DiscordDiscord  
  • AccueilAccueil  
  • CalendrierCalendrier  
  • FAQFAQ  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • GroupesGroupes  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • bienvenue
    ×
    navigation rapide
    lore
    général
    systèmes
    jeu

    menu
    Top-sites
    Votez!
    top sitetop sitetop sitetop site

    Derniers messages

    Avatar du membre du mois
    Membre du mois
    Ruby

    Prédéfinis

    PrédéfiniPrédéfiniPrédéfini
    Les braises d'un songe [La Sainte] QIZeEX7
    Gazette des cendres
    Automne 2024
    Lire le journal
    #8
    RP coup de coeurCoeur

    RP coup de coeur

    Une arme contre nature
    Derniers sujets
    Et au bout du tunnel, la lumière fut.Aujourd'hui à 23:16Qwellaana Airdeoza
    Prosélytisme [PA]Aujourd'hui à 21:49Malazach
    L'ombre des papillons de nuit (Cyradil)Aujourd'hui à 21:47Qwellaana Airdeoza
    Les braises d'un songe [La Sainte]Aujourd'hui à 20:35Ezekiel
    Mon Voisin Du DessusAujourd'hui à 20:25Myriem de Boktor
    Bloody MaryAujourd'hui à 20:03Hiraeth
    [Challenge] Pour quelques épicesAujourd'hui à 19:30Alaric Nordan
    Aller en bas
    Citoyen du monde
    Citoyen du monde
    Ezekiel
    Ezekiel
    Messages : 3
    crédits : 28

    Info personnage
    Race: Ange
    Vocation: Mage soutien
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: D
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t4405-ezekiel-terminee
  • Aujourd'hui à 20:35
    Les braises d'un songe


    En approchant de la ville de Courage, je me perdais dans les méandres d’un monde que je haïssais. Mon cœur, amoché par des souvenirs douloureux, errait comme une âme en peine, cherchant une lueur d’espérance au milieu d'une existence abominable. Une souffrance persistante, une plaie béante, saignait encore et toujours, m'évoquant cette peinture vouée à l'Impératrice, une œuvre qui se voulait sublime, mais qui n'était devenue qu'un témoin amer de mon désespoir.

    Mes yeux se posèrent sur la plume de l'ange sans ailes, ce symbole de cette sœur que je cherchais sans espoir. Tel un mendiant dans ma robe froissée, le poids de la misère s'appesantissait sur mes épaules. Les autres, les mortels s'affairant autour de moi, m’étaient indifférents. Je les méprisais, tout comme je méprisais ce monde tout entier. Je masquais mes ailes à l'aide de mon savoir dans l'art de l'illusion, elles ne m'étaient plus utiles, l'une d'elle était tellement cassé que je ne pouvais plus voler.

    Sur les pavés chaotiques de la ville, le rythme de mes pas était lent, presque hésitant, mais mon regard, d'un vert éclatant, était fixe, rivé sur l’horizon. Mon chemin me menait vers la cathédrale, ce majestueux édifice dont la présence imposante, émergeant comme une promesse, me renvoyait à des temps meilleurs, à un pèlerinage à travers les sanctuaires des Titans de ma foi. Les souvenirs affluèrent alors à ma mémoire, m’évoquant des instants lumineux. Je me souvins justement de ce passé, de ce voyage incandescent, de l'inspiration jaillissant de mes mains lorsqu'elles s'affairaient à capturer la beauté du monde sur ma toile, à représenter la foi, la véritable croyance. Mes peintures suscitaient l'admiration, une admiration que je ne connaissais plus.

    Ma main effleura le marbre froid de la cathédrale, sentant le poids de l'histoire imprégné dans chaque fissure. Mes larmes se mirent à couler. À l’entrée, une foule se pressait, animée par une ferveur que je ne pouvais comprendre. Les enfants riaient, leurs rires s'élevant comme des chants, tandis que les adultes, les visages rayonnants d'une grâce pieuse, priaient avec une ferveur inaltérable. Leur gratitude envers celle que l'on appelait La Sainte brillait comme un halo lumineux, contrastant avec mon propre dégoût. Chaque cri et chaque remerciement résonnaient en moi comme une moquerie.

    Je continuai d’avancer, indifférent à ces mortels que je voulais voir crever, jusqu’à ce qu'un vieillard, accolé à moi par la force de la désespérance, me demande, d’un murmure tremblant, de l'aider. Son regard implorait, cherchant la clémence dans mon cœur de pierre. Je ne répondis pas. Peut-être que j'aurais dû, mais ma colère sourde me consumait. Pourtant, inexplicablement, je l’aidai, sans savoir pourquoi.

    Dans le sanctuaire, une odeur de renouveau se mêlait au parfum de l’angoisse, créant une atmosphère paradoxale où la lenteur du temps contrastait avec la ferveur des gens. La silhouette d’une femme émergeait au loin, tel un mirage, et à ce moment-là, une nouvelle larme vint mouiller ma joue déjà trempée. Qui était-elle, cette figure énigmatique aux yeux d'émeraude, si semblables aux miens. Était-ce un reflet capable d'éveiller mon inspiration ?

    Les adulations qui l’entouraient me prenaient à la gorge, serrant mon cœur dans une emprise amère. La Sainte ! Elle se tenait là, étincelante, distribuant avec grâce les offrandes de la terre à ceux qui l’entouraient. Mes larmes, désormais incontrôlables, coulaient sans retenue, trop nombreuses pour être contenues. Dans ce monde d’adulation, qui étais-je ? Un simple vestige du passé, une braise vacillante d’une foi usée qui semblait s'animer ici-même. Pensant à ma douleur, caché à l'ombre d'une immense colonne, je contemplais cette femme admirable, sacrée comme une véritable muse. Ma main se crispa sur la colonne, et mes veines laissèrent un filet de sang couler sur le marbre froid, empreignant ce lieu de ma souffrance.

    Dans mon esprit, un songe surgissait, un rêve inachevé : Je me retrouvais, moi un peintre, seul face à une toile vierge. Je me voyais, la représentant dans toute sa splendeur. Inspirée, pour sûr, mais je demandais à mon talent, avec une amertume palpable : Est-elle seulement digne de ce glorieux héritage ? La vérité importait peu, son apparence seule captivait mon imaginaire, hanté par la vision d’un art hideux, dominé par les traits de l'Impératrice consacrée. Aujourd'hui, je voyais mon génie se plier à cette figure sacrée, à cette icône, qui ne connaissait ni ma souffrance ni mes luttes, mais qui, d’un regard, paraissait tout effacer. Est-elle digne ?

    Alors que le temps s’écoulait, une dernière famille quitta la cathédrale, m'abandonnant à un tête avec La Sainte. Avec une lente gestuelle, je dévoilai mes ailes décharnées, dénudées de leur éclat autrefois radieux, et soulevées dans un geste presque sacré je tendis ma main, ensanglantée, telle une offrande, comme un humble mendiant attendant une âme charitable. J'attendais mon pain.

    - Pourquoi ? soufflai-je enfin, le souffle chargé d’une tristesse infinie, souhaitant comprendre ce qu'elle espérait, ce qu'elle pouvait apporter à ces âmes égarées.

    Ô mon génie d'antan, regarde là ! Mes yeux vitreux la contemplaient.


    CENDRES
    Permission de ce forum:

    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum