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La rue avait une odeur puante, bien loin du charme habituelle que Liberty était capable d'offrir. Il n’était la que depuis une petite dizaine de jours, prenant des contrats rapides afin de ne pas avoir de raisons de s'éterniser. Il était venu pour visiter un peu, aprés plusieurs décennies sans avoir mit un pied en République. Les villes changeaient si vite, qu'il avait eu cette envie de voir si c’était le cas également dans cette région ou ses habitants avaient l'habitude de dire qu'ils vivaient dans les plus belles villes du monde. Mais c’était aussi le cas des habitants de Ikusa non ? Au final, c’était surtout une parole orgueilleuse de la part de chacun des habitants.
Shan n'avait pas ça en tete en se déplaçant dans la partie basse de la ville. Il ne venait de nulle part qui pouvait réellement lui inspiré de la fierté. Cette fierté qu'il pouvait voir dans le regard des pauvres, des voleurs, des prostituées, des handicapés, des malades, de tous ceux qu'ils croisaient en se dirigeant a l'adresse qu'on lui avait donné. « C'est notre ville, nos quartiers, tu es un étranger », était une rengaine qu'il recevait, au final, un peu partout.
Il n'avait pas songé a prendre une mission de cette sorte ci, en arrivant. Un peu de chasse, de la cueillette, il avait même était garde du corps le temps d'une semaine, ce qui lui avait offert la rencontre avec le bien nommé Halewyn, qui l'avait plus poussé a fuir la ville qu'autre chose. Mais il était toujours la.
C’était dans son auberge qu'il avait rencontré l'homme en question. Son commanditaire. Un homme fortuné, tombé amoureux d'une fille de basse naissance vivant dans un quasi bidonville. L'homme était en larmes, car celle qui avait malencontreusement volé son cœur était décédée. Pas de cause naturelle, non. Peu de gens mourraient de vieillesse par ici. Elle avait était assassiné violemment dans une petite maison en ruine. La police était déjà sur l'affaire, et il avait eu du mal a les convaincre d'accepter qu'il fournisse un enquêteur supplémentaire pour l'affaire. Mais ils avaient finalement acceptés, contre une somme assez rondelette, et il cherchait maintenant l'homme de la situation.
Il avait entendu parlé du semi-elfe, assez célèbre dans sa profession, a Ikusa et dans le Reike en général. L'homme avait des connexions. Et en apprenant que ce dernier était descendu a Liberty, il avait fait en sorte de trouver son auberge pour venir lui demander directement d'intervenir. Shan aurait bien voulu refuser, mais le regard de l'homme l'avait empéché de prononcer les mots qui auraient pu lui permettre de disparaître dans les ténèbres, dans les ombres, loin de tout les problèmes qui allaient très certainement lui tomber dessus en acceptant.
Il avait accepté.
Le riche marchand etait venu le voir deux heures plus tot, et Shan avait décidé de s'y rendre avant que la scène ne soit nettoyé. Quatre-vingt dix pour cent des affaires etaient insolvables sans scene de crime. Il devait être rapide. Et c'est pour cette raison qu'il s''était ainsi engagé dans cette partie pauvre et sale de la ville, ou tout rappelait que la Republique n’était pas une terre promise.
En esquivant les flaques d'urines et les malades affalés sur les pavés, il avait reconnu des shoumeiens rescapés, mais pas vraiment plus heureux que si ils étaient restés dans ce qu’était devenue leur patrie. Ils avaient du avoir des remords, pour certain, mais repartir sur les routes étaient quasiment impossible dans leur état. Le gouvernement devait avoir fort a faire pour gérer cette situation.
Il su qu'il était au bon endroit avant même de vérifier le nom de la rue, et l'adresse. Il y avait encore un tout petit attroupement de gens qui n'avaient probablement rien d'autre a faire de leur journée et cherchait une occupation. Il reconnu également plusieurs hommes en arme, sans doute les forces de sécurité chargé de l'affaire. Ils n’étaient pas beaucoup, cependant, trois ou quatre tout au plus.
Shan avait revêtu sa tunique renforcé, et porté son sabre a la ceinture. Il n'avait pas prit son arc, mais gardait comme toujours, sous ses vêtements, ses deux longues dagues au niveau de chacune de ses cuisses. Il était du genre discret et ne sortit probablement pas du lot vis a vis du reste des badaudes avant d'en écarté un pour se faire une place. Il sortit un document de la poche intérieur de sa tunique.
- J'ai été missionné pour intervenir sur l'affaire. Voila le document qui l'atteste, laissez moi passer s'il vous plaît.
Sa voix était un peu rocailleuse. Il n'avait pas beaucoup parlé ces dernières semaines, et forcément, ses cordes vocales étaient un peu endormit. Mais ça avait l'avantage de mettre un peu la pression sur ses interlocuteurs. Bientôt on lui fit de la place, et il se dirigea vers l'entrée entrouverte de la maison, les sens a l’affût.
Shan n'avait pas ça en tete en se déplaçant dans la partie basse de la ville. Il ne venait de nulle part qui pouvait réellement lui inspiré de la fierté. Cette fierté qu'il pouvait voir dans le regard des pauvres, des voleurs, des prostituées, des handicapés, des malades, de tous ceux qu'ils croisaient en se dirigeant a l'adresse qu'on lui avait donné. « C'est notre ville, nos quartiers, tu es un étranger », était une rengaine qu'il recevait, au final, un peu partout.
Il n'avait pas songé a prendre une mission de cette sorte ci, en arrivant. Un peu de chasse, de la cueillette, il avait même était garde du corps le temps d'une semaine, ce qui lui avait offert la rencontre avec le bien nommé Halewyn, qui l'avait plus poussé a fuir la ville qu'autre chose. Mais il était toujours la.
C’était dans son auberge qu'il avait rencontré l'homme en question. Son commanditaire. Un homme fortuné, tombé amoureux d'une fille de basse naissance vivant dans un quasi bidonville. L'homme était en larmes, car celle qui avait malencontreusement volé son cœur était décédée. Pas de cause naturelle, non. Peu de gens mourraient de vieillesse par ici. Elle avait était assassiné violemment dans une petite maison en ruine. La police était déjà sur l'affaire, et il avait eu du mal a les convaincre d'accepter qu'il fournisse un enquêteur supplémentaire pour l'affaire. Mais ils avaient finalement acceptés, contre une somme assez rondelette, et il cherchait maintenant l'homme de la situation.
Il avait entendu parlé du semi-elfe, assez célèbre dans sa profession, a Ikusa et dans le Reike en général. L'homme avait des connexions. Et en apprenant que ce dernier était descendu a Liberty, il avait fait en sorte de trouver son auberge pour venir lui demander directement d'intervenir. Shan aurait bien voulu refuser, mais le regard de l'homme l'avait empéché de prononcer les mots qui auraient pu lui permettre de disparaître dans les ténèbres, dans les ombres, loin de tout les problèmes qui allaient très certainement lui tomber dessus en acceptant.
Il avait accepté.
Le riche marchand etait venu le voir deux heures plus tot, et Shan avait décidé de s'y rendre avant que la scène ne soit nettoyé. Quatre-vingt dix pour cent des affaires etaient insolvables sans scene de crime. Il devait être rapide. Et c'est pour cette raison qu'il s''était ainsi engagé dans cette partie pauvre et sale de la ville, ou tout rappelait que la Republique n’était pas une terre promise.
En esquivant les flaques d'urines et les malades affalés sur les pavés, il avait reconnu des shoumeiens rescapés, mais pas vraiment plus heureux que si ils étaient restés dans ce qu’était devenue leur patrie. Ils avaient du avoir des remords, pour certain, mais repartir sur les routes étaient quasiment impossible dans leur état. Le gouvernement devait avoir fort a faire pour gérer cette situation.
Il su qu'il était au bon endroit avant même de vérifier le nom de la rue, et l'adresse. Il y avait encore un tout petit attroupement de gens qui n'avaient probablement rien d'autre a faire de leur journée et cherchait une occupation. Il reconnu également plusieurs hommes en arme, sans doute les forces de sécurité chargé de l'affaire. Ils n’étaient pas beaucoup, cependant, trois ou quatre tout au plus.
Shan avait revêtu sa tunique renforcé, et porté son sabre a la ceinture. Il n'avait pas prit son arc, mais gardait comme toujours, sous ses vêtements, ses deux longues dagues au niveau de chacune de ses cuisses. Il était du genre discret et ne sortit probablement pas du lot vis a vis du reste des badaudes avant d'en écarté un pour se faire une place. Il sortit un document de la poche intérieur de sa tunique.
- J'ai été missionné pour intervenir sur l'affaire. Voila le document qui l'atteste, laissez moi passer s'il vous plaît.
Sa voix était un peu rocailleuse. Il n'avait pas beaucoup parlé ces dernières semaines, et forcément, ses cordes vocales étaient un peu endormit. Mais ça avait l'avantage de mettre un peu la pression sur ses interlocuteurs. Bientôt on lui fit de la place, et il se dirigea vers l'entrée entrouverte de la maison, les sens a l’affût.
Citoyen de La République
Pancrace Dosian
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Quand j'ai appris qu'on allait me coller un externe dans les pattes pour l'enquête, j'peux pas dire que j'ai été jouasse. Ca a dû se voir sur mon visage, moi qui suis pourtant connu pour être un acteur de génie, ou pas, parce que mon chef a fait la gueule aussi et a dit que ça venait d'en haut. Au-dessus du capitaine, c'est le commissaire, et si y'a bien des entités dont on préfère se faire oublier, c'est carrément eux.
Les titans, bon, on a tous compris ici que c'était des clowns, vu comment le Reike leur a roulé dessus, donc la majorité des citoyens nommeraient leur hiérarchie ou les impôts comme être supérieur insondable et menaçant.
Les plantons m'saluent et s'font la malle pour me laisser tout seul avec ma nouvelle cliente, bien content de sortir de ce coin sordide où, même à l'intérieur et avec l'odeur métallique du sang, on peut pas s'empêcher de penser aux égoûts pas si loin qui manquent pas de se rappeler à nous.
Le meurtre d'une nana dans les bas-quartiers, aussi horrible que ce soit, ça ne sort pas vraiment de l'ordinaire, sauf quand c'est exécuté avec ce genre de petit plaisir macabre comme ç'a été manifestement le cas ici. Coupures et estafilades dessinant des arabesques, certaines plaies manifestement pansées sur les derniers jours, nez coupé et une partie du scalp arraché, autant dire que si elle était mignonne avant, elle est plutôt du genre à déclencher des hauts-le-coeur maintenant, et j'en veux pour preuve que j'ai dû en étouffer un en entrant.
Les taches de sang sont toutes concentrées au même endroit, uin genre de cercle de deux mètres autour de la victime bâillonnée, ligotée à sa chaise. J'évite de marcher dedans, c'est dégueulasse, et j'me contente de faire le tour de la maison, une ruine un peu miteuse, aux meubles vieillots et usés, l'inverse de leur propriétaire. Pas grand-chose à en redire, de toute façon, quelques fringues qui traînent, de bonne facture mais pas toutes neuves, et aucune richesse visible.
Mais le coupable a p'tet décidé de se payer en passant.
La porte s'ouvre dans un grincement, et j'vois entrer mon compagnon d'infortune, ou de fortune du commissaire, allez savoir. P'tet qu'elle tapinait à côté, en plus de ses autres activités. De ce que j'peux voir, elle avait pas l'air dégueulasse sans être jolie comme un coeur, donc tout est possible.
Grand, brun, sombre, armé jusqu'aux dents avec un sabre et des couteaux, il tient davantage du mercenaire ou du coupe-jarret que de l'enquêteur. J'suppose que cette partie reste chez moi, et qu'il tiendra le rôle de muscle pour moi. Pas que ça me dérangerait, on l'habitude de travailler en équipe à l'office républicain, mais j'me demande toujours d'où viennent ces gens. Genre, lui, pourquoi on me le colle dans les pattes.
« 'Chanté, c'est vous, le mercenaire qui m'rejoint sur l'affaire ? Officier Républicain Pancrace Dosian, 'pouvez m'appeler Pancrace. »
Pendant qu'il se présente, j'observe la façon qu'il a de regarder autour de lui et d'appréhender tout le côté crade de la scène de crime. Soit on a affaire à un déséquilibré qui a passé un bon moment, soit quelqu'un était très attaché à faire passer un message. A tout hasard, j'essaie de graver la forme des arabesques dans ma mémoire, des fois que ça soit un symbole, une rune ou quoi que ce soit d'autre d'ésotérique.
Les gangs font plutôt dans le simpliste : un objet posé dans un coin qui les évoque, un bout de parchemin avec trois mots mal écrits jetés dessus, ce genre-là. Pas trop les mystères et les jeux d'enquête, leur objectif c'est carrément qu'on les reconnaisse et qu'on revienne pas leur chier dans les bottes. Tout est dans le message, et si les gens comprennent pas, faut en refaire un, ce qui, on l'admettra volontiers, n'est agréable pour personne.
« Pour l'instant, on n'a pas grand-chose sur elle. Tara Libari, pas d'activité officielle connue. Apparemment, elle écoulait des cochonneries sous le manteau. »
J'me fige deux secondes.
« Elle vendait des produits dont la possession, production et consommation sont illégales. A ma connaissance, il se passait rien, sous son manteau. J'précise pour pas que y'ait de malentendu. A part ça, on a rien pour l'instant. Mais t'as peut-être quelque chose, vu qu'on t'a demandé d'apporter tes lumières sur l'affaire ? »
Si personne a d'idée, ça finira avec le reste, dans les affaires non-élucidées, et ce sera marre, hein.
C'est malheureusement pas ça qui nous manque.
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Il se fraya un chemin vers l'intérieur, sans vraiment regarder les hommes attendant devant la porte. Visiblement certains grimaçaient. L'un des hommes, un jeune garçon, semblait être devant son premier cadavre. Ce n’était jamais simple a appréhender probablement. Shan, lui, ne se souvenait pas de la premiere fois qu'il avait vu un mort. Encore moins si il etait de son fait ou non. C'etait il y a trois siecles au minimum. De l'eau avait coulé sous les ponts.
- Shan.
Il avait répondu assez brièvement a l'homme se présentant. Partenaire ? Il n'avait pas imaginé que l'autre allait rester avec lui. Il n'avait rien a voir avec les Républicains, de ce qu'il savait. M'enfin, pour être accepté, son commanditaire avait du graisser la patte d'un haut placé afin de pouvoir mettre son propre pion sur l’échiquier. Ces jeux de pouvoirs ne l’intéressait pas.
- Personne n'a touché au corps donc ?
Il s’était figé, comme ayant dit quelque chose qu'il ne fallait pas, et Shan eu du mal a savoir si c’était une blague ou une vraie reprise. Il s'en moquait un peu de toute manière. Il observa les alentour. Le sang etait encore chaud, et avait éclabousser en grande quantité. Il évalua encore une seconde l'homme du regard avant d'approcher du corps.
- De la drogue donc ? Hum. Mademoiselle Libari...non je n'ai pas grand chose de plus.
Il préféra garder l'identité de son commanditaire secret pour l'instant. Pas besoin d'immédiatement faire un lien clair entre une fille pauvre et un homme assez riche. Il n'avait même pas vraiment tous les détails. Un vrai amour ? Une envie de s'amuser ? Ou alors peut etre un besoin d'une certaine marchandise dont le garant de l'ordre venait de donner un premier indice.
En disant cela, il ne songea pas qu'il avouait a demi mot venir d'ailleurs. Mais encore une fois il s'en moquait. Il n’était pas la pour être discret ou bien faire copain copain avec la police locale. Il voulait résoudre l’enquête le plus vite possible. Le problème étant qu'il venait de bien voir que ce n’était pas un simple cadavre ordinaire.
- Vous avez envoyé des gens poser des questions chez les voisins ? Aux gens présent lors de la découverte du cadavre ? Sont ils connus, déjà ?
Il cessa l'observation du corps en se redressant pour l'écouter. Si il avait l'habitude, il devait déjà avoir mit des choses en place. Probablement...
- J'aimerais bien leur parler aussi, si c'est possible.
- Shan.
Il avait répondu assez brièvement a l'homme se présentant. Partenaire ? Il n'avait pas imaginé que l'autre allait rester avec lui. Il n'avait rien a voir avec les Républicains, de ce qu'il savait. M'enfin, pour être accepté, son commanditaire avait du graisser la patte d'un haut placé afin de pouvoir mettre son propre pion sur l’échiquier. Ces jeux de pouvoirs ne l’intéressait pas.
- Personne n'a touché au corps donc ?
Il s’était figé, comme ayant dit quelque chose qu'il ne fallait pas, et Shan eu du mal a savoir si c’était une blague ou une vraie reprise. Il s'en moquait un peu de toute manière. Il observa les alentour. Le sang etait encore chaud, et avait éclabousser en grande quantité. Il évalua encore une seconde l'homme du regard avant d'approcher du corps.
- De la drogue donc ? Hum. Mademoiselle Libari...non je n'ai pas grand chose de plus.
Il préféra garder l'identité de son commanditaire secret pour l'instant. Pas besoin d'immédiatement faire un lien clair entre une fille pauvre et un homme assez riche. Il n'avait même pas vraiment tous les détails. Un vrai amour ? Une envie de s'amuser ? Ou alors peut etre un besoin d'une certaine marchandise dont le garant de l'ordre venait de donner un premier indice.
- Passage un peu cracra:
- - La quantité de sang est extrêmement grande. Et vu comme il est liquide, elle a sans doute etait torturé...non. Pas de torture. Mais toute les blessures...
Il s’arrêta. La blessure en elle même semblait assez unis. Pas de coup de poignard latéral. Et en fait, la puanteur venait du fait qu'elle avait l'estomac ouvert, les viscères ayant débordé sur ses genoux. Le ventre entier avait été tranché, dans un mouvement latéral.
- Vous aviez vu que son estomac a été découpé ?
D'un coup d’œil éloigné, c’était a peine visible. D'une part a cause de l'obscurité, et de l'autre car la peau découpé avait été soigneusement repoussé a sa position initiale, ne laissant que le contour tranché proprement de visible. Un travail de pro. Ce n’était pas un meurtre ordinaire, clairement. On avait envoyé un tueur expérimente qui n'avait laissé aucune chance a cette pauvre gamine.
- La peau n'a pas été découpé sur une couche, mais sur deux. Il a utilisé une lame spéciale. Sans doute dédiée de base a la boucherie. Ainsi il a pu attaqué la parois interne de l'estomac et découper proprement. Il est parti sous le sein droit, en arc de cercle jusqu'au pubis, avant de remonter sous le sein gauche. C'est a ce moment que le sang a giclé. Elle était sans doute encore vivante a ce moment. C'est la qu'elle est morte. Aucune trace de strangulation ou autre blessure précise.
Il s’était accroupit a hauteur du corps. Il avait visiblement des gants de cuir, et avait touché délicatement la peau scarifié profondément, sans retrousser la chair. Pas besoin dans un premier temps. En s’étant penché, son odorat aiguisé l'avait fait froncé légèrement les sourcils par réflexe.
En disant cela, il ne songea pas qu'il avouait a demi mot venir d'ailleurs. Mais encore une fois il s'en moquait. Il n’était pas la pour être discret ou bien faire copain copain avec la police locale. Il voulait résoudre l’enquête le plus vite possible. Le problème étant qu'il venait de bien voir que ce n’était pas un simple cadavre ordinaire.
- Vous avez envoyé des gens poser des questions chez les voisins ? Aux gens présent lors de la découverte du cadavre ? Sont ils connus, déjà ?
Il cessa l'observation du corps en se redressant pour l'écouter. Si il avait l'habitude, il devait déjà avoir mit des choses en place. Probablement...
- J'aimerais bien leur parler aussi, si c'est possible.
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Pancrace Dosian
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Shan, il a des passe-temps un peu morbide, à le voir tripoter le cadavre pour regarder en détail comment elle a passé l’arme à gauche. M’est avis qu’on pouvait se borner à dire que c’était l’œuvre d’un malade, et qu’on allait le retrouver, mais s’il a des passions coupables, tant que c’est juste regarder et se palucher tard le soir, ça ne nous regarde pas. Toujours est-il que j’sais pas pourquoi on m’a collé le pointu dans les pattes, et qu’il tient pas à s’étendre sur la question.
Si mes chefs avaient voulu que j’le sache, ils me l’auraient dit. Z’ont p’tet aussi été payés pour pas en parler, pour ce que j’en sais. C’est juste que je suis le seul à pas passer au crachoir, à ce rythme, et ça, ça fait un peu mal au cul.
La piste de la lame de boucher, par contre, devient un peu plus intéressante : ça peut fournir une piste pour creuser, genre les tueurs des abattoirs qu’ont besoin d’un petit coup de main supplémentaire pour survivre à leurs journées, et qui viennent se fournir chez une charmante jeune femme. Enfin, c’est mon ébauche de théorie.
« Ce genre de cadavre ? Les cadavres, ça arrive régulièrement, par ici. Généralement, ils sont bazardés dans des ruelles ou alors on les retrouve vers l’eau, qui flottent bon gré mal gré au petit matin. Par contre, on est plutôt sur du travail propre : un gros coup sur la tête, un deuxième sourire, ces conneries, quoi. C’est quand même plus rare d’avoir, euh… quelque chose d’aussi franchement scabreux. Donc ouais, ça n’arrive pas souvent. »
Et encore heureux, déjà qu’on fait un sale boulot, si c’est pour se coltiner ça tous les matins, on serait tous en dépression, sauf les tarés, et c’est pile eux qu’on n’a aucune envie de croiser quand on vient demander un truc à l’Office Républicain.
« Tututut, on va pas s’emporter sur la manière de travailler. J’viens d’arriver, on n’a encore posé de question nulle part. Pour le macchab’, c’est un gamin des rues qui nous a dit de venir, et que quelqu’un lui avait dit de le faire. Pas d’information supplémentaire, et le chiard a disparu après avoir lâché son message. J’préviens d’avance, on le retrouvera pas. Inutile de préciser que personne était présent à la découverte, et que c’est que l’agitation qui a attiré… ce qui sert de foule. »
Il a cru qu’on avait budget illimité et qu’on était des dizaines de milliers, office républicain partout, justice nulle part ? Trop de slogan tue le slogan, attention. On passe surtout la majeure partie du temps à courir partout et avoir le temps de rien faire, à part sur notre temps libre, quand on se fait un peu trop bouffé par le turbin. Mais ça va, j’ai toujours été coriace.
« Donc ouais, on peut sonder un peu le voisinage, et creuser la piste du couteau utilisé. Avec un peu de bol, on arrivera à mettre la main sur un boucher en manque de sa dose, et ça nous fournira le coupable. Mais d’abord, faudrait fouiller un peu la maisonnette, ça nous donnera peut-être des indices. »
La thèse du vol est assez peu crédible, encore que ça aurait pu être une forme de torture un peu élaborée. Généralement, on préfère filer des gnons, arracher les ongles, casser les doigts, bref, du travail artisanal classique et efficace. Nan, pour moi, c’est un détraqué, là.
Mais du coup, j’m’attache à fouiller partout, à vérifier les double-fonds des tiroirs, à ouvrir le matelas au couteau des fois que y’ait un truc dedans, bref, tous les classiques. J’déplace aussi l’armoire pour voir si y’a une trappe derrière, et c’est bien le cas, mais elle est vide et poussiéreuse. Pas dit que notre cliente s’en soit même servie un jour, c’était p’tet l’occupant précédent. Reste que le sol, et j’essuie une goutte de sueur avant de le tapoter méthodiquement avec le pommeau de mon surin, jusqu’à trouver la planche qui sonne creux.
« Ben voilà, suffisait de se donner un peu de peine. »
Un peu beaucoup, même. A l’intérieur, un sac en tissu contient de la poudre d’éther, que le coupable a soit pas cherché, soit pas trouvé. Mais au moins, on sait vers quoi se diriger : les drogués en manque ont tendance à beaucoup de gratter le nez, les narines, irritées par le passage des granules, et à beaucoup se renifler et tripoter la tabatière anatomique. Pour ceux qui préfèrent s’en mettre sur la langue, les dents verdissent un peu, forcément, à force.
Ça fait pas des très jolis sourires, faut bien le dire.
« T’veux qu’on interroge dans les environs, des fois que les voisins aient des choses à raconter ? »
Ça me semble être une bonne idée, ne serait-ce que pour savoir si y’a des gens qui venaient souvent la voir, la p’tite.
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Il le laissa fouiller un peu, les bras croisés, les yeux sur le cadavre en silence, depuis le milieu de la pièce. Visiblement ils avaient soit bien peu de moyen, soit peu de motivation. Et le semi-elfe n’était pas encore tout a fait certain de quel coté il voulait bien laisser la pièce retomber pour ça. Il se concentra plutôt sur la scène pour éviter de trop laisser son esprit critique prendre le dessus vis a vis de l'homme qui étudiait la pièce avec lui.
Quelque chose clochait, c'etait trop...précis, pour etre un simple meurtre ou quelque chose de banale. Soit le vrai coupable avait fait ça, soit il avait envoyé un assassin le faire a sa place. Et vu la qualité du travail, l'assassin en question devait couter cher. Assez cher pour que le payer pour venir ici sans raison soit une totale hérésie.
- Hum ?
Il se retourna, après avoir eu son attention par Pancrace. Qui ne l’interpellait pas pour rien. Il avait trouvé quelque chose. Un objet? Non, une sacoche. Shan s'approcha les sourcils froncés pour observer. L'homme semblait plus que ravie de sa trouvaille, une certaine fierté dans la voix. Ou alors un bonheur certain d'avoir trouvé quelque chose, ou les deux qui pouvaient être lié.
- De la drogue ?
Il observa le paquet en question. Il savait globalement a combien cette quantité pouvait se vendre. Mais ca lui donnait d'autant plus de raisons d'avoir du mal a croire que ce fut la seule raison. Il y en avait pour une belle petite somme, mais les vrais trafiquants s'occuper de cargaisons bien plus importantes que ce petit reliquat pour porte-feuille.
- Vous croyez vraiment que l'homme qui a eu la persévérance d'éventrer cette jeune femme est reparti sans avoir trouvé cette petite quantité de poudre que vous même avez trouvé en dix minutes ? En plus de cela il n'a pas eu de limite de temps dans ses recherches puisque c'est lui qui visiblement a dit au garçon de prévenir la garde, quand il en a eu terminé. Non.
Il ne toucha pas le sac mais approcha le visage et renifla légèrement. L'odeur était acre, et il devinait la puissance de ce qu'il pouvait provoquer sur le corps et sur l'esprit. Pas difficile de tomber accro une fois qu'on avait mit le doigt dans l'engrenage.
- Le sac est un piège. Une fausse piste.
Il retourna vers le corps sans vie, reniflant un peu plus l'air, et l'idée lui vint naturellement. C'etait quelque chose que le gardien de l'ordre derriere lui devait déjà avoir vu si il travaillait vraiment depuis un moment par ici. Une tactique utilisé par les barons de la drogue ici et ailleurs pour faire circuler entre deux endroits les marchandises.
- Ce qu'il cherchait etait la. Il l'a trouvé.
Il désigna le cadavre, et plus particulièrement, son ventre.
- Il y avait plus de drogue. La fille. C’était sans aucun doute une mule. Après avoir sentit le sachet, je retrouve le même arôme autour d'elle. Elle avait du l'ingurgité, ou bien subir une opération avec des sorciers pour pouvoir récupérer ça dans son ventre. Elle l'a transporté, et quelqu'un est venu pour récupérer la marchandise. Mais le commanditaire n'avait sans doute pas envie de lui offrir la récompense promise.
Il croisa les bras en se redressant. Ce n’était pas une hypothèse, il en était certain. Mais reconstituer le crime et le mobile ne les aidait pas vraiment pour l'instant. Il jaugea du regard son homologue. Avec une telle information, il était censé mettre en place une opération plus vaste non ? On etait sur un cas important selon lui. Un assassin en liberté bien décidé a éventrer tout ceux possédant la marchandise dont il était a la recherche.
- L'interrogatoire est une bonne idée...le garçon qui a prévenu la garde aurait aussi été utile mais bon...Si nous ne pouvons pas le retrouver il faudra faire sans. Je pense qu'on a tout vu ici.
Quelque chose clochait, c'etait trop...précis, pour etre un simple meurtre ou quelque chose de banale. Soit le vrai coupable avait fait ça, soit il avait envoyé un assassin le faire a sa place. Et vu la qualité du travail, l'assassin en question devait couter cher. Assez cher pour que le payer pour venir ici sans raison soit une totale hérésie.
- Hum ?
Il se retourna, après avoir eu son attention par Pancrace. Qui ne l’interpellait pas pour rien. Il avait trouvé quelque chose. Un objet? Non, une sacoche. Shan s'approcha les sourcils froncés pour observer. L'homme semblait plus que ravie de sa trouvaille, une certaine fierté dans la voix. Ou alors un bonheur certain d'avoir trouvé quelque chose, ou les deux qui pouvaient être lié.
- De la drogue ?
Il observa le paquet en question. Il savait globalement a combien cette quantité pouvait se vendre. Mais ca lui donnait d'autant plus de raisons d'avoir du mal a croire que ce fut la seule raison. Il y en avait pour une belle petite somme, mais les vrais trafiquants s'occuper de cargaisons bien plus importantes que ce petit reliquat pour porte-feuille.
- Vous croyez vraiment que l'homme qui a eu la persévérance d'éventrer cette jeune femme est reparti sans avoir trouvé cette petite quantité de poudre que vous même avez trouvé en dix minutes ? En plus de cela il n'a pas eu de limite de temps dans ses recherches puisque c'est lui qui visiblement a dit au garçon de prévenir la garde, quand il en a eu terminé. Non.
Il ne toucha pas le sac mais approcha le visage et renifla légèrement. L'odeur était acre, et il devinait la puissance de ce qu'il pouvait provoquer sur le corps et sur l'esprit. Pas difficile de tomber accro une fois qu'on avait mit le doigt dans l'engrenage.
- Le sac est un piège. Une fausse piste.
Il retourna vers le corps sans vie, reniflant un peu plus l'air, et l'idée lui vint naturellement. C'etait quelque chose que le gardien de l'ordre derriere lui devait déjà avoir vu si il travaillait vraiment depuis un moment par ici. Une tactique utilisé par les barons de la drogue ici et ailleurs pour faire circuler entre deux endroits les marchandises.
- Ce qu'il cherchait etait la. Il l'a trouvé.
Il désigna le cadavre, et plus particulièrement, son ventre.
- Il y avait plus de drogue. La fille. C’était sans aucun doute une mule. Après avoir sentit le sachet, je retrouve le même arôme autour d'elle. Elle avait du l'ingurgité, ou bien subir une opération avec des sorciers pour pouvoir récupérer ça dans son ventre. Elle l'a transporté, et quelqu'un est venu pour récupérer la marchandise. Mais le commanditaire n'avait sans doute pas envie de lui offrir la récompense promise.
Il croisa les bras en se redressant. Ce n’était pas une hypothèse, il en était certain. Mais reconstituer le crime et le mobile ne les aidait pas vraiment pour l'instant. Il jaugea du regard son homologue. Avec une telle information, il était censé mettre en place une opération plus vaste non ? On etait sur un cas important selon lui. Un assassin en liberté bien décidé a éventrer tout ceux possédant la marchandise dont il était a la recherche.
- L'interrogatoire est une bonne idée...le garçon qui a prévenu la garde aurait aussi été utile mais bon...Si nous ne pouvons pas le retrouver il faudra faire sans. Je pense qu'on a tout vu ici.
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Pendant que j'bosse à fouiller, mon p'tit génie du malsain trône au milieu du salon, sûrement à faire travailler ses petites cellules grises. Il regarde mal le paquet de drogue que j'ai trouvé, et qui colle typiquement avec le profil de la victime, celle d'une nana qui écoule vite fait sous le manteau. J'plisse un peu les yeux, j'me demande si son employeur lui a pas raconté des trucs qui embellissent un peu trop le tableau : au final, c'était une fille qui vivotait en marge de la société, qui vendait de la came de qualité probablement discutable, comme la majorité de tout ce qui finit pas sur la table d'un gros poisson de la SSG, et qui ajoutait p'tet son cul dans la balance pour notre Roméo transi.
Bref, pas vraiment une innocente.
J'le laisse dérouler sa théorie, et faut bien admettre qu'elle a un certain charme. C'est juste que j'ai l'impression d'y retrouver les défauts classiques qu'on retrouve avec les gens qui débutent, et qu'on faisait tous au début de la longue formation qui nous a menée au poste d'Officier Républicain. Et putain que c'était interminable, à certains moments.
« Toute l'idée se tient bien, j'vais pas mentir. J'suis pas capable de savoir si y'a l'odeur sur elle, j'ai pas le nez assez affûté pour ça, mais on va supposer que si. Simplement, elle se projette un peu trop à mon goût. J'ai trouvé la marchandise rapidement, mais le tueur aurait pu être interrompu, ou elle aurait pu ne pas parler. Y'a des gens, mystérieusement, qui crachent à la gueule du monde quand ce dernier les mord, même dans les basses couches de la société. »
Parfois, c'est même davantage au fond du trou qu'on trouve cette volonté, donc chez ces personnes, plutôt que le travailleur lambda qui pointe le matin et rentre frapper bobonne le soir. Un genre de hargne, de pugnacité et de volonté de survivre que le quidam moyen a pas vraiment l'occasion de développer, en quelques sortes.
« De plus, rien n'indique que c'est le tueur qui a envoyé le gamin. Il n'aurait d'ailleurs aucun intérêt à le faire, le cadavre aurait été trouvé tôt ou tard. Les piaules restent rarement vides très longtemps, et il aurait suffi de quelques jours pour qu'un squatteur bazarde la victime dans une ruelle pour prendre sa place. Alors qu'un voisin ou, ça s'est déjà vu, un cambrioleur, aurait parfaitement pu transmettre le message. L'honneur des crapules, tout ça. »
J'm'arrête quelques instants, les yeux sur Tara, et le triste état dans lequel elle a fini. Elle se disait sans doute qu'après quelques années comme ça, elle aurait de quoi s'acheter une barraque dans un endroit calme pour pouvoir profiter de son dur labeur et mourir dans son lit, entourée par sa famille. Bizarrement, pour des gens qui choisissent pas vraiment une carrière sûre, ils sont un paquet à penser comme ça.
« Le dernier point que j'voudrais mettre en avant, c'est que si elle utilise cette méthode de transport de la drogue, qu'est quand même assez avancée, faut bien l'admettre, qu'il s'agisse de faire appel à un toubib ou un sorcier, et coûteuse par conséquent aussi, pourquoi est-ce qu'elle habite dans un endroit aussi miteux ? Pas que le quartier, la maison aussi, s'entend. »
L'argument est pas fallacieux mais douteux, ça j'veux bien l'admettre. Poussée à une extrémité ou pensant être sur un gros coup, elle pourrait se lancer dans quelque chose de plus risqué et, partant, plus rémunérateur. Mais ça coûte jamais rien de planter la graine du doute. Après tout, comme disait un formateur, enquêter, c'est douter : du tueur, de la victime, des témoins, et surtout de soi-même.
Et ça englobe mon petit partenaire, qui, derrière ses dehors martiaux, n'a pas l'air d'en savoir plus que ça, ni sur la victime, ni sur son employeur, et qui essaie de pousser l'affaire dans une certaine direction. Autant dire tout de suite que j'me méfie aussi de lui : ça se trouve, c'est son chef qu'a fait ou commandité le coup et qui tient à s'assurer que la merde vienne pas éclabousser le bas de son pantalon.
Mais ça, je vais certainement pas lui en parler.
« Et pour finir, si on écarte la piste du professionnel de la boucherie avec son couteau spécial, pour supposer qu'il s'agisse d'un règlement de compte de haut niveau entre gangs rivaux du commerce de la drogue, alors il nous reste quoi ? Un tueur mystérieux, de la potentielle magie, et un coupable qui voulait qu'on trouve la solution. Bref, j'ai pas de réponse là-dessus, mais j'veux bien entendre la tienne. »
Ben ouais, merde, on va pas se regarder dans le blanc des yeux et abandonner là. Enfin, en tout cas, il reste le voisinnage à questionner, et les bouchers du coin à interroger, des fois qu'on trouverait quelque chose de louche. On n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.
Invité
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Shan leva un œil presque surpris en l'écoutant évoquer une a une les raisons pour laquelle il n’était pas convaincu par sa propre analyse. Pas surpris par les arguments, plutôt par le fait que le gars, malgré l'air de vouloir absolument être ailleurs, avait au moins quelques neurones en activités. Il avait supposé qu'il allait soit accepter rapidement la chose pour en finir, soit au contraire, réfuter le tout d'un revers de main et s'éloigner tout aussi sec en mettant les événements sur le compte d'un fait impossible a déterminer.
- Vous n'avez pas totalement tord pour certains points. Mais je peux déjà répondre a certains de vos arguments avec d'autres hypothèses. Ça reste bien entendu des hypothèses sans rien pour le prouver d'autres que ma logique.
Il décida d'essayer d'y répondre point par point, en essayant de ne pas omettre les possibilités. Ce qu'il avait en tête était sans doute effectivement alambiqué, mais il était sur et certain dorénavant de la présence de drogue dans l'estomac de la victime, et donc d'une affaire forcément plus compliqué que prévu.
- Il a pu être interrompu, et pourtant il a prit le temps d'ouvrir le ventre de sa victime avec une certaine délicatesse. Si il était vraiment la pour la drogue, il était donc logiquement plus simple de perdre de longues minutes a charcuter la jeune femme de la sorte plutôt que chercher le plus rapidement possible le petit sac que vous avez dans la main ? La seule chose que je trouve logique sur ce sujet est que ce qu'il cherchait était bel et bien la ou je vous l'indique. A moins que nous n'ayons affaire a un sadique notoire mais j'ai du mal a croire qu'il n'aurait pas commencé par chercher le paquet avant de s'affairer sur le cadavre.
La seconde partie concernait le premier témoin, qui avait en plus totalement disparu dans la nature. Un gamin qui avait une telle information, et pourtant n'a absolument pas cherché a plus.
- Dans un tel endroit, avec une information comme ça, vous ne croyez pas que l'enfant aurait pu vouloir une récompense ou quelque chose dans ce genre la ? Je ne suis pas un expert de la politique sécuritaire de Liberty, cependant, je suis assez fortement convaincu qu'il n'aurait pas ainsi disparut sans qu'on lui ordonne de le faire au préalable.
Quand au premier argument, si on suit votre hypothèse, en effet, il n'a que peu d’intérêt de procéder ainsi. En revanche, si on part sur la mienne, et sur le fait que ce sachet soit une fausse piste, c’était une bonne chose qu'on le découvre assez vite. Et ca rejoint une phrase que vous avez vous même dites. «Les maisons dans ce coin sont rarement vides longtemps ». Si jamais quelqu'un était venu et avait prit la drogue avant qu'elle ne tombe dans les mains des enquêteurs, la piste serait devenue froide.
Il était d'accord pour dire que c’était compliqué, et qu'il ne voyait pas vraiment pourquoi vouloir absolument mettre les enquêteurs sur une fausse piste...mais il avait potentiellement une idée, qu'il préféra ne pas dire a haute voix.
- Quand a la dernière partie, je doute que ce soit d'elle même qu'elle ai pensée et mit en pratique une telle méthode de transport. On lui a sans doute augmenté légèrement sa prime pour ensuite procéder a l'opération. Elle n'a pas elle même payé quoi que ce soit de sa poche. C'est une mule. Elle obéit, elle ne réfléchit clairement pas. Ça pourrait être pour sa consommation personnelle, mais j'en doute.
Il s'étira la nuque, soudainement fatigué. Il n'allait pas beaucoup se reposer durant les prochaines heures, c’était une évidence. Et dans le fond, il s'en moquait un peu, de trouver le coupable. Une otage l'aurait d'avantage motivé. Mais elle, elle était morte. Il n'y avait rien a sauver, juste a punir. Et ça, c’était moins son truc.
- Je reste persuadé que celui qui a fait ça est un professionnel. Onéreux. Et a partir de la, vous êtes mieux placé pour savoir quelle personne ou organisation travaille dans la zone, et peut être même des connaissances liés au marché local.
Le marché de la drogue bien entendu. Il croisa les bras et désigna la porte.
- Il faut évacuer le corps et lui offrir une sépulture. Famille ou pas, nous n'allons pas la laisser dans cet état la. Mais merci de ne pas avoir touché a la scene de crime avant mon arrivée.
Qu'ils ne l'ai pas fait intentionnellement ou non, la finalité etait la meme, et ca lui permettait de travailler.
- Vous n'avez pas totalement tord pour certains points. Mais je peux déjà répondre a certains de vos arguments avec d'autres hypothèses. Ça reste bien entendu des hypothèses sans rien pour le prouver d'autres que ma logique.
Il décida d'essayer d'y répondre point par point, en essayant de ne pas omettre les possibilités. Ce qu'il avait en tête était sans doute effectivement alambiqué, mais il était sur et certain dorénavant de la présence de drogue dans l'estomac de la victime, et donc d'une affaire forcément plus compliqué que prévu.
- Il a pu être interrompu, et pourtant il a prit le temps d'ouvrir le ventre de sa victime avec une certaine délicatesse. Si il était vraiment la pour la drogue, il était donc logiquement plus simple de perdre de longues minutes a charcuter la jeune femme de la sorte plutôt que chercher le plus rapidement possible le petit sac que vous avez dans la main ? La seule chose que je trouve logique sur ce sujet est que ce qu'il cherchait était bel et bien la ou je vous l'indique. A moins que nous n'ayons affaire a un sadique notoire mais j'ai du mal a croire qu'il n'aurait pas commencé par chercher le paquet avant de s'affairer sur le cadavre.
La seconde partie concernait le premier témoin, qui avait en plus totalement disparu dans la nature. Un gamin qui avait une telle information, et pourtant n'a absolument pas cherché a plus.
- Dans un tel endroit, avec une information comme ça, vous ne croyez pas que l'enfant aurait pu vouloir une récompense ou quelque chose dans ce genre la ? Je ne suis pas un expert de la politique sécuritaire de Liberty, cependant, je suis assez fortement convaincu qu'il n'aurait pas ainsi disparut sans qu'on lui ordonne de le faire au préalable.
Quand au premier argument, si on suit votre hypothèse, en effet, il n'a que peu d’intérêt de procéder ainsi. En revanche, si on part sur la mienne, et sur le fait que ce sachet soit une fausse piste, c’était une bonne chose qu'on le découvre assez vite. Et ca rejoint une phrase que vous avez vous même dites. «Les maisons dans ce coin sont rarement vides longtemps ». Si jamais quelqu'un était venu et avait prit la drogue avant qu'elle ne tombe dans les mains des enquêteurs, la piste serait devenue froide.
Il était d'accord pour dire que c’était compliqué, et qu'il ne voyait pas vraiment pourquoi vouloir absolument mettre les enquêteurs sur une fausse piste...mais il avait potentiellement une idée, qu'il préféra ne pas dire a haute voix.
- Quand a la dernière partie, je doute que ce soit d'elle même qu'elle ai pensée et mit en pratique une telle méthode de transport. On lui a sans doute augmenté légèrement sa prime pour ensuite procéder a l'opération. Elle n'a pas elle même payé quoi que ce soit de sa poche. C'est une mule. Elle obéit, elle ne réfléchit clairement pas. Ça pourrait être pour sa consommation personnelle, mais j'en doute.
Il s'étira la nuque, soudainement fatigué. Il n'allait pas beaucoup se reposer durant les prochaines heures, c’était une évidence. Et dans le fond, il s'en moquait un peu, de trouver le coupable. Une otage l'aurait d'avantage motivé. Mais elle, elle était morte. Il n'y avait rien a sauver, juste a punir. Et ça, c’était moins son truc.
- Je reste persuadé que celui qui a fait ça est un professionnel. Onéreux. Et a partir de la, vous êtes mieux placé pour savoir quelle personne ou organisation travaille dans la zone, et peut être même des connaissances liés au marché local.
Le marché de la drogue bien entendu. Il croisa les bras et désigna la porte.
- Il faut évacuer le corps et lui offrir une sépulture. Famille ou pas, nous n'allons pas la laisser dans cet état la. Mais merci de ne pas avoir touché a la scene de crime avant mon arrivée.
Qu'ils ne l'ai pas fait intentionnellement ou non, la finalité etait la meme, et ca lui permettait de travailler.
Citoyen de La République
Pancrace Dosian
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Pendant que le pointu répond, j’m’approche la mort dans l’âme du cadavre, pour regarder de plus près la partie qu’a été découpée. J’ai beau respirer par la bouche au lieu du tarin, j’ai quand même un sale goût de tripaille dans la gorge, qui m’fait saliver bizarrement, et m’donne envie de cracher par terre. J’me retiens, pour observer l’entaille, nette effectivement, et très assurée. A ce stade, c’est quasiment du scalpel, ou un toubib, ce qui collerait avec la proposition de la mule. J’ai juste du mal à reconcilier l’image d’une petite trafiquante avec le gros œuvre nécessaire à des transports pareils.
Qui dit méthode complexe et élaborée, dit moyens proportionnés derrière, aussi bien l’injection que la récupération. M’étonnerait qu’elle ait gobé le contenu d’un estomac de poudre, après tout, surtout dans des emballages qui doivent résister aux sucs gastriques.
« Un sadique notoire, ou pas connu d’ailleurs, aurait pu avoir la fille comme premier motif sans s’intéresser à la drogue. »
Pour le gamin, tout est possible, et je ressens brusquement une intense flemme à devoir expliquer que tout n’est pas signe du destin, et que parfois, y’a juste de la chance ou son absence, et que le gars a pu être interrompu pendant son petit jeu, et s’enfuir la queue entre les jambes. Bizarrement, dans ma tête, il fait pas de doute que c’est un homme, d’ailleurs. J’me concentre pour effacer l’ombre masculine, la rendre plus indistincte jusqu’à ce qu’il puisse s’agir de n’importe qui… et n’importe quelle race.
« On va partir sur cette hypothèse pour l’instant, pendant qu’un collègue fait le tour des voisins et des bouchers du coin. Pour éviter de laisser la moindre piste de côté, hein, on s’comprend. Faut juste me laisser quelques instants pour demander le renfort par projection astrale, et on ira secouer les puces de quelques contacts que j’ai dans le milieu. »
****
Bien content de retrouver l’air pur du dehors, en tout cas, j’ai demandé au chef d’envoyer Jojo pour qu’il se promène, en espérant qu’il salope pas l’enquête de voisinage. D’un autre côté, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre, et à notre capitaine aussi. Il sait juste qu’il doit faciliter l’enquête, ordres d’en haut, pour toucher son pot-de-vin, donc il va certainement pas faire le difficile. Puis détacher Jojo plutôt que l’envoyer en patrouille, ça coûte pas grand-chose, pas comme s’il avait déjà attrapé quoi que ce soit pendant ses promenades en ville.
On part en marchant tranquillement vers l’est, où j’sais que y’a une autre piaule avec un indic’ à moi qui zone, si tant est qu’il se soit pas fait expulser plus loin. Galo est un raté, c’est indéniable, mais un raté magnifique. Il a ce bagou improbable qui lui permet généralement d’échapper au pire des conséquences de ses actes déplorables, et putain y’en a. C’est qu’il est tombé dans la came assez jeune, donc y’a vingt bonnes berges, et qu’il a consommé à peu près tout ce qui se fait, et même ce qui se fait pas.
Forcément, à force, il est devenu copain comme cochon avec un paquet de producteurs, du petit artisan au membre chevronné de gang, et il a toujours les bonnes informations à donner à qui veut bien se donner la peine de l’écouter et de le convaincre. Et à traîner avec les mauvaises personnes, il s’est retrouvé avec nous dans les pattes, les Officiers Républicains.
« Tiens, Shan, fais le tour par l’arrière et prépare-toi à recevoir de la visite. »
J’lui laisse deux minutes d’avance, puis j’frappe à la porte sale qui empêche les gens à défaut du vent d’entrer dans son studio, et j’gueule un coup pour faire bonne mesure.
« Ouvre, Galo ! C’est les huissiers ! »
Y’a un bruit de carapatage à l’intérieur, et le temps de faire le tour en trottinant de la maison, j’le vois assis sur le cul, à se frotter l’arrière du crâne, devant l’elfe qui le toise de haut.
« Si j’avais juste toqué, t’aurais fait semblant de pas être là, hein ?
- Noooon, jamais pour toi, Pancrace, on est ami, après tout. Je vous aurais ouvert et servi un bon p’tit cocktail maison, on aurait fait un jeu à boire et…
- Comme la dernière fois ?
- Je me souviens pas bien…
- Mais si, c’est quand t’as fait genre t’étais pas là, puis quand j’ai ouvert la porte, le carreau de l’arbalète de ton grand-père a failli me transpercer de part en part, t’sais ?
- Quelle idée de rentrer chez les gens sans être invité, aussi, j’étais occupé…
- Mais c’est là ta première erreur, Galo : être occupé quand j’arrive. Allez, retournons à l’intérieur. »
J’l’aide à se hisser debout, et j’dédaigne le soupirail par lequel il a jailli pour refaire le tour et prendre la porte. J’me pose dans le canapé complètement défoncé pour lui laisser le fauteuil, et j’refuse ce qu’il essaie de me servir : c’est soit dégueulasse, soit complètement camé pour qu’il se fasse un shoot du tonnerre, et j’travaille, là.
Puis il a l’habitude de doses qui m’étendent direct, faut bien l’admettre.
« Bref, on n’est pas là pour jouer de l’ophicléide.
- Je m’en doutais un peu. Que peut faire ton vieux pote Galo pour toi ?
- T’as entendu parler de grosses cargaisons sensibles, qui voyageraient de façon… originale ? Genre, dans le ventre des mules, directement. Opération pour l’en sortir, avec un guérisseur à côté pour s’assurer que la personne n’y passe pas ? Ou, à l’inverse, personne et la mule est jetable ?
- Hmm… »
Il se pose quelques instants pour réfléchir, touille le mélange suspect dans son verre, prend une gorgée qui le fait pousser un soupir de contentement.
« Peut-être bien… »
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Bon, Shan ne pouvait pas lui dire que c’était la solution complète. C’était simplement une grosse hypothèse, et il était persuadé qu'il était, au moins un minimum, proche de la vérité. Et enfin l'autre semblait au moins accepter de la prendre en compte. Il avait l'air de vouloir absolument se diriger vers la réponse la plus simple, quand Shan ne voyait absolument rien de simple devant une scene pareille.
- Faisons comme ça alors. Gardons vos arguments en tête, pour ne rien éluder.
Il avait la désagréable impression que l'autre voulait éviter au maximum que la situation ne s'ébruite, quitte a classer l'affaire rapidement, même sans réponse reposant sur des preuves tangibles. Soit, Shan garderait les yeux ouverts afin de ne pas se laisser berner par il ne savait quelle technique roublarde que le policier Republicain pouvait essayer de mettre en place pour l'écarter.
- Vous connaissez l'endroit, alors étudions ces contacts que vous avez.
En le suivant dans les rues, Shan etait conscient qu'il n'avait aucune chance d »e gagner en terme d'utilité sur ce terrain. Entre un homme vivant ici depuis sa naissance ou presque, peut etre, travaillant la quotidiennement, et lui qui n’était pas venu depuis une petite centaine d'années, il n'y avait pas photo, et il accepta bien volontiers d'aller voir cette fameuse personne dont lui parla Pancrace, en restant sur ses gardes.
Shan hocha la tête et contourna la maison sur l'ordre de l'agent de l'ordre. Galo. C'est le nom du type qu'ils viennent voir et qui semble ne pas beaucoup apprécier la présence des forces de l'ordre devant sa porte. Un indique ? Mmmh, plutôt un type qui n'a pas vraiment le choix que de parler quand on vient le voir si il n'a pas envie de passer un très mauvais moment loin de chez lui.
Quand le grabuge éclate, suite a l'intonation de Pancrace, Shan s'écarte sur le coté de la sortie arriere, et quand la porte s'ouvre, tend simplement son pied, l'envoyant rouler dans la poussière. Visiblement, il n'avait pas pensé un seul instant qu'ils pouvaient garder également l'autre coté. Un petit cerveau donc.
Pancrace se chargea de le remettre sur pied, et Shan n'avait pas vraiment envie de faire le méchant, au contraire. Et c’était sa chance vu que le « méchant » semblait être l'incarnation même de Pancrace aux yeux de Galo qui lui lançait une multitude de petit regard apeuré. Bon. Shan prendrait l'autre rôle.
A l'intérieur, l'elfe est sur le coté, pas menaçant, observant simplement tandis que l'autre essaye de faire son travail de sape. Ils ne sont pas une équipe, tous les deux, mais Shan se dit au bout des quelques premières phrases que les deux s'échangent qu'ils ont moyens de faire une bonne équipe, au moins pour cet interrogatoire.
- Écoutez, monsieur Galo. Moi je n'ai rien contre vous.
Autant jouer le bon flic, celui vers qui se tourner, celui qui pouvait le protéger de la violence active que semblait être sur le point de proposer son coéquipier du jour. Visiblement, la République n'avait pas trop de scrupule pour ça. Comme pour beaucoup de situation, la République n’était pas le symbole de justice pacifique qu'ils voulaient parfois bien montrer. Entre ça et les limiers...il espérait d'ailleurs ne jamais en croiser, de ceux la.
- Alors si vous voulez, on peut commencer a discuter vraiment tous les trois...ou sinon je peux m'occuper d'aller interroger deux ou trois autres personnes, pendant que Pancrace s'occupe de vous interroger vous.
Il se tourna bien face a lui, en restant appuyé contre le mur du fond.
- Après tous, si vous n'avez rien de vraiment intéressant a nous dire, alors on va devoir chercher plus longtemps, donc se séparer et la solution la plus logique.
Ainsi, il plaçait vraiment son partenaire au cœur de l'interrogatoire, et mettait totalement en position de faiblesse l'autre qui pouvait voir sa seule solution de sortie non douloureuse s'échapper dans la nature. Ils avaient déjà l'air d'avoir l'habitude l'un de l'autre, et Galo n'avait sans doute pas envie de passer une nouvelle heure en compagnie de son opposant.
- Mais changeons de question. Est ce que ces derniers temps, un assassin un peu plus renommé que la moyenne fait parler de lui ? Pas une petite semelle qui va tabasser les gamines dans les rues. Non, je parle d'un vrai professionnel. Quelqu'un qu'aucun de nous trois ici n'ont les moyens de payer. Personne dans cette partie de la ville tout court, d'ailleurs.
Quand on y réfléchissait bien, quelqu'un comme Shan, en fait.
- Faisons comme ça alors. Gardons vos arguments en tête, pour ne rien éluder.
Il avait la désagréable impression que l'autre voulait éviter au maximum que la situation ne s'ébruite, quitte a classer l'affaire rapidement, même sans réponse reposant sur des preuves tangibles. Soit, Shan garderait les yeux ouverts afin de ne pas se laisser berner par il ne savait quelle technique roublarde que le policier Republicain pouvait essayer de mettre en place pour l'écarter.
- Vous connaissez l'endroit, alors étudions ces contacts que vous avez.
En le suivant dans les rues, Shan etait conscient qu'il n'avait aucune chance d »e gagner en terme d'utilité sur ce terrain. Entre un homme vivant ici depuis sa naissance ou presque, peut etre, travaillant la quotidiennement, et lui qui n’était pas venu depuis une petite centaine d'années, il n'y avait pas photo, et il accepta bien volontiers d'aller voir cette fameuse personne dont lui parla Pancrace, en restant sur ses gardes.
Shan hocha la tête et contourna la maison sur l'ordre de l'agent de l'ordre. Galo. C'est le nom du type qu'ils viennent voir et qui semble ne pas beaucoup apprécier la présence des forces de l'ordre devant sa porte. Un indique ? Mmmh, plutôt un type qui n'a pas vraiment le choix que de parler quand on vient le voir si il n'a pas envie de passer un très mauvais moment loin de chez lui.
Quand le grabuge éclate, suite a l'intonation de Pancrace, Shan s'écarte sur le coté de la sortie arriere, et quand la porte s'ouvre, tend simplement son pied, l'envoyant rouler dans la poussière. Visiblement, il n'avait pas pensé un seul instant qu'ils pouvaient garder également l'autre coté. Un petit cerveau donc.
Pancrace se chargea de le remettre sur pied, et Shan n'avait pas vraiment envie de faire le méchant, au contraire. Et c’était sa chance vu que le « méchant » semblait être l'incarnation même de Pancrace aux yeux de Galo qui lui lançait une multitude de petit regard apeuré. Bon. Shan prendrait l'autre rôle.
A l'intérieur, l'elfe est sur le coté, pas menaçant, observant simplement tandis que l'autre essaye de faire son travail de sape. Ils ne sont pas une équipe, tous les deux, mais Shan se dit au bout des quelques premières phrases que les deux s'échangent qu'ils ont moyens de faire une bonne équipe, au moins pour cet interrogatoire.
- Écoutez, monsieur Galo. Moi je n'ai rien contre vous.
Autant jouer le bon flic, celui vers qui se tourner, celui qui pouvait le protéger de la violence active que semblait être sur le point de proposer son coéquipier du jour. Visiblement, la République n'avait pas trop de scrupule pour ça. Comme pour beaucoup de situation, la République n’était pas le symbole de justice pacifique qu'ils voulaient parfois bien montrer. Entre ça et les limiers...il espérait d'ailleurs ne jamais en croiser, de ceux la.
- Alors si vous voulez, on peut commencer a discuter vraiment tous les trois...ou sinon je peux m'occuper d'aller interroger deux ou trois autres personnes, pendant que Pancrace s'occupe de vous interroger vous.
Il se tourna bien face a lui, en restant appuyé contre le mur du fond.
- Après tous, si vous n'avez rien de vraiment intéressant a nous dire, alors on va devoir chercher plus longtemps, donc se séparer et la solution la plus logique.
Ainsi, il plaçait vraiment son partenaire au cœur de l'interrogatoire, et mettait totalement en position de faiblesse l'autre qui pouvait voir sa seule solution de sortie non douloureuse s'échapper dans la nature. Ils avaient déjà l'air d'avoir l'habitude l'un de l'autre, et Galo n'avait sans doute pas envie de passer une nouvelle heure en compagnie de son opposant.
- Mais changeons de question. Est ce que ces derniers temps, un assassin un peu plus renommé que la moyenne fait parler de lui ? Pas une petite semelle qui va tabasser les gamines dans les rues. Non, je parle d'un vrai professionnel. Quelqu'un qu'aucun de nous trois ici n'ont les moyens de payer. Personne dans cette partie de la ville tout court, d'ailleurs.
Quand on y réfléchissait bien, quelqu'un comme Shan, en fait.
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Pancrace Dosian
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Content de voir que le pointu se contente pas de regarder tout ce que je fais d’un air méprisant, et de pas rejeter ma théorie. C’est que j’ai fait des études, et si y’a une chose dont j’prends rapidement conscience, c’est que y’a pas plus con qu’un vieux con. Et qu’est-ce qui est particulièrement vieux ? Les races immortelles ou assimilées. Je laisse chacun faire le calcul : le potentiel de connerie d’un non-humain devient exponentiel par rapport au nôtre. Le fait qu’on les approche ne fait que montrer notre capacité à nous dépasser pour atteindre les sommets.
Toujours est-il qu’il prend rapidement le pli avec Galo, histoire de le pressuriser au maximum. On sent que j’ai fait mouche, et qu’il a entendu des trucs sur une méthode un peu élaborée de faire circuler des gros chargements précieux, notamment. Reste que j’suppose que c’est utilisé uniquement pour les produits de très haute qualité, qui vont être coupés par la suite pour arriver sur le marché commun, sauf commande spécifique.
Enfin, c’est ce que je ferais à la place des barons de la pègre mais, hé, je suis qu’un officier républicain, dans le fond. Juste que c’est mon taf de penser comme eux, tout en étant du bon côté de la barrière.
Pendant qu’il passe pour un gentil, j’examine les meubles, j’ouvre les tiroirs, et j’passe le doigt sur l’épaisse couche de poussière graisseuse qui recouvre la table, le buffet vieillissant, tout ça. Genre le sans-gêne, quoi, et il peut pas s’empêcher de me jeter des regards méfiants. J’retiens pas un froncement de sourcil et une grimace quand Shan décide brusquement de changer de sujet avant même qu’il ait pu répondre, pour poser des questions sur un assassin haut de gamme.
J’ai envie de dire, si nous on n’en a pas entendu parler, alors qu’on garde quand même l’oreille près du sol pour ce genre de rumeurs, quelles sont les chances qu’un drogué du fond du panier comme Galo puisse nous dire quoi que ce soit ? Et, aussi, pourquoi l’elfe se désintéresse aussi vite de la piste qu’il a lui-même lancée ? Pas la première fois qu’il fait ça, j’ai l’impression, à passer du coq à l’âne. Il manque p’tet de méthode.
Puis c’est là qu’on se rend compte qu’on a même pas le même objectif. Lui, c’est arrêter le coupable. Moi, c’est plutôt un vague ‘’élucider l’affaire’’. Et dans ces trucs-là, c’est plus intéressant pour l’Office Républicain de trouver le commanditaire que la grosse merde qui s’est fait monter le bourrichon au point de poignarder la victime dans un coin sombre.
Certes, le meurtre est plus élaboré ici, mais ça ne change a priori pas grand-chose à la problématique.
« Un gars plus renommé ? Un genre de légende de son domaine ? J’en connais pas, pas vraiment des comme ça, enfin y’a toujours les mêmes rumeurs qui courent, quoi. Le Fantôme, l’Etrangleur, la Veuve Noire… »
Tu parles d'un tuyau, y'avait déjà des histoires sur eux quand j'étais gamin. Pas impossible, toujours cette sombre histoire de longévité éternelle, mais quand même, ça m'étonnerait que Galo entre tous ait des infos sur le croque-mitaine. Mais l'elfe a l'air intéressé, lui, pour une raison qui m'échappe pas mal.
« C'est des contes pour enfants, ça, Galo. Y'avait p'tet un fond de vérité y'a cent berges, mais alors maintenant... T'espères quand même pas nous contenter avec ça, si ? Enfin, on se connaît, quand même, depuis le temps... »
Il déglutit face à mon sourire moqueur, il sent que la nuit en cellule est pas bien loin. Et ça serait quasiment le truc le plus gentil que j'pourrais lui faire, si j'voulais être vraiment taquin. C'est qu'un certain nombre de gens savent pas qu'ils lui doivent un chien de leur chienne, après tout, et ça serait dommage que ça fuite.
« Ca t'avancerait à rien, t'y perdrais, même.
- Ca me défoulerait. »
L'admission est rude, mais elle n'en est pas moins vraie.
« Les trucs d'assassin, c'est vraiment pas mon truc, j'm'en tiens aussi loin que possible.
- Personne qu'aurait parlé un peu trop d'une connaissance, d'un cousin de la belle-soeur ou quoi ? »
Il réfléchit, pour de vrai, cette fois. Et secoue la tête.
« Non, vraiment pas. Par contre, j'ai entendu dire que la famille Clothos est sur un gros coup, rapport à la drogue dont tu parlais plus tôt. Pour le mode de livraison, ça pourrait coller. J'ai rien d'autre, j'avais à peine commencé à creuser pour voir si je pouvais leur en écouler une partie et prendre une comm'... »
En nature, à n'en point douter.
« C'est déjà pas mal, merci. »
D'une poche cachée, j'sors un p'tit sachet en velours, et j'le lance sur la table, où il atterrit avec un bruit mat. Galo se jette dessus et l'ouvre rapidement en prenant une grande inspiration. La p'tite portion de drogue trouvée chez la victime a été redivisée, et elle servira bien à payer quelques indics de mauvais poil. Officier Républicain, c'est aussi faire feu de tout bois, et rester souple pour résoudre les affaires qui nous sont proposées.
Une fois dehors, j'me tourne vers Shan.
« Alors, prêt à aller voir les Clothos ? Discrètement, hein, par contre. J'ai pas mes entrées là-bas... Quoi que c'est p'tet ton cas ? »
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Shan croisa le regard du Republicain et sentit une vague de suspicion couler sur lui. Visiblement, il avait accéléré trop vite pour ne pas recevoir la moindre trace d'observation. Si ça continuait, le membre des forces de l'ordre allait penser que l'elfe essayait de couvrir ses propres traces. Mais avant qu'il puisse rajouter quoi que ce soit, la conversation continua.
Des rumeurs s’enchaînèrent, des genres de légendes locales qui devaient exister autant par des événements étranges que par la volonté de faire s’inquiéter les plus jeunes. Shan doutait que cela pouvait avoir un quelconque intérêt pour eux. D'ailleurs son collègue ne semble pas non plus très persuadé par la remarque de l'homme. Les fantomes restent des fantomes.
Vu que Pancrace avait prit la main dans l'interrogatoire, Shan le laissa faire, écoutant aussi attentivement que possible avec ses sens affûtés pour essayer de savoir si l'autre mentait ou non. C’était un peu peine perdu vu qu'il semblait mentir comme il respirait et que cela ne faisait aucune différence dans le timbre de sa voix.
La famille Clothos. Il ne connaissait pas, bien évidemment mais ca leur faisait un nom. Depuis qu'il avait découvert la scène de crime, Shan était bien plus intéressé par l'assassin que son commanditaire, car il était persuadé qu'ils avaient affaire a un indépendant. Il se doutait bien que l'autre devait vouloir déterminer la cause et la raison du meurtre, pour empêcher que ca ce reproduise. Mais Shan avait surtout en tête d’arrêter un homme plus important pour la pègre, si il en etait.
Il loucha sur la « récompense » qui fut offerte a l'indic, pas sur d'avoir bien compris, mais si. Un officier qui donnait de la drogue. Une piece il aurait comprit, mais de la substance directe, il trouvait ca totalement stupide. Il ne fit pas de commentaire et retourna vers la sortie, n'ayant rien a dire de plus a l'autre homme qui ne semblait pas prêt de révéler de nouvelles informations.
- Quel est l’intérêt de combattre le marché, si c'est pour fournir des gens vous même. Vous auriez plus de facilité a protéger les rues en purgeant complètement sa population de la dépendance qui y sévit.
Mais est ce que ces derniers le voulait vraiment, après tout ? Peut être que c’était plus simple de contrôler la population ainsi. C’était un genre d'endoctrinement. Les faibles étaient plus simple a manipuler que les forts, surtout quand on parlait d'une population tout entière.
- Peut importe, ce n'est pas mon problème.
Il se mit a réfléchir sur cette histoire, cette fameuse famille Clothos. Sans doute des nobles, ou des bourgeois, vu la façon d'utiliser leur nom. Il secoua la tete, forcément. Il ne vivait pas la, il ne savait meme pas de qui on parlait.
- Je suppose que vous savez ou ils sont ? Ca va nous faciliter la tache. Mais la piste est un peu trop éclairé a mon goût. Enfin, je ne connais pas exactement a quel point ce Galo a des informations utiles.
Peut etre qu'il trainait dans des affaires plus louches et secrètes que ce que Shan pouvait deviner. Il devait bien avouer que le type ne payait pas de mine et il avait du mal a croire qu'un toxico dans son genre puisse connaître quoi que ce soit.
- Nous avons deux façons de faire. Soit trouver le coupable du meurtre, et remonter la filière par lui, soit l'inverse. Retrouver le commanditaire, et le forcer a nous donner les noms de toute les mains qu'il payent dans la rue pour bosser pour eux.
Visiblement c’était la deuxième possibilité qu'ils étaient en train d’emprunter. Ce serait plus simple de faire craquer des nobles, mais venait de dire Pancrace, ça allait être compliqué rien que pour les rencontrer. Encore plus si c’était eux qui étaient a la source. Un homme des forces de l'ordre voulant leur poser des questions allait immédiatement leur mettre la puce a l'oreille.
- Si nous avions des preuves, vous ne pourriez pas obtenir un genre de laisser passer pour fouiller l'intérieur ? Enfin, si ce sont des nobles je suppose qu'ils sont hors juridictions. Il vaudrait mieux ne pas dire que vous êtes un représentant de l’état, ça va compliqué le tout.
Au Reike, les grandes maisons avaient beaucoup de protection aussi bien en terme de bras que de magie, il ne savait pas trop ce qu'il en etait ici. Si ils allaient tomber sur une véritable forteresse ou bien sur une maison un peu banalement riche.
- Si vous connaissez la direction, je vous suis.
Des rumeurs s’enchaînèrent, des genres de légendes locales qui devaient exister autant par des événements étranges que par la volonté de faire s’inquiéter les plus jeunes. Shan doutait que cela pouvait avoir un quelconque intérêt pour eux. D'ailleurs son collègue ne semble pas non plus très persuadé par la remarque de l'homme. Les fantomes restent des fantomes.
Vu que Pancrace avait prit la main dans l'interrogatoire, Shan le laissa faire, écoutant aussi attentivement que possible avec ses sens affûtés pour essayer de savoir si l'autre mentait ou non. C’était un peu peine perdu vu qu'il semblait mentir comme il respirait et que cela ne faisait aucune différence dans le timbre de sa voix.
La famille Clothos. Il ne connaissait pas, bien évidemment mais ca leur faisait un nom. Depuis qu'il avait découvert la scène de crime, Shan était bien plus intéressé par l'assassin que son commanditaire, car il était persuadé qu'ils avaient affaire a un indépendant. Il se doutait bien que l'autre devait vouloir déterminer la cause et la raison du meurtre, pour empêcher que ca ce reproduise. Mais Shan avait surtout en tête d’arrêter un homme plus important pour la pègre, si il en etait.
Il loucha sur la « récompense » qui fut offerte a l'indic, pas sur d'avoir bien compris, mais si. Un officier qui donnait de la drogue. Une piece il aurait comprit, mais de la substance directe, il trouvait ca totalement stupide. Il ne fit pas de commentaire et retourna vers la sortie, n'ayant rien a dire de plus a l'autre homme qui ne semblait pas prêt de révéler de nouvelles informations.
- Quel est l’intérêt de combattre le marché, si c'est pour fournir des gens vous même. Vous auriez plus de facilité a protéger les rues en purgeant complètement sa population de la dépendance qui y sévit.
Mais est ce que ces derniers le voulait vraiment, après tout ? Peut être que c’était plus simple de contrôler la population ainsi. C’était un genre d'endoctrinement. Les faibles étaient plus simple a manipuler que les forts, surtout quand on parlait d'une population tout entière.
- Peut importe, ce n'est pas mon problème.
Il se mit a réfléchir sur cette histoire, cette fameuse famille Clothos. Sans doute des nobles, ou des bourgeois, vu la façon d'utiliser leur nom. Il secoua la tete, forcément. Il ne vivait pas la, il ne savait meme pas de qui on parlait.
- Je suppose que vous savez ou ils sont ? Ca va nous faciliter la tache. Mais la piste est un peu trop éclairé a mon goût. Enfin, je ne connais pas exactement a quel point ce Galo a des informations utiles.
Peut etre qu'il trainait dans des affaires plus louches et secrètes que ce que Shan pouvait deviner. Il devait bien avouer que le type ne payait pas de mine et il avait du mal a croire qu'un toxico dans son genre puisse connaître quoi que ce soit.
- Nous avons deux façons de faire. Soit trouver le coupable du meurtre, et remonter la filière par lui, soit l'inverse. Retrouver le commanditaire, et le forcer a nous donner les noms de toute les mains qu'il payent dans la rue pour bosser pour eux.
Visiblement c’était la deuxième possibilité qu'ils étaient en train d’emprunter. Ce serait plus simple de faire craquer des nobles, mais venait de dire Pancrace, ça allait être compliqué rien que pour les rencontrer. Encore plus si c’était eux qui étaient a la source. Un homme des forces de l'ordre voulant leur poser des questions allait immédiatement leur mettre la puce a l'oreille.
- Si nous avions des preuves, vous ne pourriez pas obtenir un genre de laisser passer pour fouiller l'intérieur ? Enfin, si ce sont des nobles je suppose qu'ils sont hors juridictions. Il vaudrait mieux ne pas dire que vous êtes un représentant de l’état, ça va compliqué le tout.
Au Reike, les grandes maisons avaient beaucoup de protection aussi bien en terme de bras que de magie, il ne savait pas trop ce qu'il en etait ici. Si ils allaient tomber sur une véritable forteresse ou bien sur une maison un peu banalement riche.
- Si vous connaissez la direction, je vous suis.
Citoyen de La République
Pancrace Dosian
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Une fois dehors, j'regarde le pointu d'un air interloqué. Puis j'me rappelle qu'il y connaît finalement pas grand-chose, malgré sa passion coupable pour renifler les cadavres plus tout frais et sa fascination morbide pour les scènes de crime. J'ouvre la bouche pour expliquer, mais il dit déjà que ça l'intéresse pas et qu'il s'en fout. Soupir d'agacement.
« J'vais te le dire quand même, pour ta culture personnelle : les gens comme lui existeront toujours, et on peut pas opérer dans une tour d'ivoire ou derrière un plafond de verre. Tous les crimes et délits se valent. Si on n'a personne qui veut nous adresser la parole, tu crois qu'on pourrait résoudre la moindre affaire ? »
J'secoue la tête. C'est une attitude de gars qui vit loin du monde, ça, c'est pas possible autrement. Mais quand y'a des gens, et qu'on vit dans une saucisse, faut compromettre et réussir à avancer, d'une manière ou d'une autre. Lui filer quelques pièces, ça changerait juste qu'il serait obligé d'aller se fournir lui-même. Là, il a un bon a-priori et de bonnes chances de collaborer, p'tet un peu plus facilement, la prochaine fois.
La conversation se recentre quand même sur notre prochaine destination, la famille Clothos. J'cligne des yeux.
« On n'est pas à l'abri d'une information bidon. P'tet qu'ils l'ont arnaqué sur un contrat, qu'ils ont refusé de lui refourguer de la came pas chère, ou juste qu'il s'est fait bousculer dans la rue. Pour autant, il avait pas l'air de mentir, et surtout, il sait les conséquences d'un trop gros mensonge. On peut salement le pourrir, pas en le collant au gnouf, mais en laissant échapper quelques fois où il nous a aidé. Ce genre d'individu vit, ou survit plutôt, à la bordure des deux mondes, façon numéro de funambule. Faut se diriger vers le quartier des drapiers, du coup. »
Un regard vers le ciel montre qu'il est encore tôt, même si le temps nuageux le laisse pas réellement penser. J'ressers les pans de ma veste autour de moi, cachant par la même occasion mon insigne d'officier républicain qui dépassait un peu. J'me demande si les elfes ont le bout des oreilles plus froid que les humains, tiens. Les rumeurs disent que c'est une zone érogène, mais je sais de source sûre que c'est pas le cas. Ha.
« Moi, je demande que ça, de trouver le coupable directement plutôt que me frotter à toute la smala. Malheureusement, comme tu l'as toi-même souligné, il semble s'agir d'un professionnel expérimenté. Des pistes, pour l'instant, on en a pas, donc on se contente de ce qu'on trouve, et c'est de la drogue, un gros coup en préparation chez une famille de truands, et de l'agitation dans certains cercles. »
Je hausse les épaules, et j'me mets en route. On va couper par les grandes rues commerçantes, c'est blindé à toute heure du jour et presque de la nuit, mais ça nous évitera un détour pas possible. En plus, j'prendrai un casse-dalle sur la route, comme ça. Le trafic se densifie petit à petit, et on doit fréquemment se mettre sur le côté pour laisser passer les charrettes.
« Si on avait des preuves, on surveillerait de loin pour chopper celui qu'on veut pendant qu'il est tout seul, ou alors on débarquerait à cent. C'est pas des nobles... Enfin, c'en était, mais y'a bien trente berges, si j'dois en croire mes collègues. J'étais pas né, à l'époque, quoi. Nan, ils sont devenus désargentés, j'sais pas trop pourquoi. Paris, drogues, putes, la classique, j'suppose. Du coup, un fiston malavisé a décidé d'utiliser ses connaissances bien mal acquises et le patrimoine magique de la famille pour se rétablir... différemment. C'était plus facile qu'un travail honnête, m'est avis. »
Sale histoire. Naître dans une famille noble pour finir comme le dernier des mafieux, c'est vraiment à vous filer la gerbe. C'est prendre la cuillère d'argent, la jeter au loin, puis braquer son voisin pour lui prendre sa cuillère en bois. Difficile de les trouver sympathiques.
« On est trop léger pour avoir la moindre preuve, en l'état, j'veux juste voir l'agitation dans leur coin. P'tet qu'on pourra chopper un gus qui s'éloigne du groupe, ou que quelque chose nous sautera aux yeux. Sinon, on se radinera à l'impro. »
Doit y avoir moyen de goupiller un truc. Genre le pointu pourrait faire semblant de s'introduire par effraction, et moi de le capturer. Toujours rêver de jouer aux policiers et aux voleurs.
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Il ne tourna pas la tête vers lui, et se contenta d'un rictus incontrôlable. C’était donc comme ça ici aussi. La corruption valait mieux que le crime ? Si il le disait, sans doute que le Républicain lui rétorquerait que cela n'avait absolument rien a voir. Il valait mieux entretenir les mauvaises herbes en les taillant, plutôt que risquer d'aller les attaquer a la racine, au risque qu'elles nous piquent. C’était une stratégie classique, et son instinct lui disait qu'il devait sans doute prendre sa part, comme tous les autres.
Shan était bon, plutôt très bon même. Il avait résolu beaucoup d’enquête, plus ou moins compliqué, souvent de celles que personnes d'autres ne voulait réaliser. Et il ne pouvait pas se faire passer pour un total saint, lui aussi avait profité parfois de certaines situations pour arriver a ses fins. Mais attisés la dépendance des pauvres gens ne faisait pas parti de son catalogue. Il avait assez hate de quitter cet endroit, dorénavant. Ça lui filait mal au cœur.
Et puis le résultat, il le signala lui même sans vraiment faire exprès. Une information bidon. Bien sur que c’était le risque.L'objectif de ce mec qu'il venait de quitter, c’était d’être le plus gênant possible, tout en ayant le plus de gain et en gardant le maximum de sa vie en bon et due forme. Si il pouvait les mettre sur une mauvaise piste sans que cela puisse revenir sur lui, il le ferait sans hésiter. Shan eu un sourire un peu ironique.
- Une info bidon ? Provenant d'un mec drogué et terrifié qui vous déteste ? Nan, aucune chance.
Il s'en moquait même qu'ils puissent avoir l'occasion de revenir. Le gars serait planqué pour des semaines maintenant. Shan ne comptait pas rester autant de temps. Et il avait, surtout, bien l'intention de régler l’enquête d'ici le lendemain. Dans ce genre d'affaire, au bout de deux ou trois jours, ça devenait impossible de mettre la main sur l'assassin.
Les informations qu'il lui offrit concernant les nobles qu'ils devaient aller visiter était déjà plus intéressant, de son point de vu. Des anciens nobles, donc. C’était souvent plus difficile, car l’ego était touché, a fleur de peau, et ce serait encore plus difficile de ne pas les braquer.
- Pourquoi ne pas tout simplement commencer par discuter avec eux ?
Il suffisait de trouver une excuse pour le faire. Il y avait rarement besoin de fouiller des maisons entières pour parvenir a ses fins. D'ailleurs, pendant qu'ils parlaient, ils étaient quasiment arrivés en vu du manoir en question. En effet, Shan s’était attendu a mieux en entendant que c’était une famille anciennement noble. Mais les coûts n'avaient pas diminués avec la perte de leur titre. Ils avaient sans doute du abandonner des biens, une partie du patrimoine de la famille. Shan s’arrêta dans l'angle de la rue, silencieux.
- Vous avez une idée de combien de membre compte la famille, en ajoutant les gens qui travaillent pour eux ?
C’était la première information importante a prendre en compte. Pour pénétrer a l'intérieur, il fallait pouvoir savoir ce a quoi il devait s'attendre une fois la fenêtre franchit. Il tapota doucement de ses doigts sur son bras, l'air en pleine réflexion.
- On peut taper a la porte et engager la discussion. Ou bien je peux jeter un œil en m'introduisant a l'intérieur. A quel point ils n'aimeront pas vous voir ?
Il pouvait bien improviser une histoire pour entrer de façon pacifique. Il n’était pas le plus mauvais pour ça, mais l'autre était plus difficile a faire passer pour un passant. Peut être même qu'il serait reconnu, c’était compliqué.
- On peut aussi utiliser la manière forte, mais je suppose qu'un agent de la paix aussi adepte de la tranquillité civile ne voudra pas recourir a ce genre de pratique ?
Devant l'entrée, un homme d'une trentaine d'années, chargé d'une caisse contenant probablement des denrée pour la cuisine, passa la grille et la referma derrière lui. Il y avait aussi la possibilité qu'ils soient tellement hautain qu'ils ne reconnaissent même pas qui travaillait pour eux. Ca avait marché une fois, pour Shan, comme ça. Mais ça avait été au Reike, et il avait le sentiment que le respect de la vie etait encore moins élevé la bas. L'esclavage par exemple...
- Encore une fois c'est vous le chef ici. Je n'ai pas envie de me retrouver avec vos amis sur le dos car j'aurais fais quelque chose que vous n’appréciez pas. Je n'ai pas que ça a faire de devoir m'enfuir. Alors je veux bien suivre votre plan pour l'instant, si vous en avez un.
Pas qu'il doutait de pouvoir échapper au Republicain, mais il n’était pas la pour ça. Pas encore, tout du moins.
Shan était bon, plutôt très bon même. Il avait résolu beaucoup d’enquête, plus ou moins compliqué, souvent de celles que personnes d'autres ne voulait réaliser. Et il ne pouvait pas se faire passer pour un total saint, lui aussi avait profité parfois de certaines situations pour arriver a ses fins. Mais attisés la dépendance des pauvres gens ne faisait pas parti de son catalogue. Il avait assez hate de quitter cet endroit, dorénavant. Ça lui filait mal au cœur.
Et puis le résultat, il le signala lui même sans vraiment faire exprès. Une information bidon. Bien sur que c’était le risque.L'objectif de ce mec qu'il venait de quitter, c’était d’être le plus gênant possible, tout en ayant le plus de gain et en gardant le maximum de sa vie en bon et due forme. Si il pouvait les mettre sur une mauvaise piste sans que cela puisse revenir sur lui, il le ferait sans hésiter. Shan eu un sourire un peu ironique.
- Une info bidon ? Provenant d'un mec drogué et terrifié qui vous déteste ? Nan, aucune chance.
Il s'en moquait même qu'ils puissent avoir l'occasion de revenir. Le gars serait planqué pour des semaines maintenant. Shan ne comptait pas rester autant de temps. Et il avait, surtout, bien l'intention de régler l’enquête d'ici le lendemain. Dans ce genre d'affaire, au bout de deux ou trois jours, ça devenait impossible de mettre la main sur l'assassin.
Les informations qu'il lui offrit concernant les nobles qu'ils devaient aller visiter était déjà plus intéressant, de son point de vu. Des anciens nobles, donc. C’était souvent plus difficile, car l’ego était touché, a fleur de peau, et ce serait encore plus difficile de ne pas les braquer.
- Pourquoi ne pas tout simplement commencer par discuter avec eux ?
Il suffisait de trouver une excuse pour le faire. Il y avait rarement besoin de fouiller des maisons entières pour parvenir a ses fins. D'ailleurs, pendant qu'ils parlaient, ils étaient quasiment arrivés en vu du manoir en question. En effet, Shan s’était attendu a mieux en entendant que c’était une famille anciennement noble. Mais les coûts n'avaient pas diminués avec la perte de leur titre. Ils avaient sans doute du abandonner des biens, une partie du patrimoine de la famille. Shan s’arrêta dans l'angle de la rue, silencieux.
- Vous avez une idée de combien de membre compte la famille, en ajoutant les gens qui travaillent pour eux ?
C’était la première information importante a prendre en compte. Pour pénétrer a l'intérieur, il fallait pouvoir savoir ce a quoi il devait s'attendre une fois la fenêtre franchit. Il tapota doucement de ses doigts sur son bras, l'air en pleine réflexion.
- On peut taper a la porte et engager la discussion. Ou bien je peux jeter un œil en m'introduisant a l'intérieur. A quel point ils n'aimeront pas vous voir ?
Il pouvait bien improviser une histoire pour entrer de façon pacifique. Il n’était pas le plus mauvais pour ça, mais l'autre était plus difficile a faire passer pour un passant. Peut être même qu'il serait reconnu, c’était compliqué.
- On peut aussi utiliser la manière forte, mais je suppose qu'un agent de la paix aussi adepte de la tranquillité civile ne voudra pas recourir a ce genre de pratique ?
Devant l'entrée, un homme d'une trentaine d'années, chargé d'une caisse contenant probablement des denrée pour la cuisine, passa la grille et la referma derrière lui. Il y avait aussi la possibilité qu'ils soient tellement hautain qu'ils ne reconnaissent même pas qui travaillait pour eux. Ca avait marché une fois, pour Shan, comme ça. Mais ça avait été au Reike, et il avait le sentiment que le respect de la vie etait encore moins élevé la bas. L'esclavage par exemple...
- Encore une fois c'est vous le chef ici. Je n'ai pas envie de me retrouver avec vos amis sur le dos car j'aurais fais quelque chose que vous n’appréciez pas. Je n'ai pas que ça a faire de devoir m'enfuir. Alors je veux bien suivre votre plan pour l'instant, si vous en avez un.
Pas qu'il doutait de pouvoir échapper au Republicain, mais il n’était pas la pour ça. Pas encore, tout du moins.
Citoyen de La République
Pancrace Dosian
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J’me demande pourquoi j’me donne la peine d’expliquer. P’tet pasque sinon, il va me faire suer, plus tard, à n’en faire qu’à sa tête, et que j’ai pas forcément envie d’être associé à des décisions plus judicieuses ? Je sais déjà que si y’a le moindre truc qui déconne, j’le chargerai à fond auprès de mes chefs : ils m’ont collé un mercenaire dans les pattes, ils peuvent pas trop se plaindre si l’enquête patine ou échoue.
Bon, évidemment qu’ils peuvent se plaindre et me blâmer, et ils hésiteront pas une seule seconde. A leur place, je ferais pareil, c’est sûr. Mais j’ose encore espérer que ça les retiendra au moins un p’tit peu. Pas par peur des représailles, mais surtout que, d’une, cette affaire n’a en réalité pas grande importance, et de deux, ils ont déjà été payés. A partir de là, peu importe ce qu’il se passe, ça leur en touche une sans faire bouger l’autre.
Pasque oui, la mort d’une trafiquante anonyme des bas-quartiers dans une affaire de drogue, c’est pas qu’on s’en fout totalement, mais pas loin.
« C’est un indic’ habituel, il le serait pas s’il refilait des tuyaux moisis. Et c’est le genre de type qui déteste plus ou moins tout le monde, en bute contre le monde et qui accuse tous les autres de ses propres maux sans se rendre compte que c’est lui le seul dénominateur commun. En bref, une grosse merde. »
P’tet qu’il a vécu dans une forêt pendant deux cent ans, ou qu’à Melorn les elfes sont tous nobles, honnêtes et sympathiques, mais sans compter les humains, dans les endroits où le temps passe et que des choses se produise, c’est plutôt comme ça que ça marche, à moins que ce soit spécifique à la République. Etant pas trop allé ailleurs, j’vais pas m’exprimer sur le sujet, mais ça m’étonnerait que l’humanité soit si différente à un lancer de pierre de la frontière.
Quand on approche du coin des Clothos, le pointu propose de leur poser la question, et ça m’donne envie d’éclater d’un rire nerveux.
« C’est une blague, non ? »
A voir sa mine triste comme la pluie, j’en doute malheureusement pas mal et j’fais rouler mes yeux d’un air exagéré.
« J’sais pas, si t’appartenais à une bande de criminels qui trempent dans pas mal d’histoires louches, et que des gens venaient taper à ta porte pour te poser des questions sur tes activités, tes sous-traitants et les mercenaires que t’emploies pour exécuter tes basses-besognes, tu ferais comment ? Tu déballerais tout calmement dans l’entrée, tu les inviterais à boire le thé, tu leur offrirais des petits chocolats ? »
Davantage de chances de se faire tirer à l’intérieur et suriner sommairement, ou même juste de prendre le battant de la porte en pleine gueule dans un claquement bien mérité. Puis d’avoir des gens à la mine patibulaire qui te suivent quelques jours jusqu’à ce qu’on te retrouve à flotter au bord de l’eau dans deux ou trois semaines.
« Nan, au-delà de ça, faudrait que y’ait une sacrée pression pour cracher le nom du prestataire en assassinat, si tant est que c’est pas un gars de chez eux. J’veux dire, si ça commence à se savoir que les gangs balancent sans hésiter les petites mains qui bossent occasionnellement pour eux, plus personne voudra s’y coller, ça les isolera de fou. Et les autres groupes en profiteront pour leur mettre la pression et les grignoter petit à petit, façon persona non grata. »
J’me gratte la tête en poussant un soupir.
« Fouiller à l’intérieur, ça sortira pas grand-chose, aucune chance que toute la cargaison de came soit ici, ou même qu’elle soit rassemblée au même endroit. Pour ça que j’me disais que juste flairer si y’a un gros coup en cours, ça serait pas mal. Donc si y’a moyen d’entrer poser des questions là-dessus… Et j’y pense à peine, mais chopper le meurtrier, ça résoudra pas le problème des prochains meurtres si le coupable initial, à savoir le payeur, s’en sort sans le moindre souci. »
Même si j’ai clairement parfaitement conscience de la difficulté d’arrêter un baron de la pègre, ça empêche pas de vouloir essayer, dans une certaine mesure. Juste, pas seul, pas avec ma tronche, pas avec mon blase. Hors de question d’en porter toute la responsabilité et de me retrouver avec un deuxième sourire sous le premier. J’laisse ça à mes chefs, c’est plutôt leur truc à eux.
« La manière forte, tant qu’on se fait pas voir, ça se négocie, par contre. J’ai déjà dû… convaincre des gens de collaborer ou de témoigner, après tout. Personnellement, je peux me métamorphoser pour m’infiltrer plus ou moins discrètement, je sais pas ce que tu peux faire pour t’infiltrer à part passer par la porte ? Donc ouais, entrer en douce, on peut p’tet partir là-dessus pour renifler un peu à l’intérieur. Qui sait, p’tet que ton tarin détectera quelque chose. »
Y’a plus qu’à y’a qu’à faut qu’on, comme qu’on dit.
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Il leva les yeux au ciel. Bien sur que c’était une blague. Enfin...pas totalement. Avec les bonnes pressions verbales, il avait moyen de faire du dégâts psychologiquement a des cibles. Mais en l’occurrence, sans aucun contexte autour de sa présence, il allait simplement être vu de travers, et en ça, le Republicain avait raison. Il devait être craint, avant de passer a l'action. Et en ça, Pancrace avait une assez bonne réputation dans les bas fonds pour que son arrivée soit vu avec anxiété.
- Je suis d'accord pour la cargaison, en revanche, il y a toujours possibilité de trouver des traces d'échanges divers avec des intermédiaires. C'est plutôt ça qu'il faudrait rechercher. Enfin, de telle tractation se font généralement a l'oral pour éviter justement que quelqu'un ne tombe sur des preuves un peu trop voyantes.
Il avait bien raison sur le fait que cela n'allait pas arrêter les meurtres. Il avait visiblement rejoint le point de vu de l'elfe, enfin. Lui qui donnait l'impression de simplement suivre une petite mission de routine parce qu'on lui avait dit de le faire, sans vraie motivation. Les deux n'avaient pas tout a fait la même conscience professionnelle, visiblement. Chez l'un c’était tellement exacerbé que ca en devenait maladif, et l'autre c’était la même chose...dans le sens inverse. En tous cas c'est comme ça que Shan le voyait.
- Je peux entrer facilement dans ce genre de battisse. Beaucoup de fenêtres, des toits proches les uns des autres. Il y a fréquemment des lucarnes dans le toit pour laisser entrer le soleil. Encore plus dans des maisons assez richement construites, qui dispose fréquemment de puits de lumière.
Il était un peu plus curieux quand a ce fameux aspect de métamorphose dont venait de parler le policier, mais il verrait bien en place. Il tourna sur lui même, observant les alentours. Oui, entrer a l'intérieur etait la prochaine étape de l’enquête, ils n'avaient pas trente six solutions.
- Retrouvons nous quelque part a l'intérieur. Je m'occupe de neutraliser tout ceux que je croise.
Il détacha ses cheveux, masquant totalement ses oreilles, et remonta son col au dessus de son nez, le rendant difficilement reconnaissable. Au pire il n'aurait qu'a se couper les cheveux ensuite, ça faisait toujours sa petite différence. Il approcha d'une façade, et a la moitié de la distance, accéléra, sauta, fit deux pas sur le mur a la verticale puis sauta de nouveau, avec cet appuie, levant les bras pour attraper une fenêtre. Il se hissa avec aisance et continua ainsi de grimper jusqu'au toit, en s'aidant des supports de fenêtres divers.
Une fois en haut, il avait une bonne vision du quartier, et surtout, il pouvait facilement sauter dans le jardin de la maison d'en face, qu'il devait infiltrer. Sans observer son acolyte, dorénavant hors de ses pensées, il effectua le saut quand il n'y eu pas grand monde dans la rue, une petite ouverture, deux minutes plus tard. Il se réceptionna dans l'herbe dans une roulade maîtrisé.
« Bon, escalader celle ci maintenant. »
Ce n’était pas plus difficile. Plus simple même. Outre les prises habituelles qui l'avaient aidés a grimper dans la rue, cette fois, il y avait aussi un balcon arrière. Le soucis, c'etait de ne pas arriver devant une grande porte vitrée ou une fenêtre derrière laquelle des gens pourraient se trouver. Il y avait du monde a l'intérieur, ils avaient vu entrer et sortir. La question etait de savoir, combien, et si la famille en faisait parti ou non.
Il se retrouva sur le toit aussi rapidement et discrètement, et se courba pour ne pas etre trop visible depuis la rue. Comme il l'avait supposé, il y avait des lucarnes assez grande pour qu'il passe en usant de toute sa souplesse. N'importe qui n'aurait pas pu y arriver, mais il etait assez fin, et il avait l'habitude.
Il tomba avec souplesse et un quasi silence religieux dans une sorte de petite bibliothèque plongée quasiment entièrement dans la pénombre. Seule l'ouverture par laquelle il était passé pour rentrer projeter un rayon de lumière dans la pièce. L'endroit sentait le renfermé, et une odeur de poussière lui assaillit les narines. On aurait dit une pièce d'une maison non habité. Ils ne devaient pas fréquemment venir ici.
Il se déplaça jusqu'à la porte, et colla son oreille contre le battant, sans entendre un seul bruit autre que son collègue si il avait pénétré l'endroit. Il s’était attendu a entendre du bruit. Des odeurs de cuisines, des mouvements de ménage. Mais rien. Juste des bruits venant du bas, sous le niveau de la terre. Il devina aussitôt qu'il y avait probablement une cave, au minimum.
Il poussa la porte. Le couloir n’était pas plus éclairé et avait la même odeur. Tous l'étage semblait abandonné. Il s'engouffra dans l'etage, pour essayer de retrouver son acolyte.
- Je suis d'accord pour la cargaison, en revanche, il y a toujours possibilité de trouver des traces d'échanges divers avec des intermédiaires. C'est plutôt ça qu'il faudrait rechercher. Enfin, de telle tractation se font généralement a l'oral pour éviter justement que quelqu'un ne tombe sur des preuves un peu trop voyantes.
Il avait bien raison sur le fait que cela n'allait pas arrêter les meurtres. Il avait visiblement rejoint le point de vu de l'elfe, enfin. Lui qui donnait l'impression de simplement suivre une petite mission de routine parce qu'on lui avait dit de le faire, sans vraie motivation. Les deux n'avaient pas tout a fait la même conscience professionnelle, visiblement. Chez l'un c’était tellement exacerbé que ca en devenait maladif, et l'autre c’était la même chose...dans le sens inverse. En tous cas c'est comme ça que Shan le voyait.
- Je peux entrer facilement dans ce genre de battisse. Beaucoup de fenêtres, des toits proches les uns des autres. Il y a fréquemment des lucarnes dans le toit pour laisser entrer le soleil. Encore plus dans des maisons assez richement construites, qui dispose fréquemment de puits de lumière.
Il était un peu plus curieux quand a ce fameux aspect de métamorphose dont venait de parler le policier, mais il verrait bien en place. Il tourna sur lui même, observant les alentours. Oui, entrer a l'intérieur etait la prochaine étape de l’enquête, ils n'avaient pas trente six solutions.
- Retrouvons nous quelque part a l'intérieur. Je m'occupe de neutraliser tout ceux que je croise.
Il détacha ses cheveux, masquant totalement ses oreilles, et remonta son col au dessus de son nez, le rendant difficilement reconnaissable. Au pire il n'aurait qu'a se couper les cheveux ensuite, ça faisait toujours sa petite différence. Il approcha d'une façade, et a la moitié de la distance, accéléra, sauta, fit deux pas sur le mur a la verticale puis sauta de nouveau, avec cet appuie, levant les bras pour attraper une fenêtre. Il se hissa avec aisance et continua ainsi de grimper jusqu'au toit, en s'aidant des supports de fenêtres divers.
Une fois en haut, il avait une bonne vision du quartier, et surtout, il pouvait facilement sauter dans le jardin de la maison d'en face, qu'il devait infiltrer. Sans observer son acolyte, dorénavant hors de ses pensées, il effectua le saut quand il n'y eu pas grand monde dans la rue, une petite ouverture, deux minutes plus tard. Il se réceptionna dans l'herbe dans une roulade maîtrisé.
« Bon, escalader celle ci maintenant. »
Ce n’était pas plus difficile. Plus simple même. Outre les prises habituelles qui l'avaient aidés a grimper dans la rue, cette fois, il y avait aussi un balcon arrière. Le soucis, c'etait de ne pas arriver devant une grande porte vitrée ou une fenêtre derrière laquelle des gens pourraient se trouver. Il y avait du monde a l'intérieur, ils avaient vu entrer et sortir. La question etait de savoir, combien, et si la famille en faisait parti ou non.
Il se retrouva sur le toit aussi rapidement et discrètement, et se courba pour ne pas etre trop visible depuis la rue. Comme il l'avait supposé, il y avait des lucarnes assez grande pour qu'il passe en usant de toute sa souplesse. N'importe qui n'aurait pas pu y arriver, mais il etait assez fin, et il avait l'habitude.
Il tomba avec souplesse et un quasi silence religieux dans une sorte de petite bibliothèque plongée quasiment entièrement dans la pénombre. Seule l'ouverture par laquelle il était passé pour rentrer projeter un rayon de lumière dans la pièce. L'endroit sentait le renfermé, et une odeur de poussière lui assaillit les narines. On aurait dit une pièce d'une maison non habité. Ils ne devaient pas fréquemment venir ici.
Il se déplaça jusqu'à la porte, et colla son oreille contre le battant, sans entendre un seul bruit autre que son collègue si il avait pénétré l'endroit. Il s’était attendu a entendre du bruit. Des odeurs de cuisines, des mouvements de ménage. Mais rien. Juste des bruits venant du bas, sous le niveau de la terre. Il devina aussitôt qu'il y avait probablement une cave, au minimum.
Il poussa la porte. Le couloir n’était pas plus éclairé et avait la même odeur. Tous l'étage semblait abandonné. Il s'engouffra dans l'etage, pour essayer de retrouver son acolyte.
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