FLASH-RP Un changement de nationalité

Je suis rassuré quand mon interlocutrice me promet de ne pas insister. En plus, toujours aussi gentille, elle m’indique qu’elle sera toujours là pour moi et je l’embrasse. Je n’ai plus qu’à lui dire avec un grand sourire :

Tu es adorable et saches que je suis là également pour toi.

Les plats arrivent à ce moment-là et je mange de bon appétit, appréciant d’avoir à côté de moi, une femme que j’aime et qui m’aime. Une fois le repas terminé, je demande à l’ancienne Républicaine :

Est-ce que tu veux un dessert ? Ils sont assez sucré, mais les loukoums sont très bons.

Franchement, qu'aurait-elle pu demander de mieux ? Ils étaient là l'un pour l'autre, tout en respectant récriproquement leur intimité... C'était là le secret du bonheur, non ?

Lorsque vint le moment du dessert, elle eut un sourire taquin :

- Non, je n'en veux pas... Néanmoins, rien ne m'empêche de venir voler des morceaux chez toi !

Jouer les pique-assiettes... Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas fait. Depuis qu'elle avait atteint l'âge adulte, en fait. Cela lui ferait certainement beaucoup de bien de renouer avec ces instincts enfantins.

La jeune femme refuse de prendre un plat complet pour le dessert, mais m’indique qu’elle va piquer sans vergogne dans mon assiette ! Je lui souris bien entendu, car tout ce qu’elle fait est adorable et je commande donc au serveur, les pâtisseries typiques du Reike.

La nourriture arrive très rapidement et je laisse Maria en prendre autant qu’elle le souhaite. Je m’amuse même à les bouger pile au moment où elle compte les attraper, pour prolonger le jeu. Mais il arrive un moment où l’assiette est vide, alors je paye le repas et nous sortons dans la chaleur.

La température est vraiment haute et si je m’écoutais, je ferais une sieste. Toutefois, Maria a peut-être des projets et je lui demande :

Est-ce que tu souhaites faire quelque chose ?

Il était vraiment parfait. Même lorsqu'elle le prévenait à peine lorsqu'elle cherchait à s'amuser "à ses dépens", il entrait dans son jeu. Elle ne vit pas le temps passer, mais elle dut bien se rendre à l'évidence : très vite, il fut temps de faire des plans pour le reste de la journée. Cette chaleur... Etait-ce normal, ici ? Serait-elle capable de s'y habituer ?

- J'aimerais... Me baigner, oui ! Laisse-moi juste le temps d'aller récupérer un maillot... Oh, c'est vrai qu'il t'en faut un aussi. Et ensuite, hum... Connais-tu un bon endroit pour se rafraîchir ?

Il faudrait vraiment qu'elle parte en exploration de son côté également. Après tout, ce n'était pas juste que ce soit lui qui connaisse tous les bons plans. Elle voulait être capable de lui faire des surprises, de temps en temps ! Mais c'était pour l'instant encore impossible. Elle devrait découvrir un peu plus de lieux reikois avant de pouvoir satisfaire ce désir.

Maria m’indique qu’elle souhaite se baigner et prendre un maillot de bain. Je lui dis gentiment :

Autant à Kyouji, c’était possible, de trouver une piscine, car nous étions près du lac, autant à la capitale, c’est compliqué. Pourtant il existe l’équivalent, ce sont des bains publics. Mais il faut être nue, après les bains peuvent être mixtes ou séparé par genre. Je te laisse décider.

Pour l’aider à prendre sa décision, je rajoute :

J’en connais quelques-uns de très bien, avec en prime, une salle de massage à l’arrière, des petites alcôves privés, avec de l’encens et de l’huile de massage très relaxante.

Voilà, je n’ai plus qu’à attendre sa réponse et la guider selon son choix.

Qu'est-ce que... Elle rougit.

- Je... Hum. C'est... Public ?

Finalement, elle allait peut-être changer d'avis... Autant, s'ils étaient seuls, elle aurait peut-être pu accepter de tenter l'expérience, mais en public... C'était hors de question.

- Hem... Et toi, tu voulais faire quelque chose, peut-être ?

Elle avait changé d'avis ? Non, à peine...

Comme je le pensais, Maria est assez pudique et refuse de se montrer nue devant d’autres personnes. Je réponds à sa question :

Oui, le bain est en endroit social, où tu rencontres des gens du même rang que toi. C’est là où les liens se créent et l’on y a va de père en fils, depuis des générations. Mais si tu n’es pas à l’aise, nous pouvons faire autre chose.

Elle me demande si je veux faire une seconde acitivité autre chose et après quelques secondes de réflexion, je lui indique :

Que dirais-tu d’aller au Théâtre ? Il y fera bien frais et tu pourras ainsi connaître le folklore de notre nation.

Elle retrouva alors son sourire.

- Allons-y, je te suis !

Evidemment, elle ne pouvait s'empêcher de se faire mentalement le parallèle avec la représentation vue plus tôt à trois avec Azura... Mais aujourd'hui, ce serait probablement différent. Pour le mieux ? C'était probable, mais elle ne pouvait pas encore répondre à cette question. Pour le moment, elle se contenta de marcher fièrement à ses côtés alors qu'une fois de plus, c'était lui qui les guidait.

Ma dulcinée accepte le théâtre et nous partons ainsi voir une petite pièce, dans un tout petit théâtre avec une cinquantaine de place, la majorité étant des gens du peuple. L’histoire qui est jouée est celui du mage qui a créé Jarngreipr. Le récit de ce gant est un des plus horribles connus. Son nom vient d'un ancien sorcier connu pour avoir été "Celui qui savait". Un mage qui pouvait lire dans les pensées de toutes les personnes au Sekai. Malheureusement, ce gant a une histoire tragique : celui qui le porte finira tôt ou tard par mettre fin à sa vie. Légende ou non, jusqu'à ce jour presque toutes les personnes qui ont osé le porter ont fini par mourir en se suicidant.

Il est dit qu'entendre les pensées devient une sorte de drogue et qu'on ne supporte plus ne plus savoir. Mais avec le temps, les pensées du porteur et celles des autres finissent par se synchroniser et le porteur en devient sénile.

La fin est donc très triste et une fois ressortit, je dis à Maria :

Apparemment, il s’agit d’une histoire vraie même si personne n’est capable de dire où il est aujourd’hui. C’est une mise en garde sur les dangers de la magie.

Les dangers de la magie... Selon Maria, cette vision-là était un peu excessive. Certes, la magie pouvait être à double tranchant et, mal maîtrisée, faire l'inverse de ce qu'on désirait obtenir, dans le meilleur des cas. Mais de là à mettre en scène la mort...

- C'est... J'espère que ce n'est pas réel. La magie sans objet est déjà bien trop instable. La confier à un objet pour la faire utiliser à des non-mages... C'est de l'inconscience, rien de mieux ! Je ne pense pas que ce soit la magie qui soit dénoncée ici, mais plutôt l'existence d'objets enchantés. Eux ne devraient pas exister. Enfin, ce n'est là que mon avis. J'imagine que personne ne connaît la vérité derrière cette histoire... Sauf peut-être la personne qui l'a écrite.

C'était fou comme tout pouvait donner lieu à des débats... Ou alors la demoiselle avait-elle des opinions trop tranchées sur de nombreux sujets ? Cette explication n'était pas farfelue du tout...

Ma chérie annonce une autre explication et je lui souris, elle est vraiment très intelligence et je lui réponds, après quelques secondes de réflexions :

Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle. Le folklore du Reike est riche de plusieurs objets enchantés, l’épée Felthorn, l’arc d’Arjuna, la hache Magma, le médaillon l’âme d’Hybride, l’anneau enchanté par les elfes nommé Mystique et la dague Vipère. Il doit y avoir également une dimension un peu mystique, certains objets ayant été clairement créé pour défendre l’Empire.

Voilà, je pense avoir fini et je demande à la jolie elfe qui m’accompagne :

Est-ce que tu veux faire autre chose ?

Elle hocha la tête. Voilà qui pourrait peut-être leur donner un bon sujet de conversation pour les longues soirées d'hiver... Un petit débat de temps en temps, c'était réconfortant, non ?

- Alors, l'Empire ne craindrait pas les objets magiques. Pire, il leur confierait sa sécurité... Hum... J'espère qu'il y a des mages de disponibles pour surveiller tout cela.

Quant à savoir ce qu'elle voulait faire...

- Pourquoi toujours prévoir ? Promenons-nous au hasard et voyons où il nous mène...

Après tout, pourquoi toujours réfléchir ? Il fallait également se laisser porter, parfois...