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  • Lun 19 Déc - 19:34
    Destin providentiel
    Destin providentiel

    14 décembre de l'an 2
    Shoumei
    Quelque part dans les Rôcheuses


    La guerre fait rage et a sûrement déjà atteint son apogée. Les affrontements sont meurtriers, sacrifice de masse pour le plus grand plaisir des Titans, divinités belliqueuses et assoiffées de sang. La conquête du Sekai suit son cours, mais les armées mortelles imposent une résistance plus que notable contre le déferlement des armées occultes des Dieux. Shoumei a été désigné comme le théâtre parfait de ces tueries, les vrais croyants voyant l'avènement des Titans comme une bénédiction, un mal nécessaire pour le Sekai. Les autres, redoutant la peur au ventre de devoir répondre de leurs péchés plus tôt que prévu. Les affrontements sont si importants que Shoumei n'est maintenant plus qu'une terre ravagée par la guerre. Une de plus. Et pourtant loin au sud au sein des Rôcheuses, on y trouve une petite accalmie loin du front et des champs de batailles.

    Il n'est pourtant pas rare qu'un camp ou l'autre s'engouffrent dans les Rôcheuses. Les montagnes sont escarpés et les routes conventionnelles sont tout aussi dangereuses. Les affrontements se font plus rares, sous forme d'escarmouche surtout, engageant moins d'hommes. Mais c'est une position stratégique qui ne peut pas être négligée, permettant de contourner la ligne de front pour frapper directement dans le dos ou le flanc de l'adversaire. Alors la guerre vient même troubler la paix des pauvres habitants des montagnes, sans défense pour la plupart car reclu loin de toute société. Une minorité dont se fout complètement les belligérants et que personne ne daigne protéger.

    Dante ne pris pas part à la guerre. Pas directement en tout cas, il se dévoua corps et âme à la protection des habitants des Rôcheuses. De certains villages au moins, ceux qui étaient à sa portée. Les guerriers se font rares et on parle de familles dont le divinisme est profondément ancré dans les moeurs. Une chose qui ne doit pas beaucoup plaire au Reike en particulier, alors pourquoi protéger une population qui n'a pas la même croyance qu'eux ? Les sauveurs disaient-ils. Dante s'est installé dans un ancien village qui a été complètement déserté par ses habitants. Par peur de voir la guerre arrivée jusqu'à eux. Par peur de devoir subir l'oppression du Reike ou le jugement des Titans peut-être, peu importe puisqu'ils avaient raison. Les patrouilles du Reike s'enfoncent de plus en plus loin dans les Rôcheuses, à la recherche de nouvelles routes pour contourner l'ennemi et aussi pour enrôler de force tous les hommes valides des villages qu'ils croiseraient.

    Le village sans nom était un véritable cul-de-sac, entouré par de grandes falaises, il n'y avait qu'une entrée et qu'une sortie. Le scénario parfait, car depuis le début de la guerre, les expéditions se sont succédés en bon nombre. Les survivants se comptent sur les doigts d'une seule main, ce qui a grandement aidé à entretenir sa petite réputation à cette période. Il a été surnommé le "Démon des Rôcheuses", ce qui avait le don de flatter son égo pour ne rien cacher. Le village en lui-même est devenu avec le temps, un véritable cimetière humain. Les odeurs morbides du sang et de la chair en décomposition régnaient en maître dans ce lieu abandonné, les corps s'empilaient un peu partout. Des membres découpés et arrachées traînaient ici et là. Des têtes et des crânes plantés sur des piques. Armures et bannières du Reike en grande partie, mais aussi fanatiques et morts-vivants fidèles aux Titans qui ont eu le malheur de le mettre en colère. Une épreuve de la foi, juge t-il. Les Titans ont envoyé quelques-uns de leurs fidèles pour tester sa foi et sa détermination dans la quête de justice qu'il s'est lui-même imposée. En espérant que sa réponse pourra satisfaire les Divins, puisque les quelques fanatiques font maintenant partie intégrante du cimetière.

    Dante est là au centre de la grande place du village près de l'entrée, assis nonchalamment sur son trône de chair au sommet d'une pile de cadavre étonnamment haute. Recouvert d'un liquide écarlate , pas le sien évidemment, qui commence à sécher sur sa peau. Une flûte de bois dans les mains qu'il utilise pour produire un son ironiquement mélodieux dénotant sensiblement du paysage horrifique. La douce mélodie flotte calmement dans l'air nauséabond, son regard sombre se camoufle parfaitement à l'ombre de la montagne et se pose tout juste sur la femme qui fait soudainement son apparition à l'entrée du cimetière.

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 19 Déc - 21:46
    Dix mille ans auparavant

    Elle était au faîte de sa puissance, Morndrizel, la Voix de X'o-Rath. Partout où elle allait, tous pliaient le genou, car à travers elle, c'était son maître qui parlait. En ce jour sombre, elle avait triomphé d'un des ennemis de ses maîtres, et la sentence pour lui serait pire qu'un millier de morts subies. Elle se trouvait sur un plateau rocheux, le sol comme les nombreux dolmens qui entouraient le site étaient couverts de runes hexagramiques et de parchemins de protection. Des protections sommaires mais efficaces contre son prisonnier, qui était acheminé là par neuf colosses morts vivants de plusieurs mètres de haut, tenant chacun neuf liens qui tenaient la bête en respect. Malgré ce spectacle de toute-puissance, Morndrizel était encore capable de manifester plus de pouvoir tant la présence de son seigneur la renforçait. La bête était silencieuse, les chaines la muselaient avec efficacité. Kar'ath était vaincu, il ne terroriserait plus les fidèles des divins, et au contraire, il les servirait désormais, car telle était la volonté de l'archiliche qui avait souhaité le briser et l'enfermer pour l'éternité, pour en faire une arme, comme elle-même était devenue une arme au service du dessein.

    Sur le plateau, cinq personnes l'attendaient, tous des disciples de Khazgoth reconnus, des équivalents de Morndrizel pour leur propre seigneur, que la présence de la liche semblait déranger sur leur site sacré. Mais ils devraient composer avec sa présence, elle était nécessaire au bon déroulement de l'opération. Ils la saluèrent, elle ne répondit pas, se contentant d'un ordre muet pour faire approcher le démon, trainé par ses serviteurs. Avait-il compris ce qui l'attendait, ce qu'il allait lui en coûter d'avoir ainsi défié les divins ?

    La liche commença à drainer son âme, elle allait le tuer, le briser en mille morceaux. Elle regarda les forgerons de son air suffisant.

    "commencez"

    ***

    Aujourd'hui, cet ancien site sacré des serviteurs de Khazgoth avait été en grande partie détruit, enseveli par des millénaires d'histoire pour devenir les rocheuses. Morndrizel l'y avait laissé, il y avait bien des cycles, le démon enfermé par ses soins dans une épée d'un autre âge, une arme qui jamais ne rouillerait ni même s'émousserait, car elle avait été faite par la puissance du forgeron lui-même. Seulement, personne n'avait su la manier, et malgré sa mémoire eidétique Morndrizel avait presque oublié son existence tant cela importait peu pour elle. Mais pas pour son seigneur et maître, qui était désormais de retour. La vision avait été claire, il fallait que Kar'ath trouve un manieur pour servir le dessein. Alors, elle s'était en personne rendue dans les rocheuses, dans son carrosse, flottant au-dessus du sol sur une brume sépulcrale, tiré par quatre chevaux fantômes. Une véritable vision d'horreur pour les humains qui y voyaient là un présage de mauvaise augure. La faucheuse, elle, n'avait que faire de ceux à côté de qui elle passait, car elle ne voyait que son objectif qui approchait. Un village, mais la liche n'avait même pas besoin de regarder par la fenêtre pour savoir ce qui n'allait pas ici. Tout le monde était mort, l'essence même de ce qui lui avait donné naissance flottait partout dans l'air, elle le sentait dans ses entrailles, sur sa peau, comme des picotements des tatouages qui ornaient sa chair d'albâtre. Son carrosse s'immobilisa et elle en descendit.

    Elégante, distinguée, et pourtant grâcieuse et sensuelle, la femme qui semblait avoir à peine trente ans leva les yeux vers le trône situé au centre de ce qui avait été un village, qui était aujourd'hui un charnier. Aucune peur en elle, ni dans sa gestuelle, ni dans son regard, alors qu'elle détaillait l'oni assis au sommet de cette pile de cadavres frais. Pourquoi la Mort aurait-elle peur ? L'oni était certes puissant, à en juger par tous les cadavres qui trainaient ça et là, mais par les yeux de la liche, c'était X'o-Rath lui-même qui le toisait. Il n'existait aucun pouvoir plus grand. La dame se lança cependant dans une révérence courtoise, presque une farce, une moquerie, à vrai dire.

    " Je vous salue, Dante, le "démon" des rocheuses. Je suis Morndrizel, héraut de X'o-Rath et des Gardiens, première oratrice, augure de la Mort, et archiliche suprême. Sachez que le spectacle auquel vous vous êtes adonné ici a attiré le regard de mon seigneur et maître, et qu'il m'a confié la tâche de juger votre âme. Acceptez de vous soumettre au jugement des divins, et vous serez récompensé à hauteur de votre dévotion. Refusez... "

    La "récompense" à laquelle la liche faisait allusion pouvait aussi bien être l'exaltation des divins que la mort, selon ce qu'elle trouverait lors de son inquisition. Ce mortel avait tué un grand nombre de personnes, selon ses motivations profondes, cela pourrait aussi bien être positif que négatif. Les divins n'avaient nul besoin d'un tueur psychotique dans leurs rangs pour la guerre en cours et pour l'avenir. Si son cœur était impur, souillé par le plaisir de donner la mort aveuglément, la liche saurait le découvrir, tout comme elle saurait déceler s'il avait la foi, ou si ses actes étaient uniquement guidés par son égo. Durant les mois passés, elle avait eu le droit de vie et de mort sur nombre d'habitants de Shoumei, dans le but de trier le grain de l'ivraie, les fidèles des pêcheurs... Quand à l'option du refus, la liche voulait se montrer parfaitement claire sur le fait qu'elle laissait à cet être un choix qui n'en était pas un. Elle écarta les bras, ses yeux se nimbant d'améthyste.

    La tour sur laquelle se tenait l'oni vacilla. Les morts sur lesquels il était assis revenaient à la vie, leurs orbites vides nimbés de la même lueur que celle des yeux de la liche. Il avait constitué ici un charnier, il avait constitué ici une armée pour la nécromancienne la plus talentueuse que le Sekai ait porté.

    " Ai-je toute votre attention, mortel ? "
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 21 Déc - 18:53
    Destin providentiel
    Destin providentiel

    14 décembre de l'an 2
    Shoumei
    Quelque part dans les Rôcheuses


    L'Oni observe le carrosse annonciateur de mort, débarquer depuis les airs. En voilà une façon particulière de voyager, on ne lui avait jamais faites. Alors que l'ombre approche de plus en plus, il mit un terme à la douce mélodie qui régnait dans l'air. Stoïque mais curieux de quelle nature sera cette visite, il attend patiemment que le carrosse arrive jusqu'à lui et laisse sa propriétaire en sortir. Une femme se montre. Seule mais apparaissant dans toute sa splendeur, à la fois élégante et séduisante à sa manière. Il note les nombreux tatouages qui parcourent chaque centimètre de sa peau, ils l'intriguent sur le moment. Elle n'a rien d'une guerrière et pourtant, il peut sentir l'odeur de la mort la suivre dans le moindre de ses gestes et de ses déplacements. Il reste tout de même perplexe, s'il devine pour quel camps elle en est l'ambassadrice, il attend sagement d'entendre sa proposition. Le dernier messager des Divins s'est montré particulièrement suffisant, trop pour son propre bien. Impassible, il ne relève même pas la petite moquerie de l'oratrice à son égard. Néanmoins, il lui prête une oreille très attentive à ses prochaines paroles. Dans la lignée de son prédécesseur, elle commence par lui déblatérer ses nombreux titres tous plus prestigieux les uns que les autres. Il souffle bruyamment du nez, à la fois amusé et ennuyé.

    Il tapote de ses longs doigts sur un crâne humain qui traînait par là, songeur face à cette "proposition" et surtout sur la façon dont il devrait accueillir sa nouvelle invitée. Soudain, des secousses se mettent à faire trembler son trône de cadavres, le sortant de sa courte réflexion. Il jette un coup d'oeil sur ce qu'il se passe juste sous ses yeux. La vision cauchemardesque des cadavres reprenant vie et recommençant à se tortiller comme des vers avait ce quelque chose de dégoûtant pour lui, plus que de véritablement terrifiant. Ils étaient faibles de leurs vivants, pourquoi seraient-ils une menace dans la mort ? Forcé de constater qu'il s'agissait là d'un pouvoir impressionnant et cette démonstration de force eu un certain effet sur lui. Il se relève de toute sa hauteur, au sommet de cette tour de chair. Son visage de dégoût pour les cadavres réanimés se transforme rapidement en un petit sourire espiègle dans le coin de ses lèvres. C'était maintenant à son tour de se montrer digne de l'intérêt de la Liche et surtout de celui de son maître.

    Il fléchit les genoux et bondit brusquement dans les airs en prenant appuie sur la marée de cadavres sous ses pieds. D'une traite, il avale la distance qui le sépare de la nécromancienne et atterrit devant elle sans aucune finesse, ses pieds s'ancrant dans le sol avec fracas. Le colosse pose ses yeux sombres sur l'oratrice de la mort et la toise de toute sa hauteur. Il se montre entièrement, à la lumière de l'astre lunaire, aucun vêtement pour couvrir son buste et deux larges poignards à la ceinture. Son pendentif en forme de croix est bien visible et pend actuellement à son cou, symbole de sa foi envers le Divinisme. Et bien sûr, ses deux cornes sur le sommet du crâne pointant vers l'arrière. Toujours silencieux depuis l'apparition de la liche, il s'est contenté de l'observer et de l'écouter avec attention au moins jusqu'à maintenant. Il plonge longuement son regard dans les deux améthystes de la Liche. Et puis, il fléchit à nouveau les genoux et dans un geste lent vient s'accroupir, et non pas s'incliner, devant l'ambassadrice de X'o-Rath afin de réduire l'écart de taille entre eux comme un adulte le ferait avec un enfant. Un geste qui évidemment, résonne à la fois comme une moquerie et comme une provocation, mais il ne fait que lui rendre la pareille pour sa petite révérence de tout à l'heure. Il ne quitte pas la femme des yeux et penche légèrement la tête sur le côté, jugeant autant qu'il est jugé en retour. Enfin, il brise le lourd silence qu'il a imposé jusque là, faisant entendre pour première fois sa voix grave.

    « Un autre messager des Titans est venu, avant toi. Avec au moins autant de titres et de suffisance que toi. Il parlait beaucoup, plus que toi. Était-ce un ami ? Je l'ai tué lui ainsi que son escorte et j'ai placé sa tête sur une pique. Il était faible, bien plus qu'il ne le disait en tout cas. J'étais déçu mais c'était un mal pour un bien. Les Divins n'ont pas besoin de serviteurs incompétents et sans intérêts.

    Il marque une pause dans sa réflexion, son regard toujours aussi appuyé au point de se prendre une amende.

    Et toi, héraut de X'o-Rath, es-tu assez forte pour servir ton maître ? Si tu l'es vraiment, qu'est-ce qui t'empêche de remporter cette guerre ? Peut-être t'a t-il envoyé pour te mettre à l'épreuve. »

    Sa voix est à l'image de son attitude, parfaitement calme et pleine d'assurance. Ses mots sont lourds et murement réfléchit. Sa présence et sa proximité avec la nécromancienne pourrait paraître étouffante pour quelqu'un de lambda. Après tout, il est dangereusement proche et suffisamment rapide pour atteindre la Liche le premier si celle-ci se montre belliqueuse envers lui.

    « Les cadavres derrière moi, je les aies déjà tués une fois. A quoi bon le refaire une deuxième fois, c'est ennuyant. Ils sont très bien où ils sont. Donne-moi un vrai défi. Je te veux toi. »

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 22 Déc - 9:34
    L'oni portait bien son titre de "démon" car il était comme eux, arrogant, violent, suffisant, orgueilleux... Un état d'esprit que la liche se ferait un plaisir de briser sur l'autel de son propre hubris. Face à la carrure imposante de la créature, Morndrizel resta totalement égale à elle-même, impassible alors qu'elle se contentait de le suivre du regard. Oui, il la dépassait un peu en taille, mais leurs puissances n'étaient en rien comparable, et seul un fou croirait avoir le dessus sur une créature millénaire nourrie du pouvoir de son Titan désormais de retour.

    Elle le laissa alors faire son laïus, transpirant de son arrogance, lui qui avait tué nombre de soldats et qui se targuait d'avoir même trié parmi les serviteurs des divins. Elle avait espéré que la voie du dialogue fonctionnerait avec lui, comme avec nombre de fidèles. Elle était la voix de X'o-Rath, pas son bras armé, le combat n'était donc pas sa spécialité. Cela ne signifiait pas qu'elle ne prenait pas un plaisir pervers a écraser ses ennemis de ses propres mains... Mais dans son cas, Dante n'était pas encore ouvertement un ennemi.

    " Vous n'êtes pas digne de m'affronter, oni. Le dessein des Titans n'est pas de vous voir mort dans l'instant. Mais puisque vous vous questionnez sur ma puissance, alors vous questionnez la puissance des maîtres eux-même. Cet affront ne sera pas toléré. "

    Un instant, une fraction de seconde pendant laquelle les yeux et les marques qui ciselaient la chair de la liche flamboyèrent. Des pointes acérées jaillirent de l'ombre de la morte-vivante, empalant les jambes de Dante en de multiples points, le clouant sur place du même coup. Et deux autres vrilles saisirent ses bras pour le maîtriser, l'immobiliser aussi sûrement que s'il s'était trouvé dans l'emprise des divins.

    Derrière eux, les morts s'étaient levés, et un par un, les cadavres tombèrent en poussière, libérant leur âme sous la forme d'un spectre brumeux. Et tous les spectres se réunirent dans un nuage bouillonnant de rage, de souffrance et de frustration. Les restes des émotions ressenties par ces défunts s'amalgamaient dans ce maelström de pouvoir impie alors que la température nocturne semblait chuter encore un peu plus.

    " Vous vouliez un défi ? Le voici. Vous affronterez mon champion, Dante. Prouvez votre valeur aux yeux des Titans... Ou partez servir les Gardiens. "

    Du tourbillon d'énergie, derrière l'oni, surgit une haute silhouette vêtue d'un manteau de brume spectrale qui couvrait tout son corps. Le capuchon ne laissait voir aucun visage, seulement un masque de fer composé de lames verticales sans aucune fente ni pour de quelconques yeux, ni pour une quelconque bouche. Ses mains gantées de fer tenaient une immense épée à deux mains, qu'il tenait d'une seule main. Sa voix, melange de dizaines de tonalités, aussi sepulcrale qu'on pouvait l'imaginer, s'éleva de sa non-bouche.

    " DANTE ! TON ÂME EST SOUILLÉE DE NOTRE SANG ! TU. VAS. PAYER! "

    Alors même que les liens qui tenaient l'oni se relâchaient, celui-ci subit un coup du plat de la lame qui l'envoya loin de Morndrizel, trahissant une force hors du commun de la part du spectre. La question était désormais de savoir : trouverait-il la clé pour vaincre une créature qu'il ne peut toucher, ses coups la traversant comme s'il frappait dans l'air, alors même que ceux de la chose étaient eux bien tangibles et mortels ?
    Invité
    Invité
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  • Jeu 22 Déc - 16:55
    Destin providentiel
    Destin providentiel

    14 décembre de l'an 2
    Shoumei
    Quelque part dans les Rôcheuses


    L'Orgueil est un des péchés capitaux qui accable le plus le colosse, c'est vrai. S'il est bien orgueilleux ou arrogant dans une certaine mesure, il n'en a clairement pas le monopole et c'est un constat qu'il se fait lorsqu'il observe et écoute la Liche. Contre toute attente, ils devraient plutôt bien s'entendre. Mais il y a encore des efforts à faire. Il n'a jamais eu l'occasion de rencontrer un Titan en personne, croyant discret qu'il est. Mais au final, l'esclave qu'il a devant lui est peut-être à l'image de son maître. Il ne passe que quelques instants près de la nécromancienne et pourtant, il y a quelque chose de morose dans la réflexion et la première idée qu'il se fait de celle-ci. Les mots qui sortent de sa bouche sont à la fois les siens et à la fois ceux de quelqu'un d'autre. Ce qu'elle prend pour de l'arrogance chez Dante, n'est en réalité qu'une grande confiance en lui. En ses capacités d'abord, en sa ligne de conduite ensuite et surtout envers sa foi pour finir. A travers les yeux sombres de l'Oni, elle n'y trouvera pas un croyant irréprochable ni même un pratiquant parfaitement assidu mais plutôt un esprit vif et plus affuté que le laisse paraitre un physique un peu rustre. Questionnant constamment son environnement et se poussant lui-même dans ses retranchements.

    Attentif, il perçoit les paroles de la Liche et souffle à nouveau du nez d'un air moqueur. Décidément, qui est vraiment le plus arrogant des deux ? Peut-être devrait-il remettre l'esclave à sa place sous les yeux de son maître si ce qu'elle dit est vrai. Il y songe un moment. Pourtant, ses paroles résonnent dans son esprit. Que lui veulent vraiment les Titans, lui qui se contentait de leur adresser ses humbles prières dans un coin aussi reculé des Rôcheuses. Pourquoi X'o-Rath enverrait cette femme jusqu'à lui ? Il se demande, se frottant le menton l'air songeur. Et ne trouve pas de réponse, ça l'agace autant que le petit air méprisant qui perdure sur le visage de l'oratrice. Il ne serait pas contre de lui arracher immédiatement. Il cligne des yeux, c'est suffisant pour qu'il se rende compte qu'il n'a pas eu l'initiative, ses yeux se baissent sur les piques sortant de l'ombre de la nécromancienne. Il a été négligeant pendant qu'il hésitait sur la démarche à suivre, il se retrouve avec les jambes transpercées et immobilisées. Adorable. Sa grimace de douleur se mue très vite en un petit sourire, quoi que l'un n'empêche pas l'autre. Définitivement, elle n'a rien d'une guerrière. Bien qu'elle s'assure aussitôt d'immobiliser ses bras, elle semble bien trop sûr d'elle. Elle ne daigne même pas s'éloigner de lui alors qu'il n'aurait qu'à libérer un de ses bras et le tendre pour l'atteindre.

    Il s'amuse de la situation et il veut qu'elle le sache. Il l'observe faire, parfaitement calme et silencieux. Le tapage qui se déroule dans son dos attire son attention, il pivote la tête autant qu'il est possible pour lui dans cette position et observe la magie de la nécromancienne à l'oeuvre. C'était d'une beauté sans nom. Un individu lambda serait terrifié face à ce spectacle et d'ailleurs il devrait redouter la suite mais il est simplement un peu trop crédule pour ça. Alors voilà le choix qui s'offre à lui. Prouvez sa valeur ou le repos éternel. Charmant. Il observe la création de Morndrizel prendre vie et hausse même un sourcil quand celui-ci semble être doté de la parole.

    « Merde alors, mais ça parle en plus. Effrayant. D'ailleurs, tu me dois une pile de cadavre. J'avais tout bien rangé et toi tu...- »

    Effrayé, il n'en avait pas l'air du tout. Il était même assez perplexe, jusqu'à se prendre le premier coup qui le coupe avant qu'il n'ait le temps de finir sa phrase. Il n'a même pas senti ses liens se défaire au moment où le plat de la lame du spectre s'abat sur son flanc et l'envoi violemment valser à travers le village. Il fait un trou dans le mur d'une habitation déjà en mauvais état et s'écrase dans ce qui ressemblait à un salon. Là, ça devenait intéressant. Il y reste allongé pendant un moment, à l'abri des regards. Son sang coulant de ses plaies pour venir tâcher le sol en bois. Un rire amusé parfaitement audible s'échappe de la maison en bois où il a attérrit. Ses cellules se mettent en branle et la régénération de son corps fait immédiatement effet, refermant assez simplement les trous que la nécromancienne lui a laissés aux jambes. Il aurait eu du mal à se relever dans le cas contraire. Il traverse le salon et se saisit de la poignée de la porte d'entrée qu'il ouvre afin de sortir comme quelqu'un de civilisé. Il prend même la peine de refermer derrière lui, malgré le trou qu'il a laissé dans le mur. C'est un détail. Il balaye rapidement son pantalon avec sa main pour retirer la poussière, il faut être présentable devant une dame.

    Il s'approche, en marchant et passe sa main sur son cou pour venir le faire craquer. Profitant de cet instant pour échauffer ses articulations, c'est important avant un effort physique. Un sourire carnassier sur le visage, il se lance sur le spectre et lui assène quelques coups précis et particulièrement puissant qui le traverse sans lui faire le moindre mal. Il se fige sur place alors que son bras droit traverse encore le masque de fer de la créature.

    « Hm Hm. Tu triches. »

    Un second coup aussi puissant que le premier le projette dans une autre direction, alors que son chemin allait inévitablement rencontrer une autre maison, il met tous les efforts en place pour ralentir sa chute en ancrant ses deux jambes dans le sol laissant une longue trainée de terre sur son chemin. Il s'arrête juste avant la catastrophe et soupire de soulagement, comme s'il était plus dérangé par le fait de détruire le village que de prendre des coups potentiellement mortels. Alors Dante repart à l'assaut du spectre avec exactement le même schéma qu'avant. Honnêtement ? La scène va se répéter une multitude de fois. Le spectre évitant les coups de l'Oni et le repoussant encore et encore pendant qu'il évite un maximum d'endommager les habitations vides aussi curieux que ça puisse être pour la Liche. Il semble régénérer presque instantanément la plupart des blessures que le spectre lui inflige et honnêtement à cette allure, il y avait plus de chance que Morndrizel et le spectre abandonnent avant Dante. L'Oni semblait vraiment s'amuser tout le long et à chaque interaction avec son adversaire, symbolisé par ce sourire étendu qui refuse de quitter ses lèvres.

    Il revient à nouveau vers le spectre, se grattant la tête comme s'il réfléchissait enfin à une nouvelle stratégie après tant d'échecs. En réalité, il a pensé à ignorer le spectre pour se concentrer uniquement sur celle qui l'a invoqué. Mais il est persuadé qu'elle encaisserait bien moins facilement ses violents assauts et que donc, il s'amuserait moins longtemps. Et puis, il se souvient que le spectre ne le frappe que très rarement du tranchant de sa lame. Morndrizel lui a dit que les Titans ne veulent pas le voir mourir maintenant. Veulent-ils simplement voir sa détermination ? Ils sont servis, il pourrait faire ça toute la nuit. Alors le colosse s'arrête, il ne repart pas à l'assaut et fixe simplement le spectre. Il attend que celui-ci se jette sur Dante pour lui porter un coup. Alors que l'épée s'abat dans sa direction, avance d'un pas au même moment pour combler la distance. Il ne cherche pas à esquiver au contraire, il frappe au même moment que le spectre. Que se passe-t-il s'il frappe au même moment qu'il aurait du subir un coup parfaitement tangible ? Son timing est précis, frôlant presque la perfection. Son poing fend l'air et si théorie est la bonne, frappera brutalement le dos de l'épée assez fort pour la briser sous le choc et avec un peu de chance, il pourra aller jusqu'au bout de son idée pour frapper directement le spectre juste après.

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Ven 23 Déc - 11:22
    " TU AS ÉTÉ JUGÉ ! TU N'ES PAS DIGNE ! "

    Le spectre invoqué par Morndrizel, amalgame de haine et de fureur, crachait son ressentiment à l'attention du démon. Des centaines d'âmes, tuées de ses mains et à qui on avait offert l'occasion de se venger. Une occasion qu'elles n'allaient pas laisser passer, même si pour le moment la volonté de leur maitresse les contraignait à ne pas frapper pour tuer. Dante se jeta à l'assaut de toute sa force que la liche devinait être colossale. Une force rendue totalement inutile par cet adversaire qu'il ne pouvait toucher. Et après une première passe d'armes, de nouveau, le spectre envoya le maître autoproclamé des lieux voler dans un bâtiment.

    " INDIGNE ! "

    A chaque coup d'épée, le spectre martelait ce mot, inlassablement. Et pendant un long moment, rien n'évolua. Morndrizel commençait à être déçue, son serviteur ne fatiguerait jamais, lui, contrairement au mortel, ce n'était pas une stratégie valable. Elle devait bien accorder que le démon des rocheuses était persévérant, une qualité appréciable, mais seule la persévérance n'était rien. Il allait certes tenir, mais il finirait par mourir.

    Comment donc peut-on battre un spectre ? Pour la liche immortelle, cette question était triviale, mais pour un mortel ? Pour vaincre un spectre, la force tout comme la puissance magique n'étaient d'aucun secours comme avait pu le réaliser Dante. Il n'y avait que deux solutions : user de magie de lumière qui les percaient aussi surement que des lances, mais l'oni n'en était probablement pas capable ; ou faire montre d'une conviction à toute épreuve. Les spectres étaient de nature à instiller la peur et le doute, même infimement, dans le cœur de leurs ennemis. Dès lors, ceux-ci devenaient incapables de les frapper alors que les apparitions arrachaient sans mal la chair de leurs os. La seule arme était la foi, pas nécessairement en une divinité quelconque, certes, mais une foi inébranlable en sa propre capacité à toucher. L'oni fanfaronnait, mais au fond ne pas pouvoir toucher le spectre devait le frustrer, le faire douter...

    C'était pour cette raison que Morndrizel avait choisi ce défi, parceque sa mission était de tester la résolution du guerrier, sa force d'âme, et sa foi en les divins, cela lui serait indispensable s'il devait prendre l'épée... Elle ecarquilla doucement les yeux. Pour la première fois depuis des heures de lutte, l'oni venait de parer l'arme du spectre.

    " C'est assez, frappe pour tuer maintenant. "
    " PAIE POUR TES CRIMES ! PAIE ! INDIGNE ! "

    Le moment de vérité était arrivé. Que l'oni voie sa foi vaciller face à la perspective d'être coupé en deux, et il périrait sur le coup, incapable de bloquer le coup. Mais si sa resolution restait ferme... Alors il pourrait enfin riposter.
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  • Ven 23 Déc - 18:05
    Destin providentiel
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    14 décembre de l'an 2
    Shoumei
    Quelque part dans les Rôcheuses


    Le bruit du métal qui vibre sous le choc de la rencontre entre l'épée et son poing. Il résonne quelques instants parce qu'en cet instant, un long silence était bien plus parlant qu'une quelconque explication. Le constat était terriblement révélateur dans cet affrontement qui venait de prendre un tout autre tournant. Les rôles s'inversent enfin, le prédateur spectral devenant la proie d'un Oni particulièrement agacé par des heures à avoir frappé dans le vide. Un sourire carnassier apparait lentement sur le visage du guerrier des montagnes, il s'étend encore jusqu'à ne plus pouvoir.

    « Maintenant, je peux te toucher. »

    La nécromancienne hurle ses ordres à sa créature qui reprend du poil de la bête et s'exécute immédiatement. L'affrontement reprend aussi vite qu'il s'était figé pendant un bref moment à la différence que Dante ne se montre plus aussi passif et impuissant que durant ses dernières heures. Si le spectre était prêt à tuer, l'aura meurtrière de l'Oni venait de faire un bond gigantesque alors qu'il exultait intérieurement de sa petite victoire. Les échanges de coups reprennent, toujours plus violents et brutaux que les précédents. Il pouvait sentir la rage débordante du spectre et son envie meurtrière. L'Oni peut sentir le frisson du combat qui s'intensifie, il parcourt son corps et stimule l'ensemble de ses muscles. Chaque coup lui rappel que le prochain pourrait être le dernier et on peut lire le sentiment d'exaltation que cela lui procure sur son visage. L'épée de Damoclès au-dessus de la tête et la mort qui le guette à chaque instant devrait pourtant le faire hésiter mais, il n'en est rien. Car Dante n'est pas de ceux qui cogitent avant d'agir, il est de ceux qui foncent têtes baissées vers le danger sans se tracasser des détails. Il ne redoute pas la lame du spectre, elle le stimule pour qu'il donne tout ce qu'il a dans cet affrontement.

    Pourquoi la situation venait subitement de s'inverser ? Pourquoi a-t-il pu bloquer l'épée du spectre alors qu'il n'y arrivait pas jusqu'à maintenant ? Des interrogations légitimes et qui pourtant ne lui traversèrent pas l'esprit, pas même une seule seconde. Il avait réussi et c'est tout ce qui comptait dès cet instant. S'il a pu le faire une fois, c'est qu'il est capable de le refaire encore et autant de fois qu'il sera nécessaire pour foutre une raclée à cette créature arrogante qui lui crie dans les oreilles depuis tout à l'heure. Il ne vacille pas, bien au contraire, il est à l'initiative de la plupart des assauts qui s'en suivent. Si le spectre souhaite créer de la distance, l'Oni se jette à nouveau dans la mêlée pour ne le lui laisser aucun répit. Pour chaque cicatrice que laisse sa lame sur la peau de Dante, il lui rend au double frappant toujours plus fort avec la vive intention de tuer cet amas de cadavre une seconde fois. Si ses coups manquaient de motivation et d'impact quand il ne pouvait pas le toucher, la puissance de ceux-ci venaient de monter d'un cran encore. Chacune de ses frappes fendaient bruyamment l'air putride, détruisant tout ce qu'il rencontre sur son passage maintenant qu'il est intimement convaincu de pouvoir toucher le spectre et donc de pouvoir gagner.

    La lame de son adversaire se lance horizontalement vers lui. Il bondit tout juste assez vite pour éviter de se faire faucher sur le coup et il jubile littéralement alors qu'il profite d'une ouverture dans la garde du spectre pour se jeter sur lui. Il lève sa jambe et l'écrase brutalement sur le masque en fer de celui-ci avant de venir l'encastrer dans le sol pour, il l'espère, enfin mettre un terme à ce combat qui s'est déjà trop éternisé.

    CENDRES
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  • Sam 31 Déc - 16:40
    La situation commençait enfin à devenir intéressante à regarder pour la liche plurimillénaire. Enfin, l'oni qu'elle était venue rencontrer faisait montre de détermination et de foi suffisante pour parvenir à toucher son champion, et l'amalgame d'âmes en peine devait enfin batailler réellement contre son adversaire. Seulement, l'âme en peine restait un être à la puissance et à l'agilité redoutables, qui maniait son arme exotique avec précision, et il faudrait que Dante déploie toute sa maitrise pour pouvoir l'affronter. Si la démonstration de sa foi envers lui-même et envers les divins était ce qu'il lui permettrait de frapper la non-chose, ce serait la démonstration de sa valeur qui lui permettrait de la vaincre et de prouver qu'il pouvait être digne de brandir l'épée. Morndrizel n'avait que faire qu'il risque de mourir, en fait, elle serait même heureuse de voir son serviteur le trancher en deux du crâne à l'entrejambe, mais s'il était digne, alors il ne mourrait pas, et elle serait tout aussi heureuse d'avoir pu assister à sa victoire.

    Seulement, désormais le vestige de fureur spectral attaquait Dante pour le tuer, chaque coup de sa longue lame était placé avec précision pour frapper un point vital. Si l'oni semblait se débrouiller dans l'exercice de ne pas finir tout bonnement infirme ou mort, il écopait tout de même de blessures plus ou moins profondes desquelles son sang se répandait au sol. Face à lui, un spectre qui ne saignait pas, ne fatiguait pas, et ne pouvait pas être blessé. Le fait de pouvoir parer sa lame était une chose, mais réussir à le blesser lui en serait une autre. Le duelliste fantomatique était la combinaison de l'expérience militaire de toutes les armes le composant, et donc avait un niveau bien supérieur à celui des personnes qu'avait pu affronter Dante auparavant. Et pourtant... Quand l'oni parvint à frapper le spectre et à l'envoyer au sol sous son genou, ce ne fut pas la force de l'impact qui fit disparaitre le serviteur de la nécromancienne, mais la conviction mise dans ce coup. Dans un souffle strident à s'en déchirer les tympans, le spectre se désincarna, disparaissant dans une explosion de brume spectrale qui vit retourner à l'autre-monde les âmes qui le composaient.

    Le silence, puis s'ensuivit des applaudissements, ceux de la liche, l'air toujours confiant.

    " Félicitations, Dante. Vous vous êtes amusé, j'espère, mh ? Maintenant que les présentations ont été faites en bonne et due forme, j'ose espérer que nous pouvons avoir une discussion apaisée sans que vous me forciez une fois encore à déranger l'âme des trépassés. "

    La liche agita son poignet, et les ossements qui constituaient les restes des victimes de l'oni commencèrent à s'assembler, cette fois non pas pour faire apparaître un nouvel ennemi, mais pour confectionner un trône pour celle qui incarnait la Mort elle-même. La liche prit le temps de s'y asseoir, croisant ses jambes, démontrant encore une fois si besoin en était qu'elle était bien plus haut gradée que les sous-fifres envoyés jusqu'ici.

    " Savez-vous ce qui vous a permis de vaincre mon champion, oni ? C'est votre conviction, votre force d'esprit et non votre seule force physique. On ne peut toucher un spectre avec nos corps faits de chair et de sang, mais si notre détermination est suffisante... Alors un bout de bois frappera aussi violemment qu'une masse d'armes. Et il se trouve que j'avais besoin de tester votre conviction justement, si vous avez aimé cette mise en bouche, alors la suite devrait vous plaire. "

    Elle regarda autour d'elle, vit le village abandonné, mais pas encore ni mis à sac ni en ruines. Se pouvait-il que la créature se soit postée ici en protectrice ? Pourquoi ? C'était sans doute la chose la plus stupide qu'elle ait vu depuis longtemps, défendre un village abandonné. Et puis, au vu des cadavres, il n'était même pas certain que les habitants veuillent reprendre les lieux une fois la guerre finie. Une chose était certaine, Dante avait la foi, et il était fort, tant physiquement que mentalement. Elle sourit de nouveau, énigmatique.

    " Avez-vous déjà entendu parler de Kar'ath, l'épée démon ? "
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  • Dim 1 Jan - 15:41
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    14 décembre de l'an 2
    Shoumei
    Quelque part dans les Rôcheuses


    Son dernier coup était l'accumulation de la frustration de ces dernières heures ainsi que des nombreuses blessures que lui a infligé le spectre vengeur. L'Oni dispose d'une condition physique plus qu'impressionnante et sa capacité de régénération est absolument prodigieuse, il encaisse des coups qui seraient meurtriers pour le commun des mortels et parfois sans même sourciller. S'il démontre une grande aisance au combat et un semblant de structure dans ses gestes et ses enchaînements, lorsque la fièvre l'emporte il est semblable à une bête sauvage assoiffé de sang qui ne recule devant rien. S'il semble presque insensible à la douleur, il n'en est rien en réalité. Il a simplement une confiance aveugle en ses propres capacités. La logique est aussi simple que primitive, il lui suffit d'infliger plus de dégâts à son adversaire qu'il n'en reçoit pour sortir vainqueur. Un observateur affuté notera qu'après plusieurs heures d'un combat acharné, la capacité de régénération de l'Oni semblait peu à peu décliner et se faire plus lente sur la durée bien que ce soit tout à fait léger. Un fait négligeable puisque qu'il a coupé court à cet affrontement qui n'a déjà que trop duré.

    Son dernier coup était si puissant que le sol se fissura sous l'impact et le choc qu'à subit la non-chose en s'encastrant dans le sol avant de disparaître sous la forme de cette brume dont la nécromancienne est la seule à avoir le secret. Alors qu'il s'attendait à un énième stratagème de la Liche ou de son spectre, les applaudissements de celle-ci mirent fin à ses suspicions. Reprenant son souffle pendant le monologue de la non-morte, le combat avait été plus fatiguant que prévu, mais aussi terriblement amusant. Son large sourire met du temps à s'effacer alors qu'il reprend une grande bouffée d'air pendant que l'adrénaline redescend lentement. Il se redresse pendant que l'oratrice de X'o-rath s'installe à sa guise et avant même de prêter une attention quelconque à cette femme, il détourne le regard vers le village vide. Il constate les quelques dommages qu'il a laissés à cause du spectre et s'en retrouve légèrement agacé sur le moment. Quoi qu'il a évité le plus gros, quitte à encaisser certains coups à la place de les esquiver. Les habitations tiennent encore debout, il devra réparer quelques façades et quelques toitures mais rien de trop grave en soit.

    « Hm Hm. Si vous le dites. »

    Il n'écoute que d'une oreille les explications de la Liche. Quelle importance pour lui que ce soit une quelconque conviction ou sa force physique qui lui a permis de se défaire du "champion" de la nécromancienne. Qu'importe la raison, peu importe ce qui a changé au milieu de l'affrontement. Le fait est qu'il a gagné et que le spectre n'est plus là pour lui casser les oreilles. C'est factuel et ça lui suffit. Et puisqu'il est absolument convaincu de pouvoir toucher un spectre à présent, s'il en rencontre d'autre à l'avenir, il lui suffira de reproduire l'expérience. Néanmoins, il doit bien lui concéder que sa créature a été plus amusante que la totalité des patrouilles Reikoises qui ont eu la malchance de le croiser ici. Il s'est suffisamment défoulé et il peut bien faire un effort ne serait-ce que pour écouter ce qu'elle a à lui dire. Il se retourne donc vers la Liche et si elle s'attendait peut-être à qu'il s'agenouille devant sa grandeur, il ne fera rien de tel. Il s'allonge sur le côté à même le sol, assez près pour l'entendre mais aussi à bonne distance de Morndrizel pour avoir le temps de réagir. On est jamais trop prudent. Coude contre le sol, il dépose sa tête sur sa paume de main ouverte afin de se mettre le plus à l'aise possible.

    « Jamais entendu parler mais quelque chose me dit que vous allez m'en dire plus à propos de cette épée. »

    Il hausse les épaules et se met à bailler à gorge déployée. Il cligne des yeux et s'efforce de rester concentré sur la Liche et son histoire en espérant que celle-ci ne soit pas trop ennuyante.

    CENDRES
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  • Sam 21 Jan - 19:23
    Morndrizel est habituée à être écoutée. Les fidèles boivent habituellement ses paroles comme un doux nectar soignant leurs maux et leurs doutes, et bien souvent ils se trouvent à honorer l'oratrice comme ils auraient fait pour son ténébreux maître. Et même ceux qui ne pensent pas avoir la foi, ou qui se trouvent en crise dans leur existence, trouvent souvent un intérêt à ses paroles. Pourquoi cela ? Parceque c'est ce pourquoi la liche était faite, tout simplement, et le maniement des mots et de son charisme irréel étaient pour elle une arme aussi sure qu'une lame dans la main d'un soldat. Si besoin était, elle pouvait même persuader une personne de rejoindre sa cause de manière plus... Violente. Mais rares étaient les fois où elle avait eu à briser mentalement une personne jusqu'à en faire son jouet. Et pourtant, l'oni l'agaçait en ce moment même alors qu'il ne semblait presque pas écouter ce qu'elle lui disait. Soit il commettait encore l'erreur fatale de la sous-estimer, erreur que bien d'autres avant lui avaient faite et qui étaient désormais morts ou pire, à son service désormais; soit il était simplement idiot ou simple d'esprit. Tel les reikois, peut-être était-il de ceux qui ne comprennent que par la violence. Si désinvolture agaçait assez l'immortelle pour la faire se lever et passer à côté de lui.

    " Non, au contraire. Moins vous en savez pour le moment, et mieux ce sera pour vous. Tout ce que vous devez savoir, c'est que l'arme se trouve non loin d'ici, et qu'elle attend un porteur choisi par les Titans et les Gardiens. "

    Elle n'avait nullement besoin de lui parler du démon qu'elle avait scellé des millénaires auparavant, lui donner son nom était suffisant pour ferrer le poisson. N'importe quel imbécile profond à la dévorante soif de puissance et de combat aurait relevé les termes épée-démon et compris ce que cela impliquait : une arme puissante, plus que ce que l'art de n'importe quel forgeron pouvait avoir fait. Il n'avait pas besoin de savoir plus de choses sur cette créature ou ses pouvoirs, seulement que les divins l'avaient choisi pour s'essayer à la porter en leur nom, ou plutôt, qu'elle l'avait jugé digne au nom des divins pour cette tâche. Pour elle, sa volonté et la leur se confondaient bien souvent. Elle commençait à s'éloigner, elle avait assez perdu de temps avec ce petit tour de force inutile. Mais elle sentait les réticences de la créature mortelle, pourquoi cela ?

    " Hé bien, qu'y a t-il ? N'as-tu pas envie d'en apprendre plus ? "

    Le regard de l'oni portait plus sur les maisons abandonnées du village que sur elle, qui était habituée à être le centre de l'attention de tous. Mais elle n'était pas vaniteuse au point d'en prendre ombrage. Cela faisait cependant ressortir une faiblesse chez lui : il semblait se soucier de cet endroit dont il s'était proclamé garde. C'en était presque ridicule pour une liche qui n'hésiterait pas une seconde à sacrifier des villes entières si cela permettait l'avancement du grand-œuvre des divins. Elle finit par complètement se retourner.

    " Ne me dis pas que tu t'inquiètes pour ce taudis ? Si cela peut te rassurer, saches que ses habitants ne reviendront pas, ils sont soit en fuite chez nos ennemis, soit morts, soit en route pour le seul lieu où les fidèles peuvent encore voir de l'espoir... Tu seras plus utile à protéger Célestia que cet endroit, mais auparavant, il te faut de quoi prouver ta valeur aux yeux de tous. "

    Une longue marche dans les montagnes les attendait, et ce serait la partie la plus simple, surtout pour une liche immunisée à la fatigue physique. Ensuite, ils entreraient dans le temple enfoui où se trouve l'épée. Oh, le démon serait sans doute ravi de la revoir... Il ne pourrait de toute manière pas lui faire de mal outre mesure à cause des enchantements gravés sur la lame. L'oni en revanche allait rencontrer là le test le plus important de son existence.
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  • Lun 23 Jan - 16:54
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    14 décembre de l'an 2
    Shoumei
    Quelque part dans les Rôcheuses


    Il s'accorde donc un petit répit bien mérité après toute cette agitation. Il pose à nouveau ses yeux sur la Liche lorsqu'elle transgresse volontairement la distance de sécurité qui la sépare de l'Oni. C'est vrai qu'il ne montre aucune volonté à poursuivre l'affrontement mais l'impertinence de sa Morndrizel l'agace autant que le comportement de Dante agace la nécromancienne en retour. C'est à croire qu'ils étaient faits pour se rencontrer et se taper l'un et l'autre sur les nerfs. Dante fait souvent cet effet là, aux antipodes des habitudes des quelques personnes qu'ils rencontrent, l'Oni est une anomalie en chair et en os. Sous-estime t-il la Liche ? Il faudrait être idiot surtout après avoir affronté son spectre. Il est parfois simple d'esprit c'est vrai mais loin d'être un idiot fini. L'arrogance est d'ailleurs un comportement récurrent chez les mages, en tout cas chez ceux qu'il a rencontré jusqu'ici. Comme si leurs petits tours de passe-passe allaient les sauver d'une lame dans la carotide. Inconscient du danger qui pèse aussi au-dessus de lui, il se roule sur le dos et glisse son bras derrière sa nuque pour surélever sa tête, gardant plus ou moins l'oratrice de la mort quelque part dans son champ de vision. Il lève un sourcil lorsqu'elle refuse de lui en dire plus, lui qui s'attendait à faire face à une de ses histoires à dormir debout.

    Il penche la tête en arrière, observant la nécromancienne s'éloigner alors qu'elle pensait l'appâter facilement en mentionnant simplement l'existence d'une épée et d'un démon. Pensait-elle naïvement que Dante se jetterait sur la première occasion de récupérer un artefact susceptible de faire de lui l'un des combattants les plus puissants du Sekai ? Le pouvoir n'a aucun intérêt pour lui. Pourquoi faire ? Il n'a actuellement aucun intérêt à s'intéresser à tout ça. Il n'a jamais rencontré quelqu'un capable de lui faire goûter à la défaite alors jusqu'à preuve du contraire, c'est lui le plus fort. Il ne le sait pas encore mais, cela arrivera plus vite qu'il ne le pense. Est-ce arrogant de sa part de penser comme ça ? Peut-être oui, tout n'est qu'une question de point de vue en réalité. De son côté, il est parfaitement confiant en ses capacités. Il est en parfaite maitrise de ses moyens. Il reporte tout de suite son attention sur le village abandonné, n'ajoutant rien en pensant que Morndrizel était finalement sur le départ. Dommage, il commençait presque à apprécier sa compagnie. Presque.

    Puis elle s'arrêta à nouveau, visiblement curieuse de savoir ce qui pouvait bien motiver l'Oni à rester dans ce trou paumé. Il ne s'attend pas à qu'elle comprenne, l'Oni et la Liche sont sensiblement différents l'un de l'autre. Certainement trop pour se comprendre et faire un pas vers l'autre dans ce but. Si les mortels ne sont que des ressources sacrifiables pour elle, le peuple est irremplaçable pour Dante. Si les petites gens ne sont plus là, sur qui régneront les Divins lorsque la paix sera revenue dans le monde ? Si on laissait faire les extrémistes comme Morndrizel, il ne resterait bientôt plus que des Cendres. Dante est là pour rétablir l'équilibre dans la Force, il est l'élu.

    Bon, peut-être pas mais qu'importe. Néanmoins, la Liche attire l'attention de Dante en mentionnant Célestia, le point le plus haut des Rôcheuses. Un défi qu'il n'a encore jamais relevé,  par peur de ne pas être prêt. Par peur d'être jugé sur la terre sainte des Dieux.

    « Certains n'aspirent à rien de plus qu'une vie de paix sous le regard des Divins et surtout loin de la guerre. Les habitants ont quitté les Rôcheuses sains et saufs, je m'en suis assuré. Ces gens ont toujours été bons avec moi, je leur devais bien ça. »

    Il marque une pause avant de poser à nouveau son regard sombre sur la Liche.

    « Je croyais que tu me testais déjà avec ton spectre. Ce n'est pas suffisant pour vous, votre excellence ? Dois-je comprendre que ta tentative de meurtre était personnelle ? C'est adorable. Finalement, on pourrait bien s'entendre toi et moi. »

    Un petite sourire hautain traverse son visage alors qu'il pose ses mains sur le sol pour se redresser et s'étirer les membres comme s'il sortait d'une sieste.

    « Allons droit au but. C'est quoi l'arnaque avec ton épée ? T'as qu'à demander à un de tes petits fidèles bien servile de te la ramener. Quel rapport avec moi ? »

    CENDRES
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  • Sam 28 Jan - 14:48
    La nécromancienne suprême ne s'était pas attendue à entendre quelques mots philosophiques sortir de la bouche de son interlocuteur, lui qui semblait n'être qu'un amas de muscles et de violence. Mais elle avait vu juste dans le fait qu'il donnait l'air de protéger ces lieux plus que de les revendiquer pour lui-même. Un guerrier dans l'âme certes, mais cela semblait donc doublé d'un sentiment de protection. De plus, il confirmait bien être un adorateur des divins par ses paroles. Morndrizel n'avait jamais douté des visions envoyées par son maître, mais elle sourit en coin en réalisant qu'une fois de plus, elle semblait se dérouler comme un ancien parchemin, déjà écrit.

    " Et ils ont bien raison. Cette paix à laquelle tous aspirent, libérée de la guerre et du naturel des Hommes qui les poussent à se faire du mal les uns les autres grâce au regard bienveillant des divins, je l'ai connue, Dante. Malheureusement, cette paix se mérite, elle doit être prise par la force s'il le faut. Parfois, la guerre est inévitable. Ne te méprends pas sur mon compte, je ne prends aucun plaisir à faire la guerre, mais je comprends aussi son absolue nécessité lorsque ce que l'on défend est menacé. Si les habitants de ce village ont gardé la foi en leur coeur, et la force de leurs convictions, alors ils survivront et atteindront Célestia, n'ait crainte. "

    Absolument pas intimidée par le physique imposant de son interlocuteur, la liche revint vers lui, si proche qu'il lui suffirait de tendre la main pour poser ses doigts sur son torse. Pourquoi aurait-elle peur, elle qui incarnait la Mort, et dont le maître de retour l'abreuvait de son pouvoir ? Elle le regarde se lever, un sourire malicieux aux lèvres. Malicieux, ou menaçant.

    " Cois-moi, je ne donne pas dans les tentatives. Je que je souhaite accomplir, je le fais. Mais, tu m'as agréablement surprise, j'espère que nous finirons par nous entendre."

    Enfin il venait au but, mais la liche ne relèverait pas le paradoxe qu'il existait dans le fait de lui demander des informations sur une chose dont elle venait de refuser de parler plus avant. Mieux valait qu'il reste ignorant, non pas parcequ'elle souhaitait s'amuser avec lui ou le voir subir les épreuves l'attendant, mais parceque dans le combat qui l'attendait, il aurait besoin de toute sa puissance, et surtout de sa détermination d'esprit. Si elle lui révélait de quoi le démon était capable, elle prenait le risque de le voir anticiper cette menace et donc, au fond, d'instiller le doute en lui. Qui plus est, elle-même ignorait le plein potentiel de l'arsenal à la disposition de la créature. Elle l'avait défait avec le concours de son maître,
    à une autre époque qui était désormais révolue, le combat avait été terriblement déséquilibré.

    " Je pourrais le faire, mais ce serait inutile, mes suivants n'auraient pas la moindre chance. Je n'ai pas testé la force de ta conviction et de ta foi au hasard, Dante, elles te seront utiles contre le pouvoir corrupteur de cette arme. Et en anticipation de ta question, non, ce n'est pas à moi de saisir cette arme que j'ai forgée autrefois."

    La liche tendit la main pour la poser sur la joue de l'oni, un geste presque maternel, empreint de sensualité mais aussi d'autre chose, de plus cryptique.

    " Les augures de mes maîtres sont clairs sur celui qu'ils souhaitent voir la brandir, cela t conforte-t-il sur tes chances de réussite ? Il se peut totalement qu'ils aient décidé ta mort cependant, mais plus probablement, c'est là une épreuve qu'ils te proposent. Je n'ai jamais dit que l'épreuve serait simple ou même qu'elle serait à ta portée. Il t'appartient d'accepter, ou de fuir. Mais nous aurons le temps d'en parler plus longuement en route, mh ? "

    La liche finit par rompre de nouveau le contact, s'éloignant en direction du fond du village. De là partait le sinueux sentier montagneux qui permettrait d'arriver, après quelques heures de marche seulement, aux éboulis qui avaient autrefois été l'entrée du temple dédié à Khazgoth, et dans lequel devait toujours se trouver l'antique lame.
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  • Lun 30 Jan - 18:18
    Destin providentiel
    Destin providentiel
    Il note silencieusement la douce ironie d'entendre la Liche au service de X'o-rath, Titan de la Mort, parler de paix. Comme si contre toute attente, c'était là la véritable raison de sa participation à ce conflit millénaire. Difficile de croire en ses paroles mais il décide tout de même de lui laisser le bénéfice du doute. Qui est-il pour juger les motivations de la nécromancienne ? Il aura peut-être plus de mal à accepter certaines de ses façons de faire à l'avenir mais ce n'est pas le sujet dans l'immédiat. Au final, que ce soit Dante ou Morndrizel, tous deux bien que très différents sont guidés par la volonté des Divins eux-mêmes. C'est un point commun non négligeable. Il reste tout de même assez perplexe quant aux chances des habitants du village d'atteindre Célestia en un seul morceau. Ils ont du fuir Shoumei le plus rapidement possible puisque ce n'est plus qu'un champ de bataille et une ruine mais qui sait, il garde espoir. Célestia ou ailleurs, tant que ces gens sont en sécurité, il s'en contentera.

    Il cligne des yeux et fronce brièvement les sourcils comme si entendre autre chose qu'une pique ou une menace de mort de la bouche de la nécromancienne était presque contre-nature. Irritable d'une certaine manière, il commençait à s'habituer à cette relation conflictuelle naissante. Comme le ferait un frère et sa soeur ou deux amants après la terrible épreuve du mariage. Il changea aussitôt de sujet, cherchant à récupérer quelques informations sur cette épée malgré le premier refus de la Liche. Il n'a, pour le moment, aucune envie de se jeter dans une quête mortelle venue de nulle part.

    Il sourit alors qu'il lui arrache une concession intéressante sans même qu'elle semble y avoir fait attention.

    « J'en conclus que je suis plus fort que n'importe lequel de tes serviteurs, hm ? Tu devrais peut-être revoir ta méthode de recrutement. »

    Il ne réagit pas lorsqu'elle pose sa main sur sa joue et se contente de l'écouter et de la dévisager au passage. Force est d'admettre qu'elle sait manier les mots d'une manière qu'il ne pourra jamais. Elle touche juste et trouve le moyen de capter l'attention du Démon des Rôcheuses. Les Dieux, dont Morndrizel est la messagère, le mettent à l'épreuve afin de tester sa foi et sa capacité à servir la grande cause de ses divins maîtres. Sa fierté et son âme de guerrier sont maintenant en jeu et pour rien au monde il ne manquerait un appel aussi important. Les yeux dans le vague, il se met à réfléchir au dilemme qui lui fait face alors que la Liche s'éloigne à l'opposé de son carrosse fantomatique.
    Il a la fâcheuse sensation qu'elle est convaincue d'avoir réussi à le persuader de rejoindre sa quête et le fait de lui donner raison est énervant au plus au haut point. Il se déteste même d'y penser mais il ne peut se permettre de refuser une épreuve digne de ce nom surtout si ce sont les Dieux qui le demandent. Il grimace longuement puis se met à grogner de mécontentement. Il emboîte le pas dans le sillage de Morndrizel et la rejoint rapidement à grandes enjambées.

    « Soit, t'as gagné. Pour cette fois. On part maintenant ? On aurait au moins pu faire une pause pour la nuit et partir aux premières lueurs du jour. Je connais ces montagnes mieux que toi, indique la direction et je guide le chemin. Tu vas réussir à suivre le rythme au moins ? Compte pas sur moi pour te porter. »

    Il lève un sourcil en direction de la nécromancienne. Autant il n'avait plus aucun doute sur ses capacités magiques et la puissance qu'elle est capable de manipuler, autant il est un peu plus sceptique au sujet de ses capacités physiques et de son endurance. La route ne sera pas de tout repos et Dante a vraisemblablement l'habitude de ce mode de vie, il est en territoire connu. Il suffit d'observer le colosse pour comprendre qu'il ne s'est pas forgé un tel physique simplement en faisant le guetteur pour le village abandonné.

    « J'ai compris que tu voulais pas trop en dire mais, ce Démon. Il est vraiment si fort que ça ? J'espère que tu ne me fais pas me déplacer pour rien. »

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