Année 3 le 23 septembre

J’adore l’odeur du métal au petit matin, je suis dans une forme olympique et je me félicite de cette riche idée que j’ai eue de quitter à l’aube la capitale pour m’entraîner un dimanche. Après deux heures de trajet à dos de chameau, j’ai trouvé cette ancienne oasis, dont le puits, complètement ensablé est devenu inutilisable.

Il reste des morceaux de constructions en pierre, signe qu’avant des personnes vivaient ici, mais maintenant, c’est juste une ruine au milieu du désert et c’est parfait pour ce que je veux en faire. J’ai décidé de reprendre mon entraînement magique, ce n’est pas parce que je suis devenu ministre des Finances que je dois me relâcher. Toutefois, avant, je partais seul et là, j’ai l’intégralité de ma garde personnelle, soit dix hommes et femmes sous le commandement du Sajenti Robert qui m’ont accompagné pour ma sécurité.

Pour le moment, ils se contentent de regarder le paysage et je les laisse faire, car ils connaissent mieux les procédures que moi. Pour ma part, je vais commencer par un petit exercice de visée et je crée un boulet en métal de vingt centimètres de diamètre, que je lance à l’aide de magie, violemment sur une colonne à vingt mètres de là. À ma grande surprise, j’ai bien visé et cette dernière, sans doute déjà fragilisée, s’écroule avec fracas et surtout beaucoup de poussière soulevé, le nuage étant visible à plusieurs centaines de mètres à la ronde.

Je peux constater que tous les soldats se sont retournés vers moi, et Denise, une jeune femme possédant un fort sens de l'honneur et aucun second degré, me demande :

Vous êtes obligés d’attirer autant l’attention ?

Je lui réponds avec un grand sourire, la taquinant gentiment :

Cela fait partie de mon charme légendaire.

Elle me regarde et me dit, d’un ton très froid :

Vous n’avez aucun charme, légendaire ou pas.

Sur ces dernières paroles, elle repart exercer sa surveillance, me laissant seul et déconfit. Il me faut un certain temps pour m’en remettre, mais je suis d’un naturel optimiste et puis Alyssa me trouve à son goût, c’est le principal. Je peux donc reprendre mon entraînement, faisant plus attention, car je n’ai pas envie d’être à nouveau vilipendé.

Du sable, du sable à perte de vue, du sable à ne plus savoir quoi en faire. Draeidh n’est pas friand du désert, mais c’est plus pratique de couper par le désert en volant pour atteindre Melorn en arrivant du sud. La chaleur est forte, et même si en volant à haute altitude le frais permet de survivre aux rayons du soleil, cela reste désagréable, surtout avec l’accoutrement de notre ami.

Aaaah, si seulement je maitrisais la magie du sable alors au moins je trouverais un intérêt à toute ces dunes. Mais là c’est jus… Hé mais attends !

Ah, il semblerait que notre comparse a une idée qui j’en suis sûr relève du génie.

Je n’ai qu’à expérimenter la magie de la terre pour découvrir les différences entre celle-ci et le sable… Et si j’expérimente tous les éléments dessus, peut être trouverais-je une réponse sur ce qu’est le sable scientifiquement parlant… Et donc potentiellement j’arriverais à en décoder la magie ! Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt !

Bon, du génie peut être pas, ça dépendra du point de vue. Mais au moins ça a le mérite de vouloir découvrir un nouveau mystère. La magie du sable n’étant accessible qu’aux élémentaires fait de celui-ci, cela serait une percé majeur si en découvrant sa composition élémentaire il arrivait à le manier.
C’est alors avec cette idée en tête qu’il redescend en altitude, cherchant un endroit un minimum intéressant pour commencer une autre expérience. Par chance, il peut voir dans l’horizon ce qui semble être des ruines.

Parfait, s’il y a eu une civilisation, je pourrais trouver du sable transformer pour les constructions ou les fondations, ça agrandira le champ des possibles.

En s’approchant il peut d’un coup entre un grand bruit et un épais nuage de poussière s’élever dans le ciel. En regardant plus attentivement, il peut voir des personnes un peu éparpiller autour des ruines. Ils sont peu nombreux, mais suffisamment nombreux pour agacer Draeidh.

Tsk ! Il fallait sérieusement que dans ce coin perdu au milieu de nulle part il y est des nuisibles ! C’est bien ma veine… Bon ! Pas le temps de chipoter, battons le fer pendant qu’il est encore chaud, et je n’ai clairement pas l’envie de chercher d’autres ruines dans cette vaste étendue.

Draeidh prit alors soin de se poser dans les ruines, essayant au maximum d’attirer l’attention de personne. Il reste intrigué par ce bruit et ce nuage qu’il a vu plus tôt. Pour quel raison un groupe détruirait des ruines comme ça ? Était-ce un monstre caché dans les ruines, une chasse à l’homme, un projet farfelu de démolition ? Voulant avoir des réponses, il se rapproche alors et alors…

JACKPOT !

Il aperçoit un jeune homme entrain de manipuler une magie du métal et avec une grande aisance qui plus est. Il n’était pas venu pour ça à la base. Mais ça rester une fabuleuse occasion d’observation pour d’autres recherches sur la magie élémentaire du métal. Une autre énigme qu’il n’arrive pour le moment pas à scientifiquement percer. Pensant que la magie de la terre devrait pourtant suffire à un tel contrôle. Il veut savoir ce qui provoque une telle différence dans l’utilisation du mana.

Il se poste alors sur une colonne afin d’avoir une bonne vision tout en restant peu visible pour sa part. Ça du moins c’était le plan initial. Qui dis ruine, dis vétusté, et au moment de se poser, et replier ses ailes. Le sol se dérober alors sous ses pieds entrainant alors une chute d’un bon 15 mètres de haut.

M-MEERDE ! Lance-t-il par reflexe en tombant.

Heureusement avant de toucher le sol il a le temps suffisant pour planer et se pose juste alors. Pour la discrétion, on repassera. Et les personnes éparpillées un peu partout semble tout à coup s’agiter dans tout les sens. Draeidh semble dans de beaux draps…

Euuh… Bonjour ?

J’entends un homme dire une insulte, et je regarde dans sa direction, pour voir un ange tomber littéralement du ciel, se posant à une dizaine de mètres de moi. Mes gardes foncent dans sa direction, la lance pointée et commence à entourer le nouveau venu qui leur dit bonjour. J’aime beaucoup les gens bien élevés et j’indique à Robert, le Sajenti :

Il n’a pas l’air bien dangereux, je pense que vous pouvez baisser vos armes.

Ce dernier ne me regarde pas et dis simplement :

On ne sait jamais, monsieur le Ministre, il est suspect.

C’est vrai que l’on voit difficilement son visage à cause de son chapeau, en plus, il est mal habillé avec ses vêtements décousus. Il n’y a que son grand manteau en cuir bleu et son bâton qui font penser que je n’ai pas simplement un clochard en face de moi. Je peux donc dire au sous-officier :

Je vous demande d’arrêter de le menacer, vous pouvez rester à proximité.

Denise fait une grimace, qui déforme son beau visage, mais quand Robert fait un signe, elle s’exécute et relève sa lance. C’est elle qui reste à mes côtés avec un de ses collègues, pendant que le reste des militaires s’éparpillent pour surveiller les lieux. Pour ma part, je m’incline légèrement devant notre nouveau visiteur :

Enchanté de vous connaître, je suis Tagar Reys. Vous êtes un mage vous aussi ?

Je suppose que oui, vu son bâton avec un croissant de lune plaqué or et le fait qu’il vole bien sûr. Je suis curieux de savoir ce qu’il fait ici, en plein désert. Il faut juste que j’impose aux membres de ma garde d’arrêter de menacer les gens de passage, à la fin, je risque d’avoir une mauvaise réputation. Une formation serait pas mal également pour qu’ils paraissent plus « normaux ».

Draeidh est donc un genou au sol, le bâton levé pour l’aider à tenir et son autre main au sol également. Etant entouré de diverses personnes, il a pris soin de caché son visage avec le voile noir magique qu’il possède, une magie d’ombre simple mais particulièrement efficace pour camoufler son identité, que ce soit pour commettre des méfaits, ou tout simplement quand on souffre d’anxiété social comme Draeidh. Tout ceci est d’autant plus pratique quand en seulement quelques secondes on se retrouve avec une dizaine de personnes fortement méfiante, toutes lances pointées sur soi.

Merde, si je bouge ne serait-ce qu’une plume je pourrais me retrouver avec une lance dans le pif. Fallait que je tombe sur un groupe armé et entrainé moi. Foutu vestige aux pierres branlantes ! Si le mage arrive a détecter le mana je peux même pas tenter une explosion de vapeur avec la glace et le feu pour m’échapper…

Alors que notre ami tente de trouver un plan pour s’échapper sans prendre du plomb dans l’aile, le mage d’un peu plus tôt semble être à la tête du groupe et demandes aux personnes armées de baisser leurs armes. De par l’échange bref mais instructif le mage et un soldat, on apprend alors facilement que le mage est un Ministre certainement Reikois vu la position géographique. Le gentilhomme fait même l’honneur de donner son nom. Soit très courageux, ou alors très naïf de donner son nom alors qu’on est ministre perdu au milieu du Désert. Si Draeidh était un assassin expérimenté aux ordres d’une faction ennemi, il pourrait facilement lui ôter la vie dans une telle situation.
Mais bon, heureusement pour lui Draeidh n’est pas un assassin, ni même fort.

Tsk ! Un politicien ! Bien ma veine… Mais bon il reste un mage de métal, les informations qu’il peut détenir pourrait me rapprocher de la maitrise d’un nouvel élément. On va accepter sa main tendue pour le moment. Mais si ça chauffe, on fout le camp en vitesse.

Main tendue métaphorique bien entendu. L’homme surement aux coutumes de la cours, ne fait que s’incliner. Il garde tout de même une distance de sécurité, procédure certainement.

Enchanté de même monsieur le ministre, mes capacités en magie sont-elles si prévisibles que cela ? Dit-il de manière légèrement sarcastique. Je préviens d’avance, je ne ferais pas un bon esclave.

Draeidh sait que l’esclavage est désormais interdit dans l’empire depuis peu, mais cela n’empêche pas celui-ci de toujours autant détesté cette pratique. De manière général il déteste tout ce qui peut diviser l’humanité. Et il est bien conscients que cela reste une pratique faites à présent dans l’illégalité. Il préfère donc d’un trait d’humour acerbe prendre la température.

Enfin bref, pour ma part, ma mère m’a affublé du patronyme Draeidh, simple mage vagabond qui vole de bibliothèque en biblothèque. Si je suis relativement honnête, ils vont peut-être arrêté de me donner l’impression que je peux mourir d’une seconde à l’autre les deux gusses à ses côtés.
Je suis de passage dans le coin, et je trouvais l’endroit parfait pour étudier la magie du sable. Je voulais pratiquer une batterie de test sur des vestiges au milieu du désert pour découvrir la relation qu’à le sable avec les autres éléments primordiaux. Si l’on peut en apprendre plus sur cette matière dont la maitrise n’est réservée qu’aux élémentaires, je pourrais potentiellement développer une magie permettant à des mages aguerris de finir par la manipuler. C’est du moins ce que je souhaite.

Oui, personne ne lui avait demandé quoi que ce soit mais il devient comme d’habitude beaucoup trop bavard dés qu’il parle de magie. Après son monologue, il se dépoussière un bon coup avec juste une légère bourrasque sur lui-même. Rien qui ne peut normalement attirer de suspicions. Dans le doute il regarde les gardes au cas où ceux là aurait décider de lancer un assaut surpris. Les chances étant faible qu’une utilisation de mana aussi simple puisse attirer les foudres que qui ce soit, Draeidh reprend alors.

Je vous ai alors aperçu avec le nuage de poussière que vous avez provoqué. Votre maitrise de la magie du métal semble fluide comme l’eau. Cela ne vous dérange pas si je vous pose quelques questions ?

L’air de Draeidh change alors du tout au tout. Plein de paillettes dans les yeux, et un comportement de jeune fille fan du dernier barde en vogue. Il est rare de pouvoir avoir une entrevue avec un maitre de la magie du métal.

Le magicien est bien élevé et s’incline également fort civilement, comme quoi l’habit de fait pas le moine, ou dans ce cas précis, le courtisan. Il a même le sens de l’humour et je souris devant sa blague, je lui réponds :

J’ai de la chance alors, je ne ferais pas un bon maître.

J’en apprends plus sur mon interlocuteur, son nom est bien étrange, on dirait une insulte elfique, mais il doit être savant vu qu’il passe son temps dans des bibliothèques. Le reste de ses paroles me convainc dans mon idée et mes yeux commencent à briller quand il me parle de la magie du sable ! Après avoir utilisé la magie du vent pour se nettoyer, il me demande si nous pouvons échanger sur ce sujet et je lui réponds avec un grand sourire :

Mais bien sûr, ce sera avec grand plaisir.

Je fais signe aux gardes de s’éloigner de quelques mètres pour nous donner de l'espace puis je crée une motte de terre grâce à ma magie de la terre que je disperse grâce à ma magie du vent, indiquant à l’étranger :

J’ai moi aussi étudié un peu la magie des élémentaires et je la trouve fascinante. Quoique je fasse, j’arrive juste à créer de la poussière et non du sable, comme si la matière que je pouvais invoquer avait une taille limite.

C’est vraiment frustrant, mais ce n’est pas fini et je lui dis :

C’est pareil pour le magma, j’ai eu la chance d’assister à une expérience il y a quelque temps, avec deux mages de feu de haut niveau, ils ont combiné leurs forces pour créer une boule de flamme la plus chaude possible, mais même en s’épuisant, ils n’ont pas réussi à créer du magma, juste un feu plus important.

Je sors la tablette que j’ai toujours sur moi et à l’aide d’un stylet en métal que j’invoque magiquement, je lui montre à l'aide d'un graphique :

Il semble qu’il existe une limite invisible envers les éléments, que l’on ne puisse pas passer de l’un à l’autre, ce qui est assez étrange, vous avez des idées là-dessus ?

Ah quel plaisir de tomber sur un homme passionner comme notre chère Draeidh, lui qui a tendance à surtout tomber sur des personnes têtues fermé à toutes progressions car « ça fonctionne très bien actuellement, pourquoi tout vouloir changer ? ». Un petit vent de fraicheur se fait sentir sur le visage masqué de notre elfe. Visage qui pour une fois n’attire pas plus l’attention que ça d’ailleurs. Il faut croire que le groupe du ministre et le ministre lui-même a déjà pu apercevoir bien plus étrange.
Quoi qu’il en soit, Tagar fais un signe et les gardes s’actionne aussi tôt. C’est beau les gentils soldats bien dressés.

Fiou, enfin un peu de sérénité, un peu plus et j’allais étouffer avec leurs regards menaçant aux chiens de garde.

Tagar alors visible attiré par le sujet de discussion explique ses propres maitrises et son impossibilité également à contrôler ou créer du sable, de la magnifique démonstration de deux mages de feu qui n’ont pas réussi à atteindre une magie exclusive aux élémentaires malgré leurs efforts. Draeidh écoute très attentivement et ne peut s’empêcher d’être légèrement jaloux face à son récit. Il aurait fortement aimé assister à cela.

Cet humain a de la chance de pouvoir dans une si courte vie assister à ce que je n’ai encore jamais pu voir en près de 200 ans d’existence. Bon c’est aussi peut être car je ne suis pas du genre à chercher ce genre de spectacle aussi… J’ai trop privilégier la théorie plutôt que l’étude réel.

Tagar sort alors une tablette et fait apparaitre grâce à sa magie un stylet en métal. Draeidh n’en perd pas une miette. Il explique alors sa théorie sur les limites invisibles et ce que l’elfe ailé en pense. Vous êtes prêt pour le monologue ? C’est partie.

Mmh, je ne pense pas qu’il y ait de limite à proprement parler, je pense juste que l’on prend le problème dans le mauvais sens. Si aujourd’hui seul les élémentaires peuvent contrôler ses éléments complexes c’est je pense qu’étant composé de ces éléments sont naturellement enclin à les comprendre, comme un instinct animal alors que nous manquons clairement d’informations sur ce qui compose notre univers. Comment se créer réellement le feu, pourquoi l’eau possèdent elle autant d’état différents ? Quel est la différence entre l’air et les nuages ? Toutes ses choses en face de nous et que seul une poigné très réduite de personne s’évertue à vouloir découvrir. Je pense que la magie n'est que l’application de ce que notre compréhension réelle des choses. C’est pourquoi aujourd’hui seul les éléments primordiaux grâce aux enseignements ancestraux nous sont accessible, mais si demain on nous enlève ces enseignements, alors comment ferions-nous pour maitriser ne serait-ce que la moindre petite magie ? Seul ceux avec un don inné pourrait s’en sortir et encore ils n’atteindront sûrement jamais le niveau des plus grands maitre actuels.

Draeidh reprend alors son souffle, et commence à faire apparaitre un cercle vide fait de sa magie de l’ombre. Et commence à faire apparaitre les éléments de manière géométrique à l’intérieur, les 8 primordiaux qu’il contrôle, un peu comme une pizza découpée en huit part égale.

Figure au sol:

Par exemple prenons les huit éléments primordiaux, du moins ceux pouvant être contrôlé sans maitrise préalable. Je suis certains qu’avec plus de connaissances scientifiques on pourrait faire des miracles que même les plus grands mages actuels ne pourraient imaginer. On sait actuellement qu’avec la maitrise de certains d’entre eux, on arrive à appréhender et comprendre des magies plus complexes, comme le métal par exemple. Mais que se passerait-il si l’on pouvait juste avec de grandes connaissances scientifiques, maitriser la magie du métal directement ? Et enfin réussir à découvrir des magies encore aujourd’hui inconnues ?!

Draeidh se met alors à soupirer avant de faire disparaitre son cercle magique au sol. Et puis reprend une dernière fois.


Je suis malheureusement encore loin d’avoir réussi à découvrir quoi que ce soit. Je ne fais que répéter des expériences sur les éléments voulant en découvrir toutes les caractéristiques pour déceler les liens et les différences. Mais je sens qu’il me manque quelque chose, un langage ou une vision plus approfondie. Mais la science actuelle est bien trop pauvre… On est juste bon en mathématique pour construire et compter, on n’a même pas de connaissances sur le vivant autre que ce que des chasseurs observent en surface. On est fainéant, pensant que la magie et la théologie est suffisante. On se complait dans notre cage qu’on a bâti nous-même.

Draeidh fini enfin par sortir de son long monologue. Que quelqu’un arrête cet homme quand il commence à parler de magie, c’est juste interminable. Quoi qu’il en soit, il fini par se dire qu’il a un interlocuteur, et que peut être celui-ci voudrait lui dire quelque chose…

Mon interlocuteur est vraiment très savant et m’explique sa théorie que j’écoute très attentivement, comprenant à l’aide de son schéma qu’il a dessiné sur le sol, sa théorie sur la magie. Je l’écoute sans l’interrompre, puis une fois qu’il a terminé, je lui réponds :

Voilà une explication très audacieuse. J’aimerais beaucoup qu’il existe une langue ou une méthode permettant de maîtriser directement une magie complexe.

Je crée un tourbillon de vent puis un monticule de terre et au milieu une dague pour illustrer mes propos avant de continuer :

Toutefois, la magie est utilisée depuis des milliers d’années et par les trois nations et tous utilisent les mêmes méthodes. Si nous voulions trouver une nouvelle manière de faire, il faudrait creuser dans un sens qui n’a encore jamais été testé, et cela risque d’être voué à l’échec. Pourtant, je pense que cela vaut le coup, nous avons une université qui enseigne la magie au Reike et ils pourraient être intéressé.

Bien sûr, ce sont des militaires, concerné uniquement par l’aspect guerrier de la magie, mais si on pouvait former directement des mages sachant utiliser la magie du Métal, cela renforcerait immédiatement notre armée. Je continue ensuite :

Nous avons un ministre du noble art. C’est, en plus d’être un sorcier exceptionnel, un véritable visionnaire et je suis sûr que vous vous entendriez très bien. Si vous le voulez, je peux, vous le présentez, vous pourrez ainsi lui exposer votre théorie.

Je peux le faire inviter au Palais, ce sera à lui de convaincre l’Esprit, le surnom qu’on lui donne, moi-même étant le Cœur, du bien-fondé de sa pensée. D’ailleurs, je me permets de lui poser une question :

À l’heure actuelle, vous savez manipuler tous les éléments ?

Si c’est vrai, c’est un exploit remarquable et j’ai devant moi, un des magiciens les plus talentueux de notre temps.

Draiedh après avoir pu faire comme son célèbre homologue au nez dont il tient sa renommée, laisse enfin le jeune humain en placer une. Celui-ci qui sans dire un mot, écouta attentivement tout ce que le demi-elfe passionné avait pu lui raconter jusque-là. Mais même s’il avait bien écouté, celui-ci ne semble malheureusement pas bien convaincu par la théorie. Il affuble celle-ci d’audacieuse avant de dire qu’il aimerait que cela existe, supposant alors que rien de tel n’est tangible. Draeidh est alors agacé par ses mots mais ne montre rien derrière son voile sombre, il le laisse d’abord finir sa rhétorique, pensant que la suite apporterait une réponse à son dédain.

Il reste après tout un humain n’ayant vécu sûrement même pas 4 décennies, laissons-lui le bénéfice du doute.
Avant de lui répondre, Tagar vint alors faire un joli usage de ses arts magique, et pour cela Draeidh ne pouvait qu’admirer l’aisance de sa magie, surtout celle du métal. Mais la suite reste légèrement paradoxale pour notre jeune elfe…
Il dit que cela est voué à l’echec mais dis que cela vaut le coup d’essayer ? Soit il est optimiste dans sa propre logique, soit il est niais… Et comme prévu de la part d’un ministre, il me vend son université de gros bras bon à apprendre surtout les arts de la guerre que le noble art de la recherche… Dommage il me semble sympathique pourtant.

Merci pour la proposition mais j’ai déjà eu l’occasion de m’infi… je veux dire d’avoir le plaisir de voir l’université du Reike et même si l’on y trouve de merveilleux ouvrage sur le sujet, on ne s’empêcher de surtout voir une certaine redondance dans le pourquoi tout ceci est en place. Mes théories n’ont pas pour but de diviser sans vouloir vous offenser. Enfin, le but ici n’est pas d’en avoir quelque chose à faire de l’offenser, mais plutôt de ne pas se retrouver avec une dague dans le pif. Cependant votre ministre du noble art est un visionnaire dans quelle sens ? J’ai déjà trop de fois entendu ce mot sans le voir réellement.

Après cela, Draeidh prend son bâton en main et tout en continuant de répondre au ministre, se met à écrire dans le vide grâce à la magie de lumière du bout de son bâton, il se met alors à faire des formules mathématiques simple comme 2+2 ou x=y.

Effectivement, je peux manipuler tous les éléments que je classe dans la famille des primordiaux, les huit que vous avez pu apercevoir plus tôt. De manière qu’on pourrait qualifier de faible toutefois. Je suis plus concentré sur la théorie que la pratique. Se mettant alors à regarder Tagar droit dans les yeux, il continue. Vous savez ministre, il existe plus d’une dizaine de langue parler par les peuples sur toute la surface du Sekai et même au-delà. Mais il existe une langue, unique et qui ne peut changer même par sémantique… Les mathématiques. Peu importe le lieu, le moment ou la personne, un plus un fera toujours deux. Et c’est là pour le moment que mes recherches convergent. Je suis certains que le monde possède cette langue unique qui permettra de déchiffrer avec plus de connaissances les secrets de la science et de la magie.

Un peu pompeux sur les bords, mais au moins ça a le mérite d’être clair. Il est après tout fier de ses recherches et de son intellect, et même si peut être tout ça est complément faux, il est pour le moment convaincu du contraire. Il finira par changer d’avis si et seulement si tout ceci s’avère réellement être faux une fois ses expériences menaient à complétion.

Tout dans ce monde a des règles, elles sont juste pour la plupart invisible et encore indéchiffrable à nos yeux de profanes, mais il ne tient qu’à nous de les découvrir. Et pour répondre au fait que l’on fait ainsi depuis des millénaires, nous avons porté des charges à la main pendant également des millénaires avant de découvrir et d’inventer la roue monsieur le ministre.

Une fois son exposé ENFIN terminé, Draeidh pu enfin se décontracter un peu. Il prend toujours ça très au sérieux, voir trop. Il regarde donc de manière plus calme le jeune humain avant de lui demander…

Et sinon, pure curiosité, mais quel est la manière la plus puissante ou efficace que vous avez de manier votre magie ? Qu’elle est la limite pour faire simple ?

Comme je le craignais, mon interlocuteur a déjà essayé d’étudier à Drakstrang. Il m’indique même que tout est dépassé et ne mérite pas une seconde d’attention. Il me demande ensuite à quel point l’Esprit est ouvert aux nouvelles idées et je lui réponds en souriant :

Vous connaissez les driv'zafras ? Ce sont des zombies que nous avons réussis à contrôler et à qui nous confions les travaux les plus difficiles depuis la fin de l’esclavage. L’apprentissage de la magie de la nécromancie est même en pleine expansion.

Rien que cela prouve à quel point le ministre de la Magie est à l’avant-garde du noble art. Il m’indique ensuite qu’il est également un excellent magicien, pouvoir manipuler les huit éléments est quelque chose que je ne croyais même pas possible ! Il me fait ensuite une parallèle intéressante avec les mathématiques pour essayer de me convaincre du bien-fondé de sa théorie, ce qui fonctionne puis avec l’invention de la roue, qui est, elle, est beaucoup plus tirée par les cheveux. Toutefois, je ne dis rien, j’ai devant moi un passionné et je ne veux pas le décourager. Il me pose ensuite des questions sur ma magie et je lui réponds en toute honnêteté :

J’utilise beaucoup ma magie pour me défendre. Contre des adversaires statiques ou peu rapide, ce sera des lances qui sortent du sol et contre des adversaires plus mobiles, des dagues qui tombent de haut. Si j’ai en face de moi des adversaires rapides ou bien protégé, comme des cavaliers ou des chevaliers, je rétrécis leurs armures. Enfin, contre des animaux, des milliers d’aiguilles permettent de les faire fuir sans les tuer. Je réprouve la violence et j’essaye au maximum de ne pas l’utiliser.

C’est à peu près tout. Je continue ensuite sur mes limites :

Je peux lancer un ou deux gros sorts seulement avant d’être contraint de me reposer.

Je lui pose ensuite une question :

Pourquoi voulez-vous étudier la magie ?

Manipuler des cadavres de manière efficace pour effectuer des basses besognes est effectivement une avancé majeure pour l’empire, sans cela, il est certain que l’interdiction de l’esclavage aurait éclaté en guerre civile. On peut dire effectivement qu’il y a une découverte au niveau de la magie du contrôle mentale car théoriquement les zombies ne possèdent pas un mental pouvant être contrôler. Je suppose que le contrôle doit se jouer sur l’enveloppe charnelle… Il faudrait que je pratique des expériences sur des cadavres pour en trouver l’origine… Enfin bref, oui effectivement le ministre de la Magie semble avoir une vision plus large que la moyenne. Peut-être devrais-je accepter un jour de faire sa connaissance pour voir jusqu’où sa vision peut aller.

C’est là la vision sur le sujet de notre ami elfique, il ne pense pas en mal de cette magie comme beaucoup d’autre le peuvent. Après tout un cadavre n’est rien d’autre qu’un bout de chair sans âme celle-ci étant déjà retournée dans le royaume des morts. Mais il peut comprendre l’énervement des proches, après tout cela reste une figure rappelant beaucoup de souvenir que l’ont ne veut voir se faire dénaturer.

Tagar vient ensuite répondre à sa question sur ce qu’il peut faire avec sa magie, offrant même quelques détails sur ce qu’il sait lui personnellement en faire. Draeidh est alors à la fois admiratif et légèrement déçu.

Il y a une utilisation assez versatile du pouvoir effectivement, je me demande jusqu’où peut on moudre le métal pour voir encore plus loin. Et avec quel autre élément peut-on le faire réagir… Mais seulement une ou deux fois avec ce genre de sorts ? Je ne pensais pas que cela demandait autant de mana. Peut être qu’en trouvant une formule plus efficace à la manière dont on gère le mana on pourra améliorer sa dépense et donc faire des sorts encore plus puissants ou alors juste en faire plus souvent.

C’est alors que le ministre vient à son tour lui poser une question, une question à la fois simple mais terriblement complexe. Pourquoi Draiedh veut il étudier la magie ? Laissons l’intéresser répondre par lui-même.

Pourquoi ? C’est simple, car c’est ce qui nous permet d’accomplir de véritables miracles. Grâce à la magie on pourrait accomplir tellement plus que ce que l’on arrive à faire actuellement. Regardons Melorn par exemple, ils ont réussi à établir une barrière d’une puissance inégalé grâce à leurs connaissances. La magie est un puit sans fond de savoir, c’est un art qui nous ouvre à la découverte du monde, de ce qui nous entoure, la vie, la matière, les réactions entre les choses. Etudier la magie c’est étudier le monde dans son entièreté. Les chercheurs actuels se concentrent trop à mon goût sur le phénomène magique simple, voulant juste découvrir des sorts dans la forme sans penser au fond.

Draeidh se replace alors s’adossant à un mur en ruine, assez solide tout de même pour maintenir son poids. Il croise les bras tout en continuant de tenir son bâton et reprend ensuite.

Et vous, qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir maitriser à ce niveau la magie du métal ? C’est une obligation ministérielle ? Ahaha.

Mon interlocuteur est d’accord avec moi sur le ministre de la magie, ce qui me fait plaisir. Il souhaite même expérimenter et comme je ne perds pas une occasion d’augmenter les finances du Royaume, je lui propose :

Je pourrai sûrement vous fournir des sujets de tests. Si vous acceptez de rester un peu au Reike, j’ai une mission qui pourrait vous intéresser, en lien avec l’Esprit. Il s’agit de rendre les driv'zafras plus résistants aux tâches que nous leur confions. Bien sûr, vous aurez un logement et une juste rétribution pour vos talents.

Oui, j’essaie de l’embaucher, mais c’est important pour moi. Depuis l’interdiction de l’esclavage, sauf pour les crimes les plus graves, les morts-vivants font les tâches les plus ingrates, en attendant que je développe assez notre technologie pour les remplacer par des machines. Il faut donc qu’ils durent le plus longtemps possible et je mène donc cette initiative avec le ministère de la magie. Nous partons ensuite sur un autre sujet et je lui indique :

Oui, le nombre d'utilisation est très limité. Il existe néanmoins des potions qui permettent d’en faire encore plus. Bien sûr, elles sont rares et chères, mais je me suis toujours demandés s’il y a une limite ou si homme peut lancer autant de sort qu’il le souhaite, tant qu’il a des potions.

À mon sens, personne n’a jamais tenté cette expérience, vu le coût et le risque pour le cobaye, mais cela serait intéressant à savoir, du point de vue théorique. Concernant son engouement pour la magie, elle ressemble beaucoup à la mienne et quand il me pose la question, je lui réponds avec un grand sourire :

Je pense également comme vous. La magie est très importante pour notre civilisation et peut être un outil formidable pour l’homme, à condition de la comprendre. Cela ne fait que quelques semaines que je suis devenu ministre. Avant, j’étais contrôleur royal et je m’occupais de la bonne gestion des finances et des relations avec les autres pays, ce qui m’a permis de beaucoup voyager. J’ai toujours été intéressé par la magie du métal, car n’aimant pas la violence, je trouve que c’est l’élément le plus défensif et le plus polyvalent.

Merci pour la proposition pour les sujets de test, mais je pense que je vais décliner pour le moment, je suis sur un autre projet, et la nécromancie va devoir attendre quelques peu. Je tâcherais de vous donner une réponse avant que votre vie centenaire ne s’éteigne tout de même. Après, si vous êtes prêt à mettre votre Esprit a disposition sur des recherches élémentaire et la potentiel découverte d’un procéder de magie automatique, alors on pourra peut-être écourter l’attente.

Draeidh connaissait évidemment les potions de mana, des élixirs concoctés par des maitres en alchimie permettant de faire le plein de cette énergie énigmatique. Il connait également l’existence de concoctions encore plus rares et plus puissantes, on dit qu’il existe même une potion permettant de faire fit de sa propre fatalité face au temps. Draeidh espère en continuant d’apprendre plus de choses sur l’alchimie finir par également connaitre le secret derrière ceci. Les potions sont pour lui une formule magique sous état liquide.

Je ne sais pas s’il me raconte ça car il pense sérieusement que je ne connais pas les potions ou s’il veut juste faire étalage de sa potentiel richesse lui permettant d’en avoir à sa disposition… Dans le doute on va dire qu’il est légèrement naïf. En revanche sa dernière remarque soulève une question…

Il est vrai que je n’ai pas eu la chance de voir quelqu’un d’assez chanceux pour avoir accès à un grand stock de potion pour voir s’il existait une limite, soit à la magie ou alors à la consommation du breuvage. Un condamné à mort pour meurtre et autres actes de barbarie et des fonds suffisant pourrait peut-être permettre de répondre à une telle question. Mais je n’ai ni l’un ni l’autre sous la main.

Tagar explique alors son intérêt pour la magie, de ce qu’il en pense par rapport à la civilisation. Il a un point de vue optimiste et ironique très éloigné de la politique rékoise dont Draeidh a la connaissance. Avant de l’entendre il se serait plus attendu à un discours de type « Guerre, conquête et re-guerre ». Mais avec une bonne surprise, il s’attarde sur son ancienne fonction, sa nouvelle et ce que ça lui a apporté, on espère que la blague de Draeidh n’a pas été prise au sérieux. Pour finir il parle de la vision de la magie du métal, un sujet ouvert à débat…

Plus qu’un simple outil, la magie a le potentielle de rendre la vie de l’humanité plus sûr et plus facile. Du moins entre les bonnes mains, on a déjà pu voir un grand nombre de fois ce que cela donne quand une personne mauvaise maitrise la magie. Et votre vision sur la magie du métal est louable, un poil naïf, mais louable. Il ne faut pas oublier que le métal est l’élément de base pour la confection des armes de guerre, et cela n’a rien de défensif.

Draeidh n’a pas pour but de blesser ou d’insulter, il dit simplement ce qu’il pense. Mais cela pourrait être compréhensible s’il venait à être mal compris.

Bon, ce n’est pas que votre compagnie m’incommode, mais je pense commencer mes expériences avec le sable. Il faut que j’arrive à desceller ses propriétés basiques et comment le sable réagit face à certains types de stimuli. Peut-être voulez-vous aider ? Vous semblez maitriser la terre et l’air mieux que moi.

Draeidh commence alors à rassembler son mana pour commencer avec le feu…

Mon interlocuteur refuse d’étudier la nécromancie pour mon compte, ce qui est dommage, car c’est ce dont l’économie Reikoise a besoin. Il me fait d’autres propositions pour écourter l’attente, mais je lui réponds en souriant :

Je préfère ne pas vous donner de délai sur ces nombreux sujets, car ce n’est pas la priorité pour le moment.

Concernant les potions, il est comme moi, curieux de savoir ce que l’on cela peut donner et je lui indique :

Je peux avoir accès à des condamnés à mort, mais je ne suis pas sûr que l’Esprit donne son accord pour tenter ce genre d’expérience. Ce genre de potion reste toujours rare et cher, malheureusement.

J’écoute ensuite avec grande attention sa vision sur la magie du métal et je lui indique en souriant :

Pas de problème, je comprends votre point de vue, mais avec ma magie du métal, je peux arrêter une personne ou la désarmer, sans la blesser. De plus, pour moi, nous pouvons lancer un sort créant les boucliers les plus résistants de tout le Sekaï, virtuellement impossible à transpercer.

Du moins, lors de mes différents combats, je n’ai rencontré aucun guerrier capable de la faire. Bien sûr, l’Empereur et l’Impératrice seraient, sans aucun doute, capables de le faire, mais il s’agit de l’exception qui confirme la règle. Je le vois ensuite se préparer à lancer un sort et je l’informe :

Ce sera avec grand plaisir, je suis venu ici pour m’entraîner à lancer des sorts sans risquer de blesser qui que ce soit, ce sera donc un excellent exercice.

Je me place à ses côtés, puis je lui demande :

Que dois-je faire ?

Je suis prêt à lancer mes magies à la demande sur le sable, curieux de savoir ce que l’on peut bien en tirer. Quoi qu’il advienne, ce sera riche d’enseignements, et puis c’est rare que je fasse de la recherche simplement pour l’amour de la recherche.

Tagar est donc d’accord pour aider Draeidh dans ses tests sur le sable. Son aide est plus que bienvenue, car sans lui, il aurait fallu que Draeidh fasse des tests minimes avec ces simples ressources. Là, il se frotte les mains, ce n’est pas tous les jours qu’on a un ministre à son service.

Rien de bien compliqué, je pense qu’avec votre expertise, la demande sera trivial. En gros il faudrait que grâce à votre magie de métal, vous créez un haut-fourneau, il faudra ensuite placer du sable à l’intérieur et le faire chauffer à très haute température en attisant ma magie de feu avec votre magie de l’air. Simple n’est-ce pas ?

Tout en parlant, Draeidh prépare le nécessaire, il prépare son mana pour lancer son feu, et se penche vers le sol pour disposer environ 1 litre de sable dans le futur four que Tagar serait certainement sur le point de créer. Lorsque celui-ci serait complétement terminé, il viendrait alors déposer le sable à l’intérieur. Avant de continuer il vient continuer des explications qui lui semble essentielle.

Je ne suis pas artisan, mais je me suis penché sur certains aspect de la forge ainsi que de la soufflerie. Et je sais que pour faire du verre, le sable est requis dans le processus. Mais d’aussi loin que j’ai pu étudier la chose, le sable du désert n’est pas utilisé dans la création de celui-ci. J’aimerais donc ici en procédant à la phase 1 de la création du verre, réussir peut être à comprendre pourquoi le sable du désert n’est pas capable du verre.

A ce moment, Draeidh eu une pensée frivole sur le fait qu’avec une vue microscopique sur le sable pourrait certainement l’aider, mais rien ne peut lui permettre de ceci pour le moment. Cette pensée s’en va donc aussi vite qu’elle est venu, mais va tout de même rester cachée dans un coin de sa tête.

Si tout ce passe bien le processus est en marche, et il ne vaut mieux pas rester devant le four, car l’odeur et les vapeurs sont suffocantes, la température monte très vite on atteint rapidement les 1500 degrés à l’intérieur du four. Malheureusement pas assez chaud pour produire du verre, même s’il manque de quoi en faire dans le four. Sans Soude, chaux ou potasse, seul du sable brulant se trouvera à la fin dans le four.

Bon, je sais bien que l’on ne va pas pouvoir avoir du verre ainsi, mais le but du test et de soumettre le sable à différentes forme de stimuli. Il coupe arrête alors d’alimenter le feu en mana. Je vous conseille de bien renforcer le four et de vous mettre derrière.

Se faisant, Draeidh vient se placer derrière le four avant d’insuffler le maximum de magie de glâce dans le four… Et autant vous dire que l’explosion thermique qui s’en suit va avoir de quoi alerter les gardes aux alentours…

La demande du mage est assez atypique, je peux créer une sorte de haut-fourneau, très résistant à la chaleur, même si cela va me demander beaucoup d’énergie. Cela ne me dérange pas, après tout, j’étais ici pour m’entraîné et faire apparaître ce genre de structure sera excellent pour perfectionner ma maîtrise du métal. Je crée donc un premier squelette, auquel je rajoute couche après couche, jusqu’à avoir la bonne épaisseur.

Une fois, ceci fait, Draeidh commence à mettre à exécution son plan qui est la simplicité même, créer du verre à partir du sable du désert. Il utilise donc sa magie et je l’observe à proximité, faisant attention de ne pas être dans le sens du vent, l’air étant devenu brûlant. Finalement, il indique qu’il n’aura pas de verre, mais juste du sable brûlant. Au début, je n’en vois pas l’intérêt, mais il ajoute que je devrais bien renforcer le four et me mettre derrière.

Je m’exécute une nouvelle fois, rajouter une couche aussi solide que du diamant, pour être bien protégé. Je n’ai pas plus qu’à l’observer envoyer de la glace dans le four. Cela me rappelle les petites expériences que je faisais avec mon professeur particulier de chimie. C’est assez plaisant de mélanger différents produits pour en obtenir un autre. Je me suis toujours demandé qui avait eu l’idée de mélanger plein de trucs ensemble pour voir l’effet que cela allait faire. Aujourd’hui, j’ai ma réponse, car c’est pile le cas de mon interlocuteur. Il semble prendre plaisir à faire de la recherche pure, sans aspect pratique, essayant juste pour savoir ce que cela allait faire.

Pour moi, c’est un genre de héros, car ce qu’il fait est dangereux, certaines choses devant lui exploser à la figure assez régulièrement. Il risque sa vie et j’espère qu’il ne va pas être blessé dans la manœuvre.