Invité
Invité
«He was weak, just like the rest of your people. He didn't deserved to exist in this world, in my world…»
September 9 / Midday. Ikusa
Ikusa, le joyau du désert, cité impériale du Reike… Non pas qu’il affectionnait la ville particulièrement, mais elle était devenue un réconfort après des mois passés dans le désert à patrouiller les bordures du royaume. Bien que les Titans sont dits vaincus, la menace planait toujours sur leurs têtes et la prudence était de mise. Jamais Nikaerth ne se serait attendu à une telle guerre contre des faux dieux. D’ailleurs, il trouvait cela ironique, que les croyants de ses entités aient été détruits par leur supposer maître suprême. Le problème étant que ces créatures mythiques ne s’étaient pas arrêtées seulement sur les hérétiques, mais s’étaient également tournées vers le Reike après avoir dévasté les terres de Shoumei. Les combats avaient été d’une violence sans nom, même à ce jour, les cauchemars envahissent toujours les nuits de l’elfe.
Traversant finalement les portes de la cité, en tête de ses hommes, le groupe passa à côté d’une file de gens qui attendaient leur tour afin que les gardes de l’entré inspectent leurs tatouages de citoyens ou les raisons de leur venue. Il y avait au moins ça de bien à représenter l’uniforme militaire, jamais personne n’osait les arrêter ou les ralentir dans leurs déplacements. Guidant sa monture à travers les rues, Thalyn à ses côtés, les elfes promenaient leurs regards sur les quelques marchands et autres civiles. Ses pauvres connards n’avaient pas la moindre idée combien de vies avaient été sacrifiées pour qu’ils continuent leur pathétique vie de citoyen inutile à ses yeux. Certes, l’économie avait son importance dans la société. Mais pour les guerriers, surtout les Reikois d’Ikusa, l’honneur et la fierté résidaient principalement chez les combattants.
La cité n’était certes pas un point touristique important et ainsi, ils se faisaient un malin plaisir de les regarder de haut. Il faut dire aussi que tous deux ressentaient la fatigue des derniers jours, ce qui n'aidait en rien sur leurs attitudes fermées du moment. Et ce n’est pas qu’un peu, le fait que Thalyn réussisse à fermer sa grande gueule sur le chemin du retour relevait du miracle et confirmait par le même fait son épuisement. Même son piaffe, reposant paresseusement sur son épaule, ne semblait pas avoir l’énergie nécessaire pour discuter avec Thalyn. Un silence apaisant reposait sur le groupe, au plus grand plaisir de Nikaerth, qui appréciait finalement un peu de calme. Quoique, dès leur arrivée à la cité, les rues étaient bondées et bruyantes, la musique des tavernes résonnait à travers la cacophonie des discussions environnantes, tapant royalement sur les moindres nerfs du Capitaine, dont la patience semblait être de plus en plus mince.
D’ailleurs, il ne se gênait absolument pas, en bousculant le dos des passants avec le flanc de sa monture, qui n’avaient pas remarqué leur passage. S’attirant par la même occasion les regards réprobateurs de leur part. Pourtant, dès qu’ils apercevaient son insigne, ils détournaient le regard rapidement, car personne n’osait se plaindre et surtout prendre le risque de se mettre à dos un haut gradé de l'armée. Bien évidemment, l’elfe-gris en profitait pleinement sans le moindre remord, leur confirmant ainsi la piètre opinion qu’il avait pour ses êtres de bas étage. Il faisait tout de même particulièrement attention, lorsqu’il s’agissait d’un membre de sa propre lignée, ayant un respect naturel pour la race supérieure. Celle qui n’avait pas été créée par ces faux dieux.
Arrivant au bastion militaire, il n’eut guère besoin d’attendre longtemps afin que les grandes portes grinçantes ne s’ouvrent, dès que les militaires s'aperçoivent de leur présence sur les remparts. Rapidement, il guida le groupe de deux-mille hommes dans son enceinte. Ils mériteraient tous leurs congés, après le long moment passé à accumuler le sable dans leurs vêtements et la chaleur étouffante du désert. Certains semblaient pressés plus que d’autres, sans doute ayant une famille ou autre à retrouver après un éternel départ. Tant qu’à lui, personne en particulier ne l’attendait dans sa demeure au sein des quartiers riches de la ville, et ce fait ne relevait que de sa propre responsabilité et agissements. Les serviteurs s’occupaient déjà des montures pendant qu’il se rendait directement au bureau du Tovyr, Thalyn sur les talons, afin de rendre son rapport sur les derniers mois de patrouilles côtières.
Quelle ne fut pas sa surprise, d’apprendre que ce dit enfoiré n’était pas sur les lieux. Il se devait donc de le rendre à la griffe lui-même, située au palais d’Ikusa. Soupirant de plus belle, irrité de la situation, il fit signe à son Dunark de le quitter, sachant pertinemment qu’il ne passerait jamais les portes royales en sa présence. Depuis que la reine fut attaquée, des années plus tôt, la sécurité des lieux avait été nettement améliorées, ce qui n’était pas trop tôt, à son humble avis. Les parchemins en mains, il entreprit de se rendre à pied, vu le maigre chemin qu’il lui restait à parcourir. Sur le chemin, il ne put s’empêcher de prier la lune secrètement, de ne pas avoir à croiser quelqu’un en particulier. Non pas qu’il ne souhaitait pas intérieurement de le revoir, mais il n’avait pas la force de subir son regard et son jugement, face à certaines actions qu’il avait entrepris par le passé.
L'entrée du palais était naturellement fermée, gardée par quelques simples gardes des lieux. Il se présenta rapidement, expliquant qu’il se devait de réquisitionner une audience avec la griffe. Cependant, personne devant lui ne semblait en avoir quelque chose à foutre. Ravalant sa fierté, et surtout essayant de son mieux de ne pas étriper le garde devant lui, il mentionna l’absence de son Tovyr et l’importance des documents qu’il avait en main. Non, cela ne pouvait pas attendre, et il n’avait aucunement l’intention de se laisser traîter de la sorte par un sous-gradé à sa personne. Ne voyait-il pas l’insigne sur son uniforme? Le fait que des gardes aveugles aient été engagés était fortement improbable.
«Écoute-moi bien connard… Je ne viens pas de faire quatre jours de chevaucher à me faire cuire aux soleil et à manger que de la viande séchés pour qu’un imbécile de première me refuse l’accès. Si tu n’es pas suffisamment intelligent pour comprendre la situation, trouve-moi quelqu’un qui lui reste un semblant de cervelle!»
Il fallait bien l’admettre, la colère de l’elfe était évidente. S’il n’en tenait qu’à lui, il lui couperait la tête sur le champ, s'apercevant très bien qu’il ne savait guère s’en servir de toute manière. Il pouvait concevoir que la sécurité ne laissait pas passer qui le voulait, mais un Khashis était bien en droit dans cette situation particulière. Il lui aurait fallu un laisser passer peut-être? Chose dont il ne pouvait pas obtenir vue l’absence de son supérieur…
Garde no°1_ «Pas de permission écrite, pas d'entrée! En tant que Monsieur-Officier, vous devriez le savoir.»
Ne pouvant plus se contenir, Nikaerth l’empoigna fermement par le collet et le souleva vers le mur. Il posa un regard froid et dur sur le reste d’entre eux.
«Trouvez-moi un supérieur, sur le champ!»
S'écria-t-il sur le ton autoritaire dont il devait faire preuve vu ses fonctions. L'irritabilité de l’elfe était une évidence et voyant qu’il ne semblait pas vouloir broncher, un garde tourna les talons, sans doute dans l’espoir de trouver quelqu’un pour résonner l’elfe-gris.
September 9 / Midday. Ikusa
Ikusa, le joyau du désert, cité impériale du Reike… Non pas qu’il affectionnait la ville particulièrement, mais elle était devenue un réconfort après des mois passés dans le désert à patrouiller les bordures du royaume. Bien que les Titans sont dits vaincus, la menace planait toujours sur leurs têtes et la prudence était de mise. Jamais Nikaerth ne se serait attendu à une telle guerre contre des faux dieux. D’ailleurs, il trouvait cela ironique, que les croyants de ses entités aient été détruits par leur supposer maître suprême. Le problème étant que ces créatures mythiques ne s’étaient pas arrêtées seulement sur les hérétiques, mais s’étaient également tournées vers le Reike après avoir dévasté les terres de Shoumei. Les combats avaient été d’une violence sans nom, même à ce jour, les cauchemars envahissent toujours les nuits de l’elfe.
Traversant finalement les portes de la cité, en tête de ses hommes, le groupe passa à côté d’une file de gens qui attendaient leur tour afin que les gardes de l’entré inspectent leurs tatouages de citoyens ou les raisons de leur venue. Il y avait au moins ça de bien à représenter l’uniforme militaire, jamais personne n’osait les arrêter ou les ralentir dans leurs déplacements. Guidant sa monture à travers les rues, Thalyn à ses côtés, les elfes promenaient leurs regards sur les quelques marchands et autres civiles. Ses pauvres connards n’avaient pas la moindre idée combien de vies avaient été sacrifiées pour qu’ils continuent leur pathétique vie de citoyen inutile à ses yeux. Certes, l’économie avait son importance dans la société. Mais pour les guerriers, surtout les Reikois d’Ikusa, l’honneur et la fierté résidaient principalement chez les combattants.
La cité n’était certes pas un point touristique important et ainsi, ils se faisaient un malin plaisir de les regarder de haut. Il faut dire aussi que tous deux ressentaient la fatigue des derniers jours, ce qui n'aidait en rien sur leurs attitudes fermées du moment. Et ce n’est pas qu’un peu, le fait que Thalyn réussisse à fermer sa grande gueule sur le chemin du retour relevait du miracle et confirmait par le même fait son épuisement. Même son piaffe, reposant paresseusement sur son épaule, ne semblait pas avoir l’énergie nécessaire pour discuter avec Thalyn. Un silence apaisant reposait sur le groupe, au plus grand plaisir de Nikaerth, qui appréciait finalement un peu de calme. Quoique, dès leur arrivée à la cité, les rues étaient bondées et bruyantes, la musique des tavernes résonnait à travers la cacophonie des discussions environnantes, tapant royalement sur les moindres nerfs du Capitaine, dont la patience semblait être de plus en plus mince.
D’ailleurs, il ne se gênait absolument pas, en bousculant le dos des passants avec le flanc de sa monture, qui n’avaient pas remarqué leur passage. S’attirant par la même occasion les regards réprobateurs de leur part. Pourtant, dès qu’ils apercevaient son insigne, ils détournaient le regard rapidement, car personne n’osait se plaindre et surtout prendre le risque de se mettre à dos un haut gradé de l'armée. Bien évidemment, l’elfe-gris en profitait pleinement sans le moindre remord, leur confirmant ainsi la piètre opinion qu’il avait pour ses êtres de bas étage. Il faisait tout de même particulièrement attention, lorsqu’il s’agissait d’un membre de sa propre lignée, ayant un respect naturel pour la race supérieure. Celle qui n’avait pas été créée par ces faux dieux.
Arrivant au bastion militaire, il n’eut guère besoin d’attendre longtemps afin que les grandes portes grinçantes ne s’ouvrent, dès que les militaires s'aperçoivent de leur présence sur les remparts. Rapidement, il guida le groupe de deux-mille hommes dans son enceinte. Ils mériteraient tous leurs congés, après le long moment passé à accumuler le sable dans leurs vêtements et la chaleur étouffante du désert. Certains semblaient pressés plus que d’autres, sans doute ayant une famille ou autre à retrouver après un éternel départ. Tant qu’à lui, personne en particulier ne l’attendait dans sa demeure au sein des quartiers riches de la ville, et ce fait ne relevait que de sa propre responsabilité et agissements. Les serviteurs s’occupaient déjà des montures pendant qu’il se rendait directement au bureau du Tovyr, Thalyn sur les talons, afin de rendre son rapport sur les derniers mois de patrouilles côtières.
Quelle ne fut pas sa surprise, d’apprendre que ce dit enfoiré n’était pas sur les lieux. Il se devait donc de le rendre à la griffe lui-même, située au palais d’Ikusa. Soupirant de plus belle, irrité de la situation, il fit signe à son Dunark de le quitter, sachant pertinemment qu’il ne passerait jamais les portes royales en sa présence. Depuis que la reine fut attaquée, des années plus tôt, la sécurité des lieux avait été nettement améliorées, ce qui n’était pas trop tôt, à son humble avis. Les parchemins en mains, il entreprit de se rendre à pied, vu le maigre chemin qu’il lui restait à parcourir. Sur le chemin, il ne put s’empêcher de prier la lune secrètement, de ne pas avoir à croiser quelqu’un en particulier. Non pas qu’il ne souhaitait pas intérieurement de le revoir, mais il n’avait pas la force de subir son regard et son jugement, face à certaines actions qu’il avait entrepris par le passé.
L'entrée du palais était naturellement fermée, gardée par quelques simples gardes des lieux. Il se présenta rapidement, expliquant qu’il se devait de réquisitionner une audience avec la griffe. Cependant, personne devant lui ne semblait en avoir quelque chose à foutre. Ravalant sa fierté, et surtout essayant de son mieux de ne pas étriper le garde devant lui, il mentionna l’absence de son Tovyr et l’importance des documents qu’il avait en main. Non, cela ne pouvait pas attendre, et il n’avait aucunement l’intention de se laisser traîter de la sorte par un sous-gradé à sa personne. Ne voyait-il pas l’insigne sur son uniforme? Le fait que des gardes aveugles aient été engagés était fortement improbable.
«Écoute-moi bien connard… Je ne viens pas de faire quatre jours de chevaucher à me faire cuire aux soleil et à manger que de la viande séchés pour qu’un imbécile de première me refuse l’accès. Si tu n’es pas suffisamment intelligent pour comprendre la situation, trouve-moi quelqu’un qui lui reste un semblant de cervelle!»
Il fallait bien l’admettre, la colère de l’elfe était évidente. S’il n’en tenait qu’à lui, il lui couperait la tête sur le champ, s'apercevant très bien qu’il ne savait guère s’en servir de toute manière. Il pouvait concevoir que la sécurité ne laissait pas passer qui le voulait, mais un Khashis était bien en droit dans cette situation particulière. Il lui aurait fallu un laisser passer peut-être? Chose dont il ne pouvait pas obtenir vue l’absence de son supérieur…
Garde no°1_ «Pas de permission écrite, pas d'entrée! En tant que Monsieur-Officier, vous devriez le savoir.»
Ne pouvant plus se contenir, Nikaerth l’empoigna fermement par le collet et le souleva vers le mur. Il posa un regard froid et dur sur le reste d’entre eux.
«Trouvez-moi un supérieur, sur le champ!»
S'écria-t-il sur le ton autoritaire dont il devait faire preuve vu ses fonctions. L'irritabilité de l’elfe était une évidence et voyant qu’il ne semblait pas vouloir broncher, un garde tourna les talons, sans doute dans l’espoir de trouver quelqu’un pour résonner l’elfe-gris.
1.
Invité
Invité
La vie au palais était pour Haz certes monotone, rythmée par l'emploi du temps extrêmement chargé de l'Impératrice qui imposait à la membre de la garde royale de parcourir tout le gigantesque édifice d'Ikusa plusieurs fois par jour, mais jamais la demi-fae ne s'en était-elle plainte. Chaque jour passé aux côtés de sa protégée était un honneur et un plaisir, et veiller à sa sécurité était un travail de tous les instants. Peu importait les difficultés qui s'amoncelaient sur son chemin, Haz les affrontait avec vaillance et application comme elle l'avait toujours fait, ce qui lui avait permis d'accéder au poste qui était le sien aujourd'hui et qu'elle n'échangerait pour rien au monde. Partout où se rendait Ayshara, la brune la suivait comme son ombre, silencieuse et alerte lorsqu'il le fallait, ne parlant avec l'impératrice que lorsqu'elle y était invitée, ou quand elles étaient seules et donc plus libres; et quand les obligations de la jeune vosdraak l'amenaient à se présenter aux côtés de Tensai, et dans certains cas officiels, la présence de la garde royale n'était pas requise, permettant à la manieuse de brume d'avoir un peu de temps pour elle. De ce temps aussi, elle aimait profiter, même si bien entendu elle ne pouvait guère vagabonder plus loin que les murs d'Ikusa. Alors elle profitait de pouvoir simplement flagorner dans les couloirs du palais, conversant avec ses frères jurés de la garde impériale ou profitant d'un temps bien court dans les jardins.
Haz était une personne agréable à vivre, peu de gens au palais avaient à se plaindre d'elle ou de son comportement, et elle comptait bon nombre des serviteurs du couple impérial parmi ses amis. Il fallait avouer que passer autant d'années au service des mêmes personnes créait nécessairement des liens, bien qu'une partie de ceux-ci aient disparu aujourd'hui, brisés par la guerre et la prise de pouvoir de l'époux de sa protégée. Une des choses qu'elle appréciait faire pendant son temps libre était de s'exercer aux armes dans l'aile militaire du palais, avec un maître d'armes de l'armée. Cela lui permettait de se vider la tête, de ne se concentrer que sur le flux et le reflux du combat, et surtout de ne pas perdre la main au combat elle qui craignait plus que tout d'échouer dans sa tâche, comme ce jour où la reine avait reçu une flèche tirée dans un angle impossible. Les anciens manieurs de la brume ne lui répondaient plus, elle était coupée de ses pouvoirs, elle ne pouvait se permettre de laisser son talent martial s'émousser lui aussi.
C'est lorsqu'elle entendit des voix fortes non loin qu'elle brisa sa concentration, lui valant de recevoir un coup au biceps par l'arme d'entraînement de son adversaire. Définitivement, elle était plus à l'aise avec son katana qu'avec un espadon... Elle avait d'abord cru qu'il s'agissait de voix de serviteurs venus la chercher pour lui indiquer que l'impératrice aurait bientôt fini ses audiences et donc qu'elle devait rejoindre la salle du trône pour attendre sa sortie, mais ce n'était pas le cas. Prenant une serviette pour s'éponger le visage, elle jeta un oeil par une des fenêtres de la salle d'entrainement, qui donnait en terrasse sur l'entrée de l'aile. Ce qu'elle vit la fit sourire. Visiblement, les gardes ne savaient pas à qui ils avaient à faire. Elle se hâta de descendre les marches qui la séparaient de la porte gardée avant de la franchir, souriante, tapotant l'épaule du garde doucement comme pour l'inciter au calme, tout en lui faisant subtilement comprendre qu'il n'était pas en position de force.
" Laissez, je m'en occupe. "
" Mais... Les ordres de la Griffe sont clairs... "
" Et au cas où ça vous aurait échappé, je ne suis pas sous la juridiction de la Griffe, mais de notre souveraine. Il faut une permission ? Considérez qu'il l'a. "
Toujours souriante, elle pencha la tête vers l'elfe noir pour l'inciter à la suivre par la porte. Peu importaient les ordres de la Griffe, elle avait déjà rencontré quelques fois Nikaerth par le passé, elle connaissait son tempérament, et il n'était pas question qu'elle le laisse se faire refouler à l'entrée du palais impérial. Elle avait connu son père, elle avait servi dans la garde royale avec lui, il avait été son frère d'armes pendant un temps, des longues décennies, avant comme après que Haz soit affectée à la garde de la princesse Ayshara. C'était dans ce cadre qu'elle avait rencontré sa famille une fois de son vivant, et surtout, elle avait encore en tête ce triste moment où elle avait enterré son ami, tué au service de la famille Draknys lors de la prise de pouvoir de Tensai. Un sort qu'elle aurait dû partager, si Ayshara ne lui avait pas ordonné de déposer les armes et de rester à ses côtés. Elle s'était tenue au second rang, avec les rares survivants de la garde des Draknys, avec devant elle cet elfe qui marchait à ses côtés. Donnant un coup de ses doigts dans la missive qu'il tenait en main, elle s'adressa à lui sur un ton amical et doux.
" Donne-moi ça. Tu sais comment est la Griffe, très procédurier, un peu à cheval sur les ordres et les règles... Je lui apporterai, si c'est moi qui lui amène il n'osera rien dire, si c'est toi, t'es bon pour une remontrance. "
Haz était une personne agréable à vivre, peu de gens au palais avaient à se plaindre d'elle ou de son comportement, et elle comptait bon nombre des serviteurs du couple impérial parmi ses amis. Il fallait avouer que passer autant d'années au service des mêmes personnes créait nécessairement des liens, bien qu'une partie de ceux-ci aient disparu aujourd'hui, brisés par la guerre et la prise de pouvoir de l'époux de sa protégée. Une des choses qu'elle appréciait faire pendant son temps libre était de s'exercer aux armes dans l'aile militaire du palais, avec un maître d'armes de l'armée. Cela lui permettait de se vider la tête, de ne se concentrer que sur le flux et le reflux du combat, et surtout de ne pas perdre la main au combat elle qui craignait plus que tout d'échouer dans sa tâche, comme ce jour où la reine avait reçu une flèche tirée dans un angle impossible. Les anciens manieurs de la brume ne lui répondaient plus, elle était coupée de ses pouvoirs, elle ne pouvait se permettre de laisser son talent martial s'émousser lui aussi.
C'est lorsqu'elle entendit des voix fortes non loin qu'elle brisa sa concentration, lui valant de recevoir un coup au biceps par l'arme d'entraînement de son adversaire. Définitivement, elle était plus à l'aise avec son katana qu'avec un espadon... Elle avait d'abord cru qu'il s'agissait de voix de serviteurs venus la chercher pour lui indiquer que l'impératrice aurait bientôt fini ses audiences et donc qu'elle devait rejoindre la salle du trône pour attendre sa sortie, mais ce n'était pas le cas. Prenant une serviette pour s'éponger le visage, elle jeta un oeil par une des fenêtres de la salle d'entrainement, qui donnait en terrasse sur l'entrée de l'aile. Ce qu'elle vit la fit sourire. Visiblement, les gardes ne savaient pas à qui ils avaient à faire. Elle se hâta de descendre les marches qui la séparaient de la porte gardée avant de la franchir, souriante, tapotant l'épaule du garde doucement comme pour l'inciter au calme, tout en lui faisant subtilement comprendre qu'il n'était pas en position de force.
" Laissez, je m'en occupe. "
" Mais... Les ordres de la Griffe sont clairs... "
" Et au cas où ça vous aurait échappé, je ne suis pas sous la juridiction de la Griffe, mais de notre souveraine. Il faut une permission ? Considérez qu'il l'a. "
Toujours souriante, elle pencha la tête vers l'elfe noir pour l'inciter à la suivre par la porte. Peu importaient les ordres de la Griffe, elle avait déjà rencontré quelques fois Nikaerth par le passé, elle connaissait son tempérament, et il n'était pas question qu'elle le laisse se faire refouler à l'entrée du palais impérial. Elle avait connu son père, elle avait servi dans la garde royale avec lui, il avait été son frère d'armes pendant un temps, des longues décennies, avant comme après que Haz soit affectée à la garde de la princesse Ayshara. C'était dans ce cadre qu'elle avait rencontré sa famille une fois de son vivant, et surtout, elle avait encore en tête ce triste moment où elle avait enterré son ami, tué au service de la famille Draknys lors de la prise de pouvoir de Tensai. Un sort qu'elle aurait dû partager, si Ayshara ne lui avait pas ordonné de déposer les armes et de rester à ses côtés. Elle s'était tenue au second rang, avec les rares survivants de la garde des Draknys, avec devant elle cet elfe qui marchait à ses côtés. Donnant un coup de ses doigts dans la missive qu'il tenait en main, elle s'adressa à lui sur un ton amical et doux.
" Donne-moi ça. Tu sais comment est la Griffe, très procédurier, un peu à cheval sur les ordres et les règles... Je lui apporterai, si c'est moi qui lui amène il n'osera rien dire, si c'est toi, t'es bon pour une remontrance. "
Invité
Invité
Le pauvre garde était à deux doigts de se pisser dessus, lorsqu’un garde royal vint lui sauver la mise. Le regard de l’elfe se tourna machinalement sur le nouveau venue, en fait, la nouvelle venue dans cette situation. Une jeune femme se tenait bien droit, attirant l'attention du garde en lui touchant l’épaule à plusieurs reprises. Les hommes autour de Nikaerth semblaient se calmer devant la nouvelle présence et se réjouissaient visiblement qu’il ne soit plus leur problème. Relâchant la poigne qu’il avait sur l’un d’eux, il se tourna vers la dame, et dû baisser les yeux dans sa direction, vu sa petite taille. Elle lui arrivait tout juste sous le pectoral, ce qui le fit rire légèrement en son for intérieur. Pourtant, elle arborait bel et bien l’uniforme des gardes royales… Enfin, tant qu’il avait ce qu’il voulait, il ne se permettrait pas d'émettre le moindre jugement à cet égard.
Sans lui accorder plus d’attention que nécessaire, il la suivit à travers les couloirs, sans même daigner lui accorder le moindre mot, ne prenant même pas la peine de la remercier pour son intervention. Pour lui, l'entrée du palais lui était acquise, tout simplement. Elle avait sauvé la mise de ces gardes, pas la sienne. Un mouvement de sa part capta immédiatement son attention, lorsqu’elle osa poser ses petits doigts menus sur ses rapports de mission. L’elfe arqua un sourcil en sa direction, visiblement irrité par ce comportement. Mais pour qui se prenait-elle celle-là? D’un ton presque mielleux, elle lui suggéra tout simplement de lui laisser les documents, prétextant savoir comment la Griffe aimait gérer les choses.
Non seulement était-il surpris de son arrogance, mais également choqué de son comportement un peu trop familier avec lui. Maintenant, qu’il la dévisageait, son visage lui disait bien quelque chose, sans en être trop certain de la replacer correctement à sa mémoire. Elle était plutôt jolie, menue, mais non dépourvue de charme féminin.
«On se connaît? Ou vous vous permettez d’être aussi familière avec tout le monde?»
Demanda-t-il d’un ton sec qui n’encourageait pas vraiment la fraternité. Sans trop de respect, il la zieuta allègrement de la tête au pied.
«On a baisé à un moment, peut-être?»
Bien que ces mots avaient été prononcés dans le but de la déstabiliser, l’hypothèse n’était pas complètement à ignorer. Il était possible, après tout, qu’il s’agisse de l’une de ses anciennes amantes dont il n’a plus jamais donné signe de vie après avoir déblatéré de fausses promesses afin de s’octroyer ces faveurs pour la nuit. Peut-être avait-il joué la carte du pauvre jeune homme incompris par le monde? Ou même l’homme qui n’avait jamais été aimé? Cette pensée lui arracha un sourire en coin, amusé par sa propre attitude. Il avança légèrement la tête dans sa direction et pencha légèrement la tête de côté, comme s’il était sur le point de lui révéler un quelconque secret important.
«Si c’est le cas, j’espère que vous ne croyez pas toutes les conneries que j’ai pu raconter… Après tout, cette nuit-là ne fut guère si mémorable… Car visiblement, j’ai peine à me souvenir de votre visage…»
Lui offrant cet air narquois dont seul lui avait le secret suivi d’un clin d'œil faussement complice, il lui fit signe de la main de continuer à marcher vers les bureaux militaires. Se relevant de toute sa longueur, il ajouta :
«En ce qui concerne la délivrance de mes rapports, je préfère nettement endurer une engueulade que de me voir me faire couper la jolie tête pour les avoir confiés à n’importe qui. Vous l’avez dit vous-même, vous n’êtes guère sous son autorité, mais celle de la reine. Alors, si je ne m’abuse, je doute que vous ayez le pouvoir que vous semblez prétendre.»
Voilà qui était bien fait, utiliser ses propres mots contre sa personne, à la moindre occasion. Certainement, elle regretterait sans doute déjà de lui être venue en aide aux portes et de le laisser entrer. Mais désormais, il était devenu son problème, elle aurait dû se douter d’en quoi elle mettait les pieds dans ce genre de situation. Quoi qu’il en soit, l’elfe n’était absolument pas coopératif à lui remettre les missives. Avoir une excuse pour rencontrer la griffe et faire en sorte qu’il se souvienne de vous et de votre dévouement, ce n’était pas une occasion de tous les jours. Voilà qui était la vraie raison de son entêtement, mais évidemment, jamais il ne l’admettrait…
«Alors, on y va, ou on reste ici à déblatérer en quoi les affaires militaires vous concernent?»
Sans plus attendre, il tourna les talons et continua son chemin. Il savait qu’elle se devrait de le suivre, s’étant portée garante de sa personne devant témoins. Bien entendu, en tant que garde royal, il s’attendait certainement à des protestations de sa part, mais il n’en avait cure. L’important était surtout de remplir sa mission jusqu’au bout et de finalement rentrer chez lui, afin de savourer un bon vin et une pause bien méritée.
Sans lui accorder plus d’attention que nécessaire, il la suivit à travers les couloirs, sans même daigner lui accorder le moindre mot, ne prenant même pas la peine de la remercier pour son intervention. Pour lui, l'entrée du palais lui était acquise, tout simplement. Elle avait sauvé la mise de ces gardes, pas la sienne. Un mouvement de sa part capta immédiatement son attention, lorsqu’elle osa poser ses petits doigts menus sur ses rapports de mission. L’elfe arqua un sourcil en sa direction, visiblement irrité par ce comportement. Mais pour qui se prenait-elle celle-là? D’un ton presque mielleux, elle lui suggéra tout simplement de lui laisser les documents, prétextant savoir comment la Griffe aimait gérer les choses.
Non seulement était-il surpris de son arrogance, mais également choqué de son comportement un peu trop familier avec lui. Maintenant, qu’il la dévisageait, son visage lui disait bien quelque chose, sans en être trop certain de la replacer correctement à sa mémoire. Elle était plutôt jolie, menue, mais non dépourvue de charme féminin.
«On se connaît? Ou vous vous permettez d’être aussi familière avec tout le monde?»
Demanda-t-il d’un ton sec qui n’encourageait pas vraiment la fraternité. Sans trop de respect, il la zieuta allègrement de la tête au pied.
«On a baisé à un moment, peut-être?»
Bien que ces mots avaient été prononcés dans le but de la déstabiliser, l’hypothèse n’était pas complètement à ignorer. Il était possible, après tout, qu’il s’agisse de l’une de ses anciennes amantes dont il n’a plus jamais donné signe de vie après avoir déblatéré de fausses promesses afin de s’octroyer ces faveurs pour la nuit. Peut-être avait-il joué la carte du pauvre jeune homme incompris par le monde? Ou même l’homme qui n’avait jamais été aimé? Cette pensée lui arracha un sourire en coin, amusé par sa propre attitude. Il avança légèrement la tête dans sa direction et pencha légèrement la tête de côté, comme s’il était sur le point de lui révéler un quelconque secret important.
«Si c’est le cas, j’espère que vous ne croyez pas toutes les conneries que j’ai pu raconter… Après tout, cette nuit-là ne fut guère si mémorable… Car visiblement, j’ai peine à me souvenir de votre visage…»
Lui offrant cet air narquois dont seul lui avait le secret suivi d’un clin d'œil faussement complice, il lui fit signe de la main de continuer à marcher vers les bureaux militaires. Se relevant de toute sa longueur, il ajouta :
«En ce qui concerne la délivrance de mes rapports, je préfère nettement endurer une engueulade que de me voir me faire couper la jolie tête pour les avoir confiés à n’importe qui. Vous l’avez dit vous-même, vous n’êtes guère sous son autorité, mais celle de la reine. Alors, si je ne m’abuse, je doute que vous ayez le pouvoir que vous semblez prétendre.»
Voilà qui était bien fait, utiliser ses propres mots contre sa personne, à la moindre occasion. Certainement, elle regretterait sans doute déjà de lui être venue en aide aux portes et de le laisser entrer. Mais désormais, il était devenu son problème, elle aurait dû se douter d’en quoi elle mettait les pieds dans ce genre de situation. Quoi qu’il en soit, l’elfe n’était absolument pas coopératif à lui remettre les missives. Avoir une excuse pour rencontrer la griffe et faire en sorte qu’il se souvienne de vous et de votre dévouement, ce n’était pas une occasion de tous les jours. Voilà qui était la vraie raison de son entêtement, mais évidemment, jamais il ne l’admettrait…
«Alors, on y va, ou on reste ici à déblatérer en quoi les affaires militaires vous concernent?»
Sans plus attendre, il tourna les talons et continua son chemin. Il savait qu’elle se devrait de le suivre, s’étant portée garante de sa personne devant témoins. Bien entendu, en tant que garde royal, il s’attendait certainement à des protestations de sa part, mais il n’en avait cure. L’important était surtout de remplir sa mission jusqu’au bout et de finalement rentrer chez lui, afin de savourer un bon vin et une pause bien méritée.
2.
Invité
Invité
Dire qu'ils se connaissaient était peut-être trop s'avancer, ils ne s'étaient après-tout vus que très rarement, et elle se rappelait désormais que l'elfe noir avait toujours eu un sale caractère, ne s'intéressant guère aux connaissances de son père. Mais Haz était ainsi avec tout le monde, directe et franche, son statut lui permettait d'être ainsi avec un bon nombre de personnes sans s'attirer de remontrances, mais ceux qui l'avaient cotoyée dans l'armée savaient qu'elle était comme ça au naturel, ça mettait parfois les hommes à l'aise, même si d'autres prenaient ombrage qu'une femme si petite leur parle de la sorte. Dans le cas de cet elfe noir, elle s'était tout de même attendue à un accueil un peu plus chaleureux, ou au moins à être reconnue, ce qui ne semblait pas être le cas, tout comme les remerciements semblaient être en option. Haz se demanda ce qu'il aurait fait si elle n'était pas intervenue, car s'en prendre à un garde du palais était probablement la pire idée qu'il aurait pu avoir. Au mieux on l'aurait envoyé en mission loin de chez lui quelques temps pour le punir, au pire il aurait pu être jugé comme potentiellement dangereux pour le couple royal, et depuis l'incident de la flèche, l'Empereur ne plaisantait pas avec ça...
Elle allait lui répondre, sur un ton toujours léger par opposition au froid cassant de l'homme qui marchait à ses côtés, mais la tournure qu'il choisit de donner à leur conversation lui déplut fortement. Elle pinça les lèvres, d'ordinaire, elle aurait fait ravaler sa langue à une personne qui lui aurait parlé sur ce ton d'un bon crochet du droit en plein visage. Pour qui cet homme se prenait-il à proférer de telles choses ? Se pensait-il vraiment Dom Juan à ce point qu'il puisse non seulement insinuer avoir pu coucher avec une garde royale mais en plus ne se rappeler de rien ? Non, c'était seulement que, comme la plupart des reikois, il devait trouver ça malin de penser avec sa queue et de jouer les tombeurs, des machistes comme ça, elle en avait vu un bon nombre au cours de sa vie. Elle-même étant assez prude et plutôt fleur bleue sur le sujet de l'amour, elle avait été la cible de bon nombre de moqueries. La seule chose qui sauvait Nikaerth d'une bonne correction était son ascendance. Elle se tourna vivement, se mettant devant lui et l'arrêtant d'une main sur son torse.
" Je pensais que le descendant de Vesimyr aurait hérité de son sens de l'honneur et de la morale, je me suis trompée visiblement. T'as peut-être un joli discours et une assez belle tête pour plaire aux jouvencelles effarouchées de la ville ou a des putains de bordels, mais là tu te tournes au ridicule. Tu ne te rappelles pas de moi donc ? Nous avons été présentés brièvement pourtant, je servais avec ton père dans la garde royale, durant vingt-cinq années il a été mon frère d'armes. Ca te revient maintenant ? "
Haz n'avait pas envie de revenir sur le sujet de l'enterrement, elle ne savait pas comment l'avait vécu l'elfe, et elle-même avait du enterrer trop de ses frères sur cette période. Elle se tourna pour se remettre à marcher dans les coursives du palais, les quartiers de la Griffe n'étaient pas tout proches, et étaient évidemment bien gardés. Encore une fois, ils ne laisseraient sans doute pas passer un simple capitaine comme lui contre les ordres de leur dirigeant.
" En tant que garde royale, c'est dans mes prérogatives de transmettre des messages ou documents aux plus hautes instances du pouvoir. Je connais la Griffe donc, et même s'il n'a pas d'ordres à me donner, et inversement, nous travaillons ensemble à conforter le couple impérial sur ses positions. Ca s'appelle le respect mutuel. "
Bien qu'elle trouvait l'attitude de Nikaerth exécrable, Haz n'arrivait pas vraiment à lui en vouloir, en cela qu'il avait grandi sans mère, avec un père dans la garde royale donc avec de hautes responsabilités, et qui désormais était lui aussi mort. Elle ne pouvait pas présumer savoir ce qu'il avait vécu, mais elle aussi avait eu son lot d'épreuves pour se faire accepter en tant que femme, d'abord au sein de l'armée puis dans la garde et comme protectrice de Ayshara Draknys. Malgré ces difficultés, liées majoritairement à l'abandon de son père et à son statut de femme, elle ne se montrait pas aigrie et cynique pour autant. Ils passèrent devant des gardes de nouveau, qui cette fois ne dirent rien en laissant passer les deux personnes, bien que l'elfe pourrait sentir leurs regards scrutateurs sur lui.
" J'ai servi dans l'armée moi aussi, avant d'entrer au service de la garde royale, je sais comment ça fonctionne. Tu n'est qu'un Khashis, tu aurais dû remettre les documents à ton Tovyr pour qu'il les remonte à la Griffe. J'ai accepté de t'accompagner en mémoire de ton père, la moindre des choses serait de te montrer au moins reconnaissant de la faveur que je te fais. "
La fae ne résista pas à l'envie de le remettre un instant à sa place pour son arrogance crasse précédente. Elle se demanda un instant les raisons de sa présence, la plus évidente étant qu'il n'avait pas trouvé son Tovyr, mais le protocole aurait voulu qu'il l'attende pour remettre son rapport, les plus hauts gradés n'étaient généralement pas difficiles à trouver. Il n'avait peut-être pas mis grand effort dans ses recherches...
Elle allait lui répondre, sur un ton toujours léger par opposition au froid cassant de l'homme qui marchait à ses côtés, mais la tournure qu'il choisit de donner à leur conversation lui déplut fortement. Elle pinça les lèvres, d'ordinaire, elle aurait fait ravaler sa langue à une personne qui lui aurait parlé sur ce ton d'un bon crochet du droit en plein visage. Pour qui cet homme se prenait-il à proférer de telles choses ? Se pensait-il vraiment Dom Juan à ce point qu'il puisse non seulement insinuer avoir pu coucher avec une garde royale mais en plus ne se rappeler de rien ? Non, c'était seulement que, comme la plupart des reikois, il devait trouver ça malin de penser avec sa queue et de jouer les tombeurs, des machistes comme ça, elle en avait vu un bon nombre au cours de sa vie. Elle-même étant assez prude et plutôt fleur bleue sur le sujet de l'amour, elle avait été la cible de bon nombre de moqueries. La seule chose qui sauvait Nikaerth d'une bonne correction était son ascendance. Elle se tourna vivement, se mettant devant lui et l'arrêtant d'une main sur son torse.
" Je pensais que le descendant de Vesimyr aurait hérité de son sens de l'honneur et de la morale, je me suis trompée visiblement. T'as peut-être un joli discours et une assez belle tête pour plaire aux jouvencelles effarouchées de la ville ou a des putains de bordels, mais là tu te tournes au ridicule. Tu ne te rappelles pas de moi donc ? Nous avons été présentés brièvement pourtant, je servais avec ton père dans la garde royale, durant vingt-cinq années il a été mon frère d'armes. Ca te revient maintenant ? "
Haz n'avait pas envie de revenir sur le sujet de l'enterrement, elle ne savait pas comment l'avait vécu l'elfe, et elle-même avait du enterrer trop de ses frères sur cette période. Elle se tourna pour se remettre à marcher dans les coursives du palais, les quartiers de la Griffe n'étaient pas tout proches, et étaient évidemment bien gardés. Encore une fois, ils ne laisseraient sans doute pas passer un simple capitaine comme lui contre les ordres de leur dirigeant.
" En tant que garde royale, c'est dans mes prérogatives de transmettre des messages ou documents aux plus hautes instances du pouvoir. Je connais la Griffe donc, et même s'il n'a pas d'ordres à me donner, et inversement, nous travaillons ensemble à conforter le couple impérial sur ses positions. Ca s'appelle le respect mutuel. "
Bien qu'elle trouvait l'attitude de Nikaerth exécrable, Haz n'arrivait pas vraiment à lui en vouloir, en cela qu'il avait grandi sans mère, avec un père dans la garde royale donc avec de hautes responsabilités, et qui désormais était lui aussi mort. Elle ne pouvait pas présumer savoir ce qu'il avait vécu, mais elle aussi avait eu son lot d'épreuves pour se faire accepter en tant que femme, d'abord au sein de l'armée puis dans la garde et comme protectrice de Ayshara Draknys. Malgré ces difficultés, liées majoritairement à l'abandon de son père et à son statut de femme, elle ne se montrait pas aigrie et cynique pour autant. Ils passèrent devant des gardes de nouveau, qui cette fois ne dirent rien en laissant passer les deux personnes, bien que l'elfe pourrait sentir leurs regards scrutateurs sur lui.
" J'ai servi dans l'armée moi aussi, avant d'entrer au service de la garde royale, je sais comment ça fonctionne. Tu n'est qu'un Khashis, tu aurais dû remettre les documents à ton Tovyr pour qu'il les remonte à la Griffe. J'ai accepté de t'accompagner en mémoire de ton père, la moindre des choses serait de te montrer au moins reconnaissant de la faveur que je te fais. "
La fae ne résista pas à l'envie de le remettre un instant à sa place pour son arrogance crasse précédente. Elle se demanda un instant les raisons de sa présence, la plus évidente étant qu'il n'avait pas trouvé son Tovyr, mais le protocole aurait voulu qu'il l'attende pour remettre son rapport, les plus hauts gradés n'étaient généralement pas difficiles à trouver. Il n'avait peut-être pas mis grand effort dans ses recherches...
Invité
Invité
Croyant avoir enfin fermé le clapet à la demoiselle, il fut cependant surpris lorsqu’elle se pointa directement devant lui en lui barrant la route. Il arqua machinalement un sourcil, se demandant bien à quoi elle jouait exactement. Les paroles de la dame résonnaient dans les oreilles de l’elfe tels des poignards acérés. Il ravala sa fierté tant bien que mal, n’appréciant guère d'être comparé à son paternel, sous toute forme que ce soit. Honneur? Comment osait-elle simplement prononcer ces mots? Vesimyr n’en avait jamais eu à son égard, et encore moins un sens moral que de s’occuper d’un enfant qui n’avait rien fait de mal excepté de naître. Pourtant, les mots s'incrustaient dans le crâne de Nikaerth comme la plus grande des offenses, malgré le fait qu’il savait très bien que cet homme n’en avait guère eu de son vécu.
Sans le moindre doute, ses provocations avaient fait leur chemin chez son interlocutrice, ce qui lui arracha un étirement de la lèvre inférieure. Ainsi dont, elle n’avait pas été l’une de ses conquêtes, mais une pauvre âme à avoir côtoyé son géniteur. Il n’en fallu pas davantage pour que le visage de la femme lui revienne finalement. En effet, son visage avait bel et bien ressorti du lot à la cérémonie du Temple, lorsqu’ils avaient enterré plusieurs gardes royales à la fois afin d’éviter de perdre du temps. Elle avait traversé le sable et s’était postée directement près de la tombe de Vesimyr. Le sourire arrogant de l’elfe disparut à cette pensée, et il inclina doucement la tête en direction de la dame, mais n’eut guère le temps de cligner des yeux avant qu’elle ne se détourne de lui et continue son chemin.
«Vous avez raison, mon géniteur et moi-même n'avons pas beaucoup en commun. Spécialement, par le fait que je respire toujours et que ce n'est plus son cas, entre autres choses.»
Il lui devait sans doute des excuses, que ce soit d’avoir endurées ses mots salaces ou tout simplement d’avoir dû côtoyer son paternel durant une période aussi longue, il n’en était pas certain. D’ailleurs, une nouvelle curiosité ne pouvait que se créer dans son for intérieur. Bien qu’elle tentait désormais de le rassurer sur le pouvoir qu’elle avait autour du palais, ces paroles ne furent pas toutes entendues, tandis que le Khashis semblait davantage perdu dans ces pensées que de lui octroyer une quelconque écoute attentive. Cela était bien la première fois qu’il se retrouvait en présence d’un être qui avait bien connu l’homme. Pour lui, il n’avait été qu’une ombre dans la demeure qui passait de temps à autre sans prendre la peine de lui accorder le moindre regard. Avait-il été ainsi avec tous, ou seulement lui?
Soupirant longuement, revenant quelque peu à la vie, il remarqua la distance importante qui s’était créée entre lui et son guide. Activant le pas, il la rejoint finalement, tout juste à temps pour passer des gardes qui ne dirent rien, mais ne semblait pas réellement enthousiaste à sa présence. D’ailleurs, il ne fallut qu’un court moment avant que la connaissance ne lui mentionne la faveur qu’elle lui faisait. Elle n’avait pas tort dans les grandes lignes, il n’avait pas exactement pris le temps de faire des recherches approfondies pour son Tovyr, mais ce qui l’étonna davantage fut la mention dont elle lui était venu en aide en mémoire de son géniteur. Son comportement, avait-il été si différent avec ses collègues dont aucun d'entre eux ne se doutait du calvaire qui lui avait fait vivre le long de sa vie?
«Le Tovyr est je ne sais où, il n’a donné aucune mention à ses Khashis, je ne vois pas vraiment ce que j’aurai pu faire d’autre.»
Bien qu'il s'agissait de la vérité, il fallait bien avouer qu’il n’avait guère donné l’effort pour en trouver un autre. Non, il était beaucoup plus convenable pour lui de faire le chemin jusqu’à la griffe et de faire passer son supérieur pour un imbécile de première.
«Mais vous avez raison, j’ai définitivement dépassé les bornes et je m’en excuse sincèrement. Je ne me doutais pas, que vous êtes une ancienne sœur d’arme à mon paternel. Mes paroles n’étaient pas méritées et je vous prie de me pardonner.»
Les paroles avaient l’air sincères dans son ensemble, bien que le mot ‘’paternel’’ semblait avoir été prononcé avec un certain dédain. Par la lune qu’il détestait cet homme jusque dans les profondeurs de son être. Le seul regret qu’il avait toujours eu, était qu’il n’avait jamais eu le temps de lui montrer sa montée en grade ou de simplement lui avoir fait la peau lui-même. Pourtant, la petite femme semblait démontrer un respect sincère pour l’homme qu’il fut. Allant même jusqu’à lui octroyer un sens moral et un honneur dont il n’avait jamais été témoin personnellement. Était-il possible qu’il eût été le seul à être traité de la sorte? Faisait-il seulement semblant d’être un père aimant et attentionné devant ses collègues? Ou leur parlait-il de la honte d’avoir un fils qui lui avait arraché injustement sa femme bien-aimée?
Les questions lui brûlaient les lèvres, bien qu’il était visiblement hésitant à les prononcer. Voulait-il réellement savoir, après tout? Parfois, l’ignorance était un confort que trop de gens sous-estimaient. Marchand toujours aux côtés de la femme, son regard se promenait entre elle et devant lui. Sa bouche s’ouvrit à plusieurs reprises et se referma, sans qu’un seul son ne puisse traverser ses lèvres. Il soupira une seconde fois, sans l’arrogance et l'agacement de la première fois. Non, c’était plutôt après lui-même cette fois. Analysant sa lâcheté à prononcé de simples paroles, dont la réponse l’effrayait au plus haut point. Pourtant, sachant très bien qu’il serait sans doute aussi déçu qu’il ne l’eût toujours été, il ne pouvait rester de glace devant l’occasion d’en savoir davantage sur l’homme qui lui avait donné la vie.
«Je peux vous demander quelque chose?»
Sans doute trop nerveux ou ayant peur de reculer, il n’attendit pas l’autorisation de cette dernière.
«Vous étiez à l’enterrement de Vesimyr, car vous éprouvez un sincère respect pour lui, ou simplement par respect en tant que collègue?»
Déjà, connaître l’opinion plus en profondeur qu’elle avait de lui, lui en dirait davantage sur son attitude envers les autres. Nikaerth tentait désespérément de cacher sa nervosité sur la question, ne désirant pour rien au monde que son malaise ne soit visible devant la demoiselle.
Sans le moindre doute, ses provocations avaient fait leur chemin chez son interlocutrice, ce qui lui arracha un étirement de la lèvre inférieure. Ainsi dont, elle n’avait pas été l’une de ses conquêtes, mais une pauvre âme à avoir côtoyé son géniteur. Il n’en fallu pas davantage pour que le visage de la femme lui revienne finalement. En effet, son visage avait bel et bien ressorti du lot à la cérémonie du Temple, lorsqu’ils avaient enterré plusieurs gardes royales à la fois afin d’éviter de perdre du temps. Elle avait traversé le sable et s’était postée directement près de la tombe de Vesimyr. Le sourire arrogant de l’elfe disparut à cette pensée, et il inclina doucement la tête en direction de la dame, mais n’eut guère le temps de cligner des yeux avant qu’elle ne se détourne de lui et continue son chemin.
«Vous avez raison, mon géniteur et moi-même n'avons pas beaucoup en commun. Spécialement, par le fait que je respire toujours et que ce n'est plus son cas, entre autres choses.»
Il lui devait sans doute des excuses, que ce soit d’avoir endurées ses mots salaces ou tout simplement d’avoir dû côtoyer son paternel durant une période aussi longue, il n’en était pas certain. D’ailleurs, une nouvelle curiosité ne pouvait que se créer dans son for intérieur. Bien qu’elle tentait désormais de le rassurer sur le pouvoir qu’elle avait autour du palais, ces paroles ne furent pas toutes entendues, tandis que le Khashis semblait davantage perdu dans ces pensées que de lui octroyer une quelconque écoute attentive. Cela était bien la première fois qu’il se retrouvait en présence d’un être qui avait bien connu l’homme. Pour lui, il n’avait été qu’une ombre dans la demeure qui passait de temps à autre sans prendre la peine de lui accorder le moindre regard. Avait-il été ainsi avec tous, ou seulement lui?
Soupirant longuement, revenant quelque peu à la vie, il remarqua la distance importante qui s’était créée entre lui et son guide. Activant le pas, il la rejoint finalement, tout juste à temps pour passer des gardes qui ne dirent rien, mais ne semblait pas réellement enthousiaste à sa présence. D’ailleurs, il ne fallut qu’un court moment avant que la connaissance ne lui mentionne la faveur qu’elle lui faisait. Elle n’avait pas tort dans les grandes lignes, il n’avait pas exactement pris le temps de faire des recherches approfondies pour son Tovyr, mais ce qui l’étonna davantage fut la mention dont elle lui était venu en aide en mémoire de son géniteur. Son comportement, avait-il été si différent avec ses collègues dont aucun d'entre eux ne se doutait du calvaire qui lui avait fait vivre le long de sa vie?
«Le Tovyr est je ne sais où, il n’a donné aucune mention à ses Khashis, je ne vois pas vraiment ce que j’aurai pu faire d’autre.»
Bien qu'il s'agissait de la vérité, il fallait bien avouer qu’il n’avait guère donné l’effort pour en trouver un autre. Non, il était beaucoup plus convenable pour lui de faire le chemin jusqu’à la griffe et de faire passer son supérieur pour un imbécile de première.
«Mais vous avez raison, j’ai définitivement dépassé les bornes et je m’en excuse sincèrement. Je ne me doutais pas, que vous êtes une ancienne sœur d’arme à mon paternel. Mes paroles n’étaient pas méritées et je vous prie de me pardonner.»
Les paroles avaient l’air sincères dans son ensemble, bien que le mot ‘’paternel’’ semblait avoir été prononcé avec un certain dédain. Par la lune qu’il détestait cet homme jusque dans les profondeurs de son être. Le seul regret qu’il avait toujours eu, était qu’il n’avait jamais eu le temps de lui montrer sa montée en grade ou de simplement lui avoir fait la peau lui-même. Pourtant, la petite femme semblait démontrer un respect sincère pour l’homme qu’il fut. Allant même jusqu’à lui octroyer un sens moral et un honneur dont il n’avait jamais été témoin personnellement. Était-il possible qu’il eût été le seul à être traité de la sorte? Faisait-il seulement semblant d’être un père aimant et attentionné devant ses collègues? Ou leur parlait-il de la honte d’avoir un fils qui lui avait arraché injustement sa femme bien-aimée?
Les questions lui brûlaient les lèvres, bien qu’il était visiblement hésitant à les prononcer. Voulait-il réellement savoir, après tout? Parfois, l’ignorance était un confort que trop de gens sous-estimaient. Marchand toujours aux côtés de la femme, son regard se promenait entre elle et devant lui. Sa bouche s’ouvrit à plusieurs reprises et se referma, sans qu’un seul son ne puisse traverser ses lèvres. Il soupira une seconde fois, sans l’arrogance et l'agacement de la première fois. Non, c’était plutôt après lui-même cette fois. Analysant sa lâcheté à prononcé de simples paroles, dont la réponse l’effrayait au plus haut point. Pourtant, sachant très bien qu’il serait sans doute aussi déçu qu’il ne l’eût toujours été, il ne pouvait rester de glace devant l’occasion d’en savoir davantage sur l’homme qui lui avait donné la vie.
«Je peux vous demander quelque chose?»
Sans doute trop nerveux ou ayant peur de reculer, il n’attendit pas l’autorisation de cette dernière.
«Vous étiez à l’enterrement de Vesimyr, car vous éprouvez un sincère respect pour lui, ou simplement par respect en tant que collègue?»
Déjà, connaître l’opinion plus en profondeur qu’elle avait de lui, lui en dirait davantage sur son attitude envers les autres. Nikaerth tentait désespérément de cacher sa nervosité sur la question, ne désirant pour rien au monde que son malaise ne soit visible devant la demoiselle.
3.
Invité
Invité
Ses mots avaient probablement fait mouche, à en juger par le fait qu'il paraisse soudain beaucoup plus silencieux, et beaucoup moins arrogant. Elle avait du mal à croire qu'une personne comme son ancien frère d'armes Vesimyr, avec qui elle avait servi de longues années, ait pu avoir un fils aussi désagréable et insultant. Mais à en juger par sa réponse amère, ce n'était pas le grand amour entre Nikaerth et son père. Voilà qui leur faisait un point commun, au moins, bien que Haz ne connaisse même pas son propre père en l'occurrence. Elle aussi aurait bien aimé pouvoir lui faire payer les souffrance endurées par sa mère et par elle par sa seule faute et sa couardise. Mais il était probablement mort à l'heure qu'il est, et Haz ne voulait pas rester prisonnière de son passé. Pour ce qui était de l'elfe noir, difficile de savoir ce qu'il pouvait bien penser en ce moment, et la demi-fae encore un peu furieuse ne fit rien pour l'attendre alors qu'il se laissait distancer. Au pire, il se ferait arrêter par la garde du palais et ce serait bien fait pour lui, pensait-elle, mais il finit par revenir à sa portée en pressant un peu le pas pour expliquer son action.
En soi, elle comprenait qu'il ait agi de la sorte pour ce qui était de la remise de son rapport, elle aurait probablement pu faire de même à sa place. Seulement, et ils le savaient tous les deux, ce n'était pas la procédure standard et donc il aurait dû être refoulé à la porte d'entrée comme l'avaient fait les gardes. Elle aussi en serait probablement venue à faire des pieds et des mains pour passer, ce qui ne lui aurait attiré que plus d'ennuis. Au final, ils n'étaient pas si différents dans leur manière de se comporter, vis-à-vis de l'administration au moins, car du reste ils semblaient diamétralement opposés. Une fois qu'il se fut excusé, la petite femme retrouva son sourire, tournant de nouveau son visage vers lui en penchant la tête de côté.
" Ca va, excuses acceptées ! On va mettre ça sur le compte de ton agacement à cause des gardes à l'entrée. "
Il fallait dire que si il recommençait avec ses remarques sexistes, à aller sous-entendre qu'elle puisse avoir couché avec n'importe qui, il risquait sérieusement de prendre son poing dans la figure, fils d'un ancien garde royal ou non. Mais pour le moment, la manieuse de brume se contentait de sourire et de s'exprimer sur un ton doux et agréable, peut-être un peu moqueur, signe qu'elle semblait sincère et que l'orage était passé pour le moment. C'est donc apaisée que Haz continua son chemin, plus lentement cette fois, mais la demande de l'elfe la surprit, et alors qu'elle s'apprêtait à répondre, il posa sans attendre sa question, signe d'un empressement qui trahissait un certain inconfort. Pour une fois depuis qu'elle l'avait rencontré, c'était Nikaerth qui ne semblait pas tout à fait à l'aise.
Sa question avait de quoi surprendre, et la demi-fae ne se l'était jamais vraiment posée. Comment différencier le respect que l'on vouait à un collègue de celui qu'on vouait à une personne ? Pour elle, c'était la même chose, car chaque personne méritait le respect. D'autant qu'elle avait rencontré Vesimyr comme collègue et qu'ils avaient assez peu échangé sur le reste de leurs vies. Pour Haz, il était un collègue d'honneur, un frère d'armes, mais c'était un sentiment bien différent d'une amitié qu'on pourrait considérer, à la fois plus faible car lié à leur fonction respectives et non à une entente profonde, mais bien plus forte en cela qu'ils étaient liés par leur devoir envers la famille royale, et que chacun d'entre eux aurait donné sa vie pour les autres sans réfléchir. Le petite femme s'arrêta de marcher, préférant prendre le temps de répondre.
" Ce serait difficile de t'expliquer ce que je ressentais pour lui. On pourrait dire que c'était mon devoir d'être présente, en tant que garde royale encore vivante, mais ce n'est pas la seule raison. Vesimyr était non seulement un collègue, mais aussi une personne pour qui j'avais beaucoup d'estime. Quand je suis entrée au service de la famille Draknys, j'étais la seule femme à occuper ce poste, pas la première, mais la seule à cette époque. Forcément, mon arrivée a causé pas mal de vagues, mais il m'a toujours soutenue, pas seulement car la décision du roi et de la reine étaient incontestables, mais parcequ'il croyait en moi. Je pense qu'il faisait partie de mes plus proches amis au sein de la Garde, et sa disparition m'a... "
Le sourire triste qu'arborait Haz dévoulait sans détours qu'elle était affectée, mais qu'elle savait que les choses étaient ainsi et qu'elles ne changeraient pas. Elle se souvenait de lui et des moments passés avec un respect et une admiration sincères qu'elle n'essayait guère de cacher. Elle ne se posait pas un seul instant la question des raisons de la question du fils de son ami.
" Beaucoup attristée. "
En soi, elle comprenait qu'il ait agi de la sorte pour ce qui était de la remise de son rapport, elle aurait probablement pu faire de même à sa place. Seulement, et ils le savaient tous les deux, ce n'était pas la procédure standard et donc il aurait dû être refoulé à la porte d'entrée comme l'avaient fait les gardes. Elle aussi en serait probablement venue à faire des pieds et des mains pour passer, ce qui ne lui aurait attiré que plus d'ennuis. Au final, ils n'étaient pas si différents dans leur manière de se comporter, vis-à-vis de l'administration au moins, car du reste ils semblaient diamétralement opposés. Une fois qu'il se fut excusé, la petite femme retrouva son sourire, tournant de nouveau son visage vers lui en penchant la tête de côté.
" Ca va, excuses acceptées ! On va mettre ça sur le compte de ton agacement à cause des gardes à l'entrée. "
Il fallait dire que si il recommençait avec ses remarques sexistes, à aller sous-entendre qu'elle puisse avoir couché avec n'importe qui, il risquait sérieusement de prendre son poing dans la figure, fils d'un ancien garde royal ou non. Mais pour le moment, la manieuse de brume se contentait de sourire et de s'exprimer sur un ton doux et agréable, peut-être un peu moqueur, signe qu'elle semblait sincère et que l'orage était passé pour le moment. C'est donc apaisée que Haz continua son chemin, plus lentement cette fois, mais la demande de l'elfe la surprit, et alors qu'elle s'apprêtait à répondre, il posa sans attendre sa question, signe d'un empressement qui trahissait un certain inconfort. Pour une fois depuis qu'elle l'avait rencontré, c'était Nikaerth qui ne semblait pas tout à fait à l'aise.
Sa question avait de quoi surprendre, et la demi-fae ne se l'était jamais vraiment posée. Comment différencier le respect que l'on vouait à un collègue de celui qu'on vouait à une personne ? Pour elle, c'était la même chose, car chaque personne méritait le respect. D'autant qu'elle avait rencontré Vesimyr comme collègue et qu'ils avaient assez peu échangé sur le reste de leurs vies. Pour Haz, il était un collègue d'honneur, un frère d'armes, mais c'était un sentiment bien différent d'une amitié qu'on pourrait considérer, à la fois plus faible car lié à leur fonction respectives et non à une entente profonde, mais bien plus forte en cela qu'ils étaient liés par leur devoir envers la famille royale, et que chacun d'entre eux aurait donné sa vie pour les autres sans réfléchir. Le petite femme s'arrêta de marcher, préférant prendre le temps de répondre.
" Ce serait difficile de t'expliquer ce que je ressentais pour lui. On pourrait dire que c'était mon devoir d'être présente, en tant que garde royale encore vivante, mais ce n'est pas la seule raison. Vesimyr était non seulement un collègue, mais aussi une personne pour qui j'avais beaucoup d'estime. Quand je suis entrée au service de la famille Draknys, j'étais la seule femme à occuper ce poste, pas la première, mais la seule à cette époque. Forcément, mon arrivée a causé pas mal de vagues, mais il m'a toujours soutenue, pas seulement car la décision du roi et de la reine étaient incontestables, mais parcequ'il croyait en moi. Je pense qu'il faisait partie de mes plus proches amis au sein de la Garde, et sa disparition m'a... "
Le sourire triste qu'arborait Haz dévoulait sans détours qu'elle était affectée, mais qu'elle savait que les choses étaient ainsi et qu'elles ne changeraient pas. Elle se souvenait de lui et des moments passés avec un respect et une admiration sincères qu'elle n'essayait guère de cacher. Elle ne se posait pas un seul instant la question des raisons de la question du fils de son ami.
" Beaucoup attristée. "
Invité
Invité
Nikaerth posa le regard sur la jeune femme, alors qu’elle lui pardonnait tout simplement ces fautes, sans la moindre rancune. C’était plutôt étrange pour lui, la facilité avec laquelle elle lui accorda, sans broncher. Serait-ce l'un de ces êtres, trop gentil pour leur propre bien? Pauvre sotte, elle ne survivrait pas longtemps dans un monde comme le leur, où la naïveté et la gentillesse n’étaient que très rarement récompensées. Pourtant, elle était toujours en vie, bien en poste au palais, malgré la façon barbare dont les choses étaient prises en charge dans ce royaume. De ce fait, une nouvelle curiosité piquait désormais le Khashis… Si elle avait connu son paternel, cela signifiait qu’elle était déjà en poste lors de l’attaque de la reine. À la dernière rumeur, le roi avait fait assassiner tous les gardes de sa tendre épouse…
Elle ne semblait pas tant accablée par leur sort, alors qu’elle avait vraisemblablement été l’une des chanceuses à avoir profité de la clémence du souverain. Nikaerth avait toujours cru que ce geste aurait grandement ébranlé la loyauté de ses sujets, surtout de ceux proches du couple royal. Visiblement, ce n’était pas le cas de la jeune femme devant lui. Peut-être… Peut-être était-elle simplement douée à cacher ses sentiments, tout comme lui. Il était évident que si son ressentiment était bien réel, elle ferait une alliée potentielle pour les plans futurs. Quoiqu’il en soit, il se devait d’être très prudent afin d'amener le sujet avec elle. Il était toujours très risqué d’émettre des sous-entendus de la sorte, surtout au beau milieu du palais. D'abord, il se devait d’analyser la situation avec elle…
Il n’eut pourtant pas le temps de réfléchir à la manière, elle lui répondait soudainement en rapport à Vesimyr. Bien que ces mots furent innocents, une vague douloureuse remonta à la gorge de l’elfe. Ainsi, donc, l’homme qu’il haïssait était bel et bien différent avec les autres. Cela ne faisait aucun doute, particulièrement par le fait qu’il avait réussi à se faire estimer par ses collègues. Elle lui expliquait vaguement leur relation, bien que Nikaerth ne portait que distraitement attention à la suite. Ce furent ces mots… Cette seule petite phrase, qui l'assomma tel un marteau en pleine tête: mais parce qu'il croyait en moi. La douleur était vive, dotée d’une jalousie certaine et d’une rancune sans nom. Qu’avait-elle de plus que lui, pour s’être mérité, ne serait-ce que cette attention particulière de la part de son paternel?
En deux-cents ans, jamais il ne s’était mérité, ne serait-ce qu’un simple regard de fierté de sa part… Alors croire en lui, n’avait jamais été même envisageable… Comment était-il possible que cette dernière ait été aussi choyée par l’homme? Alors que lui, son propre fils, en qui il aurait dû être fier inconditionnellement, ne faisait qu’à peine admettre son existence lorsqu’il le critiquait.
«Je vois…»
Furent les seules paroles qui sortirent finalement de sa bouche, tandis qu’il ravala sa salive difficilement. Afin de se consoler lui-même, il s’était toujours dit que l’homme était de même avec tout le monde, que cela n’avait jamais été personnel à sa personne. Qu’il n’arrivait simplement pas à faire son deuil et que sa réaction était de tous les détester… Mais, sans le savoir, elle venait de lui confirmer l’inverse. Quel connard… Certes, Nikaerth n’avait jamais vraiment aidé leur relation, en le provoquant constamment. Mais, peu dont il savait, cela n’avait été que des réactions d’enfants, afin d’obtenir un peu d’attention de sa part. Suite aux nombreux échecs, il ne le faisait que pour le repousser davantage, lui donnant ainsi une raison d’agir ainsi avec lui, inconsciemment.
D’ailleurs, il se surprenait à encore agir de la sorte, avec quiconque se montrant trop familier avec lui… Comme elle l’avait fait plus tôt. Cette pensée l’amusait quelque peu, alors qu’il analysait son propre mécanisme de défense qu’il avait merveilleusement peaufiné avec le temps. La raison en était simple, il avait compris qu’il valait mieux être haï pour ce qu’il n’était pas, que pour qui il était réellement, cela était moins douloureux. C’était l’une des nombreuses leçons que Vesimyr lui avait apprises sans le vouloir. Quoiqu’il en soit, il semblerait que cet immonde enfoiré ait trouvé quelqu’un d’autre pour jeter son dévolu paternel… Elle. La petite chose qui se trouvait sous les yeux de Nikaerth, pas plus haute qu’un enfant qui atteignait bientôt l’adolescence.
Sa jalousie se faisait évidemment ressentir, tandis que des gardes passaient le pas à leur gauche, dévisageant l’elfe qui semblait figé devant la garde royale. La femme semblait sincèrement attristée par le sort de Vesimyr, alors que lui, n'y avait vu que sa liberté chèrement payer. Le seul regret qu’il avait toujours eu, avait été le fait qu’il n’avait jamais eu l’occasion de lui montrer le rang d’officier qu’il avait obtenu lors de la guerre contre les Ryssens. Le pauvre bâtard avait eu la brillante idée de mourir avant que celui-ci ne puisse un minimum lui démontrer qu’il n’était pas l’échec qu’il avait toujours cru. Que lui, contrairement à la faiblesse qu’il était, avait survécu afin de raconter l’histoire des combats. Tout comme sa protégée, il semblerait…
L’elfe soupira longuement, afin de se sortir de ces torpeurs qu'il s’infligeait à lui-même. Il était inutile de ressasser tout cela, surtout que l’homme dévorait désormais des vers du désert, depuis des années. L’image mentale qu’il se faisait de la dépouille suffit à le ranimer complètement, émettant un petit rire puis reporta son attention sur la jeune femme.
«Je croyais que tous les gardes royales de sa majesté la reine avaient été exécutés lorsqu’elle fut attaquée au palais… ? Dois-je en conclure que les rumeurs n’étaient pas complètement fondées?.»
C’était maintenant sa réaction qu’il analysait, mais de plus, cela lui permettait de changer de sujet, ne désirant guère s’attarder davantage sur les détails de qui fut son enfoiré de paternel. Non, il valait mieux en apprendre davantage sur la femme devant lui, voyant s’il pouvait exploiter quoique se soit de sa part. D’ailleurs, cela le frappa à l’instant, tandis qu’il lui sourit tendrement.
«Quel idiot je fais… Je vous demande tout cela et j’en oublie les bonnes manières. Puis-je connaître votre nom?»
Elle ne semblait pas tant accablée par leur sort, alors qu’elle avait vraisemblablement été l’une des chanceuses à avoir profité de la clémence du souverain. Nikaerth avait toujours cru que ce geste aurait grandement ébranlé la loyauté de ses sujets, surtout de ceux proches du couple royal. Visiblement, ce n’était pas le cas de la jeune femme devant lui. Peut-être… Peut-être était-elle simplement douée à cacher ses sentiments, tout comme lui. Il était évident que si son ressentiment était bien réel, elle ferait une alliée potentielle pour les plans futurs. Quoiqu’il en soit, il se devait d’être très prudent afin d'amener le sujet avec elle. Il était toujours très risqué d’émettre des sous-entendus de la sorte, surtout au beau milieu du palais. D'abord, il se devait d’analyser la situation avec elle…
Il n’eut pourtant pas le temps de réfléchir à la manière, elle lui répondait soudainement en rapport à Vesimyr. Bien que ces mots furent innocents, une vague douloureuse remonta à la gorge de l’elfe. Ainsi, donc, l’homme qu’il haïssait était bel et bien différent avec les autres. Cela ne faisait aucun doute, particulièrement par le fait qu’il avait réussi à se faire estimer par ses collègues. Elle lui expliquait vaguement leur relation, bien que Nikaerth ne portait que distraitement attention à la suite. Ce furent ces mots… Cette seule petite phrase, qui l'assomma tel un marteau en pleine tête: mais parce qu'il croyait en moi. La douleur était vive, dotée d’une jalousie certaine et d’une rancune sans nom. Qu’avait-elle de plus que lui, pour s’être mérité, ne serait-ce que cette attention particulière de la part de son paternel?
En deux-cents ans, jamais il ne s’était mérité, ne serait-ce qu’un simple regard de fierté de sa part… Alors croire en lui, n’avait jamais été même envisageable… Comment était-il possible que cette dernière ait été aussi choyée par l’homme? Alors que lui, son propre fils, en qui il aurait dû être fier inconditionnellement, ne faisait qu’à peine admettre son existence lorsqu’il le critiquait.
«Je vois…»
Furent les seules paroles qui sortirent finalement de sa bouche, tandis qu’il ravala sa salive difficilement. Afin de se consoler lui-même, il s’était toujours dit que l’homme était de même avec tout le monde, que cela n’avait jamais été personnel à sa personne. Qu’il n’arrivait simplement pas à faire son deuil et que sa réaction était de tous les détester… Mais, sans le savoir, elle venait de lui confirmer l’inverse. Quel connard… Certes, Nikaerth n’avait jamais vraiment aidé leur relation, en le provoquant constamment. Mais, peu dont il savait, cela n’avait été que des réactions d’enfants, afin d’obtenir un peu d’attention de sa part. Suite aux nombreux échecs, il ne le faisait que pour le repousser davantage, lui donnant ainsi une raison d’agir ainsi avec lui, inconsciemment.
D’ailleurs, il se surprenait à encore agir de la sorte, avec quiconque se montrant trop familier avec lui… Comme elle l’avait fait plus tôt. Cette pensée l’amusait quelque peu, alors qu’il analysait son propre mécanisme de défense qu’il avait merveilleusement peaufiné avec le temps. La raison en était simple, il avait compris qu’il valait mieux être haï pour ce qu’il n’était pas, que pour qui il était réellement, cela était moins douloureux. C’était l’une des nombreuses leçons que Vesimyr lui avait apprises sans le vouloir. Quoiqu’il en soit, il semblerait que cet immonde enfoiré ait trouvé quelqu’un d’autre pour jeter son dévolu paternel… Elle. La petite chose qui se trouvait sous les yeux de Nikaerth, pas plus haute qu’un enfant qui atteignait bientôt l’adolescence.
Sa jalousie se faisait évidemment ressentir, tandis que des gardes passaient le pas à leur gauche, dévisageant l’elfe qui semblait figé devant la garde royale. La femme semblait sincèrement attristée par le sort de Vesimyr, alors que lui, n'y avait vu que sa liberté chèrement payer. Le seul regret qu’il avait toujours eu, avait été le fait qu’il n’avait jamais eu l’occasion de lui montrer le rang d’officier qu’il avait obtenu lors de la guerre contre les Ryssens. Le pauvre bâtard avait eu la brillante idée de mourir avant que celui-ci ne puisse un minimum lui démontrer qu’il n’était pas l’échec qu’il avait toujours cru. Que lui, contrairement à la faiblesse qu’il était, avait survécu afin de raconter l’histoire des combats. Tout comme sa protégée, il semblerait…
L’elfe soupira longuement, afin de se sortir de ces torpeurs qu'il s’infligeait à lui-même. Il était inutile de ressasser tout cela, surtout que l’homme dévorait désormais des vers du désert, depuis des années. L’image mentale qu’il se faisait de la dépouille suffit à le ranimer complètement, émettant un petit rire puis reporta son attention sur la jeune femme.
«Je croyais que tous les gardes royales de sa majesté la reine avaient été exécutés lorsqu’elle fut attaquée au palais… ? Dois-je en conclure que les rumeurs n’étaient pas complètement fondées?.»
C’était maintenant sa réaction qu’il analysait, mais de plus, cela lui permettait de changer de sujet, ne désirant guère s’attarder davantage sur les détails de qui fut son enfoiré de paternel. Non, il valait mieux en apprendre davantage sur la femme devant lui, voyant s’il pouvait exploiter quoique se soit de sa part. D’ailleurs, cela le frappa à l’instant, tandis qu’il lui sourit tendrement.
«Quel idiot je fais… Je vous demande tout cela et j’en oublie les bonnes manières. Puis-je connaître votre nom?»
4.
Invité
Invité
La mi-humaine mi-fae pencha la tête de curiosité quand l'elfe noir lui répondit, l'air soudain bien grave. Elle se demanda la raison de son changement d'humeur, enfin, non pas qu'il se soit soudainement montré plus sombre qu'avant, mais sa réponse portait une amertume certaine que Haz n'eut aucun mal à déceler. Ayshara pouvait parfois aussi être cryptique, mais sa protectrice arrivait toujours à percevoir le fond de sa pensée, alors elle avait en quelque sorte l'habitude de ces choses là, trop en tout cas pour que ce ressentiment dans les mots de Nikaerth lui échappe. Elle envisagea d'abord qu'il puisse s'agir de tristesse, et elle aussi avait eu le plus grand mal à faire son deuil après la guerre qui avait vu Tensai monter sur le trône, mais elle réfuta vite cette option. Il ne s'agissait pas de peine ou de regret, son regard... Quand Haz le capta, ce qu'elle y vit ressemblait plutôt à de l'envie. Mais qu'avait-elle bien pu faire pour causer une telle réaction de jalousie ? Non, elle devait sans doute se tromper.
Elle avait toujours été franche, sincère, et directe, des qualités que la reine appréciait chez elle car malgré son statut d'Impératrice, elle savait que sa garde du corps ne lui cacherait pas les choses et parlerait en toute franchise avec elle. Mais Haz savait aussi qu'avec d'autres personnes, cela pouvait constituer un défaut terrible, car toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre. Il faudrait probablement qu'elle s'excuse si elle l'avait offensé de quelque manière que ce soit. De nouveau, une certaine tension s'installa entre eux, et la fae n'osait pas briser le silence, attendant simplement qu'il reprenne la route, ou qu'il s'adresse de nouveau à elle.
Cependant, quand il reprit la parole pour poser une nouvelle question, elle sentit son poing se serrer. Ce n'était pas vraiment de la colère contre lui, il n'était pas responsable de ce qu'il s'était passé, seulement, cela la renvoyait à son plus grand échec, à l'instant où sa vie avait pris un tournant décisif. C'était un moment d'une rare dureté pour cette femme à l'apparence faible, mais dont la force se trouvait à l'intérieur. Ce jour où elle avait vu la quasi totalité des frères jurés de la garde royale périr des mains de l'Empereur, les seuls autres survivants ayant fui et manqué à leur devoir. Et elle dans tout ceci ? Elle releva les yeux vers l'elfe, elle avait fait son deuil et maintenant la souffrance était moins vivace, sa question était légitime, et elle comptait bien lui répondre, à lui dont elle avait enterré le père.
" Cela aurait dû être mon sort, à moi aussi. J'étais prête à défendre l'Impératrice au péril de ma vie s'il le fallait, comme je l'avais toujours fait et comme j'avais juré de le faire. Pourtant, face au danger que représentaient les barbares du clan Ryssen, j'ai failli à ma tâche. Je ne pouvais me résoudre à la laisser se faire tuer, ou pire, alors je lui ai suggéré de prendre la fuite, j'avais tout organisé pour que nous puissions prendre la route toutes les deux sans être vues, ou au moins, pour qu'elle puisse s'en sortir alors que je ferais diversion. La protéger jusqu'à ma mort, tel est mon devoir encore aujourd'hui, un devoir que mes frères de la garde royale ont accompli.
J'aurai dû être avec eux, pour la protéger, et une fois encore elle m'a surprise par sa maturité... Elle aussi avait un devoir à remplir, envers son peuple, envers nous tous, et comme moi, elle ne comptait pas s'en défaire face au sort qui l'attendait. Elle m'a ordonné de déposer mes armes, elle m'a demandé de rester en vie et de continuer à veiller sur elle. Mais ce jour-là, ce fut elle qui veilla sur moi. Tiraillée entre mon devoir et mon serment, je ne pus qu'obéir à ma reine, et elle a imploré son futur époux de me laisser la vie... "
On sentait dans ses mots et sa voix toute l'émotion ressentie par la gardienne des brumes en ressassant cette période de sa vie, ce fut indéniablement un moment traumatisant de son existence, et elle mit quelques années à s'en remettre pleinement. Seulement, Ayshara parvenait toujours à la rassurer, à lui faire réaliser qu'elle avait fait le bon choix ce jour là. Son admiration, son amour et sa dévotion envers la reine avaient toujours été grands, et cela aussi se ressentait lorsqu'elle parlait d'elle. Elle porta une main gantée à son œil, pour éviter qu'une larme ne se mette à couler, avant de reprendre.
" Les rumeurs ne sont pas infondées, je suis la dernière, grâce à sa majesté. Je lui dois la vie, et c'est une dette que je ne pourrais jamais rembourser... "
Elle finit par détourner le regard un instant, le temps de reprendre ses esprits et son souffle. Au fond d'elle-même, elle savait que si elle avait défendu Ayshara comme son devoir le lui ordonnait, elle serait morte, et elle aurait échoué dans sa mission. Au final, encore une fois, celle qui était à la fois son Impératrice et sa plus proche amie avait eu raison. La seule manière qu'elle avait trouvé pour la rembourser était de continuer à la servir et à la soutenir dans toutes les épreuves qu'elle aurait encore à affronter. Aujourd'hui, même si cela était encore difficile pour elle, cet épisode était derrière elle, et elle regardait l'avenir avec envie plutôt que de ressasser le passé, bien qu'on puisse la trouver naïve pour cela. Elle finit par retrouver le sourire et se reporta vers l'elfe.
" Ah, ouais, tu peux m'appeler Haz ! Bon, et toi alors, si tu me racontais un peu ce que tu as fait comme chemin depuis... Ce moment là ? "
Curieuse de nature, elle n'hésitait pas à chercher à en savoir plus sur son interlocuteur. Après tout, même si elle avait connu son père, elle ne savait presque rien de lui et il lui semblait normal de s'intéresser aux gens avec qui elle discutait.
Elle avait toujours été franche, sincère, et directe, des qualités que la reine appréciait chez elle car malgré son statut d'Impératrice, elle savait que sa garde du corps ne lui cacherait pas les choses et parlerait en toute franchise avec elle. Mais Haz savait aussi qu'avec d'autres personnes, cela pouvait constituer un défaut terrible, car toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre. Il faudrait probablement qu'elle s'excuse si elle l'avait offensé de quelque manière que ce soit. De nouveau, une certaine tension s'installa entre eux, et la fae n'osait pas briser le silence, attendant simplement qu'il reprenne la route, ou qu'il s'adresse de nouveau à elle.
Cependant, quand il reprit la parole pour poser une nouvelle question, elle sentit son poing se serrer. Ce n'était pas vraiment de la colère contre lui, il n'était pas responsable de ce qu'il s'était passé, seulement, cela la renvoyait à son plus grand échec, à l'instant où sa vie avait pris un tournant décisif. C'était un moment d'une rare dureté pour cette femme à l'apparence faible, mais dont la force se trouvait à l'intérieur. Ce jour où elle avait vu la quasi totalité des frères jurés de la garde royale périr des mains de l'Empereur, les seuls autres survivants ayant fui et manqué à leur devoir. Et elle dans tout ceci ? Elle releva les yeux vers l'elfe, elle avait fait son deuil et maintenant la souffrance était moins vivace, sa question était légitime, et elle comptait bien lui répondre, à lui dont elle avait enterré le père.
" Cela aurait dû être mon sort, à moi aussi. J'étais prête à défendre l'Impératrice au péril de ma vie s'il le fallait, comme je l'avais toujours fait et comme j'avais juré de le faire. Pourtant, face au danger que représentaient les barbares du clan Ryssen, j'ai failli à ma tâche. Je ne pouvais me résoudre à la laisser se faire tuer, ou pire, alors je lui ai suggéré de prendre la fuite, j'avais tout organisé pour que nous puissions prendre la route toutes les deux sans être vues, ou au moins, pour qu'elle puisse s'en sortir alors que je ferais diversion. La protéger jusqu'à ma mort, tel est mon devoir encore aujourd'hui, un devoir que mes frères de la garde royale ont accompli.
J'aurai dû être avec eux, pour la protéger, et une fois encore elle m'a surprise par sa maturité... Elle aussi avait un devoir à remplir, envers son peuple, envers nous tous, et comme moi, elle ne comptait pas s'en défaire face au sort qui l'attendait. Elle m'a ordonné de déposer mes armes, elle m'a demandé de rester en vie et de continuer à veiller sur elle. Mais ce jour-là, ce fut elle qui veilla sur moi. Tiraillée entre mon devoir et mon serment, je ne pus qu'obéir à ma reine, et elle a imploré son futur époux de me laisser la vie... "
On sentait dans ses mots et sa voix toute l'émotion ressentie par la gardienne des brumes en ressassant cette période de sa vie, ce fut indéniablement un moment traumatisant de son existence, et elle mit quelques années à s'en remettre pleinement. Seulement, Ayshara parvenait toujours à la rassurer, à lui faire réaliser qu'elle avait fait le bon choix ce jour là. Son admiration, son amour et sa dévotion envers la reine avaient toujours été grands, et cela aussi se ressentait lorsqu'elle parlait d'elle. Elle porta une main gantée à son œil, pour éviter qu'une larme ne se mette à couler, avant de reprendre.
" Les rumeurs ne sont pas infondées, je suis la dernière, grâce à sa majesté. Je lui dois la vie, et c'est une dette que je ne pourrais jamais rembourser... "
Elle finit par détourner le regard un instant, le temps de reprendre ses esprits et son souffle. Au fond d'elle-même, elle savait que si elle avait défendu Ayshara comme son devoir le lui ordonnait, elle serait morte, et elle aurait échoué dans sa mission. Au final, encore une fois, celle qui était à la fois son Impératrice et sa plus proche amie avait eu raison. La seule manière qu'elle avait trouvé pour la rembourser était de continuer à la servir et à la soutenir dans toutes les épreuves qu'elle aurait encore à affronter. Aujourd'hui, même si cela était encore difficile pour elle, cet épisode était derrière elle, et elle regardait l'avenir avec envie plutôt que de ressasser le passé, bien qu'on puisse la trouver naïve pour cela. Elle finit par retrouver le sourire et se reporta vers l'elfe.
" Ah, ouais, tu peux m'appeler Haz ! Bon, et toi alors, si tu me racontais un peu ce que tu as fait comme chemin depuis... Ce moment là ? "
Curieuse de nature, elle n'hésitait pas à chercher à en savoir plus sur son interlocuteur. Après tout, même si elle avait connu son père, elle ne savait presque rien de lui et il lui semblait normal de s'intéresser aux gens avec qui elle discutait.
Invité
Invité
Un silence lourd et décisif tomba entre les deux lorsqu’il osa lui demander comment elle avait survécu, contrairement à tant d’autres ce jour-là. L’elfe examinait les traits faciaux de la femme de façon minutieuse, afin de s’assurer qu’il n’avait pas dépassé les bornes avec sa curiosité. Parfois, il valait mieux laisser le passé derrière et ne plus le faire resurgir… Rapidement, il constata son serrement des poings. Signe visible que la colère grondait toujours à l’intérieur de ses veines. Il comprenait ce sentiment mieux que quiconque, lui qui n’arrivait tout simplement pas à pardonner et à accepter la prise de pouvoir du roi. Sans doute, n’était-il pas facile de devoir côtoyer de façon journalière l’être responsable de tant de morts et de deuils à travers le royaume. Quoi qu’il en soit, elle finit par ouvrir la bouche commençant son récit des faits.
Il ne fallut pas longtemps à Nikaerth pour faire le lien rapidement. Ainsi dont, la femme avait toujours été en charge d’Ayshara, même à l’époque du règne de ses parents, où elle n’était qu’une jeune princesse atteignant tout juste la maturité. Cela expliquait vraisemblablement sa survie, comparativement à ceux qui étaient directement assignés au couple royal. Le souvenir de son retour à Ikusa, la vision des têtes de ses souverains sur des piques à l'entrée de la ville refaisait soudainement surface à ce moment. Cela était sans doute une image qui le suivrait à vie, bien ancré dans sa conscience. Pourtant, ce n’étaient pas ses souvenirs qui l’encombraient le plus à ce moment précis, mais les émotions évidentes de la dame. À un moment, il crut même apercevoir le début d’une larme dans le coin de son œil.
Nikaerth priait secrètement la lune qu’elle se ressaisisse, lui, qui n’avait strictement aucun talent dans l’art de consoler, était sans doute la dernière personne au monde dont elle souhaitait se laisser submerger par les émotions en sa présence. Il tentait de montrer un visage compatissant, bien qu’il n’avait aucune idée s’il y arrivait ou non, de façon sincère. Elle lui mentionna ensuite que les rumeurs n’étaient pas infondées, et qu’elle était effectivement la dernière des gardes royales de l’époque. La question le taraudait. Comment endurait-elle de voir Tensaï quotidiennement ? Mais, la demande en elle-même était beaucoup trop risquée pour passer les lèvres de l’elfe. Rapidement, ce genre de conversation pourrait le désigner de rebelle et de traître à sa nation, alors il dut se résoudre au silence.
Elle avait pourtant tort dans ces paroles, lorsqu’elle mentionna avoir une dette envers l’Impératrice qu’elle ne pourrait jamais rembourser. Elle le faisait déjà, indirectement, tous les jours de sa vie… S’apercevant de l’état émotif de la femme, surtout lorsqu’elle détourna finalement le regard. Il ne le mentionna guère à haute voix, préférant lui laisser le temps de reprendre son souffle et de soustraire la brume de son esprit. De toute évidence, il n’avait pas vraiment besoin de faire quoi que ce soit, tandis qu’elle changea rapidement d’état pour revenir à son sourire habituel. Ah les femmes… Elles avaient ce talent naturel de passer du chaud au froid en une fraction de seconde. Tandis qu’elle se présentait, la suite de ses paroles prit quelque peu Nikaerth au dépourvu.
Il figea un instant, malaise de sa demande, et se frotta doucement la nuque de sa main libre. Il ne savait pas par où commencer, à vrai dire. Certes, la mort de son géniteur avait été la meilleure chose qui puisse lui arriver, mais ça, c’était une autre histoire. Une histoire qu’il n’était décidément pas prêt à partager avec Haz.
«Hum… Combattu les Ryssens… L’attaque de la reine et les événements du Temple… Maintenant les Titans… La vie militaire me tient très occupée, comme vous pouvez le constater.»
Nikaerth n’avait certes pas l’habitude à ce que quiconque s'intéresse à lui, ou même daigne poser la moindre question personnelle. Il fallait bien avouer que la jeune femme l’avait quelque peu ébranlé par la demande et qu’il ne savait pas vraiment comment lui répondre. D’autant plus, qu’il ne pouvait certes pas lui mentionner toute la vérité… Un léger sourire apparut soudainement sur ses lèvres, à l’idée de la tête qu’elle ferait s’il était complètement honnête avec elle en ce moment-même. Sans doute, son visage passerait du choc, à l’incompréhension en un instant. Ou, qui sait, peut-être se joindra-t-elle à lui dans ses épopées et manigances ? L’elfe n’eut pas le temps de laisser aller davantage son imagination, que la porte du grand bureau militaire se dessinait devant lui.
«Je vous remercie de m’avoir accompagné, et de m’avoir fait entrer également. Je vous dois une.»
Il allait cogner à la porte, mais se retourna plutôt une seconde fois dans sa direction.
«Et pour ce que vous avez dit plus tôt… Je ne suis pas d’accord avec vos propos, je suis certain que vous remboursez cette dette, tous les jours.»
Il ne fallut pas longtemps à Nikaerth pour faire le lien rapidement. Ainsi dont, la femme avait toujours été en charge d’Ayshara, même à l’époque du règne de ses parents, où elle n’était qu’une jeune princesse atteignant tout juste la maturité. Cela expliquait vraisemblablement sa survie, comparativement à ceux qui étaient directement assignés au couple royal. Le souvenir de son retour à Ikusa, la vision des têtes de ses souverains sur des piques à l'entrée de la ville refaisait soudainement surface à ce moment. Cela était sans doute une image qui le suivrait à vie, bien ancré dans sa conscience. Pourtant, ce n’étaient pas ses souvenirs qui l’encombraient le plus à ce moment précis, mais les émotions évidentes de la dame. À un moment, il crut même apercevoir le début d’une larme dans le coin de son œil.
Nikaerth priait secrètement la lune qu’elle se ressaisisse, lui, qui n’avait strictement aucun talent dans l’art de consoler, était sans doute la dernière personne au monde dont elle souhaitait se laisser submerger par les émotions en sa présence. Il tentait de montrer un visage compatissant, bien qu’il n’avait aucune idée s’il y arrivait ou non, de façon sincère. Elle lui mentionna ensuite que les rumeurs n’étaient pas infondées, et qu’elle était effectivement la dernière des gardes royales de l’époque. La question le taraudait. Comment endurait-elle de voir Tensaï quotidiennement ? Mais, la demande en elle-même était beaucoup trop risquée pour passer les lèvres de l’elfe. Rapidement, ce genre de conversation pourrait le désigner de rebelle et de traître à sa nation, alors il dut se résoudre au silence.
Elle avait pourtant tort dans ces paroles, lorsqu’elle mentionna avoir une dette envers l’Impératrice qu’elle ne pourrait jamais rembourser. Elle le faisait déjà, indirectement, tous les jours de sa vie… S’apercevant de l’état émotif de la femme, surtout lorsqu’elle détourna finalement le regard. Il ne le mentionna guère à haute voix, préférant lui laisser le temps de reprendre son souffle et de soustraire la brume de son esprit. De toute évidence, il n’avait pas vraiment besoin de faire quoi que ce soit, tandis qu’elle changea rapidement d’état pour revenir à son sourire habituel. Ah les femmes… Elles avaient ce talent naturel de passer du chaud au froid en une fraction de seconde. Tandis qu’elle se présentait, la suite de ses paroles prit quelque peu Nikaerth au dépourvu.
Il figea un instant, malaise de sa demande, et se frotta doucement la nuque de sa main libre. Il ne savait pas par où commencer, à vrai dire. Certes, la mort de son géniteur avait été la meilleure chose qui puisse lui arriver, mais ça, c’était une autre histoire. Une histoire qu’il n’était décidément pas prêt à partager avec Haz.
«Hum… Combattu les Ryssens… L’attaque de la reine et les événements du Temple… Maintenant les Titans… La vie militaire me tient très occupée, comme vous pouvez le constater.»
Nikaerth n’avait certes pas l’habitude à ce que quiconque s'intéresse à lui, ou même daigne poser la moindre question personnelle. Il fallait bien avouer que la jeune femme l’avait quelque peu ébranlé par la demande et qu’il ne savait pas vraiment comment lui répondre. D’autant plus, qu’il ne pouvait certes pas lui mentionner toute la vérité… Un léger sourire apparut soudainement sur ses lèvres, à l’idée de la tête qu’elle ferait s’il était complètement honnête avec elle en ce moment-même. Sans doute, son visage passerait du choc, à l’incompréhension en un instant. Ou, qui sait, peut-être se joindra-t-elle à lui dans ses épopées et manigances ? L’elfe n’eut pas le temps de laisser aller davantage son imagination, que la porte du grand bureau militaire se dessinait devant lui.
«Je vous remercie de m’avoir accompagné, et de m’avoir fait entrer également. Je vous dois une.»
Il allait cogner à la porte, mais se retourna plutôt une seconde fois dans sa direction.
«Et pour ce que vous avez dit plus tôt… Je ne suis pas d’accord avec vos propos, je suis certain que vous remboursez cette dette, tous les jours.»
5.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum