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Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Mael, ville occupée, 12 février de l'An 2
L'hiver était morose, tout comme mon humeur ces derniers jours. L'oppresseur Reikois n'avait eu de cesse de s'arroger des prérogatives qui nous privaient de nos droits, nous habitants de Mael. Je ne parle même pas du respect qui aurait du exister de part mon rang, mon titre, mon poste officiel, non, juste en tant qu'habitante de Shoumei, je n'étais plus rien.
Quelques jours avant la goutte d'eau avait fait débordé le vase, on venait de m'apprendre, un général armé de ses hauts faits de soldats, drapé de son arrogance toute militaire était venu m'expliquer que.... son aide de camp prenait la direction et la gestion de l'intendance du Port de Mael. Que c'était plus simple pour les affaires militaires Reikoise et que si cela ne me convenait pas je pouvais toujours me plaindre auprès des autorités compétentes... Autant dire me plaindre auprès de ses majestés royales divines, les sauveurs de notre monde en perdition !
J'en étais encore à rester sur le Port pour la simple et bonne raison que j'avais toujours mes trois navires et qu'ils n'avaient pas réussi ou osé m'en déposséder pour le moment. Je n'allais donc pas le leur permettre et je restais omniprésente sur le port.
Mes bateaux étaient les trois en cales sèches et mes employés vérifiaient leur état général et réparait ce qui devait l'être, l'hiver était souvent occasion pour cela et comme le commerce n'était pas florissant je pouvais prendre ce temps. J'avais des idées en tête pour l'avenir mais rien encore d'établi. Mais rester ici et observer les autorités militaires me déposséder de ce qu'il me restait ne faisait pas parti de mes plans.
Je sortais des entrepôts quand j'entendis du bruit sur un des quais secondaires. Un énorme navire de guerre Reikois entrait et tentait d'accoster sur ce quai, sauf que, le fond était trop peu profond pour un tel navire et son envergure trop large pour que cela se passe sans encombre. Je me surpris à courir vers cet incompétent notoire qui supervisait cela et houspillait les marins à quais qui hurlaient d'arrêter la manœuvre.
Un groupe de Republicains observait l'affaire aussi, un de leur navire devait arriver d'ici peu et ils devaient attendre pour récupérer des informations, renvoyer des marchandises, rapports. Je les voyais se gausser devant la scène ridicule.
C'était voué à la catastrophe, le bruit sourd et sonore qui se faisait entendre n'augurait rien de bon. Entre la poudre à canon qui devait être présente dans les cales, les marchandises de ravitaillement aussi pourraient être perdues. Le navire était maintenant lancé et ne pouvait plus faire marche arrière.
Je hurlais d'une voix forte et sonore.
- Baissez toutes les voiles par les divins !
On me regarda d'un air ahuri.
- Vous, vous et vous, bougez vous, indiquez à tous de venir ici en urgence.
- Comment osez vous donner des ordres!
- Vous m'en parlerez quand on aura évité la destruction de cette partie de MON Port!
J'étais quelqu'un de calme et posé mais quand il fallait agir je savais maintenant prendre les décisions qui se devaient d'être. Avisant les personnes présentes sur le Port j'indiquais le quai chargé et encombré.
- Dégagez tout ce que vous pouvez d'ici, ça sera perdu sinon. Si il y a des mages qui manipulent l'eau ou l'air rejoignez moi, activez vous on va ralentir l'avancée du vaisseau voir le stopper sinon il va s'encastrer ici et le quai et le navire seront perdus. Hâtez vous.
Invité
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Assis sur un gros tas de corde près des quais, quatre silhouettes en uniforme noir et bleu-roi sur des armures de cuir sombre et de métal dépoli partageaient un cigare et une pipe d'herbe à la fumée bleutée emmitouflés dans d'épaisses capes brunes ou noire dont certaines avaient l'air fourrées malgré la douceur de la saison shoumeïenne.
- Il t'en reste pour combien de temps ? " demanda un gars long et malingre comme un ados qui avait poussé trop vite. Son visage long était marqué par les cicatrices de la petite vérole ce à quoi les autres semblaient être parfaitement habitués. Dans la plus pure tradition de pariée républicaine, il était accompagné par un autre homme et deux femmes aussi surprenant que lui, mais dans des styles très différents. Celui avec le cigare au bec avait les cheveux rouge sang et une plastique particulièrement avantageuse que parait un demi sourire de mioche malicieux qui lui allait particulièrement bien. Entre les deux hommes, aussi grande que le rouquin et d'une carrure guerrière, le visage étonnamment féérique de la femme aux cheveux blancs s'était tordu en un rictus déçu.
- En étant raisonnable, un petit mois. Mais pas plus. " avait-elle répondu en refermant le sachet de tissus coloré dont elle avait tiré les précieuses herbes sèches. Sa voix était fluide et sa diction sans heurt donnait à l'harmonie de son timbre clair quelque chose d'inhumainement agréable.
- Et c'est pas ici qu'on trouvera quoi que ce soit de qualité. Les Shoumeïens savent pas faire pousser ça. "remarqua le bellâtre aux cheveux rouges
- ça va ! On leur envoie des rapports, ils peuvent bien nous renvoyer de quoi fumer... Et une bouteille de bon vin des coteaux de Justices.
La quatrième roue du carrosse soupira a fendre les pierres. Portant de nombreux piercings au visage et aux oreilles, bien plus petites que ses frères arme... et pour cause, c'était une gobeline dont les yeux jaunes couraient instinctivement sur la population tout en parlant avec chaleur.
- Bon. Elle est où la Bête ? Elle avait pas quelque chose à envoyer ?
- La nuit dernière a pas été facile. " répondit laconiquement la femme aux cheveux blancs.
- Hé...
Tapotant la cuisse de sa voisine pour attirer au passage l'attention de ses trois camarade, le bellâtre pointa du menton l'arrivé d'un navire énorme. Son sourire polisson avait encore grandit. Le navire reikois était bien trop gros pour cette partie du port et on avait pas besoin d'avoir passé sa vie à Courage pour s'en apercevoir... Mais il ne ralentissait pas.
- Toujours aussi bon marins les Reikois...
- Pardonne leur, si la mer était faite de sable, ils seraient moins dépaysés.
- Vous êtes vraiment des vautours quand vous vous y mettez.
- Pas du tout. Je reconnais le savoir faire et le talent quand je le vois. J'ai de l'entrainement tous les matins devant la glace. Mais là, je n'en vois aucun.
- Tu m'envoie la bouffarde, Comtesse ? " la gobeline lui tendit la longue pipe de métal élégamment ornementée. " ... Et dix écus qu'il racle le fond.
Malgré les objections et les discussions à voix basse du petit groupe, les quatre pairs d'yeux ne perdaient pas une miette du spectacle et les sourires devenaient difficiles à cacher pour finir par se transformer en gloussements étranglés et en renâclement du nez qui tentaient vaguement d'être discrets. Une femme avait débarqué en courant, gueulant des ordres avec un fort accent shoumeïen, et le visage offusqué du barbu qui était près à créé une catastrophe valait toutes les bouteilles de Charmeroux du monde. Les reikois n'avaient visiblement jamais entendu parlé de pilote portuaire... ça promettait.
- Arrêtez de vous marrer, faudrait qu'on les aides. " souffla la Comtesse à la peau verte sans bouger le moins du monde et en retenant difficilement ses gloussements.
Mais bientôt la femme autoritaire se mis à brailler des ordres et visiblement, ils étaient pas près de s'en sortir tout seuls.
Le bellâtre et la joli femme aux cheveux blancs échangèrent un regard. Un hochement de tête et ils sautaient à terre. Le grand homme aux cheveux rouge s'approcha rapidement du petit groupe qui entourait maintenant la shoumeïenne et la jeune femme couru vers le quai. Sautant littéralement sur l'eau avec un ample mouvement de bras, elle glissa en avant jusqu'à la coque du gros transporteur et y attrapa les échelons de rappel pour remonter jusqu'au bastingage et sauter sur le pont. Sous les regards médusés ou les invectives agressives elle remonta en vitesse vers le gaillard arrière pour s'adresser au timonier qui tenait la barre.
- Votre tirant d'eau est trop grand pour le port. Reculez et prenez les chaloupes ou vous allez vous échouer à quai. "
La voix mélodieuse avait filé dans l'air, mais c'était également la magie qui tissait son nid dans l'oreille de l'officier. Son agacement, son inquiétude et son orgueils étaient retombés comme une vague, toute émotion réduite à son minimum pour laisser pleinement la place à sa sagacité militaire. Les ordres commencèrent à fuser... Mais c'était encore la pagaille. Avec la taille du navire, d'autres responsables du même rang que le timonier n'admettaient pas n'importe quel ordre. Il fallu quelques phrases de plus avant qu'ils ne commencent à replier les voiles, aidés par une mystérieuses forces qui accélérait de beaucoup le travail.
Sur le quai, l'homme aux cheveux rouges s'était tendu en avant pour aider la shoumeïenne et son groupe. S'il ne manipulait ni l'eau ni l'air, toutes les pièces métalliques de la coque du navire grinçaient sous la pression qu'il y exerçait. L'esquif n'avançait plus d'un poil, mais il était toujours bien trop près du bord et ses voiles encore ouvertes ne simplifiaient pas la tâche des élémentalistes.
- Il t'en reste pour combien de temps ? " demanda un gars long et malingre comme un ados qui avait poussé trop vite. Son visage long était marqué par les cicatrices de la petite vérole ce à quoi les autres semblaient être parfaitement habitués. Dans la plus pure tradition de pariée républicaine, il était accompagné par un autre homme et deux femmes aussi surprenant que lui, mais dans des styles très différents. Celui avec le cigare au bec avait les cheveux rouge sang et une plastique particulièrement avantageuse que parait un demi sourire de mioche malicieux qui lui allait particulièrement bien. Entre les deux hommes, aussi grande que le rouquin et d'une carrure guerrière, le visage étonnamment féérique de la femme aux cheveux blancs s'était tordu en un rictus déçu.
- En étant raisonnable, un petit mois. Mais pas plus. " avait-elle répondu en refermant le sachet de tissus coloré dont elle avait tiré les précieuses herbes sèches. Sa voix était fluide et sa diction sans heurt donnait à l'harmonie de son timbre clair quelque chose d'inhumainement agréable.
- Et c'est pas ici qu'on trouvera quoi que ce soit de qualité. Les Shoumeïens savent pas faire pousser ça. "remarqua le bellâtre aux cheveux rouges
- ça va ! On leur envoie des rapports, ils peuvent bien nous renvoyer de quoi fumer... Et une bouteille de bon vin des coteaux de Justices.
La quatrième roue du carrosse soupira a fendre les pierres. Portant de nombreux piercings au visage et aux oreilles, bien plus petites que ses frères arme... et pour cause, c'était une gobeline dont les yeux jaunes couraient instinctivement sur la population tout en parlant avec chaleur.
- Bon. Elle est où la Bête ? Elle avait pas quelque chose à envoyer ?
- La nuit dernière a pas été facile. " répondit laconiquement la femme aux cheveux blancs.
- Hé...
Tapotant la cuisse de sa voisine pour attirer au passage l'attention de ses trois camarade, le bellâtre pointa du menton l'arrivé d'un navire énorme. Son sourire polisson avait encore grandit. Le navire reikois était bien trop gros pour cette partie du port et on avait pas besoin d'avoir passé sa vie à Courage pour s'en apercevoir... Mais il ne ralentissait pas.
- Toujours aussi bon marins les Reikois...
- Pardonne leur, si la mer était faite de sable, ils seraient moins dépaysés.
- Vous êtes vraiment des vautours quand vous vous y mettez.
- Pas du tout. Je reconnais le savoir faire et le talent quand je le vois. J'ai de l'entrainement tous les matins devant la glace. Mais là, je n'en vois aucun.
- Tu m'envoie la bouffarde, Comtesse ? " la gobeline lui tendit la longue pipe de métal élégamment ornementée. " ... Et dix écus qu'il racle le fond.
Malgré les objections et les discussions à voix basse du petit groupe, les quatre pairs d'yeux ne perdaient pas une miette du spectacle et les sourires devenaient difficiles à cacher pour finir par se transformer en gloussements étranglés et en renâclement du nez qui tentaient vaguement d'être discrets. Une femme avait débarqué en courant, gueulant des ordres avec un fort accent shoumeïen, et le visage offusqué du barbu qui était près à créé une catastrophe valait toutes les bouteilles de Charmeroux du monde. Les reikois n'avaient visiblement jamais entendu parlé de pilote portuaire... ça promettait.
- Arrêtez de vous marrer, faudrait qu'on les aides. " souffla la Comtesse à la peau verte sans bouger le moins du monde et en retenant difficilement ses gloussements.
Mais bientôt la femme autoritaire se mis à brailler des ordres et visiblement, ils étaient pas près de s'en sortir tout seuls.
Le bellâtre et la joli femme aux cheveux blancs échangèrent un regard. Un hochement de tête et ils sautaient à terre. Le grand homme aux cheveux rouge s'approcha rapidement du petit groupe qui entourait maintenant la shoumeïenne et la jeune femme couru vers le quai. Sautant littéralement sur l'eau avec un ample mouvement de bras, elle glissa en avant jusqu'à la coque du gros transporteur et y attrapa les échelons de rappel pour remonter jusqu'au bastingage et sauter sur le pont. Sous les regards médusés ou les invectives agressives elle remonta en vitesse vers le gaillard arrière pour s'adresser au timonier qui tenait la barre.
- Votre tirant d'eau est trop grand pour le port. Reculez et prenez les chaloupes ou vous allez vous échouer à quai. "
La voix mélodieuse avait filé dans l'air, mais c'était également la magie qui tissait son nid dans l'oreille de l'officier. Son agacement, son inquiétude et son orgueils étaient retombés comme une vague, toute émotion réduite à son minimum pour laisser pleinement la place à sa sagacité militaire. Les ordres commencèrent à fuser... Mais c'était encore la pagaille. Avec la taille du navire, d'autres responsables du même rang que le timonier n'admettaient pas n'importe quel ordre. Il fallu quelques phrases de plus avant qu'ils ne commencent à replier les voiles, aidés par une mystérieuses forces qui accélérait de beaucoup le travail.
Sur le quai, l'homme aux cheveux rouges s'était tendu en avant pour aider la shoumeïenne et son groupe. S'il ne manipulait ni l'eau ni l'air, toutes les pièces métalliques de la coque du navire grinçaient sous la pression qu'il y exerçait. L'esquif n'avançait plus d'un poil, mais il était toujours bien trop près du bord et ses voiles encore ouvertes ne simplifiaient pas la tâche des élémentalistes.
Invité
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De l’air glacial pénétrant dans toute la pièce par une fenêtre laissée entrouverte ou encore les rayons du soleil hivernal qui venait illuminer la petite pièce. Dactyle ne sut pas exactement ce qui parvint à la tirer du sommeil. Plusieurs détails retinrent cependant son attention. La fenêtre était ouverte, mais pourquoi ? Laissant pénétrer la brise hivernale dans la pièce, qui sur son passage faisait légèrement crisser les nombreux papiers qui jonchaient le sol, baignés de lumière. De trop, de lumière. Jurant nerveusement tandis qu’elle se relevait hâtivement, Dactyle nota deux autres détails. Elle se trouvait par terre et y avait selon toute vraisemblance, passé une partie de la nuit. Enfin, elle avait l’impression de s’être fait rouler dessus par une calèche, qui aurait ensuite reculé pour constater les dégâts, avant de repartir en lui passant dessus une fois de plus pour la forme.
Mais que diable avait-elle encore fichue la nuit passée ? Sur toutes les notes qui jonchaient la vieille table de bois, pas une seule n’était déchiffrable. Seul reposait, dans un coin parfaitement empilé de la veille, comme épargné par la marée de bazar, une pile de documents et rapports, fermés du cachet de la République. L’insomniaque se félicita d’avoir anticipé et tout préparé la veille, à en juger par l’état des lieux, travailler de nuit n’était définitivement pas une bonne idée. Ainsi en dépit de ce qu’elle y avait vécu, elle ne pouvait s’empêcher parfois, par nostalgie de regretter le temps ou elle passait la plupart de ses nuits au Razkaal. Les choses étaient.. Plus compliquées désormais. Enfin, quoi qu’il se soit passé, la retardataire n’avait pas le luxe de s’y attarder. Ces documents devaient être postés aujourd'hui sans faute. Elle qui insistait toujours très très ( trop) lourdement sur la ponctualité et le respect des délais, voila qu’elle leur livrait une occasion en or sur un plateau d’argent. Ils n’allaient pas la louper. La Bête s'équipa en quatrième vitesse, avant de se saisir du précieux courrier et de prendre la direction du port.
Elle débarqua ainsi au port vêtue de on uniforme de limier bleu roi, noir et argent, surmonté d’une ample cape noire. Ses cheveux brun/rouge négligemment attachés en arrière pour dégager ses yeux oranges, soulignées de cernes violacée. Clairement le faciès de quelqu'un qui a passé une excellente nuit d'un sommeil parfaitement reposant. Prête à se faire chambrer à tout vas par ses quatre acolytes, mais ce qui l’attendait été tout autre. Et son retard, une préoccupation mineure. Un imposant navire Reikois semblait bien décidé à accoster dans ce quai. En dépit de tout bon sens naval, ou bon sens tout court, tant le bruit de coque qui racle péniblement le fond était sonore et désagréable. En retrait, posés sur un tas de cordes, deux silhouettes enveloppées d’un nuage de fumée odorante étaient secouées de ricanements.
Dactyle ne tarda pas arriver à leur niveau, a peine essoufflé du trajet.
- Oh mais r’garde qui s’est enfin décidé à nous rejoindre ? tirant une bouffée, avant de désigner le navire de la tête, t’es venue admirer le spectacle ?
Un regard noir pour toute réponse, la brune suivit le regard de son comparse jusqu’à la scène. Chaotique une fois de plus. Ces deux-là ils en ratent pas une .. Elzar en première ligne, semblait retenir le navire. Tandis que Rowena sur le pont semblait parlementer avec l’équipage.
Et si sur la terre ferme, une shoumeienne autoritaire semblait prendre les devants, en ordonnant le déplacement du précieux matériel qui reposait dangereusement sur la trajectoire du navire. Ses ordres, pourtant vraisemblablement pleins de bon sens, semblaient fort mal reçus par ses interlocuteurs. Si la Bête était incapable de stopper un navire, sauver des marchandises et soulever des caisses était largement dans ses compétences. Et … permettrait peut-être de passer sous silence son impaire du jour. Sans hésiter plus longtemps s’élança vers la bordure du quais, bousculant négligemment le barbus offusqué d’un coup d’épaule :
“ - Si vous n'avez pas l’intention d’bouger tirer vous du passage. Histoire de laisser faire ceux qui ont l’intention de faire quelque chose.”
Lança-t-elle sèchement avant de balancer deux gros sacs en toiles sur son épaule et de se saisir d’une impressionnante caisse en bois. S’attirant au passage quelques regards surpris tant la charge semblait importante. En route pour transporter plus loin sa charge, elle arrêta son regard un instant sur la Shoumeienne aux cheveux noirs comme pour s’assurer de sa validation avant d’ajouter de sa voix rauque aux quelques marins qui l'avaient rejoint :
"- Priorité aux provisions et à l’armement !"
Si elle aurait pu s'étendre un peu plus quant à l’importance de ces denrées pour l’époque actuelle, elle laissait les grands discours à d’autres. L’essentiel était dit. Inutile aussi d’expliquer les dégâts qu'engendrerait l'éventuelle destruction de poudre à canons sur des quais bondés..
Mais que diable avait-elle encore fichue la nuit passée ? Sur toutes les notes qui jonchaient la vieille table de bois, pas une seule n’était déchiffrable. Seul reposait, dans un coin parfaitement empilé de la veille, comme épargné par la marée de bazar, une pile de documents et rapports, fermés du cachet de la République. L’insomniaque se félicita d’avoir anticipé et tout préparé la veille, à en juger par l’état des lieux, travailler de nuit n’était définitivement pas une bonne idée. Ainsi en dépit de ce qu’elle y avait vécu, elle ne pouvait s’empêcher parfois, par nostalgie de regretter le temps ou elle passait la plupart de ses nuits au Razkaal. Les choses étaient.. Plus compliquées désormais. Enfin, quoi qu’il se soit passé, la retardataire n’avait pas le luxe de s’y attarder. Ces documents devaient être postés aujourd'hui sans faute. Elle qui insistait toujours très très ( trop) lourdement sur la ponctualité et le respect des délais, voila qu’elle leur livrait une occasion en or sur un plateau d’argent. Ils n’allaient pas la louper. La Bête s'équipa en quatrième vitesse, avant de se saisir du précieux courrier et de prendre la direction du port.
Elle débarqua ainsi au port vêtue de on uniforme de limier bleu roi, noir et argent, surmonté d’une ample cape noire. Ses cheveux brun/rouge négligemment attachés en arrière pour dégager ses yeux oranges, soulignées de cernes violacée. Clairement le faciès de quelqu'un qui a passé une excellente nuit d'un sommeil parfaitement reposant. Prête à se faire chambrer à tout vas par ses quatre acolytes, mais ce qui l’attendait été tout autre. Et son retard, une préoccupation mineure. Un imposant navire Reikois semblait bien décidé à accoster dans ce quai. En dépit de tout bon sens naval, ou bon sens tout court, tant le bruit de coque qui racle péniblement le fond était sonore et désagréable. En retrait, posés sur un tas de cordes, deux silhouettes enveloppées d’un nuage de fumée odorante étaient secouées de ricanements.
Dactyle ne tarda pas arriver à leur niveau, a peine essoufflé du trajet.
- Oh mais r’garde qui s’est enfin décidé à nous rejoindre ? tirant une bouffée, avant de désigner le navire de la tête, t’es venue admirer le spectacle ?
Un regard noir pour toute réponse, la brune suivit le regard de son comparse jusqu’à la scène. Chaotique une fois de plus. Ces deux-là ils en ratent pas une .. Elzar en première ligne, semblait retenir le navire. Tandis que Rowena sur le pont semblait parlementer avec l’équipage.
Et si sur la terre ferme, une shoumeienne autoritaire semblait prendre les devants, en ordonnant le déplacement du précieux matériel qui reposait dangereusement sur la trajectoire du navire. Ses ordres, pourtant vraisemblablement pleins de bon sens, semblaient fort mal reçus par ses interlocuteurs. Si la Bête était incapable de stopper un navire, sauver des marchandises et soulever des caisses était largement dans ses compétences. Et … permettrait peut-être de passer sous silence son impaire du jour. Sans hésiter plus longtemps s’élança vers la bordure du quais, bousculant négligemment le barbus offusqué d’un coup d’épaule :
“ - Si vous n'avez pas l’intention d’bouger tirer vous du passage. Histoire de laisser faire ceux qui ont l’intention de faire quelque chose.”
Lança-t-elle sèchement avant de balancer deux gros sacs en toiles sur son épaule et de se saisir d’une impressionnante caisse en bois. S’attirant au passage quelques regards surpris tant la charge semblait importante. En route pour transporter plus loin sa charge, elle arrêta son regard un instant sur la Shoumeienne aux cheveux noirs comme pour s’assurer de sa validation avant d’ajouter de sa voix rauque aux quelques marins qui l'avaient rejoint :
"- Priorité aux provisions et à l’armement !"
Si elle aurait pu s'étendre un peu plus quant à l’importance de ces denrées pour l’époque actuelle, elle laissait les grands discours à d’autres. L’essentiel était dit. Inutile aussi d’expliquer les dégâts qu'engendrerait l'éventuelle destruction de poudre à canons sur des quais bondés..
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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J'avais l'impression horrible de me battre contre des moulins à vents, sur le coup je me disais qu'écrire un tel roman pourrait être une bonne idée. Le nouvel intendant du Port braillait encore plus fort que moi mais après moi, il semblait totalement inconscient de la situation et ne voyait que mon insubordination. Je crois que je découvrais le sens du mot colère.
Néanmoins j'avais largement assez de sang froid pour réagir. Je me tournais vers lui, nous faisions la même taille mais il me semblait petit et fade. Alors qu'il hurlait et braillait des ordres contradictoires et futiles je me retournais vers lui et lui assenais une gifle magistrale. De celles dont on parle longtemps, résonne, claque et laisse sur le visage de la cible une marque à cinq doigts.
Il resta muet et cela était l'objectif.
- Si vous l'ouvrez c'est pour vous montrer utile est-ce bien clair?
Je venais d'être rejoint par un bellâtre et une femme aux cheveux blancs, envoutante, ce fut le mot qui me vint à l'esprit en la regardant un instant. Je fus alors comme hypnotisée par ses mouvements. Je la vis sauter sur l'eau et glisser jusqu'à la coque du navire qui menaçait de détruire ce quai. Elle glissait sur l'eau, je restais bloquée sur ce fait et sur elle.
Elle était rapide et donna à son tour des ordres, sa voix portait et était... mélodieuse et pourtant directrice, on n'avait nulle envie de lui dire non et nulle possibilité, je sentais qu'ils allaient obéir alors que nous ne le connaissions pas, ses paroles, des ordres !
Elle s'occupait avec brio d'inciter tout ce monde sur le navire à oeuvrer rapidement. Depuis le quai ses accolytes utilisaient leurs dons pour contraindre le vaisseau. Pour ma part, je me concentrai sur l'eau, j'en avais créé le plus que ma mana le pouvait et j'avais érigé un mur qui sans pour autant stopper le navire le ralentissait. Je n'avais jamais lutté ainsi contre quelque chose d'aussi énorme, l'effort était colossal.
De mon corps l'eau s'élevait pour rejoindre la coque, des millions de gouttes d'eau que je matérialisais, contrôlais, pour façonner la réalité selon ma volonté et empêcher le choc. Le médaillon à mon cou brillait de mille feux, je n'avais nulle idée de ce que cela signifiait, il brillait depuis des jours, d'abord de manière épisodique et ce fut de plus en plus régulier et long.
Derrière moi j'avais vu et entendu une femme, vêtue elle aussi d'un uniforme Republicain prendre les choses en main. Au moins ce groupe avait plus de jugeotte et de sens pratique que ces envahisseurs sans cervelle à l'image de leur roi, des brutes, c'est tout ce qu'ils étaient. Les shoumeiens du quai obéirent à la brune sans discuter, c'était leur port qui était en danger et ils mirent du coeur à l'ouvrage. Indiquant vers où les marchandises devaient être emportées pour ne pas risquer d'être endommagées.
Rapidement ils se mirent au travail, espérant dans un même mouvement que le bateau serait stoppé et l'incident secondaire. J'avais acquiescé à ses ordres, c'était sensé de s'occuper des provisions et des armes dans un premier temps. Mes lèvres esquissèrent le mot "merci" alors que mes forces se concentraient sur ma tache de retenir le navire autant que possible jusqu'à ce que les voiles soient toutes baissées.
La situation semblait moins catastrophique que quelques minutes avant mais nous devions lutter contre un monstre Reikois et le temps. Des autres quais venaient des marins et travailleurs pour aider à déplacer les caisses d'armes d'abord et le reste ensuite.
Néanmoins j'avais largement assez de sang froid pour réagir. Je me tournais vers lui, nous faisions la même taille mais il me semblait petit et fade. Alors qu'il hurlait et braillait des ordres contradictoires et futiles je me retournais vers lui et lui assenais une gifle magistrale. De celles dont on parle longtemps, résonne, claque et laisse sur le visage de la cible une marque à cinq doigts.
Il resta muet et cela était l'objectif.
- Si vous l'ouvrez c'est pour vous montrer utile est-ce bien clair?
Je venais d'être rejoint par un bellâtre et une femme aux cheveux blancs, envoutante, ce fut le mot qui me vint à l'esprit en la regardant un instant. Je fus alors comme hypnotisée par ses mouvements. Je la vis sauter sur l'eau et glisser jusqu'à la coque du navire qui menaçait de détruire ce quai. Elle glissait sur l'eau, je restais bloquée sur ce fait et sur elle.
Elle était rapide et donna à son tour des ordres, sa voix portait et était... mélodieuse et pourtant directrice, on n'avait nulle envie de lui dire non et nulle possibilité, je sentais qu'ils allaient obéir alors que nous ne le connaissions pas, ses paroles, des ordres !
Elle s'occupait avec brio d'inciter tout ce monde sur le navire à oeuvrer rapidement. Depuis le quai ses accolytes utilisaient leurs dons pour contraindre le vaisseau. Pour ma part, je me concentrai sur l'eau, j'en avais créé le plus que ma mana le pouvait et j'avais érigé un mur qui sans pour autant stopper le navire le ralentissait. Je n'avais jamais lutté ainsi contre quelque chose d'aussi énorme, l'effort était colossal.
De mon corps l'eau s'élevait pour rejoindre la coque, des millions de gouttes d'eau que je matérialisais, contrôlais, pour façonner la réalité selon ma volonté et empêcher le choc. Le médaillon à mon cou brillait de mille feux, je n'avais nulle idée de ce que cela signifiait, il brillait depuis des jours, d'abord de manière épisodique et ce fut de plus en plus régulier et long.
Derrière moi j'avais vu et entendu une femme, vêtue elle aussi d'un uniforme Republicain prendre les choses en main. Au moins ce groupe avait plus de jugeotte et de sens pratique que ces envahisseurs sans cervelle à l'image de leur roi, des brutes, c'est tout ce qu'ils étaient. Les shoumeiens du quai obéirent à la brune sans discuter, c'était leur port qui était en danger et ils mirent du coeur à l'ouvrage. Indiquant vers où les marchandises devaient être emportées pour ne pas risquer d'être endommagées.
Rapidement ils se mirent au travail, espérant dans un même mouvement que le bateau serait stoppé et l'incident secondaire. J'avais acquiescé à ses ordres, c'était sensé de s'occuper des provisions et des armes dans un premier temps. Mes lèvres esquissèrent le mot "merci" alors que mes forces se concentraient sur ma tache de retenir le navire autant que possible jusqu'à ce que les voiles soient toutes baissées.
La situation semblait moins catastrophique que quelques minutes avant mais nous devions lutter contre un monstre Reikois et le temps. Des autres quais venaient des marins et travailleurs pour aider à déplacer les caisses d'armes d'abord et le reste ensuite.
Invité
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Faire tourner un voilier n'était pas chose aisée en haute mer... Alors dans un port qui manque de fond. Rowena se serait bien étonné que le navire ne soit pas déjà en train de jouer de la vielle sur le fond, si elle n'avait pas été aussi occupée. Lorsque toutes les voiles furent repliées et correctement maintenues, au moins plus rien ne poussait le bateau vers le quai et ne ne fut qu'à ce moment qu'elle se rendit compte de la débauche d'eau qui était monté autour de la coque, prévenant de la femme aux cheveux de jais qui scintillait comme une étoile... ou dont le pendentif scintillait comme une étoile du moins. Curieux.
Ne pouvant plus faire grand chose depuis le pont, la Limier s'empara d'un boute pour redescendre vers l'eau et... s'y enfonça comme une pierre. OK, elle avait oublié que contrôler l'eau d'un autre aquamancien sans s’harmoniser au préalable n'était pas si simple que ça, nota-t-elle une fois totalement immergée. Et dommage pour son uniforme, entourée de toute cette eau, son corps venait de se contorsionné par réflexe en un violent et douloureux spasme. Elle grinça des dents et émis quelques bulles lorsque que la sensation électrique remonta le long de ses nerfs pour lui couper le souffle et pulser dans sa poitrine à deux-cent à l'heure.
Ses cheveux blancs étaient devenus réellement diaphanes et on y distinguait de gracieuses formes de nageoires. Des ouïes s'étaient ouvertes de chaque côté de son cou, ses doigts étaient devenus palmés et une longue queue de poisson blanche avait fait craqué ses bottes, des protèges genoux et son pantalon pour déployer ses traines diaphanes et ses étranges marques cabalistiques qui devenaient luminescentes dans la pénombre. Heureusement, son ceinturon d'arme et la pièce haut de son uniforme n'avaient pas bougés.
A cause de la douleur et de la transformation, elle mis une poignée de minutes à rejoindre le quai, près d'Elzéar et de la Shoumeïenne. Son compagnon lui envoya un sourire qui en disait long sur son amusement, mais pour une fois il s'abstint de tout commentaire. Sans doute le regard noir de la jeune femme l'avait-il dissuadé de la charrier en publique, mais elle savait très bien à quoi elle s'exposait une fois la porte close... Bah ! Elle savait rendre les coups !
Elle était encore un peu fébrile de sa transformation imprévue, mais en s'aidant d'une poussée magique de l'eau, elle s'assit sur le rebord - miraculeusement sèche - et interpela les deux mages.
- Ok. Ils ont ferlés les voiles. Attachés la cargaison et ils sont en train de remonter les tonneaux qui ne craignent rien pour les jeter à l'eau et alléger la cale si jamais on y arrive pas comme ça. Je pense qu'à trois on peut le faire doucement reculé jusqu'au bout de la digue.
La queue à demie plongée dans l'eau vaseuse du port, Rowena créa un courant de fond propagé magiquement vers le vaisseau, sous la couche d'eau crée et contrôlée par la shoumeïenne. ça allait lui demandé une sacré dépense d'énergie, mais elle inspira profondément et tendit les bras, mêlant ses pouvoirs télékinétiques psychiques à sa maîtrise de l'eau pour venir en aide à ses deux frères d'arme du moment.
Le navire commença a reculer... mais pivota légèrement. Si personne ne le lui donnait de point d'appuis, la proue emporterait le bout du quai de bois juste à côté d'eux.
Ne pouvant plus faire grand chose depuis le pont, la Limier s'empara d'un boute pour redescendre vers l'eau et... s'y enfonça comme une pierre. OK, elle avait oublié que contrôler l'eau d'un autre aquamancien sans s’harmoniser au préalable n'était pas si simple que ça, nota-t-elle une fois totalement immergée. Et dommage pour son uniforme, entourée de toute cette eau, son corps venait de se contorsionné par réflexe en un violent et douloureux spasme. Elle grinça des dents et émis quelques bulles lorsque que la sensation électrique remonta le long de ses nerfs pour lui couper le souffle et pulser dans sa poitrine à deux-cent à l'heure.
Ses cheveux blancs étaient devenus réellement diaphanes et on y distinguait de gracieuses formes de nageoires. Des ouïes s'étaient ouvertes de chaque côté de son cou, ses doigts étaient devenus palmés et une longue queue de poisson blanche avait fait craqué ses bottes, des protèges genoux et son pantalon pour déployer ses traines diaphanes et ses étranges marques cabalistiques qui devenaient luminescentes dans la pénombre. Heureusement, son ceinturon d'arme et la pièce haut de son uniforme n'avaient pas bougés.
A cause de la douleur et de la transformation, elle mis une poignée de minutes à rejoindre le quai, près d'Elzéar et de la Shoumeïenne. Son compagnon lui envoya un sourire qui en disait long sur son amusement, mais pour une fois il s'abstint de tout commentaire. Sans doute le regard noir de la jeune femme l'avait-il dissuadé de la charrier en publique, mais elle savait très bien à quoi elle s'exposait une fois la porte close... Bah ! Elle savait rendre les coups !
Elle était encore un peu fébrile de sa transformation imprévue, mais en s'aidant d'une poussée magique de l'eau, elle s'assit sur le rebord - miraculeusement sèche - et interpela les deux mages.
- Ok. Ils ont ferlés les voiles. Attachés la cargaison et ils sont en train de remonter les tonneaux qui ne craignent rien pour les jeter à l'eau et alléger la cale si jamais on y arrive pas comme ça. Je pense qu'à trois on peut le faire doucement reculé jusqu'au bout de la digue.
La queue à demie plongée dans l'eau vaseuse du port, Rowena créa un courant de fond propagé magiquement vers le vaisseau, sous la couche d'eau crée et contrôlée par la shoumeïenne. ça allait lui demandé une sacré dépense d'énergie, mais elle inspira profondément et tendit les bras, mêlant ses pouvoirs télékinétiques psychiques à sa maîtrise de l'eau pour venir en aide à ses deux frères d'arme du moment.
Le navire commença a reculer... mais pivota légèrement. Si personne ne le lui donnait de point d'appuis, la proue emporterait le bout du quai de bois juste à côté d'eux.
Invité
Invité
Consciente de son incapacité à stopper un immense navire de guerre Reikois à la force de ses bras ou par quelque magie que ce soit, n’ayant aucune affinité avec les magie élémentaire, c’est avec ardeur que Dactyle s’affairait à la tâche. Vider les quais au plus vite. Heureusement les marins de Shoumien semblaient bien plus dégourdis que les arrivants reikois… plus concernés aussi sans doute. Les Shoumeiens n’étaient pas réputés grands navigateurs pour rien. Et voir ainsi leur port occupé, et menacé de destruction partiel devait inévitablement générer des tensions légitimes. Redoublant d’efforts, la déménageuse improvisée multipliait les allers retours et la charge de matériel, alors que les quais se vidaient à vue d'œil. Mais ce n’était toujours pas suffisant. Son attention fût de nouveau attirée vers le navire par une source de lumière particulièrement vive qui vint titiller sa vision périphérique.
La scène était, à vrai dire, plutôt impressionnante. Le médaillon de la femme aux cheveux de jais émettait une lumière surnaturelle qui semblait palpiter alors même que sa propriétaire déployait des efforts colossaux pour manipuler l’eau entourant le bateau. Un artefact étonnant ..
Sur le pont, toutes les voiles étaient repliées, et les marins s'attellent à alléger le bateau de tout ce qui pouvait l’être. Misère qu’ils étaient lents .. Elle leur aurait bien donné un coup de main en balançant quelques caisses, mais le temps d’atteindre le pont, le bateau serait déjà probablement en morceaux. Tout comme le quai. A présent que tous les moyens matériels étaient déployés, la suite des évènements semblait entièrement entre les mains des mages. Elle vit Rowena se saisir d’un cordage avant de se jeter à l'eau. Un mouvement surprenant, quoique. Dactyle arque un sourcil alors que les quelques minutes qui s’écoulent semblent durer une éternité. Mais la louve n’a aucun doute quant au fait que Rowena prépare quelque chose. Et pour cause, alors que dans un soupir de soulagement elle pose une ultime caisse près des entrepôts ou le matériel à été entassé, s'apprêtant à rejoindre les mages près du bord, elle aperçoit Rowena retourner près bord. De loin, ses cheveux opalins paraissent étonnamment translucides. Un effet d’optique peut être. En trottinant vers la bordure du quai, elle distingue également des branchies et une queue de poisson caractéristique d’une sirène. Ok, un peu gros pour un effet d’optique. Ouais, ça fait sens, si la nouvelle peut sembler surprenante, Dactyle ne réagit absolument pas. L’étonnante passion pour le chant, pour quelqu’un qui ne chante jamais en public, l’affinité avec les magie psychiques et un poids surprenant pour quelqu’un de son gabarit. Dont Dactyle s'était assez rapidement rendu compte après avoir atterri le nez dans la poussière du Razkaal, lors de leur première rencontre. De plus, la Bête a l'ouïe particulièrement fine, il lui été arrivé d’entendre, quelques bribes d’un chant à la mélodie surnaturelle se frayer un chemin entre les pierres de la forteresse. Un tas d’évidences, notées quelque part dans un coin de sa tête mais qu’elle n’avait jamais pris la peine de vérifier, après tout ça ne changeait pas grande chose.
Si ce n’est son efficacité en cet instant. Si la magie élémentaire ne l’avait jamais attirée, à voir ainsi les trois mages à l'œuvre, Dactyle devait bien admettre qu'il s’agissait d’un art spectaculaire, très visuel et visiblement particulièrement efficace lors de situations comme celle-ci. Elle se sentit subitement un peu inutile. Alors que la situation semblait enfin sous contrôle, les trois mages parvenant enfin à faire reculer le bateau. C’est sans compter sur la force naturelle et le caractère imprévisible des mouvements de l’eau, qui sous la pression des mages, qui a généré un courant circulaire qui commence à faire pivoter le navire vers le ponton du quai.
- Le navire pivote ! il faut le stopper ou va arracher le quai !
Sauf mages sont plus qu'occupés et il faut réagir vite, le mouvements n’est pas encore lancé, il est encore temps de l’arrêter, et si un simple appuie opposé pourrait hypothétiquement suffire, Dactyle ne possède ni magie, ni bras assez long pour stopper le navire avant qu’il ne percute le bord. A moins que..Elle scrute le quai, à la hâte, ce n’est pas le matériel qui manque. Cordes, Caisse, filets, tonneaux, lampadaire. Parfait. Mael lui pardonnera bien la destruction d’un bien public si elle évite celle de tout le quai, non ?
Elle s’élance sur la bordure en bois, au pied d’un pauvre lampadaire qui se trouvait là, et dégaine son épée à la manière d’un bûcheron, un coup, deux coups. Elle recula et percuta le pilier de bois qu’un violent coup d’épaule. Insuffisant, son souffle est coupé par le choc, elle réitère le mouvement une seconde fois, puis une troisième. Il cède enfin, juste à temps. Elle s’en saisit immédiatement, et se baissa, jambes fléchies, alignées avec les épaules, autant ancrée dans le sol que possible alors que dans sa chute, la poutre du feu lampadaire décapité vient s’intercaler parfaitement près de la proue, offrant un point d’appuie au bateau. Le souffle court, grimaçant sous l'effort, ses pieds glissaient sur le sol, poussées par le poids du bateau, jusqu'à ce qu’elle parvienne à les caler dans une rainure entre deux lattes de bois. A présent calée, c’était une épreuve d’endurance qui se jouait, une question de secondes avant que le bateau ne se stoppe et avec un peu de chance, reparte dans la direction opposée. Alors que la sueur commençait à perler sur son front, elle jeta un regard aux trois mages. La suite des évènements reposaient sur eux à présent.
La scène était, à vrai dire, plutôt impressionnante. Le médaillon de la femme aux cheveux de jais émettait une lumière surnaturelle qui semblait palpiter alors même que sa propriétaire déployait des efforts colossaux pour manipuler l’eau entourant le bateau. Un artefact étonnant ..
Sur le pont, toutes les voiles étaient repliées, et les marins s'attellent à alléger le bateau de tout ce qui pouvait l’être. Misère qu’ils étaient lents .. Elle leur aurait bien donné un coup de main en balançant quelques caisses, mais le temps d’atteindre le pont, le bateau serait déjà probablement en morceaux. Tout comme le quai. A présent que tous les moyens matériels étaient déployés, la suite des évènements semblait entièrement entre les mains des mages. Elle vit Rowena se saisir d’un cordage avant de se jeter à l'eau. Un mouvement surprenant, quoique. Dactyle arque un sourcil alors que les quelques minutes qui s’écoulent semblent durer une éternité. Mais la louve n’a aucun doute quant au fait que Rowena prépare quelque chose. Et pour cause, alors que dans un soupir de soulagement elle pose une ultime caisse près des entrepôts ou le matériel à été entassé, s'apprêtant à rejoindre les mages près du bord, elle aperçoit Rowena retourner près bord. De loin, ses cheveux opalins paraissent étonnamment translucides. Un effet d’optique peut être. En trottinant vers la bordure du quai, elle distingue également des branchies et une queue de poisson caractéristique d’une sirène. Ok, un peu gros pour un effet d’optique. Ouais, ça fait sens, si la nouvelle peut sembler surprenante, Dactyle ne réagit absolument pas. L’étonnante passion pour le chant, pour quelqu’un qui ne chante jamais en public, l’affinité avec les magie psychiques et un poids surprenant pour quelqu’un de son gabarit. Dont Dactyle s'était assez rapidement rendu compte après avoir atterri le nez dans la poussière du Razkaal, lors de leur première rencontre. De plus, la Bête a l'ouïe particulièrement fine, il lui été arrivé d’entendre, quelques bribes d’un chant à la mélodie surnaturelle se frayer un chemin entre les pierres de la forteresse. Un tas d’évidences, notées quelque part dans un coin de sa tête mais qu’elle n’avait jamais pris la peine de vérifier, après tout ça ne changeait pas grande chose.
Si ce n’est son efficacité en cet instant. Si la magie élémentaire ne l’avait jamais attirée, à voir ainsi les trois mages à l'œuvre, Dactyle devait bien admettre qu'il s’agissait d’un art spectaculaire, très visuel et visiblement particulièrement efficace lors de situations comme celle-ci. Elle se sentit subitement un peu inutile. Alors que la situation semblait enfin sous contrôle, les trois mages parvenant enfin à faire reculer le bateau. C’est sans compter sur la force naturelle et le caractère imprévisible des mouvements de l’eau, qui sous la pression des mages, qui a généré un courant circulaire qui commence à faire pivoter le navire vers le ponton du quai.
- Le navire pivote ! il faut le stopper ou va arracher le quai !
Sauf mages sont plus qu'occupés et il faut réagir vite, le mouvements n’est pas encore lancé, il est encore temps de l’arrêter, et si un simple appuie opposé pourrait hypothétiquement suffire, Dactyle ne possède ni magie, ni bras assez long pour stopper le navire avant qu’il ne percute le bord. A moins que..Elle scrute le quai, à la hâte, ce n’est pas le matériel qui manque. Cordes, Caisse, filets, tonneaux, lampadaire. Parfait. Mael lui pardonnera bien la destruction d’un bien public si elle évite celle de tout le quai, non ?
Elle s’élance sur la bordure en bois, au pied d’un pauvre lampadaire qui se trouvait là, et dégaine son épée à la manière d’un bûcheron, un coup, deux coups. Elle recula et percuta le pilier de bois qu’un violent coup d’épaule. Insuffisant, son souffle est coupé par le choc, elle réitère le mouvement une seconde fois, puis une troisième. Il cède enfin, juste à temps. Elle s’en saisit immédiatement, et se baissa, jambes fléchies, alignées avec les épaules, autant ancrée dans le sol que possible alors que dans sa chute, la poutre du feu lampadaire décapité vient s’intercaler parfaitement près de la proue, offrant un point d’appuie au bateau. Le souffle court, grimaçant sous l'effort, ses pieds glissaient sur le sol, poussées par le poids du bateau, jusqu'à ce qu’elle parvienne à les caler dans une rainure entre deux lattes de bois. A présent calée, c’était une épreuve d’endurance qui se jouait, une question de secondes avant que le bateau ne se stoppe et avec un peu de chance, reparte dans la direction opposée. Alors que la sueur commençait à perler sur son front, elle jeta un regard aux trois mages. La suite des évènements reposaient sur eux à présent.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Je n'avais pas rêvé, malgré ma concentration et l'immense effort que me demandait ce déploiement de magie, j'avais vu cette femme magnifique, sautant dans l'eau. Elle aurait du être emportée par les flots magiques mais il n'en fut rien, elle était dans son élément cela se sentait.
Je la vis finalement remonter et sortir de l'eau, ses cheveux translucides, elle était hypnotique, c'était une sirène et je n'en avais encore jamais vu sous leur véritable apparence. Belle, dangereuse, puissante, plein de mots me venaient à l'esprit mais ne me détournaient pas de notre tâche.
Elle déploya sa propre énergie pour asseoir notre travail de titan. Utilisant de la télékinésie pour renforcer notre action. Le navire était maintenant encerclé par l'eau et pourtant quelque chose n'allait pas comme il devait. Dans un premier temps je ne compris pas ce qui clochait, l'édifice de nos actions semblait fiable pourtant et... Ce fut l'intervention d'une autre femme, surpuissante à mes yeux qui me fit comprendre ce qu'il se passait, l'équilibre du bateau était en danger et elle venait faire contre poids pour éviter qu'il ne s'écroule sur le flanc.
Elle avait réalisé avec rapidité un système de contre poids pour faire changer la direction que prenait le navire. Plusieurs marins vinrent à son aide et tirèrent de toutes leurs forces. Cela sembla durer une éternité pour tous ceux qui œuvraient pour éviter de détruire le quai et le vaisseau. Quand enfin le navire fut assez reculé, stoppé dans on avancé et stable, les marins à son bord jetèrent des ancres pour que cesse toute avancée. Il était sauf, tout le monde l'était ainsi que les infrastructures.
Nous pouvions souffler. Je tombais littéralement à genoux tellement l'effort et la dépense de mana avaient été intenses. Je me sentais vidée de toute magie en un sens, et mon médaillon lui continuait de luire sans discontinuer, cela ne venait pas de moi. Je ne découvrirai que plus tard le lendemain, que cela annonçait l'arrivée à mes côtés de son créateur, Wan Jing.
A bout de souffle je me relevai tant bien que mal et avisai ceux qui avaient été les artisans de ce sauvetage miraculeux, des républicains. Adressant un sourire fatigué mais chaleureux je dis d'une voix claire.
- Merci à vous pour...
- Oui merci de nous avoir aidé à sauver ce quai de l'incompétence des marins. L'état major de l'armée Reikoise saura se souvenir de vos actes croyez le fiers soldats de la République.
Pour le coup, il m'avait coupé la chique ce petit soldat de pacotille imbu de son rang. J'avais mille chose à dire et rien ne sortait. Je luttais contre la colère qui montait en moi, je savais qu'elle n'était pas bonne conseillère alors je me mordis la lèvre avant de trouver le courage de répondre posément.
- Je suis la Baronne Myriem de Boktor, des terres de Mael, ancienne intendante du Port. Au nom de tous les maeliens, je vous remercie, du fond du coeur.
- Blablabla, peu importe vos anciens titres, votre charge m'a été confiée, je gère le port durant cette guerre, effort de guerre vous savez *il sourit de manière moqueuse* quand à vos terres, il en est de même, vous êtes idéalement placée pour que nous en ayons un besoin stratégique ma Dame...
- Il suffit, je supporte votre incompétence crasse depuis des mois, vous vous croyez tout permis et n'avez pas conscience de ce que vous détruisez ici. Mais soyez sans crainte, je ne viendrai plus ici vous voir détruire ce qui me tient à coeur, vous serez l'artisan de votre propre perte j'en ai la certitude.
Me tournant vers les sauveurs du jour, je reprends un ton chaleureux.
- J'espère que vous accepterez mon hospitalité pour vous remercier de vos actions héroïques ce jour. Je vous invite si vous l'acceptez à manger dans un lieu que les étrangers ne peuvent pas connaître, seuls les gens de bien y sont conviés.
J'envisageais de les mener dans l'enceinte de la Blanche Mael dans une taverne qui ne servait que les gens de Shoumei depuis l'invasion Reikoise, un havre de paix et de douceur dissimulé aux yeux de tous. J'espérais qu'ils accepterait mon invitation alors que l'autre idiot d'aide de camp virait au rouge de colère de se faire ignorer.
- Puis-je savoir qui sont les sauveurs du Port de Mael?
Je la vis finalement remonter et sortir de l'eau, ses cheveux translucides, elle était hypnotique, c'était une sirène et je n'en avais encore jamais vu sous leur véritable apparence. Belle, dangereuse, puissante, plein de mots me venaient à l'esprit mais ne me détournaient pas de notre tâche.
Elle déploya sa propre énergie pour asseoir notre travail de titan. Utilisant de la télékinésie pour renforcer notre action. Le navire était maintenant encerclé par l'eau et pourtant quelque chose n'allait pas comme il devait. Dans un premier temps je ne compris pas ce qui clochait, l'édifice de nos actions semblait fiable pourtant et... Ce fut l'intervention d'une autre femme, surpuissante à mes yeux qui me fit comprendre ce qu'il se passait, l'équilibre du bateau était en danger et elle venait faire contre poids pour éviter qu'il ne s'écroule sur le flanc.
Elle avait réalisé avec rapidité un système de contre poids pour faire changer la direction que prenait le navire. Plusieurs marins vinrent à son aide et tirèrent de toutes leurs forces. Cela sembla durer une éternité pour tous ceux qui œuvraient pour éviter de détruire le quai et le vaisseau. Quand enfin le navire fut assez reculé, stoppé dans on avancé et stable, les marins à son bord jetèrent des ancres pour que cesse toute avancée. Il était sauf, tout le monde l'était ainsi que les infrastructures.
Nous pouvions souffler. Je tombais littéralement à genoux tellement l'effort et la dépense de mana avaient été intenses. Je me sentais vidée de toute magie en un sens, et mon médaillon lui continuait de luire sans discontinuer, cela ne venait pas de moi. Je ne découvrirai que plus tard le lendemain, que cela annonçait l'arrivée à mes côtés de son créateur, Wan Jing.
A bout de souffle je me relevai tant bien que mal et avisai ceux qui avaient été les artisans de ce sauvetage miraculeux, des républicains. Adressant un sourire fatigué mais chaleureux je dis d'une voix claire.
- Merci à vous pour...
- Oui merci de nous avoir aidé à sauver ce quai de l'incompétence des marins. L'état major de l'armée Reikoise saura se souvenir de vos actes croyez le fiers soldats de la République.
Pour le coup, il m'avait coupé la chique ce petit soldat de pacotille imbu de son rang. J'avais mille chose à dire et rien ne sortait. Je luttais contre la colère qui montait en moi, je savais qu'elle n'était pas bonne conseillère alors je me mordis la lèvre avant de trouver le courage de répondre posément.
- Je suis la Baronne Myriem de Boktor, des terres de Mael, ancienne intendante du Port. Au nom de tous les maeliens, je vous remercie, du fond du coeur.
- Blablabla, peu importe vos anciens titres, votre charge m'a été confiée, je gère le port durant cette guerre, effort de guerre vous savez *il sourit de manière moqueuse* quand à vos terres, il en est de même, vous êtes idéalement placée pour que nous en ayons un besoin stratégique ma Dame...
- Il suffit, je supporte votre incompétence crasse depuis des mois, vous vous croyez tout permis et n'avez pas conscience de ce que vous détruisez ici. Mais soyez sans crainte, je ne viendrai plus ici vous voir détruire ce qui me tient à coeur, vous serez l'artisan de votre propre perte j'en ai la certitude.
Me tournant vers les sauveurs du jour, je reprends un ton chaleureux.
- J'espère que vous accepterez mon hospitalité pour vous remercier de vos actions héroïques ce jour. Je vous invite si vous l'acceptez à manger dans un lieu que les étrangers ne peuvent pas connaître, seuls les gens de bien y sont conviés.
J'envisageais de les mener dans l'enceinte de la Blanche Mael dans une taverne qui ne servait que les gens de Shoumei depuis l'invasion Reikoise, un havre de paix et de douceur dissimulé aux yeux de tous. J'espérais qu'ils accepterait mon invitation alors que l'autre idiot d'aide de camp virait au rouge de colère de se faire ignorer.
- Puis-je savoir qui sont les sauveurs du Port de Mael?
Invité
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Bordel ce que c’était long. N’en déplaise à sa fierté, plusieurs marins de Shoumei avec quelle avait débarrassé les caisses venaient de la rejoindre pour retenir le navire. Malgré leur aide, elle dû pourtant lutter de toutes ses forces contre le poids du bateau. Les muscles tétanisés, tint bon, jusqu'à ce que le bruit des ancres jetées à l’eau ne lui indique la fin de la crise.
Relâchant la pression d’un coup Dactyle se laissa tomber sur les fesses, la tête en arrière, les deux bras posés sur ses genoux, un pause bien loin de toute dignité militaire. Enfin, a bout de souffle, mais satisfaite, elle laissa échapper un long soupir de soulagement. Faut dire que le réveil avait été plutôt mouvementé.. Elle jeta un coup d'œil à ses acolytes, qui semblaient tous relâcher la pression accumulée. En témoigne la Shoumeienne aux cheveux de jais qui se tenait à genoux non loin, et semblait également à bout. Mais bon, ils avaient évité la catastrophe, et de peu. Ni perte humaine, ni matérielle, en dépit d’une situation plus que tendue. Mais que demande le peuple ! Et bien plus que ça visiblement ! a en juger par les braillements du soldats Reikois dont la Bête avait totalement occulté l’existence.
L'incompétences des marins pour …… ? A peine arrivé qu’il lui cassait déjà les oreilles à brailler. Typique des hauts gradés. Heureusement, les limiers, sans doute à cause de leur fonction et de leur hiérarchie particulière semblaient en grande partie épargnés de ce genre de comportements.
Si Dactyle était plutôt amusé par l’absurdité de la situation, ça ne semblait pas être le cas de La baronne des Terres de Mael et ancienne intendante du port. Voila qui expliquait son autorité naturelle et la façon, plus qu’honorable dont elle avait géré la situation. Dactyle se serait bien gardé d’intervenir si le moustachu ne s’était pas acharné sur la baronne de Mael. La lycanthrope se tenait généralement à l’écart des conflits, et la Baronne était en bien mauvaise posture, son rang l'obligeant sans doute à une certaine bienséance. Dont elle n’avait visiblement plus grand chose à faire mais soit. Mieux valait éviter d’alimenter les tensions entre Shoumei et le Reike, leur cohabitation ne faisant que commencer.. Et Dactyle lui aurait bien mit un coup de lampadaire pour couper court à ses braillements, elle opta plutôt pour une bonne tartine de sarcasme, saupoudré de son lit d’ironie.
Toujours posée au sol avec une prestance proche du néant, elle commença :
- Je ne doute pas que vous n’ayez rien manqué de la scène..
Elle dû lutter pour ne pas terminer par “ tant vous étiez occupé à … nous regarder faire. “ il ne faudrait pas trop offenser l’état major reikois ! Foutu pour foutu, elle avait déjà menotté le contrôleur royal par erreur, il était donc fort probable qu’elle ne soit déjà plus dans les bonnes grâces des hautes instances du Reike. Elle se releva
- C’est votre port donc ? s’inclina dans un salut militaire parfait, avant de se retourner et saisir une nouvelle fois le pilier à ses pieds. Le dernier effort en valait la peine. Alors ceci vous appartient de bon droit.
Le soldat qui ne semble pas saisir le concept d’ironie, et probablement par réflexe, tend les mains en avant, avant que Dactyle n’y dépose le pilier du lampadaire. Le reikois s’affaisse dans un OUFFF sonore dont son ego ne ressortira probablement pas indemne.
Dactyle se retourne immédiatement, satisfaite, vers l’ex intendante ( qui aurait clairement mérité de le rester) et ses confrères limiers à qui elle lance un regard vaguement désolé, laissant la diplomatie à leur bon soins
Relâchant la pression d’un coup Dactyle se laissa tomber sur les fesses, la tête en arrière, les deux bras posés sur ses genoux, un pause bien loin de toute dignité militaire. Enfin, a bout de souffle, mais satisfaite, elle laissa échapper un long soupir de soulagement. Faut dire que le réveil avait été plutôt mouvementé.. Elle jeta un coup d'œil à ses acolytes, qui semblaient tous relâcher la pression accumulée. En témoigne la Shoumeienne aux cheveux de jais qui se tenait à genoux non loin, et semblait également à bout. Mais bon, ils avaient évité la catastrophe, et de peu. Ni perte humaine, ni matérielle, en dépit d’une situation plus que tendue. Mais que demande le peuple ! Et bien plus que ça visiblement ! a en juger par les braillements du soldats Reikois dont la Bête avait totalement occulté l’existence.
L'incompétences des marins pour …… ? A peine arrivé qu’il lui cassait déjà les oreilles à brailler. Typique des hauts gradés. Heureusement, les limiers, sans doute à cause de leur fonction et de leur hiérarchie particulière semblaient en grande partie épargnés de ce genre de comportements.
Si Dactyle était plutôt amusé par l’absurdité de la situation, ça ne semblait pas être le cas de La baronne des Terres de Mael et ancienne intendante du port. Voila qui expliquait son autorité naturelle et la façon, plus qu’honorable dont elle avait géré la situation. Dactyle se serait bien gardé d’intervenir si le moustachu ne s’était pas acharné sur la baronne de Mael. La lycanthrope se tenait généralement à l’écart des conflits, et la Baronne était en bien mauvaise posture, son rang l'obligeant sans doute à une certaine bienséance. Dont elle n’avait visiblement plus grand chose à faire mais soit. Mieux valait éviter d’alimenter les tensions entre Shoumei et le Reike, leur cohabitation ne faisant que commencer.. Et Dactyle lui aurait bien mit un coup de lampadaire pour couper court à ses braillements, elle opta plutôt pour une bonne tartine de sarcasme, saupoudré de son lit d’ironie.
Toujours posée au sol avec une prestance proche du néant, elle commença :
- Je ne doute pas que vous n’ayez rien manqué de la scène..
Elle dû lutter pour ne pas terminer par “ tant vous étiez occupé à … nous regarder faire. “ il ne faudrait pas trop offenser l’état major reikois ! Foutu pour foutu, elle avait déjà menotté le contrôleur royal par erreur, il était donc fort probable qu’elle ne soit déjà plus dans les bonnes grâces des hautes instances du Reike. Elle se releva
- C’est votre port donc ? s’inclina dans un salut militaire parfait, avant de se retourner et saisir une nouvelle fois le pilier à ses pieds. Le dernier effort en valait la peine. Alors ceci vous appartient de bon droit.
Le soldat qui ne semble pas saisir le concept d’ironie, et probablement par réflexe, tend les mains en avant, avant que Dactyle n’y dépose le pilier du lampadaire. Le reikois s’affaisse dans un OUFFF sonore dont son ego ne ressortira probablement pas indemne.
Dactyle se retourne immédiatement, satisfaite, vers l’ex intendante ( qui aurait clairement mérité de le rester) et ses confrères limiers à qui elle lance un regard vaguement désolé, laissant la diplomatie à leur bon soins
Invité
Invité
La subtilité de Dactyle était souvent musclée. Après l'avoir vu déménager des chaises, des meubles, des prisonniers et maintenant un navire, Rowena ne pouvait douter des capacités de son amie, utiles en toutes circonstances. Aujourd'hui, elle pouvait ajouter à cette liste d'utilité : faire taire les imbécile. Certains offraient des bouquets de fleurs, les vrais offraient des lampadaires.
Il fallait dire pour sa défense, que le planton orgueilleux était un véritable connard...
Avant son intervention, Elzéar, aussi fourbu mais plus vantard que ses deux consœur, avait fait son possible pour tenir droit, sa cage thoracique se soulevant à grands coups tandis qu'il chassait des deux mains la sueur de son visage. D'un geste mille fois répété, il replaça ses cheveux rouges en arrière en soupirant un bon coup avant de se porter à la hauteur de Rowena et poser un genou près d'elle.
- Alors, Capricieuse, on joue les top modèles ?
Il avait parlé à mi-voix, goguenard, mais il la scrutait d'un regard inquisiteur, vérifiant avec attention qu'elle n'était ni blessée ni trop fatiguée. L'air de rien, il lui caressa la joue, repoussant une mèche de cheveux blancs. Elle lui sourit en retour, ses doigts reliés par une fine membrane diaphane se posèrent sur le revers du bellâtre. Les gestes étaient tendre malgré les regards rivaux. Ils se voulaient discrets... Mais franchement ça se voyait à ses kilomètres et ils n'avaient pas tenté de détromper leurs collègues, assumant cette relation qui durait déjà depuis près de six mois.
Dans tous les cas, la proximité du rouquin, permis à la sirène de l'empêcher de jeter de l'huile sur le feu par l'une de ses célèbres piques de vantardise en s’agrippant à son bras, laissant toute latitude à la Bête pour continuer a se faire un nouvel ami.
- C'est nous qui vous remercions. Sans vous, Dame de Boktor, nous ne serions pas intervenus. " Elle se tourna avec la même politesse vers le gros con auquel elle sourit amicalement. " Je ne doute pas que l'efficacité Reikoise s'entoure des personnes les plus capables, qu'importe leur origine. Le Contrôleur Royal Reys est un vieil ami et je suis sûr qu'il sera ravi lorsqu'il entendra parlé de tout cela. Il espère sincèrement que la coopération nous permettra d'éviter le pire face aux Titans.
L'expression douce et amicale de la sirène n'avait pas changée malgré la violence et la menace que sous entendait ses mots. Sa voix mélodieuse à l'excès avait quelque chose de surnaturellement fluide, particulièrement agréable à entendre. Le reikois verdi un peu, mais il 'était difficile de savoir si c'était à cause du poids du lampadaire ou de la perspective d'être dans le collimateur d'un haut administrateur qui s'entendait si bien avec les généraux en charge de la cité.
Mais la shoumeïenne avait raison, il était inutile de s'occuper davantage de lui.
- Rowena Ironsoul. Nous sommes tous membre des Spectres, une unité spéciale républicaine. Et je ne peux pas parler pour mes camarades mais je ne refuse jamais un bon repas !
- Ce serait un plaisir. Je vais juste prévenir Robustule, qu'ils s'occupent des messages. Dactyle ?
- ... Enfin... " elle fronça les sourcils et sembla soudain passablement préoccupé. " Je suppose qu'il n'est pas en bord de mer votre restaurant ?
La transformation pour reprendre une forme bipède était vraiment atroce et, comme à chaque fois, elle appréhendait un peu la douleur... Mais surtout, elle était littéralement à nu à partir de la taille. La demi-cape qui ornait l'épaule gauche de son uniforme allait être assez indécente pour lui faire une jupe...
Il fallait dire pour sa défense, que le planton orgueilleux était un véritable connard...
Avant son intervention, Elzéar, aussi fourbu mais plus vantard que ses deux consœur, avait fait son possible pour tenir droit, sa cage thoracique se soulevant à grands coups tandis qu'il chassait des deux mains la sueur de son visage. D'un geste mille fois répété, il replaça ses cheveux rouges en arrière en soupirant un bon coup avant de se porter à la hauteur de Rowena et poser un genou près d'elle.
- Alors, Capricieuse, on joue les top modèles ?
Il avait parlé à mi-voix, goguenard, mais il la scrutait d'un regard inquisiteur, vérifiant avec attention qu'elle n'était ni blessée ni trop fatiguée. L'air de rien, il lui caressa la joue, repoussant une mèche de cheveux blancs. Elle lui sourit en retour, ses doigts reliés par une fine membrane diaphane se posèrent sur le revers du bellâtre. Les gestes étaient tendre malgré les regards rivaux. Ils se voulaient discrets... Mais franchement ça se voyait à ses kilomètres et ils n'avaient pas tenté de détromper leurs collègues, assumant cette relation qui durait déjà depuis près de six mois.
Dans tous les cas, la proximité du rouquin, permis à la sirène de l'empêcher de jeter de l'huile sur le feu par l'une de ses célèbres piques de vantardise en s’agrippant à son bras, laissant toute latitude à la Bête pour continuer a se faire un nouvel ami.
- C'est nous qui vous remercions. Sans vous, Dame de Boktor, nous ne serions pas intervenus. " Elle se tourna avec la même politesse vers le gros con auquel elle sourit amicalement. " Je ne doute pas que l'efficacité Reikoise s'entoure des personnes les plus capables, qu'importe leur origine. Le Contrôleur Royal Reys est un vieil ami et je suis sûr qu'il sera ravi lorsqu'il entendra parlé de tout cela. Il espère sincèrement que la coopération nous permettra d'éviter le pire face aux Titans.
L'expression douce et amicale de la sirène n'avait pas changée malgré la violence et la menace que sous entendait ses mots. Sa voix mélodieuse à l'excès avait quelque chose de surnaturellement fluide, particulièrement agréable à entendre. Le reikois verdi un peu, mais il 'était difficile de savoir si c'était à cause du poids du lampadaire ou de la perspective d'être dans le collimateur d'un haut administrateur qui s'entendait si bien avec les généraux en charge de la cité.
Mais la shoumeïenne avait raison, il était inutile de s'occuper davantage de lui.
- Rowena Ironsoul. Nous sommes tous membre des Spectres, une unité spéciale républicaine. Et je ne peux pas parler pour mes camarades mais je ne refuse jamais un bon repas !
- Ce serait un plaisir. Je vais juste prévenir Robustule, qu'ils s'occupent des messages. Dactyle ?
- ... Enfin... " elle fronça les sourcils et sembla soudain passablement préoccupé. " Je suppose qu'il n'est pas en bord de mer votre restaurant ?
La transformation pour reprendre une forme bipède était vraiment atroce et, comme à chaque fois, elle appréhendait un peu la douleur... Mais surtout, elle était littéralement à nu à partir de la taille. La demi-cape qui ornait l'épaule gauche de son uniforme allait être assez indécente pour lui faire une jupe...
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Autant être honnête et dire que j'ai failli ne pas réussir à garder mon sérieux et ma colère quand la jeune femme martiale a gentiment offert le lampadaire qu'elle portait comme une buchette au nouveau responsable du port. Et d'un j'étais impressionnée par ce qu'elle venait d'accomplir et de deux sa répartie, était juste splendide. Et voir la tête de l'autre sombre idiot ne comprenant rien et tendant les bras au cadeau avant de se retrouver au sol à cause du poids inattendu du dit cadeau... On venait de m'offrir un présent, empli de mesquinerie en un sens mais qui réchauffait au combien mon coeur.
La sirène avait une capacité à menacer son interlocuteur sans changer d'intonation, c'était quelque chose de nouveau pour moi mais j'espérais ne jamais avoir à en faire les frais.
- Enchantée faire votre connaissance Dame Ironsoul, Dame Dactyle. Si vous avez besoin de quelqu'un pour faire passer des messages je peux vous aider, on a beau n'être plus officiellement aux commandes de ce Port, il n'en demeure pas moins que tout passe plus vite quand nous nous en chargeons.
Le nous représentant les Maeliens cela allait de soit. Je hélas un homme et lui demander de faire venir Hank aux entrepôts de Boktor. Puis je me tournas vers les Spectres, ayant compris le souci de la dame, j'avais observé sa stature, elle faisait ma taille et si elle était bien plus musclée que moi, cela ne changeait guère sa morphologie.
-Je vous propose de me suivre dans mes entrepôts, une brève halte suffira. Vous pourrez confier vos messages à hank, ils seront portés sans souci à qui de droit. J'enverrai quelqu'un réserver une table pour nous et revenir avec une voiture à chevaux. Et je vais vous trouver une tenue appropriée. J'ai passé tellement de temps ici *désigne les entrepôts de la compagnie marchande de la famille de Boktor un peu plus loin* que j'ai fini par faire faire des travaux. Il y a à l'étage des appartements qui vous permettront de vous changer, il y a de nombreuses tenues qui devraient vous aller, aucune militaire cependant mais vous devriez trouver de quoi vous vêtir pour sortir.
Je repris mon souffle malgré moi, j'étais épuisée et le repas à venir ne serait pas de trop, la dépense énergétique de la mana avait le don d'épuiser le corps et fatiguer l'esprit. Nous voilà donc partis pour les entrepôts familiaux loin de ces idiots. Le messager nous y attendrait et la taverne allait être prévenue de notre venue.
La sirène avait une capacité à menacer son interlocuteur sans changer d'intonation, c'était quelque chose de nouveau pour moi mais j'espérais ne jamais avoir à en faire les frais.
- Enchantée faire votre connaissance Dame Ironsoul, Dame Dactyle. Si vous avez besoin de quelqu'un pour faire passer des messages je peux vous aider, on a beau n'être plus officiellement aux commandes de ce Port, il n'en demeure pas moins que tout passe plus vite quand nous nous en chargeons.
Le nous représentant les Maeliens cela allait de soit. Je hélas un homme et lui demander de faire venir Hank aux entrepôts de Boktor. Puis je me tournas vers les Spectres, ayant compris le souci de la dame, j'avais observé sa stature, elle faisait ma taille et si elle était bien plus musclée que moi, cela ne changeait guère sa morphologie.
-Je vous propose de me suivre dans mes entrepôts, une brève halte suffira. Vous pourrez confier vos messages à hank, ils seront portés sans souci à qui de droit. J'enverrai quelqu'un réserver une table pour nous et revenir avec une voiture à chevaux. Et je vais vous trouver une tenue appropriée. J'ai passé tellement de temps ici *désigne les entrepôts de la compagnie marchande de la famille de Boktor un peu plus loin* que j'ai fini par faire faire des travaux. Il y a à l'étage des appartements qui vous permettront de vous changer, il y a de nombreuses tenues qui devraient vous aller, aucune militaire cependant mais vous devriez trouver de quoi vous vêtir pour sortir.
Je repris mon souffle malgré moi, j'étais épuisée et le repas à venir ne serait pas de trop, la dépense énergétique de la mana avait le don d'épuiser le corps et fatiguer l'esprit. Nous voilà donc partis pour les entrepôts familiaux loin de ces idiots. Le messager nous y attendrait et la taverne allait être prévenue de notre venue.
- L'auberge de Mael:
HRP : vous pouvez nous faire arriver dans l'auberge, dans l'enceinte de Mael, blanche comme le reste de la ville, elle respire le calme. D'extérieur elle semblera fermée peut-être, ou banale, mais en réalité c'est un havre de calme et de bien être qui ne s'ouvre qu'aux noms des Maeliens.
Une ambiance feutrée, une chanteuse qui joue de la harpe dans un coin de la salle... Voilà quelques pistes pour poursuivre
La transformation pour reprendre une forme bipède était vraiment atroce et, comme à chaque fois, elle appréhendait un peu la douleur... Mais surtout, elle était littéralement à nu à partir de la taille. La demi-cape qui ornait l'épaule gauche de son uniforme allait être assez indécente pour lui faire une jupe...
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- C'est très aimable à vous ! " Rowena sourit, soulagée. Ce n'était pas tant qu'elle était pudique, mais se balader nue n'aurait pas exactement améliorer la réputation des Spectres, déjà que leur approche étrange des recherches magiques déroutaient ceux qui étaient au courant, mieux valait éviter de jouer également la corde " dévergondage républicain " dans une cité shoumeïenne. Certes, elle n'avait jamais connu Shoumeï au temps de sa gloire, mais la renommée de pudibonderie de ses habitants traversait les frontières.
- Et appelez-moi Rowena, je vous en prie. Je pense que l'époque des ronds de jambes est passé. " ajouta-t-elle avec une pointe d'amusement. La fin du monde et on parvenait quand même à faire comme si toute cette guerre n'était qu'un affrontement contre un ennemi comme un autre.
Le détour par le hangar ne fut pas bien long... Et en effet, les tenues présentes n'étaient pas vraiment militaires. Mais ce n'était pas bien grave. Elles étaient toutes assez pudiques, couvrant les bras jusqu'aux poignets et les jambes jusqu'aux chevilles. Aucun décolleté plongeant ni brocard trop tape à l’œil. Elle choisie une chemise assez simple et un pantalon pratique et des chaussures légères, gardant sa propre ceinture, sa veste de Limier séchée par magie et sa lourde cape fourrée pour se protéger du froid. Le Roitelet, la Comtesse et Pandémie - alias Robustule pour les intimes - s'étaient chargés du sac de messages et de notes. Ils allaient se mettre en route pour l'auberge quand un garçonnet était arrivé en courant comme un dératé. Visiblement, il y avait de l'avancé dans leurs recherches, plus précisément celle que menait le Roitelet.
Bien sûr, tout cela pouvait attendre quelques heures mais l'obsessionnel Elzéar, lui, non. Il s'était de suite excusé pour retourner à leur QG, entrainant dans son sillage un jeune elfe aux cheveux gras qui serait bien resté déjeuner avec la compagne du bellâtre aux cheveux rouges... Et ça, ça allait bien cinq minutes. La Comtesse - qui s'était auto attribuée la charge de leurs matériel depuis quelques semaines - les quitta également pour trouver de quoi changer les pièces de l'armure de Rowena.
Avant de prendre la diligence, sans penser à mal car ils ne se cachaient pas des yeux de leurs camarades, Elzéar saisit le bras de la sirène aux cheveux blanc pour venir lui voler un baiser joueur. Elle rit à demi contre ses lèvres. Quelques mots à l'oreille et leurs regards se caressèrent un instant au moment de se quitter. Puis l'un et l'autre suivirent leur propre chemin sans un regard en arrière.
- Cela faisait plusieurs mois que je n'avais pas pris de calèche. " Au combat comme à la ville, elle était bien plus habituée à utiliser ses pieds ou à monter à cheval.
En arrivant à l'adresse indiquée - une façade blanche comme toutes les autres façades de cette ville - le petit groupe découvrit une auberge... fermée ? A non. Une porte secondaire s'ouvrit à la vue de son accompagnatrice, les laissant pénétrer à l'intérieur.
- Et appelez-moi Rowena, je vous en prie. Je pense que l'époque des ronds de jambes est passé. " ajouta-t-elle avec une pointe d'amusement. La fin du monde et on parvenait quand même à faire comme si toute cette guerre n'était qu'un affrontement contre un ennemi comme un autre.
Le détour par le hangar ne fut pas bien long... Et en effet, les tenues présentes n'étaient pas vraiment militaires. Mais ce n'était pas bien grave. Elles étaient toutes assez pudiques, couvrant les bras jusqu'aux poignets et les jambes jusqu'aux chevilles. Aucun décolleté plongeant ni brocard trop tape à l’œil. Elle choisie une chemise assez simple et un pantalon pratique et des chaussures légères, gardant sa propre ceinture, sa veste de Limier séchée par magie et sa lourde cape fourrée pour se protéger du froid. Le Roitelet, la Comtesse et Pandémie - alias Robustule pour les intimes - s'étaient chargés du sac de messages et de notes. Ils allaient se mettre en route pour l'auberge quand un garçonnet était arrivé en courant comme un dératé. Visiblement, il y avait de l'avancé dans leurs recherches, plus précisément celle que menait le Roitelet.
Bien sûr, tout cela pouvait attendre quelques heures mais l'obsessionnel Elzéar, lui, non. Il s'était de suite excusé pour retourner à leur QG, entrainant dans son sillage un jeune elfe aux cheveux gras qui serait bien resté déjeuner avec la compagne du bellâtre aux cheveux rouges... Et ça, ça allait bien cinq minutes. La Comtesse - qui s'était auto attribuée la charge de leurs matériel depuis quelques semaines - les quitta également pour trouver de quoi changer les pièces de l'armure de Rowena.
Avant de prendre la diligence, sans penser à mal car ils ne se cachaient pas des yeux de leurs camarades, Elzéar saisit le bras de la sirène aux cheveux blanc pour venir lui voler un baiser joueur. Elle rit à demi contre ses lèvres. Quelques mots à l'oreille et leurs regards se caressèrent un instant au moment de se quitter. Puis l'un et l'autre suivirent leur propre chemin sans un regard en arrière.
- Cela faisait plusieurs mois que je n'avais pas pris de calèche. " Au combat comme à la ville, elle était bien plus habituée à utiliser ses pieds ou à monter à cheval.
En arrivant à l'adresse indiquée - une façade blanche comme toutes les autres façades de cette ville - le petit groupe découvrit une auberge... fermée ? A non. Une porte secondaire s'ouvrit à la vue de son accompagnatrice, les laissant pénétrer à l'intérieur.
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Son œuvre accomplie, elle jeta un bref regard mesquin en arrière pour admirer le Oh combien grand responsable du port, lutter avec le poids de son “cadeau”. Tss il n’avait clairement pas l’air d’avoir les épaules pour ce poste songea la Bête qui étirait ses muscles endoloris dans un coin l’aire de rien, avant de terminer sur un craquement de doigts sonore. Et ne perdit pas une miette du coup de grâce, asséné par Rowena. Y’a pas a dire, la diplomatie aussi c’était diablement efficace, pour qui savait la manier. Si Dactyle admirait cet art, elle n’en avait jamais vraiment saisi les subtilitées. Elle profita simplement de la douce mélodie des menaces à peine voilées et du silence béni qui s'ensuivit. Bien qu’elle se contente d’acquiescer humblement à la proposition pour le moins charmante de la shoumeïenne. Dactyle est en réalité plutôt enthousiaste. Après un réveil aussi mouvementé, qui lui avait fait sauter le déjeuner, l’annonce d'un bon repas était une vraie bénédiction. Ses rapports ayant été plus ou moins largués à la va vite aux pieds de ses confrères limiers lors de son arrivée, elle pouvait considérer la tâche comme accomplie. Seul demeurait un petit, léger, contretemps. A savoir, l'absence de jambes de Rowena.
- Dactyle suffira. corrige-t-elle simplement peu habituée à ce qu’on s'adresse à elle en ces termes, le titre de dame ne lui sied guère. Merci de votre aide, on peut dire que vous gérez vos affaires d’une main de maître.
A vrai dire, elle comprenait sans mal l’hostilité de l’ancienne intendante, envers les occupants Reikois. Les Maelien assistaient à l’invasion de leur cité, à la réquisition de leurs biens, et à la destruction de leur pays par les titans. En observant les entrepôts imposants désignés par leur hôte, Dactyle éprouvait une certaine admiration face à la résilience de la baronne qui était visiblement dans son élément. Tandis que les trois autres limiers s’occupaient du courrier, elle accompagna Rowena et leur hôte jusqu’au hangar. Profitant du détour par le hangar pour se rincer le visage après les efforts de la matinée, elle ne pût que constater à quel point cette pause était nécessaire. Et si, à l’annonce d’avancée dans leurs recherches, leurs confrères les avaient quittés un à un. Dactyle choisit de rester, elle aurait bien suivi le mouvement, mais la perspective d’un bon repas était bien trop belle. Bien plus que celle de se faire chambrer pour son retard de ce matin.
Ainsi sur le trajet, l’expression franchement peu avenante, voire carrément menaçante qu’affichait la Bête n’avait rien à voir avec son état d’esprit. Disons que la blanche Mael était.. un peu trop blanche à son goût, et trop scintillante pour ses yeux fatigués. C’est les pupilles cramées par la façade aussi blanche que le reste de la ville qu’elle suivit le petit groupe par la porte qui venait de s'ouvrir au nom de leur guide du jour. Ses traits se détendirent immédiatement en pénétrant dans les lieux, alors que ses yeux s’habituaient avec soulagement à l’ambiance tamisée du lieu majoritairement éclairés aux bougies. L’air y était agréablement chaleureux et contrastait avec la fraîcheur hivernale. Dactyle retira ainsi sa cape en entrant, si en bon limier, elle aurait habituellement détaillé les lieux avec attention.
- Merci de votre inviation Dame de Bokor, Cet endroit est -
Elle est en réalité immédiatement charmée par la mélodie qui s’élève du fond de la salle, où se tient une harpiste à la voix claire. Si bien qu’elle oublie littéralement tout le reste se perdit à observer avec attention les mains de la harpiste courir le long des cordes avec une précision et une fluidité hypnotisante. Ainsi absorbée, elle ne remarqua pas non plus l’homme qui venait de leur ouvrir la porte et leur indiquer une table.
- Dactyle suffira. corrige-t-elle simplement peu habituée à ce qu’on s'adresse à elle en ces termes, le titre de dame ne lui sied guère. Merci de votre aide, on peut dire que vous gérez vos affaires d’une main de maître.
A vrai dire, elle comprenait sans mal l’hostilité de l’ancienne intendante, envers les occupants Reikois. Les Maelien assistaient à l’invasion de leur cité, à la réquisition de leurs biens, et à la destruction de leur pays par les titans. En observant les entrepôts imposants désignés par leur hôte, Dactyle éprouvait une certaine admiration face à la résilience de la baronne qui était visiblement dans son élément. Tandis que les trois autres limiers s’occupaient du courrier, elle accompagna Rowena et leur hôte jusqu’au hangar. Profitant du détour par le hangar pour se rincer le visage après les efforts de la matinée, elle ne pût que constater à quel point cette pause était nécessaire. Et si, à l’annonce d’avancée dans leurs recherches, leurs confrères les avaient quittés un à un. Dactyle choisit de rester, elle aurait bien suivi le mouvement, mais la perspective d’un bon repas était bien trop belle. Bien plus que celle de se faire chambrer pour son retard de ce matin.
Ainsi sur le trajet, l’expression franchement peu avenante, voire carrément menaçante qu’affichait la Bête n’avait rien à voir avec son état d’esprit. Disons que la blanche Mael était.. un peu trop blanche à son goût, et trop scintillante pour ses yeux fatigués. C’est les pupilles cramées par la façade aussi blanche que le reste de la ville qu’elle suivit le petit groupe par la porte qui venait de s'ouvrir au nom de leur guide du jour. Ses traits se détendirent immédiatement en pénétrant dans les lieux, alors que ses yeux s’habituaient avec soulagement à l’ambiance tamisée du lieu majoritairement éclairés aux bougies. L’air y était agréablement chaleureux et contrastait avec la fraîcheur hivernale. Dactyle retira ainsi sa cape en entrant, si en bon limier, elle aurait habituellement détaillé les lieux avec attention.
- Merci de votre inviation Dame de Bokor, Cet endroit est -
Elle est en réalité immédiatement charmée par la mélodie qui s’élève du fond de la salle, où se tient une harpiste à la voix claire. Si bien qu’elle oublie littéralement tout le reste se perdit à observer avec attention les mains de la harpiste courir le long des cordes avec une précision et une fluidité hypnotisante. Ainsi absorbée, elle ne remarqua pas non plus l’homme qui venait de leur ouvrir la porte et leur indiquer une table.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Je répondis d’un franc sourire à la brune.
- Va pour Dactyle et Rowena en ce cas. Mais vous devrez aussi m’appeler simplement Myriem. Cela rendra la soirée plus agréable et moins… protocolaire.
Et cela me permettra d’oublier ce sombre abruti aussi de songer à autre chose.
La suite m’avait fait rire.
- Et je m'excuse, ce ne sont pas pour moi des ronds de jambe, je crains que cela ne soit le fruit d’une longue et fastidieuse éducation conservatrice shoumeienne !
Je disais cela avec un franc sourire pour montrer que je m’en amusais forcément et afin de m’excuser aussi de mes travers qui ne manqueraient probablement pas de ressortir par moment.
Rowena ne mit pas longtemps à choisir une tenue pratique et confortable et surtout adéquate pour la météo de Mael. Une fois cela fait , certains membres de Spectres annoncèrent leur retrait pour répondre à des travaux exigeants et qui requerraient leurs présences. Je les remerciais avec chaleur pour leur aide, tout en étant réellement désolée qu’ils ne puissent profiter de Mael comme ils risquaient de ne jamais pouvoir le faire durant cette guerre. Mais je ne pouvais imposer quoi que ce soit à qui que ce soit.
Nous nous sommes donc retrouvées toutes les trois dans la calèche qui nous mena dans mon auberge favorite. Je voyais bien que la brune semblait… fâchée? mécontente? Je peinais à la comprendre en réalité car entre ses émotions qui affleuraient, celles qui semblaient latentes et son visage fermé c’était d’une rare complexité même pour moi. Dactyle me semblait être un mystère digne d’étude, d’analyse pour comprendre comment on pouvait paraître aussi complexe. Rowena était animée de nombreuses émotions aussi mais elles ne semblaient pas conflictuelles pour autant.
- Je ne m’en sers que peu quand je suis seule, je préfère chevaucher mais pour la soirée ce sera bien plus simple et agréable.
Une fois sur place, je laissais les deux femmes entrer et je fermais derrière elle. L’air d’abord surpris de l’aubergiste à la vue de deux étrangères se changea quand il me reconnut. Le portier, son fils, s’inclina devant nous et parla d’une voix chalereuse.
- Mesdames bonsoir et bienvenue ici… Dame de Boktor je vous prépare la table près de l’âtre comme de coutume?
- Avec plaisir Coryn.
J’enlevais ma cape et je la lui tendis. Il la prit et attendit que mes compagnes lui confient la leur.
J’écoutais la musique et observais un instant la musicienne, je la connaissais, elle jouait souvent dans le grand Théatre et comme certains Maeliens, elle avait refusé de quitter la cité. Mais refusant aussi de participer à la guerre, elle jouait ici pour réchauffer les coeurs des habitants de son chant.
Elle me salua d’un signe discret de tête et termina son morceau. Puis alors que nous nous installions à table, près de l’âtre et non loin d’elle, elle entama une nouvelle chanson.
Une jeune fille vint nous installer et posa des verres de diverses tailles devant nous.
- Mesdames. Souhaitez-vous goûter une boisson de Mael? Nous avons des alcools de prune ou du vin du Dorei. A moins que vous ne préfériez une boisson non alcoolisée comme la Dame de Boktor.
Au cas où, mes invités se méfient de quoi que ce soit ou ne comprennent pas que je ne trinque pas avec elles j’ajoutais.
- Je suis diviniste comme beaucoup de maeliens et nous ne buvons pratiquement jamais d’alcool, nous devons garder la tête claire et ne pas nous perdre dans les excès. Et le plus simple reste pour moi de ne pas y toucher tout simplement. Mais pour avoir goûté le vin du Doreï il est doux et fruité si vous aimez ce genre de vin. Pour la liqueur je ne peux vous aider ou conseiller par contre.
La jeune serveuse se permit de rajouter pour conseiller les invitées.
- La liqueur est certes puissante et alcoolisée mais elle laisse en bouche une saveur sucrée et fruitée. Et si cela ne vous tente pas nous avons des vins d’Ikusa mais aussi des alcools républicains.
Durant ce temps Coryn était venu avec une ardoise manuscrite sur laquelle on pouvait lire les propositions de plats. Des plats maeliens de saison : "un chervine roti avec ses petits légumes", "du lapin cornu et des champignons de saison", "espadon en sauce avec trois riz d'ailleurs", mais aussi des entrées diverses et variées.
- Va pour Dactyle et Rowena en ce cas. Mais vous devrez aussi m’appeler simplement Myriem. Cela rendra la soirée plus agréable et moins… protocolaire.
Et cela me permettra d’oublier ce sombre abruti aussi de songer à autre chose.
La suite m’avait fait rire.
- Et je m'excuse, ce ne sont pas pour moi des ronds de jambe, je crains que cela ne soit le fruit d’une longue et fastidieuse éducation conservatrice shoumeienne !
Je disais cela avec un franc sourire pour montrer que je m’en amusais forcément et afin de m’excuser aussi de mes travers qui ne manqueraient probablement pas de ressortir par moment.
Rowena ne mit pas longtemps à choisir une tenue pratique et confortable et surtout adéquate pour la météo de Mael. Une fois cela fait , certains membres de Spectres annoncèrent leur retrait pour répondre à des travaux exigeants et qui requerraient leurs présences. Je les remerciais avec chaleur pour leur aide, tout en étant réellement désolée qu’ils ne puissent profiter de Mael comme ils risquaient de ne jamais pouvoir le faire durant cette guerre. Mais je ne pouvais imposer quoi que ce soit à qui que ce soit.
Nous nous sommes donc retrouvées toutes les trois dans la calèche qui nous mena dans mon auberge favorite. Je voyais bien que la brune semblait… fâchée? mécontente? Je peinais à la comprendre en réalité car entre ses émotions qui affleuraient, celles qui semblaient latentes et son visage fermé c’était d’une rare complexité même pour moi. Dactyle me semblait être un mystère digne d’étude, d’analyse pour comprendre comment on pouvait paraître aussi complexe. Rowena était animée de nombreuses émotions aussi mais elles ne semblaient pas conflictuelles pour autant.
- Je ne m’en sers que peu quand je suis seule, je préfère chevaucher mais pour la soirée ce sera bien plus simple et agréable.
Une fois sur place, je laissais les deux femmes entrer et je fermais derrière elle. L’air d’abord surpris de l’aubergiste à la vue de deux étrangères se changea quand il me reconnut. Le portier, son fils, s’inclina devant nous et parla d’une voix chalereuse.
- Mesdames bonsoir et bienvenue ici… Dame de Boktor je vous prépare la table près de l’âtre comme de coutume?
- Avec plaisir Coryn.
J’enlevais ma cape et je la lui tendis. Il la prit et attendit que mes compagnes lui confient la leur.
J’écoutais la musique et observais un instant la musicienne, je la connaissais, elle jouait souvent dans le grand Théatre et comme certains Maeliens, elle avait refusé de quitter la cité. Mais refusant aussi de participer à la guerre, elle jouait ici pour réchauffer les coeurs des habitants de son chant.
Elle me salua d’un signe discret de tête et termina son morceau. Puis alors que nous nous installions à table, près de l’âtre et non loin d’elle, elle entama une nouvelle chanson.
- Ambiance musicale:
Une jeune fille vint nous installer et posa des verres de diverses tailles devant nous.
- Mesdames. Souhaitez-vous goûter une boisson de Mael? Nous avons des alcools de prune ou du vin du Dorei. A moins que vous ne préfériez une boisson non alcoolisée comme la Dame de Boktor.
Au cas où, mes invités se méfient de quoi que ce soit ou ne comprennent pas que je ne trinque pas avec elles j’ajoutais.
- Je suis diviniste comme beaucoup de maeliens et nous ne buvons pratiquement jamais d’alcool, nous devons garder la tête claire et ne pas nous perdre dans les excès. Et le plus simple reste pour moi de ne pas y toucher tout simplement. Mais pour avoir goûté le vin du Doreï il est doux et fruité si vous aimez ce genre de vin. Pour la liqueur je ne peux vous aider ou conseiller par contre.
La jeune serveuse se permit de rajouter pour conseiller les invitées.
- La liqueur est certes puissante et alcoolisée mais elle laisse en bouche une saveur sucrée et fruitée. Et si cela ne vous tente pas nous avons des vins d’Ikusa mais aussi des alcools républicains.
Durant ce temps Coryn était venu avec une ardoise manuscrite sur laquelle on pouvait lire les propositions de plats. Des plats maeliens de saison : "un chervine roti avec ses petits légumes", "du lapin cornu et des champignons de saison", "espadon en sauce avec trois riz d'ailleurs", mais aussi des entrées diverses et variées.
Invité
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Rowena n'avait pas été gênée par l'air revêche de Dactyle. En réalité, elle paraissait même détendue, aussi la sirène n'avait-elle pas penser à prévenir leur hôte à ce propos. A l'entrée, elle avait laissé sa consœur passer devant avec la même politesse inconsciente que la maellienne. L'ambiance chaude et cosy se referma sur elles avec une douceur surréaliste par rapport à tous les lieux que la républicaine avait fréquentés, bondés de soldats à l'accent aride. Il y avait dans l'air une odeur de bonne nourriture qui n'avait rien à voir avec les cantines improvisées et une envie discrète de laisser la guerre à la porte.
Quelques notes tombées d'une harpe guillerette emmenaient dans un autre univers. Un sourire fleurit immédiatement sur les lèvres de la jeune femme et si elle avait été elfe, ses oreilles se seraient immédiatement pointées vers l'avant. Un pas sur le côté pour laisser Myriem les précéder et elle lui emboita le pas... Pour un pas seulement. Son sourire se faisant plus amusé, elle passa doucement le bras sous celui de la louve avec un regard de connivence, pour la conduire jusqu'à la table. Elle lui laissa la place de laquelle elle pourrait le mieux voir la harpiste et se retrouva face à leur hôte.
- Vous êtes vraiment appréciée par ici. " nota la républicaine. " C'est un endroit très agréable. Merci. ça fait du bien de voir qu'il y a toujours un peu de beauté préservé dans les environs... Et j'ai un faible pour la harpe et la vièle. Dactyle en joue trop rarement à mon goût.
C'était fourbe, et elle le savait. Mais il fallait bien aider un peu la taciturne créature à prendre part à la conversation. Et puis au pire, ça se payerait autour d'un autre verre un autre soir. Remerciant la jeune fille, et après avoir soigneusement écouter les explications, le choix fut vite fait.
- Va pour le vin du Doreï alors... Je ne devrais sans doute pas dire ça mais votre religion a l'air très... austère, vu de l'extérieur. " quitte à mettre les pieds dans le plat... Déjà qu'elle trouvait les Reikois rabat-joie. Les divinistes c'étaient le cran au-dessus... L'une des raisons pour lesquelles elle n'avait jamais vraiment souhaité visiter le Shoumeï, même avant tout ça. " J'espère que vous ne vous privez pas trop. Surtout par les temps qui courent.
La question était posée sans la moindre agressivité. On ne pouvait pas dire que le républicain moyen était particulièrement religieux, mais il y avait un minimum de respect à avoir... Enfin s''était, du point de vue de l'hédoniste qu'était Rowena. Elle espérait sincèrement que si la fin était effectivement à leurs portes, Myriem ne regretterait pas d'avoir rater tout un tas de belles expériences à cause de sa foi.
Quant à la carte, elle ne la regarda pas plus d'une seconde.
- Un espadon ? C'est parfait. " Elle discuta quelques instant de l'alcool qui pourrait aller avec et se décida à suivre les recommandations de la maison. La façon qu'elle avait de se tenir droite tout en posant les mains avec légèreté sur la table en disait plus long qu'aucun mot sur la bonne éducation qu'elle avait reçu, gravée jusque dans ses muscles.
Quelques notes tombées d'une harpe guillerette emmenaient dans un autre univers. Un sourire fleurit immédiatement sur les lèvres de la jeune femme et si elle avait été elfe, ses oreilles se seraient immédiatement pointées vers l'avant. Un pas sur le côté pour laisser Myriem les précéder et elle lui emboita le pas... Pour un pas seulement. Son sourire se faisant plus amusé, elle passa doucement le bras sous celui de la louve avec un regard de connivence, pour la conduire jusqu'à la table. Elle lui laissa la place de laquelle elle pourrait le mieux voir la harpiste et se retrouva face à leur hôte.
- Vous êtes vraiment appréciée par ici. " nota la républicaine. " C'est un endroit très agréable. Merci. ça fait du bien de voir qu'il y a toujours un peu de beauté préservé dans les environs... Et j'ai un faible pour la harpe et la vièle. Dactyle en joue trop rarement à mon goût.
C'était fourbe, et elle le savait. Mais il fallait bien aider un peu la taciturne créature à prendre part à la conversation. Et puis au pire, ça se payerait autour d'un autre verre un autre soir. Remerciant la jeune fille, et après avoir soigneusement écouter les explications, le choix fut vite fait.
- Va pour le vin du Doreï alors... Je ne devrais sans doute pas dire ça mais votre religion a l'air très... austère, vu de l'extérieur. " quitte à mettre les pieds dans le plat... Déjà qu'elle trouvait les Reikois rabat-joie. Les divinistes c'étaient le cran au-dessus... L'une des raisons pour lesquelles elle n'avait jamais vraiment souhaité visiter le Shoumeï, même avant tout ça. " J'espère que vous ne vous privez pas trop. Surtout par les temps qui courent.
La question était posée sans la moindre agressivité. On ne pouvait pas dire que le républicain moyen était particulièrement religieux, mais il y avait un minimum de respect à avoir... Enfin s''était, du point de vue de l'hédoniste qu'était Rowena. Elle espérait sincèrement que si la fin était effectivement à leurs portes, Myriem ne regretterait pas d'avoir rater tout un tas de belles expériences à cause de sa foi.
Quant à la carte, elle ne la regarda pas plus d'une seconde.
- Un espadon ? C'est parfait. " Elle discuta quelques instant de l'alcool qui pourrait aller avec et se décida à suivre les recommandations de la maison. La façon qu'elle avait de se tenir droite tout en posant les mains avec légèreté sur la table en disait plus long qu'aucun mot sur la bonne éducation qu'elle avait reçu, gravée jusque dans ses muscles.
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Enivrée par la mélodie légère, la Bête aurait à coup sûr fait un bon cerbère, tant elle partageait les mêmes faiblesses. Un peu de musique douce et la Bête passait de créature acariâtre à gamin le jour de Noël, ou plutôt en mamie un peu niaise. Si bien qu’elle n’avait même pas remarqué le vide qui s’était soudain formé autour d’elle. Et si Rowena n’était pas venue la repêcher, elle aurait pu rester plantée là pour la journée, peut-être même jusqu'à la fin de la guerre. Elle lança un bref regard à la sirène avant de la suivre machinalement jusqu’à la table, l’esprit toujours ailleurs. Elle s’assoie toujours aussi distraitement charmée par la mélodie, et la harpiste peut être un peu aussi . Qu’elle n’avait toujours pas quitté des yeux, captivée qu’elle était à observer les cordes vibrer alors qu’elles semblaient avoir été à peine effleurées. Tant de concentration, d’un point de vue extérieur, devait lui donner une fois encore un air plutôt effrayant. Mais elle n’avait pas entendu de harpe depuis si longtemps, et sa vièle n’avait pas fait le voyage jusqu'à Shoumei, mais peut être pourrait elle s’en procurer une ? Non. Les Spectres n’étaient pas là pour ça et elle aurait tout le loisir d’en jouer, plus tard, comme tout le reste.
- De la vièle quoi ? La mention de son nom la sort immédiatement de sa rêverie. Son regard passe brièvement de Rowena a leur hôte, un peu gênée d’admettre qu’elle n’avait absolument rien suivi jusque là. Elle se repris bien vite, se redressa, droite contre son dossier de sa chaise le temps d’essayer de refaire le fil de la conversation, et d’éviter de laisser son regard dériver vers le fond de la pièce. - Humm tout comme je ne t’avais jamais vraiment entendu chanter... ponctua t'elle d'un regard appuyé, l'air faussement suspicieux. et maintenant je comprends mieux pourquoi, Si la confirmation de la nature de Rowena ne changeait absolument rien. Elle trouvait en réalité plutôt amusant de constater de genre de "détail" après s'être côtoyé si longtemps. Mais, hum, je tâcherai de me rattraper. Ajouta t’elle plus de sérieux, sur le ton d'une promesse.
A présent que son attention était en grande partie centrée autour de la table, malgré une oreille baladeuse, elle écouta attentivement les explications qu’elle trouvait fort complexes, ayant l'habitude de se contenter de ce qui passait. Détaillant le grand nombre de verres donc beaucoup lui parurent superflus.
- Je pense, me laisser tenter par la liqueur dans ce cas.
Ce genre de descriptions pompeuses ne lui évoquaient pas grand chose. Mais il aurait été dommage de ne pas essayer, Dactyle avait le goût du risque, pour ces choses là.
- Le Divinisme est toujours aussi pratiqué à Mael ? Surprenant. Pour le tact on repassera. Mais l’étonnement était sincère. Si elle ne croyait en rien, elle respectait bon nombre de croyances, et admirait même la capacité de certains individus à “avoir la foi” . Mais vénérer des pseudos dieux qui ravageaient actuellement tout un pays, c’était un peu trop. Et nul doute que cet événement avait ébranlé les croyances de bien des individus..
Elle jeta un bref coup d'œil à la carte, trop de choix, trop d’infos, elle répondit instinctivement pour éviter de faire attendre.
- Un lapin cornu. Merci. ajouta t’elle un peu mécaniquement. Assez peu habituée à ce genre d’ambiance.
Ce n’était peut être pas un si mauvais choix, le dernier lapin dépecé et mangé dans la foulé au fin fond d’un bois humide ne lui avait pas laissé un souvenir impérissable ..
- De la vièle quoi ? La mention de son nom la sort immédiatement de sa rêverie. Son regard passe brièvement de Rowena a leur hôte, un peu gênée d’admettre qu’elle n’avait absolument rien suivi jusque là. Elle se repris bien vite, se redressa, droite contre son dossier de sa chaise le temps d’essayer de refaire le fil de la conversation, et d’éviter de laisser son regard dériver vers le fond de la pièce. - Humm tout comme je ne t’avais jamais vraiment entendu chanter... ponctua t'elle d'un regard appuyé, l'air faussement suspicieux. et maintenant je comprends mieux pourquoi, Si la confirmation de la nature de Rowena ne changeait absolument rien. Elle trouvait en réalité plutôt amusant de constater de genre de "détail" après s'être côtoyé si longtemps. Mais, hum, je tâcherai de me rattraper. Ajouta t’elle plus de sérieux, sur le ton d'une promesse.
A présent que son attention était en grande partie centrée autour de la table, malgré une oreille baladeuse, elle écouta attentivement les explications qu’elle trouvait fort complexes, ayant l'habitude de se contenter de ce qui passait. Détaillant le grand nombre de verres donc beaucoup lui parurent superflus.
- Je pense, me laisser tenter par la liqueur dans ce cas.
Ce genre de descriptions pompeuses ne lui évoquaient pas grand chose. Mais il aurait été dommage de ne pas essayer, Dactyle avait le goût du risque, pour ces choses là.
- Le Divinisme est toujours aussi pratiqué à Mael ? Surprenant. Pour le tact on repassera. Mais l’étonnement était sincère. Si elle ne croyait en rien, elle respectait bon nombre de croyances, et admirait même la capacité de certains individus à “avoir la foi” . Mais vénérer des pseudos dieux qui ravageaient actuellement tout un pays, c’était un peu trop. Et nul doute que cet événement avait ébranlé les croyances de bien des individus..
Elle jeta un bref coup d'œil à la carte, trop de choix, trop d’infos, elle répondit instinctivement pour éviter de faire attendre.
- Un lapin cornu. Merci. ajouta t’elle un peu mécaniquement. Assez peu habituée à ce genre d’ambiance.
Ce n’était peut être pas un si mauvais choix, le dernier lapin dépecé et mangé dans la foulé au fin fond d’un bois humide ne lui avait pas laissé un souvenir impérissable ..
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