Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
crédits : 852
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Quelques siècles plus tôt
Aux alentours de -350
- Neera !
Pour une fois, la jeune femme fait la sourde oreille. Elle a bien entendu la voix de son amie, elle a bien compris que celle-ci est légèrement catastrophée, et que le ton de sa voix montre qu’il y a urgence. Pourtant, la magicienne ne quitte pas du regard l’érudit qui manipule avec une grande virtuosité la magie de l’ombre et la lumière. C’est qu’on est dans une période assez festive et assez particulière à Magic. L’Université prestigieuse de la République accueille en effet des étudiants de Melorn, la célèbre cité magique qui possède énormément de mages et d’érudits. La diviniste doit bien avouer qu’elle n’est pas déçue par cet échange intra-universitaire entre les deux Académies. Tout au long de ces festivités, les étudiants peuvent assister à des démonstrations magiques et à des conférences qui réunissent de grandes sommités, mais ils peuvent également comparer leurs capacités, dans un esprit bon enfant, et même se faire conseiller par des mages qui ont une grande expérience derrière eux.
Pour la majorité des élèves, il s’agit d’une excellente opportunité pour apprendre et découvrir de nouvelles choses. C’est aussi, avouons-le, un excellent moyen d’oublier les cours et le train-train quotidien de leur vie universitaire. Même leurs professeurs se prêtent au jeu. La demi-titan a bien vu que certains des enseignants étaient bien contents de retrouver quelques-uns de leurs collègues elfiques. Oh bien sûr, tout n’est pas toujours rose : certains s’ignorent royalement et pensent que leur savoir n’est dédié qu’à quelques mortels, mais dans l’ensemble, c’est l’esprit de partage et de découverte qui règne sur l’ensemble du campus. On y retrouve cet amour de la connaissance, cette soif de mieux connaître la magie, cette envie de mieux percer les mystères du Sekai. Selon la diviniste, cette expérience est réussie et elle espère même secrètement qu’elle sera réitérée d’année en année.
- Neeeeera !
Encore cette voix qui se fait de plus en plus insistante. L’intéressée fait la moue, elle n’a pas envie d’abandonner son siège ni de lâcher des yeux la démonstration du mage elfique. Celui-ci a déjà quelques siècles à son actif et maîtrise trois éléments : le feu, l’ombre, la lumière. Mais ce n’est pas pour cela qu’il est connu, quoique son savoir et sa sagesse sont déjà fort respectés parmi ses pairs. Il est l’un des rares qui sache maîtriser un élément complexe. Et ça, c’est intéressant. Comment est-ce qu’on peut la déranger alors que l’elfe va justement montrer la manière dont il maîtrise le feu divin ? Ce n’est pas juste. Alors Neera fait semblant de ne pas écouter, même si elle a très bien compris qu’on s’adressait à elle. Elle espère, peut-être naïvement que, si elle ne répond pas, on la laissera en paix. Mais non. Son ancienne camarade de classe la connaît et insiste.
- Neeeeeeeera ! Viens, on a besoin de toi !
Cette fois, le chuchotement de son amie fait tourner le regard de certains spectateurs, et la Républicaine pousse un soupir résigné. C’est terrible, quand même. On ne peut jamais être tranquille. Elle lance un regard vers l’estrade devant elle, puis se tourne du côté où on l’appelle. Elle voit bientôt une demi-fae lui faire des signes pour la pousser à quitter l’assistance. C’est une magicienne assez douée, qui a profité d’un séjour en République pour passer la voir à Magic. La sang-mêlée a beau apprécier voir son ancienne camarade de classe, elle pince quand même légèrement les lèvres en la rejoignant sur le campus.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as encore perdu une de tes boucles d’oreille ?
Son ton est un peu ironique, mais son interlocutrice, un joli bout de femme aux longs cheveux roux et aux beaux yeux émeraudes, ne s’en soucie pas.
- Il y a un souci pas loin des auditoires est. Certains des élèves de Melorn se sont regroupés et… certains de Magic aussi. Mais tu sais, ce sont des fortes têtes… de part et d’autres… et viens, il faut qu’on se mette en route !
La fille, du nom de Stella, ne laisse pas le temps à la jeune professeure de réagir. Elle bondit en direction des bâtiments universitaires et Neera se voit contrainte de la suivre. Mais elle a croisé les bras et son regard sceptique en dit long sur ce qu’elle pense de tout ça.
- Tu sais, ironise-t-elle, c’est justement ce que les deux Académies veulent : des échanges entre les élèves.
- Oui mais non.
Sa camarade grimace légèrement, et elle explique plus clairement la situation à Neera alors qu’elles s’approchent du lieu mentionné quelques instants auparavant.
- Ici, les esprits s’échauffent. Et personne n’arrivent à les calmer…
- Super. C’est franchement génial. La voix de la demi-titan est sarcastique et l’élémentaliste pense un instant à cette démonstration de feu divin qu’elle a sans aucun doute loupée à présent. Un éclair d’agacement traverse très brièvement son visage, puis sa curiosité prend le dessus et elle demande : Mais si ce n’est que ça, tu ne pouvais pas t’adresser à un autre professeur ?
- « Si ce n’est que ça », répète lentement Stella. T’en as de bonnes toi, fait la demi-fae en grimaçant avant de répondre à sa question. Tu n’as peut-être pas autant d’ancienneté que les autres enseignants, mais tu es connue pour avoir fait deux cursus, et tu as fait un voyage dans les autres Académies où tu as vite été connue pour tes capacités magiques. Tu convaincras plus de gens que le professeur Briggs qui donne des cours soporifiques.
Sur le moment, Neera ne trouve rien à redire, mais elle se retient de rire quand Stella déclare, d’un ton presque convaincu :
- Et au pire, tu pourras paralyser les gens pour les calmer !
- Je ne crois pas que ce soit très diplomatique, et en plus, c'est épuisant,fait remarquer la jeune femme, mais son amie balaye sa déclaration d’un geste de la main.
- Ce sont eux ! Là-bas, tu les vois ?
Neera hoche la tête, et se permet maintenant de dépasser son amie. Elle entend désormais les éclats de voix, et il est manifeste que deux camps s’opposent. Le premier contient des élèves de Magic, elle reconnaît même certains étudiants qu’elle a déjà croisés dans les couloirs. Quelques-uns font aussi l’objet de quelques remarques (pas toujours positives) des enseignants de l’Académie. L’autre camp est manifestement celui de Melorn : la diviniste aperçoit bientôt leurs oreilles pointues et leurs silhouettes distinguées. Les elfes sont certes une race douée pour la magie, mais ils ont aussi cette grâce naturelle qui leur est propre. Enfin, pour l’heure, l’orgueil et la suffisance déforment plutôt leur beauté bien souvent chantée par les troubadours et les ménestrels.
Il suffit sans aucun doute d’une étincelle pour qu’ils en viennent aux mains, note Neera, mais heureusement, l'un des étudiants l'aperçoit et crie son nom dans la foule. Cela a pour effet de calmer légèrement les étudiants de Magic, au moins, et l'enseignante profite de cette occasion pour intervenir alors que les regards se tournent vers elle.
- Eh bien eh bien, vous me paraissez bien dynamiques, non ? Sa voix est légère, mais son regard reste sérieux. Je peux savoir ce qu'il se passe ici ? Rapidement, la femme s’aperçoit que tout le monde veut parler en même temps, et elle lève la main pour faire taire l’assemblée estudiantine. Qu’un seul parle et s’exprime au nom de tous.
Les plus attentifs remarqueront que quelques étudiants de Magic font la grimace, que d'autres encore sont rassurés. C'est qu'elle n'est pas connue pour être partiale, ce compris avec ses élèves, donc les deux groupes ont tous deux des chances de pouvoir se défendre équitablement.
[/justify]Aux alentours de -350
- Neera !
Pour une fois, la jeune femme fait la sourde oreille. Elle a bien entendu la voix de son amie, elle a bien compris que celle-ci est légèrement catastrophée, et que le ton de sa voix montre qu’il y a urgence. Pourtant, la magicienne ne quitte pas du regard l’érudit qui manipule avec une grande virtuosité la magie de l’ombre et la lumière. C’est qu’on est dans une période assez festive et assez particulière à Magic. L’Université prestigieuse de la République accueille en effet des étudiants de Melorn, la célèbre cité magique qui possède énormément de mages et d’érudits. La diviniste doit bien avouer qu’elle n’est pas déçue par cet échange intra-universitaire entre les deux Académies. Tout au long de ces festivités, les étudiants peuvent assister à des démonstrations magiques et à des conférences qui réunissent de grandes sommités, mais ils peuvent également comparer leurs capacités, dans un esprit bon enfant, et même se faire conseiller par des mages qui ont une grande expérience derrière eux.
Pour la majorité des élèves, il s’agit d’une excellente opportunité pour apprendre et découvrir de nouvelles choses. C’est aussi, avouons-le, un excellent moyen d’oublier les cours et le train-train quotidien de leur vie universitaire. Même leurs professeurs se prêtent au jeu. La demi-titan a bien vu que certains des enseignants étaient bien contents de retrouver quelques-uns de leurs collègues elfiques. Oh bien sûr, tout n’est pas toujours rose : certains s’ignorent royalement et pensent que leur savoir n’est dédié qu’à quelques mortels, mais dans l’ensemble, c’est l’esprit de partage et de découverte qui règne sur l’ensemble du campus. On y retrouve cet amour de la connaissance, cette soif de mieux connaître la magie, cette envie de mieux percer les mystères du Sekai. Selon la diviniste, cette expérience est réussie et elle espère même secrètement qu’elle sera réitérée d’année en année.
- Neeeeera !
Encore cette voix qui se fait de plus en plus insistante. L’intéressée fait la moue, elle n’a pas envie d’abandonner son siège ni de lâcher des yeux la démonstration du mage elfique. Celui-ci a déjà quelques siècles à son actif et maîtrise trois éléments : le feu, l’ombre, la lumière. Mais ce n’est pas pour cela qu’il est connu, quoique son savoir et sa sagesse sont déjà fort respectés parmi ses pairs. Il est l’un des rares qui sache maîtriser un élément complexe. Et ça, c’est intéressant. Comment est-ce qu’on peut la déranger alors que l’elfe va justement montrer la manière dont il maîtrise le feu divin ? Ce n’est pas juste. Alors Neera fait semblant de ne pas écouter, même si elle a très bien compris qu’on s’adressait à elle. Elle espère, peut-être naïvement que, si elle ne répond pas, on la laissera en paix. Mais non. Son ancienne camarade de classe la connaît et insiste.
- Neeeeeeeera ! Viens, on a besoin de toi !
Cette fois, le chuchotement de son amie fait tourner le regard de certains spectateurs, et la Républicaine pousse un soupir résigné. C’est terrible, quand même. On ne peut jamais être tranquille. Elle lance un regard vers l’estrade devant elle, puis se tourne du côté où on l’appelle. Elle voit bientôt une demi-fae lui faire des signes pour la pousser à quitter l’assistance. C’est une magicienne assez douée, qui a profité d’un séjour en République pour passer la voir à Magic. La sang-mêlée a beau apprécier voir son ancienne camarade de classe, elle pince quand même légèrement les lèvres en la rejoignant sur le campus.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as encore perdu une de tes boucles d’oreille ?
Son ton est un peu ironique, mais son interlocutrice, un joli bout de femme aux longs cheveux roux et aux beaux yeux émeraudes, ne s’en soucie pas.
- Il y a un souci pas loin des auditoires est. Certains des élèves de Melorn se sont regroupés et… certains de Magic aussi. Mais tu sais, ce sont des fortes têtes… de part et d’autres… et viens, il faut qu’on se mette en route !
La fille, du nom de Stella, ne laisse pas le temps à la jeune professeure de réagir. Elle bondit en direction des bâtiments universitaires et Neera se voit contrainte de la suivre. Mais elle a croisé les bras et son regard sceptique en dit long sur ce qu’elle pense de tout ça.
- Tu sais, ironise-t-elle, c’est justement ce que les deux Académies veulent : des échanges entre les élèves.
- Oui mais non.
Sa camarade grimace légèrement, et elle explique plus clairement la situation à Neera alors qu’elles s’approchent du lieu mentionné quelques instants auparavant.
- Ici, les esprits s’échauffent. Et personne n’arrivent à les calmer…
- Super. C’est franchement génial. La voix de la demi-titan est sarcastique et l’élémentaliste pense un instant à cette démonstration de feu divin qu’elle a sans aucun doute loupée à présent. Un éclair d’agacement traverse très brièvement son visage, puis sa curiosité prend le dessus et elle demande : Mais si ce n’est que ça, tu ne pouvais pas t’adresser à un autre professeur ?
- « Si ce n’est que ça », répète lentement Stella. T’en as de bonnes toi, fait la demi-fae en grimaçant avant de répondre à sa question. Tu n’as peut-être pas autant d’ancienneté que les autres enseignants, mais tu es connue pour avoir fait deux cursus, et tu as fait un voyage dans les autres Académies où tu as vite été connue pour tes capacités magiques. Tu convaincras plus de gens que le professeur Briggs qui donne des cours soporifiques.
Sur le moment, Neera ne trouve rien à redire, mais elle se retient de rire quand Stella déclare, d’un ton presque convaincu :
- Et au pire, tu pourras paralyser les gens pour les calmer !
- Je ne crois pas que ce soit très diplomatique, et en plus, c'est épuisant,fait remarquer la jeune femme, mais son amie balaye sa déclaration d’un geste de la main.
- Ce sont eux ! Là-bas, tu les vois ?
Neera hoche la tête, et se permet maintenant de dépasser son amie. Elle entend désormais les éclats de voix, et il est manifeste que deux camps s’opposent. Le premier contient des élèves de Magic, elle reconnaît même certains étudiants qu’elle a déjà croisés dans les couloirs. Quelques-uns font aussi l’objet de quelques remarques (pas toujours positives) des enseignants de l’Académie. L’autre camp est manifestement celui de Melorn : la diviniste aperçoit bientôt leurs oreilles pointues et leurs silhouettes distinguées. Les elfes sont certes une race douée pour la magie, mais ils ont aussi cette grâce naturelle qui leur est propre. Enfin, pour l’heure, l’orgueil et la suffisance déforment plutôt leur beauté bien souvent chantée par les troubadours et les ménestrels.
Il suffit sans aucun doute d’une étincelle pour qu’ils en viennent aux mains, note Neera, mais heureusement, l'un des étudiants l'aperçoit et crie son nom dans la foule. Cela a pour effet de calmer légèrement les étudiants de Magic, au moins, et l'enseignante profite de cette occasion pour intervenir alors que les regards se tournent vers elle.
- Eh bien eh bien, vous me paraissez bien dynamiques, non ? Sa voix est légère, mais son regard reste sérieux. Je peux savoir ce qu'il se passe ici ? Rapidement, la femme s’aperçoit que tout le monde veut parler en même temps, et elle lève la main pour faire taire l’assemblée estudiantine. Qu’un seul parle et s’exprime au nom de tous.
Les plus attentifs remarqueront que quelques étudiants de Magic font la grimace, que d'autres encore sont rassurés. C'est qu'elle n'est pas connue pour être partiale, ce compris avec ses élèves, donc les deux groupes ont tous deux des chances de pouvoir se défendre équitablement.
Invité
Invité
Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
Le Festival Annuel de Magie, l'événement majeur dans le domaine magique en tout cas en ce qui concerne la République et Melorn tout particulièrement. Un incontournable, tout le monde se prépare toute l'année pour se moment et personne n'oserait rater ça. Pour l'Académie et l'Université, écoles soeurs mais aussi rivales, c'est l'occasion de pouvoir se mélanger. Partager son savoir, faire des rencontres et pour certain c'est aussi une bonne occasion de prouver son talent et son ingéniosité au plus grand nombre. Une opportunité comme une autre de montrer à Magic, une année de plus, ce qu'est la réelle définition d'excellence. Une pensée assez commune au sein de la magnifique cité elfique, tous ne la partage pas évidemment mais ce serait mentir de dire qu'il s'agit de la majorité des gens.
Les elfes sont bien des choses, des mages nés qui feraient rougir le simple élève lambda de Magic et des êtres dotés d'une élégance sans pareil au sein du Sekai. Une beauté qui cache bien souvent une arrogance et un sentiment de supériorité au moins sur la même échelle. Encore une fois, c'est très mal de faire des clichés et des généralités mais forcé d'avouer que c'est loin d'être totalement faux. Magic n'est pas tout blanc dans cette histoire, lorsque les deux écoles bourrent le crâne de leurs élèves respectives en vantant leur supériorité dans le domaine de la magie, il est tout naturel que certains élèves cherchent à prouver ce qu'il en est réellement. Alors forcément, si les rencontres entre certains élèves des deux nations sont plutôt bien reçues dans un échange convivial et une soif d'apprendre réciproque, il peut arriver parfois que le choc des cultures soit assez violent. Les professeurs sont au fait de cette situation, afin de pouvoir si nécessaire gérer les quelques esprits qui s'échaufferaient.
Le festival bat son plein alors que la soirée est déjà bien entamée. Les rues de Liberty sont bondées alors inutile de dire que le campus de Magic est l'attraction principale, la cause de toute cette agitation. La paix règne, les gens sortent entre amis ou en famille pour profiter des festivités. C'est dans ce cadre splendide, qu'Eliëndir déambule sans but particulier au sein du campus de la glorieuse Université. Qui n'est pas la sienne, d'ailleurs. Il fait partie des élèves de Melorn qui ont fait le voyage pour cet événement exceptionnel. Il n'aurait raté une occasion de voyager et voir le monde pour rien au monde. Il aime beaucoup Melorn et honnêtement la cité n'a pas d'égal pas même Liberty, mais la vie d'un Elfe est très longue alors on a vite fait le tour de la cité et des terres sauvages du nord du Sekai. Voilà ce qu'il voulait à tout prix lorsqu'il n'est pas pris par les études : voir le monde. Ses paysages, rencontrer de nouvelles cultures et de nouvelles personnes. Il en a déjà eu l'occasion, lorsqu'il était plus jeune et qu'il accompagnait son père et mentor. Un professeur de Melorn qui d'ailleurs est lui aussi présent pour l'occasion, discutant certainement quelques parts avec ses pairs de Magic. Il n'a pas encore eu l'occasion de voir tout ce qui est possible de voir du Sekai mais ce n'est qu'une question de temps, lorsqu'il en aura enfin fini avec son diplôme il compte déjà étudier à l'étranger. C'est déjà tout vu.
Ceci dit ce n'est pas sa première fois ni à Liberty, ni à Magic. Sa réputation le précède et traverse plus facilement les frontières que lui, même au sein des murs de l'Université. Les rumeurs sont nombreuses. Un Elfe, un élève de Melorn mais pas n'importe lequel. Le plus talentueux de sa génération à ce qu'on dit. Un don stupéfiant pour la magie comme si elle coulait naturellement dans ses veines. Si brillant et prometteur qu'il ferait de l'ombre à certains de ses professeurs. Entre autre, mais tout ceci est à prendre avec des pincettes évidemment, les ragots sont souvent répétés et amplifiés. En ce qui concerne ses capacités magiques, en tout cas. Car il suffit d'un simple coup d'oeil sur sa personne pour savoir qu'il s'agit bel et bien de lui. Un Elfe relativement grand quoi que rien d'extravagant pour ses congénères. Sa longue chevelure d'un blanc immaculé complètement relâchée lui arrive facilement en dessous des épaules, ornée pour l'occasion de quelques accessoires elfiques discrets. Sa peau est un cristal blanchâtre qui attire et refléterait presque la lumière ambiante. Ses traits fins et sa carrure élancée accompagne des gestes et une démarche d'une grande élégance. Deux pierres précieuses couleur améthystes viennent finir d'orner son visage. Ses vêtements sont digne du raffinement de Melorn, ayant opté pour une tunique élégante aux couleurs claires. Son aura est captivante et le parfum qu'il dégage sur son chemin est enivrant. Une beauté onirique qui laisse rarement indifférent.
Il vagabonde seul, entre les différentes activités du campus, visiblement habitué aux regards appuyés et à la curiosité qu'il éveille chez les autres. Cependant, rare sont les personnes qui osent lui adresser la parole et ce n'est pas plus mal comme ça. Solitaire et introverti en particulier dans sa jeunesse, il n'a rien contre le fait d'être laissé tranquillement dans son coin bien au contraire. Malheureusement, sa petite balade tranquille va rapidement être interrompu lorsqu'il passe près des auditoires est. De loin, il reconnait facilement certains de ses camarades de classe visiblement en conflit ouvert avec un petit groupe d'élèves de Magic. Et puisque Antamo, un elfe aux cheveux bruns assez court et aux yeux sombres reconnaissable par ses sourcils toujours froncés comme s'il était toujours en colère, est à la tête du groupe d'Elfe alors il ne fait aucun doute sur l'identité de la personne qui a débuté le conflit. Alors qu'il coupe par l'herbe pour rejoindre les autres élèves, il semble s'être fait devancer par une jeune femme à la peau brune et aux cheveux aussi blancs que les siens qui semble chercher à atténuer les tensions. Une femme qu'il pourrait reconnaître entre milles, n'ayant absolument aucun doute sur son identité mais ce n'est pas vraiment le sujet immédiat. Alors qu'Eliëndir est en chemin, c'est Antamo qui semble plaider la cause de sa "faction".
« Ces imbéciles nous regardent de travers depuis tout à l'heure et n'ont pas le courage de dire tout haut ce qu'ils se disent entre eux. Mais moi je vous ai bien entendu ! Qu'est-ce qui ne va pas, mes oreilles ne te plaisent pas, elles te dérangent peut-être ? »
Une accusation de racisme ? En voilà un coup vraiment très bas. Quoi qu'il est difficile de savoir ce qui est vrai ou faux dans ses paroles puisque les deux groupes semblent reprendre rapidement de la voix. Les Elfes défendant la version énoncée et les élèves de Magic la réfutant évidemment. Eliëndir ceci dit, n'avait aucun doute sur la vérité derrière cette histoire alors qu'il arrive dans le dos du groupe Elfe pour interrompre brusquement la foule avant même une énième intervention du professeur Storm.
« Antamo, tu t'es assez fait remarquer je crois. »
Les Elfes se retournent vers Eliëndir qui venait d'imposer un silence de plomb juste par sa présence et son charisme. Les regards sont sans équivoques entre respect et amertume puisque la fête semble terminée. Ils s'écartent, juste assez pour le laisser passer alors qu'il arrive à la hauteur de son vis-à-vis bélliqueux, se défiant mutuellement du regard. Antamo est une forte tête, il est pas fondamentalement méchant mais il n'en manque pas une pour faire chier son monde. Eliëndir le connait assez pour savoir qu'il aboie plus qu'il ne mord. L'Elfe belliqueux lui répond, non pas en langue commune mais les plus connaisseurs reconnaitront aisément la langue elfique. Difficile de comprendre la suite de la conversation sans une bonne connaissance de la langue néanmoins.
« Eliëndir, ne te mêle pas de ça ! Il faut bien que quelqu'un remette ces faiblards à leur place. »
Il secoue la tête et enchaîne immédiatement lui aussi en langue elfique mais dans un ton très calme et diplomate au contraire d'Antamo.
« Pas comme ça et tu le sais. Tu ternis l'image de Melorn et de notre école. »
« Tu prends leur défense maintenant ?! »
« Rien à voir. Je t'évite simplement des ennuis que tu risques de très vite regretter. Il me semble que le proviseur t'a prévenu que la prochaine fois tu risquerais l'exclusion, non ? »
Ils se jaugent un moment. L'Elfe colérique serre le poing et la mâchoir mais Eliëndir est stoïque. Et comme prévu, il ne mord pas. Antamo tourne rapidement les talons dans la direction opposée des élèves de Magic et s'éloigne rapidement de la zone de conflit avant que ça n'aille plus loin et qu'il le regrette effectivement. Dans son intérêt, c'est mieux ainsi. La moitié du groupe le suit aveuglement sans dire un mot, l'autre moitié un peu plus courageuse incline légèrement le buste en direction du professeur Storm et de ses élèves en guise d'excuse avant de partir à leur tour. Eliëndir est le seul à rester, soupirant discrètement en se tournant vers la petite assemblée aux couleurs de Magic.
« Professeur Storm, j'aurais préféré que notre rencontre se fasse dans de meilleures circonstances. Merci pour votre intervention et au nom de l'Académie de Magie de Melorn, acceptez mes plus sincères excuses pour ce qu'il vient de se passer. J'espère que vous ne nous en tiendrez pas rigueur, nous ferons en sorte que cela ne se reproduise plus. »
Sa voix respire la sincérité et le serieux. Il incline humblement le buste, prenant la responsabilité et s'excusant pour les autres qui ont préféré s'en aller avant de se faire passer un savon.
CENDRES
Les elfes sont bien des choses, des mages nés qui feraient rougir le simple élève lambda de Magic et des êtres dotés d'une élégance sans pareil au sein du Sekai. Une beauté qui cache bien souvent une arrogance et un sentiment de supériorité au moins sur la même échelle. Encore une fois, c'est très mal de faire des clichés et des généralités mais forcé d'avouer que c'est loin d'être totalement faux. Magic n'est pas tout blanc dans cette histoire, lorsque les deux écoles bourrent le crâne de leurs élèves respectives en vantant leur supériorité dans le domaine de la magie, il est tout naturel que certains élèves cherchent à prouver ce qu'il en est réellement. Alors forcément, si les rencontres entre certains élèves des deux nations sont plutôt bien reçues dans un échange convivial et une soif d'apprendre réciproque, il peut arriver parfois que le choc des cultures soit assez violent. Les professeurs sont au fait de cette situation, afin de pouvoir si nécessaire gérer les quelques esprits qui s'échaufferaient.
Le festival bat son plein alors que la soirée est déjà bien entamée. Les rues de Liberty sont bondées alors inutile de dire que le campus de Magic est l'attraction principale, la cause de toute cette agitation. La paix règne, les gens sortent entre amis ou en famille pour profiter des festivités. C'est dans ce cadre splendide, qu'Eliëndir déambule sans but particulier au sein du campus de la glorieuse Université. Qui n'est pas la sienne, d'ailleurs. Il fait partie des élèves de Melorn qui ont fait le voyage pour cet événement exceptionnel. Il n'aurait raté une occasion de voyager et voir le monde pour rien au monde. Il aime beaucoup Melorn et honnêtement la cité n'a pas d'égal pas même Liberty, mais la vie d'un Elfe est très longue alors on a vite fait le tour de la cité et des terres sauvages du nord du Sekai. Voilà ce qu'il voulait à tout prix lorsqu'il n'est pas pris par les études : voir le monde. Ses paysages, rencontrer de nouvelles cultures et de nouvelles personnes. Il en a déjà eu l'occasion, lorsqu'il était plus jeune et qu'il accompagnait son père et mentor. Un professeur de Melorn qui d'ailleurs est lui aussi présent pour l'occasion, discutant certainement quelques parts avec ses pairs de Magic. Il n'a pas encore eu l'occasion de voir tout ce qui est possible de voir du Sekai mais ce n'est qu'une question de temps, lorsqu'il en aura enfin fini avec son diplôme il compte déjà étudier à l'étranger. C'est déjà tout vu.
Ceci dit ce n'est pas sa première fois ni à Liberty, ni à Magic. Sa réputation le précède et traverse plus facilement les frontières que lui, même au sein des murs de l'Université. Les rumeurs sont nombreuses. Un Elfe, un élève de Melorn mais pas n'importe lequel. Le plus talentueux de sa génération à ce qu'on dit. Un don stupéfiant pour la magie comme si elle coulait naturellement dans ses veines. Si brillant et prometteur qu'il ferait de l'ombre à certains de ses professeurs. Entre autre, mais tout ceci est à prendre avec des pincettes évidemment, les ragots sont souvent répétés et amplifiés. En ce qui concerne ses capacités magiques, en tout cas. Car il suffit d'un simple coup d'oeil sur sa personne pour savoir qu'il s'agit bel et bien de lui. Un Elfe relativement grand quoi que rien d'extravagant pour ses congénères. Sa longue chevelure d'un blanc immaculé complètement relâchée lui arrive facilement en dessous des épaules, ornée pour l'occasion de quelques accessoires elfiques discrets. Sa peau est un cristal blanchâtre qui attire et refléterait presque la lumière ambiante. Ses traits fins et sa carrure élancée accompagne des gestes et une démarche d'une grande élégance. Deux pierres précieuses couleur améthystes viennent finir d'orner son visage. Ses vêtements sont digne du raffinement de Melorn, ayant opté pour une tunique élégante aux couleurs claires. Son aura est captivante et le parfum qu'il dégage sur son chemin est enivrant. Une beauté onirique qui laisse rarement indifférent.
Il vagabonde seul, entre les différentes activités du campus, visiblement habitué aux regards appuyés et à la curiosité qu'il éveille chez les autres. Cependant, rare sont les personnes qui osent lui adresser la parole et ce n'est pas plus mal comme ça. Solitaire et introverti en particulier dans sa jeunesse, il n'a rien contre le fait d'être laissé tranquillement dans son coin bien au contraire. Malheureusement, sa petite balade tranquille va rapidement être interrompu lorsqu'il passe près des auditoires est. De loin, il reconnait facilement certains de ses camarades de classe visiblement en conflit ouvert avec un petit groupe d'élèves de Magic. Et puisque Antamo, un elfe aux cheveux bruns assez court et aux yeux sombres reconnaissable par ses sourcils toujours froncés comme s'il était toujours en colère, est à la tête du groupe d'Elfe alors il ne fait aucun doute sur l'identité de la personne qui a débuté le conflit. Alors qu'il coupe par l'herbe pour rejoindre les autres élèves, il semble s'être fait devancer par une jeune femme à la peau brune et aux cheveux aussi blancs que les siens qui semble chercher à atténuer les tensions. Une femme qu'il pourrait reconnaître entre milles, n'ayant absolument aucun doute sur son identité mais ce n'est pas vraiment le sujet immédiat. Alors qu'Eliëndir est en chemin, c'est Antamo qui semble plaider la cause de sa "faction".
« Ces imbéciles nous regardent de travers depuis tout à l'heure et n'ont pas le courage de dire tout haut ce qu'ils se disent entre eux. Mais moi je vous ai bien entendu ! Qu'est-ce qui ne va pas, mes oreilles ne te plaisent pas, elles te dérangent peut-être ? »
Une accusation de racisme ? En voilà un coup vraiment très bas. Quoi qu'il est difficile de savoir ce qui est vrai ou faux dans ses paroles puisque les deux groupes semblent reprendre rapidement de la voix. Les Elfes défendant la version énoncée et les élèves de Magic la réfutant évidemment. Eliëndir ceci dit, n'avait aucun doute sur la vérité derrière cette histoire alors qu'il arrive dans le dos du groupe Elfe pour interrompre brusquement la foule avant même une énième intervention du professeur Storm.
« Antamo, tu t'es assez fait remarquer je crois. »
Les Elfes se retournent vers Eliëndir qui venait d'imposer un silence de plomb juste par sa présence et son charisme. Les regards sont sans équivoques entre respect et amertume puisque la fête semble terminée. Ils s'écartent, juste assez pour le laisser passer alors qu'il arrive à la hauteur de son vis-à-vis bélliqueux, se défiant mutuellement du regard. Antamo est une forte tête, il est pas fondamentalement méchant mais il n'en manque pas une pour faire chier son monde. Eliëndir le connait assez pour savoir qu'il aboie plus qu'il ne mord. L'Elfe belliqueux lui répond, non pas en langue commune mais les plus connaisseurs reconnaitront aisément la langue elfique. Difficile de comprendre la suite de la conversation sans une bonne connaissance de la langue néanmoins.
« Eliëndir, ne te mêle pas de ça ! Il faut bien que quelqu'un remette ces faiblards à leur place. »
Il secoue la tête et enchaîne immédiatement lui aussi en langue elfique mais dans un ton très calme et diplomate au contraire d'Antamo.
« Pas comme ça et tu le sais. Tu ternis l'image de Melorn et de notre école. »
« Tu prends leur défense maintenant ?! »
« Rien à voir. Je t'évite simplement des ennuis que tu risques de très vite regretter. Il me semble que le proviseur t'a prévenu que la prochaine fois tu risquerais l'exclusion, non ? »
Ils se jaugent un moment. L'Elfe colérique serre le poing et la mâchoir mais Eliëndir est stoïque. Et comme prévu, il ne mord pas. Antamo tourne rapidement les talons dans la direction opposée des élèves de Magic et s'éloigne rapidement de la zone de conflit avant que ça n'aille plus loin et qu'il le regrette effectivement. Dans son intérêt, c'est mieux ainsi. La moitié du groupe le suit aveuglement sans dire un mot, l'autre moitié un peu plus courageuse incline légèrement le buste en direction du professeur Storm et de ses élèves en guise d'excuse avant de partir à leur tour. Eliëndir est le seul à rester, soupirant discrètement en se tournant vers la petite assemblée aux couleurs de Magic.
« Professeur Storm, j'aurais préféré que notre rencontre se fasse dans de meilleures circonstances. Merci pour votre intervention et au nom de l'Académie de Magie de Melorn, acceptez mes plus sincères excuses pour ce qu'il vient de se passer. J'espère que vous ne nous en tiendrez pas rigueur, nous ferons en sorte que cela ne se reproduise plus. »
Sa voix respire la sincérité et le serieux. Il incline humblement le buste, prenant la responsabilité et s'excusant pour les autres qui ont préféré s'en aller avant de se faire passer un savon.
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
crédits : 852
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Elle avait donc affaire à un conflit « classique » entre les étudiants des deux Universités. Bon. Il fallait bien faire avec cette accusation de racisme, mais il était clair que les étudiants de Magic étaient outrés et voulaient faire entendre leur voix. Peut-être pas de la meilleure des manières, car ils étaient loin d’être diplomates, mais les elfes n’aidaient pas non plus à avoir une discussion calme et posée. Au fond, peu importe qui avait commencé cette dispute, ni qui avait raison et qui avait tort. il fallait surtout calmer le jeu, et contre toute attente, c’est un des étudiants de Melorn qui intervint premier.
Quand le regard de Neera se posa sur l’elfe, elle remarqua tout de suite son attitude calme et tranquille, qui tranchait d’ailleurs avec celle de son congénère. Antamo était nerveux et agité, là où le fameux Eliëndir – si elle avait bien compris son prénom car elle ne parlait pas la langue elfique – semblait incarner la paix et la sérénité. Il avait d’ailleurs su imposer un silence de plomb par sa seule présence, une chose remarquable compte-tenu de l’ambiance houleuse qui n’avait fait que s’aggraver en son absence. Visiblement, le mage avait le respect de ses pairs, suffisamment pour faire taire les sbires d’Antamo, en tout cas. Mais Neera n’en était pas spécialement surprise. Après tout, la demi-titan ne croyait pas se tromper en supposant que c’était le prodige de Melorn, celui qui avait un don stupéfiant pour la magie, et qui était même capable de faire de l’ombre à ses professeurs. L’homme avait donc bien le droit de se confronter à son confrère, et même de le réduire au silence. A sa place, elle aurait certainement agi de même.
Il était difficile de suivre leur discussion, mais il suffisait de lire les gestes d’Antamo pour comprendre l’essentiel de leur échange. Ce dernier n’était pas très heureux de l’intervention de l’elfe, peut-être le voyait-il même comme « une trahison » de la part du jeune génie. Mais on ne s’opposait pas à quelqu’un de l’envergure d’Eliëndir impunément. Pour commencer, aucun étudiant de Melorn n’avait le charisme de ce dernier, et ensuite, il était évident que son interlocuteur n’était rien de plus qu’une « grande gueule », qui aboyait plus qu’il ne mordait en réalité. Il fut donc aussitôt évident que le prodige eut l’ascendant dans la conversation, et Neera le laissa intervenir sans chercher à l’interrompre. Ca l’aurait gêné, et en plus, ç’aurait été malvenu de la part de la magicienne.
Si l’arrivée d’Eliëndir avait eu pour effet de calmer son propre camp, la présence de la professeure, elle, dissuadait les élèves de Magic d’en rajouter une couche et de mettre de l’huile sur le feu. Tous s’étaient tus à son approche, et puisque l’élémentaliste attendait avec calme que la conversation entre les deux elfes se terminât, ils se sentaient par conséquent obligés de faire de même.
Quand Antamo fit volte-face, un sourire apparut fugacement sur les lèvres de Neera. L’elfe avait donc trouvé les bons mots pour raisonner son compère. Bien. Une part du groupe le suivit, d’autres furent plus courageux et prononcèrent des excuses à l’encontre de la professeure et de ses propres étudiants. Elle se permit de les accepter brièvement, alors que ses propres élèves s’évanouissaient dans la nature, puisque le conflit était désormais apaisé. Stella aussi, voyant que les choses étaient entre de bonnes mains, lui avait glissé qu’elles se reverraient plus tard. Il ne resta donc bientôt plus qu’elle et Eliëndir, qui eut quand même l’humilité de lui demander pardon au nom de son Académie.
- Vous n’avez pas besoin de vous excuser, c’est déjà oublié, sourit-elle en l’invitant d’un geste à se redresser. D’autant que vous n’êtes en rien responsable de ce qu’il s’est produit. Je dois dire que vous avez fait une excellente intervention, je n’aurais pas fait mieux. Je ne comprends pas la langue elfique, mais il est clair que votre calme et votre prestance ont pris le pas sur l’esprit de votre camarade. J’aimerais que votre tranquillité et votre esprit d’analyse se retrouve également davantage chez mes étudiants à Magic.
Elle marqua une petite pause, puis posa son regard bienveillant sur l’elfe devant elle.
- Si je ne m’abuse, j’ai cru comprendre que vous êtes Eliëndir ? Je ne suis pas passée à Melorn, ces dernières années, mais votre réputation vous précède. Il paraît que vous êtes un prodige et que vous éclipsez vos professeurs. C’est un honneur de vous rencontrer.
Sur ce point, ils se ressemblaient énormément. Neera aussi était considérée depuis son jeune âge comme un petit génie, et on avait très vite pressenti qu’elle serait une magicienne exceptionnelle. D’ailleurs, sa facilité à maîtriser les éléments avait tantôt agacé, tantôt suscité l’admiration de ses enseignants, qu’elle s’était parfois amusée à corriger en direct.
La diviniste invita d’un geste l’elfe à marcher en sa compagnie puis elle reprit la parole.
- J’espère que votre séjour à Magic se passe au mieux. Je pense qu’à vos yeux, ça n’équivaudra pas Melorn, qui est magnifique, fit la Républicaine avec un sourire en coin, mais notre Académie a vu les choses en grand pour que cette rencontre intra-universitaire se passe au mieux.
Ils se dirigeaient maintenant vers une allée au sein desquels des érudits proposaient des sortes de mini-jeux académiques, et Neera reprit la parole.
- Puis-je vous demander quels sont votre centres d’intérêt en ce moment ?
Des centres d’intérêts magiques, évidemment, mais rien ne les empêchait d’étendre la conversation à d’autres domaines en particulier.
Quand le regard de Neera se posa sur l’elfe, elle remarqua tout de suite son attitude calme et tranquille, qui tranchait d’ailleurs avec celle de son congénère. Antamo était nerveux et agité, là où le fameux Eliëndir – si elle avait bien compris son prénom car elle ne parlait pas la langue elfique – semblait incarner la paix et la sérénité. Il avait d’ailleurs su imposer un silence de plomb par sa seule présence, une chose remarquable compte-tenu de l’ambiance houleuse qui n’avait fait que s’aggraver en son absence. Visiblement, le mage avait le respect de ses pairs, suffisamment pour faire taire les sbires d’Antamo, en tout cas. Mais Neera n’en était pas spécialement surprise. Après tout, la demi-titan ne croyait pas se tromper en supposant que c’était le prodige de Melorn, celui qui avait un don stupéfiant pour la magie, et qui était même capable de faire de l’ombre à ses professeurs. L’homme avait donc bien le droit de se confronter à son confrère, et même de le réduire au silence. A sa place, elle aurait certainement agi de même.
Il était difficile de suivre leur discussion, mais il suffisait de lire les gestes d’Antamo pour comprendre l’essentiel de leur échange. Ce dernier n’était pas très heureux de l’intervention de l’elfe, peut-être le voyait-il même comme « une trahison » de la part du jeune génie. Mais on ne s’opposait pas à quelqu’un de l’envergure d’Eliëndir impunément. Pour commencer, aucun étudiant de Melorn n’avait le charisme de ce dernier, et ensuite, il était évident que son interlocuteur n’était rien de plus qu’une « grande gueule », qui aboyait plus qu’il ne mordait en réalité. Il fut donc aussitôt évident que le prodige eut l’ascendant dans la conversation, et Neera le laissa intervenir sans chercher à l’interrompre. Ca l’aurait gêné, et en plus, ç’aurait été malvenu de la part de la magicienne.
Si l’arrivée d’Eliëndir avait eu pour effet de calmer son propre camp, la présence de la professeure, elle, dissuadait les élèves de Magic d’en rajouter une couche et de mettre de l’huile sur le feu. Tous s’étaient tus à son approche, et puisque l’élémentaliste attendait avec calme que la conversation entre les deux elfes se terminât, ils se sentaient par conséquent obligés de faire de même.
Quand Antamo fit volte-face, un sourire apparut fugacement sur les lèvres de Neera. L’elfe avait donc trouvé les bons mots pour raisonner son compère. Bien. Une part du groupe le suivit, d’autres furent plus courageux et prononcèrent des excuses à l’encontre de la professeure et de ses propres étudiants. Elle se permit de les accepter brièvement, alors que ses propres élèves s’évanouissaient dans la nature, puisque le conflit était désormais apaisé. Stella aussi, voyant que les choses étaient entre de bonnes mains, lui avait glissé qu’elles se reverraient plus tard. Il ne resta donc bientôt plus qu’elle et Eliëndir, qui eut quand même l’humilité de lui demander pardon au nom de son Académie.
- Vous n’avez pas besoin de vous excuser, c’est déjà oublié, sourit-elle en l’invitant d’un geste à se redresser. D’autant que vous n’êtes en rien responsable de ce qu’il s’est produit. Je dois dire que vous avez fait une excellente intervention, je n’aurais pas fait mieux. Je ne comprends pas la langue elfique, mais il est clair que votre calme et votre prestance ont pris le pas sur l’esprit de votre camarade. J’aimerais que votre tranquillité et votre esprit d’analyse se retrouve également davantage chez mes étudiants à Magic.
Elle marqua une petite pause, puis posa son regard bienveillant sur l’elfe devant elle.
- Si je ne m’abuse, j’ai cru comprendre que vous êtes Eliëndir ? Je ne suis pas passée à Melorn, ces dernières années, mais votre réputation vous précède. Il paraît que vous êtes un prodige et que vous éclipsez vos professeurs. C’est un honneur de vous rencontrer.
Sur ce point, ils se ressemblaient énormément. Neera aussi était considérée depuis son jeune âge comme un petit génie, et on avait très vite pressenti qu’elle serait une magicienne exceptionnelle. D’ailleurs, sa facilité à maîtriser les éléments avait tantôt agacé, tantôt suscité l’admiration de ses enseignants, qu’elle s’était parfois amusée à corriger en direct.
La diviniste invita d’un geste l’elfe à marcher en sa compagnie puis elle reprit la parole.
- J’espère que votre séjour à Magic se passe au mieux. Je pense qu’à vos yeux, ça n’équivaudra pas Melorn, qui est magnifique, fit la Républicaine avec un sourire en coin, mais notre Académie a vu les choses en grand pour que cette rencontre intra-universitaire se passe au mieux.
Ils se dirigeaient maintenant vers une allée au sein desquels des érudits proposaient des sortes de mini-jeux académiques, et Neera reprit la parole.
- Puis-je vous demander quels sont votre centres d’intérêt en ce moment ?
Des centres d’intérêts magiques, évidemment, mais rien ne les empêchait d’étendre la conversation à d’autres domaines en particulier.
Invité
Invité
Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
Il redresse le buste lorsque son vis-à-vis l'invite dans ce sens. Il pose ses deux yeux parme sur le visage du professeur, d'un sérieux exemplaire et l'écoutant sans l'interrompre. Il cligne des yeux en recevant tous ses compliments, surtout venant d'une des plus illustres mages de Magic. Car les mages éveillant son intérêt au sein de la République se compte certainement sur les doigts d'une seule main. Si sa réputation le précède effectivement, c'est un fait assez réciproque puisqu'il faudrait vivre dans une grotte pour ne pas avoir entendu parler de la Tornade, prodige de l'Université. Et la voilà en chair et en os devant ses yeux, une occasion en or pour lui d'en apprendre plus sur quelqu'un d'au moins aussi talentueux que lui si ce n'est plus.
« Vous m'honorez, professeur. Et de votre part, c'est d'autant plus gratifiant. Eliëndir est bien mon nom, l'honneur est tout à fait réciproque et c'est un plaisir de pouvoir échanger avec vous. Disons que les rumeurs ont tendances à grandement maximiser la vérité. »
Particulièrement humble, il reconnait aisément son talent et son aisance dans le domaine magique mais il n'en voit pas l'utilité de s'en vanter auprès de qui que ce soit. Un caractère très noble qu'il ne gardera malheureusement pas très longtemps dû à certaines influences néfastes qui tournent déjà autour du prodige. Le destin est parfois tragique, inéluctable. Lorsqu'elle l'invita à le suivre, il se mit immédiatement en mouvement un pas après l'autre pour venir marcher à ses côtés. Tournant légèrement la tête dans sa direction lorsqu'elle lui adresse la parole, en profitant d'ailleurs pour observer de plus près. Ne notant rien de particulier aux premiers abords, si ce n'est son charme exotique bien à elle qui ne le laisse pas insensible. Il lui rend naturellement sa petite attention, alors qu'un petit sourire vient égayer son doux visage.
« Mon séjour se passe fort bien, merci. Melorn est splendide c'est vrai, mais Liberty est étincelante à sa manière et je crois que je l'apprécie davantage à chacun de mes passages ici. Peut-être me ferez-vous l'honneur de visiter votre belle cité à l'occasion. Je me ferais une joie de vous rendre la pareille lors de votre prochain passage à Melorn. »
Dit-il d'une manière très avenante juste avant que son regard se perde un peu entre les différentes expositions et les jeux que propose la petite rue qu'ils empruntent tout juste. Par simple curiosité plus que par un réel intérêt en réalité, son attention ne dévie pas un seul instant de la conversation. La dernière interrogation du professeur viendra étirer un peu plus le sourire sur son visage. Ses dons intéréssaient-ils réellement sa brillante interlocutrice ou était-ce simplement par amabilité professionnelle ? Peu importe honnêtement, cela revenait au même pour lui. Il marqua tout de même un court instant, songeant certainement à sa réponse car ses centres d'intérêts sont nombreux mais il s'avère que tous ne sont pas bons à être dévoilés. Si la morale à Melorn est beaucoup plus libre qu'ailleurs, il ne fait aucun doute que la vision étriquée de Magic verrait certaines de ses recherches d'un mauvais oeil. Il est plus que probable que le professeur Storm ne fasse pas exception à la règle, un constat particulièrement fâcheux pour l'Elfe. Mais il n'aura aucun mal à s'adapter sans trop en dire, il en sait suffisamment sur elle pour connaître son domaine d'expertise après tout.
« Bien sûr. En ce moment ? J'en ai quelques-uns. Il est fascinant de voir à quel point l'esprit d'une personne est facilement influençable lorsqu'on sait comment s'y prendre. Certains mages pensent que protéger leurs esprits les rendent invulnérables, insensibles. J'ai appris qu'aucune barrière n'est indestructible ni incontournable. Néanmoins, mes grandes recherches du moment se porte sur la modification cellulaire. C'est assez vague je l'admets et au moins aussi compliqué que ça en a l'air. Il s'agit simplement de la capacité à modifier son apparence à sa guise pour prendre les caractéristiques d'autrui par exemple. »
Il secoue machinalement la tête, un peu gêné lorsqu'il reporte son regard sur Neera en balançant légèrement ses longs cheveux blancs sur le côté, toujours souriant.
« Pardon, ça doit vous paraître particulier j'imagine. La magie offre tant de possibilité que j'ai envie de m'intéresser à tous ses domaines. Il se trouve que j'ai une affinité toute particulière, depuis petit, avec la magie élémentaire de l'ombre. Je pratique depuis un moment et je suis assez satisfait de mes améliorations, mais rien d'aussi impressionnant que votre maitrise des éléments j'en suis certain. Votre réputation aussi a atteint les murs de l'Académie de Melorn vous savez. Vos étudiants se rendent-ils compte de la chance qu'ils ont de vous avoir comme professeur ? Je les envie un peu pour être honnête. »
Son regard exprime toute la passion qui brûle en lui pour le domaine magique dans sa généralité. Ses paroles sont fluides et sincères. Elle venait de le lancer sur un de ses sujets favoris pour sûr, il pourrait échanger toute la nuit sans s'ennuyer ni fermer l'oeil s'il ne se contenait pas pour ne pas trop embêter son interlocutrice.
CENDRES
« Vous m'honorez, professeur. Et de votre part, c'est d'autant plus gratifiant. Eliëndir est bien mon nom, l'honneur est tout à fait réciproque et c'est un plaisir de pouvoir échanger avec vous. Disons que les rumeurs ont tendances à grandement maximiser la vérité. »
Particulièrement humble, il reconnait aisément son talent et son aisance dans le domaine magique mais il n'en voit pas l'utilité de s'en vanter auprès de qui que ce soit. Un caractère très noble qu'il ne gardera malheureusement pas très longtemps dû à certaines influences néfastes qui tournent déjà autour du prodige. Le destin est parfois tragique, inéluctable. Lorsqu'elle l'invita à le suivre, il se mit immédiatement en mouvement un pas après l'autre pour venir marcher à ses côtés. Tournant légèrement la tête dans sa direction lorsqu'elle lui adresse la parole, en profitant d'ailleurs pour observer de plus près. Ne notant rien de particulier aux premiers abords, si ce n'est son charme exotique bien à elle qui ne le laisse pas insensible. Il lui rend naturellement sa petite attention, alors qu'un petit sourire vient égayer son doux visage.
« Mon séjour se passe fort bien, merci. Melorn est splendide c'est vrai, mais Liberty est étincelante à sa manière et je crois que je l'apprécie davantage à chacun de mes passages ici. Peut-être me ferez-vous l'honneur de visiter votre belle cité à l'occasion. Je me ferais une joie de vous rendre la pareille lors de votre prochain passage à Melorn. »
Dit-il d'une manière très avenante juste avant que son regard se perde un peu entre les différentes expositions et les jeux que propose la petite rue qu'ils empruntent tout juste. Par simple curiosité plus que par un réel intérêt en réalité, son attention ne dévie pas un seul instant de la conversation. La dernière interrogation du professeur viendra étirer un peu plus le sourire sur son visage. Ses dons intéréssaient-ils réellement sa brillante interlocutrice ou était-ce simplement par amabilité professionnelle ? Peu importe honnêtement, cela revenait au même pour lui. Il marqua tout de même un court instant, songeant certainement à sa réponse car ses centres d'intérêts sont nombreux mais il s'avère que tous ne sont pas bons à être dévoilés. Si la morale à Melorn est beaucoup plus libre qu'ailleurs, il ne fait aucun doute que la vision étriquée de Magic verrait certaines de ses recherches d'un mauvais oeil. Il est plus que probable que le professeur Storm ne fasse pas exception à la règle, un constat particulièrement fâcheux pour l'Elfe. Mais il n'aura aucun mal à s'adapter sans trop en dire, il en sait suffisamment sur elle pour connaître son domaine d'expertise après tout.
« Bien sûr. En ce moment ? J'en ai quelques-uns. Il est fascinant de voir à quel point l'esprit d'une personne est facilement influençable lorsqu'on sait comment s'y prendre. Certains mages pensent que protéger leurs esprits les rendent invulnérables, insensibles. J'ai appris qu'aucune barrière n'est indestructible ni incontournable. Néanmoins, mes grandes recherches du moment se porte sur la modification cellulaire. C'est assez vague je l'admets et au moins aussi compliqué que ça en a l'air. Il s'agit simplement de la capacité à modifier son apparence à sa guise pour prendre les caractéristiques d'autrui par exemple. »
Il secoue machinalement la tête, un peu gêné lorsqu'il reporte son regard sur Neera en balançant légèrement ses longs cheveux blancs sur le côté, toujours souriant.
« Pardon, ça doit vous paraître particulier j'imagine. La magie offre tant de possibilité que j'ai envie de m'intéresser à tous ses domaines. Il se trouve que j'ai une affinité toute particulière, depuis petit, avec la magie élémentaire de l'ombre. Je pratique depuis un moment et je suis assez satisfait de mes améliorations, mais rien d'aussi impressionnant que votre maitrise des éléments j'en suis certain. Votre réputation aussi a atteint les murs de l'Académie de Melorn vous savez. Vos étudiants se rendent-ils compte de la chance qu'ils ont de vous avoir comme professeur ? Je les envie un peu pour être honnête. »
Son regard exprime toute la passion qui brûle en lui pour le domaine magique dans sa généralité. Ses paroles sont fluides et sincères. Elle venait de le lancer sur un de ses sujets favoris pour sûr, il pourrait échanger toute la nuit sans s'ennuyer ni fermer l'oeil s'il ne se contenait pas pour ne pas trop embêter son interlocutrice.
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
crédits : 852
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Que l’elfe soit beau n’étonne guère Neera. Elle a déjà eu l’occasion d’aller à la cité de Melorn après ses deux cursus, et quand on réside dans cette Académie, il est impossible de pas remarquer la grâce, le charme et la délicatesse de ces êtres millénaires. Si la magicienne les porte néanmoins en haute estime, c’est parce qu’ils sont des mages très réputés, qui surpassent la plupart des races du Sekai. Ils sont souvent habiles et plus prodigieux que les humains, qui doivent souvent peiner pour arriver à une belle maîtrise magique. Ce n’est pas que ces derniers manquent de volonté, non. C’est surtout qu’il leur manque du temps, à l’inverse du peuple elfique qui ne redoute pas le passage des siècles. Au contraire, grâce à leur longévité et leurs dons naturels, ils peuvent approfondir leurs savoirs, leur culture, leur sagesse, aussi, même si personne n’est parfait et qu’il peut bien se cacher quelques membres retors au sein de leur peuple ou de leur Conseil.
Quand Eliëndir se redresse et la regarde, elle n’y lit rien de répréhensible, juste du respect et aussi de l’humilité. Il semble un peu surpris des compliments de la demi-titan. Peut-être ne pensait-il pas en recevoir, puisque c’est leur première rencontre. Pourtant, Neera est sincère. Il n’est pas rare que le corps professoral se tienne au courant des diverses avancées académiques d’un coin à l’autre du continent, pour organiser de nouveaux colloques ou même élaborer de nouvelles études et des nouvelles théories. Il est donc inévitable que les enseignants entendent parler des meilleurs élèves de chaque Université, d’une part parce qu’ils font la fierté de leur établissement, et d’autre part parce que les professeurs admirent souvent ces jeunes qui les surpassent et qui semblent manier la magie avec facilité.
Un sourire nait finalement sur les lèvres de l’élémentaliste lorsque son interlocuteur lui dit que les rumeurs ont tendance à maximiser la vérité à son encontre.
- C’est peut-être vrai, mais je doute que vous puissiez y échapper. Moi aussi, on m’a attribué une puissance démentielle ou des capacités exagérées. C’est facile pour notre entourage de nous mettre sur un piédestal et de croire qu’on est capable de réaliser tout, ou presque. Je ne nie pas que nous avons probablement tous les deux une affinité magique, c’est même certain, compte-tenu de nos études respectives, et je compte bien faire évoluer ma magie. Mais la plupart des gens nous idéalisent. Parfois, ça a ses avantages, mais je trouve également que ça peut comporter pas mal d’inconvénients.
Dont les regards béats, presque admiratifs en début d'année académique, alors que la Républiaine a bien d’autres choses à faire que d’être vénérée par de nouveaux étudiants.
Quoi qu’il en soit, les deux académiciens se mettent en route et Neera l’écoute parler de son séjour à Liberty. Tout a l’air de bien se passer et l’elfe suggère même qu’elle lui fasse visiter de la capitale à l’occasion. C’est une idée intéressante, et elle ne tarde pas à approuver sa proposition d’un signe de tête.
- Pourquoi pas ? Je suis sûre que ce serait bien plaisant et qu’on aurait tous les deux à y gagner, répond-elle. En plus, rien ne vaut les explications d’un natif pour parler de sa cité. Votre ville est magnifique, mais je n’ai sans doute pas compris toute son histoire, ni la symbolique qui se cache derrière certains de vos monuments. Peut-être parce que j’ai préféré passer la plupart de mon temps dans votre Université et votre bibliothèque, avoue-t-elle, dans une grimace un peu coupable, qui se change néanmoins vite en un sourire. Et puis, je n’ai jamais eu non plus de véritable guide à Melorn. Vous avez des mages et des érudits talentueux mais, ne le prenez pas mal, votre peuple a parfois du mal à considérer avec bienveillance les voyageurs. J’ai toujours été bien accueillie dans votre Académie, mais dans la ville… Les apparences reprennent souvent le dessus. Et comme vous le voyez, fait-elle avec un ton un peu plus léger, je ne ressemble pas tellement à un elfe.
Avec sa peau mâte, sa grande taille, ses cheveux immaculés et ses prunelles translucides, Neera n’a même pas l’air d’appartenir à la race humaine en réalité. Cela l’indiffère quelque peu, mais lors de son séjour à Melorn, la jeune femme s’était attirée tantôt des regards intrigués, tantôt des regards réprobateurs des elfes les plus anciens, qui préféraient privilégier leur propre communauté.
En tous les cas, elle se tait pour laisser l’elfe réagir, puis la sang-mêlée demande ensuite quels sont ses intérêts d’Eliëndir. Sa réponse ne tarde pas à susciter son intérêt mais elle le laisse parler jusqu’au bout, sans l’interrompre. Puis elle prend la parole à son tour et réagit d’abord aux magies qui intéressent le prodige de Melorn.
- Les barrières mentales… Il y a des mages qui savent totalement fermer leur esprit et se protéger des manipulations psychiques. C’est certainement un grand atout, et certains n’hésitent pas à la présenter comme une capacité indispensable. Mais je crois que nos résistances dépendent aussi de notre état mental et de la crédibilité qu’on porte à autrui. On aura beau avoir la meilleure protection magique, si notre interlocuteur nous convainc qu’il est plus puissant et qu’il peut prendre l’avantage, alors je pense qu’on peut nous-même affaiblir notre magie, même inconsciemment. Et prendre l’ascendant sur quelqu’un ne nécessite aucune capacité particulière, si on a suffisamment de charisme, d’éloquence et de confiance en soi.
Une légère brise vint secouer légèrement les cheveux blancs de Neera et elle remet distraitement une de ses mèches derrière son oreille. Son regard a dévié sur ses stands à côté d’elle, mais il est clair que, prise dans ses réflexions, elle ne les voit pas vraiment.
- La métamorphose est une magie que je ne maîtrise absolument pas, poursuit-elle avec un sourire plus franc, qui contraste avec sa mine songeuse quelques instants plus tôt. Ca doit être fascinant, mais aussi particulièrement difficile. Déjà pour transformer une seule partie du corps, puis pour utiliser cette magie sur l’être entier.
Sans compter qu’après ça, il fallait maintenir le sortilège. Ce n’était pas vraiment simple.
- Vous arrivez déjà à des résultats concluants ? demanda l’enseignante d’un ton relativement aimable.
Enfin, l’elfe lui fit part qu’il avait envie de s’intéresser à tous les domaines de la magie, et Neera lui jeta un regard compréhensif.
- Je ne peux pas dire que je suis mieux, avoue-t-elle. Vous savez que certains mages élémentalistes préfèrent se concentrer sur deux, ou trois éléments maximum, pour bien développer leurs capacités magiques ? Eh bien, moi, je suis tellement curieuse que j’ai envie de tout maîtriser en profondeur. L’ombre, la lumière, le feu, la terre, l’eau, l’air… Est-ce qu’on ne peut pas dire que je suis un peu trop gourmande ? demanda-t-elle sur un ton un peu plaisantin, avant de se concentrer sur un propos particulier de son interlocuteur. Je ne maîtrise pas encore l’ombre, même si c’est dans mes projets sur le long terme. Cependant, on m’a toujours dit qu’il fallait développer l’élément avec lequel on avait le plus d’affinités en premier. Moi, c’est la foudre. Si de votre côté, c’est l’ombre, je suis certaine que vous développerez vos capacités facilement, peut-être même plus facilement que les autres éléments.
Quand Eliëndir évoque la réputation de Neera et la chance de ses propres étudiants, celle-ci secoue légèrement la tête alors qu’un air mi-figue mi-raisin apparait sur son visage.
- Certains étudiants voient déjà en moi une future Pléiade. Je ne suis pas sûre que ce soit un chemin qui me convainque pour le moment, même si c’est un titre et un poste prestigieux.
Poste qui allait avec des responsabilités, évidemment. Et l’acceptation de n’appartenir qu’à la République et à l’Académie de Magic.
- Pour le moment, je préfère ce poste de professeure. Ca me laisse plus de liberté, je peux encore voyager dans le Sekai, tant que ça ne perturbe pas le bon déroulement de mes cours, et je peux développer ma magie comme je l’entends. Surtout que j’estime encore avoir de grands progrès à faire.
Neera a beau être douée, elle reste cependant humble, bien consciente qu’il y a plus puissant et plus doué qu’elle. Mais son tempéramment jovial et curieux reprend le dessus et elle plonge son regard dans celui d’Eliëndir.
- Mais vous ? Vous êtes étudiants pour le moment. Quels sont vos ambitions, sur le court et le long terme ?
Quand Eliëndir se redresse et la regarde, elle n’y lit rien de répréhensible, juste du respect et aussi de l’humilité. Il semble un peu surpris des compliments de la demi-titan. Peut-être ne pensait-il pas en recevoir, puisque c’est leur première rencontre. Pourtant, Neera est sincère. Il n’est pas rare que le corps professoral se tienne au courant des diverses avancées académiques d’un coin à l’autre du continent, pour organiser de nouveaux colloques ou même élaborer de nouvelles études et des nouvelles théories. Il est donc inévitable que les enseignants entendent parler des meilleurs élèves de chaque Université, d’une part parce qu’ils font la fierté de leur établissement, et d’autre part parce que les professeurs admirent souvent ces jeunes qui les surpassent et qui semblent manier la magie avec facilité.
Un sourire nait finalement sur les lèvres de l’élémentaliste lorsque son interlocuteur lui dit que les rumeurs ont tendance à maximiser la vérité à son encontre.
- C’est peut-être vrai, mais je doute que vous puissiez y échapper. Moi aussi, on m’a attribué une puissance démentielle ou des capacités exagérées. C’est facile pour notre entourage de nous mettre sur un piédestal et de croire qu’on est capable de réaliser tout, ou presque. Je ne nie pas que nous avons probablement tous les deux une affinité magique, c’est même certain, compte-tenu de nos études respectives, et je compte bien faire évoluer ma magie. Mais la plupart des gens nous idéalisent. Parfois, ça a ses avantages, mais je trouve également que ça peut comporter pas mal d’inconvénients.
Dont les regards béats, presque admiratifs en début d'année académique, alors que la Républiaine a bien d’autres choses à faire que d’être vénérée par de nouveaux étudiants.
Quoi qu’il en soit, les deux académiciens se mettent en route et Neera l’écoute parler de son séjour à Liberty. Tout a l’air de bien se passer et l’elfe suggère même qu’elle lui fasse visiter de la capitale à l’occasion. C’est une idée intéressante, et elle ne tarde pas à approuver sa proposition d’un signe de tête.
- Pourquoi pas ? Je suis sûre que ce serait bien plaisant et qu’on aurait tous les deux à y gagner, répond-elle. En plus, rien ne vaut les explications d’un natif pour parler de sa cité. Votre ville est magnifique, mais je n’ai sans doute pas compris toute son histoire, ni la symbolique qui se cache derrière certains de vos monuments. Peut-être parce que j’ai préféré passer la plupart de mon temps dans votre Université et votre bibliothèque, avoue-t-elle, dans une grimace un peu coupable, qui se change néanmoins vite en un sourire. Et puis, je n’ai jamais eu non plus de véritable guide à Melorn. Vous avez des mages et des érudits talentueux mais, ne le prenez pas mal, votre peuple a parfois du mal à considérer avec bienveillance les voyageurs. J’ai toujours été bien accueillie dans votre Académie, mais dans la ville… Les apparences reprennent souvent le dessus. Et comme vous le voyez, fait-elle avec un ton un peu plus léger, je ne ressemble pas tellement à un elfe.
Avec sa peau mâte, sa grande taille, ses cheveux immaculés et ses prunelles translucides, Neera n’a même pas l’air d’appartenir à la race humaine en réalité. Cela l’indiffère quelque peu, mais lors de son séjour à Melorn, la jeune femme s’était attirée tantôt des regards intrigués, tantôt des regards réprobateurs des elfes les plus anciens, qui préféraient privilégier leur propre communauté.
En tous les cas, elle se tait pour laisser l’elfe réagir, puis la sang-mêlée demande ensuite quels sont ses intérêts d’Eliëndir. Sa réponse ne tarde pas à susciter son intérêt mais elle le laisse parler jusqu’au bout, sans l’interrompre. Puis elle prend la parole à son tour et réagit d’abord aux magies qui intéressent le prodige de Melorn.
- Les barrières mentales… Il y a des mages qui savent totalement fermer leur esprit et se protéger des manipulations psychiques. C’est certainement un grand atout, et certains n’hésitent pas à la présenter comme une capacité indispensable. Mais je crois que nos résistances dépendent aussi de notre état mental et de la crédibilité qu’on porte à autrui. On aura beau avoir la meilleure protection magique, si notre interlocuteur nous convainc qu’il est plus puissant et qu’il peut prendre l’avantage, alors je pense qu’on peut nous-même affaiblir notre magie, même inconsciemment. Et prendre l’ascendant sur quelqu’un ne nécessite aucune capacité particulière, si on a suffisamment de charisme, d’éloquence et de confiance en soi.
Une légère brise vint secouer légèrement les cheveux blancs de Neera et elle remet distraitement une de ses mèches derrière son oreille. Son regard a dévié sur ses stands à côté d’elle, mais il est clair que, prise dans ses réflexions, elle ne les voit pas vraiment.
- La métamorphose est une magie que je ne maîtrise absolument pas, poursuit-elle avec un sourire plus franc, qui contraste avec sa mine songeuse quelques instants plus tôt. Ca doit être fascinant, mais aussi particulièrement difficile. Déjà pour transformer une seule partie du corps, puis pour utiliser cette magie sur l’être entier.
Sans compter qu’après ça, il fallait maintenir le sortilège. Ce n’était pas vraiment simple.
- Vous arrivez déjà à des résultats concluants ? demanda l’enseignante d’un ton relativement aimable.
Enfin, l’elfe lui fit part qu’il avait envie de s’intéresser à tous les domaines de la magie, et Neera lui jeta un regard compréhensif.
- Je ne peux pas dire que je suis mieux, avoue-t-elle. Vous savez que certains mages élémentalistes préfèrent se concentrer sur deux, ou trois éléments maximum, pour bien développer leurs capacités magiques ? Eh bien, moi, je suis tellement curieuse que j’ai envie de tout maîtriser en profondeur. L’ombre, la lumière, le feu, la terre, l’eau, l’air… Est-ce qu’on ne peut pas dire que je suis un peu trop gourmande ? demanda-t-elle sur un ton un peu plaisantin, avant de se concentrer sur un propos particulier de son interlocuteur. Je ne maîtrise pas encore l’ombre, même si c’est dans mes projets sur le long terme. Cependant, on m’a toujours dit qu’il fallait développer l’élément avec lequel on avait le plus d’affinités en premier. Moi, c’est la foudre. Si de votre côté, c’est l’ombre, je suis certaine que vous développerez vos capacités facilement, peut-être même plus facilement que les autres éléments.
Quand Eliëndir évoque la réputation de Neera et la chance de ses propres étudiants, celle-ci secoue légèrement la tête alors qu’un air mi-figue mi-raisin apparait sur son visage.
- Certains étudiants voient déjà en moi une future Pléiade. Je ne suis pas sûre que ce soit un chemin qui me convainque pour le moment, même si c’est un titre et un poste prestigieux.
Poste qui allait avec des responsabilités, évidemment. Et l’acceptation de n’appartenir qu’à la République et à l’Académie de Magic.
- Pour le moment, je préfère ce poste de professeure. Ca me laisse plus de liberté, je peux encore voyager dans le Sekai, tant que ça ne perturbe pas le bon déroulement de mes cours, et je peux développer ma magie comme je l’entends. Surtout que j’estime encore avoir de grands progrès à faire.
Neera a beau être douée, elle reste cependant humble, bien consciente qu’il y a plus puissant et plus doué qu’elle. Mais son tempéramment jovial et curieux reprend le dessus et elle plonge son regard dans celui d’Eliëndir.
- Mais vous ? Vous êtes étudiants pour le moment. Quels sont vos ambitions, sur le court et le long terme ?
Invité
Invité
Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
Un air ravi égaye son visage lorsqu'elle accepte sa proposition. Il se réjouit d'avance de pouvoir profiter de ses qualités de guide, s'il n'a pas encore eut le temps de visiter entièrement Magic et il est encore très loin d'avoir tout vu de la capitale de la République. Sa soif d'aventure et de liberté attise grandement sa curiosité, s'il en avait la possibilité il sillonnerait la ville pendant des heures en long et en large à simplement contempler son architecture, ses parcs, ses monuments. Il vient tout de même à grimacer lorsque son interlocutrice souligne une bien triste réalité derrière le charme de ses congénères. L'arrogance elfique est une réalité dont il n'est pas fier pour le moment mais qui le rattrapera bien vite comme si la véritable nature d'un individu fini toujours par refaire surface.
« Vous m'en voyez sincèrement navré. Je n'aime pas faire de généralité, mais vous avez raison et c'est un fait. Malheureusement, certains de mes semblables ont un peu de mal avec les étrangers. Les plus anciens notamment, vous savez ce que c'est. Les moeurs ont la vie dure. Cela changera avec le temps, ce sont des comportements que l'on voit moins parmi les plus jeunes. La notion de "temps" justement est simplement différente pour un elfe, je ne vous apprends rien. »
Effectivement, les générations à Melorn mettent bien du temps à s'éteindre pour laisser la place aux nouvelles. Le cycle est simplement plus long, la roue tourne plus lentement. Il transforme sa petite mine triste par un énième sourire qu'il lui adresse avant de reprendre immédiatement.
« Ceci dit vous n'avez rien à envier aux miens, ni notre talent dans le domaine de la magie, ni la beauté que certains individus se plaisent à nous donner. En réalité, il ne vous manque que des oreilles légèrement plus allongées et vous seriez comme un poisson dans l'eau chez nous. »
Sur un ton plus léger, glissant quelques compliments bien avisés mais tout autant sincères pour que l'atmosphère reste aussi agréable qu'elle l'est déjà. Puis la conversation reprend sur un domaine qui les passionne davantage tous les deux, il l'écoute réagir à ses différentes recherches dans le domaine de la magie. Hôchant la tête de temps à autres, il ne raterait cette conversation pour rien au monde bien conscient de la chance il a de pouvoir converser avec un des meilleurs éléments de cette université. Elle souligne d'ailleurs un bon point, il s'en est déjà rendu compte mais il est absolument incroyable de voir comme il est possible de briser mentalement quelqu'un avec des mots et sans avoir à utiliser une quelconque magie.
« C'est exactement ça. Je pense que la protection mentale est avant tout un combat contre soit-même. Insérer le doute dans l'esprit de son adversaire rendra ses protections magiques tout à fait fugace. L'arme la plus puissante d'un mage n'est pas sa maitrise d'un sort quelconque, mais bien l'usage qu'il fait de son esprit. C'est ce que je crois. »
La brise vient légèrement caresser son visage, mais il ne dévie pas le regard. Ni pour les lumières des stands ni pour les mages qui tenteraient de les interpeller en vain. Totalement absorbé par leur échange, il acquiesce à nouveau puis hausse discrètement les sourcils lorsqu'elle mentionne la difficulté d'un sort comme la métamorphose. Il en sait quelque chose, ses premières tentatives à peu près convaincantes étaient un véritable calvaire. C'est un sort qui peut s'avérer utile dans bien des situations, mais il est extrêmement demandant en mana surtout pour un utilisateur non averti.
« Difficile, c'est peu dire je vous l'accorde. Disons que quand on a la technique, c'est plutôt le fait de maintenir le sort qui devient embêtant. Alors oui, à force de pratiquer encore et encore je suis arrivé à des résultats très encourageants. Je peux prendre l'apparence d'un humanoïde quelconque tant que la différence de taille n'est pas trop grande. Néanmoins, je ne maintiens le sort que quelques minutes. J'ai encore des progrès à faire à ce niveau-là. »
Toujours très humble, pourtant c'est vrai que ses avancées dans ce domaine en particulier avancent très bien. Et il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Mais il reprend un moment sa place d'auditeur, maintenant qu'ils abordent la magie élémentaire il a tout intérêt à profiter du savoir du professeur Storm qui en a fait sa spécialité.
« Ma foi, professeur, il semblerait que nous ayons plus de points communs que je l'aurais cru. J'aime étudier la magie en profondeur, quitte à m'étaler sur bien des domaines. C'est assez paradoxalle, bien des mages disent que c'est absolument contre-productif mais ce n'est pas mon avis. Je peux comprendre que certains cherchent à se spécialiser dans uniquement quelques domaines, rare sont les races qui vivent aussi longtemps que les Elfes c'est un fait. Avoir une vie assez longue a des défauts mais aussi beaucoup d'avantages notamment lorsqu'il s'agit d'approfondir son savoir et ses connaissances. Magique ou autre d'ailleurs. Lorsqu'on a le temps, pourquoi ne pas simplement le prendre dans sa globalité ? Si vous êtes gourmande, que devrais-je dire alors professeur. Vous avez au moins la décence de vous pencher en particulier sur les magies élémentaires. »
Lui qui perfectionne ses barrières psychiques, sa capacité de métamorphose et sa magie de l'ombre en même temps. Trois domaines bien différents qui n'ont rien à voir ensemble, certains mages humains ne vivraient même pas assez longtemps pour pouvoir étudier autant de domaine comme il le fait. C'est dans ces moments là qu'il comprend un peu mieux la jalousie que peuvent exprimer certaines races par rapport à la longévité des Elfes. C'est compréhensible, il ferait certainement parti de ces gens là s'il n'était pas lui-même un Elfe. Quoi qu'il en soit, la conversation se recentre immédiatement sur son interlocutrice et son rôle au sein de l'école. Il fera une mine assez surprise à son désintérêt pour une place de Pléiade.
« Vraiment ? Pourtant, beaucoup de vos paires rêveraient de pouvoir devenir un Pléiade. Peu peuvent se vanter d'avoir autant de talent que vous. Je comprends, vous avez la chance de pouvoir voyager ce n'est pas donné à tout le monde et vous devriez en profiter pendant que vous le pouvez encore. »
La peur des responsabilités ? Peut-être, c'est quelque chose qu'il peut comprendre. C'est bien souvent synonyme de perte de liberté, une idée qui terrifie un jeune Eliëndir lui qui rêve d'arpenter le Sekai. Il s'interrompt dans sa réflexion puisque son vis-à-vis revient à la charge, déplaçant la conversation sur Eliëndir cette fois. C'est une bonne question, quelles sont ses ambitions ? Il y a tant de choses qu'il a envie de faire, par quoi commencer ? Il marque un petit temps de pause avant de répondre.
« Mes ambitions ? Être diplômé dans un premier temps, j'aimerais pouvoir quitter l'académie de Melorn et le plus tôt sera le mieux. Pas que je n'aime pas l'académie au contraire, je peux mener mes recherches dans la plus grande liberté et profiter de la bibliothèque autant que je le souhaite. C'est une chance. Malgré que Melorn soit absolument splendide, on a vite fait le tour surtout lorsque l'on vit aussi longtemps. Alors je veux voyager par moi-même, voir le monde comme il est de mes propres yeux. Je veux continuer d'étudier la magie à l'étranger et constamment repousser mes limites. Et pour ça, je pense que j'ai besoin de quitter mon petit confort. Me mettre à l'épreuve. »
Il grand sourire illumine soudainement son visage, reprenant aussitôt.
« Je veux arpenter les artères de Liberty et voir le port de Courage. Marcher dans les pleines arides du Reike et découvrir ses villes exotiques. Contempler les temples sacrés de Shoumei et en apprendre plus sur les divins. Je veux voir tout ce qui est possible de voir. Laisser une trace de mes voyages et inscrire mon nom dans les livres. »
Eliëndir est un gamin qui a des rêves plein la tête, il s'est d'ailleurs dévoilé plus que nécessaire en se laissant aller dans un moment plein de sincérité. Il dévie discrètement le regard, faisant mine de s'intéresser à une attraction quelconque pour éviter quelques instants le regard luisant du professeur, lui qui est assez introverti, échanger dans des sujets qui le passionne vraiment l'a fait s'ouvrir tout naturellement.
CENDRES
« Vous m'en voyez sincèrement navré. Je n'aime pas faire de généralité, mais vous avez raison et c'est un fait. Malheureusement, certains de mes semblables ont un peu de mal avec les étrangers. Les plus anciens notamment, vous savez ce que c'est. Les moeurs ont la vie dure. Cela changera avec le temps, ce sont des comportements que l'on voit moins parmi les plus jeunes. La notion de "temps" justement est simplement différente pour un elfe, je ne vous apprends rien. »
Effectivement, les générations à Melorn mettent bien du temps à s'éteindre pour laisser la place aux nouvelles. Le cycle est simplement plus long, la roue tourne plus lentement. Il transforme sa petite mine triste par un énième sourire qu'il lui adresse avant de reprendre immédiatement.
« Ceci dit vous n'avez rien à envier aux miens, ni notre talent dans le domaine de la magie, ni la beauté que certains individus se plaisent à nous donner. En réalité, il ne vous manque que des oreilles légèrement plus allongées et vous seriez comme un poisson dans l'eau chez nous. »
Sur un ton plus léger, glissant quelques compliments bien avisés mais tout autant sincères pour que l'atmosphère reste aussi agréable qu'elle l'est déjà. Puis la conversation reprend sur un domaine qui les passionne davantage tous les deux, il l'écoute réagir à ses différentes recherches dans le domaine de la magie. Hôchant la tête de temps à autres, il ne raterait cette conversation pour rien au monde bien conscient de la chance il a de pouvoir converser avec un des meilleurs éléments de cette université. Elle souligne d'ailleurs un bon point, il s'en est déjà rendu compte mais il est absolument incroyable de voir comme il est possible de briser mentalement quelqu'un avec des mots et sans avoir à utiliser une quelconque magie.
« C'est exactement ça. Je pense que la protection mentale est avant tout un combat contre soit-même. Insérer le doute dans l'esprit de son adversaire rendra ses protections magiques tout à fait fugace. L'arme la plus puissante d'un mage n'est pas sa maitrise d'un sort quelconque, mais bien l'usage qu'il fait de son esprit. C'est ce que je crois. »
La brise vient légèrement caresser son visage, mais il ne dévie pas le regard. Ni pour les lumières des stands ni pour les mages qui tenteraient de les interpeller en vain. Totalement absorbé par leur échange, il acquiesce à nouveau puis hausse discrètement les sourcils lorsqu'elle mentionne la difficulté d'un sort comme la métamorphose. Il en sait quelque chose, ses premières tentatives à peu près convaincantes étaient un véritable calvaire. C'est un sort qui peut s'avérer utile dans bien des situations, mais il est extrêmement demandant en mana surtout pour un utilisateur non averti.
« Difficile, c'est peu dire je vous l'accorde. Disons que quand on a la technique, c'est plutôt le fait de maintenir le sort qui devient embêtant. Alors oui, à force de pratiquer encore et encore je suis arrivé à des résultats très encourageants. Je peux prendre l'apparence d'un humanoïde quelconque tant que la différence de taille n'est pas trop grande. Néanmoins, je ne maintiens le sort que quelques minutes. J'ai encore des progrès à faire à ce niveau-là. »
Toujours très humble, pourtant c'est vrai que ses avancées dans ce domaine en particulier avancent très bien. Et il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Mais il reprend un moment sa place d'auditeur, maintenant qu'ils abordent la magie élémentaire il a tout intérêt à profiter du savoir du professeur Storm qui en a fait sa spécialité.
« Ma foi, professeur, il semblerait que nous ayons plus de points communs que je l'aurais cru. J'aime étudier la magie en profondeur, quitte à m'étaler sur bien des domaines. C'est assez paradoxalle, bien des mages disent que c'est absolument contre-productif mais ce n'est pas mon avis. Je peux comprendre que certains cherchent à se spécialiser dans uniquement quelques domaines, rare sont les races qui vivent aussi longtemps que les Elfes c'est un fait. Avoir une vie assez longue a des défauts mais aussi beaucoup d'avantages notamment lorsqu'il s'agit d'approfondir son savoir et ses connaissances. Magique ou autre d'ailleurs. Lorsqu'on a le temps, pourquoi ne pas simplement le prendre dans sa globalité ? Si vous êtes gourmande, que devrais-je dire alors professeur. Vous avez au moins la décence de vous pencher en particulier sur les magies élémentaires. »
Lui qui perfectionne ses barrières psychiques, sa capacité de métamorphose et sa magie de l'ombre en même temps. Trois domaines bien différents qui n'ont rien à voir ensemble, certains mages humains ne vivraient même pas assez longtemps pour pouvoir étudier autant de domaine comme il le fait. C'est dans ces moments là qu'il comprend un peu mieux la jalousie que peuvent exprimer certaines races par rapport à la longévité des Elfes. C'est compréhensible, il ferait certainement parti de ces gens là s'il n'était pas lui-même un Elfe. Quoi qu'il en soit, la conversation se recentre immédiatement sur son interlocutrice et son rôle au sein de l'école. Il fera une mine assez surprise à son désintérêt pour une place de Pléiade.
« Vraiment ? Pourtant, beaucoup de vos paires rêveraient de pouvoir devenir un Pléiade. Peu peuvent se vanter d'avoir autant de talent que vous. Je comprends, vous avez la chance de pouvoir voyager ce n'est pas donné à tout le monde et vous devriez en profiter pendant que vous le pouvez encore. »
La peur des responsabilités ? Peut-être, c'est quelque chose qu'il peut comprendre. C'est bien souvent synonyme de perte de liberté, une idée qui terrifie un jeune Eliëndir lui qui rêve d'arpenter le Sekai. Il s'interrompt dans sa réflexion puisque son vis-à-vis revient à la charge, déplaçant la conversation sur Eliëndir cette fois. C'est une bonne question, quelles sont ses ambitions ? Il y a tant de choses qu'il a envie de faire, par quoi commencer ? Il marque un petit temps de pause avant de répondre.
« Mes ambitions ? Être diplômé dans un premier temps, j'aimerais pouvoir quitter l'académie de Melorn et le plus tôt sera le mieux. Pas que je n'aime pas l'académie au contraire, je peux mener mes recherches dans la plus grande liberté et profiter de la bibliothèque autant que je le souhaite. C'est une chance. Malgré que Melorn soit absolument splendide, on a vite fait le tour surtout lorsque l'on vit aussi longtemps. Alors je veux voyager par moi-même, voir le monde comme il est de mes propres yeux. Je veux continuer d'étudier la magie à l'étranger et constamment repousser mes limites. Et pour ça, je pense que j'ai besoin de quitter mon petit confort. Me mettre à l'épreuve. »
Il grand sourire illumine soudainement son visage, reprenant aussitôt.
« Je veux arpenter les artères de Liberty et voir le port de Courage. Marcher dans les pleines arides du Reike et découvrir ses villes exotiques. Contempler les temples sacrés de Shoumei et en apprendre plus sur les divins. Je veux voir tout ce qui est possible de voir. Laisser une trace de mes voyages et inscrire mon nom dans les livres. »
Eliëndir est un gamin qui a des rêves plein la tête, il s'est d'ailleurs dévoilé plus que nécessaire en se laissant aller dans un moment plein de sincérité. Il dévie discrètement le regard, faisant mine de s'intéresser à une attraction quelconque pour éviter quelques instants le regard luisant du professeur, lui qui est assez introverti, échanger dans des sujets qui le passionne vraiment l'a fait s'ouvrir tout naturellement.
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
crédits : 852
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Quand Neera énonce le fait qu’elle n’a pas été très bien accueillie par ses congénères, Eliëndir fait une légère grimace et ne peut que reconnaître la réalité des faits. Melorn a bel et bien un certain mépris des étrangers, c’est indéniable, surtout les plus anciens, comme le relève l’Elfe. Il pense que cela changera avec le temps, mais la magicienne en est un peu moins sûre. Après tout, si leurs aînés cultivent leur orgueil et le transmettent aux plus jeunes, on n’est pas prêt de sortir de ce cercle vicieux. La jeune femme s’abstient néanmoins de lui en faire la remarque, surtout qu’il semble être un étudiant rempli de bonne foi et de bonne volonté.
La remarque de son interlocuteur est toutefois juste : pour le peuple elfique, la notion de « temps » est complètement différente. Elle-même commence à l’expérimenter puisqu’elle approche des 150 ans, et pour être honnête, c’est un peu perturbant. Non seulement ses parents sont morts, mais quasiment tous les humains dont elle était proche dans son enfance ou son adolescence sont aussi tombés les uns après les autres. Finalement, il ne reste que ceux dont la longévité est plus grande que les autres. Les elfes, bien sûr, mais aussi les sang-mêlés qui peuvent potentiellement devenir multi centenaires.
Un sourire apparaît d’ailleurs sur les lèvres de Neera, lorsqu’Eliëndir lui déclare qu’elle n’a rien à envier aux siens. Elle doit bien admettre que les Divins lui ont souri lors de sa conception, elle sait que son corps imposant, ses cheveux immaculés, ses prunelles translucides ne laissent pas indifférents, et que ses capacités magiques sont hors du commun.
- Qui sait ? Peut-être que mes parents avaient des gênes elfiques et que ça a joué en ma faveur, plaisante-t-elle sur un ton un peu complice.
Un fin sourire sur les lèvres, il est évident qu’elle n’y croit pas, mais rien ne vaut parfois une petite touche d’humour qui parvient à garder l’ambiance légère et tranquille. La conversation continue à être intéressante d’ailleurs, et Neera écoute l’Elfe s’exprimer sur la protection mentale. C’est qu’il a de bonnes réflexions. Celles-ci ne seraient peut-être pas très appréciées à Magic ou dans d’autres universités : certaines théories sont toujours moins bien acceptées que d’autres, après tout. Puis, l’ego de certains mages est tel qu’ils n'acceptent pas d’avoir la moindre faiblesse. Pourtant, c’est une erreur de se croire invincible. Il y a toujours plus puissant que soi, ce qui est rassurant, dans un sens, puisque cela veut dire qu’on peut toujours chercher à se dépasser et à devenir meilleur avec le temps.
En tous les cas, la sang-mêlée marque son assentiment face aux propos de l’Elfe. Pour un mage, le contrôle de ses émotions et la confiance qu’il a en lui est primordiale, même s’il faut bien sûr aussi quelques connaissances pour bien maîtriser ses sorts.
- Je suis d’accord avec vous, mais d’autre part, tout ce que nous avons dit là reste théorique. Un mage qui a quelques centaines d’années sera beaucoup plus sûr de lui qu’un novice, et donc il sera beaucoup moins ébranlable que la plupart de ses pairs. Et dans certains cas, quelqu’un qui cherche à ébranler l’esprit de son compatriote peut voir sa tentative se retourner contre lui, s’il n’obtient aucun résultat et que son interlocuteur croit suffisamment en ses capacités. S’il s’y prend mal, il peut même s’en faire un ennemi. Nul esprit n’est invincible, mais manier les mots pour convaincre quelqu’un est plus ardu que ça en a l’air, et c’est une arme à double tranchant.
Le sujet change néanmoins du tout au tout lorsqu’Eliëndir en vient à parler de ses capacités de métamorphose. Ce n’est pas le domaine de Neera, mais la demi-titan se doute que ça doit être particulièrement compliqué. Il faut certainement étudier l’anatomie des races humanoïdes qui nous intéressent avant de se lancer dans différents essais ; ensuite, il faut probablement y aller par étape. Passer de la main, à l’avant-bras, et ainsi de suite, jusqu’à pouvoir appliquer sa magie au corps entier.
Une brève lueur amusée apparaît dans le regard de la Républicaine quand l’elfe ose lui dire qu’il a encore des progrès à faire. Elle s’apprête à lui répondre lorsqu’un négociant qui cherche à attirer des spectateurs l’interpelle d’une voix forte. Neera est néanmoins tellement concentrée sur sa conversation avec Eliendir, qu’elle pose à peine son regard sur l’autre homme. Elle ne cherche pas à être méprisante, non, c’est juste que son intérêt est concentré sur tout autre chose, et elle répond presque machinalement à ce perturbateur. Un « non merci » très poli sort de ces lèvres, puis elle ramène son regard vers l’Elfe, comme s’ils n’avaient jamais été interrompus.
- Je connais certains mages qui pâliraient d’envie, à vous entendre, vous savez ? Maintenir une forme qui n’est pas la vôtre, même quelques minutes, est déjà très bon début, certains n’arrivent jamais à un tel résultat. Et puis… Neera l’observe, sans effronterie, mais avec un intérêt évident. Impossible de deviner la longévité de l’elfe, toutefois. Comme tous ses confrères, Eliëndir ressemble à un bel homme dans la fleur de l’âge et le temps ne semble avoir aucune emprise sur le mage de Melorn. J’ignore quel âge vous avez, finit-elle par dire en haussant les épaules, mais si vous êtes encore un étudiant, ça reste remarquable. Votre mentor a bien dû vous le dire non ?
Tout comme elle avait suscité l’intérêt de sa Pléiade, au point de devenir son assistante, Eliëndir devait bien aussi avoir un guide particulier à la cité elfique. Les étudiants les plus doués avaient d’ailleurs tout intérêt à trouver quelqu’un qui puisse veiller au bon développement de leurs capacités magiques.
C’est ensuite au tour de Neera d’évoquer ses propres capacités, et l’elfe lui fait bientôt remarquer qu’ils ont quand même des points communs. Et il n’a pas tort, puisque l’un et l’autre cherche à maîtriser des domaines différents.
- Il est certain qu’avoir une longue vie a bien des avantages pour des érudits comme vous et moi. J’ai déjà vu bien des mages prometteurs qui n’arrivaient pas à aller au bout de leurs recherches, parce que la vieillesse frappait à leur porte. Ca fait d’autant plus un drôle d’effet quand je sais que je les ai accueillis à Magic, alors qu’ils étaient des jeunes étudiants.
Neera a désormais suffisamment d’expérience pour que ses premiers élèves rejoignent les Gardiens et l’autre-monde, ce qui est toujours… interpelant, disons. Au bas mot. Cela fait quelques décennies qu’elle se doute qu’elle n’est pas humaine, mais si on lui avait dit il y a un siècle que ses élèves mourraient avant elle, la demi-titan en aurait bien ri aux éclats.
Enfin, même si c’était très égoïste, ça l’arrange très bien qu’elle soit encore en vie. Et qu’Eliëndir soit surpris par son manque d’ambition à Magic ne l’étonne pas. C’est une réaction commune : qui ne viserait donc pas le poste de Pléiade ?
- Il y a certaines conditions requises pour postuler à ce poste, et je préfère augmenter mes capacités avant d’entrer véritablement dans le Conseil de Magic. Pour l'élémentaliste, être une Pléiade impliquait certes des responsabilités, mais aussi un certain sérieux. Et Neera se sentait encore loin d’être aussi sage et compétents que les sept plus grands mages de l’Université. J’ai l’impression que c’est trop tôt, poursuit-elle d’une voix presque tranquille. Et puis… Je ne suis pas sûre que renoncer à mon identité me plairait réellement.
Elle dit ça d’un ton plus songeur, mais c’est néanmoins le mobile qui la rebute le plus. Devenir Pléiade, cela demandait de renoncer à son passé, et la demoiselle est encore attachée à sa famille, à son manoir, et à tout ce qui compose sa vie, en somme. Elle n’est pas encore prête à prendre un nouveau nom et à faire un trait sur son existence actuelle. Est-ce que ça viendra un jour ? L’enseignante n’en a strictement aucune idée, peut-être que la mort viendra la chercher avant qu’elle ne décide à s’impliquer davantage dans Magic.
Mais Eliëndir reprend la parole et un sourire compréhensif nait sur son visage quand il lui fait part qu’il veut être diplômé. C’est tout à fait logique. L’expression de Neera devient néanmoins un peu plus pétillante quand il lui fait part de ses autres projets. Décidément, c’est qu’ils ont des points communs, ces deux-là, puisque la Républicaine avait exactement les mêmes objectifs après qu’elle ait terminé ses deux cursus.
- J’ai fait la même chose, déclare-t-elle sans ambage. Etudier à Magic est passionnant bien sûr, on trouve tout ce qu’on souhaite pour nos recherches, les bibliothèques sont vastes et variées, on peut tester nos pouvoirs sans s’inquiéter, et c’est une véritable mine d’or. Mais j’avais besoin de voir le monde de mes propres yeux avant de décider de mes objectifs professionnels. Si on reste chez nous, on voit tout par le prisme de notre pays ou de notre nation. Vous, vous regardez le monde en étant citoyen de Melorn ; moi, je vois les événements du Sekai en tant que Républicaine. Je voulais sortir de ce carcan et voyager, raconte-t-elle. Pour m’instruire, voire les grandes métropoles de mes propres yeux. Par exemple, le Temple du Soleil et de la Lune est magnifique, et Bénédictus est à couper le souffle. Mais il y a une différence monstrueuse entre lire ça dans un livre et voir cela de ses propres yeux.
Neera marque une pause, puis continue.
- Evidemment, on voit des mentalités qu’on a parfois du mal à comprendre. Je respecte le caractère martial de l’Empire, par exemple, mais il est clair que grandir dans le désert du Reike n’était pas pour moi. De même, vénérer la Lune et le Soleil me semble totalement absurde. Mais au moins, ça nous pousse à réfléchir, et on peut même faire des rencontres intéressantes. Et puis, comme on est tout seul… Ca nous aide également à forger nos propres armes, parfois pour des broutilles. Convaincre un aubergiste de ne pas nous extorquer parce qu’on ressemble à un sale voyageur par exemple. Cela dit, quand ils apprennent qu’on est des mages… Ils n’osent pas trop nous duper, par crainte de représailles, fait Neera avec un léger sourire.
La remarque de son interlocuteur est toutefois juste : pour le peuple elfique, la notion de « temps » est complètement différente. Elle-même commence à l’expérimenter puisqu’elle approche des 150 ans, et pour être honnête, c’est un peu perturbant. Non seulement ses parents sont morts, mais quasiment tous les humains dont elle était proche dans son enfance ou son adolescence sont aussi tombés les uns après les autres. Finalement, il ne reste que ceux dont la longévité est plus grande que les autres. Les elfes, bien sûr, mais aussi les sang-mêlés qui peuvent potentiellement devenir multi centenaires.
Un sourire apparaît d’ailleurs sur les lèvres de Neera, lorsqu’Eliëndir lui déclare qu’elle n’a rien à envier aux siens. Elle doit bien admettre que les Divins lui ont souri lors de sa conception, elle sait que son corps imposant, ses cheveux immaculés, ses prunelles translucides ne laissent pas indifférents, et que ses capacités magiques sont hors du commun.
- Qui sait ? Peut-être que mes parents avaient des gênes elfiques et que ça a joué en ma faveur, plaisante-t-elle sur un ton un peu complice.
Un fin sourire sur les lèvres, il est évident qu’elle n’y croit pas, mais rien ne vaut parfois une petite touche d’humour qui parvient à garder l’ambiance légère et tranquille. La conversation continue à être intéressante d’ailleurs, et Neera écoute l’Elfe s’exprimer sur la protection mentale. C’est qu’il a de bonnes réflexions. Celles-ci ne seraient peut-être pas très appréciées à Magic ou dans d’autres universités : certaines théories sont toujours moins bien acceptées que d’autres, après tout. Puis, l’ego de certains mages est tel qu’ils n'acceptent pas d’avoir la moindre faiblesse. Pourtant, c’est une erreur de se croire invincible. Il y a toujours plus puissant que soi, ce qui est rassurant, dans un sens, puisque cela veut dire qu’on peut toujours chercher à se dépasser et à devenir meilleur avec le temps.
En tous les cas, la sang-mêlée marque son assentiment face aux propos de l’Elfe. Pour un mage, le contrôle de ses émotions et la confiance qu’il a en lui est primordiale, même s’il faut bien sûr aussi quelques connaissances pour bien maîtriser ses sorts.
- Je suis d’accord avec vous, mais d’autre part, tout ce que nous avons dit là reste théorique. Un mage qui a quelques centaines d’années sera beaucoup plus sûr de lui qu’un novice, et donc il sera beaucoup moins ébranlable que la plupart de ses pairs. Et dans certains cas, quelqu’un qui cherche à ébranler l’esprit de son compatriote peut voir sa tentative se retourner contre lui, s’il n’obtient aucun résultat et que son interlocuteur croit suffisamment en ses capacités. S’il s’y prend mal, il peut même s’en faire un ennemi. Nul esprit n’est invincible, mais manier les mots pour convaincre quelqu’un est plus ardu que ça en a l’air, et c’est une arme à double tranchant.
Le sujet change néanmoins du tout au tout lorsqu’Eliëndir en vient à parler de ses capacités de métamorphose. Ce n’est pas le domaine de Neera, mais la demi-titan se doute que ça doit être particulièrement compliqué. Il faut certainement étudier l’anatomie des races humanoïdes qui nous intéressent avant de se lancer dans différents essais ; ensuite, il faut probablement y aller par étape. Passer de la main, à l’avant-bras, et ainsi de suite, jusqu’à pouvoir appliquer sa magie au corps entier.
Une brève lueur amusée apparaît dans le regard de la Républicaine quand l’elfe ose lui dire qu’il a encore des progrès à faire. Elle s’apprête à lui répondre lorsqu’un négociant qui cherche à attirer des spectateurs l’interpelle d’une voix forte. Neera est néanmoins tellement concentrée sur sa conversation avec Eliendir, qu’elle pose à peine son regard sur l’autre homme. Elle ne cherche pas à être méprisante, non, c’est juste que son intérêt est concentré sur tout autre chose, et elle répond presque machinalement à ce perturbateur. Un « non merci » très poli sort de ces lèvres, puis elle ramène son regard vers l’Elfe, comme s’ils n’avaient jamais été interrompus.
- Je connais certains mages qui pâliraient d’envie, à vous entendre, vous savez ? Maintenir une forme qui n’est pas la vôtre, même quelques minutes, est déjà très bon début, certains n’arrivent jamais à un tel résultat. Et puis… Neera l’observe, sans effronterie, mais avec un intérêt évident. Impossible de deviner la longévité de l’elfe, toutefois. Comme tous ses confrères, Eliëndir ressemble à un bel homme dans la fleur de l’âge et le temps ne semble avoir aucune emprise sur le mage de Melorn. J’ignore quel âge vous avez, finit-elle par dire en haussant les épaules, mais si vous êtes encore un étudiant, ça reste remarquable. Votre mentor a bien dû vous le dire non ?
Tout comme elle avait suscité l’intérêt de sa Pléiade, au point de devenir son assistante, Eliëndir devait bien aussi avoir un guide particulier à la cité elfique. Les étudiants les plus doués avaient d’ailleurs tout intérêt à trouver quelqu’un qui puisse veiller au bon développement de leurs capacités magiques.
C’est ensuite au tour de Neera d’évoquer ses propres capacités, et l’elfe lui fait bientôt remarquer qu’ils ont quand même des points communs. Et il n’a pas tort, puisque l’un et l’autre cherche à maîtriser des domaines différents.
- Il est certain qu’avoir une longue vie a bien des avantages pour des érudits comme vous et moi. J’ai déjà vu bien des mages prometteurs qui n’arrivaient pas à aller au bout de leurs recherches, parce que la vieillesse frappait à leur porte. Ca fait d’autant plus un drôle d’effet quand je sais que je les ai accueillis à Magic, alors qu’ils étaient des jeunes étudiants.
Neera a désormais suffisamment d’expérience pour que ses premiers élèves rejoignent les Gardiens et l’autre-monde, ce qui est toujours… interpelant, disons. Au bas mot. Cela fait quelques décennies qu’elle se doute qu’elle n’est pas humaine, mais si on lui avait dit il y a un siècle que ses élèves mourraient avant elle, la demi-titan en aurait bien ri aux éclats.
Enfin, même si c’était très égoïste, ça l’arrange très bien qu’elle soit encore en vie. Et qu’Eliëndir soit surpris par son manque d’ambition à Magic ne l’étonne pas. C’est une réaction commune : qui ne viserait donc pas le poste de Pléiade ?
- Il y a certaines conditions requises pour postuler à ce poste, et je préfère augmenter mes capacités avant d’entrer véritablement dans le Conseil de Magic. Pour l'élémentaliste, être une Pléiade impliquait certes des responsabilités, mais aussi un certain sérieux. Et Neera se sentait encore loin d’être aussi sage et compétents que les sept plus grands mages de l’Université. J’ai l’impression que c’est trop tôt, poursuit-elle d’une voix presque tranquille. Et puis… Je ne suis pas sûre que renoncer à mon identité me plairait réellement.
Elle dit ça d’un ton plus songeur, mais c’est néanmoins le mobile qui la rebute le plus. Devenir Pléiade, cela demandait de renoncer à son passé, et la demoiselle est encore attachée à sa famille, à son manoir, et à tout ce qui compose sa vie, en somme. Elle n’est pas encore prête à prendre un nouveau nom et à faire un trait sur son existence actuelle. Est-ce que ça viendra un jour ? L’enseignante n’en a strictement aucune idée, peut-être que la mort viendra la chercher avant qu’elle ne décide à s’impliquer davantage dans Magic.
Mais Eliëndir reprend la parole et un sourire compréhensif nait sur son visage quand il lui fait part qu’il veut être diplômé. C’est tout à fait logique. L’expression de Neera devient néanmoins un peu plus pétillante quand il lui fait part de ses autres projets. Décidément, c’est qu’ils ont des points communs, ces deux-là, puisque la Républicaine avait exactement les mêmes objectifs après qu’elle ait terminé ses deux cursus.
- J’ai fait la même chose, déclare-t-elle sans ambage. Etudier à Magic est passionnant bien sûr, on trouve tout ce qu’on souhaite pour nos recherches, les bibliothèques sont vastes et variées, on peut tester nos pouvoirs sans s’inquiéter, et c’est une véritable mine d’or. Mais j’avais besoin de voir le monde de mes propres yeux avant de décider de mes objectifs professionnels. Si on reste chez nous, on voit tout par le prisme de notre pays ou de notre nation. Vous, vous regardez le monde en étant citoyen de Melorn ; moi, je vois les événements du Sekai en tant que Républicaine. Je voulais sortir de ce carcan et voyager, raconte-t-elle. Pour m’instruire, voire les grandes métropoles de mes propres yeux. Par exemple, le Temple du Soleil et de la Lune est magnifique, et Bénédictus est à couper le souffle. Mais il y a une différence monstrueuse entre lire ça dans un livre et voir cela de ses propres yeux.
Neera marque une pause, puis continue.
- Evidemment, on voit des mentalités qu’on a parfois du mal à comprendre. Je respecte le caractère martial de l’Empire, par exemple, mais il est clair que grandir dans le désert du Reike n’était pas pour moi. De même, vénérer la Lune et le Soleil me semble totalement absurde. Mais au moins, ça nous pousse à réfléchir, et on peut même faire des rencontres intéressantes. Et puis, comme on est tout seul… Ca nous aide également à forger nos propres armes, parfois pour des broutilles. Convaincre un aubergiste de ne pas nous extorquer parce qu’on ressemble à un sale voyageur par exemple. Cela dit, quand ils apprennent qu’on est des mages… Ils n’osent pas trop nous duper, par crainte de représailles, fait Neera avec un léger sourire.
Invité
Invité
Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
Il se contente de réagir assez simplement par des hochements de têtes sans surenchérir sur certains sujets de leur conversation. La théorie évoquée sur les barrières magiques est plus qu'intéressante surtout pour lui qui se penche dessus actuellement, mais comme le professeur le dit si bien la réflexion qu'ils partagent n'est que de l'ordre de la supposition, très loin d'être une technique avérée lors d'un affrontement entre mages. Il est clair que bien d'autres facteurs entrent en compte en situation réelle, manier les mots est assurément une compétence aussi puissante qu'un sort de magie. Ce ne sont pas les occasions d'approfondir le sujet qui vont lui manquer à l'avenir, il n'est pas particulièrement pressé ni inquiet à ce sujet.
La métamorphose donc, bien plus proche du domaine de la pratique que de la théorie. Des heures et des heures de pratiques, le vidant de son énergie ne serait-ce que pour pouvoir simplement changer la composition d'une seule partie de son corps. Pas que ce soit une douleur vive mais une fatigue extrême est tout aussi contraignante et il en sait quelque chose pour l'avoir expérimenté à de nombreuses reprises. Recevoir des compliments lui vont directement au coeur, il lui répond d'un sourire sincère assez bref puisque son visage s'assombri soudainement lorsqu'il dévie à nouveau le regard à la mention de son mentor.
C'est une relation très particulière qu'il partage avec son maître et accessoirement père adoptif. On pourrait croire qu'il s'agit d'une relation privilégiée, c'est sûrement ce que pense certains étudiants et professeurs à Melorn. Il y a un peu de vrai là-dedans bien sûr, mais la vérité est quand même tout autre. C'est une charge mentale et de travail colossal pour ne serait-ce qu'espérer répondre aux attentes d'un mage aussi illustre que son maître qui attend toujours plus de son élève. Il est la principale raison qui le force à être constamment le meilleur dans quasiment tous les domaines. La peur de décevoir, d'être déchu et remplacé s'il n'est pas à la hauteur. La peur de ne pouvoir réaliser son destin. La peur de devenir quelqu'un d'autre.
« Mon maître est quelqu'un de très... exigeant. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose, il me pousse dans mes retranchements pour que je puisse m'améliorer. Mais c'est le genre d'homme assez compliqué à satisfaire et à impressionner. Avare en compliments. Il est ambitieux, prédestiné à devenir le prochain Erudit du conseil de Melorn alors il aspire à que je suive la même voie. Il attend de moi autant voir plus. L'échec n'est pas une option. »
Il ne serait pour sûr, pas devenu un mage aussi talentueux sans lui il doit bien l'admettre. Que serait-il devenu sans la sombre influence d'un mentor mal intentionné ? On ne le saura sûrement jamais. Il y a eu des moments difficiles et il y en aura encore, ceci dit le doute gangrène encore son esprit sur la démarche à suivre. Il n'est pas sûr de ce qu'il souhaite faire après avoir visité le Sekai, ses plans ne vont pas aussi loin. Retourner à Melorn pour prétendre à une place d'Erudit serait une possibilité. Faire comme son maître ou encore son interlocutrice afin de rejoindre le corps enseignant de l'académie ? Une idée alléchante qui lui permettrait de transmettre son savoir et de continuer de profiter des connaissances de l'école. Mais il n'y est pas encore et le débat se penche sur la fatalité de la mort et de la vieillesse. Il n'est pas effrayé de mourir ni de vieillir, évidemment. Néanmoins, malgré sa grande longévité, il est effrayé de n'avoir le temps d'accomplir de grandes choses. C'est un fait qui a très vite rattrapé son mentor d'ailleurs qui s'efforce de trouver un apprenti compétent à qui il pourrait transmettre ses recherches et son savoir pour que ses idées puissent perdurer.
Eliëndir ne veut pas compter sur quelqu'un d'autre bien qu'arrivera un jour où il devra trouver un apprenti. Il veut être l'acteur de son propre destin, l'initiateur de grandes choses. Aucun divin ni aucun mortel ne pourra lui dicter ce qu'il doit faire, il s'y refuse.
« Je comprends, ce doit être assez déroutant de vivre plus longtemps que certains de ses élèves effectivement. »
Il se surprend à examiner discrètement la professeur. Sans aucune arrière-pensées malsaines ou perverses. En y regardant de plus près et bien qu'il ne sache pas non plus exactement l'âge de son vis-à-vis, elle semble encore relativement jeune pour quelqu'un qui a plus ou moins vécu deux fois la vie d'un humain lambda. Ils plaisantaient ensemble sur la possibilité qu'elle ait du sang elfique. Est-ce vraiment une théorie si absurde que ça ? Elle ne semble avoir d'humain que son apparence, car sa longévité serait plus proche de celui d'un elfe quoi qu'il y a quelques autres races au sein du Sekai qui peuvent jouir d'une vie assez longue. La question reste en suspens, la curiosité vient donc naturellement lui titiller l'esprit et le ronger de l'intérieur. Comme s'il voulait absolument savoir ce qu'il en était réellement, mais bien trop poli pour mettre son interrogation sur la table. Il paraîtrait sûrement bien rustre et ce serait très malvenu de lui poser des questions sur ses parents notamment. Il devra prendre son mal en patience et en profite pour rebondir sur la question de sa place à Magic.
« Je vois. De toute évidence, vous avez encore le temps d'y réfléchir. Je ne suis pas le seul à pouvoir me vanter de déjouer les affres du temps. Je suis sûr que vous trouverez votre voie, qu'elle soit à Magic ou ailleurs. »
Au final, ne serait-ce pas la même question qui assaille Eliëndir actuellement ? La similitude entre leurs deux parcours devient assez troublant quand on y réfléchit. Deux âmes assez similaire dans deux corps différents et qui choisiront bientôt deux voies totalement opposées. Il l'écoute avec beaucoup d'intérêt, son visage s'illuminant à nouveau lorsqu'elle partage son vécu et ses voyages avec lui, se sentant assez privilégié de pouvoir partager une telle conversation avec elle. Aucun doute qu'au moins la moitié de l'école rêverait d'être à sa place, quoi qu'il a l'habitude d'attirer la jalousie de ses pairs alors ça ne devrait pas trop le dépayser. Il lui rend son sourire à son dernier trait d'esprit.
« J'imagine, vous n'êtes pas sans savoir qu'à Melorn nous échangeons avec un système de troc et non un système économique à proprement parler. Quoi qu'il n'est pas rare d'utiliser de l'or pour commercer avec des étrangers. Je crois que ce mode de vie qui peut vous sembler assez atypique, a fait de nous des négociateurs hors pairs. Être capable d'échanger une broutille contre une chose dont on a absolument besoin, en faisant croire que la transaction est équivalente. Vous appelez ça de l'extorsion. Moi, c'est ce que j'appelle de la négociation de haute volée. »
Il rigole un moment, parler de voyage lui donnerait presque la mauvaise idée de quitter Melorn plus tôt que prévu mais ça ne serait pas raisonnable. Et surtout impossible. Son heure arrivera bien assez vite.
« Pardonnez-moi de vous retourner la question, mais je suis curieux de savoir. Si un poste de Pleiade ne vous intéresse pas dans l'immédiat. Quelles sont les ambitions du professeur Neera Storm ? J'ai un peu de mal à croire que simplement former les futures générations vous satisfasse pleinement, je me trompe ? »
Il lui glisse un regard complice mais aussi très curieux d'en savoir un peu plus sur ses véritables intentions.
CENDRES
La métamorphose donc, bien plus proche du domaine de la pratique que de la théorie. Des heures et des heures de pratiques, le vidant de son énergie ne serait-ce que pour pouvoir simplement changer la composition d'une seule partie de son corps. Pas que ce soit une douleur vive mais une fatigue extrême est tout aussi contraignante et il en sait quelque chose pour l'avoir expérimenté à de nombreuses reprises. Recevoir des compliments lui vont directement au coeur, il lui répond d'un sourire sincère assez bref puisque son visage s'assombri soudainement lorsqu'il dévie à nouveau le regard à la mention de son mentor.
C'est une relation très particulière qu'il partage avec son maître et accessoirement père adoptif. On pourrait croire qu'il s'agit d'une relation privilégiée, c'est sûrement ce que pense certains étudiants et professeurs à Melorn. Il y a un peu de vrai là-dedans bien sûr, mais la vérité est quand même tout autre. C'est une charge mentale et de travail colossal pour ne serait-ce qu'espérer répondre aux attentes d'un mage aussi illustre que son maître qui attend toujours plus de son élève. Il est la principale raison qui le force à être constamment le meilleur dans quasiment tous les domaines. La peur de décevoir, d'être déchu et remplacé s'il n'est pas à la hauteur. La peur de ne pouvoir réaliser son destin. La peur de devenir quelqu'un d'autre.
« Mon maître est quelqu'un de très... exigeant. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose, il me pousse dans mes retranchements pour que je puisse m'améliorer. Mais c'est le genre d'homme assez compliqué à satisfaire et à impressionner. Avare en compliments. Il est ambitieux, prédestiné à devenir le prochain Erudit du conseil de Melorn alors il aspire à que je suive la même voie. Il attend de moi autant voir plus. L'échec n'est pas une option. »
Il ne serait pour sûr, pas devenu un mage aussi talentueux sans lui il doit bien l'admettre. Que serait-il devenu sans la sombre influence d'un mentor mal intentionné ? On ne le saura sûrement jamais. Il y a eu des moments difficiles et il y en aura encore, ceci dit le doute gangrène encore son esprit sur la démarche à suivre. Il n'est pas sûr de ce qu'il souhaite faire après avoir visité le Sekai, ses plans ne vont pas aussi loin. Retourner à Melorn pour prétendre à une place d'Erudit serait une possibilité. Faire comme son maître ou encore son interlocutrice afin de rejoindre le corps enseignant de l'académie ? Une idée alléchante qui lui permettrait de transmettre son savoir et de continuer de profiter des connaissances de l'école. Mais il n'y est pas encore et le débat se penche sur la fatalité de la mort et de la vieillesse. Il n'est pas effrayé de mourir ni de vieillir, évidemment. Néanmoins, malgré sa grande longévité, il est effrayé de n'avoir le temps d'accomplir de grandes choses. C'est un fait qui a très vite rattrapé son mentor d'ailleurs qui s'efforce de trouver un apprenti compétent à qui il pourrait transmettre ses recherches et son savoir pour que ses idées puissent perdurer.
Eliëndir ne veut pas compter sur quelqu'un d'autre bien qu'arrivera un jour où il devra trouver un apprenti. Il veut être l'acteur de son propre destin, l'initiateur de grandes choses. Aucun divin ni aucun mortel ne pourra lui dicter ce qu'il doit faire, il s'y refuse.
« Je comprends, ce doit être assez déroutant de vivre plus longtemps que certains de ses élèves effectivement. »
Il se surprend à examiner discrètement la professeur. Sans aucune arrière-pensées malsaines ou perverses. En y regardant de plus près et bien qu'il ne sache pas non plus exactement l'âge de son vis-à-vis, elle semble encore relativement jeune pour quelqu'un qui a plus ou moins vécu deux fois la vie d'un humain lambda. Ils plaisantaient ensemble sur la possibilité qu'elle ait du sang elfique. Est-ce vraiment une théorie si absurde que ça ? Elle ne semble avoir d'humain que son apparence, car sa longévité serait plus proche de celui d'un elfe quoi qu'il y a quelques autres races au sein du Sekai qui peuvent jouir d'une vie assez longue. La question reste en suspens, la curiosité vient donc naturellement lui titiller l'esprit et le ronger de l'intérieur. Comme s'il voulait absolument savoir ce qu'il en était réellement, mais bien trop poli pour mettre son interrogation sur la table. Il paraîtrait sûrement bien rustre et ce serait très malvenu de lui poser des questions sur ses parents notamment. Il devra prendre son mal en patience et en profite pour rebondir sur la question de sa place à Magic.
« Je vois. De toute évidence, vous avez encore le temps d'y réfléchir. Je ne suis pas le seul à pouvoir me vanter de déjouer les affres du temps. Je suis sûr que vous trouverez votre voie, qu'elle soit à Magic ou ailleurs. »
Au final, ne serait-ce pas la même question qui assaille Eliëndir actuellement ? La similitude entre leurs deux parcours devient assez troublant quand on y réfléchit. Deux âmes assez similaire dans deux corps différents et qui choisiront bientôt deux voies totalement opposées. Il l'écoute avec beaucoup d'intérêt, son visage s'illuminant à nouveau lorsqu'elle partage son vécu et ses voyages avec lui, se sentant assez privilégié de pouvoir partager une telle conversation avec elle. Aucun doute qu'au moins la moitié de l'école rêverait d'être à sa place, quoi qu'il a l'habitude d'attirer la jalousie de ses pairs alors ça ne devrait pas trop le dépayser. Il lui rend son sourire à son dernier trait d'esprit.
« J'imagine, vous n'êtes pas sans savoir qu'à Melorn nous échangeons avec un système de troc et non un système économique à proprement parler. Quoi qu'il n'est pas rare d'utiliser de l'or pour commercer avec des étrangers. Je crois que ce mode de vie qui peut vous sembler assez atypique, a fait de nous des négociateurs hors pairs. Être capable d'échanger une broutille contre une chose dont on a absolument besoin, en faisant croire que la transaction est équivalente. Vous appelez ça de l'extorsion. Moi, c'est ce que j'appelle de la négociation de haute volée. »
Il rigole un moment, parler de voyage lui donnerait presque la mauvaise idée de quitter Melorn plus tôt que prévu mais ça ne serait pas raisonnable. Et surtout impossible. Son heure arrivera bien assez vite.
« Pardonnez-moi de vous retourner la question, mais je suis curieux de savoir. Si un poste de Pleiade ne vous intéresse pas dans l'immédiat. Quelles sont les ambitions du professeur Neera Storm ? J'ai un peu de mal à croire que simplement former les futures générations vous satisfasse pleinement, je me trompe ? »
Il lui glisse un regard complice mais aussi très curieux d'en savoir un peu plus sur ses véritables intentions.
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
crédits : 852
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Neera a touché un sujet particulièrement sensible. Elle le comprend directement lorsqu’elle voit le visage de l’elfe s’assombrir. Peut-être n’aurait-elle pas dû parler de son mentor ? La demi-titan a eu la chance de bien s’entourer, mais tout le monde n’est pas forcément un bon pédagogue. Certains peuvent être pingres, grognons, sournois ; et si les elfes ont certainement une grande facilité à maîtriser les arcanes du Sekai, il n’est pas dit que tous s’occupent très bien leurs élèves. Bien consciente qu’elle a peut-être posé une question délicate, la magicienne se tait et observe Eliëndir. Elle attend qu’il réagisse, et elle finit par apprendre que le professeur de son bel interlocuteur un homme exigeant. Tellement exigeant qu’il est difficile à impressionner et qu’il complimente peu ses élèves.
- C’est donc quelqu’un qui veut voir des résultats, et si tôt qu’on a rempli ses attentes, il donne un autre objectif à ses élèves pour améliorer leurs compétences, suppose la Républicaine. Ce n’est pas mauvais en soi, mais je suppose que notre pire ennemi, dans ce cas-là, c’est surtout nous-mêmes.
Si l’étudiant en question se fiche éperdument des attentes de son enseignant, le disciple ne ressentira aucune pression, mais sera certainement remplacé dans peu de temps. Eliëndir n’entre pas dans cette case. Maintenant que Neera sait qu’il a suivi des cours de métamorphose – et mieux encore, qu’ils arrivent à changer d’apparence –, elle devine sans mal que c’est quelqu’un de très volontaire, qui ne renonce à rien pour atteindre ses objectifs. S’il est donc appliqué et attentif aux enseignements de son maître, il doit vouloir correspondre à ses attentes. Cela devient donc compliqué si le grand érudit de Melorn complimente peu son disciple ou qu’il ne montre en rien sa satisfaction à l’égard de son élève. Sur quel pied danser dans ce cas-là ? Doit-il redoubler d’effort ? Changer d’angle d’attaque et étudier autrement ? Avoir encore de meilleurs résultats ? C’est difficile de se jauger quand on est très exigeant avec soi-même. Et pourtant, il faut bien avancer d’une manière ou d’une autre.
- Si je crois ce que vous dites, il est destiné à avoir une carrière brillante, fait Neera. Cela dit, vous n’êtes pas obligés de suivre ses traces, si vous ne voulez pas entrer dans le Conseil de Melorn. Vu la longue vie qui vous attend, vous pouvez vous permettre autre chose. Quant à décevoir ses attentes… La jeune femme a une petite grimace alors qu’elle reprend la parole. Je déteste l’échec, rater quelque chose m’est insupportable, avoue-t-elle, donc je ne suis pas vraiment de bon conseil sur ce point. J’ai toujours eu du mal à comprendre ceux qui affirmaient que rater quelque chose pouvait avoir du bon dans la vie. Ca a plus tendance à m’exaspérer et à vouloir recommencer jusqu’à ce que je réussisse. Mais, dans votre cas, je suis sûre que si vous êtes persévérant, vous arrivez à satisfaire votre mentor, peut-être même à le surpasser. Les rêves les plus fous sont les meilleurs, ajoute-t-elle avec un sourire en coin, et vos compétences magiques sont plus que prometteuses. Peut-être pouvez-vous essayer d'anticiper ses attentes, afin de le surprendre davantage. Même s'il est brillant, cela pourrait le prendre de court.
Leur conversation dévie ensuite sur la vie et la mort d’humains lambda, dont le fait que Neera ait déjà vu ses élèves passer de vie à trépas. La jeune femme se contente d’hocher la tête lorsqu’Eliëndir lui fait remarquer qu’elle peut comme lui déjouer les affres du temps et de trouver sa voie en conséquence. Actuellement, enseigner à Magic lui plait, mais elle ne compte pas pour autant que se prodiguer à ses cours universitaires. Elle a bien trop de projets pour rester uniquement dans les auditoires de l’Académie.
Un sourire amusé naît sur les lèvres de Neera quand l’elfe lui explique que les gens de Melorn sont devenus experts dans le troc et qu’ils peuvent échanger une broutille, en faisant croire que c’est un de leurs biens les plus précieux.
- Eh bien, si je viens à Melorn un jour, non seulement vous me ferez visiter la ville, mais en plus, vous me donnerez quelques leçons de bluff et de marchandage, blague-t-elle. Par exemple, seriez-vous capable d’échanger cette babiole à l’artisan là-bas ?
La babiole en question est une boule de cristal enchantée, qui contient en son centre un éclair qui change de couleur après quelques secondes. C’est un objet absolument inoffensif et davantage décoratif, qui peut être tenu dans la paume de la main. Neera l’a gagné un peu plus tôt lors d’un jeu amical où les participants devaient viser le centre d’une cible postée à quelques dizaines de mètres de distance. Elle a visé juste et a reçu, comme d’autres participants, une petite boule de cristal avec un élément enchanté dans son sein.
Dans tous les cas, son regard est curieux, elle se demande si Eliëndir va relever sa proposition ou non. Elle répond cependant avec entrain quand il lui pose une dernière question.
- Vous n’avez pas tort, acquiesce-t-elle. Je serais bien peu ambitieuse si je me contentais d’un simple poste de professeur pour le restant de mes jours, mais il est utile parce qu’il m’offre plus de liberté, et donc plus d’occasions pour réaliser mes projets personnels.
Evidemment, elle devrait agir en concertation avec l’Académie, mais ça ne devrait pas poser problème si sa Pléiade et la Dame étaient d’accord.
- Maîtriser la magie de la foudre est mon premier objectif. Par plaisir personnel, et parce que très peu de gens y arrivent également. Je veux voir si j’arrive à franchir mes limites, mais ça ne va pas être simple, parce que je ne me contente pas des exercices classiques. J’ai entendu dire qu’un vieil élémentaire de foudre pouvait partager ses compétences avec quelques mages, pour autant qu’ils suscitent son intérêt. Il paraît aussi que c’est un ermite reclus quelque part dans le Sekai. Ce serait très intéressant de faire ce voyage, de voir ses compétences, et surtout de le convaincre de partager son expertise.
Neera marque une petite pause puis continue.
- Il n’est pas exclus non plus que je fasse des voyages pour infirmer ou confirmer certaines théories sur la magie. Il y a beaucoup de moyens à Magic, mais on ne peut pas tout vérifier entre ces murs. Mais hormis cela et la maîtrise des autres éléments, qui constitue un gros travail en soi, il faut que je joue au jeu de la République et que je continue quand même à représenter ma famille dans la politique. Certaines d’entre elles sont agréables, d’autres sont juste une cause désespérée, mais le paraître peut s’avérer important dans n’importe quelle nation.
Et sans doute que les elfes eux-mêmes ne faisaient pas exception à la règle.
- Enfin, je veille de loin sur l’entreprise de mon père, même si elle est gérée par d’autres entrepreneurs, et je caresse l’idée de lancer des colloques avec d’autres collègues des Académies du Sekai. Organiser des rencontres, des débats sur la magie et ses possibilités, en oubliant nos origines respectives, pourraient s’avérer palpitant, mais il faut encore savoir mettre ça en place, prendre en compte les voyages de tous les professeurs, s’accorder sur les thèmes de ces réunions et ces conférences. Cela pourrait être un travail de grande envergure, mais ça pourrait ouvrir de nouvelles recherches magiques conséquentes. Et j'aimerais bien qu'on n'en reste pas qu'à la théorie pure et simple. Pour le reste…
Pour le reste, elle avait des passe-temps un peu plus dérisoires, mais qui pouvaient néanmoins faire du bien au corps et à l’esprit.
- J’aimerais bien me remettre au dessin ou à la musique. Le piano, surtout, même si essayer la flûte ou le violon ne me déplairait pas.
Neera regarda ensuite l’elfe et lui sourit, alors qu’elle lançait distraitement la boule de cristal dans sa main.
- C’est quelque chose de très simple, vous ne trouvez pas ?
- C’est donc quelqu’un qui veut voir des résultats, et si tôt qu’on a rempli ses attentes, il donne un autre objectif à ses élèves pour améliorer leurs compétences, suppose la Républicaine. Ce n’est pas mauvais en soi, mais je suppose que notre pire ennemi, dans ce cas-là, c’est surtout nous-mêmes.
Si l’étudiant en question se fiche éperdument des attentes de son enseignant, le disciple ne ressentira aucune pression, mais sera certainement remplacé dans peu de temps. Eliëndir n’entre pas dans cette case. Maintenant que Neera sait qu’il a suivi des cours de métamorphose – et mieux encore, qu’ils arrivent à changer d’apparence –, elle devine sans mal que c’est quelqu’un de très volontaire, qui ne renonce à rien pour atteindre ses objectifs. S’il est donc appliqué et attentif aux enseignements de son maître, il doit vouloir correspondre à ses attentes. Cela devient donc compliqué si le grand érudit de Melorn complimente peu son disciple ou qu’il ne montre en rien sa satisfaction à l’égard de son élève. Sur quel pied danser dans ce cas-là ? Doit-il redoubler d’effort ? Changer d’angle d’attaque et étudier autrement ? Avoir encore de meilleurs résultats ? C’est difficile de se jauger quand on est très exigeant avec soi-même. Et pourtant, il faut bien avancer d’une manière ou d’une autre.
- Si je crois ce que vous dites, il est destiné à avoir une carrière brillante, fait Neera. Cela dit, vous n’êtes pas obligés de suivre ses traces, si vous ne voulez pas entrer dans le Conseil de Melorn. Vu la longue vie qui vous attend, vous pouvez vous permettre autre chose. Quant à décevoir ses attentes… La jeune femme a une petite grimace alors qu’elle reprend la parole. Je déteste l’échec, rater quelque chose m’est insupportable, avoue-t-elle, donc je ne suis pas vraiment de bon conseil sur ce point. J’ai toujours eu du mal à comprendre ceux qui affirmaient que rater quelque chose pouvait avoir du bon dans la vie. Ca a plus tendance à m’exaspérer et à vouloir recommencer jusqu’à ce que je réussisse. Mais, dans votre cas, je suis sûre que si vous êtes persévérant, vous arrivez à satisfaire votre mentor, peut-être même à le surpasser. Les rêves les plus fous sont les meilleurs, ajoute-t-elle avec un sourire en coin, et vos compétences magiques sont plus que prometteuses. Peut-être pouvez-vous essayer d'anticiper ses attentes, afin de le surprendre davantage. Même s'il est brillant, cela pourrait le prendre de court.
Leur conversation dévie ensuite sur la vie et la mort d’humains lambda, dont le fait que Neera ait déjà vu ses élèves passer de vie à trépas. La jeune femme se contente d’hocher la tête lorsqu’Eliëndir lui fait remarquer qu’elle peut comme lui déjouer les affres du temps et de trouver sa voie en conséquence. Actuellement, enseigner à Magic lui plait, mais elle ne compte pas pour autant que se prodiguer à ses cours universitaires. Elle a bien trop de projets pour rester uniquement dans les auditoires de l’Académie.
Un sourire amusé naît sur les lèvres de Neera quand l’elfe lui explique que les gens de Melorn sont devenus experts dans le troc et qu’ils peuvent échanger une broutille, en faisant croire que c’est un de leurs biens les plus précieux.
- Eh bien, si je viens à Melorn un jour, non seulement vous me ferez visiter la ville, mais en plus, vous me donnerez quelques leçons de bluff et de marchandage, blague-t-elle. Par exemple, seriez-vous capable d’échanger cette babiole à l’artisan là-bas ?
La babiole en question est une boule de cristal enchantée, qui contient en son centre un éclair qui change de couleur après quelques secondes. C’est un objet absolument inoffensif et davantage décoratif, qui peut être tenu dans la paume de la main. Neera l’a gagné un peu plus tôt lors d’un jeu amical où les participants devaient viser le centre d’une cible postée à quelques dizaines de mètres de distance. Elle a visé juste et a reçu, comme d’autres participants, une petite boule de cristal avec un élément enchanté dans son sein.
Dans tous les cas, son regard est curieux, elle se demande si Eliëndir va relever sa proposition ou non. Elle répond cependant avec entrain quand il lui pose une dernière question.
- Vous n’avez pas tort, acquiesce-t-elle. Je serais bien peu ambitieuse si je me contentais d’un simple poste de professeur pour le restant de mes jours, mais il est utile parce qu’il m’offre plus de liberté, et donc plus d’occasions pour réaliser mes projets personnels.
Evidemment, elle devrait agir en concertation avec l’Académie, mais ça ne devrait pas poser problème si sa Pléiade et la Dame étaient d’accord.
- Maîtriser la magie de la foudre est mon premier objectif. Par plaisir personnel, et parce que très peu de gens y arrivent également. Je veux voir si j’arrive à franchir mes limites, mais ça ne va pas être simple, parce que je ne me contente pas des exercices classiques. J’ai entendu dire qu’un vieil élémentaire de foudre pouvait partager ses compétences avec quelques mages, pour autant qu’ils suscitent son intérêt. Il paraît aussi que c’est un ermite reclus quelque part dans le Sekai. Ce serait très intéressant de faire ce voyage, de voir ses compétences, et surtout de le convaincre de partager son expertise.
Neera marque une petite pause puis continue.
- Il n’est pas exclus non plus que je fasse des voyages pour infirmer ou confirmer certaines théories sur la magie. Il y a beaucoup de moyens à Magic, mais on ne peut pas tout vérifier entre ces murs. Mais hormis cela et la maîtrise des autres éléments, qui constitue un gros travail en soi, il faut que je joue au jeu de la République et que je continue quand même à représenter ma famille dans la politique. Certaines d’entre elles sont agréables, d’autres sont juste une cause désespérée, mais le paraître peut s’avérer important dans n’importe quelle nation.
Et sans doute que les elfes eux-mêmes ne faisaient pas exception à la règle.
- Enfin, je veille de loin sur l’entreprise de mon père, même si elle est gérée par d’autres entrepreneurs, et je caresse l’idée de lancer des colloques avec d’autres collègues des Académies du Sekai. Organiser des rencontres, des débats sur la magie et ses possibilités, en oubliant nos origines respectives, pourraient s’avérer palpitant, mais il faut encore savoir mettre ça en place, prendre en compte les voyages de tous les professeurs, s’accorder sur les thèmes de ces réunions et ces conférences. Cela pourrait être un travail de grande envergure, mais ça pourrait ouvrir de nouvelles recherches magiques conséquentes. Et j'aimerais bien qu'on n'en reste pas qu'à la théorie pure et simple. Pour le reste…
Pour le reste, elle avait des passe-temps un peu plus dérisoires, mais qui pouvaient néanmoins faire du bien au corps et à l’esprit.
- J’aimerais bien me remettre au dessin ou à la musique. Le piano, surtout, même si essayer la flûte ou le violon ne me déplairait pas.
Neera regarda ensuite l’elfe et lui sourit, alors qu’elle lançait distraitement la boule de cristal dans sa main.
- C’est quelque chose de très simple, vous ne trouvez pas ?
Invité
Invité
Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
Surpasser son maître, c'est très justement touché puisque c'est certainement la principale raison qui le motive au quotidien à cette époque en tout cas. Il ne reculera devant aucun obstacle pour atteindre ses objectifs et ses rêves, même s'il doit prendre une voie qui l'amènera inévitablement à se noyer dans les abîmes de la magie. Il acquiesce à la remarque du professeur, l'échec a tendance à lui procurer un sentiment très désagréable et il est aussi de cet avis, l'échec n'est en rien quelque chose de bénéfique pour la suite. Il n'y trouve aucun bienfait. Eliëndir voit ça plutôt comme une perte de temps, s'il pouvait tout réussir d'un seul coup la vie serait d'ailleurs bien plus simple, malheureusement, aussi talentueux qu'il puisse être, il est encore loin d'atteindre ce niveau d'excellence si tant est qu'il est possible de l'atteindre.
Puis il dépose son regard sur cette boule de cristal vraisemblablement magique que lui montre son interlocutrice en le mettant au défi. Il affiche une mine songeuse puis tourne la tête en direction de l'artisan en question, comme s'il cherchait déjà une manière de l'aborder et de lui vendre son produit tout à fait inutile. Il aura donc le temps de réfléchir encore un peu puisque Neera semble enchainer sur un tout autre sujet. Bien qu'il soit toujours concentré sur la babiole et l'artisan, il lui accorde une oreille des plus attentives et quelques regards pour montrer qu'il suit toujours la conversation, la question de ses ambitions l'intéressait tout particulièrement.
« Un élémentaire ? Je ne crois pas avoir déjà rencontré un élémentaire dans ma vie. Pas à Melorn en tout cas, toute la ville aurait déjà été au courant. Des êtres fascinants qui baignent naturellement dans la magie. J'aimerais pouvoir en rencontrer un. Un jour peut-être. »
Et pouvoir étudier leur anatomie et leur conception, les livres disent bien des choses mais rien ne vaut l'expérience que l'on accumule soi-même. En réalité, il est curieux de savoir comment des êtres aussi spéciaux ont pu voir le jour. Et s'il était possible de fabriquer des créatures magiques en laboratoire ? Reproduire des êtres d'exceptions relèvent de la fantaisie, mais c'est une théorie qui mériterait qu'on s'y intéresse de plus près. Mais voilà que la politique républicaine est mentionnée, un sujet aussi complexe et épineux que le domaine de la magie.
« Vous vous intéressez à la politique donc ? Je crois savoir que c'est une question particulièrement complexe ici en République. Mais vous avez raison, on ne peut pas toujours se contenter de rester dans notre sphère. Il faut pouvoir s'ouvrir à toutes les disciplines, même si ça ne nous enchante pas toujours. »
La politique est une chose naturellement bien plus simple à Melorn puisque le Conseil prend ensemble les décisions les plus importantes. Et puis ils ne gèrent qu'une seule ville. Disons que ce système a au moins le mérite de provoquer moins de tensions au sein de la cité elfique. Il est important de rester unis, une notion cruciale pour les Elfes du nord du Sekai. La mention de partage et d'échange universitaire le fait particulièrement sourire, c'est une perspective qu'il aime beaucoup. Et qu'il aurait aimé voir de son temps à l'académie évidemment. Le festival annuel est une bonne chose mais il s'affiche comme un événement exceptionnel, plus qu'une véritable opportunité sur le long terme pour les mages du Sekai.
« Votre père avait une entreprise. Que faisait-il ? Si ce n'est pas indiscret. Les réunions et conventions sont des choses importantes c'est vrai. Il est important de pouvoir partager son savoir et ses découvertes. Mais ce qui fait réellement avancer la magie pour moi, ce sont les actions concrètes d'un individu quel qu'il soit. La magie est comme la société, en constante évolution, les limites sont constamment repoussées et il n'appartient qu'à nous de choisir à quelle catégorie nous appartenons. Ceux qui étudient la magie en surface ou ceux qui approfondissent réellement leurs domaines. »
Il se surprend aussitôt à constater ce qu'il se cache derrière cette facette de mage chevronnée, ce qui ne manque pas de le faire sourire. Il réceptionne la boule de cristal et s'amuse à la glisser d'une main à l'autre.
« Il y a donc une âme d'artiste derrière la professeure la plus réputée de Magic. Qui l'eut cru. Décidément, vous êtes surprenante, mademoiselle Storm. Je suis un bien piètre musicien, malheureusement. Mais il m'arrive de peindre, j'avoue être un grand amateur d'art. J'y trouve une certaine forme de beauté que je ne trouve nulle part ailleurs pour être honnête. Les véritables plaisirs de la vie ne sont-ils pas les plus simples, finalement ? »
Il lui laisse un petit regard taquin et amusé puis il s'approche du stand de l'artisan qu'elle a mentionnée plus tôt. Le défi est relevé. Il commence d'abord par prendre la température et à savoir à qui il s'adresse exactement. Il s'arrête devant en observant avec beaucoup d'intérêt ce qu'il expose et propose aux visiteurs. Puis, il lève le regard vers l'artisan en question afin de l'observer de plus près. Il lui sourit puis démarre la conversation.
« Bonsoir, enchanté. J'espère que vous profitez des festivités et que vous vous amusez ce soir. Dites-moi, je vous avoue que certains de vos objets ont largement attirés mon regard. Seriez-vous adepte de l'artisanat magique ? C'est un domaine absolument fascinant et de toute évidence, vous le connaissez bien. Avez-vous étudié à Magic ? J'imagine que oui, vu votre talent. Je suis justement à la recherche d'un objet dans le genre, quelque chose qui serait disons... spécial. Peut-être que vous pourrez me conseiller ? »
D'un ton calme et d'une articulation parfaite en bon orateur qu'il est. Il joint les mains dans le dos, veillant à ne pas montrer la boule de cristal pour le moment. Il tâte le terrain et tente de sympathiser dans un premier temps, rien qui sort de l'ordinaire en soit mais une étape primordiale pour la suite.
CENDRES
Puis il dépose son regard sur cette boule de cristal vraisemblablement magique que lui montre son interlocutrice en le mettant au défi. Il affiche une mine songeuse puis tourne la tête en direction de l'artisan en question, comme s'il cherchait déjà une manière de l'aborder et de lui vendre son produit tout à fait inutile. Il aura donc le temps de réfléchir encore un peu puisque Neera semble enchainer sur un tout autre sujet. Bien qu'il soit toujours concentré sur la babiole et l'artisan, il lui accorde une oreille des plus attentives et quelques regards pour montrer qu'il suit toujours la conversation, la question de ses ambitions l'intéressait tout particulièrement.
« Un élémentaire ? Je ne crois pas avoir déjà rencontré un élémentaire dans ma vie. Pas à Melorn en tout cas, toute la ville aurait déjà été au courant. Des êtres fascinants qui baignent naturellement dans la magie. J'aimerais pouvoir en rencontrer un. Un jour peut-être. »
Et pouvoir étudier leur anatomie et leur conception, les livres disent bien des choses mais rien ne vaut l'expérience que l'on accumule soi-même. En réalité, il est curieux de savoir comment des êtres aussi spéciaux ont pu voir le jour. Et s'il était possible de fabriquer des créatures magiques en laboratoire ? Reproduire des êtres d'exceptions relèvent de la fantaisie, mais c'est une théorie qui mériterait qu'on s'y intéresse de plus près. Mais voilà que la politique républicaine est mentionnée, un sujet aussi complexe et épineux que le domaine de la magie.
« Vous vous intéressez à la politique donc ? Je crois savoir que c'est une question particulièrement complexe ici en République. Mais vous avez raison, on ne peut pas toujours se contenter de rester dans notre sphère. Il faut pouvoir s'ouvrir à toutes les disciplines, même si ça ne nous enchante pas toujours. »
La politique est une chose naturellement bien plus simple à Melorn puisque le Conseil prend ensemble les décisions les plus importantes. Et puis ils ne gèrent qu'une seule ville. Disons que ce système a au moins le mérite de provoquer moins de tensions au sein de la cité elfique. Il est important de rester unis, une notion cruciale pour les Elfes du nord du Sekai. La mention de partage et d'échange universitaire le fait particulièrement sourire, c'est une perspective qu'il aime beaucoup. Et qu'il aurait aimé voir de son temps à l'académie évidemment. Le festival annuel est une bonne chose mais il s'affiche comme un événement exceptionnel, plus qu'une véritable opportunité sur le long terme pour les mages du Sekai.
« Votre père avait une entreprise. Que faisait-il ? Si ce n'est pas indiscret. Les réunions et conventions sont des choses importantes c'est vrai. Il est important de pouvoir partager son savoir et ses découvertes. Mais ce qui fait réellement avancer la magie pour moi, ce sont les actions concrètes d'un individu quel qu'il soit. La magie est comme la société, en constante évolution, les limites sont constamment repoussées et il n'appartient qu'à nous de choisir à quelle catégorie nous appartenons. Ceux qui étudient la magie en surface ou ceux qui approfondissent réellement leurs domaines. »
Il se surprend aussitôt à constater ce qu'il se cache derrière cette facette de mage chevronnée, ce qui ne manque pas de le faire sourire. Il réceptionne la boule de cristal et s'amuse à la glisser d'une main à l'autre.
« Il y a donc une âme d'artiste derrière la professeure la plus réputée de Magic. Qui l'eut cru. Décidément, vous êtes surprenante, mademoiselle Storm. Je suis un bien piètre musicien, malheureusement. Mais il m'arrive de peindre, j'avoue être un grand amateur d'art. J'y trouve une certaine forme de beauté que je ne trouve nulle part ailleurs pour être honnête. Les véritables plaisirs de la vie ne sont-ils pas les plus simples, finalement ? »
Il lui laisse un petit regard taquin et amusé puis il s'approche du stand de l'artisan qu'elle a mentionnée plus tôt. Le défi est relevé. Il commence d'abord par prendre la température et à savoir à qui il s'adresse exactement. Il s'arrête devant en observant avec beaucoup d'intérêt ce qu'il expose et propose aux visiteurs. Puis, il lève le regard vers l'artisan en question afin de l'observer de plus près. Il lui sourit puis démarre la conversation.
« Bonsoir, enchanté. J'espère que vous profitez des festivités et que vous vous amusez ce soir. Dites-moi, je vous avoue que certains de vos objets ont largement attirés mon regard. Seriez-vous adepte de l'artisanat magique ? C'est un domaine absolument fascinant et de toute évidence, vous le connaissez bien. Avez-vous étudié à Magic ? J'imagine que oui, vu votre talent. Je suis justement à la recherche d'un objet dans le genre, quelque chose qui serait disons... spécial. Peut-être que vous pourrez me conseiller ? »
D'un ton calme et d'une articulation parfaite en bon orateur qu'il est. Il joint les mains dans le dos, veillant à ne pas montrer la boule de cristal pour le moment. Il tâte le terrain et tente de sympathiser dans un premier temps, rien qui sort de l'ordinaire en soit mais une étape primordiale pour la suite.
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
crédits : 852
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Il était vrai qu’elle avait une proposition un peu audacieuse à Eliëndir. En soi, ce n’était qu’un jeu, un petit défi, mais Neera était un peu curieuse de voir la manière dont il allait s’y prendre pour troquer cette babiole contre n’importe quoi d’autres en échange. Ils n’étaient pas à Melorn, ce qui rendait l’entreprise un peu plus difficile que s’ils avaient visité la ville elfique. Les marchands devaient cependant être au courant qu’il y avait une rencontre intra-académique, et que les représentants des elfes pourraient leur donner, non pas de l’or mais d’autres objets passablement utiles.
Sauf que la boule enchantée de la demi-titan était purement décorative, elle n’avait aucune valeur, et l’enseignante se demandait donc si le commerçant serait assez crédule pour croire Eliëndir. Bien sûr, il fallait que ce dernier relevât le défi, évidemment. Mais sa mine songeuse, le regard qu’il porte envers l’artisan étaient autant d’indices qui montraient qu’il réfléchissait déjà à ses prochaines paroles, même s’il lui accordait toujours une oreille attentive.
La magicienne hocha la tête quand il lui fit part qu’il serait intéressant de rencontrer un élémentaire. Elle était bien d’accord avec lui, encore qu’elle était à mille lieux de penser à la même chose que son collègue. Point question pour elle d’étudier leur anatomie ou de les reproduire peut-être un jour en laboratoire, elle avait plutôt envie de partager leur sagesse, découvrir leur affinité fascinante à la magie, et, aussi fou soit-il, se mesurer amicalement (ou non) à eux, pour mieux développer ses propres compétences magiques. Ca devait être tout simplement prodigieux de rencontrer des êtres qui ne faisaient qu’un avec leur propre élément.
Mais la conversation continuait, ils parlaient de politique, cette fois. Un sujet dont Neera n’était pas particulièrement très enthousiaste, même si elle comprenait la nécessité des gouvernements et des chefs d’état.
- C’est toujours intéressant quand un mage de Magic vous soutient, vous ne croyez pas ? Surtout quand celle-ci est puissante et reconnue par ses pairs. Jusqu’ici, j’essaie d’être politiquement neutre et de ne pas trop m’investir, ni de donner surtout de faux espoirs aux conservateurs ou aux démocrates, les courants majeurs de notre pays. Mais la politique, ici, c’est comme une fourmilière, il suffit d’y donner un petit coup de pied pour que tout le rouage mis en place ne s’agite. Vous devriez venir ici, une fois, lors des élections présidentielles. Chacun essaie de se vendre, de chercher des faveurs, de s’attirer des électeurs. Je ne pense pas que vous avez forcément ça à Melorn.
Neera enchaina ensuite sur un sujet qui lui plaisait davantage, l’entreprise de son père, et elle répondit.
- Il était un homme d’affaire, et il s’est beaucoup concentré sur le commerce de boissons exotiques. La vente, les échanges, et les négociations l’intéressaient beaucoup, et il essayait surtout de trouver de nouveaux goûts à ses produits. Ca a eu quand même beaucoup de succès, et si je l’ai confié l’entreprise à d’autres artisans, j’ai quand même pas mal d’actions sur celle-ci. Et vous, que faites vos parents ? Si ce n’est pas indiscret bien sûr, ajouta-t-elle dans un sourire.
Elle supposait légitimement qu’ils étaient encore en vie, puisqu’ils étaient des elfes, bien inconsciente qu’elle avait commis là une bévue. Neera approuva ensuite ses propos d’un signe de tête lorsqu’Eliëndir lui fit part que les actes de chacun étaient importants dans le domaine de la magie, et un sourire espiègle apparut sur son visage lorsqu’il lui révéla qu’il était davantage attiré par l’art.
- Eh bien, si je vais à Melorn, peut-être me présenterez-vous vos plus belles œuvres ? Et quant à moi, qui sait, si je donne un jour des prestations musicales, je pourrais vous y inviter, si vous passer par la République à cette période.
Cela dit, Neera pratiquait avant tout son style musical pour le plaisir, pas pour être mondialement connue.
En tous les cas, elle le regarde avec une pointe de bienveillante, mais aussi de malice, quand il se tourne vers l’artisan pour se prêter au petit jeu qu’elle a lancé un peu plus tôt. Elle reste plutôt en retrait, d’abord pour ne pas le déranger dans son entreprise, ensuite, parce qu’elle veut simplement observer l’évolution de son échange dans un premier temps.
Eliëndir observe donc l’étal avec un intérêt feint, mais non moins convaincant pour celui qui ne le connaît pas. Même Neera aurait facilement pu s’y laisser prendre, si elle n’était pas au courant de leur défi. Mais, pour l’artisan, tout nouveau visiteur est bon à prendre, il ne se rend donc pas compte des intentions de l’elfe, qu’il écoute avec attention. Le marchand a des traits basanés et fins, mais aussi une longue barbe noire, qu’il aime visiblement caresser pensivement lorsqu’il réfléchit. Ses traits sont pourtant aimables, et après un léger temps de silence face aux paroles de l’elfe, il reprend la parole. Non sans parcourir du regard les objets qu’il a à sa disposition.
Hum... On peut faire beaucoup de choses avec l'artisanat magique... Vraiment beaucoup de choses... J’ai bien fait un cursus d’artisanat magique, mais j’ai surtout appris de l’expertise de mon père et de mon grand-père qui ont sculpté le bois depuis des générations… C’est une entreprise familiale, vous voyez ? L’homme s’arrête un instant. Je peux vous proposer ce yagim, qui deviendra bleuté s’il pleuvra le lendemain, ou phosphorescent s’il compte neiger, ou jaunâtre s’il compte faire plein soleil. En somme, ça indique les possibilités météorologiques, mais bien sûr, ce n’est pas une science exacte…
- Oh, c’est du beau travail, fait Neera, en observant l’animal. Dites-moi, mon brave, vous vendez vos sculptures enchantées depuis ce matin, déjà ? Vous n'avez pas pris de pause pour vous dégourdir les jambes ?
- Oh, je ferai une pause quand la journée sera finie, les affaires, c'est les affaires ! De telles rencontres sont de vraies opportunités et… bon, qui ne voudrait pas profiter de ces trois jours à Magic pour faire de bonnes emplettes, hein ?
Neera se contente d’opiner du chef, manifestement en retrait. Au moins, elle et Eliëndir savent désormais tous les deux que le marchand n’a eu aucune chance d’avoir déjà vu la boule que l’elfe a entre les mains. D’ailleurs, celui-ci se tourne finalement vers le magicien de Melorn.
- Alors, ceci vous intéresse ?
Sauf que la boule enchantée de la demi-titan était purement décorative, elle n’avait aucune valeur, et l’enseignante se demandait donc si le commerçant serait assez crédule pour croire Eliëndir. Bien sûr, il fallait que ce dernier relevât le défi, évidemment. Mais sa mine songeuse, le regard qu’il porte envers l’artisan étaient autant d’indices qui montraient qu’il réfléchissait déjà à ses prochaines paroles, même s’il lui accordait toujours une oreille attentive.
La magicienne hocha la tête quand il lui fit part qu’il serait intéressant de rencontrer un élémentaire. Elle était bien d’accord avec lui, encore qu’elle était à mille lieux de penser à la même chose que son collègue. Point question pour elle d’étudier leur anatomie ou de les reproduire peut-être un jour en laboratoire, elle avait plutôt envie de partager leur sagesse, découvrir leur affinité fascinante à la magie, et, aussi fou soit-il, se mesurer amicalement (ou non) à eux, pour mieux développer ses propres compétences magiques. Ca devait être tout simplement prodigieux de rencontrer des êtres qui ne faisaient qu’un avec leur propre élément.
Mais la conversation continuait, ils parlaient de politique, cette fois. Un sujet dont Neera n’était pas particulièrement très enthousiaste, même si elle comprenait la nécessité des gouvernements et des chefs d’état.
- C’est toujours intéressant quand un mage de Magic vous soutient, vous ne croyez pas ? Surtout quand celle-ci est puissante et reconnue par ses pairs. Jusqu’ici, j’essaie d’être politiquement neutre et de ne pas trop m’investir, ni de donner surtout de faux espoirs aux conservateurs ou aux démocrates, les courants majeurs de notre pays. Mais la politique, ici, c’est comme une fourmilière, il suffit d’y donner un petit coup de pied pour que tout le rouage mis en place ne s’agite. Vous devriez venir ici, une fois, lors des élections présidentielles. Chacun essaie de se vendre, de chercher des faveurs, de s’attirer des électeurs. Je ne pense pas que vous avez forcément ça à Melorn.
Neera enchaina ensuite sur un sujet qui lui plaisait davantage, l’entreprise de son père, et elle répondit.
- Il était un homme d’affaire, et il s’est beaucoup concentré sur le commerce de boissons exotiques. La vente, les échanges, et les négociations l’intéressaient beaucoup, et il essayait surtout de trouver de nouveaux goûts à ses produits. Ca a eu quand même beaucoup de succès, et si je l’ai confié l’entreprise à d’autres artisans, j’ai quand même pas mal d’actions sur celle-ci. Et vous, que faites vos parents ? Si ce n’est pas indiscret bien sûr, ajouta-t-elle dans un sourire.
Elle supposait légitimement qu’ils étaient encore en vie, puisqu’ils étaient des elfes, bien inconsciente qu’elle avait commis là une bévue. Neera approuva ensuite ses propos d’un signe de tête lorsqu’Eliëndir lui fit part que les actes de chacun étaient importants dans le domaine de la magie, et un sourire espiègle apparut sur son visage lorsqu’il lui révéla qu’il était davantage attiré par l’art.
- Eh bien, si je vais à Melorn, peut-être me présenterez-vous vos plus belles œuvres ? Et quant à moi, qui sait, si je donne un jour des prestations musicales, je pourrais vous y inviter, si vous passer par la République à cette période.
Cela dit, Neera pratiquait avant tout son style musical pour le plaisir, pas pour être mondialement connue.
En tous les cas, elle le regarde avec une pointe de bienveillante, mais aussi de malice, quand il se tourne vers l’artisan pour se prêter au petit jeu qu’elle a lancé un peu plus tôt. Elle reste plutôt en retrait, d’abord pour ne pas le déranger dans son entreprise, ensuite, parce qu’elle veut simplement observer l’évolution de son échange dans un premier temps.
Eliëndir observe donc l’étal avec un intérêt feint, mais non moins convaincant pour celui qui ne le connaît pas. Même Neera aurait facilement pu s’y laisser prendre, si elle n’était pas au courant de leur défi. Mais, pour l’artisan, tout nouveau visiteur est bon à prendre, il ne se rend donc pas compte des intentions de l’elfe, qu’il écoute avec attention. Le marchand a des traits basanés et fins, mais aussi une longue barbe noire, qu’il aime visiblement caresser pensivement lorsqu’il réfléchit. Ses traits sont pourtant aimables, et après un léger temps de silence face aux paroles de l’elfe, il reprend la parole. Non sans parcourir du regard les objets qu’il a à sa disposition.
Hum... On peut faire beaucoup de choses avec l'artisanat magique... Vraiment beaucoup de choses... J’ai bien fait un cursus d’artisanat magique, mais j’ai surtout appris de l’expertise de mon père et de mon grand-père qui ont sculpté le bois depuis des générations… C’est une entreprise familiale, vous voyez ? L’homme s’arrête un instant. Je peux vous proposer ce yagim, qui deviendra bleuté s’il pleuvra le lendemain, ou phosphorescent s’il compte neiger, ou jaunâtre s’il compte faire plein soleil. En somme, ça indique les possibilités météorologiques, mais bien sûr, ce n’est pas une science exacte…
- Oh, c’est du beau travail, fait Neera, en observant l’animal. Dites-moi, mon brave, vous vendez vos sculptures enchantées depuis ce matin, déjà ? Vous n'avez pas pris de pause pour vous dégourdir les jambes ?
- Oh, je ferai une pause quand la journée sera finie, les affaires, c'est les affaires ! De telles rencontres sont de vraies opportunités et… bon, qui ne voudrait pas profiter de ces trois jours à Magic pour faire de bonnes emplettes, hein ?
Neera se contente d’opiner du chef, manifestement en retrait. Au moins, elle et Eliëndir savent désormais tous les deux que le marchand n’a eu aucune chance d’avoir déjà vu la boule que l’elfe a entre les mains. D’ailleurs, celui-ci se tourne finalement vers le magicien de Melorn.
- Alors, ceci vous intéresse ?
Invité
Invité
Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
Il l'écoute clore certains sujets qu'ils ont abordés jusqu'à maintenant. S'il s'intéresse tout particulièrement à la politique de Melorn, il est vrai que le fonctionnement est sensiblement différent en République. Des ministères avec ses ministres. Des maires dans chaque ville, un tas de conseillers et bien sûr le Président et son Vice-Président. Ou comment rendre les choses aussi ennuyantes qu'elles sont compliquées. Un système de vote ? Pourquoi faire ? N'importe quel citoyen lambda peut donc décider d'influer pour un candidat ou pour un autre, quelle idée saugrenu. Sans parler de la corruption et des moyens peu scrupuleux que peuvent mettre en place les parties pour s'attacher des votes et des soutiens. A Melorn au moins, les Érudits sont choisit par rapport à leurs compétences et leurs talents dans leurs domaines respectifs. Ce sont des personnalités connues et respectés de tous pour tout ce qu'ils ont fait durant leurs vies. Nul besoin de demander l'avis de la population, si un Érudit est là, c'est qu'il l'a mérité. La politique Républicaine le dépasse, mais disons qu'elle est assez... récréative pour sûr.
Son interlocutrice semble bien plus heureuse de lui parler de son père et de sa petite entreprise. Un simple marchand de son vivant visiblement, avec une affaire qui tournait. Étrange, il s'attendait presque à entendre que son père était un quelconque mage illustre de la République et de Magic, va savoir pourquoi. Comme s'il était difficile d'admettre qu'un don immense pour la magie comme celui de Neera, n'était pas forcément héréditaire. A croire que parfois, la magie elle-même décide d'accorder sa bénédiction à un être d'exception pour lui offrir des pouvoirs hors normes peu importe ses origines. Une théorie qui aurait très peu de partisans au sein de la cité Elfique, eux qui sont tellement éloignés du monde et tellement attachés à la notion de pureté. C'est d'une stupidité sans nom et Eliëndir n'adhère pas le moins du monde à ce courant de pensée archaïque.
Quand elle le questionne en retour sur ses parents, il marque une petite pause. Pas que ce soit un sujet tabou, après tout il n'a pas connu ses géniteurs, mais il préfère laisser certaines choses au passé. Il a appris à fermer son coeur pour éviter de souffrir davantange. Il sourit, pour faire bonne figure et répond assez simplement.
« Je n'ai pas connu mes vrais parents, ils sont décédés quand j'étais encore un bébé. Ma mère était une magicienne de grand talent à Melorn, à ce qu'on dit. Mon père était un forgeron bien plus modeste mais pas moins talentueux. Il fabriquait arme et armure pour les soldats de la citadelle. Je n'en sais pas beaucoup plus. »
Après un bref silence, il ajoute aussitôt :
« Mon père adoptif était un ami de ma mère lorsqu'ils étaient jeunes. Il n'aime pas beaucoup en parler. Il m'a recueilli et m'a élevé seul, c'est un mage de l'académie de Melorn et accessoirement mon mentor, vous devez peut-être le connaître. Le professeur Aradhel. »
Son père et maître jouissait d'une certaine réputation au sein de la cité elfique, au point d'être un prétendant très sérieux à un siège du Conseil des Érudits. Un personnage un peu excentrique mais dont le sérieux, les recherches dans le domaine magique et sur l'immortalité fascinent au-delà de la cité elfique. Naturellement, il a fait le voyage jusqu'à Magic pour profiter du festival avec ses élèves. Il doit être quelque part sur le campus, à discuter et théoriser comme à son habitude, avec ses pairs de la République.
Eliëndir de son côté rebondira bien vite pour éviter de casser un peu plus l'ambiance, ce n'est pas le but et jusqu'à maintenant il apprécie énormément la compagnie de la professeur de Magic. Pas de raison que cela change donc, il lui sourit à nouveau et acquiesce à sa proposition d'un échange plus artistique que magique. Sur un ton un petit peu humoristique, il lui répond.
« Je n'ai rien d'un grand peintre, vous risquez d'être déçu mais j'accepte. Je ne manquerais un tel événement pour rien au monde, j'ai déjà hâte de vous voir remplir des salles. »
Plus important maintenant, l'attraction principale et le petit défi que Neera lui a lancé. Les mains dans le dos, il observe attentivement l'atelier et les créations de l'artisan. L'Elfe ne s'est jamais intéressé plus que ça à l'artisanat magique, mais il n'a pas menti car c'est évidemment un domaine absolument sublime. Le mélange parfait d'un artisan travaillant la matière première de ses deux mains et baignant ses créations de magie dans le plus noble des arts. Bien que le stand soit rempli de babioles toutes plus inutiles les unes que les autres, il lui vient une idée. Il aurait pu se contenter du petit animal qui annonce la météo, mais il en décide autrement, ce qui devrait rendre les choses encore un peu plus excitante.
« Votre art est absolument sublime. Votre yagim est magnifique mais pour être transparent avec vous, je cherchais quelque chose d'autre. Un objet qui, par exemple, serait susceptible d'annoncer la présence d'une entité ou créature magique dans les environs proches. Est-ce que par hasard, ce serait dans vos cordes ? »
Il lève son regard sur le propriétaire du stand, appuyant son regard. Il tente de toucher la corde sensible de l'artisan, atteindre son égo, espérant qu'il refuse catégoriquement d'avouer qu'il n'est pas assez talentueux pour pousser un peu plus la qualité de son art. Au final, il ne demande pas grand-chose d'extravagant, sa demande est dans la lignée du petit yagim qu'il a tenté de lui vendre. Sa requête appartient au même domaine, simplement à un niveau plus expérimenté.
CENDRES
Son interlocutrice semble bien plus heureuse de lui parler de son père et de sa petite entreprise. Un simple marchand de son vivant visiblement, avec une affaire qui tournait. Étrange, il s'attendait presque à entendre que son père était un quelconque mage illustre de la République et de Magic, va savoir pourquoi. Comme s'il était difficile d'admettre qu'un don immense pour la magie comme celui de Neera, n'était pas forcément héréditaire. A croire que parfois, la magie elle-même décide d'accorder sa bénédiction à un être d'exception pour lui offrir des pouvoirs hors normes peu importe ses origines. Une théorie qui aurait très peu de partisans au sein de la cité Elfique, eux qui sont tellement éloignés du monde et tellement attachés à la notion de pureté. C'est d'une stupidité sans nom et Eliëndir n'adhère pas le moins du monde à ce courant de pensée archaïque.
Quand elle le questionne en retour sur ses parents, il marque une petite pause. Pas que ce soit un sujet tabou, après tout il n'a pas connu ses géniteurs, mais il préfère laisser certaines choses au passé. Il a appris à fermer son coeur pour éviter de souffrir davantange. Il sourit, pour faire bonne figure et répond assez simplement.
« Je n'ai pas connu mes vrais parents, ils sont décédés quand j'étais encore un bébé. Ma mère était une magicienne de grand talent à Melorn, à ce qu'on dit. Mon père était un forgeron bien plus modeste mais pas moins talentueux. Il fabriquait arme et armure pour les soldats de la citadelle. Je n'en sais pas beaucoup plus. »
Après un bref silence, il ajoute aussitôt :
« Mon père adoptif était un ami de ma mère lorsqu'ils étaient jeunes. Il n'aime pas beaucoup en parler. Il m'a recueilli et m'a élevé seul, c'est un mage de l'académie de Melorn et accessoirement mon mentor, vous devez peut-être le connaître. Le professeur Aradhel. »
Son père et maître jouissait d'une certaine réputation au sein de la cité elfique, au point d'être un prétendant très sérieux à un siège du Conseil des Érudits. Un personnage un peu excentrique mais dont le sérieux, les recherches dans le domaine magique et sur l'immortalité fascinent au-delà de la cité elfique. Naturellement, il a fait le voyage jusqu'à Magic pour profiter du festival avec ses élèves. Il doit être quelque part sur le campus, à discuter et théoriser comme à son habitude, avec ses pairs de la République.
Eliëndir de son côté rebondira bien vite pour éviter de casser un peu plus l'ambiance, ce n'est pas le but et jusqu'à maintenant il apprécie énormément la compagnie de la professeur de Magic. Pas de raison que cela change donc, il lui sourit à nouveau et acquiesce à sa proposition d'un échange plus artistique que magique. Sur un ton un petit peu humoristique, il lui répond.
« Je n'ai rien d'un grand peintre, vous risquez d'être déçu mais j'accepte. Je ne manquerais un tel événement pour rien au monde, j'ai déjà hâte de vous voir remplir des salles. »
Plus important maintenant, l'attraction principale et le petit défi que Neera lui a lancé. Les mains dans le dos, il observe attentivement l'atelier et les créations de l'artisan. L'Elfe ne s'est jamais intéressé plus que ça à l'artisanat magique, mais il n'a pas menti car c'est évidemment un domaine absolument sublime. Le mélange parfait d'un artisan travaillant la matière première de ses deux mains et baignant ses créations de magie dans le plus noble des arts. Bien que le stand soit rempli de babioles toutes plus inutiles les unes que les autres, il lui vient une idée. Il aurait pu se contenter du petit animal qui annonce la météo, mais il en décide autrement, ce qui devrait rendre les choses encore un peu plus excitante.
« Votre art est absolument sublime. Votre yagim est magnifique mais pour être transparent avec vous, je cherchais quelque chose d'autre. Un objet qui, par exemple, serait susceptible d'annoncer la présence d'une entité ou créature magique dans les environs proches. Est-ce que par hasard, ce serait dans vos cordes ? »
Il lève son regard sur le propriétaire du stand, appuyant son regard. Il tente de toucher la corde sensible de l'artisan, atteindre son égo, espérant qu'il refuse catégoriquement d'avouer qu'il n'est pas assez talentueux pour pousser un peu plus la qualité de son art. Au final, il ne demande pas grand-chose d'extravagant, sa demande est dans la lignée du petit yagim qu'il a tenté de lui vendre. Sa requête appartient au même domaine, simplement à un niveau plus expérimenté.
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
crédits : 852
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Leur conversation se passe sans encombre alors qu’ils sont perdus quelque part dans l’université de Magic, au milieu des stands commerciaux. Le regard de Neera est toujours posé sur l’elfe, et si son regard dévie parfois de son interlocuteur pour regarder où elle marche, il est manifeste qu’Eliëndir a toute son attention.
La Tornade ne se doute pas le moins du monde que ce dernier a perdu ses parents en bas-âge. Elle l’apprend même avec un certain étonnement. Elle sait bien sûr que les elfes ne sont pas éternels et que, comme toutes les autres races du Sekaï, ils peuvent mourir dans des accidents ou des catastrophes naturelles. Mais cela reste toujours malheureux, peu importe les circonstances du drame. Neera a suffisamment de finesse pour ne pas relancer le sujet : elle se contente juste d’hocher la tête quand l’étudiant lui déclare qu’il ne sait pas grand-chose de plus. Puis, elle l’écoute avec intérêt parler de son père adoptif, le professeur Aradhel.
- Effectivement, j’en ai entendu parler, même si je ne lui ai jamais vraiment conversé avec lui. C’est l’un des grands mages de Melorn, il est réputé pour sa pyrokinésie et pour ses talents dans la nécromancie si je ne m’abuse. Peut-être le croiserons-nous sur le campus s’il a fait le voyage jusqu’à Magic, fait Neera alors que son regard se pose un instant sur la foule des étudiants autour d’eux.
L’élémentaliste sourit ensuite lorsqu’Eliëndir accepte de lui présenter ses peintures à l’avenir. Décidément, ils en auront des choses à faire la prochaine fois qu’elle viendra à Melorn. Visiter la ville, cela prend déjà certainement du temps, mais s’ils partagent en plus leurs œuvres artistiques et qu’ils dévient sur leurs propres recherches académiques, la journée promet d’être très longue, quoiqu’enrichissante.
En tous les cas, l’elfe commence à discuter avec l’artisan de Magic. Après que ce dernier lui propose un yagim, le disciple d’Aradhel n’hésite pas un instant à lui faire part de ses desiderata. Il s’intéresse donc à un type d’objet en particulier, qui puisse par exemple prévenir si une créature magique est dans les environs. Neera voit le marchand parcourir ses créations du regard, comme s’il cherche si une pièce peut correspondre à sa demande, mais peut-être n’est-ce qu’une feinte pour se donner de la contenance. D’ailleurs, le commerçant finit par ramener son regard vers Eliëndir, qui attend patiemment sa réponse, et il a alors un regard embêté.
- Je pourrais… avec les bons matériaux… et le temps nécessaire pour. Mais il faudrait que je sois à mon atelier… Ici… je n’ai pas ce type d’objet à ma disposition. L’enseignante a l’impression que cet aveu lui arrache les mots de la gorge, mais au moins a-t-il trouvé une excuse pour ne pas complètement perdre la face. Toujours est-il que le négociant continue. J’ai amené des créations simples, avant tout parce qu’on est dans un milieu estudiantin, je me suis dit que des petits souvenirs parlerait davantage à ce type de public. Il est honnête, peut-être parce qu’il y est bien obligé face à la recherche d’Eliëndir. Mais un marchand n’abandonne pas si facilement sa proie. La cupidité peut toujours jouer des vilains tours. Cela dit, je peux vous proposer un équivalent, en moins puissant et en moins développé. Vous voyez cette grande araignée en bois ? De la même manière que le yagim, elle s’illumine si elle détecte des mouvements dans un rayon de dix mètres. C’est peu mais parfois, ça peut s’avérer bien utile !
Son ton est empreint d’enthousiasme, probablement pour essayer vainement de convaincre son interlocuteur. Pauvre de lui. S’il savait pourquoi Eliëndir s’était approché de l’étal, il les maudirait sans doute de lui faire perdre autant de temps, sous prétexte d’échanger une simple babiole.
La Tornade ne se doute pas le moins du monde que ce dernier a perdu ses parents en bas-âge. Elle l’apprend même avec un certain étonnement. Elle sait bien sûr que les elfes ne sont pas éternels et que, comme toutes les autres races du Sekaï, ils peuvent mourir dans des accidents ou des catastrophes naturelles. Mais cela reste toujours malheureux, peu importe les circonstances du drame. Neera a suffisamment de finesse pour ne pas relancer le sujet : elle se contente juste d’hocher la tête quand l’étudiant lui déclare qu’il ne sait pas grand-chose de plus. Puis, elle l’écoute avec intérêt parler de son père adoptif, le professeur Aradhel.
- Effectivement, j’en ai entendu parler, même si je ne lui ai jamais vraiment conversé avec lui. C’est l’un des grands mages de Melorn, il est réputé pour sa pyrokinésie et pour ses talents dans la nécromancie si je ne m’abuse. Peut-être le croiserons-nous sur le campus s’il a fait le voyage jusqu’à Magic, fait Neera alors que son regard se pose un instant sur la foule des étudiants autour d’eux.
L’élémentaliste sourit ensuite lorsqu’Eliëndir accepte de lui présenter ses peintures à l’avenir. Décidément, ils en auront des choses à faire la prochaine fois qu’elle viendra à Melorn. Visiter la ville, cela prend déjà certainement du temps, mais s’ils partagent en plus leurs œuvres artistiques et qu’ils dévient sur leurs propres recherches académiques, la journée promet d’être très longue, quoiqu’enrichissante.
En tous les cas, l’elfe commence à discuter avec l’artisan de Magic. Après que ce dernier lui propose un yagim, le disciple d’Aradhel n’hésite pas un instant à lui faire part de ses desiderata. Il s’intéresse donc à un type d’objet en particulier, qui puisse par exemple prévenir si une créature magique est dans les environs. Neera voit le marchand parcourir ses créations du regard, comme s’il cherche si une pièce peut correspondre à sa demande, mais peut-être n’est-ce qu’une feinte pour se donner de la contenance. D’ailleurs, le commerçant finit par ramener son regard vers Eliëndir, qui attend patiemment sa réponse, et il a alors un regard embêté.
- Je pourrais… avec les bons matériaux… et le temps nécessaire pour. Mais il faudrait que je sois à mon atelier… Ici… je n’ai pas ce type d’objet à ma disposition. L’enseignante a l’impression que cet aveu lui arrache les mots de la gorge, mais au moins a-t-il trouvé une excuse pour ne pas complètement perdre la face. Toujours est-il que le négociant continue. J’ai amené des créations simples, avant tout parce qu’on est dans un milieu estudiantin, je me suis dit que des petits souvenirs parlerait davantage à ce type de public. Il est honnête, peut-être parce qu’il y est bien obligé face à la recherche d’Eliëndir. Mais un marchand n’abandonne pas si facilement sa proie. La cupidité peut toujours jouer des vilains tours. Cela dit, je peux vous proposer un équivalent, en moins puissant et en moins développé. Vous voyez cette grande araignée en bois ? De la même manière que le yagim, elle s’illumine si elle détecte des mouvements dans un rayon de dix mètres. C’est peu mais parfois, ça peut s’avérer bien utile !
Son ton est empreint d’enthousiasme, probablement pour essayer vainement de convaincre son interlocuteur. Pauvre de lui. S’il savait pourquoi Eliëndir s’était approché de l’étal, il les maudirait sans doute de lui faire perdre autant de temps, sous prétexte d’échanger une simple babiole.
Invité
Invité
Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
Eliëndir affiche une petite moue lorsque l'artisan lui annonce le verdict. Il n'aura donc pas ce qu'il a demandé et est à moitié déçu. Il n'aurait pas été contre de récupérer un objet comme celui-ci mais il se doutait que l'artisan n'aurait rien d'un niveau aussi avancé sur son stand. Tout ceci n'était en réalité qu'un moyen de prendre le dessus sur les négociations. On dit que le client est roi et actuellement, le client est mécontent. C'est en tout cas ce qu'il veut faire croire.
« Hm Hm. C'est dommage, oui. Je comprends. »
Il opine de la tête et s'intéresse davantage à la petite araignée en bois qui semble servir de compensation. Le petit objet semble déjà un peu plus utile que le yagim annonçant la météo, il a déjà gagné au change. Si tant est qu'il arrive à convaincre l'artisan d'accepter l'échange, pour le moment il n'a fait que tâter le terrain. Il affiche une mine songeuse et semble réfléchir à la proposition du marchand.
« Soit ! C'est un très bel objet, je pense que je vais me rebattre sur la petite araignée. Je suis de passage dans la capitale, je suis un élève de l'académie de Melorn et vous n'êtes pas sans savoir que nous fonctionnons un peu différemment dans le nord. Si vous êtes d'accord, j'aimerais vous l'échanger ! J'ai un objet ici, que je comptais utiliser pour récupérer ce dont je vous ai parlé. »
L'Elfe fait mine de fouiller dans ses poches et à l'intérieur de sa tunique. Il cache habilement ses mains pendant sa manipulation et fini par montrer la babiole sphérique avec l'éclair en son centre. Il le brandit bien en évidence, ni trop près, ni trop loin du regard de l'artisan.
« Vous voyez cet éclair ? On dit qu'il a été façonné par un illustre artisan de Melorn avec l'aide d'un élémentaire de foudre qui l'aurait béni de sa magie. »
Il observe un moment l'objet, l'éclair change de couleur de temps à autres et semble évidemment, parfaitement innofensif. D'ailleurs, à moins que l'artisan soit aussi un senseur magique, il ne devrait pas être capable de mesurer l'aura magique de la boule de cristal. Il compte bien là-dessus pendant sa petite tentative de persuasion.
« De vous à moi, je n'en crois pas un mot. Néanmoins ce que je sais, c'est que cet objet pourtant anodin d'apparence résonne de magie en son intérieur. Je suis sûr que cet éclair fera un pendentif parfait pour votre prochaine création. Qu'en pensez-vous mon ami ? »
Il aurait pu jouer la carte de l'objet incroyable et unique qu'il a eu la chance de récupérer suite à une quête quelconque. Mais ça aurait été très peu crédible d'autant plus qu'il essaye de l'échanger contre un objet mineur. Il dévie son regard sur le marchand, guettant la moindre de ses réactions et cherchant à captiver son attention autant sur ses paroles que sur la boule de cristal en elle-même.
CENDRES
« Hm Hm. C'est dommage, oui. Je comprends. »
Il opine de la tête et s'intéresse davantage à la petite araignée en bois qui semble servir de compensation. Le petit objet semble déjà un peu plus utile que le yagim annonçant la météo, il a déjà gagné au change. Si tant est qu'il arrive à convaincre l'artisan d'accepter l'échange, pour le moment il n'a fait que tâter le terrain. Il affiche une mine songeuse et semble réfléchir à la proposition du marchand.
« Soit ! C'est un très bel objet, je pense que je vais me rebattre sur la petite araignée. Je suis de passage dans la capitale, je suis un élève de l'académie de Melorn et vous n'êtes pas sans savoir que nous fonctionnons un peu différemment dans le nord. Si vous êtes d'accord, j'aimerais vous l'échanger ! J'ai un objet ici, que je comptais utiliser pour récupérer ce dont je vous ai parlé. »
L'Elfe fait mine de fouiller dans ses poches et à l'intérieur de sa tunique. Il cache habilement ses mains pendant sa manipulation et fini par montrer la babiole sphérique avec l'éclair en son centre. Il le brandit bien en évidence, ni trop près, ni trop loin du regard de l'artisan.
« Vous voyez cet éclair ? On dit qu'il a été façonné par un illustre artisan de Melorn avec l'aide d'un élémentaire de foudre qui l'aurait béni de sa magie. »
Il observe un moment l'objet, l'éclair change de couleur de temps à autres et semble évidemment, parfaitement innofensif. D'ailleurs, à moins que l'artisan soit aussi un senseur magique, il ne devrait pas être capable de mesurer l'aura magique de la boule de cristal. Il compte bien là-dessus pendant sa petite tentative de persuasion.
« De vous à moi, je n'en crois pas un mot. Néanmoins ce que je sais, c'est que cet objet pourtant anodin d'apparence résonne de magie en son intérieur. Je suis sûr que cet éclair fera un pendentif parfait pour votre prochaine création. Qu'en pensez-vous mon ami ? »
Il aurait pu jouer la carte de l'objet incroyable et unique qu'il a eu la chance de récupérer suite à une quête quelconque. Mais ça aurait été très peu crédible d'autant plus qu'il essaye de l'échanger contre un objet mineur. Il dévie son regard sur le marchand, guettant la moindre de ses réactions et cherchant à captiver son attention autant sur ses paroles que sur la boule de cristal en elle-même.
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
crédits : 852
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
La moue d’Eliëndir n’échappe pas à Neera, pourtant elle ne se mêle pas aux négociations entre l’elfe et le marchand. C’est son affaire, même si elle peut comprendre qu’il soit légèrement désappointé. Enfin, s’il désire des objets véritablement utiles à bas prix, elle connaît de bonnes adresses ainsi que de bons commerçants qui sauront faire son bonheur. C’est que la Tornade est sociable et sait se faire apprécier, même si elle n’aime pas tant que ça les conversations polies et mondaines qui ne servent qu’à mettre de l’eau dans son vin. Les discussions entre mages, chercheurs, voire même entre artistes, l’intéressent bien davantage. La demoiselle a cependant reçu une bonne éducation, et puisque son père est quand même le chef d’une entreprise, elle sait caresser dans le sens du poil les marchands ou ceux qui se présentent à sa porte. Ici, la sang-mêlée estime qu’Eliëndir fait plutôt du bon travail, même s’il n’aura pas à ce stand la perle rare.
D’ailleurs, le disciple d’Aradhel entame la partie la plus périlleuse de l’opération. Il porte son choix sur l’araignée, et propose de l’échanger, puisqu’il vient de l’académie de Melorn. L’homme en face est certainement prévenu que le peuple elfique fait du troc, et il n’a pas l’air si surpris que ça, en réalité. Mais le négociant veut également faire une bonne affaire, aussi il regarde avec attention la babiole sphérique qui a un éclair en son centre. Eliëndir est adroit puisqu’il ne le met pas sous son nez, mais il ne la met pas trop loin, pour prouver qu’il s’agit bien d’un objet magique. Il ne précise pas son utilité, qui approche du néant absolu, mais il ne ment pas non plus.
Jusqu’à ce qu’il évoque l’élémentaire de foudre. Neera retient un sourire amusé, et pour ne pas se trahir, elle préfère faire mine de s’intéresser à une de ses boucles de cheveux. Mais en vérité, elle n’en perd pas une miette et elle entend distinctement le marchand répondre.
- Ce serait équivalent… Je peux y regarder de plus près ? demande-t-il en tendant la main.
Il laisse l’elfe réagir, et quelle que soit sa réaction, il finit par reprendre en regardant alternativement l’araignée.
- Ma femme est senseur magique, et malheureusement, elle est absente, elle est partie nous chercher de quoi manger pendant que je tenais le stand. Il a un regard manifestement embêté, probablement parce qu’il sait que ses clients ne vont pas rester là à attendre le retour de son épouse. D’habitude, c’est elle qui évalue la puissance magique des objets qu’on veut nous échanger. Elle m’a dit que je ne devais vendre des objets qu’en échange de l’argent, mais… L’homme caresse un instant sa barbe d’un air songeur et regarde l’elfe, comme s’il voulait lire les moindres recoins de son âme. Vous avez pas l’air d’un mauvais bougre. Son regard dévie un instant vers Neera et son apparence si atypique, et il la contemple un instant. Z’êtes pas une prof de Magic, vous ?
L’intéressée se contente d’opiner du chef sans renchérir. Que cela influe sur la décision du vendeur ou non, elle n’en a pas l’impression, car son choix semble déjà fait, mais cela semble conforter le négociant dans sa décision. D’ailleurs, il ramène son regard vers elfe et se prononce d’un air amical.
- C’est entendu, l’ami. L’araignée contre votre boule avec l’éclair. J’espère ne pas me faire tirer les cloches par ma femme.
Cela, cependant, ce n’est pas leur problème, et Neera laisse le soin à Eliëndir de clôturer la transaction. Puis elle recommence à marcher sur le campus de Magic en laissant l’elfe la rejoindre facilement. Quand elle est sûre qu’ils ne sont pas à portée de voix par le marchand, elle reprend la parole avec un sourire espiègle.
- Eh bien, c’est une affaire rondement menée ! Un peu décevant qu’il n’ait pas un objet plus élaboré, mais je suppose que ç’aurait peut-être été du vol, si vous aviez su l’avoir contre cette babiole.
Elle le laisse éventuellement répondre puis la belle reprend, toujours sur le même ton :
- Il faudra que je me méfie à Melorn, pour ne pas trop me faire avoir par vos pairs s’ils sont des experts dans le commerce.
Puis, elle continue un peu plus sérieusement :
- Comptez-vous profiter de votre séjour à Magic ou pour approfondir quelques recherches, ou établir des contacts avec certaines personnes républicaines ? Si jamais je peux vous aider, ce sera avec plaisir.
Il n’est jamais désagréable d’aider un autre mage, surtout qu’Eliëndir lui paraît bien sympathique. Il n’est pas non plus difficile pour Neera de lui faire une telle proposition, puisqu’elle elle est professeure à Magic, mais aussi une noble qui a ses avants-droits en République. Cela lui permet donc d’ouvrir quelques portes. En un sens, ça peut être le début d’une amitié ou d’une collaboration tacite, puisqu’ils sont tous les deux promis à un bel avenir.
D’ailleurs, le disciple d’Aradhel entame la partie la plus périlleuse de l’opération. Il porte son choix sur l’araignée, et propose de l’échanger, puisqu’il vient de l’académie de Melorn. L’homme en face est certainement prévenu que le peuple elfique fait du troc, et il n’a pas l’air si surpris que ça, en réalité. Mais le négociant veut également faire une bonne affaire, aussi il regarde avec attention la babiole sphérique qui a un éclair en son centre. Eliëndir est adroit puisqu’il ne le met pas sous son nez, mais il ne la met pas trop loin, pour prouver qu’il s’agit bien d’un objet magique. Il ne précise pas son utilité, qui approche du néant absolu, mais il ne ment pas non plus.
Jusqu’à ce qu’il évoque l’élémentaire de foudre. Neera retient un sourire amusé, et pour ne pas se trahir, elle préfère faire mine de s’intéresser à une de ses boucles de cheveux. Mais en vérité, elle n’en perd pas une miette et elle entend distinctement le marchand répondre.
- Ce serait équivalent… Je peux y regarder de plus près ? demande-t-il en tendant la main.
Il laisse l’elfe réagir, et quelle que soit sa réaction, il finit par reprendre en regardant alternativement l’araignée.
- Ma femme est senseur magique, et malheureusement, elle est absente, elle est partie nous chercher de quoi manger pendant que je tenais le stand. Il a un regard manifestement embêté, probablement parce qu’il sait que ses clients ne vont pas rester là à attendre le retour de son épouse. D’habitude, c’est elle qui évalue la puissance magique des objets qu’on veut nous échanger. Elle m’a dit que je ne devais vendre des objets qu’en échange de l’argent, mais… L’homme caresse un instant sa barbe d’un air songeur et regarde l’elfe, comme s’il voulait lire les moindres recoins de son âme. Vous avez pas l’air d’un mauvais bougre. Son regard dévie un instant vers Neera et son apparence si atypique, et il la contemple un instant. Z’êtes pas une prof de Magic, vous ?
L’intéressée se contente d’opiner du chef sans renchérir. Que cela influe sur la décision du vendeur ou non, elle n’en a pas l’impression, car son choix semble déjà fait, mais cela semble conforter le négociant dans sa décision. D’ailleurs, il ramène son regard vers elfe et se prononce d’un air amical.
- C’est entendu, l’ami. L’araignée contre votre boule avec l’éclair. J’espère ne pas me faire tirer les cloches par ma femme.
Cela, cependant, ce n’est pas leur problème, et Neera laisse le soin à Eliëndir de clôturer la transaction. Puis elle recommence à marcher sur le campus de Magic en laissant l’elfe la rejoindre facilement. Quand elle est sûre qu’ils ne sont pas à portée de voix par le marchand, elle reprend la parole avec un sourire espiègle.
- Eh bien, c’est une affaire rondement menée ! Un peu décevant qu’il n’ait pas un objet plus élaboré, mais je suppose que ç’aurait peut-être été du vol, si vous aviez su l’avoir contre cette babiole.
Elle le laisse éventuellement répondre puis la belle reprend, toujours sur le même ton :
- Il faudra que je me méfie à Melorn, pour ne pas trop me faire avoir par vos pairs s’ils sont des experts dans le commerce.
Puis, elle continue un peu plus sérieusement :
- Comptez-vous profiter de votre séjour à Magic ou pour approfondir quelques recherches, ou établir des contacts avec certaines personnes républicaines ? Si jamais je peux vous aider, ce sera avec plaisir.
Il n’est jamais désagréable d’aider un autre mage, surtout qu’Eliëndir lui paraît bien sympathique. Il n’est pas non plus difficile pour Neera de lui faire une telle proposition, puisqu’elle elle est professeure à Magic, mais aussi une noble qui a ses avants-droits en République. Cela lui permet donc d’ouvrir quelques portes. En un sens, ça peut être le début d’une amitié ou d’une collaboration tacite, puisqu’ils sont tous les deux promis à un bel avenir.
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum