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Invité
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Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
Il se contente d'observer les quelques réactions du marchand. Celui-ci semble réfléchir à la proposition que l'Elfe vient de lui faire, évidemment. Il sait se montrer convaincant quand c'est nécessaire, il espère l'avoir été assez pour gagner son petit pari. En bon Melornois, il est un assez bon négociant bien qu'il y ait certainement plus compétent que lui au sein de la cité Elfique. Il s'agit là d'échanger une babiole contre une autre, cela devrait largement être à sa portée. Il approche la boule de cristal à la sollicitation du marchand, il n'y voit absolument aucun inconvénient après tout, il n'a pas menti. Pas vraiment. Disons qu'il a plutôt embelli la vérité, la différence est importante et c'est exactement ce que dirais un menteur. Il laisse son vis-à-vis à sa réflexion intérieure, ne disant rien de particulier pour essayer de le convaincre davantage, il se contente d'hocher la tête de temps à autres lorsqu'il mentionne sa femme et les consignes qu'elle a laissées à son mari. Une femme intelligente à n'en point douter, peut-être aurait-il du l'écouter d'ailleurs. Espérons qu'elle ne soit pas trop énervée jusqu'à le faire dormir sur le canapé ce soir, mais dire qu'Eliëndir s'en voudrait serait un bien vilain mensonge. Tant qu'il a ce qu'il veut, rien d'autre n'a d'importance.
« La décision est votre mais, je suis certain que vous en ferez bon usage. »
A aucun moment il ne détourne le regard vers Neera, même lorsque celle-ci semblait s'amuser de la situation et de son semi-mensonge. Cela serait trop gros et manquerait de le trahir. Il préfère afficher une mine sérieuse et sûr de lui du début à la fin. Pour faire croire à un mensonge, le meilleur moyen est de d'abord se convaincre soi-même. Mais peut-être que la présence de la professeure lui a été bénéfique d'une manière ou d'une autre, ne serait-ce que pour mettre le marchand en confiance. Quoi qu'il en soit, il accepte. Il acquiesce et lui sourit avant de procéder à l'échange et mettre fin à la transaction.
« C'est un plaisir de faire affaire avec vous. »
Il récupère l'araignée et avant de saluer une dernière fois le marchand et s'éloigner pour rejoindre Neera. Il en profite pour observer d'un peu plus près sa nouvelle acquisition, un petit sourire aux lèvres. Pas que l'araignée soit particulièrement intéressante pour lui, il est simplement satisfait d'avoir remporté son défi. Il acquiesce de la tête aux dires de la professeure à ses côtés.
« Il est vrai que j'aurais préféré un objet plus utile mais alors il aurait su que c'est quelque chose que je souhaite absolument, n'est-ce pas ? Puisque j'en ai fait la demande. Il aurait joué de ça, il aurait cherché à me faire payer le prix fort. La boule de cristal n'aurait sûrement pas été suffisante. Or, il se trouve qu'en simulant ma déception, je l'invite indirectement à me faire une contre-proposition avec un lot de consolation. S'il ne l'avait pas fait, je serais parti et il aurait perdu un client, le pire cauchemar d'un marchand digne de ce nom. En réalité, j'ai gagné au moment même où il s'est rendu compte qu'il ne pourrait satisfaire ma première demande. »
Explique-t-il d'un ton assuré et parfaitement calme, il paraitrait presque prétentieux pendant qu'il profite de sa petite victoire. La nature d'un Elfe finit toujours par ressortir quoi qu'il arrive. Néanmoins, il est vrai que l'art de la négociation ne semble pas échapper à l'élève de Melorn. Il s'est rendu compte très tôt que son éloquence pouvait lui ouvrir bien des portes et qu'il pouvait s'offrir à peu près tout ce qu'il voulait non pas par ses capacités magiques mais bien par la portée des mots qui sortent de sa bouche. Il s'amuse de son trait d'esprit puis rebondit.
« Je suis sûr que vous vous en sortirez très bien. Et puis maintenant, vous savez à quoi vous attendre. Je ne me fais pas trop de soucis pour vous. »
Il dépose son regard sur la jeune femme alors qu'elle lui soumet une proposition qui éveille tout de suite son intérêt, quitte à presque instantanément oublier l'araignée magique qu'il vient de récupérer. Il semble réfléchir pendant quelques secondes puis il hoche la tête et ajoute.
« C'est une bonne question. Et honnêtement, je n'y ai pas vraiment réfléchis. Je compte bien profiter de la grande bibliothèque de Magic, bien sûr. Comment passer à côté. Comme je vous l'ai dit, je ne suis pas très accoutumé à la politique Républicaine. Je ne saurais par où et par qui commencer. Peut-être saurez-vous me conseiller ou me guider ici. Et puis, j'ai déjà la chance d'avoir à mes côtés la professeure la plus brillante de Magic, qui d'autre pourrait bien m'intéresser davantage ? »
Il ricane pour détendre l'atmosphère bien qu'elle soit déjà au beau fixe. Une petite lueur invisible traverse sa pupille alors qu'il glisse un petit regard espiègle à Neera et rajoute sur un ton blagueur.
« A moins que vous soyez capable de m'arranger une entrevue avec La Dame, bien sûr. »
En voilà un défi de taille, presque insurmontable ceci dit. On parle d'une des personnes les plus importantes de tout le pays et donc aussi une des plus occupées sans aucun doute. Il ne l'a jamais rencontré et il ne manquerait l'occasion de le faire pour rien au monde. Non, il n'y a aucun espoir à ce niveau-là mais qui ne tente rien n'a rien.
« Je plaisante. D'ailleurs, permettez-moi de vous remercier. J'apprécie beaucoup discuter avec vous et je m'amuse bien en votre présence, mademoiselle Storm. Prenez ceci en guise de remerciement. Après tout, vous avez perdu votre boule de cristal pour notre petit jeu. Cela vous fera un souvenir de moi lorsque je serais parti. »
Il se saisit délicatement de la main de la demi-titan et y glisse l'araignée en bois dans le creux de sa main. Si elle ne saurait servir dans la vie de tous les jours, elle fait un souvenir plutôt bien trouvée entre les deux protagonistes.
CENDRES
« La décision est votre mais, je suis certain que vous en ferez bon usage. »
A aucun moment il ne détourne le regard vers Neera, même lorsque celle-ci semblait s'amuser de la situation et de son semi-mensonge. Cela serait trop gros et manquerait de le trahir. Il préfère afficher une mine sérieuse et sûr de lui du début à la fin. Pour faire croire à un mensonge, le meilleur moyen est de d'abord se convaincre soi-même. Mais peut-être que la présence de la professeure lui a été bénéfique d'une manière ou d'une autre, ne serait-ce que pour mettre le marchand en confiance. Quoi qu'il en soit, il accepte. Il acquiesce et lui sourit avant de procéder à l'échange et mettre fin à la transaction.
« C'est un plaisir de faire affaire avec vous. »
Il récupère l'araignée et avant de saluer une dernière fois le marchand et s'éloigner pour rejoindre Neera. Il en profite pour observer d'un peu plus près sa nouvelle acquisition, un petit sourire aux lèvres. Pas que l'araignée soit particulièrement intéressante pour lui, il est simplement satisfait d'avoir remporté son défi. Il acquiesce de la tête aux dires de la professeure à ses côtés.
« Il est vrai que j'aurais préféré un objet plus utile mais alors il aurait su que c'est quelque chose que je souhaite absolument, n'est-ce pas ? Puisque j'en ai fait la demande. Il aurait joué de ça, il aurait cherché à me faire payer le prix fort. La boule de cristal n'aurait sûrement pas été suffisante. Or, il se trouve qu'en simulant ma déception, je l'invite indirectement à me faire une contre-proposition avec un lot de consolation. S'il ne l'avait pas fait, je serais parti et il aurait perdu un client, le pire cauchemar d'un marchand digne de ce nom. En réalité, j'ai gagné au moment même où il s'est rendu compte qu'il ne pourrait satisfaire ma première demande. »
Explique-t-il d'un ton assuré et parfaitement calme, il paraitrait presque prétentieux pendant qu'il profite de sa petite victoire. La nature d'un Elfe finit toujours par ressortir quoi qu'il arrive. Néanmoins, il est vrai que l'art de la négociation ne semble pas échapper à l'élève de Melorn. Il s'est rendu compte très tôt que son éloquence pouvait lui ouvrir bien des portes et qu'il pouvait s'offrir à peu près tout ce qu'il voulait non pas par ses capacités magiques mais bien par la portée des mots qui sortent de sa bouche. Il s'amuse de son trait d'esprit puis rebondit.
« Je suis sûr que vous vous en sortirez très bien. Et puis maintenant, vous savez à quoi vous attendre. Je ne me fais pas trop de soucis pour vous. »
Il dépose son regard sur la jeune femme alors qu'elle lui soumet une proposition qui éveille tout de suite son intérêt, quitte à presque instantanément oublier l'araignée magique qu'il vient de récupérer. Il semble réfléchir pendant quelques secondes puis il hoche la tête et ajoute.
« C'est une bonne question. Et honnêtement, je n'y ai pas vraiment réfléchis. Je compte bien profiter de la grande bibliothèque de Magic, bien sûr. Comment passer à côté. Comme je vous l'ai dit, je ne suis pas très accoutumé à la politique Républicaine. Je ne saurais par où et par qui commencer. Peut-être saurez-vous me conseiller ou me guider ici. Et puis, j'ai déjà la chance d'avoir à mes côtés la professeure la plus brillante de Magic, qui d'autre pourrait bien m'intéresser davantage ? »
Il ricane pour détendre l'atmosphère bien qu'elle soit déjà au beau fixe. Une petite lueur invisible traverse sa pupille alors qu'il glisse un petit regard espiègle à Neera et rajoute sur un ton blagueur.
« A moins que vous soyez capable de m'arranger une entrevue avec La Dame, bien sûr. »
En voilà un défi de taille, presque insurmontable ceci dit. On parle d'une des personnes les plus importantes de tout le pays et donc aussi une des plus occupées sans aucun doute. Il ne l'a jamais rencontré et il ne manquerait l'occasion de le faire pour rien au monde. Non, il n'y a aucun espoir à ce niveau-là mais qui ne tente rien n'a rien.
« Je plaisante. D'ailleurs, permettez-moi de vous remercier. J'apprécie beaucoup discuter avec vous et je m'amuse bien en votre présence, mademoiselle Storm. Prenez ceci en guise de remerciement. Après tout, vous avez perdu votre boule de cristal pour notre petit jeu. Cela vous fera un souvenir de moi lorsque je serais parti. »
Il se saisit délicatement de la main de la demi-titan et y glisse l'araignée en bois dans le creux de sa main. Si elle ne saurait servir dans la vie de tous les jours, elle fait un souvenir plutôt bien trouvée entre les deux protagonistes.
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
crédits : 852
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Eliëndir sait se montrer convaincant, et aux yeux de l’élémentaliste, c’est clairement lui qui a la main lors de cet échange. Son aplomb joue certainement en sa faveur, puisqu’il montre une confiance tranquille, qui pousse à croire en sa bonne foi. De plus, il ne montre aucune hésitation, ne semble pas réticent aux propositions du marchand, garde une attitude polie : en un mot, cela renforce la bonne impression de l’homme en face de lui, au point que ce dernier accepte l’échange avec l’elfe. Le pauvre, s’il savait. Neera en connait un qui va se faire sonner par les cloches par sa femme, mais heureusement, ni elle, ni le disciple d’Aradhel ne seront présents à ce moment-là. Au contraire, ils reprennent déjà leur marche dans le campus, et la demi-titan se laisse rattraper par son complice. C’est elle qui a proposé ce défi, pas très honnête, il faut le dire, mais il est difficile pour la jeune femme de s’en vouloir. Pour ainsi dire, elle n’a même aucun remords, et elle jette un regard en coin à cette fameuse araignée en bois alors que le mage lui fait part de son ressenti sur sa transaction. La Tornade l’écoute, acquiesce face à son analyse, et ne tarde pas à avoir un sourire un peu taquin.
- C’est que vous avez un côté stratège, Eliëndir. Mais vous avez bien joué. Lui aussi, de toute façon, avait toutes les armes pour gagner s’il l’avait voulu. Avec un peu plus de prudence, il aurait attendu le retour de sa femme : c’est un risque que de demander à ses clients de revenir, mais il vaut parfois mieux repousser une transaction que de se faire flouer et ne pas faire de bénéfices. Et pour des étudiants qui profitent de festivités, c’est facile de revenir sur ses pas après avoir fait un tour des différents stands. Non seulement il vous a laissé prendre l’avantage en accordant trop de valeur à cette babiole, mais en plus, il n’a pas vérifié que c’était un objet véritablement magique. Pas qu’il ait perdu grand-chose au demeurant, mais ce sont des erreurs qu’il ne commettra probablement plus après notre passage.
Elle sourit ensuite simplement quand l’elfe lui assure qu’elle s’en sortirait très bien à Melorn, puis elle le laisse réfléchir quand elle lui propose son aide éventuelle. Après tout, son interlocuteur va sans doute résider encore quelques jours à Liberty et le mage a suscité son intérêt. La Républicaine rit légèrement lorsqu’il lui déclare qu’il est avec la professeure la plus brillante de Magic, et elle lui répond du tac au tac.
- Je suis certainement douée, c’est vrai, mais toujours moins que la Dame. La rattraper pourrait d'ailleurs devenir un de mes objectifs, qui sait. La conversation dévie d'ailleurs sur la Présidente de l’Université, et Neera a un sourire plus marqué face au trait d’esprit de l’elfe et du défi presqu’insurmontable qu’il lui donne. Elle sait bien qu’il plaisante, mais elle rebondit quand même sur ses propos, sur un ton quelque peu espiègle. Malheureusement, même si je fréquente ces murs depuis longtemps, je ne peux pas dire que je vois la Dame tous les jours, même si elle est charmante. Charmante, puissante, douée, cette femme a véritablement des atouts pour se faire respecter. Difficile pour moi de vous accorder un entretien si moi-même je ne la rencontre pas souvent, fait-elle honnêtement, quoique cela est sans doute voué à changer au fil des années, plus Neera s’enracinera dans l’Université. Par contre, il m’est facile de vous mettre en lien avec d’autres professeurs renommés, ou même avec l’une des Pléiades, s’il s’agit d’une demande suffisamment spécifique et développée.
On n’importune pas les mages les plus réputés de l’Académie pour rien, mais si Eliëndir a des projets suffisamment intéressants, il n’est pas impossible qu’elle le mette en lien avec les enseignants les plus adéquats pour ses recherches. Puis, Neera étant elle-même une prodige dans le domaine de la magie, et étant très sociable avec ses collègues – comment ne pas être passionné par toutes les recherches menées par l’Académie ? –, elle est généralement bien vue par ses pairs. C’est même rare qu’elle ne s’entende pas avec l’un des enseignants du campus. Elle a donc ses lettres de noblesse pour parler de quelques projets estudiantins à Magic ou même d’autres écoles du Sekai.
Quand Eliëndir lui fait part qu’il passe du bon temps en sa compagnie et lui donne délicatement l’araignée en bois, Neera se laisse faire et elle observe une seconde la statuette avant de ramener son regard vers celui de l’elfe.
- C’est un plaisir partagé, assure-t-elle en ponctuant sa phrase d’un sourire. Et la sculpture me fera effectivement penser à vous, à l’occasion. J’espère que vous serez bientôt diplômé et que vous ferez votre voyage, comme vous le désirez. Qui sait, peut-être nous reverrons-nous bientôt, surtout si vous continuez les recherches de votre maître.
Qu’Aradhel fasse des recherches qui ne soit pas dans son domaine d’expertise ne posera pas forcément grand problème à Neera, le tout, c’est peut-être de ne pas décrire toutes ses expériences dans les moindres détails.
Après une légère pause, la belle reprend la parole.
- Si vous vous intéressez à la bibliothèque de Magic dans les prochains jours, appelez-moi si vous cherchez quelque chose en particulier, je connais bien les lieux. Et je suis sûre que je serai d’une plus agréable compagnie que la bibliothécaire. Elle est une hybride adorable, mais elle considère tous ses livres comme ses biens les plus précieux, elle a donc parfois un comportement assez méfiant envers les inconnus qu’elle ne connait pas bien, sourit l’enseignante.
Quant à la politique républicaine qu’Eliëndir ne connait pas… Il y a toujours moyen de rattraper ça à l’avenir. Les élections présidentielles seraient une bonne occasion de voir cet aspect républicain d’ailleurs. Elles n’ont lieu que toutes les sept ans, mais pour un elfe, c’est peu de chose que d’attendre le prochain mandat présidentiel.
- C’est que vous avez un côté stratège, Eliëndir. Mais vous avez bien joué. Lui aussi, de toute façon, avait toutes les armes pour gagner s’il l’avait voulu. Avec un peu plus de prudence, il aurait attendu le retour de sa femme : c’est un risque que de demander à ses clients de revenir, mais il vaut parfois mieux repousser une transaction que de se faire flouer et ne pas faire de bénéfices. Et pour des étudiants qui profitent de festivités, c’est facile de revenir sur ses pas après avoir fait un tour des différents stands. Non seulement il vous a laissé prendre l’avantage en accordant trop de valeur à cette babiole, mais en plus, il n’a pas vérifié que c’était un objet véritablement magique. Pas qu’il ait perdu grand-chose au demeurant, mais ce sont des erreurs qu’il ne commettra probablement plus après notre passage.
Elle sourit ensuite simplement quand l’elfe lui assure qu’elle s’en sortirait très bien à Melorn, puis elle le laisse réfléchir quand elle lui propose son aide éventuelle. Après tout, son interlocuteur va sans doute résider encore quelques jours à Liberty et le mage a suscité son intérêt. La Républicaine rit légèrement lorsqu’il lui déclare qu’il est avec la professeure la plus brillante de Magic, et elle lui répond du tac au tac.
- Je suis certainement douée, c’est vrai, mais toujours moins que la Dame. La rattraper pourrait d'ailleurs devenir un de mes objectifs, qui sait. La conversation dévie d'ailleurs sur la Présidente de l’Université, et Neera a un sourire plus marqué face au trait d’esprit de l’elfe et du défi presqu’insurmontable qu’il lui donne. Elle sait bien qu’il plaisante, mais elle rebondit quand même sur ses propos, sur un ton quelque peu espiègle. Malheureusement, même si je fréquente ces murs depuis longtemps, je ne peux pas dire que je vois la Dame tous les jours, même si elle est charmante. Charmante, puissante, douée, cette femme a véritablement des atouts pour se faire respecter. Difficile pour moi de vous accorder un entretien si moi-même je ne la rencontre pas souvent, fait-elle honnêtement, quoique cela est sans doute voué à changer au fil des années, plus Neera s’enracinera dans l’Université. Par contre, il m’est facile de vous mettre en lien avec d’autres professeurs renommés, ou même avec l’une des Pléiades, s’il s’agit d’une demande suffisamment spécifique et développée.
On n’importune pas les mages les plus réputés de l’Académie pour rien, mais si Eliëndir a des projets suffisamment intéressants, il n’est pas impossible qu’elle le mette en lien avec les enseignants les plus adéquats pour ses recherches. Puis, Neera étant elle-même une prodige dans le domaine de la magie, et étant très sociable avec ses collègues – comment ne pas être passionné par toutes les recherches menées par l’Académie ? –, elle est généralement bien vue par ses pairs. C’est même rare qu’elle ne s’entende pas avec l’un des enseignants du campus. Elle a donc ses lettres de noblesse pour parler de quelques projets estudiantins à Magic ou même d’autres écoles du Sekai.
Quand Eliëndir lui fait part qu’il passe du bon temps en sa compagnie et lui donne délicatement l’araignée en bois, Neera se laisse faire et elle observe une seconde la statuette avant de ramener son regard vers celui de l’elfe.
- C’est un plaisir partagé, assure-t-elle en ponctuant sa phrase d’un sourire. Et la sculpture me fera effectivement penser à vous, à l’occasion. J’espère que vous serez bientôt diplômé et que vous ferez votre voyage, comme vous le désirez. Qui sait, peut-être nous reverrons-nous bientôt, surtout si vous continuez les recherches de votre maître.
Qu’Aradhel fasse des recherches qui ne soit pas dans son domaine d’expertise ne posera pas forcément grand problème à Neera, le tout, c’est peut-être de ne pas décrire toutes ses expériences dans les moindres détails.
Après une légère pause, la belle reprend la parole.
- Si vous vous intéressez à la bibliothèque de Magic dans les prochains jours, appelez-moi si vous cherchez quelque chose en particulier, je connais bien les lieux. Et je suis sûre que je serai d’une plus agréable compagnie que la bibliothécaire. Elle est une hybride adorable, mais elle considère tous ses livres comme ses biens les plus précieux, elle a donc parfois un comportement assez méfiant envers les inconnus qu’elle ne connait pas bien, sourit l’enseignante.
Quant à la politique républicaine qu’Eliëndir ne connait pas… Il y a toujours moyen de rattraper ça à l’avenir. Les élections présidentielles seraient une bonne occasion de voir cet aspect républicain d’ailleurs. Elles n’ont lieu que toutes les sept ans, mais pour un elfe, c’est peu de chose que d’attendre le prochain mandat présidentiel.
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Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
Il termine de plaisanter lorsqu'ils mentionnent tous les deux La Dame. Pour sûr, ce serait vraiment une chance inouïe que de pouvoir rencontrer une telle personnalité. Une mage si talentueuse qu'elle force le respect à travers les frontières et même jusqu'à la lointaine Melorn et ses Elfes arrogants. La plupart des mages Elfes de la cité vivent assez longtemps pour voir naître et s'éteindre plusieurs générations de mages à Magic. La dure réalité des lois de la nature ne font que renforcer ce sentiment de supériorité vis-à-vis du reste du monde et il serait assez difficile de leurs donner tort sur ce point précis. Le temps est un facteur prépondérant dans la vie d'un mortel quel qu'il soit. Même dans celle d'une demi-divinité comme Neera. Mais l'un comme l'autre, ils sont bien trop jeunes pour penser à cette triste fatalité. Et concernant La Dame, ce n'est donc pas le temps qui risque de lui manquer à l'avenir. Peut-être aura-t-il l'occasion de la rencontrer à un jour.
« Je vous taquine, mademoiselle Storm. Merci pour votre généreuse proposition, je serais plus qu'honorer de pouvoir rencontrer certains des mages les plus réputés de l'école. Je ne manquerais pas de faire appel à vos services. Peut-être même avant mon départ. Mais il n'y a pas d'urgence. C'est un soir de fête, nous devrions en profiter. Ça n'arrive qu'une fois tous les ans après tout. »
Le professeur Storm se propose d'elle-même de lui ouvrir certaines portes, il serait bien idiot de ne pas en profiter. Malheureusement, toutes ses recherches ne sont pas bonnes à partager. Faute à l'influence néfaste d'un paternel versé dans les arts les plus occultes de ce monde, entre autre. Il devra sûrement se contenter de sujets et d'expériences plus adéquats en société, quoi qu'à bien y réfléchir, rencontrer le ou la Pléaide des Pratiques Interdites pourrait être particulièrement enrichissant. Une chance que n'auront certainement pas les autres élèves de Melorn. L'idée de se savoir privilégié d'une certaine manière, a ce quelque chose de satisfaisant pour le prodige de Melorn.
Il l'a gratifie à nouveau d'un sourire sincère lorsqu'elle décide de garder son humble cadeau. Il hoche humblement la tête avec élégance comme seul saurait le faire un Elfe avant de rétorquer.
« Je l'espère aussi. Ceci dit, si je ne suis pas diplômé à la fin du suspense, les autres élèves de ma promotion auraient bien du mouron à se faire. »
Dit-il en plaisantant, il peut se permettre étant constamment dans les meilleures notes de son école dans bien des domaines. S'il n'a pas son diplôme, alors très peu pourront se vanter de l'être. Il travaille d'arrache pied depuis son plus jeune âge dans l'unique but de toujours réussir, l'échec ne fait pas parti de son vocabulaire. En réalité, il ne s'en fait pas énormément vis-à-vis de ses résultats ou de l'obtention de son diplôme comptant parmi les plus difficiles à obtenir au sein du Sekai. Melorn est autant connu pour son excellence que Magic après tout.
« J'ai grande hâte de débuter mon voyage. Le Sekai a l'air si grand lorsqu'on vit dans le nord. Je suis sûr que nous nous reverrons, professeur. Ma route finira bien par me ramener à Liberty. J'aime beaucoup Magic, pour être tout à fait honnête. J'aurais même pu étudier ici, si mon père n'avait pas autant d'intérêt et d'influence à Melorn. Peut-être une bonne occasion de manquer, qui sait. »
Une perspective qui ne l'aurait pas spécialement dérangé. Magic aurait d'ailleurs été un environnement bien plus sain pour son épanouissement personnel, loin de l'influence de son mentor et de cette quête de l'excellence qui a rapidement viré à l'obsession dans son esprit. Il serait sûrement devenu un Elfe bien différent, il aurait eu un avenir plus que prometteur dans le paysage de la République et au sein de Magic. Si seulement le destin en avait été autrement. Quelques détails, des rencontres et des choix différents. Pas grand-chose donc, voilà à quoi se joue le destin d'un individu. Mais dans son cas, les dés sont déjà jetés.
Il l'écoute reprendre et il l'a laisse finir sans l'interrompre, ricanant même à son petit commentaire sur la bibliothécaire de l'académie. Il réfléchit un moment avant de lui répondre.
« Une femme passionnée par son métier, j'en suis sûr. Ce serait un plaisir de profiter à nouveau de votre compagnie. Récemment, je me suis intéressé à la nature même de l'île intemporelle pendant mon temps libre. Un sujet absolument fascinant et on sait tellement peu de chose à son sujet. J'ai débuté mes recherches dans la bibliothèque de Melorn, elles sont pour le moment peu concluantes mais j'avais espoir que je pourrais trouver quelque chose d'intéressant ici à Magic. Je pourrais bien avoir besoin de votre aide pour tenter de résoudre ce grand mystère. Quand vous serez libre, bien sûr. »
Il lui laissera le temps de considérer sa proposition et d'y répondre. Quoi qu'elle réponde, il faudra bien s'occuper pendant le reste de la soirée. Alors qu'ils marchent presque sans but en foulant la pelouse du campus, il lui vint une idée afin de potentiellement changer un peu d'environnement.
« Puisque vous vivez à Liberty, je suppose que vous devez plutôt bien connaître la ville. Je n'ai jamais eu l'occasion de vraiment visiter Liberty et encore moins de nuit. Avez-vous encore un peu de temps à m'accorder pour me faire visiter les grandes avenues de votre belle cité ? »
CENDRES
« Je vous taquine, mademoiselle Storm. Merci pour votre généreuse proposition, je serais plus qu'honorer de pouvoir rencontrer certains des mages les plus réputés de l'école. Je ne manquerais pas de faire appel à vos services. Peut-être même avant mon départ. Mais il n'y a pas d'urgence. C'est un soir de fête, nous devrions en profiter. Ça n'arrive qu'une fois tous les ans après tout. »
Le professeur Storm se propose d'elle-même de lui ouvrir certaines portes, il serait bien idiot de ne pas en profiter. Malheureusement, toutes ses recherches ne sont pas bonnes à partager. Faute à l'influence néfaste d'un paternel versé dans les arts les plus occultes de ce monde, entre autre. Il devra sûrement se contenter de sujets et d'expériences plus adéquats en société, quoi qu'à bien y réfléchir, rencontrer le ou la Pléaide des Pratiques Interdites pourrait être particulièrement enrichissant. Une chance que n'auront certainement pas les autres élèves de Melorn. L'idée de se savoir privilégié d'une certaine manière, a ce quelque chose de satisfaisant pour le prodige de Melorn.
Il l'a gratifie à nouveau d'un sourire sincère lorsqu'elle décide de garder son humble cadeau. Il hoche humblement la tête avec élégance comme seul saurait le faire un Elfe avant de rétorquer.
« Je l'espère aussi. Ceci dit, si je ne suis pas diplômé à la fin du suspense, les autres élèves de ma promotion auraient bien du mouron à se faire. »
Dit-il en plaisantant, il peut se permettre étant constamment dans les meilleures notes de son école dans bien des domaines. S'il n'a pas son diplôme, alors très peu pourront se vanter de l'être. Il travaille d'arrache pied depuis son plus jeune âge dans l'unique but de toujours réussir, l'échec ne fait pas parti de son vocabulaire. En réalité, il ne s'en fait pas énormément vis-à-vis de ses résultats ou de l'obtention de son diplôme comptant parmi les plus difficiles à obtenir au sein du Sekai. Melorn est autant connu pour son excellence que Magic après tout.
« J'ai grande hâte de débuter mon voyage. Le Sekai a l'air si grand lorsqu'on vit dans le nord. Je suis sûr que nous nous reverrons, professeur. Ma route finira bien par me ramener à Liberty. J'aime beaucoup Magic, pour être tout à fait honnête. J'aurais même pu étudier ici, si mon père n'avait pas autant d'intérêt et d'influence à Melorn. Peut-être une bonne occasion de manquer, qui sait. »
Une perspective qui ne l'aurait pas spécialement dérangé. Magic aurait d'ailleurs été un environnement bien plus sain pour son épanouissement personnel, loin de l'influence de son mentor et de cette quête de l'excellence qui a rapidement viré à l'obsession dans son esprit. Il serait sûrement devenu un Elfe bien différent, il aurait eu un avenir plus que prometteur dans le paysage de la République et au sein de Magic. Si seulement le destin en avait été autrement. Quelques détails, des rencontres et des choix différents. Pas grand-chose donc, voilà à quoi se joue le destin d'un individu. Mais dans son cas, les dés sont déjà jetés.
Il l'écoute reprendre et il l'a laisse finir sans l'interrompre, ricanant même à son petit commentaire sur la bibliothécaire de l'académie. Il réfléchit un moment avant de lui répondre.
« Une femme passionnée par son métier, j'en suis sûr. Ce serait un plaisir de profiter à nouveau de votre compagnie. Récemment, je me suis intéressé à la nature même de l'île intemporelle pendant mon temps libre. Un sujet absolument fascinant et on sait tellement peu de chose à son sujet. J'ai débuté mes recherches dans la bibliothèque de Melorn, elles sont pour le moment peu concluantes mais j'avais espoir que je pourrais trouver quelque chose d'intéressant ici à Magic. Je pourrais bien avoir besoin de votre aide pour tenter de résoudre ce grand mystère. Quand vous serez libre, bien sûr. »
Il lui laissera le temps de considérer sa proposition et d'y répondre. Quoi qu'elle réponde, il faudra bien s'occuper pendant le reste de la soirée. Alors qu'ils marchent presque sans but en foulant la pelouse du campus, il lui vint une idée afin de potentiellement changer un peu d'environnement.
« Puisque vous vivez à Liberty, je suppose que vous devez plutôt bien connaître la ville. Je n'ai jamais eu l'occasion de vraiment visiter Liberty et encore moins de nuit. Avez-vous encore un peu de temps à m'accorder pour me faire visiter les grandes avenues de votre belle cité ? »
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
crédits : 852
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Neera acquiesce quand Eliëndir lui déclare que c’est un jour de fête et qu’ils devraient en profiter. Demain attendra bien un peu, mais il sera intéressant de présenter l’elfe à quelques-uns de ses collègues. Certes, cela lui ouvrira des portes, mais il est un jeune prodige rempli de promesses, cela intéressera donc potentiellement les professeurs de Magic. Il devra évidemment lui dire dans quelle discipline il veut essentiellement se concentrer, car il n’est pas question non plus de faire le tour des sept cursus, sauf si le disciple d’Aradhel est vraiment motivé. Mais quel que soit son champ d’intérêt, peut-être trouvera-t-il des pistes intéressantes pour développer sa magie ou ses recherches. Il y a des ressources universitaires qui n’existent qu’à Melorn, et a contrario, il y en a qui n’existent qu’à Magic.
Neera ricane légèrement quand il plaisante sur le fait que bien peu seront diplômés si lui-même n’arrive pas à atteindre son objectif. Elle est certaine que d’autres elfes sont doués dans leur matière. A dire qu’ils égalent Eliëndir ? C’est peu probable. Il y a des gens qui naissent avec un talent naturel, d’autres qui doivent toujours travailler d’arrache-pied pour obtenir des résultats raisonnables. Le mage qu’elle a sous les yeux a lui non seulement le talent, mais aussi la volonté pour réussir. Elle assume donc avec certitude qu’il est déjà loin devant son congénère. Quand il lui évoque qu’il aurait pu venir étudier à Liberty, la Tornade lui donne son point de vue.
- Vous vous seriez certainement plu à Magic, mais cela aurait étrange qu’un elfe de Melorn vienne étudier à Liberty, alors que vous avez votre prestigieuse université, sourit la diviniste. Je comprends que votre père ait voulu que vous fassiez vos études là-bas, surtout que cela lui permettait de suivre vos résultats et de mieux vous guider en conséquence. Evidemment, vous n’avez pas eu que lui comme professeur, mais certains enseignants ont toujours plus de poids que d’autres dans notre vie d’étudiants. Dans votre cas, Aradhel a dû avoir une influence particulière puisqu’il est une référence dans votre cité. De mon côté, j’ai eu le plaisir de rencontrer un de vos professeurs, Aeglos Aglareb, lors de mes voyages à Melorn. Il ne maîtrise pas la magie élémentaire, mais il est l’un des premiers à m’avoir enseigné que la finesse de la magie quand j’ai visité le Sekai, il y a des années. Au moins a-t-il eu la patience de faire entrer ça dans mon crâne, fait-elle en plaisantant légèrement.
Ce n’était pas toujours simple, de faire entrer quelques préceptes dans la tête de jeunes prodiges qui avaient une facilité inouïe pour développer leurs dons. Une pointe d’orgueil, un reste d’arrogance pouvait gâcher le potentiel de ces jeunes mages prometteurs. Heureusement, Neera avait su apprécier sa compagnie
Neera écoute ensuite Eliëndir lui parler de l’île intemporelle, au nord de Sancta, et une lueur d’intérêt brille dans son regard.
- Il est vrai que tout ce qu’on sait est très théorique. Je pense que, au-delà des livres et des hypothèses des savants, il serait mille fois plus intéressant d’aller sur place pour explorer cet endroit, mais puisqu’on y attrape une maladie incurable quand on y reste trop longtemps… C’est délicat de monter une expédition. Le mieux, ce serait qu’on puisse utiliser une magie, ou un enchantement qui nous protège de cet empoisonnement, soit naturel, soit magique, je ne sais. Mais encore faudrait-il étudier cette maladie, ce qui est très difficile puisque tous ses sujets meurent. Et peu sont prêts à devenir des cobayes s’ils n’ont pas la garantie de rester en vie.
C’est bien compréhensible, d’ailleurs.
- Le sujet est intéressant, en tout cas. Certains postulent qu’il y peut-être des vestiges là-bas, mais ça peut tout aussi bien être une pure légende. Et d’autres préfèrent se concentrer sur le temps qui semble figer. Peut-être est-ce à cause de ce phénomène que nos corps, par essence mortels, ne peuvent pénétrer dans cet endroit. Dans ce cas, les races immortelles, comme les anges, les démons, ou les vampires, seraient-elles affectées de la même manière ? Est-ce qu’ils pourraient davantage visiter cette île ?
Neera s’interrompt légèrement, puis elle reprend la parole d’une voix joviale.
- Quoi qu’il en soit, en compilant vos sources, celles de Melorn et de Magic, il pourrait se dégager des pistes qui n’ont pas été envisagées,[/b] fait-elle. Je serais curieuse d’entendre vos hypothèses, alors ce sera avec plaisir si je peux vous donner un coup de main. On n’est jamais trop de deux quand on est face à un grand mystère comme celui de l’île intemporelle.
C’est alors qu’Eliëndir lui propose de lui faire visiter les belles avenues de Liberty. De nuit, il faut bien admettre que la capitale républicaine a une toute autre envergure, et qu’il est possible de voir des choses invisibles en plein jour.
- Eh bien, pourquoi pas ? La Maison Bleue est incontournable. Est-ce que vous l’avez déjà vue ?
Elle laisse le mage répondre puis reprend.
- Je connais également des endroits où on a une vue imprenable sur Liberty. Et il existe bien un quartier ou l’autre, qui ne dorment jamais. Ces endroits sont plus rares et plus atypiques, mais on n'y trouve notamment des restaurants, des bars, et peut-être quelques musées insolites qui ferment tard. Ca vous intéresserait d’y aller faire un tour ?
Elle attend sa réponse, puis bifurque pour sortir du campus de Magic. Elle a néanmoins une allure raisonnable, afin qu’elle puisse discuter avec l’elfe de Melorn.
Il ne faut guère longtemps pour quitter le campus de l’Académie, et pendant que les deux protagonistes continuent d’échanger sur un sujet ou l’autre, ils arrivent d’abord sur des belles allées bien entretenues. Ce n’est guère étonnant puisque l’école républicaine accueille la fine fleur de l’élite, et cela se ressent dans son environnement immédiat. Ici, point de mendiants ou de chaussées dégradées, on en trouve davantage dans les petites ruelles adjacentes, et surtout dans les rues commerciales où se trouvent des magasins comme des marchés.
De temps en temps, Neera présente à Eliëndir l’un ou l’autre bâtiment important de la capitale, mais elle ne se contente pas d’une simple marche aveugle au sein de Liberty. Elle finit par les conduire au cœur de la capitale, là où se déroule tous les jeux de pouvoir. Et la Maison de la Présidence apparaît devant eux. Est-ce que le Président travaille encore à cette heure ? La professeure assume que oui, bien qu’elle n’envie pas particulièrement leurs fonctions de chef d’état.
- La Maison bleue est un petit bijou architectural, comme vous le voyez. Au cours des siècles, il allait de soi qu’elle avait été rénovée et embellie par les meilleurs architectes du pays. Illuminée par différents spots grâce au mana ambiant, cela lui donnait une allure toute particulière. On aurait dit qu’elle veillait presque dans la nuit, en contraste à l’obscurité qui recouvrait ses jardins alentours. Je n’ai pas particulièrement d’affinités avec le pouvoir politique, observe Neera, mais je dois reconnaître que cet édifice a un cachet particulier. Elle est parfaite pour un dirigeant, et parfaite également pour faire bien des choses en coulisses.
Ce n’est pas n’importe qui qui peut entrer là-dedans, après tout, et peu de gens sont témoins de ce qu’il se passe. La demi-titan s’interrompt dans tous les cas, puis se tourne vers l’elfe et un sourire un peu espiègle apparaît sur son visage.
- Cela étant dit, je ne serais pas surprise si vous me dites que le Conseil des érudits est plus prestigieux. Il est difficile de pas avoir une fierté patriotique, de temps en temps.[/b][/color]
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Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
Elle ne croyait pas si bien dire, Aradhel a un don pour avoir une influence très particulière sur certains de ses élèves. Un mage mais aussi un politicien, un orateur redoutable qui manie les mots aussi bien que les magies les plus sombres. Voilà qu'elle mentionne un nom qu'il connait relativement bien, un de ses professeurs évidemment, très doué pour enseigner alors il n'est pas surpris d'apprendre que ses enseignements ont fait échos dans l'esprit de la Tornade.
« Le professeur Aglareb est une personne que je respecte beaucoup. Certaines personnes sont faites pour enseigner aux autres, de toute évidence il fait partie de cette catégorie. Il trouve toujours les mots juste, derrière cet air grognon qu'il affiche de temps à autres. Vous constatez donc à quel point les professeurs de Melorn sont aussi talentueux que ceux de Magic. »
Si ce n'est plus mais, il se garde d'un quelconque commentaire un peu trop patriotique. Ceci dit, il n'en pense pas moins même en présence d'une mage de renom comme Neera. Il semble avoir éveillé l'intérêt de celle-ci d'ailleurs, en mentionnant l'île intemporelle. Qui ne serait pas intrigué par le seul endroit du continent qui ne peut pas être librement explorer ? Pas qu'un quelconque état vous en empêcherait, non. Au risque de subir une terrible maladie, le châtiment des divins selon les plus croyants, qui ne pourrait que nous pousser vers une mort inéluctable. Il écoute dans un premier temps, acquiesçant de la tête lorsqu'elle lui fait part de l'idée d'un enchantement qui protégerait son porteur des bactéries mortelles ambiantes. Il glisse lentement son index sous son nez, songeur face à cette question sans réponse. La théorie sur la possibilité que les races immortelles soient immunisées est particulièrement intéressante. Une idée brillante.
« Je n'ai trouvé que peu d'information à Melorn, pour être honnête. Les quelques expéditions ont toutes très mal terminées, ce serait du suicide se lancer dans une telle aventure sans se préparer convenablement. Un enchantement, cela pourrait marcher. Il faudrait créer une magie particulièrement puissante, ce serait une première à ma connaissance. Votre théorie sur les races immortelles seraient intéressantes à vérifier aussi, faut-il encore trouver un Vampire ou un Démon assez suicidaire pour nous suivre dans cette folle histoire. »
Il sourit pour appuyer ses derniers mots puis il reprend pour finir sur le sujet.
« Alors le rendez-vous est pris. Effectivement, nous ne serons pas trop de deux pour parcourir votre gigantesque bibliothèque. »
Un sujet qui devrait les tenir occupé pendant quelques jours très facilement, au moins jusqu'au départ d'Eliëndir. Mais rien ne presse, pour le moment il est bien là et compte bien profiter de ce jour de fête surtout qu'il est en bonne compagnie. Il jette un petit regard en coin à son interlocutrice, attendant de voir si elle allait accepter de lui servir de guide touristique au sein de la belle Liberty.
« Oh, maintenant que vous le dites. Je n'ai jamais eu l'occasion de voir la Maison Bleue. Pas de près en tout cas. Commençons donc par là ! »
Il lui sourit à nouveau, ravi d'entendre qu'il a sollicité la bonne personne pour son petit tour de la ville.
« Comment pourrais-je refuser. Ce serait avec un grand plaisir. Je m'en remets entièrement à vous, mademoiselle Storm. »
Il se dirige donc vers la sortie du campus, adaptant son rythme au sien. Ils passeront les prochaines minutes à discuter de divers sujets, ce n'est pas ce qui manque entre les deux mages alors aucun risque de laisser un silence au milieu de la conversation. Quittant tout juste Magic, ils se retrouvent évidemment dans les beaux quartiers de la cité. En l'occurence, il connait relativement bien le quartier le plus proche de l'université. Les routes et les maisons bien entretenues lui rappellent aisément les beaux quartiers de Melorn. Si ces belles avenues n'ont rien de nouveaux pour lui, il se montre tout de même très intéressé lorsque Neera lui présente certains bâtiments importants. Néanmoins, aucun n'illumine son regard autant que la célèbre Maison Bleue de la République. Il s'approche de son large portail pour observer le magnifique édifice entre ses barreaux, joignant ses mains dans son dos comme s'il prenait le temps de détailler la dernière création d'un peintre de renom.
Le dernier commentaire de la mage le sort de sa silencieuse contemplation, il se tourne également vers le professeur Storm avant de lui répondre.
« La comparaison est difficile. Je n'ai vu que l'extérieur de la Maison Bleue mais je dois bien admettre que c'est un bâtiment très impressionnant. Il n'a pas son pareil, même à Melorn. Il faut dire que la notion de "politique" est autrement plus compliquée ici qu'à Melorn. Diriger une cité aussi grande soit-elle n'est pas vraiment comparable avec le fait de diriger une nation aussi grande et prospère. J'ai cru comprendre que c'était un tabou, ici en République, de partager ses opinions politiques. J'ai trouvé ça curieux, la première fois. Nous n'avons pas ce problème chez nous. Et vous, mademoiselle Storm, quelle est votre position sur la démarche que devrait suivre votre nation sur les sujets importants ? Par rapport à l'entente avec le Reike et Shoumei par exemple ? »
Jettant un dernier coup d'oeil vers l'inaccessible Maison Bleue, Il pivote sur ses talons pour continuer son chemin comme s'il savait exactement où il allait.
« Et si nous allions trouver quelque chose à boire ou à manger pendant que nous continuons notre discussion ? Je vous invite. »
Il s'arrête un moment pour se retourner vers la mage élémentaliste qui l'accompagne, lui permettant de le rejoindre afin d'emprunter une grande rue adjacente qui devrait les mener facilement vers le centre-ville où l'agitation devrait régner encore un bon moment mais au moins, ils pourront certainement trouver un bar ou un restaurant afin de se restaurer en fonction des préférences de la Tornade. Prenant place en terrasse ou continuant à sillonner la ville, cela importe peu. Néanmoins, il est très curieux d'en savoir un peu plus personnellement sur la célèbre Neera Storm, derrière cette image de professeur prodige qui est la sienne.
CENDRES
« Le professeur Aglareb est une personne que je respecte beaucoup. Certaines personnes sont faites pour enseigner aux autres, de toute évidence il fait partie de cette catégorie. Il trouve toujours les mots juste, derrière cet air grognon qu'il affiche de temps à autres. Vous constatez donc à quel point les professeurs de Melorn sont aussi talentueux que ceux de Magic. »
Si ce n'est plus mais, il se garde d'un quelconque commentaire un peu trop patriotique. Ceci dit, il n'en pense pas moins même en présence d'une mage de renom comme Neera. Il semble avoir éveillé l'intérêt de celle-ci d'ailleurs, en mentionnant l'île intemporelle. Qui ne serait pas intrigué par le seul endroit du continent qui ne peut pas être librement explorer ? Pas qu'un quelconque état vous en empêcherait, non. Au risque de subir une terrible maladie, le châtiment des divins selon les plus croyants, qui ne pourrait que nous pousser vers une mort inéluctable. Il écoute dans un premier temps, acquiesçant de la tête lorsqu'elle lui fait part de l'idée d'un enchantement qui protégerait son porteur des bactéries mortelles ambiantes. Il glisse lentement son index sous son nez, songeur face à cette question sans réponse. La théorie sur la possibilité que les races immortelles soient immunisées est particulièrement intéressante. Une idée brillante.
« Je n'ai trouvé que peu d'information à Melorn, pour être honnête. Les quelques expéditions ont toutes très mal terminées, ce serait du suicide se lancer dans une telle aventure sans se préparer convenablement. Un enchantement, cela pourrait marcher. Il faudrait créer une magie particulièrement puissante, ce serait une première à ma connaissance. Votre théorie sur les races immortelles seraient intéressantes à vérifier aussi, faut-il encore trouver un Vampire ou un Démon assez suicidaire pour nous suivre dans cette folle histoire. »
Il sourit pour appuyer ses derniers mots puis il reprend pour finir sur le sujet.
« Alors le rendez-vous est pris. Effectivement, nous ne serons pas trop de deux pour parcourir votre gigantesque bibliothèque. »
Un sujet qui devrait les tenir occupé pendant quelques jours très facilement, au moins jusqu'au départ d'Eliëndir. Mais rien ne presse, pour le moment il est bien là et compte bien profiter de ce jour de fête surtout qu'il est en bonne compagnie. Il jette un petit regard en coin à son interlocutrice, attendant de voir si elle allait accepter de lui servir de guide touristique au sein de la belle Liberty.
« Oh, maintenant que vous le dites. Je n'ai jamais eu l'occasion de voir la Maison Bleue. Pas de près en tout cas. Commençons donc par là ! »
Il lui sourit à nouveau, ravi d'entendre qu'il a sollicité la bonne personne pour son petit tour de la ville.
« Comment pourrais-je refuser. Ce serait avec un grand plaisir. Je m'en remets entièrement à vous, mademoiselle Storm. »
Il se dirige donc vers la sortie du campus, adaptant son rythme au sien. Ils passeront les prochaines minutes à discuter de divers sujets, ce n'est pas ce qui manque entre les deux mages alors aucun risque de laisser un silence au milieu de la conversation. Quittant tout juste Magic, ils se retrouvent évidemment dans les beaux quartiers de la cité. En l'occurence, il connait relativement bien le quartier le plus proche de l'université. Les routes et les maisons bien entretenues lui rappellent aisément les beaux quartiers de Melorn. Si ces belles avenues n'ont rien de nouveaux pour lui, il se montre tout de même très intéressé lorsque Neera lui présente certains bâtiments importants. Néanmoins, aucun n'illumine son regard autant que la célèbre Maison Bleue de la République. Il s'approche de son large portail pour observer le magnifique édifice entre ses barreaux, joignant ses mains dans son dos comme s'il prenait le temps de détailler la dernière création d'un peintre de renom.
Le dernier commentaire de la mage le sort de sa silencieuse contemplation, il se tourne également vers le professeur Storm avant de lui répondre.
« La comparaison est difficile. Je n'ai vu que l'extérieur de la Maison Bleue mais je dois bien admettre que c'est un bâtiment très impressionnant. Il n'a pas son pareil, même à Melorn. Il faut dire que la notion de "politique" est autrement plus compliquée ici qu'à Melorn. Diriger une cité aussi grande soit-elle n'est pas vraiment comparable avec le fait de diriger une nation aussi grande et prospère. J'ai cru comprendre que c'était un tabou, ici en République, de partager ses opinions politiques. J'ai trouvé ça curieux, la première fois. Nous n'avons pas ce problème chez nous. Et vous, mademoiselle Storm, quelle est votre position sur la démarche que devrait suivre votre nation sur les sujets importants ? Par rapport à l'entente avec le Reike et Shoumei par exemple ? »
Jettant un dernier coup d'oeil vers l'inaccessible Maison Bleue, Il pivote sur ses talons pour continuer son chemin comme s'il savait exactement où il allait.
« Et si nous allions trouver quelque chose à boire ou à manger pendant que nous continuons notre discussion ? Je vous invite. »
Il s'arrête un moment pour se retourner vers la mage élémentaliste qui l'accompagne, lui permettant de le rejoindre afin d'emprunter une grande rue adjacente qui devrait les mener facilement vers le centre-ville où l'agitation devrait régner encore un bon moment mais au moins, ils pourront certainement trouver un bar ou un restaurant afin de se restaurer en fonction des préférences de la Tornade. Prenant place en terrasse ou continuant à sillonner la ville, cela importe peu. Néanmoins, il est très curieux d'en savoir un peu plus personnellement sur la célèbre Neera Storm, derrière cette image de professeur prodige qui est la sienne.
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
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Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Sans surprise, Eliëndir connaît Aeglos, un enseignant renommé à l’Université elfique. Comment pourrait-il en être autrement puisqu’ils sont à la même Académie ? Le professeur Aglareb, qui est de loin de leur aîné, a effectivement un don pour enseigner. Quand son interlocuteur lui glisse donc que les enseignants de Melorn sont aussi talentueux que ceux de Magic, Neera le concède avec un sourire bienveillant.
Leur discussion dévie ensuite sur l’île intemporelle, qui demeure jusqu’à ce jour inexplorée. La demi-titan écoute son comparse lui dire qu’il a trouvé peu d’informations à Melorn. Elle n’en est pas surprise, tant le site a été peu visité. Difficile de motiver les troupes quand on y risque d’y mourir de façon inexorable, et pas de la meilleure des façons en plus. La question de l’enchantement reste néanmoins à creuser. Encore que, là aussi, c’est difficile d’établir ce qu’on souhaite exactement, puisqu’on ne sait pas exactement quelle magie développer en particulier. Quant à convaincre des races immortelles… Déjà, il faut en rencontrer. Ensuite, les convaincre d’aller là-bas, sans un plan solide en tête, serait compliqué. Mais il y a moyen de développer quelques théories, et se documenter sur le sujet ne peut pas faire de tort. Neera acquiesce donc quand Eliëndir confirme qu’ils se retrouveront à la bibliothèque de Magic. Pour l’heure, leur programme est beaucoup plus pragmatique, puisqu’ils vont simplement à la Maison Bleue. C’est néanmoins avec plaisir que la magicienne fait avec lui un tour de la ville, jusqu’à arriver au siège du gouvernement. La capitale est quand même un bijou architectural, et bien que quelques maisons soient en paille et en torchis, la plupart sont en pierre bleue, domaine dans lequel excelle la République.
D’ailleurs, ils arrivent finalement à leur destination, et Eliëndir peut contempler de tout son soul la maison de la Présidence. Avec ses mains derrière son dos, il ressemble à un juge qui doit évaluer une œuvre d’art, mais il se retourne vers la diviniste quand cette dernière prend la parole. Elle doit bien concéder que comparer leurs nations n’est pas difficile – même si Melorn est plutôt une cité-état. Dans leur cas, il est clair que la Maison Bleue sort particulièrement du lot, puisqu’elle représente le cœur de la République.
- Je ne dirai pas que la politique est un sujet tabou. Liberty porte bien son nom, en ce sens que chacun est libre d’adhérer au parti, ou au courant qui lui parle le plus. On peut même faire des débats entre nous, même s’il n’est pas très intelligent de dire que le Président est stupide, ou des choses comme ça. Ici, la politique reste essentiellement un jeu d’influence, de celui qui gagne le plus pouvoir, ou celui qui peut créer le plus une certaine opposition par rapport au pouvoir en place. Je comparerai ça à un grand échiquier, en fin de compte. Le Président, ou la Présidente, a un grand pouvoir, comme n’importe quel Maire, mais il y a quand même le Sénat qui représente le pouvoir législatif, ainsi que les autres Ministres, qui se répartissent les domaines de la culture, de la justice, de l’économie, et des affaires étrangères. C’est comme un arbre qui se divise en plusieurs branches, finalement. Mettez avec cela les grandes familles nobles qui essaient de tirer leurs épingles du jeu, et cela crée un bon mic-mac.
Neera s’autorise à sourire, puis elle répond davantage à la question de l’elfe.
- Je reconnais que je n’ai pas d’affinité particulière avec le côté militaire du Reike. Je suis donc content qu’on ne leur ressemble pas, fait-elle franchement. Je n’aimerais pas forcément la loi du plus fort qui règne sur leurs terres, ni leur manière de considérer la place de la femme. Cela dit, je pense que préserver la paix entre nos deux territoires reste important. On peut penser ce qu’on veut de ce pays, mais leur force martiale ainsi que leur discipline ne sont pas non plus à négliger. On pourrait même largement s'en inspirer puisqu'ils vivent dans des milieux plus hostiles là où la République jouit d’un climat plus clément et d’une belle culture. Je ne dis pas que ça peut nous ramollir, mais les Reikois peuvent avoir une force et une volonté de fer insoupçonnée, plus forte peut-être que celle des Républicains qui ont tout sous la main. Heureusement, nos voisins vivent beaucoup en tribus nomade… Mais il suffit d’une personne suffisamment convaincante pour cristalliser un sentiment patriotique assez fort et réunir les foules derrière la famille royale.
Neera marque une pause, elle marche le long de la clôture de la Maison Bleue.
- Quant au Shoumeï… Je pense qu’un échange culturel aurait du bon. Vous savez que Bénédictus a de somptueuses bibliothèques ou encore que Sancta a des forges de renom ? Il serait intéressant de mettre à profit la richesse de Shoumeï. On pourrait par exemple leur échanger des matériaux, ce n’est pas ce qui manque en République et les deux nations en tireraient chacune un avantage.
La Tornade stoppe sa marche erratique, puis se tourne vers Eliëndir en croisant les mains derrière son dos.
- Enfin, vous aurez compris que je prône plutôt une entente cordiale entre nos territoires, et c’est ce que j’essaierai de faire si j’étais Présidente. Je veillerais cependant à ce qu’il n’y ait pas d’assimilation trop prononcée non plus. La diversité de chaque peuple a ses avantages, même si on ne partage pas les mêmes croyances ou les mêmes modes de vie. Cela dit, j’ai peut-être une vision trop paisible des choses, ajoute Neera en fronçant des sourcils. Les hommes en général, voire même toutes les races du Sekai, ont une propension à se faire la guerre, et la paix n’est jamais éternelle. J’ai peut-être une préférence pour une armistice parce qu’il est toujours plus délicat de faire des recherches en temps de guerre, fait-elle d’une voix légèrement songeuse.
Cette dernière raison est certes bien égoïste, et trahit là son intérêt pour la magie ou les études universitaires, mais il vaut sans doute mieux le reconnaître que d’être tout simplement hypocrite. En tous les cas, quand Eliëndir propose d’aller manger quelque chose, la demoiselle sourit et ne tarde pas à opiner du chef.
- Bonne idée. Je connais un restaurant, qui fait aussi des plats sur place ou à emporter. Son menu est assez restreint, mais il propose des plats typiques de différentes régions du Sekai. Nous pourrions éventuellement nous arrêter là.
Neera laisse l’elfe réagir, mais elle le rejoint et se permet également de les conduire dans le centre-ville. C’est à son tour de poser une question à l’érudit de Melorn.
- Et vous, que pensez-vous de la situation du Sekai et de la position des différentes nations les unes par rapport aux autres ?
Après un temps de réflexion, elle ajoute :
- Cela étant dit, je fais un petit ex-cursus. Nous pourrions peut-être nous tutoyer, si cela ne vous dérange pas. Après tout, cela fait quelques heures qu'on est ensemble, et entre nous, je trouve les titres et le vouvoiement peuvent parfois être quelque peu rébarbatifs.
Leur discussion dévie ensuite sur l’île intemporelle, qui demeure jusqu’à ce jour inexplorée. La demi-titan écoute son comparse lui dire qu’il a trouvé peu d’informations à Melorn. Elle n’en est pas surprise, tant le site a été peu visité. Difficile de motiver les troupes quand on y risque d’y mourir de façon inexorable, et pas de la meilleure des façons en plus. La question de l’enchantement reste néanmoins à creuser. Encore que, là aussi, c’est difficile d’établir ce qu’on souhaite exactement, puisqu’on ne sait pas exactement quelle magie développer en particulier. Quant à convaincre des races immortelles… Déjà, il faut en rencontrer. Ensuite, les convaincre d’aller là-bas, sans un plan solide en tête, serait compliqué. Mais il y a moyen de développer quelques théories, et se documenter sur le sujet ne peut pas faire de tort. Neera acquiesce donc quand Eliëndir confirme qu’ils se retrouveront à la bibliothèque de Magic. Pour l’heure, leur programme est beaucoup plus pragmatique, puisqu’ils vont simplement à la Maison Bleue. C’est néanmoins avec plaisir que la magicienne fait avec lui un tour de la ville, jusqu’à arriver au siège du gouvernement. La capitale est quand même un bijou architectural, et bien que quelques maisons soient en paille et en torchis, la plupart sont en pierre bleue, domaine dans lequel excelle la République.
D’ailleurs, ils arrivent finalement à leur destination, et Eliëndir peut contempler de tout son soul la maison de la Présidence. Avec ses mains derrière son dos, il ressemble à un juge qui doit évaluer une œuvre d’art, mais il se retourne vers la diviniste quand cette dernière prend la parole. Elle doit bien concéder que comparer leurs nations n’est pas difficile – même si Melorn est plutôt une cité-état. Dans leur cas, il est clair que la Maison Bleue sort particulièrement du lot, puisqu’elle représente le cœur de la République.
- Je ne dirai pas que la politique est un sujet tabou. Liberty porte bien son nom, en ce sens que chacun est libre d’adhérer au parti, ou au courant qui lui parle le plus. On peut même faire des débats entre nous, même s’il n’est pas très intelligent de dire que le Président est stupide, ou des choses comme ça. Ici, la politique reste essentiellement un jeu d’influence, de celui qui gagne le plus pouvoir, ou celui qui peut créer le plus une certaine opposition par rapport au pouvoir en place. Je comparerai ça à un grand échiquier, en fin de compte. Le Président, ou la Présidente, a un grand pouvoir, comme n’importe quel Maire, mais il y a quand même le Sénat qui représente le pouvoir législatif, ainsi que les autres Ministres, qui se répartissent les domaines de la culture, de la justice, de l’économie, et des affaires étrangères. C’est comme un arbre qui se divise en plusieurs branches, finalement. Mettez avec cela les grandes familles nobles qui essaient de tirer leurs épingles du jeu, et cela crée un bon mic-mac.
Neera s’autorise à sourire, puis elle répond davantage à la question de l’elfe.
- Je reconnais que je n’ai pas d’affinité particulière avec le côté militaire du Reike. Je suis donc content qu’on ne leur ressemble pas, fait-elle franchement. Je n’aimerais pas forcément la loi du plus fort qui règne sur leurs terres, ni leur manière de considérer la place de la femme. Cela dit, je pense que préserver la paix entre nos deux territoires reste important. On peut penser ce qu’on veut de ce pays, mais leur force martiale ainsi que leur discipline ne sont pas non plus à négliger. On pourrait même largement s'en inspirer puisqu'ils vivent dans des milieux plus hostiles là où la République jouit d’un climat plus clément et d’une belle culture. Je ne dis pas que ça peut nous ramollir, mais les Reikois peuvent avoir une force et une volonté de fer insoupçonnée, plus forte peut-être que celle des Républicains qui ont tout sous la main. Heureusement, nos voisins vivent beaucoup en tribus nomade… Mais il suffit d’une personne suffisamment convaincante pour cristalliser un sentiment patriotique assez fort et réunir les foules derrière la famille royale.
Neera marque une pause, elle marche le long de la clôture de la Maison Bleue.
- Quant au Shoumeï… Je pense qu’un échange culturel aurait du bon. Vous savez que Bénédictus a de somptueuses bibliothèques ou encore que Sancta a des forges de renom ? Il serait intéressant de mettre à profit la richesse de Shoumeï. On pourrait par exemple leur échanger des matériaux, ce n’est pas ce qui manque en République et les deux nations en tireraient chacune un avantage.
La Tornade stoppe sa marche erratique, puis se tourne vers Eliëndir en croisant les mains derrière son dos.
- Enfin, vous aurez compris que je prône plutôt une entente cordiale entre nos territoires, et c’est ce que j’essaierai de faire si j’étais Présidente. Je veillerais cependant à ce qu’il n’y ait pas d’assimilation trop prononcée non plus. La diversité de chaque peuple a ses avantages, même si on ne partage pas les mêmes croyances ou les mêmes modes de vie. Cela dit, j’ai peut-être une vision trop paisible des choses, ajoute Neera en fronçant des sourcils. Les hommes en général, voire même toutes les races du Sekai, ont une propension à se faire la guerre, et la paix n’est jamais éternelle. J’ai peut-être une préférence pour une armistice parce qu’il est toujours plus délicat de faire des recherches en temps de guerre, fait-elle d’une voix légèrement songeuse.
Cette dernière raison est certes bien égoïste, et trahit là son intérêt pour la magie ou les études universitaires, mais il vaut sans doute mieux le reconnaître que d’être tout simplement hypocrite. En tous les cas, quand Eliëndir propose d’aller manger quelque chose, la demoiselle sourit et ne tarde pas à opiner du chef.
- Bonne idée. Je connais un restaurant, qui fait aussi des plats sur place ou à emporter. Son menu est assez restreint, mais il propose des plats typiques de différentes régions du Sekai. Nous pourrions éventuellement nous arrêter là.
Neera laisse l’elfe réagir, mais elle le rejoint et se permet également de les conduire dans le centre-ville. C’est à son tour de poser une question à l’érudit de Melorn.
- Et vous, que pensez-vous de la situation du Sekai et de la position des différentes nations les unes par rapport aux autres ?
Après un temps de réflexion, elle ajoute :
- Cela étant dit, je fais un petit ex-cursus. Nous pourrions peut-être nous tutoyer, si cela ne vous dérange pas. Après tout, cela fait quelques heures qu'on est ensemble, et entre nous, je trouve les titres et le vouvoiement peuvent parfois être quelque peu rébarbatifs.
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Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
La politique, un sujet particulièrement épineux surtout en République. Il le savait mais Neera lui confirme assez facilement que la scène politique de son pays est un beau foutoir, un échiquier géant où tout le monde essaye de tirer son épingle du jeu quitte à mettre des bâtons dans les roues de ses opposants. Cette image fait sourire Eliëndir. Oh il serait comme un poisson dans l'eau dans cet environnement de requin, il ferait un politicien redoutable bien qu'il peut l'être aussi à Melorn. La définition et la portée du rôle est simplement un peu différente. Il se demande tout de même si toute cette organisation tentaculaire est bien nécessaire. Certes, la République est vaste et il faut du monde pour gérer tout le territoire mais difficile de dire que la République est un modèle d'unité.
Sans l'interrompre, il l'écoute donner son avis sur les autres grandes nations et la politique que, selon elle, devrait adopter la République par rapport à elles. Il acquiesce de temps à autres, très intéressé par ce qu'il entend et apprend sur le professeur Storm. Il partage son analyse du Reike, une nation de guerrier pour sûr mais aux idées bien trop arriérées à l'image de son peuple. Et pourtant, difficile de la juger inférieure aux autres tant elle est redoutée sur le plan militaire.
Shoumei se démarque davantage sur les plans culturels et religieux. Le premier étant déjà plus susceptible de toucher Eliëndir. Il sourit à Neera lorsqu'elle mentionne les bibliothèques de Benedictus et les forges de Sancta. Il lui avait partagé ses plans de voyages pour l'avenir et voilà qu'elle lui donne encore plus envie de quitter Melorn et de prendre la route. Quelle torture psychologique, à moins qu'elle l'ait fait exprès pour le titiller ? Neera présidente prônerait donc une entente avec le Reike et ouvrirait les routes maritimes vers Shoumei. Une idée intéressante, malheureusement assez proche de l'utopie lorsqu'on regarde la situation du Sekai d'un peu plus près. Lorsqu'on a un voisin à la limite du fanatisme religieux et un autre particulièrement belliqueux préconisant l'expansionnisme, la paix résonne comme un doux rêve éphémère et presque hors de portée. Eliëndir trouve effectivement que Neera a une vision trop paisible des choses mais il se garde de dire quoi que ce soit et puis il n'est pas le mieux placé pour lui faire un commentaire à ce sujet. Il serait bien impoli de sa part de souligner que son argument en faveur d'une armistice est aussi très égoïste, c'est à son tour de lui concéder avec un sourire bienveillant.
Elle accepte finalement d'aller manger quelque part lui propose même une adresse qu'elle connait, à la bonne heure. Cela peut paraitre anodin mais pour un Elfe qui ne quitte pas souvent la majestueuse Melorn dans les terres paumées du Nord, il apprécie tout particulièrement ses moments où il peut découvrir de nouvelles cultures. Et quelle autre meilleure façon d'aborder celles-ci que par les traditions culinaires. Il se réjouit donc d'avance.
« C'est une excellente idée, je vous fais entièrement confiance. Allons-y. »
Il emboîte le pas afin de se rendre au centre-ville, ils ont bien quelques minutes de marche devant eux à converser à nouveau de divers sujets mais d'abord, elle lui retourne la même question qu'il lui a posé précédemment. Il réfléchit un moment et entrouvre la bouche avant d'être aussitôt interrompu par la dernière suggestion de Neera, il acquiesce bien volontiers en guise de réponse.
« Je suis aussi de cet avis, cela me convient parfaitement. Faisons comme ça alors. Et pour te répondre, c'est assez difficile d'en faire une analyse complète en seulement quelques mots. L'accord entre les trois nations garanti une paix assez durable bien que fragile puisqu'elle repose sur une confiance s'étirant sur des milliers d'années, depuis la première guerre contre les Titans. Qui aujourd'hui peut garantir que les nouveaux dirigeants de Shoumei, de la République ou du Reike n'ont aucune mauvaise intention envers ses voisins ? »
Il se frotte un moment le menton, l'air songeur en marquant une pause avant de reprendre.
« Je ne suis pas non plus très attaché à la culture archaïque du Reike néanmoins je respecte la force de cette nation et le fait de centraliser le pouvoir autour d'une poignée d'individus seulement. Si l'empire arrivait à unifier les quelques tribus sur ses terres derrière le couple royal, il serait un modèle d'unité et il me semble bien plus aisé de diriger un pays lorsque le peuple marche dans la même direction que ses dirigeants. C'est certainement le plus grand défaut de la République, les dissensions qui peuvent régner entre ses membres. Si la guerre ne se fait pas ailleurs, en réalité elle se fait à l'intérieur même du pays pour savoir qui aura le plus de pouvoir et d'influence. Et concernant Shoumei, ma foi, je ne partage pas vraiment les idéaux du Divinisme ou d'une quelconque autre religion d'ailleurs. Je suis assez sceptique à ce sujet, peut-on vraiment considérer les Titans comme des Dieux alors qu'ils peuvent être tués ? Un Dieu n'est-il pas omnipotent par définition ? Ils ont d'ailleurs été renversées par leurs propres créations, les autres races mortelles du Sekai. C'est quand même un comble même si je ne remets pas en question la puissance de ces êtres en soit. Mes ancêtres malheureusement, en ont fait les frais par le passé. »
Il appuiera son point de vue le temps du trajet jusqu'au restaurant, la politique et la situation du Sekai est particulièrement intéressante. Il ne mentionne que très peu Melorn, elle ne boxe évidemment pas dans la même catégorie que les grandes nations et la cité-état se suffit à elle-même tout en se satisfaisant de sa neutralité sur l'échiquier du Sekai. En réalité, la cité elfique a certainement l'une des meilleures positions possibles. En se rendant indispensable notamment envers la République et le Reike elle s'assure d'être quasiment intouchable tout en restant loin des problèmes. Eliëndir se réjouit donc de la position de sa ville natale, pour le moment. La paix est l'environnement parfait pour poursuivre ses recherches et comment ferait-il pour voyager à travers le Sekai s'il y avait la guerre sur le continent ? Peut-être qu'un jour viendra où l'isolationnisme de Melorn sera un problème et qu'elle devra choisir un camp. Se soumettre pour survivre. Le prodige de Melorn espère que ce jour est encore loin et qu'il n'aura pas à le voir de son vivant.
Une fois au restaurant, Eliëndir propose à Neera de prendre quelque chose à emporter afin de continuer de parcourir la ville tout en mangeant. Ainsi, ils pourront continuer de profiter des festivités un peu partout à Liberty. L'Elfe s'attarde sur la carte pourtant assez réduite comme s'il s'agissait d'un établissement gastronomique. Il y avait tant de choses qu'il ne connaissait pas. N'arrivant pas à se décider, il prendra deux petits plats à emporter différents. Le premier étant plusieurs petites pâtes roulées et frits garnies de viande à l'intérieur, un plat originaire de Shoumei. Le deuxième étant originaire du Reike, une petite portion de poisson originaire de la baie d'Ikusa qui aurait été cuisiné avec du riz dans un plat en sauce plutôt goûteux en réalité. Comme quoi, les Reikois savent faire autre chose que de manier une épée. Il laissera le temps à Neera de choisir pour elle et comme promis, il dépose une pièce d'or dans la main du vendeur alors qu'il semble passablement stupéfait. Comme quoi pour un Elfe qui ne pratique que le troc d'habitude, il semble avoir les poches suffisamment remplies. En réalité, leurs plats ne valent pas du tout cette somme d'où la réaction du vendeur mais disons qu'Eliëndir a les moyens de se montrer généreux. Ou peut-être qu'il n'a simplement pas regardé le prix, qui sait.
« Gardez la monnaie. »
Il remercie le patron du restaurant et attend que Neera récupère sa commande pour continuer leurs conversations un peu plus loin pendant qu'il déguste ses plats et savoure en prenant son temps. L'Elfe semble particulièrement ravi en ce moment, comme quoi il ne lui en fallait pas beaucoup plus qu'un bon repas en bonne compagnie. Il se tourne vers Neera après une bouchée succulente.
« Je ferais appel à tes services plus souvent, tu as de bonnes adresses. Et toi, qu'est-ce que tu penses des Titans, créateurs du Sekai, des hommes et autres races diverses et variées ? »
CENDRES
Sans l'interrompre, il l'écoute donner son avis sur les autres grandes nations et la politique que, selon elle, devrait adopter la République par rapport à elles. Il acquiesce de temps à autres, très intéressé par ce qu'il entend et apprend sur le professeur Storm. Il partage son analyse du Reike, une nation de guerrier pour sûr mais aux idées bien trop arriérées à l'image de son peuple. Et pourtant, difficile de la juger inférieure aux autres tant elle est redoutée sur le plan militaire.
Shoumei se démarque davantage sur les plans culturels et religieux. Le premier étant déjà plus susceptible de toucher Eliëndir. Il sourit à Neera lorsqu'elle mentionne les bibliothèques de Benedictus et les forges de Sancta. Il lui avait partagé ses plans de voyages pour l'avenir et voilà qu'elle lui donne encore plus envie de quitter Melorn et de prendre la route. Quelle torture psychologique, à moins qu'elle l'ait fait exprès pour le titiller ? Neera présidente prônerait donc une entente avec le Reike et ouvrirait les routes maritimes vers Shoumei. Une idée intéressante, malheureusement assez proche de l'utopie lorsqu'on regarde la situation du Sekai d'un peu plus près. Lorsqu'on a un voisin à la limite du fanatisme religieux et un autre particulièrement belliqueux préconisant l'expansionnisme, la paix résonne comme un doux rêve éphémère et presque hors de portée. Eliëndir trouve effectivement que Neera a une vision trop paisible des choses mais il se garde de dire quoi que ce soit et puis il n'est pas le mieux placé pour lui faire un commentaire à ce sujet. Il serait bien impoli de sa part de souligner que son argument en faveur d'une armistice est aussi très égoïste, c'est à son tour de lui concéder avec un sourire bienveillant.
Elle accepte finalement d'aller manger quelque part lui propose même une adresse qu'elle connait, à la bonne heure. Cela peut paraitre anodin mais pour un Elfe qui ne quitte pas souvent la majestueuse Melorn dans les terres paumées du Nord, il apprécie tout particulièrement ses moments où il peut découvrir de nouvelles cultures. Et quelle autre meilleure façon d'aborder celles-ci que par les traditions culinaires. Il se réjouit donc d'avance.
« C'est une excellente idée, je vous fais entièrement confiance. Allons-y. »
Il emboîte le pas afin de se rendre au centre-ville, ils ont bien quelques minutes de marche devant eux à converser à nouveau de divers sujets mais d'abord, elle lui retourne la même question qu'il lui a posé précédemment. Il réfléchit un moment et entrouvre la bouche avant d'être aussitôt interrompu par la dernière suggestion de Neera, il acquiesce bien volontiers en guise de réponse.
« Je suis aussi de cet avis, cela me convient parfaitement. Faisons comme ça alors. Et pour te répondre, c'est assez difficile d'en faire une analyse complète en seulement quelques mots. L'accord entre les trois nations garanti une paix assez durable bien que fragile puisqu'elle repose sur une confiance s'étirant sur des milliers d'années, depuis la première guerre contre les Titans. Qui aujourd'hui peut garantir que les nouveaux dirigeants de Shoumei, de la République ou du Reike n'ont aucune mauvaise intention envers ses voisins ? »
Il se frotte un moment le menton, l'air songeur en marquant une pause avant de reprendre.
« Je ne suis pas non plus très attaché à la culture archaïque du Reike néanmoins je respecte la force de cette nation et le fait de centraliser le pouvoir autour d'une poignée d'individus seulement. Si l'empire arrivait à unifier les quelques tribus sur ses terres derrière le couple royal, il serait un modèle d'unité et il me semble bien plus aisé de diriger un pays lorsque le peuple marche dans la même direction que ses dirigeants. C'est certainement le plus grand défaut de la République, les dissensions qui peuvent régner entre ses membres. Si la guerre ne se fait pas ailleurs, en réalité elle se fait à l'intérieur même du pays pour savoir qui aura le plus de pouvoir et d'influence. Et concernant Shoumei, ma foi, je ne partage pas vraiment les idéaux du Divinisme ou d'une quelconque autre religion d'ailleurs. Je suis assez sceptique à ce sujet, peut-on vraiment considérer les Titans comme des Dieux alors qu'ils peuvent être tués ? Un Dieu n'est-il pas omnipotent par définition ? Ils ont d'ailleurs été renversées par leurs propres créations, les autres races mortelles du Sekai. C'est quand même un comble même si je ne remets pas en question la puissance de ces êtres en soit. Mes ancêtres malheureusement, en ont fait les frais par le passé. »
Il appuiera son point de vue le temps du trajet jusqu'au restaurant, la politique et la situation du Sekai est particulièrement intéressante. Il ne mentionne que très peu Melorn, elle ne boxe évidemment pas dans la même catégorie que les grandes nations et la cité-état se suffit à elle-même tout en se satisfaisant de sa neutralité sur l'échiquier du Sekai. En réalité, la cité elfique a certainement l'une des meilleures positions possibles. En se rendant indispensable notamment envers la République et le Reike elle s'assure d'être quasiment intouchable tout en restant loin des problèmes. Eliëndir se réjouit donc de la position de sa ville natale, pour le moment. La paix est l'environnement parfait pour poursuivre ses recherches et comment ferait-il pour voyager à travers le Sekai s'il y avait la guerre sur le continent ? Peut-être qu'un jour viendra où l'isolationnisme de Melorn sera un problème et qu'elle devra choisir un camp. Se soumettre pour survivre. Le prodige de Melorn espère que ce jour est encore loin et qu'il n'aura pas à le voir de son vivant.
Une fois au restaurant, Eliëndir propose à Neera de prendre quelque chose à emporter afin de continuer de parcourir la ville tout en mangeant. Ainsi, ils pourront continuer de profiter des festivités un peu partout à Liberty. L'Elfe s'attarde sur la carte pourtant assez réduite comme s'il s'agissait d'un établissement gastronomique. Il y avait tant de choses qu'il ne connaissait pas. N'arrivant pas à se décider, il prendra deux petits plats à emporter différents. Le premier étant plusieurs petites pâtes roulées et frits garnies de viande à l'intérieur, un plat originaire de Shoumei. Le deuxième étant originaire du Reike, une petite portion de poisson originaire de la baie d'Ikusa qui aurait été cuisiné avec du riz dans un plat en sauce plutôt goûteux en réalité. Comme quoi, les Reikois savent faire autre chose que de manier une épée. Il laissera le temps à Neera de choisir pour elle et comme promis, il dépose une pièce d'or dans la main du vendeur alors qu'il semble passablement stupéfait. Comme quoi pour un Elfe qui ne pratique que le troc d'habitude, il semble avoir les poches suffisamment remplies. En réalité, leurs plats ne valent pas du tout cette somme d'où la réaction du vendeur mais disons qu'Eliëndir a les moyens de se montrer généreux. Ou peut-être qu'il n'a simplement pas regardé le prix, qui sait.
« Gardez la monnaie. »
Il remercie le patron du restaurant et attend que Neera récupère sa commande pour continuer leurs conversations un peu plus loin pendant qu'il déguste ses plats et savoure en prenant son temps. L'Elfe semble particulièrement ravi en ce moment, comme quoi il ne lui en fallait pas beaucoup plus qu'un bon repas en bonne compagnie. Il se tourne vers Neera après une bouchée succulente.
« Je ferais appel à tes services plus souvent, tu as de bonnes adresses. Et toi, qu'est-ce que tu penses des Titans, créateurs du Sekai, des hommes et autres races diverses et variées ? »
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
crédits : 852
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Apparemment, Eliëndir ne semble pas contraire à découvrir un restaurant qui regroupe différentes traditions culinaires. Neera se permet donc de les guider jusqu’au centre-ville, où se trouvent des restaurants à foison. Elle l’écoute entretemps formuler son avis sur l’entente entre le Reike, la République et le Shoumeï. L’elfe a raison quand il suggère qu’une paix durable règne entre les trois nations, mais qu’elle reste fragile. Chacun essaie de favoriser son propre parti sur cet immense échiquier politique, et quand une des grandes puissances décide de tendre la main vers son voisin, on est toujours en droit de se demander si ce n’est pas un cadeau empoisonné. Puis, le prodige de Melorn s’arrête un instant sur le Reike en particulier, et la demi-titan doit bien concéder que centraliser le pouvoir peut être une bonne chose. En tout cas, c’est redoutablement plus efficace que diviser le pays en trois sous-circonscriptions, où chaque Maire gère sa ville comme il l’entend. Enfin, cela dit, ces derniers doivent quand même rendre des comptes à la Présidence, et les Ministres ne sont pas non plus là pour faire joli, puisqu’ils ont un pouvoir certain sur le territoire de Dangshuang. Mais entre le couple royal reikois, et le gouvernement républicain, il peut être plus facile de fédérer les troupes du désert, si celles-ci croient en leurs souverains.
En ce qui concerne le Shoumeï, Eliëndir révèle qu’il ne port guère d’intérêts au divinisme, voire même à aucune autre religion du Sekaï. Neera n’en est pas surprise et ne considère pas forcément que c’est une mauvaise chose. Elle a beau avoir hérité de la foi aux Divins grâce à ses parents, la magicienne reste quand même une fille de la République. Sur ces terres, la religion qui prévaut, c’est bien l’athéisme et elle ne considère donc pas la position de l’elfe comme un crime abominable. Et puis, ses réflexions sont justes. Les Titans restent des créatures qu’on dit éternelles, mais qui peuvent néanmoins connaître la mort, paraît-il. Elle peut comprendre que ça rebute les plus sceptiques. Cela étant dit, leur puissance est certaine. Fou serait celui qui prendrait Xo’rath pour un moins que rien ou qui se moquerait de Lothab. Il n’y a qu’à voir comment Aurya s’est occupée de certaines races qui lui déplaisaient pour comprendre à quel point ils peuvent faire ce qui leur plait.
Neera laisse néanmoins le disciple d’Aradhel développer sa pensée comme il l'entend. Ses remarques et son point de vue sont intéressants, et puis, cela lui permet de mieux comprendre comment raisonne l’elfe. L’enseignante acquiesce quand il lui propose de prendre des plats à emporter, et elle choisit un plat atypique, des sortes de triangle de bœuf farcis au curry, une spécialité du Shoumeï. II y en a suffisamment pour la sustenter, le gérant est quelqu’un de généreux quand il reconnaît des visiteurs plus ou moins fidèles. L’homme est d’ailleurs surpris par la prodigalité d’Eliëndir, et son premier geste est naturellement de lui rendre sa monnaie. Neera se permet alors d’intervenir – de toute façon, son comparse l’attend déjà un peu plus loin – et l’encourge simplement à leur faire des meilleures plats et recettes pour la prochaine fois. Bon, elle n’a aucune idée de quand reviendra le mage de Melorn à Liberty, mais s’il compte voyager, quelque chose lui dit qu’il reviendra bien à la capitale républicaine un jour ou l’autre.
Quand les deux protagonistes se remettent en marche, tout en savourant leur repas, un sourire franc apparaît sur les lèvres de Neera quand il lui déclare qu’elle a des bonnes adresses.
- Tu me rendras la pareille quand je visiterai Melorn, je n’ai certainement pas découvert toutes les spécialités elfiques ni tous les talents culinaires du Grand Nord.
Elle marque ensuite une pause quand Eliëndir lui demande ce qu’elle pense des Titans, des hommes, et des autres races qui peuplent le Sekai. C’est une question assez large et la Républicaine se permet de réfléchir un instant avant de répondre.
- Qu’on les aime ou non, je pense qu’on peut dire que les Titans ont quand même eu une sacrée imagination en façonnant les races du Sekai.
Enfournant une bouchée de son repas, Neera continue avec une mine songeuse.
- J’aimerais bien rencontrer certaines races comme les anges, ils ont été créés il y a si longtemps qu’ils ont pu voir le monde évoluer, et ça doit être fascinant de faire leur connaissance. Surtout qu’ils ne sont pas sujets à la faim ou la soif. Un peu comme les liches, d’ailleurs, à ce que j’ai entendu. Ca doit être un gain de temps certain de ne pas manger si on le souhaite. Mais plus largement, je serais curieuse de voir la manière dont ces races appréhendent le monde, puisqu’ils ne sont pas sujet directement à la mort. Qu’ils aient été créés par les Titans ou qu’ils aient un corps qui ne vit plus réellement n’a pas d’importance, tant qu'une conversation civilisée est possible.
Bien sûr, il n’y a pas qu’eux dans le Sekaï, et Neera continue.
- Je suppose qu’il y a d’autres humanoïdes que je ne souhaiterais pas croiser, ou en tout cas pas mettre en colère. Un jour, par exemple, j’ai aperçu un oni dans les rues de Liberty. Il était sacrément imposant, et s’est mis en colère devant l’étal d’un marchand. Il a tout envoyé valser d’une seule main. Ce n’est donc pas le genre d’individus que j’ai envie d’avoir comme ennemi, fait-elle d’un air laconique. Pareil pour les orcs. Ils seraient capable de nous fracturer quelque os en un coup. En tout cas, je pense que chaque race a un potentiel intéressant. Les uns ont de grandes capacités physiques, d’autres excellent en magie, quelques-uns ont une adaptabilité remarquable en fonction de leurs environnements et de leurs traits raciaux. Même les hybrides peuvent être étonnants. Je sais que certains les méprisent pour leurs apparences, et certaines sont tout à fait repoussantes, mais c’est fascinant de voir comment les gênes de nos parents peuvent former un être à part entière.
Cela dit, ce n’est pas toujours un cadeau d’être un bâtard de la sorte. Neera marque une légère pause alors qu’elle réfléchit.
- Les hommes, par contre… sont ridiculement faibles. Mais c’est leur faculté d’adaptation qui sont impressionnantes. Ca et leur volonté. Qui aurait dit que des fourmis comme eux veulent s’attaquer aux Titans par exemple ?
Elle finit par hausser les épaules.
- Je pense qu’on ne peut donc pas reprocher aux Titans d’avoir créé toute cette diversité, c’est peut-être même la meilleure chose qu’ils aient faites. A cette parole, Neera bifurque dans une rue secondaire, assez bien éclairée, même si moins touristique que le centre-ville. Elle sait où elle va, mais elle profite de la conversation pour les emmener quelque part et elle poursuit. Concernant les Titans, je suis partagée. J’ai hérité de la foi de mes parents. Ma mère était très portée sur le divinisme. C’est un euphémisme, d’ailleurs. On aurait clairement pu dire que c’était une fanatique, mais Neera n’a pas envie de parler de sa génitrice ainsi. On peut dire que je crois aux Titans, mais pour l’essentiel, je vis comme une athée. Je ne m’attache pas à leur faire des prières, ni à leur rendre un culte en particulier. De toute façon, ne sont-ils pas censés tout savoir ? Je n’ai jamais compris la nécessité de les prier, s’ils sont censés être omniscients, avoue-t-elle. C’est quelque chose qui l’a d’ailleurs toujours bloquée depuis son enfance. Le fait est qu’ils n’ont pas besoin de moi pour vivre leur vie et moi, je n'ai pas besoin d’eux pour vivre la mienne. J’admets que ça me va très bien ainsi, sourit-elle. On peut donc dire qu’elle reconnait leurs puissance et leur divinité sans pour autant leur vouer un culte inébralanble, loin de là. A ce niveau, j’ai plus hérité de l’esprit athée et critique de la République, je présume. C’était peut-être inévitable compte-tenu de mon affinité avec Magic.
Neera et Eliëndir sont désormais dans un quartier moins peuplé, qui est quelque peu vallonné, puisque les rues montent et descendent. Mais il est plutôt manifeste qu’ils ont quitté le centre-ville pour un quartier en surplomb de la capitale, et la Tornade sourit.
- On est bientôt arrivé. D’ailleurs, elle aperçoit un parc, dans lequel elle n’hésite pas à s’engouffrer. Une des pierre d’angle du divinisme, c’est également le nombre de Titans. On ne peut pas tous leur porter une foi égale… Et leurs actions n’aident pas forcément à leur porter une foi aveugle. Impossible pour elle de prétendre avoir une affection pour Puantrus, par exemple. Il ne fallait pas non plus trop lui demander. Je suppose que beaucoup de choses dépendent de notre ressenti. Dans mon cas, je suppose que je porte un intérêt plus grand pour Lothab, mais s’il y avait eu un Titan propre aux mages et aux élémentalistes, ça aurait pu me parler tout aussi bien. fait-elle alors qu’elle s’arrête et regarde avec satisfaction le paysage devant elle.
Le parc dans lequel ils sont entrés à l’avantage de se situer en hauteur par rapport aux reste de la capitale. Il y a donc moyen d’avoir un large panorama de Liberty. Celle-ci scintille grâce aux nombreux cristaux de mana qu’on a allumé pour combattre la pénombre qui tombe sur la ville. On dirait d’innombrables lucioles qui viennent se poser sur la métropole. On pourrait d'ailleurs avoir l'impression d'être seul au monde, dans ce parc ouvert à tous qui heureusement n'est pas encore fermé à cette heure-ci.
- Alors la vue te plaît ?
En ce qui concerne le Shoumeï, Eliëndir révèle qu’il ne port guère d’intérêts au divinisme, voire même à aucune autre religion du Sekaï. Neera n’en est pas surprise et ne considère pas forcément que c’est une mauvaise chose. Elle a beau avoir hérité de la foi aux Divins grâce à ses parents, la magicienne reste quand même une fille de la République. Sur ces terres, la religion qui prévaut, c’est bien l’athéisme et elle ne considère donc pas la position de l’elfe comme un crime abominable. Et puis, ses réflexions sont justes. Les Titans restent des créatures qu’on dit éternelles, mais qui peuvent néanmoins connaître la mort, paraît-il. Elle peut comprendre que ça rebute les plus sceptiques. Cela étant dit, leur puissance est certaine. Fou serait celui qui prendrait Xo’rath pour un moins que rien ou qui se moquerait de Lothab. Il n’y a qu’à voir comment Aurya s’est occupée de certaines races qui lui déplaisaient pour comprendre à quel point ils peuvent faire ce qui leur plait.
Neera laisse néanmoins le disciple d’Aradhel développer sa pensée comme il l'entend. Ses remarques et son point de vue sont intéressants, et puis, cela lui permet de mieux comprendre comment raisonne l’elfe. L’enseignante acquiesce quand il lui propose de prendre des plats à emporter, et elle choisit un plat atypique, des sortes de triangle de bœuf farcis au curry, une spécialité du Shoumeï. II y en a suffisamment pour la sustenter, le gérant est quelqu’un de généreux quand il reconnaît des visiteurs plus ou moins fidèles. L’homme est d’ailleurs surpris par la prodigalité d’Eliëndir, et son premier geste est naturellement de lui rendre sa monnaie. Neera se permet alors d’intervenir – de toute façon, son comparse l’attend déjà un peu plus loin – et l’encourge simplement à leur faire des meilleures plats et recettes pour la prochaine fois. Bon, elle n’a aucune idée de quand reviendra le mage de Melorn à Liberty, mais s’il compte voyager, quelque chose lui dit qu’il reviendra bien à la capitale républicaine un jour ou l’autre.
Quand les deux protagonistes se remettent en marche, tout en savourant leur repas, un sourire franc apparaît sur les lèvres de Neera quand il lui déclare qu’elle a des bonnes adresses.
- Tu me rendras la pareille quand je visiterai Melorn, je n’ai certainement pas découvert toutes les spécialités elfiques ni tous les talents culinaires du Grand Nord.
Elle marque ensuite une pause quand Eliëndir lui demande ce qu’elle pense des Titans, des hommes, et des autres races qui peuplent le Sekai. C’est une question assez large et la Républicaine se permet de réfléchir un instant avant de répondre.
- Qu’on les aime ou non, je pense qu’on peut dire que les Titans ont quand même eu une sacrée imagination en façonnant les races du Sekai.
Enfournant une bouchée de son repas, Neera continue avec une mine songeuse.
- J’aimerais bien rencontrer certaines races comme les anges, ils ont été créés il y a si longtemps qu’ils ont pu voir le monde évoluer, et ça doit être fascinant de faire leur connaissance. Surtout qu’ils ne sont pas sujets à la faim ou la soif. Un peu comme les liches, d’ailleurs, à ce que j’ai entendu. Ca doit être un gain de temps certain de ne pas manger si on le souhaite. Mais plus largement, je serais curieuse de voir la manière dont ces races appréhendent le monde, puisqu’ils ne sont pas sujet directement à la mort. Qu’ils aient été créés par les Titans ou qu’ils aient un corps qui ne vit plus réellement n’a pas d’importance, tant qu'une conversation civilisée est possible.
Bien sûr, il n’y a pas qu’eux dans le Sekaï, et Neera continue.
- Je suppose qu’il y a d’autres humanoïdes que je ne souhaiterais pas croiser, ou en tout cas pas mettre en colère. Un jour, par exemple, j’ai aperçu un oni dans les rues de Liberty. Il était sacrément imposant, et s’est mis en colère devant l’étal d’un marchand. Il a tout envoyé valser d’une seule main. Ce n’est donc pas le genre d’individus que j’ai envie d’avoir comme ennemi, fait-elle d’un air laconique. Pareil pour les orcs. Ils seraient capable de nous fracturer quelque os en un coup. En tout cas, je pense que chaque race a un potentiel intéressant. Les uns ont de grandes capacités physiques, d’autres excellent en magie, quelques-uns ont une adaptabilité remarquable en fonction de leurs environnements et de leurs traits raciaux. Même les hybrides peuvent être étonnants. Je sais que certains les méprisent pour leurs apparences, et certaines sont tout à fait repoussantes, mais c’est fascinant de voir comment les gênes de nos parents peuvent former un être à part entière.
Cela dit, ce n’est pas toujours un cadeau d’être un bâtard de la sorte. Neera marque une légère pause alors qu’elle réfléchit.
- Les hommes, par contre… sont ridiculement faibles. Mais c’est leur faculté d’adaptation qui sont impressionnantes. Ca et leur volonté. Qui aurait dit que des fourmis comme eux veulent s’attaquer aux Titans par exemple ?
Elle finit par hausser les épaules.
- Je pense qu’on ne peut donc pas reprocher aux Titans d’avoir créé toute cette diversité, c’est peut-être même la meilleure chose qu’ils aient faites. A cette parole, Neera bifurque dans une rue secondaire, assez bien éclairée, même si moins touristique que le centre-ville. Elle sait où elle va, mais elle profite de la conversation pour les emmener quelque part et elle poursuit. Concernant les Titans, je suis partagée. J’ai hérité de la foi de mes parents. Ma mère était très portée sur le divinisme. C’est un euphémisme, d’ailleurs. On aurait clairement pu dire que c’était une fanatique, mais Neera n’a pas envie de parler de sa génitrice ainsi. On peut dire que je crois aux Titans, mais pour l’essentiel, je vis comme une athée. Je ne m’attache pas à leur faire des prières, ni à leur rendre un culte en particulier. De toute façon, ne sont-ils pas censés tout savoir ? Je n’ai jamais compris la nécessité de les prier, s’ils sont censés être omniscients, avoue-t-elle. C’est quelque chose qui l’a d’ailleurs toujours bloquée depuis son enfance. Le fait est qu’ils n’ont pas besoin de moi pour vivre leur vie et moi, je n'ai pas besoin d’eux pour vivre la mienne. J’admets que ça me va très bien ainsi, sourit-elle. On peut donc dire qu’elle reconnait leurs puissance et leur divinité sans pour autant leur vouer un culte inébralanble, loin de là. A ce niveau, j’ai plus hérité de l’esprit athée et critique de la République, je présume. C’était peut-être inévitable compte-tenu de mon affinité avec Magic.
Neera et Eliëndir sont désormais dans un quartier moins peuplé, qui est quelque peu vallonné, puisque les rues montent et descendent. Mais il est plutôt manifeste qu’ils ont quitté le centre-ville pour un quartier en surplomb de la capitale, et la Tornade sourit.
- On est bientôt arrivé. D’ailleurs, elle aperçoit un parc, dans lequel elle n’hésite pas à s’engouffrer. Une des pierre d’angle du divinisme, c’est également le nombre de Titans. On ne peut pas tous leur porter une foi égale… Et leurs actions n’aident pas forcément à leur porter une foi aveugle. Impossible pour elle de prétendre avoir une affection pour Puantrus, par exemple. Il ne fallait pas non plus trop lui demander. Je suppose que beaucoup de choses dépendent de notre ressenti. Dans mon cas, je suppose que je porte un intérêt plus grand pour Lothab, mais s’il y avait eu un Titan propre aux mages et aux élémentalistes, ça aurait pu me parler tout aussi bien. fait-elle alors qu’elle s’arrête et regarde avec satisfaction le paysage devant elle.
Le parc dans lequel ils sont entrés à l’avantage de se situer en hauteur par rapport aux reste de la capitale. Il y a donc moyen d’avoir un large panorama de Liberty. Celle-ci scintille grâce aux nombreux cristaux de mana qu’on a allumé pour combattre la pénombre qui tombe sur la ville. On dirait d’innombrables lucioles qui viennent se poser sur la métropole. On pourrait d'ailleurs avoir l'impression d'être seul au monde, dans ce parc ouvert à tous qui heureusement n'est pas encore fermé à cette heure-ci.
- Alors la vue te plaît ?
Invité
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Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
Avec sa petite fourchette en bois, il pioche une bouchée en alternant entre ses deux plats. Quelle idée de mélanger les saveurs surtout lorsque le premier est composé de viande et le second est à base de poisson mais, ça ne semble pas le moins du monde rebuter l'Elfe qui y prend même un grand plaisir à savourer. A ce moment précis, il parait même plus proche de son âge réel, un petit côté enfantin arrive à ressentir malgré sa grande maturité d'esprit. Il n'est qu'un adolescent après tout, d'une soixantaine d'année et très en avance par rapport aux autres élèves certes mais, le temps s'écoule bien différemment pour un Elfe. Et subissant une éducation très stricte qui lui laisse très peu de temps libre, ces moments de liberté sont d'autant plus agréables. Il hoche frénétiquement de la tête en direction de Neera en guise de réponse.
« Avec plaisir ! Tu vas adorer la nourriture à Melorn, j'en suis sûr. Je n'en reviens pas, comment peut-on ne pas considérer la cuisine comme un art à part entière ? Toutes les combinaisons possibles et inimaginables que l'on peut produire en mélangeant les aliments et les saveurs. C'est fascinant. »
Il venait tout juste de réfléchir à voix haute, littéralement. Sa réflexion n'était pas spécialement dirigée vers Neera et de toute manière la conversation bifurque bien vite sur sa première interrogation, les Titans. Le temps de parole change à nouveau de camp et c'est maintenant au tour de l'Elfe de tendre attentivement l'oreille vers son ainée. Son avis l'intérrese tout particulièrement, Eliëndir bien qu'étant un sceptique endurci, s'interroge sur les religions de manière générale. De façon totalement intellectuelle cela va de soit et il apprécie pouvoir discuter de ça avec quelqu'un d'extérieur à Melorn. On imagine bien qu'il n'y a pas plus athée qu'un Elfe au sein du Sekai, certainement la race qui a le plus souffert de la folie des Titans et qui a simplement frôlée l'extinction à cause de ces "divinités" . Il est donc assez rare de discuter avec des Divinistes ou des adeptes du Culte des Ombres à Melorn mais il ne serait pas contre. Et sans le savoir, il est déjà en présence d'une diviniste, chose assez inhabituelle en particulier en République.
Il dévie le regard vers Neera pendant qu'elle exprime son opinion. Regardant devant lui de temps à autres pour au moins voir où il va et éviter une potentielle catastrophe en cas de chute. Les Dieux donc, bien que pas aussi omniscient qu'on le croit, sont au moins dotés d'un fort sens de l'imagination. C'est une entrée en matière assez particulière mais l'argument peut s'entendre, sans doute. Neera semble notamment s'intéressée aux races dites immortelles, celles qu'on ne voit que très rarement dans une seule vie et qu'on étudie uniquement dans les livres. Le destin fait parfois bien les choses, Eliëndir par l'intermédiaire de son père s'est énormément penché sur la question et c'est d'ailleurs toujours le cas. Bien que ça fasse partie des choses qui ne sont pas bonnes à divulguer à n'importe qui. Si Neera suggère d'en apprendre plus par une conversation civilisée, les méthodes d'Aradhel sont autrement plus... spéciales.
Il l'écoute à nouveau passer en revu la moitié des races du Sekai, une par une. C'est vrai qu'il ne se verrait pas non plus se mesurer à un Oni ou un Orc sans une bonne préparation en amont mais le fait est que, comme Neera le souligne, chaque race à ses qualités et ses défauts. Certaines accumulent les défauts d'ailleurs, comme les hommes, ironiquement la race qui pullule le plus au sein du Sekai dû à une capacité de reproduction assez scandaleuse. Il ricane à la remarque de Neera sur la faiblesse des Hommes. Comment peuvent-ils procréer autant d'ailleurs ? Tout l'inverse de ses congénères il doit bien l'avouer. Les naissances parmi les Elfes sont aussi exceptionnelles que symboliques, une façon de célébrer la vie en un sens. Alors, il ajoute à la suite des arguments de la professeur de Magic.
« Et surtout leurs nombres. C'est ce qui en fait une race dangereuse, ils se reproduisent comme des lapins et sont constamment en majorité au sein des grandes nations. Les fourmis peuvent soulever des charges importantes lorsqu'elles s'entraident dans un même effort, n'est-ce pas ? Les Titans doivent se mordre les doigts d'avoir sous-estimer leurs propres créations. Le retour de bâton a dû être violent. »
Ensuite, il cligne des yeux en reportant son attention sur son repas. Mitigé sur la question de la diversité du Sekai. Pourtant il n'exècre aucune race en particulier, Eliëndir s'intéresse davantage à l'ndividu en lui-même plutôt qu'à ses origines ou à sa race, le contraire serait stupide. Mais la diversité est-elle réellement une chose si appréciable ? La question se pose lorsqu'on voit toutes les dissensions qui existent entre les différentes races. Racismes et discriminations entre autre. Sans oublier les guerres et les conflits qui ont vu le jour par de trop grandes différences culturelles ou pour des religions différentes. Il ne rebondit pas sur les paroles de Neera mais, il continue de s'interroger silencieusement sur ce sujet épineux. Néanmoins, il reporte rapidement son attention sur son interlocutrice lorsqu'elle lui dévoile sa foi envers le Divinisme. Pas vraiment pratiquante de ce qu'elle lui dit et assez proche de l'Athéisme tout de même mais qu'importe. Il ne partage évidemment pas sa vision sur les Titans mais c'est un point de vue comme un autre et il prend note de tout ce qu'il entend.
« Je vois. C'est une bonne chose, j'imagine. De pouvoir profiter de deux points de vues différents. Celui du Divinisme et de la République, dans ton cas. Tu as pu forger ton propre caractère et tes propres valeurs au milieu de toutes ces influences. C'est une chance, d'une certaine manière. »
Les yeux dans le vague, il en vient à se demander ce qu'il serait devenu s'il avait été élevé par ses parents biologiques. Ou ne serait-ce que s'il avait eu une autre figure importante dans sa vie que celle de son père adoptif. Son destin aurait-il été différent ? Ou était-il déjà tracé quoi qu'il arrive ? Pas qu'il soit ingrat au point de lui en vouloir, après tout il a choisit volontairement de suivre ses enseignements. De plus, il a eu une enfance relativement heureuse, un toit sur la tête et de la nourriture sur la table. Tous n'ont pas cette chance et pourtant il ne peut s'empêcher de se questionner sur ce qu'aurait été sa vie dans un contexte différent.
Il se contente de suivre Neera dans un quartier qu'il ne reconnait pas de nuit mais, c'est toujours un plaisir de découvrir une nouvelle partie de la ville. Il la suit pour s'engouffrer à son tour dans un parc encore ouvert à cette heure-ci. Peut-être est-ce exceptionnelle au vu des festivités qui règnent un peu partout bien que Liberty est étonnamment calme par ici. Il acquiesce à nouveau lorsqu'elle termine sur le sujet des Titans.
« Je comprends. Cela va de soit effectivement. Pourquoi Lothab en particulier d'ailleurs ? Oh, pardon. Question idiote. La foudre, évidemment. »
Alors qu'il découvre tout juste le parc, il en profite pour jeter ses détritus dans la poubelle la plus proche prévue à cet effet. Ayant terminé son repas sur le chemin. Il s'approche de la véritable raison de leurs présences ici et il s'émerveille devant l'éblouissante Liberty la nuit habilement éclairée par des cristaux de mana un peu partout. La bouche entrouverte, il s'accoude à la rambarde, subjuguer par la vue et ce paysage qu'il ne pensait pas voir ici.
« C'est absolument magnifique. D'ici, la ville semble tellement gigantesque. Et nous avons l'air tellement insignifiants à côté. »
Si son regard était celui d'un amateur d'art devant la Maison Bleue, son regard est maintenant semblable à celui d'un enfant qui ne peut plus décrocher ses deux yeux améthystes de la scène qui lui fait face.
« Merci, Neera. Pour tout. Ta compagnie et nos conversations. Je crois que cela m'a fait du bien de sortir un petit peu du cadre des études et de voir du monde. J'en avais vraiment besoin. »
Un battement de cil le fait s'arrêter dans son intense contemplation de la ville, il tourne le regard vers Neera et lui sourit avec sincérité alors que son regard se veut étrangement plus espiègle.
« Je viens d'avoir une idée ! Maintenant que nous sommes seuls et que nous ne risquons pas d'embêter qui que ce soit, j'aimerais beaucoup voir de mes propres yeux de quoi est réellement capable la célèbre professeur Neera Storm de l'Université Magic. J'ai entendu bien des choses mais je suis certain que les rumeurs minimisent grandement la réalité. Me ferais-tu cet honneur ? »
Il pivote sur ses talons et vient maintenant s'adosser au large panorama de la ville, son attention étant entièrement tourné vers Neera. Affichant son petit sourire en coin pendant qu'il croise les bras au niveau de son buste. Voilà un moment qu'ils discutent et pourtant ils n'ont encore rien vu des capacités magiques de l'un et l'autre. Eliëndir est sincèrement curieux de savoir si Neera est à la hauteur de sa réputation même s'il n'en doute pas un instant.
CENDRES
« Avec plaisir ! Tu vas adorer la nourriture à Melorn, j'en suis sûr. Je n'en reviens pas, comment peut-on ne pas considérer la cuisine comme un art à part entière ? Toutes les combinaisons possibles et inimaginables que l'on peut produire en mélangeant les aliments et les saveurs. C'est fascinant. »
Il venait tout juste de réfléchir à voix haute, littéralement. Sa réflexion n'était pas spécialement dirigée vers Neera et de toute manière la conversation bifurque bien vite sur sa première interrogation, les Titans. Le temps de parole change à nouveau de camp et c'est maintenant au tour de l'Elfe de tendre attentivement l'oreille vers son ainée. Son avis l'intérrese tout particulièrement, Eliëndir bien qu'étant un sceptique endurci, s'interroge sur les religions de manière générale. De façon totalement intellectuelle cela va de soit et il apprécie pouvoir discuter de ça avec quelqu'un d'extérieur à Melorn. On imagine bien qu'il n'y a pas plus athée qu'un Elfe au sein du Sekai, certainement la race qui a le plus souffert de la folie des Titans et qui a simplement frôlée l'extinction à cause de ces "divinités" . Il est donc assez rare de discuter avec des Divinistes ou des adeptes du Culte des Ombres à Melorn mais il ne serait pas contre. Et sans le savoir, il est déjà en présence d'une diviniste, chose assez inhabituelle en particulier en République.
Il dévie le regard vers Neera pendant qu'elle exprime son opinion. Regardant devant lui de temps à autres pour au moins voir où il va et éviter une potentielle catastrophe en cas de chute. Les Dieux donc, bien que pas aussi omniscient qu'on le croit, sont au moins dotés d'un fort sens de l'imagination. C'est une entrée en matière assez particulière mais l'argument peut s'entendre, sans doute. Neera semble notamment s'intéressée aux races dites immortelles, celles qu'on ne voit que très rarement dans une seule vie et qu'on étudie uniquement dans les livres. Le destin fait parfois bien les choses, Eliëndir par l'intermédiaire de son père s'est énormément penché sur la question et c'est d'ailleurs toujours le cas. Bien que ça fasse partie des choses qui ne sont pas bonnes à divulguer à n'importe qui. Si Neera suggère d'en apprendre plus par une conversation civilisée, les méthodes d'Aradhel sont autrement plus... spéciales.
Il l'écoute à nouveau passer en revu la moitié des races du Sekai, une par une. C'est vrai qu'il ne se verrait pas non plus se mesurer à un Oni ou un Orc sans une bonne préparation en amont mais le fait est que, comme Neera le souligne, chaque race à ses qualités et ses défauts. Certaines accumulent les défauts d'ailleurs, comme les hommes, ironiquement la race qui pullule le plus au sein du Sekai dû à une capacité de reproduction assez scandaleuse. Il ricane à la remarque de Neera sur la faiblesse des Hommes. Comment peuvent-ils procréer autant d'ailleurs ? Tout l'inverse de ses congénères il doit bien l'avouer. Les naissances parmi les Elfes sont aussi exceptionnelles que symboliques, une façon de célébrer la vie en un sens. Alors, il ajoute à la suite des arguments de la professeur de Magic.
« Et surtout leurs nombres. C'est ce qui en fait une race dangereuse, ils se reproduisent comme des lapins et sont constamment en majorité au sein des grandes nations. Les fourmis peuvent soulever des charges importantes lorsqu'elles s'entraident dans un même effort, n'est-ce pas ? Les Titans doivent se mordre les doigts d'avoir sous-estimer leurs propres créations. Le retour de bâton a dû être violent. »
Ensuite, il cligne des yeux en reportant son attention sur son repas. Mitigé sur la question de la diversité du Sekai. Pourtant il n'exècre aucune race en particulier, Eliëndir s'intéresse davantage à l'ndividu en lui-même plutôt qu'à ses origines ou à sa race, le contraire serait stupide. Mais la diversité est-elle réellement une chose si appréciable ? La question se pose lorsqu'on voit toutes les dissensions qui existent entre les différentes races. Racismes et discriminations entre autre. Sans oublier les guerres et les conflits qui ont vu le jour par de trop grandes différences culturelles ou pour des religions différentes. Il ne rebondit pas sur les paroles de Neera mais, il continue de s'interroger silencieusement sur ce sujet épineux. Néanmoins, il reporte rapidement son attention sur son interlocutrice lorsqu'elle lui dévoile sa foi envers le Divinisme. Pas vraiment pratiquante de ce qu'elle lui dit et assez proche de l'Athéisme tout de même mais qu'importe. Il ne partage évidemment pas sa vision sur les Titans mais c'est un point de vue comme un autre et il prend note de tout ce qu'il entend.
« Je vois. C'est une bonne chose, j'imagine. De pouvoir profiter de deux points de vues différents. Celui du Divinisme et de la République, dans ton cas. Tu as pu forger ton propre caractère et tes propres valeurs au milieu de toutes ces influences. C'est une chance, d'une certaine manière. »
Les yeux dans le vague, il en vient à se demander ce qu'il serait devenu s'il avait été élevé par ses parents biologiques. Ou ne serait-ce que s'il avait eu une autre figure importante dans sa vie que celle de son père adoptif. Son destin aurait-il été différent ? Ou était-il déjà tracé quoi qu'il arrive ? Pas qu'il soit ingrat au point de lui en vouloir, après tout il a choisit volontairement de suivre ses enseignements. De plus, il a eu une enfance relativement heureuse, un toit sur la tête et de la nourriture sur la table. Tous n'ont pas cette chance et pourtant il ne peut s'empêcher de se questionner sur ce qu'aurait été sa vie dans un contexte différent.
Il se contente de suivre Neera dans un quartier qu'il ne reconnait pas de nuit mais, c'est toujours un plaisir de découvrir une nouvelle partie de la ville. Il la suit pour s'engouffrer à son tour dans un parc encore ouvert à cette heure-ci. Peut-être est-ce exceptionnelle au vu des festivités qui règnent un peu partout bien que Liberty est étonnamment calme par ici. Il acquiesce à nouveau lorsqu'elle termine sur le sujet des Titans.
« Je comprends. Cela va de soit effectivement. Pourquoi Lothab en particulier d'ailleurs ? Oh, pardon. Question idiote. La foudre, évidemment. »
Alors qu'il découvre tout juste le parc, il en profite pour jeter ses détritus dans la poubelle la plus proche prévue à cet effet. Ayant terminé son repas sur le chemin. Il s'approche de la véritable raison de leurs présences ici et il s'émerveille devant l'éblouissante Liberty la nuit habilement éclairée par des cristaux de mana un peu partout. La bouche entrouverte, il s'accoude à la rambarde, subjuguer par la vue et ce paysage qu'il ne pensait pas voir ici.
« C'est absolument magnifique. D'ici, la ville semble tellement gigantesque. Et nous avons l'air tellement insignifiants à côté. »
Si son regard était celui d'un amateur d'art devant la Maison Bleue, son regard est maintenant semblable à celui d'un enfant qui ne peut plus décrocher ses deux yeux améthystes de la scène qui lui fait face.
« Merci, Neera. Pour tout. Ta compagnie et nos conversations. Je crois que cela m'a fait du bien de sortir un petit peu du cadre des études et de voir du monde. J'en avais vraiment besoin. »
Un battement de cil le fait s'arrêter dans son intense contemplation de la ville, il tourne le regard vers Neera et lui sourit avec sincérité alors que son regard se veut étrangement plus espiègle.
« Je viens d'avoir une idée ! Maintenant que nous sommes seuls et que nous ne risquons pas d'embêter qui que ce soit, j'aimerais beaucoup voir de mes propres yeux de quoi est réellement capable la célèbre professeur Neera Storm de l'Université Magic. J'ai entendu bien des choses mais je suis certain que les rumeurs minimisent grandement la réalité. Me ferais-tu cet honneur ? »
Il pivote sur ses talons et vient maintenant s'adosser au large panorama de la ville, son attention étant entièrement tourné vers Neera. Affichant son petit sourire en coin pendant qu'il croise les bras au niveau de son buste. Voilà un moment qu'ils discutent et pourtant ils n'ont encore rien vu des capacités magiques de l'un et l'autre. Eliëndir est sincèrement curieux de savoir si Neera est à la hauteur de sa réputation même s'il n'en doute pas un instant.
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
crédits : 852
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Ce qui est certain, c’est qu’Eliëndir mange de bon cœur les plats qu’ils ont emporté avec eux. Quand il s’enthousiasme à l’idée de lui faire découvrir la cuisine mélornoise, un léger sourire apparaît sur les lèvres de la professeure. C’est que l’elfe fait preuve d’un peu de fougue dans ses paroles, tellement il paraît convaincu de ses propos, mais Neera est d’accord avec lui. La cuisine est tout un art dont elle aime profiter, et heureusement pour elle, la République est dotée de très bons cuisiniers. On en trouve même dans de simples bistrots dans lesquels ils sont allés quelques instants auparavant.
L’enseignante ne rebondit cependant pas sur le sujet, et préfère plutôt se concentrer sur une autre question du prodige de Melorn. Elle n’a pas peur de donner son point de vue sur les races ou sur les Titans. Elle doute que cela offusque Eliëndir, qui a l’air d’avoir l’esprit ouvert, et le mage n’a de toute façon pas la même mentalité que les hommes. Quand on est élevé par des congénères qui peuvent vivre un bon millénaire, forcément, on développe un plus grand recul sur le temps qui passe et sur les peuples du Sekai. Il ricane d’ailleurs légèrement quand elle déplore ouvertement la faiblesse humaine, mais il faut bien admettre que c’est une réalité. Ca, et leur espérance de vie relativement courte par rapport aux autres races. La demi-titan hoche la tête quand Eliëndir souligne leur faculté à se reproduire et à être dangereux s’ils s’allient entre eux. N’est-ce pas pour cela qu’ils se regroupent en nation ? Mais quand il affirme que le retour de bâton a dû être violent pour les Titans, Neera lui partage quand même une réflexion.
- Les Titans vivent dans leur propre Royaume, comme on l’enseigne dans le divinisme, mais je me dis parfois que les mortels vont un de ces jours prendre un retour de bâton conséquent à leur tour. Si on y réfléchit, un seul Titan peut causer immensément de dégâts s’il le désire, alors s’ils reviennent un jour physiquement dans le Sekai, peut-être qu’une rébellion verra le jour, mais le prix à payer sera certainement conséquent.
Enfin, éviter une seconde guerre serait déjà pas mal. Et quand bien même elle éclaterait, Neera n’est pas sûre de prendre parti pour l’un ou pour l’autre. Certes, elle croit aux Divins, mais elle pense surtout qu’ils sont assez grands pour se débrouiller tout seul sans leurs disciples et leurs fidèles. Quant à avoir bâti ses propres valeurs au milieu d’influences diverses, Neera hausse légèrement les épaules.
- Je suppose que fréquenter les salons mondains de la République dès mon adolescence, puis l’Université, à l’époque, a été source de bénéfices pour moi. On confronte plusieurs points de vue, on critique, on raisonne, on réfléchit. Mais quand bien même j’aurais été embrigadée dans le cocon familial, je ne pense pas que je serais devenue une fervente croyante pour autant. Prêcher les Divins, ce n’est pas pour moi. Il faut croire que je ne suis pas un modèle religieux très sérieux, blague-t-elle à demi-mot.
La magicienne écoute ensuite Eliëndir et quand il comprend tout seul pourquoi elle se sent plus proche de Lothab, parmi tous les Divins, elle se contente d’acquiescer d’un geste de la tête.
- C’est aussi le Titan que ma mère vénérait le plus, explique-t-elle, et elle m’a au moins légué ça. Pas beaucoup plus, je le crains.
Ils entrent maintenant dans le parc et Neera jette à l’entrée de celui-ci les barquettes qu’on leur a données au restaurant. Elles sont désormais vides, ça ne lui sert plus à rien de les trainer avec elle. Puis, elle s’engage dans le parc redoutablement calme, on n’entend que le bruit léger des feuilles sur les branches. Peut-être entendra-t-on le carillon de quelques cigales ou insectes, mais la plupart de la faune dort à cette heure, et ce n’est pas ici qu’on rencontrera de funestes prédateurs.
C’est donc avec un air satisfait qu’elle s’engage sur un chemin qui devient de plus en plus dégagé, jusqu’à arriver à une sorte de promontoire à partir duquel ils ont un point de vue hors pair sur la ville. De là, la cité est particulièrement splendide et dégage une facette qu’on ne sait absolument pas voir en plein jour. Neera aime beaucoup ce point de vue et c’est bien pour cela qu’elle a emmené l’elfe ici. D’ailleurs, elle vient s’accouder à la rambarde à côté d’Eliëndir qui, contre-toute attente, la remercie avec sincérité. Apparemment, il avait besoin de se changer les idées, et elle le lui en a donné l’occasion. La femme aux cheveux d'argent ne tarde alors pas à lui rendre son sourire avant de lui répondre.
- Ce n’est que partie remise, une soirée n’est pas suffisante pour que je te fasse découvrir les plus beaux coins de Liberty.
Un sourire malicieux vient confirmer ses dires, mais elle écoute avec intérêt les propos du jeune prodige. Oh, apparemment, il veut la voir en action ? Elle détourne un instant son visage d’Eliëndir comme pour vérifier qu’il n’y a pas d’autres visiteurs nocturnes à cette heure qui rôdent dans le coin, mais non, il n’y a qu’elle et l’elfe de Melorn. L’occasion est donc parfaite, et la proposition de son compagnon trop tentante pour qu’elle ne lui fasse pas une démonstration.
- Dit comme ça, je ne peux pas refuser. Je te ferai une démonstration avec plaisir, mais recule vers le sentier. J’occuperai l’espace aux alentours de la rambarde.
Ce dernier est suffisamment vaste pour que Neera utilise son pouvoir sans abîmer le parc de Liberty, il s’agit d’une sorte de petite prairie de quelques mètres carrés au bout de laquelle on a placé une rampe en fer. La sang-mêlée attend en tout cas que le mage s’écarte avant de marcher jusqu’au milieu de l’herbe. Elle inspecte un instant la zone, pour voir jusqu’où elle veut utiliser sa magie, puis, comme s’ils avaient reçu un signal muet, ses yeux blancs s’illuminent. Leur lumière sont d’autant plus exacerbés par l’obscurité ambiante de la nuit, et Eliëndir peut très vite sentir une brise se lever.
Une brise ? Non. Si c’est en une pendant quelques secondes, la force du vent s’accroît lentement, mais sûrement. Les cheveux de la semi-titanide commencent d’ailleurs à voler mais Neera ne semble pas affectée par cet état de fait. Immobile, elle semble jouer avec l’air autour d’elle qui répond à son appel, on dirait presque qu’elle lui envoie un ordre muet ou qu’elle discute avec lui, tant un fin sourire naît sur ses lèvres. Le vent commence ainsi à tourbillonner avec une force de plus en plus rapide autour de la Républicaine. De doux, il devient plus tempétueux, de discret, il devient une force indomptable qu’on aurait tort de sous-estimer. Mal en prendrait à Eliëndir de mettre un pied sur le promontoire qui leur a permis d’observer la ville : il devrait aussitôt se camper sur ses jambes pour ne pas être emporté par la force du tourbillon qui prend de plus en plus forme autour de la magicienne. Celui-ci grandit, dépasse bientôt l’élémentaliste, s’élève vers les nuages comme un immense pilier qui veut atteindre les cieux. Les feuilles qui trainent au sol sont emportées dans cette bourrasque nocturne, et semblent danser dans une valse silencieuse, alors que le vent rugit aux oreilles des deux académiciens.
Mais Neera, elle, ne semble rien entendre, ou en tout cas, elle ne semble pas craindre cette manifestation de puissance, qui pourrait déjà en satisfaire quelques-uns. Peu peuvent se vanter de faire naître autour d’elle une tornade en quelques instants, mais la diviniste n’a pas terminé. Elle peut faire mieux, bien mieux et elle tend légèrement les bras alors que ses prunelles resplendissent avec plus d’intensité. Ses pieds quittent alors le sol, elle s’élève à deux ou trois mètres de hauteur avec prudence, puis elle écarte les bras pour les maintenir en croix.
C’est alors que l’électricité jaillit de ses paumes, avec une facilité déconcertante. Neera à l’ébauche d’un sourire, mais est-ce que l’elfe peut seulement le voir ? Il ne peut en tout cas rater les éclairs qui illuminent leur petite place d’une lumière violette. Pourtant, ils ne transpercent pas la tornade, non. Au contraire, les arcs électriques semblent fusionner avec le vent et épouser les limites du tourbillon. De temps en temps, un éclair plus prononcé illumine la scène d’une intensité plus particulière, et cela doit être assez impressionnant quand on est à quelque mètres seulement de la foudre.
Au centre, le seul élément imperturbable semble être Neera. C’est elle qui incarne l’œil du cyclone, et elle ne semble pas effrayée par la force du vent, ni par les éclairs qui traversent de temps en temps la tornade de part en part. Pourquoi craindre la foudre, puisqu’elle-même a la foudre dans le sang ? Et pourquoi craindre les éléments, si elle peut les dompter et les maîtriser avec le temps ?
Cela étant dit, les démonstrations les plus courtes sont les meilleures. Eliëndir est en sécurité sur le sentier, mais il n’en reste pas moins que ses cheveux argentés doivent voler avec impétuosité, et le but n’est pas de le faire languir trop longtemps. Encore que. Peut-être se repaît-il de ce spectacle insolite ? La demi-titan se demande un instant s’il y a un mage qui maîtrise aussi bien la foudre qu’elle, à Melorn. Elle devrait le lui demander, tiens. Peut-être il y a-t-il un équivalent de la Tornade, chez les elfes, et si c’est le cas, ce serait intéressant de le rencontrer.
Son regard dévie un instant vers la République, la belle cité de Dangshuang qui rayonne d’une beauté particulière grâce aux cristaux de mana qui l’illuminent. Il est peu probable qu’un riverain remarque l’emploi de sa magie à une heure aussi tardive. Et tant mieux parce qu’un honnête citoyen serait en droit de se demander si on ne prépare un mauvais coup avec les éclairs qui parcourent sa création élémentaire. Mais la femme aux cheveux d’argent n’est pas mauvaise, elle ne compte pas créer le chaos en ville, et c’est pourquoi elle commence gentiment à redescendre au sol alors que le vent s’affaiblit, que les éclairs commencent à disparaître, et que le calme du parc reprend totalement ses droits sur les environs immédiats.
La diviniste s’approche alors d’Eliëndir et lui accorde un sourire malicieux :
- Je suppose que tu comprends désormais pourquoi on m’appelle désormais la Tornade à Magic. Alors tes impressions ?
Elle marque une légère pause.
- Je suis en train d’apprendre à voler progressivement, donc c’était relativement agréable – si on peut dire ça agréable – d’utiliser ses pouvoirs alors qu’on se maintient dans les airs. J’ai voulu corser un peu les choses pour voir si j’en étais capable, sourit-elle.
C’est qu’elle aime se mettre des défis, Neera, et elle reprend la parole une dernière fois.
- Où vas-tu demeurer pendant ton séjour à Liberty ?
Qu’il dorme à une auberge ou chez une connaissance, elle peut toujours l’accompagner jusque-là.
L’enseignante ne rebondit cependant pas sur le sujet, et préfère plutôt se concentrer sur une autre question du prodige de Melorn. Elle n’a pas peur de donner son point de vue sur les races ou sur les Titans. Elle doute que cela offusque Eliëndir, qui a l’air d’avoir l’esprit ouvert, et le mage n’a de toute façon pas la même mentalité que les hommes. Quand on est élevé par des congénères qui peuvent vivre un bon millénaire, forcément, on développe un plus grand recul sur le temps qui passe et sur les peuples du Sekai. Il ricane d’ailleurs légèrement quand elle déplore ouvertement la faiblesse humaine, mais il faut bien admettre que c’est une réalité. Ca, et leur espérance de vie relativement courte par rapport aux autres races. La demi-titan hoche la tête quand Eliëndir souligne leur faculté à se reproduire et à être dangereux s’ils s’allient entre eux. N’est-ce pas pour cela qu’ils se regroupent en nation ? Mais quand il affirme que le retour de bâton a dû être violent pour les Titans, Neera lui partage quand même une réflexion.
- Les Titans vivent dans leur propre Royaume, comme on l’enseigne dans le divinisme, mais je me dis parfois que les mortels vont un de ces jours prendre un retour de bâton conséquent à leur tour. Si on y réfléchit, un seul Titan peut causer immensément de dégâts s’il le désire, alors s’ils reviennent un jour physiquement dans le Sekai, peut-être qu’une rébellion verra le jour, mais le prix à payer sera certainement conséquent.
Enfin, éviter une seconde guerre serait déjà pas mal. Et quand bien même elle éclaterait, Neera n’est pas sûre de prendre parti pour l’un ou pour l’autre. Certes, elle croit aux Divins, mais elle pense surtout qu’ils sont assez grands pour se débrouiller tout seul sans leurs disciples et leurs fidèles. Quant à avoir bâti ses propres valeurs au milieu d’influences diverses, Neera hausse légèrement les épaules.
- Je suppose que fréquenter les salons mondains de la République dès mon adolescence, puis l’Université, à l’époque, a été source de bénéfices pour moi. On confronte plusieurs points de vue, on critique, on raisonne, on réfléchit. Mais quand bien même j’aurais été embrigadée dans le cocon familial, je ne pense pas que je serais devenue une fervente croyante pour autant. Prêcher les Divins, ce n’est pas pour moi. Il faut croire que je ne suis pas un modèle religieux très sérieux, blague-t-elle à demi-mot.
La magicienne écoute ensuite Eliëndir et quand il comprend tout seul pourquoi elle se sent plus proche de Lothab, parmi tous les Divins, elle se contente d’acquiescer d’un geste de la tête.
- C’est aussi le Titan que ma mère vénérait le plus, explique-t-elle, et elle m’a au moins légué ça. Pas beaucoup plus, je le crains.
Ils entrent maintenant dans le parc et Neera jette à l’entrée de celui-ci les barquettes qu’on leur a données au restaurant. Elles sont désormais vides, ça ne lui sert plus à rien de les trainer avec elle. Puis, elle s’engage dans le parc redoutablement calme, on n’entend que le bruit léger des feuilles sur les branches. Peut-être entendra-t-on le carillon de quelques cigales ou insectes, mais la plupart de la faune dort à cette heure, et ce n’est pas ici qu’on rencontrera de funestes prédateurs.
C’est donc avec un air satisfait qu’elle s’engage sur un chemin qui devient de plus en plus dégagé, jusqu’à arriver à une sorte de promontoire à partir duquel ils ont un point de vue hors pair sur la ville. De là, la cité est particulièrement splendide et dégage une facette qu’on ne sait absolument pas voir en plein jour. Neera aime beaucoup ce point de vue et c’est bien pour cela qu’elle a emmené l’elfe ici. D’ailleurs, elle vient s’accouder à la rambarde à côté d’Eliëndir qui, contre-toute attente, la remercie avec sincérité. Apparemment, il avait besoin de se changer les idées, et elle le lui en a donné l’occasion. La femme aux cheveux d'argent ne tarde alors pas à lui rendre son sourire avant de lui répondre.
- Ce n’est que partie remise, une soirée n’est pas suffisante pour que je te fasse découvrir les plus beaux coins de Liberty.
Un sourire malicieux vient confirmer ses dires, mais elle écoute avec intérêt les propos du jeune prodige. Oh, apparemment, il veut la voir en action ? Elle détourne un instant son visage d’Eliëndir comme pour vérifier qu’il n’y a pas d’autres visiteurs nocturnes à cette heure qui rôdent dans le coin, mais non, il n’y a qu’elle et l’elfe de Melorn. L’occasion est donc parfaite, et la proposition de son compagnon trop tentante pour qu’elle ne lui fasse pas une démonstration.
- Dit comme ça, je ne peux pas refuser. Je te ferai une démonstration avec plaisir, mais recule vers le sentier. J’occuperai l’espace aux alentours de la rambarde.
Ce dernier est suffisamment vaste pour que Neera utilise son pouvoir sans abîmer le parc de Liberty, il s’agit d’une sorte de petite prairie de quelques mètres carrés au bout de laquelle on a placé une rampe en fer. La sang-mêlée attend en tout cas que le mage s’écarte avant de marcher jusqu’au milieu de l’herbe. Elle inspecte un instant la zone, pour voir jusqu’où elle veut utiliser sa magie, puis, comme s’ils avaient reçu un signal muet, ses yeux blancs s’illuminent. Leur lumière sont d’autant plus exacerbés par l’obscurité ambiante de la nuit, et Eliëndir peut très vite sentir une brise se lever.
Une brise ? Non. Si c’est en une pendant quelques secondes, la force du vent s’accroît lentement, mais sûrement. Les cheveux de la semi-titanide commencent d’ailleurs à voler mais Neera ne semble pas affectée par cet état de fait. Immobile, elle semble jouer avec l’air autour d’elle qui répond à son appel, on dirait presque qu’elle lui envoie un ordre muet ou qu’elle discute avec lui, tant un fin sourire naît sur ses lèvres. Le vent commence ainsi à tourbillonner avec une force de plus en plus rapide autour de la Républicaine. De doux, il devient plus tempétueux, de discret, il devient une force indomptable qu’on aurait tort de sous-estimer. Mal en prendrait à Eliëndir de mettre un pied sur le promontoire qui leur a permis d’observer la ville : il devrait aussitôt se camper sur ses jambes pour ne pas être emporté par la force du tourbillon qui prend de plus en plus forme autour de la magicienne. Celui-ci grandit, dépasse bientôt l’élémentaliste, s’élève vers les nuages comme un immense pilier qui veut atteindre les cieux. Les feuilles qui trainent au sol sont emportées dans cette bourrasque nocturne, et semblent danser dans une valse silencieuse, alors que le vent rugit aux oreilles des deux académiciens.
Mais Neera, elle, ne semble rien entendre, ou en tout cas, elle ne semble pas craindre cette manifestation de puissance, qui pourrait déjà en satisfaire quelques-uns. Peu peuvent se vanter de faire naître autour d’elle une tornade en quelques instants, mais la diviniste n’a pas terminé. Elle peut faire mieux, bien mieux et elle tend légèrement les bras alors que ses prunelles resplendissent avec plus d’intensité. Ses pieds quittent alors le sol, elle s’élève à deux ou trois mètres de hauteur avec prudence, puis elle écarte les bras pour les maintenir en croix.
C’est alors que l’électricité jaillit de ses paumes, avec une facilité déconcertante. Neera à l’ébauche d’un sourire, mais est-ce que l’elfe peut seulement le voir ? Il ne peut en tout cas rater les éclairs qui illuminent leur petite place d’une lumière violette. Pourtant, ils ne transpercent pas la tornade, non. Au contraire, les arcs électriques semblent fusionner avec le vent et épouser les limites du tourbillon. De temps en temps, un éclair plus prononcé illumine la scène d’une intensité plus particulière, et cela doit être assez impressionnant quand on est à quelque mètres seulement de la foudre.
Au centre, le seul élément imperturbable semble être Neera. C’est elle qui incarne l’œil du cyclone, et elle ne semble pas effrayée par la force du vent, ni par les éclairs qui traversent de temps en temps la tornade de part en part. Pourquoi craindre la foudre, puisqu’elle-même a la foudre dans le sang ? Et pourquoi craindre les éléments, si elle peut les dompter et les maîtriser avec le temps ?
Cela étant dit, les démonstrations les plus courtes sont les meilleures. Eliëndir est en sécurité sur le sentier, mais il n’en reste pas moins que ses cheveux argentés doivent voler avec impétuosité, et le but n’est pas de le faire languir trop longtemps. Encore que. Peut-être se repaît-il de ce spectacle insolite ? La demi-titan se demande un instant s’il y a un mage qui maîtrise aussi bien la foudre qu’elle, à Melorn. Elle devrait le lui demander, tiens. Peut-être il y a-t-il un équivalent de la Tornade, chez les elfes, et si c’est le cas, ce serait intéressant de le rencontrer.
Son regard dévie un instant vers la République, la belle cité de Dangshuang qui rayonne d’une beauté particulière grâce aux cristaux de mana qui l’illuminent. Il est peu probable qu’un riverain remarque l’emploi de sa magie à une heure aussi tardive. Et tant mieux parce qu’un honnête citoyen serait en droit de se demander si on ne prépare un mauvais coup avec les éclairs qui parcourent sa création élémentaire. Mais la femme aux cheveux d’argent n’est pas mauvaise, elle ne compte pas créer le chaos en ville, et c’est pourquoi elle commence gentiment à redescendre au sol alors que le vent s’affaiblit, que les éclairs commencent à disparaître, et que le calme du parc reprend totalement ses droits sur les environs immédiats.
La diviniste s’approche alors d’Eliëndir et lui accorde un sourire malicieux :
- Je suppose que tu comprends désormais pourquoi on m’appelle désormais la Tornade à Magic. Alors tes impressions ?
Elle marque une légère pause.
- Je suis en train d’apprendre à voler progressivement, donc c’était relativement agréable – si on peut dire ça agréable – d’utiliser ses pouvoirs alors qu’on se maintient dans les airs. J’ai voulu corser un peu les choses pour voir si j’en étais capable, sourit-elle.
C’est qu’elle aime se mettre des défis, Neera, et elle reprend la parole une dernière fois.
- Où vas-tu demeurer pendant ton séjour à Liberty ?
Qu’il dorme à une auberge ou chez une connaissance, elle peut toujours l’accompagner jusque-là.
Invité
Invité
Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
Scepticisme ou non, il ne peut qu'acquiescer aux paroles de Neera. Il n'a jamais vu un Titan en chair et en os et d'ailleurs il n'est pas sûr d'en avoir réellement envie malgré sa curiosité naturelle qu'il peine à réfréner. Néanmoins, il en a lu assez dans les livres ou en échangeant avec certains anciens à Melorn pour comprendre qu'un Titan même s'il n'est pas vraiment un Dieu pour lui, est au moins une entité démesurément puissante capable de provoquer des ravages absolument terribles sur son passage. Alors éviter une guerre sonne plutôt bien surtout que pour le moment, il se voit mal sur un champ de bataille. Ses pouvoirs ne sont pas assez développés et pas particulièrement utiles pour la guerre. Pour le moment. S'il sait manier une épée, il ne pratique pas autant que le ferait un soldat digne de ce nom. Ceci dit, il ferait sûrement un bon officier d'état-major. Le genre à donner des ordres et à envoyer les autres se sacrifier pour la grande cause pendant qu'il attend sagement en sécurité.
Il est certain que l'influence de la famille est un poids pour un enfant en pleine construction, fort heureusement pour elle, la République a créée un environnement adapté pour qu'une enfant puisse se questionner elle-même notamment sur la religion entre autre. Malgré la présence d'une mère qui, selon elle, était une croyante chevronnée. Peut-être trop. Neera ne semble pas spécialement porter sa figure maternelle dans son coeur, en tout cas c'est comme ça qu'il le comprend. Il sait à quel point les relations entre membres d'une même famille peuvent être conflictuelles, il n'y a donc aucune raison pour lui de surenchérir sur le sujet en prenant le risque de mentionner des souvenirs peu agréables. Il se contente d'hocher à nouveau la tête avant de passer à la suite.
Il s'émerveille devant cette vue à couper le souffle et s'impatiente déjà d'en découvrir plus lors de sa prochaine visite de la ville. Mais dans l'immédiat, ce qui l'intéresse le plus c'est bien de voir le professeur Storm en action. Il a un petit mouvement de satisfaction lorsqu'elle accepte de lui faire une démonstration, se redressant d'un seul coup. Il s'exécute et recule donc de plusieurs mètres sur le sentier afin d'être ni trop près, ni trop loin du spectacle. Il se retourne donc vers la Tornade, un surnom qui prendra bientôt tout son sens, trépignant déjà d'impatience. C'est alors que les yeux de Neera s'illuminent d'un blanc surnaturel et que le vent pourtant calme jusqu'à maintenant, se met à se lever dans la zone.
Il s'amuse pour le moment d'entendre le vent légèrement siffler mais ça ne va pas durer longtemps. Le vent se fait plus rapide et plus violent, il s'accélère et tourbillonne autour de la Républicaine. Avant même de réellement se rendre compte de ce qu'il se passe sous ses yeux, la tempête s'était levée à une vitesse effarante. Les courants d'airs étaient déjà si fort que l'Elfe doit pleinement se concentrer sur tout son corps afin de s'immobiliser sur place sans être emporté vers le coeur de la tempête. Il ne peut s'empêcher de plisser les yeux et parfois même de les fermer complètement tant les courants d'airs dans la zone sont puissants. D'un réflexe, il vient mettre son bras en opposition devant son visage se laissant tout juste la fenêtre nécessaire pour ne rien rater de cette démonstration de force.
Ses cheveux détachés se mettent aussi à s'envoler dans tous les sens et ses vêtements amples luttent pour ne pas s'arracher alors qu'il peine déjà à rester à sa place. Peut-être ne s'est-il pas éloigné assez sur ce sentier ? Il se rend compte qu'il a peut-être sous estimé la portée et la puissance de la mage de Magic mais il n'est plus question de reculer. Ce n'est pas comme s'il en était physiquement capable de toute façon. Et pourtant, toute cette machination ne fait que commencer et il n'a pas encore vu le plus intéressant. Le vent siffle ou plutôt semble rugir près de ses tympans, il est incapable de discerner le moindre son si ce n'est celui des éléments. Soudain, Neera se met à quitter le sol sous l'impulsion du vent. Invoquer des tornades n'est pas suffisant, il faut en plus qu'elle sache voler ? Il a à peine le temps de venir à bout de sa réflexion que ce sont maintenant la foudre qui s'abat sur la zone. Ou plutôt qui s'extirpe de l'extrémité de ses doigts dans une vive couleur violette.
Les mots lui manquent pour décrire la scène qu'il a devant ses yeux plissés. Si ses yeux ne luttaient pas déjà contre les éléments, ils seraient très certainement écarquiller jusqu'à menacer de quitter ses orbites. Est-ce qu'il a la capacité de s'attarder sur les expressions du visage de Neera au milieu de tout ce foutoir ? Pas le moins du monde, ce serait trop lui en demander. Les yeux rivés sur les éclaires qui illuminent les bords de la tornade. Déjà que le vent faisait un vacarme pas possible, la foudre vient se rajouter à la nuisance sonore ambiante ce qui rend la scène encore plus impressionnante. Un mélange entre de la terreur et de la fascination pour cette maitrise absurde de la magie. Aucun doute que Neera se débrouillait bien mieux que lui sur un champ de bataille, se faire qualifier de "prodige" ou de "talent" à côté d'elle est absolument aberrant. Pour le moment, il fait sincèrement pâle figure en comparaison.
Il ne peut que constater le gouffre qui le sépare d'une mage aussi talentueuse et si certains auraient été prêt à tout abandonner après avoir pris la réalité en pleine face, ce n'est certainement pas le cas d'Eliëndir qui n'est pas de cet acabit. Il n'aurait pas pu espérer plus grande source de motivation. Un bon coup de pied au cul en somme et de la plus belle des manières. Un nouvel objectif à atteindre se dessine devant lui et celui-ci, a le visage d'une Neera parfaitement calme au milieu de sa tornade aux arcs électriques. En spectateur impuissant, il ne peut qu'attendre la fin de la démonstration du professeur Storm en essayant de ne pas s'envoler au passage. Il n'attendra plus très longtemps avant que les éclairs se dissipent et que le vent se calme alors que la mage à l'origine de tout ça rejoint calmement le sol comme si tout était normal. Les feuilles retombent sur le sol pendant que ses cheveux et vêtements cessent de se battre contre le vent. Lui s'attarde énormément à son apparence, ne ressemble plus à grand chose avec sa chevelure en pagaille. Il lève un pied pour faire un pas sur le côté comme s'il voulait s'assurer qu'il était à nouveau capable de se mouvoir comme il l'entend. Le visage stupéfait, il met quelques secondes à assimiler les mots du professeur avant de lui répondre.
« Mes impressions ? Oh, oui. Je n'avais jamais rien vu de tel de toute ma vie. C'était plus que spectaculaire mais je crois que les mots me manquent pour décrire ce que tu viens de faire. Je...-. »
Il s'arrête un moment pour chercher ses mots, il cligne des yeux et semble comme revenir sur terre pendant une seconde. Il glisse immédiatement ses deux mains dans ses cheveux, constatant de leurs états sans même se voir dans un miroir. Il s'efforce donc d'arranger la situation jusqu'à être à nouveau présentable, plaquant ses cheveux vers l'arrière en les regroupant dans une queue-de-cheval qu'il attache avec un lien qu'il gardait discrètement à son poignet.
« Rappelle-moi de prendre mes précautions la prochaine fois que tu fais ça. »
Il hausse subitement les sourcils aux paroles de son interlocutrice. Ah, parce qu'elle n'était pas à fond là ? Elle apprend encore à voler et elle voulait juste savoir si elle en était capable ? Très bien, c'est bon à savoir. Serait-ce pour le narguer ? Parce que c'est très réussi. Il laisse tout de même s'échapper un petit rire nerveux avant de prendre sa voix mielleuse.
« Hm. Oui, on pouvait clairement voir que tu n'es pas encore habituée à utiliser parfaitement deux éléments à la fois tout en voltigeant dans les airs. Cela saute aux yeux en réalité. Il va falloir travailler un peu plus, mademoiselle Storm. »
Il n'a pas trouvé mieux que de le prendre avec humour. Que devait-il répondre au sujet d'une telle prouesse qu'il est bien incapable de reproduire ? Outre le fait de titiller l'ego du mage Elfe, cette démonstration avait surtout du bon pour lui. Neera vient de bouleverser l'ordre des priorités d'Eliëndir au sujet de l'apprentissage de sa magie. La magie élémentaire vient de gagner quelques places dans son classement. La maitrise de Neera force le respect et s'il en sera jamais capable de l'égaler en ce qui concerne le vent ou la foudre par exemple mais l'Elfe a bien d'autres domaines de prédilections. Il prend une seconde pour réajuster sa tunique au niveau de son ventre en reprenant la parole.
« Magic réserve une partie des dortoirs aux élèves de Melorn le temps du festival. J'imagine qu'il doit y avoir un lit pour moi. »
Une fois qu'il aura fini de se soucier de son apparence, il reportera toute son attention sur Neera.
« Sur une note plus sérieuse, c'était véritablement très impressionnant. Il me reste du chemin à faire pour arriver à ton niveau. Si tant est que c'est possible. Je crois que le surnom qu'on te donne est plutôt évident à présent, en effet. Je viens de prendre ma décision. Je vais redoubler d'effort au sujet de ma prédisposition à la magie de l'ombre. Tu as été relativement convaincante, je dois bien l'avouer. Merci pour cette "petite" démonstration ainsi que pour la visite. »
Toujours souriant, il lui indique la sortie du parc dans lequel ils sont actuellement. Au final, ils ont à peine eut le temps de profiter de la vue mais le jeu en valait la chandelle. Il n'aurait loupé ce spectacle pour rien au monde.
« Peut-être que je t'ai embêté un peu trop longtemps. Tu as sûrement d'autres choses à faire. A moins qu'il y ait encore autre chose dans le coin de plus intéressant que ce dont je viens d'être témoin ? »
CENDRES
Il est certain que l'influence de la famille est un poids pour un enfant en pleine construction, fort heureusement pour elle, la République a créée un environnement adapté pour qu'une enfant puisse se questionner elle-même notamment sur la religion entre autre. Malgré la présence d'une mère qui, selon elle, était une croyante chevronnée. Peut-être trop. Neera ne semble pas spécialement porter sa figure maternelle dans son coeur, en tout cas c'est comme ça qu'il le comprend. Il sait à quel point les relations entre membres d'une même famille peuvent être conflictuelles, il n'y a donc aucune raison pour lui de surenchérir sur le sujet en prenant le risque de mentionner des souvenirs peu agréables. Il se contente d'hocher à nouveau la tête avant de passer à la suite.
Il s'émerveille devant cette vue à couper le souffle et s'impatiente déjà d'en découvrir plus lors de sa prochaine visite de la ville. Mais dans l'immédiat, ce qui l'intéresse le plus c'est bien de voir le professeur Storm en action. Il a un petit mouvement de satisfaction lorsqu'elle accepte de lui faire une démonstration, se redressant d'un seul coup. Il s'exécute et recule donc de plusieurs mètres sur le sentier afin d'être ni trop près, ni trop loin du spectacle. Il se retourne donc vers la Tornade, un surnom qui prendra bientôt tout son sens, trépignant déjà d'impatience. C'est alors que les yeux de Neera s'illuminent d'un blanc surnaturel et que le vent pourtant calme jusqu'à maintenant, se met à se lever dans la zone.
Il s'amuse pour le moment d'entendre le vent légèrement siffler mais ça ne va pas durer longtemps. Le vent se fait plus rapide et plus violent, il s'accélère et tourbillonne autour de la Républicaine. Avant même de réellement se rendre compte de ce qu'il se passe sous ses yeux, la tempête s'était levée à une vitesse effarante. Les courants d'airs étaient déjà si fort que l'Elfe doit pleinement se concentrer sur tout son corps afin de s'immobiliser sur place sans être emporté vers le coeur de la tempête. Il ne peut s'empêcher de plisser les yeux et parfois même de les fermer complètement tant les courants d'airs dans la zone sont puissants. D'un réflexe, il vient mettre son bras en opposition devant son visage se laissant tout juste la fenêtre nécessaire pour ne rien rater de cette démonstration de force.
Ses cheveux détachés se mettent aussi à s'envoler dans tous les sens et ses vêtements amples luttent pour ne pas s'arracher alors qu'il peine déjà à rester à sa place. Peut-être ne s'est-il pas éloigné assez sur ce sentier ? Il se rend compte qu'il a peut-être sous estimé la portée et la puissance de la mage de Magic mais il n'est plus question de reculer. Ce n'est pas comme s'il en était physiquement capable de toute façon. Et pourtant, toute cette machination ne fait que commencer et il n'a pas encore vu le plus intéressant. Le vent siffle ou plutôt semble rugir près de ses tympans, il est incapable de discerner le moindre son si ce n'est celui des éléments. Soudain, Neera se met à quitter le sol sous l'impulsion du vent. Invoquer des tornades n'est pas suffisant, il faut en plus qu'elle sache voler ? Il a à peine le temps de venir à bout de sa réflexion que ce sont maintenant la foudre qui s'abat sur la zone. Ou plutôt qui s'extirpe de l'extrémité de ses doigts dans une vive couleur violette.
Les mots lui manquent pour décrire la scène qu'il a devant ses yeux plissés. Si ses yeux ne luttaient pas déjà contre les éléments, ils seraient très certainement écarquiller jusqu'à menacer de quitter ses orbites. Est-ce qu'il a la capacité de s'attarder sur les expressions du visage de Neera au milieu de tout ce foutoir ? Pas le moins du monde, ce serait trop lui en demander. Les yeux rivés sur les éclaires qui illuminent les bords de la tornade. Déjà que le vent faisait un vacarme pas possible, la foudre vient se rajouter à la nuisance sonore ambiante ce qui rend la scène encore plus impressionnante. Un mélange entre de la terreur et de la fascination pour cette maitrise absurde de la magie. Aucun doute que Neera se débrouillait bien mieux que lui sur un champ de bataille, se faire qualifier de "prodige" ou de "talent" à côté d'elle est absolument aberrant. Pour le moment, il fait sincèrement pâle figure en comparaison.
Il ne peut que constater le gouffre qui le sépare d'une mage aussi talentueuse et si certains auraient été prêt à tout abandonner après avoir pris la réalité en pleine face, ce n'est certainement pas le cas d'Eliëndir qui n'est pas de cet acabit. Il n'aurait pas pu espérer plus grande source de motivation. Un bon coup de pied au cul en somme et de la plus belle des manières. Un nouvel objectif à atteindre se dessine devant lui et celui-ci, a le visage d'une Neera parfaitement calme au milieu de sa tornade aux arcs électriques. En spectateur impuissant, il ne peut qu'attendre la fin de la démonstration du professeur Storm en essayant de ne pas s'envoler au passage. Il n'attendra plus très longtemps avant que les éclairs se dissipent et que le vent se calme alors que la mage à l'origine de tout ça rejoint calmement le sol comme si tout était normal. Les feuilles retombent sur le sol pendant que ses cheveux et vêtements cessent de se battre contre le vent. Lui s'attarde énormément à son apparence, ne ressemble plus à grand chose avec sa chevelure en pagaille. Il lève un pied pour faire un pas sur le côté comme s'il voulait s'assurer qu'il était à nouveau capable de se mouvoir comme il l'entend. Le visage stupéfait, il met quelques secondes à assimiler les mots du professeur avant de lui répondre.
« Mes impressions ? Oh, oui. Je n'avais jamais rien vu de tel de toute ma vie. C'était plus que spectaculaire mais je crois que les mots me manquent pour décrire ce que tu viens de faire. Je...-. »
Il s'arrête un moment pour chercher ses mots, il cligne des yeux et semble comme revenir sur terre pendant une seconde. Il glisse immédiatement ses deux mains dans ses cheveux, constatant de leurs états sans même se voir dans un miroir. Il s'efforce donc d'arranger la situation jusqu'à être à nouveau présentable, plaquant ses cheveux vers l'arrière en les regroupant dans une queue-de-cheval qu'il attache avec un lien qu'il gardait discrètement à son poignet.
« Rappelle-moi de prendre mes précautions la prochaine fois que tu fais ça. »
Il hausse subitement les sourcils aux paroles de son interlocutrice. Ah, parce qu'elle n'était pas à fond là ? Elle apprend encore à voler et elle voulait juste savoir si elle en était capable ? Très bien, c'est bon à savoir. Serait-ce pour le narguer ? Parce que c'est très réussi. Il laisse tout de même s'échapper un petit rire nerveux avant de prendre sa voix mielleuse.
« Hm. Oui, on pouvait clairement voir que tu n'es pas encore habituée à utiliser parfaitement deux éléments à la fois tout en voltigeant dans les airs. Cela saute aux yeux en réalité. Il va falloir travailler un peu plus, mademoiselle Storm. »
Il n'a pas trouvé mieux que de le prendre avec humour. Que devait-il répondre au sujet d'une telle prouesse qu'il est bien incapable de reproduire ? Outre le fait de titiller l'ego du mage Elfe, cette démonstration avait surtout du bon pour lui. Neera vient de bouleverser l'ordre des priorités d'Eliëndir au sujet de l'apprentissage de sa magie. La magie élémentaire vient de gagner quelques places dans son classement. La maitrise de Neera force le respect et s'il en sera jamais capable de l'égaler en ce qui concerne le vent ou la foudre par exemple mais l'Elfe a bien d'autres domaines de prédilections. Il prend une seconde pour réajuster sa tunique au niveau de son ventre en reprenant la parole.
« Magic réserve une partie des dortoirs aux élèves de Melorn le temps du festival. J'imagine qu'il doit y avoir un lit pour moi. »
Une fois qu'il aura fini de se soucier de son apparence, il reportera toute son attention sur Neera.
« Sur une note plus sérieuse, c'était véritablement très impressionnant. Il me reste du chemin à faire pour arriver à ton niveau. Si tant est que c'est possible. Je crois que le surnom qu'on te donne est plutôt évident à présent, en effet. Je viens de prendre ma décision. Je vais redoubler d'effort au sujet de ma prédisposition à la magie de l'ombre. Tu as été relativement convaincante, je dois bien l'avouer. Merci pour cette "petite" démonstration ainsi que pour la visite. »
Toujours souriant, il lui indique la sortie du parc dans lequel ils sont actuellement. Au final, ils ont à peine eut le temps de profiter de la vue mais le jeu en valait la chandelle. Il n'aurait loupé ce spectacle pour rien au monde.
« Peut-être que je t'ai embêté un peu trop longtemps. Tu as sûrement d'autres choses à faire. A moins qu'il y ait encore autre chose dans le coin de plus intéressant que ce dont je viens d'être témoin ? »
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
crédits : 852
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Neera sait depuis toujours qu’elle a une affinité magique effarante. C’est un fait qu’elle a compris dès son enfance, mais ça ne veut pas pour autant dire que la belle aux cheveux d’argent mesure à quel point elle est puissante. La magicienne préfère penser que d’autres sont plus doués qu’elle, que des elfes vétérans la dépassent de loin, par exemple, et que même d’autres professeurs de Magic ont encore bien des choses à lui apprendre. D’autres fois, certains exercices lui semblent tellement naturels que la demi-titan met un certain temps à comprendre que non, maîtriser une tornade en quelques instants n’est pas normal, que manipuler plusieurs éléments en même temps l’est encore moins et qu’approfondir son savoir arcanique n’est pas quelque chose de si facile pour les élèves de Magic. Sur ce dernier point, sa carrière de professeur lui a beaucoup apporté. La diviniste a beaucoup dû réviser ses méthodes d’enseignement après ses premiers cours, parce que tout le monde n’était pas aussi rapide qu’elle, et beaucoup avait également besoin de de plus de temps pour approfondir leurs capacités magiques. Un apprentissage plus progressif, marqués par plus d’exercices pratiques étaient nécessaire à la plupart des étudiants, et Neera n’avait donc pas hésité à changer plusieurs fois son programme, pour trouver ce qui satisfaisait le plus les élèves et les exigences de Magic. Elle savait être souple quand il s’agissait de donner ses leçons à ses ouailles, et d’autre part, elle savait maintenir une certaine exigence qui était naturelle, dans l’Académie la plus prestigieuse du Sekai.
Mais loin des auditoires, loin des contraintes de ses cours, Neera n’a pas forcément à se retenir. La sang-mêlée ne maîtrise encore ni le feu, ni l’eau, ni la terre, mais la foudre et l’air sont le panacée de son savoir. Récemment, elle s’est mise en tête d’apprendre à voler, d’utiliser son mana pour pouvoir s’élever dans les airs, et d’à terme, rejoindre les nuages qui sont dans les cieux. Ce serait très intéressant de côtoyer les nuages, y compris quand il y a des intempéries, pour mieux développer ses pouvoirs. Elle n’hésite donc pas à s’élever du sol lorsqu’elle crée un tourbillon autour d’elle. Tourbillon qui devient furie, puisque l’air siffle, menace, danse, et tout cela pourrait s’avérer bien chaotique, si la sang-mêlée perdait le contrôle de sa création élémentaire. Mais Neera est dans son élément, encore plus quand elle suscite des éclairs qui viennent s’unir à sa tornade. Tout cela en fait un spectacle fascinant, et tout aussi terrifiant pour celui qui n’est pas habitué à ce genre de démonstration.
La foudre se mêle au vent, le vent se mêle à la foudre, et tous deux s’entrecroisent dans une harmonie sauvage. L’un est indomptable, farouche, rebelle, là où l’autre est libre, lumineux et pourtant terriblement éphémère. Le chant de l’air se mêle aux sombres avertissement des éclairs, et la reine de ce cyclone regarde cela avec satisfaction cette mélodie qui, pour d’autres, pourrait paraître bien sinistre. La Tornade ne veut cependant pas faire durer le plaisir trop longtemps, et par un mouvement de volonté, elle arrête cette jolie démonstration de ses pouvoirs. La paix revient alors progressivement dans le parc de Liberty, alors même que la demoiselle regagne la terre ferme, pour se diriger ensuite d’un pas allègre vers Eliëndir.
Au contraire de l’elfe, les cheveux de Neera ont été parcourus par l’électricité statique de la tornade, et ceux-ci pendent donc dans son dos, en étant très droit et en ayant encore l’ombre d’un éclair qui jaillit parfois de ses cheveux argentés. Ses vêtements, à l’inverse, ont été parcourus dans tous les sens, et elle les remet donc en place tout en s’approchant de sa nouvelle connaissance.
Ce dernier semble quelque peu pris au dépourvu, comme s’il voulait être sûr qu’il pouvait bouger sans crainte de se faire emporter. Avec l’ombre d’un sourire amusé, la professeure le voit attacher ses cheveux qui sont loin d’être soignés, désormais, et une étincelle encore plus espiègle apparaît dans son regard quand il lui demande de l’inviter à prendre ses précautions la prochaine fois qu’elle fera un telle démonstration.
- Ma foi, je me demande si j’aurai à te dire quelque chose. Si tôt je commencerai à utiliser ma magie, si tôt tu t’éloigneras à dix mètres supplémentaires la prochaine fois.
Une telle expérience marque quelqu’un en général, et on ne se fait généralement par surprendre deux fois par ce genre de choses.
En tous les cas, l’expression de Neera est bon enfant lorsqu’elle écoute Eliëndir, et c’est presqu’avec un sourire innocent qu’elle croise ses mains derrière son dos. Puisqu’il prend les choses avec humour, elle en profite pour continuer sur le même ton :
- Tu as raison. La prochaine fois, je ne devrai pas utiliser un élément dans ma tornade mais quatre. Comme quoi j’ai encore du chemin à faire avant d’en arriver là.
Son intonation, évidemment, est clairement taquine. Ce genre de sort est, sinon impossible, très gourmand en mana, le genre de miracles qu’on ne peut reproduire qu’une fois toutes les lunes au maximum, tant cela doit vider l’énergie de son porteur. Elle n’est donc pas sérieuse, pas vraiment en tout cas. Mais si un jour, elle a l’occasion de tester ça… au fond, pourquoi pas ? Dans quelques siècles peut-être. Si elle est toujours en vie d’ici là.
La belle se contente d’acquiescer quand Eliëndir l’informe que Magic a réservé des dortoirs pour les visiteurs de Melorn. Elle ne s’est pas occupée de l’organisation du festival, elle ne connaît donc pas ce genre de détails. La mage le laisse tranquille le temps qu’il s’occupe de son apparence – elle-même remet quand même en place quelques pans de sa robe – puis, la diviniste l’écoute à nouveau prendre la parole. Oh, apparemment, elle l’a motivé ? C’est une bonne chose, la Républicaine ne s’attendait pas forcément à ce genre de réactions.
- J’ai hâte de voir le résultat de tes efforts, alors. Et son regard montre réellement de l’intérêt pour l’elfe. A dire vrai, je suis contente que ça ne t’a pas trop effrayé. Ce genre de démonstrations peut parfois en effrayer quelques-uns ou les démotiver complètement, comme s’ils se prenaient pour des moins que rien. Je suis contente de voir que tu n’es pas de cet acabit, ç’aurait vraiment été du gâchis.
Neera est connue pour être la Tornade, parce que parfois effectivement, on lui demande de démontrer ses talents magiques à l’Univeristé. Il va de soi qu’elle ne fait pas ça tous les jours (quand même pas), mais lorsque l’occasion se présente, les élèves s’agglutinent, s’attroupent, veulent tous avoir la meilleure place pour voir la magie de la demi-titan. Les réactions sont alors aussi diverses que variées. Admiration, jalousie, motivation, découragement sont le propre des personnalités de chacun.
Sur une note plus légère, elle reprend la parole
- Figure-toi que je ne maîtrise pas encore la magie de l’ombre. Peut-être que tu prendras de l’avance sur moi et que tu pourras me conseiller quand je me pencherai sur ce domaine-là.
Neera le suit de bon cœur quand il l’invite d’un geste à quitter le parc. Quand le mage lui déclare qu’il l’a peut-être embêtée trop longtemps, elle secoue légèrement la tête, secouant ses boucles argentées qui reviennent peu à peu à la normale et deviennent donc plus souples et plus flexibles.
- Non, tu ne m’embêtes pas. En fait, je m’amuse bien, sourit la demoiselle et son ton est sincère. On peut flâner dans les rues si tu veux, et si on passe dans quelques coins qui méritent le détour, alors je te les présenterai. Je pense aussi que, dans pas trop longtemps, il va y avoir des feux d’artifice magiques pour clôturer le festival. Apparemment, ç’aurait été façonné par les étudiants en artisanat magique. Au lieu d’avoir des feux classiques, ce qui explosera dans les airs présentera des symboles, des animaux, ou des signes du Sekai très reconnaissables. On murmure même que certaines images bougerait dans les airs, rendant le tout très vivant. On pourrait aller voir ça, si ça te convient. Il suffit juste de trouver un spot assez intéressant…
La jeune femme fouille dans sa mémoire pour voir quel endroit de la ville serait le plus approprié. Magic a mis les petits plats dans les grands pour ce genre d’événement, ce sera donc quelque chose de bien visible, et les riverains apprécient d’ailleurs ce genre de divertissement, qui est assez rare sur l’ensemble de l’année.
- Le plus simple serait d’aller sur le toit de Magic, les bâtiments sont assez hauts, et on aurait une vue confortable. Mais on peut aller aussi au Pic blanc, une chaine de restaurant qui a sponsorisé l’événements, et qui offre une boisson à tous les spectateurs qui veulent assister aux feux d’artifices. Leurs restaurant et leur bar se situent tout en haut d’un immeuble de Liberty.
Neera jette parfois un coup d’œil pour savoir où elle marche, mais son attention est davantage portée sur Eliëndir. Elle ne remarque pas quelques badauds qui sont dans la rue, pour ainsi dire, ils ne valent même pas la peine qu’elle s’y arrête. Elle continue simplement à marcher en attendant patiemment la réponse de l’elfe.
Mais loin des auditoires, loin des contraintes de ses cours, Neera n’a pas forcément à se retenir. La sang-mêlée ne maîtrise encore ni le feu, ni l’eau, ni la terre, mais la foudre et l’air sont le panacée de son savoir. Récemment, elle s’est mise en tête d’apprendre à voler, d’utiliser son mana pour pouvoir s’élever dans les airs, et d’à terme, rejoindre les nuages qui sont dans les cieux. Ce serait très intéressant de côtoyer les nuages, y compris quand il y a des intempéries, pour mieux développer ses pouvoirs. Elle n’hésite donc pas à s’élever du sol lorsqu’elle crée un tourbillon autour d’elle. Tourbillon qui devient furie, puisque l’air siffle, menace, danse, et tout cela pourrait s’avérer bien chaotique, si la sang-mêlée perdait le contrôle de sa création élémentaire. Mais Neera est dans son élément, encore plus quand elle suscite des éclairs qui viennent s’unir à sa tornade. Tout cela en fait un spectacle fascinant, et tout aussi terrifiant pour celui qui n’est pas habitué à ce genre de démonstration.
La foudre se mêle au vent, le vent se mêle à la foudre, et tous deux s’entrecroisent dans une harmonie sauvage. L’un est indomptable, farouche, rebelle, là où l’autre est libre, lumineux et pourtant terriblement éphémère. Le chant de l’air se mêle aux sombres avertissement des éclairs, et la reine de ce cyclone regarde cela avec satisfaction cette mélodie qui, pour d’autres, pourrait paraître bien sinistre. La Tornade ne veut cependant pas faire durer le plaisir trop longtemps, et par un mouvement de volonté, elle arrête cette jolie démonstration de ses pouvoirs. La paix revient alors progressivement dans le parc de Liberty, alors même que la demoiselle regagne la terre ferme, pour se diriger ensuite d’un pas allègre vers Eliëndir.
Au contraire de l’elfe, les cheveux de Neera ont été parcourus par l’électricité statique de la tornade, et ceux-ci pendent donc dans son dos, en étant très droit et en ayant encore l’ombre d’un éclair qui jaillit parfois de ses cheveux argentés. Ses vêtements, à l’inverse, ont été parcourus dans tous les sens, et elle les remet donc en place tout en s’approchant de sa nouvelle connaissance.
Ce dernier semble quelque peu pris au dépourvu, comme s’il voulait être sûr qu’il pouvait bouger sans crainte de se faire emporter. Avec l’ombre d’un sourire amusé, la professeure le voit attacher ses cheveux qui sont loin d’être soignés, désormais, et une étincelle encore plus espiègle apparaît dans son regard quand il lui demande de l’inviter à prendre ses précautions la prochaine fois qu’elle fera un telle démonstration.
- Ma foi, je me demande si j’aurai à te dire quelque chose. Si tôt je commencerai à utiliser ma magie, si tôt tu t’éloigneras à dix mètres supplémentaires la prochaine fois.
Une telle expérience marque quelqu’un en général, et on ne se fait généralement par surprendre deux fois par ce genre de choses.
En tous les cas, l’expression de Neera est bon enfant lorsqu’elle écoute Eliëndir, et c’est presqu’avec un sourire innocent qu’elle croise ses mains derrière son dos. Puisqu’il prend les choses avec humour, elle en profite pour continuer sur le même ton :
- Tu as raison. La prochaine fois, je ne devrai pas utiliser un élément dans ma tornade mais quatre. Comme quoi j’ai encore du chemin à faire avant d’en arriver là.
Son intonation, évidemment, est clairement taquine. Ce genre de sort est, sinon impossible, très gourmand en mana, le genre de miracles qu’on ne peut reproduire qu’une fois toutes les lunes au maximum, tant cela doit vider l’énergie de son porteur. Elle n’est donc pas sérieuse, pas vraiment en tout cas. Mais si un jour, elle a l’occasion de tester ça… au fond, pourquoi pas ? Dans quelques siècles peut-être. Si elle est toujours en vie d’ici là.
La belle se contente d’acquiescer quand Eliëndir l’informe que Magic a réservé des dortoirs pour les visiteurs de Melorn. Elle ne s’est pas occupée de l’organisation du festival, elle ne connaît donc pas ce genre de détails. La mage le laisse tranquille le temps qu’il s’occupe de son apparence – elle-même remet quand même en place quelques pans de sa robe – puis, la diviniste l’écoute à nouveau prendre la parole. Oh, apparemment, elle l’a motivé ? C’est une bonne chose, la Républicaine ne s’attendait pas forcément à ce genre de réactions.
- J’ai hâte de voir le résultat de tes efforts, alors. Et son regard montre réellement de l’intérêt pour l’elfe. A dire vrai, je suis contente que ça ne t’a pas trop effrayé. Ce genre de démonstrations peut parfois en effrayer quelques-uns ou les démotiver complètement, comme s’ils se prenaient pour des moins que rien. Je suis contente de voir que tu n’es pas de cet acabit, ç’aurait vraiment été du gâchis.
Neera est connue pour être la Tornade, parce que parfois effectivement, on lui demande de démontrer ses talents magiques à l’Univeristé. Il va de soi qu’elle ne fait pas ça tous les jours (quand même pas), mais lorsque l’occasion se présente, les élèves s’agglutinent, s’attroupent, veulent tous avoir la meilleure place pour voir la magie de la demi-titan. Les réactions sont alors aussi diverses que variées. Admiration, jalousie, motivation, découragement sont le propre des personnalités de chacun.
Sur une note plus légère, elle reprend la parole
- Figure-toi que je ne maîtrise pas encore la magie de l’ombre. Peut-être que tu prendras de l’avance sur moi et que tu pourras me conseiller quand je me pencherai sur ce domaine-là.
Neera le suit de bon cœur quand il l’invite d’un geste à quitter le parc. Quand le mage lui déclare qu’il l’a peut-être embêtée trop longtemps, elle secoue légèrement la tête, secouant ses boucles argentées qui reviennent peu à peu à la normale et deviennent donc plus souples et plus flexibles.
- Non, tu ne m’embêtes pas. En fait, je m’amuse bien, sourit la demoiselle et son ton est sincère. On peut flâner dans les rues si tu veux, et si on passe dans quelques coins qui méritent le détour, alors je te les présenterai. Je pense aussi que, dans pas trop longtemps, il va y avoir des feux d’artifice magiques pour clôturer le festival. Apparemment, ç’aurait été façonné par les étudiants en artisanat magique. Au lieu d’avoir des feux classiques, ce qui explosera dans les airs présentera des symboles, des animaux, ou des signes du Sekai très reconnaissables. On murmure même que certaines images bougerait dans les airs, rendant le tout très vivant. On pourrait aller voir ça, si ça te convient. Il suffit juste de trouver un spot assez intéressant…
La jeune femme fouille dans sa mémoire pour voir quel endroit de la ville serait le plus approprié. Magic a mis les petits plats dans les grands pour ce genre d’événement, ce sera donc quelque chose de bien visible, et les riverains apprécient d’ailleurs ce genre de divertissement, qui est assez rare sur l’ensemble de l’année.
- Le plus simple serait d’aller sur le toit de Magic, les bâtiments sont assez hauts, et on aurait une vue confortable. Mais on peut aller aussi au Pic blanc, une chaine de restaurant qui a sponsorisé l’événements, et qui offre une boisson à tous les spectateurs qui veulent assister aux feux d’artifices. Leurs restaurant et leur bar se situent tout en haut d’un immeuble de Liberty.
Neera jette parfois un coup d’œil pour savoir où elle marche, mais son attention est davantage portée sur Eliëndir. Elle ne remarque pas quelques badauds qui sont dans la rue, pour ainsi dire, ils ne valent même pas la peine qu’elle s’y arrête. Elle continue simplement à marcher en attendant patiemment la réponse de l’elfe.
Invité
Invité
Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
« Pas besoin d'ennemi quand ton allié est capable de tout raser autour de lui. »
Sur un ton toujours plaisantin. Pas sûr que dix mètres supplémentaires soient véritablement utiles surtout qu'il ne s'agissait là que d'une démonstration. Ce qui vient lui faire se demander, qu'est-ce que ça donne réellement lorsqu'elle est en colère ? Sur la liste des femmes à ne surtout pas embêter, Neera a facilement son nom gravée en grosses lettres en tête de liste. Il plaint déjà les hommes - ou les femmes - qui prendraient leurs courages à deux mains pour lui faire la cour, il faut avoir les épaules et être particulièrement diplomate pour arranger tout de suite les potentielles disputes. Au risque de dormir à la belle étoile sur un canapé qui aura été éjecté par la fenêtre à grand coup de bourrasque. L'image que l'Elfe se fait de cette situation tout droit tirée de son imaginaire est, en réalité, plutôt drôle. Une façon pour lui de relativiser le gouffre qui les sépare.
Et d'ailleurs, elle semble plutôt réceptive à ses traits d'humours. Elle prêtant être capable d'utiliser plus de deux éléments en même temps, ce qui est déjà une prouesse en soit. Les magies élémentaires complexes ne sont pas à la portée du commun des mortels et même si la combinaison de l'air et de la foudre n'est pas à proprement parlé une fusion des éléments, ça n'en reste pas moins impressionnant surtout à ce niveau de maîtrise. Serait-ce même possible de combiner plus de deux éléments en même temps ? Il n'a jamais rien lu à ce sujet, il n'a évidemment pas la science infuse mais il juge que si personne n'en parle ou que personne n'a rien écrit c'est que c'est tout simplement impossible. Ou presque, car il est de ceux qui pensent que rien ne l'est. Et après avoir constaté de ses propres yeux la puissance du professeur Storm, il serait bien idiot de croire que sa plaisanterie pourrait un jour devenir bien réelle. Il n'ajoute rien et se contente simplement d'en rire encore une fois.
Il acquiesce tout naturellement à ses prochaines paroles alors que Neera dit tout haut ceux à quoi il pensait il y a encore quelques secondes. Il est naturel qu'une telle expérience aurait pu décourager n'importe lequel de ses étudiants. Elle n'a pas l'air de se rendre vraiment compte que ce qu'elle est capable de faire n'est pas à la portée de tous. Ce qui, pour en revenir à une de leurs précédentes conversations, rend les mystérieuses origines de Neera encore plus flou. Si sa longévité et ses années d'existences écartent pour de bon la théorie qui ferait d'elle une Humaine, sa théorie sur le fait qu'elle soit à moitié Elfe n'est peut-être pas si farfelu finalement. Ses congénères sont connus pour être doués avec la magie comme littéralement bénis par celle-ci. Rares peuvent prétendre de l'être autant que Neera cependant, même parmi les siens elle reste une anomalie inexplicable. Peut-être s'agit-il d'une exception au sujet de deux races que l'on suppose à tort inapte à se reproduire ensemble ? Les Humains sont eux bien connus pour être capable de se reproduire avec la bonne majorité des races qui arpentent le Sekai. Et si on découvrait que contre toute attente, un Élémentaire et un Humain sont bien capable de procréer ? Voilà qui expliquerait bien des choses sur cette surnaturelle affinité avec les magies élémentaires. C'est une théorie qui mérite qu'on se penche sérieusement dessus, peut-être est-il à l'aube d'une véritable découverte révolutionnaire.
« Tu as acceptée de me faire une démonstration en sachant que ça pourrait potentiellement me décourager ? Voilà une facette bien cruelle du professeur Storm que je ne connaissais pas encore. Alors peut-être qu'un jour nous inverserons nos rôles. Je ferais en sorte que tu sollicites humblement mon aide, à l'avenir. »
Voilà qui devrait rebooster son égo, si au moins cela arrive un jour. Rien n'est moins sûr. Ils finissent par quitter le parc, souriant à nouveau alors que Neera ne semble pas spécialement vouloir s'échapper puisqu'elle propose de continuer sur leur lancée. Ce qui lui convient parfaitement évidemment, il ne va pas s'en plaindre bien au contraire. Ses yeux s'illuminent lorsque Neera mentionne des feux d'artifices un peu plus spéciaux que les années précédentes.
« Vraiment ? Il est hors de question de rater ça, il faut absolument qu'on soit aux premières loges ! »
Il ne raterait ça pour rien au monde. Ceci dit, il ne connait pas la ville aussi bien que Neera alors il ne sera pas d'une grande aide pour trouver un spot intéressant. Il laisse donc Neera lui faire quelques propositions dans l'optique de profiter du spectacle. Il se met à y réfléchir quelques secondes avant de répondre.
« Le Pic Blanc, ça m'a l'air d'une bonne idée vendue comme ça. Et je ne dis pas ça juste parce qu'il y a une boisson gratuite et que je commence à sincèrement avoir soif, bien sûr. Alors si ça te convient aussi, partons sur ça. Je te laisse guider le chemin. »
Il reste donc à ses côtés le temps de rejoindre le Pic Blanc en arpentant les rues pavées de la capitale. Il ne fait pas non plus vraiment attention aux passants, il se contente de ne pas marcher sur la route de quelqu'un d'autre pendant qu'il est à nouveau pris par la curiosité. Il hésite un instant, peut-être qu'il ne devrait pas mais en réalité cela lui brûle les lèvres alors il se lance.
« Je m'excuse si cela est déplacé mais je me demandais. Tu as mentionnée ta mère tout à l'heure en disant que tu lui dois peu de choses si ce n'est ta foi envers les Divins. J'en conclus que tu n'étais pas très proche d'elle ? Comment était-elle ? »
C'est pour ainsi dire, un moyen détourné d'en savoir un peu plus justement sur les mystérieuses origines du professeur Storm. Elle lui a déjà partagée quelques informations sur son père qui vraisemblablement ne semblait rien de plus qu'un simple humain. Il suspecte donc que "l'anomalie" vient peut-être du côté maternel. Quand Eliëndir a une idée en tête, il est difficile de l'en décrocher rien que pour satisfaire sa curiosité morbide et son esprit de chercheur. Il laisse évidemment le temps à son interlocutrice de répondre si elle le souhaite et il prendra évidemment le temps de l'écouter sans l'interrompre. Sans s'en rendre compte tout de suite, son regard est attiré par une silhouette qu'il aperçoit du coin de l'oeil de l'autre côté de la rue. Si jusqu'à maintenant il n'accordait aucune intention aux passants, le fait d'apercevoir une petite fille d'à peine huit ans marcher absolument toute seule si tard dans la soirée avait de quoi l'alerter. D'autant plus qu'elle ne semble pas savoir où aller et semble clairement perdue.
Sans dire un mot, il dévie de sa trajectoire pour partir à sa rencontre lorsqu'ils passent à côté. Visiblement méfiante envers les inconnus, ce qui est une bonne chose, l'Elfe s'approche calmement en lui souriant avant de fléchir les genoux pour se mettre à sa hauteur.
« Tu es toute seule ? Tu as perdue tes parents ? »
Tenant fermement le pan de sa petite robe, elle hoche simplement la tête de bas en haut en guise de réponse. Analysant l'Elfe de ses deux yeux marrons et n'osant lui répondre directement.
« Je vois. Je suis Eliëndir et voici mon amie Neera. Tu ne peux pas rester ici toute seule. Et si nous allions retrouver ta famille ? Tu veux bien nous aider ? »
Eliëndir vient lui tendre la main d'un geste se voulant rassurant, l'invitant à s'en saisir. D'abord hésitante, elle met quelques secondes avant de faire un pas en avant pour se saisir timidement de cette main tendue pendant qu'elle regarde Neera avec au moins autant d'intérêt.
« Vous êtes un ange ? Ma maman dit que les anges sont très beaux. »
Glisse-t-elle en direction de la professeur de Magic avec l'innocence que seul un enfant peut avoir. L'Elfe en profite pour se redresser en gardant la main de l'enfant dans la sienne, un petit sourire espiègle sur les lèvres en regardant la demi-Titan du coin de l'oeil et se gardant bien d'un quelconque commentaire même si ce n'est pas l'envie qui lui manque.
CENDRES
Sur un ton toujours plaisantin. Pas sûr que dix mètres supplémentaires soient véritablement utiles surtout qu'il ne s'agissait là que d'une démonstration. Ce qui vient lui faire se demander, qu'est-ce que ça donne réellement lorsqu'elle est en colère ? Sur la liste des femmes à ne surtout pas embêter, Neera a facilement son nom gravée en grosses lettres en tête de liste. Il plaint déjà les hommes - ou les femmes - qui prendraient leurs courages à deux mains pour lui faire la cour, il faut avoir les épaules et être particulièrement diplomate pour arranger tout de suite les potentielles disputes. Au risque de dormir à la belle étoile sur un canapé qui aura été éjecté par la fenêtre à grand coup de bourrasque. L'image que l'Elfe se fait de cette situation tout droit tirée de son imaginaire est, en réalité, plutôt drôle. Une façon pour lui de relativiser le gouffre qui les sépare.
Et d'ailleurs, elle semble plutôt réceptive à ses traits d'humours. Elle prêtant être capable d'utiliser plus de deux éléments en même temps, ce qui est déjà une prouesse en soit. Les magies élémentaires complexes ne sont pas à la portée du commun des mortels et même si la combinaison de l'air et de la foudre n'est pas à proprement parlé une fusion des éléments, ça n'en reste pas moins impressionnant surtout à ce niveau de maîtrise. Serait-ce même possible de combiner plus de deux éléments en même temps ? Il n'a jamais rien lu à ce sujet, il n'a évidemment pas la science infuse mais il juge que si personne n'en parle ou que personne n'a rien écrit c'est que c'est tout simplement impossible. Ou presque, car il est de ceux qui pensent que rien ne l'est. Et après avoir constaté de ses propres yeux la puissance du professeur Storm, il serait bien idiot de croire que sa plaisanterie pourrait un jour devenir bien réelle. Il n'ajoute rien et se contente simplement d'en rire encore une fois.
Il acquiesce tout naturellement à ses prochaines paroles alors que Neera dit tout haut ceux à quoi il pensait il y a encore quelques secondes. Il est naturel qu'une telle expérience aurait pu décourager n'importe lequel de ses étudiants. Elle n'a pas l'air de se rendre vraiment compte que ce qu'elle est capable de faire n'est pas à la portée de tous. Ce qui, pour en revenir à une de leurs précédentes conversations, rend les mystérieuses origines de Neera encore plus flou. Si sa longévité et ses années d'existences écartent pour de bon la théorie qui ferait d'elle une Humaine, sa théorie sur le fait qu'elle soit à moitié Elfe n'est peut-être pas si farfelu finalement. Ses congénères sont connus pour être doués avec la magie comme littéralement bénis par celle-ci. Rares peuvent prétendre de l'être autant que Neera cependant, même parmi les siens elle reste une anomalie inexplicable. Peut-être s'agit-il d'une exception au sujet de deux races que l'on suppose à tort inapte à se reproduire ensemble ? Les Humains sont eux bien connus pour être capable de se reproduire avec la bonne majorité des races qui arpentent le Sekai. Et si on découvrait que contre toute attente, un Élémentaire et un Humain sont bien capable de procréer ? Voilà qui expliquerait bien des choses sur cette surnaturelle affinité avec les magies élémentaires. C'est une théorie qui mérite qu'on se penche sérieusement dessus, peut-être est-il à l'aube d'une véritable découverte révolutionnaire.
« Tu as acceptée de me faire une démonstration en sachant que ça pourrait potentiellement me décourager ? Voilà une facette bien cruelle du professeur Storm que je ne connaissais pas encore. Alors peut-être qu'un jour nous inverserons nos rôles. Je ferais en sorte que tu sollicites humblement mon aide, à l'avenir. »
Voilà qui devrait rebooster son égo, si au moins cela arrive un jour. Rien n'est moins sûr. Ils finissent par quitter le parc, souriant à nouveau alors que Neera ne semble pas spécialement vouloir s'échapper puisqu'elle propose de continuer sur leur lancée. Ce qui lui convient parfaitement évidemment, il ne va pas s'en plaindre bien au contraire. Ses yeux s'illuminent lorsque Neera mentionne des feux d'artifices un peu plus spéciaux que les années précédentes.
« Vraiment ? Il est hors de question de rater ça, il faut absolument qu'on soit aux premières loges ! »
Il ne raterait ça pour rien au monde. Ceci dit, il ne connait pas la ville aussi bien que Neera alors il ne sera pas d'une grande aide pour trouver un spot intéressant. Il laisse donc Neera lui faire quelques propositions dans l'optique de profiter du spectacle. Il se met à y réfléchir quelques secondes avant de répondre.
« Le Pic Blanc, ça m'a l'air d'une bonne idée vendue comme ça. Et je ne dis pas ça juste parce qu'il y a une boisson gratuite et que je commence à sincèrement avoir soif, bien sûr. Alors si ça te convient aussi, partons sur ça. Je te laisse guider le chemin. »
Il reste donc à ses côtés le temps de rejoindre le Pic Blanc en arpentant les rues pavées de la capitale. Il ne fait pas non plus vraiment attention aux passants, il se contente de ne pas marcher sur la route de quelqu'un d'autre pendant qu'il est à nouveau pris par la curiosité. Il hésite un instant, peut-être qu'il ne devrait pas mais en réalité cela lui brûle les lèvres alors il se lance.
« Je m'excuse si cela est déplacé mais je me demandais. Tu as mentionnée ta mère tout à l'heure en disant que tu lui dois peu de choses si ce n'est ta foi envers les Divins. J'en conclus que tu n'étais pas très proche d'elle ? Comment était-elle ? »
C'est pour ainsi dire, un moyen détourné d'en savoir un peu plus justement sur les mystérieuses origines du professeur Storm. Elle lui a déjà partagée quelques informations sur son père qui vraisemblablement ne semblait rien de plus qu'un simple humain. Il suspecte donc que "l'anomalie" vient peut-être du côté maternel. Quand Eliëndir a une idée en tête, il est difficile de l'en décrocher rien que pour satisfaire sa curiosité morbide et son esprit de chercheur. Il laisse évidemment le temps à son interlocutrice de répondre si elle le souhaite et il prendra évidemment le temps de l'écouter sans l'interrompre. Sans s'en rendre compte tout de suite, son regard est attiré par une silhouette qu'il aperçoit du coin de l'oeil de l'autre côté de la rue. Si jusqu'à maintenant il n'accordait aucune intention aux passants, le fait d'apercevoir une petite fille d'à peine huit ans marcher absolument toute seule si tard dans la soirée avait de quoi l'alerter. D'autant plus qu'elle ne semble pas savoir où aller et semble clairement perdue.
Sans dire un mot, il dévie de sa trajectoire pour partir à sa rencontre lorsqu'ils passent à côté. Visiblement méfiante envers les inconnus, ce qui est une bonne chose, l'Elfe s'approche calmement en lui souriant avant de fléchir les genoux pour se mettre à sa hauteur.
« Tu es toute seule ? Tu as perdue tes parents ? »
Tenant fermement le pan de sa petite robe, elle hoche simplement la tête de bas en haut en guise de réponse. Analysant l'Elfe de ses deux yeux marrons et n'osant lui répondre directement.
« Je vois. Je suis Eliëndir et voici mon amie Neera. Tu ne peux pas rester ici toute seule. Et si nous allions retrouver ta famille ? Tu veux bien nous aider ? »
Eliëndir vient lui tendre la main d'un geste se voulant rassurant, l'invitant à s'en saisir. D'abord hésitante, elle met quelques secondes avant de faire un pas en avant pour se saisir timidement de cette main tendue pendant qu'elle regarde Neera avec au moins autant d'intérêt.
« Vous êtes un ange ? Ma maman dit que les anges sont très beaux. »
Glisse-t-elle en direction de la professeur de Magic avec l'innocence que seul un enfant peut avoir. L'Elfe en profite pour se redresser en gardant la main de l'enfant dans la sienne, un petit sourire espiègle sur les lèvres en regardant la demi-Titan du coin de l'oeil et se gardant bien d'un quelconque commentaire même si ce n'est pas l'envie qui lui manque.
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 852
crédits : 852
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Un sourire un peu narquois naît sur le visage de Neera lorsqu’Eliëndir lui déclare pour plaisanter qu’elle a un côté bien cruel. C’est vrai qu’elle y a peut-être été un peu fort pour sa démonstration et que ce a aurait pu saper le moral de son nouvel ami. Mais pour avoir côtoyé l’elfe pendant presqu‘une demi-journée, la diviniste est certaine qu’il aurait été déçu si la demi-titan s’était retenue. Et puis, le prodige de Melorn a-t-il vraiment le caractère à abandonner quelque chose ? Quelqu’un qui se démoralise facilement n’a pas le projet d’étudier la métamorphose. Quelqu’un qui se laisse dominer par des pensées de découragement n’étudie pas non plus des projets aussi mystérieux comme l’île intemporelle. Quelqu’un qui ne serait pas prometteur, enfin, n’aurait pas été choisi par Aradhel, membre éminent de la cité elfique. Bien sûr, Eliëndir est peut-être privilégié puisqu’il est son fils adoptif, mais la jeune femme pense que le célèbre mage n’aurait pas porté son dévolu sur un membre de sa famille si ce dernier n’avait pas les prérequis pour suivre son enseignement. Encore qu’elle ne sait pas exactement quoi il enseigne, mais bref. Là n’est pas l’important.
Neera hoche en tout cas la tête d’un air entendu lorsque son compagnon lui déclare qu’elle sollicitera son aide un jour. Qui sait ? Cela est toujours possible. Surtout s’ils sont tous les deux voués à vivre longtemps.
- Tu graveras ce jour d’une pierre blanche et tu me rappelleras notre conversation d’alors, lui lance-t-elle sur un ton taquin.
La conversation continue alors qu’ils sortent du parc et la magicienne évoque les feux d’artifices prévus par les élèves de Magic. Ce dernier est censé terminer le festival en beauté, tout en mettant l’un des cursus en particulier. Pour être enseignante à l’Académie, Neera sait que les élèves y ont mis du cœur et elle est bien curieuse de voir le résultat de leurs créations. Les deux comparses en viennent d’ailleurs finalement à choisir le Pic blanc pour aller assister à ce spectacle. Comme le dit Eliëndir, la boisson gratuite ne serait pas de refus, mais si cela leur donne en plus une place de choix, ils auraient tort de s’en priver.
Elle hoche donc la tête quand l’elfe a fini de parler et elle pointe le bras vers l’un des grands bâtiments qui borde Liberty.
- C’est par là-bas, je vais nous y conduire.
Joignant le geste à la parole, Neera prend les devants, tout en gardant une allure régulière pour rester à hauteur du mage de Melorn. Même s’il y a des badauds dans la rue, il règne une ambiance de fête et de légèreté dans cette partie de la capitale, comme si le festival de Magic avait atteint les rues ou que chacun retrouvait une âme un peu estudiantine, où les soucis paraissent loin et insignifiants pendant quelques heures.
Elle tourne ses prunelles immaculées vers Eliëndir lorsqu’il relance la conversation, et elle reste silencieuse quelques secondes le temps de réfléchir à ce qu’elle va dire. Parler de sa mère, voire même de ses parents tout court, n’est pas dans ses habitudes. Ils sont morts depuis si longtemps qu’elle a parfois l’impression de les avoir connus dans une autre vie. Mais les souvenirs du début de son existence sont précieux, parfois même indélébiles malgré le temps qui passe. Et fondamentalement, ça ne la dérange pas d’énoncer sa génitrice. Bien qu’elle connaisse Eliëndir depuis quelques heures, seulement, il ne pourra rien faire de ce qu’elle lui dira de toute façon.
- Ma mère était… Neera a le front légèrement plissé. Par où commencer ? Que doit-elle dire d’elle ? Se rappeler, c’est bien. Transmettre son opinion sur un être dont on était autrefois proche, c’est autre chose. Mais à défaut, et parce qu’il faut bien commencer quelque part, Neera décide de commencer par les bons côtés de celle qui lui a donné le jour. Ma mère était très aimante et affectueuse. Mon père aussi, évidemment, mais tu sais bien comment sont les mères, elles ont toujours une affection profonde pour leurs enfants, en tout cas quand ils sont désirés. Mes parents souhaitaient réellement avoir un enfant, mais ils étaient stériles. En tout cas, tout le monde en était convaincu, puisqu’ils avaient des années et des années de mariage quand ma mère est tombée enceinte. Elle-même croyait être infertile, je pense. Alors tu penses bien que quand je suis venue au monde, j’étais son « petit miracle ».
Neera marque une pause, détache un instant son regard d’Eliëndir pour voir où ils en sont et bifurque dans une rue.
- Quand je suis arrivée, ça a tout changé pour eux. Sa mère, par contre, était parée. Par les Divins, cela faisait des années qu’elle essayait de l’avoir, alors le nourrisson qu’elle était n’avait absolument manqué de rien. Qu’elle ait été un garçon ou une fille, sa génitrice avait dû avoir tous les exemplaires en double pour pallier à n’importe quelle situation. Pour certains côtés, ma mère était absolument normale. Elle me choyait, me grondait quand je faisais une bêtise, suivait mes progressions dans mes études. Elle adorait aussi passer du temps avec moi. Peut-être que la mère d’Eliëndir aurait pu être comme cela, d’ailleurs. Mais ça, ils ne le sauront jamais, et la belle continue. Ils étaient très fiers quand mes pouvoirs magiques se sont manifestés et que je dépassais tout le monde en classe. La première fois qu’elle m’a surprise à faire des éclairs, elle a été saisie, évidemment. Qui s’attend à ce qu’une gamine de quelques années joue avec des arcs électriques en pensant que c’est tout à fait normal et que tout le monde peut en faire autant ? Un sourire éclaire fugacement le regard de l’enseignante face à sa candeur d’alors. Mais après la surprise, et peut-être le premier effroi passé, elle a pris les mesures nécessaires et n’a pas paru plus saisie que ça. Elle a surtout commencé à… me faire comprendre quelques règles, je suppose. Histoire que je ne crame pas la maison ou que je ne tue pas le poisson rouge.
Cela étant dit, une fois ces règles tacites mises en place, ses parents ne l’avaient jamais empêchée d’approfondir sa magie, bien au contraire.
- Comme je te l’ai dit, elle était diviniste, c’était une croyante convaincue. Quand j’étais gosse, elle aimait beaucoup me raconter mille histoires sur les Titans ou sur le passé de Shoumeï. Dès fois aussi, il s’agissait d’histoires inventées, tout simplement pour satisfaire la curiosité d’une enfant qui aimait simplement que sa mère lui raconte quelque chose avant d’aller dormir. Alors dans mon enfance, je suppose que j’étais proche d’elle. C’est plus tard, vers la fin de mon adolescence, que je m’en suis détachée, car j’étais de plus en plus passionnée par mes études. Et puis, j’avais l’âge où on veut n’en faire qu’à sa tête. Mais ma mère avait, disons… Une foi à toute épreuve. Au point d’être trop extrême. Vouloir prêcher la bonne parole dans la République, contre vents et marée, n’est pas très bien vu par ici. Liberty tolère beaucoup de choses, mais le prosélytisme acharné, non. Les autorités ont donc fini par mener une enquête, et si mon père et moi avons été totalement blanchis, on nous a conseillé d’interner ma mère.
C’est un fait suffisamment éloigné pour que Neera en parle avec détachement, bien que sur le moment-même évidemment, le père et la fille n’avaient pas rigolé de l’extrémisme de la matriarche Storm.
- C’était sans doute mieux, d’ailleurs. Dans ses plus grandes crises de foi, elle me disait des inepties. J’ai continué à aller la voir jusqu’à sa mort, puisque ça restait ma mère. Elle a pu y retrouver une certaine stabilité, même si ça variait des moments. Que le personnel soit athée et raisonnable n’a jamais éteint sa foi.
Neera s’interrompt, cette fois plus longuement, car elle a fini, et elle accorde un sourire sans joie à Eliëndir.
- Désolée, j’ai été un peu longue. Mais pourquoi t’intéresser à ma mère ?
La réponse, elle peut facilement la trouver, mais la question est toute naturelle dans ce genre de circonstances.
La sang-mêlée attend sa réponse et c’est peu après ces entrefaites que le duo tombe sur une petite-fille d’une huitaine d’années. Elle marche toute seule dans la rue et, si elle ne pleure pas, ses regards désorientés ont de quoi alerter des adultes qui se promènent dans les environs. C’est l’elfe qui la voit en premier et Neera s’arrête quand elle voit qu’il dévie sa course vers la petite-fille. Puis, elle comprend et s’approche à son tour.
La suite est claire : la gamine s’est perdue, et elle ne sait pas quoi faire sinon vagabonder à l’improviste. Ca n’aidera pas ses parents pour la retrouver, et la professeure de Magic n’est pas contraire à ce qu’ils lui portent secours. Elle ne peut cependant réprimer un large sourire amusé quand la petite-fille lui demande si elle est un ange. Que faire,, profiter de son innocence et voguer sur ce petit mensonge pour la rassurer ? Mais ce ne serait pas très honnête et Neera se penche vers la petite.
- Les anges ont des ailes, mon enfant. Mais qui sait, je peux peut-être les rendre invisibles ?
L’élémentaliste lui adresse un clin d’œil alors que les yeux de la gamine pétillent subitement d’admiration.
- Vous savez voler ? Vous pouvez me montrer ?
L’intéressée fait semblant de réfléchir avant de lui répondre et lance une œillade complice à Eliëndir.
- Peut-être bien, oui, un court moment en tout cas. Parce qu’il n’était pas question de voler jusqu’au Pic blanc non plus. Je peux te montrer, mais dis-moi, comment tu t’appelles ? Quand et où as-tu perdu de vue tes parents ?[/b]
La gamine se rembrunit l’espace d’un instant, mais si elle répond, elle verra la dame-ange voler, alors c’est un bon compromis. Surtout si en plus, elle et le bel homme l’aident à récupérer ses parents.
- Je m’appelle Isadora. On a quitté Magic pour aller manger, mais après, j’ai couru après ma poupée qui est tombée au sol, et quand je me suis retournée, ils n’étaient plus là.
Le moral de la petite est manifestement en berne, mais au moins, Eliëndir et Neera ont déjà une indication. De toute façon, la belle n’est pas du genre laisser à l’enfant se désoler bien longtemps, et quand la petite baisse la tête d’un air triste, les yeux de Neera ne tarde pas à s’illuminer. Ses pieds décollent du sol et la demoiselle se maintient ainsi à moins d’un mètre de hauteur dans les airs.
- Eh bien ? Tu ne veux plus me voir voler ?
Brusquement interpelée, la petite relève la tête et un cri d’admiration sort de ses lèvres. Enthousiaste, elle se tourne alors vers l’elfe, dont elle n’a pas lâché la main une seule seconde.
- Et vous, et vous, vous savez faire quoi ? Vous savez aussi voler ?!
Neera pourrait se taire, alors qu’elle revient doucement sur la terre ferme. Elle pourrait se taire, mais la situation est décidément trop tentante et un sourire malicieux, que seul les adultes peuvent comprendre, naît sur son visage. Qui a dit qu’elle était la seule à devoir montrer ses pouvoirs, ce soir ?
- Lui peut se transformer en n’importe quoi.
- C’est vrai ?!
Evidemment, les règles de la métamorphose sont bien plus complexes, mais ils ne peuvent pas expliquer ça à une gamine de huit ans. Alors, Neera croise les bras et accorde un sourire qui en dit long à Eliëndir. Est-ce qu’il peut se transformer devant ses deux spectatrices ?
D’ailleurs, les yeux pétillants de la petite-fille valent mieux que n’importe quel discours. Elle attend de pied ferme une démonstration de la part de l’elfe.
Neera hoche en tout cas la tête d’un air entendu lorsque son compagnon lui déclare qu’elle sollicitera son aide un jour. Qui sait ? Cela est toujours possible. Surtout s’ils sont tous les deux voués à vivre longtemps.
- Tu graveras ce jour d’une pierre blanche et tu me rappelleras notre conversation d’alors, lui lance-t-elle sur un ton taquin.
La conversation continue alors qu’ils sortent du parc et la magicienne évoque les feux d’artifices prévus par les élèves de Magic. Ce dernier est censé terminer le festival en beauté, tout en mettant l’un des cursus en particulier. Pour être enseignante à l’Académie, Neera sait que les élèves y ont mis du cœur et elle est bien curieuse de voir le résultat de leurs créations. Les deux comparses en viennent d’ailleurs finalement à choisir le Pic blanc pour aller assister à ce spectacle. Comme le dit Eliëndir, la boisson gratuite ne serait pas de refus, mais si cela leur donne en plus une place de choix, ils auraient tort de s’en priver.
Elle hoche donc la tête quand l’elfe a fini de parler et elle pointe le bras vers l’un des grands bâtiments qui borde Liberty.
- C’est par là-bas, je vais nous y conduire.
Joignant le geste à la parole, Neera prend les devants, tout en gardant une allure régulière pour rester à hauteur du mage de Melorn. Même s’il y a des badauds dans la rue, il règne une ambiance de fête et de légèreté dans cette partie de la capitale, comme si le festival de Magic avait atteint les rues ou que chacun retrouvait une âme un peu estudiantine, où les soucis paraissent loin et insignifiants pendant quelques heures.
Elle tourne ses prunelles immaculées vers Eliëndir lorsqu’il relance la conversation, et elle reste silencieuse quelques secondes le temps de réfléchir à ce qu’elle va dire. Parler de sa mère, voire même de ses parents tout court, n’est pas dans ses habitudes. Ils sont morts depuis si longtemps qu’elle a parfois l’impression de les avoir connus dans une autre vie. Mais les souvenirs du début de son existence sont précieux, parfois même indélébiles malgré le temps qui passe. Et fondamentalement, ça ne la dérange pas d’énoncer sa génitrice. Bien qu’elle connaisse Eliëndir depuis quelques heures, seulement, il ne pourra rien faire de ce qu’elle lui dira de toute façon.
- Ma mère était… Neera a le front légèrement plissé. Par où commencer ? Que doit-elle dire d’elle ? Se rappeler, c’est bien. Transmettre son opinion sur un être dont on était autrefois proche, c’est autre chose. Mais à défaut, et parce qu’il faut bien commencer quelque part, Neera décide de commencer par les bons côtés de celle qui lui a donné le jour. Ma mère était très aimante et affectueuse. Mon père aussi, évidemment, mais tu sais bien comment sont les mères, elles ont toujours une affection profonde pour leurs enfants, en tout cas quand ils sont désirés. Mes parents souhaitaient réellement avoir un enfant, mais ils étaient stériles. En tout cas, tout le monde en était convaincu, puisqu’ils avaient des années et des années de mariage quand ma mère est tombée enceinte. Elle-même croyait être infertile, je pense. Alors tu penses bien que quand je suis venue au monde, j’étais son « petit miracle ».
Neera marque une pause, détache un instant son regard d’Eliëndir pour voir où ils en sont et bifurque dans une rue.
- Quand je suis arrivée, ça a tout changé pour eux. Sa mère, par contre, était parée. Par les Divins, cela faisait des années qu’elle essayait de l’avoir, alors le nourrisson qu’elle était n’avait absolument manqué de rien. Qu’elle ait été un garçon ou une fille, sa génitrice avait dû avoir tous les exemplaires en double pour pallier à n’importe quelle situation. Pour certains côtés, ma mère était absolument normale. Elle me choyait, me grondait quand je faisais une bêtise, suivait mes progressions dans mes études. Elle adorait aussi passer du temps avec moi. Peut-être que la mère d’Eliëndir aurait pu être comme cela, d’ailleurs. Mais ça, ils ne le sauront jamais, et la belle continue. Ils étaient très fiers quand mes pouvoirs magiques se sont manifestés et que je dépassais tout le monde en classe. La première fois qu’elle m’a surprise à faire des éclairs, elle a été saisie, évidemment. Qui s’attend à ce qu’une gamine de quelques années joue avec des arcs électriques en pensant que c’est tout à fait normal et que tout le monde peut en faire autant ? Un sourire éclaire fugacement le regard de l’enseignante face à sa candeur d’alors. Mais après la surprise, et peut-être le premier effroi passé, elle a pris les mesures nécessaires et n’a pas paru plus saisie que ça. Elle a surtout commencé à… me faire comprendre quelques règles, je suppose. Histoire que je ne crame pas la maison ou que je ne tue pas le poisson rouge.
Cela étant dit, une fois ces règles tacites mises en place, ses parents ne l’avaient jamais empêchée d’approfondir sa magie, bien au contraire.
- Comme je te l’ai dit, elle était diviniste, c’était une croyante convaincue. Quand j’étais gosse, elle aimait beaucoup me raconter mille histoires sur les Titans ou sur le passé de Shoumeï. Dès fois aussi, il s’agissait d’histoires inventées, tout simplement pour satisfaire la curiosité d’une enfant qui aimait simplement que sa mère lui raconte quelque chose avant d’aller dormir. Alors dans mon enfance, je suppose que j’étais proche d’elle. C’est plus tard, vers la fin de mon adolescence, que je m’en suis détachée, car j’étais de plus en plus passionnée par mes études. Et puis, j’avais l’âge où on veut n’en faire qu’à sa tête. Mais ma mère avait, disons… Une foi à toute épreuve. Au point d’être trop extrême. Vouloir prêcher la bonne parole dans la République, contre vents et marée, n’est pas très bien vu par ici. Liberty tolère beaucoup de choses, mais le prosélytisme acharné, non. Les autorités ont donc fini par mener une enquête, et si mon père et moi avons été totalement blanchis, on nous a conseillé d’interner ma mère.
C’est un fait suffisamment éloigné pour que Neera en parle avec détachement, bien que sur le moment-même évidemment, le père et la fille n’avaient pas rigolé de l’extrémisme de la matriarche Storm.
- C’était sans doute mieux, d’ailleurs. Dans ses plus grandes crises de foi, elle me disait des inepties. J’ai continué à aller la voir jusqu’à sa mort, puisque ça restait ma mère. Elle a pu y retrouver une certaine stabilité, même si ça variait des moments. Que le personnel soit athée et raisonnable n’a jamais éteint sa foi.
Neera s’interrompt, cette fois plus longuement, car elle a fini, et elle accorde un sourire sans joie à Eliëndir.
- Désolée, j’ai été un peu longue. Mais pourquoi t’intéresser à ma mère ?
La réponse, elle peut facilement la trouver, mais la question est toute naturelle dans ce genre de circonstances.
La sang-mêlée attend sa réponse et c’est peu après ces entrefaites que le duo tombe sur une petite-fille d’une huitaine d’années. Elle marche toute seule dans la rue et, si elle ne pleure pas, ses regards désorientés ont de quoi alerter des adultes qui se promènent dans les environs. C’est l’elfe qui la voit en premier et Neera s’arrête quand elle voit qu’il dévie sa course vers la petite-fille. Puis, elle comprend et s’approche à son tour.
La suite est claire : la gamine s’est perdue, et elle ne sait pas quoi faire sinon vagabonder à l’improviste. Ca n’aidera pas ses parents pour la retrouver, et la professeure de Magic n’est pas contraire à ce qu’ils lui portent secours. Elle ne peut cependant réprimer un large sourire amusé quand la petite-fille lui demande si elle est un ange. Que faire,, profiter de son innocence et voguer sur ce petit mensonge pour la rassurer ? Mais ce ne serait pas très honnête et Neera se penche vers la petite.
- Les anges ont des ailes, mon enfant. Mais qui sait, je peux peut-être les rendre invisibles ?
L’élémentaliste lui adresse un clin d’œil alors que les yeux de la gamine pétillent subitement d’admiration.
- Vous savez voler ? Vous pouvez me montrer ?
L’intéressée fait semblant de réfléchir avant de lui répondre et lance une œillade complice à Eliëndir.
- Peut-être bien, oui, un court moment en tout cas. Parce qu’il n’était pas question de voler jusqu’au Pic blanc non plus. Je peux te montrer, mais dis-moi, comment tu t’appelles ? Quand et où as-tu perdu de vue tes parents ?[/b]
La gamine se rembrunit l’espace d’un instant, mais si elle répond, elle verra la dame-ange voler, alors c’est un bon compromis. Surtout si en plus, elle et le bel homme l’aident à récupérer ses parents.
- Je m’appelle Isadora. On a quitté Magic pour aller manger, mais après, j’ai couru après ma poupée qui est tombée au sol, et quand je me suis retournée, ils n’étaient plus là.
Le moral de la petite est manifestement en berne, mais au moins, Eliëndir et Neera ont déjà une indication. De toute façon, la belle n’est pas du genre laisser à l’enfant se désoler bien longtemps, et quand la petite baisse la tête d’un air triste, les yeux de Neera ne tarde pas à s’illuminer. Ses pieds décollent du sol et la demoiselle se maintient ainsi à moins d’un mètre de hauteur dans les airs.
- Eh bien ? Tu ne veux plus me voir voler ?
Brusquement interpelée, la petite relève la tête et un cri d’admiration sort de ses lèvres. Enthousiaste, elle se tourne alors vers l’elfe, dont elle n’a pas lâché la main une seule seconde.
- Et vous, et vous, vous savez faire quoi ? Vous savez aussi voler ?!
Neera pourrait se taire, alors qu’elle revient doucement sur la terre ferme. Elle pourrait se taire, mais la situation est décidément trop tentante et un sourire malicieux, que seul les adultes peuvent comprendre, naît sur son visage. Qui a dit qu’elle était la seule à devoir montrer ses pouvoirs, ce soir ?
- Lui peut se transformer en n’importe quoi.
- C’est vrai ?!
Evidemment, les règles de la métamorphose sont bien plus complexes, mais ils ne peuvent pas expliquer ça à une gamine de huit ans. Alors, Neera croise les bras et accorde un sourire qui en dit long à Eliëndir. Est-ce qu’il peut se transformer devant ses deux spectatrices ?
D’ailleurs, les yeux pétillants de la petite-fille valent mieux que n’importe quel discours. Elle attend de pied ferme une démonstration de la part de l’elfe.
Invité
Invité
Orgueil et Préjugés
Feat Neera Storm
Ils commencent à déambuler dans Liberty et l'elfe lève les yeux lorsque Neera lui désigne quelques bâtiments un peu plus haut que les autres. Le Pic Blanc est donc la destination, au moins il sait à peu près où aller mais il va gentiment se contenter de suivre la seule personne qui connait vraiment le chemin. Mettant de côté la bonne ambiance qui règne dans la ville et autour d'eux, Eliëndir s'est décidé à poser une question, qui peut-être, est susceptible de fâcher. Cherchant à en savoir plus sur son vis-à-vis, il la questionne au sujet de sa mère. A nouveau, il l'écoute toujours aussi attentivement et sans l'interrompre. Il sait effectivement comment sont les mères de manière générale. Les mères des autres en tout cas, n'ayant pas eu cette chance de son côté. Il ne se frustre pas pour cette tournure de phrase absolument anodine, étant parfaitement stoïque. Mais il se demande si la sienne aurait été comme toutes les autres. Aimante, protectrice. Peut-être trop envers son fils unique ce qui n'est pas rare chez ses congénères. D'ailleurs, si ça vie avait été différente, aurait-il eu l'occasion d'avoir un petit frère ? Une petite soeur, peut-être. Oui, ça aurait pu lui plaire d'avoir le rôle du grand-frère. Avoir quelque chose ou quelqu'un à protéger. Malheureusement, la vie donne et reprend bien souvent sans qu'on ait son mot à dire.
Il apprend que ses parents étaient supposés être stériles malgré tous leurs efforts pour avoir un enfant. Puis un beau jour un miracle a eu lieu. Un miracle s'est produit, curieux que ce soit tombé sur une fervente croyante d'ailleurs. Dubatatif, Eliëndir n'en montre rien mais il y a de quoi être sincèrement sceptique. Il comprend que la situation a dû faire beaucoup jaser à l'époque et que certaines personnes ont pu se poser des questions sur la nature de cet acte. Pas qu'il souhaite juger qui que ce soit mais il faut avouer qu'on est plus proche d'une histoire d'adultère que d'un véritable miracle. Il se garde d'un commentaire peut-être déplace et acquiesce de la tête en restant à sa place alors que Neera continue sur sa lancée. Il s'agissait donc d'une mère tout à fait normal, au début en tout cas. Il apprend aussi que les dons de son interlocutrice se sont développés vraiment très tôt. Trop pour que ce soit qualifié de simplement prématuré. Il y a quelque chose de définitivement anormal dans cette histoire, une union entre deux humains ne peut produire un être aussi talentueux. En tout cas, il en est intimement convaincu et refuse de croire le contraire. Peut-être par égo, celui qu'un Elfe peut réfréner mais jamais abandonner. Il sourit tout de même au trait d'esprit sur le poisson rouge.
Une croyante donc mais trop extrémiste pour cette République qui prône l'athéisme. Ce qui devait arriver, arriva. Le gouvernement s'est débarrassé d'un élément gênant. Au sein du Reike, elle aurait certainement été exécuté en bon et due forme. La République n'est pas aussi barbare mais pas plus clémente pour autant. Parfois, la mort est une libération préférable à bien des sévices que l'on peut subir de son vivant. Cela a dû être terrible de voir sa propre mère se faire interner, il ne peut compatir pour sa peine même s'il s'agit d'un événement lointain s'étant presque déroulé dans une autre vie.
Il finit par secouer la tête en regardant un moment ses pieds. Il n'est visiblement pas le plus à plaindre et chaque individu à le droit à son lot de peine et de souffrance. De quoi lui remettre les pieds sur terre d'autant plus qu'il est très loin d'être le plus malheureux. Il se sent même un peu stupide d'avoir poser la question.
« C'est plutôt moi qui devrait m'excuser. Cela n'a pas dû être facile à vivre, merci de m'avoir raconté tout ça. Cela compte beaucoup pour moi. J'imagine que j'étais simplement... curieux. De la relation que tu avais avec tes parents. Avec ta mère. C'est stupide quand j'y pense, pardon. »
La gêne n'aura pas le temps de s'installer et la conversation prendra un tournant tout particulier lorsqu'il part à la rencontre de cette enfant perdue. Il était absolument hors de question de la laisser vagabonder seule en plein milieu de la capitale, sait-on jamais quel genre d'individu on peut rencontrer à cette heure. Quoi qu'il en soit, les deux mages semblent sur la même longueur d'onde et prennent la responsabilité de retrouver ses parents et de s'en occuper entre temps.
Il sourit à la réponse de Neera, silencieux pour le moment l'elfe alterne entre la mage et l'enfant, laissant la conversation se poursuivre sans lui. Neera pose une bonne question et l'enfant indique qu'elle s'est perdue près de Magic. Il hoche la tête, au moins ils savent où chercher. Puis, Neera se lance dans une nouvelle démonstration. C'est à croire qu'elle aime vraiment ça. Elle quitte le sol et l'elfe guette la réaction de l'enfant devant ce petit spectacle qui devrait la ravir même si son vis-à-vis n'a pas d'ailes.
Apparemment, ce ne fut pas suffisant et c'est maintenant à lui qu'on demande de faire une démonstration. Il écarquille les yeux, lançant un regard plein de détresse à Neera. C'est vraiment un coup très bas. Il n'a pas menti, il en est capable mais comme il l'a dit plus tôt à la principale concernée, il est encore en phase d'apprentissage et a du mal à gérer sa consommation de magie. Alors, se transformer en n'importe quoi, disons que tout est relatif. Il dévie son regard vers l'enfant qui commence déjà à l'attendre, impossible de faire machine arrière c'est déjà trop tard. Il est dans la merde et il ne l'oubliera pas de si tôt. Soit. Il va falloir garder un peu de contenance, il se voit mal décevoir les attentes d'une enfant.
« Hm. C'est un peu plus compli... Enfin, oui. Je peux. Mais pas longtemps, d'accord ? Et à une condition. »
Il soupire discrètement en se passant la main libre sur le front. Il s'accroupit devant la jeune fille, il lui prend les deux mains qu'il vient gentiment placer devant ses yeux pour qu'elle ne regarde pas.
« Tu dois fermer les yeux, juste quelques secondes. Et tu ne triches pas. Attention, je surveille. »
Isadora hoche frénétiquement la tête pour dire qu'elle a compris. L'elfe se redresse, s'il fait ça ce n'est pas simplement parce que c'est un jeu. La métamorphose, de la façon dont il la pratique en tout cas, n'est pas vraiment quelque chose de très spectaculaire ni de très mélodieux. Il modèle littéralement la chair avec tout ce que cela implique, cela peut donc surprendre voir "choquer" une enfant aussi jeune. Une démonstration vaut plus qu'une explication avec des mots.
Il se met à l'oeuvre, il ferme les paupières et prend son temps pour se concentrer. On peut voir les traits de son visage se mouvoir d'une manière assez dérangeante, sa peau se déplace et bientôt c'est au tour de certains de ses os de rétrécir, se déplacer voir de disparaitre pour faire de la place. Curieusement, il n'émet presque aucun bruit. Ses os ne se cassent pas réellement, tout ceci n'est que possible par usage de la magie. Eliëndir perd quelques précieux centimètres mais le plus troublant c'est sûrement le milieu de son visage qui s'allonge soudainement ou encore cette épaisse fourrure blanche comme la neige qui lui pousse partout sur le corps. De la tête aux pieds. Ses cheveux disparaissent tout comme ses vêtements qui semblent s'enfoncer dans sa peau pendant que des poils en sortent. C'est d'autant plus troublant que l'elfe est presque dénué de toute pilosité sous sa forme originale, bientôt ses jambes prennent une forme différente semblable à celle d'un animal. Des griffes lui poussent à l'extrémité des doigts et des crocs acérés remplacent sa dentition parfaite. Il se penche en avant et retombe donc sur quatre pattes. Prenant l'apparence d'un loup d'environ un mètre et demi soit une bête assez imposante, au pelage entièrement blanc et aux pupilles étrangement violettes comme si même sous cette forme, il garde la couleur de ses yeux.
Il n'en montre pas les signes mais c'est particulièrement éprouvant surtout lorsqu'il prend une forme animale et non humanoïde. Il n'a que très peu expérimenté et il sent déjà la difficulté de se maintenir dans cet état alors chaque seconde compte. Il ne peut pas voler alors il fallait bien qu'il montre quelque chose d'au moins aussi intéressant. Un détail supplémentaire, il est visiblement incapable de parler. Il approche son museau noir de l'enfant et lui caresse la main pour qu'elle puisse ouvrir les yeux. D'abord, elle se montre très surprise de voir un tel animal devant ses yeux. Puis, elle finit par partager sa grande enthousiasme à toutes les personnes présentes dans la rue. Tout le monde peut entendre son cri de joie alors qu'elle se jette à son cou et commence à le caresser avec ses deux mains. Et honnêtement, ce n'est pas si désagréable que ça. Il comprend un peu plus les animaux qui demandent des marques d'affections.
Il s'allonge sur le sol en tournant la tête vers l'enfant, l'invitant à monter sur son dos alors qu'elle s'exécute en se saisissant fermement de pelage pour se tenir. Il se remet sur ses pieds ou plutôt sur ses pattes. Quitte à lui faire une démonstration, autant y aller à fond. Une patte après l'autre, Eliëndir se met à avancer de plus en plus vite jusqu'à se mettre à courir en plein milieu de la rue. Pas trop vite pour pas qu'elle ne tombe, mais assez pour qu'elle se souvienne de ce moment toute sa vie. Il slalome entre les passants mais honnêtement, les gens s'écartent d'eux-mêmes très rapidement en voyant un énorme loup blanc et une petite fille sur son dos qui exulte à gorge déployée leur foncer dessus. Il ne prend pas le temps de regarder derrière lui où se trouve Neera, il est certain qu'elle trouvera le moyen de les suivre. Eliëndir prend donc un petit détour avant d'aller au Pic Blanc, prenant la direction de l'Université Magic à la recherche des parents de la très joyeuse Isadora.
CENDRES
Il apprend que ses parents étaient supposés être stériles malgré tous leurs efforts pour avoir un enfant. Puis un beau jour un miracle a eu lieu. Un miracle s'est produit, curieux que ce soit tombé sur une fervente croyante d'ailleurs. Dubatatif, Eliëndir n'en montre rien mais il y a de quoi être sincèrement sceptique. Il comprend que la situation a dû faire beaucoup jaser à l'époque et que certaines personnes ont pu se poser des questions sur la nature de cet acte. Pas qu'il souhaite juger qui que ce soit mais il faut avouer qu'on est plus proche d'une histoire d'adultère que d'un véritable miracle. Il se garde d'un commentaire peut-être déplace et acquiesce de la tête en restant à sa place alors que Neera continue sur sa lancée. Il s'agissait donc d'une mère tout à fait normal, au début en tout cas. Il apprend aussi que les dons de son interlocutrice se sont développés vraiment très tôt. Trop pour que ce soit qualifié de simplement prématuré. Il y a quelque chose de définitivement anormal dans cette histoire, une union entre deux humains ne peut produire un être aussi talentueux. En tout cas, il en est intimement convaincu et refuse de croire le contraire. Peut-être par égo, celui qu'un Elfe peut réfréner mais jamais abandonner. Il sourit tout de même au trait d'esprit sur le poisson rouge.
Une croyante donc mais trop extrémiste pour cette République qui prône l'athéisme. Ce qui devait arriver, arriva. Le gouvernement s'est débarrassé d'un élément gênant. Au sein du Reike, elle aurait certainement été exécuté en bon et due forme. La République n'est pas aussi barbare mais pas plus clémente pour autant. Parfois, la mort est une libération préférable à bien des sévices que l'on peut subir de son vivant. Cela a dû être terrible de voir sa propre mère se faire interner, il ne peut compatir pour sa peine même s'il s'agit d'un événement lointain s'étant presque déroulé dans une autre vie.
Il finit par secouer la tête en regardant un moment ses pieds. Il n'est visiblement pas le plus à plaindre et chaque individu à le droit à son lot de peine et de souffrance. De quoi lui remettre les pieds sur terre d'autant plus qu'il est très loin d'être le plus malheureux. Il se sent même un peu stupide d'avoir poser la question.
« C'est plutôt moi qui devrait m'excuser. Cela n'a pas dû être facile à vivre, merci de m'avoir raconté tout ça. Cela compte beaucoup pour moi. J'imagine que j'étais simplement... curieux. De la relation que tu avais avec tes parents. Avec ta mère. C'est stupide quand j'y pense, pardon. »
La gêne n'aura pas le temps de s'installer et la conversation prendra un tournant tout particulier lorsqu'il part à la rencontre de cette enfant perdue. Il était absolument hors de question de la laisser vagabonder seule en plein milieu de la capitale, sait-on jamais quel genre d'individu on peut rencontrer à cette heure. Quoi qu'il en soit, les deux mages semblent sur la même longueur d'onde et prennent la responsabilité de retrouver ses parents et de s'en occuper entre temps.
Il sourit à la réponse de Neera, silencieux pour le moment l'elfe alterne entre la mage et l'enfant, laissant la conversation se poursuivre sans lui. Neera pose une bonne question et l'enfant indique qu'elle s'est perdue près de Magic. Il hoche la tête, au moins ils savent où chercher. Puis, Neera se lance dans une nouvelle démonstration. C'est à croire qu'elle aime vraiment ça. Elle quitte le sol et l'elfe guette la réaction de l'enfant devant ce petit spectacle qui devrait la ravir même si son vis-à-vis n'a pas d'ailes.
Apparemment, ce ne fut pas suffisant et c'est maintenant à lui qu'on demande de faire une démonstration. Il écarquille les yeux, lançant un regard plein de détresse à Neera. C'est vraiment un coup très bas. Il n'a pas menti, il en est capable mais comme il l'a dit plus tôt à la principale concernée, il est encore en phase d'apprentissage et a du mal à gérer sa consommation de magie. Alors, se transformer en n'importe quoi, disons que tout est relatif. Il dévie son regard vers l'enfant qui commence déjà à l'attendre, impossible de faire machine arrière c'est déjà trop tard. Il est dans la merde et il ne l'oubliera pas de si tôt. Soit. Il va falloir garder un peu de contenance, il se voit mal décevoir les attentes d'une enfant.
« Hm. C'est un peu plus compli... Enfin, oui. Je peux. Mais pas longtemps, d'accord ? Et à une condition. »
Il soupire discrètement en se passant la main libre sur le front. Il s'accroupit devant la jeune fille, il lui prend les deux mains qu'il vient gentiment placer devant ses yeux pour qu'elle ne regarde pas.
« Tu dois fermer les yeux, juste quelques secondes. Et tu ne triches pas. Attention, je surveille. »
Isadora hoche frénétiquement la tête pour dire qu'elle a compris. L'elfe se redresse, s'il fait ça ce n'est pas simplement parce que c'est un jeu. La métamorphose, de la façon dont il la pratique en tout cas, n'est pas vraiment quelque chose de très spectaculaire ni de très mélodieux. Il modèle littéralement la chair avec tout ce que cela implique, cela peut donc surprendre voir "choquer" une enfant aussi jeune. Une démonstration vaut plus qu'une explication avec des mots.
Il se met à l'oeuvre, il ferme les paupières et prend son temps pour se concentrer. On peut voir les traits de son visage se mouvoir d'une manière assez dérangeante, sa peau se déplace et bientôt c'est au tour de certains de ses os de rétrécir, se déplacer voir de disparaitre pour faire de la place. Curieusement, il n'émet presque aucun bruit. Ses os ne se cassent pas réellement, tout ceci n'est que possible par usage de la magie. Eliëndir perd quelques précieux centimètres mais le plus troublant c'est sûrement le milieu de son visage qui s'allonge soudainement ou encore cette épaisse fourrure blanche comme la neige qui lui pousse partout sur le corps. De la tête aux pieds. Ses cheveux disparaissent tout comme ses vêtements qui semblent s'enfoncer dans sa peau pendant que des poils en sortent. C'est d'autant plus troublant que l'elfe est presque dénué de toute pilosité sous sa forme originale, bientôt ses jambes prennent une forme différente semblable à celle d'un animal. Des griffes lui poussent à l'extrémité des doigts et des crocs acérés remplacent sa dentition parfaite. Il se penche en avant et retombe donc sur quatre pattes. Prenant l'apparence d'un loup d'environ un mètre et demi soit une bête assez imposante, au pelage entièrement blanc et aux pupilles étrangement violettes comme si même sous cette forme, il garde la couleur de ses yeux.
Il n'en montre pas les signes mais c'est particulièrement éprouvant surtout lorsqu'il prend une forme animale et non humanoïde. Il n'a que très peu expérimenté et il sent déjà la difficulté de se maintenir dans cet état alors chaque seconde compte. Il ne peut pas voler alors il fallait bien qu'il montre quelque chose d'au moins aussi intéressant. Un détail supplémentaire, il est visiblement incapable de parler. Il approche son museau noir de l'enfant et lui caresse la main pour qu'elle puisse ouvrir les yeux. D'abord, elle se montre très surprise de voir un tel animal devant ses yeux. Puis, elle finit par partager sa grande enthousiasme à toutes les personnes présentes dans la rue. Tout le monde peut entendre son cri de joie alors qu'elle se jette à son cou et commence à le caresser avec ses deux mains. Et honnêtement, ce n'est pas si désagréable que ça. Il comprend un peu plus les animaux qui demandent des marques d'affections.
Il s'allonge sur le sol en tournant la tête vers l'enfant, l'invitant à monter sur son dos alors qu'elle s'exécute en se saisissant fermement de pelage pour se tenir. Il se remet sur ses pieds ou plutôt sur ses pattes. Quitte à lui faire une démonstration, autant y aller à fond. Une patte après l'autre, Eliëndir se met à avancer de plus en plus vite jusqu'à se mettre à courir en plein milieu de la rue. Pas trop vite pour pas qu'elle ne tombe, mais assez pour qu'elle se souvienne de ce moment toute sa vie. Il slalome entre les passants mais honnêtement, les gens s'écartent d'eux-mêmes très rapidement en voyant un énorme loup blanc et une petite fille sur son dos qui exulte à gorge déployée leur foncer dessus. Il ne prend pas le temps de regarder derrière lui où se trouve Neera, il est certain qu'elle trouvera le moyen de les suivre. Eliëndir prend donc un petit détour avant d'aller au Pic Blanc, prenant la direction de l'Université Magic à la recherche des parents de la très joyeuse Isadora.
CENDRES
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