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Invité
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Son sourire est revigorant, rafraîchissant. Oui, je n’ai pas pu m’en empêcher. Je ne veux que la voir passer une bonne soirée, profiter d’être à la fois ici et avec moi. Et bien sûr si le premier point ne remplit pas son rôle alors je ferais ce qu’il faut pour changer ça. Je lui ai dit, Nathael a pensé à tout, presque, il suffit juste de lui dire quel est le problème… Et en réalité je dois avouer que je préfère le Jasmin d’hiver… J’ai toujours privilégié les fleurs en elles-mêmes que leur odeur… Et ces petites fleurs jaunes remplissent parfaitement leur rôle. Elles semblent presque éclairer l’endroit. À moins que ce ne soit son sourire… Probablement les deux… Même si j’ai mon avis sur le plus éblouissant des deux. Elle a finalement accepté de se laisser porter. Ces mouvements vers les fleurs, ces petites caresses, ce regard qui passe d’une pousse à l’autre… Je ne le vois pas mais je sais que derrière moi, non loin de la porte qui mène à la terrasse, Nathaël est là. Et il sourit lui aussi. L’accomplissement d’une vie.
Et il doit bien rire en la voyant à son tour poser sa main sur la mienne. Sa main est douce, son contact reposant. Plus tôt dans la soirée mes joues auraient probablement viré au rouge devant ce geste et je me serais esquivée. Maintenant… Probablement suis-je toujours en train de rougir, je ne suis pas encore totalement à l’aise avec ce genre de proximité… Mais au moins je ne m’esquive pas. Simplement… J’en profite. J’apprécie le moment. Peut-être autant qu’elle apprécie le spectacle que je lui propose ? Enfin, que les fleurs lui proposent… Probablement pas… Son regard et son sourire ne trompent pas, il est compliqué de plus profiter de quelque chose plus qu’elle ne profite du moment. “Oh ? C’est Nathael qui va s’occuper de la bouteille pas moi.” Je ne peux m’empêcher de rigoler en m’imaginant l’image. “Je devrais savoir le faire mais il est bien plus doué que moi la dedans. Et ce vin là mérite d’être bien servi.” Devrais-je rentrer dans les détails ? Cela ne risquerait-il pas de me faire passer pour quelqu’un qui s’y connaît plus qu’elle ne le devrait sur ce domaine ? Surtout si elle me dit ne jamais réellement avoir bu de vin…
“Tu dois sentir quelques notes de fleurs et de fruits des bois non ? C’est la petite particularité de Melorn, des vins très doux et très boisés. Si tu n’as jamais vraiment bu de vin j’ai fait un bon et mauvais choix…” Petite pause, je veux la voir s'interroger sur cette phrase, continuer de ne pas savoir comment prendre son verre et quoi en faire… “Pour un premier vin au moins il ne sera pas très fort, tu devrais pouvoir en profiter. En tout cas je l’espère. Par contre… La plupart des autres vins rouges risquent de te sembler très forts après celui-ci. En particulier vers Ikusa. Ils ont beaucoup de vins très… Épicés. Très brut. Ils sont bons aussi mais… Enfin il faut aimer.” Ce qui n’est pas vraiment mon cas je vais bien l’avouer.
Elle a assez attendu, à mon tour je prends mon verre, l’approchant doucement de mon visage, faisant doucement tourner le liquide à l’intérieur, humant à mon tour l’odeur. Nathael n’a pas pris la plus mauvaise bouteille, il sent vraiment très bon. Lentement je le porte à mes lèvres, prenant une petite gorgée… Oui, je ne pensais pas qu’il prendrait celui-ci mais c’est un bon choix. “Tu n’as pas à faire comme si tu t’y connaissais. Ne boit pas d’une traite, on ne le sent pas mais il est quand même assez fort, mais juste… C’est une boisson comme une autre. Une boisson qui permet un petit tour de magie d’ailleurs…” Je viens de comprendre pourquoi il a choisi cette bouteille plus qu’une autre. Certaines choses ne changent pas, il a toujours un coup d’avance sur les gens. Pendant qu’elle goûte à son tour, je me penche pour attraper un grain de raisin sur une branche non loin.
“Tu as bien le goût en bouche ? Tu devrais le sentir sur ton palais principalement. Assez sucré… Tiens.” Je lui tends le raisin de ma main libre, la seconde est bien sous la sienne, je ne compte pas la bouger comme ça. Même s’il faudra s’y résoudre une fois le plat servit. “Croque dedans, reprends une gorgée et dis-moi ce que tu en penses ?” Tête penchée sur le côté, c'est à mon tour d’arborer un sourire rayonnant. Ce petit tour n’aura pas le même effet que les fleurs, il n’est pas là pour ça, mais je savoure déjà l’expression de surprise qui va se peindre sur son visage.
Et il doit bien rire en la voyant à son tour poser sa main sur la mienne. Sa main est douce, son contact reposant. Plus tôt dans la soirée mes joues auraient probablement viré au rouge devant ce geste et je me serais esquivée. Maintenant… Probablement suis-je toujours en train de rougir, je ne suis pas encore totalement à l’aise avec ce genre de proximité… Mais au moins je ne m’esquive pas. Simplement… J’en profite. J’apprécie le moment. Peut-être autant qu’elle apprécie le spectacle que je lui propose ? Enfin, que les fleurs lui proposent… Probablement pas… Son regard et son sourire ne trompent pas, il est compliqué de plus profiter de quelque chose plus qu’elle ne profite du moment. “Oh ? C’est Nathael qui va s’occuper de la bouteille pas moi.” Je ne peux m’empêcher de rigoler en m’imaginant l’image. “Je devrais savoir le faire mais il est bien plus doué que moi la dedans. Et ce vin là mérite d’être bien servi.” Devrais-je rentrer dans les détails ? Cela ne risquerait-il pas de me faire passer pour quelqu’un qui s’y connaît plus qu’elle ne le devrait sur ce domaine ? Surtout si elle me dit ne jamais réellement avoir bu de vin…
“Tu dois sentir quelques notes de fleurs et de fruits des bois non ? C’est la petite particularité de Melorn, des vins très doux et très boisés. Si tu n’as jamais vraiment bu de vin j’ai fait un bon et mauvais choix…” Petite pause, je veux la voir s'interroger sur cette phrase, continuer de ne pas savoir comment prendre son verre et quoi en faire… “Pour un premier vin au moins il ne sera pas très fort, tu devrais pouvoir en profiter. En tout cas je l’espère. Par contre… La plupart des autres vins rouges risquent de te sembler très forts après celui-ci. En particulier vers Ikusa. Ils ont beaucoup de vins très… Épicés. Très brut. Ils sont bons aussi mais… Enfin il faut aimer.” Ce qui n’est pas vraiment mon cas je vais bien l’avouer.
Elle a assez attendu, à mon tour je prends mon verre, l’approchant doucement de mon visage, faisant doucement tourner le liquide à l’intérieur, humant à mon tour l’odeur. Nathael n’a pas pris la plus mauvaise bouteille, il sent vraiment très bon. Lentement je le porte à mes lèvres, prenant une petite gorgée… Oui, je ne pensais pas qu’il prendrait celui-ci mais c’est un bon choix. “Tu n’as pas à faire comme si tu t’y connaissais. Ne boit pas d’une traite, on ne le sent pas mais il est quand même assez fort, mais juste… C’est une boisson comme une autre. Une boisson qui permet un petit tour de magie d’ailleurs…” Je viens de comprendre pourquoi il a choisi cette bouteille plus qu’une autre. Certaines choses ne changent pas, il a toujours un coup d’avance sur les gens. Pendant qu’elle goûte à son tour, je me penche pour attraper un grain de raisin sur une branche non loin.
“Tu as bien le goût en bouche ? Tu devrais le sentir sur ton palais principalement. Assez sucré… Tiens.” Je lui tends le raisin de ma main libre, la seconde est bien sous la sienne, je ne compte pas la bouger comme ça. Même s’il faudra s’y résoudre une fois le plat servit. “Croque dedans, reprends une gorgée et dis-moi ce que tu en penses ?” Tête penchée sur le côté, c'est à mon tour d’arborer un sourire rayonnant. Ce petit tour n’aura pas le même effet que les fleurs, il n’est pas là pour ça, mais je savoure déjà l’expression de surprise qui va se peindre sur son visage.
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Elia souriait bien, en regardant les fleurs, mais intérieurement, elle commençait a ne plus savoir ce qu'elle était en train de faire dans un endroit pareil. C’était...trop. Trop agréable. Magique. L'odeur, les fleurs, les visuels. Tout semblait trop coller a ce qu'elle se faisait comme rêve secret d'un rendez vous parfait pour que cela ne devienne pas...louche.
Elle fit bien attention de ne plus croiser le regard d'Eloise, en continuant de sourire, de manière sans très légèrement, de façon même infime, un peu plus crispée. Si elle n'avait pas bien regardé, il etait probable qu'Eloise ne s'en aperçoive même pas. Mais a l'inverse, si elle etait attentive, elle avait peut etre sentit légérement le trouble de la jeune Reikoise. Pour la premiere fois depuis longtemps, elle n'etait absolument plus maitresse de la situation. Eloise etait plus âgée. De combien d'années, difficile a dire, mais elle avait sans aucun doute plus d’expérience qu'elle en la matière. Elia etait parfaitement douée pour jouer l'indifférente. Faire comme si tout etait normal. Mais c'etait faux. Son cœur battait la chamade, et elle avait l'impression qu'Eloise pouvait suivre le rythme de ses accoues avec son ouïe.
- Oui, excuse moi.
Pour le vin, elle en serait devenue cramoisie si elle n'avait pas déjà auparavant fait en sorte de dissimuler ses expressions sous un masque de sérénité joyeuse. Elle etait contente d'etre la. Contente, contente, contente. Il n'y avait rien a craindre, tout etait normal. Juste une bonne soirée avec une fille interessante. Pas de piege, pas de...
- Tais toi.
Les mots lui avaient échappés de la bouche alors qu'elle avait les yeux fixés sur la table. Dans un murmure bref. Elle avait la désagréable sensation d'avoir cette voix féminine lui parler dans l'oreille, murmurer des choses qu'on lui avait répété encore et encore et encore durant des longs entraînements. Lui ordonnant de fermer son esprit. De tuer Elia, pour ne plus pouvoir montrer la moindre trace de cette personne qu'elle n’était pas censé être actuellement. Elle souffla un peu et sourit plus encore.
- J'ai hâte de goutter, excuse moi. Je n'ai pas l'habitude de...de ce genre de soirée.
Elle l'avait déjà dis peut etre ? Ou pas. Elle allait vraiment la prendre pour une dingue. Ou peut etre même qu'elle avait déjà envie de partir et qu'elle etait une encore meilleure comédienne que la reikoise. En tout cas, elle avait de plus en plus l'impression de fournir une piètre compagnie.
Les verres furent bientôt servit et Elia le prit délicatement. Un peu honteuse de n'avoir quasiment aucune connaissance en la matiere. Elle avait beau avoir eu des entrainements, c'etait une question d'alcoolémie, pas de goût. Et pourtant Eloise prit aussitôt la parole, comme lisant dans son esprit, pour la rassurer. Profiter du goût. Des sensations. D'elle. Au maximum. Elle hocha doucement la tete, souriant moins, laissant apparaître brièvement la timidité qu'elle avait en présence de la professeur. Elle n'etait jamais timide normalement. Quelle galère.
- De toute façon, même en faisant semblant, je crois que je n'aurais aucune chance de t'en convaincre.
Elle renifla légèrement, et apprécia l'odeur mesuré et fruité du breuvage. Elle avait raison, ce n’était pas n'importe quel odeur, et elle avait eu une bonne idée de calmer son mana pour diminuer ses sensations. Le revers de le médaille, c'etait que l'odeur d'Eloise se faisait également moins forte. Mais elle n’était pas vraiment capable de diminuer ses sens d'avantage, pour la simple et bonne raison qu'on lui avait inculqué un peu de force de ne jamais baisser sa garde. C’était encré dans son subconscient.
Le goût etait assez doux, bien que l'arriere plan de l'alcool lui sauta comme au visage. Encore un rappel qu'on ne pouvait pas la prendre en traitre, encore moins avec de l'alcool. Mais ca restait un minimum agréable. Pas ce qu'elle préférait, mais assez pour ne pas avoir a se forcer. Si ca avait était un vin de chez elle, elle aurait peut etre eu plus de difficultés. Réminiscence des longues heures a boire, encore et encore, pendant des jours, puis a vomir. C’était presque destiné a la rendre alcoolique, mais avec les magies et les méthodes adéquats, c’était purement de l’entraînement a la résistance. Ça avait presque eu l'effet inverse, pour l'en dégoutter. Pas plus mal, dans un sens.
- H...hum ? Croquer ?
Elle avait bu deux gorgées, et essayait de faire un effort et d'étudier le goût de façon maladroite, quand Eloise lui avait proposé le raison, le lui apportant devant les levres. Elle commença a s'avancer, et devint toute rouge, avant de ramener sa main libre sur la sienne pour le lui prendre entre les doigts. Si ses lèvres avaient frolés ses doigts, elle aurait potentiellement perdue le peu de contrôle qu'elle maintenait encore. C'etait compliqué, déjà. Pas besoin d'en rajouter. Elle frissonna cependant légèrement quand leur deux mains, brièvement, furent liés. Puis elle en sépara une, le grain dans la main, et le porta a sa bouche, avant de reprendre une gorgée.
- !
Le resultat fut étonnant. Plus encore. Pour la premiere fois, elle prit du plaisir avec une gorgée d'alcool. Plus que le goût, c’était la transformation chimique qui avait opéré lors du contact des deux molécules. Fascinant. Encore une fois, son sourire apparut, impossible a dissimuler et plus franc que d'autres fois ou elle avait fait la part des choses. C'etait comme si, enfin, le goût fruité prenait le pas sur l'alcool, lui permettant d'apprécier la boisson a sa juste valeur. Elle laissa ses yeux se fermer, pour apprecier le plus longtemps possible la sensation. En fait, elle préférait sans doute les jus de fruit. Ou alors, il faudrait tester les très bons vins.
Elle agita légérement sa langue dans sa bouche. L'organe, légérement plus long que la moyenne, pouvait apprécier le nectar qui etait plus présent désormais ici que sur son palais, juste avant. Elle se demanda si les levres d'Eloise, leur goût contre la pointe de sa langue, serait aussi délicieux. Elle rougit de nouveau en essayant, encore et toujours, de garder la pleine maitrise de ses sens et de son esprit. Juste un repas.
- C'est...je n'ai jamais autant apprécier un verre d'alcool. Je n'arrive surtout pas a croire que cet endroit soit aussi « banal » selon vos dires, en terme de fréquentation. Pour l'instant, le cadre comme le vin, tout y est prodigieux.
Elle se pencha en avant, comme pour confier un secret.
- A moins que la nourriture soit attroce ?
Un peu amusée, elle revint, laissant sa main caresser brievement celle d'Eloise, la ou elles etaient liés. De toute la phase, elle etait tellement concentrée sur ses expressions, qu'elle avait totalement oublié leurs doigts liés. Et elle n'avait pas l'air d'en reprendre la moindre conscience. Elle observait le liquide sombre dans son verre, ayant bien envie de recommencer.
- Je...tu peux me donner un autre grain ?
Elle avait désormais vraiment hate de goutter a la nourriture.
Elle fit bien attention de ne plus croiser le regard d'Eloise, en continuant de sourire, de manière sans très légèrement, de façon même infime, un peu plus crispée. Si elle n'avait pas bien regardé, il etait probable qu'Eloise ne s'en aperçoive même pas. Mais a l'inverse, si elle etait attentive, elle avait peut etre sentit légérement le trouble de la jeune Reikoise. Pour la premiere fois depuis longtemps, elle n'etait absolument plus maitresse de la situation. Eloise etait plus âgée. De combien d'années, difficile a dire, mais elle avait sans aucun doute plus d’expérience qu'elle en la matière. Elia etait parfaitement douée pour jouer l'indifférente. Faire comme si tout etait normal. Mais c'etait faux. Son cœur battait la chamade, et elle avait l'impression qu'Eloise pouvait suivre le rythme de ses accoues avec son ouïe.
- Oui, excuse moi.
Pour le vin, elle en serait devenue cramoisie si elle n'avait pas déjà auparavant fait en sorte de dissimuler ses expressions sous un masque de sérénité joyeuse. Elle etait contente d'etre la. Contente, contente, contente. Il n'y avait rien a craindre, tout etait normal. Juste une bonne soirée avec une fille interessante. Pas de piege, pas de...
- Tais toi.
Les mots lui avaient échappés de la bouche alors qu'elle avait les yeux fixés sur la table. Dans un murmure bref. Elle avait la désagréable sensation d'avoir cette voix féminine lui parler dans l'oreille, murmurer des choses qu'on lui avait répété encore et encore et encore durant des longs entraînements. Lui ordonnant de fermer son esprit. De tuer Elia, pour ne plus pouvoir montrer la moindre trace de cette personne qu'elle n’était pas censé être actuellement. Elle souffla un peu et sourit plus encore.
- J'ai hâte de goutter, excuse moi. Je n'ai pas l'habitude de...de ce genre de soirée.
Elle l'avait déjà dis peut etre ? Ou pas. Elle allait vraiment la prendre pour une dingue. Ou peut etre même qu'elle avait déjà envie de partir et qu'elle etait une encore meilleure comédienne que la reikoise. En tout cas, elle avait de plus en plus l'impression de fournir une piètre compagnie.
Les verres furent bientôt servit et Elia le prit délicatement. Un peu honteuse de n'avoir quasiment aucune connaissance en la matiere. Elle avait beau avoir eu des entrainements, c'etait une question d'alcoolémie, pas de goût. Et pourtant Eloise prit aussitôt la parole, comme lisant dans son esprit, pour la rassurer. Profiter du goût. Des sensations. D'elle. Au maximum. Elle hocha doucement la tete, souriant moins, laissant apparaître brièvement la timidité qu'elle avait en présence de la professeur. Elle n'etait jamais timide normalement. Quelle galère.
- De toute façon, même en faisant semblant, je crois que je n'aurais aucune chance de t'en convaincre.
Elle renifla légèrement, et apprécia l'odeur mesuré et fruité du breuvage. Elle avait raison, ce n’était pas n'importe quel odeur, et elle avait eu une bonne idée de calmer son mana pour diminuer ses sensations. Le revers de le médaille, c'etait que l'odeur d'Eloise se faisait également moins forte. Mais elle n’était pas vraiment capable de diminuer ses sens d'avantage, pour la simple et bonne raison qu'on lui avait inculqué un peu de force de ne jamais baisser sa garde. C’était encré dans son subconscient.
Le goût etait assez doux, bien que l'arriere plan de l'alcool lui sauta comme au visage. Encore un rappel qu'on ne pouvait pas la prendre en traitre, encore moins avec de l'alcool. Mais ca restait un minimum agréable. Pas ce qu'elle préférait, mais assez pour ne pas avoir a se forcer. Si ca avait était un vin de chez elle, elle aurait peut etre eu plus de difficultés. Réminiscence des longues heures a boire, encore et encore, pendant des jours, puis a vomir. C’était presque destiné a la rendre alcoolique, mais avec les magies et les méthodes adéquats, c’était purement de l’entraînement a la résistance. Ça avait presque eu l'effet inverse, pour l'en dégoutter. Pas plus mal, dans un sens.
- H...hum ? Croquer ?
Elle avait bu deux gorgées, et essayait de faire un effort et d'étudier le goût de façon maladroite, quand Eloise lui avait proposé le raison, le lui apportant devant les levres. Elle commença a s'avancer, et devint toute rouge, avant de ramener sa main libre sur la sienne pour le lui prendre entre les doigts. Si ses lèvres avaient frolés ses doigts, elle aurait potentiellement perdue le peu de contrôle qu'elle maintenait encore. C'etait compliqué, déjà. Pas besoin d'en rajouter. Elle frissonna cependant légèrement quand leur deux mains, brièvement, furent liés. Puis elle en sépara une, le grain dans la main, et le porta a sa bouche, avant de reprendre une gorgée.
- !
Le resultat fut étonnant. Plus encore. Pour la premiere fois, elle prit du plaisir avec une gorgée d'alcool. Plus que le goût, c’était la transformation chimique qui avait opéré lors du contact des deux molécules. Fascinant. Encore une fois, son sourire apparut, impossible a dissimuler et plus franc que d'autres fois ou elle avait fait la part des choses. C'etait comme si, enfin, le goût fruité prenait le pas sur l'alcool, lui permettant d'apprécier la boisson a sa juste valeur. Elle laissa ses yeux se fermer, pour apprecier le plus longtemps possible la sensation. En fait, elle préférait sans doute les jus de fruit. Ou alors, il faudrait tester les très bons vins.
Elle agita légérement sa langue dans sa bouche. L'organe, légérement plus long que la moyenne, pouvait apprécier le nectar qui etait plus présent désormais ici que sur son palais, juste avant. Elle se demanda si les levres d'Eloise, leur goût contre la pointe de sa langue, serait aussi délicieux. Elle rougit de nouveau en essayant, encore et toujours, de garder la pleine maitrise de ses sens et de son esprit. Juste un repas.
- C'est...je n'ai jamais autant apprécier un verre d'alcool. Je n'arrive surtout pas a croire que cet endroit soit aussi « banal » selon vos dires, en terme de fréquentation. Pour l'instant, le cadre comme le vin, tout y est prodigieux.
Elle se pencha en avant, comme pour confier un secret.
- A moins que la nourriture soit attroce ?
Un peu amusée, elle revint, laissant sa main caresser brievement celle d'Eloise, la ou elles etaient liés. De toute la phase, elle etait tellement concentrée sur ses expressions, qu'elle avait totalement oublié leurs doigts liés. Et elle n'avait pas l'air d'en reprendre la moindre conscience. Elle observait le liquide sombre dans son verre, ayant bien envie de recommencer.
- Je...tu peux me donner un autre grain ?
Elle avait désormais vraiment hate de goutter a la nourriture.
Invité
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La réalité est que dans un sens je n’ai pas plus l’habitude qu’elle. Malgré ce que je peux dire, ce que je peux faire, le calme que j’essaie de dégager les faits sont là. Je ne suis clairement pas sereine. Une petite voix est là, dans un coin de ma tête à me parler de ce fameux “et si.” Et si elle n'était pas réellement à l’aise ? Et si elle faisait semblant ? Et s'il y avait autre chose derrière la raison de sa présence ? Des craintes injustifiées mais… Sont-elles réellement injustifiées ? Quand je la vois sourire, s’épanouir, regarder les fleurs, les toucher du bout des doigts… Elle ne peut pas passer un mauvais moment n’est-ce pas ? Les faits sont là, nous avons toutes les deux peur, nous faisons toutes les deux de notre mieux et, peut-être, par hasard, par la force des choses, notre mieux nous amènera au bon endroit. Et quel est-il ce bon endroit d’ailleurs ? Qu’est-ce que je souhaite de tout ça ? C’est… Une question évidente à laquelle je n’avais simplement pas pensé jusqu’ici… Et une question à laquelle je ne veux pas penser. Si, pour n’importe quelle raison, la soirée devait mal se terminer, je ne voudrais pas avoir à vivre avec les idées que j’ai pu me faire. Une fuite assumée. Le moment est grandiose, je ne gâcherai pas le futur en me perdant en rêveries.
“Je suis heureuse que ça te plaise. Pour le vin… Il y a tellement de choses à faire avec, de moyen de le sublimer, de tricher avec… C’est un univers entier qui ne demande qu’à être découvert. Pour toi ce petit tour est déjà grandiose mais en un sens ce n’est rien. Juste le premier pas sur un chemin bien plus grand. Savoir comment et avec quoi le marier n’est pas si simple pourtant tout commence par la.” À sa demande, je décroche un autre grain de la vigne et lui tends du bout des doigts. “Ce n’est peut-être pas très correct de ma part de parler ainsi d’alcool… Peut-être me prends-tu pour une alcoolique en devenir mais… Des gens ont passé leur vie à l’étudier, à réfléchir à la meilleure manière de faire les choses, à trouver des moyens de contourner les règles, à les découvrir en temps réel… On parlait de mes centres d’intérêts… En un sens s’en est probablement un je suppose. Un intérêt un peu atypique…” Un soupir vient ponctuer ma phrase alors que je porte le verre à mes lèvres. “J’aime la magie qui opère autour de tout ça. Et pourtant une bonne partie des récoltes et des productions sont faites de manières conventionnelles, sans usage de la magie ou d’artifice… C’est juste… La magie du monde ? Je ne sais pas… Mais je sais que c’est un univers captivant. Et chaque nouvelle découverte que je fais dessus est un plaisir. Parfois même plus que les découvertes que je peux être amenée à faire pour mes cours…” Je me serais bien passée de certaines mais c’est ainsi quand on est professeur de pratiques interdites. Peut-être un autre cursus aurait-il été plus adapté ? Non… Je ne regrette pas ce que j’enseigne, et d’une certaine manière garder un oeil sur les personnes qui reçoivent ce savoir me rassure. “Tu sais, maintenant que j’en parle je me demande si ce n’est pas ça la réponse à ta question. Peut-être que si demain tout devait s’arrêter j’irais acheter un domaine, un vignoble et je me lancerais dans cette nouvelle vie.”
Laissant la phrase en suspens je fais tourner doucement le liquide dans le verre avant de le monter à hauteur d’yeux, dans l’axe d’une lanterne non loin. Sa robe rubis semble briller de mille feux, son disque étincelant semblable à une couronne. Il ne s’est pas moqué de nous, l’une des meilleures bouteilles de sa cave. L’une des plus rares. “Mesdames, excusez-moi.” La voix de Nathael me tire de ma rêverie. Il s’approche de nous, les bras chargés d’un grand plateau qu’il tient au-dessus de sa tête, nous empêchant de voir son contenu. Mon regard interrogateur, et peut-être un peu assassin, n’est accueilli que par un clin d'œil. Sans répondre à ma question silencieuse, il pose devant nous une grande planche en ardoise et, toujours sans rien dire, d’une petite révérence, il s'éclipse comme il est apparu. Je comprends maintenant ce qu’il avait en tête en disant qu’il savait quoi lui demander. Et effectivement c’est une surprise.
“Il est intenable…” Une phrase à peine murmurée. Devant nous la planche recouvre presque entièrement la table, seule vaisselle présente dessus, une soupe limpide d’où s’échappe un léger parfum de menthe, un bol devant chacune de nous deux. L’entrée. Le plat principal est derrière, au milieu.. Parfaitement centrées, quelques feuilles de salades mises en valeur par différents fruits et légumes. Poivrons, tomates, mangues, pommes, avocats… Autour quelques crevettes sont disposées dans un petit cercles approximatif. Autour quelques tranches de jambes servent de support à de petit cubes de fromages légèrement imbibés d’huile d’olive. Sur le côté les assortiments attendent tranquillement d’être utilisés. Un citron, quelques feuilles de menthe, un petit pot avec ses graines de sésames, quelques feuilles de coriandre... “À table ? La planche est propre ne t’inquiète pas, nous avons nos couverts et pour le reste… Eh bien… C’est un plat à partager alors… Il va falloir se le partager.” Et en ce moment je ne sais pas si je bénis ou maudit Nathael pour cette initiative.
“Je suis heureuse que ça te plaise. Pour le vin… Il y a tellement de choses à faire avec, de moyen de le sublimer, de tricher avec… C’est un univers entier qui ne demande qu’à être découvert. Pour toi ce petit tour est déjà grandiose mais en un sens ce n’est rien. Juste le premier pas sur un chemin bien plus grand. Savoir comment et avec quoi le marier n’est pas si simple pourtant tout commence par la.” À sa demande, je décroche un autre grain de la vigne et lui tends du bout des doigts. “Ce n’est peut-être pas très correct de ma part de parler ainsi d’alcool… Peut-être me prends-tu pour une alcoolique en devenir mais… Des gens ont passé leur vie à l’étudier, à réfléchir à la meilleure manière de faire les choses, à trouver des moyens de contourner les règles, à les découvrir en temps réel… On parlait de mes centres d’intérêts… En un sens s’en est probablement un je suppose. Un intérêt un peu atypique…” Un soupir vient ponctuer ma phrase alors que je porte le verre à mes lèvres. “J’aime la magie qui opère autour de tout ça. Et pourtant une bonne partie des récoltes et des productions sont faites de manières conventionnelles, sans usage de la magie ou d’artifice… C’est juste… La magie du monde ? Je ne sais pas… Mais je sais que c’est un univers captivant. Et chaque nouvelle découverte que je fais dessus est un plaisir. Parfois même plus que les découvertes que je peux être amenée à faire pour mes cours…” Je me serais bien passée de certaines mais c’est ainsi quand on est professeur de pratiques interdites. Peut-être un autre cursus aurait-il été plus adapté ? Non… Je ne regrette pas ce que j’enseigne, et d’une certaine manière garder un oeil sur les personnes qui reçoivent ce savoir me rassure. “Tu sais, maintenant que j’en parle je me demande si ce n’est pas ça la réponse à ta question. Peut-être que si demain tout devait s’arrêter j’irais acheter un domaine, un vignoble et je me lancerais dans cette nouvelle vie.”
Laissant la phrase en suspens je fais tourner doucement le liquide dans le verre avant de le monter à hauteur d’yeux, dans l’axe d’une lanterne non loin. Sa robe rubis semble briller de mille feux, son disque étincelant semblable à une couronne. Il ne s’est pas moqué de nous, l’une des meilleures bouteilles de sa cave. L’une des plus rares. “Mesdames, excusez-moi.” La voix de Nathael me tire de ma rêverie. Il s’approche de nous, les bras chargés d’un grand plateau qu’il tient au-dessus de sa tête, nous empêchant de voir son contenu. Mon regard interrogateur, et peut-être un peu assassin, n’est accueilli que par un clin d'œil. Sans répondre à ma question silencieuse, il pose devant nous une grande planche en ardoise et, toujours sans rien dire, d’une petite révérence, il s'éclipse comme il est apparu. Je comprends maintenant ce qu’il avait en tête en disant qu’il savait quoi lui demander. Et effectivement c’est une surprise.
“Il est intenable…” Une phrase à peine murmurée. Devant nous la planche recouvre presque entièrement la table, seule vaisselle présente dessus, une soupe limpide d’où s’échappe un léger parfum de menthe, un bol devant chacune de nous deux. L’entrée. Le plat principal est derrière, au milieu.. Parfaitement centrées, quelques feuilles de salades mises en valeur par différents fruits et légumes. Poivrons, tomates, mangues, pommes, avocats… Autour quelques crevettes sont disposées dans un petit cercles approximatif. Autour quelques tranches de jambes servent de support à de petit cubes de fromages légèrement imbibés d’huile d’olive. Sur le côté les assortiments attendent tranquillement d’être utilisés. Un citron, quelques feuilles de menthe, un petit pot avec ses graines de sésames, quelques feuilles de coriandre... “À table ? La planche est propre ne t’inquiète pas, nous avons nos couverts et pour le reste… Eh bien… C’est un plat à partager alors… Il va falloir se le partager.” Et en ce moment je ne sais pas si je bénis ou maudit Nathael pour cette initiative.
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Un peu perdue par les différentes sensations provoqués par le raisin et le vin, elle se laissa perdre dans la contemplation des lèvres d'Eloise qui se perdaient en explication technique. Elle s'y connaissait vraiment. Un puit de connaissance. Elle comprenait mieux pourquoi elle faisait partie du corps professoral. Elle avait l'air d'énormément aimer donner des explications, encore plus sur des sujets qui la passionnait. Et il fallait bien avouer quelque chose, elle etait captivante a écouter. Difficile de savoir si c’était sa façon de parler, ou cette beauté qui avait attiré l’œil d'Elia. Et puis, il fallait dire aussi qu'elle avait de belles lèvres.
- Tu en sais déjà beaucoup. Plus que moi en tout cas. Tu sais tellement de choses c'est fou.
Elle se pencha par réflexe, et se bloqua encore une fois pour venir prendre le grain avec les doigts, faisant attention de ne pas la toucher. Cette fois, pas même la froler n'etait autorisé. Comme si cela pourrait provoquer une réaction vraiment pas voulue par la reikoise. Elle le prit en bouche, aprés une nouvelle gorgée. Et elle ne pu s'empecher de sourire a ce qu'elle etait en train de continuer a dire.
- Une alcoolique ? Je connais des endroits sales. Trés très sale. Crois moi, tu as plutot l'air d'une nymphe envoyée par une déesse de l'alcool et des plaisirs, pour me raconter tous ses secrets.
Elle venait de la rue. Elle avait passé plusieurs mois dans les quartiers les plus sales de Liberty. Elle était née tout au fond d'Ikusa, au milieu des putains, de la drogue, des animaux qu'on appelait « les hommes ». Vraiment, elle était bien loin de s'imaginer ce qu’était vraiment des gens alcooliques sévères, ou des drogués. Eloise n'avait pas l'air d’être trop au fait de tout ça. C’était sans doute mieux de ne pas la laisser s'en approcher.
Le carnet d'adresse lui revint en mémoire, avec ceux de plusieurs membres de la pegre qu'elle connaissait elle même suite a ses investigations. Vraiment, après avoir passés plusieurs heures avec le professeur Natsk, elle n’était pas vraiment convaincue que cette dernière se rendait parfaitement compte de ce dans quoi elle mettait les pieds. Mais c'etait sa vie. Elia n'allait pas la mettre en garde sur des choses qu'elle n'etait pas censée connaître.
Elle appuya sa tete sur sa main, délicatement, provoquant son regard de se pencher un peu sur le coté. En continuant de la regarder. Elle etait curieuse, et avait un petit coté enfantin en parlant ainsi. Découvrir le monde. C'etait un point qu'elles avaient clairement en commun, qu'Elia avait voulue faire depuis longtemps. Mais dans sa façon de parler, elle avait vite comprit qu'elles n'auraient probablement pas la meme vision de ce monde. Elia etait grisé. Par sa vie, par son entraînement. Par ses instincts. Sensible a tout, méfiante de tout. Même de la femme en face de la table qui se démenait pour lui faire passer une bonne soirée. Elle s'en voulait pour ça.
- Raison de plus pour s'accorder des voyages. Ce n'est pas une vie que de rester enfermer quelque part, dans sa coquille. Réfléchissez y vraiment. Je suis sur que si vous avez vraiment la motivation de bouger, vous y arriverez.
Ce fut a cet instant que le repas fut servit. Elia ne se souvenait pas d'une commande, mais elle songea qu'Eloise avait du faire la commande pendant le moment ou elle avait quitté son amie pour prendre l'air. Puis en constatant l'expression de son visage, elle réalisa que ca ne devait pas etre le cas, finalement.
- J'espere que tu as faim en tout cas. Il pensait peut etre que nous avions le reste de ta classe qui allait nous rejoindre ?
Elle eu un sourire cette fois, essayant tant bien que mal de se détendre, malgré que tout son subconscient lui hurlait de rester sur ses gardes. A son grand malheur.
- Mais par chance, j'ai beaucoup d’appétit.
Et c’était peu de le dire. Elle était capable de manger pendant des heures sans jamais etre rassasiés. C’était une déformation professionnelle également. Elle devait être capable, sur le terrain, de manger n'importe ou, n'importe quand et surtout n'importe quoi. Tout ces petits détails, accumulés, lui donnait l'impression d’être une sorte de créature bizarre, totalement différente de ce que devrait être une femme faite pour vivre une relation amoureuse. Dans tout ses livres, il n'y avait jamais de fille comme elle, après tout.
Elle prit les deux bols, et en déposa un devant Eloise tout en ramenant le sien, en lui souriant un peu timidement, pas vraiment sur qu'elle avait bien fait de faire ce geste. Elle se pencha et huma l'odeur avec un soupir de joie. Elle adorait vraiment manger. C’était aussi pour ça qu'elle cuisinait bien. Parce qu'elle devait le faire souvent pour subvenir a ses besoins nutritifs.
- Ca sent divinement bon en tout cas. Je...je me permet ? Merci beaucoup pour la découverte.
Sans plus tarder elle posa ses levres sur le bord, et commença a boire. Une gorgée. C'etait incroyablement bond, frais, relevé, délicat. Un délice pour des papilles travaillés et sensibles comme celle de l'espionne. Deux gorgées. Avec le stresse, elle ne s'etait pas aperçut qu'elle avait extrêmement faim. Trois, quatre, cinq gorgées. Cul sec. Elle reposa le bol, sans avoir réalisé qu'elle venait de descendre toute la mixture d'une traite. Un petit trait de soupe sur le dessus de la levre supérieur, elle regarda Éloïse, qui n'avait même pas encore prit son bol entre ses mains...Et acheva de devenir cramoisie, révélant par la même occasion qu'elle portait bel et bien quelque chose sur la peau. Elle etait plus rose a certains endroits que d'autres, après tout, et ça faisait ressortir les lotions qu'elle se mettait.
- Oh je...pardon, j'ai été trop vite. Oh la honte.
Elle baissa les yeux, sur le bol complètement vide. Clairement, ce n’était pas une bonne idée de lécher le fond, n'est ce pas ? Alors qu'elle avait voulue rebondir sur cette histoire de vignoble, elle avait de plus en plus envie que cette soirée s’achève. Pour cesser de se ridiculiser en boucle.
- Tu en sais déjà beaucoup. Plus que moi en tout cas. Tu sais tellement de choses c'est fou.
Elle se pencha par réflexe, et se bloqua encore une fois pour venir prendre le grain avec les doigts, faisant attention de ne pas la toucher. Cette fois, pas même la froler n'etait autorisé. Comme si cela pourrait provoquer une réaction vraiment pas voulue par la reikoise. Elle le prit en bouche, aprés une nouvelle gorgée. Et elle ne pu s'empecher de sourire a ce qu'elle etait en train de continuer a dire.
- Une alcoolique ? Je connais des endroits sales. Trés très sale. Crois moi, tu as plutot l'air d'une nymphe envoyée par une déesse de l'alcool et des plaisirs, pour me raconter tous ses secrets.
Elle venait de la rue. Elle avait passé plusieurs mois dans les quartiers les plus sales de Liberty. Elle était née tout au fond d'Ikusa, au milieu des putains, de la drogue, des animaux qu'on appelait « les hommes ». Vraiment, elle était bien loin de s'imaginer ce qu’était vraiment des gens alcooliques sévères, ou des drogués. Eloise n'avait pas l'air d’être trop au fait de tout ça. C’était sans doute mieux de ne pas la laisser s'en approcher.
Le carnet d'adresse lui revint en mémoire, avec ceux de plusieurs membres de la pegre qu'elle connaissait elle même suite a ses investigations. Vraiment, après avoir passés plusieurs heures avec le professeur Natsk, elle n’était pas vraiment convaincue que cette dernière se rendait parfaitement compte de ce dans quoi elle mettait les pieds. Mais c'etait sa vie. Elia n'allait pas la mettre en garde sur des choses qu'elle n'etait pas censée connaître.
Elle appuya sa tete sur sa main, délicatement, provoquant son regard de se pencher un peu sur le coté. En continuant de la regarder. Elle etait curieuse, et avait un petit coté enfantin en parlant ainsi. Découvrir le monde. C'etait un point qu'elles avaient clairement en commun, qu'Elia avait voulue faire depuis longtemps. Mais dans sa façon de parler, elle avait vite comprit qu'elles n'auraient probablement pas la meme vision de ce monde. Elia etait grisé. Par sa vie, par son entraînement. Par ses instincts. Sensible a tout, méfiante de tout. Même de la femme en face de la table qui se démenait pour lui faire passer une bonne soirée. Elle s'en voulait pour ça.
- Raison de plus pour s'accorder des voyages. Ce n'est pas une vie que de rester enfermer quelque part, dans sa coquille. Réfléchissez y vraiment. Je suis sur que si vous avez vraiment la motivation de bouger, vous y arriverez.
Ce fut a cet instant que le repas fut servit. Elia ne se souvenait pas d'une commande, mais elle songea qu'Eloise avait du faire la commande pendant le moment ou elle avait quitté son amie pour prendre l'air. Puis en constatant l'expression de son visage, elle réalisa que ca ne devait pas etre le cas, finalement.
- J'espere que tu as faim en tout cas. Il pensait peut etre que nous avions le reste de ta classe qui allait nous rejoindre ?
Elle eu un sourire cette fois, essayant tant bien que mal de se détendre, malgré que tout son subconscient lui hurlait de rester sur ses gardes. A son grand malheur.
- Mais par chance, j'ai beaucoup d’appétit.
Et c’était peu de le dire. Elle était capable de manger pendant des heures sans jamais etre rassasiés. C’était une déformation professionnelle également. Elle devait être capable, sur le terrain, de manger n'importe ou, n'importe quand et surtout n'importe quoi. Tout ces petits détails, accumulés, lui donnait l'impression d’être une sorte de créature bizarre, totalement différente de ce que devrait être une femme faite pour vivre une relation amoureuse. Dans tout ses livres, il n'y avait jamais de fille comme elle, après tout.
Elle prit les deux bols, et en déposa un devant Eloise tout en ramenant le sien, en lui souriant un peu timidement, pas vraiment sur qu'elle avait bien fait de faire ce geste. Elle se pencha et huma l'odeur avec un soupir de joie. Elle adorait vraiment manger. C’était aussi pour ça qu'elle cuisinait bien. Parce qu'elle devait le faire souvent pour subvenir a ses besoins nutritifs.
- Ca sent divinement bon en tout cas. Je...je me permet ? Merci beaucoup pour la découverte.
Sans plus tarder elle posa ses levres sur le bord, et commença a boire. Une gorgée. C'etait incroyablement bond, frais, relevé, délicat. Un délice pour des papilles travaillés et sensibles comme celle de l'espionne. Deux gorgées. Avec le stresse, elle ne s'etait pas aperçut qu'elle avait extrêmement faim. Trois, quatre, cinq gorgées. Cul sec. Elle reposa le bol, sans avoir réalisé qu'elle venait de descendre toute la mixture d'une traite. Un petit trait de soupe sur le dessus de la levre supérieur, elle regarda Éloïse, qui n'avait même pas encore prit son bol entre ses mains...Et acheva de devenir cramoisie, révélant par la même occasion qu'elle portait bel et bien quelque chose sur la peau. Elle etait plus rose a certains endroits que d'autres, après tout, et ça faisait ressortir les lotions qu'elle se mettait.
- Oh je...pardon, j'ai été trop vite. Oh la honte.
Elle baissa les yeux, sur le bol complètement vide. Clairement, ce n’était pas une bonne idée de lécher le fond, n'est ce pas ? Alors qu'elle avait voulue rebondir sur cette histoire de vignoble, elle avait de plus en plus envie que cette soirée s’achève. Pour cesser de se ridiculiser en boucle.
Invité
Invité
Ses mots sont rassurants. Dans une certaine mesure. Ils sont rassurants concernant mes craintes, mes doutes. Je le sais, je viens de lui dire, ce centre d’intérêt est atypique. Pas si rare finalement, beaucoup d’hommes, ou de femmes, de pouvoir s’y intéressent aussi ou font semblant de s’y intéresser. Pour avoir déjà parlé avec certains d’entre eux, la plupart ne savent pas voir plus loin que le prix de la bouteille et s’arrêtent à ça, convaincu que le prix et la rareté fait tout. Peut-on alors parler réellement de connaisseurs et de passionnés ? Pas vraiment à mon sens… Mais la question n’est pas là. S’ils sont rassurants pour éloigner mes peurs, son sous-entendu sur les endroits sales est, lui, plus effrayant. Même si, encore une fois, je ne sais pas grand-chose d’elle, à commencer par son travail finalement, elle semble s’être déjà perdue dans des lieux qu’il vaut mieux éviter de côtoyer. Des lieux que j’ai moi-même explorés, que j’explore parfois encore aujourd’hui, et dont j’aurais préféré rester éloignée… Sommes-nous dans le même enfer ou sa situation est plus complexe que ce que je peux imaginer ? Probablement… Ses mots, ses remarques, certains petits gestes… C’est l’ensemble de tout ça qui m’a fait douter au début. Je l’avais oublié. J’ai voulu l’oublier. Dans quoi suis-je en train de mettre les pieds ? Une nouvelle source de problèmes ? Des ennuis que je préférerai éviter ? Ce n’est pas impossible… Sauf que cette fois-ci les ennuies ont de grands yeux noisettes bien trop agréables à regarder. Alors… L’idée de sauter à pied joint dans cette nouvelle source de problèmes est tentante.
“Je crois que le mot est un peu fort… Une nymphe… Plus une aventurière qui s’est perdue ? Et qui se perd encore. Mais… Si tu aimes découvrir les secrets de tout ça… L’aventurière serait heureuse de partager ses découvertes…” Autant pour passer du temps avec elle que pour le plaisir d’avoir quelqu’un avec qui partager. Mon entourage, non content de ne pas être très développé, n’est pas très réceptif face à cette passion. Il est certain, elle vient de me le dire et de le répéter, qu’elle ne s’y connait pas et je ne serais pas surprise que cela ne l’intéresse qu’à moitié. Mais avoir quelqu’un avec qui partager… J’espère ne pas nourrir trop d’espoir… Après tout, il ne faut pas que j’oublie que tout peut se terminer en un instant. Ce dîner pourrait très bien ne jamais avoir de lendemain. Je ne sais pas ce qu’elle pense, ce qu’elle a prévu. Pour elle tout cela n’est peut-être qu’une soirée comme une autre, un moyen de s’assurer que la professeur qui l’a attrapée dans une salle de l’école n'ira pas faire remonter l’information. Si c’est le cas c’est bien joué de sa part puisque, effectivement personne n'aura jamais connaissance de cette soirée. “Oh… Non non, je connais Nathael et je sais exactement pourquoi il a fait ça. Enfin… Je sais exactement pourquoi Anastasia à fait ça. C’est… Une manière de m’encourager dans un sens.” La phrase reste en suspens. C’est mieux ainsi. Si elle pouvait ne pas réellement comprendre ce que j’entends pas ‘encourager’ ce serait idéal…
D’un petit signe de tête je l’encourage, il faut bien commencer quelque part et si la soupe est pour l’heure un peu trop chaude pour moi c’est effectivement le début logique. Une de ses spécialités. Je porte le bol à mes narines, humant doucement l’arôme qui s’en dégage. Oui, ça va faire une excellente mise en bouche. Mon regard s’attarde un peu sur elle. Elle semble absorbée dans sa dégustation et avoir oublié tout le reste. Elle ne mentait pas en disant avoir beaucoup d’appétit. Ou plutôt elle a même minimisé la situation. Son enthousiasme fait plaisir à voir. “Elle est douée n’est-ce pas ?” Je me retiens de rire. Elle est déjà assez mal à l’aise comme ça, nul besoin d’en rajouter. “Il n’y a aucun soucis ne t’inquiète pas. Après tout, nous avons la marche jusqu’ici dans les jambes et toi la séance de sport en plus. Si tu n’avais pas eu faim j’aurais trouvé ça surprenant. Et un peu dommage.” Un grand sourire sur le visage, je ne la quitte pas des yeux. Ses pommettes cramoisies, son regard fuyant… Ça, cette petite fille apeurée, serait du genre à traiter avec la pègre ou tout autre domaine un peu sombre ? Finalement ce ne serait presque pas surprenant. En tout cas c’est envisageable. Le repas de ce soir n’illustre en rien ce qu’elle est vraiment. Ou plutôt il illustre parfaitement ce qu’elle est. Une rêveuse un peu perdue dans un décors qu’elle ne connaît et ne maîtrise pas.
“Qu’est-ce que tu en penses ? L’entrée te donne envie de donner sa chance au repas ?” Je pose sur le côté du plateau mon bol de soupe. Il sera but plus tard. Ou je lui donnerai si elle le veut, pour l’instant ça ne me dit rien. Distraitement j’attrape un morceau de pomme que je croque du bout des lèvres. Je crois que je commence à un peu trop apprécier la voir perdue, incapable de savoir ou se mettre. Cet air perdu dans ses yeux… “Tu devrais peut-être t’essuyer, il te reste un peu de soupe…” Je viens poser mon index juste au dessus de ses lèvres, la ou sa peau est encore humide “Là.”
“Je crois que le mot est un peu fort… Une nymphe… Plus une aventurière qui s’est perdue ? Et qui se perd encore. Mais… Si tu aimes découvrir les secrets de tout ça… L’aventurière serait heureuse de partager ses découvertes…” Autant pour passer du temps avec elle que pour le plaisir d’avoir quelqu’un avec qui partager. Mon entourage, non content de ne pas être très développé, n’est pas très réceptif face à cette passion. Il est certain, elle vient de me le dire et de le répéter, qu’elle ne s’y connait pas et je ne serais pas surprise que cela ne l’intéresse qu’à moitié. Mais avoir quelqu’un avec qui partager… J’espère ne pas nourrir trop d’espoir… Après tout, il ne faut pas que j’oublie que tout peut se terminer en un instant. Ce dîner pourrait très bien ne jamais avoir de lendemain. Je ne sais pas ce qu’elle pense, ce qu’elle a prévu. Pour elle tout cela n’est peut-être qu’une soirée comme une autre, un moyen de s’assurer que la professeur qui l’a attrapée dans une salle de l’école n'ira pas faire remonter l’information. Si c’est le cas c’est bien joué de sa part puisque, effectivement personne n'aura jamais connaissance de cette soirée. “Oh… Non non, je connais Nathael et je sais exactement pourquoi il a fait ça. Enfin… Je sais exactement pourquoi Anastasia à fait ça. C’est… Une manière de m’encourager dans un sens.” La phrase reste en suspens. C’est mieux ainsi. Si elle pouvait ne pas réellement comprendre ce que j’entends pas ‘encourager’ ce serait idéal…
D’un petit signe de tête je l’encourage, il faut bien commencer quelque part et si la soupe est pour l’heure un peu trop chaude pour moi c’est effectivement le début logique. Une de ses spécialités. Je porte le bol à mes narines, humant doucement l’arôme qui s’en dégage. Oui, ça va faire une excellente mise en bouche. Mon regard s’attarde un peu sur elle. Elle semble absorbée dans sa dégustation et avoir oublié tout le reste. Elle ne mentait pas en disant avoir beaucoup d’appétit. Ou plutôt elle a même minimisé la situation. Son enthousiasme fait plaisir à voir. “Elle est douée n’est-ce pas ?” Je me retiens de rire. Elle est déjà assez mal à l’aise comme ça, nul besoin d’en rajouter. “Il n’y a aucun soucis ne t’inquiète pas. Après tout, nous avons la marche jusqu’ici dans les jambes et toi la séance de sport en plus. Si tu n’avais pas eu faim j’aurais trouvé ça surprenant. Et un peu dommage.” Un grand sourire sur le visage, je ne la quitte pas des yeux. Ses pommettes cramoisies, son regard fuyant… Ça, cette petite fille apeurée, serait du genre à traiter avec la pègre ou tout autre domaine un peu sombre ? Finalement ce ne serait presque pas surprenant. En tout cas c’est envisageable. Le repas de ce soir n’illustre en rien ce qu’elle est vraiment. Ou plutôt il illustre parfaitement ce qu’elle est. Une rêveuse un peu perdue dans un décors qu’elle ne connaît et ne maîtrise pas.
“Qu’est-ce que tu en penses ? L’entrée te donne envie de donner sa chance au repas ?” Je pose sur le côté du plateau mon bol de soupe. Il sera but plus tard. Ou je lui donnerai si elle le veut, pour l’instant ça ne me dit rien. Distraitement j’attrape un morceau de pomme que je croque du bout des lèvres. Je crois que je commence à un peu trop apprécier la voir perdue, incapable de savoir ou se mettre. Cet air perdu dans ses yeux… “Tu devrais peut-être t’essuyer, il te reste un peu de soupe…” Je viens poser mon index juste au dessus de ses lèvres, la ou sa peau est encore humide “Là.”
Invité
Invité
Ce n'etait pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Elle avait la meme esperance de son coté qu'un jour, enfin, quelqu'un soit a ses cotés tous le temps, poiur partager sa vie, ses joies et ses peines, ses doutes, ses aventures. Mais c'etait sans aucun doute impossible tant qu'elle avait une si faible confiance en elle. C'etait d'ailleurs etonnant de la voir ainsi, alors qu'elle montrait tellement d'aisance et de calme dans toute les situations ou elle etait Eryah, Vera, Anna, ou n'importe qu'elle identité qu'elle pouvait bien prendre.
Badum, badum, badum.
Encore une fois elle etait bien incapable de répondre. De simplement dire « oui, j'en serais vraiment heureuse ». Elle ne savait pas ou elle serait demain. Elle ne savait pas jusqu'à quel point Eloise n'etait pas en train de se foutre de sa gueule. Alors elle alla se réfugier dans la nourriture, et la soupe, particulierement, etait un bon pretexte pour s'extirper de ce regard mortel qu'elle lui offrait. Mauvais plan cependant, vu qu'elle etait tombé dans un nouveau piege, celui de son estomac. Et encore une fois, Eloise vint la tirer de la.
BadumBadumBadumBadumBadum.
Elle souffla un peu plus febrilement, son calme habituel de plus en plus difficile a assumer dans une situation pareille. Elle n'arrivait pas exactement a définir qui etait Anastasia, plus vraiment qui etait Nathanael ou, Natael ou....peut importe son nom. Son esprit entier etait prit par le bruit de son cœur battant alors qu'elle se ridiculisait toujours un peu plus.
...Biiiiiiiiiip
C'etait le bruit caractéristique de son cœur qui, soudainement, avait cessé de battre. De quel repas etait elle en train de parler ? Elle avait en effet carrément envie de goutter le plat principal, le dessert, et tout ce qu'elle pouvait bien pouvoir lui proposer de sa personne. A tel point qu'elle en soudainement l'impression que le tissu de sa robe, petite de base, lui rentrait carrément dans les hanches et les fesses pour disparaître petit a petit. Elle était même persuadé que le bout de ses seins s’évertuaient a fuir le carcant de tissu dans lequel ils etaient abrités.
- …. !
Silencieuse, les yeux ronds comme des billes, elle fixait Eloise alors que le dessus de sa levre supérieur bougeait légérement comme pour venir, de lui meme, caresser le doigt qui venait de violer sa zone d'intimité physique. Mais c'etait plutot agréable comme agression. Elle ne se rendit meme pas compte qu'une toute petite ligne de salive coula du coin de la commissure de ses levres, sur le coté de son menton.
Elle s'en aperçut un instant trop tard et ce fut le coup de trop. Si elle avait été rouge, désormais elle etait pivoine, a tel point qu'on pouvait voir légérement les artifices qu'elle s'etait mis sur la peau pour dissimuler son véritable teint, un peu plus bronzé naturellement par le soleil du desert. En Republique, les gens etaient plus blancs, alors qu'elle avait le teint halé d'une sportive se déplaçant beaucoup au soleil.
- Je...
Temps mort. La, il fallait vraiment se reprendre. Ce n'etait pas Elia. Elia etait morte a la frontiere du Reike, et n'allait réapparaitre que lorsqu'elle y retournerait, dés le lendemain. La elle faisait vraiment n'importe quoi. Sa mere aurait eu honte d'elle, d'avoir si peu de sang froid devant...la plus belle fille qu'elle avait jamais vue. Plus que le physique, c'etait un tout. Elle etait intelligente et surtout, extremement charismatique. Quand elle parlait, elle donnait envie a Elia de l'écouter. Et pour tout dire, elle avait toujours été fascinée par les gens qui savaient des choses. Elle n'aimait pas les idiots.
- D...désolée, je ne sais pas me tenir...c'est vraiment honteux.
Elle laissa Eloise retirer son doigt. Si elle le touchait, c'etait la mort assurée. Alors elle se retourna vers sa seule ligne de défense. La nourriture. Elle hocha la tete pour toute réponse finale a la question sur le repas. Oui, elle allait manger. Se détruire le ventre etait sa seule chance de penser a autre chose. Et si jamais Eloise partait d'elle meme, dégouter par son attitude grossiere de morphale, ce serait bien plus simple que de devoir partir a l'improviste. Ca n'allait pas etre dur, elle se trouvait si attroce, déjà.
Elle attrapa avec ses couverts un peu de tout ce qui se trouvait dans le plat, et déversa le tout dans son assiette, avant de lui adresser un sourire coupable et de commencer a dévorer le plat. Les émotions fortes ne faisaient qu'accentuer le creux béant de son estomac. A vrai dire, actuellement, il n'y avait qu'une chose qui aurait pu la combler vraiment, et ce n'etait clairement pas sur la table, mais de l'autre coté. Aprés avoir manger comme une goinfre pendant une minute, elle s'arreta, et se prit la tete dans les mains. Qu'est ce qu'elle etait en train de foutre ? Elle allait passer pour une dingue.
- E...et alors ce...ce vignoble...ce serait vers ou ?
Voila, elle avait touché le fond. Eloise pouvait partir maintenant. C'etait terminée. Elle avait tout ruiné, comme d'habitude.
Badum, badum, badum.
Encore une fois elle etait bien incapable de répondre. De simplement dire « oui, j'en serais vraiment heureuse ». Elle ne savait pas ou elle serait demain. Elle ne savait pas jusqu'à quel point Eloise n'etait pas en train de se foutre de sa gueule. Alors elle alla se réfugier dans la nourriture, et la soupe, particulierement, etait un bon pretexte pour s'extirper de ce regard mortel qu'elle lui offrait. Mauvais plan cependant, vu qu'elle etait tombé dans un nouveau piege, celui de son estomac. Et encore une fois, Eloise vint la tirer de la.
BadumBadumBadumBadumBadum.
Elle souffla un peu plus febrilement, son calme habituel de plus en plus difficile a assumer dans une situation pareille. Elle n'arrivait pas exactement a définir qui etait Anastasia, plus vraiment qui etait Nathanael ou, Natael ou....peut importe son nom. Son esprit entier etait prit par le bruit de son cœur battant alors qu'elle se ridiculisait toujours un peu plus.
...Biiiiiiiiiip
C'etait le bruit caractéristique de son cœur qui, soudainement, avait cessé de battre. De quel repas etait elle en train de parler ? Elle avait en effet carrément envie de goutter le plat principal, le dessert, et tout ce qu'elle pouvait bien pouvoir lui proposer de sa personne. A tel point qu'elle en soudainement l'impression que le tissu de sa robe, petite de base, lui rentrait carrément dans les hanches et les fesses pour disparaître petit a petit. Elle était même persuadé que le bout de ses seins s’évertuaient a fuir le carcant de tissu dans lequel ils etaient abrités.
- …. !
Silencieuse, les yeux ronds comme des billes, elle fixait Eloise alors que le dessus de sa levre supérieur bougeait légérement comme pour venir, de lui meme, caresser le doigt qui venait de violer sa zone d'intimité physique. Mais c'etait plutot agréable comme agression. Elle ne se rendit meme pas compte qu'une toute petite ligne de salive coula du coin de la commissure de ses levres, sur le coté de son menton.
Elle s'en aperçut un instant trop tard et ce fut le coup de trop. Si elle avait été rouge, désormais elle etait pivoine, a tel point qu'on pouvait voir légérement les artifices qu'elle s'etait mis sur la peau pour dissimuler son véritable teint, un peu plus bronzé naturellement par le soleil du desert. En Republique, les gens etaient plus blancs, alors qu'elle avait le teint halé d'une sportive se déplaçant beaucoup au soleil.
- Je...
Temps mort. La, il fallait vraiment se reprendre. Ce n'etait pas Elia. Elia etait morte a la frontiere du Reike, et n'allait réapparaitre que lorsqu'elle y retournerait, dés le lendemain. La elle faisait vraiment n'importe quoi. Sa mere aurait eu honte d'elle, d'avoir si peu de sang froid devant...la plus belle fille qu'elle avait jamais vue. Plus que le physique, c'etait un tout. Elle etait intelligente et surtout, extremement charismatique. Quand elle parlait, elle donnait envie a Elia de l'écouter. Et pour tout dire, elle avait toujours été fascinée par les gens qui savaient des choses. Elle n'aimait pas les idiots.
- D...désolée, je ne sais pas me tenir...c'est vraiment honteux.
Elle laissa Eloise retirer son doigt. Si elle le touchait, c'etait la mort assurée. Alors elle se retourna vers sa seule ligne de défense. La nourriture. Elle hocha la tete pour toute réponse finale a la question sur le repas. Oui, elle allait manger. Se détruire le ventre etait sa seule chance de penser a autre chose. Et si jamais Eloise partait d'elle meme, dégouter par son attitude grossiere de morphale, ce serait bien plus simple que de devoir partir a l'improviste. Ca n'allait pas etre dur, elle se trouvait si attroce, déjà.
Elle attrapa avec ses couverts un peu de tout ce qui se trouvait dans le plat, et déversa le tout dans son assiette, avant de lui adresser un sourire coupable et de commencer a dévorer le plat. Les émotions fortes ne faisaient qu'accentuer le creux béant de son estomac. A vrai dire, actuellement, il n'y avait qu'une chose qui aurait pu la combler vraiment, et ce n'etait clairement pas sur la table, mais de l'autre coté. Aprés avoir manger comme une goinfre pendant une minute, elle s'arreta, et se prit la tete dans les mains. Qu'est ce qu'elle etait en train de foutre ? Elle allait passer pour une dingue.
- E...et alors ce...ce vignoble...ce serait vers ou ?
Voila, elle avait touché le fond. Eloise pouvait partir maintenant. C'etait terminée. Elle avait tout ruiné, comme d'habitude.
Invité
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La réaction que j’escomptais. J’enlève ma main, la regardant se débattre avec elle-même. Si on m’avait demandé de prédire sa réaction, j'aurais probablement décrit cette scène. Enfin… Non, pas réellement, je me doutais qu’elle allait paniquer, ne pas savoir ou se mettre, ne pas savoir comment réagir mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle perde à ce point ses moyens. Ça ne la rend que plus mignonne et en même temps, de nouveau je suis obligée de me poser la question. Qu’est-ce que j’attends au juste de ce rendez-vous ? Simplement de passer une bonne soirée ? Plus ? Lui faire profiter du lieu ? Lui faire découvrir autre chose ? Je ne sais pas. Je crois que au final je me suis perdue dans tout ça, incapable de savoir ce que je veux réellement. Nous venons de nous rencontrer… Il serait peut-être mieux de s’arrêter là non ? D’autant plus que… Aussi mignonne soit-elle gênée de la sorte ce n’est définitivement pas correct de ma part. C’est moi la plus âgée après tout, si quelqu’un doit savoir se tenir ici c’est moi. “Pardon, c’était déplacé. Je… Excuse-moi.” Et il serait tout aussi déplacé de lui expliquer la raison qui m’a poussée à agir de la sorte. Encore quelque chose que je vais laisser sous silence. Un jour peut-être… Non, ça ne sert à rien de penser à ça pour l’instant, les chances que ce futur existe sont trop faibles pour être juste considérées…
“Je t’ai mise mal à l’aise n’est-ce pas ?” tête légèrement penchée sur le côté, appuyée sur le bout des doigts, je la regarde se réfugier dans la nourriture. “Désolée c’est… Ce n’était pas le but… Enfin… Dans un sens… Un peu. Tu…” Je viens de me dire qu’il était trop tôt pour parler de tout ça et que suis-je entrain de faire ? Mais n’est-ce pas mieux ? Pour elle ? Si ça ne concernait que moi la raison de mon geste resterait sous silence mais au vue de son état elle a besoin de cette explication. En inspirant, je me redresse, mains croisées sur le ventre. “Pardonne moi c’est… Depuis le début du repas… Non, de la soirée même tu es tellement… Vivante. C’est agréable, revigorant. Tous ces petits gestes que tu as, que tu fais…” Je détourne les yeux. Il est trop tard pour reculer… “Alors… Je voulais te taquiner un peu. Te voir un peu te débattre. C’est… C’était un peu égoïste…” Mais définitivement agréable à voir. “Je passe une excellente soirée avec toi Eryah, j’espère que ça ne va pas la gâcher. En tout cas… Je veillerais à ne plus te mettre dans l’embarras.”
Cette explication même pourrait bien aller à l’encontre de ce que je viens de dire mais c’est mieux ainsi. Je crois que nous sommes allées trop vite toutes les deux. Non, ce n’est pas que nous sommes allées trop vite mais… Nos rythmes étaient différents. Et ce n’est pas grave, au contraire, mais j’aurais dû réfléchir, ne pas me laisser porter par mes sentiments, pas l’instinct et l’envie du moment. Encore une fois ce n’était pas correct pour elle. Du bout des doigts j’attrape un nouveau morceau de pomme que je mange distraitement en me servant de l’eau. Est-ce que je suis en train de tout gâcher ? C’est ce que je fais non ? En pensant uniquement à moi je ne peux pas faire autre chose que gâcher la soirée… Bon… Je peux toujours essayer de passer à autre chose et voir ce qu’elle fait. Si elle décide de me planter là ou de rester malgré tout…
“Le domaine ?...C’est une bonne question… Je crois que je viens seulement de réaliser que cette idée me plaît alors décider sur le moment de l’endroit ou je voudrais qu’il soit…” Les régions sont grandes, toutes avec leurs spécificités… “Déjà… Je ne veux pas partir de rien. C’est une bonne expérience mais justement… Ça en demande trop. J’aimerais profiter rapidement de cette nouvelle vie.” Ce qui veut dire trouver un domaine que quelqu’un accepterait de vendre. Est-ce que la qualité du cépage m’importe réellement ? Un peu en réalité. “Je pense que j’aimerais bien rester en république. Chaque région a son histoire. On peut tout trouver si on sait chercher. Puis c’est chez moi.” Une idée me fait soupirer. Oui… C’est ça… En réalité, il n'y a pas à réfléchir plus loin, la solution est si simple… “La vérité… Si vraiment je devais choisir j’aimerais réussir à acheter un des domaines de monsieur Jayer… Mais il ne voudra jamais s’en séparer… Un rêve impossible…”
“Je t’ai mise mal à l’aise n’est-ce pas ?” tête légèrement penchée sur le côté, appuyée sur le bout des doigts, je la regarde se réfugier dans la nourriture. “Désolée c’est… Ce n’était pas le but… Enfin… Dans un sens… Un peu. Tu…” Je viens de me dire qu’il était trop tôt pour parler de tout ça et que suis-je entrain de faire ? Mais n’est-ce pas mieux ? Pour elle ? Si ça ne concernait que moi la raison de mon geste resterait sous silence mais au vue de son état elle a besoin de cette explication. En inspirant, je me redresse, mains croisées sur le ventre. “Pardonne moi c’est… Depuis le début du repas… Non, de la soirée même tu es tellement… Vivante. C’est agréable, revigorant. Tous ces petits gestes que tu as, que tu fais…” Je détourne les yeux. Il est trop tard pour reculer… “Alors… Je voulais te taquiner un peu. Te voir un peu te débattre. C’est… C’était un peu égoïste…” Mais définitivement agréable à voir. “Je passe une excellente soirée avec toi Eryah, j’espère que ça ne va pas la gâcher. En tout cas… Je veillerais à ne plus te mettre dans l’embarras.”
Cette explication même pourrait bien aller à l’encontre de ce que je viens de dire mais c’est mieux ainsi. Je crois que nous sommes allées trop vite toutes les deux. Non, ce n’est pas que nous sommes allées trop vite mais… Nos rythmes étaient différents. Et ce n’est pas grave, au contraire, mais j’aurais dû réfléchir, ne pas me laisser porter par mes sentiments, pas l’instinct et l’envie du moment. Encore une fois ce n’était pas correct pour elle. Du bout des doigts j’attrape un nouveau morceau de pomme que je mange distraitement en me servant de l’eau. Est-ce que je suis en train de tout gâcher ? C’est ce que je fais non ? En pensant uniquement à moi je ne peux pas faire autre chose que gâcher la soirée… Bon… Je peux toujours essayer de passer à autre chose et voir ce qu’elle fait. Si elle décide de me planter là ou de rester malgré tout…
“Le domaine ?...C’est une bonne question… Je crois que je viens seulement de réaliser que cette idée me plaît alors décider sur le moment de l’endroit ou je voudrais qu’il soit…” Les régions sont grandes, toutes avec leurs spécificités… “Déjà… Je ne veux pas partir de rien. C’est une bonne expérience mais justement… Ça en demande trop. J’aimerais profiter rapidement de cette nouvelle vie.” Ce qui veut dire trouver un domaine que quelqu’un accepterait de vendre. Est-ce que la qualité du cépage m’importe réellement ? Un peu en réalité. “Je pense que j’aimerais bien rester en république. Chaque région a son histoire. On peut tout trouver si on sait chercher. Puis c’est chez moi.” Une idée me fait soupirer. Oui… C’est ça… En réalité, il n'y a pas à réfléchir plus loin, la solution est si simple… “La vérité… Si vraiment je devais choisir j’aimerais réussir à acheter un des domaines de monsieur Jayer… Mais il ne voudra jamais s’en séparer… Un rêve impossible…”
Invité
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Elle ne répondit pas pour le vignoble. En fait, elle retira meme son doigt rapidement, et observa simplement Elia s'acharner sur le plat devant elle. N'utilisant meme pas les couvert, elle etait simplement en train de détruire le plat, ne laissant a Eloise que les quartiers de pommes, alors qu'elle ne semblait pas vouloir se concentrer sur quoi que ce soit d'autre. Et elle s'immobilisa, toujours rougissant, alors qu'elle...s'excusait ?
- H...hum ?
Comment ça ? C'etait elle, Elia, qui etait censé se confondre en excuse pour etre une veritable enfant devant la soirée concocté par la jeune femme. La professeur se confondait de plus en plus dans des excuses ridicules. Elia voulait l'arreter. Elle n'avait pas a s'en vouloir de quoi que ce soit, elle etait dans le vrai. Mais au fur et a mesure, elle cru ne plus vraiment comprendre ce qu'elle sous entendait.
Tellement vivante ? La taquiner ? Elle...appréciait vraiment passer du temps avec elle ? Alors qu'elle avait eu l'impression de faire absolument n'importe quoi...et visiblement, Éloïse trouvait cela amusant et rafraîchissant. Alors celle la, si elle avait pu le deviner elle n'aurait pas parié dessus. Alors qu'elle pensait que son interlocutrice etait a deux doigts de quitter la table...
- Oh je...
Elle se figea, a cause de la fin de la phrase d'Eloise. Eryah. Oui. Ca lui revenait alors enfin. Elle n'etait pas Elia. Ce n'etait pas avec elle que la professeur passait la soirée, mais avec un masque, un alter-égo différent. Identique et a la fois différent. Elle n'aurait sans doute pas eu les memes phrases avec Elia la Reikoise. Elle etait bien moins interessante que les frasques qu'elle inventait par rapport a des romans qu'elle avait lu. Eryah, la marchande, c'etait elle qui etait a table. Alors elle souffla, et aussitôt, retrouva son air habituel. D'avant.
- C'est moi qui m'excuse, Eloise.
Celui d'avant les douches. Celui du tout début, avant qu'elle ne perde le fil de la réalité. De sa réalité. La mission, rien que la mission. Et faire en sorte qu'Eloise passe une bonne fin de soirée.
- J...j'ai fais n'importe quoi, mais ca va mieux, maintenant. Désolée.
Elle se calma aussi sur le repas. Elle avait déjà déglingué plus de la moitié du plat, sans parler de la soupe. Une honte pour elle qui devait etre « normale ». Alors que ce n'etait pas le cas, elle n'etait pas normale, elle etait différente, pas du tout féminine et un peu tarée sur les bords a force de se faire gangrené l'esprit par des tonnes d’entraînements morbides. Mais ca irait mieux maintenant, n'est ce pas ?
- Franchement, je pense que le voyage est aussi important que la déstination. Je comprend ton envie de ne pas forcément passer par un long processus de mise en place...mais sans ça, tu ne sera pas aussi satisfaite lorsque ton affaire fonctionnera.
Elle parlait de nouveau avec son petit sourire en coin du début, de façon posé, avec la maturité d'une trentenaire. C'etait un énorme contraste avec ce qu'elle avait proposé avant, mais elle s'etait totalement reprise. Elle ne vivait plus le repas, elle le modelait, comme elle aurait du le faire depuis le début, en prenant une distance totale. C'etait tellement plus facile mais aussi...tellement moins intense.
- Fais toi confiance.
Elle lui fit un sourire. Ou la tristesse pu transparaître un instant. Oui, tout ça, ce serait sans elle. Ce n'etait pas le genre de vie qu'elle pourrait esperer avoir, malgré qu'elle l'aurait vraiment voulue. Non, elle serait toujours dans l'ombre. Elia ne pourrait jamais briller sous le soleil. Pas comme Eloise. La professeur, comme toute les fleurs dans cet endroit, etait déstiné a caresser les rayons de l'astre solaire.
- Ca te dis, un dessert ?
Et il valait mieux que ce repas ne s'éternise pas trop. Elle avait trop envie de pleurer pour pouvoir tenir très longtemps avec le sourire aux levres.
- H...hum ?
Comment ça ? C'etait elle, Elia, qui etait censé se confondre en excuse pour etre une veritable enfant devant la soirée concocté par la jeune femme. La professeur se confondait de plus en plus dans des excuses ridicules. Elia voulait l'arreter. Elle n'avait pas a s'en vouloir de quoi que ce soit, elle etait dans le vrai. Mais au fur et a mesure, elle cru ne plus vraiment comprendre ce qu'elle sous entendait.
Tellement vivante ? La taquiner ? Elle...appréciait vraiment passer du temps avec elle ? Alors qu'elle avait eu l'impression de faire absolument n'importe quoi...et visiblement, Éloïse trouvait cela amusant et rafraîchissant. Alors celle la, si elle avait pu le deviner elle n'aurait pas parié dessus. Alors qu'elle pensait que son interlocutrice etait a deux doigts de quitter la table...
- Oh je...
Elle se figea, a cause de la fin de la phrase d'Eloise. Eryah. Oui. Ca lui revenait alors enfin. Elle n'etait pas Elia. Ce n'etait pas avec elle que la professeur passait la soirée, mais avec un masque, un alter-égo différent. Identique et a la fois différent. Elle n'aurait sans doute pas eu les memes phrases avec Elia la Reikoise. Elle etait bien moins interessante que les frasques qu'elle inventait par rapport a des romans qu'elle avait lu. Eryah, la marchande, c'etait elle qui etait a table. Alors elle souffla, et aussitôt, retrouva son air habituel. D'avant.
- C'est moi qui m'excuse, Eloise.
Celui d'avant les douches. Celui du tout début, avant qu'elle ne perde le fil de la réalité. De sa réalité. La mission, rien que la mission. Et faire en sorte qu'Eloise passe une bonne fin de soirée.
- J...j'ai fais n'importe quoi, mais ca va mieux, maintenant. Désolée.
Elle se calma aussi sur le repas. Elle avait déjà déglingué plus de la moitié du plat, sans parler de la soupe. Une honte pour elle qui devait etre « normale ». Alors que ce n'etait pas le cas, elle n'etait pas normale, elle etait différente, pas du tout féminine et un peu tarée sur les bords a force de se faire gangrené l'esprit par des tonnes d’entraînements morbides. Mais ca irait mieux maintenant, n'est ce pas ?
- Franchement, je pense que le voyage est aussi important que la déstination. Je comprend ton envie de ne pas forcément passer par un long processus de mise en place...mais sans ça, tu ne sera pas aussi satisfaite lorsque ton affaire fonctionnera.
Elle parlait de nouveau avec son petit sourire en coin du début, de façon posé, avec la maturité d'une trentenaire. C'etait un énorme contraste avec ce qu'elle avait proposé avant, mais elle s'etait totalement reprise. Elle ne vivait plus le repas, elle le modelait, comme elle aurait du le faire depuis le début, en prenant une distance totale. C'etait tellement plus facile mais aussi...tellement moins intense.
- Fais toi confiance.
Elle lui fit un sourire. Ou la tristesse pu transparaître un instant. Oui, tout ça, ce serait sans elle. Ce n'etait pas le genre de vie qu'elle pourrait esperer avoir, malgré qu'elle l'aurait vraiment voulue. Non, elle serait toujours dans l'ombre. Elia ne pourrait jamais briller sous le soleil. Pas comme Eloise. La professeur, comme toute les fleurs dans cet endroit, etait déstiné a caresser les rayons de l'astre solaire.
- Ca te dis, un dessert ?
Et il valait mieux que ce repas ne s'éternise pas trop. Elle avait trop envie de pleurer pour pouvoir tenir très longtemps avec le sourire aux levres.
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Non… Ça ne va pas… Mon regard se perd sur les restes du repas, quelques feuilles de salades orphelines, quelques misérables morceaux de pommes, les accompagnements que nous n’avons finalement même pas touchés… Même perdues dans mes pensées, ces rêves d’avenirs inaccessibles, il est impossible de ne pas se rendre compte que quelque chose ne va pas. Alors c’était bien ça. “Le processus en question prend plusieurs années, parfois plusieurs dizaines d’années, sans parler des connaissances que je n’ai juste pas. Au final… Si je devais, et encore une fois ce n’est pas quelque chose que j’ai prévu de faire, partir dans cette voie finalement je ne serais pas différentes de ces personnes qui achètent uniquement pour l’image que cela apporte.” Tête levée vers le ciel je me tais quelques instants, perdue dans la contemplation des étoiles avant de reprendre. “L’idée n’est pas mauvaise mais demande d’être creusée… Merci de m’avoir permis de prendre conscience de ça. Je ne sais pas si ça débouchera sur quelque chose mais je ne laisserais pas l’idée tomber. C’est d’ailleurs ça l’identité d’une idée non ?” Je porte de nouveau mes yeux sur elle. “Une pensée tellement obnubilante qu’on ne peut faire autrement qu’y penser.” Si cette pensée reste, si je me surprends à me questionner sur les coups, à me renseigner sur les disponibilités, cela voudra dire que c’est bien une idée. Et que mon avenir se trouve peut-être dans les vignes. Un avenir qu’aujourd’hui j’imagine lointain. Après tout je lui ai dit, mes salles de cours me conviennent parfaitement pour l’instant.
Pour l’heure la question n’est pas à l’avenir mais au présent. Et cela ne m’enchante pas. Toutes les questions ont leurs réponses… Pour le meilleur et pour le pire. Ici je crois que la question ne se pose pas pour savoir de quel côté nous sommes. La soupe, dernier vestige de la glorieuse salade qui nous a été servie, est enfin à la bonne température, pas tout à fait tiède, un peu plus froide. Le goût de la menthe ressort particulièrement bien, mis en avant par les autres ingrédients. Oui, ils se sont dépassés. “Je… Ne sais pas encore. Si tu en veux un ne te retiens pas. Les desserts glacés de la cuisinière sont incroyables. Son gâteau au chocolat aussi.” Au final ses études lui auront au moins servi à ça. Les gens ne s’en rendent pas compte mais Anastasia pourrait travailler dans les meilleurs restaurants de la capitale si elle le voulait. Et ce n’est pas de la modestie mais un fait.
Mes pensées se dispersent, je ne veux pas penser à la réalité, à ce que je dois faire. Mais il faut le faire. Cela ne me plaît pas mais ça doit être fait. Je déglutis péniblement. Est-ce qu’elle s’en rends compte ? Peut-être… Elle a dû se rendre compte de beaucoup plus de choses que ce que je peux imaginer depuis le début.
Dans un soupir de résignation je me lève, repoussant la chaise. En deux enjambées je viens me poster à côté d’elle. “... C’est dommage. Je… J’aurais bien aimé que ce soit différent. Que… Je n’ai pas à parler à quelqu’un qui n’est pas là. Mais c’est ainsi n’est-ce pas ? Ça n’as pas duré longtemps mais j’ai adoré le temps passé avec toi. Avec… Celle qui n’est pas Eryah. Parce que c’est ça n’est-ce pas ?” Petite pause, mes lèvres tremblent, mes yeux piquent. “Ne réponds pas. Ce n’est pas grave. Tu dois avoir tes raisons… Et peut-être qu’elles sont excellentes mais… Je ne veux pas les entendre.” Chaque mot est plus douloureux que le précédent à prononcer. “Je garderai un bon souvenir de la soirée. J’espère qu’il en sera de même pour toi. Prends ton temps, termine le repas. C’est pour moi, je te l’ai dit non ?” J’essaie de rire mais ma voix se brise, les larmes commencent à couler. “Au revoir…” Dans un murmure je me penche et vient poser un baiser au coin de ses lèvres avant de me relever et me glisser dans le restaurant, cherchant Nathael du regard.
“Vient par la. Je m’occupe de tout.” En larme je le laisse me guider dans la cuisine, rapidement un bouquet de glycine vient fleurir aux portes de la salle. Elle n’as pas vu ou je suis partie et les différentes fleurs qu’il fait fleurir devraient être suffisantes pour brouiller les pistes. Assise sur un banc, la tête posée sur l’épaule d'Anastasia, je laisse les larmes couler. Tout ne pas parfaitement se passer, c’est ainsi, on n’y peut rien… “Mais j’aurais… J’aurais tellement aimé…” La main de l’élémentaire passe dans mon dos, réconfortante. “C’est comme ça… Je n’ai pas le droit de rêver ? Même un peu ?...” Les minutes s’écoulent doucement, mes larmes commencent à se tarir. Après quelque temps, Nathael revient vers moi, un sourire désolé sur le visage. Je sais qu’il ne dira rien. Il n’y a rien à dire. Le restaurant est vide désormais, ne reste que nous trois dans la cuisine et le son du vent jouant dans les feuilles des différentes plantes du restaurant. Sans un mot, il ouvre la bouteille du repas et nous sert trois verres. Ils sont aussi désolés que moi que les choses se terminent ainsi. Peut-être même plus. Mais les choses sont ainsi. Les contes de fées n’existent pas.
Pour l’heure la question n’est pas à l’avenir mais au présent. Et cela ne m’enchante pas. Toutes les questions ont leurs réponses… Pour le meilleur et pour le pire. Ici je crois que la question ne se pose pas pour savoir de quel côté nous sommes. La soupe, dernier vestige de la glorieuse salade qui nous a été servie, est enfin à la bonne température, pas tout à fait tiède, un peu plus froide. Le goût de la menthe ressort particulièrement bien, mis en avant par les autres ingrédients. Oui, ils se sont dépassés. “Je… Ne sais pas encore. Si tu en veux un ne te retiens pas. Les desserts glacés de la cuisinière sont incroyables. Son gâteau au chocolat aussi.” Au final ses études lui auront au moins servi à ça. Les gens ne s’en rendent pas compte mais Anastasia pourrait travailler dans les meilleurs restaurants de la capitale si elle le voulait. Et ce n’est pas de la modestie mais un fait.
Mes pensées se dispersent, je ne veux pas penser à la réalité, à ce que je dois faire. Mais il faut le faire. Cela ne me plaît pas mais ça doit être fait. Je déglutis péniblement. Est-ce qu’elle s’en rends compte ? Peut-être… Elle a dû se rendre compte de beaucoup plus de choses que ce que je peux imaginer depuis le début.
Dans un soupir de résignation je me lève, repoussant la chaise. En deux enjambées je viens me poster à côté d’elle. “... C’est dommage. Je… J’aurais bien aimé que ce soit différent. Que… Je n’ai pas à parler à quelqu’un qui n’est pas là. Mais c’est ainsi n’est-ce pas ? Ça n’as pas duré longtemps mais j’ai adoré le temps passé avec toi. Avec… Celle qui n’est pas Eryah. Parce que c’est ça n’est-ce pas ?” Petite pause, mes lèvres tremblent, mes yeux piquent. “Ne réponds pas. Ce n’est pas grave. Tu dois avoir tes raisons… Et peut-être qu’elles sont excellentes mais… Je ne veux pas les entendre.” Chaque mot est plus douloureux que le précédent à prononcer. “Je garderai un bon souvenir de la soirée. J’espère qu’il en sera de même pour toi. Prends ton temps, termine le repas. C’est pour moi, je te l’ai dit non ?” J’essaie de rire mais ma voix se brise, les larmes commencent à couler. “Au revoir…” Dans un murmure je me penche et vient poser un baiser au coin de ses lèvres avant de me relever et me glisser dans le restaurant, cherchant Nathael du regard.
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“Vient par la. Je m’occupe de tout.” En larme je le laisse me guider dans la cuisine, rapidement un bouquet de glycine vient fleurir aux portes de la salle. Elle n’as pas vu ou je suis partie et les différentes fleurs qu’il fait fleurir devraient être suffisantes pour brouiller les pistes. Assise sur un banc, la tête posée sur l’épaule d'Anastasia, je laisse les larmes couler. Tout ne pas parfaitement se passer, c’est ainsi, on n’y peut rien… “Mais j’aurais… J’aurais tellement aimé…” La main de l’élémentaire passe dans mon dos, réconfortante. “C’est comme ça… Je n’ai pas le droit de rêver ? Même un peu ?...” Les minutes s’écoulent doucement, mes larmes commencent à se tarir. Après quelque temps, Nathael revient vers moi, un sourire désolé sur le visage. Je sais qu’il ne dira rien. Il n’y a rien à dire. Le restaurant est vide désormais, ne reste que nous trois dans la cuisine et le son du vent jouant dans les feuilles des différentes plantes du restaurant. Sans un mot, il ouvre la bouteille du repas et nous sert trois verres. Ils sont aussi désolés que moi que les choses se terminent ainsi. Peut-être même plus. Mais les choses sont ainsi. Les contes de fées n’existent pas.
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