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  • Lun 17 Avr - 15:00
    Je reste stoïque face à l'adversité, droite dans mes bottes, fière, puissante mais dans le fond je n'en mène pas large. La douleur irradie le long de mon mollet et je ne peux pas vraiment poser la cheville pour l'heure mais la table me sert d'appui, renversée qu'elle est. Je tente de cacher mes grimaces de douleur mais je ne suis pas douée pour la comédie ou tout simplement pour encaisser, ce n'est pas dans mes habitudes. Je soigne les gens, moi je n'ai pas mal d'ordinaire.

    L'officier semble accepter l'idée que ça puisse se résoudre plus calmement que cela n'avait commencé et cela me rassure. Il griffonne je ne sais pas trop quoi et les sbires font mine de s'offusquer avant que l'un d'eux ne confirme qu'ils n'étaient pas cités ou incriminés. Je circonflexe des sourcils malgré moi quand j'entends parler des réfugiés shoushous, non mais sérieusement? Et aussi étrange que cela puisse paraître j'ai envie de rire, vous imaginez le fou rire incongru qui monte et qu'on tente de réprimer sans succès. Mes lèvres se pincent alors que ma main se relève pour cacher le bas de mon visage mais mes yeux se mettent à luire, embués de larmes de rire contenues. Vu sous cet angle c'est juste drôle au final, même si je vais devoir briser la malédiction et que ça risque de m'épuiser de soigner tout le monde moi y compris sachant que ma cheville aussi a besoin de soin ainsi que le bras de l'officier.

    Je ne peux donc participer aux échanges, occupée à tenter de juguler ce fou rire qui persiste à vouloir briser le sérieux du monde. Taki jette des regards de haine passant de Pancrace à moi et semble encore plus furieux en me voyant prête à rire. Je me retiens cependant et parviens même à faire passer ce fou rire.

    J'ai demandé une chaise en attendant les renforts de Pancrace, assise c'est plus simple. J'acquiesce à sa proposition d'envoyer les deux autres dans les geôles et nous de nous occuper des autres malades.

    - Je vous accompagnerai sans souci pour donner ma version des faits sans souci officier Dosian. Mais vous avez bien raison, je souhaite d'abord aller m'occuper de mes concitoyens. J'ai entendu parler du Razkaal c'est un peu le nom croque mitaine de République non? Cette prison est si spéciale que cela? Les rumeurs courant sur son compte relève parfois de l'invraisemblable. Monstres, horreurs, géoliers aussi fous que les prisonniers... Un mythe étrange non? Bref Vous allez devoir m'aider à sortir d'ici, je doute de marcher facilement mais je peux encore poser le pied la torsion a été forte mais je doute d'avoir arraché le ligament, je peux descendre et surtout sortir de cette pièce.

    Nous laissons donc ses confrères sortir Taki et la sorcière et nous descendons doucement. En bas on nous propose des boissons que nous refusons mais je dois m'asseoir. J'inspire un instant et soulève le bas de ma jupe pour dévoiler ma bottine. Je soupire.

    - Echange de bon procédé, je vous soigne sans qu'il n'y ait aucune trace disgracieuse mais il vous faudra m'aider ensuite à délacer cette chaussure. Je ne peux pas me soigner si je ne vois pas correctement ma cheville et... Je suis bien en peine là je le crains de parvenir à le faire seule. Mais venez, asseyez vous à côté de moi, ce sera plus simple.

    Je prends la main de Pancrace sans réfléchir, c'est fou comme quoi lorsque je prends le rôle de médecin je fais tomber des barrières sans y réfléchir, jamais je n'aurais touché une main d'homme autrement, comme ça... Mais la je l'ai prise pour ensuite soulever la manche. C'est pas très beau tout ça.

    - Il faut soit enlever votre veste soit que je coupe la manche. Aubergiste, un broc et un tissu propre, je m'occuperai de l'eau.

    Pragmatique et peut-être non désireux d'avoir des ennuis avec l'officier de l'intendance de la garde Républicaine, il choisit courageusement d'ôter sa veste. Ce qui ne se fait pas sans douleur hélas mais une fois fait Il n'a plus qu'à relever sa manche pour que je vois la plaie et le sang qui coule encore en goutte à goutte et ce qui est taché, collé. L'aubergiste m'a porté un broc propre et un tissu. Je le remercie et dans le broc je fais apparaitre de l'eau, pure, limpide. Je trempe le tissu dedans.

    - Je vais nettoyer le sang séché et ensuite je vous soigne ça. Déjà vous bougez ce qui indique que nul muscle n'est touché, une bonne chose.

    Avec douceur je nettoie le sang et la plaie, l'effleurant à peine, préférant y aller doucement, sensible de toutes façons à la douleur que peut ressentir mon patient. L'avantage autant que le handicap de l'empathe c'est ressentir ce que ressent l'autre et je me refuse de me couper de ce don quand je soigne. La plaie nettoyée je vois des bouts de chairs un peu abimés mais rien de dramatique dont je ne saurais venir à bout surtout.

    Je laisse alors ma magie revenir, affluant dans mes mains, cela picote le bout de mes doigts. Ces derniers effleurent la peau de Pancrace avant de rejoindre la plaie ensanglantée, sans pression, je laisse ma mana glisser dans la plaie. D'abord je nettoie les chairs, purifiant ces dernières et m'assurant que rien ne reste qui n'y aurait pas sa place. Une fois ce nettoyage en profondeur réalisé je continue d'user de ma magie pour refermer les chairs intérieures, les forçant à se recoller ou plus exactement en forçant la production de cellules régénératrices, accélérant de manière conséquente le métabolisme naturel du corps tout simplement. Puis vient ensuite la peau, celle ci, je la touche du bout des doigts, rapprochant chaque côté pour les faire se coller et de la même façon je force le corps enrichi de ma propre mana à reconstituer de nouvelles couches d'épidermes et je m'arrange pour que nulle inflammation ne persiste, rien, pas de bourrelet cicatriciel. Il ne reste qu'une fine zébrure qui représente la longueur de la blessure. Satisfaite du travail accompli je souris.

    - C'est bon, vous êtes tout neuf. La marque disparaitra dans quelques jours, une semaine tout au plus sauf si vous l'exposez au soleil auquel cas votre peau sera marquée à vie. Maintenant c'est à vous de m'aider à délacer cette bottine je vous prie pour que je soigne ma propre cheville avant qu'on n'aille retrouver mes concitoyens.

    Bien sûr pour le coup c'est plus douloureux maintenant, à froid, ma cheville a forcément gonflé mais c'est ainsi.

    Message 8
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  • Ven 21 Avr - 10:55

    Toute la tension retombe d'un coup quand les collègues arrivent et qu'on va attendre dehors, et j'me sens un peu vidé, sans l'adrénaline de la lutte pour la vie qui s'assure que j'garde la pêche. En tout cas, visiblement, Boktor s'est fait davantage mal que moi, vu comme elle boîte. Avec ses talents de guérisseuse, tant qu'elle aura du jus, elle risquera pas grand-chose, remarque, et sinon, ceux de l'office républicain interviendront p'tet. Probablement sans sa qualité, mais suffisamment jusqu'à ce qu'elle s'en occupe.

    « Le Razkaal ? Ouais, sale réputation. Après, on y envoie que les pires, ceux qui seront incontrôlables ailleurs, et dont on veut s'assurer qu'ils ressortiront pas. Les rumeurs qui courent sont pour certaines assez peu crédibles, genre le fondateur de la République y serait interné, ou c'est lui qui dirige, ou un titan qui aurait trahi les siens serait caché tout en bas et c'est lui qui provoque la folie... Bref, les options manquent pas si tant est qu'on veuille raconter une histoire. Mais l'essentiel, c'est que si on a des prisonniers dont on sait pas quoi foutre, ils finissent là-bas, et personne les revoit jamais. »

    J'm'arrête quelques instants avant de reprendre.

    « Ce qui est pas un mal à voir les dossiers et les minutes des procès de ceux qui y terminent. On parle quand même de destruction massive, de monceaux de cadavres, ce genre de trucs, quoi. Et une palanquée de mages. A croire que le pouvoir rend fou, hé ? »

    Ce qui est bien entendu le cas.

    Cela étant dit, on descend l'escalier ensemble, avec mon bras pas abîmé sous son épaule pour la soutenir, surtout quand elle pose sa patte folle sur les marches. Une fois qu'elle est rangée sur une autre chaise, elle montre sa cheville qui a déjà bien gonflé. Ouais, pas de doute, soit elle passe quelques semaines sur le cul, soit la magie résout tout. Personnellement, c'est vite vu, je supporterais pas de m'ennuyer autant, et c'est le cas de tous ceux qu'ont les moyens de lâcher une poignée de piécettes.

    « Pas de souci, un prêté pour un rendu. On a fait un peu de premiers soins à l'armée, mais j'pense que ça vaudra pas une intervention magique. »

    Il me faut pas longtemps, après avoir été examiné, pour tomber la veste et relever la manche. J'essaie de rester stoïque quand on écarte le tissu pris dans la plaie, là où le sang a déjà séché, mais j'm'autorise une p'tite grimace quand même. Pas de raison de jouer l'homme de pierre, après tout, puis vaut mieux qu'elle sache si ça fait mal. C't'un toubib qui m'avait dit ça, que ça leur permet aussi de jauger ce qu'ils font, vu que c'est jamais si évident que ça.

    En tout cas, le contact des mains fraîches me donne sacrément la chair de poule.

    Il faut pas plus que quelques instants pour qu'il ne reste qu'un trait fin qui disparaîtra d'ici quelques semaines. J'ouvre et referme ma main, puis lève précautionneusement le bras, avant de faire tourner mon coude et mon épaule. Mais tout a l'air de bien fonctionner, et j'sens même pas le tiraillement qui vient quand la peau est encore un peu rigide, trop récente. Nan, c'est au poil, comme si ça faisait des mois que c'était passé.

    Autant dire que c'est plutôt confortable. Faudrait p'tet que j'me penche sur la question des soins élémentaires, mais déjà que j'suis une bille en magie, s'il faut se coltiner un élément avant de pouvoir soigner les blessures de couteaux à fromage, j'suis pas arrivé... Donc on va continuer à laisser ça aux professionnels et aux gens qu'ont du temps libre, j'suppose.

    « Ca me semble parfait, en tout cas, merci, Myriem. »

    Le prénom est sorti tout seul, et c'est bien normal : lutter pour sa vie, ça tisse des liens qu'il est difficile d'égaler aussi vite, surtout quand ça s'est bien passé et que les gentils ont gagné. Manque plus qu'un p'tit verre et se raconter nos histoires de jeunesses, et on aura fait la totale.

    « Ouais, j'm'en occupe. »

    J'm'assieds par terre à côté d'elle et j'la laisse remonter un peu sa jupe, et j'regarde la bottine, en m'demandant si c'est pas le moment de juste couper le cuir au couteau, mais j'commence plutôt par écarter doucement les pans de la godasse. De toute façon, ça peut pas devenir plus gros que la largeur de tige, pas vrai ? A moins que le cuir soit fatigué au point d'être plus souple en bas qu'en haut.

    « Au pire, il reste l'amputation, non ? Que j'lâche avec un sourire taquin. »

    Mais avant ça, surtout que j'ai pas la scie pour ce faire, j'attrape le talon du godillot et je le fais doucement basculer d'avant en arrière en maintenant la cheville immobilisée. Au bout de quelques instants, la chaussure vient doucement au début, puis j'l'ai en main d'un coup. J'la pose à côté, et j'lève les yeux vers la guérisseuse.

    « J'crois que c'est à toi de jouer ? J'suppose qu'il faut pas trop traîner pour aller s'occuper de tes compatriotes ensuite. »

    Vrai qu'ils continuent à se liquéfier du dedans, eux, pendant ce temps, ce qui est plutôt fâcheux, j'imagine.
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  • Ven 21 Avr - 23:08
    J'avais juste souri quand il avait comparé les premiers qu'il avait appris à l'armée et les soins élémentaires. J'étais aussi medecin, je savais nettoyer un plaie, la recoudre correctement, user de remèdes, en préparer mais quand j'en avais le temps et la possibilité j'utilisais la magie c'était radical quand on savait bien s'en servir. J'avais vu des apprentis se croire doués et resouder par magie une plaie non purifiée et imaginez les dégâts que cela cause quand cela s'infecte sous la chaire cicatrisée... C'est laid à voir et douloureux et il y a obligation d'ouvrir ensuite et donc de passer par un acte chirurgical.

    Je soigne son bras confiante et quand c'est terminé je l'observe tester le tout, il semble satisfait en tout cas. A ses mots je réponds d'un acquiescement.

    - Rien de plus normal Pancrace.

    Ma foi autant faire de même et user de son prénom, je ne suis pas encore prête à le tutoyer cependant mais l'appeler par son prénom reste quelque chose d'accessible pour moi.

    La suite est moins agréable, il a beau faire attention et m'enlever la bottine avec précaution cela n'en demeure pas moins douloureux. Je serre les dents sans rien dire, mes yeux sont peut-être un peu embués de larmes, je n'ai pas l'habitude d'avoir mal pour tout avouer. Quand enfin mon pied est libéré je pousse un soupir de soulagement. Sa plaisanterie me permet de me reconcentrer sur autre chose que la douleur lancinante qui monte dans mon mollet au rythme de ma pulsation cardiaque.

    - Avouez que ce serait bancal si je devais m'amputer non?

    Cela étant dit j'inspire pour me concentrer. Je me penche en avant sur ma cheville, elle a commencé à changer de couleur, l'hématome sous dural est bien présent et indique un traumatisme important. Je sonde ma cheville et sans surprise je vois les ligaments distendus au niveau de la malléole. Par chance nul arrachement osseux n'est visible ou perceptible. Je laisse mes doigts glisser sur ma peau gonflée qui commence à chauffer. Je me concentrer et première étape j'apaise le feu qui provoque la douleur, l'inflammation doit être éteinte et les tissus abîmés restaurés pour que cela soit pérenne comme soin. Je travaille donc sur la structure même du ligament et de son lien avec l'os avant d'apaiser les chairs meurtries.

    Cela étant fait je dois maintenant résorber l'hématome en forçant le sang à s'évacuer, je ne peux le détruire, et les vaisseaux sanguins qui ont claqués n'ont pas être restaurés, ils le sont déjà. A mesure que j'oeuvre, la bosse sur ma cheville décroit et la couleur change pour revenir à celle normale. Quand je relâche ma concentration je suis moi aussi satisfaite de mon oeuvre. Par réflexe je fais bouger mes orteils, tout roule puis je tente doucement sans forcer de faire tourner ma cheville ce qui fonctionne par chance. Je remis ma botte prête à bouger.

    Alors que Pancrace par de rejoindre les malades je fronce les sourcils.

    - Je vais essayer sur moi d'abord, théoriquement je devrais réussir sans souci à ôter la malédiction mais sait-on jamais...

    Une légère pointe d'inquiétude monta en moi et si j'avais présumé de mes capacités? Néanmoins je tendis mon bras, le posant sur la table pour laisser visible la tâche créée par le sortilège de magie noire. Je me concentrais sur les mots prononcés et dans mon esprit je les transformais en un ruban. Je pris mentalement ce ruban de mana pure, probablement perceptible par un senseur magique. De ma main droite je jouais avec le ruban de mana, sur ce dernier les mots de la sorcière étaient présents, je vérifiais qu'ils y étaient tous présents. Je fis ensuite glisser sur ce ruban de l'eau, des gouttes d'eau magiques et invisibles elles aussi se glissèrent dans le ruban, c'était ainsi que je consolidais mon travail dans mon esprit. Puis ce ruban je l'enroulais autour de mon bras, faisant plusieurs tours comme si je réalisais un bandage tout simplement. Sous ma peau déjà je sentais la magie noire s'agitant, elle était à la place ou elle devait être et ne pouvait en changer mais elle essayait.

    Je me saisi alors du ruban et je le nouais. Puis je tirai sur le lien magique pour le resserrer petit à petit jusqu'à je l'espérer étouffer ma magie noire qui voulait tisser sa toile nauséabonde en moi. Je retins mon souffle et relâchais la pression magique. J'observais mon bras, cherchant et ne trouvant rien, cela fonctionnait, les mots avaient un pouvoir qui ampliait la magie et donnait de meilleurs résultats, j'aurais pu soigner les malédictions sans ça mais cela m'aurait épuisé vu le nombre. Je secouais la tête pour reprendre mes esprits et croisait le regard d'or de Pancrace. Un instant un détail incrongru me revint.

    - Bellâtre n'est pas le bon mot.

    Cela n'avait aucun rapport avec ce que je venais de faire nous étions bien d'accord avec ça non? Mais j'avais trouvé cela drôle, j'avais un humour douteux en un sens et spécial mais dur de changer non? J'ouvris et fermais ma main, tout me semblait bon.

    - On peut y aller.

    Et c'est ce que nous avons fait. Une fois dans l'immeuble ou nous nous étions rencontrés le matin nous avons demandé à tout le monde de venir, il fallait leur résumer la situation et les inciter à aller chercher tous ceux qui pouvaient être touchés par le sort noir. Je laissais cependant le loisir à Pancrace de donner les instructions officielles, normal non?

    Message 9
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    Pancrace Dosian
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  • Lun 1 Mai - 12:04

    J'ai un p'tit sourire à l'évocation de l'amputation bancale.

    « Reste la jambe de bois et l'émigration à Kaizoku. »

    Dans un élan de tact peu caractéristique, j'évite de souligner que ce sera toujours mieux que Shoumeï, vu la nation détruite. En plus, on leur a même apporté le savon et l'alphabet, c'est dire à quel point l'île des pirates est bien possiblement devenue hospitalière. Pas qu'une guérisseuse ait à s'en inquiéter, cela dit : le scorbut et autres maladies de marins auront toujours besoin que quelqu'un vienne réparer tout ça.

    Me demande si elle peut recoller les ratiches.

    Malgré tout, par simple curiosité, j'examine le processus de soin à travers le prisme du senseur magique. Faut bien admettre que j'comprends pas tout, pour pas dire pas grand-chose en toute honnêteté, mais j'vois la façon dont la mana soigneusement formée s'attache à réparer les problèmes, l'hématome et le gonflement qui diminuent à vue d'oeil jusqu'à n'être plus qu'un lointain souvenir. Toujours utile de voir, même de l'extérieur. Comme ça, si quelqu'un fait semblant de soigner, j'aurai p'tet une chance de m'en apercevoir et d'éviter de chopper la peste noire.

    Puis on passe à la malédiction, et une fois de plus, sans vraiment comprendre, j'observe tout le processus, diablement intéressant. Apprendre comment coller des malédictions aux autres, aussi, ça serait drôlement pratique. Genre, une scène de crime, on récupère un tif, le coupable devient tout vert ou quoi, et hop, une affaire résolue avec brio et économie d'énergie. Franchement, y'a un plan pour pas se faire chier.

    Enfin, pas vert, ça permettrait pas de les différencier des orcs et gobelins. Violet ?

    Mais ce sont des pensées pour une autre fois, alors que Myriem désamorce et délie et détisse le sortilège, jusqu'à redevenir normale et en bonne santé. Autour d'elle, je repère juste les reliquats de sa magie à elle, et la malédiction qui finit de se dissiper. Vraiment du beau boulot, l'est vraiment temps que j'm'y mette, surtout que j'crois que y'a quelques grimoires que Klarion a pu récupérer suite à notre arrangement avec l'autre. Ouais, finies les blagues, hein.

    Il me faut quelques secondes pour replacer le mot "bellâtre", et quand ça me revient, j'peux pas m'empêcher d'éclater d'un rire bref.

    « Ah ouais, elle était un peu rude, celle-la, ça m'a presque vexé, ce qui devait probablement être le but. »

    J'aurais dû la cogner un peu plus au sol, ça m'aurait passé les nerfs, mais j'avais plus la tête à ça, et je l'ai d'ailleurs déjà plus. Avec un air malicieux, j'fixe Myriem bien en face.

    « T'aurais utilisé quel mot, alors, toi ? »

    Hé, ça coûte rien, gratuit donc pas cher, comme dirait un collègue, suivi d'inutile donc indispensable, ajouterait un autre. Malgré nos cinq ans d'études, on garde le sens de l'humour, chez les Officiers Républicains. Faut bien, avec le métier qu'on fait.

    Une fois de retour dans l'immeuble miteux des réfugiés, on leur demande de se rassembler dans le hall d'entrée pour ceux qui peuvent. On ira voir ceux qui peuvent pas ensuite, en les priorisant d'ailleurs, des fois qu'ils cannent pendant qu'on s'occupe des autres. Ca serait ballot, après tout ça, honnêtement.

    « M'dames, m'demoiselles, 'sieurs. L'Office Républicain s'est occupé de Taki et de ses sbires. Toutes vos dettes peuvent être considérées comme effacées vis-à-vis de lui, et nous vous demanderons probablement de témoigner à son procès, incessamment sous peu. Je vais devoir prendre quelques dépositions, et vos noms, mais la priorité, c'est de lever la malédiction qui pèse sur vous. »

    J'espère qu'ils vont pas s'enfuir avant le procès, sinon Taki passera pas longtemps en zonzon. Et ça serait eux qui en pâtiraient, donc doublement con.

    « Du coup, votre compatriote Myriem de Boktor va passer parmi vous pour s'occuper de tout ça, en commençant par ceux qui sont restés alités. Si vous connaissez d'autres personnes touchées, n'hésitez pas à me fournir leurs nom et adresse. S'ils peuvent se déplacer, qu'ils viennent directement ici, et sinon, on ira les voir. Tout est clair ? Alors au boulot. »

    J'claque dans mes mains. Le cordon de sécurité a été levé, et c'est à Myriem de bosser, comme souvent depuis le début. Moi, faut croire que j'suis davantage le cerveau de l'affaire, dans l'anticipation, à donner des ordres, tout ça.

    Faut juste pas que ça devienne une habitude.
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  • Mer 24 Mai - 21:44
    J'ai fait une drôle de grimace à l'évocation de l'ile presque Republicaine ou pas totalement, ou je ne sais pas trop, l'épine du pied qu'on a été cherché mais dont on ne sait plus trop quoi faire en réalité.

    - Si je pouvais éviter Kaizoku... J'ai déjà fait Mael pour venir ici, finir coincée sur une île je me sentirai... étriquée !

    Au moins j'ai détendu l'atmosphère une fois la malédiction levée, je n'aime pas les ambiances pesantes ou trop ... sérieuses, un trait d'humour, léger permet à tout le monde de mieux se sentir et d'aborder la suite plus posément, sereinement, par contre il m'arrive parfois de parler trop vite et de ne pas forcément trop réfléchir à la portée de certains mots. Parce que pour le coup que Pancrace me fixe droit dans les yeux, ça me perturbe, oui il m'en faut peu c'est bien connu, c'est dans mon sang, dans mes gênes de diviniste shoumeienne. Des générations qui s'expriment au travers de mes réactions savamment modelées par ma culture. Que répondre de fait? Mentir en général est mal perçu et je suis peu convaincante quand je n'y crois pas alors il me reste l'arme de l'ingénue et celui de la demoiselle qui papillonne.

    Baissant imperceptiblement la tête sur le côté, battant un instant plus vite des cils, je réponds dans un murmure.

    - Charmant fort probablement.

    Je laisse ensuite le temps passer, ce sont des mots anodins pour la majorité des gens et il doit bien en rire l'officier au demeurant mais je reste aussi bête qu'une jouvencelle que voulez vous.

    Une fois arrivés sur place dans les immeubles des malades, je le laisse rabattre les gens, il semble de toutes façons bien meilleur que moi pour cela. Je ne dis rien à ses mots, il les choisit bien le bougre, c'est donc l'office qui a oeuvré, belle manoeuvre mais cela ne me dérange pas du tout, si cela peut l'aider dans sa carrière ou que sais-je alors cela me convient, moi j'ai satisfaction d'avoir aidé mes concitoyens, cela me suffit pleinement, j'espère qu'ils pourront avoir une chance véritable de s'intégrer ici en République et de repartir de zéro tout simplement. J'aimerais le faire mais je pressens déjà que Liberty n'est pas la ville qui me convient et que prochainement j'irais chercher dans une autre ville de République ce je ne sais quoi qui me manque, ce je ne sais quoi qui me rappelerait mon Shoumei natal probablement (spoiler : je ne le trouverai donc pas ici ;p )

    J'avise mes compatriotes et je me permets d'ajouter.

    - Pour votre avenir ici, votre intégration il serait fort approprié de collaborer et d'aider l'office à réfler définitivement le cas de cette pourritu... ce malfrat pour vous intégrer plus aisément ici.

    Je dis cela en utilisant mon sourire le plus brillant qui soit, celui qui fait de moi une innocente et un modèle qu'on rêve de suivre en toutes circonstances. Je sens comme poindre du soulagement de la part de mon coéquipier du jour, il en a terminé dirait-on de tout cela mais s'il croit que je vais le laisser récolter la gloire et m'effondrer de fatigue pour ses beaux yeux il se trompe grandement. Je l'ai écouté jusqu'au bout de son discours et je valide le contenu en effet c'est à moi d'agir seulement... Je m'approche de lui en souriant et glisse doucement.

    - Par contre mes services ne sont pas gratuits voyez vous mais je ne sais pas trop comment les facturer à l'Office Républicain. Si vous avez une idée je suis preneuse ou alors...

    J'ai une idée en tête, pratique et totalement légale bien entendu, je n'extorque rien ni personne cela va de soit.

    - Quand je serai au bord de l'épuisement dans quelques heures, je ne dirai pas non contre un moyen de transport pour me ramener à mon auberge, que je puisse me nettoyer de cette crasse et cette souillure et ensuite pour reconstituer mes forces j'aurais probablement besoin d'un repas riche et copieux, l'abus de magie donne un appétit d'ogre...


    Cela étant dit je me tourne vers les malades et monte au seconde étage ou ma journée a débuté, j'ai des malades à soigner non? Et Pancrace a des ... des quoi déjà? des dépositions à prendre, Republicain comme terme probablement... Et ce qui semblait inévitable se produit... Il me faut de nombreuses heures pour venir à bout des malédictions des malades les plus avancés, la soirée approche que je n'ai pas encore guéri tous les malades mais je suis bien trop épuisée pour faire quoi que ce soit de plus. Je redescends donc, espérant y trouver l'officier, me demandant un instant si il n'aura pas préféré prendre la poudre d'escampette une sa tâche réalisée... Après tout je ne sais rien de lui quel genre d'homme est-il? Celui à refuser une soirée avec une magi... avec moi? ;p


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  • Dim 28 Mai - 11:03

    Difficile d'empêcher un léger sourire en coin au compliment de la magicienne shoumeïenne, mais c'était un peu le but aussi, de sonder et de l'amener à se découvrir, métaphoriquement dans un premier temps en tout cas. Reste que y'a toujours du travail à faire et que le réconfort vient qu'après l'effort, comme le dit l'adage. Donc on reprend rapidement nos cliques et nos claques.

    Notre collaboration à tous les deux permet de mettre prestement les réfugiés en ordre de marche, et pendant que j'récupère les dépositions, j'me demande distraitement où sont les shoumeïens qui n'avaient pas de problèmes d'argent. Genre la frange des bourgeois et nobles qui ont dû changer de pays avec des charrettes pleines, des coffres de bijoux. Les titres de propriété doivent plus valoir queutchi, suivant l'endroit où c'était, puis faut se réapproprier les terres et les habitants, j'suppose.

    C'est p'tet bien les marchands qui s'en sortent le mieux, pour peu qu'ils aient eu des contacts à l'étranger avec lesquels continuer leurs petites affaires, à bien y réfléchir. Et les familles nobles qui ont pu faire appel aux liens du mariage pour squatter des copains. Pasque vivre sur les réserves, ça marche qu'un temps, suffit de voir nos clients du jour pour s'en apercevoir.

    Enfin, la misère shoumeïenne ressemble diablement à celle de la République, cela dit.

    Quand Myriem demande une rémunération, j'm'apprête déjà à refuser vertement, mais j'fais bien de fermer ma gueule, vu que la proposition suivante est bien plus intéressante. C'est mon charme fou qui opère, c'est sûr. 'Verra bien ce que ça donnera, mais en attendant, y'a du boulot à achever.

    Ils témoignent tous plus ou moins de la même chose : les difficultés à survivre, se nourrir, se vêtir, surtout avec l'hiver. J'parle pas de se loger, la plupart sont dans ce coin un brin insalubre. Du coup, soit un camarade leur conseille de déposer leurs rares effets personnels au mont-de-piété, ou d'emprunter en attendant le retour des beaux jours, pasque c'est sûr que le Nouvel Ordre ou le Gouvernement va revenir et résoudre les problèmes qu'ils ont, exterminer les monstres et les morts-vivants, et rétablir la Théocratie Eclairée de Shoumeï, ou je sais pas trop quoi, j'm'y suis jamais vraiment beaucoup intéressé.

    Certains ont été démarchés directement par les gens du gang, approchés discrètement par des hommes ou des femmes qui les ont amenés progressivement à signer le contrat fatidique. Apparemment, y'avait même une prime de cooptation si on trouvait des nouveaux clients, d'où le fait que ça se soit répandu aussi vite. Ca fait un peu arnaque pyramidale, dit comme ça, et c'était totalement le cas. A croire que la solidarité entre réfugiés, elle était p'tet pas au top, finalement.

    Evidemment, c'est impossible de retrouver le pécheur originel. Dans le sens, il est mort depuis bien longtemps, parmi les premiers, en réalité, quand les taux d'intérêt ont tellement décollé que même en trouvant de nouvelles victimes, il ne pouvait pas rattraper le rythme. Ca parle d'un Jora ou d'un Turik, mais impossible d'en être certain, et ça n'a finalement que peu d'importance.

    J'note les noms quand même : ça servira pour le procès, histoire d'alourdir un peu la peine des deux zigotos. Un passage à l'ombre leur fera le plus grand bien, et leur apprendra à utiliser des pouvoirs pareils différemment, ou plus discrètement. Là, c'était trop gros, ça faisait mauvaise presse, ça ressemblait à une maladie contagieuse, autant dire que y'avait tout ce qu'il fallait pour que les autorités viennent fourrer leur gros pif dedans.

    Tout est question d'équilibre, après tout.

    Elle finit après moi, c'était plus long de s'assurer que plus aucune trace de la maladie ne reste nulle part que de noter ce que les gens avaient à me raconter. J'ai même fait le tour du voisinage républicain pour savoir s'ils avaient eux aussi eu maille à partir avec le gang, mais la plupart haussent les épaules et restent muets comme des carpes. La nouvelle s'est répandue à toute vitesse, si le chef est coffré, les autres sont encore là et les lieutenants s'écharpent déjà pour récupérer le meilleur siège, donc c'est pas le moment de se mettre à dos les sbires. C'est tout un écosystème qui va bouger légèrement, et les autres bandes des alentours doivent observer la situation avec attention aussi, prêts à rebattre les cartes en leur faveur.

    Myriem revient lessivée et j'lui adresse un sourire réconfortant. Puis j'fais une révérence avant de pointer la porte.

    « Le fiacre de madame est avancé. »

    Toute la paperasse a déjà été envoyée au commissariat, donc ils se débrouilleront avec. Moi, mon service est fini et j'ai même fait des heures supp' et du zèle, alors faut pas déconner, j'ai un autre truc urgent à gérer, là. On donne l'adresse de l'auberge au cocher, et on se pose sur la banquette, un plan en bois vaguement molletonné, tassé par des milliers de clients avant nous.

    « Alors, les malédictions ont pu toutes être levées, ou il en reste quelques-unes ? Si besoin, on doit pouvoir fournir un appui supplémentaire, au pire... »

    C'est qu'il serait de bon ton de finir proprement les choses ici pour passer à la suite l'esprit léger, hé ? Surtout que de mémoire, l'auberge est dans un coin plutôt très sympa de la ville, même si j'la connais pas spécifiquement. Et à voir Myriem de Boktor, ça doit pas être un bouge infâme, encore que ça m'aurait pas arrêté.
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  • Jeu 22 Juin - 19:02
    J'ai bien vu la tête de Pancrace changer, limite il était prêt à s'offusquer voire s'indigner de ma requête parfaitement abusive et aberrante d'être rémunérée pour mes services. Mais n'est-ce pas ainsi finalement que fonctionne réellement la République,  un pays ou tout se monnaye et ou l'argent plus qu'ailleurs est le nerf de leur guerre? Par chance sa grimace peu seyante ne dure qu'un instant et je le vois retrouver son beau sourire charmeur à la suite de mes mots, ne serait-il pas un tantinet sûr de lui? A raison j'imagine, plus que moi mais cela c'est particulièrement simple.

    Le dur labeur enfin accompli nous pouvons partir, satisfait de notre journée productive, j'espère qu'il sera félicité pour le coup et surtout je songe à autre chose. Néanmoins ce n'est pas l'heure de cela, il m'annonce que le fiacre est arrivé et cela me soulage grandement pour le coup.

    - Voilà des mots doux qui sonnent agréablement à mes oreilles.

    Il m'en faut peu me direz vous? Ou je n'y connais rien, mais le résultat est le même.

    Nous nous installons sur la banquette et je sens que je m'y assieds un peu trop lourdement fatiguée par cette journée et comme à l'accoutumée, qui dit usage intensif de magie dit une fringale impressionnante. Je réponds cependant par l'affirmative à la question suivante.

    - De ce que nous savons je pense avoir fait le tour mais il est probable que le bouche à oreille nous envoie d'autres malades dans les jours à venir. Après je peux consigner ce que je sais sur comment lever cette malédiction en particulier pour le cas ou je quitterai la ville avant que tous ne se soient manifestés. Il est possible que certains concitoyens aient honte, refuse de l'aide au début et finalement bougent quand ils réaliseront que rien ne s'améliore seul? Mais sinon je pense que le gros a été fait. Et je ne pourrai faire plus ce soir, je me sens vidée magiquement. Même pas assez d'énergie pour me préparer moi-même un bain pour dire.

    Argument étrange probablement pour certains mais l'eau étant mon élément et le maitrisant, c'était pour moi signe de trop d'efforts pour une seule journée. Alors que le fiacre avançait, cahotant sur la route pavée, je m'appuyais sur la banquette.

    - En tout cas, je pense qu'il vous faudra retourner les voir. Vous êtes maintenant pour eux la figure légale qui les a aidé, soutenu et grâce à qui en un sens le malfrat qui les utilisait a été arrêté. Ils vous sont reconnaissants et toute communauté en exil est soudée et difficile d'accès. Alors je compte sur vous pour ne pas les oublier tout comme eux pourront vous aider qui sait.

    Les échanges de bon procédé cela fonctionne partout et toujours n'est-ce pas? Les rues s'enchainent et je finis par reconnaître un petit parc non loin de mon auberge, nous arrivons, une bonne chose. Le fiacre s'arrête et je descends aidée par Pancrace, j'ai l'impression qu'il est difficile de se lever pour le coup. Une fois hors du fiacre je soupire de soulagement à l'idée de me laver et me changer et passer une agréable soirée ensuite. Je tourne mon regard vers l'officier en souriant, prenant un air presque penaude car je vais devoir dire une chose parfois déplaisante pour les hommes je le sais.

    - Je vais devoir me montrer honnête Pancrace...

    Je laisse ma phrase en suspense, comme si j'avais un secret à livrer en cet instant qui ne saurait attendre plus longtemps. Et j'ajoute donc.

    - Je crains d'avoir besoin d'une bonne heure pour me rendre présentable. Un bain, des soins, me coiffer et... d'autres choses primordiales pour sortir... Je préfère vous le dire plutôt que de vous voir tourner comme un lion en cage à m'attendre.

    La porte de l'Auberge s'est ouverte à notre arrivée, une jeune femme, une serveuse nous accueille et demande ce qu'elle peut faire pour nous.

    - J'ai besoin que vous prépariez un bain dans ma chambre s'il vous plait et je souhaiterai aussi que vous prépariez un encas pour mon invité le temps que je me prépare. Oui Pancrace j'invite le temps de cette attente à venir, mais ensuite vous pourrez me mener diner ou bon vous semble. Je mange a priori de tout, je ne suis pas difficile. J'aime danser, écouter de la musique, discuter, même jouer à certains jeux de cartes ou parier. Je n'apprécie juste pas les pièces graveleuses, mais j'aime le théâtre et les arts.

    C'était vaste non? Cela lui laissait l'embarras du choix pour décider de ce que pourrait être la soirée non? Il pouvait même rentrer se changer si il le souhaitait car quand une femme annonce une heure... on sait parfaitement que le temps sera plus long, mais la perfection a un prix et le temps en fait parti. Quoi qu'il en soit je laissais donc Pancrace choisir ce qui lui plairait.

    ******

    Pour ma part, il me retrouvera une bonne heure et demie après notre séparation. Fraîche, pimpante, parfumée, coiffée, détendue par un long bain dans lequel je m'étais à moitié endormie.

    Je retrouvais donc mon "preux" chevalier du soir vêtue d'une robe de lin légère et d'une extrême simplicité, vu les températures estivale ici, en bonne Shoumeienne que j'étais j'avais chaud en permanence et je ne pouvais sortir avec une robe à plusieurs épaisseurs, et ne dit on pas à Courage fait comme les Courageois ! Bref enfin prête je rejoignis Pancrace qui attendait (enfin j'espère).

    Tenue du soir bonsoir:



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  • Jeu 13 Juil - 16:57

    Moi qui espérais enchaîner assez fluidement, j’dois dire que j’suis un peu déçu, mais je tâche de faire bonne figure. Après tout, c’est pas un non catégorique, ni une proposition de revenir la semaine prochaine pour voir une chambre vide et un aubergiste penaud me dire que la cliente est partie. Une heure, je dois pouvoir en profiter pour être davantage présentable, vu que j’sors aussi du turbin, et nous trouver une chouette occupation qui sera propice à continuer à… jouer ?

    Ouais, disons ça comme ça.

    Pasque comme disent les tenanciers de tripots, cent pour cent des gagnants ont joué.

    « Pas de souci, on se retrouve ici dans plus ou moins une heure, d’accord ? »

    Puis ça serait malvenu de ma part de refuser à une dame de se préparer, j’préfère quand elles sont en forme, sinon on s’emmerde. Du coup, j’regarde le tranchoir de pain, la viande en sauce tassée dedans avec la pinte de bière brune, et j’calcule. J’vais être un peu juste si j’traîne trop, alors j’prends deux bouchées pour trois gorgées, j’remercie l’aubergiste et j’laisse tout en plan. Le fiacre est déjà parti vers d’autres horizons, évidemment, mais j’ai qu’une dizaine de minutes de marche rapide pour arriver sur une charmante petite place avec une fontaine de trois chérubins qui crachent de l’eau sur des poissons en pierre, et derrière une grande devanture, un genre de théâtre un peu bien.

    Pas les trucs infâmes des bas-fonds, hein, un machin un peu bourge, plutôt artisan aisé, quoi.

    J’pousse la porte et j’avise le gus à la vente des entrées, qui me remet.

    « J’appelle Monsieur Troudi.
    - Ouais, merci. »

    Deux minutes plus tard, j’entre dans un bureau étroit, plein à ras-bord de meubles, de parchemins, et d’accessoires qui traînent.

    « Que puis-je pour vous, Officier Dosian ?
    - J’me disais que vous pourriez me rendre un p’tit service…
    - Quoi, encore ? Mais… »

    Y’a quelques mois, on leur avait sorti les couilles des ronces, dans ce théâtre de quartier, à propos d’une sombre histoire de meurtre d’actrice au premier rôle sur fond de trafics d’influence et de proxénétisme. Dans un rare élan d’efficacité et de professionnalisme, on avait même arrêté tous les suspects et ça avait fait un peu de bruit au Sénat, vu que ça touchait un des vieux cons. Reconnaissant, qu’il avait été, le patron, et on en avait bien profité.

    « Le prix des places c’est ? Que j’demande. »

    J’déglutis quand il donne la réponse. Ouais, nan, ça fait quand même un peu cher la sortie… J’reprends la parole.

    « Vous aviez pas des soucis avec un admirateur un peu problématique ? »

    Il s’arrête quelques instants de secouer la tête et fixe ses sourcils broussailleux sur moi. J’jurerais que tous les poils de son caillou sont tombés et restés accrochés là.

    « Si, toujours. Vous pensez finalement pouvoir faire quelque chose ? Questionne-t-il prudemment.
    - Ca s’pourrait, ouais.
    - En tant qu’officier républicain ?
    - Je pensais à titre plus… officieux, en ma qualité de défenseur assermenté de la justice et de l’ordre républicain. »

    En gros, aller foutre un coup de pression appuyé à un lourdingue qui emmerde une des actrices à la sortie des représentations. L’attention leur va bien, et les cadeaux constituent un complément de revenu considérable, mais parfois, les types commencent à avoir les mains baladeuses, à demander des équivalences en nature, toutes ces conneries.

    Après un soupir, le directeur du théâtre hoche la tête.

    « C’est d’accord. Combien de places ?
    - Deux ? En loge ?
    - Allez. Et pour régler le… problème ?
    - Demain soir, vous êtes en représentation ?
    - Après-demain si pas ce soir.
    - Nan, a priori, ce soir j’suis pris.
    - Evidemment.
    - Ouais. »

    On s’serre la main, et il dit au grouillot à l’entrée de me laisser revenir tout à l’heure pour la loge cinq. C’est la pire du lot, je crois bien, mais c’est pas très important, le sujet de la pièce va pas me passionner. Pour être tout à fait franc, je sais même pas de quoi ça va parler, une sombre histoire mythologique du Reike, je crois. Bref, ça va être des connards en pagne qui vont agiter des massues au son des tam-tams, quoi.

    Mais le temps file, alors j’fais de même, pour me rendre à ma piaule, me passer un broc d’eau un peu partout où il faut, y compris le visage, et j’enfile une chemise blanche, avec un pantalon et une veste tous les deux en cuir brun. Pas le top du top, mais suffisamment décontracté et élégant pour pouvoir trotter confortablement jusqu’à l’auberge, avec cinq bonnes minutes de retard, le palpitant agité et le souffle court.

    J’me passe la main dans les cheveux, et j’me dirige vers l’aubergiste.

    « Des nouvelles de Dame Myriem ? »
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  • Lun 17 Juil - 12:47
    Quand Pancrace revient je ne suis pas encore prête, pas tout à fait ses cinq minutes de retard seront donc passées totalement inaperçues de mon côté. C'est donc lui qui va m'attendre après que l'aubergiste eut répondu par la négative quand à ma présence. L'attente peut sembler longue mais c'est le prix de l'élégance et du savoir paraitre que voulez vous et de l'endormissement inopportun dans un bain délassant aussi mais ceci sera tu auprès du Républicain. Je le rejoins donc, fraîche, pimpante et prête à m'aérer l'esprit ce soir pour ne plus avoir à songer aux maléfices du jour et à la magie noire qui a coulé dans mes veines et celles de mes compatriotes.

    Avisant le bel officier qui attend sagement (ou en commençant à montrer des signes d'impatience) je souris en m'approchant. Je ne boîte plus du tout, j'ai revérifié ma cheville avant de descendre et je suis en parfaite forme. Le seul désagrément pour moi reste la température estivale en République, les soirées fraîches de Shoumei me manquent.

    - J'espère que vous me pardonnerez mon léger retard Pancrace, mais j'avais à cœur de me sentir réellement nettoyée de tout ce que nous avons croisé ce jour. Et je me devais d'être parfaitement présentable pour sortir.

    Cela incluait tant la crasse que les effluves nauséabondes de la malédiction, sans parler du sang et la puanteur que représentait ce gros porc de Taki.
    J'attendis que mon cavalier se lève pour qu'il me mène jusqu'à ... l'endroit qu'il avait choisi pour la soirée. Je m'étais saisie de son avant bras pour marcher à ses côtés. Je n'étais pas particulièrement vaniteuse mais je devais avouer que c'était très plaisant que d'avancer au bras d'un bel homme, pardon d'un homme charmant. Nous attirions les regards envieux de ceux que nous croisions, nul besoin d'artifice en réalité pour cela et j'étais donc de la plus joyeuse des humeurs.

    Arrivés devant le petit théâtre je pris le programme donné à notre entrée. On nous conduisit à une loge bien placée et je fus agréablement surprise par les lieux, cosy, chaleureux, calme. Nous avions une vue parfaite sur la scène en contrebas et chaque loge était décorée avec sobriété. Ce n'était certes pas le plus grand théâtre de la ville mais il était plein de qualités. Deux lourds fauteuils se trouvaient dans la petite pièce, une petite table basse devant, une desserte derrière, non très bien. La lumière était douce et discrète aussi. Les gens étaient eux aussi en train de s'installer dans le théâtre.

    Je déposais ma besace contenant mes effets personnels sur la desserte avant d'aller prendre place sur un des fauteuils. La porte se referma derrière nous non sans que j'ai demandé au placier de nous apporter des verres et une bouteille de vin frais que j'avais payé directement sans rien demander à Pancrace, il m'offrait le spectacle je pouvais payer ce que nous consommions sans souci. Confortablement installée je pris le programme et j'entrepris d'en faire la lecture.

    - Alors, ce soir ils jouent donc "Gladiator" une oeuvre originale d'Ikusa créée par Sir Rid Lescotte thaumaturge de renom.

    Je m'arrêtais à cet instant en souriant.

    - Enfin thaumaturge reikois, mais j'ai entendu parler de lui en effet, j'ai déjà assisté par le passé à une représentation d'une de ses oeuvres. Legend cela s'appelait, une histoire réaliste mais romancée avec des nobles, de la magie, des animaux mythiques, des faes... Mais c'était bien mené mais reprenons pardon... Donc Gladiator est l'histoire d'un général de Taisen nommé Maximus est le plus fidèle soutien de l'empereur Draknys Aurélius, qu'il a conduit de victoire en victoire. Jaloux du prestige de Maximus, et plus encore de l'amour que lui voue l'empereur, le fils de Aurélius, Commode, s'arroge brutalement le pouvoir en tuant son père, puis ordonne l'arrestation du général et son exécution. Maximus échappe à ses assassins, mais ne peut empêcher le massacre de sa famille. Capturé par un marchand d'esclaves, il devient gladiateur et prépare sa vengeance... Voilà donc un vaste et ambitieux programme ma foi. C'est une oeuvre en trois actes. Les comédiens sont tous républicains selon le programme.

    Je reposais le programme sur la petite table basse devant nous. Ce fut le moment ou le placier revint avec bouteille et verres ainsi que de l'eau fraîche. Il déposa le tout et repartit.

    - Alors dites m'en plus sur vous officier. Etes vous familier avec le théâtre ou avez vous choisi ce lieu pour me faire plaisir? Sachant que c'est apprécié, j'aime ce genre de sorties et ces dernières années ont cruellement manqué de représentations dignes de ce nom en Shoumeï.

    Je tentais un peu d'humour, pas forcément totalement à mon aise car je réalisais un peu tard que j'étais dans une situation inhabituelle pour moi, et donc hors de ma zone de confort, seule sans chaperon, vous savez ce principe archaïque avec lequel grandissent les divinistes dans mon genre.

    Message 12



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  • Ven 18 Aoû - 14:35

    L’attente était pas courte, mais au moins, elle en valait la peine. Puis ça m’a permis de rprendre une allure plus détendue, moins dans la précipitation. C’est maintenant qu’il faut être concentré, bien davantage que pour appréhender un gang un peu louche qui maltraite des réfugiés shoumeïens dont le sort importe finalement assez peu à la majorité des citoyens de la République. Mais le devoir, c’est le devoir, et le turbin dit qu’on doit s’occuper d’eux. J’sais pas trop ce que les Goldheart ont prévu d’en faire, mais j’doute pas qu’ils ont quelques idées derrière la tête.

    « Il n’y a rien à pardonner, la journée a été éprouvante et c’est bien normal de vouloir reprendre une forme agréable et propre. Et magnifique, je me dois de l’ajouter. »

    La marche jusqu’au théâtre a été assez sympathique. C’est qu’on porte beau, et si Myriem s’appuie moins que mon bras que tout à l’heure, le contact reste agréable. J’bavasse de tout, de rien, des rues qu’on traverse et des commerces qu’on y trouve. De temps en temps, j’saupoudre d’une anecdote banale sur le boulot d’officier républicain et un truc qui m’est arrivé, ou à un collègue, dans le coin, pour peu que ce soit rigolo ou instructif.

    La plupart de mes histoires ont la patine de l’usure et j’les balance avec l’habitude du conteur.

    « Lescotte, hé ? Je dois avouer que ma connaissance de la dramaturgie reikoise est assez faible, pour pas dire quasi-nulle. Pas que celle des républicains soit franchement meilleure, j’ai rarement l’occasion d’aller au théâtre, faut bien l’admettre… En tout cas, merci pour la présentation de la pièce, je pourrai plus facilement suivre, comme ça. »

    Je suis davantage intéressé par le vin qui vient d’arriver dans la loge, pas très bien située pour observer la scène, mais j’suis pas là pour ça, et la shoumeïenne qui semble se laisser prendre au jeu de la séduction, que j’travaille au corps au sens figuré depuis la fin de l’affaire, et avec un peu de bol au sens propre d’ici quelques heures, si la pièce nous achève pas.

    D’un geste expert né de l’entraînement, j’sers une première gorgée à Myriem, et j’l’invite à goûter.

    « Si le vin convient à Madame ? »

    Paraît qu’il peut être bouchonné ou quoi, parfois. Pas souvenir que ça me soit déjà arrivé, mais on sait jamais, puis comme ça se fait partout, j’me contente de faire pareil par mimétisme. L’un dans l’autre, j’ai p’tet déjà bu du pinard pourri comme ça, mais comme on dit, qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. Là, ça serait mieux de pas passer pour un rustre, tant qu’à faire. Une fois le vin validé ou changé, j’nous sers plus généreusement, en couplant ça à un verre d’eau dans lequel j’trempe à peine mes lèvres. Ce sera le rouge qui m’humectera plutôt la gorge.

    « Comme je disais, pas vraiment familier du théâtre. La culture, dans la famille, ça se borne à savoir quelle céréale utiliser pour faire le pain… Fils d’une boulangère et d’un cordonnier, c’est pour ça. Mais je me suis dit que ça vous ferait plaisir, et je connais le propriétaire, une sombre histoire d’il y a quelques temps, heureusement résolue. »

    Qui me vaudra des heures supp’ à casser des genoux, mais on a rien sans rien.

    « Ouais, Shoumeï… Histoire tragique, ça. »

    Elle a probablement de la famille qui a connu un sort peu enviable, mais j’suis pas sûr qu’amener la discussion sur ce terrain soit le plan idéal. Je comptais pas trop servir d’éponge émotionnelle ou essuyer les larmes avec un paquet de mouchoirs à la main, donc il me semble important de réorienter la conversation vers quelque chose d’un peu plus joyeux et tourné vers l’avenir qu’une nation rétrograde appartenant au passé.

    « Vous venez d’une famille noble, non ? Ca se sent, un peu, dans votre façon d’être, un genre distingué et éduqué qui transparaît. L’élégance, aussi. »

    Avancer les pions tout doucement, sonder le visage et les gestes du coin de l’œil, et se positionner progressivement. J’en profite pour glisser quelques compliments en passant, pour pas que l’affaire continue à patiner. Le grand rideau rouge s’agite, les lumières baissent en intensité, et il semblerait que tout cela va commencer incessamment sous peu, alors que le public retient son souffle.

    « Tu allais souvent au théâtre, avant ? Les pièces sont très différentes à Shoumeï ? Des thématiques davantage religieuses, p’tet ? Ah, pardon, je vous ai tutoyée… Mais ça serait plus simple, si cela vous convient ? Te. »

    Tout à coup, le rideau s’ouvre pour montrer un homme musculeux en uniforme reikois stylisé à l’ancienne, une cuirasse de bronze et une jupette métallisée. Il agite fièrement un glaive en toc sur un char traîné par deux esclaves pendant qu’une foule de figurants l’applaudit et chante ses louanges. J’me penche sur le côté jusqu’à ce que nos épaules se touchent, et j’pointe du doigt.

    « Ca commence ! Maximus, je suppose ? »
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  • Mer 6 Sep - 12:58
    Soyons honnêtes l'espace d'une minute, je suis certes quelqu'un de fondamentalement gentille, bienfaitrice dans l'âme et tout le toutim mais ma naïveté a tout de même ses limites et je perçois sans peine le discours rodé du galant homme qui me donne le bras ce soir. Il ne fait aucun doute que c'est probablement un homme à femmes, avec un regard pareil et un tel sourire il va de soit qu'il n'a guère besoin de plus pour séduire la majorité des demoiselles qu'il sort non?

    - Je vais vous avouer que ce n'est pas particulièrement mes oeuvres préférées non plus, ils ont une fâcheuse tendance à n'aimer que des pièces qui d'une manière ou d'une autre mettent en avant des soldats glorieux, des combattants d'arènes aussi, les gladiateurs c'est vraiment leur marque de fabrique et les acteurs à moitié dévêtus pour faire venir les récalcitrants aux pièces de théâtre aussi, à défaut d'apprécier les oeuvres, certains se contentent de regarder et de savourer le spectacle dit-on.

    Cela allait de soit que je faisais partie de ces irréductibles stupides prudes de Shoumei qui aimaient les beaux mots et les drames ou comédies bien tournées, mais voir des hommes presque nus se battre, le corps musclé recouvert d'huile pour dessiner encore mieux leur perfection par contre... Eh bien je rougissais cela allait de soit mais je n'en perdais pas une miette !

    - N'hésitez pas dans tous les cas si vous avez la moindre question mais en toute franchise je doute que vous ayez le moindre mal à comprendre l'œuvre et son sens.

    Je ne bois que peu et avec parcimonie mais je ne me vois pas refuser un verre de vin. On me demande si cela convient et je me plie donc au jeu en goûtant le breuvage. Est-il possible de dire que pour moi ils se ressemblent tous et que je n'ai pas la moindre idée de leur qualité ou absence de qualité? Cela ne pique pas, cela ne brûle pas ma gorge, cela sent le vin de fait je ne présume rien de plus que je peux le boire. Levant donc mon verre pour trinquer je réponds.

    - Le vin convient à Madame, visiblement vous ne tentez pas de l'empoisonner c'est une bonne chose.

    Oui pour le coup autant je ne m'y connais guère en vin ou alcool, autant j'ai un bon nez pour reconnaître les plantes, leurs extraits, ce qui ne me sert à rien pour l'occasion. Alors que la pièce va commencer j'écoute les informations livrées par Pancrace avec attention, dans le fond c'est probablement lui le plus intéressant de la soirée.

    - Chaque savoir a son importance, on m'a enseigné que nous avions tous des capacités et connaissances et que l'intelligence se reflétait dans le choix des tâches confiées aux gens. J'ai toujours aimé les plantes, fleurs enfant et j'ai rapidement appris à reconnaître celles qui soignaient et de fil en aiguille j'ai choisi ma formation à l'Académie de Mael ainsi. Je voulais devenir mage guérisseuse et j'ai réussi, ma mère aurait préféré que j'excelle dans les arts, la danse, le paraitre mais... Elle n'était plus là quand j'ai fait mes propres choix, mais étant née dans une famille noble j'ai été prise en charge par un tuteur de la fédération, pour ne pas dire un lettré occupé à s'enrichir sur le dos de la fortune de mes parents avant que je n'atteigne la majorité pour tout gérer moi-même.

    Nul regret dans mes paroles, un simple constat, mes parents vivants je n'aurais jamais été guérisseuse cependant, mon tuteur se moquait totalement de ce que j'étudiais tant qu'il n'entendait pas parler de moi.

    - Mais dis moi Pancrace, comment un fils de boulangère et de cordonnier a choisi de devenir garde et de ne pas suivre les voies tracées par ses parents? Et le tu me conviens.

    J'avais appris à en user bien entendu, surtout ses derniers mois, c'était tellement plus simple finalement. Je ne gardais le vous que par principe devant tous et selon le rang de mes interlocuteurs je ne proposais jamais de moi-même le changement de personne. Le rideau s'ouvrait alors, Pancrace se rapprocha en me montrant un des acteurs, j'avais conscience de son épaule contre la mienne et je faillis reculer d'un coup avant de me morigéner, stupide gamine que j'étais encore. Allons, il n'y voyait juste pas très bien de sa place, c'était pour cela qu'il s'était déplacé et penché un peu non?

    Je répondis à ses questions sur les protagonistes et l'histoire, me prenant au jeu du commentaire. Me penchant aussi vers lui pour lui montrer un détail dans la mise en scène qui me semblait pertinent. Enfin arriva un des premiers moments intenses de cette grande histoire : l'empereur venait de se faire assassiner par son propre fils alors qu'il lui avait annoncé qu'il voulait choisir le Général comme successeur, conscient de la valeur de ce dernier comparé à son propre fils. La scène était correctement jouée et plutôt dramatique, je gardais mon regard rivé sur les acteurs durant ce laps de temps avant de retourner mon attention sur mon cavalier du jour.

    - Imagine cette pièce écrite par un auteur controversé dans ta nation... Tu assisterais là à la mort d'un dirigeant, tuée par son propre enfant alors qu'elle voulait nommer un autre... Qu'elle pourrait être la suite en République ?

    Question dangereuse en ce pays ou pas? Je n'en savais trop rien mais l'idée était amusante. A Shoumeï c'était juste inenvisageable maintenant vu qu'il n'existait plus. Je repris mon verre de vin et bus quelques gorgées tout en observant la scène, le général déclaré coupable de l'assassinat prend la fuite pour une contrée reculée alors que sa famille est tuée. Capturé il devient esclave puis gladiateur. Pendant ce temps là à Ver... la fille de l'Empereur et un Conseiller tentent de faire changer le système politique pour éviter que son frère ne puisse régner en tyran...


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    Maudite Maladie [Myriem] - Page 2 5x3v
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  • Mer 13 Sep - 19:30

    « Ouais, bizarrement, ça m'étonne pas trop qu'ils mettent la thématique là-dessus, sur les combats glorieux et l'honneur. Après, j'y suis jamais allé, ils sont p'tet différents. Pasque les rares pièces républicaines que j'ai vu, c'était pas forcément des scénarios qu'on associerait au petit peuple. J'suppose que c'est aussi ça, le théâtre : de montrer la haute, et ses sujets de prédilection. Ca tombe plutôt bien, pasque c'est aussi plutôt eux qui se pointent pour regarder ensuite. »

    C'est sûr que si le public en redemande, les dramaturges auraient tort de pas leur en donner.

    « Puis p'tet aussi que les écrivains sont eux-mêmes issus d'une frange de la société qui se lève pas à quatre heure du mat' pour porter des pierres sur des chantiers. »

    En tout cas, à cette heure, les petits artisans, ils se préparent plutôt à dormir en s'occupant de la marmaille qu'autre chose, et je parle d'expérience. Ca commence à changer quand on arrive au niveau des artisans du haut du panier, des marchands et négociants, sans même parler des vrais riches. Marrant, j'avais jamais réalisé comme mon boulot me faisait arriver au contact d'un peu toute la population, là où un pauvre hère discutera jamais vraiment avec un ponte de la SSG.

    Mais j'suis distrait de cette subite épiphanie par le début de la pièce, à laquelle j'prête quand même suffisamment d'attention pour comprendre le déroulé. Autant dire que y'a pas besoin d'être à fond, surtout avec le résumé que Myriem m'a fait à l'origine. Par contre, qu'est-ce que ça déclame... J'irais pas jusqu'à dire que les acteurs aiment s'écouter parler, mais en tout cas, l'auteur, lui, il adorait ça. Au moins, ça rime de façon un peu sympa, je suppose que c'est ça, l'intérêt principal du bouzin. J'espère que ça en valait la peine.

    « Ah oui, donc tu as quand même choisi ta voie et t'as réussi à mener les études en rapport. C'est chouette. Moi, c'est pas si différent. On était nombreux dans la fratrie, pas mal de bouches à nourrir, ce qui n'était pas si évident pour les parents. On mourait pas de faim non plus, mais il fallait faire attention, quoi. A la première occasion et dès qu'un recruteur un peu charismatique et hargneux s'est pointé dans le quartier -ils font ça régulièrement, pour apporter du sang neuf-, j'me suis engagé pour deux ans dans la GAR. »

    Pas les deux années les plus sympathiques de ma vie, c'est certain. Fallait beaucoup marcher, courir, se lever tôt la nuit, garder des bâtiments vides et obéir aux ordres de plus con que moi. Puis, surtout, la perspective de la guerre avait pas grand-chose de bien réjouissant, mais j'évite de trop le dire, ça sonne lâche. C'est comme si sauter dans un mur de piques était un signe de courage honorable.

    « J'ai appris pleins de choses, ça m'a aussi sorti de mon quartier de Liberty. Mais au final, on m'a proposé une autre opportunité, qu'était de devenir Officier Républicain. J'ai pas été effrayé par les longues études, cinq ans quand même, et me voilà à assurer l'ordre et la justice. »

    J'ai un p'tit rire silencieux. Tout est très relatif.

    « Puis nan, ce que j'avais vu de la cordonnerie et de la pâtisserie me bottaient pas. C'est davantage stimulant, au moins. Y'a des bons et des mauvais côtés, comme tout, genre le risque de mourir violemment, qu'est quand même moins présent quand on fait des gâteaux, mais, hé, on a rien sans rien. »

    On revient à la pièce, et elle se détend petit à petit jusqu'à ce que je ne sois plus le seul à initier ces contacts subreptices. J'retiens un ricanement à l'assassinat, une scène d'étouffement à peu près aussi crédible que celles jouées par les enfants de l'école d'à côté. En même temps, je leur souhaite de jamais avoir à le faire ou y assister, c'est horrible à quel point c'est long, quasiment interminable.

    « En République ? Les Cent Dorés se pointent, capturent le coupable, et il finit devant la Haute Cour de Justice, j'suppose. Puis ensuite, le Razkaal, juste pour lui faire les pieds. Et s'il s'échappe à un moment donnée, l'Office Républicain et les Limiers chercheront à lui mettre la main dessus. Après, le Vice-Président prend le relais, sûrement jusqu'aux élections suivantes, ou le Consul... Me suis pas trop renseigné sur ces points. »

    J'hésite à poser la question sur comment c'était à Shoumeï, mais j'préfèrerais vraiment qu'on reste loin de ça. Heureusement, le gladiateur massacre toute son opposition sous les acclamations mêlées des figurants et des spectateurs, qui participent de bon coeur à cette partie de la représentation. Les gladiateurs, c'est bien un truc de reikois, ça aussi. Heureusement qu'on n'a pas ça, ici. On est un peu plus civilisé, après tout. Mais tout le monde l'adore, donc tant mieux pour lui. J'me demande si c'est aussi des célébrités, genre à Taisen.

    « Tu sais si c'est crédible par rapport à si ça arrivait au Reike ? Enfin ça a l'air d'aller, vu le processus de recrutement de l'empereur actuel, cela dit... »

    J'nous ressers du vin, tranquillement et sans nous presser. Le but, c'est pas d'être bourré à l'entracte.
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  • Lun 9 Oct - 18:47
    Etait-ce le lieu, le pays, l'homme à mes côtés, la certitude que nulle oreille reikoise ne nous écoutait surtout, je répondis avec le plus des grands des sérieux en apparence du moins.

    - Ou alors, ils n'ont aucun talent ou imagination, même leurs artistes sont à l'image de leur société. Emplis des testostérone, et baignés dans l'art du respect de la guerre. Seuls les gens forts et doués au combat son respectés, les faibles n'ont pas leur place et n'ont aucune chance de récolter le moindre honneur dans leur nation. Et pour flatter leurs egos ils crééent des oeuvres à l'image de leurs gens... Et on obtient une pièce agréable à voir malgré tout mais qui reste parfaitement prévisible en un sens. Des pièces qui parlent de la société en général, des gens de tous bords, il y en avait en Shoumei et ta nation en produit aussi.

    Regardant d'un œil plutôt distrait la scène suivante d'une réunion des sénateurs, j'en vins à songer qu'ils avaient voulu singer les républicains en montrant l'inutilité de leur rôle pour un pays comme le Reike, le couple impérial se suffisait à lui même pour mener la danse dans leur nation, une danse rondement bien menée, accompagnée d'une musique jouée par l'assemblée de leur Main. Néanmoins attentive pour le coup aux propos de Pancrace je fis une moue certaine à ses paroles, les artistes, vaste monde parait-il.

    - Je crois que les artistes vivent dans un monde à part du notre, ils ont une conception de la réalité et du temps qui nous échappe. Ils vivent en décalé, s'enivrent, paradent ou se pavanent toutes les nuits, rejoignent les bras doux de leur lit quand le soleil illumine le ciel et il n'émergent qu'en fin de journée. Moment qu'ils peuvent partager avec le commun des mortels.

    Etais-je excessive, totalement mais bon, j'avais croisé plus jeune un ou deux "artistes" et je n'avais eu qu'une seule envie les gifler, les secouer, les pousser à travailler, faire quelque chose de concret, d'utile, l'art nourrit certes l'esprit mais pas les gens. Et si les gens n'ont pas d'argent ou de nourriture ils ne peuvent pas songer à aller voir une pièce non? Résultante... la plupart des artistes ne vivaient que grâce à des mécénats... Je trouvais cela assez triste de vivre aux crochets de gens, c'était tellement, incertain et imprévisible que cela ne pouvait être une vie enviable pour moi, comment devenait-on artiste? Je me le demandais bien.

    Je ne lis par contre pas les pensées des gens même si je me dis régulièrement que cela doit être bien pratique, tout comme parler par télépathie, j'ai l'impression que cela enlèverait une gêne certaine en un sens, pas de mot prononcé à voix haute, personne pour entendre autre que le destinataire du message. Mais je ne fais que percevoir les émotions et je sens bien du coup que la pièce n'est pas passionnante aux yeux de mon cavalier.
    J'écoutais donc le récit de son passé, histoire comme beaucoup dans le fond mais qui lui avait permit de réussir.

    - Toi aussi dans le fond tu as fait ce que tu voulais finalement. La GAR, tu es le seul de ta fratrie a t'être lancé la dedans? J'avais un frère moi aussi mais une maladie infectieuse l'a emporté avant ses cinq ans, j'avais presque dix ans et mes pouvoirs se sont déclenchés suite à ce choc et c'est pour lui que j'ai voulu devenir mage guérisseuse. Bref c'est pas pour m'appesantir sur le passé mais juste pour dire que j'aurais aimé avoir une famille nombreuse et pouvoir me chamailler avec des frères ou soeurs. Parle moi des tiens, est-ce que vous vous appréciez? Vous vous ignorez peut-être? Es-tu le plus jeune ou le plus vieux?

    Mes yeux pétillaient d'amusement, il n'avait pas réellement besoin de répondre à mes questions mais je crois que j'apprécierai si il le faisait, cela me permettait de découvrir une vie autre et agréable.

    - Le GAR c'est une entrée pour l'Office républicain ou est-ce que ce sont deux choses distinctes? Mais au moins la formation est conséquente en effet, cinq ans plus deux ans, cela permet de s'assurer que vous êtes correctements formés et parfaitement compétents pour venir en aide à vos citoyens mais aussi...

    Je lève de nouveau le verre que Pancrace a rempli de nouveau pour trinquer de bon coeur.

    - Pour venir en aide aux réfugiés de l'ancien Shoumei. Et pour cela je remercie grandement l'office et son digne représentant. Santé Pancrace, puisses-tu ne pas être malade mais si cela arrive tu pourras toujours venir requérir mes services si je suis ici bien entendu.

    Je n'avais aucune idée de là où j'irai, de ce que ma vie allait devenir au cours des mois à venir, je venais d'arriver à Liberty pour découvrir cette nation et voir si je pouvais y trouver une terre d'accueil et m'y installer, trouver ma place tout simplement, ne pas être une exilée en fuite.

    - Ton travail a en effet des risques, des dangers mais tu peux être fier de toi le soir venu, du travail accompli non?

    Oui je suis d'une immense et énorme crédulité mais il a un sourire d'ange, il ne peut qu'être honnête non?
    Les scènes avancent et je crois que nos conversations sont maintenant totalement décalées avec ces dernières mais est-ce que cela a vraiment de l'importance? Je n'en suis pas vraiment certaine. Je perçois ce moment comme un rare moment de détente, oubliés les soucis du quotidien, oubliés Maitre Wan qui m'attend une longue prière après celles ratées dans la journée. Je crois même être surprise de n'avoir pas senti son esprit me contacter pour me demander de rentrer, que la nuit était tombée, peut-être avait-il eu mon message et... acceptait-il une sortie au théâtre? Oui il était pire qu'un père inquisiteur mais il avait été cardinal diviniste, les vieilles habitudes ça reste.

    Je me surpris à sourire en imaginant des soldats qui déboulent, capturent le coupable et l'envoient au tribunal, en effet rien de bien ... spectaculaire dans le fond.

    - Vous êtes trop efficaces pour que l'histoire soit intéressante en effet. Il faudrait adapter. Quand au Reike je ne m'y connais guère plus que toi. Mais j'imagine que c'est possible oui, ils ont bien des lois sévères d'ailleurs, ils ne plaisantent pas mais d'un autre côté quand quelqu'un montre qu'il a une plus grosse... euh... frappe que son adversaire, les autres l'admirent et l'adulent. Quand à l'Empereur, il a pris son trône par la force en effet et je doute qu'il y ait grand monde capable de l'en déloger, c'est un être dit-on effrayant de puissance comme l'Impératrice. Seagan était ainsi autrefois parait-il sauf qu'il était pacifiste, quand à Gunhhildr... bah elle était aussi froide que son corps probablement et effrayante comme tous les ... non vivants de ce monde... Je t'avoue préférer de loin évoluer parmi les humains, je me sens bien plus à mon aise.

    La pièce avait atteint son dernier acte, le général prisonnier avant une "chance" de pouvoir combattre l'Empereur en duel dans l'arène devant le peuple réuni mais c'était sans compter sur la fourberie de ce dernier qui ne manqua pas de le blesser à mort dans les couloirs avant le duel pour avoir une chance de le vaincre.

    Le vin avait du s'évaporer, c'était qu'il faisait chaud en cette saison en République, sans parler de cette petite loge plus confinée, sans aération. J'en venais à regretter de n'avoir pas pris un éventail. Posant mon regard sur Pancrace je demandais en toute innocence (obvisously).

    - C'est moi où bien il fait chaud ?

    Message 14
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  • Mar 10 Oct - 15:29

    « Ah, ça, je connais pas assez de reikois pour généraliser... Mais ce que j'ai vu jusqu'à présent va plutôt dans l'idée que tu développes, ouais. Une obsession de la puissance physique, pas forcément étonnante quand on voit leurs chefs et le fait qu'il suffit d'être plus bourrin que les autres pour gagner. P'tet quelque chose à compenser, aussi, mais je me permettrais pas d'offrir une certitude à ce sujet. »

    N'empêche que les fouilles au corps réalisées sur des Reikois jusqu'à présent pourraient tout à fait confirmer cette hypothèse. De là à en tirer un enseignement, il n'y a qu'un pas que je franchis tout guilleret.

    « C'est sûr que la vie d'artiste, c'est quelque chose. On en fréquente forcément pas mal en tant qu'officiers républicains, vu qu'on maintient l'ordre y compris la nuit, qu'est davantage leur monde que celui des boulangers et autres petits commerçants et bureaucrates, et la plupart sont salement grattinés. Le pire, c'est que plus ils sont perchés, plus ils s'entêtent, et parfois plus ils réussissent. Puis on les retrouve, dix, quinze, vingt piges plus tard, comme simples vendeurs dans une boutique de textile ou la poissonnerie qu'ils auraient dû reprendre de leurs parents trente ans plus tôt. »

    Mais la pièce continue et j'en arrive à devoir continuer à parler de moi. J'espérais que ce serait suffisamment inintéressant pour qu'on abandonne le sujet, mais j'me suis manifestement fourvoyé. Bah, j'peux toujours balancer les quelques informations dont j'dispose, y'a rien à cacher ni rien de honteux : j'viens pas d'un environnement prout-prout, et j'm'en suis globalement pas trop mal sorti. C'est pas le cas de tous mes frères et soeurs, mais, hé, chacun sa merde. Et j'parle que de ceux qui ont survécu.

    « OUais, ouais, c'était pas si mal, la GAR, mais j'préfère l'Office. J'ai une soeur qui a rejoint la GAR aussi, mais on a beaucoup d'années d'écart, on n'est pas vraiment en contact. J'sais juste qu'elle continue d'y bosser pour l'instant. Les autres ont pas été séduits par l'aventure, faut croire, et ont plutôt suivi les voies toutes tracées qui se trouvaient devant eux. Doit y avoir deux cordonniers, un pâtissier, un boulanger, et j'crois qu'un des derniers est toujours en apprentissage avec un maréchal-ferrant du quartier. »

    J'me creuse les méninges pour essayer de me rappeler si y'a autre chose. J'oublie même parfois combien on est, c'est dire, et j'parle même pas de tous les prénoms. C'est que maman, visiblement, elle aime bien être en cloques, pasque ça y va. Puis j'ai pas vraiment gardé contact avec toute la joyeuse bande.

    « Ouais, on s'entend bien, en tout cas avec ceux avec lesquels j'ai grandi. J'suis le quatrième, au début, j'étais le cadet, puis au milieu. Huit au total, quand même, ça en fait, du peuple. Mes parents avaient pas trop le loisir de s'occuper de chacun d'entre nous, donc après l'école, on est tous rapidement parti dans des apprentissages divers et variés. Mais ouais, maintenant que j'suis à Courage, on se voit plus tellement, genre une fois l'an, quelque chose comme ça. »

    J'louche sur mon verre, dramatiquement vide.

    « Ca se chamaillait sévère, ils maintenaient l'ordre comme ils pouvaient, les pauvres vieux. Rien de grave, on est pas en mauvais termes non plus. Mais c'est autre chose que d'avoir un seul frère et le perdre, c'est sûr... D'un autre côté, c'est aussi ce qui a motivé le lancement d'une carrière brillante de mage guérisseuse, donc à quelque chose, malheur est bon, j'suppose... »

    Heureusement qu'on reste pas trop sur ce terrain désagréable, pour revenir à celui de la GAR et de l'Office Républicain.

    « En général, les gens passent par là, pasque ça reste l'armée, l'office, avec beaucoup plus d'indépendance et d'autonomie. On a des chefs qui nous donnent des ordres, évidemment, mais on fonctionne moins tout le temps par escouade. J'avoue que j'aime bien cette liberté. »

    Les godets sont quand même plus jolis quand ils sont remplis, même si c'est pas leur destinée que de le rester. Mais on trouvera toujours de quoi leur rendre ce service. On trinque joyeusement.

    « Un plaisir d'aider mes concitoyens et les gens qui vivent sur le territoire, évidemment. C'est aussi ça, le serment qu'on a prêté. Puis, ouais, content d'oeuvrer pour le bien commun. »

    M'en bats les couilles, surtout, ouais. Mais bon, c'est le genre de trucs qu'on dit ni aux chefs, ni aux gens. On le garde pour nous, un genre de truc qui flotte dans le commissariat dont on a tous conscience mais, tant qu'on le dit pas explicitement, on peut faire semblant que tout va bien.

    « Enfin, trop efficaces... Ca se trouve, ça se perdrait d'abord pendant des semaines dans les méandres de l'administration, paralysé au Sénat, puis finirait couvert de poussière dans des archives obscures. Bon, p'tet pas un truc aussi grave, mais ça s'est déjà vu. »

    Et les stocks de l'office sont eux-mêmes remplis d'affaires du genre, que personne veut vraiment voir être déterrées. J'pense qu'une dictature restera toujours plus efficace pour infliger un ordre de marche sévère et brusque à sa population qu'une démocratie républicaine, aussi supérieure soit-elle, dans laquelle il faut quand même obtenir une forme de consensus.

    « Vrai que la température semble avoir monté. Mais j'crois que la pièce touche à sa fin, non ? »

    J'ouvre les deux premiers boutons de ma chemise, pour aérer un peu tout ça, et montrer un peu de chair, des fois que Myriem ait envie de jeter un coup d'oeil. On en est au rebondissement final et, peu importe la conclusion à laquelle on aura droit, que ce soit la victoire du héros ou sa mort tragique, j'commence déjà plutôt à réfléchir à la suite. Avec le pinard dans les veines, reste à voir ce qu'on va faire comme arrêts suivants.

    « Tu veux qu'on rentre à ton auberge ? »

    Important, ça, faire une proposition positive qui va dans le bon sens. Pas dit que ma bourse survive à un restaurant un peu classe, après tout. Et pour trouver une autre taverne suffisamment huppée pour madame, ça relèverait de la gageure aussi, à cette heure. Tout à ces contemplations, j'ai loupé la fin, alors que le rideau tombe, et que le public se met à applaudir. Je rejoins le mouvement avec un large sourire.

    « En vrai, c'était pas pire, si ? »
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  • Jeu 19 Oct - 21:50
    Je sens bien que je pousse un peu Pancrace hors de sa zone de confort habituelle, il ne doit pas avoir l'habitude de parler de lui même mais je pense qu'il lui suffit de sourire en temps normal pour que tombent en pamoison ses conquêtes d'un soir. Non pas que je sois insensible à son charme, loin s'en faut même, ce serait même tout le contraire, je suis parfaitement consciente de son aura, sa présence et... le jeu auquel nous nous plions tous les deux.

    Mon souci réside ailleurs, je suis parfaitement en contradiction avec moi même, mes croyances, mes envies, en somme, je suis en lutte avec moi même mais qui de moi ou moi va sortir vainqueur de ce conflit intérieur qui déterminera la fin de notre charmante et plaisante soirée? Est-ce l'élève appliquée de maitre Wan Jing qui m'attend à l'auberge qui va prévaloir et assurer à la diviniste que je suis que mon sacro saint honneur bidon sera sauf? Oui n'oublions pas que j'ai déjà un enfant sans avoir de mari, et en sachant que si je pouvais je tuerais le père... Ou alors est-ce que je laisserai le côté purement humain de mon esprit profiter simplement du moment et découvrir ce que c'est qu'un bon moment sans contrainte mentale ou physique? Cruel n'est-il pas? Oui j'ai le temps de penser à tout ça alors que la pièce avance, parce que dans le fond, la pièce je la connais déjà ! Mais revenons donc à nos moutons ou plutôt à ce bel officier républicain. Enfin ai-je vraiment l'esprit clair? Est-ce... non je n'ai bu qu'un seul verre de vin? Non? Ah...

    Sa vision des artistes est particulière mais surtout très cynique et sans le moindre espoir, Pancrace était-il défaitiste dans le fond? N'avait-il aucun optimisme?

    - Sont-ils tous vraiment des gens perdus? C'est triste en un sens de songer cela non?

    J'écoute son passé et sourit, j'aurais aimé avoir une famille plus nombreuse vraiment, avec ou sans argent, avec le temps qui passe je n'ai pratiquement plus aucun souvenir de mon propre frère, c'est ancien, lointain et je n'ai personne pour m'aider à me souvenir.

    - C'est dommage je pense de ne pas entretenir des liens fraternels ou de famille. Tu as de la chance tu sais de... ne pas être seul. Prendre de leurs nouvelles cela ne te couterait qu'un peu de ton temps non? Tu pourrais être agréablement surpris qui sait?

    Oui j'essayais de le convaincre je pense, de ne pas rester isolé des siens alors qu'il en avait l'opportunité.
    Je me nourris de ses souvenirs passés, je l'envie réellement, mais je souris devant ses mots pour mon propre cas.

    - A quelque chose malheur est bon, oui tu as raison et tu ne penses pas si bien dire. Je crois que jusqu'à présent, ce dicton ancien pourrait déterminer les grands moments de ma vie jusqu'à présent.

    Je ne perçois nullement les mensonges faut être réaliste mais je sens l'ironie des mots de mon compagnon du jour. La pièce arrive à son terme et je ne suis visiblement pas la seule à avoir l'impression qu'il fait bien trop chaud dans cette petite loge. Quand il ouvre les premiers boutons de sa chemise, mon premier réflexe conditionné par toute une vie d'ascétisme c'est de détourner avec élégance mon regard pour le plonger dans le fond de mon verre... oh il est encore vide? a t il été rempli récemment, je n'en ai pas la moindre idée.

    La question posée alors que la pièce touche à sa fin me laisse dans l'interrogative, mais mais... il semblerait que j'ai encore un semblant de lucidité et de réflexion en cette heure avancée de la soirée. Je me penche vers mon cavalier du soir et je murmure (au cas où quelqu'un nous écouterait?)

    - Si on rentre à mon auberge, on pourra manger le cuisinier est bon.

    La lumière par chance est tamisé et mon esprit embrumé par l'alcool a gentiment abaissé les barrières de ma belle éducation. Mes jours sont rouges et je sens mon cœur qui bat trop vite pour que je sois dans mon état normal mais je suis fatiguée par moi-même. Et si la vie, c'était simplement saisir les occasions offertes? Je recule un instant, m'éloignant de Pancrace en souriant.

    Je regarde la bouteille presque vide, remplit mon verre et l'avale d'un trait non sans réprimer une grimace, quelle idée débile vraiment. Je secoue ma tête comme si cela pouvait m'aider à y voir plus clair, en un sens cela fonctionne, je sens que je sais pertinemment ce dont j'ai envie et ... j'arrive à occulter ce que je "devrais" faire. Je me lève d'un bond, comme si cela devenait presque pressant. Mes jambes me semblent douteuses, je ne suis pas certaine d'être capable de marcher bien droit mais d'un autre côté... Plutôt que de m'accrocher à mon fauteuil j'incite Pancrace à se lever et je me saisis de son avant bras, m'appuyant peut-être un peu lourdement sur celui-ci. Ainsi accrochée à lui, j'ai finalement une vue directe sur son torse et je me demande... (non désolée vous ne savez pas lire dans mon esprit encore !)

    Alors que nous nous retrouvons dans la rue, l'air y est plus frais, j'inspire une grande goulée d'air et finalement je tourne mon visage vers Pancrace. Quelques centimètres à peine nous différencient, je suis très grande pour une humaine, mon regard se rive dans le sien quand je finis par dire après quelques secondes d'un étrange silence.

    - Si on rentre à mon auberge, on pourra manger et... probablement croiser maitre Wan Jing, mon ... père de cœur, ancien cardinal diviniste... ou... nous pourrions aller ailleurs, peu m'importe où en réalité.

    Tant que j'oublie le quotidien un instant. Oui je laisse à Pancrace le poids de cette lourde responsabilité de choisir comment la soirée va se terminer réellement, c'est tellement plus simple de ne pas choisir et demain j'aurais l'excuse d'avoir bu non?

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