Noble de La République
La Perfectionniste
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25 Novembre de l’An 5, 20 :29
La Perfectionniste se permit quelques instants de repos en s’éclipsant discrètement de la fête qui battait maintenant son plein. Prenant l’un des deux escaliers en colimaçon qui bordaient le nord de l’immense salle de réception, elle se percha donc au balcon du premier étage afin d’avoir une vue d’ensemble de ses convives. La vue était incroyable. Sur les faces est et ouest s’étalaient de grandes tables de banquet garnies de plats de tous les horizons et agencés par couleur, dans le but de former un arc-en-ciel élégant sur les nappes de dentelle noire qui laissaient apparaître entre ses motifs le marbre gris des dessertes. Elle avait pris le soin de modifier la teinte des dalles, des murs et des piliers afin de correspondre à la thématique de ce Galla pré-hivernal : « étoiles et constellations magiques », les rendant si noirs et si lisses qu’ils reflétaient la lumière à la perfection. De fins tissus de soie brodée pendaient élégamment entre les colonnes ciselées où l’ange avait demandé qu’on y accrochât de minuscules cristaux de quartz transparents, de manière à renvoyer la lumière qui viendrait s’y loger. La Pléiade avait choisi un lustre immense pour éclairer la pièce, fait de cristal de roche opalin où la lueur des bougies de cire blanche se trouvait renforcée par sa propre magie, ce qui leur donnait un éclat limpide presque insupportable. Les murs étaient également illuminés par de petites lanternes volantes en forme de losange. Celles-ci renvoyaient une lumière décomposée selon les principes de l’optique traditionnelle. Or, un sort cosmétique de sa facture capturait leurs rayons et les transformait en formes ésotériques ou animales sur le sol et les murs environnants. Le tout était vraiment charmant. Et il ne s’agissait que de la salle principale : deux doubles-portes en ébène sculpté, de chaque côté de l’entrée sud, étaient exceptionnellement gardées ouvertes afin de laisser un passage vers deux galeries annexes presque aussi imposantes où l’on exposait des artistes et des maîtres artisans venus des quatre coins du Sekaï.
Après les attaques titanides à Liberty et le choc que cela avait engendré dans tous les esprits, la proposition – certes un peu tardive – de la Perfectionniste fut accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par les élites républicaines. Depuis son retour de mission dans la Jungle, entre deux rapports sur l’avancée des travaux à Courage, l’ange décida en effet d’organiser un Galla international dans l’Université Magic afin de rappeler au monde entier l’incroyable rayonnement de l’école sur la scène internationale. Mais pas que : elle voulait cette année ouvrir les expositions à tous les grands Maîtres de l’Art qui voulaient présenter leur travail en République, à condition que ceux-ci passent d’abord par l’évaluation de la Pléiade et d’un jury constitué pour l’occasion, puisqu’elle et le Conseil s’étaient entendus pour proposer pendant la soirée un Concours du meilleur Talent de l’année : la pré-sélection permettrait ainsi de dégorger les (trop) nombreuses demandes qui affluaient dans son courrier depuis trois semaines. Le temps (et la place) leur manquait cruellement pour exposer tous les artistes qui s’étaient portés volontaires, et ils avaient donc choisi les trente plus talentueux d’entre eux. Un prix spécial du public serait également décerné, de sorte que chacun puisse donner son avis sur les sculptures, peintures, et objets magiques exposés, sans oublier les prestations théâtrales, musicales ou poétiques qui entraient également dans le panel artistique qu’ils devraient évaluer.
Outre le concours, la Perfectionniste avait aussi préparé différentes conférences sur les arts magiques de façon à mettre en valeur le travail des érudits du Sekaï. Comme le Galla se passait sur trois jours, cela lui permit d’établir une dizaine de thématiques, chacune édifiée pour un groupe diversifié de spécialistes autour de tables rondes. Les personnalités conviées étaient très différentes – du fait de leur races, de leurs cultures ou de leurs coutumes – et elle avait hâte de les entendre palabrer. Une couverture médiatique phénoménale avait donc été déployée pour l’occasion : d’un côté, les grands journaux publics et magazines privés de la République étaient présents, de l’autre, elle avait également invité les médias des autres nations, en particulier ceux de Melorn et du Reike, où elle espérait grandement pouvoir s’entretenir avec leurs ambassadeurs, histoire de leur en mettre plein les yeux. Son Université était la meilleure du Sekaï : il fallait donc qu’elle les éblouisse, les émerveillant et les gâtant pour qu’ils fassent passer le mot dans leurs lointaines contrées. Cela les aiderait certainement à renouveler leurs accords de libre-échange avec la République. C’était dans cet esprit « publicitaire » que lui était venue l’idée d’offrir un souvenir à chaque personne invitée. Le Conseil, d’abord récalcitrant, changea vite d’avis quand la Pléiade leur proposa une petite amulette de fer forgé imprégné d’un enchantement simple qui le faisait briller dans le noir. Fière de son idée, elle avait vite déchanté quand il lui fallut ensorceler cinq mille de ces petits bibelots fais à la main, refusant d’utiliser un sort de copie car il ferait disparaître les présents une fois la magie dissipée. Le forgeron chargé de la fabrication du pendentif lui envoya par ailleurs une note salée qui la contraignit à hausser le billet d’entrée de deux pièces d’argent. Une fausse bonne idée.
Toujours est-il que les convives semblaient ravis. Tous affichaient un sourire charmé, vaquant d’activités en activités avec l’excitation des enfants. La Pléiade reçut beaucoup de louanges en à peine quelques heures, et le tonnerre d’applaudissements que recueillit la cérémonie d’ouverture – un spectacle grandiose de danse et de chant performé par ses étudiants de septième année – l’avait rassénérée. Tout se passait à la perfection.
Tout… Sauf qu’elle ne trouvait pas les ambassadeurs dans ce capharnaüm de têtes exaltées par ses festivités. Mirage, son ami et ambassadeur reikois était introuvable, lui qui pourtant adorait les banquets républicains ; les deux ambassadrices d’Aquaria, des jumelles aussi sensuelles que dangereuses, semblaient l’éviter, car dès que l’ange s’approchait d’elles, celles-ci disparaissaient en riant ; les représentants shoumeïens s’éparpillèrent rapidement une fois les salutations faites, ne lui permettant pas non plus de leur faire son discours d’accueil ; et, aussi étrange que cela puisse paraître, elle n’arrivait pas à mettre la main sur l’ambassadeur de Melorn, un nouveau venu qui lui avait écrit dans l’intention de lui présenter ses respects et, par le même coup, de promouvoir trois artistes elfiques d’ailleurs retenus au concours de Talents. Depuis cette lettre quelque peu énigmatique, le diplomate l’intriguait beaucoup puisqu’il remplaçait l’érudit Selenil le Juste, un étrange elfe qui comptait pourtant parmi les meilleurs contacts melorniens qu’elle avait jamais eus. Ce peuple étrange et reclus l’inquiétait, et ne pas connaître ce fameux « Sylas » la rendait d’autant plus nerveuse, puisque les échanges sur les savoirs magiques entre la cité elfique et la République s’appuyaient principalement sur les bonnes (futures) relations avec celui-ci. Où pouvait-il bien être ? Dans un soupir, la Perfectionniste redescendit dans la grande salle de réception et entreprit de chercher ses invités d’honneur introuvables.
Peut-être dans les salles d’exposition ? Suivant son instinct, la Pléiade se dirigea vers la galerie ouest, se disant qu’elle y trouverait ce qu’elle désirait – ou du moins pourrait-elle profiter des magnifiques œuvres d’art qui y étaient exhibées.
Message n°1
La Perfectionniste se permit quelques instants de repos en s’éclipsant discrètement de la fête qui battait maintenant son plein. Prenant l’un des deux escaliers en colimaçon qui bordaient le nord de l’immense salle de réception, elle se percha donc au balcon du premier étage afin d’avoir une vue d’ensemble de ses convives. La vue était incroyable. Sur les faces est et ouest s’étalaient de grandes tables de banquet garnies de plats de tous les horizons et agencés par couleur, dans le but de former un arc-en-ciel élégant sur les nappes de dentelle noire qui laissaient apparaître entre ses motifs le marbre gris des dessertes. Elle avait pris le soin de modifier la teinte des dalles, des murs et des piliers afin de correspondre à la thématique de ce Galla pré-hivernal : « étoiles et constellations magiques », les rendant si noirs et si lisses qu’ils reflétaient la lumière à la perfection. De fins tissus de soie brodée pendaient élégamment entre les colonnes ciselées où l’ange avait demandé qu’on y accrochât de minuscules cristaux de quartz transparents, de manière à renvoyer la lumière qui viendrait s’y loger. La Pléiade avait choisi un lustre immense pour éclairer la pièce, fait de cristal de roche opalin où la lueur des bougies de cire blanche se trouvait renforcée par sa propre magie, ce qui leur donnait un éclat limpide presque insupportable. Les murs étaient également illuminés par de petites lanternes volantes en forme de losange. Celles-ci renvoyaient une lumière décomposée selon les principes de l’optique traditionnelle. Or, un sort cosmétique de sa facture capturait leurs rayons et les transformait en formes ésotériques ou animales sur le sol et les murs environnants. Le tout était vraiment charmant. Et il ne s’agissait que de la salle principale : deux doubles-portes en ébène sculpté, de chaque côté de l’entrée sud, étaient exceptionnellement gardées ouvertes afin de laisser un passage vers deux galeries annexes presque aussi imposantes où l’on exposait des artistes et des maîtres artisans venus des quatre coins du Sekaï.
Après les attaques titanides à Liberty et le choc que cela avait engendré dans tous les esprits, la proposition – certes un peu tardive – de la Perfectionniste fut accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par les élites républicaines. Depuis son retour de mission dans la Jungle, entre deux rapports sur l’avancée des travaux à Courage, l’ange décida en effet d’organiser un Galla international dans l’Université Magic afin de rappeler au monde entier l’incroyable rayonnement de l’école sur la scène internationale. Mais pas que : elle voulait cette année ouvrir les expositions à tous les grands Maîtres de l’Art qui voulaient présenter leur travail en République, à condition que ceux-ci passent d’abord par l’évaluation de la Pléiade et d’un jury constitué pour l’occasion, puisqu’elle et le Conseil s’étaient entendus pour proposer pendant la soirée un Concours du meilleur Talent de l’année : la pré-sélection permettrait ainsi de dégorger les (trop) nombreuses demandes qui affluaient dans son courrier depuis trois semaines. Le temps (et la place) leur manquait cruellement pour exposer tous les artistes qui s’étaient portés volontaires, et ils avaient donc choisi les trente plus talentueux d’entre eux. Un prix spécial du public serait également décerné, de sorte que chacun puisse donner son avis sur les sculptures, peintures, et objets magiques exposés, sans oublier les prestations théâtrales, musicales ou poétiques qui entraient également dans le panel artistique qu’ils devraient évaluer.
Outre le concours, la Perfectionniste avait aussi préparé différentes conférences sur les arts magiques de façon à mettre en valeur le travail des érudits du Sekaï. Comme le Galla se passait sur trois jours, cela lui permit d’établir une dizaine de thématiques, chacune édifiée pour un groupe diversifié de spécialistes autour de tables rondes. Les personnalités conviées étaient très différentes – du fait de leur races, de leurs cultures ou de leurs coutumes – et elle avait hâte de les entendre palabrer. Une couverture médiatique phénoménale avait donc été déployée pour l’occasion : d’un côté, les grands journaux publics et magazines privés de la République étaient présents, de l’autre, elle avait également invité les médias des autres nations, en particulier ceux de Melorn et du Reike, où elle espérait grandement pouvoir s’entretenir avec leurs ambassadeurs, histoire de leur en mettre plein les yeux. Son Université était la meilleure du Sekaï : il fallait donc qu’elle les éblouisse, les émerveillant et les gâtant pour qu’ils fassent passer le mot dans leurs lointaines contrées. Cela les aiderait certainement à renouveler leurs accords de libre-échange avec la République. C’était dans cet esprit « publicitaire » que lui était venue l’idée d’offrir un souvenir à chaque personne invitée. Le Conseil, d’abord récalcitrant, changea vite d’avis quand la Pléiade leur proposa une petite amulette de fer forgé imprégné d’un enchantement simple qui le faisait briller dans le noir. Fière de son idée, elle avait vite déchanté quand il lui fallut ensorceler cinq mille de ces petits bibelots fais à la main, refusant d’utiliser un sort de copie car il ferait disparaître les présents une fois la magie dissipée. Le forgeron chargé de la fabrication du pendentif lui envoya par ailleurs une note salée qui la contraignit à hausser le billet d’entrée de deux pièces d’argent. Une fausse bonne idée.
Toujours est-il que les convives semblaient ravis. Tous affichaient un sourire charmé, vaquant d’activités en activités avec l’excitation des enfants. La Pléiade reçut beaucoup de louanges en à peine quelques heures, et le tonnerre d’applaudissements que recueillit la cérémonie d’ouverture – un spectacle grandiose de danse et de chant performé par ses étudiants de septième année – l’avait rassénérée. Tout se passait à la perfection.
Tout… Sauf qu’elle ne trouvait pas les ambassadeurs dans ce capharnaüm de têtes exaltées par ses festivités. Mirage, son ami et ambassadeur reikois était introuvable, lui qui pourtant adorait les banquets républicains ; les deux ambassadrices d’Aquaria, des jumelles aussi sensuelles que dangereuses, semblaient l’éviter, car dès que l’ange s’approchait d’elles, celles-ci disparaissaient en riant ; les représentants shoumeïens s’éparpillèrent rapidement une fois les salutations faites, ne lui permettant pas non plus de leur faire son discours d’accueil ; et, aussi étrange que cela puisse paraître, elle n’arrivait pas à mettre la main sur l’ambassadeur de Melorn, un nouveau venu qui lui avait écrit dans l’intention de lui présenter ses respects et, par le même coup, de promouvoir trois artistes elfiques d’ailleurs retenus au concours de Talents. Depuis cette lettre quelque peu énigmatique, le diplomate l’intriguait beaucoup puisqu’il remplaçait l’érudit Selenil le Juste, un étrange elfe qui comptait pourtant parmi les meilleurs contacts melorniens qu’elle avait jamais eus. Ce peuple étrange et reclus l’inquiétait, et ne pas connaître ce fameux « Sylas » la rendait d’autant plus nerveuse, puisque les échanges sur les savoirs magiques entre la cité elfique et la République s’appuyaient principalement sur les bonnes (futures) relations avec celui-ci. Où pouvait-il bien être ? Dans un soupir, la Perfectionniste redescendit dans la grande salle de réception et entreprit de chercher ses invités d’honneur introuvables.
Peut-être dans les salles d’exposition ? Suivant son instinct, la Pléiade se dirigea vers la galerie ouest, se disant qu’elle y trouverait ce qu’elle désirait – ou du moins pourrait-elle profiter des magnifiques œuvres d’art qui y étaient exhibées.
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@Simon Chognot
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