicaine suite à l’horrible tragédie du Shoumeï. Il se préoccupe plus de la santé de son Parti que de celle de sa patrie. Ensemble il sera peut-être possible de le faire plier, si nous parvenons à avoir suffisamment de poids pour ce faire. L’union, pourrait bien être ce qui sauvera la République à la fin de l’année.”
Alors qu’ils finissent de discuter de ce projet d’alliance en émettant opinions et remarques détaillées, ils se rapprochent également de la somptueuse Maison de Poulailler, et parmi la foule de convive qui vient échapper à la chaleur de la foule pour discuter sur la promenade juste devant la gallerie aux fenêtres ouvertes, Zelevas aperçois la Directrice des Hôpitaux de la Croix Bleue, Amy Seelman, accoudée à la rambarde du balcon qui surplombe les jardins. La jeune femme discute avec ce qui semble être un conjoint, un homme habillé en chemisier léger malgré le froid et aux yeux cachés derrière de petites lunettes rondes aux verres fumés rouges et opaques. Leurs mains entrelacées n’expriment leur amour pas bien mieux que ne peut possiblement le faire le regard transi de la jeune femme qui paraît fondre un peu plus à chaque seconde, étrange, Zelevas ne savait pas qu’elle avait un compagnon, ce n’était pas renseigné dans sa préparation. Il est tenté aux primes abords de s’excuser une fois de plus de ses deux collègues pour aller lui parler, mais en y réfléchissant bien, il avait des cartes à jouer en main qu’il pouvait agencer différemment pour un atteindre un autre résultat, regardant l’ange à ses côté d’un coup d’oeil en coin, il réfléchit rapidement et décide de franchir le pas et de la pointer brièvement du doigt:
”Tient, Madame Seelman? Il est rare de la voir ainsi en publique, je suppose que la thérapie a dû attirer du monde suffisamment intéressant pour qu’elle ne sorte de son terrier.” Regardant Goldheart en étant un peu plus explicite, il maquille sa remarque en encouragement factice. ”Si vous n’aviez jamais eu l’occasion de la rencontrer auparavant, c’est à votre tour de me montrer ce que vous savez faire pour votre liste de contact Sénateur Goldheart, je suis sûr que ce ne sont pas les sujets de conversation qui vous manqueront.” Il rajoute en rigolant. ”Souvenez vous que c’est plus son soutient politique qui est important que la vente de médicaments.”
Fraternitas et Aiwenor regardent ensemble l’ange s’éloigner, décidé lui aussi à élargir son horizon, mais Zelevas obtient également la satisfaction d’avoir un moment privilégié seul à seule avec la Sénatrice. Maintenant qu’elle lui a en plus proposé une alliance, il est important qu’il apporte quelques précisions, il dépose une main sur l’omoplate de la Lumina et tout en montant les marches pour rentrer dans la gallerie où s’amasse la foule d’invité, déclare:
”Comme je vous l’ai dit, ma Famille n’a pas de champion cette année, j’ai de quoi faire plier Wendell pour pouvoir influencer fortement son choix envers un candidat extérieur, je sais bien que vous refusiez jusqu’à présent de vous joindre à un Parti, mais si vous devenez la championne du PF sous mon impulsion, ce ne sera pas le PF qui vous restreindra mais l’inverse, vous serez à même de dicter les mouvements de la principale force Humaniste, et si vous déclarez ouvertement votre soutien à un Réformateur, le patriarche n’aura pas son mot à dire. C’est une proposition à laquelle je n’attend pas de réponses pour deux raisons, la première c’est que je désire que vous preniez le temps d’y réfléchir, c’est un mouvement dangereux, vous deviendriez une cible pour certains extrêmistes du Parti Fraternitas. Moi de même. La deuxième raison est que je ne peux vous introduire maintenant, si je suis d’accord avec le principe d’une alliance, ce ne sont que des mots qui dessinent un plan, pour exécuter un plan il faut de la confiance, et la confiance se construit avec le temps, via des actions. J’espère que nous trouverons un moyen d’obtenir cette assurance mutuelle l’un envers l’autre plus tard, j’ai par exemple un projet de loi en cours d’écriture, il serait par exemple bénéfique de travailler dessus ensemble.”
Jetant un regard autour de lui pour vérifier que Goldheart était toujours entrain de discuter avec Seelman et que son oreille ne risquait pas de trainer de leur côté, il glisse à l’attention de la Lumina sa dernière préoccupation:
”Notre confrère Goldheart a peut-être de bonnes intentions, mais son nom de Famille porte une connotation problématique, si ‘Soren Goldheart’ est nouveau sur la scène politique et que son affiliation réformatrice dès le départ l’a rangé dans l’esprit collectif à l’opposé du pouvoir en place, il n’en est pas de même pour le reste de sa Famille. Mikael a beau lentement se substituer à l’emprise de sa mère, il n’en reste pas moins le Vice-Président du Gouvernement actuel, il porte sa part de la responsabilité dans l’état de crise de la République aujourd’hui. Le joindre à notre cause nous nuirait, pas forcément à cause de la qualité potentielle de sa contribution, mais parce que l’opinion publique ne pourra possiblement pas nous considérer sérieusement comme une opposition forte aux Conservateur avec lui dans nos rangs.” Se rendant compte que ses propos pouvaient potentiellement être interprétés à tort, il s’empêche de préciser. ”Mikael, je parle de Mikael n’est-ce pas. Je n’ai autrement rien à redire sur Soren.”
L’assemblée à l’intérieur de la grande gallerie de réception commence à prendre place sur des chaises installées en rang devant une estrade, les invités s’amoncellent dans l’espace et lors que le beau monde de Justice s’installe, Zelevas repère aussi sur le côté de la scène un hybride poulet relisant ses notes, il ne devrait pas tarder à prendre la parole mais ses domestiques sont toujours entrain d’installer le pupitre et d’ajuster les éclairages magiques
”Réfléchissez-y.” Une tape légère sur l’épaule d’Aiwenor vient clore cette discussion.
Les invités s’asseyent sur les places préparées, et même si elles ne sont pas attitrées les domestiques de la Maison Poulailler passent dans les rangs pour ordonner un peu la répartition des convives en invitant les plus prestigieux à venir prendre place à l’avant. Zelevas ne fait pas vraiment attention à là où s’installent Aiwenor et Goldheart, mais lui possède une mission, et il vient au premier rang, juste devant l’estrade, pour ne pas rater une seule miette du spectacle. Après une petite dizaine de minute où le bourdonnement de la foule s’estompe peu à peu, les réfléchissants sont orientés vers le pupitre sur la scène pour baigner de lumière l’être gallinacé qui vient s’y afficher sous un tonnerre d’applaudissement. L’hybride dépose et arrange des feuillets sur son support, attends que les acclamations descendent un peu et de ses mains emplumées il appelle au silence tout en remerciant la foule de son accueil chaleureux.
”Mes chers invités! Je ne saurai vous remercier convenablement de m’honorer de la présence de chacun d’entre vous ce soir, kokoko, c’est un plaisir non dissimulé qui m’envahit, quand je vois le soutien que suscite cette percée médicale importante dans un domaine qui me tient particulièrement à coeur. La santé mentale.” Il s’éclaircit la gorge, ce qui passe plus pour un caquètement de poule qu’autre chose. ”Les innommables terreurs qui ont frappé Sekaï, et plus particulièrement les terres dont je suis originaire, ont laissées derrière elles de nombreux traumatisés, des gens qui ne sont pas faible, mais dont toute la force du monde n’aurait jamais préserver des atrocités qu’ils ont pu témoigné. Ces gens sont abandonnés par la société, ne trouvant refuge que dans le système médical psychiatrique faiblement développé, si nous excellons à soigner le corps, il n’en est malheureusement pas de même pour guérir les esprits.” Alors qu’il marque une pause pour parcourir l’assemblée de ses yeux tout ronds, l’hybride semble laisser le poids surprenamment lourd de ses mots peser sur son assemblée. ”Aujourd’hui, grâce à vous, et au geste que vous vous apprêtez à faire à cette soirée, cela va changer. La poulethérapie est un traitement révolutionnaire pour rendre à des gens qui ont été frappé au plus profond de leur âme, le goût non pas de survivre, mais bien de vivre, d’apprécier la beauté que notre monde a à offrir, mais aussi, je l’espère, de sauver des milliers de vies en empêchant la tragédie qu’est la perte d’un proche suite à un suicide.” Une vague d’applaudissement commence à monter quelque part dans la foule, mais leur hôte l’étouffe d’un geste du bras en continuant à s’exprimer. ”S’il a déjà été prouvé que les chiens et les chats nous sont d’un secours inestimable dans nos plus grandes détresses, ils faiblissent néanmoins dans leur capacité à nous susciter une joie sincère de manière régulière, leurs éclats de génie innocents qui nous font parfois rire sont trop occasionnels pour avoir une valeur thérapeutique optimale. C’est pourquoi un animal tel que la poule, dotée de son apparence joviale et burlesque, est d’après mon équipe de recherche la plus adaptée à remplir une telle tâche. Ensemble, nous allons redonner aux républicains le droit de rire!” Il lève les bras pour marquer la fin de son discours.
À ces mots, une première personne se relève au rang le plus avancé, et Zelevas soupire de désillusion, les gens sont vraiment prêts à suivre n’importe qui pour n’importe quoi, il en vient même à se demander pourquoi il se donne la peine de faire un programme de campagne si c’est pour que les premiers influents du pays applaudissent sur ‘la poulethérapie’. Enfin bon, suivant le mouvement, le vieux Fraternitas se relève également et applaudit mollement, regardant autour de lui la marée d’invités pousser des clameurs enjouées de soutien envers l’hybride excentrique. Leur hôte reste tout naturellement sur l’estrade, profitant de son heure de gloire en se baignant dans les applaudissements, mais quand ceux ci commencent tout juste à diminuer en intensité, c’est là que Zelevas augmente l’intensité de ses propres clappements de main, jusqu’à les exagérer, et tandis que la foule se rassoit, il reste volontairement debout, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que lui à se tenir là, applaudissant avec force. Le tableau est étrange, certains deviennent mal à l’aise en se demandant pourquoi l’homme politique se fait ainsi remarquer, c’est un geste si socialement déplacé, qu’on pourrait même croire à un excès de sénilité dû à son âge. Il entend même quelqu’un tirer son manteau derrière lui en murmurant un ‘Sénateur’, mais il persiste malgré tout.
”BRAVO!… BRAVO OUI! BRAVO!… WAOUH!” Zelevas s’époumone pour être sûr de capter l’attention de tous, il enfile ensuite sa bague enchantée au doigt, celle qui permet de décupler le son de sa voix et qu’il porte pour ses discours publiques.
”J’apprécie votre entrain pour mon projet Sénateur Fraternitas, hum…” Visiblement le poulet est aussi mal à l’aise que la foule. ”Mais je vous en prie, asseyez vous, nous allons vous montrer une démonstration, je suis sûr que vous allez l’adorer aussi.”
”Pardonnez moi!” Le son tonitruant de la puissante voix de Zelevas remplit l’espace, faisant sursauter plus d’un convive. Personne ne s’attendait à ce qu’il prenne ainsi la parole. ”Je me sens obligé de vous rendre honneur M.Poulailler, vous qui incarnez si parfaitement le rêve Républicain!”
”Euh… Je… Merci du compouliment! Kokokoko!” Poulailler décide de prendre à la légère l’intervention du Sénateur. ”Jamais je ne serai arrivé là sans la seconde chance que m’a accordé la République, je vous retourne l’honneur!”
”J’insiste, vous êtes l’effigie même de ce que tout citoyen ne peut qu’espérer être un jour. Multi-millionaire, à la tête d’un des géants de l’agro-alimentaire, un mécène des arts également, il suffit de regarder votre demeure pour s’en apercevoir, et vous voilà maintenant le paladin de la santé, défenseur des valeurs spirituelles républicaines. Je ne peux qu’être admiratif envers quelqu’un qui a accomplit tout cela, en sachant que vous êtes vous même un rescapé du terrible terrassement de Shoumeï.”
La gêne qui plane dans la salle prend une autre dimension, il devient clair que Zelevas cherche quelque chose. Et il y vient, lentement mais sûrement.
”Je suis impressionné, tout homme de finance que je suis, de votre prouesse économique, tout perdre dans la terrible tragédie qui a frappé feu cette nation divine, arriver en République, et en l’espace de trois petites années, vous hisser à la tête d’un empire de l’élevage aviaire.”
Il n’y avait désormais plus aucune légèreté dans le regard foudroyant que lui accordait M.Poulailler. C’est normal pense Zelevas, c’est normal parce qu’il sait où le Sénateur veut en venir, mais il s’est lié les pieds et les mains tout seul en l’invitant à sa soirée devant autant de monde, ose lever le petit doigt sur un Directeur de la SSG pauvre hybride stupide, un ancien Juge de la ville même où tu tiens ta réception, un putain d’ex Garde des Sceaux. Vas-y, ose. Quand il reprend la parole, Zelevas grimpe sur l’estrade et se tourne à moitié pour faire face à la fois à la foule et à l’hybride, il sort également de la doublure de sa veste le dossier contenant les preuves accusatrices qu’il s’apprête à abattre et les brandit à la main.
”Des progressions aussi fulgurantes que ça je dois avouer que j’en vois rarement, mais ça arrive, le malheur des uns fait le bonheur des autres et lorsqu’il y a une crise majeure, les parasites et les profiteurs font festin au dépend des miséreux. Des parasites qui, par exemple, profitent de l’afflux d’immigrants désoeuvrés pour les faire travailler sans déclaration, profite de ses connexions avec l’ancien Shoumeï pour se procurer une main d’oeuvre à bas coût, en abusant des conditions de travail inhumaines et maximiser son bénéfice. Des parasites qui évitent frauduleusement les impositions de la République en déclarant des charges trimestrielles mais en faisant tourner les contrats de ses employés au mois, et c’est pour ceux qui sont déclarés tout cours.” Il jette le dossier au pieds de l’hybride. ”Votre avarice vous a poussé à faire affaire récemment avec la Societas, et j’ai creusé dans vos comptes, vous êtes l’incarnation du rêve républicain Poulailler, mais vous n’êtes pas son héro. Vous êtes le rêve des prédateurs et des ennemis de la patrie, qui espèrent un jour pouvoir affaiblir et gangréner le système comme vous le faites, pour téter quelques instant le sein de la Nation. Vous êtes la lie de la citoyenneté, celle qui est obnubilée par l’argent, et qui ne voit pas le monde qui s’effondre autour de nous, trop occupée par l’appât du gain personnel pour se rendre compte de ce qu’il se passe. Vous ne possédez aucun organisme caritatif, j’ai vérifié hier même pour vous donner le bénéfice du doute, mais les fonds de cette soirée, où allaient-ils partir? Dans les caisses de votre compagnie alimentaire? Pour nourrir quoi? Une exonération d’impôt frauduleuse de plus?”
La foule d’invité fait irruption dans un élan d’indignation, l’hybride fulmine à côté de Zelevas sur la scène, et il se met à vociférer sur le Sénateur mais quoiqu’il dise, son flot d’insulte ou de répartie virulente se noie dans la clameur terrible des convives en colère. Zelevas reprend, sa bague permettant à sa voix de se faire entendre de tous malgré le brouhaha ambiant:
”Mes chers concitoyens est-ce là réellement l’exemple que nous avons envie de présenter? L’image d’une République, dominée par la névrose corruptrice qui l’envahit? NON! Notre chère patrie doit présenter, aujourd’hui plus que jamais, une unité solidaire, face aux dangers qui la menacent aujourd’hui. Le voile d’obscurité qui plane sur les ambitions de l’Empereur Ryssen pourraient bien finir de rompre le traité pluri-millénaire qui nous alliait autrefois au Reike, une alliance que la gouvernance de la Présidente Goldheart a déjà trop entaché. La République fait déjà face aux attaques de groupes terroristes, aux pirates qui ne sont toujours pas sous contrôle, aux menaces potentielles de fanatismes religieux et de rebelles reikois, mais surtout, la République est menacée, par la main mise de la PÈGRE, sur ses plus hautes INSTANCES! Il faut que cela cesse! Nous ne pouvons nous permettre de nous fragiliser dans des guerres intestines futiles, alors que nos citoyens meurent de faim dans les rues emportés par la pauvreté, tandis que nous nous prétendons culturellement supérieur. Le peuple doit s’unir contre ce qui se targue de vouloir l'annihiler, mais est également important de préserver nos valeurs morales qui ont fondé cette magnifique nation et qui sont remises en cause par ces multiples enjeux. La liberté dont nous jouissons dépend de notre capacité à la défendre, la richesse de notre philosophie dépend de notre liberté à débattre de nos désaccord, mais aussi de notre accord à chérir cette richesse. C’est pourquoi chaque citoyen compte, et la République compte sur chaque citoyen! L’UNITÉ CONTRE L’ADVERSITÉ, ET LA PLURALITÉ CONTRE LA DICTATURE”
Des gestes d’un doigt tendu martèlent ces derniers mots tandis que Poulailler le darde du regard. Zelevas galvanise la foule indignée, mais ce n’est pas une masse populaire devant laquelle il vient de s’adresser, aucune clameur unifiée scandant des slogans ou reprenant ses mots, seuls des applaudissements confus et mitigés résonnent dans la salle, encore à moitié sous le choc de la tournure de la soirée, des accusations à l’encontre de l’hybride et du coup d’éclat du Sénateur. Zelevas descend de l’estrade sans attendre que le poulet ne lui réplique, chose impossible avec le volume assourdissant qui règne dans la salle maintenant qu’il a finit son discour. Il ôte sa bague de son doigt pour la remettre bien à l’abri dans sa poche et regagne la marée de convives bien décidé à quitter la pièce, mais se fait arrêter en chemin par les invités qui l’interpellent pour commenter sur son action.
C’est alors que la Sénatrice Aiwenor confirme elle aussi son accord, mais rajoute une offre qui surprend le vieux Juge, une proposition d’alliance entre deux courants politiques. Humanistes et Réformateurs, ensemble comme un front d’opposition aux traditionalistes. L’idée est alléchante, Zelevas doit l’admettre, il avait un peu perdu l’espoir de recevoir le soutien de sa Famille au fur et à mesure des dernières années, sa rivalité avec Sylvestre Wendell Fraternitas Junior se faisant de plus en plus sérieuse et de moins en moins fraternelle. Un coup de théâtre comme un alliance de deux courants pourrait donner une revitalisation de son poids politique, surtout qu’en prenant sa racine à Justice, où il est déjà très populaire, et en ralliant ensemble les deux électorats qui sont déjà dominant dans la ville, il pourrait facilement gagner suffisamment d’inertie pour conquérir une partie du marché de votants à Liberty. Quant à Courage, le bastion des conservateur et des fachistes, il sera de toute façon difficile d’y gratter des voix. Il existe cependant des barrières à une telle alliance, mais d’aucune n’est surmontable, et il possède les clés en main pour pouvoir les faire tomber une par une, à commencer par les Fraternitas justement, une fois qu’ils seront en dehors de son chemin il pourra tout à fait les écarter et les Rockraven suivront comme les chiens qu’ils sont. Toujours à donner la patte à l’humaniste des 7 Grandes ceux là. Le regard de Zelevas se redresse et il dévisage tour à tour ses deux collègues, ses yeux bleus acier sont aussi froids que les desseins qu’il esquisse dans sa tête au fur et à mesure que ce projet d’alliance prend forme, et tandis qu’il écoute Soren rebondir sur une possible implication de Mikael, il dilue le givre de son regard avec un sourire bienveillant de ses lèvres marquées par les rides et les crevasses. Un petit soufflement du nez accompagne la préoccupation de Goldheart vis à vis de l’information que Mikael lorgne les réformateurs, c’est probablement le secret le moins bien gardé de toute la République, alors il n’y a vraiment pas de gants à mettre par rapport à ça. Il attend que son confrère ait finit, et quand les deux Sénateurs le regarde enfin, attendant avec anticipation qu’il apporte sa réponse, il y a un suspens dans l’air qu’il savoure un peu par égo, avant de d’abord les inviter à faire marche vers la demeure d’un geste du bras. Ce n’est qu’une fois en route qu’il apporte sa réponse, une main jouant dans sa barbe pendant qu’il réfléchit presque à haute voix:
”Une alliance… entre les Réformateurs et les Humanistes, serait une idée utopique.” Il prend une pause pour récupérer sa pipe à Goldheart d’un geste de la main, en tirer une bouffée avant de la lui rendre. ”Utopique à cause de l’adversité des acteurs concernés par un tel traité tacite. Cependant c’est également une utopie que je considère comme favorable au paysage politique républicain, si deux courants peuvent être conciliants et possiblement trouver un terrain d’entente se sont bien les nôtres, c’est une force qu’il serait dommage de ne pas exploiter. Je connais Wendell, il se refusera à une alliance dont sa Famille n’est pas le bénéficiaire principal, après la présidentielle de -3 il pense avoir redoré le blason de son héraldique, mais il se refuse de voir l’urgence de la situation républicaine suite à l’horrible tragédie du Shoumeï. Il se préoccupe plus de la santé de son Parti que de celle de sa patrie. Ensemble il sera peut-être possible de le faire plier, si nous parvenons à avoir suffisamment de poids pour ce faire. L’union, pourrait bien être ce qui sauvera la République à la fin de l’année.”
Alors qu’ils finissent de discuter de ce projet d’alliance en émettant opinions et remarques détaillées, ils se rapprochent également de la somptueuse Maison de Poulailler, et parmi la foule de convive qui vient échapper à la chaleur de la foule pour discuter sur la promenade juste devant la gallerie aux fenêtres ouvertes, Zelevas aperçois la Directrice des Hôpitaux de la Croix Bleue, Amy Seelman, accoudée à la rambarde du balcon qui surplombe les jardins. La jeune femme discute avec ce qui semble être un conjoint, un homme habillé en chemisier léger malgré le froid et aux yeux cachés derrière de petites lunettes rondes aux verres fumés rouges et opaques. Leurs mains entrelacées n’expriment leur amour pas bien mieux que ne peut possiblement le faire le regard transi de la jeune femme qui paraît fondre un peu plus à chaque seconde, étrange, Zelevas ne savait pas qu’elle avait un compagnon, ce n’était pas renseigné dans sa préparation. Il est tenté aux primes abords de s’excuser une fois de plus de ses deux collègues pour aller lui parler, mais en y réfléchissant bien, il avait des cartes à jouer en main qu’il pouvait agencer différemment pour un atteindre un autre résultat, regardant l’ange à ses côté d’un coup d’oeil en coin, il réfléchit rapidement et décide de franchir le pas et de la pointer brièvement du doigt:
”Tient, Madame Seelman? Il est rare de la voir ainsi en publique, je suppose que la thérapie a dû attirer du monde suffisamment intéressant pour qu’elle ne sorte de son terrier.” Regardant Goldheart en étant un peu plus explicite, il maquille sa remarque en encouragement factice. ”Si vous n’aviez jamais eu l’occasion de la rencontrer auparavant, c’est à votre tour de me montrer ce que vous savez faire pour votre liste de contact Sénateur Goldheart, je suis sûr que ce ne sont pas les sujets de conversation qui vous manqueront.” Il rajoute en rigolant. ”Souvenez vous que c’est plus son soutient politique qui est important que la vente de médicaments.”
Fraternitas et Aiwenor regardent ensemble l’ange s’éloigner, décidé lui aussi à élargir son horizon, mais Zelevas obtient également la satisfaction d’avoir un moment privilégié seul à seule avec la Sénatrice. Maintenant qu’elle lui a en plus proposé une alliance, il est important qu’il apporte quelques précisions, il dépose une main sur l’omoplate de la Lumina et tout en montant les marches pour rentrer dans la gallerie où s’amasse la foule d’invité, déclare:
”Comme je vous l’ai dit, ma Famille n’a pas de champion cette année, j’ai de quoi faire plier Wendell pour pouvoir influencer fortement son choix envers un candidat extérieur, je sais bien que vous refusiez jusqu’à présent de vous joindre à un Parti, mais si vous devenez la championne du PF sous mon impulsion, ce ne sera pas le PF qui vous restreindra mais l’inverse, vous serez à même de dicter les mouvements de la principale force Humaniste, et si vous déclarez ouvertement votre soutien à un Réformateur, le patriarche n’aura pas son mot à dire. C’est une proposition à laquelle je n’attend pas de réponses pour deux raisons, la première c’est que je désire que vous preniez le temps d’y réfléchir, c’est un mouvement dangereux, vous deviendriez une cible pour certains extrêmistes du Parti Fraternitas. Moi de même. La deuxième raison est que je ne peux vous introduire maintenant, si je suis d’accord avec le principe d’une alliance, ce ne sont que des mots qui dessinent un plan, pour exécuter un plan il faut de la confiance, et la confiance se construit avec le temps, via des actions. J’espère que nous trouverons un moyen d’obtenir cette assurance mutuelle l’un envers l’autre plus tard, j’ai par exemple un projet de loi en cours d’écriture, il serait par exemple bénéfique de travailler dessus ensemble.”
Jetant un regard autour de lui pour vérifier que Goldheart était toujours entrain de discuter avec Seelman et que son oreille ne risquait pas de trainer de leur côté, il glisse à l’attention de la Lumina sa dernière préoccupation:
”Notre confrère Goldheart a peut-être de bonnes intentions, mais son nom de Famille porte une connotation problématique, si ‘Soren Goldheart’ est nouveau sur la scène politique et que son affiliation réformatrice dès le départ l’a rangé dans l’esprit collectif à l’opposé du pouvoir en place, il n’en est pas de même pour le reste de sa Famille. Mikael a beau lentement se substituer à l’emprise de sa mère, il n’en reste pas moins le Vice-Président du Gouvernement actuel, il porte sa part de la responsabilité dans l’état de crise de la République aujourd’hui. Le joindre à notre cause nous nuirait, pas forcément à cause de la qualité potentielle de sa contribution, mais parce que l’opinion publique ne pourra possiblement pas nous considérer sérieusement comme une opposition forte aux Conservateur avec lui dans nos rangs.” Se rendant compte que ses propos pouvaient potentiellement être interprétés à tort, il s’empêche de préciser. ”Mikael, je parle de Mikael n’est-ce pas. Je n’ai autrement rien à redire sur Soren.”
L’assemblée à l’intérieur de la grande gallerie de réception commence à prendre place sur des chaises installées en rang devant une estrade, les invités s’amoncellent dans l’espace et lors que le beau monde de Justice s’installe, Zelevas repère aussi sur le côté de la scène un hybride poulet relisant ses notes, il ne devrait pas tarder à prendre la parole mais ses domestiques sont toujours entrain d’installer le pupitre et d’ajuster les éclairages magiques
”Réfléchissez-y.” Une tape légère sur l’épaule d’Aiwenor vient clore cette discussion.
Les invités s’asseyent sur les places préparées, et même si elles ne sont pas attitrées les domestiques de la Maison Poulailler passent dans les rangs pour ordonner un peu la répartition des convives en invitant les plus prestigieux à venir prendre place à l’avant. Zelevas ne fait pas vraiment attention à là où s’installent Aiwenor et Goldheart, mais lui possède une mission, et il vient au premier rang, juste devant l’estrade, pour ne pas rater une seule miette du spectacle. Après une petite dizaine de minute où le bourdonnement de la foule s’estompe peu à peu, les réfléchissants sont orientés vers le pupitre sur la scène pour baigner de lumière l’être gallinacé qui vient s’y afficher sous un tonnerre d’applaudissement. L’hybride dépose et arrange des feuillets sur son support, attends que les acclamations descendent un peu et de ses mains emplumées il appelle au silence tout en remerciant la foule de son accueil chaleureux.
”Mes chers invités! Je ne saurai vous remercier convenablement de m’honorer de la présence de chacun d’entre vous ce soir, kokoko, c’est un plaisir non dissimulé qui m’envahit, quand je vois le soutien que suscite cette percée médicale importante dans un domaine qui me tient particulièrement à coeur. La santé mentale.” Il s’éclaircit la gorge, ce qui passe plus pour un caquètement de poule qu’autre chose. ”Les innommables terreurs qui ont frappé Sekaï, et plus particulièrement les terres dont je suis originaire, ont laissées derrière elles de nombreux traumatisés, des gens qui ne sont pas faible, mais dont toute la force du monde n’aurait jamais préserver des atrocités qu’ils ont pu témoigné. Ces gens sont abandonnés par la société, ne trouvant refuge que dans le système médical psychiatrique faiblement développé, si nous excellons à soigner le corps, il n’en est malheureusement pas de même pour guérir les esprits.” Alors qu’il marque une pause pour parcourir l’assemblée de ses yeux tout ronds, l’hybride semble laisser le poids surprenamment lourd de ses mots peser sur son assemblée. ”Aujourd’hui, grâce à vous, et au geste que vous vous apprêtez à faire à cette soirée, cela va changer. La poulethérapie est un traitement révolutionnaire pour rendre à des gens qui ont été frappé au plus profond de leur âme, le goût non pas de survivre, mais bien de vivre, d’apprécier la beauté que notre monde a à offrir, mais aussi, je l’espère, de sauver des milliers de vies en empêchant la tragédie qu’est la perte d’un proche suite à un suicide.” Une vague d’applaudissement commence à monter quelque part dans la foule, mais leur hôte l’étouffe d’un geste du bras en continuant à s’exprimer. ”S’il a déjà été prouvé que les chiens et les chats nous sont d’un secours inestimable dans nos plus grandes détresses, ils faiblissent néanmoins dans leur capacité à nous susciter une joie sincère de manière régulière, leurs éclats de génie innocents qui nous font parfois rire sont trop occasionnels pour avoir une valeur thérapeutique optimale. C’est pourquoi un animal tel que la poule, dotée de son apparence joviale et burlesque, est d’après mon équipe de recherche la plus adaptée à remplir une telle tâche. Ensemble, nous allons redonner aux républicains le droit de rire!” Il lève les bras pour marquer la fin de son discours.
À ces mots, une première personne se relève au rang le plus avancé, et Zelevas soupire de désillusion, les gens sont vraiment prêts à suivre n’importe qui pour n’importe quoi, il en vient même à se demander pourquoi il se donne la peine de faire un programme de campagne si c’est pour que les premiers influents du pays applaudissent sur ‘la poulethérapie’. Enfin bon, suivant le mouvement, le vieux Fraternitas se relève également et applaudit mollement, regardant autour de lui la marée d’invités pousser des clameurs enjouées de soutien envers l’hybride excentrique. Leur hôte reste tout naturellement sur l’estrade, profitant de son heure de gloire en se baignant dans les applaudissements, mais quand ceux ci commencent tout juste à diminuer en intensité, c’est là que Zelevas augmente l’intensité de ses propres clappements de main, jusqu’à les exagérer, et tandis que la foule se rassoit, il reste volontairement debout, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que lui à se tenir là, applaudissant avec force. Le tableau est étrange, certains deviennent mal à l’aise en se demandant pourquoi l’homme politique se fait ainsi remarquer, c’est un geste si socialement déplacé, qu’on pourrait même croire à un excès de sénilité dû à son âge. Il entend même quelqu’un tirer son manteau derrière lui en murmurant un ‘Sénateur’, mais il persiste malgré tout.
”BRAVO!… BRAVO OUI! BRAVO!… WAOUH!” Zelevas s’époumone pour être sûr de capter l’attention de tous, il enfile ensuite sa bague enchantée au doigt, celle qui permet de décupler le son de sa voix et qu’il porte pour ses discours publiques.
”J’apprécie votre entrain pour mon projet Sénateur Fraternitas, hum…” Visiblement le poulet est aussi mal à l’aise que la foule. ”Mais je vous en prie, asseyez vous, nous allons vous montrer une démonstration, je suis sûr que vous allez l’adorer aussi.”
”Pardonnez moi!” Le son tonitruant de la puissante voix de Zelevas remplit l’espace, faisant sursauter plus d’un convive. Personne ne s’attendait à ce qu’il prenne ainsi la parole. ”Je me sens obligé de vous rendre honneur M.Poulailler, vous qui incarnez si parfaitement le rêve Républicain!”
”Euh… Je… Merci du compouliment! Kokokoko!” Poulailler décide de prendre à la légère l’intervention du Sénateur. ”Jamais je ne serai arrivé là sans la seconde chance que m’a accordé la République, je vous retourne l’honneur!”
”J’insiste, vous êtes l’effigie même de ce que tout citoyen ne peut qu’espérer être un jour. Multi-millionaire, à la tête d’un des géants de l’agro-alimentaire, un mécène des arts également, il suffit de regarder votre demeure pour s’en apercevoir, et vous voilà maintenant le paladin de la santé, défenseur des valeurs spirituelles républicaines. Je ne peux qu’être admiratif envers quelqu’un qui a accomplit tout cela, en sachant que vous êtes vous même un rescapé du terrible terrassement de Shoumeï.”
La gêne qui plane dans la salle prend une autre dimension, il devient clair que Zelevas cherche quelque chose. Et il y vient, lentement mais sûrement.
”Je suis impressionné, tout homme de finance que je suis, de votre prouesse économique, tout perdre dans la terrible tragédie qui a frappé feu cette nation divine, arriver en République, et en l’espace de trois petites années, vous hisser à la tête d’un empire de l’élevage aviaire.”
Il n’y avait désormais plus aucune légèreté dans le regard foudroyant que lui accordait M.Poulailler. C’est normal pense Zelevas, c’est normal parce qu’il sait où le Sénateur veut en venir, mais il s’est lié les pieds et les mains tout seul en l’invitant à sa soirée devant autant de monde, ose lever le petit doigt sur un Directeur de la SSG pauvre hybride stupide, un ancien Juge de la ville même où tu tiens ta réception, un putain d’ex Garde des Sceaux. Vas-y, ose. Quand il reprend la parole, Zelevas grimpe sur l’estrade et se tourne à moitié pour faire face à la fois à la foule et à l’hybride, il sort également de la doublure de sa veste le dossier contenant les preuves accusatrices qu’il s’apprête à abattre et les brandit à la main.
”Des progressions aussi fulgurantes que ça je dois avouer que j’en vois rarement, mais ça arrive, le malheur des uns fait le bonheur des autres et lorsqu’il y a une crise majeure, les parasites et les profiteurs font festin au dépend des miséreux. Des parasites qui, par exemple, profitent de l’afflux d’immigrants désoeuvrés pour les faire travailler sans déclaration, profite de ses connexions avec l’ancien Shoumeï pour se procurer une main d’oeuvre à bas coût, en abusant des conditions de travail inhumaines et maximiser son bénéfice. Des parasites qui évitent frauduleusement les impositions de la République en déclarant des charges trimestrielles mais en faisant tourner les contrats de ses employés au mois, et c’est pour ceux qui sont déclarés tout cours.” Il jette le dossier au pieds de l’hybride. ”Votre avarice vous a poussé à faire affaire récemment avec la Societas, et j’ai creusé dans vos comptes, vous êtes l’incarnation du rêve républicain Poulailler, mais vous n’êtes pas son héro. Vous êtes le rêve des prédateurs et des ennemis de la patrie, qui espèrent un jour pouvoir affaiblir et gangréner le système comme vous le faites, pour téter quelques instant le sein de la Nation. Vous êtes la lie de la citoyenneté, celle qui est obnubilée par l’argent, et qui ne voit pas le monde qui s’effondre autour de nous, trop occupée par l’appât du gain personnel pour se rendre compte de ce qu’il se passe. Vous ne possédez aucun organisme caritatif, j’ai vérifié hier même pour vous donner le bénéfice du doute, mais les fonds de cette soirée, où allaient-ils partir? Dans les caisses de votre compagnie alimentaire? Pour nourrir quoi? Une exonération d’impôt frauduleuse de plus?”
La foule d’invité fait irruption dans un élan d’indignation, l’hybride fulmine à côté de Zelevas sur la scène, et il se met à vociférer sur le Sénateur mais quoiqu’il dise, son flot d’insulte ou de répartie virulente se noie dans la clameur terrible des convives en colère. Zelevas reprend, sa bague permettant à sa voix de se faire entendre de tous malgré le brouhaha ambiant:
”Mes chers concitoyens est-ce là réellement l’exemple que nous avons envie de présenter? L’image d’une République, dominée par la névrose corruptrice qui l’envahit? NON! Notre chère patrie doit présenter, aujourd’hui plus que jamais, une unité solidaire, face aux dangers qui la menacent aujourd’hui. Le voile d’obscurité qui plane sur les ambitions de l’Empereur Ryssen pourraient bien finir de rompre le traité pluri-millénaire qui nous alliait autrefois au Reike, une alliance que la gouvernance de la Présidente Goldheart a déjà trop entaché. La République fait déjà face aux attaques de groupes terroristes, aux pirates qui ne sont toujours pas sous contrôle, aux menaces potentielles de fanatismes religieux et de rebelles reikois, mais surtout, la République est menacée, par la main mise de la PÈGRE, sur ses plus hautes INSTANCES! Il faut que cela cesse! Nous ne pouvons nous permettre de nous fragiliser dans des guerres intestines futiles, alors que nos citoyens meurent de faim dans les rues emportés par la pauvreté, tandis que nous nous prétendons culturellement supérieur. Le peuple doit s’unir contre ce qui se targue de vouloir l'annihiler, mais est également important de préserver nos valeurs morales qui ont fondé cette magnifique nation et qui sont remises en cause par ces multiples enjeux. La liberté dont nous jouissons dépend de notre capacité à la défendre, la richesse de notre philosophie dépend de notre liberté à débattre de nos désaccord, mais aussi de notre accord à chérir cette richesse. C’est pourquoi chaque citoyen compte, et la République compte sur chaque citoyen! L’UNITÉ CONTRE L’ADVERSITÉ, ET LA PLURALITÉ CONTRE LA DICTATURE”
Des gestes d’un doigt tendu martèlent ces derniers mots tandis que Poulailler le darde du regard. Zelevas galvanise la foule indignée, mais ce n’est pas une masse populaire devant laquelle il vient de s’adresser, aucune clameur unifiée scandant des slogans ou reprenant ses mots, seuls des applaudissements confus et mitigés résonnent dans la salle, encore à moitié sous le choc de la tournure de la soirée, des accusations à l’encontre de l’hybride et du coup d’éclat du Sénateur. Zelevas descend de l’estrade sans attendre que le poulet ne lui réplique, chose impossible avec le volume assourdissant qui règne dans la salle maintenant qu’il a finit son discour. Il ôte sa bague de son doigt pour la remettre bien à l’abri dans sa poche et regagne la marée de convives bien décidé à quitter la pièce, mais se fait arrêter en chemin par les invités qui l’interpellent pour commenter sur son action.
Noble de La République
Azura Aiwenor
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Zelevas avait réagit sensiblement de la même manière que Soren, avançant en premier lieu la complexité d'une telle alliance avant d'en louer les bienfaits ainsi que le fortes chances de réussites de celle-ci en cas de réalisation d'une telle alliance des courants. A ceci près que le sénateur d'Elusie trouve une solution à l'utopisme de cette idée, un plan selon lequel Azura Aiwenor devait rallier le parti Fraternitas pour mieux en devenir la figure de proue, tant le chef de famille, Wendell, n'envisageait point de mener une campagne présidentielle. La Lumina fut d'abord étonnée par cette proposition avant de se rendre compte que c'était probablement le moyen le plus direct de faire pencher les Fraternitas vers les Réformateurs, et qui dirigeait le parti, dirigeait le courant de facto.
Azura palpait les risques que cela impliquait, des risques que son homologue ne manqua pas de lui signaler, elle en était parfaitement consciente pour avoir déjà envisagé de rallier les Fraternitas au sein du Sénat. Mais elle embrassait aussi les fortes chances de réussites de ce qu'avançait le vieux sénateur. Pendant qu'ils avaient échangés, le duo - Soren ayant été habilement dirigé vers une tierce personne par Zelevas - ils étaient revenus dans la grande galerie de la demeure de l'hybride. Son confrère, qu'elle commençait à percevoir comme un allié, lui indiqua qu'il fallait bien réfléchir avant de prendre une telle décision, raisonnant avec ce que se disait la sénatrice.- Quant à votre proposition de loi, je suis à votre disposition, quant à notre projet d'alliance, il va me falloir méditer là dessus. Elle avait répondu par la sagesse.
Vint le moment du discours, et alors que Zelevas prenait place au premier rang, Azura est positionnée au second rang, en diagonale de son confrère, étant installé entre l'un des frères de la Duchesse de Lasaan et le comte Aster vir Monamore. Ce dernier, un homme dégarni mais aux traits d'une étonnante jeunesse la reconnu, ne pouvant s'empêcher d'entamer une discussion pour placer quelques billes en politiques peut-être.- Madame Aiwenor, je me disais bien que c'était vous, vous êtes tout bonnement éclatante ! Il arqua un de ses sourcils broussailleux, lui-même étonné du terme employé. Vous êtes venue seule ?- Bonsoir Messire Monamore, mais je ne suis pas la seule sénatrice présente ici, vous avez là le sénateur d'Elusie. Elle indiqua d'un signe de tête le vieux en diagonale.- Oh oui, je le reconnais, il n'a pas pris une ride non plus, ha ha ha !
Le frère de la duchesse de Lasaan, Ovin de Lasaan, qui laissait trainer ses oreilles du côté de leur discussion fini par se mêler à celle-ci, se joignant à eux d'une voix qui charriait des glaçons.- Bonsoir sénatrice, monsieur le comte. Madame, je vous ai vu en compagnie du sénateur d'Elusie ainsi que le nouveau sénateur Goldheart, tout deux Réformateurs, discutailler un long moment dans les jardins. Permettez que je m'étonne de ce trio. Mijoteriez-vous quelque chose ? Sa moustache brune tressauta alors qu'il passait sa langue sur ses lèvres.- Il est tout naturel, messire, de se reconnaitre entre pairs, surtout lors de ces mondanités, vous constaterez comme les trois sénateurs en présence se sont rassemblés pour échanger de tout et de rien, tout comme les nobles tels que vous restent entre eux. Elle embrassa du regard la salle où les bourgeois étaient au même rang, tout comme les médecins, les barons, comtes, ducs, marquis et les valets tout au fond. Seuls les trois sénateurs étaient éparpillés dans les rangs.- Allons, messire Ovin, il ne sied pas de demander à l'avance à la sénatrice ce qu'il va advenir du paysage politique en pleine campagne, si seulement elle vous répondait à ce sujet, vous vous gâcheriez de belles surprises. Et puis, messire Ovin, vous êtes suffisamment mature pour faire vos propres conclusions. Intervint le comte.- Vous êtes dans le vrai monsieur le comte. Je déplore simplement que les grandes familles, aussi riches soient-elles, ne partagent pas le pouvoir avec les autres familles ducales. Pourquoi les sénateurs et membres du gouvernement n'informent pas la noblesse de ce qu'il va advenir de notre belle nation.- Si changement il y a lieu, les familles ducales - dont vous faites partie - en seront informées en même temps que le reste du peuple, voilà la différence entre la République et l'Empire, nul besoin d'être duc, comte ou marquis pour se charger de la politique. Regardez un peu, vous m'appelez simplement "madame" non pas "madame la duchesse" ou "madame la comtesse", parce que je suis nullement noble, et pourtant, je sais plus de choses que vous sur ce qu'il adviendra de la République. Mais vous semblez vif d'esprit, messire Ovin, pourquoi ne pas vous charger de la politique vous-même ? Et toc !
Le frère de la duchesse de Lasaan s'apprêta à répondre, mais il fut coupé par le tonnerre d'applaudissements qui accueilli l'hôte de ces lieux. Et si le poulet déclama un discours des plus captivants, Azura ne pu se concentrer pleinement sur celui-là même, tant elle était obnubilée par le projet d'alliance qu'elle venait de proposer, tournant et retournant le question dans son esprit, pesant le pour et le contre, jaugeant les risques comme les gains, cherchant des alternatives, tentant de faire des pronostics. Elle capta tout de même l'essence du discours de Monsieur Poulailler, applaudissant elle aussi à la fin de celui-ci.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsque le sénateur d'Elusie resta seul à acclamer l'hybride. Le comte Aster vir Monamore l'incita à se rasseoir, mais il fut copieusement ignoré par le politicien. Alors que tout le monde était pris de gêne et ne savait s'il fallait intervenir, Azura Aiwenor - tout comme Soren Goldheart - savait pertinemment que c'était dirigé, que Zelevas avait une idée derrière la tête, ce n'était pas pour rien qu'il s'était placé au premier rang. Et quelle ne fut pas la satisfaction de la sénatrice lorsqu'elle constata une nouvelle fois l'héroïsme de son confrère, continuant d'officier en tant que justicier. Ce qu'il venait de faire, bien qu'Azura ne plussoyait pas le sens du spectacle de Zelevas, ne pouvait qu'acclamer l'action de ce dernier.
Alors que beaucoup s'indignaient et fulminaient à l'encontre de l'hybride, Azura applaudissait cette fois-ci le sénateur d'Elusie, il n'avait pas été Garde des Sceaux pour rien. Et bien qu'elle savait parfaitement que la manœuvre était purement politique, il ne faisait aucun doute que la justice tenait à coeur du vieil homme.
Ils étaient fait pour être alliés.
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Giselle (Enchanted) - Amélie Poulain (Le Fabuleux Destin) - Margaery Tyrell (Game of Thrones) - Mantis (Guardians of the Galaxy) - Sam Gamgee (Lord of the Rings) - Jaskier (The Witcher)
Thème musical d'Azura
Vice-Président de La République
Soren Goldheart
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Info personnage
Race: Ange / Humain
Vocation: Mage soutien
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: A - Vice président
La soirée de Monsieur Poulailler
feat. Zelevas, Azura
Le sénateur le plus avancé en âge comme en expérience souligna d'abord combien une telle proposition était utopique dans le contexte actuel. Mais, l'esprit vif et aiguisé par ses années d'expertise, il sut aussi saisir combien l'union des partis Réformateurs et Humanistes pouvait constituer une alliance de poids pour faire plier bien des adversaires. Soren, la drogue dans le sang et l'esprit enfumé, se déroba presque à la compagnie des deux autres sénateurs avant que le Zelevas ne tire un "Tient, Madame Seelman?" qui fit se stopper l'ange dans le premier pas qu'il avait osé faire. Un coup d'épaule en arrière, tirant le col de ses deux mains pour se rendre à nouveau présentable, les ailes vibrantes d'anticipation, Soren tira un demi-sourire railleurs.
"Je vous remercie de m'illuminer la raison de ma présence ici, d'Élusie. Mais vous croyez vraiment que je n'ai jamais rencontré Seelman alors-même que j'ai travaillé de concert dans les hôpitaux lors des attentats en plein Liberty il y a quatre ans ?"
S'extrayant habilement du duo dont il n'entendit plus que quelques bribes, il s'approcha de la directrice des hôpitaux de la Croix Bleue qui écarquilla les yeux à l'arrivée du demi-ange devant elle.
"Goldheart ! Que..." ses yeux firent une envolée rapide sur le plumage radieux du bel homme, renvoyant l'éclat des lumières comme le cristal. "... que de tape-à-l’œil, ce soir. Vous ne trouviez pas l'éclairage de notre hôte suffisant ?"
Se parant d'un rire léger et séducteur, l'ange fixa ensuite ses yeux de chat dans ceux de la directrice.
"Ravi de vous revoir également, madame Seelman" dit-il, la voix étrangement douce, étrangement berçante, teintée d'une magie séductrice comme d'une note d'un parfum discret qu'on ne sentirait que subrepticement. "Cela faisait bien longtemps. Trop longtemps."
Les yeux de la dame, richement vêtue d'une robe bleu roi, se mirent à briller d'une toute autre lueur que celles renvoyées par les ailes de son interlocuteur.
"Je ne doute pas que nos emplois du temps respectifs ne nous ont pas permis d'entrevue plus intime. Sachez cependant que la Croix Bleue et moi-même sommes extrêmement reconnaissants du travail que vous avez accompli pour la République. La distribution gratuite de remèdes se poursuit-elle ?"
"Assurément madame. Elle se poursuit en Courage et Justice depuis deux ans. Liberty n'est désormais plus la seule à penser aux malades nécessiteux, il a toujours été de mon devoir de protéger le peuple." Il prit deux verres de vin d'un geste de la main, en lévitation, depuis un plateau plus loin. Le serveur parut d'ailleurs un peu perdu. "Par ailleurs, la politique actuelle n'est pas propice au bien-être des nôtres, si je puis me le permettre."
La directrice trempa ses lèvres rosées dans le verre de vin qui lui avait atterri dans la main, les sourcils froncés.
"On ne peut pas nier tout ce que madame la Présidente a apporté à la nation depuis le début de son mandat."
"Je ne le nie guère. Ce que je nie, c'est la pertinence de sa politique dans le climat de tension que nous vivons. Le peuple aurait plus-que-besoin d'un système sécurisé pour le couvrir, mais le domaine de la santé n'est pas la priorité des Conservateurs. Vous me savez moi et Mikael réformateurs, n'est-ce pas ?"
Elle hocha de la tête, buvant ses paroles comme son vin. Heureusement, la magie usée par le demi-ange était très peu forte et Amy Seelman était une femme intelligente qui savait certainement protéger suffisamment son esprit pour qu'on ne s'y immisce pas trop intimement. Néanmoins, Soren paraissait certainement plus convainquant, plus fringuant à l'heure actuelle pour elle.
"Le courant réformateur est pour moi le courant qui peut réellement supporter la République et l'avenir incertain qui nous attend. Qui protégera au mieux les citoyens, qui permettra des rapports intelligents avec le Reike, dont on ne doit pas s'en faire un ennemi, surtout pas avec les terribles événements qui ont d'ailleurs rayé Shoumei de la carte." Il prit un ton emprunt d'émotions. " Je les ai vécus. J'y ai perdu mon épouse et n'ait sauvé qu'in-extremis mes deux enfants."
"Oui, j'ai appris ! Quelle tragédie. Toutes mes condoléances."
"Le deuil est fait, madame Seelman. Il faut maintenant se tourner vers l'avenir. La santé est notre priorité, en tant que soignants et patrons de centaines d'employés. Il faut réformer la République pour protéger les nôtres."
"Je vois ce que vous voulez dire."
Hochant la tête, le discours de Mr. Poulailler fit sursauter la directrice et prit légèrement au dépourvu le demi-ange, qui invita alors son interlocutrice à s'installer près de lui pour y assister.
Vint alors l'intervention du Zelevas. Dérangeante. Gênante. Osée. Sincère. Soren l'observait d'un œil attentif tandis qu'il rugissait par un sortilège, de sorte à ce que ses paroles couvre toute autre clameur. Stratégie fougueuse.
Dans le brouhaha et la cohue qui suivit la fin de son discours, Soren s'éclipsa.
A part son côté militariste, il avait confiance dans le fait que Zelevas était un bon choix pour les présidentielles.
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