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Sentinelle Nocturne
Shawn Fraldarius
Messages : 285
crédits : 288
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Info personnage
Race: Humain x Ange
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Bon
Rang: B
Sanguis et Aurum
Feat. Deydreus Fictilem
Le nouveau Cœur de l’empire était en poste depuis maintenant deux longs mois, et aujourd’hui, il aurait l’honneur de rencontrer pour la première fois la Griffe de l’empire, ministre de la Guerre, avec qui il partageait certains traits. De ce fait, il lui avait fait parvenir une missive lui indiquant de se rendre au palais impérial dès le début de l’après-midi, afin d’avoir suffisamment de temps pour échanger sur l’état actuel de l’armée. Le vampire au regard d’acier avait beau être un excellent comptable et savait gérer les finances d’une main de maître, il n’était pas pour autant magicien, passer après son prédécesseur était un vrai calvaire. Il comptait bien sur l’appui de son collègue ministre pour discuter du décret impérial paru en Août de cette même année. Il avait plusieurs points à discuter avec monsieur Fictilem : la nouvelle force logistique, les vagues de recrutement visant à doubler les effectifs de l’armée, la mise en place des garnisons, la mise en place des conquérants ainsi que la création d’un uniforme de reconnaissance. Tout ceci avait un coût et le Cœur espérait bien que l’arrêt de l’expansion du territoire suffirait à subvenir à tout cela.
Ainsi, Corvus Sanariel se prépara à partir de son manoir à l’aide de son carrosse, conduit par son fidèle bras droit, Lysandre. Pour l’occasion, il s’était vêtu d’un costume sur mesure arborant des couleurs sombres et quelques bijoux onéreux. Après tout, il était un ministre qui se rendait au palais impérial, il fallait faire preuve d’élégance et de classe, tout en adoptant une posture imposante et sérieuse. Cela, le noble reikois ne savait que trop bien le faire. Aussi, pour être en capacité de se défendre sur le long chemin qui séparait son sinistre Manoir de l’imposant palais, il prit avec lui l’une de ses épées, forgée à Ikusa même, par un ex-Officier portant le nom Ariesvyra. Une majestueuse épée, faite d’un alliage d’acier et dotée d'une lame aussi noire que la nuit, était dissimulée dans un fourreau d’un rouge sombre. Le Cœur avait beau être un vampire qui, en plus, manipulait adroitement la magie, il gardait à l’esprit que l’utilisation et, de ce fait, la révélation de ses pouvoirs pourrait lui attirer de quelconques ennuis. Autant rester à sa place de ministre des Finances et ne pas montrer ce dont il était capable.
Corvus était posté sur l’immense balcon jouxtant son bureau, un balcon qui lui offrait une vue imprenable sur le vaste empire du Reike. Une fois le carrosse prêt à partir, l’ancien mercenaire, Lysandre, interrompit le court instant de répit de son maître. Une légère inclinaison en signe de respect, alors qu’il était à quelques mètres derrière l’imposant vampire. « Messire Sanariel, votre carrosse est prêt à partir pour le palais impérial. Il vous reste dix minutes, après cela nous devrons partir pour arriver à l’heure à votre rendez-vous avec Messire Fictilem. » annonça-t-il discrètement, tentant de ne pas presser son maître. S’il y avait bien des moments où Corvus était susceptible de s’énerver facilement, c’était bien lors de ses rencontres avec des hauts-placés Reikois, puisque sa réputation était indéniablement mise en jeu. Un léger retard, même imperceptible, était pour lui impensable.
Le vampire pivota légèrement sur la droite, plongeant son regard d’acier dans les prunelles de son bras droit, puis, il reprit sa posture, regardant de nouveau l’horizon. « Lysandre, j’arrive tout de suite. Tu sais pertinemment que j’ai horreur d’être en retard. Espérons que le voyage se déroule sans encombre, je ne tolérerai pas une seule minute de retard, tu m’as bien compris ? Tu sais ce qu’il se passe lorsque tu me déçois, je ne vais pas me faire l’affront de me répéter. » rétorqua-t-il, soupirant légèrement. « Tu peux disposer, j’arrive tout de suite. » ajouta-t-il, attendant que son bras droit ne se retirât. Si ce dernier avait déjà subi à maintes reprises le courroux du terrible vampire, il ne souhaitait pas que cela se reproduisît, encore et encore. Il disparut sans attendre du bureau du Cœur, sans dire un mot et d’un pas feutré, allant en direction du parvis devant lequel attendait le carrosse de son seigneur.
Le Cœur, entendant les pas de son bras droit dans les escaliers de pierre séparant le hall du bureau, retourna dans son bureau. Il ferma délicatement l’imposante porte-fenêtre dont la poignée était ornée de quelques pierres rouges et bleues, sûrement l’œuvre de l’ancien propriétaire du domaine. Il ouvra une petite boîte posée sur son bureau fait, à l’image de la boîte, de bois noble, par l’un des menuisiers les plus réputés du Reike. Il ouvrit délicatement la mystérieuse boîte, dévoilant une magnifique bague en argent. En son centre était incrusté une magnifique pierre de Rathonite, l’élément associé au titan de la mort, X’o-rath. Cette mystérieuse bague, aussi belle et élégante que son détenteur, était imbibée d’une magie puissante, permettant à celui qui la porte de trouver une immunité totale aux rayons du soleil. Ces derniers étaient meurtriers pour les êtres comme Corvus, les vampires, succombant rapidement lorsqu’ils étaient exposés à l’astre solaire. Le Cœur aimait surnommer le soleil « l’Astre Assassin ». Il positionna la bague sur son index droit, venant étinceler et faire contraste sur sa peau translucide de chasseur nocturne.
Une fois la bague de Rathonite en place, le Cœur sortit dans un premier temps de son bureau, jetant un dernier regard sur le portrait de sa défunte famille, montrant sa femme, Edelgard et sa fille, Aelys. Il descendit les marches de pierre de l’imposant escalier, arrivant rapidement, mais sûrement ; dans le grand hall. Hall dans lequel était entreposé quelques statues qu’il avait fait sculpter par des artisans républicains. Malgré le fait que le vampire n’appréciait guère les habitants de la nation bleue, il pouvait reconnaître certains de leurs talents, notamment la sculpture et l’architecture. Mais là n’était pas le sujet, il fallait faire vite, il s’empressa de se rendre sur le parvis du Manoir, où Lysandre l’attendait devant la porte de la calèche. Ainsi, à la vue de ce dernier, Corvus le regarda d’un air dépité, puis, il prit la parole en employant un ton légèrement agacé. « Lysandre, qu’attends-tu ? Dépêche-toi bon sang ! Je t'ai déjà dit que je ne tenais pas à arriver en retard au palais ! Je suis encore capable de monter seul dans un carrosse ! Prends place, et vite ! » ordonna-t-il, montant dans son magnifique carrosse. Lysandre s’exécuta sans plus attendre, après s’être incliné en preuve d’excuse. Il se mit en place et fit avancer le carrosse sans plus attendre.
Le temps passa et le carrosse du Cœur parvint enfin à arriver au palais, en temps et en heure. Ce dernier n’était venu au palais que deux fois depuis sa nomination en tant que ministre des Finances. La première était lors de son accession à ce titre prestigieux, et la seconde, pour installer son bureau. En entrant dans le palais, il prit la peine de saluer les gardes impériaux et présenta son sceau, afin que l’accession lui fût permise. « Messieurs, Corvus Sanariel, Cœur de l’empire. J’ai un rendez-vous important avec Messire Fictilem, je souhaiterais donc me rendre dans mon bureau. » annonça-t-il, saluant d’un signe la tête les deux gardes. Ces derniers, sans plus attendre, le laissèrent passer, s’inclinant légèrement devant le ministre des Finance.
Le Cœur déambula dans le palais, avant de finalement arriver dans son bureau, le lieu de rendez-vous décrit dans la lettre. Corvus était un homme qui aimait l’ordre, et, comme le bureau de son Manoir, le bureau du Cœur de l’empire était ordonné, à l’image de son occupant. De grands meubles y étaient entreposés : une bibliothèque comportant quelques ouvrages, un immense bureau construit par un menuisier local, un porte-épée sur lequel étaient entreposées cinq des épées les plus précieuses de Corvus, et une table basse autour de laquelle était disposé quelques fauteuils. Le vampire vint se poser sur son prestigieux fauteuil, sortant au passage le décret impérial du quinze Août ainsi que quelques rapports fiscaux concernant l’armée, puis, il attendit l’arrivée proche de la Griffe.
CENDRESAinsi, Corvus Sanariel se prépara à partir de son manoir à l’aide de son carrosse, conduit par son fidèle bras droit, Lysandre. Pour l’occasion, il s’était vêtu d’un costume sur mesure arborant des couleurs sombres et quelques bijoux onéreux. Après tout, il était un ministre qui se rendait au palais impérial, il fallait faire preuve d’élégance et de classe, tout en adoptant une posture imposante et sérieuse. Cela, le noble reikois ne savait que trop bien le faire. Aussi, pour être en capacité de se défendre sur le long chemin qui séparait son sinistre Manoir de l’imposant palais, il prit avec lui l’une de ses épées, forgée à Ikusa même, par un ex-Officier portant le nom Ariesvyra. Une majestueuse épée, faite d’un alliage d’acier et dotée d'une lame aussi noire que la nuit, était dissimulée dans un fourreau d’un rouge sombre. Le Cœur avait beau être un vampire qui, en plus, manipulait adroitement la magie, il gardait à l’esprit que l’utilisation et, de ce fait, la révélation de ses pouvoirs pourrait lui attirer de quelconques ennuis. Autant rester à sa place de ministre des Finances et ne pas montrer ce dont il était capable.
Corvus était posté sur l’immense balcon jouxtant son bureau, un balcon qui lui offrait une vue imprenable sur le vaste empire du Reike. Une fois le carrosse prêt à partir, l’ancien mercenaire, Lysandre, interrompit le court instant de répit de son maître. Une légère inclinaison en signe de respect, alors qu’il était à quelques mètres derrière l’imposant vampire. « Messire Sanariel, votre carrosse est prêt à partir pour le palais impérial. Il vous reste dix minutes, après cela nous devrons partir pour arriver à l’heure à votre rendez-vous avec Messire Fictilem. » annonça-t-il discrètement, tentant de ne pas presser son maître. S’il y avait bien des moments où Corvus était susceptible de s’énerver facilement, c’était bien lors de ses rencontres avec des hauts-placés Reikois, puisque sa réputation était indéniablement mise en jeu. Un léger retard, même imperceptible, était pour lui impensable.
Le vampire pivota légèrement sur la droite, plongeant son regard d’acier dans les prunelles de son bras droit, puis, il reprit sa posture, regardant de nouveau l’horizon. « Lysandre, j’arrive tout de suite. Tu sais pertinemment que j’ai horreur d’être en retard. Espérons que le voyage se déroule sans encombre, je ne tolérerai pas une seule minute de retard, tu m’as bien compris ? Tu sais ce qu’il se passe lorsque tu me déçois, je ne vais pas me faire l’affront de me répéter. » rétorqua-t-il, soupirant légèrement. « Tu peux disposer, j’arrive tout de suite. » ajouta-t-il, attendant que son bras droit ne se retirât. Si ce dernier avait déjà subi à maintes reprises le courroux du terrible vampire, il ne souhaitait pas que cela se reproduisît, encore et encore. Il disparut sans attendre du bureau du Cœur, sans dire un mot et d’un pas feutré, allant en direction du parvis devant lequel attendait le carrosse de son seigneur.
Le Cœur, entendant les pas de son bras droit dans les escaliers de pierre séparant le hall du bureau, retourna dans son bureau. Il ferma délicatement l’imposante porte-fenêtre dont la poignée était ornée de quelques pierres rouges et bleues, sûrement l’œuvre de l’ancien propriétaire du domaine. Il ouvra une petite boîte posée sur son bureau fait, à l’image de la boîte, de bois noble, par l’un des menuisiers les plus réputés du Reike. Il ouvrit délicatement la mystérieuse boîte, dévoilant une magnifique bague en argent. En son centre était incrusté une magnifique pierre de Rathonite, l’élément associé au titan de la mort, X’o-rath. Cette mystérieuse bague, aussi belle et élégante que son détenteur, était imbibée d’une magie puissante, permettant à celui qui la porte de trouver une immunité totale aux rayons du soleil. Ces derniers étaient meurtriers pour les êtres comme Corvus, les vampires, succombant rapidement lorsqu’ils étaient exposés à l’astre solaire. Le Cœur aimait surnommer le soleil « l’Astre Assassin ». Il positionna la bague sur son index droit, venant étinceler et faire contraste sur sa peau translucide de chasseur nocturne.
Une fois la bague de Rathonite en place, le Cœur sortit dans un premier temps de son bureau, jetant un dernier regard sur le portrait de sa défunte famille, montrant sa femme, Edelgard et sa fille, Aelys. Il descendit les marches de pierre de l’imposant escalier, arrivant rapidement, mais sûrement ; dans le grand hall. Hall dans lequel était entreposé quelques statues qu’il avait fait sculpter par des artisans républicains. Malgré le fait que le vampire n’appréciait guère les habitants de la nation bleue, il pouvait reconnaître certains de leurs talents, notamment la sculpture et l’architecture. Mais là n’était pas le sujet, il fallait faire vite, il s’empressa de se rendre sur le parvis du Manoir, où Lysandre l’attendait devant la porte de la calèche. Ainsi, à la vue de ce dernier, Corvus le regarda d’un air dépité, puis, il prit la parole en employant un ton légèrement agacé. « Lysandre, qu’attends-tu ? Dépêche-toi bon sang ! Je t'ai déjà dit que je ne tenais pas à arriver en retard au palais ! Je suis encore capable de monter seul dans un carrosse ! Prends place, et vite ! » ordonna-t-il, montant dans son magnifique carrosse. Lysandre s’exécuta sans plus attendre, après s’être incliné en preuve d’excuse. Il se mit en place et fit avancer le carrosse sans plus attendre.
Le temps passa et le carrosse du Cœur parvint enfin à arriver au palais, en temps et en heure. Ce dernier n’était venu au palais que deux fois depuis sa nomination en tant que ministre des Finances. La première était lors de son accession à ce titre prestigieux, et la seconde, pour installer son bureau. En entrant dans le palais, il prit la peine de saluer les gardes impériaux et présenta son sceau, afin que l’accession lui fût permise. « Messieurs, Corvus Sanariel, Cœur de l’empire. J’ai un rendez-vous important avec Messire Fictilem, je souhaiterais donc me rendre dans mon bureau. » annonça-t-il, saluant d’un signe la tête les deux gardes. Ces derniers, sans plus attendre, le laissèrent passer, s’inclinant légèrement devant le ministre des Finance.
Le Cœur déambula dans le palais, avant de finalement arriver dans son bureau, le lieu de rendez-vous décrit dans la lettre. Corvus était un homme qui aimait l’ordre, et, comme le bureau de son Manoir, le bureau du Cœur de l’empire était ordonné, à l’image de son occupant. De grands meubles y étaient entreposés : une bibliothèque comportant quelques ouvrages, un immense bureau construit par un menuisier local, un porte-épée sur lequel étaient entreposées cinq des épées les plus précieuses de Corvus, et une table basse autour de laquelle était disposé quelques fauteuils. Le vampire vint se poser sur son prestigieux fauteuil, sortant au passage le décret impérial du quinze Août ainsi que quelques rapports fiscaux concernant l’armée, puis, il attendit l’arrivée proche de la Griffe.
Shawn parle en 6699ff
Le Chevalier Macabre parle en 990000
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Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
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Sentinelle Nocturne
Shawn Fraldarius
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Sanguis et Aurum
Feat. Deydreus Fictilem
En voyant la Griffe pénétrer dans son bureau, le Cœur ressentit le sang du ministre de la Guerre, bien différent de celui d’un humain normal. Effectivement, il reconnut bien là l’un des siens, un être humain atteint d’une malédiction le transformant en vampire. C’était le deuxième chasseur nocturne qu’il rencontrait depuis son arrivée à la capitale, la première étant sa nouvelle servante, la jeune Léto Vuagger. Cependant, il espérait avoir devant lui un vampire un peu plus dégourdi que la servante, mais bon, un soldat de son rang savait forcément maîtriser de tel pouvoir. Corvus saisit la main de son interlocuteur avec un léger sourire, ancrant son regard d’acier dans les yeux hétérochromes de son homologue vampire et ministre.
« Tout le plaisir est pour moi, Sieur Fictilem. J’ai beaucoup entendu parler de vous également, et uniquement en bien. Je suis navré de ne devoir vous rencontrer en personne seulement aujourd’hui. J’ai été extrêmement occupé par ma récente nomination et puis, nos emplois du temps semblent plus que remplis. C’est une bénédiction que nous ayons trouvé un créneau aussi rapidement pour une entrevue qui je l’espère, sera enrichissante. » rétorqua-t-il, levant le bras afin d’indiquer à la griffe de prendre place sur le fauteuil face à lui. Effectivement, une telle charge de travail laissée par son prédécesseur ne lui laissait que très peu de temps pour les rendez-vous importants. Même pour un vampire, un être qui n’a besoin que de très peu de sommeil, il était compliqué de rattraper le tout.
« Effectivement, il aurait été fâcheux de devoir attendre le prochain conseil de la main. D’autant plus qu’une expédition est prévue début du mois prochain si je ne me trompe pas, cela veut dire que le Conseil n’est pas prévu avant un certain temps. » annonça-t-il, avant d’ancrer son regard d’acier sur la Griffe. « Si je vous ai fait venir aujourd’hui, c’est bel et bien pour avoir de nombreuses discussions. Notamment en ce qui concerne le décret impérial paru en Août, l’armée se voit beaucoup impactée par ce dernier. » Si le Cœur tenait tant à aborder le sujet du décret, c’était parce qu’il recevait deux de ses contrôleurs à la fin du mois, Ben le Bouc et Wilhelmina Arkham. Il comptait sur eux et sur les informations qu’il récolterait durant cette entrevue en compagnie de la Griffe pour optimiser les inspections au sein de l’armée.
« J’aimerais également que l’on aborde le sujet de la prochaine grande expédition, dont je ne sais malheureusement pas grand-chose. Mais je ne peux que penser que l’empire va en grande partie la financer, il serait donc bon que l’on en discute aujourd’hui. Je pensais même faire venir l’un de mes contrôleurs avec vous, à voir qui. » continua-t-il, portant ses mains translucides sous son menton. « J’espère donc que vous aurez la possibilité de m’honorer de votre présence durant une bonne partie de l’après-midi. Je préfère largement les échanges en chair et en os, plutôt que les échanges lettrés. Bien que votre plume soit très agréable à lire, Sieur Fictilem. » ajouta-t-il, plongeant son regard dans les yeux hétérochromes de son vis-à-vis.
Le cœur saisit l’exemplaire du décret qu’il avait laissé de côté, sur son bureau. Il le posa entre son homologue vampire et lui-même, puis se mit à lire la première page. « Pouvez-vous me parler plus précisément de cette nouvelle force logistique, nommé les Ingénieurs ? Je sais qu’ils doivent établir des zones d’approvisionnement sécurisées. Pouvez-vous m’indiquer la position ces dernières s’il vous plaît ? Du moins, celles déjà établies, et qui seront établies à l’avenir. » demanda-t-il, portant sa main droite sur le tiroir situé sous le bureau de bois noble. Il l’ouvrit, laissant à sa vue divers objets, notamment un coupe-papier en or et un argent, une plume noire accompagnée d’un petit pot censé contenir de l’encre et un papier plié. Il saisit ce dernier, le portant sur le bois du bureau. D’un geste de la main, il décala de quelques centimètres le décret impérial, puis déplia le papier, dévoilant à la vue de son homologue vampire, une carte du territoire Reikois. Il avança ensuite une plume noire au reflet pourpre accompagnée d’un petit pot d’encre rougeâtre.
« Pouvez-vous m’indiquer les endroits priorisés pour les zones d’approvisionnement s’il vous plaît, cher homologue vampire ? » demanda-t-il, esquissant un léger sourire au passage. Il voulait s’assurer que tout soit en ordre pour la suite des choses, histoire de montrer qu’il fût doué dans son travail. Il voulait surtout montrer ce dont il était capable au couple royal, Tensai et Ayshara Ryssen, ainsi qu’à ses compères de la main, messieurs Zoldyck, Fictilem et Genryusai.
CENDRES« Tout le plaisir est pour moi, Sieur Fictilem. J’ai beaucoup entendu parler de vous également, et uniquement en bien. Je suis navré de ne devoir vous rencontrer en personne seulement aujourd’hui. J’ai été extrêmement occupé par ma récente nomination et puis, nos emplois du temps semblent plus que remplis. C’est une bénédiction que nous ayons trouvé un créneau aussi rapidement pour une entrevue qui je l’espère, sera enrichissante. » rétorqua-t-il, levant le bras afin d’indiquer à la griffe de prendre place sur le fauteuil face à lui. Effectivement, une telle charge de travail laissée par son prédécesseur ne lui laissait que très peu de temps pour les rendez-vous importants. Même pour un vampire, un être qui n’a besoin que de très peu de sommeil, il était compliqué de rattraper le tout.
« Effectivement, il aurait été fâcheux de devoir attendre le prochain conseil de la main. D’autant plus qu’une expédition est prévue début du mois prochain si je ne me trompe pas, cela veut dire que le Conseil n’est pas prévu avant un certain temps. » annonça-t-il, avant d’ancrer son regard d’acier sur la Griffe. « Si je vous ai fait venir aujourd’hui, c’est bel et bien pour avoir de nombreuses discussions. Notamment en ce qui concerne le décret impérial paru en Août, l’armée se voit beaucoup impactée par ce dernier. » Si le Cœur tenait tant à aborder le sujet du décret, c’était parce qu’il recevait deux de ses contrôleurs à la fin du mois, Ben le Bouc et Wilhelmina Arkham. Il comptait sur eux et sur les informations qu’il récolterait durant cette entrevue en compagnie de la Griffe pour optimiser les inspections au sein de l’armée.
« J’aimerais également que l’on aborde le sujet de la prochaine grande expédition, dont je ne sais malheureusement pas grand-chose. Mais je ne peux que penser que l’empire va en grande partie la financer, il serait donc bon que l’on en discute aujourd’hui. Je pensais même faire venir l’un de mes contrôleurs avec vous, à voir qui. » continua-t-il, portant ses mains translucides sous son menton. « J’espère donc que vous aurez la possibilité de m’honorer de votre présence durant une bonne partie de l’après-midi. Je préfère largement les échanges en chair et en os, plutôt que les échanges lettrés. Bien que votre plume soit très agréable à lire, Sieur Fictilem. » ajouta-t-il, plongeant son regard dans les yeux hétérochromes de son vis-à-vis.
Le cœur saisit l’exemplaire du décret qu’il avait laissé de côté, sur son bureau. Il le posa entre son homologue vampire et lui-même, puis se mit à lire la première page. « Pouvez-vous me parler plus précisément de cette nouvelle force logistique, nommé les Ingénieurs ? Je sais qu’ils doivent établir des zones d’approvisionnement sécurisées. Pouvez-vous m’indiquer la position ces dernières s’il vous plaît ? Du moins, celles déjà établies, et qui seront établies à l’avenir. » demanda-t-il, portant sa main droite sur le tiroir situé sous le bureau de bois noble. Il l’ouvrit, laissant à sa vue divers objets, notamment un coupe-papier en or et un argent, une plume noire accompagnée d’un petit pot censé contenir de l’encre et un papier plié. Il saisit ce dernier, le portant sur le bois du bureau. D’un geste de la main, il décala de quelques centimètres le décret impérial, puis déplia le papier, dévoilant à la vue de son homologue vampire, une carte du territoire Reikois. Il avança ensuite une plume noire au reflet pourpre accompagnée d’un petit pot d’encre rougeâtre.
« Pouvez-vous m’indiquer les endroits priorisés pour les zones d’approvisionnement s’il vous plaît, cher homologue vampire ? » demanda-t-il, esquissant un léger sourire au passage. Il voulait s’assurer que tout soit en ordre pour la suite des choses, histoire de montrer qu’il fût doué dans son travail. Il voulait surtout montrer ce dont il était capable au couple royal, Tensai et Ayshara Ryssen, ainsi qu’à ses compères de la main, messieurs Zoldyck, Fictilem et Genryusai.
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Le Chevalier Macabre parle en 990000
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Deydreus Fictilem
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Feat. Deydreus Fictilem
L’annonce de Deydreus était tout bonnement parfaite pour Corvus. Il allait pouvoir s’entretenir avec le chef des armées durant toute la longue après-midi, afin de se mettre à jour dans son travail et de discuter longuement de ce qui les intéressait ici : le budget de l’armée. Enfin, Le Grand Argentier souhaitait avant tout rencontrer son homologue vampire avant qu’il ne parte en direction du Grand Nord, pour l’expédition contre les archontes, car en effet, bien que la Griffe soit un soldat extrêmement puissant, il n’est pas immortel, du moins, pas au combat. C’est tout naturellement que le vampire laissa un léger sourire se dessiner sur son visage à l’annonce de Deydreus concernant le temps qu’il avait devant lui.
Deydreus présenta un organigramme de l’armée, dessiné par ses soins, à Corvus, qui put y voir plus clair sur l’instant. Si effectivement il était le Cœur, il ne se souciait pas réellement de qui était à tel grade dans l’armée. Il fallait reconnaître que la Griffe avait fait un travail remarquable depuis son accession au prestigieux poste de ministre des Armées. Car oui, le Grand Argentier du Reike, du haut de ses 2500 ans, en avait vu passer des chefs d’armée. Mais tous n’étaient là que pour la gloire et non pas pour se soucier de l’armée en elle-même. Ils préféraient déléguer la charge à leur second et faisaient simplement acte de présence sur les champs de bataille.
Corvus le savait, les ingénieurs avaient toujours été présents, simplement, ils n’en adoptaient seulement que le nom aujourd’hui. De ce fait, cette nouvelle force logistique n’allait pas coûter plus cher pour l’empire, du moins, en termes de salaires. Car oui, s’ils ne coûteraient pas plus en termes de personnel, et heureusement, ils allaient certainement coûter plus cher dans leur déploiement. Corvus se pencha de plus près sur la carte qu’il avait laissée à son homologue vampire afin d’observer les croix rouges qu’il y laissait, tout en écoutant les paroles de la Griffe.
« Il est évident qu’une partie du budget devra être concentrée sur les principaux axes commerciaux. En tant que Cœur, mon rôle est aussi de m’assurer de l’entretien des routes qui pour certaines, laissaient à désirer jusqu’à aujourd’hui. Je pense moi-même faire renforcer les contrôles dans les villes de Kyouji et Taisen et je ferai en sorte de ne pas reproduire les erreurs commises il y a 2500, lors des révoltes des nobles de Kyouji. Mais pour ce faire, j’aimerais si possible que mes contrôleurs soient accompagnés à minima d’un garde impérial, si possible. Je pense donc naturellement suivre vos conseils et mettre une part plus importante du budget dans ce nouveau corps de l’armée. Après tout, commençons par réduire les pertes inutiles qui surviennent sur notre territoire. Au moins, nous pouvons en avoir le contrôle. Je m’assurerai du bon déroulement de l’entretien des routes reliant Kyouji, Taisen et Ikusa. Ainsi que celles partant en direction de Melorn et du Grand Nord, et de celles nous reliant à nos voisins républicains, du côté de Kyouji. Pourquoi d’ailleurs ne pas y renforcer davantage la sécurité ? En plus des événements du Voile Rouge, il semblerait que la cité du sud soit une ville de choix pour la contrebande et le marché noir. Peut-être devrions-bous également songer à sécuriser les voies menant au temple du sud, beaucoup de caravanes se font piller. Il serait regrettable que le peuple se soulève face à la non-implication de l’empire. »
Le cœur resta droit, les mains jointes sur son bureau, écoutant les paroles de la Griffe concernant la prochaine marche vers le Grand Nord.
« Cela va de soi, les elfes sont des créatures bien peu soucieuses de tout ce qui concerne l’or. Mais soit, au moins, ils nous apporteront les principales ressources à la survie, c’est déjà cela. Je m’occuperai de vous envoyer un contrôleur sachant non seulement se battre, mais aussi capable de tenir tête aux pires raclures de ce monde. Un homme d’expérience, qui a du cran. J’ai déjà une personne en tête, et croyez-moi, elle ne peut que vous être utile pour cette grande expédition. En ce qui concerne l’expédition, je m’en remets entièrement à vous. Étant donné que je n’ai pas un regard direct dessus, je ne suis pas à même de savoir si cela sera financièrement bénéfique ou non pour l’empire. Mais d’après vos dires, et si tout cela est vrai, les trésors de guerre suffiront largement à éponger non seulement les pertes humaines, mais aussi matérielles. Bien que cela soit toujours regrettable, bien entendu. Je passerai une semaine avant le départ pour voir les ingénieurs affectés à la marche du Grand Nord et ainsi, je déterminerai le réel coût de cette dernière. Pour ce qui est de Benedictus, je pense que cela sera à revoir au moment de votre retour. Si elle est lucrative, je n’aurai aucun mal à vous trouver de nouveaux fonds pour partir dans une seconde expédition qui semblerait similaire à première vue. Aussi, un tel exploit ne pourrait qu’impressionner nos voisins républicains. Cette marche est également une démonstration de la véritable puissance du Reike. »
Le cœur se pencha légèrement sur le bureau, ancrant son regard écarlate dans celui de la Griffe. Puis, il repositionna le décret impérial devant lui.
« Pour ce qui est de l’agrandissement de l’armée. Savez-vous d’ores et déjà combien d’hommes seront recrutés ? Et plus particulièrement leur grade. Puisque plus de soldat conduit à plus de responsabilités, donc des paies plus onéreuses, évidemment. Comptez-vous multipliez à terme, le nombre d’Officier ? Ou même de Tovyr ? »
CENDRESDeydreus présenta un organigramme de l’armée, dessiné par ses soins, à Corvus, qui put y voir plus clair sur l’instant. Si effectivement il était le Cœur, il ne se souciait pas réellement de qui était à tel grade dans l’armée. Il fallait reconnaître que la Griffe avait fait un travail remarquable depuis son accession au prestigieux poste de ministre des Armées. Car oui, le Grand Argentier du Reike, du haut de ses 2500 ans, en avait vu passer des chefs d’armée. Mais tous n’étaient là que pour la gloire et non pas pour se soucier de l’armée en elle-même. Ils préféraient déléguer la charge à leur second et faisaient simplement acte de présence sur les champs de bataille.
Corvus le savait, les ingénieurs avaient toujours été présents, simplement, ils n’en adoptaient seulement que le nom aujourd’hui. De ce fait, cette nouvelle force logistique n’allait pas coûter plus cher pour l’empire, du moins, en termes de salaires. Car oui, s’ils ne coûteraient pas plus en termes de personnel, et heureusement, ils allaient certainement coûter plus cher dans leur déploiement. Corvus se pencha de plus près sur la carte qu’il avait laissée à son homologue vampire afin d’observer les croix rouges qu’il y laissait, tout en écoutant les paroles de la Griffe.
« Il est évident qu’une partie du budget devra être concentrée sur les principaux axes commerciaux. En tant que Cœur, mon rôle est aussi de m’assurer de l’entretien des routes qui pour certaines, laissaient à désirer jusqu’à aujourd’hui. Je pense moi-même faire renforcer les contrôles dans les villes de Kyouji et Taisen et je ferai en sorte de ne pas reproduire les erreurs commises il y a 2500, lors des révoltes des nobles de Kyouji. Mais pour ce faire, j’aimerais si possible que mes contrôleurs soient accompagnés à minima d’un garde impérial, si possible. Je pense donc naturellement suivre vos conseils et mettre une part plus importante du budget dans ce nouveau corps de l’armée. Après tout, commençons par réduire les pertes inutiles qui surviennent sur notre territoire. Au moins, nous pouvons en avoir le contrôle. Je m’assurerai du bon déroulement de l’entretien des routes reliant Kyouji, Taisen et Ikusa. Ainsi que celles partant en direction de Melorn et du Grand Nord, et de celles nous reliant à nos voisins républicains, du côté de Kyouji. Pourquoi d’ailleurs ne pas y renforcer davantage la sécurité ? En plus des événements du Voile Rouge, il semblerait que la cité du sud soit une ville de choix pour la contrebande et le marché noir. Peut-être devrions-bous également songer à sécuriser les voies menant au temple du sud, beaucoup de caravanes se font piller. Il serait regrettable que le peuple se soulève face à la non-implication de l’empire. »
Le cœur resta droit, les mains jointes sur son bureau, écoutant les paroles de la Griffe concernant la prochaine marche vers le Grand Nord.
« Cela va de soi, les elfes sont des créatures bien peu soucieuses de tout ce qui concerne l’or. Mais soit, au moins, ils nous apporteront les principales ressources à la survie, c’est déjà cela. Je m’occuperai de vous envoyer un contrôleur sachant non seulement se battre, mais aussi capable de tenir tête aux pires raclures de ce monde. Un homme d’expérience, qui a du cran. J’ai déjà une personne en tête, et croyez-moi, elle ne peut que vous être utile pour cette grande expédition. En ce qui concerne l’expédition, je m’en remets entièrement à vous. Étant donné que je n’ai pas un regard direct dessus, je ne suis pas à même de savoir si cela sera financièrement bénéfique ou non pour l’empire. Mais d’après vos dires, et si tout cela est vrai, les trésors de guerre suffiront largement à éponger non seulement les pertes humaines, mais aussi matérielles. Bien que cela soit toujours regrettable, bien entendu. Je passerai une semaine avant le départ pour voir les ingénieurs affectés à la marche du Grand Nord et ainsi, je déterminerai le réel coût de cette dernière. Pour ce qui est de Benedictus, je pense que cela sera à revoir au moment de votre retour. Si elle est lucrative, je n’aurai aucun mal à vous trouver de nouveaux fonds pour partir dans une seconde expédition qui semblerait similaire à première vue. Aussi, un tel exploit ne pourrait qu’impressionner nos voisins républicains. Cette marche est également une démonstration de la véritable puissance du Reike. »
Le cœur se pencha légèrement sur le bureau, ancrant son regard écarlate dans celui de la Griffe. Puis, il repositionna le décret impérial devant lui.
« Pour ce qui est de l’agrandissement de l’armée. Savez-vous d’ores et déjà combien d’hommes seront recrutés ? Et plus particulièrement leur grade. Puisque plus de soldat conduit à plus de responsabilités, donc des paies plus onéreuses, évidemment. Comptez-vous multipliez à terme, le nombre d’Officier ? Ou même de Tovyr ? »
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Deydreus Fictilem
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Shawn Fraldarius
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Le vampire regarda son homologue, tout en écoutant ses paroles. Il était plaisant pour Corvus de voir que son vis-à-vis était sur la même longueur d’onde que lui. Au moins, cela facilitait grandement les choses, si les deux ministres arrivèrent à se mettre d’accord sans devoir hausser la voix. Et puis, ils n’étaient pas là pour se battre, et Corvus était surtout là pour écouter les désirs de sieur de Fictilem concernant le décret impérial. L’objectif n’était pas de lui mettre des bâtons dans les roues, ça serait idiot.
« Entendu, je déploierai une de mes contrôleuses sur la garnison que vous êtes en train de m’indiquer. Tout d’abord, il est plus que certain que Les Ingénieurs doivent être déployés là-bas, ne serait-ce que pour assurer la sécurité des civils, que ce soit pour les menaces internes ou externes. Et puis, les soldats du Reike ne sont pas non plus à l’abri de la corruption. Mes contrôleurs non plus, d’ailleurs. Mais, je pense que je saurai me montrer convaincant en ce qui concerne les résultats que j’attends venant de leur part. » annonça-t-il, ses yeux devenant noir et écarlate. Oui, Corvus était prêt à user de ses pouvoirs, ou du moins, de son apparence de vampire pour impressionner ses soldats fiscaux et faire en sorte qu’ils fassent un travail irréprochable. Après tout, sa réputation en dépendait.
Enfin, la Griffe s’engageait sur un sujet sensible : l’immigration. Ça serait sensible oui, s’il n’était pas en face d’un être comme Corvus, qui ne jure que par le Reike et ses habitants. « Évidemment que la pègre de Kyouji est un énorme problème, sieur Fictilem. J’ai vécu toute ma vie dans cette magnifique ville, et je n’ai jamais vu de Pègre aussi influente. Non seulement, nos fonds en prennent un coup, mais en plus, ces brigands fabriquent de faux papiers et tatouent illégalement les sales shoumeïens et républicains qui osent venir se réfugier au Reike. Alors oui, je pense qu’il faut, non seulement stopper la falsification de document, mais aussi, l’immigration. Il est hors de question que l’empire ne débourse une quelconque somme d’or pour ces raclures de réfugiés. Nous sommes bien assez comme ça au Reike. » continua-t-il, montrant là une nouvelle facette de sa personnalité. Oui, le vampire était pro-Reike, et c’était évidemment une bonne chose, lorsque l’on était ministre. Après, pro-Reike ne veut pas dire pro-Ryssen ou pro-Draknys. Pour dire vrai, l’identité de la personne sur le trône lui était bien égale.
« Ça serait un plaisir pour moi que de rencontrer les hauts-placés de la nation voisine -enfin, un plaisir de rencontrer ces lâches ?- Ainsi, je pourrai effectivement conclure de nouveaux pactes commerciaux, cela pourrait être enrichissant pour l’empire. Je pense que les deux pays ont à gagner avec la mise en place de fluctueux échanges. Et au passage, je pourrai justifier la mise en place de Garnison le long de nos frontière commune. Enfin, si la Main me l’autorise. Nous déciderons de tout cela lors du prochain Conseil, sauf si cela s’avère être urgent. » ajouta-t-il, reposant son regard sur son homologue.
Le double des effectifs actuels ? Vraiment ? C’était exorbitant ! Mais pourquoi pas, le Reike pouvait sûrement s’en permettre si cela avait été décidé par la Main. « Eh bien ! Toutes ces justifications me semblent plausibles. Effectivement, doubler les effectifs pourrait se traduire par doubler les fonds nécessaires. Mais, si j’arrive à faire les choses bien, je devrais pouvoir amoindrir les coups, je l’espère. Peut-être pourrions-nous jouer sur les paies des officiers et, leur donner beaucoup plus de terre ? À voir par la suite, mais je reste persuadé que l’empire sera capable d’assumer financièrement tout ce… changement. Enfin, tant que nous n’avons pas de grosses dépenses concernant les campagnes de recrutement, ça devrait aller. Ça sera difficile au début, mais pas insurmontable. » rétorqua-t-il.
« Oui, pour couper un peu le sujet plus… solennel, j’aimerais vous parler de quelque chose de plus personnel, si vous me le permettez ? » demanda-t-il, sans prendre le temps d’attendre la réponse de son vis-à-vis. Il espérait que cela ne le dérangeait pas. « Sieur Fictilem, je devine aisément que, tout comme moi, vous n’êtes pas un vampire depuis votre naissance. Pouvez-vous me raconter votre histoire ? Si cela ne vous dérange point. Je dois admettre ne pas avoir rencontré beaucoup de personnes comme… nous, ces derniers siècles. Et j’avoue qu’au cours de ma longue vie, j’ai pris beaucoup de plaisir à écouter les histoires des personnes accédant à l’immortalité par le biais du vampirisme. Évidemment, je vous ferai part de mon histoire, si vous me le permettez également. Disons que cela pourrait être un échange enrichissant. » demanda-t-il, attendant la réponse de son homologue.
CENDRES« Entendu, je déploierai une de mes contrôleuses sur la garnison que vous êtes en train de m’indiquer. Tout d’abord, il est plus que certain que Les Ingénieurs doivent être déployés là-bas, ne serait-ce que pour assurer la sécurité des civils, que ce soit pour les menaces internes ou externes. Et puis, les soldats du Reike ne sont pas non plus à l’abri de la corruption. Mes contrôleurs non plus, d’ailleurs. Mais, je pense que je saurai me montrer convaincant en ce qui concerne les résultats que j’attends venant de leur part. » annonça-t-il, ses yeux devenant noir et écarlate. Oui, Corvus était prêt à user de ses pouvoirs, ou du moins, de son apparence de vampire pour impressionner ses soldats fiscaux et faire en sorte qu’ils fassent un travail irréprochable. Après tout, sa réputation en dépendait.
Enfin, la Griffe s’engageait sur un sujet sensible : l’immigration. Ça serait sensible oui, s’il n’était pas en face d’un être comme Corvus, qui ne jure que par le Reike et ses habitants. « Évidemment que la pègre de Kyouji est un énorme problème, sieur Fictilem. J’ai vécu toute ma vie dans cette magnifique ville, et je n’ai jamais vu de Pègre aussi influente. Non seulement, nos fonds en prennent un coup, mais en plus, ces brigands fabriquent de faux papiers et tatouent illégalement les sales shoumeïens et républicains qui osent venir se réfugier au Reike. Alors oui, je pense qu’il faut, non seulement stopper la falsification de document, mais aussi, l’immigration. Il est hors de question que l’empire ne débourse une quelconque somme d’or pour ces raclures de réfugiés. Nous sommes bien assez comme ça au Reike. » continua-t-il, montrant là une nouvelle facette de sa personnalité. Oui, le vampire était pro-Reike, et c’était évidemment une bonne chose, lorsque l’on était ministre. Après, pro-Reike ne veut pas dire pro-Ryssen ou pro-Draknys. Pour dire vrai, l’identité de la personne sur le trône lui était bien égale.
« Ça serait un plaisir pour moi que de rencontrer les hauts-placés de la nation voisine -enfin, un plaisir de rencontrer ces lâches ?- Ainsi, je pourrai effectivement conclure de nouveaux pactes commerciaux, cela pourrait être enrichissant pour l’empire. Je pense que les deux pays ont à gagner avec la mise en place de fluctueux échanges. Et au passage, je pourrai justifier la mise en place de Garnison le long de nos frontière commune. Enfin, si la Main me l’autorise. Nous déciderons de tout cela lors du prochain Conseil, sauf si cela s’avère être urgent. » ajouta-t-il, reposant son regard sur son homologue.
Le double des effectifs actuels ? Vraiment ? C’était exorbitant ! Mais pourquoi pas, le Reike pouvait sûrement s’en permettre si cela avait été décidé par la Main. « Eh bien ! Toutes ces justifications me semblent plausibles. Effectivement, doubler les effectifs pourrait se traduire par doubler les fonds nécessaires. Mais, si j’arrive à faire les choses bien, je devrais pouvoir amoindrir les coups, je l’espère. Peut-être pourrions-nous jouer sur les paies des officiers et, leur donner beaucoup plus de terre ? À voir par la suite, mais je reste persuadé que l’empire sera capable d’assumer financièrement tout ce… changement. Enfin, tant que nous n’avons pas de grosses dépenses concernant les campagnes de recrutement, ça devrait aller. Ça sera difficile au début, mais pas insurmontable. » rétorqua-t-il.
« Oui, pour couper un peu le sujet plus… solennel, j’aimerais vous parler de quelque chose de plus personnel, si vous me le permettez ? » demanda-t-il, sans prendre le temps d’attendre la réponse de son vis-à-vis. Il espérait que cela ne le dérangeait pas. « Sieur Fictilem, je devine aisément que, tout comme moi, vous n’êtes pas un vampire depuis votre naissance. Pouvez-vous me raconter votre histoire ? Si cela ne vous dérange point. Je dois admettre ne pas avoir rencontré beaucoup de personnes comme… nous, ces derniers siècles. Et j’avoue qu’au cours de ma longue vie, j’ai pris beaucoup de plaisir à écouter les histoires des personnes accédant à l’immortalité par le biais du vampirisme. Évidemment, je vous ferai part de mon histoire, si vous me le permettez également. Disons que cela pourrait être un échange enrichissant. » demanda-t-il, attendant la réponse de son homologue.
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Deydreus Fictilem
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La comparaison que Deydreus faisait entre le précédent Cœur et l’actuel ne pouvait que ravir ce dernier, qui laissa s’échapper un léger rictus. En effet, le prédécesseur de Corvus avait quelques méthodes qui étaient pour le moins… étranges. Ce n’était pas facile de passer derrière lui, qui avait laissé la réputation du titre de Ministre des Finances du Reike dans un très, très sale état. Enfin bon, la réputation de Corvus n’était plus à faire, du moins, c’était là ce qu’il pensait. La confiance que Sieur Fictilem accordait à Corvus lui allait droit au cœur. C’était très encourageant pour la suite.
Le regard grisâtre et perçant du Grand Argentier se reporta sur la Griffe. « Je vous remercie pour cette confiance que vous m’accordez, sieur Fictilem. Je ferai tout mon possible pour que votre armée compte les effectifs dont vous avez terriblement besoin. Après tout, une guerre se prépare et, même si je suis tranquillement assis derrière mon bureau, je sais à quel point il est important de la remporter. » rétorqua-t-il alors, acquiesçant aussi simplement toutes les demandes de son vis-à-vis concernant l’armée.
Effectivement, le Reike était composé en grande partie de clans nomades, enfin tout cela, Corvus s’en fichait grandement, lui qui avait toujours vécu dans les hautes instances du royaume puis de l’empire Reikois. Mais bon, il était certain que cela représentait une menace pour l’ordre public, les chiens de républicain venant profiter des jeunes Reikoises, les shoumeiens venant narrer les récits de leur culte stupide adulant les titans. Ah, ces étrangers étaient une véritable menace pour le Reike, mais comme l’avait si bien dit Deydreus, les frontières du Reike étaient hélas bien trop larges pour empêcher l’afflux. La seule chose faisable était éventuellement de le réduire, et encore.
« Très honnêtement, sieur Fictilem, je serais d’avis à ce que nous envoyons les immigrés dans l’au-delà. Après tout, s’ils sont venus jusqu’au Reike, c’était bien pour mener une vie meilleure. Les renvoyer chez eux serait tout simplement cruel, autant les abattre comme les chiens qu’ils sont. Et puis il faut surtout contrôler les tatoueurs Reikois et les fraudeurs. Les bons samaritains qui offrent gracieusement la nationalité Reikoise aux étrangers. Les janissaires seraient une bonne punition pour ces gens-là. Enfin, ce n’est que mon humble avis. Commençons déjà peut-être par demander l’avis à l’Oreille, puis, débarrassons-nous des immigrés et des non-Reikois, cela nous fera déjà de bonnes économies, croyez-moi. » dit-il, le sourire aux lèvres.
Le regard de Corvus s’ancra alors sur son homologue vampire, il était prêt à écouter toute son histoire. Prêt et pressé d’ailleurs. Le Cœur fut pris d’un émerveillement soudain lorsque son vis-à-vis dévoila son bras maudit, il était si étrange qu’il suscitait beaucoup de questions chez Corvus. Questions qu’il n’eut d’ailleurs pas le temps de poser, puisque la Griffe enchaîna instantanément, répondant directement aux interrogations du Grand Argentier Reikois. Deydreus aborda dans un premier temps, le sujet du Sang Béni. Cette malédiction était connue uniquement de nom, par le Cœur, et que via d’anciens ouvrages qu’il possédait, il n’avait jamais rencontré de personne en étant atteintes. Et par ailleurs, il était heureux d’enfin rencontrer un porteur de la malédiction, il allait enfin avoir plus de détails la concernant.
La malédiction offrait donc naturellement la maîtrise de la magie du sang, mais en échange, la soif de sang était bien plus grande que le simple vampirisme ? C’était une information intéressante, car Corvus avait eu, lui aussi, ce fameux jour, l’apparition de la maîtrise de cette magie en lui, mais bien moindre et faible. Il n’avait jamais eu pour objectif d’aller plus loin dans l’apprentissage d’ailleurs. Enfin, de ce qu’il put comprendre, son homologue était un vampire bien plus violent que lui, bien plus coriace, même si l’envie de chair de Corvus était déjà plutôt malsaine.
Enfin, il écoutait avec attention la suite de l’histoire de son homologue qui était tout bonnement passionnante. Et, elle était tellement bien racontée qu’il n’avait aucune question à lui poser. Elle était palpitante et effrayante par ailleurs, le pauvre homme avait subi deux malédictions. Il était admirable de voir à quel point il avait réussi à dominer cet instinct meurtrier qui l’habitait, cet instinct qui pouvait le pousser à déchiqueter Corvus sur-le-champ. « Eh bien, votre histoire est tout bonnement fascinante cher Deydreus. Je ne m’attendais pas à tout cela, et encore moins à rencontrer un porteur de Sang Béni. Vous m’en voyez réellement ravi ! Je suis également ravi que vous arriviez à vous retenir de me sauter à la gorge, à vrai dire. » rétorqua-t-il, arborant une expression de fascination. C’était donc à son tour de raconter son histoire. Il se positionna un peu plus profondément dans son fauteuil, les bras croisés, les yeux dont la sclère était noire et la pupille écarlate, puis il commença à narrer son histoire.
« Pour ma part, mon histoire se déroule il y a plus de 2500 ans. Après avoir commis un parricide, j’ai été recueilli par un noble du nom de Corvus Sanariel. Cet homme m’avait élevé comme si j’étais son fils, la chair de sa chair, comme si son sang coulait dans mes veines. Il avait fait de moi une véritable machine à tuer, m’apprenant à maîtriser parfaitement le combat à l’épée et l’assassinat. Enfin, après plusieurs années, je m’étais marié avec une ravissante femme, qui était une esclave, puis nous avons eu une ravissante fille. Charmant, n’est-ce pas ? J’ai eu le loisir de mener une vie de rêve pendant plus d’une décennie, oubliant peu à peu ce que j’étais, une personne sans cœur et envahie par l’envie et le besoin de tuer.
Enfin vint le moment réellement intéressant. Le jour des révoltes de Kyouji. Naturellement, en tant que bon fils adoptif, j’étais allé en précipitation en direction du manoir Sanariel pour m’assurer que la personne qui m’avait élevé convenablement allait bien. Après tout, les nobles étaient les premiers à se faire attaquer. En arrivant sur place, je fus étonné de voir que le manoir était complètement vide. Mon premier réflexe était donc de me rendre en direction du bureau de Corvus, là où il passait le plus clair de son temps. Mais en arrivant devant, je perdis lamentablement connaissance.
En me réveillant, j’étais attaché à une chaise et dans une pièce que je ne connaissais même pas. Un homme masqué me rendait régulièrement visite, pour effectuer diverses activités sur mon corps. Par exemple, il me sectionnait les doigts, puis, une fois que j’avais suffisamment fin, il me forçait à les manger. Étonnamment, le goût de mon sang ne me déplaisait pas, je comprenais donc, au fur et à mesure des tortures que m’infligeait mon bourreau masqué, que j’étais devenu un vampire.
Après m’avoir laissé une bonne semaine sans manger, sans nouvelles venant de lui, il m’apporta deux nouvelles personnes. En réalité, il s’agissait de ma femme et de ma fille. Inutile de vous faire un dessin, lorsqu’un vampire a faim, son instinct est difficilement contrôlable. Il m’avait donc détaché avant de disparaître, me laissant seul avec ma femme et ma fille. J’ai quasiment intégralement mangé ma fille, sous les yeux de ma femme à qui j’avais au préalable brisé la colonne vertébrale. Enfin, bref, je vais passer sur les détails, je préfère.
Il s’amusa par la suite à m’introduire un petit terrarus dans l’oreille, qui me bouffait de l’intérieur. Ensuite, mon bourreau masqué me rattacha, puis il dévoila enfin son identité. La personne me torturant depuis tant de temps était en réalité Corvus Sanariel, un vampire fou qui avait usé de sa propre magie pour faire de moi l’un des siens, dans le seul objectif de me manger. Puis il me lança une nouvelle attaque mentale, me laissant dans la folie la plus totale pendant une nouvelle nuit.
Il revint le lendemain, dans le but de me tuer. Mais, j’avais réussi à surpasser mes démons, puis je parvins à le combattre. S’en suivait un combat acharné, où une certaine maîtrise de la magie du sang s’offrait à moi. Une magie que je n’utilise plus aujourd’hui. Je parvins à le vaincre non pas sans mal, puis à le bouffer. Je me souviens encore de ce goût exquis. Par la suite, je pris le nom de Corvus Sanariel et je m’emparai de ses biens, en tant que seul héritier, puis j’affranchis tous les esclaves que le domaine Sanariel comptait.
Voilà pour mon histoire, cher collègue et homologue vampire. Ne vous méprenez pas, cela a beau faire 2500 ans que je ne me suis pas réellement battu, je suis certain de ne pas être totalement rouillé. » conclut-il, émettant un léger rictus.
CENDRESLe regard grisâtre et perçant du Grand Argentier se reporta sur la Griffe. « Je vous remercie pour cette confiance que vous m’accordez, sieur Fictilem. Je ferai tout mon possible pour que votre armée compte les effectifs dont vous avez terriblement besoin. Après tout, une guerre se prépare et, même si je suis tranquillement assis derrière mon bureau, je sais à quel point il est important de la remporter. » rétorqua-t-il alors, acquiesçant aussi simplement toutes les demandes de son vis-à-vis concernant l’armée.
Effectivement, le Reike était composé en grande partie de clans nomades, enfin tout cela, Corvus s’en fichait grandement, lui qui avait toujours vécu dans les hautes instances du royaume puis de l’empire Reikois. Mais bon, il était certain que cela représentait une menace pour l’ordre public, les chiens de républicain venant profiter des jeunes Reikoises, les shoumeiens venant narrer les récits de leur culte stupide adulant les titans. Ah, ces étrangers étaient une véritable menace pour le Reike, mais comme l’avait si bien dit Deydreus, les frontières du Reike étaient hélas bien trop larges pour empêcher l’afflux. La seule chose faisable était éventuellement de le réduire, et encore.
« Très honnêtement, sieur Fictilem, je serais d’avis à ce que nous envoyons les immigrés dans l’au-delà. Après tout, s’ils sont venus jusqu’au Reike, c’était bien pour mener une vie meilleure. Les renvoyer chez eux serait tout simplement cruel, autant les abattre comme les chiens qu’ils sont. Et puis il faut surtout contrôler les tatoueurs Reikois et les fraudeurs. Les bons samaritains qui offrent gracieusement la nationalité Reikoise aux étrangers. Les janissaires seraient une bonne punition pour ces gens-là. Enfin, ce n’est que mon humble avis. Commençons déjà peut-être par demander l’avis à l’Oreille, puis, débarrassons-nous des immigrés et des non-Reikois, cela nous fera déjà de bonnes économies, croyez-moi. » dit-il, le sourire aux lèvres.
Le regard de Corvus s’ancra alors sur son homologue vampire, il était prêt à écouter toute son histoire. Prêt et pressé d’ailleurs. Le Cœur fut pris d’un émerveillement soudain lorsque son vis-à-vis dévoila son bras maudit, il était si étrange qu’il suscitait beaucoup de questions chez Corvus. Questions qu’il n’eut d’ailleurs pas le temps de poser, puisque la Griffe enchaîna instantanément, répondant directement aux interrogations du Grand Argentier Reikois. Deydreus aborda dans un premier temps, le sujet du Sang Béni. Cette malédiction était connue uniquement de nom, par le Cœur, et que via d’anciens ouvrages qu’il possédait, il n’avait jamais rencontré de personne en étant atteintes. Et par ailleurs, il était heureux d’enfin rencontrer un porteur de la malédiction, il allait enfin avoir plus de détails la concernant.
La malédiction offrait donc naturellement la maîtrise de la magie du sang, mais en échange, la soif de sang était bien plus grande que le simple vampirisme ? C’était une information intéressante, car Corvus avait eu, lui aussi, ce fameux jour, l’apparition de la maîtrise de cette magie en lui, mais bien moindre et faible. Il n’avait jamais eu pour objectif d’aller plus loin dans l’apprentissage d’ailleurs. Enfin, de ce qu’il put comprendre, son homologue était un vampire bien plus violent que lui, bien plus coriace, même si l’envie de chair de Corvus était déjà plutôt malsaine.
Enfin, il écoutait avec attention la suite de l’histoire de son homologue qui était tout bonnement passionnante. Et, elle était tellement bien racontée qu’il n’avait aucune question à lui poser. Elle était palpitante et effrayante par ailleurs, le pauvre homme avait subi deux malédictions. Il était admirable de voir à quel point il avait réussi à dominer cet instinct meurtrier qui l’habitait, cet instinct qui pouvait le pousser à déchiqueter Corvus sur-le-champ. « Eh bien, votre histoire est tout bonnement fascinante cher Deydreus. Je ne m’attendais pas à tout cela, et encore moins à rencontrer un porteur de Sang Béni. Vous m’en voyez réellement ravi ! Je suis également ravi que vous arriviez à vous retenir de me sauter à la gorge, à vrai dire. » rétorqua-t-il, arborant une expression de fascination. C’était donc à son tour de raconter son histoire. Il se positionna un peu plus profondément dans son fauteuil, les bras croisés, les yeux dont la sclère était noire et la pupille écarlate, puis il commença à narrer son histoire.
« Pour ma part, mon histoire se déroule il y a plus de 2500 ans. Après avoir commis un parricide, j’ai été recueilli par un noble du nom de Corvus Sanariel. Cet homme m’avait élevé comme si j’étais son fils, la chair de sa chair, comme si son sang coulait dans mes veines. Il avait fait de moi une véritable machine à tuer, m’apprenant à maîtriser parfaitement le combat à l’épée et l’assassinat. Enfin, après plusieurs années, je m’étais marié avec une ravissante femme, qui était une esclave, puis nous avons eu une ravissante fille. Charmant, n’est-ce pas ? J’ai eu le loisir de mener une vie de rêve pendant plus d’une décennie, oubliant peu à peu ce que j’étais, une personne sans cœur et envahie par l’envie et le besoin de tuer.
Enfin vint le moment réellement intéressant. Le jour des révoltes de Kyouji. Naturellement, en tant que bon fils adoptif, j’étais allé en précipitation en direction du manoir Sanariel pour m’assurer que la personne qui m’avait élevé convenablement allait bien. Après tout, les nobles étaient les premiers à se faire attaquer. En arrivant sur place, je fus étonné de voir que le manoir était complètement vide. Mon premier réflexe était donc de me rendre en direction du bureau de Corvus, là où il passait le plus clair de son temps. Mais en arrivant devant, je perdis lamentablement connaissance.
En me réveillant, j’étais attaché à une chaise et dans une pièce que je ne connaissais même pas. Un homme masqué me rendait régulièrement visite, pour effectuer diverses activités sur mon corps. Par exemple, il me sectionnait les doigts, puis, une fois que j’avais suffisamment fin, il me forçait à les manger. Étonnamment, le goût de mon sang ne me déplaisait pas, je comprenais donc, au fur et à mesure des tortures que m’infligeait mon bourreau masqué, que j’étais devenu un vampire.
Après m’avoir laissé une bonne semaine sans manger, sans nouvelles venant de lui, il m’apporta deux nouvelles personnes. En réalité, il s’agissait de ma femme et de ma fille. Inutile de vous faire un dessin, lorsqu’un vampire a faim, son instinct est difficilement contrôlable. Il m’avait donc détaché avant de disparaître, me laissant seul avec ma femme et ma fille. J’ai quasiment intégralement mangé ma fille, sous les yeux de ma femme à qui j’avais au préalable brisé la colonne vertébrale. Enfin, bref, je vais passer sur les détails, je préfère.
Il s’amusa par la suite à m’introduire un petit terrarus dans l’oreille, qui me bouffait de l’intérieur. Ensuite, mon bourreau masqué me rattacha, puis il dévoila enfin son identité. La personne me torturant depuis tant de temps était en réalité Corvus Sanariel, un vampire fou qui avait usé de sa propre magie pour faire de moi l’un des siens, dans le seul objectif de me manger. Puis il me lança une nouvelle attaque mentale, me laissant dans la folie la plus totale pendant une nouvelle nuit.
Il revint le lendemain, dans le but de me tuer. Mais, j’avais réussi à surpasser mes démons, puis je parvins à le combattre. S’en suivait un combat acharné, où une certaine maîtrise de la magie du sang s’offrait à moi. Une magie que je n’utilise plus aujourd’hui. Je parvins à le vaincre non pas sans mal, puis à le bouffer. Je me souviens encore de ce goût exquis. Par la suite, je pris le nom de Corvus Sanariel et je m’emparai de ses biens, en tant que seul héritier, puis j’affranchis tous les esclaves que le domaine Sanariel comptait.
Voilà pour mon histoire, cher collègue et homologue vampire. Ne vous méprenez pas, cela a beau faire 2500 ans que je ne me suis pas réellement battu, je suis certain de ne pas être totalement rouillé. » conclut-il, émettant un léger rictus.
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Shawn Fraldarius
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Info personnage
Race: Humain x Ange
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Bon
Rang: B
Sanguis et Aurum
Feat. Deydreus Fictilem
Ça oui, Corvus n’avait jamais rencontré de vampire qui avait subi une transformation heureuse. À vrai dire, il n’avait pas rencontré beaucoup de vampire non plus. Bien qu’en cette merveilleuse année, il en rencontra deux. C’était pour le moins assez rare. Enfin, il était heureux d’avoir pu partager son histoire avec un homologue vampire, mais aussi, d’avoir pu écouter son histoire qui était tout aussi tragique. Corvus espérait encore que son vis-à-vis ne lui saute pas à la gorge pour l’étriper vivant, ça serait dommage tout de même. La proposition suivante donna le sourire à Corvus, qui avait hâte de pouvoir montrer à la Griffe ce dont il était capable. Enfin, d’après ce qu’il eût compris précédemment, il valait mieux garder son sang bien au chaud dans son corps et ne pas trop le faire jaillir. Il serait regrettable de donner envie à son homologue, bien plus coriace que le Cœur.
C’est avoir un léger sourire que sieur Sanariel porta son regard sur sieur Fictilem. « Pourquoi pas, je pense avoir beaucoup à apprendre de vous, Sieur Fictilem. J’ai beau être beaucoup plus vieux, mes techniques de combat datent de plusieurs millénaires, je suis certain qu’elles ont grandement évolué depuis. » rétorqua-t-il, se levant à son tour, prêt à suivre son homologue vers la garnison. « Je vous suis, mon cher Deydreus. Sortons un peu de ce cadre de travail pesant. Et puis, oui, je n’ai rien à ajouter pour le décret, nous avons abordé le sujet qui me causait le plus de troubles. Concernant mon niveau, ne vous attendez pas à quelque chose de formidable non plus, enfin, j’imagine, je reste un vampire. » ajouta-t-il, se mettant en marche aux côtés de la Griffe.
« Bien que ma capacité de régénération soit aussi poussée que la vôtre, j’ai bien d’autre disposition pour me protéger du soleil. » dit-il, tendant sa main gauche devant lui, montrant la bague qui ornait son annulaire. « Ceci est une pierre de rathonite imbibée de magie. Grâce à elle, je peux dévoiler mon être au soleil sans le craindre pour autant. Ainsi, je peux me promener librement sous ce magnifique astre qui orne le ciel. Enfin, j’évite bien souvent de sortir prendre l’air en public. Disons que ma pâleur a le don d’attirer l’œil. » continua-t-il, d’un ton légèrement moqueur.
Tout en marchant, les deux vampires eurent une discussion concernant l’alimentation. « Me concernant, je me nourris uniquement de sang humain. C’est un liquide que je trouve atrocement délicieux. Enfin, c’est certainement dû à la bonne volonté de celui qui m’a transformé, mais c’est ainsi. Mais rassurez-vous, au fil des âges, j’ai su trouver des méthodes pour m’en procurer, notamment en faisant appel à des donneurs. Certains travaillent pour moi, et en échange d’une prime, ils me donnent leur sang. Ainsi, c’est bénéfique pour tous. » rétorqua-t-il, marquant une légère pause.
« Étant aussi une figure de la noblesse Reikoise, j’aime encore prendre des dîners normaux, bien que ceux-ci ne me nourrissent pas du tout. Enfin, j’essaie de faire avec cet handicap. Bien sûr, la chasse me manque, mais étant donné que je suis Cœur, je me dois d’être droit dans mes bottes. Je veille donc à ce que mon instinct d’assassin ne prenne pas le dessus sur l’humain que j’étais autrefois. » ajouta-t-il. Il n’avait pas parlé de son attirance pour la chair humaine, certainement due à la honte. Mais, depuis sa transformation, il prenait plaisir à s’en nourrir, après avoir torturé ses victimes.
« Je vois que nous sommes bientôt arrivés. Si vous le souhaitez, vous pourrez également me partager votre régime alimentaire lorsque nous aurons davantage de temps. Magnifique bâtiment cela dit. J’ai toujours trouvé que l’écusson des Serres Pourpres arborait une beauté rare de nos jours. » annonça-t-il, portant son regard sur la Garnison du bretteur. Le vampire avait hâte de pouvoir se remettre au combat, cela lui manquait légèrement. Mais quel genre de Ministre des Finances irait se battre publiquement dans une arène ou autre ? Là, au moins, il allait recevoir des leçons de la Griffe et caché des civils. C’était une chance qu’il ne pouvait laisser passer.
Enfin à l’intérieur du bâtiment, il put constater la noblesse des lieux. Cette forteresse bâtie en plein centre de la capitale était l’endroit idéal de repli en cas d’attaque au palais. Enfin, Corvus était rassuré qu’un tel endroit existait au sein du Joyaux du Désert. Et puis, l’endroit était parfaitement bien protégé, même un simple citoyen n’avait pas le droit d’approcher. À vrai dire, il n’était pas même certain de pouvoir y venir s’il n’était pas accompagné de la Griffe. Un léger sourire parut sur le visage de Corvus lorsqu’il comprit qu’ici, il n’était pas un Ministre, mais un simple citoyen du Reike. Enfin, il y eut tout de même des salutations respectueuses, mais cela s’arrêtait là, et ce n’était pas plus mal.
« Cher Deydreus, me voilà rassuré que vous n’utilisiez pas vos deux magnifiques lames contre moi. Sachez que je suis un grand collectionneur d’épées et j’en ai rarement vu d’aussi sombres. » rétorqua-t-il, portant son regard sur les deux lames du bretteur. Puis, Corvus se mit à suivre son homologue au sein de l’arène. À la suite de cela, il reçut une magnifique lame sanguine que son vis-à-vis venait de créer. En cet instant, Corvus se dit qu’il aimerait pouvoir en faire de même, générer une arme à volonté, ce n’était pas rien il fallait l’admettre.
Enfin, suite au discours de Deydreus auquel Corvus hocha simplement la tête pour faire comprendre qu’il eût entendu les informations, un jeune guerrier des serres vint se présenter à lui. Il était temps pour le Cœur de se remettre sérieusement au combat, et plus précisément, au duel. Si cela faisait effectivement quelques années que le Cœur n’eut pas combattu, il avait encore certaines techniques de combat qui pouvait surprendre son adversaire. Naturellement, possédant un pouvoir de régénération hors norme, il se donnait un malin plaisir à se laisser volontairement toucher. Ainsi, il pouvait laisser son sang couler, et le réutiliser à l’aide de sa magie.
De ce fait, il pouvait créer des sortes de tentacules de sang pour attaquer son adversaire, en plus de son épée. Il avait beau être habillé comme un noble, même pour ce combat, il n’hésitait pas à détruire ses vêtements pour se donner à fond. D’ailleurs, il n’hésitait pas non plus à blesser son adversaire, puisant également dans son sang pour se nourrir, toujours à l’aide de sa magie. Il était aussi extrêmement difficile pour Corvus de contrôler sa soif de sang soudaine. Ses yeux devenant noir et rouge, et ses canines étant sorties, il était prêt à tuer son adversaire.
Enfin, évidemment, il n’allait pas aller jusque-là, il savait que la Griffe interviendrait, donc inutile d’essayer. Cependant, prenant rapidement le dessus sur le combat, il n’hésitait pas à entailler le guerrier des Serres à de multiples endroits sur son corps. De ce fait, il espérait le faire tomber à genoux et le faire céder pour qu’il donne sa réédition. Oui, Corvus était cruel, d’autant plus qu’il avait tout de même un avantage certain sur le Serre. Sa frustration de ne pas pouvoir dévorer son adversaire prenant le dessus, il décida de simplement le faire souffrir. Si ça ne tenait qu’à lui, il n’hésiterait pas à lui trancher les mains. Mais bon, il n’allait pas abîmer un soldat du Reike.
Puis, l’homme qui était face à lui finit par céder, tombant à genoux devant le vampire. Évidemment, il n’allait pas s’arrêter là, il s’approcha de lui, puis, il mit la lame de sang sous le cou de son adversaire, tout en le fixant avec son regard écarlate. Le Coeur laissa donc cette noblesse qui l'habitait s'envoler un instant, puis, il laissa la place à la bête qui sommeillait en lui. Il se doutait d’une potentielle intervention de la Griffe, alors, il tourna sa tête vers son homologue, observant sa réaction.
CENDRESC’est avoir un léger sourire que sieur Sanariel porta son regard sur sieur Fictilem. « Pourquoi pas, je pense avoir beaucoup à apprendre de vous, Sieur Fictilem. J’ai beau être beaucoup plus vieux, mes techniques de combat datent de plusieurs millénaires, je suis certain qu’elles ont grandement évolué depuis. » rétorqua-t-il, se levant à son tour, prêt à suivre son homologue vers la garnison. « Je vous suis, mon cher Deydreus. Sortons un peu de ce cadre de travail pesant. Et puis, oui, je n’ai rien à ajouter pour le décret, nous avons abordé le sujet qui me causait le plus de troubles. Concernant mon niveau, ne vous attendez pas à quelque chose de formidable non plus, enfin, j’imagine, je reste un vampire. » ajouta-t-il, se mettant en marche aux côtés de la Griffe.
« Bien que ma capacité de régénération soit aussi poussée que la vôtre, j’ai bien d’autre disposition pour me protéger du soleil. » dit-il, tendant sa main gauche devant lui, montrant la bague qui ornait son annulaire. « Ceci est une pierre de rathonite imbibée de magie. Grâce à elle, je peux dévoiler mon être au soleil sans le craindre pour autant. Ainsi, je peux me promener librement sous ce magnifique astre qui orne le ciel. Enfin, j’évite bien souvent de sortir prendre l’air en public. Disons que ma pâleur a le don d’attirer l’œil. » continua-t-il, d’un ton légèrement moqueur.
Tout en marchant, les deux vampires eurent une discussion concernant l’alimentation. « Me concernant, je me nourris uniquement de sang humain. C’est un liquide que je trouve atrocement délicieux. Enfin, c’est certainement dû à la bonne volonté de celui qui m’a transformé, mais c’est ainsi. Mais rassurez-vous, au fil des âges, j’ai su trouver des méthodes pour m’en procurer, notamment en faisant appel à des donneurs. Certains travaillent pour moi, et en échange d’une prime, ils me donnent leur sang. Ainsi, c’est bénéfique pour tous. » rétorqua-t-il, marquant une légère pause.
« Étant aussi une figure de la noblesse Reikoise, j’aime encore prendre des dîners normaux, bien que ceux-ci ne me nourrissent pas du tout. Enfin, j’essaie de faire avec cet handicap. Bien sûr, la chasse me manque, mais étant donné que je suis Cœur, je me dois d’être droit dans mes bottes. Je veille donc à ce que mon instinct d’assassin ne prenne pas le dessus sur l’humain que j’étais autrefois. » ajouta-t-il. Il n’avait pas parlé de son attirance pour la chair humaine, certainement due à la honte. Mais, depuis sa transformation, il prenait plaisir à s’en nourrir, après avoir torturé ses victimes.
« Je vois que nous sommes bientôt arrivés. Si vous le souhaitez, vous pourrez également me partager votre régime alimentaire lorsque nous aurons davantage de temps. Magnifique bâtiment cela dit. J’ai toujours trouvé que l’écusson des Serres Pourpres arborait une beauté rare de nos jours. » annonça-t-il, portant son regard sur la Garnison du bretteur. Le vampire avait hâte de pouvoir se remettre au combat, cela lui manquait légèrement. Mais quel genre de Ministre des Finances irait se battre publiquement dans une arène ou autre ? Là, au moins, il allait recevoir des leçons de la Griffe et caché des civils. C’était une chance qu’il ne pouvait laisser passer.
Enfin à l’intérieur du bâtiment, il put constater la noblesse des lieux. Cette forteresse bâtie en plein centre de la capitale était l’endroit idéal de repli en cas d’attaque au palais. Enfin, Corvus était rassuré qu’un tel endroit existait au sein du Joyaux du Désert. Et puis, l’endroit était parfaitement bien protégé, même un simple citoyen n’avait pas le droit d’approcher. À vrai dire, il n’était pas même certain de pouvoir y venir s’il n’était pas accompagné de la Griffe. Un léger sourire parut sur le visage de Corvus lorsqu’il comprit qu’ici, il n’était pas un Ministre, mais un simple citoyen du Reike. Enfin, il y eut tout de même des salutations respectueuses, mais cela s’arrêtait là, et ce n’était pas plus mal.
« Cher Deydreus, me voilà rassuré que vous n’utilisiez pas vos deux magnifiques lames contre moi. Sachez que je suis un grand collectionneur d’épées et j’en ai rarement vu d’aussi sombres. » rétorqua-t-il, portant son regard sur les deux lames du bretteur. Puis, Corvus se mit à suivre son homologue au sein de l’arène. À la suite de cela, il reçut une magnifique lame sanguine que son vis-à-vis venait de créer. En cet instant, Corvus se dit qu’il aimerait pouvoir en faire de même, générer une arme à volonté, ce n’était pas rien il fallait l’admettre.
Enfin, suite au discours de Deydreus auquel Corvus hocha simplement la tête pour faire comprendre qu’il eût entendu les informations, un jeune guerrier des serres vint se présenter à lui. Il était temps pour le Cœur de se remettre sérieusement au combat, et plus précisément, au duel. Si cela faisait effectivement quelques années que le Cœur n’eut pas combattu, il avait encore certaines techniques de combat qui pouvait surprendre son adversaire. Naturellement, possédant un pouvoir de régénération hors norme, il se donnait un malin plaisir à se laisser volontairement toucher. Ainsi, il pouvait laisser son sang couler, et le réutiliser à l’aide de sa magie.
De ce fait, il pouvait créer des sortes de tentacules de sang pour attaquer son adversaire, en plus de son épée. Il avait beau être habillé comme un noble, même pour ce combat, il n’hésitait pas à détruire ses vêtements pour se donner à fond. D’ailleurs, il n’hésitait pas non plus à blesser son adversaire, puisant également dans son sang pour se nourrir, toujours à l’aide de sa magie. Il était aussi extrêmement difficile pour Corvus de contrôler sa soif de sang soudaine. Ses yeux devenant noir et rouge, et ses canines étant sorties, il était prêt à tuer son adversaire.
Enfin, évidemment, il n’allait pas aller jusque-là, il savait que la Griffe interviendrait, donc inutile d’essayer. Cependant, prenant rapidement le dessus sur le combat, il n’hésitait pas à entailler le guerrier des Serres à de multiples endroits sur son corps. De ce fait, il espérait le faire tomber à genoux et le faire céder pour qu’il donne sa réédition. Oui, Corvus était cruel, d’autant plus qu’il avait tout de même un avantage certain sur le Serre. Sa frustration de ne pas pouvoir dévorer son adversaire prenant le dessus, il décida de simplement le faire souffrir. Si ça ne tenait qu’à lui, il n’hésiterait pas à lui trancher les mains. Mais bon, il n’allait pas abîmer un soldat du Reike.
Puis, l’homme qui était face à lui finit par céder, tombant à genoux devant le vampire. Évidemment, il n’allait pas s’arrêter là, il s’approcha de lui, puis, il mit la lame de sang sous le cou de son adversaire, tout en le fixant avec son regard écarlate. Le Coeur laissa donc cette noblesse qui l'habitait s'envoler un instant, puis, il laissa la place à la bête qui sommeillait en lui. Il se doutait d’une potentielle intervention de la Griffe, alors, il tourna sa tête vers son homologue, observant sa réaction.
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Deydreus Fictilem
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Shawn Fraldarius
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Le Cœur, ancrant son regard dans les yeux vairons de son homologue vampire et ministre, attendit les commentaires de ce dernier. Habituellement, Corvus ne se serait pas laissé critiquer, mais là, c'était différent. Il avait l'un des meilleurs guerriers du Reike face à lui, alors toute critique, positive comme négative, était bonne à prendre. Le Ministre des Finances prit le temps de se régénérer totalement pendant que la Griffe donnait une potion de régénération et des conseils au fantassin. C'était plutôt marrant à observer, pour dire vrai, le vampire n'avait pas eu grand mal à affronter ce soldat, preuve qu'il n'était peut-être pas si rouillé, finalement.
Il était vrai que Corvus ne s'était que simplement amusé avec une proie quelconque, prenant un malin plaisir dans son œuvre. La Griffe en profita d'ailleurs pour donner des conseils très enrichissants, lu indiquant que seuls les coups mortels fut réellement utile face à un adversaire. La preuve en était que le Cœur s'était volontairement laissé toucher pour pouvoir utiliser son propre sang comme arme. Une technique qu'il affectionnait particulièrement, bien qu'extrêmement dangereuse, car, s'il foirait, alors il mourait. Mais il aimait le danger.
Et puis, cela se confirma lorsque la Griffe donna enfin ses conseils, le Cœur était trop imprudent. Certainement son instinct de chasseur et de sadique qui ressortait, l'incitant à se mettre en danger. Il était vrai que ce n'était pas très malin de se laisser toucher, avec un enduit sur la lame, le Cœur pouvait ne plus utiliser sa magie du sang, voire pire. Enfin, il écouta tous les conseils de son vis-à-vis avec une oreille intentionnée, notant et enregistrant ses conseils pour la suite.
il n'eut d'ailleurs pas le temps de répondre directement, la Griffe lui demandant promptement de l'attaquer, sans utiliser la moindre forme de magie. Si jamais cela venait à se faire, alors l'entraînement prendrait fin. Après plusieurs assauts répétés, qui se terminèrent tous par une mort du Coeur, ce dernier comprit qu'il n'était plus aussi bon que par le passé et que, sur un champ de bataille, il ne ferait pas long feu. Légèrement essoufflé, le Coeur ancra son regard sur son vis-à-vis.
« Effectivement, je vois que ces nombreuses années sans combattre ne m'ont pas été favorables. Bien, mettez-moi donc à l'épreuve, cher sieur Fictilem. Je suis prêt à recevoir votre enseignement, aussi excellent soit-il. » rétorqua-t-il, souriant brièvement à son homologue, qui d'ailleurs, savourait pleinement le sang du Cœur. Le sang d'un vampire, quel délice.
Puis vinrent les paroles que Corvus attendaient. N'ayant pas eu le temps de poser la question jusqu'à maintenant, la Griffe prit la décision d'en parler lui-même. Contrairement au Cœur, la Griffe ne se nourrissait que de sang, c'était admirable. Et encore plus lorsqu'il annonça sans attendre, après s'être rué sur le Cœur, qu'il se retînt de se nourrir dans le seul but de décupler ses pouvoirs. « Je partage votre avis concernant le sang, plus il est rare, meilleur il est, il n'y a pas l'ombre d'un doute. Vous êtes un être remarquable Deydreus. J'espère que mon sang à bon goût, personnellement, je l'affectionne beaucoup. » une légère pause, puis il reprit. « Si vous en avez l'occasion, ramenez-moi donc un échantillon du sang de l'archonte que vous allez probablement affronter, je serais ravi de m'en délecter moi aussi. » conclut-il.
Puis, aux paroles suivantes de la Griffe, Corvus comprit que les cinq minutes suivantes allaient être extrêmement longues. Les vingt armes de sang n'allaient pas tarder à s'abattre sur le ministre des Finances, qui devait parer chacune d'entre elles. Cinq minutes et seulement deux blessures ? Avait-il perdu la tête ? Enfin, sans même que sieur Sanariel puisse prononcer le moindre mot, les armes se ruèrent sur ce dernier. Les minutes étaient longues, Corvus n'avait même pas le temps de savoir s'il se faisait toucher, toute sa concentration se portait tout autour de lui. Là où les assauts se faisaient en masse.
Il esquivait en se baissant ou en faisant un pas de côté, parfois il devait sauter. Il paraît à l'aide de son unique épée, parfois il la lâchait et devait donc profiter d'une esquive pour la récupérer. Enfin, une fois les cinq minutes passées, il porta son regard sur son homologue, alors totalement essoufflé, il rit légèrement. « Alors, j'ai été bon, sieur Deydreus ? Vous ne m'avez pas ménagé. J'ignore totalement si je me suis fait toucher. » demanda-t-il.
CENDRESIl était vrai que Corvus ne s'était que simplement amusé avec une proie quelconque, prenant un malin plaisir dans son œuvre. La Griffe en profita d'ailleurs pour donner des conseils très enrichissants, lu indiquant que seuls les coups mortels fut réellement utile face à un adversaire. La preuve en était que le Cœur s'était volontairement laissé toucher pour pouvoir utiliser son propre sang comme arme. Une technique qu'il affectionnait particulièrement, bien qu'extrêmement dangereuse, car, s'il foirait, alors il mourait. Mais il aimait le danger.
Et puis, cela se confirma lorsque la Griffe donna enfin ses conseils, le Cœur était trop imprudent. Certainement son instinct de chasseur et de sadique qui ressortait, l'incitant à se mettre en danger. Il était vrai que ce n'était pas très malin de se laisser toucher, avec un enduit sur la lame, le Cœur pouvait ne plus utiliser sa magie du sang, voire pire. Enfin, il écouta tous les conseils de son vis-à-vis avec une oreille intentionnée, notant et enregistrant ses conseils pour la suite.
il n'eut d'ailleurs pas le temps de répondre directement, la Griffe lui demandant promptement de l'attaquer, sans utiliser la moindre forme de magie. Si jamais cela venait à se faire, alors l'entraînement prendrait fin. Après plusieurs assauts répétés, qui se terminèrent tous par une mort du Coeur, ce dernier comprit qu'il n'était plus aussi bon que par le passé et que, sur un champ de bataille, il ne ferait pas long feu. Légèrement essoufflé, le Coeur ancra son regard sur son vis-à-vis.
« Effectivement, je vois que ces nombreuses années sans combattre ne m'ont pas été favorables. Bien, mettez-moi donc à l'épreuve, cher sieur Fictilem. Je suis prêt à recevoir votre enseignement, aussi excellent soit-il. » rétorqua-t-il, souriant brièvement à son homologue, qui d'ailleurs, savourait pleinement le sang du Cœur. Le sang d'un vampire, quel délice.
Puis vinrent les paroles que Corvus attendaient. N'ayant pas eu le temps de poser la question jusqu'à maintenant, la Griffe prit la décision d'en parler lui-même. Contrairement au Cœur, la Griffe ne se nourrissait que de sang, c'était admirable. Et encore plus lorsqu'il annonça sans attendre, après s'être rué sur le Cœur, qu'il se retînt de se nourrir dans le seul but de décupler ses pouvoirs. « Je partage votre avis concernant le sang, plus il est rare, meilleur il est, il n'y a pas l'ombre d'un doute. Vous êtes un être remarquable Deydreus. J'espère que mon sang à bon goût, personnellement, je l'affectionne beaucoup. » une légère pause, puis il reprit. « Si vous en avez l'occasion, ramenez-moi donc un échantillon du sang de l'archonte que vous allez probablement affronter, je serais ravi de m'en délecter moi aussi. » conclut-il.
Puis, aux paroles suivantes de la Griffe, Corvus comprit que les cinq minutes suivantes allaient être extrêmement longues. Les vingt armes de sang n'allaient pas tarder à s'abattre sur le ministre des Finances, qui devait parer chacune d'entre elles. Cinq minutes et seulement deux blessures ? Avait-il perdu la tête ? Enfin, sans même que sieur Sanariel puisse prononcer le moindre mot, les armes se ruèrent sur ce dernier. Les minutes étaient longues, Corvus n'avait même pas le temps de savoir s'il se faisait toucher, toute sa concentration se portait tout autour de lui. Là où les assauts se faisaient en masse.
Il esquivait en se baissant ou en faisant un pas de côté, parfois il devait sauter. Il paraît à l'aide de son unique épée, parfois il la lâchait et devait donc profiter d'une esquive pour la récupérer. Enfin, une fois les cinq minutes passées, il porta son regard sur son homologue, alors totalement essoufflé, il rit légèrement. « Alors, j'ai été bon, sieur Deydreus ? Vous ne m'avez pas ménagé. J'ignore totalement si je me suis fait toucher. » demanda-t-il.
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Deydreus Fictilem
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L’entraînement de la Griffe avait été rude et, Corvus allait s’en souvenir pendant encore longtemps. Trois touches, apparemment, ce n’était pas si mal. Pas si mal oui, mais pas parfait, ni victorieux et cela, le Cœur ne le tolérait pas. Il détestait la défaite, pire que cela, il la refoulait et faisait tout pour gagner. Enfin, ce n’était qu’un entraînement bien sûr, mais il comprit qu’en situation réelle, le vampire aurait passé un bien mauvais moment. Enfin, grâce à Deydreus, le Cœur avait nettement gagné en réflexe, il voyait donc cette défaite d’un bon œil, mais, il ne l’acceptait pas pour autant et cela se lisait sur son visage. Il tirait une expression de dégoût rarement visible sur son visage. Deydreus était certainement le premier de l’an quatre à pouvoir l’observer. Enfin, le vampire saisit le tissu de sieur Fictilem puis s’essuya le visage.
Le regard écarlate du chasseur nocturne vint ensuite se poser sur la lame courbée que Deydreus tenait dans ses mains. Corvus qui aimait les épées, trouvait celle-là plutôt jolie. La courbure de la lame était très prononcée. Enfin, ce n’était pas le sujet. Il était vrai que la guerre contre les titans était inévitable et cela, Corvus le savait. Bien qu’il eût participé à la première guerre en l’an trois, il n’était pas non plus directement au front. Mais là, si les Titans venaient à marcher sur le Reike, accompagné de leurs chiens, alors il était certain que tout le monde devait se battre, même le Ministre des Finances. C’était d’ailleurs certainement pour cela qu’il avait été nommé à ce poste, car il savait se battre et n’avait pas froid aux yeux. Et, de quelle personnalité parlait-il ? Le frère de l’Impératrice ? Les républicains ? Non, pas eux, ils étaient des lâches.
Les prunelles écarlates et noires du Cœur se posèrent sur le bretteur, puis, le Ministre se redressa lentement, reprenant une posture noble. « Évidemment, je me battrai, jusqu’à ce que mort s’en suive. C’est bien pour cela que je compte faire des entraînements réguliers à vos côtés, si vous me le permettez bien sûr. Je veux bien me battre, mais si je peux éviter la mort, cela m’arrangerait grandement. Enfin, je suis certain que je serai d’une grande utilité au front, face à l’ennemi. Pourquoi pas même sous votre commandement, avec vos soldats d’élite ? Je ne pense pas avoir leur niveau, pour l’instant, mais je suis certain que je serai capable de me battre à leurs côtés. » rétorqua-t-il, le sourire aux lèvres. Il était humble dans ses paroles, mais dans sa tête, il avait un tout autre discours. Évidemment qu’il se pensait meilleur que la plupart des serres pourpres. Enfin, pas de tous, évidemment, il gardait les pieds sur terre.
Le Cœur observa ensuite son homologue vampire, qui avait l’air complètement perdu dans ses pensées. Étrange. Puis, il vint à parler de l’attentat d’Apresol. Évidemment, le Cœur avait pris connaissance de ce rapport, dans les grandes lignes. Bien qu’il eût vu un nom qui lui semblait bien familier dans ce rapport, celui de Malkyn. Ce nom, il ne le connaissait que trop bien, à vrai dire, durant sa longue vie de deux millénaires et cinq siècles, il n’avait véritablement aimé que deux femmes. Edelgard Hrym, sa première femme, qu’il eût lui-même tué lors de sa tragique transformation et Ishtari Malkyn, sa maîtresse et la femme d’un bourgeois de Kyouji.
Oui, Corvus se fichait royalement de savoir si une femme était en couple ou non, tant qu’il pût faire acte de chair avec elle. Enfin, avec Ishtari Malkyn, c’était différent, car il en était épris, il était amoureux, ressentant les mêmes sentiments, voire des sentiments encore plus puissants que pour sa défunte femme. Il l’avait rencontré lors d’une réception qu’il eût donnée chez lui. Le soir même, elle était déjà dans son lit, offrant généreusement son sang au vampire, sang qu’il trouvait tout simplement exquis, il n’en avait jamais goûté de si bon, et encore aujourd’hui, il n’en avait pas trouvé de si exquis. Il la trouvait magnifique, aussi bien intérieurement que physiquement. Elle était toujours vêtue de noirs, une couleur qui affinait grandement ses formes, venant la rendre bien séduisante. Sa peau était d’une magnifique nuance de blanc et, d’une douceur surnaturelle. Ses longs cheveux étaient d’un noir profond et possédait toujours une odeur extrêmement alléchante pour le Cœur qui, rien que de penser à cette femme, arrivait à se souvenir de son odeur, plus de deux siècles après sa mort. ses yeux, il était d’un vert magnifique, faisant penser à des émeraudes. Chacun des regards de Ishtari arrivaient à séduire Corvus sans la moindre peine. Et, les légères taches de rousseur qu’elle possédait sur ses joues venait rajouter une touche de beauté à cet être que le vampire considérait déjà comme parfait.
Enfin, le nom de Malkyn lui évoquait de merveilleux souvenirs et, peut-être que l’étudiante nommée dans le rapport de la Griffe était l’une de ses descendantes, possédant un physique proche du sien. En pensant à cela, il voulait à tout prix la rencontrer, mais il n’avait comme information que le nom et son statut. Enfin, il allait certainement demander à Deydreus et, au pire, il chercherait dans les dossiers de Drakstrang. Dossiers auxquels il pouvait avoir naturellement accès.
Les prunelles écarlates du vampire vinrent s’ancrer dans les yeux bicolores de son homologue. « Il est certain que les événements d’Apresol sont tout bonnement regrettables. Les citoyens du Reike souffrent de la présence des fanatiques, que ce soit les cultistes ou les Stellaires, tous sont une menace pour notre Empire. Je suis certain que la Cellule du Vent saura devenir bien plus utile à l’avenir, je pense même qu’il faudrait que vous collaboriez de très près avec. Enfin, le fait que vous ayez déjà réussi à neutraliser ces chiens est une excellente chose, ceci dit, il en reste encore bien trop. C’est une menace très peu visible, voire invisible, qu’il faut à tout prix stopper. » annonça-t-il, marquant une légère pause.
« Enfin, ces événements nous prouvent d’une manière ou d’une autre que l’éveil des Titans est proche et que le Reike doit se prémunir face à cette menace. Nous ne doublons pas l’effectif de notre armée par pur plaisir d’ailleurs, n’est-ce pas ? En plus des Archontes, bien évidemment, qui représentent une grande menace. Expliquez-moi donc le déroulement de cette opération à Apresol. » continua-t-il, prenant une nouvelle pause, réfléchissant quelques secondes.
« Mais avant cela, j’aimerais que vous me parliez de l’étudiante portant le nom de Malkyn. Non seulement, j’aimerais connaître ses prouesses et son utilité lors de cette enquête, car, une étudiante qui participe à une enquête menée par la Griffe, ce n’est pas rien. Mais aussi, j’aimerais avoir plus de détails sur cette jeune femme. Son nom complet, la couleur de ses cheveux, de ses yeux, ses origines. Enfin, toute information est bonne à prendre, n’est-ce pas ? » conclut-il, esquissant un léger sourire. La Griffe allait certainement lui demander pourquoi le Coeur demandait tout cela, en quel cas ce dernier ne s'en cacherait pas et dirait la vérité.
CENDRESLe regard écarlate du chasseur nocturne vint ensuite se poser sur la lame courbée que Deydreus tenait dans ses mains. Corvus qui aimait les épées, trouvait celle-là plutôt jolie. La courbure de la lame était très prononcée. Enfin, ce n’était pas le sujet. Il était vrai que la guerre contre les titans était inévitable et cela, Corvus le savait. Bien qu’il eût participé à la première guerre en l’an trois, il n’était pas non plus directement au front. Mais là, si les Titans venaient à marcher sur le Reike, accompagné de leurs chiens, alors il était certain que tout le monde devait se battre, même le Ministre des Finances. C’était d’ailleurs certainement pour cela qu’il avait été nommé à ce poste, car il savait se battre et n’avait pas froid aux yeux. Et, de quelle personnalité parlait-il ? Le frère de l’Impératrice ? Les républicains ? Non, pas eux, ils étaient des lâches.
Les prunelles écarlates et noires du Cœur se posèrent sur le bretteur, puis, le Ministre se redressa lentement, reprenant une posture noble. « Évidemment, je me battrai, jusqu’à ce que mort s’en suive. C’est bien pour cela que je compte faire des entraînements réguliers à vos côtés, si vous me le permettez bien sûr. Je veux bien me battre, mais si je peux éviter la mort, cela m’arrangerait grandement. Enfin, je suis certain que je serai d’une grande utilité au front, face à l’ennemi. Pourquoi pas même sous votre commandement, avec vos soldats d’élite ? Je ne pense pas avoir leur niveau, pour l’instant, mais je suis certain que je serai capable de me battre à leurs côtés. » rétorqua-t-il, le sourire aux lèvres. Il était humble dans ses paroles, mais dans sa tête, il avait un tout autre discours. Évidemment qu’il se pensait meilleur que la plupart des serres pourpres. Enfin, pas de tous, évidemment, il gardait les pieds sur terre.
Le Cœur observa ensuite son homologue vampire, qui avait l’air complètement perdu dans ses pensées. Étrange. Puis, il vint à parler de l’attentat d’Apresol. Évidemment, le Cœur avait pris connaissance de ce rapport, dans les grandes lignes. Bien qu’il eût vu un nom qui lui semblait bien familier dans ce rapport, celui de Malkyn. Ce nom, il ne le connaissait que trop bien, à vrai dire, durant sa longue vie de deux millénaires et cinq siècles, il n’avait véritablement aimé que deux femmes. Edelgard Hrym, sa première femme, qu’il eût lui-même tué lors de sa tragique transformation et Ishtari Malkyn, sa maîtresse et la femme d’un bourgeois de Kyouji.
Oui, Corvus se fichait royalement de savoir si une femme était en couple ou non, tant qu’il pût faire acte de chair avec elle. Enfin, avec Ishtari Malkyn, c’était différent, car il en était épris, il était amoureux, ressentant les mêmes sentiments, voire des sentiments encore plus puissants que pour sa défunte femme. Il l’avait rencontré lors d’une réception qu’il eût donnée chez lui. Le soir même, elle était déjà dans son lit, offrant généreusement son sang au vampire, sang qu’il trouvait tout simplement exquis, il n’en avait jamais goûté de si bon, et encore aujourd’hui, il n’en avait pas trouvé de si exquis. Il la trouvait magnifique, aussi bien intérieurement que physiquement. Elle était toujours vêtue de noirs, une couleur qui affinait grandement ses formes, venant la rendre bien séduisante. Sa peau était d’une magnifique nuance de blanc et, d’une douceur surnaturelle. Ses longs cheveux étaient d’un noir profond et possédait toujours une odeur extrêmement alléchante pour le Cœur qui, rien que de penser à cette femme, arrivait à se souvenir de son odeur, plus de deux siècles après sa mort. ses yeux, il était d’un vert magnifique, faisant penser à des émeraudes. Chacun des regards de Ishtari arrivaient à séduire Corvus sans la moindre peine. Et, les légères taches de rousseur qu’elle possédait sur ses joues venait rajouter une touche de beauté à cet être que le vampire considérait déjà comme parfait.
Enfin, le nom de Malkyn lui évoquait de merveilleux souvenirs et, peut-être que l’étudiante nommée dans le rapport de la Griffe était l’une de ses descendantes, possédant un physique proche du sien. En pensant à cela, il voulait à tout prix la rencontrer, mais il n’avait comme information que le nom et son statut. Enfin, il allait certainement demander à Deydreus et, au pire, il chercherait dans les dossiers de Drakstrang. Dossiers auxquels il pouvait avoir naturellement accès.
Les prunelles écarlates du vampire vinrent s’ancrer dans les yeux bicolores de son homologue. « Il est certain que les événements d’Apresol sont tout bonnement regrettables. Les citoyens du Reike souffrent de la présence des fanatiques, que ce soit les cultistes ou les Stellaires, tous sont une menace pour notre Empire. Je suis certain que la Cellule du Vent saura devenir bien plus utile à l’avenir, je pense même qu’il faudrait que vous collaboriez de très près avec. Enfin, le fait que vous ayez déjà réussi à neutraliser ces chiens est une excellente chose, ceci dit, il en reste encore bien trop. C’est une menace très peu visible, voire invisible, qu’il faut à tout prix stopper. » annonça-t-il, marquant une légère pause.
« Enfin, ces événements nous prouvent d’une manière ou d’une autre que l’éveil des Titans est proche et que le Reike doit se prémunir face à cette menace. Nous ne doublons pas l’effectif de notre armée par pur plaisir d’ailleurs, n’est-ce pas ? En plus des Archontes, bien évidemment, qui représentent une grande menace. Expliquez-moi donc le déroulement de cette opération à Apresol. » continua-t-il, prenant une nouvelle pause, réfléchissant quelques secondes.
« Mais avant cela, j’aimerais que vous me parliez de l’étudiante portant le nom de Malkyn. Non seulement, j’aimerais connaître ses prouesses et son utilité lors de cette enquête, car, une étudiante qui participe à une enquête menée par la Griffe, ce n’est pas rien. Mais aussi, j’aimerais avoir plus de détails sur cette jeune femme. Son nom complet, la couleur de ses cheveux, de ses yeux, ses origines. Enfin, toute information est bonne à prendre, n’est-ce pas ? » conclut-il, esquissant un léger sourire. La Griffe allait certainement lui demander pourquoi le Coeur demandait tout cela, en quel cas ce dernier ne s'en cacherait pas et dirait la vérité.
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