Que le monde veulent fuir l'ennuyeuse Maël n'est pas étonnant. Que les Shoumeiens veulent quitter Shoumeï parfaitement compréhensible. Mais quand même , Que Tagar Rey ne comprenne pas est vraiment du plus pur ennui. Pas étonnant qu'il soit encore puceau. Sous l'ordre implicite, elle lui sert elle-même une deuxième part de gâteau, avant de s'en reprendre un d'office. Pure merveille chocolatée. Et pendant qu'elle s'exécute, elle continue la conversation

-Vous ne pouvez pas savoir que j'ai suivi les Spectres quelques mois, j'ai dormi, mangé et je me suis battue avec eux. Je ne suis plus la courtisane sans défense que vous voyez encore en moi. Si je l'étais, je ne voyagerais surtout pas seule.... Comme référence, j'ai participé a la bataille de Benedictus non pas comme porte bannière, mais en premières lignes. J'ai fait des recherches qui peuvent servir a protéger Shoumeï et arrêter cet exode qui met en péril les ressources du Reike. Alors, de grâce, ne me confinez pas a de simple tâches de gratte papier ennuyeuses a mourir. Café?

Elle le lui sert, toujours avec sa grâce innée.

Mais assez parlé de tristesse. Je vois bien que vous êtes surmenés. Vous dites que vous vous sentez seul le soir. Aussi je veux au moins vous rendre la politesse de votre charmante invitation. J'ai besoin de faire un peu de magasinage et de me décrasser du voyage. Accepteriez vous une invitation a dîner ce soir? Je connais une taverne donnant sur la mer qui pourrait me réserver un salon privé avec terrasse et me prêter une chaloupe pour profiter de la lune. Vous ne connaissez pas l'âme Shoumeien si vous n'avez jamais vogué sur une mer d'huile la nuit.

La jeune femme accepte ma proposition et comme elle a de belles manières, elle me sert également une part de gâteau au chocolat. J’apprends au cours de notre conversation que c’est une véritable combattante, car elle a été admise dans les rangs d’une troupe d’élite, les limiers de la République. Je lui indique donc :

Je ne savais pas tout cela, comment avez-vous fait pour sortir vivante de cette bataille ? J’ai vu le rapport des pertes et ils ont été très élevés.

J’en sais quelque chose, car c’est moi qui ai vérifié que le salaire des soldats tués sur le champ de bataille a bien été envoyé à leurs familles et cela a représenté une grosse somme de travail. Elle me parle ensuite de ses recherches et je suis très intéressé par ce qu’elle raconte. D'ailleurs je ne peux m’empêcher de lui demander :

Pouvez-vous m’en dire sur les études que vous avez menés? Cela semble très intéressant.

Je prends ensuite le temps de boire mon café et quand elle m’annonce le programme de la soirée, je lui réponds avec un grand sourire :

Voilà une excellente idée ! Je n’ai jamais pris le temps de prendre une barque. D’habitude, je passe juste par le port en arrivant ou sortant de la ville, mais je ne m’y arrête jamais.

Il est vrai que je suis, sans aucun doute, surmené par tout ce travail et prendre un peu de temps pour une simple balade me fera beaucoup de bien. J’aurai le temps de finir mes différentes taches de la journée, prendre un bain et m’habiller correctement pour faire une véritable sortie ! Cela fait bien longtemps que je ne me suis pas amusé et en plus, en galante compagnie.

J'ai suivi les ordres de Rowena et Elzéar et ca m'a sauvé la vie. Réṗond doctement la jeune femme entre deux bouchées. Je me demande ce qu'elle est devenue d'ailleurs. j'ai arpenté le champ de bataille le lendemain. J'ai retrouvé Elzéar, je l'ai ramené pour qu'il soit inhumé avec les honneurs. Je n'ai pas trouvé le cadavre de l'Ironsoul, je présume qu'elle va bien.

Ou qu'elle a été vaporisée par la magie. Et encore une fois, le morceau de gâteau est trop petit et trop vite terminé. peu importe. Elle a une petite moue en s'essuyant de nouveau les lèvres.

-J'essaye d'élaborer une alternative plus sécuritaire pour neutraliser les titans. Mais je suis encore loin du compte, le monde est vaste et les connaissances éparpillées. Il y a d'ailleurs une aile de la bibliothèque interdite aux mages... Je soupconne fortement qu'on nous cache des choses.

Et le voilà qui accepte son invitation. Vive comme une flamme, l'ancienne spectre se lève et plaque un baiser sur la joue de Tagar qui peut se rendre compte, malgré la poussièere du voyage, qu'elle a un parfum composé de lys et d'acier.

-Vous êtes adorable. Je vous attend 21 heures à la petite sirène. Code vestimentaire décontracté. Après tout, on ne rame pas en pourpoint et poulaines! A ce soir mon cher ami.

Dit elle d'un ton chaud à faire damner les saints tout en s'en allant de sa démarche souple ressemblant à une panthère, la tresse rouge ondulant audacieusement, caressant son derrière à chaque pas. A la sortie, elle reprend son manteau, vérifie le contenu de ses poches avant de laisser un pourboire, et s'éclipse dans la foule grandissante de ce sublime aprèes midi.

Dame Hale me signale qu’elle a simplement survécu grâce à l’obéissance aux ordres, ce qui est une bonne chose. D’habitude, cela fait de vous un martyr pour la cause, mais pas cette fois-ci. Je tique un peu quand elle me parle de Rowena, ce nom me dit quelque chose et je note dans un coin de ma tête de prendre un peu de temps pour faire des recherches à son sujet.

Quant à Elzéar, je m’en souviens très bien de lui, un bellâtre que je n’ai jamais apprécié, mais je ne sais plus pourquoi. Vraiment, ma mémoire me joue des tours de temps en temps. C’est peut-être lié à l’âge, je préfère cela à une nouvelle malédiction, j’ai eu ma dose. La jeune femme m’explique ensuite ce qu’elle projette de faire et je compte bien voir ce qu’il en est de cette fameuse aile de la bibliothèque.

Elle part ensuite, non sans m’avoir fait un baiser, qui me fait à la fois plaisir et à la fois rougir. Je paye pour nos consommations et je quitte à mon tour l’établissement. Le reste de la journée passe en un éclair, mais je prends quand même le temps de me renseigner sur cet endroit interdit. Je contacte également mon collègue pour l’appartement qui contient bien une baignoire et de belle dimension ! Un de leur serviteur sait utiliser la magie de l’eau et la remplie à la demande.

De plus, je rentre dans mes appartements prendre une bonne douche et me changer pour un vêtement plus décontracté, une tenue noire brodée d’argent, assez souple, qui me permettra d’avoir les coudées franches.

Je prends également mon épée, car même si je ne sais guère m’en servir, il vaut mieux éviter de sortir sans arme dans cette partie du port. J’arrive en avance au lieu du rendez-vous et j’attends à l’extérieur, ayant sur moi un petit cadeau, une rose rouge, par rapport à la chevelure de la dame de mes pensées.

Image non contractuelle de la tenue:

S'en allant au port, Halewyn fait quelques petits achats. Un jeu de cartes, de l'alcool, bien sûr. De quoi faire un pique nique sur l'eau,  un peu d'encens qui fouette les sens pour l'ambiance. Du thé, ce qui est essentiel. Faisant un arrêt, iel entrevoit une belle robe, toute en délicatesse qui lui plait infiniement et qu'iel sait plaira au contrôleur royal. En avoir un dans sa poche, c'est toujours gagnant.

Enfin, avec ses achats en musette, iel pénètre à la petite Sirène, auberge fréquentable du port de Maël. Propre, sans puces ni punaises et tenue par une veuve et sa portée d'enfants, iel a l'avantage de pouvoir y louer un salon qui pourra aussi lui servir de chambre pour la nuit. Et aussi une chaloupe, après s'être assurée qu'il n'y avait pas de tempête de prévue iel loue une chaloupe pour la nuit aussi.

En chantonnant, iel prépare les lieux, revêt ses atours et attend que Tagar arrive.

Par tout ces enfoirés de titans, qu'est ce qu'on ne donne pas comme faveurs en échange d'une part de gâteau au chocolat !!!

Et, il faut donner cela au contrôleur royal, la ponctualité semble faire partie de ses vertues. Et il est même en avance. attendant patiemment sur le trottoir en face. D'ailleurs, elle sort, habillée de vaporeuse facon, mais fort pudique, à la facon de Maël.Du même rouge que la rose qu'il tient, souligé de voilages noir et de broderies dorées. Et ses cheveux, remontés légèrement et fixés avec deux aiguilles ;à vheveux, retombe lourdement dsans son dos, mettant en valeur, la peau d'albâtre sans aucun maquillage si ce n'est ce léger trait de khôl lui soulignant le regard, la grande bouche rose et pure. Le décolleté modeste révélant son long cou délicat.

Sans faire mine de le voir, la Belle, parce que iel est toujours considéré être une femme par Tagar rappelez-vous, apparait sur le balcon du petit salon qui donne sur la rue

Baignée dans L'or du soleil couchant qui la nimbe de milles feux, elle plisse les yeux et se mord la lèvre de nervosité en faisant une petite moue inquiète, regardant plus loin dans la rue. Comme si elle l'attendait impatiemment.

Je remarque un mouvement, une sorte de robe rouge et me retournant, je peux voir une magnifique jeune femme à l’étage de l’établissement. Il me faut quelques secondes pour reconnaître celle qui m’a invité. Son vêtement met sa taille en valeur, son visage est d’une pureté angélique et ses cheveux semblent aussi doux que de la soie. Elle ne m’a pas vu et je lui fais signe avant de lui dire :

Je suis là, Dame Hale. Je vous rejoins immédiatement.

Je rentre dans l’établissement et monte l’étage menant à une sorte de petit salon. Je vais sur le petit balcon et tends la rose à la rousse, lui précisant :

Une rose pour la plus belle des fleurs.

Oui, je sais, c’est carrément cliché, mais des fois, il faut faire simple. Ma mère m’a dit que le pire des compliments passe, s’il est dit avec sincérité et là, c’est le cas. Je continue donc sur ma lancée :

Vous êtes magnifiques, cette robe vous va à ravir.

En plus, j’ai toujours aimé les vêtements de femme rouge. C’est une couleur qui interpelle l’autre. Je lui demande ensuite :

Vous aviez précisé, avant de partir de midi, que j’étais votre cher ami. C’est pourquoi je vous demande de me tutoyer, je pense que cela ferait plus proche que de rester au vouvoiement.

Ce n’est pas neutre pour moi, je tutoie que peu de personne. Même ma mère, je la vouvoie. J’attends donc sa réponse en espérant qu’elle sera positive. J’avoue que si mon interlocutrice refuse, cela me mettra un coup au moral. Je me tiens prêt à la suivre, ne sachant pas la suite des opérations, est-ce que nous mangeons et après nous réalisons un tour de barque, ou l’inverse ? Dans tous les cas, je suis prêt, j’ai pris des vêtements confortables et je suis prêt à ramer pendant des heures ou jusqu’à ce que j’aie mal aux bras.

Tagar Reys, contrôleur royal... En bas du balcon en train d'annoncer sa venue à une femme qui baisse son regard noir vers lui, le happant sans peine  par delà le trottoir, le vent soulevant doucement quelques mèches écarlates. Un sourire invitant ourle alors la grande bouche tandis que le soleil couchant se reflètes dans le velours noir des prunelles en amande. Non mais comment peut-il être un représentant du Reike avec cette dégaine sans âge? A le voir agir ainsi comme un jeune soupirant, jamais on ne croirait qu'il est un homme fait, de la trentaine passée.  Pour une mortel, ca serait adorable. Pour votre succube favorite, c'est amusant de voir qu'un mortel garde cette étincelle d'innocence dans son coeur malgré les années et l'expérience.

-Venez... Je vous attends. Murmure t'elle d'une façon parfaitement audible pour l'homme en bas qui cueille ses paroles directement de ses lèvres et non de ses oreilles. Comme un ordre que lui dicterais son coeur d'une voix douce comme un soupir. Et comme une flèche, il s'exécute comme si il ne demandait que ca.

Immobile à la fenêtre en train de regarder le coucher de soleil, iel démon se tourne pour accepter la fleur avec grâce et dignité, avant de porter le végétal près de son nez pour en humer l'effluve délicate en cachant parfaitement le fait que ce n'est pas sa fleur. Elle préfère els lys noirs, ceux dont la légende dit qu'ils poussent dans le coeur de quelqu'un mort violemment. Mais elle ne le dira pas. Ca lui briserait le coeur le pauvre chou. Un sourire ravi éclaire le doux visage tandis qu'en le remercient, elle pique la rose dans ses cheveux s'immobilisant, le regard vrillé dans celui du Reikois qui lui fait le plus ... convenu compliment du monde en la regardant avec des airs de chiots.  Celui-là, comprend t'elle, il est chanceux que sa maman d'amour possessive et contrôlante veille au grain et sur sa morale, parce qu,il serait définitivement et indubitablement mort dans le caniveau.  Est ce qu'il dirait la même chose si elle l'attendait dans ses vêtements de voyage, couverts de poussière et de sang? Elle en doute profondément.


-Oh... Merci, c'est gentil Tagar. Souffle t'elle de sa voix de soupir d'une façon qui aurait déchu plus d'un ange en lui effleurant doucement la main. Le parfum de fleur sauvages, naturel chez iel succube, parvient aux narines du contrôleur Royal tandis qu'elle se tourne, offrant son coté face au soleil couchant et en fermant les yeux à demi de plaisir, offrant avec une science étudiée son profil au Reikois.

-Eau et Feu... Deux éléments contraires séparés par Ciel. Tout le monde pense qu'ils se détestent... Je dirais plutôt que leur passion est telle qu'elle soulèverait les montagnes si elle avait cour. Une de ces passion qui envahirait tout.  Que sont les geysers si ce n'est la manifestation incontestable de leur puissance combinée? Et pourtant, sans cette passion, l'eau ne refléterait pas, ne décuplerait pas la lumière de feu comme elle le fait en ce moment pour le plaisir des yeux. Oh combien magnifique ce spectacle est t'il, n'est ce pas Tagar?

Commence t'elle, profitant du fait qu'aucune oreille d'aucun prêtre ne peut les entendre.

À ma plus grande joie, la jeune femme accepte mon présent et met la fleur dans ses cheveux ! Pour moi, c’est un signe, mais elle ne répond pas directement à ma question sur le tutoiement, à la place, elle m’appelle par mon prénom et je décide de faire de même :

C’est tout à vrai Giovinetta, les geysers représentent la manifestation de force qui nous dépasse, comme pour nous faire comprendre que la raison, parfois, ne sert à rien et qu’il faut laisser aller.

Grâce à mon éducation, je connais quelques poèmes classiques Reikois sur ce sujet, mais ils sont plutôt du genre guerrier et ne sont pas du tout adapté à notre conversation. Le but ici est de briller, mais j’avoue être un peu rouillé. La guerre contre les Titans n’a pas vraiment été intense en manière de rendez-vous galant et je cherche mes mots. Finalement, je décide d’être franc et de lui dire ce que je ressens :

Je te trouve très belle.

Voilà, je me suis jeté à l’eau, je tutoie, montre mon intérêt et si les astres me sont favorables, j’aurais une réponse favorable en retour. Après tout, elle m’a dit que j’étais gentil et c’est déjà ça. Après, je peux aussi entendre une fin de non-recevoir, mais c’est le risque du jeu de l’amour, parfois, on se brûle les ailes, l’important c'est de ne pas avoir de regret.

Je n’ai plus qu’à attendre sa réponse, un silence signifiant qu’elle n’a pas encore pris sa décision. En-tout-cas, je suis prêt à ramer jusqu’à la ville de Courage, s’il le faut, car je souhaite vraiment pouvoir embrasser la personne qui me fait face. Elle sent vraiment très bon, elle est aussi délicate qu’une plume et d’une beauté digne d’un ange.

Une innocence rare, doublé d'un grand romantique... mais avec l'esprit d'une huitre ouverte devant le pêcheur.Voilà ce qui lui vient en tête. Il y a de ces gens qui ont des fantasmes d'être '' brutalisés'' et d'autres comme lui qui se contentent parfaitement d'un amour platonique digne des plus barbants contes de chevaleries. Mais, il a du gâteau au chocolat au frais... CÆ fait nettement pencher la balance. ŀa donzelle va rester froide devant une montagne d'or. Mais cet or brun délectable..., elle épargnerait des âmes pour ca...

Et c'est ce qu'elle est en train de faire pardis.

Je te trouve très belle...

Par les titans, les anges, les démons et tout ce qui rampent autour.... Une oeillade noire en coin, avant qu'elle ne se retourne vers lui l'observant attentivement.

Vous êtes aussi très beau Tagar. Vos cheveux clairs s'embrasent sous le soleil couchant, les nimbants décarlate tandis que les rayons du soleil font scintiller vos yeux bleus de milles couleurs. Vous êtes grands... Et je vous ai vu accomplir moults exploits. Vous avez un sens de  l'honneur rare pour un homme.

Bıen tenu par les couilles par sa mère oui

Dit elle  douceent en s'approchant, leur visages étant maintenant à quelques centimètres l'un de l'autre.

-Notre rencontre aurait eu lieu au Reike que j'aurais chevauchée jusqu'èa dame votre mère pour la supplier de me laisser vous courtiser malgré mon lignage...

Les prunelles noires, hypnotiques, sont une vrai caresse brûlante. Elle est là... réceptive et douce...

-Avez vous déjèa fait la cours Tagar? Parce que vous fassiez la mienne me plairait.  

Surtout si c'est pour lui donner d'autres part de gâteau. Comme quoi on a de la suite dans les idées.

Ouf, je ne me suis pas pris une claque à cause de mon compliment et en prime, j’ai droit à des encouragements de la part de la jeune femme. Elle dit que je suis très beau, ce qui est faux, mais cela me fait très plaisir. Ensuite, ce sont mes cheveux et mes yeux qui sont apparemment multicolores, ce qui est un peu bizarre. Après elle trouve que je suis grand, alors j’ai plutôt une taille moyenne. Enfin, elle trouve que j’ai accompli des exploits, alors que je lui ai simplement raconté que j’avais manqué d’encre.

Tous ses compliments beaucoup trop appuyés ne peuvent signifier qu’une chose, je lui plais énormément et elle en fait des tonnes pour me conquérir. Il n’y a que le fait qu’elle persiste à me vouvoyer qui m’attriste quelque peu, mais je suppose que les choses évolueront avec le temps.

Elle s’approche ensuite de moi et je commence à rougir, je sens même mon visage devenir aussi rouge qu’une écrevisse quand elle parle de lui faire la cour. Je mets donc un genou à terre, lui prends la main et lui demande :

Puis-je vous faire la cour, dame Hale ?

Si elle accepte, cela voudra dire que c’est notre premier rendez-vous et que nous sommes officiellement en couple. Une fois sa réponse entendue, je me relève et lui demande :

Mais qu’entendez-vous par lignage ?

Est-ce dû au fait qu’elle soit née à Shoumei ? Si c’est le cas, ce n’est pas bien grave, ma mère tiquera bien sûr, mais je suis sûr que quand elle verra la jeune femme, elle changera rapidement d’avis. Même si ce n’est pas le cas, quand les enfants vont commencer à arriver, sept serait un bon chiffre d’ailleurs, elle l’accueillera à bras ouvert. Le plus important, c’est que la lignée puisse continuer, le reste n’est que littérature.

Au toucher du contrôleur royal, elle ressent.... le futur qu'il essaye de refermer sur Giovinetta comme un carcan de fer. Des enfants... Une flopée d'enfants. Rıen que ca!!!! Un sourcil fin se hausse, gracieux. Aucun gâteau au chocolat ne lui fera prendre la place de maman Reys. Ca c'est certain... mais tout de même. IÆĿ a de la volonté et la belle ne peut pas le lui enlever.  Le sourire que la courtisane a est celui d'une reine affreusement  triste, tandis qu'elle se penche légèrement vers l'homme à genoux. Son éventail lui caresse la joue avant de se poser sous le mentonde l,homme, lui ordonnant dune douce poussée à se relever.

-Mon cher... très cher Tagar. Il y a de ces mystères de la vie... Et les miens jetteraient scandales et opprobre sur la tienne. Personne de ton rang social n'accepterait une courtisane, étrangèere et aussi flamboyante que moi,  et les enfants nés de cette dernière. Ils seraient des exclus de ton cercle... Je ne pourrai jamais être ta femme malheureusement, fier héritier de la lignée Reys... Sache seulement que mes désirs n'entrent aucunement en ligne de compte dans cette vision pragmatique de la chose. C'est ce que je veux dire par lignage. Je m'éteindrais, tu ne me regarderais plus avec ces étoiles dans les yeux et nous finirions par nous détester....

Une fois debout, elle s'approche cependant, le noyant dans son odeur, l'épinglant  de ses prunelles de velours noirs et noyant toute protestation éventuelle du blond d'un bout d'éventail posé légèrement sur ses lèvres.

-Je n'Ai pas envie d'être triste. Et toi non plus. Tagar... Mon ami... Amour... Dit elle avec émotion, les yeux brillants. - Accordons nous, mon cher, cette parenthèses. Ce qui se passe entre nous a Mael restera entre nous.  Je t'en supplie.. Au moins, quand je partirai vers l'horizon, je saurai que les larmes qui couleront d'un vrai coeur pur m'appartiendront... une fois dans ma vie j'aurai la certitude d'avoir été aimée...


Dit elle, appuyée maintenant sur lui presque.

Hale m’incite à me relever de manière très gracieuse, puis m’explique qu’il y a des choses dans son passé qui seraient embarrassantes pour ma famille. Elle ne me donne pas plus d’explication et je ne veux pas la mettre mal à l’aise, alors je n’insiste pas.

De toute façon, même si j’aurais voulu lui demander plus de précision, elle me demande de garder le silence en posant son éventail sur mes lèvres. Elle continue son monologue en m’indiquant que ce qui se passe à Maël, reste à Maël, alors j’ose lui caresser de ma main droite, celle du cœur, sa joue si douce et je lui dis à voix basse, pour ne pas rompre le charme de l’instant :

Très bien, je ferai selon votre volonté. Voulez-vous bien prendre mon bras pour descendre jusqu’à la barque ?

Au moins, je peux lui proposer cela, je fais bien attention de descendre à son rythme et je lui ouvre toutes les portes qui se dresseront entre nous et notre repas durement gagné. Je l’aide à s’asseoir avant de faire de même et une fois bien installé, je lui dis :

Avant d’oublier, comme vous sembliez apprécier le gâteau au chocolat, j’ai pris la liberté d’indiquer au restaurateur de ce midi que vous pouvez piocher dans ma réserve personnelle autant que vous en aurez envie, et cela, aussi longtemps que vous resterez à Maël.

Je suis pratiquement certain que mon geste lui plaira et je termine le sujet des sucreries en lui indiquant :

Le jour où vous viendrez me voir au Reike, je vous emmènerai sur l’immense place où se trouve le Palais. Il existe une pâtisserie proposant les meilleurs gâteaux au chocolat de tout le Reike, et croyez-moi, j’en ai testé énormément pendant mes voyages.

Maintenant, que j’ai dit tout ce que j’avais à lui dire, je lui demande :

Avez-vous une destination précise ?

Avec cette douce créature à mes côtés, je suis prêt à rejoindre la cité sous-marine, sans aucun problème.

A la caresse de la paume de cet homme qui lui caresse la joue, la dame niche cette dernière sans la paume si douce du mage... Il n'y a que quelques rares callosités qu'amèene la pratique sporadique de l'épée. Puis elle y dépose un baiser digne d'un papillon. Léger et chaste. Et il accepte ce pacte dont il ignore tout, qui va lui couter ses larmes... Parce qu'elle sait qu'il va pleurer. Pour quatre jours de concubinage, du gâteau au chocolat et des larmes, c'est très bien payé pense t'elle en descendant les marches au bras de l'homme qui, même si il ne semble pas trop comprendre la situation, se plie à son désir..

Alors iel succube peut bien le faire rêver comme il n'a jamais osé en compensation... C'est cela quand on a la faveur d'une déesse compréhensive et empathique. En plus, il gagne au change, parce que pour courtiser, on s'entend que le contrôleur royal ... n'a même pas son diplôme de base. Bref

Oh... tu me gâte tellement Amour! Tu es adorable. Lui murmure t'elle de sa voix chaude à l'oreille du galant tandis qu'ils s'installent en attente de recevoir le panier de pique-nique commandé. -J"espere que ce que je t'ai fait préparer te conviendra. J'attends que le soleil baisse encore un peu et nous pourrons nous mettre en route. J'ai prévu de me baigner avec toisous la clarté de la lune, bercée par les vagues, pique-niquer sur une plage déserte en parlant de tout et de rien, avec els étoiles comme témoins... J'aimerais savoir quel est ton aliment favori d'ailleurs. Et j'ai une question priordiale. Est ce que tu travaille demain Amour?

Je sens des petits frissons sur la peau quand elle m’appelle « Amour ». Je pense n’avoir jamais reçu ce genre de petit surnom et cela me fait très plaisir. Quand elle m’explique ce qu’elle a prévu, je lui souris et je la rassure :

Tout cela m’a l’air parfait.

Je reste à côté d’elle, juste à sentir son parfum et à sentir sa présence à mes côtés et je suis heureux. Pour ma part, je n’ai pas prévu de maillot de bain, mais nous sommes au début de l’été et l’eau ne devrait pas être froide. Je me baignerai en caleçon et l’enlèverai ensuite pour me rhabiller avec mon pantalon à même la peau, à la guerre comme à la guerre aurait dit mon Père. Je réponds en souriant ensuite à ses deux questions :

Mon aliment favori est le chocolat et en salé, c’est la blanquette de veau.

C’est d’ailleurs la question que je pose le plus au restaurant : « Comment est votre blanquette ?».

Et je ne travaille pas demain.

Mais il faut quand même que je précise quelque chose :

J’ai appris, il y a peu, à nager, alors il va falloir être indulgente.

C’est d’ailleurs bizarre, je ne me souviens plus avec qui. Je suis sûr que cela me reviendra un jour ou l’autre. Une fois qu’elle me donne le signal du départ, je me mets à souquer, espérant que ce n’est quand même pas trop loin. Mes bras sont un peu musclés, mais ils n’ont pas la taille de tronc d’arbre, alors je ne peux faire des miles nautiques en mer. Mais finalement, nous arrivons au lieu prévu juste à temps, je n’aurais pas pu faire un mètre de plus. Je n’ai plus qu’à lui indiquer :

Je vous laisse vous changer.

Puis je lui tourne le dos, ne me retournant que quand elle m’aura dit de le faire, je ne veux pas passer pour un pervers.

CØnversant aimablement de tout et de rien, le couple temporaire passe un excellement moment. Une fois le repas recu, ils déambulent le long des quais comme deux vrais amoureux et , étrangement, personne ne leur cherche noise. C'est vrai qu'ils ne sont pas dans le coin le plus mal famé non plus, Il lui tend lamain et l'aide à embarquer, se recevant une Gıovinetta maladroite en plein dans les bras, sa cheville s'étant légèrement tordue. Il n'y eut pas de mal cependant et la feune femme remercia une fois de plus son sauveur.

Au milieu de l'embarcation, sous un filet, il y avait couvertures, buches sèches, et bougies. La nuit s'annoncait chaude, ils n'auraient pas besoin de plus... Si il maifestait un frisson, elle aurait bien quelque chose pour le réchauffer... Pense t'elle en allumant le fanal de navigation avant de s'installer confortablement pour le laissser faire le boulot après qu'il ait refusé son aide. Alors elle se contente de faire jolie et de plaire, avec grâce et élégance.

Ces Reikois machistes... Et après ils s'étonnent que leur empire ne tourne aps rond. Ces mortels...

-C'est ici. Dit elle en pointant une crique abritée. Et de celle-ci est visible les lumières nocturnes de la cité aux milles vertues. L'eau, dhuile, donne une touche féérique à la scène.

La lune n'est pas encore levée, la nuit est jeune. Dit elle calmement. Et nos côtes, aussi splendides soient t'elles, ne sont pas exempts de danger. Puis-je aimablement te suggérer, Amour, de juste préparer les bûches afin de garder les bêtes féroces à l'écart pendant que je prépare de quoi nous reposer? Nous mangerons après, parce qu'il est connu que nous ne devons pas nous baigner l'estomac plein...