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  • Jeu 29 Fév - 22:14
    Repos de circonstance agrémenté de thé et de substances

    @Sylvain


    L’information était parvenue à ses oreilles. Sylvain avait été blessé lors d’une altercation à l’université : le comble pour un vieillard souhaitant faire sa retraite sur les bancs d’une école. La nouvelle lui était venue de Galvan au sein de Luxuriance. Ce stagiaire incompétent avait gagné en puissance et Dimitri n’en avait pas grand-chose à foutre. Il ne voyait pas en quoi Galvan avait besoin d’étendre son expérience sur les derniers mois. Après qu’il ait essayé de fuir la conversation maintes fois, l’homme jugea utile de préciser les tenants et les aboutissants de l’attentat à l’Université Drakstrang survenu plusieurs mois plus tôt. Sylvain avait été blessé sévèrement, mais avait miraculeusement survécu. Son esprit entaillé tenta de mémoriser l’information, bien vite englouti par des ordres de missions au combien plus rémunérateur. Les mois passèrent encore. Jusqu’à qu’un repos bien mérité d’une semaine lui rappelle la présence du grand-père. Peut-être avait-il trépassé entre temps, mais il avait pris connaissance grâce à Galvan du lieu où l’ancêtre vivait. Lorsque la porte s’ouvrirait et que le gond grinceraient, l’être fait d’ombre saurait si l’humain vivait toujours. Une part de son être l’espérait, car il souhaitait partager sa trouvaille avec cet individu. Dimitri ne pouvait se targuer d’avoir des amis, il les repoussait tous avec brio. Il ne savait comment tisser des liens ni les rendre durable. Sa vie de voyage, de richesse et de souffrance ne lui permettait pas sangler ses personnes acceptables à lui.

    Son poing frappa deux coups précis contre la porte. Elle trembla, il tendit l’oreille dans l’espoir d’entendre des pas venir à lui. Sa patience lui soufflerait d’attendre quelques minutes entre chaque coup porté. L’être humain vieillissant devenait sans doute de plus en plus sourd et de plus en plus lent, cela ne coûtait rien de retenter et de frapper durement cette porte à nouveau. Le brun entendit distinctement des pas lourds. À peine la porte s’ouvrit, qu’il salua Sylvain et entra directement dans le vif du sujet, tout en mettant un pied chez son interlocuteur sans attendre son accueil :

    ⸉ Je viens pour fêter ta capacité à survivre en milieu hostile et en prime avec une flèche à travers le corps. Tu ne trépasseras sans doute jamais. Quelle victoire sur la vie. ⸊

    Les salutations n’étaient pas de mises. Il dévoila un petit sachet dont l’odeur des herbes devait atteindre les narines frétillantes du grand-père. Il espérait que cet unique cadeau rappellerait à l’autre leur conversation spirituelle sur le sens de la drogue alors qu’ils manquaient de mourir déchiqueté par des cerberus. Un sourire énigmatique étira ses lèvres, dévoilant une rangée de dents presqu’amicale. Dimitri se souvenait parfaitement des moments passés avec le grisonnant. Lui et ses failles de mémoire se reconstruisaient un peu mieux chaque jour. Certaines rencontres s’imprégnaient dans son esprit plus que d’autres. Ce jour-là, il ne vexerait pas le mortel en ne se souvenant pas de son identité. Cette pensée était rassurante pour l’ombre silencieuse. Il pourrait montrer que la personne était importante pour lui cela même si le pauvre vieil homme risquait de mourir dans les années ou mois à venir.

    Il m’a l’air plus fatigué. Une impression ? Un coup de booste n'est pas négligeable avec une tête pareille... Son coeur va pas lâcher quand même ? L'autre m'a dit aucun risque... Donc... Son esprit lui soufflait que l’âge n’atteignait pas de la même manière chaque humain. Celui-ci avait tout de même pris une flèche dans le corps. Les capacités de régénération d'un être humain étaient plus lentes à un certain âge. Pourtant, l'être se tenait là. Tout ce qu’il trouva à ajouter, dans un sourire amusé rendant la situation gênante : ⸉ Après tant d’années, tu n'as pas oublié cette sensation d’un objet qui transperce ton corps ? Ça rappelle aux bons vieux souvenirs hein ? ⸊
     

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  • Lun 4 Mar - 11:43
    La paix, enfin sa vieille carcasse lui laissa la paix. Là où dans sa prime jeunesse avec ses anciens compagnons d’armes se prendre une ou deux flèches pouvait parfois s’avérer banale, il avait mis plusieurs mois à s’en remettre. Le carreau avait ripé sur le corps osseux de son sternum ce qui avait par miracle ralenti sa pénétration. La contrepartie est qu’il avait eu l’impression d’avoir une armoire sur le torse pendant toute sa convalescence et il ne pouvait pas porter des objets trop lourds. Pour un esprit fier, devoir dépendre de quelqu’un peut parfois être encore plus douloureux. Surtout pour des choses banales comme se servir du thé.

    Pour le moment le vieux docteur était bien calé dans son fauteuil en face d’un léger feu. Peu importe la saison, Sylvain aimait bien cette douce lumière et le ronronnement des braises. Avec l’âge se réchauffais était parfois un combat perdu d’avance. Un léger bruit de pas le fit tiquer. Des ennuies, ça ne pouvait être que des ennuies. Pourquoi n’était il pas mort comme tout le monde de façon convenable sur un champ de bataille anonyme ? On devait venir l’emmerder jusque dans sa méritée retraite.

    Fermants ses oreilles en y posant ses mains calleuses et ridées le chirurgien essaya en vain de nier la réalité l’espace d’un moment. Mais des coups sur la porte l’arrachèrent à ce doux espoir comme la rosée s’évaporant au matin. Dans un immense soupire il traîna ses guêtres jusqu’à la porte et l’ouvrit.

    LE FOU DU DÉSERT ! pour une surprise. Ce n’était finalement peut-être pas une si mauvaise nouvelle. Les rouages de son esprit se mettant en marche l’érudit se rappela que ce Dimitri ne devait pas être tout à fait humain, mais qu’au moins il possédait des armes exotiques qui avaient fait son bonheur pendant quelque temps. N’ayant pas eu le temps d’un placer une, le grand-père se retrouva avec un sachet d’herbe sous le nez qui éveilla ses sens. Mais oui, ils avaient pendant leurs escapades au pays du sable parlé un peu de tonifiants, le mot drogue était un peu fort selon les critères de l’homme de science. Il suffisait juste de ne pas vider les bouteilles de médicaments pour éviter toute accoutumance et dépendance, une règle des plus faciles à suivre quand on a pas la jambe à moitié calcinée par une boule de feu. Qu’est ce que cet hurluberlue lui avait ramené ? Pas du simple thé ce serait une effroyable déception.

    Tu as du progrès à faire en matière de salutation, mais j’aimerais bien t’y voir avec 70 balais dans les pattes. Je commence aussi à douter de mon trépas, le gars qui s’occupe de mon destin doit être quant à lui mort de rire depuis un moment. Et niveau sensation j’ai connus quand même beaucoup plus agréable. Mais viens entre, enfin continue d’entrer. Qu’est-ce que je peux faire pour toi grand dadais ?

    Joignant le geste à la parole, l’ancêtre invita son compagnon du jour chez lui.
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  • Jeu 21 Mar - 21:55
    Repos de circonstance agrémenté de thé et de substances

    @Sylvain


    L’ombre avait déjà perdu le compte de ses années de vie. Son esprit fragilisé avait oublié de compter. Les années de sévices lui avaient paru long et interminables lorsqu’il les avait vécu. Désormais, ce gouffre qu’était sa vie ne rassemble que deux mots, la souffrance et le silence. Difficile pour l’ombra de se donner un âge mais… 《 Je dois avoir ton âge. Étrange n’est-ce pas ? On ne le vit simplement pas de la même manière. 》 Les humains étaient si fragile. Leurs vies si courtes. Pour autant, Dimitri ne s’en vantait pas car la liberté lui avait été octroyée que depuis quelques années. Il découvrait le monde comme un nouveau-né et apprenait les règles de vie en communauté. Un sourire bref s’étira sur ses lèvres alors qu’il investissait les lieux. Il s’approchait d’une table, sur laquelle il laissait tomber ce précieux sachet tiré de l’essence de diverses plantes. L’une d’elle lui avait été conseillé par Isolde.
    Il n’y avait aucune raison que le grand-père ne le laisse pas rentrer et observer son étrange lieu de vie. Cela concordait avec l’image apaisante et amusante qu’il s’était fait du vieillard. Il faisait partie des rares personnes avec qui il ne s’était pas senti jugé. Un endroit tranquille, sans histoire, d’où la chaleur d’un feu crépitait. Plusieurs pièces pour aménager son intérieur, quel luxe.
    《 T’as payé tout ça avec ton effort de guerre ? J’habite dans une auberge, et j’ai droit qu’à une pièce. Le luxe te vient peut-être de ton salaire à l’université ? 》 Une pointe de jalousie fragilisait sa voix. Il se sentait agacé par cette situation. Après tout, ses efforts lui permettaient de mieux vivre mais il était dans l'impossibilité de se payer une petite maison pour y vivre serreinement. Une chambre d'auberge restait étriquée, et les risques de vol étaient courant.

    Dimitri décide de répondre à la dernière question de Sylvain. 《 Je me suis invité ici… 》 Un silence long et interminable se produit, alors que le regard de Dimitri inspecte chaque recoin visible de la pièce. 《 ...Pour célébrer ta survie. Et, j’avais besoin de continuer cette discussion la dernière fois. On avait été pris par le temps et par la morsure du soleil. Là, nous aurons tout le temps qu’il faut. 》 Inutile de préciser qu'il avait apprécié cette épisode de sa vie. En apprenant la blessure du grand-père, il s'était dit qu'il valait mieux lui passer le bonjour avant qu'il ne passe l'arme à gauche. Dans un lieu aussi sécurisé que l'université, le professeur et ancien médecin de guerre avait tout de même subi des blessures. Les groupuscules fanatiques s'investissaient dans toutes les fonctions du royaume telle une gangrène. 《 À moins que tu préfères que je revienne à ton enterrement ? Je me suis dit que ce serait bien de revenir te voir de ton vivant. 》 Tout en subtilité, les sourcils du chasseur se lèvent dans l’attente d’une réponse puis il s'approche de la table pour s'y installer. Il dépose le sachet et les feuilles, un sourire satisfait sur les lèvres. Pour Dimitri, offrir quelqu'un chose était signe de respect et d'appréciation. Difficile de parler d'amitié profonde mais il n'oublie pas lorsqu'une personne prend la peine de lui sauver la vie.
     

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  • Ven 29 Mar - 19:28
    Le grand-père apprécia un instant le franc-parler de son nouvel invité avant de refermer la porte, se traînant ensuite autour de la table il en tira deux chaises. C’est vrai que ce joyeux luron n’était pas tout à fait humain. De là à savoir à quelle espèce farfelue il appartenait. L’information ne l’intéressait pas plus que ça, mais il était toujours bon de savoir à qui on a affaire.

    Un regard autour de lui pour se rassurer qu’on n’avait pas transformé sa modeste cellule de professeures en palace puis le chirurgien répondit.

    — Tu appelles ça du luxe ? Hey bien mon pauvre je sais pas où tu dors, mais ça doit être encore plus moisis qu’ici.

    La pièce était sobrement décorée, sa chambre était calfeutrée derrière un rideau qui donnait sur le salon où ils étaient. Le fatras ambiant et peu être la quiétude des lieux devais jouer sur le ressentie de son invitée. Il est vrai que comparé à une tente de campagne c’était un lieu de vie digne d’un suzerain. Les lits de camp ne manquaient absolument pas à Sylvain même si il lui avait fallu une année entière avant de réussir à dormir dans un lit avec un matelas.

    — Je ne sais pas ce que tu guettes comme ça gamin, mais j’ai pas d’assassin sournois planqué derrière mes étagères alors pose ton cul ici. Et si t’es là pour faire la fête…

    Le vieillard récupéra 2 gobelets faits dans un métal quelconque et sortit d’une armoire une bouteille. Servant les deux verres il en tendit un à Dimitri avant de s’asseoir de nouveau. Levant sobrement son bras le vieux médecin porta un toast à sa guérison.

    — Bon qu’est ce que tu nous as apporté de bon ? J’imagine que c’n’est pas du persil pour la cuisine ? Je sais que tu étais intéressé par un de mes petits remontants maison. Mais j’ai peur de te décevoir sauf si t’es partant pour aider un vieux monsieur à refaire ses stocks ah ah. Je ne sais pas si tu vois ce qu’est du fouettard ?

    Après avoir était alité depuis un moment une sortie en charmante compagnie lui ferait presque du bien. Si le fou du désert voulais bien suivre. Aucune idée de ce qui ce passais dans la tête de ce plus ou moins jeune homme, en tous cas en apparence.
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  • Sam 30 Mar - 18:25
    Repos de circonstance agrémenté de thé et de substances

    @Sylvain


    Les sourcils se lèvent. Les propos du vieillard lui semblent incompréhensible. En comparaison avec le palais ou d'autres lieux spacieux occupés par des nobles, cet endroit peut paraître ridiculement sobre et petit. Tout dépend du regard et du vécu. Dimitri lui perçoit tout le charme de cet endroit et il ne peut s'empêcher d'envier son possesseur. Laisser une partie de son arsenal dans les chambres qu'il occupait toute l'année, c'était prendre le risque de se faire voler. Pour l'heure, il n'avait guère le temps ni l'envie de partir en pistage poru ce genre de chose...
    Une maison pouvait être renforcer pour la sécurité. L'agencement de celle-ci donnait des possibilités infinies pour protéger ses biens...  《 Tu as ton propre feu de cheminée, ta propre cuisine, ça n'a pas de prix. Je vis et dors là où mes missions me portent, j'ai mes tavernes de prédilection où je paie une chambre à l'année. En somme, j'ai une petite pièce tout ce qu'il y a de plus simple. Suffisant certes, mais les lieux ne m'appartiennent pas. La plupart du temps, je dors en extérieur. 》 Son salaire lui permettait d'acquérir un toit temporaire, de la nourriture et de s'octroyer des petits plaisirs passagers. Rien de plus qu'un cercle vicieux infernal qui ne se terminait jamais. Un rythme de vie cadencé par les saisons et les soupires. Cette vie lui convient mais il réfléchit à son sens. Peux-il exigérer meilleur salaire pour sa vie qu'il risque pour le RSAF ? L'argent entre ses doigts s'effritait à vue d'oeil et il avait bien du mal à le faire fluctifier. Il ne connait rien des méthodes pour s'enrichir, il n'est tout juste qu'un maillon faible dans l'équation. La voix de ce bon vieux Sylvain le ramène dans la réalité. Son regard s'était plongé dans le vide de ces appartements. Cherchant la faille dans chaque recoin. Le brun secoue la tête, s'installe et s'imprègne de cette conversation. Il esquisse un bref sourire à  son propos. Pas d'assassin caché, sait-on jamais. 《 Je me disais simplement que j'avais trouvé plus mauvais que moi en décoration. Mes pensées sont parties bien trop loin. 》 Le temps s'écoule lentement, cet endroit est le lieu rêvé pour pouvoir tester ce mélange nouveau. Son esprit a besoin de son petit remontant, et il espère sincèrement que ce petit présent de qualité avec le médecin paiera sa dette.

    《 Tu as raison. J'ai bien envi de te voir festoyer. J'ai bien du mal à t'imaginer. 》 En dehors du travail ou des missions périlleuses, seul compte cette petite chose qui roule entre ses doigts. Il en prépare une deuxième qu'il laisse ouverte sur la table, le temps de finaliser la première. La boîte à allumette est tirée de sa poche et jetée sur la table en chêne.
    Deux verres apparurent sur la table, remplis par une odeur bien connue par le brun. Les rares fois où l'alcool avaient coulé à flot dans son gosier, il avait terminé dans la boue à larmoyer sur sa première vie. Pitoyable et ridicule. L'alcool faisait ressortir le pire de son mental. Lui qui l'avait construit d'acier avec les années, l'alcool ruinait tout son travail et sa démonstration. Avec la drogue, ils conservaient les souvenirs intacts. Avec l'alcool il dérivait sur un fleuve acide et tout le monde le prenait pour un fragile et un faible. Sylvain était une bonne tête, mais il ne lui faisait pas suffisamment confiance pour garder les secrets qui sortiraient de sa bouche. Il voulait garder sa dignité et... préserver le regard brillant d'intérêt que l'ancien avait pu avoir pour lui dans le désert. Un verre pouvait déjà tout ruiner, ça lui montait trop vite à la tête.

    Il repousse le verre, quitte à vexer le vieux. 《 Sans façon pour moi. Tu peux boire les deux. 》 Il ignore royalement le regard interrogatif, cherche à éviter le sujet et oublier que l'odeur de l'alcool de bonne qualité est en train d'envahir ses narines. Il n'est pas disposé à suivre cette tradition de trinquer avec un ami. 《 J'sais juste qu'il y a un petit pourcentage de champignons étoilées et que ça m'a coûté la moitié d'un salaire. Paraît que c'est l'une des meilleures qui soit. C'est une connaissance qui me l'a dit. Elle vient de ton université d'intellos d'ailleurs. Le dealer en vendait à la pelle, donc il est connu et fiable je présume. À moins que tous ses acheteurs soient morts. Il s'est fait un nom, j'pense pas que ce truc tue ou vide vraiment le cerveau. L'autre m'a sorti un nom pour cette drogue, mais j'ai l'impression qu'il l'a inventé sur le moment quand il a vu mon hésitation. Pour ce qui est des autres incrédients, j'crois qu'il y a aussi des herbes médicinales, mais lesquels. Pffeuh. Je peux essayer avant toi, si je tombe raide, tu tentes pas ! Ces trucs m'ont jamais tué. 》 L'explication la plus longue et inutile qu'il a pu sortir. Il s'en rend compte, mais ça le fait rire. Puis son intérêt est piqué à vif quand l'autre gars lui sort un mot sorti de nul part avec un de ses airs malicieux qui ne trompent pas.
    《 Ton truc là que tu m'as fait boire dans le désert ? T'appelles ça du fouettard ? Jamais entendu parlé. Si j'dois refaire un stock et apprendre à la source pour le faire, j'en serais honoré grand-père. 》 Il se souvient encore du goût et de la sensation que cela avait prodigué dans son corps. Il avait senti l'énergie à l'état brute revenir et activé des zones ombragées de son esprit. Ses capacités s'étaient trouvés décuplés et... Rare étair les moments où on pouvait voir Dimitri, le regard brillant d'intérêt... Il avait en même temps fini de rouler la deuxième cigarette. L'odeur de l'herbe était puissante et singulière.
     

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  • Sam 6 Avr - 12:43
    — Faut croire que passer sa vie d’un champ de bataille à un autre n’aide pas à se forger des capacités de décorateur d’intérieur.

    Sylvain ne put s’empêcher de sourire à la réflexion de Dimitri. Il fallait que ce soit un mi-humain mi-on-ne-savait-foutre quoi qu’il vienne le visiter dans sa retraite et fin de convalescence. Le refus à son toast improvisé le vexa légèrement toutefois.

    — Dit donc mon bonhomme tu te pointes avec de quoi nous envoyer faire un tour sur la lune et tu refuses un innocent verre ? L’alcool ça n’a jamais tué personne ou du moins pas vraiment. Alors comme c’est fête aujourd’hui on a dit, repoussant de nouveau le verre vers son invité, c’est la moindre des choses de prendre ne serait ce qu’une gorgée. Et puis ce n’est pas de la piquette de troufion, c’est au moins vieilli dans des fûts d’arbre sans doute millénaire ou des bêtises du genre.

    Voulant encourager l’ambiance à la détente le vieillard engloutit d’un trait son verre avant de se resservir de nouveau. Puis se penchant sur les cigarettes fraîchement roulées le vieux médecin fouilla dans sa mémoire quand est ce qu’il avait pris du champignon étoilé de façon récréative. C’était dans une suite de campagne où il c’était ennuyé sec. De peur de mourir d’inactivité, il avait cédé un soir à l’appel de ce genre de distraction. La nuit avait était très drôle. Par la suite lorsque les conditions le permettaient, il avait bien aimé après une longue garde dans les hôpitaux de campagne, fumer un peu dans un coin tranquille. Histoire de faire une pause de temps en temps dans les tripes et flots d’hémoglobine.

    — Çà fait longtemps, mais avec grand plaisir ce petit cadeau, tu en as déjà pris ?

    Joignant le geste à la parole Sylvain sortit des plis de sa toge une boite d’allumettes et alluma une des cigarettes. Comme avec un bon verre de vin, il huma un instant les effluves chargés de promesses de détente. Puis portant d’une main experte la cigarette à ses lèvres il en aspira doucement le contenue, tirant juste assez pour faire grésiller le bout. Fermant ensuite les yeux la fumée fit des spirales entre ses poumons et sa bouche avant d’être finalement expulsée par ses narines. Se calant un peu plus confortablement le retraité était parti pour faire une alternance savante entre son verre et sa cigarette.

    — Alors le fouettard c’est le nom d’une plante, mon remontant n’a rien de magique ou de très élaboré de façon alchimique. Il nous faudra partir en quête des ingrédients qui ne sont pas si loin que ça ou compliqué à trouver, mais d’abord prenons un peu de bons temps. Sauf si tu es pressé ?
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  • Jeu 18 Avr - 23:17
    Repos de circonstance agrémenté de thé et de substances

    @Sylvain


    Habitué aux lieux sobres, la richesse dont les riches se parent ne sont que de la poudre aux yeux. L’ombre sait se satisfaire du nécessaire à sa survie, mais un endroit à lui permettrait au chasseur de stocker aisément son matériel. Le vieillard vexé par son refus, fronce le nez, Dimitri entend le sermon et voit le verre poussé dans sa direction. Il le regarde sans y porter grand intérêt. L’alcool tue, et amène la honte. Il a vu bien des êtres réaliser des actions impensables et se tourner en ridicule. Il sait combien les digestifs le rend particulièrement mélancolique et affable. Deux termes qui à son sens, ne vont pas ensemble. Dimitri refuse que le vieillard, aussi outré soit-il le force à boire quelque chose qui le rendent vulnérable et faible. 《 L’alcool transforme les gens. 》

    Sans comprendre le pourquoi du comment de son refus, il était pénible de saisir pourquoi cette désapprobation. Doit-il exprimer dans des termes simples à l’homme que sa condition d’homme ivre n’a rien de plaisant à voir ? Sylvain doit s’en foutre comme de sa dernière chemise.
    Après tout, cette herbe chargée n’avait rien de sage comparé à une gorgée de ce verre. Il n’avait pas tord à ce propos. Il hésite, mais continue songeur à rouler les cigarettes qu’il souhaite découvrir au plus vite. Une gorgée. Se murmure-t-il. Pour autant, cette pensée furtive venait de l’état dans laquelle cette boisson de choix allait le mettre. Ce vieil homme avait le regard aussi déterminé qu’agacé. À moins de lui vendre l’information comme quoi l’alcool triste le rendait incroyablement dégoulinant de miel et de désespoir, il lui était difficile d’expliquer la raison de ce refus catégorique. Il fit le choix de se taire, et d’accepter partiellement de tremper ses lèvres. 《 T’es en train de me forcer à boire quelque chose qui t’a coûté ? Je ne veux pas pour de bonnes raisons tu sais, pas pour manquer de respect à l'illustre médecin que tu es. 》 Il ne laisse pas le temps à Sylvain d’ouvrir la bouche qu’il lui dit : 《 Je peux accepter de boire une gorgée. Mon organisme devrait l’accepter. 》 S’inviter chez de vieil ami avait des conséquences. L’alcool de qualité va le ratatiner mais il accepte son sort. L’arôme riche et puissant de l’alcool embaume son palais. Cette liqueur est incomparable à ce qu’il a pu boire jusque-là. Il se sentit honoré que Sylvain partage ce liquide de qualité, mais il ne marmonna qu’un remerciement sans boire de deuxième gorgée. Son interlocuteur lui, laissa couler le liquide d’une traite. Il avait l’habitude et ses joues rosirent à peine. Chacun avait ses atouts.

    Avec le cocktail qu’il allait proposer ensuite, dans cet océan de vapeur et de toxine, allait le baigner dans une autre ambiance. Cette gorgée serait pour l’ombra un lointain souvenir, perdu dans le fin fond des ruelles animées d’Ikusa.
    Il humecte ses lèvres pour sentir le piquant de l’alcool. Puis, comme s’il venait d’effectuer l’action la plus complexe de sa vie, il reposa lourdement le verre avec son air exaspéré habituel. Il jouait la révolte, s’amusait un peu de cette situation même s’il bouillonnait un peu. Une gorgée, se répétait-il, ne ferait rien à son cerveau. Il n’entrerait pas dans une phase désespérante. 《 Satisfait ? Passons aux choses sérieuses. 》

    Le champignon étoilée utilisé de façon récréative,avait tendance à bousiller le cerveau des gens.

    《 Longtemps ? 》
    La surprise et l’intérêt se mêlent. Son regard se plonge dans celui de son interlocuteur. 《 Je vois, j’ai affaire à un fin connaisseur du produit. Enfin, d’une des matières premières du produit. L’autre con m’a certifié que celle-ci était de l’authentique fabrication maison. 》 Satisfait, l’expression détendue de Sylvain aspirant cette première bouffée le pousse à s’installer confortablement à son tour.

    《 Partir en quête des ingrédients juste après avoir fumée et bue ? C’est l’idée la plus con et la plus merveilleuse que j’ai jamais entendu. C’est que tu as confiance en toi et tes capacités. 》 Répète-t-il en expulsant la fumée entre ses lèvres, son dos reposant contre le dossier de la chaise. La pièce s’emplit peu à peu d’une ambiance informelle. Le poids de toutes les obligations passent sur son corps et glissent dans un ailleurs qu’il ne saurait nommer. Il détecte quelques plantes connues dans le mélange. La sauge possédait un parfum distinctif et apaisant. La fumée dense et blanche en était une preuve irréfutable. Le bois et la terre se mêle à des saveurs inconnus qui ne manquent pas de le faire sourire. 《 De la sauge… Étonnant pour ce type de drogue récréative. On va peut-être soigner en même temps les rhumatismes de ton organisme. 》
    Pour peu que ça le soigne aussi de ses blessures intérieures, il en serait comblé. Il aspira une nouvelle fois, reprenant le fil de la conversation. 《 Alors… Tu veux qu’on aille se jeter dans la rue après cette séance détente, chercher quelque chose avec un nom extrêmement bizarre et espérer revenir avec tout sauf ton ingrédient magique ? Je suis partant. Évidemment. 》
    Dimitri croyait en ses capacités. Son nez le trompait rarement. La drogue, toutefois, avait tendance à ramollir ses instincts, à rendre son esprit plus frivole, et ses narines capricieuses. 《 Hé. De la damiana, il y en a, je crois, ça me revient. Le merdeux des montagnes m’en a parlé une fois. Je pense qu’on s’est pas fait avoir sur la marchandise, le mélange est puissant. 》 Il parle de personne que le vieux ne connait pas. Il peut préciser mais n’a pas le temps pour ça. Seul l’information sur la plante n’a de l’intérêt dans la discussion. Il est particulièrement fière d’arriver à détecter une partie de la composition.
    Les petites notes inconnues apportaient des saveurs douces sur son palais. Elle l’imprégnait. 《 Je me suis pris quelques jours de congé. J’ai tout mon temps pour profiter de cette merveille et découvrir ta recette secrète. 》
    Plein de bonnes volontés, un sourire étire ses fines lèvres alors qu’il demande : 《 Qu’entends-tu par pas loin ? On peut en trouver dans la rue ? Dans le jardin de tes voisins ? Peu sur de trouver un coin de verdure dans les parages. 》
    Il rit tout seul en s’imaginant piocher tel un voleur dans les plantations personnels des habitants. Il la sentait mauvaise cette histoire, mais ça l’amusait un brin.


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  • Sam 27 Avr - 19:04
    L’illustre médecin, Sylvain grogna, il n’avait pas fait une grande carrière. Juste mit ses mains dans des plaies une vie durant. Peut être avait-il sauvé des gens, mais il n’avait juste fait que son travail. Souvent sale et très répétitif, mais le chirurgien n’aurait échangé pour rien au monde avec un autre même au crépuscule de sa vie. Dimitri en faisait des caisses pour un pauvre verre. Serait-il possible que son aimable invité ne tienne absolument pas l’alcool ? Ce serait l’occasion parfaite d’en savoir plus sur lui et ce qu’il est vraiment. Un ricanement qui empesté déjà l’alcool se fit entendre sous la caboche du docteur. Ils allaient bien s’amuser.

    — Oui longtemps, je n’ai plus l’énergie ni la patience de courir après des resquilleurs de drogue. Mais je crois avoir repéré un ou deux groupes d’élèves qui doit s‘adonner à ce genre de pratique terrible, levant les mains aux ciels comme s’il imploré une divinité quelconque, que notre jeunesse soit préservée. Si je les croise je leur confisquerais toute marchandise ah ah.

    Les mains calleuses et usées de Sylvain commencé doucement à peser plus léger et ses lents tremblements s’atténuèrent un peu. La drogue faisait doucement son effet. Qu’il était délicieux l’espace d’un moment de mettre de côté sa carcasse vieillie par le temps. Sa cellule s’emplissait doucement de la fumée chargée en toxine. Ils allaient finir dans un drôle d’état, mais rien de bien malheureux qu’une nuit de sommeil sans rêves ne pourrait réparer.

    — C’n’est pas par ce que j’ai 70 balais que je peux pas partir encore dans de glorieuse quête épique gloussa le savant. Se resservant un verre il enchaîna. Je déteste ces prétentieux de héros qui roulent des mécaniques partout. Les gens ne les admirent pas, ils sont terrifiants c’est tout. Normal quand certain peuvent te carboniser d’un regard. Et je ne parle même pas des non-humains. ajouta-t-il en glissant un œil pour guetter une réaction à demi planquée par son verre d’alcool.

    Reculant doucement sur son siège le toubib acquiesça et répondit à la moitié de la conversation en regardant sa cigarette.

    — Je dois dire que c’est de la sacrée bonne merde, effectivement. Chapeau pour les ingrédients je dois plus avoir un pif aussi carré qu’autre fois.

    Finissants un fond d’alcool le vieux se resservis une dernière fois

    — Si je ne dis pas de bêtise à l’extérieur de l’académie, j’ai cru voir dans une sorte de parc botanique cette plante. On doit juste traverser l’académie l’air de rien puis faire main basse dessus et si la plante n’y est pas on improvisera autre chose.

    Tapant du plat de la main sur la table il prit un air solennel.

    — Es-tu prêt Dimitri à t’embarquer dans cette noble quête ? N’ayant même pas attendu la réponse il envoya d’une pichenette experte son mégot dans son verre et se dirigea vers la porte avec une canne. Par ce que nous somme partit !

    Ancêtres tout puissants que la tête lui tournait.
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  • Ven 31 Mai - 15:13
    Repos de circonstance agrémenté de thé et de substances

    @Sylvain


    Dimitri ne prenait pas conscience des ricanements indescriptibles du vieillard. Il avait quasi gagné sa confiance. Préparait-t-il quelque chose de mauvais goût ? Sans doute rien de dangereux… Il se laisserait bien porter sur ces sentiers tranquilles. Cette attitude l’aiderait sans doute à se prélasser auprès du vieillard et d’oublier la vie dangereuse qu’il menait. L’ombra supposa que la quête serait anodine et simple de la part d’un être comme Sylvain.

    Ce dernier finit par lui rapporter qu’il a repéré un groupe d’élèves qui s’adonnent à ce genre d’activité. Les volutes de fumée virevolte dans l’espace, établissant un lien singulier avec l’air ambiant. Les bras levés, le professeur prenait le soin d’exagéré ses mouvements. La pièce de théâtre dans laquelle il prenait place amusait l’ombra qui laissa échapper un sourire. Il s’étira naturellement alors que Dimitri ajoutait d’une voix posée : 《 Exemplaire professeur, tu as l’œil partout et tu sais repérer les fauteurs de trouble. L’université doit être ravi d’avoir un professeur aussi motivé pour faire respecter le règlement. Appelle moi quand t’auras récupéré la marchandise pour l’inspection. D’ailleurs, ne doit-elle pas être consignée quelque part ? Il faudra à tout prix créer des clones pour que les élèves n’aient pas l’idée de venir rechercher cette marchandise de mauvais goût... 》
    Le professeur était bourré de talent. Il n’aurait jamais pensé s’amuser autant avec le personnage. Il avait de la suite dans les idées. Après il n’avait plus rien à perdre à cet âge, et les humains étaient si fragiles. La plupart du temps, il les trouvait limité à risquer leurs vies de manière stupides, que cela soit en guerre ou dans la vie de tous les jours. Il en avait vu des humains sauter par la fenêtre pour voir s’ils retombaient sur leur pattes. Des idées stupides engendrés par l’alcool et les mauvaises voix.

    La drogue envahissait son propre organisme. Doucement, délicatement, il sentait ses muscles se détendre. Habitué au stress généré par son travail, sans cesse confronté à des dangers qui pourraient lui arracher la tête, il se sentait aérien. Les mots dans son esprit n’avaient plus le même sens. Il se mit à rire en s’imaginant courir sans tête. Au moins il serait facilement reconnaissable avec ses tatouages et ses marques… Quoique.. La dernière fois qu’il avait eu un membre coupé, les marques dorées s’étaient effacées… Évaporées.
    Ses détracteurs avaient tenté d’arracher des parcelles de peau pour expérimenter ou la vendre. Un souffle glacé passa dans son esprit, mais il fut aussitôt aspirer par le poison qu’il fumait. La colère s’était muée en joie aussi vite qu’elle était apparue comme s’il n’avait pas eu à se rappeler d’un mauvais souvenir.

    《 Putain, si c’est ça ta définition de quête épique, on est mal barré. 》 Il sentit le poids du regard de monsieur quand il parla des non humains. Le regard intéressé coula sur lui comme s’il n’avait pas existé. Il se passa quelques longues minutes avant qu’il ne s’intéresse à la curiosité qui faisait brillé le regard du vieillard.
    《 Tu peux préciser ? Combien de non humain as-tu connu dans ta vie ? Qui ne te dit pas que les plus destructeurs ne sont pas les humains justement ? 》 Sans aucune agressivité dans la voix, il pencha la tête pour ne pas quitter Sylvain des yeux, le confrontant à son petit jeu. Il avait vraiment envie qu’il lui balance ce qu’il était, un ombra ? Que ferait-il de cette information ? Il n’avait pas vraiment besoin de cacher à cet être fripé qu’il n’avait jamais été humain, il le savait déjà. Il avait eu le loisir de sentir ses énergies et son aura. 《 Elle est bizarre ta manière de me demander ce que je suis. 》 Dimitri fit un geste de la main pour l’encourager, intégrant vaguement l’information comme quoi ils devaient faire cueillette dans une université. « Presque » pas dangereux. Les volutes de fumée commençaient à changer de couleur. L’ombra se sentait bien dans cet agréable petit nuage de sensation. Peu à peu, il s'affaissa dans la chaise inconfortable de Sylvain... 《 Allez, tu meurs d’envie de me demander. 》 Le silence s’approfondissait, alors qu’il mettait fin au suspense. La confiance régnait pour une fois. 《 Je suis né sur une île près de Shoumei, où l'ombre et la lumière coexistent séparément. Issu de l'ombre elle-même, mon corps est constitué de magie et de substances inconnues. Je suis un ombra. 》

    Le temps s’écoulait lentement. Il ne savait plus depuis combien de temps ils étaient là à converser.
    《 Je sais ne pas me faire remarquer… surtout là avec ce que je viens d’apprendre. Ça va aller tout seul… Allons affronter ces êtres mystiques dissimulées dans le parc botanique… Cela ne doit pas être dangereux si des vieux et des jeunes incompétences peuvent s’y balader en toute liberté… Allons-y. Bien sur… Une visite gratuite ne se refuse pas. Surtout que je n’ai jamais eu le droit d’y entrer. 》 Sa voix portait. Il ne se rendait pas compte qu’il parlait excessivement fort. Une grande soif le prit, alors qu’il se redressait pour se saisir de la chope et la boire d’une traite. Se rendant compte de son erreur, il se figea momentanément face à réaction instinctive stupide… 《 Merde. 》 Pesta-t-il avant de sortir dans l’air tiède de la nuit. La soleil s’était déjà couchée depuis un moment. Parfait pour une infiltration en bonne et due forme. Il n’y avait aucun risque pour qu’on le repère à l’aide de sa présence naturelle dans les ombres. Persuadé du bon plan de son partenaire de jeu, il souffla sans aucune discrétion : 《 Par où elle est, cette université ? 》


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  • Lun 17 Juin - 19:23
    Coupé dans son élan le vieux pris le temps de répondre. Quelque chose se voila un instant dans son regard pétillant. Même le plus puissant des narcotiques ne pourrait effacer une vie d’horreur.

    — J’en ai croisé quelques-uns, mais pas des aussi curieux que toi et je suis d’accord...les plus destructeurs sont les humains.

    Sylvain ne répondit pas aux restes des questions de son compagnon, il était têtu comme une mule et attendis d’avoir réponse à ses questions. Même un simple d’esprit aurait compris qu’il était vilainement curieux. Et il eut gain de cause. Malheureusement ça ne l’avançait pas trop. Le chirurgien était une bille complète en géométrie et magie.
    Refrénant un gloussement le médecin ajouta :

    — Un ombra ? J’imagine que tu es fort en mathématique...tu dois tout savoir sur les nombres à calculé AH AH AH

    Sur ces effets comiques et avec la célérité d’une armée en marche, ils étaient enfin partis. Les rues d’Ikusa ne cessaient jamais vraiment d’être animées. La ville quasi militaire était toujours grouillante. Le monde tournait toujours légèrement, mais telle une girouette l’ancien fit plusieurs fois des tours sur lui même au centre de la petite place devant son logis pour s’orienter correctement. Cela n’arrangea guère le tangage de bateau où son esprit était parti.

    — Alors hum direction l’université mon brave Dimitri, suivez-moi, comme une ombre hé hé hé

    La fin de son rire se termina dans une toux entrecoupée de respiration sifflante. Ils allaient faire au plus court et dans tous les cas à cette heure-ci, la population sauvage d’élèves fuyait l’université pour des quartiers beaucoup plus plaisants. Retrouver l’édifice se résumait à suivre à contre-courant un banc de poisson affolé de devoir s’user les écailles sur des bancs. Se mettant légèrement à se parler à lui même le professeur n’oubliait pas son invité.

    — J’imagine que vous ne devez pas non plus faire la tournée des tavernes tous les soirs en retours de mission. J’en ai vu des gens avec une lance dans l’arrière-train, mais vous c’est la baliste tout entière qui doit y être. Non, ne vous fâchez pas, étant un génie je vous lance des piques de façon stratégique. Je vais me faire pardonner immédiatement.

    Les déambulations les avaient conduits devant une étale simple, mais richement décorés. Un curieux moustachu, pur citoyen Reikois comme sa carrure le laissait deviner regardait d’un œil amusé le vieillard se précipitait vers lui.

    — Deux spéciales, je ferais la causette au retour. Jean, Dimitri Dimitri, Jean voilà vous êtes copains maintenant. Maintenant, envoie les verres.

    Le fameux Jean roula des yeux pour le théâtre uniquement et servit dans des petits godets ce qui ressemblait à un autre spiritueux assez fort. Ce barman de la rue avait uniquement une seule main. L’autre avait été tranché net pour qui pouvait lire un moignon. Sylvain vida d’un trait son verre et continua aussi sec son trajet.

    — Plus vite Dimitri ou on ne sera jamais là-bas avant que ça ferme ! Mon statut d’enseignant à ses limites.


    La folle cavalcade à vitesse réduite se poursuivit.

    Enfin arrivés au cœur de la ville, ils virent l’imposant bâtiment. Toutes les distances étaient multipliées avec l’âge, mais ce que contenait le sang de Sylvain en ce moment avait considérablement atténué ses maux de pieds habituels. Se grattant la tête un moment le vieux avait un air songeur.

    — Je ne sais plus du tout où se trouve le Jardin botanique intermédiaire. Il va falloir attraper un élève et lui demander, de façon aimable bien entendue. Mais la première épreuve du soir consiste à passer le poste de garde sans qu’on remarque qu’on a un coup dans le nez trop sévère, une idée ?
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    Dimitri Chagry
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  • Ven 23 Aoû - 22:59
    Repos de circonstance agrémenté de thé et de substances

    @Sylvain


    Leurs pas les entraînaient dans des lieux qui n'avaient rien à voir avec l'université. Les yeux vitreux et les pupilles démesurément dilatées, Dimitri suivait sans broncher. Il n'avait aucune idée de l'emplacement exact de cette fichue université, alors autant faire confiance à ce vieux bougre et le laisser mener la danse. Pendant ce temps, l'autre se permettait sans gêne de balancer des commentaires sur son prétendu côté frigide.

    《 T'es vraiment en train m’dire que j'ai l'air d'avoir un bâton fiché dans l’fondement à réciter des tables de multiplication, là ? Même ivre comme un trou, tu t’permets de causer ainsi… T’as pas de crainte qu’ma main vienne s’loger dans ta tronche ? Une main d’ombra ça marque plus que tu le penses… Attention hein… attention. Hmf. 》 Menaçait-il en balançant son poing non loin du visage de Sylvain confiant comme jamais. Il pourrait bien le frapper sans le faire exprès. Avec cette dose de drogue et d’alcool vibrant dans son corps, il était prêt à tout Dimitri. Même de frapper un vieux qu’il aimait sans ramasser d’honneur. En dépit de cette colère ridiculement alcoolisée, il n’en fit rien et balança son corps vers Sylvain pour le cogner astucieusement sur le côté pour le faire chuter. Avant qu’il n’atteigne le sol, l’ombra rattrapa le monsieur par le col pour le redresser comme une marionnette.

    Plus tard, il oubliait le nom de l’homme à la main unique qui leur servait un verre de jus de fruit. Le goût piquait sur la langue, lui faisant monter les larmes aux yeux. Sous prétexte que Sylvain était meilleur buveur que lui, il le pressa en prétextant des horaires de fermeture à l’université. Trop d’informations s’accumulaient dans son esprit étriqués, il toussait, rotait et poussait un juron.

    《 C’est toi qui devrait mieux gérer ton temps ! Comment veux-tu que je sache que cette université se cale sur une horloge ? La lune ne fait-elle pas bosser les élèves la nuit ? On les entend brailler au beau milieu de l'obscurité, après tout... La meilleure mélodie ! Ça m’fait dormir comme un bébé. 》 L’ombra s’esclaffait avant d’arriver à marcher presque droit sur le chemin. La ligne de la bordure tournait bizarrement, et ses yeux suivaient le mouvement de celle-ci pour se guider. La nuit tombait bien bas sauf qu’il était nyctalope.

    La mission se préparait. Le moment crucial arrivait. L’air grave qu’arborait Dimitri laissait sous-entendre qu’il réfléchissait profondément à la question. Désormais, l’université s’étirait tout proche, étendant ses ombres sur les pauvres êtres qu’ils étaient, écrasant leurs silhouettes et… Dimitri se sentait l’âme triste tout à coup et retint un sanglot en repensant à ce qu'il avait traversé. Insignifiant et petit face à ce lieu qu’il n’avait pas eu le temps de visiter et qu’il allait vandaliser. Cette dernière idée le fit sourire.

    《 Des idées ? J'en ai à la pelle, mon gars. Des brillantes, des magnifiques, des tristes à crever, et des foutrement folles aussi. Rien n’est stupide ou à jeter, pigé ? Moi, j’ai une intelligence qui dépasse la norme, intuition pure ! Ras-le-bol que certains me prennent pour un imbécile. J’ai juste pas eu la chance d’aller à vos foutues études, moi. Non, on m’a mis les fers dès que j’ai mis les pieds au Reike. Les esclaves comme moi, on n’a pas vos privilèges d’érudits, bande d’humains gâtés... Pfeuh. Attends… on disait quoi déjà ?》 Des yeux se tournaient dans leur direction, des murmures fous parvenaient à ses oreilles déjà très sensibles. Dimitri les insulta ouvertement avant de se concentrer sur son meilleur ami de la soirée.

    《 Mache moi ces feuilles de menthe. Ça étouffe l’odeur de l’alcool. Crache rien même si t’es allergique. J’pourrais prétexter d’une urgence si tu vires à l’aubergine. 》 L’ombra en avait déjà dans la bouche et s’attelait à proposer d’autres idées : 《 T'peux dire que t'as besoin d'tester une nouvelle plante sur ton cobaye… moi. Ouais, ça m'enchante pas des masses, vieux, mais pour ta plante… comment elle s'appelle déjà ? Une belle, jolie plante, j'en suis sûr. Moi, j'peux tout encaisser. Déplacer des montagnes, balancer mes pires secrets. Sylvain, mon cher humain tout fragile, vas-y, prends ton chasseur pour tester ta potion magique... Ou alors, t'peux hurler et courir en prétextant une urgence bidon, et moi, je fais ton garde du corps parce que, tu sais bien, les plantes c'est trop lourd pour toi. Mais honnêtement, j’préfèrerais faire cramer un arbre à côté de la porte, ça, ça ferait une sacrée diversion. 》 La bouche sèche, le brun se rendait à l’évidence que sa tirade était une histoire sans fin. Il n’avait pas autant parler depuis des mois.

    《 La première c’est mieux, en plus je peux baver sur commande. 》
    Il était fier en plus.
    La porte était toute proche.

    《 Bon, ça va fermer là. Tu te décides ? 》

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  • Dim 22 Sep - 16:01
    L’air un peu incrédule Sylvain se figea, par la barbe de son ancien sergent de peloton. Dimitri avait un soupçon d’alcool triste, mais il était surtout devenu divinement bavard. Le débit de l’Ombra était un flot que le barrage de la sobriété quand il avait volé en éclat ne pouvait plus arrêter.

    —  Bah, mon coco, si j’avais su je t’aurais fait mettre un coup dans le nez beaucoup plus tôt. On dirait un marin qui en a gros sur le cœur. Ne te fais pas de bile j’ai beau avoir appris quelques trucs le cul sur une chaise dans une belle salle de classe c’est surtout une vie sur le terrain qui m’a forgé.

    Mâchonnant sa feuille de menthe l’érudit bêla une ou deux fois pour se donner un genre chèvre. Consommer autant de chose, plus ou moins toxique, en si peu de temps avait forcément ses revers d’infortune.
    Les deux loustics d’un soir se rapprochaient de la porte. Il n’y a rien de plus suspect et plus amusant qu’un ivrogne qui essaye de faire semblant de ne pas l’être. L’œil se balade et roule sur ce qu’il voit. L’articulation se fait chuintante et l’équilibre précaire d’une canne devient carrément dangereux. Pourtant armer de son meilleur talent d’acteur et d’une vie antérieure de permission clandestine le chirurgien arriva au niveau des gardes.

    —  Sylvain Blaese, érudit en médecine de guerre, je vous salue bien mes braves. La nuit nous offre un peu de sa fraîcheur bienfaitrice et nous inonde le cœur et la verbe de ses éclats discrets de lumière. Et voilà mon accréditation.

    La posture était parfaite, le regard droit, l’équilibre d’un acrobate. C’est à peine si les gardes avaient émis un son autre qu’un vieux grognement d’approbation.
    Quelques pas plus tard le vieux éclata de rire et dut en même temps pris d’une quinte de toux magistrale.

    —  Ah ah ah tu aurais vu ta tête, pas la peine de faire des plans rocambolesques je travaille ici je te rappelle. Mais rien que pour une haleine fraîche, ça valait le coup. En revanche, l’ancêtre chercha quelque chose du regard, ah oui parfais mets toi à baver et abondamment s’il te plaît.

    Le grand-père avait jailli derrière un groupe d’étudiant qui devait l’air un peu hagard et fatigué sortir d’une longue journée d’entraînement ou de cours théorique. Un diable n’aurait pas fait meilleure impression. La mine sévère, mais totalement torchée de Sylvain devait leur apparaître comme un début d’apocalypse.

    —  DIS DONC VOUS, c’est encore votre bande de sagouins qui ont joué avec les rations de survie ?

    Les élèves balbutièrent en vain une excuse ou un questionnement face à ce Dionysos diabolique.

    — REGARDEZ maintenant il bave partout vous voulez qu’il meure empoisonne ?

    Un index inquisiteur pointé sur un Dimitri qui remplissait son rôle avec brio. Un mince filet s’écoulait lentement et tels un ressort venait se détacher de la boucher pour s’égarer à ses pieds.

    — Le Jardin botanique intermédiaire et tout de suite sinon je fais de vos études un purgatoire.

    Une fois l’information obtenue, Sylvain remercia les élèves et mettant fin à la visqueuse représentation de son comparse mena leur groupe jusqu’au lieu tant recherché. Après quelques couloirs et un détour embrumé par ses sens qui étaient partis se coucher. Ils arrivèrent dans une petite cour intérieure, comme une clairière dans une forêt on pouvait voir un carré de ciel. Des bacs et des rangées bien droites de fleurs et différentes formes de vie végétale s’étalaient devant eux.

    — Alors je sais qu’il fait nuit, mais on cherche une vilaine plante avec une vilaine tige et des vilaines feuilles orangées qui pousse dans des vilains endroits chauds. Capish, prêt, on y vas ! Le premier qui trouve se fait payer un verre par l’autre.
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  • Mar 8 Oct - 16:29
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    @Sylvain


    Dimitri aurait aimé connaître Sylvain dans sa jeunesse. Il semblait être un homme de cœur, mais en réalité, il était fourbe ; seul l’âge tempérait son côté sensationnel. Avec ses yeux voilés, le brun le voyait comme un être suprême. Cette pensée serait probablement effacée le lendemain, lorsqu'il se confronterait à la réalité. À moins qu’il ne l’admire secrètement. Lui dont le cœur était devenu aussi froid que la pierre. L’ombra suivit l’homme, prêt à agir pour démontrer ses piètres talents d’acteur. L’alcool et la drogue lui faisaient faire des choses insoupçonnées. Il vit même un cornichon pointer sur le nez d’un des gardes. L’être le regarda intensément, et un long échange de regards s'ensuivit, un moment suspendu qui aurait pu piéger les deux hommes devant cette porte.

    Heureusement, le jeu d’acteur de ce professeur aguerri sur les champs de bataille était remarquable. Quoiqu’il ne se souvenait plus vraiment des mots qu’il avait prononcés. Les phrases se succédaient dans sa tête, mais ne s’ancreraient jamais. La faute à pas de chance. Puis ils passèrent ; ce vieux fou venait de donner son identité comme un passe. Pourquoi lui avait-il demandé de trouver des idées ? Il se moquait de lui, en plus. Ses idées avaient été soigneusement réfléchies. Lui, il n’avait pas l’habitude de monter des plans sordides pour entrer dans un tel bâtiment. Il vivait dans des milieux hostiles, pas entre les murs de pierre de ce donjon stupide envahi par des érudits. Sylvain devait voir toute la déception sur son visage, comme s’il lui avait fait passer le pire moment de sa vie.

    Les bruits des pas sur ce mélange de cailloux et de terre étaient désagréables. Il avait la sensation que ses pieds glissaient. Des voix de jeunes adultes attirèrent l’attention de son voisin, qui se mit à leur hurler dessus comme un forcené, remplissant clairement son rôle de professeur aigré et exécrable. La menace dans son regard et le doigt pointé vers eux, il laissa un long filet de salive dégouliner sur le coin de ses lèvres. La minute suivante, il se retrouva dans un jardin où une multitude d’éclats de couleurs explosèrent devant ses yeux. L’épanouissement était à son apogée. Il était rare de voir autant de plantes réunies en un seul endroit.

    ”Euh, quoi ? Cette description est à chier. Comment veux-tu que je sache ce que c’est…” L’autre s’était déjà éloigné, impatient que son ami d’un soir lui paie un énième verre.

    La tâche ne fut pas difficile. Le brun fronça le nez et éternua bruyamment à deux reprises. La discrétion était à refaire, mais son odorat fin avait du mal à supporter ce mélange de senteurs. Cela lui agressait les narines. En deux minutes, il venait de couper des plantes. Des feuilles orangées. Hm. Ce n’était pas ce qu’il avait dit. Ses prunelles percevaient les couleurs comme en plein jour, pourtant, il avait l’impression qu’elles étaient aussi vertes que rouges. Il ramassa ce qu’il avait coupé avec soin et s'approcha du grand-père pour lui lâcher l’ensemble des plantes sur le haut de la tête. Un petit nuage de senteur, sûrement aussi bon que toxique, venait de s’abattre sur lui.

    ”Je suis premier.” Il prononça ces mots avec une assurance tranchante, comme si chaque syllabe était une déclaration de guerre contre ceux qui osaient le remettre en question.
    Dans son dos, on remarqua qu'il avait raser un dizième du jardin botanique.

    ”Écoute, tout ce qu’il faut, c’est faire du tri. Ton explication sur la plante à déterrer était si précise que je me devais de tout ramener, n’est-ce pas ? Pour le reste, on peut toujours replanter ça, l’enterrer, ou peut-être en faire une déco pour le salon. J'imagine déjà la réaction de mes invités : 'Oh, magnifique cette plante morte !” Quels invités ? Il n'avait pas d'invité... Bien sûr, il était convaincu de ses paroles, le genre de conviction que seuls les ivrognes peuvent avoir. Son esprit était devenu un caillou brut, et son cerveau, aussi malléable que de la guimauve.

    ”Vieux ? T’es vivant sous ce tas de plantes ?”

    Que de bêtises. Il tira l’homme du tas de plantes, le secouant sans trop en faire, espérant ne pas avoir été trop brutal. En cet instant, quelque chose se détachait dans l’ombre, une plante un peu plus grande, menaçante, surveillait le lieu. Elle ouvrait sa rangée de dents, prête à les dévorer.

    ”Ah, mais cet emprunt, c’est pour une bonne cause, n'est-ce pas ? Après tout, je fais de la place pour un jardin de secours... ça fera peut-être un petit coin de paradis, le vide et le néant sont tellement reposant.”


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    Sylvain
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  • Mer 23 Oct - 19:08
    Il y avait déjà quelques minutes que la fatigue, l’alcool et la drogue avaient eu raison de Sylvain. Il n’était pas mort. Juste complètement ivre de joie et d’excès. Pourquoi avoir peur de finir la coupe quand on l’avait porté à ses lèvres presque toute sa vie. Un bourdonnement désagréable pourtant essayé en vain de le garder sur terre. La grosse abeille qu’était Dimitri dans son esprit déformé venait de se planter non loin de lui. Une belle plante parmi les plantes. La suite de ses pensées n’eut même pas le temps de se former qu’une montagne verte s’abattit sur lui.

    L’idiot du village qu’était son compagnon du soir avait ramassé tout ce qu’il avait pu et avait fait une tombe fleurie au chirurgien. Ce dernier était empêtré au sol dans un méli-mélo de plante et de fleur. Déjà que la soirée était propice au vertige ce soudain bouquet final d’odeur et de senteur n’arrangea pas le cerveau du pauvre homme. C’était pourtant très agréable aussi. Le médecin pris donc la décision d’arrêter la soirée là et de s’endormir confortablement dans ce lit peu naturel que dame nature Dimitri venait de lui offrir.

    Morphée n’eut même pas le temps de le rejoindre que le mercenaire le tira de ses couvertures végétales comme s’il ne pesait rien. Le secouant comme un enfant qu’on venait de prendre sur le fait d’une bêtise le vieillard n’eut de nouveau pas le temps de répliquer que le monde se dérobait sous ses yeux. Une plante carnivore avait visiblement, elle aussi pris son lot de composant alchimique ou un élève avait eu la main lourde sur la botanique, mais l’ancêtre se retrouvait maintenant suspendu dans les airs accrochés par une liane qui lui garrottait la jambe. Le vieillard ne fit même pas mine de se défendre. Une plante carnivore peut importe sa taille était surtout un gobe-mouche paresseux. Il fallait être idiot ou ivre mort pour finir dans la gueule de l’une d’elles. Heureusement ce n’était absolument pas le cas de Sylvain.

    Le saccage du jardin par deux fous ou bien le bruit de la lutte molle et inexistante contre la grosse plante carnivore alerta des élèves qui à leur tour alertèrent la garde. Le tableau aurait sans doute inspiré un maître peintre passant inopinément par là comme le font tous les artistes. Un homme se tenait debout dans une montagne de fleur qui lui arrivait jusqu’au genou dans un jardin botanique dévasté. Le regard vissé sur un autre homme plus âgé dont les pieds dépassés ridiculement d’une plante carnivore aux proportions disproportionnées. Curieux spectacle certes, mais l’académie n’étant pas un cirque les deux lurons se retrouvèrent au fond d’une cellule temporaire. L’odeur ambiante était à mi-chemin entre le bouquet garni de cuisine et la sueur des derniers occupants de la prison.

    Sylvain fredonna, allongé sur une paillasse, un air quelque peu grivois si on arrivait à saisir les paroles. Dimitri était assis au milieu de la cellule. Les gardes étaient hilares, mais essayaient de ne pas trop le montrer par respect pour un estimé professeur de l’académie. La nuit arrivait doucement à son terme.
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