[F-Event] Festival de

la bière naine

La souris tendit l’oreille pour écouter ce que Marceline avait à dire. A savoir, la description de ce qu’il se déroulait sous ses yeux.
Elle ne put s’empêcher d’afficher un sourire lorsque cette dernière lui expliqua être légèrement dérangée par le spectacle. Evidemment, l’hybride commençait à connaître l’elfe et savait que cette dernière pouvait être indisposée devant ce genre de mise en scène. Elle était certaine que Marceline aurait préféré détourner le regard, il y avait sans doute des choses plus plaisantes à voir pour la tenancière. Néanmoins, elle notait l’effort que faisait cette dernière pour lui partager le spectacle reikois.

Rachelle, sentant son cœur se serrer dans sa poitrine, serra la main de sa compagne en guise de remerciement silencieux. Se demandant une fois encore ce qu’elle avait fait pour mériter l’amour d’une telle gemme rare.

—En un sens, dit-elle alors doucement. Ta voix rajoute un petit quelque chose au spectacle. Merci pour l’expérience. Je pense que tu pourrais devenir conteuse professionnelle.

Elle lui caressa doucement le dessus de la main avant de l’entendre déclarer comme si ne rien était que Valeryon, le dragon des légendes venait de passer au dessus de la foule.

—Pardon !? s’écria la souris en relevant la tête en panique. Ou ça ?! Il est toujours là ? Il est parti ? Il ressemblait à quoi ?! Est-il aussi grand qu’on le laisse entendre ? Une fois, un soldat m’a raconté que le dragon était capable de tirer du feu divin avec ses yeux ! Et que sa machoire pouvait briser le plus dur des matériaux ! Oh et qu’il allait si vite que les nuages s’écartaient de peur à son passage ! Enfin, je pense qu’il a beaucoup exagéré mais… un véritable dragon ?... j’aurai tant aimé le voir…

Elle baissa doucement la tête avant de sourire tout de même.

—Tu seras témointe, reprit-elle amusée. J’étais présente lorsque le grand Valeryon est passé au-dessus de nos têtes ! Peut-être même nous a t-il béni ? Tu penses qu’il parle notre langue ?

Laissant la fête se poursuivre, elle attira Marceline sur ses genoux après avoir trouvé un banc en tâtonnant. Elle pu comprendre que le fameux Roméo allait entamer son plus grand chant et que certaines de ses spectatrices les plus ferventes ne manquaient pas une occasion pour se faire remarquer.

La souris ne pouvait pas réellement juger de la beauté physique du fameux nain chanteur, mais elle était certaine qu’il n’était pas mauvais chanteur. Sa voix était réellement envoutante. Et les paroles touchantes. Amusée, elle posa son museau sur l’épaule de Marceline.

—Et toi, ma très chère Marceline. Je n’ai pas souvenir t’avoir déjà entendu chanter. Je suis désormais curieuse. Qu’est-ce que cela donnerait si c’était le cas ? Ou peut-être préférerais tu danser ?

Elle marqua une pause. Ses pensées s’embrouillant dans son esprit. Puis finalement, elle se pinça la main pour continuer plus sereinement.

—Marceline, m’accorderais tu cette danse ?

Elle entendait les débordements qui prenaient de l’importance et une partie de la souris avait envie de se jeter à la rescousse des soldats qui tentaient tant bien que mal de retenir la foule. Mais en même temps, elle savait qu’elle ne serait guère d’une grande utilité sans sa vue. Et puis, elle n’était plus soldate. Ce serait un grave manquement aux lois de se faire passer en tant que tel. Pour terminer, elle avait promis à Marceline que cette journée lui serait consacrée. Ainsi, elle se fît violence pour oublier les débordements. Elle avait de toute manière confiance envers les autres soldats.

Elle réitéra sa demande en présentant sa main à l’elfe d’ébène.

CENDRES