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Sud de ce qui reste de Shoumei, près de Rocheuses, bord de mer.
En temps normal, Noaleska et son équipage ne se serait pas arrêté dans un port comme ça. Il s'agissait juste d'un ponton en bois et d'une cabane qui servait de réserve et de maison pour le gardien, le village était à quelques kilomètres de là dans les terres. Si l'oni avait prit la peine de faire escale ici c'était pour livrer une cargaison et aussi parce que c'était sur son chemin, la prochaine étape c'était une petite ville côtière bien plus intéressante que ce trou paumé. Elle n'avait pas beaucoup gagné d'argent avec cette transaction mais c'était important d'avoir un bon réseau quand on commence, même si ça nécessite d'aller dans des coins où on croise plus de vache que d'humanoïde. La pirate reconvertie se disait que ça ferait un pied à terre en cas de besoin, c'est sur aucune carte et c'est pas les quelques glandus qui viennent ici pécher à la ligne qui viendraient lui chercher des noises.
Le capitaine laissait ses marins décharger la cargaison, quelques tonneaux de vin et d'huile venant de Kaizoku, quelques rouleau de tissu. Tout ça c'était surement pour le chef du village local, elle voyait mal les paysans apprécier du vin aussi fin et raffiné. Un peu chauvin sur les bord, la miss. Noaleska profita de ce moment pour aller faire un tour, elle avait déjà régler les quelques formalité administrative avec l'intendant et les docker étaient trop occupé, ou trop flippé, pour lui parler. Elle était encore nouvelle dans le milieu des affaires, il fallait donc qu'elle se renseigne le plus possible sur ce qui peut se passer dans le monde afin de trouver le bon filon, mais c'est surement pas ici qu'elle entendra des rumeurs intéressantes, et le village était trop loin pour y faire un aller retour.
La marchande partie donc pour la forêt qui entourait le port, c'était sans doute sa partie Oni qui lui incitait à pénétrer dans cette mer de verdure car elle s'y sentait un peu comme chez elle, mais son cœur véritable apparait quand même à l'océan. Elle était à un stade où elle ne faisait que vagabonder au milieu des arbres, c'est mieux que de s'ennuyer au port, même si ses Hommes étaient d'une "agréable" compagnie, c'était bien aussi de pas toujours les côtoyer. Loin des yeux près du cœur comme on dit. Noaleska profitait quand même de sa balade pour observer la nature, pas pour l'admirer mais pour essayer de l’apprivoiser, elle espérait tirer partie de ce qu'elle trouve pour libérer Kaizoku.
La capitaine finit par se sentir observée, une sorte de présentement. Un écureuil qui attendait qu'elle parte pour récupérer ses noix? Un monstre qui attendait la bonne opportunité pour attaquer? Un humain curieux trop intimidé pour l'aborder? Dans tout les cas, l'oni restait sur ses gardes, prête à invoquer son arme et à se défendre en cas de besoin.
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Le monde extérieur était vraiment étrange, il fallait dire ça.
Stheno l'avait déjà vu auparavant, quand l'autre la faisait sortir pour pratiquer un peu de la chasse, mais c'était toujours le même endroit, toujours les même grosse pierres, toujours la même... banalité, en quelque sorte. Endroit dangereux, où des humains en fuite bataillaient pour des caves avec une faune aggressive. Délicieuse, comme elle avait pu constaté au cours de chasses, mais aggressive. Impossible de piquer une petite sieste là bas sans être mangé ou tué, en somme. Et Stheno aimait bien ses siestes, comme quiconque ! Donc, par souci d'habitude, pour son sommeil et aussi pour que son cou reste en place, l'hybride avait fait quelques petits kilomètres de distance depuis l'ancienne maison, vers un endroit que les livres de l'humain identifiaient comme une forêt. Ou, comme elle l'appelait, un Sanctuaire Planteux.
Une forêt, qu'est-ce ? C'est un endroit avec de très grandes plantes, en somme, et tout un tas de plantes plus petites, où beaucoup de gibier se cache. C'est pas tout à fait comme les rocheuses, car les rocheuses ont beaucoup moins de plantes -normal, ce n'est pas Les Planteuses, se disait Stheno -, mais c'est aussi rempli de nourriture, à quatre ou à deux pattes, et il y avait beaucoup moins de vent. Oh, oui, beaucoup moins de vent. Donc, elle à beaucoup moins froid. Donc, elle est contente. Contente et repue, en se nourrissant de ce qui lui passait sous la main.
Là-bas, sous terre, les repas n'arrivaient qu'a des moments spécifiques de la journée, mais maintenant qu'elle était aux commandes, Stheno pouvait s'en donner à coeur joie, encore qu'elle faisait attention en mangeant : là, par exemple, elle s'était cachée dans un buisson pour digérer, assise sur le dos à laisser son plat glisser lentement le long de son gosier. Le rythme ralenti par la digestion, elle avait déposée arc et flèches sur son ventre avant de regarder cet astre en haut. Ce "soleil", capable d'illuminer le monde entier. Cela faisait longtemps que le soleil n'était plus un mystère pour elle, après : elle l'avait vu petite, aux entraînements de chasse. Et si cette grande lumière dans le ciel perturba profondément une enfante habituée aux ténèbres ou aux lueurs magiques, l'adulte qu'elle était avait perdu toute fascination avec le soleil.
Parce qu'elle savait que le soleil, c'est un gros lâche. Il s'en va souvent, très souvent. Parce que dès fois, quand les gens en ont marre d'avoir chaud, ils vont pointer des armes vers lui, et le soleil prend peur et se casse puis revient quand les gens sont ensuite endormis.
Et là, justement, elle pensait avoir un peu sommeil.
Attrapant son arc, et le levant lentement vers les cieux, flèche pointée vers le soleil, un sourire espiègle vint aux lèvres de Stheno, dévisageant le soleil, ou alors la grande plante qui bloquait toute sa masse lumineuse devant elle. C'était une grande plante utile, car le soleil lui faisait pas mal aux yeux comme ça, mais le soleil ne devait pas voir qu'il était menacé à cause d'elle, parce qu'il bougea pas de sa position. Légèrement frustrée, la blonde rampa hors du petit buisson où elle avait élu résidence, laissant sa queue serpentine la hisser hors de sa petite maison, alors que le haut de son corps restait relativement impassible et immobile.
Elle en finirait là si elle pouvait, mais Stheno s'arrêta net dans son mouvement et abaissa des bras de nouveau, les laissant pendre à quelques centimètres du sol, flèche et arc à chaque main : l'hésitation la grignotait, comme elle avait grignotée des petites plantes pour voir si c'était bon -ça ne l'était pas- : avait t-elle bien mangée avant de dormir ? N'avait t-elle pas un petit creux à décreuser, un dernier petit lapin à digérer pendant le dodo ? C'est qu'elle ne pouvait pas rester dans le Sanctuaire Planteux toute sa vie, et plus elle mangeait, plus elle gagnerait en force pour son voyage. C'est à dire que trois repas par jour, ça la laissait toute anorexique, la pauvre. Et ce parasite poilu qui venait partager les réserves !
Non, elle se calerait bien un petit lapin. Et il y en avait un pas loin, d'après ce que lui disait son odorat. Curieuse, la jeune fille releva la tête, se désintéressant du soleil, et sortit sa langue un instant, la laissant s'agiter à l'air libre une seconde avant de la ramener dans sa bouche d'un coup sec. Puis, elle re-permit à sa langue de prendre de l'air encore quelques fois, avant de laisser, avec beaucoup de regrets, son nez à l'air humain lui rapporter l'odeur familière d'un lapin, tout près de sa position. Il y avait aussi une autre odeur, un poil moins familière : désagréable. Comme salée, désagréable petit rochers blancs que l'autre plaçait sur de la nourriture pour lui donner un goût artificiel.
Aussi une odeur un peu âpre, acide, curieuse. Pas trop bonne à goûter, certainement.
Stheno décida d'aborder le sujet de la faim en premier. Se laissant guidée à l'odorat, sans utiliser sa vision exceptionnelle, la blonde agrippa son arc et la flèche visée à faire fuir le soleil, puis, avec toute la simplicité du monde. Humble petit instrument de bois, au fil classique mais assez robuste pour qu'elle puisse tirer des flèches convenablement : nul le plus impressionnant de son acabit, elle avait vu mieux dans les mains d'humains en uniforme au loin, mais
Bah, si ça tire, ça tire.
La flèche sillonna les airs avec un fwit discret mais vicieux. Si discret que le lapin, comme beaucoup de ses congénères, ne vit rien venir, lui qui s'était caché dans ce buisson spécialement pour échapper à un intrus à l'air étrange : le petit bout pointu volant vint se loger dans son corps avec une précision aussi meurtrière que saugrenue, et l'animal vint vagabonder vers sa prochaine réincarnation sans se rendre compte qu'il avait été tué. Beau tir, sur plus d'une dizaine de mètres, en plus ! Même si elle n'avait pas eu si faim que ça, ça méritait quand même ample récompense à ses petites papilles.
Rangeant son arc en se l'accrochant à l'épaule droite, la jeune femme vint ramper près du sol, sa queue se tortillant contre l'herbe et les feuilles mortes à ses... à son... au bout de sa queue. L'odeur se faisait plus proche d'elle : le lapin était proche de la source de l'odeur, à une dizaine de mètres. Devrait t-elle la tuer, elle aussi ? Est-ce que ça ferait partir l'odeur de faire ça ? De toute façon, ça devait être un humain. Trop grand pour qu'elle le mange, lui, mais il pourrait la découvrir dans son buisson pendant qu'elle se repose en vainqueuse. Ou, pire, faire pipi dedans ! Ce serait vraiment horriblement sale.
Et puis, ça l'amusait juste, de tuer. Qui a besoin d'une excuse ? Par contre, elle devrait le voir avant, afin de satisfaire sa curiosité. Elle aimait bien voir les humains, ils sont dégoûtants et sans écailles, mais ils ont tous l'air uniques. Et aussi, elle voit ce qui doit être avalé ou ce qui doit être avalé avant d'être enlevé, comprenez ? Donc, Stheno voulait voir si c'était un humain qu'allait prendre du temps à occire et à avaler ou alors si elle pourrait s'en occuper avec autant d'aise que le lapin. Curieuse, la jeune hybride entra discrètement dans le buisson où gisait le lapin décédé, posant ses yeux sur la silhouette à quelques mètres d'elle.
Malchance : le buisson en finit par s'agiter un peu, à cause de sa masse bien humaine qui y entrait. Pas grave, pas grave, elle placerait un tir sur l'humain, qu'elle pouvait maintenant voir, et...
Et...
Ah.
Un peu grande.
Un peu cornue.
Un peu verte de poils de têtes.
Stheno avait peu de références d'humains, sinon "pas d'écailles et des jambes", mais elle en avait vu assez, et avait dû partager son oxygène avec un pour assez longtemps aussi, pour savoir que ce n'était pas une humaine. Mais qu'était-ce, alors ? C'était quoi cette corne ? Ces cheveux ? Quelle véritable bizarrerie sur pattes, se dit l'hybride à moitié serpent. Non, l'amusement qui viendrait avec un meurtre aléatoire n'irait pas : il était supplanté par sa curiosité, par le désir d'en savoir plus sur cet étrange individu aux yeux dorés.
Et puis peut-être après la tuer, elle savait pas trop, mais pas avant un moment.
Se relevant lentement de son buisson, en se sachant sans doute découverte, Stheno décida d'abandonner son rôle de chasseresse en se présentant à son ancienne "proie", sortant tout son torse du buisson d'un coup sec, sourire aux lèvres. Pas humaine qu'elle était, la blonde ne voulait quand même pas voir ce qu'elle ferait si elle découvrait son manque de jambe : il allait falloir lui attirer sa confiance d'abord. Et c'est là qu'elle se rappela qu'elle n'avait jusqu'ici pas vraiment étudiée pour un diplôme en sciences sociales.
Bon, déjà, le contact.
Sourire aux lèvres, Stheno leva la main gauche au dessus de sa tête, puis abattit ses quatre doigts d'avant en arrière plusieurs fois de suite, en geste de salut. Puis, sachant que la promesse de nourriture attisait bien les gens. Ou du moins, elle, la demi-serpent leva sa proie trucidée par les oreilles, faisant quelques signes de tête répétés envers le corps du petit animal. Puis, de sa main libre, elle fit quelques mouvements rotatifs du poignet pour le pointer de tout ses cinq doigts, avec un clin d'oeil complice en surenchère.
N'empêche qu'elle préférerait manger ce lapin elle, mais... bah, la curiosité.
Stheno l'avait déjà vu auparavant, quand l'autre la faisait sortir pour pratiquer un peu de la chasse, mais c'était toujours le même endroit, toujours les même grosse pierres, toujours la même... banalité, en quelque sorte. Endroit dangereux, où des humains en fuite bataillaient pour des caves avec une faune aggressive. Délicieuse, comme elle avait pu constaté au cours de chasses, mais aggressive. Impossible de piquer une petite sieste là bas sans être mangé ou tué, en somme. Et Stheno aimait bien ses siestes, comme quiconque ! Donc, par souci d'habitude, pour son sommeil et aussi pour que son cou reste en place, l'hybride avait fait quelques petits kilomètres de distance depuis l'ancienne maison, vers un endroit que les livres de l'humain identifiaient comme une forêt. Ou, comme elle l'appelait, un Sanctuaire Planteux.
Une forêt, qu'est-ce ? C'est un endroit avec de très grandes plantes, en somme, et tout un tas de plantes plus petites, où beaucoup de gibier se cache. C'est pas tout à fait comme les rocheuses, car les rocheuses ont beaucoup moins de plantes -normal, ce n'est pas Les Planteuses, se disait Stheno -, mais c'est aussi rempli de nourriture, à quatre ou à deux pattes, et il y avait beaucoup moins de vent. Oh, oui, beaucoup moins de vent. Donc, elle à beaucoup moins froid. Donc, elle est contente. Contente et repue, en se nourrissant de ce qui lui passait sous la main.
Là-bas, sous terre, les repas n'arrivaient qu'a des moments spécifiques de la journée, mais maintenant qu'elle était aux commandes, Stheno pouvait s'en donner à coeur joie, encore qu'elle faisait attention en mangeant : là, par exemple, elle s'était cachée dans un buisson pour digérer, assise sur le dos à laisser son plat glisser lentement le long de son gosier. Le rythme ralenti par la digestion, elle avait déposée arc et flèches sur son ventre avant de regarder cet astre en haut. Ce "soleil", capable d'illuminer le monde entier. Cela faisait longtemps que le soleil n'était plus un mystère pour elle, après : elle l'avait vu petite, aux entraînements de chasse. Et si cette grande lumière dans le ciel perturba profondément une enfante habituée aux ténèbres ou aux lueurs magiques, l'adulte qu'elle était avait perdu toute fascination avec le soleil.
Parce qu'elle savait que le soleil, c'est un gros lâche. Il s'en va souvent, très souvent. Parce que dès fois, quand les gens en ont marre d'avoir chaud, ils vont pointer des armes vers lui, et le soleil prend peur et se casse puis revient quand les gens sont ensuite endormis.
Et là, justement, elle pensait avoir un peu sommeil.
Attrapant son arc, et le levant lentement vers les cieux, flèche pointée vers le soleil, un sourire espiègle vint aux lèvres de Stheno, dévisageant le soleil, ou alors la grande plante qui bloquait toute sa masse lumineuse devant elle. C'était une grande plante utile, car le soleil lui faisait pas mal aux yeux comme ça, mais le soleil ne devait pas voir qu'il était menacé à cause d'elle, parce qu'il bougea pas de sa position. Légèrement frustrée, la blonde rampa hors du petit buisson où elle avait élu résidence, laissant sa queue serpentine la hisser hors de sa petite maison, alors que le haut de son corps restait relativement impassible et immobile.
Elle en finirait là si elle pouvait, mais Stheno s'arrêta net dans son mouvement et abaissa des bras de nouveau, les laissant pendre à quelques centimètres du sol, flèche et arc à chaque main : l'hésitation la grignotait, comme elle avait grignotée des petites plantes pour voir si c'était bon -ça ne l'était pas- : avait t-elle bien mangée avant de dormir ? N'avait t-elle pas un petit creux à décreuser, un dernier petit lapin à digérer pendant le dodo ? C'est qu'elle ne pouvait pas rester dans le Sanctuaire Planteux toute sa vie, et plus elle mangeait, plus elle gagnerait en force pour son voyage. C'est à dire que trois repas par jour, ça la laissait toute anorexique, la pauvre. Et ce parasite poilu qui venait partager les réserves !
Non, elle se calerait bien un petit lapin. Et il y en avait un pas loin, d'après ce que lui disait son odorat. Curieuse, la jeune fille releva la tête, se désintéressant du soleil, et sortit sa langue un instant, la laissant s'agiter à l'air libre une seconde avant de la ramener dans sa bouche d'un coup sec. Puis, elle re-permit à sa langue de prendre de l'air encore quelques fois, avant de laisser, avec beaucoup de regrets, son nez à l'air humain lui rapporter l'odeur familière d'un lapin, tout près de sa position. Il y avait aussi une autre odeur, un poil moins familière : désagréable. Comme salée, désagréable petit rochers blancs que l'autre plaçait sur de la nourriture pour lui donner un goût artificiel.
Aussi une odeur un peu âpre, acide, curieuse. Pas trop bonne à goûter, certainement.
Stheno décida d'aborder le sujet de la faim en premier. Se laissant guidée à l'odorat, sans utiliser sa vision exceptionnelle, la blonde agrippa son arc et la flèche visée à faire fuir le soleil, puis, avec toute la simplicité du monde. Humble petit instrument de bois, au fil classique mais assez robuste pour qu'elle puisse tirer des flèches convenablement : nul le plus impressionnant de son acabit, elle avait vu mieux dans les mains d'humains en uniforme au loin, mais
Bah, si ça tire, ça tire.
La flèche sillonna les airs avec un fwit discret mais vicieux. Si discret que le lapin, comme beaucoup de ses congénères, ne vit rien venir, lui qui s'était caché dans ce buisson spécialement pour échapper à un intrus à l'air étrange : le petit bout pointu volant vint se loger dans son corps avec une précision aussi meurtrière que saugrenue, et l'animal vint vagabonder vers sa prochaine réincarnation sans se rendre compte qu'il avait été tué. Beau tir, sur plus d'une dizaine de mètres, en plus ! Même si elle n'avait pas eu si faim que ça, ça méritait quand même ample récompense à ses petites papilles.
Rangeant son arc en se l'accrochant à l'épaule droite, la jeune femme vint ramper près du sol, sa queue se tortillant contre l'herbe et les feuilles mortes à ses... à son... au bout de sa queue. L'odeur se faisait plus proche d'elle : le lapin était proche de la source de l'odeur, à une dizaine de mètres. Devrait t-elle la tuer, elle aussi ? Est-ce que ça ferait partir l'odeur de faire ça ? De toute façon, ça devait être un humain. Trop grand pour qu'elle le mange, lui, mais il pourrait la découvrir dans son buisson pendant qu'elle se repose en vainqueuse. Ou, pire, faire pipi dedans ! Ce serait vraiment horriblement sale.
Et puis, ça l'amusait juste, de tuer. Qui a besoin d'une excuse ? Par contre, elle devrait le voir avant, afin de satisfaire sa curiosité. Elle aimait bien voir les humains, ils sont dégoûtants et sans écailles, mais ils ont tous l'air uniques. Et aussi, elle voit ce qui doit être avalé ou ce qui doit être avalé avant d'être enlevé, comprenez ? Donc, Stheno voulait voir si c'était un humain qu'allait prendre du temps à occire et à avaler ou alors si elle pourrait s'en occuper avec autant d'aise que le lapin. Curieuse, la jeune hybride entra discrètement dans le buisson où gisait le lapin décédé, posant ses yeux sur la silhouette à quelques mètres d'elle.
Malchance : le buisson en finit par s'agiter un peu, à cause de sa masse bien humaine qui y entrait. Pas grave, pas grave, elle placerait un tir sur l'humain, qu'elle pouvait maintenant voir, et...
Et...
Ah.
Un peu grande.
Un peu cornue.
Un peu verte de poils de têtes.
Stheno avait peu de références d'humains, sinon "pas d'écailles et des jambes", mais elle en avait vu assez, et avait dû partager son oxygène avec un pour assez longtemps aussi, pour savoir que ce n'était pas une humaine. Mais qu'était-ce, alors ? C'était quoi cette corne ? Ces cheveux ? Quelle véritable bizarrerie sur pattes, se dit l'hybride à moitié serpent. Non, l'amusement qui viendrait avec un meurtre aléatoire n'irait pas : il était supplanté par sa curiosité, par le désir d'en savoir plus sur cet étrange individu aux yeux dorés.
Et puis peut-être après la tuer, elle savait pas trop, mais pas avant un moment.
Se relevant lentement de son buisson, en se sachant sans doute découverte, Stheno décida d'abandonner son rôle de chasseresse en se présentant à son ancienne "proie", sortant tout son torse du buisson d'un coup sec, sourire aux lèvres. Pas humaine qu'elle était, la blonde ne voulait quand même pas voir ce qu'elle ferait si elle découvrait son manque de jambe : il allait falloir lui attirer sa confiance d'abord. Et c'est là qu'elle se rappela qu'elle n'avait jusqu'ici pas vraiment étudiée pour un diplôme en sciences sociales.
Bon, déjà, le contact.
Sourire aux lèvres, Stheno leva la main gauche au dessus de sa tête, puis abattit ses quatre doigts d'avant en arrière plusieurs fois de suite, en geste de salut. Puis, sachant que la promesse de nourriture attisait bien les gens. Ou du moins, elle, la demi-serpent leva sa proie trucidée par les oreilles, faisant quelques signes de tête répétés envers le corps du petit animal. Puis, de sa main libre, elle fit quelques mouvements rotatifs du poignet pour le pointer de tout ses cinq doigts, avec un clin d'oeil complice en surenchère.
N'empêche qu'elle préférerait manger ce lapin elle, mais... bah, la curiosité.
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L'oni était effectivement observée par un drôle d’énergumène qui sorti d'un buisson d'un seul coups comme si il était monté sur ressort. Par réflexe, la capitaine fit un pas en arrière, elle n'aimait pas être surpris, c'était un signe de faiblesse. Au moins elle n'avait pas crié, ça aurait été très embarrassant, mais elle laissa échapper un juron de marin et pris son accent de la mer, celui qu'elle utilisait avec ses Hommes.
" - Garde côte à la mie de pain! Ça n'va pas d'surprendre les gens comme ça. "
Noaleska se rappelait bien vite qu'elle devait garder son calme si elle souhaitait récupérer l'ascendant sur l'inconnu. Elle imaginait le pendre à un arbre et l'abandonner aux corbeaux pour avoir oser faire ça, mais il fallait oublier ses habitudes de pirate quelques temps et agir de manière courtoise. C'était sans doute quelqu'un du village et fallait pas fâcher de potentiels clients fidèles, aussi idiot soit ils, du moins tant qu'elle n'aura pas un réseau commercial assez conséquent pour se permettre de perdre un ou deux clients mineurs. Pendant ce temps, l'autre gesticulait ses mains et agitait un lapin mort comme un trophée. Elle, oui parce qu'il semblerait que ce soit une femme, voulait qu'on la félicite? Elle s'était pas trompé de personne par hasard?
" - Euh ouais. Jolie prise... Bravo."
L'oni applaudissait mollement, sans énergie, juste histoire d'être polie. Sur quoi elle était tombée encore? L'autre dans son buisson semblait s'attendre à une autre réaction mais Noaleska n'avait aucune idée de se qu'elle lui voulait.
" - T'habites dans le village du coin?"
C'était soit ça, soit une voyageuse un peu paumé, et vu l'état de la tenue de cette "chasseuse" il y avait plus de chances que ce soit la seconde option. Mais la capitaine n'avait pas de temps à perdre à indiquer la route à une vagabonde.
" - Garde côte à la mie de pain! Ça n'va pas d'surprendre les gens comme ça. "
Noaleska se rappelait bien vite qu'elle devait garder son calme si elle souhaitait récupérer l'ascendant sur l'inconnu. Elle imaginait le pendre à un arbre et l'abandonner aux corbeaux pour avoir oser faire ça, mais il fallait oublier ses habitudes de pirate quelques temps et agir de manière courtoise. C'était sans doute quelqu'un du village et fallait pas fâcher de potentiels clients fidèles, aussi idiot soit ils, du moins tant qu'elle n'aura pas un réseau commercial assez conséquent pour se permettre de perdre un ou deux clients mineurs. Pendant ce temps, l'autre gesticulait ses mains et agitait un lapin mort comme un trophée. Elle, oui parce qu'il semblerait que ce soit une femme, voulait qu'on la félicite? Elle s'était pas trompé de personne par hasard?
" - Euh ouais. Jolie prise... Bravo."
L'oni applaudissait mollement, sans énergie, juste histoire d'être polie. Sur quoi elle était tombée encore? L'autre dans son buisson semblait s'attendre à une autre réaction mais Noaleska n'avait aucune idée de se qu'elle lui voulait.
" - T'habites dans le village du coin?"
C'était soit ça, soit une voyageuse un peu paumé, et vu l'état de la tenue de cette "chasseuse" il y avait plus de chances que ce soit la seconde option. Mais la capitaine n'avait pas de temps à perdre à indiquer la route à une vagabonde.
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Stheno comprenait difficilement la langue utilisée par les humains pour communiquer. Elle pouvait quand même déduire des mots et des réactions, bien entendu, mais elle voyait les mots comme une petite chose superflue en soi, et ne s'était pas consacrée à des études en linguistique une fois sortie de sa cave. Jusqu'ici, ce n'était pas grave : ses chasses se faisaient sans traducteur. Et elle n'avait pas besoin de comprendre un humain pour savoir qu'il était proche, quand il parlait. Et même si elle essayait de comprendre les mots, par pure curiosité, communiquer n'avait jamais été son intérêt, donc elle ne voulait pas tant que ça étendre son éventail verbal. Parce que, et c'était simple, mais le monde simple de Stheno est dirigé par les actions, plus que par les mots.
Quand on à faim, on va chasser. Quand on à sommeil, on dort. Quand on veut voir quelque part, on y va. Un humain pourrait demander à un autre de le nourrir ou comment c'est, là bas, mais Stheno faisait ses choses sans se concerner. C'était cool, c'était simple, c'était à elle. Pourquoi se polluer la tête de mots quand ils font qu'expliquer une action au lieu de la faire ? Enfin, pour dire, elle n'avait pas fait gaffe à consulter ses dictionnaires avant de partir. Ce qui semblait être un peu une erreur, maintenant qu'elle était justement en train de parler avec quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui semble communiquer de façon très humaine, sans mouvements de tête ambigües ou d'agitations corporelle visant à pointer du doigt un objet.
Elle parlait, mais Stheno n'entendait pas. Parce qu'elle ne comprenait rien. Elle comprit seulement qu'il y avait de la frayeur dans son regard, là. Et ses gestes. Brève. Facilement dissipée. Une surprise momentanée, de la part de quelqu'un qui se contrôlait très bien.
Mais elle avait fait sa petite frayeur quand même. Stheno pouvait lire ce que les mots ne disaient pas. La bouche ne disait rien que le corps n'hurlait pas : la peur. Pendant un maigre instant, elle avait eu peur. Pas en hurlant, mais le pas en arrière - oh, elle n'était pas encore habituée aux jambes de si proche. Comment est-ce que ça bougeait, ces os coincés dans des lamelles de chair et de muscles ? Comment est-ce qu'elle faisait pour garder l'esprit concentré tout en bougeant ces deux grands bâtonnets en permanence ? Pas étonnant que Verte-Tête soit si aisément surprise, son attention était dédiée à bouger les jambes sans les briser ou accidentellement les éloigner trop. Donc, que faisait ses yeux, vu qu'il y avait moins de concentration du cerveau dessus ?
Bon, la blonde en retenait surtout qu'elle aurait peut-être pu la tuer. Une flèche au cou, et ça aurait pu être plus qu'une frayeur comme une autre. Stheno ne savait rien d'elle, après : peut-être qu'elle pouvait tirer sa flèche comme un projectile. Peut-être que ses jambes étaient plus rapide que sa queue. Peut-être qu'elle avait d'autres humains cornus, capables de l'aider. De toute façon, la voir comme une proie était pas bien : elle était pas humaine, donc ça serait bête de la tuer quand elle pouvait communiquer des informations utiles à Stheno. Informations qu'elle pourrait retrouver en marchant dans ses rêves, plus tard.
Mais... quand même.
Sa peur aurait pu être de la mort.
Un applaudissement mou sortit Stheno de sa torpeur, la poussant à dévisager sa compagnonne avec des yeux très légèrement écarquillés, comme surprise. Ah, était-ce là du... le mot lui échappait. Moqueur sans vouloir rire. Dire à quelqu'un qu'il est bête, mais pas évidemment. Dire des méchancetés avec le sourire. Le... le...le sarbacane, oui. Elle était sarbacanatique. Elle devait penser que Stheno était bête, et cette pensée ne fit rien à la blonde en soit. Parce qu'elle était confortablement nichée dans sa croyance qu'elle aurait pu être là, à s'enfoncer le corps de la femme dans son gosier, sa bouche ouverte bien en grand pour laisser passer toute cette masse de chair, de sang et de tissus à bien digérer pendant de longues heures tranquilles, au chaud, nichée dans son petit buisson douillet. Elle aurait pu gagner ce jeu de la vie, remporter cette chasse, et être repue à en ramper vers une nouvelle forêt sans crainte.
Et pour la corne, un obstacle à la consommation, elle... bah, il fallait pas penser à elle comme de la nourriture. Non non non, mauvais ! mauvais ! C'est pas une humaine, elle est intéressante. Pas la manger. Pas penser à la manger.
Alors qu'elle finit d'agiter ses lèvres, émoussant son verbisme sur des oreilles incapable de comprendre le flux de mots qu'elle déversait, Stheno posa la main sur la flèche pour la retirer, agitant un peu le bout de bois de droite à gauche, avant de l'en extraire du corps du lapin d'un coup sec, les yeux posés sur ceux, jaune, de son "amie" Verte-Tête. Très brièvement, elle posa ses orbes bleues sur la flèche, voyant le bout de métal pointu bien intact le long du bout de bois.
Lentement, la solution au problème de la faim lui apparut.
D'un mouvement souple, Stheno ouvrit la bouche en grand, bien plus grand que son père ne pouvait le faire même quand il hurlait très fort, dévoilant un abysse rose droit vers le fond de sa gorge. Ce n'était pas une démolition volontaire de sa mâchoire pour manger: ses ligaments étaient, pour ainsi dire, élastiques. Tellement qu'elle pouvait en ouvrir la bouche avec de quoi en croquer une autre tête, et plus encore. Mais ce ne fut pas cette femme qui fut mordue : d'un mouvement du poignet, Stheno balança le corps du lapin au fond de sa mâchoire, avec la précision de ce qu'ils appellent un "slam dunk", envoyant le pauvre animal gambader le long de sa gorge, puis le long de son cou, afin d'être digéré dans son estomac.
Elle pourrait voir la silhouette de l'animal, alors qu'il descendait le long du cou de la jeune femme, disparaissant ensuite sous ses vêtements. Puis, parce que sa nature était déjà révélée, et par prudence, la blonde fit l'effort de sortir de son petit buisson, écartant des bras en signe de paix. Sa queue inhumaine strong s'agitait et roulait, jetant pas mal de poussière autour d'elle alors que l'archère tentait de se prémunir d'un coup d'épée ou de corne hostile. Sa nature révélée : la blonde aurait pu être douce, mais... ça l'amusait un peu de voir la réaction de Verte-Tête, en fait. Et puis, ça les mettait sur un pied d'égalité vu que Stheno ne cachait rien. Et puis, et puis...
C'était juste amusant.
La mâchoire remis en place, Stheno leva des bras, un sourire calme aux lèvres, puis cala le bout de ses dix doigts précisément au milieu de son front, attendant un peu, comme pour voir si le geste allait être imité. Oui, c'était abrupt à faire, après sa révélation soudaine, mais elle sentait son intérêt mis de côté depuis un peu trop longtemps. Venait les réponses. Des réponses qu'elle ne savait pas si elle serait comprendre, mais des réponses.
Comme cette corne, c'était quoi ? On peut retirer ? Ça peut être tiré sur l'ennemi ? Ça repousse ? Stheno agitait les bras en mimiquant les gestes, posant les mains au milieu de son front avant de les pousser en avant, lentement ou abruptement. Elle espérait que Verte-Tête serait intéressante avec ses réponses.
Quand on à faim, on va chasser. Quand on à sommeil, on dort. Quand on veut voir quelque part, on y va. Un humain pourrait demander à un autre de le nourrir ou comment c'est, là bas, mais Stheno faisait ses choses sans se concerner. C'était cool, c'était simple, c'était à elle. Pourquoi se polluer la tête de mots quand ils font qu'expliquer une action au lieu de la faire ? Enfin, pour dire, elle n'avait pas fait gaffe à consulter ses dictionnaires avant de partir. Ce qui semblait être un peu une erreur, maintenant qu'elle était justement en train de parler avec quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui semble communiquer de façon très humaine, sans mouvements de tête ambigües ou d'agitations corporelle visant à pointer du doigt un objet.
Elle parlait, mais Stheno n'entendait pas. Parce qu'elle ne comprenait rien. Elle comprit seulement qu'il y avait de la frayeur dans son regard, là. Et ses gestes. Brève. Facilement dissipée. Une surprise momentanée, de la part de quelqu'un qui se contrôlait très bien.
Mais elle avait fait sa petite frayeur quand même. Stheno pouvait lire ce que les mots ne disaient pas. La bouche ne disait rien que le corps n'hurlait pas : la peur. Pendant un maigre instant, elle avait eu peur. Pas en hurlant, mais le pas en arrière - oh, elle n'était pas encore habituée aux jambes de si proche. Comment est-ce que ça bougeait, ces os coincés dans des lamelles de chair et de muscles ? Comment est-ce qu'elle faisait pour garder l'esprit concentré tout en bougeant ces deux grands bâtonnets en permanence ? Pas étonnant que Verte-Tête soit si aisément surprise, son attention était dédiée à bouger les jambes sans les briser ou accidentellement les éloigner trop. Donc, que faisait ses yeux, vu qu'il y avait moins de concentration du cerveau dessus ?
Bon, la blonde en retenait surtout qu'elle aurait peut-être pu la tuer. Une flèche au cou, et ça aurait pu être plus qu'une frayeur comme une autre. Stheno ne savait rien d'elle, après : peut-être qu'elle pouvait tirer sa flèche comme un projectile. Peut-être que ses jambes étaient plus rapide que sa queue. Peut-être qu'elle avait d'autres humains cornus, capables de l'aider. De toute façon, la voir comme une proie était pas bien : elle était pas humaine, donc ça serait bête de la tuer quand elle pouvait communiquer des informations utiles à Stheno. Informations qu'elle pourrait retrouver en marchant dans ses rêves, plus tard.
Mais... quand même.
Sa peur aurait pu être de la mort.
Un applaudissement mou sortit Stheno de sa torpeur, la poussant à dévisager sa compagnonne avec des yeux très légèrement écarquillés, comme surprise. Ah, était-ce là du... le mot lui échappait. Moqueur sans vouloir rire. Dire à quelqu'un qu'il est bête, mais pas évidemment. Dire des méchancetés avec le sourire. Le... le...le sarbacane, oui. Elle était sarbacanatique. Elle devait penser que Stheno était bête, et cette pensée ne fit rien à la blonde en soit. Parce qu'elle était confortablement nichée dans sa croyance qu'elle aurait pu être là, à s'enfoncer le corps de la femme dans son gosier, sa bouche ouverte bien en grand pour laisser passer toute cette masse de chair, de sang et de tissus à bien digérer pendant de longues heures tranquilles, au chaud, nichée dans son petit buisson douillet. Elle aurait pu gagner ce jeu de la vie, remporter cette chasse, et être repue à en ramper vers une nouvelle forêt sans crainte.
Et pour la corne, un obstacle à la consommation, elle... bah, il fallait pas penser à elle comme de la nourriture. Non non non, mauvais ! mauvais ! C'est pas une humaine, elle est intéressante. Pas la manger. Pas penser à la manger.
Alors qu'elle finit d'agiter ses lèvres, émoussant son verbisme sur des oreilles incapable de comprendre le flux de mots qu'elle déversait, Stheno posa la main sur la flèche pour la retirer, agitant un peu le bout de bois de droite à gauche, avant de l'en extraire du corps du lapin d'un coup sec, les yeux posés sur ceux, jaune, de son "amie" Verte-Tête. Très brièvement, elle posa ses orbes bleues sur la flèche, voyant le bout de métal pointu bien intact le long du bout de bois.
Lentement, la solution au problème de la faim lui apparut.
D'un mouvement souple, Stheno ouvrit la bouche en grand, bien plus grand que son père ne pouvait le faire même quand il hurlait très fort, dévoilant un abysse rose droit vers le fond de sa gorge. Ce n'était pas une démolition volontaire de sa mâchoire pour manger: ses ligaments étaient, pour ainsi dire, élastiques. Tellement qu'elle pouvait en ouvrir la bouche avec de quoi en croquer une autre tête, et plus encore. Mais ce ne fut pas cette femme qui fut mordue : d'un mouvement du poignet, Stheno balança le corps du lapin au fond de sa mâchoire, avec la précision de ce qu'ils appellent un "slam dunk", envoyant le pauvre animal gambader le long de sa gorge, puis le long de son cou, afin d'être digéré dans son estomac.
Elle pourrait voir la silhouette de l'animal, alors qu'il descendait le long du cou de la jeune femme, disparaissant ensuite sous ses vêtements. Puis, parce que sa nature était déjà révélée, et par prudence, la blonde fit l'effort de sortir de son petit buisson, écartant des bras en signe de paix. Sa queue inhumaine strong s'agitait et roulait, jetant pas mal de poussière autour d'elle alors que l'archère tentait de se prémunir d'un coup d'épée ou de corne hostile. Sa nature révélée : la blonde aurait pu être douce, mais... ça l'amusait un peu de voir la réaction de Verte-Tête, en fait. Et puis, ça les mettait sur un pied d'égalité vu que Stheno ne cachait rien. Et puis, et puis...
C'était juste amusant.
La mâchoire remis en place, Stheno leva des bras, un sourire calme aux lèvres, puis cala le bout de ses dix doigts précisément au milieu de son front, attendant un peu, comme pour voir si le geste allait être imité. Oui, c'était abrupt à faire, après sa révélation soudaine, mais elle sentait son intérêt mis de côté depuis un peu trop longtemps. Venait les réponses. Des réponses qu'elle ne savait pas si elle serait comprendre, mais des réponses.
Comme cette corne, c'était quoi ? On peut retirer ? Ça peut être tiré sur l'ennemi ? Ça repousse ? Stheno agitait les bras en mimiquant les gestes, posant les mains au milieu de son front avant de les pousser en avant, lentement ou abruptement. Elle espérait que Verte-Tête serait intéressante avec ses réponses.
Invité
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Bon bah la nana était soit limité du bulbe soit limité des oreilles. Noaleska ne s'était jamais demander comment communiquer avec quelqu'un qui en était incapable. En mer c'est soit tu écoutes, soit tu coules. Parfois les pirates utilisaient des signes pour parler quand le vent était trop fort, mais c'était des ordres simples comme "Range la voile", " Remonte l'ancre " ou encore " Je vais te fumer ta mère si tu range pas cette put*** de voile Robert", des choses basiques donc. Mais il y avait peu de chance que cette pauvre fille comprenne des ordres donner habituellement à des loups de mer. Il y avait encore la possibilité qu'elle ne fasse que ce moquer de la capitaine, mais dans ce cas elle était plus que limité du bulbe là, elle était un parfaite abrutie car personne de sain d'esprit irait irrité une oni comme ça. Ou alors elle pensait que les oni était une race stupide qui ne savait que frapper, cliché habituel que Noa utilisait à son avantage la plupart du temps.
En tout cas cette "discussion" allait très vite saouler la marchande si la blonde n'était pas capable de s'exprimer. Elle lui laissait quelques secondes pour dire ce qu'elle voulait, sinon l'oni s'en irait sans demander son reste. Un dialogue c'est quand il y a un échange, verbale ou non, entre deux personnes. Si l'une reste muette alors c'est pas la peine de perdre son temps. Surtout que la capitaine avait d'autre chose à faire de sa journée, comme prendre la mer et chercher de nouvelle opportunité commerciale.
L'inconnue semblait avoir une petite faim après cette échange vigoureux car elle se engloutie littéralement le lapin d'une seule bouchée. Elle fit un truc avec ses mâchoires pour gober l'animal. Noaleska regardait ça avec dégout. Dégout? Non. On ne connaissait la définition de ce mot que quand on passe plusieurs jours en mer avec un groupe d'Homme à moitié malade après avoir manger du poisson pas frais. C'était plutôt un mélange de fascination et de surprise. Et intérieurement l'oni ce demandait bien ce qu'était cette énergumène qui manger des rongeurs comme on siphonne une pinte de bière. Quand la gobeuse sortie de son buisson, on pouvait remarquer une absence de jambes grâce à se mouvements d'ondulation. Une sirène peut être? Non. Elle n'était pas dans la flotte et puis elles ne pouvaient pas se disloquer la mâchoire comme ça. Possiblement une sorte de démon, mais alors un vraiment chelou. Le plus probable restait le cas des hybrides, sans doute avec un reptile ou un genre de poisson mais particulier. Enfin en tout cas la nana était pas humaine. Noa n'avait aucun apriori sur les hybrides. Elle savait qu'ils étaient recherché par certains scientifique contre une sacrée somme. Dommage qu'elle ne connaissait personne à qui la refourguer.
" - Bon appétit je présume. Enfin j'sais même pas si tu comprend c'que je dis."
La... truc gigota ses bras pour communiquer, en tout cas ça ressemblait à une tentative d'échange. Elle faisait des geste étrange avec sa main sur son front. Il fallut un petit moment à la capitaine pour comprendre qu'elle souhaitait parler de sa corne, c'était déjà pas simple de savoir ce qu'une personne muette voulait mais il fallait aussi que l'oni sorte de sa réflexion. Parqu'elle ce demandait si elle pouvait tirer quelque chose de cette hybride. La garder dans une cage jusqu'à trouver un acheteur ne semblait pas être une bonne idée, déjà parce qu'elle n'avait pas de cage assez grande, mais surtout parce que d'ici à ce qu'elle trouve quelqu'un, l'autre aurait surement canné.
" -Tu te demande pourquoi j'ai qu'une corne c'est ça? J'ai perdu l'autre en combat, c'est aussi simple que ça."
Elle ne souhaitait pas développer plus que ça et elle n'avait pas pensé à la possible surdité de son interlocutrice, mais elle savait pas comme dire ça en langue des signes. C'est de la faute de la gobeuse aussi, elle avait qu'à savoir parler. Les hybrides pouvait être sourd? C'était des mélanges étrange donc ils avaient possiblement des tares génétiques, sans doute pour ça que les chercheurs les recherchaient.
"- Je suis capitaine de navire. J'transporte des marchandises et en vends d'autre. J'suis Noaleska. Et toi?"
Malgré que l'inconnue soit... comme elle est, Noaleska essayait quand même de tirer partie de cette rencontre. Bon c'est pas en étant amie avec une hybride qu'elle allait atteindre les hautes sphères du pouvoir mais ça pouvait être intéressant, même si elle ne savait pas comment pour le moment. Peut être qu'elle pourrait jouer avec la naïveté apparente de l'inconnue pour lui faire faire des choses louches, comme voler des trucs. C'est une hybride, muette de surcroit, elle pourrait ni se défendre, ni dénoncer la pirate si jamais elle se fait choper. Ou alors on en reviens au plan initial: la revendre à un bourgeois qui veux un animal de compagnie exotique. Par contre la nana était peut être dangereuse, elle à gober un lapin en entier mine de rien, elle était peut être venimeuse si c'était bel et bien une hybride serpent. Est ce que le jeu en valait la chandelle?
En tout cas cette "discussion" allait très vite saouler la marchande si la blonde n'était pas capable de s'exprimer. Elle lui laissait quelques secondes pour dire ce qu'elle voulait, sinon l'oni s'en irait sans demander son reste. Un dialogue c'est quand il y a un échange, verbale ou non, entre deux personnes. Si l'une reste muette alors c'est pas la peine de perdre son temps. Surtout que la capitaine avait d'autre chose à faire de sa journée, comme prendre la mer et chercher de nouvelle opportunité commerciale.
L'inconnue semblait avoir une petite faim après cette échange vigoureux car elle se engloutie littéralement le lapin d'une seule bouchée. Elle fit un truc avec ses mâchoires pour gober l'animal. Noaleska regardait ça avec dégout. Dégout? Non. On ne connaissait la définition de ce mot que quand on passe plusieurs jours en mer avec un groupe d'Homme à moitié malade après avoir manger du poisson pas frais. C'était plutôt un mélange de fascination et de surprise. Et intérieurement l'oni ce demandait bien ce qu'était cette énergumène qui manger des rongeurs comme on siphonne une pinte de bière. Quand la gobeuse sortie de son buisson, on pouvait remarquer une absence de jambes grâce à se mouvements d'ondulation. Une sirène peut être? Non. Elle n'était pas dans la flotte et puis elles ne pouvaient pas se disloquer la mâchoire comme ça. Possiblement une sorte de démon, mais alors un vraiment chelou. Le plus probable restait le cas des hybrides, sans doute avec un reptile ou un genre de poisson mais particulier. Enfin en tout cas la nana était pas humaine. Noa n'avait aucun apriori sur les hybrides. Elle savait qu'ils étaient recherché par certains scientifique contre une sacrée somme. Dommage qu'elle ne connaissait personne à qui la refourguer.
" - Bon appétit je présume. Enfin j'sais même pas si tu comprend c'que je dis."
La... truc gigota ses bras pour communiquer, en tout cas ça ressemblait à une tentative d'échange. Elle faisait des geste étrange avec sa main sur son front. Il fallut un petit moment à la capitaine pour comprendre qu'elle souhaitait parler de sa corne, c'était déjà pas simple de savoir ce qu'une personne muette voulait mais il fallait aussi que l'oni sorte de sa réflexion. Parqu'elle ce demandait si elle pouvait tirer quelque chose de cette hybride. La garder dans une cage jusqu'à trouver un acheteur ne semblait pas être une bonne idée, déjà parce qu'elle n'avait pas de cage assez grande, mais surtout parce que d'ici à ce qu'elle trouve quelqu'un, l'autre aurait surement canné.
" -Tu te demande pourquoi j'ai qu'une corne c'est ça? J'ai perdu l'autre en combat, c'est aussi simple que ça."
Elle ne souhaitait pas développer plus que ça et elle n'avait pas pensé à la possible surdité de son interlocutrice, mais elle savait pas comme dire ça en langue des signes. C'est de la faute de la gobeuse aussi, elle avait qu'à savoir parler. Les hybrides pouvait être sourd? C'était des mélanges étrange donc ils avaient possiblement des tares génétiques, sans doute pour ça que les chercheurs les recherchaient.
"- Je suis capitaine de navire. J'transporte des marchandises et en vends d'autre. J'suis Noaleska. Et toi?"
Malgré que l'inconnue soit... comme elle est, Noaleska essayait quand même de tirer partie de cette rencontre. Bon c'est pas en étant amie avec une hybride qu'elle allait atteindre les hautes sphères du pouvoir mais ça pouvait être intéressant, même si elle ne savait pas comment pour le moment. Peut être qu'elle pourrait jouer avec la naïveté apparente de l'inconnue pour lui faire faire des choses louches, comme voler des trucs. C'est une hybride, muette de surcroit, elle pourrait ni se défendre, ni dénoncer la pirate si jamais elle se fait choper. Ou alors on en reviens au plan initial: la revendre à un bourgeois qui veux un animal de compagnie exotique. Par contre la nana était peut être dangereuse, elle à gober un lapin en entier mine de rien, elle était peut être venimeuse si c'était bel et bien une hybride serpent. Est ce que le jeu en valait la chandelle?
Invité
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Elle lui dit quelque chose de chose, avec ses lèvres qui bougeaient, mais Stheno ne la comprit pas, quoi que son language corporel semblait... neutre. Réservé, mais neutre. De toute façon, elle pensait que c'était là que l'on trouve la vérité sur ce que quelqu'un pense. Les mots ne sont que des masques que l'on fait flotter devant son visage, une marque de l'humanité auquel Stheno ne pensait pas appartenir. Avec les mots, on manipule, on ment, on tourmente, on effraye. Mais avec les actions, son coeur est pur : on exhibe la volonté de faire quelque chose. Le mutisme de Stheno n'était pas un obstacle, mais une preuve de son ambition de vivre sans le mensonge, en faisant ce qui lui plaît, sans jamais vouloir "plaire" aux gens en prétendant d'être autre chose. C'était pour ça qu'elle se sentait un peu supérieure à cette femme : elle utilisait toujours des mots pour s'exprimer et se baladait pourtant seule en forêt, entourée d'animaux et d'arbres qui vivaient parfaitement bien sans grand vocabulaire. Et pourtant, elle reviendrait parmi les siens sans prendre de leçons de leur part.
Remarquez, Stheno s'en fichait un peu à la fin. Mais en dépit de la considérable barrière de silence entre les deux femmes, rendant une simple conversation difficile à naviguer, elle ne regrettait pas tant que ça son silence, en fin de compte. Voir les gens essayer de se démener pour trouver du sens à ses réponses l'amusait, encore qu'elle avait quelques souvenirs de sa rencontre avec Rêve, cette entité qui avait pu lui parler d'une façon à percer son âme. Lui était un peu spécial après : il parlait, mais pas pour mentir, comme le font les poilus.
Les convictions oh si profondes de la blonde furent chamboulées quand Tête-verte lui répondit après, expliquant sans doute l'origine de sa corne -ou l'avait t-elle fait plus tôt ?- sans que l'hybride ne comprenne. A défaut d'avoir trouvé une vraie réponse, elle s'imagina simplement que cette unique corne lui avait poussée sur le front car... bah, elle n'était pas poilue, mais cornue, et c'est comme ça que les Cornus font. Car, s'ils n'avaient pas de cornes, pourquoi est-ce que les cornus seraient nommés ainsi ?
Elle ne put s'empêcher de remarquer qu'il y avait assez d'espace pour une deuxième corne sur cette tête, mais en l'absence de cicatrice évidente, elle se dit que la Tête-Verte devait être jeune et ne pas avoir l'âge pour une deuxième corne, qui pourrait signifier sa maturité parmi les siens. Peut-être qu'elle avait été envoyée seule dans la forêt parce qu'elle était jeune et obéissait donc aux ordres d'autres de son espèce, plus vieux qu'elle et donc plus cornus ? Le sourire de Stheno se fut plus moqueur, s'imaginant cette preux guerrière balbutier quelques ineptitudes verbales à son père avant de partir cueillir des fraises ou des lapins dans les bois. Différence était qu'elle n'avait pas de panier visible sur elle, sauf si elle voulait simplement tout ramener chez elle par la force de ses gros bras.
Mais ça rendait Stheno curieuse. Et si elle appliquait sa théorie en allant voir si les autres Cornus sont, en effet, plus vieux car ils ont plus de cornes ? Il faudrait convaincre la femme de l'escorter là-bas, mais bon, elle pourrait l'aider à chasser et recevoir sa gratitude éternelle d'abord, ça serait facile et amusant pour elle. Un peu gênant de devoir donner des baies, des lapins et des plumés à des cornus quand elle pouvait manger tout ça et faire un somme, mais son besoin de connaissance surpassait bien sa faim en cette instance. Il fallait bien confirmer sa théorie quand elle en avait l'occasion, avant qu'elle ne reparte plus loin. Le seul danger venait de la présence de Poilus dans le coin, mais ils étaient probablement méchants contre les Cornus à cause de leur cornes, donc elle pensait que tout irait bien de ce côté.
De toute façon, au premier signe de danger, couic, Stheno partirait avec l'agilité de l'éclair pour fuir le coin. Qu'est-ce que l'autre allait faire ? La pourchasser de ses deux maigres bâtonnets ? Ah ! Mais d'ailleurs, comment l'appeler ? La Cornue suffisait, mais si elle croisait bien d'autres cornues, alors ça irait pas. Sauf si elle mettait "La Cornue 1", "La Cornue 2," "La Cornue 3". Mais elle savait pas très bien compter encore, donc ça pourrait devenir gênant. Fallait t-t'il en rester à Tête Verte ? Non, il devait y avoir au moins une autre Tête Verte dans le coin pour lui léguer sa couleur de cheveux. Peut-être pouvait t-elle interpréter un de ces mots, même sans les comprendre ? Elle avait parlée, pendant que Stheno réfléchissait. Et elle avait employée un drôle de mot, que Stheno n'avait pas entendu jusqu'ici. Noel l'escale.
Noel l'escale ? Fort bien, ainsi était son nom. De son côté, la blonde décida de révéler le sien. Pas parce qu'elle le voulait, mais parce que c'était poli et ça pourrait renforcer leurs relations, de quoi l'appâter plus facilement à l'aider pour sa chasse. Et justement, la serpent savait son nom ? "Stheno". Elle le savait, car ce mot particulier revenait toujours, quand le poilu lui parlait. Il le lui avait même fait écrire, sans doute pour voir si elle pourrait s'en rappeler. S'appeler ainsi, par le nom choisi pour elle par un macaque comme un autre, l'irritait un peu, mais elle était trop lasse pour se trouver un petit nom à elle pour l'instant. Et de toute façon, elle ne pensait pas tellement à son nom en temps normal : c'était bien pour gagner la confiance de Noel l'escale.
Tendant l'index droit vers le bas, les autres doigts bien refermés sur eux-même, Stheno laissa son doigt s'allonger spontanément de plusieurs mètres, étiré en avant comme si une pince invisible était appliquée dessus. Ce n'était pas douloureux : c'était agréable, même, et elle aimait voir les poilus y réagir. Le sourire toujours moqueur aux lèvres, Stheno dévisagea Noel l'escale d'un oeil, tout en laissant son doigt marquer des lettres sur le sol en dessous, parmi les feuilles mortes et les herbes séchées. "STHENO".
Elle en était humiliée de se rappeler de ce nom si facilement.
Le doigt rétracté, mais sale, l'hybride serpent se frotta l'index sur la paume de sa main gauche âprement, sans quitter Noel l'escale des yeux, puis décida de lui poser sa question. Elle posa encore une fois les mains sur son front, faisant mime d'avoir une corne, puis la désigna du doigt, puis pointa au loin de façon répétée, espérant que Noel l'escale comprendrait suffisamment sa gestuelle, elle qui semblait toujours embarrassée par le poids des mots.
Remarquez, Stheno s'en fichait un peu à la fin. Mais en dépit de la considérable barrière de silence entre les deux femmes, rendant une simple conversation difficile à naviguer, elle ne regrettait pas tant que ça son silence, en fin de compte. Voir les gens essayer de se démener pour trouver du sens à ses réponses l'amusait, encore qu'elle avait quelques souvenirs de sa rencontre avec Rêve, cette entité qui avait pu lui parler d'une façon à percer son âme. Lui était un peu spécial après : il parlait, mais pas pour mentir, comme le font les poilus.
Les convictions oh si profondes de la blonde furent chamboulées quand Tête-verte lui répondit après, expliquant sans doute l'origine de sa corne -ou l'avait t-elle fait plus tôt ?- sans que l'hybride ne comprenne. A défaut d'avoir trouvé une vraie réponse, elle s'imagina simplement que cette unique corne lui avait poussée sur le front car... bah, elle n'était pas poilue, mais cornue, et c'est comme ça que les Cornus font. Car, s'ils n'avaient pas de cornes, pourquoi est-ce que les cornus seraient nommés ainsi ?
Elle ne put s'empêcher de remarquer qu'il y avait assez d'espace pour une deuxième corne sur cette tête, mais en l'absence de cicatrice évidente, elle se dit que la Tête-Verte devait être jeune et ne pas avoir l'âge pour une deuxième corne, qui pourrait signifier sa maturité parmi les siens. Peut-être qu'elle avait été envoyée seule dans la forêt parce qu'elle était jeune et obéissait donc aux ordres d'autres de son espèce, plus vieux qu'elle et donc plus cornus ? Le sourire de Stheno se fut plus moqueur, s'imaginant cette preux guerrière balbutier quelques ineptitudes verbales à son père avant de partir cueillir des fraises ou des lapins dans les bois. Différence était qu'elle n'avait pas de panier visible sur elle, sauf si elle voulait simplement tout ramener chez elle par la force de ses gros bras.
Mais ça rendait Stheno curieuse. Et si elle appliquait sa théorie en allant voir si les autres Cornus sont, en effet, plus vieux car ils ont plus de cornes ? Il faudrait convaincre la femme de l'escorter là-bas, mais bon, elle pourrait l'aider à chasser et recevoir sa gratitude éternelle d'abord, ça serait facile et amusant pour elle. Un peu gênant de devoir donner des baies, des lapins et des plumés à des cornus quand elle pouvait manger tout ça et faire un somme, mais son besoin de connaissance surpassait bien sa faim en cette instance. Il fallait bien confirmer sa théorie quand elle en avait l'occasion, avant qu'elle ne reparte plus loin. Le seul danger venait de la présence de Poilus dans le coin, mais ils étaient probablement méchants contre les Cornus à cause de leur cornes, donc elle pensait que tout irait bien de ce côté.
De toute façon, au premier signe de danger, couic, Stheno partirait avec l'agilité de l'éclair pour fuir le coin. Qu'est-ce que l'autre allait faire ? La pourchasser de ses deux maigres bâtonnets ? Ah ! Mais d'ailleurs, comment l'appeler ? La Cornue suffisait, mais si elle croisait bien d'autres cornues, alors ça irait pas. Sauf si elle mettait "La Cornue 1", "La Cornue 2," "La Cornue 3". Mais elle savait pas très bien compter encore, donc ça pourrait devenir gênant. Fallait t-t'il en rester à Tête Verte ? Non, il devait y avoir au moins une autre Tête Verte dans le coin pour lui léguer sa couleur de cheveux. Peut-être pouvait t-elle interpréter un de ces mots, même sans les comprendre ? Elle avait parlée, pendant que Stheno réfléchissait. Et elle avait employée un drôle de mot, que Stheno n'avait pas entendu jusqu'ici. Noel l'escale.
Noel l'escale ? Fort bien, ainsi était son nom. De son côté, la blonde décida de révéler le sien. Pas parce qu'elle le voulait, mais parce que c'était poli et ça pourrait renforcer leurs relations, de quoi l'appâter plus facilement à l'aider pour sa chasse. Et justement, la serpent savait son nom ? "Stheno". Elle le savait, car ce mot particulier revenait toujours, quand le poilu lui parlait. Il le lui avait même fait écrire, sans doute pour voir si elle pourrait s'en rappeler. S'appeler ainsi, par le nom choisi pour elle par un macaque comme un autre, l'irritait un peu, mais elle était trop lasse pour se trouver un petit nom à elle pour l'instant. Et de toute façon, elle ne pensait pas tellement à son nom en temps normal : c'était bien pour gagner la confiance de Noel l'escale.
Tendant l'index droit vers le bas, les autres doigts bien refermés sur eux-même, Stheno laissa son doigt s'allonger spontanément de plusieurs mètres, étiré en avant comme si une pince invisible était appliquée dessus. Ce n'était pas douloureux : c'était agréable, même, et elle aimait voir les poilus y réagir. Le sourire toujours moqueur aux lèvres, Stheno dévisagea Noel l'escale d'un oeil, tout en laissant son doigt marquer des lettres sur le sol en dessous, parmi les feuilles mortes et les herbes séchées. "STHENO".
Elle en était humiliée de se rappeler de ce nom si facilement.
Le doigt rétracté, mais sale, l'hybride serpent se frotta l'index sur la paume de sa main gauche âprement, sans quitter Noel l'escale des yeux, puis décida de lui poser sa question. Elle posa encore une fois les mains sur son front, faisant mime d'avoir une corne, puis la désigna du doigt, puis pointa au loin de façon répétée, espérant que Noel l'escale comprendrait suffisamment sa gestuelle, elle qui semblait toujours embarrassée par le poids des mots.
Invité
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Mais parle bon sang! Ce disait Noaleska face au continuel mutisme de cette drôle de créature. Elle ne s'attendait pas à avoir un jour la possibilité d'échange avec quelqu'un dont aucuns mots ne sortaient de ses lèvres. C'est sa génétique qui pose problème ou son côté animal sauvage qui lui avait donné une sous éducation? Peut être qu'il serait plus simple pour la capitaine de revêtir son masque. Celui qui l'a toujours aider à se faire comprendre jusqu'à présent car la peur est un langage universelle. Chaque être vivant y est soumis, la fuite est le meilleur moyen de survie. C'est sans doute l'émotion primordial, celle qui était là au commencement et qui sera là à la fin. Mais l'oni ne savait pas la réaction qu'allait avoir cet énergumène en cas de panique. Est-ce qu'elle fuirait dans les bois? Ce serait drôle mais pas très production car il faudrait aller la chercher et Noa n'avait pas que ça à faire. Peut être qu'elle prendrait les armes et combattrais. Elle avait visiblement tuer un lapin avec une flèche donc elle devait savoir se servir d'un arc. Parfois les victimes du masque s'allongeaient par terre et priaient pour leur vie. C'était ce genre de réaction que la pirate recherchait: la soumission. Mais le résultat dépendait des personnes qui subissait la terreur.
Il serait toujours possible de l'effrayer si jamais l'oni voulait s'en débarrasser mais pour le moment elle avait encore assez de patience. Mais elle ignorait toujours ce qu'elle allait pouvoir faire de cette fille. Elle savait visiblement chasser mais honnêtement ça n'avait aucun intérêt pour la pirate. Il fallait en savoir plus sur ses capacités pour lui trouver une utilité. C'était assez étonnant de voir combien de temps elle pouvait passer avec cette hybride juste pour savoir si elle allait lui apporter de l'argent. La plupart du temps, Noaleska ne s'attardait pas trop sur les inconnues qu'elle trouvait dans la rue, mais la plupart du temps ce n'était pas des créatures comme ça. Elle n'avait aucune idée si elle pourrait l'intégrer à son équipage, enfin ce n'était pas vraiment dans ses plans pour le moment mais il ne fallait pas écarter ce genre d'opportunité.
L'autre muette finit enfin par faire quelque chose qui s'approche du langage. Elle utilisa son doigt et l'allongea, soit par magie soit grâce à sa race, pour écrire dans la terre. La pirate n'était même plus surpris après le coup du lapin tout à l'heure. Elle semblait écrire ais si ça se trouve elle formait des lettres au hasard et miraculeusement ça voulait dire quelque chose, cependant son sourire narquois donnait l'impression qu'elle savait ce qu'elle faisait. Enfin plus ou moins. STHENO. C'est quoi ça? C'était peut être son nom mais difficile d'en être sûr. C'était pas un peu bizarre de savoir écrire mais de pas savoir parler? Elle devait vraiment en être incapable au final. Cependant elle n'avait pas l'air d'être sourde et c'est déjà ça. C'était un pas en avant, un petit pas en avant.
Puis elle se remit à gesticuler plutôt que d'écrire ce qu'elle voulait vraiment. C'était chiant mais Noaleska rentrait dans son jeu. Sauf que cette fois ci elle ne comprit absolument pas ce que Stheno voulait. Encore la corne? Elle avait pas écouter quand la pirate lui a expliqué? Elle pointa du doigt la capitaine puis une autre direction. Elle voulait qu'on la suive? Pourquoi faire? C'était louche cette histoire. C'est comme ça que commence les pires guet-apens, et Noa s'y connaissait en guet-apens. Cependant elle était certaine de pouvoir maitriser cette créature en cas de besoin. Elle était toute avachie, toute pathétique. Bon c'est vrai qu'il fallait pas se fier à l'apparence, surtout dans un monde où la magie peut faire beaucoup, mais l'oni était un brin prétentieuse car il ne fallait pas montrer le moindre signe de faiblesse chez les pirates.
" - Bon si tu veux on peut faire un tour mais pas longtemps. "
Enfin si elle comprenait pas les mots parlé il fallait le lui dire d'une autre façon. Le langage des signes n'était pas le fors de l'oni mais elle pouvait essayer. Elle pointa Stheno, puis elle même et enfin la direction que l'hybride avait montré il y a un instant. Peut être qu'elle comprendra. Sinon au pire elle pourrait partir sans elle et attendre qu'elle la rejoigne. Cependant elle espérait que tout ça en valait la peine.
Il serait toujours possible de l'effrayer si jamais l'oni voulait s'en débarrasser mais pour le moment elle avait encore assez de patience. Mais elle ignorait toujours ce qu'elle allait pouvoir faire de cette fille. Elle savait visiblement chasser mais honnêtement ça n'avait aucun intérêt pour la pirate. Il fallait en savoir plus sur ses capacités pour lui trouver une utilité. C'était assez étonnant de voir combien de temps elle pouvait passer avec cette hybride juste pour savoir si elle allait lui apporter de l'argent. La plupart du temps, Noaleska ne s'attardait pas trop sur les inconnues qu'elle trouvait dans la rue, mais la plupart du temps ce n'était pas des créatures comme ça. Elle n'avait aucune idée si elle pourrait l'intégrer à son équipage, enfin ce n'était pas vraiment dans ses plans pour le moment mais il ne fallait pas écarter ce genre d'opportunité.
L'autre muette finit enfin par faire quelque chose qui s'approche du langage. Elle utilisa son doigt et l'allongea, soit par magie soit grâce à sa race, pour écrire dans la terre. La pirate n'était même plus surpris après le coup du lapin tout à l'heure. Elle semblait écrire ais si ça se trouve elle formait des lettres au hasard et miraculeusement ça voulait dire quelque chose, cependant son sourire narquois donnait l'impression qu'elle savait ce qu'elle faisait. Enfin plus ou moins. STHENO. C'est quoi ça? C'était peut être son nom mais difficile d'en être sûr. C'était pas un peu bizarre de savoir écrire mais de pas savoir parler? Elle devait vraiment en être incapable au final. Cependant elle n'avait pas l'air d'être sourde et c'est déjà ça. C'était un pas en avant, un petit pas en avant.
Puis elle se remit à gesticuler plutôt que d'écrire ce qu'elle voulait vraiment. C'était chiant mais Noaleska rentrait dans son jeu. Sauf que cette fois ci elle ne comprit absolument pas ce que Stheno voulait. Encore la corne? Elle avait pas écouter quand la pirate lui a expliqué? Elle pointa du doigt la capitaine puis une autre direction. Elle voulait qu'on la suive? Pourquoi faire? C'était louche cette histoire. C'est comme ça que commence les pires guet-apens, et Noa s'y connaissait en guet-apens. Cependant elle était certaine de pouvoir maitriser cette créature en cas de besoin. Elle était toute avachie, toute pathétique. Bon c'est vrai qu'il fallait pas se fier à l'apparence, surtout dans un monde où la magie peut faire beaucoup, mais l'oni était un brin prétentieuse car il ne fallait pas montrer le moindre signe de faiblesse chez les pirates.
" - Bon si tu veux on peut faire un tour mais pas longtemps. "
Enfin si elle comprenait pas les mots parlé il fallait le lui dire d'une autre façon. Le langage des signes n'était pas le fors de l'oni mais elle pouvait essayer. Elle pointa Stheno, puis elle même et enfin la direction que l'hybride avait montré il y a un instant. Peut être qu'elle comprendra. Sinon au pire elle pourrait partir sans elle et attendre qu'elle la rejoigne. Cependant elle espérait que tout ça en valait la peine.
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Hésitation.
Stheno savait que Verte-Tête n'était pas habituée à une communication plus "pure" que les mots, cornue aux moeurs de poilue qu'elle était. C'était un peu décevant de voir comment elle était si proche d'un poilu normal, en dépit de son apparence singulière : la même incompréhension sans l'usage de la langue, la même manque de familiarité avec la nature. Son espèce devait avoir abandonnée la forêt pour vivre avec les poilus, adoptant leurs habitudes inférieures et oubliant leurs plus nobles racines. Ou alors, elle était aussi l'enfant de deux mondes, tout comme Stheno. La rencontre âpre d'un poilu et d'un animal à corne et aux poils verts aurait pu donner naissance à la créature qui se tenait devant elle, quoi que des deux, l'une avait clairement choisie la voie la plus décadente. Mais ce n'était pas grave : C'était bien la faute de Verte-Tête de vouloir se prétendre poilue, elle qui ne le sera jamais, et qui mourra éventuellement des mains d'un poilu qu'elle aura peut-être tentée de rejoindre.
Mais, en parlant de ça, elle n'avait pas tentée de l'attaquer pour ses traits "raciaux" et sa longue queue serpentine. Peut-être le planifiait t-elle, attaquant dès que la jeune hybride aura tournée le dos à son interlocutrice ou peut-être que cette épée n'était qu'appareil cosmétique, son apparence toute entière prudemment cultivée pour évoquer la guerrière, sans pour autant en être une. Il était toutefois mauvais d'assumer immédiatement que sa cible était sans défenses : dans le monde animal, où médicaments et soins ne sont pas disponibles, une légère blessure peut rapidement empirer et s'infecter. Elle l'avait vu, quand ses flèches ne tuaient pas ses cibles d'un coup, les laissant souffrir plus longtemps avant qu'elle ne cale une flèche ailleurs, dans un geste miséricordieux dans certains cas. Et elle le verrait sur elle-même, si jamais ce bout de métal était véritablement une arme et non une simple tige de fer, à vocation d'effrayer quelques couards par sa présence. Non, non, il fallait s'éloigner, par prudence.
Stheno avait un peu observée son interlocutrice comme ça : il semblait lui manquer des armes à utiliser pour le combat à distance, d'après ce qu'elle voyait. Son corps était athlétique, fin, prêt pour la lutte, mais cela ne voulait pas dire que Stheno ne pourrait pas y caler des flèches. Dans les yeux ou la gorge, au pire. Si bataille il y avait, maintenir sa distance serait cruciale. Mais elle était confiante qu'elle pourrait garder la dragée haute sur sa cible, si besoin. Ce serait bien entendu dommage de tuer un spécimen qui lui semblait différent des poilus d'avant, bien entendu, mais c'était clair par ses expressions et son language corporel qu'elle devait un peu se méfier, elle-aussi. Autant être prudente, donc, et tenter de vérifier ici et là. Voir ce qui marcherait, ce qui marcherait pas. La "conversation" avait de toute façon pris un tournant inutile : elle s'était figée, attendant que Stheno la guide parmi les siens. Ou alors elle avait mal compris sa requête communiquée en gestures.
Elle pourrait tenter de reformuler, bien sûr, mais non. Stheno trouvait que c'était trop marrant de laisser Verte-Tête se faire la mauvaise idée, dépendante de Stheno pour sa prochaine action.Et puis, ça l'aidait. Ça l'aidait beaucoup, même, parce qu'elle pouvait faire sa prochaine action sans que Verte-Tête ne la trouve trop suspicieuse.
Avec un hochement de tête, Stheno attendit quelques secondes, puis s'élança vers la gauche à grande vitesse, puisant dans son côté animal pour se déplacer plus vite que le commun des mortels, à une vitesse telle que beaucoup de bâtonnets d'os ne pourraient pas l'attraper sans être eux-mêmes au delà de la condition physique normale d'un poilu. Un sourire vint aux lèvres de Stheno, grisée par sa propre vitesse, alors que le vent vint lui fouetter son visage pâle. Elle adorait ça, cette puissance agile qui lui venait à elle. Alors qu'elle envoyait des feuilles mortes voler dans les airs avec grand fracas, dispersant de l'herbe et des plantes, Stheno progressa rapidement sur quelques dizaines de mètres, le haut de son corps à quelques mètres du sol, les bras pliés sur les côtés, toute sa queue en action pour lui permettre de se lancer en avant avec efficacité et vitesse. Elle ondulait comme un petit arbre au sein d'une tempête, s'agitant de toute sa force pour lui donner toute cette vélocité.
Des fois, elle utilisait aussi ses bras, rampant avec et attrapant le sol, mais c'était sans son arc ça. Il tombait sinon.
S'arrêtant à quelques dizaines de mètres, donc, Stheno s'arrêta d'un coup, le mouvement prenant fin aussi subitement qu'il avait débuté, puis se tourna vers Verte-Tête, sourire aux lèvres, pointant du doigt la jeune cornue puis le sol à la queue de Stheno, comme un ordre. Histoire de la motiver à, elle-aussi, montrer de sa vitesse !
Stheno savait que Verte-Tête n'était pas habituée à une communication plus "pure" que les mots, cornue aux moeurs de poilue qu'elle était. C'était un peu décevant de voir comment elle était si proche d'un poilu normal, en dépit de son apparence singulière : la même incompréhension sans l'usage de la langue, la même manque de familiarité avec la nature. Son espèce devait avoir abandonnée la forêt pour vivre avec les poilus, adoptant leurs habitudes inférieures et oubliant leurs plus nobles racines. Ou alors, elle était aussi l'enfant de deux mondes, tout comme Stheno. La rencontre âpre d'un poilu et d'un animal à corne et aux poils verts aurait pu donner naissance à la créature qui se tenait devant elle, quoi que des deux, l'une avait clairement choisie la voie la plus décadente. Mais ce n'était pas grave : C'était bien la faute de Verte-Tête de vouloir se prétendre poilue, elle qui ne le sera jamais, et qui mourra éventuellement des mains d'un poilu qu'elle aura peut-être tentée de rejoindre.
Mais, en parlant de ça, elle n'avait pas tentée de l'attaquer pour ses traits "raciaux" et sa longue queue serpentine. Peut-être le planifiait t-elle, attaquant dès que la jeune hybride aura tournée le dos à son interlocutrice ou peut-être que cette épée n'était qu'appareil cosmétique, son apparence toute entière prudemment cultivée pour évoquer la guerrière, sans pour autant en être une. Il était toutefois mauvais d'assumer immédiatement que sa cible était sans défenses : dans le monde animal, où médicaments et soins ne sont pas disponibles, une légère blessure peut rapidement empirer et s'infecter. Elle l'avait vu, quand ses flèches ne tuaient pas ses cibles d'un coup, les laissant souffrir plus longtemps avant qu'elle ne cale une flèche ailleurs, dans un geste miséricordieux dans certains cas. Et elle le verrait sur elle-même, si jamais ce bout de métal était véritablement une arme et non une simple tige de fer, à vocation d'effrayer quelques couards par sa présence. Non, non, il fallait s'éloigner, par prudence.
Stheno avait un peu observée son interlocutrice comme ça : il semblait lui manquer des armes à utiliser pour le combat à distance, d'après ce qu'elle voyait. Son corps était athlétique, fin, prêt pour la lutte, mais cela ne voulait pas dire que Stheno ne pourrait pas y caler des flèches. Dans les yeux ou la gorge, au pire. Si bataille il y avait, maintenir sa distance serait cruciale. Mais elle était confiante qu'elle pourrait garder la dragée haute sur sa cible, si besoin. Ce serait bien entendu dommage de tuer un spécimen qui lui semblait différent des poilus d'avant, bien entendu, mais c'était clair par ses expressions et son language corporel qu'elle devait un peu se méfier, elle-aussi. Autant être prudente, donc, et tenter de vérifier ici et là. Voir ce qui marcherait, ce qui marcherait pas. La "conversation" avait de toute façon pris un tournant inutile : elle s'était figée, attendant que Stheno la guide parmi les siens. Ou alors elle avait mal compris sa requête communiquée en gestures.
Elle pourrait tenter de reformuler, bien sûr, mais non. Stheno trouvait que c'était trop marrant de laisser Verte-Tête se faire la mauvaise idée, dépendante de Stheno pour sa prochaine action.Et puis, ça l'aidait. Ça l'aidait beaucoup, même, parce qu'elle pouvait faire sa prochaine action sans que Verte-Tête ne la trouve trop suspicieuse.
Avec un hochement de tête, Stheno attendit quelques secondes, puis s'élança vers la gauche à grande vitesse, puisant dans son côté animal pour se déplacer plus vite que le commun des mortels, à une vitesse telle que beaucoup de bâtonnets d'os ne pourraient pas l'attraper sans être eux-mêmes au delà de la condition physique normale d'un poilu. Un sourire vint aux lèvres de Stheno, grisée par sa propre vitesse, alors que le vent vint lui fouetter son visage pâle. Elle adorait ça, cette puissance agile qui lui venait à elle. Alors qu'elle envoyait des feuilles mortes voler dans les airs avec grand fracas, dispersant de l'herbe et des plantes, Stheno progressa rapidement sur quelques dizaines de mètres, le haut de son corps à quelques mètres du sol, les bras pliés sur les côtés, toute sa queue en action pour lui permettre de se lancer en avant avec efficacité et vitesse. Elle ondulait comme un petit arbre au sein d'une tempête, s'agitant de toute sa force pour lui donner toute cette vélocité.
Des fois, elle utilisait aussi ses bras, rampant avec et attrapant le sol, mais c'était sans son arc ça. Il tombait sinon.
S'arrêtant à quelques dizaines de mètres, donc, Stheno s'arrêta d'un coup, le mouvement prenant fin aussi subitement qu'il avait débuté, puis se tourna vers Verte-Tête, sourire aux lèvres, pointant du doigt la jeune cornue puis le sol à la queue de Stheno, comme un ordre. Histoire de la motiver à, elle-aussi, montrer de sa vitesse !
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La balade de l'oni prenait plus de temps qu'elle l'avait espéré, mais elle pouvait se le permettre puisque c'est elle qui décidait quand il fallait partir. Ses Hommes avaient bien trop de respect et de crainte envers elle pour oser l'abandonner. Ils savaient que s'ils fuyaient, ils n'auraient nulle part pour se cacher de sa fureur. Au moins, la direction que prenait cette Stheno ne l'éloignait pas trop du port, car la miss s'était mise à courir, ou plutôt à ramper, dans une direction visiblement aléatoire. Et elle allait vite la bougresse malgré son mode de déplacement hors norme. Par contre, Noa se demandait si ce moyen de déplacement était habituelle chez elle ou si elle le faisait spécialement maintenant pour la juger. Car oui, la capitaine avait bien remarqué que l'espèce d'hybride avait régulièrement des sourires narquois en la regardant. Qu'est ce qu'elle cherchait à faire? Difficile à dire. Elle avait l'air complétement hors de ce monde, ou du moins elle connaissait pas les habitudes des êtres civilisés, ou alors elle s'en foutait royalement. Comme si elle avait toujours vécue dans ces bois, ce qui expliquerait qu'elle ne ce soit jamais fait capturé jusqu'à présent. Mais si jamais elle était assez maligne pour déjouer les tentatives de kidnapping, pourquoi était elle autant à découvert face à la pirate? Soit c'était un piège, soit la serpentine était intrigué par Noaleska. Elle avait poser des questions vis à vis de sa corne après tout.
Mais si c'était un traquenard, la sauvageonne verrait très vite qu'elle était tomber sur un trop gros poisson pour elle. Elle ne pouvait pas perdre l'oni dans la forêt, car elle savait s'y orienter sans souci même si elle n'y avait jamais mis les pieds. Il semblerait que ce soit un truc que tout les membres de sa race dispose. Pas très utile en temps normal, puisqu'elle place la plupart de ses journées en mer, mais aujourd'hui c'était le moment de voir ce que valait cette caractéristique.
La Stheno des bois s'arrêta quelques mètres plus loin après sa course, elle attendait certainement l'oni, mais celle-ci la rejoignit sans se presser. Elle n'avait aucune raison de courir et surtout elle ne voulait pas rester derrière cette fille comme un chien qui suivrait son propriétaire. Il ne fallait pas trop que l'hybride supposé soit trop à son aise non plus, Noa pouvait être sympa, du moins pour obtenir ce qu'elle voulait, mais il ne fallait pas trop lui marcher sur les pieds au risque de se retrouver avec une jugulaire tranché. Il est vrai que le sursaute qu'elle a eu au début de la "conversation" a put donner à la gobeuse l'impression qu'elle avait le dessus sur le capitaine, mais même un ours peut se faire surprendre par une sourie, ça ne veux pas dire qu'il ne la dévorera pas ensuite.
Noaleska rejoignit la rampante en marchant donc, et en profita pour regarder où était le soleil. Elle pouvait vite fait le deviner derrière la cime des arbres et essayait d'estimer quand la nuit tomberait. Il lui restait quand même quelques heures donc elle avait le temps avant de rejoindre son navire. Est ce qu'elle y ramènera Stheno? Si c'est le cas comment les gibiers de potence qui lui sert d'équipage allaient réagir face à l'arrivé de cette énergumène? Pas que l'avis de ses larbins étaient vraiment primordial, c'était surtout pour pas qu'ils gâchent la relation qu'elle était entrain de construire et dont elle voyait déjà l’intérêt. Cette fille serait facile à manipuler, elle demanderait pas d'argent et visiblement elle est capable de pas mal de prouesse que ses marins ne sont pas capable. Du moins, c'est ce que pensait l'oni.
Maintenant que les deux non humaines étaient à nouveau ensemble, il fallait définir où se rendre. Si c'était une partie de chasse que voulait Stheno, elle serait déçue de voir que Noaleska n'en avait pas le savoir. Si elle voulait cueillir des champignon, elle serait déçue de voir que l'oni ni connaissait rien. Il n'y avait pas grand chose à faire dans une forêt de tout façon, songea Noa. C'est pas parce qu'elle sait s'y orienter qu'elle sait comment trouver des trucs intéressants. Les forêt c'est cool pour avoir du bois pour les navires. C'est vrai que c'est aussi les endroits idéales pour tendre des embuscades à des marchands mais le souci c'est qu'il n'y avait aucune route commerciale dans le coin. Le chemin qui reliait le village au petit port n'avait aucuns intérêt et puis c'était pas une bonne idée de s'en prendre ainsi à des clients qui pourrait la reconnaitre. Non, la pirate ne voyait pas ce que l'autre fille voulait faire dans le coin, ni pourquoi elle l'avait attirer ici. Mise à part pour la piéger. Du coup l'oni se sentait de plus en plus prête à dégainer son arme et à soumettre par la force la gobeuse de lapin, mais pour le moment tout allait bien.. à peu près.
" - Bon. T'veux aller où maintenant? Parce que c'est sympa de se balader mais j'ai pas que ça à foutre non plus. Ha putain c'est vrai que tu bite que dalle à c'que je dit. "
Elle oubliait parfois à qu'elle point c'est chiant de ce faire comprendre par la sauvageonne. Et elle voyait pas trop comment expliquer ce qu'elle voulait avec des gestes. La gesticulation était souvent accompagnée de parole pour elle.
Noaleska plaqua sa mais sur son torse. "- Moi" Puis elle pointa du doigt la miss. " - Toi" Avec le pouce elle désigna la direction du port. " - Allez là bas."
Elle espérait la convaincre de la suivre. C'est vrai que c'était bizarre de "dire ça" après l'avoir laisser choisir la route au début, mais si c'était pour traquer des lapins ou cueillir des pleurotes c'était pas la peine de compter sur l'oni. Et puis ça lui permettait de se réaffirmer sur la rampante.
Mais si c'était un traquenard, la sauvageonne verrait très vite qu'elle était tomber sur un trop gros poisson pour elle. Elle ne pouvait pas perdre l'oni dans la forêt, car elle savait s'y orienter sans souci même si elle n'y avait jamais mis les pieds. Il semblerait que ce soit un truc que tout les membres de sa race dispose. Pas très utile en temps normal, puisqu'elle place la plupart de ses journées en mer, mais aujourd'hui c'était le moment de voir ce que valait cette caractéristique.
La Stheno des bois s'arrêta quelques mètres plus loin après sa course, elle attendait certainement l'oni, mais celle-ci la rejoignit sans se presser. Elle n'avait aucune raison de courir et surtout elle ne voulait pas rester derrière cette fille comme un chien qui suivrait son propriétaire. Il ne fallait pas trop que l'hybride supposé soit trop à son aise non plus, Noa pouvait être sympa, du moins pour obtenir ce qu'elle voulait, mais il ne fallait pas trop lui marcher sur les pieds au risque de se retrouver avec une jugulaire tranché. Il est vrai que le sursaute qu'elle a eu au début de la "conversation" a put donner à la gobeuse l'impression qu'elle avait le dessus sur le capitaine, mais même un ours peut se faire surprendre par une sourie, ça ne veux pas dire qu'il ne la dévorera pas ensuite.
Noaleska rejoignit la rampante en marchant donc, et en profita pour regarder où était le soleil. Elle pouvait vite fait le deviner derrière la cime des arbres et essayait d'estimer quand la nuit tomberait. Il lui restait quand même quelques heures donc elle avait le temps avant de rejoindre son navire. Est ce qu'elle y ramènera Stheno? Si c'est le cas comment les gibiers de potence qui lui sert d'équipage allaient réagir face à l'arrivé de cette énergumène? Pas que l'avis de ses larbins étaient vraiment primordial, c'était surtout pour pas qu'ils gâchent la relation qu'elle était entrain de construire et dont elle voyait déjà l’intérêt. Cette fille serait facile à manipuler, elle demanderait pas d'argent et visiblement elle est capable de pas mal de prouesse que ses marins ne sont pas capable. Du moins, c'est ce que pensait l'oni.
Maintenant que les deux non humaines étaient à nouveau ensemble, il fallait définir où se rendre. Si c'était une partie de chasse que voulait Stheno, elle serait déçue de voir que Noaleska n'en avait pas le savoir. Si elle voulait cueillir des champignon, elle serait déçue de voir que l'oni ni connaissait rien. Il n'y avait pas grand chose à faire dans une forêt de tout façon, songea Noa. C'est pas parce qu'elle sait s'y orienter qu'elle sait comment trouver des trucs intéressants. Les forêt c'est cool pour avoir du bois pour les navires. C'est vrai que c'est aussi les endroits idéales pour tendre des embuscades à des marchands mais le souci c'est qu'il n'y avait aucune route commerciale dans le coin. Le chemin qui reliait le village au petit port n'avait aucuns intérêt et puis c'était pas une bonne idée de s'en prendre ainsi à des clients qui pourrait la reconnaitre. Non, la pirate ne voyait pas ce que l'autre fille voulait faire dans le coin, ni pourquoi elle l'avait attirer ici. Mise à part pour la piéger. Du coup l'oni se sentait de plus en plus prête à dégainer son arme et à soumettre par la force la gobeuse de lapin, mais pour le moment tout allait bien.. à peu près.
" - Bon. T'veux aller où maintenant? Parce que c'est sympa de se balader mais j'ai pas que ça à foutre non plus. Ha putain c'est vrai que tu bite que dalle à c'que je dit. "
Elle oubliait parfois à qu'elle point c'est chiant de ce faire comprendre par la sauvageonne. Et elle voyait pas trop comment expliquer ce qu'elle voulait avec des gestes. La gesticulation était souvent accompagnée de parole pour elle.
Noaleska plaqua sa mais sur son torse. "- Moi" Puis elle pointa du doigt la miss. " - Toi" Avec le pouce elle désigna la direction du port. " - Allez là bas."
Elle espérait la convaincre de la suivre. C'est vrai que c'était bizarre de "dire ça" après l'avoir laisser choisir la route au début, mais si c'était pour traquer des lapins ou cueillir des pleurotes c'était pas la peine de compter sur l'oni. Et puis ça lui permettait de se réaffirmer sur la rampante.
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Marrant de regarder Verte-Tête se démener, en tentant de comprendre ce que Stheno voulait d'elle. Oui, elle avait sans doute du grandir parmi trop de poilus, vu comment elle utilisait de bêtes mots. Les mots seuls, que des bêtes bruits sans sens aucun à ses oreilles, encore pour l'instant. Ce que la blonde voulait voir, d'abord, c'était si jamais son "amie" pouvait se démener avec des gestes et des actions, au lieu de simplement parler. Mais elle voulait aussi, et surtout, s'amuser. Oh, elle se voyait la tourner en bourrique dans les bois, galopant au travers de ce sanctuaire végétal, faisant perdre sa tête à la pauvre Verte.. bah, tête. Et elle le ferait jusqu'a ce qu'elle soit attrapée ou alors surprise, d'une quelconque façon. C'était un moyen de tester cette cornue tout en connaissant d'avance ses méthodes pour avoir plus d'agilité. Comme courir vite ou... ou... sauter haut? Puis atterrir et courir vite. Elle n'avait pas d'ailes comme son fils, après tout. Au besoin, Stheno pourrait donc monter le long d'un arbre et lui lancer des cailloux jusqu'a ce qu'elle parte toute dépitée.
Mais elle ne vint pas courir ni sauter. En fait, elle vint lentement, au pas, marchant tranquillement sur ses bâtonnets de chair. Que de quoi ? Sans lâcher son sourire, Stheno pencha de la tête à droite puis à gauche, surprise. Un peu déçue que la victoire lui ait été extirpée si aisément, elle dut quand même concéder que son objectif avait été brillamment atteint. Elle était maligne, cette tête de plante. Un poilu aurait couru après elle, sans nul doute, mais, par conscience de ce que Stheno voulait ou par désir de s'imposer, elle avait délibérément choisie d'y aller molo. C'était malin : elle gardait ses secrets. Cela voudrait dire qu'elle devait être maligne et bien connaître le monde, pour interpréter si vite ses intentions afin de la contrer. Peut-être même que son coeur de tête fourmillait de pensées, tentant de décortiquer la serpent pour éviter de se prendre une flèche dans le bide pour plus tar.
Ou, et Stheno préférait cette idée, elle n'en avait simplement rien à faire et marchait lentement parce que c'était juste comme ça qu'elle faisait, même s le sanctuaire végétal devait prendre feu autour d'elle. Chaque option rendait Stheno curieuse et un peu plus aigre de tirer des secrets de Verte-Tête en la voyant en action comme ça, au lieu de simplement cribler sa chair de flèches. Le seul obstacle était son comportement de Poilu, en contraste avec son assurance muette de maintenant. Trop de mots, trop de façon de tourner autour du pot au lieu de simplement y fourrer la tête pour manger tout dedans. Ce serait dur pour la blonde de suivre quelqu'un avec des moeurs de poilue. Parce que c'était une façon inférieure de voir le monde, motivée par la peur pure et égoiste, et que ce n'était donc pas hors de question que la cornue vienne la trahir en la donnant aux poilus. Pour se protéger de captures sur elle-même ? Pour avoir de ces ronds jaunes que tout le monde semble avoir dans leurs vêtements, alors pourtant que l'objet ne peut pas être consommé pour un petit regain d'énergie ?
La cause était inutile mais pas l'effet. Stheno devait progresser avec prudence, elle aussi. Mais cela ne l'empêchera pas de vouloir satisfaire sa curiosité. Un poilu reculerait sans doute en profitant de l'écart de distance pendant qu'il restait conséquent mais la serpente, elle, la laissa tranquillement venir, accompagnant la ligne d'arrivée d'un mouvement de tête aussi approbateur que silencieux. Donc, que faire ? Grimper à un arbre, peut-être ? Bonne façon de tester si elle le pouvait. Un long-griffe motivé pouvait faire le voyage mais bah, justement, longues griffes. Comment ferait t-elle ? Planterait t-elle sa corne sur le bois avant d'agiter les membres jusqu'à trouver maigre branche à agripper ? Oh, comme ce serait marrant, surtout si Stheno lui lançait un fruit rouge sur la tête pour la faire tomber, hi hi !
Ah, elle parlait. Habitude poilue. Stheno ne prêta pas attention, gardant seulement un oeil sur elle. Son expression, le ton de sa voix, la réalisation soudaine d'un fait, tout disait à Stheno beaucoup plus de choses que les mots eux-mêmes. Ah ? De l'ennui, donc ? On dirait bien que sa petite course l'avait ennuyée, en somme. Mais si Verte-Tête pensait pouvoir la dissuader de continuer, alors son coeur de la tête avait dû en tomber, parce que sa frustration ne faisait que nourrir la joie de Stheno, ravie de voir que sa course soudaine avait eu son effet. Mais avant qu'elle ne parte vers l'arbre le plus proche, un de ses yeux se posant sur la masse d'écorce et de feuilles vertes, vint un geste surprenant de Verte-Tête : extirpant des profondeurs de sa tête un moyen de communiquer, elle en vint à enfin utiliser ses gestes et ses mains pour parler à l'hybride, n'abandonnant pas complètement son style poilu mais agitant des bras avec dignité.
Elle n'était plus seule.
C'était bien à voir, ça. Enfin, elle était comprise. Enfin, on ne lui parlait pas dans ce language si superflu. Ce n'était guère comme la méthode de son fils, mais ça allait. Et en parlant de ça, quoi faire, donc ? La suivre ? Vers là-bas ? Avec les autres cornus ? Intriguant mais dangereux. Car peut-être que les cornus étaient bien des êtres en "us" à la fin, mais avec "poil" à la place de "corn" ! Mais quelle occasion, aussi, de voir papa cornu, maman cornue et tout le reste. Sans se mettre à risque, qui donc pourrait satisfaire sa curiosité ? Il faudrait bien quitter les sanctuaires végétaux un jour ou l'autre, tiens. Selon ce qu'elle trouverait là-bas, peut-être bien qu'elle y sera très rapidement de retour de toute façon, donc pas besoin d'être triste. Enfin si, elle serait triste si jamais elle était trahie, car elle commençait à trouver Verte-Tête sympathique, quelque part. Comme un vague sens de tristesse si jamais elle venait à la tuer un de ces quatre ou si c'était bien une vile traîtresse.
Ou non. Elle ne savait pas trop ce qu'était la tristesse. Et était même irritée d'y prêter attention. Rien de plus qu'une faible émotion de poilue, qu'un des nombreux boulets noués à leurs bâtonnets d'os, les ralentissant à temps pour qu'elle porte le coup fatal de ses flèches !
Stheno se positionna seulement à deux mètres derrière Verte-Tête et lui fit signe, d'un mouvement répété de la main gauche vers la direction qu'elle avait pointée, le poignet mou. allez vas y.
Mais elle ne vint pas courir ni sauter. En fait, elle vint lentement, au pas, marchant tranquillement sur ses bâtonnets de chair. Que de quoi ? Sans lâcher son sourire, Stheno pencha de la tête à droite puis à gauche, surprise. Un peu déçue que la victoire lui ait été extirpée si aisément, elle dut quand même concéder que son objectif avait été brillamment atteint. Elle était maligne, cette tête de plante. Un poilu aurait couru après elle, sans nul doute, mais, par conscience de ce que Stheno voulait ou par désir de s'imposer, elle avait délibérément choisie d'y aller molo. C'était malin : elle gardait ses secrets. Cela voudrait dire qu'elle devait être maligne et bien connaître le monde, pour interpréter si vite ses intentions afin de la contrer. Peut-être même que son coeur de tête fourmillait de pensées, tentant de décortiquer la serpent pour éviter de se prendre une flèche dans le bide pour plus tar.
Ou, et Stheno préférait cette idée, elle n'en avait simplement rien à faire et marchait lentement parce que c'était juste comme ça qu'elle faisait, même s le sanctuaire végétal devait prendre feu autour d'elle. Chaque option rendait Stheno curieuse et un peu plus aigre de tirer des secrets de Verte-Tête en la voyant en action comme ça, au lieu de simplement cribler sa chair de flèches. Le seul obstacle était son comportement de Poilu, en contraste avec son assurance muette de maintenant. Trop de mots, trop de façon de tourner autour du pot au lieu de simplement y fourrer la tête pour manger tout dedans. Ce serait dur pour la blonde de suivre quelqu'un avec des moeurs de poilue. Parce que c'était une façon inférieure de voir le monde, motivée par la peur pure et égoiste, et que ce n'était donc pas hors de question que la cornue vienne la trahir en la donnant aux poilus. Pour se protéger de captures sur elle-même ? Pour avoir de ces ronds jaunes que tout le monde semble avoir dans leurs vêtements, alors pourtant que l'objet ne peut pas être consommé pour un petit regain d'énergie ?
La cause était inutile mais pas l'effet. Stheno devait progresser avec prudence, elle aussi. Mais cela ne l'empêchera pas de vouloir satisfaire sa curiosité. Un poilu reculerait sans doute en profitant de l'écart de distance pendant qu'il restait conséquent mais la serpente, elle, la laissa tranquillement venir, accompagnant la ligne d'arrivée d'un mouvement de tête aussi approbateur que silencieux. Donc, que faire ? Grimper à un arbre, peut-être ? Bonne façon de tester si elle le pouvait. Un long-griffe motivé pouvait faire le voyage mais bah, justement, longues griffes. Comment ferait t-elle ? Planterait t-elle sa corne sur le bois avant d'agiter les membres jusqu'à trouver maigre branche à agripper ? Oh, comme ce serait marrant, surtout si Stheno lui lançait un fruit rouge sur la tête pour la faire tomber, hi hi !
Ah, elle parlait. Habitude poilue. Stheno ne prêta pas attention, gardant seulement un oeil sur elle. Son expression, le ton de sa voix, la réalisation soudaine d'un fait, tout disait à Stheno beaucoup plus de choses que les mots eux-mêmes. Ah ? De l'ennui, donc ? On dirait bien que sa petite course l'avait ennuyée, en somme. Mais si Verte-Tête pensait pouvoir la dissuader de continuer, alors son coeur de la tête avait dû en tomber, parce que sa frustration ne faisait que nourrir la joie de Stheno, ravie de voir que sa course soudaine avait eu son effet. Mais avant qu'elle ne parte vers l'arbre le plus proche, un de ses yeux se posant sur la masse d'écorce et de feuilles vertes, vint un geste surprenant de Verte-Tête : extirpant des profondeurs de sa tête un moyen de communiquer, elle en vint à enfin utiliser ses gestes et ses mains pour parler à l'hybride, n'abandonnant pas complètement son style poilu mais agitant des bras avec dignité.
Elle n'était plus seule.
C'était bien à voir, ça. Enfin, elle était comprise. Enfin, on ne lui parlait pas dans ce language si superflu. Ce n'était guère comme la méthode de son fils, mais ça allait. Et en parlant de ça, quoi faire, donc ? La suivre ? Vers là-bas ? Avec les autres cornus ? Intriguant mais dangereux. Car peut-être que les cornus étaient bien des êtres en "us" à la fin, mais avec "poil" à la place de "corn" ! Mais quelle occasion, aussi, de voir papa cornu, maman cornue et tout le reste. Sans se mettre à risque, qui donc pourrait satisfaire sa curiosité ? Il faudrait bien quitter les sanctuaires végétaux un jour ou l'autre, tiens. Selon ce qu'elle trouverait là-bas, peut-être bien qu'elle y sera très rapidement de retour de toute façon, donc pas besoin d'être triste. Enfin si, elle serait triste si jamais elle était trahie, car elle commençait à trouver Verte-Tête sympathique, quelque part. Comme un vague sens de tristesse si jamais elle venait à la tuer un de ces quatre ou si c'était bien une vile traîtresse.
Ou non. Elle ne savait pas trop ce qu'était la tristesse. Et était même irritée d'y prêter attention. Rien de plus qu'une faible émotion de poilue, qu'un des nombreux boulets noués à leurs bâtonnets d'os, les ralentissant à temps pour qu'elle porte le coup fatal de ses flèches !
Stheno se positionna seulement à deux mètres derrière Verte-Tête et lui fit signe, d'un mouvement répété de la main gauche vers la direction qu'elle avait pointée, le poignet mou. allez vas y.
Invité
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Bien! La rampante était capable d'obéir aux ordres, ou du moins elle prenait la décision de suivre des directives. Elle avait l'air d'être un esprit libre, sauvage, et, dans une certaine mesure, Noaleska respectait ça. Elle aussi ne voulait pas se soumettre à la volonté de la République. Par contre elle détestait quand on ne l'écoutait pas. Mais pour le moment la serpente suivait la pirate, de quelques mètres certes mais elle était quand même derrière elle. Les signes avaient fonctionné et elles avaient réussit à se comprendre pendant un instant. C'était assez pour que l'oni en fasse ce qu'elle voulait, mais il faudra réussir à se faire comprendre à nouveau à l'avenir et elle avait du mal à voir comment elle pouvait expliqué des actions complexe avec des signes. Il fallait espéré que l'autre sauvageonne ne soit pas trop idiote et qu'elle est la capacité de complété avec sa logique et son observation. C'était peut être trop lui en demander mais si elle avait survécu dans la forêt pendant un certain temps, alors elle en était capable ne serais-ce qu'un minimum.
Et pendant que la capitaine réfléchissait à comment donner des instructions à sa nouvelle "pote", elles s'approchaient du petit port. Il fallait observer la réaction de la gobeuse près de la civilisation, voir si elle était stressée ou agressive. Un peu comme avec un animal. Étant donné qu'il s'agissait d'un hybride, ou du moins c'était l'hypothèse la plus plausible, Stheno était limite un animal sauvage. Il faudrait peut être la dresser. Noa avait un chat quand elle était enfant, il s'appelait Groron et il était pratique pour chasser les rongeurs, mais la sauvageonne était plus gros que Groron et bien plus dangereuse, cependant sa part humaine aidait pour le dressage, ou plutôt pour "l'éducation". L'oni n'avait pas trop une approche pédagogue et avait plus l'habitude de se faire obéir à coup de fouet, du coup il fallait voir ce que ça allait donner.
Arrivé au abord du port, il n'y avait plus grand monde, à part l'équipage de Noa qui attendait près du navire. Elle se tourna vers sa "camarade" et essaya de communiquer de la même façon que tout à l'heure. Elle la pointa du doigt: "Toi." Puis montra sa paume. "Rester" Puis pointa le sol. "Ici" L'oni voulait d'abord se rendre près de ses Hommes pour s'assurer que la situation se passe bien. Dès qu'elle remarqua qu'elle avait été comprit par la rampante, elle se dirigea vers son bateau amarrer et discuta avec un gobelin.
" - Vous v'la de retour c'ptaine. Vous étiez où?"
" - Je faisais un tour mais c'est pas un important. J'ai ramené quelqu'un de.... spécial."
"- Spécial comment?"
" - Du genre un peu déconnecté du monde civilisé."
" - Vous avez retrouver Barry?"
Le gobelin riait. Barry était un marin un peu fou qui avait l'habitude de trainer au port de Kaizoku. Il prétendait étendre la mer lui parler et n'avait pas inventé le fils mais c'était un brave gars, juste un peu simplet.
"- Non. Elle est plus sexy que Barry même faut aimer les écailles. C'pas une sirène, hein. C'est... je crois que c'est une hybride lézard ou serpent."
Noaelska se tourna dans la direction de Stheno et fit un autre signe de la main pour lui indiqué de s'approcher. "Viens."
"- Une hybride? Vous voulez en faire quoi?"
"- J'sais pas trop. Par contre elle a l'air de rien comprendre à c'qu'on lui dit. J'sais pas si elle entend pas ou si elle est limité à ce niveau, ou si elle se fout de no'te gueule mais faut faire des signes pour se faire comprendre."
Le gobelin soupira.
" - Comme si on avait pas assez de boulot comme ça."
" - Si je l'ai ramené c'est pour une bonne raison. Elle pourra se montrer utile. Et puis au pire on la jettera à la mer si c'est pas le cas."
Elle avait dit ça sur un ton sec, pour bien faire comprendre à son subordonné qu'il fallait pas remettre en doute ses décisions.
" - Bi... Bien capitaine. Je vais prévenir les autres qu'on à un invité."
Le gobelin s'enfuyait presque à bord du navire, il avait comprit qu'il pouvait charrier sa supérieur mais pas trop non plus. Maintenant il fallait voir comment la serpente allait réagir au contact de plusieurs personnes et si elle avait le pied marin. Pas facile de convaincre un animal de monter sur un bateau, alors un hybride ça devait sans doute être pareil.
Et pendant que la capitaine réfléchissait à comment donner des instructions à sa nouvelle "pote", elles s'approchaient du petit port. Il fallait observer la réaction de la gobeuse près de la civilisation, voir si elle était stressée ou agressive. Un peu comme avec un animal. Étant donné qu'il s'agissait d'un hybride, ou du moins c'était l'hypothèse la plus plausible, Stheno était limite un animal sauvage. Il faudrait peut être la dresser. Noa avait un chat quand elle était enfant, il s'appelait Groron et il était pratique pour chasser les rongeurs, mais la sauvageonne était plus gros que Groron et bien plus dangereuse, cependant sa part humaine aidait pour le dressage, ou plutôt pour "l'éducation". L'oni n'avait pas trop une approche pédagogue et avait plus l'habitude de se faire obéir à coup de fouet, du coup il fallait voir ce que ça allait donner.
Arrivé au abord du port, il n'y avait plus grand monde, à part l'équipage de Noa qui attendait près du navire. Elle se tourna vers sa "camarade" et essaya de communiquer de la même façon que tout à l'heure. Elle la pointa du doigt: "Toi." Puis montra sa paume. "Rester" Puis pointa le sol. "Ici" L'oni voulait d'abord se rendre près de ses Hommes pour s'assurer que la situation se passe bien. Dès qu'elle remarqua qu'elle avait été comprit par la rampante, elle se dirigea vers son bateau amarrer et discuta avec un gobelin.
" - Vous v'la de retour c'ptaine. Vous étiez où?"
" - Je faisais un tour mais c'est pas un important. J'ai ramené quelqu'un de.... spécial."
"- Spécial comment?"
" - Du genre un peu déconnecté du monde civilisé."
" - Vous avez retrouver Barry?"
Le gobelin riait. Barry était un marin un peu fou qui avait l'habitude de trainer au port de Kaizoku. Il prétendait étendre la mer lui parler et n'avait pas inventé le fils mais c'était un brave gars, juste un peu simplet.
"- Non. Elle est plus sexy que Barry même faut aimer les écailles. C'pas une sirène, hein. C'est... je crois que c'est une hybride lézard ou serpent."
Noaelska se tourna dans la direction de Stheno et fit un autre signe de la main pour lui indiqué de s'approcher. "Viens."
"- Une hybride? Vous voulez en faire quoi?"
"- J'sais pas trop. Par contre elle a l'air de rien comprendre à c'qu'on lui dit. J'sais pas si elle entend pas ou si elle est limité à ce niveau, ou si elle se fout de no'te gueule mais faut faire des signes pour se faire comprendre."
Le gobelin soupira.
" - Comme si on avait pas assez de boulot comme ça."
" - Si je l'ai ramené c'est pour une bonne raison. Elle pourra se montrer utile. Et puis au pire on la jettera à la mer si c'est pas le cas."
Elle avait dit ça sur un ton sec, pour bien faire comprendre à son subordonné qu'il fallait pas remettre en doute ses décisions.
" - Bi... Bien capitaine. Je vais prévenir les autres qu'on à un invité."
Le gobelin s'enfuyait presque à bord du navire, il avait comprit qu'il pouvait charrier sa supérieur mais pas trop non plus. Maintenant il fallait voir comment la serpente allait réagir au contact de plusieurs personnes et si elle avait le pied marin. Pas facile de convaincre un animal de monter sur un bateau, alors un hybride ça devait sans doute être pareil.
Invité
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C'était quand Verte-Tête lui tournait le dos que Stheno se disait que, franchement, il n'y avait pas trop de différence entre l'arrière de son cou et celui d'un poilu normal. Tentante envie que de lui caler une flèche, par réflexe inné, mais la blonde se retint. Elle avait déjà boulottée quelques lapins, de un, et de deux hé bah, elle avait une corne. Faudrait l'enlever ou ça pourrait faire mal si Stheno n'était pas prudente. Il y avait aussi un détail comme le fait que Stheno l'aimait plutôt bien, cette tête de plante. Elle parlait assez fort et semblait un peu perdue dans la forêt mais elle était unique, avec sa corne et ses cheveux bizarres. Par contre, l'hybride devait quand même un peu planifier son meurtre possible : si jamais elle travaillait avec des poilus et comptait la vendre alors il faudra se défendre. Et une flèche au travers de la gorge défend plutôt bien, vu qu'elle sera très occupée avec sa mortalité tout d'un coup. Ce n'était pas là de la méchanceté gratuite ou un besoin de se nourrir : rien de plus qu'une précaution utile pour quelqu'un qui savait très bien ce que le monde lui infligerait si elle n'en prenait pas.
En soit, Stheno était naïve sur beaucoup d'aspects, mais elle ne suivait pas cette Verte-Tête de façon complètement imprudente. C'était juste un "test" pour approcher la civilisation et voir les tas de maisons poilus de près, quelque part. Façon risquée de satisfaire sa curiosité en étant accompagnée d'une non-poilue qui semblait pouvoir se démerder. De toute façon, la blonde pensait aussi qu'elle allait être emmenée pour voir d'autres cornus avant toute chose, vu que c'était pour ça que Verte-Tête l'emmenait, non ? Pour voir plus de cornus. Une famille de cornus à regarder avant de partir, satisfaite, ça ferait une douce distraction pour Stheno. Comme un moyen de se rappeler qu'elle n'était pas exactement si seule que ça dans un monde de poilus. Même si, malheureusement, il lui semblait que que cette tête de plant ait adoptée beaucoup de coutumes de poilus, comme le fait d'utiliser des mots inutiles pour parler, au lieu d'employer de la vérité. C'était bien pour ça que Stheno la croyait suspicieuse.
Le tas de maisons donnait sur un grand lac. Genre, un grand, grand, GRAND lac où ce serait difficile de nager vers l'autre rive quand même. Le poilu ne peut pas se prémunir contre le froid ou la pluie : sa couverture pileuse était ironiquement trop faible pour ça. Du coup, il érigeait des structures de bois ou de pierres pour se défendre, restant cloîtré derrière les murs en attendant que le mauvais temps passe. C'était difficile à imaginer pour Stheno que de passer sa vie dans un seul et même endroit : qui donc ne se lasserait pas, au bout d'un moment ? Elle sait qu'elle aurait du mal. La satisfaction d'un bon foyer, elle comprenait, mais elle pourrait pas voir beaucoup du monde si jamais elle restait juste chez elle. Et pourquoi est-ce que de la fumée sortait de ces longues bouches en haut des maisons ? C'était un très bon moyen pour un prédateur de venir, ça. Un gros prédateur. Un qui chasse les maisons. Elle savait pas trop mais devait y avoir.
Et elle disait poilu parce que, bah, c'était bien des poilus, au dam de Stheno, apercevant des gens manquant distinctement de cornes au loin. Son regard se fit mauvais sur son "amie", une qui se mêlait aussi aisément aux destructeurs de la nature, aux oppresseurs, aux patauds, aux moches. Serait t-elle attirée vers un guet-apens ? Elle observait chaque mouvement des poilus, identifiant ceux avec des armes, réagissant à chaque fois que l'un d'entre eux tournait du regard vers elle.
Sa longue queue se rétracta presque alors qu'elle rampait, question de ne pas se la faire attraper au préalable. Les bastions poilus étaient comme imaginés : un nombre pullulant de "civils" tournaient autour de cadavres empaquetés, de fruits décapités ou de poudres en pots, échangeant des ronds dorés contre quelques morceaux de victuailles. L'horreur de voir un bien maigre poilu, incapable de tendre la corde d'un arc, partir chez lui avec un ou deux kilos de cadavre de meuh-meuh rien que pour lui était incommensurable. Et pourquoi en si petite bouchée ?
Ce n'était pas surprenant, Stheno observait de loin ces tas de maisons de poilus depuis longtemps. Elle connaissait leurs habitudes, leurs façons de distribuer des cadavres empaquetés aux faibles. Mais être si prêt la rendait grincheuse, consciente que sa charmante liberté était mise en danger. Et quand Verte-Tête s'approcha d'un Petit Vert pour parler, lui faisant des gestes de soumission à elle avant de discutailler, Stheno se dit que là en était trop pour l'instant. La voyait t-elle inférieure à cause de son animalité ? Se disait t-elle qu'elle pouvait la traiter comme une subordonné, elle qui aurait très bien pu être dissolue par les fluides gastriques de l'hybride en ce moment, son visage figé dans une expression de surprise horrifiée ? Absurde. Absurde.
Il fallait lui apprendre une leçon. Et lui rappeler qu'elles étaient égales. Si Stheno pouvait voir cette fébrile proie comme une amie, Verte-Tête devrait voir cette hybride comme son égale. Et de toute façon, ça la faisait chier de rester ici. Alors que Verte-Tête parlait à Petit Vert, Stheno elle se glissa ailleurs, sourire en coin moqueur pour masquer son plein courroux. Elle ne voulait pas tout à fait abandonner l'aventure, juste... bah, juste la faire chier un peu, en punition. Et faire chier ces poilus, aussi. Ce qu'elle fit en s'approchant des stands, son arrivée suscitant des exclamations envers elle, sans qu'elle ne comprenne un traître mot.
Pas que ça ne l'empêcherait d'immédiatement appliquer sa vengeance : étirant la langue, Sthno se jeta en avant, léchant les cadavres empaquetés, la poudre et les fruits décapités, les poilus hurlant et fuyant tout autour d'elle en voyant sa queue, quand ils étaient trop aveugles pour simplement voir sa langue, étendue de plusieurs mètres, lécher les produits qu'ils comptaient tous goûter. Voilà : ça, ça devrait les empêcher de pouvoir manger ça pendant un moment, se dit t-elle, regardant les gardiens de ces produits fuir de terreur, sans tenter de défendre leurs biens, ensalivés à jamais.
Une fois finie, Stheno rétracta sa langue puis se tourna simplement en direction de Verte-Tête, attrapant un légume décapité et rampant de retour en sa direction, agitant le produit vers elle. Tiens, mange ça, ça fait du bien.
En soit, Stheno était naïve sur beaucoup d'aspects, mais elle ne suivait pas cette Verte-Tête de façon complètement imprudente. C'était juste un "test" pour approcher la civilisation et voir les tas de maisons poilus de près, quelque part. Façon risquée de satisfaire sa curiosité en étant accompagnée d'une non-poilue qui semblait pouvoir se démerder. De toute façon, la blonde pensait aussi qu'elle allait être emmenée pour voir d'autres cornus avant toute chose, vu que c'était pour ça que Verte-Tête l'emmenait, non ? Pour voir plus de cornus. Une famille de cornus à regarder avant de partir, satisfaite, ça ferait une douce distraction pour Stheno. Comme un moyen de se rappeler qu'elle n'était pas exactement si seule que ça dans un monde de poilus. Même si, malheureusement, il lui semblait que que cette tête de plant ait adoptée beaucoup de coutumes de poilus, comme le fait d'utiliser des mots inutiles pour parler, au lieu d'employer de la vérité. C'était bien pour ça que Stheno la croyait suspicieuse.
Le tas de maisons donnait sur un grand lac. Genre, un grand, grand, GRAND lac où ce serait difficile de nager vers l'autre rive quand même. Le poilu ne peut pas se prémunir contre le froid ou la pluie : sa couverture pileuse était ironiquement trop faible pour ça. Du coup, il érigeait des structures de bois ou de pierres pour se défendre, restant cloîtré derrière les murs en attendant que le mauvais temps passe. C'était difficile à imaginer pour Stheno que de passer sa vie dans un seul et même endroit : qui donc ne se lasserait pas, au bout d'un moment ? Elle sait qu'elle aurait du mal. La satisfaction d'un bon foyer, elle comprenait, mais elle pourrait pas voir beaucoup du monde si jamais elle restait juste chez elle. Et pourquoi est-ce que de la fumée sortait de ces longues bouches en haut des maisons ? C'était un très bon moyen pour un prédateur de venir, ça. Un gros prédateur. Un qui chasse les maisons. Elle savait pas trop mais devait y avoir.
Et elle disait poilu parce que, bah, c'était bien des poilus, au dam de Stheno, apercevant des gens manquant distinctement de cornes au loin. Son regard se fit mauvais sur son "amie", une qui se mêlait aussi aisément aux destructeurs de la nature, aux oppresseurs, aux patauds, aux moches. Serait t-elle attirée vers un guet-apens ? Elle observait chaque mouvement des poilus, identifiant ceux avec des armes, réagissant à chaque fois que l'un d'entre eux tournait du regard vers elle.
Sa longue queue se rétracta presque alors qu'elle rampait, question de ne pas se la faire attraper au préalable. Les bastions poilus étaient comme imaginés : un nombre pullulant de "civils" tournaient autour de cadavres empaquetés, de fruits décapités ou de poudres en pots, échangeant des ronds dorés contre quelques morceaux de victuailles. L'horreur de voir un bien maigre poilu, incapable de tendre la corde d'un arc, partir chez lui avec un ou deux kilos de cadavre de meuh-meuh rien que pour lui était incommensurable. Et pourquoi en si petite bouchée ?
Ce n'était pas surprenant, Stheno observait de loin ces tas de maisons de poilus depuis longtemps. Elle connaissait leurs habitudes, leurs façons de distribuer des cadavres empaquetés aux faibles. Mais être si prêt la rendait grincheuse, consciente que sa charmante liberté était mise en danger. Et quand Verte-Tête s'approcha d'un Petit Vert pour parler, lui faisant des gestes de soumission à elle avant de discutailler, Stheno se dit que là en était trop pour l'instant. La voyait t-elle inférieure à cause de son animalité ? Se disait t-elle qu'elle pouvait la traiter comme une subordonné, elle qui aurait très bien pu être dissolue par les fluides gastriques de l'hybride en ce moment, son visage figé dans une expression de surprise horrifiée ? Absurde. Absurde.
Il fallait lui apprendre une leçon. Et lui rappeler qu'elles étaient égales. Si Stheno pouvait voir cette fébrile proie comme une amie, Verte-Tête devrait voir cette hybride comme son égale. Et de toute façon, ça la faisait chier de rester ici. Alors que Verte-Tête parlait à Petit Vert, Stheno elle se glissa ailleurs, sourire en coin moqueur pour masquer son plein courroux. Elle ne voulait pas tout à fait abandonner l'aventure, juste... bah, juste la faire chier un peu, en punition. Et faire chier ces poilus, aussi. Ce qu'elle fit en s'approchant des stands, son arrivée suscitant des exclamations envers elle, sans qu'elle ne comprenne un traître mot.
Pas que ça ne l'empêcherait d'immédiatement appliquer sa vengeance : étirant la langue, Sthno se jeta en avant, léchant les cadavres empaquetés, la poudre et les fruits décapités, les poilus hurlant et fuyant tout autour d'elle en voyant sa queue, quand ils étaient trop aveugles pour simplement voir sa langue, étendue de plusieurs mètres, lécher les produits qu'ils comptaient tous goûter. Voilà : ça, ça devrait les empêcher de pouvoir manger ça pendant un moment, se dit t-elle, regardant les gardiens de ces produits fuir de terreur, sans tenter de défendre leurs biens, ensalivés à jamais.
Une fois finie, Stheno rétracta sa langue puis se tourna simplement en direction de Verte-Tête, attrapant un légume décapité et rampant de retour en sa direction, agitant le produit vers elle. Tiens, mange ça, ça fait du bien.
Invité
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Et forcement, elle tenait pas en place. La serpentine avait profité de la discussion entre l'oni et le gobelin pour aller faire un tour et mettre le bordel dans les étals de ce petit marché. Demander à un animal de rester sur place c'était comme demander à un Républicain de pas être un trou du cul, c'était impossible de les voir obéir. La rampante était partie et en avait profité pour effrayer les paysans du coin. Est ce qu'elle s'était carapatée pour assouvir sa soif de curiosité ou pour chercher quelque chose? Dans un cas comme dans l'autre, Noaleska pensait que son invitée était du genre à rester discret afin de pas se faire attraper. C'est dingue qu'elle ne soit toujours pas en cage si elle agissait toujours ainsi avec une telle imprudence. Ou alors elle avait déjà été prisonnière avant et avait réussit à s'enfuir, depuis elle se sens invincible. Enfin ça servait à rien de s'imager une vie pour cette pauvre âme perdue, pour le moment il fallait calmer le jeu avant que les habitants viennent rendre des comptes à la pirate marchande.
Stheno revenait toute contente avec sa pomme, comme un cadeau pour l'oni, mais elle ne reçu aucun remerciement, de toute façon elle les comprendrait sans doute pas. Ça servait à rien de l'engueuler non plus, parce que ça va lui passer au dessus de la tête. Est ce qu'elle était consciente qu'elle faisait une connerie ou était elle vraiment innocente? Elle pouvait très bien la laisser se démerder avec les habitants, après tout elle n'était pas responsable de ses idioties et ça risquait aussi de lui couter des clients. Mais bon, entre un village paumé parmi tant d'autre, et une hybride serpent, le mieux était d'être du côté du plus rare, les opportunités semblaient plus intéressante.
L'un des plus courageux s'approcha de l'oni pour demander des comptes, les autres étaient encore paniqué par l'expérience de voir une femme serpent léchouiller leurs légumes. Il avait l'air d'être quelqu'un d'assez important dans le coin, l'intendant sans doute.
" - Cette créature est avec vous?"
"- C'est mon invitée, et je ne suis pas responsable de ce qu'elle fait."
Le ton sec de Noa calma un peu les ardeurs de l'homme. Courageux mais pas téméraire. C'était difficile de tenir tête à une femme plus grande que soit, encore plus quand c'est une oni. Il bredouilla en cherchant quoi rajouter mais la marchande l’empêcha d'en placer une.
"- La marchandise n'a pas perdu de sa valeur, il suffit de les nettoyer et de ne pas parler de cette incident. Le vin de Kaizoku que je vous ai apporter aidera les gens à oublier ça."
C'était des astuces de marchands vétéran.. Non, plutôt des rafistolages de pirate. L'alcool était la solution à beaucoup de problème parmi les voleurs marins, et si c'était pas le cas, c'est qu'il n'y avait pas assez d'alcool. Parfois, on prétendait que le vin était un médicament. Le mec était dépité mais il préférait ne pas en rajouter. C'est pas comme s'il y avait eu mort d'homme ou si quelqu'un avait été blessé, et puis ça fera une anecdote à raconter ce soir, il doit pas y avoir grand chose à raconter dans le coin donc un peu de mouvement de temps en temps ne devrait pas leurs faire de mal.
Mais Noaleska devait freiner les envies d'explorations de la serpente si jamais elle devait la garder. Elle songea à lui faire une laisse pour être tranquille, mais ça risquait surtout de la contrarier et de la rendre moins utile. Il y avait déjà le souci de la communication et maintenant ça, son gobelin avait peut être raison d'être désespéré des décisions de sa capitaine. C'était peut être l'oni qui était naïve dans l'histoire et non cette sauvageonne. Cependant elle l'invita à monter sur son navire, elle et sa pomme, en esperant qu'elle ne fasse pas plus de connerie à bord. Elle indiqua le chemin à l'hybride. "Va pars là." Il faudra aussi éviter de se rendre ici pendant quelques temps, mais au pire, l'équipage de Noaleska pourrait toujours revenir mais en hissant le drapeau noir cette fois ci.
Une fois à bord du navire de l'oni, la Poursuite Céleste, l'équipage accueillit leur capitaine et leur invité. Il y avait un gobelin, deux humains, une elfe et un oni. Tous d'anciens pirates qui avait décidé de suivre le capitaine Menzora dans sa quête d'enrichissement pour libérer Kaizoku. Mais tout ça, la serpent l'ignorait. Elle devait même pas savoir ce qu'était Kaizoku ni la République. Les Hommes de Noa étaient curieux mais aucuns ne posait de question car l'autre peau verte les avait déjà renseigner avant.
"- Voila. Stheno. Je crois. Enfin bref, elle parle pas et elle comprend pas. Cela dit évité de lui confier vos secrets car on sais jamais. Elle va naviguer un peu avec nous pour tester, et après on verra si on la garde ou si on la bazarde quelque part. Elle semble bien se démerder à l'arc donc évité de lui chercher des noises et soyez... respectueux même si j'sais bien que c'est pas votre fort.
C'était des rustres et ils étaient pas des lumières mais ils pouvaient être un minimum courtois quand il le fallait, sauf que ça arrivait pas souvent. Les Hommes la serpente et la capitaine Menzora observa avec attention la réaction de celle-ci. Voir si elle était assez sociable pour s'intégrer à un groupe comme celui-la ou s'il faudrait plus la laisser seule dans un coin sombre et lui lancer un lapin de temps en temps.
Stheno revenait toute contente avec sa pomme, comme un cadeau pour l'oni, mais elle ne reçu aucun remerciement, de toute façon elle les comprendrait sans doute pas. Ça servait à rien de l'engueuler non plus, parce que ça va lui passer au dessus de la tête. Est ce qu'elle était consciente qu'elle faisait une connerie ou était elle vraiment innocente? Elle pouvait très bien la laisser se démerder avec les habitants, après tout elle n'était pas responsable de ses idioties et ça risquait aussi de lui couter des clients. Mais bon, entre un village paumé parmi tant d'autre, et une hybride serpent, le mieux était d'être du côté du plus rare, les opportunités semblaient plus intéressante.
L'un des plus courageux s'approcha de l'oni pour demander des comptes, les autres étaient encore paniqué par l'expérience de voir une femme serpent léchouiller leurs légumes. Il avait l'air d'être quelqu'un d'assez important dans le coin, l'intendant sans doute.
" - Cette créature est avec vous?"
"- C'est mon invitée, et je ne suis pas responsable de ce qu'elle fait."
Le ton sec de Noa calma un peu les ardeurs de l'homme. Courageux mais pas téméraire. C'était difficile de tenir tête à une femme plus grande que soit, encore plus quand c'est une oni. Il bredouilla en cherchant quoi rajouter mais la marchande l’empêcha d'en placer une.
"- La marchandise n'a pas perdu de sa valeur, il suffit de les nettoyer et de ne pas parler de cette incident. Le vin de Kaizoku que je vous ai apporter aidera les gens à oublier ça."
C'était des astuces de marchands vétéran.. Non, plutôt des rafistolages de pirate. L'alcool était la solution à beaucoup de problème parmi les voleurs marins, et si c'était pas le cas, c'est qu'il n'y avait pas assez d'alcool. Parfois, on prétendait que le vin était un médicament. Le mec était dépité mais il préférait ne pas en rajouter. C'est pas comme s'il y avait eu mort d'homme ou si quelqu'un avait été blessé, et puis ça fera une anecdote à raconter ce soir, il doit pas y avoir grand chose à raconter dans le coin donc un peu de mouvement de temps en temps ne devrait pas leurs faire de mal.
Mais Noaleska devait freiner les envies d'explorations de la serpente si jamais elle devait la garder. Elle songea à lui faire une laisse pour être tranquille, mais ça risquait surtout de la contrarier et de la rendre moins utile. Il y avait déjà le souci de la communication et maintenant ça, son gobelin avait peut être raison d'être désespéré des décisions de sa capitaine. C'était peut être l'oni qui était naïve dans l'histoire et non cette sauvageonne. Cependant elle l'invita à monter sur son navire, elle et sa pomme, en esperant qu'elle ne fasse pas plus de connerie à bord. Elle indiqua le chemin à l'hybride. "Va pars là." Il faudra aussi éviter de se rendre ici pendant quelques temps, mais au pire, l'équipage de Noaleska pourrait toujours revenir mais en hissant le drapeau noir cette fois ci.
Une fois à bord du navire de l'oni, la Poursuite Céleste, l'équipage accueillit leur capitaine et leur invité. Il y avait un gobelin, deux humains, une elfe et un oni. Tous d'anciens pirates qui avait décidé de suivre le capitaine Menzora dans sa quête d'enrichissement pour libérer Kaizoku. Mais tout ça, la serpent l'ignorait. Elle devait même pas savoir ce qu'était Kaizoku ni la République. Les Hommes de Noa étaient curieux mais aucuns ne posait de question car l'autre peau verte les avait déjà renseigner avant.
"- Voila. Stheno. Je crois. Enfin bref, elle parle pas et elle comprend pas. Cela dit évité de lui confier vos secrets car on sais jamais. Elle va naviguer un peu avec nous pour tester, et après on verra si on la garde ou si on la bazarde quelque part. Elle semble bien se démerder à l'arc donc évité de lui chercher des noises et soyez... respectueux même si j'sais bien que c'est pas votre fort.
C'était des rustres et ils étaient pas des lumières mais ils pouvaient être un minimum courtois quand il le fallait, sauf que ça arrivait pas souvent. Les Hommes la serpente et la capitaine Menzora observa avec attention la réaction de celle-ci. Voir si elle était assez sociable pour s'intégrer à un groupe comme celui-la ou s'il faudrait plus la laisser seule dans un coin sombre et lui lancer un lapin de temps en temps.
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En voyant Verte-Tête faire, Stheno se disait que, non, vraiment, elle avait été contaminée par l'humeur poilue. C'était assez triste à voir comme ça. Point de cornus mais beaucoup de poilus, en somme. Bon, elle ne s'attendait pas à ce qu'elle décapite le poilu en chef. Un chasseur sait quand il doit être brutal mais aussi quand il ne faut pas l'être et hm... elle se demandait combien d'opportunités de chasse il y aurait, en ce grand lac là bas. Grand lac étant le terme approprié : elle ne voyait pas les bords d'ici son endroit. Ni en montant sur le grand tas de bois flottant qui lui servait de façon de s'y déplacer. Très bonne manière de le faire d'ailleurs : y marcher serait très peu utile vu que tout semble passer au travers de ce liquide. Mais comment est-ce que cette maison de lac si lourde pouvait flotter là où Stheno ne pouvait pas ? C'était assez curieux mais elle n'était pas sûre de vouloir monter dessus pour en savoir plus, en dépit de tout.
Il y avait plus de poilus, de un, mais Stheno voyait déjà la forêt lui manquer. Un lac ne serait jamais un endroit idéal pour chasser : il n'y a pas d'arbres, les animaux sont sous l'eau, ils coulent quand ils meurent et c'est dur de trouver un endroit où se reposer quand on veut dormir. Ah la la... n'allait t-elle pas prendre le temps de dormir tranquillement à l'ombre d'une grande plante, grasse de son dernier repas, excitée quand à son sommeil imminent. Serait t-elle mangée par un long griffe dans son sommeil ? Capturée par des poilus ? Que des scénarios pas très convenables mais un peu excitant. Comme un plaisir de jouer avec le danger. C'était un côté poilu d'elle-même qu'elle incluait un peu dans sa partie animale. Le plaisir de tuer et d'aller au-devant du danger, de savoir qu'il y avait peu de distance entre sa fragile peau et des crocs et des griffes de prédateurs.
C'était une façon étrange de faire. Elle le savait. Tout animal préfère le confort, la sûreté et l'assurance de pouvoir facilement se dépêtrer du danger si possible mais Stheno aimait aussi le danger. Et aussi la forêt. En regardant le lac, les poilus, le comportement de la verte tête aussi, elle se disait que cette curieuse vie ne valait pas la sienne. Voilà une vie beaucoup plus facilement menée que celle de la cornue, qui s'était trop mélangée aux affaires des poilues aux goûts de la blonde. Non, l'accompagner avait été... source d'apprentissage, d'un côté, mais de l'autre elle ne voulait pas rester plus longtemps. Elle craignait que quelque chose d'irréversible ne se produise quand déjà elle se sentait éprise de remords.
Il fallait donc partir.
Et elle le fit au milieu du discours de la capitaine, vomissant le longue-oreille à ses pieds avant de détaler rapidement, sautant vers le sol de pierre pour courir dans les rues, disparaissant vers la forêt. Le sanctuaire végétal était véritablement le seul endroit à jamais lui convenir. Aucun autre ne lui irait. Et même si la cornue était amusante, ce jeu là ne méritait pas que Stheno change de vie. Voilà véritablement quelque chose qu'elle apprendra... bah, plus tard, quand elle se serra lassée de la forêt, si c'était bien possible. En attendant, la sieste attendrait : les poilus enverraient leurs hommes pour pratiquer la chasse eux-aussi. Mais beaucoup moins bien. Parce qu'elle sera très très loin, elle, avec les os de ses victimes.
Devrait t-elle leur donner le temps de se préparer quand-même ? Pour rendre le tout équitable ?
... Naon, elle était pas idiote. Il fallait se préparer à partir vite, voir ce que le monde lui réservait ailleurs.
Des possibilités infinies !
Il y avait plus de poilus, de un, mais Stheno voyait déjà la forêt lui manquer. Un lac ne serait jamais un endroit idéal pour chasser : il n'y a pas d'arbres, les animaux sont sous l'eau, ils coulent quand ils meurent et c'est dur de trouver un endroit où se reposer quand on veut dormir. Ah la la... n'allait t-elle pas prendre le temps de dormir tranquillement à l'ombre d'une grande plante, grasse de son dernier repas, excitée quand à son sommeil imminent. Serait t-elle mangée par un long griffe dans son sommeil ? Capturée par des poilus ? Que des scénarios pas très convenables mais un peu excitant. Comme un plaisir de jouer avec le danger. C'était un côté poilu d'elle-même qu'elle incluait un peu dans sa partie animale. Le plaisir de tuer et d'aller au-devant du danger, de savoir qu'il y avait peu de distance entre sa fragile peau et des crocs et des griffes de prédateurs.
C'était une façon étrange de faire. Elle le savait. Tout animal préfère le confort, la sûreté et l'assurance de pouvoir facilement se dépêtrer du danger si possible mais Stheno aimait aussi le danger. Et aussi la forêt. En regardant le lac, les poilus, le comportement de la verte tête aussi, elle se disait que cette curieuse vie ne valait pas la sienne. Voilà une vie beaucoup plus facilement menée que celle de la cornue, qui s'était trop mélangée aux affaires des poilues aux goûts de la blonde. Non, l'accompagner avait été... source d'apprentissage, d'un côté, mais de l'autre elle ne voulait pas rester plus longtemps. Elle craignait que quelque chose d'irréversible ne se produise quand déjà elle se sentait éprise de remords.
Il fallait donc partir.
Et elle le fit au milieu du discours de la capitaine, vomissant le longue-oreille à ses pieds avant de détaler rapidement, sautant vers le sol de pierre pour courir dans les rues, disparaissant vers la forêt. Le sanctuaire végétal était véritablement le seul endroit à jamais lui convenir. Aucun autre ne lui irait. Et même si la cornue était amusante, ce jeu là ne méritait pas que Stheno change de vie. Voilà véritablement quelque chose qu'elle apprendra... bah, plus tard, quand elle se serra lassée de la forêt, si c'était bien possible. En attendant, la sieste attendrait : les poilus enverraient leurs hommes pour pratiquer la chasse eux-aussi. Mais beaucoup moins bien. Parce qu'elle sera très très loin, elle, avec les os de ses victimes.
Devrait t-elle leur donner le temps de se préparer quand-même ? Pour rendre le tout équitable ?
... Naon, elle était pas idiote. Il fallait se préparer à partir vite, voir ce que le monde lui réservait ailleurs.
Des possibilités infinies !
- spoilers:
- plop ! désolé pour le délai et la fin un peu abrupte
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