crédits : 120
Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B - Tovyr
Lors de ce genre d'évènements, les soldats et gardes veillaient au grain, la sécurité était prise tellement au sérieux qu'il y avait probablement plus de soldats que d'invités, et ce pour quasiment tous les déplacements du couple impérial hors des murs du palais. Et même si Ayshara et Tensai s'étaient éclipsés, à l'instar de Valeryon qui tournait dans les cieux, suivit de leurs gardes, une masse conséquente de guerriers et convives restaient sur place, tant que les flammes ne se seraient pas totalement éteintes. Certains même y demeureraient jusqu'à ce que les braises soient froides.
En outre, des régiments entiers étaient présents, et au vu des Grand Officiers, aristocrates et ministres en présence, notamment l'Esprit, les gardes entouraient ces personnalités importantes. Une sorte de cordon de sécurité s'était formé autour du conciliabule de Qwellaana, Cyradil et Lyra et autres officiels aux abords du brasier. Mais la silhouette de Lysandre Nohr, secrétaire de feu messire Sanariel, passa les soldats en armes, dû à son titre. Il se présenta donc devant l'Esprit, demandant à entrer à son service. Lyra ne prêta que peu d'attention à son discours maladroit, étant absorbée par la lecture de la lettre remise par la confidente de Cyradil.
Apparemment, d'après ce qui y était écrit, elle avait marqué plus que prévu le Coeur, ce dernier lui léguant une armure somme toute de bonne facture, accompagné de fonds pécuniers bienvenus. De fait, Lyra Leezen, bien que considérablement aisée, allait avoir besoin de tout le soutien nécessaire à une course à la seigneurie. Messire Crocell n'était plus qu'une coquille ésseullée qui attendait d'être remplacée. Il ne faisait aucun doute que lorsque l'Empereur se déplacerait à Kyouji, il nommerait le nouveau maitre de la région, Crocell n'étant plus assez compétent au poste. La Sénéchale ambitionnait la seigneurie depuis longtemps déjà, ayant une revanche à prendre sur cette cité qui avait voulu sa déchéance de longues années durant. Le soutien explicite que lui apportait cette lettre posthume serait un outil de poids : le Coeur de l'Empire, récemment mort pour la patrie, estimait noir sur blanc que la Tovyr Leezen était la parfaite candidate pour accéder à la seigneurie de Kyouji et de sa région, zone géographique en pleine effervescence.
La Sénéchale retint un sourire en coin, préférant afficher une mine affligée en lisant ce document qu'elle ne manquerait pas d'utiliser à son avantage, plus tard. Pour l'heure, elle zieuta Qwellaana prendre congé avant de reporter son sombre regard sur Nohr.
Une question nimbée d'anodin, mais d'une importance capitale, dans la mesure où c'était un véritable avantage que de connaitre le nom d'un ministre avant sa nomination officielle. Cela permettait d'avancer ses pions, entre autres. Lyra Leezen avait appris auprès des meilleurs pour jouer le jeu politique.
CENDRES
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Dynasties & Dystopies
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Thème musical de la Sénéchale
crédits : 353
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Il fallait admettre que Noctalys possédait une certaine grâce, un mélange subtil d’intelligence et de pouvoir latent. Cependant, Didier, toujours soucieux de rester maître de l’échange, ne pouvait s’empêcher de saisir la moindre opportunité pour piquer son interlocuteur là où il pensait pouvoir susciter une réaction. Après tout, tout dialogue était une forme de marchandage, et dans ce jeu-là, Didier n’aimait pas rester en position d’infériorité.
Après un léger silence où il savourait l’effet de son observation précédente, Didier se redressa, jetant un coup d’œil à l’inconnu qui s’éloignait, laissant une traînée de fumée dans son sillage. D’un ton faussement innocent, il lâchait une réplique narquoisement outrée à son voisin concernant l’inconnu :
« Non mais regardez-le à justifier l'injustifiable. A croire que les dieux l’ont peut-être déjà oublié, celui-là, vu la manière dont il se fonde si bien dans l'ombre de sa lune.»
Le sourire s’élargit légèrement, un éclat de défi dans le regard de Didier alors qu'il savourait le sel de ses mots. Il n’avait que peu de patience pour les hommes se croyant au-dessus des rituels et des traditions. Et même s’il n’était pas le plus fervent défenseur de l’empire, il savait qu’une touche d’admiration, même feinte, pouvait toujours être bénéfique.
Puis, revenant à Noctalys, Didier nota l’effort fait par l’hybride pour se tourner vers lui de manière plus humaine, sans cette contorsion désagréable qui, il fallait bien l’admettre, mettait mal à l’aise le républicain peut habituer à ce genre de circonvolution. Didier laissa son visage s’adoucir, appréciant le respect implicite dans ce geste.
« Vous avez raison, bien entendu. » Commença Didier d’un ton plus mesuré, relevant légèrement le béret qui couvrait ses cheveux. « Le Soleil et la Lune… » Il laissa sa phrase traîner un instant, jetant un œil en direction de l’impératrice et de l’empereur, qui, dans leur majesté inatteignable, semblaient dominer la scène avec autant de grâce que Valeryon lui-même.
« Quant à votre question. » Reprit-il, répondant enfin à la demande de Noctalys, « je m’appelle Didier Van Strijdonck. Humble marchand de Liberty, ni plus ni moins. » Il appuya ses derniers mots avec une fausse modestie. « Je ne suis donc pas d’ici, en effet, mais comme vous pouvez le constater, j'ai un certain respect pour vos traditions... même si certains semblent avoir oublié les leurs. »
Il lança un dernier regard en direction de Valefor, son ton légèrement moqueur, mais sans s’attarder plus longtemps sur le personnage. Après tout, ce genre d'individu finissait toujours par trébucher sur sa propre arrogance, et Didier savait bien que le véritable pouvoir ne résidait pas dans l’ombre, mais dans la capacité à jouer plusieurs rôles à la fois, selon ce que la situation exigeait.
« Vous avez mentionné l'Empereur et l'Impératrice, ainsi que Valeryon… » Poursuivit Didier, changeant subtilement de ton pour paraître plus réfléchi. « Mais vous ne m'avez pas encore dit quel rôle vous jouez dans cette pièce. Vous parlez comme un sage, mais vous avez l'allure d'un guerrier. Un mélange fascinant, je dois dire. »
Il lissa les manches de son manteau, un geste presque imperceptible de nervosité, bien caché sous sa façade de calme. La curiosité le rongeait, mais pas au point de perdre son sang-froid. Il savait qu’en posant cette question de manière ouverte, il laissait à Noctalys la liberté de répondre ou de se dérober. Et dans les deux cas, Didier en apprendrait plus sur ce qu'il avait à gagner ou à craindre de cette étrange créature.
Le silence qui suivit laissait planer une tension douce, une sorte de suspension dans l'air, tandis que les flammes continuaient de danser autour du corps du défunt, emportant avec elles les derniers vestiges de ce qu’avait été Corvus Sanariel…
crédits : 877
Une pointe de regret s'ajouta à son chagrin lorsqu'il se remémora leur première rencontre et les quelques services que le vampire lui avait demandés. S'il n'avait pas été déchu, l’aurait-il recroisé ? C'était possible. Le Cœur n'était pas ingrat. Mais les événements avaient pris une telle tournure qu'Alaric n'aurait pas pu le revoir de sitôt. Lui, un simple membre de la soldatesque... Le plus important était qu'il avait sauvé des vies, tant de l'appétit du vampire que lors de la mission pour récupérer sa précieuse lame, qui n'était jamais retournée à sa place originelle dans son manoir.
Alaric assumait les choix qu’il avait faits. Il avait accompli son devoir, et cela lui suffisait amplement.
Son regard quitta le chemin des étoiles pour observer les sommités présentes autour du couple impérial. Il en reconnaissait certaines. Il retint un soupir et se prépara à enfiler sa capuche, maintenant que le peloton pouvait retourner à la caserne. Il se figea un instant lorsqu'une cohue éclata non loin de là, mais elle fut rapidement maîtrisée. Cette fois, il tira sa capuche sur sa tête.
Lentement, il se faufila parmi ses compagnons d'armes, s'éloignant de la foule. Il se figea soudain lorsqu'il sentit une présence familière dans son esprit. Il sut immédiatement de qui il s'agissait, avant même qu’elle ne s’exprime par la pensée. Il se retourna et repéra aussitôt la silhouette de la Valkyrie au milieu de la foule. Son sourcil s’arqua cependant lorsqu’il remarqua qu’elle portait une lettre écrite de la main du Cœur, destinée à lui. Le vieux vampire avait donc encore une dernière chose à lui dire. Il se demandait bien quoi.
Qwell s'approcha et lui tendit la lettre soigneusement pliée. Tout en la regardant, il répondit télépathiquement, pour éviter les oreilles indiscrètes. Il accompagna néanmoins ses pensées d’un hochement de tête en signe de salutation.
*Malgré ce jour funeste, je vais bien. Et toi ? J’ai compris ce qui s’est passé, et… je suis désolé, Qwell.*
Il fixa la lettre.
Le Cœur n’était pas n’importe quel vampire…
Il savait que la jeune femme avait eu un passé difficile avec d'autres suceurs de sang.
Il déplia la lettre pour la lire rapidement et se retint de sourire à son contenu. Corvus était resté fidèle à lui-même jusqu'à la fin. Alaric se doutait bien que le mensonge de Lysandre n’aurait pas tenu. Que ferait-il bien de cette épée s’il venait à la récupérer ? Chaque chose en son temps, songea-t-il. Peut-être devait-elle rester là où elle se trouvait. Il replia la lettre et releva ses yeux bruns vers la Valkyrie avant de glisser le papier dans sa tunique. Par cet ultime geste, le vampire venait de lui offrir une nouvelle étape vers sa rédemption. Et dire qu’il ne pourrait jamais le remercier pour cela.
*Je parie que, te connaissant, quelques questions te titillent l’esprit... n’est-ce pas ?*
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« Oh, ne serait-ce pas là ma chère élève ? J’aurais aimé que notre prochaine rencontre se fasse en d’autres circonstances mais…la vie est ainsi faite. »
Enfin, elle n’eut pas tellement le temps d’élaborer qu’une autre personne vint l’aborder. Il se présenta comme le bras droit de Corvus, une personnalité que Cyradil avait déjà rencontrée puisque ce dernier s’était chargé de l’accueillir dans le manoir de son défunt ami. Elle n’avait pas eu le temps de converser avec ce dernier puisque son maitre l’avait rapidement congédié pour qu’il laisse les deux morts-vivants ensemble. Tout allait si vite…Non pas que Cyradil n’acceptait pas ses services mais la liche avait déjà pas mal de gens sous ses commandes et elle voyait mal en rajouter encore davantage dans sa demeure. Il était le bras droit de l’ancien cœur et avec Martha dans la maison, la jeune blonde n’était pas sûre que les deux puissent faire bon ménage.
Néanmoins, la raison principale était que la valkyrie allait hériter du manoir qu’il fallait entretenir et Lysandre avait côtoyé le vampire pendant un certain temps et il connaissait sans doute l’endroit mieux que quiconque. Donc, il était d’avis que ce monsieur serait sans doute bien plus utile en assumant ses anciennes fonctions sous la tutelle de Qwellaana que chez Cyradil. De plus, elle aurait quelqu’un de fiable pour gérer cette demeure et permettrait alors à la valkyrie d’être plus libre de ses mouvements. En parlant d’elle, Cyradil la laissa s’éloigner. Elle avait des lettres à distribuer et sans doute des gens avec qui elle devait converser. La jeune blonde garda tout de même un œil sur cette dernière au cas où.
Faute de mieux, pour l’instant, Cyradil se joignit à Lyra dans la conversation avec Lysandre. Elle n’avait pas entendu parler de la nomination d’un remplaçant. En même temps, la liche avait surtout passé ces derniers jours loin de toute exaction politique, préférant passer ses journées avec sa bien-aimée tandis qu’elles soignaient mutuellement leurs cœurs meurtris par la disparition tragique de Corvus.
« Un nouveau prétendant ? Je n’étais pas au fait de cette information. Je ne pensais pas que la couronne avait déjà prévu un remplacement. Ni même que c’était courant que cela se fasse rapidement. »
En effet, elle savait que pour sa propre nomination, le précédent Esprit avait levé le pied depuis un moment et qu’ils avaient été dans une sorte de phase de transition où certains postes étaient parfois amenés à rester inoccupés pendant un court moment. Même elle avait demandé quelques semaines avant de prendre ses fonctions, suggérant que son poste était peut-être resté vacant. Bien sûr, s’il avait été question d’affaires urgentes, des mesures auraient été prises mais là, il n’apparaissait pas aux yeux de Cyradil que le temps pressait.
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Certainement que oui. Le maître-espion avait été rapidement mis au courant de l’état déplorable du Grand Argentier, et il était au courant qu’il avait passé les derniers instants à penser aux autres plutôt qu’à lui. En un sens, cela représentait une formidable évolution du vampire qui, quelques mois plus tôt, était fort égocentrique. Est-ce que cela pardonnait tout ? Peut-être pas, mais, avec le temps, peut-être que le ministre aurait pu montrer sa bonne volonté et prouver donc à tous qu’il était devenu quelqu’un de confiance.
Dans l’absolu, pourtant, l’Oreille n’avait rien à reprocher au Grand Argentier. Sous son rôle de Cœur, l’être nocturne avait superbement rempli son rôle. Il avait cependant eu des passions plutôt… discutables, par le passé, et Zéphyr restant un humain comme un autre, il n’avait pu s’empêcher de le critiquer intérieurement. La fin de cet homme l’avait donc d’autant plus surpris, mais certaines zones de cette affaire restaient nébuleuses et l’assassin ne savait pas si l’histoire dans laquelle il avait été impliqué était totalement réglée. En théorie si, mais… il devrait peut-être le vérifier. Qu’un Cœur démissionne, c’était une chose : qu’un Cœur meure pour aider une de ses amies et compatriote, c’en était une autre. Il n’était donc pas question de faire davantage de victimes. Si Corvus avait été impliqué dans quelque chose qui le dépassait, il fallait s’en rendre compte le plus vite possible.
Mais tout venait à point à qui savait attendre. Zéphyr aurait pu interroger la Valkyrie qui l’avait accompagnée dans cette aventure, celle-là même qu’il avait rencontrée auprès d’Alaric. Mais le guerrier se doutait qu’elle devait se sentir responsable, qu’il valait mieux lui laisser accepter le départ du vampire avant de l’interroger sur ce qu’il s’était passé. Paradoxalement, l’Oreille ne pourrait pas attendre non plus trop longtemps, afin que ses souvenirs ne deviennent pas trop flous et qu’elle ne perde pas trop de détails sur ce qu’il s’était passé.
Pour l’heure, il estimait cependant que la présence de Cyradil était le meilleur soutien que pouvait recevoir la jeune femme, et Zéphyr allait donc la laisser tranquille. Pour ce soir, au moins, la paix et le recueillement seraient de mise.
crédits : 3078
Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique neutre
Rang: S
Cela étant dit, il ne pleurerait pas pour Corvus, non.
D’abord parce que ce dernier avait été plus proche d’Ayshara que de lui, professionnellement parlant. Ensuite parce qu’il n’avait pas eu l’occasion de tisser un lien particulier avec le vampire. Les deux protagonistes se respectaient, mais ils n’avaient pas de raisons de se considérer en amis.
En tant que roi, cependant, il n’avait pas été difficile de le convaincre à lui rendre des honneurs. L’être de nuit s’était après tout sacrifié pour le bien d’une de ses amies, et le barbare savait reconnaître un acte noble quand il y en avait un. Puis, quand cette idée avait été présentée par Ayshara, elle l’avait fait avec de si bons arguments qu’il n’avait pas eu à cœur de le lui refuser. Cette nuit resterait dans les mémoires et cela montrerait que l’Empire savait considérer les sacrifices des siens.
Son épouse était naturellement plus affectée que lui. Et pour être parfaitement honnête, l’Empereur préférait se taire que de rajouter de l’huile sur le feu : il aurait fait pire que mieux. Dire : « Il est mort en héros » ou pire « Ne pleure pas, tu nomineras quelqu’un d’autres à sa place rapidement » n’aurait rien fait pour véritablement la consoler, car les faits étaient là : Corvus était mort, Corvus n’était plus. Il fallait ménager un certain temps avant sa nomination. Au moins quelques jours le temps que les proches pussent faire leur deuil. Puis, le recrutement se mettrait en place et celui-ci prendrait peut-être des semaines avant de trouver quelqu’un de confiance pour gérer le Trésor du royaume. Quoique, côté nobles, cela allait se bousculer au portillon. Heureusement, l’héritière des Draknys avait appris à gérer ce rôle, mais avec sa grossesse et le reste de la royauté, ce serait mieux pour elle de déléguer ces tâches au plus vite.
Terriblement silencieux, Tensai ne faisait rien pour mettre à l’aise sa garde royale. On aurait presque dit un piquet qui observait la foule et le cercueil avec des yeux sévères, comme s’il défiait quiconque de mettre du désordre durant ces funérailles d’état. Son âme-sœur lui avait dit que ce privilège étaient accordé à peu de monde et le barbare avait fait preuve d’une merveilleuse maîtrise de soi en s’empêchant de dire qu’il n’avait rien à carrer de ces rites religieux, même s’ils étaient liés au shierak. Certaines… traditions restaient néanmoins importantes pour le peuple et pour la noblesse et malheureusement, il n’avait pas pu trouver un prétexte pour aller guerroyer ailleurs. La Forteresse du Courroux ou Cœur-Ebène aurait été un bon asile, mais il lui fallait quand même faire preuve de bonne volonté et respecter ses ministres, fussent-ils des fonctionnaires comme le Cœur. Il en allait aussi de son devoir en tant que roi, mine de rien. Et il ne pouvait se soustraire à certaines de ses obligations royales.
La populace, au moins, était calme, et il n’y aurait visiblement aucun débordement. Quand les genoux touchèrent le sable à l’entrée des souverains, Tensai ne regarda ni à droite ni à gauche. Fixé sur son objectif, revêtu d’une armure d’apparat pour de telles occasions, le couple avançait avec grâce aussi bien qu’avec lenteur dans cette atmosphère de deuil. Quand enfin, Ayshara lui évoqua l’humanité de Corvus, le roi desserra les dents quelques instants.
- Il possédait sans doute quelques onces d’humanité.
Un silence.
- Ou bien n’en avait-il pas, et puis seulement a-t-il appris à en avoir, notamment grâce à l’intervention de Qwellaana.
A titre personnel, Tensai optait plutôt pour cette deuxième option. Mais le roi était dur, son jugement pouvait donc être erroné à propos du Grand Argentier. De toute façon, l’essentiel n’était pas là… Maintenant qu’ils avaient fait la procession, il leur fallait se recueillir jusqu’à l’apparition des étoiles. Puis seulement, Valeryon descendit près des monarques, et il fit ensuite sa part. Brûler le cercueil, brûler le cadavre, pour qu’il ne reste que des cendres, et qu’il puisse commencer sa nouvelle vie, dans l’au-delà.
Au moins était-il mort en essayant d’accomplir quelque chose qui avait du sens.
C’était ce que retiendrait l’Empereur et c’était ainsi qu’il songerait au vampire, dorénavant.
crédits : 408
*C'est gentil. Je vais....bien *
Me contentais-je de lui répondre sans que ma voix puisse être entendue hormis dans l'esprit d'Alaric,lui aussi ayant opté pour la discrétion plutôt que laisser des oreilles indiscrètes entendre nos échanges. J'avais préféré rester vague,de peur qu'une autre me traverse, en faisant remonter la tristesse que je m'efforçais d'éloigner des berges de mes dioptases. J'attendis qu'il lise sa lettre, remarquant qu'un brun aux yeux bleus lançait des coups d'oeil étrange dans notre direction.
Je ne fis pas plus attention à lui, me focalisant sur l'humain à la barbe bien taillée, afin de rester dans cette bulle qui me permit de faire abstraction de ceux qui nous entouraient. J'avais entre ouvert ma bouche quand il devina que j'avais de multiples questions qui trottaient dans ma tête concernant ce lien qu'il avait avec l'ancien Coeur. J'avais fini par esquisser un sourire, ne pouvant nier ce qu'il venait de me transmettre par télépathie. J'avais fixé le pavé, un peu gênée,touché qu'il me connaisse si bien. J'amarrais mes orbes dans les siens, avouant,presque coupable que l'on puisse lire en moi comme un livre ouvert:
*D'innombrable même...*
Avais-je le droit de lui poser certaines d'entre elles ? Je n'étais pas du genre à m'immiscer dans les histoires qui ne me regardaient pas,mais au vu de ce qui s'était produit, c'était compliqué de tenir sa langue,ou plutôt sa magie, remettant une mèche derrière mon oreille,n'arrivant à me décider. C'était délicat et pas le meilleur endroit ou moment pour exprimer sa curiosité,qu'importe si personne d'autre que lui pouvait m'entendre.
*Nous pourrions en discuter un peu plus tard, quand tout ceci...* Je fixais l'endroit ou il ne restait plus rien depuis que le dragon avait déchainé ses flammes *Sera derrière nous...*
Quand j’aurais le courage de lire ce que m’avait écrit le vampire, une fois que j’aurais, comme il me l’avait demandé, rejoins sa demeure à Kyougi. Il ne m’en restait plus une seule à délivrer et je n’avais donc plus de raison de retarder mon départ une fois les funérailles terminées.Je regardais en direction de Cyradil, espérant en silence qu’elle voudrait bien m’accompagner là-bas,au moins pour le trajet. En attendant de la retrouver, je me tournais vers le seul mâle que j’avais entouré de mes bras, lui disant:
*Je compte sur toi pour me répondre à mes lettres cette fois-ci*Dis-je avec un clin d'oeil,en référence aux missives qui n’avaient pas eu de réponses,sans que cela ne soit sa faute. *N’hésite pas à venir me voir,ou à me demander quoi que ce soit. Ça sera toujours un plaisir de te recevoir ou de t’aider,peu importe le sujet.*Ma sincérité traversa mes dioptases,l’espoir aussi:*Prends soin de toi Alaric et…. à bientôt j’espère.*
Je ne tardais pas à tourner les talons prête à traverser une nouvelle fois cette masse d’individus qui me faisait face, parcourant les premiers mètres qui me séparaient de ma bien-aimée sans rencontrer de problème.
crédits : 408
Message 3
J'avais entendu le marchand reprendre après mon départ. Cela n'en valait pas la peine. La République n'était pas si grande, peut-être que nous nous recroisions là-bas. Cela pourrait être drôle.
J'avais mis mon attention sur la valkyrie qui semblait discutée avec un homme, mais sans un mot. Cela devait être par télépathie. Et j'étais resté la patiemment le temps que l'échange se termine, essayant d'entendre si je ne pouvais pas avoir d'autres informations, mais il n'y avait pas grand-chose d'utile. Les gens ne s'échangeaient que des banalités sans importance.
Et quand la valkyrie se détourna de l'homme pour rejoindre son groupe, c'était le moment d'intervenir. J'avais retiré mes lunettes, plaçant une branche dans mon gilet gris. Certaines personnes préféraient voir les yeux de leur interlocuteur.
Ma canne résonna à chaque pas pour me placer devant la valkyrie. Toujours aussi droits et fiers, mes yeux bleus se posèrent dans ceux de la jeune femme.
- Qwellaana ? C'est bien ça ?
Je faisais semblant de ne pas être sûr, mais mes oreilles avaient suffisamment traîné pour l'entendre se présenter. Pendant que je soufflais la fumée de mon cigare loin d'elle, dispersant l'odeur de vanille qui ne lui était peut-être pas inconnue. Mon médaillon vivra, je l'avais sortie de ma chemise, exposant la hyène aux yeux bicolores.
- On ne se connaît pas, mais je sais un vieil ami de Corvus. Toute mes condoléances.
J'avais laissé planer mes mots. Mon médaillon me donna l'indication que je cherchais, d'où me venais cette "signature" magique si familière. J'avais levé ma manche, dévoilé une marque familière à la valkyrie. Deux traces circulaires à l'intérieur de mon poignet.
- Et, je pense que nous avons des connaissances en commun. Et que les connaissant nous devons avoir quelques intérêts en commun.
Je lui offrais mon sourire affable, je n'avais peut-être pas besoin de lui expliquer que j'étais un de leur chasseur.
crédits : 328
L'interruption inopiné de cette homme était... des plus désagréables... Non seulement il se targuait d'un respect plus... qu'inexistant. Mais en plus il s'en défendait dès lors qu'on lui faisait remarquer. Déjà, se défendre était une preuve plus que palpable qu'il se sentait accusé... et à raison. Peut être avait il un poids sur le cœur, une sorte de sensation de culpabilité latente ? D'abord encoléré, mon émotion se muait en dédain supérieur. Damné soit celui qui avance à l'opposé du Soleil et de la Lune à la fois, puisqu'il renie la lumière tout en fuyant les ombres. Il n'y a pas de place dans le cœur et dans l'esprit de ces gens... Leur âme doit être bien... pale, et leur vie vide de sens. Un léger ronronnement au fond de ma gorge raisonnais légèrement, comme un roucoulement défiant, alors que je l'étouffais par respect pour la situation. Ma colère primaire... peut être piqué pour ma chère Maitresse, en était devenu de la défiance sauvage.
Aussi le toisais je d'un regard mauvais alors qu'il s'éloignait, soucieux de ne pas faire d'esclandre pour un être ne méritant rien de moi, me fendant d'un léger rire à la pointe d'humour cinglante de mon mystérieux interlocuteur. Sa lune ? Venait il vraiment de... parler d'autre chose que d'un astre ici ? Si cela pouvait être vu comme un blasphème... c'était là une pure réponse assez adéquate à la désinvolture insultante de cet homme. Bien mérité. Il avait mon approbation.
Quant à ce Didier, il ponctua mes propos d'un accord mesuré, peut être de politesse ? Si tel était le cas, la curiosité me pressait. Accordait il du crédit à mes propos pour me mettre en bonnes dispositions ? Ou le pensait il plus sincèrement, tout en restant poli ? Déjà il le restait... ce qui en faisait un être bien plus respectable que l'autre passé en coup de vent. Et bien qu'il eut raison sur son respect de nos traditions, ses origines étrangères attisèrent ma curiosité. Pourquoi porter autant de soin à respecter nos rites pour un républicain ? Il avait ici toute mon attention, aussi sûr que sa fausse modestie trahissant une certaine fierté de son métier m'amusa légèrement. Peut être les funérailles d'un notable aussi important de notre Empire n'était pas prompt à ce genre de bras de fer social, mais cet insolite personnage me rendait joueur. Autant voir ce qui le menait à moi.
Et je ne tardai pas à en découvrir les raisons. En savoir plus sur moi. Probablement. En tout cas, il entrait dans le vif du sujet, du moins un vif, à voir si c'était le réel ou juste une introduction pour lui. Si ma curiosité au moins partiellement assouvie s'en retrouvée déjà contentée, il m'arracha un sourire sifflant sur ses suppositions. Moi guerrier ? La seule chose qu'il m'était possible de pourfendre une épée à la main était probablement ma propre vie ! Certaines de mes plumes en tressaient encore... Ainsi amusé, je portais une main à ma bouche, comme pour cacher un rire mesuré.
"Un guerrier ?! Et bien vous m'en voyez ravi de recevoir un tel compliment. Malheureusement, je ne saurais vous rendre la pareil au sujet de votre perspicacité. Je suis, une épée à la main, pas bien plus redoutable qu'un poulet sans tête !" une voix peut être légèrement plus clair, quoi que je tachais de la tamiser pour ne pas briser le calme solennel des lieux, portait ces mots. Je repris finalement un peu plus calmement. "Quant au sage que vous voyez en moi..." mon regard se perdit dans l'horizon. "... tout au plus, je suis un jeune adulte, pour vous autres humains, un enfant pour certaines des créatures les plus millénaires de Sekai. Mais pour moi, simple hybride, mes plume me trainent à une espérance de vie plus fugace, anecdotique pour les être pluricentenaires. Alors peut être cette échelle m'a t-elle poussé à une forme de sagesse plus rapide, pour ce court temps m'étant offert en ces contrées..."
Je posais un regard sur le vide laissée par les cendres de notre Cœur disparu. Lui pouvait demeurer ici encore longtemps... mais bien plus cruel affrontements l'en avais empêché... Pourquoi vivre longtemps... ou si peu ? Toute cette imprévisibilité rendait parfois dingue. Et là, j'étais un brin songeur, peut être au point de philosopher de trop face à un républicain.
"La vie n'est tendre avec personne. Mais pour nous autres, espèce pensante au pelage et plumage animal, elle l'est d'une manière bien cruelle mon bon monsieur Van Strijdonck. Et si nous vivons peu, nous n'avons bien souvent pas le loisir de voir jusqu'ou nous permet d'aller la nature, aussi court soit le chemin. Mon rôle ici n'est donc nul autre que de remercier la bonté de notre cher Impératrice, de m'avoir arraché aux griffes de la mort, promise par des horreurs bien humaines, enfin probablement. Et peut être, qui sais, aurais je l'honneur de rendre cette gratitude en me rendant utile à l'Empire, et ce avant que la nature ne me rattrape pour m'envoyer admirer ma bonne Maitresse sous un autre angle."
Un regard doux vers ce simple marchand, puis léger coup d'œil vers l'Astre accroché au ciel. Un sourire vers mon interlocuteur finit ma déclaration. Il n'y avais nulle crainte dans ma voix, nul regret. Je m'estimais même chanceux d'avoir pus vivre tout cela. Si j'avais à mourir demain, je serais seulement triste de deux choses : d'une part je n'aurais pas pus rendre ce qu'on m'avais offert convenablement à mon gout, et d'autre part, je ne voulais pas rendre triste ma Maitresse... Mais ainsi va la vie.
crédits : 408
Je dus stopper ma progression quand une silhouette se présenta à moi sans me donner son nom. J'avais reconnu celui qui m'arrêta, le même qui avait l'air un peu trop intéressé par nos échanges sans voix avec Alaric. Je ne manquais pas de lui lancer un regard farouche, quasi certaine qu'il allait m'importuner. Soit en me posant des questions sur Corvus, ou pour m'accuser de ce qui s'était produit. Dans tous les cas, je ne manquerais pas de l'ignorer, qu'il soit odieux ou non,ne tenant pas à ternir ces funérailles en laissant la valkyrie en moi s'exprimer.
Au lieu de lui demander de bien vouloir me laisser passer,je m'étais tu, pas vraiment étonnée qu'il prononce mon nom. J'inclinais mon visage en guise d'approbation, tandis que l'odeur vanillée me rappela étrangement le Brumembrun. Je n'y pensais plus en regardant l'objet qu'il sortit de sa chemise, gravée d'un animal qui n'avait pas les yeux identiques. Je relevais mes dioptases vers l'inconnu qui ne s'était toujours pas présenté, hormis comme une personne qui connaissait l'ancien Coeur.
Pouvais-je lui faire confiance? Je n'en savais rien, restant plutôt méfiante, silencieuse. Avait-il tenu ce discours simplement par politesse ou l'était-il sincèrement?Quoi qu'il en soit,je ne pouvais me permettre de baisser ma garde, l'observant retrousser une manche,qui ne manqua pas de me faire arquer un sourcil,perplexe. Bien entendu, je n'avais aucun doute sur l'origine de ces marques, dévisageant ce brun qui pouvait très bien être vampire.
Avant ma rencontre avec celui qui dirigeait les finances du Reike,je me serais certainement mise à trembler, paralysée par la peur à cette simple idée d'être en face d'un buveur de sang. À présent, je n'avais qu'une légère appréhension, ne pouvant complétement ignorer ces douleurs du passé qui était associés, qui se ravivaient de façon à peine perceptible inconsciemment. Loin de perdre mes moyens, je l'écoutais,ne comprenant pas totalement pourquoi il était venu à moi en me montrant ça.
*Si vous parlez d'un bateau dans la Mer des Anciens,il n'y a aucun doute là-dessus. *
Je ne pouvais me permettre d'être trop précise,même par télépathie, ne sachant rien sur lui. IL pouvait très bien être l'un de ceux qui avaient tenté de me tuer, envoyé terminer sa besogne. Cela serait suicidaire,vu le nombre de personnes qui nous entouraient et surtout qui se trouvaient parmi eux. Entre le couple impérial,certains membres de la Main,il n'aurait aucune chance de s'en sortir vivant.Il n'aurait pas hésité à m'attaquer non plus. Pensais-je,cette hypothèse me paraissant ridicule. Par précaution,je me tenais prête à réagir, ajoutant:
-Puisque vous connaissez mon nom,je suppose qu'il ne vous sera pas difficile de trouver ou j'habite. Vous n'aurez qu'a déposer une lettre en me donnant un moyen de vous contacter. Je vais avoir beaucoup à faire ces prochains jours et je suis certaine que vous comprendrez que cela ne soit ni le moment, ni l'endroit de discuter de tout ceci. Je vous prie de m'excuser monsieur ...?
Au moins,je saurais à quoi m'en tenir selon s'il se contente de me délivrer une missive ou non, pensant devoir dorénavant engager une personne pour surveiller ma demeure.Peut-être même pour assurer ma sécurité. L'idée ne me plaisait guère mais j'étais contraint d'y réfléchir sérieusement. Qu'il soit de mon côté ou non,l'inconnu m'avait rappelé qu'avec la mort de Corvus, il serait beaucoup plus facile pour les autres de me retrouver. Qu'il me donne son nom ou pas,je m'écartais de celui qui portait des cicatrices semblables aux miennes,espérant qu'il m'apporterait des réponses au lieu de les taire.
En attendant de trouver quelqu'un de fiable,je rejoignis celle qui l'était le plus à mes yeux, posant mes dioptases sur le bandeau de Cyradil. De nouveau à ses côtés, je décontractais un peu mes ailes avant de les replier dans mon dos. Je tentais de ne pas rester trop pensive, repoussant toutes ces questions qui s'accumulaient en faisant de même avec une mèche rebelle qui barrait mon visage. J'attendrais que tout ceci soit fini pour envoyer la lettre que Corvus avait adressé à l'Impératrice, n'osant aller directement à elle. Parceque je n'étais qu'une FMR et que je pensais qu'il valait mieux ne pas l'interrompre de son deuil.
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Message 4
La valkyrie s'était arrêtée à son prénom, me foudroyant du regard. Je ne lui offris qu'un sourire aimable. Mais cela ne m'empêcha pas de continuer, de lui dévoiler mes cicatrices de morsure sur mon poignet. Cela l'avait surprise, nous cela ne l'avait pas inquiétée, enfin pas autant que j'avais imaginé.
J'avais incliné la tête à son message télépathique, n'ayant pas connaissance de ce passage de leur vie. Je devais déjà leur avoir faussé compagnie. J'avais pris une légère inspiration avant de répondre plus bas.
- Cela ne me dit rien, mais vous avez une trace d'eux dans votre signature. C'est ça que j'ai reconnu.
J'écoutais tranquillement ce qu'elle ajouta, comprenant sa situation, même si pour moi cela ne changea pas grand-chose. À quoi cela servait de pleurer les morts, quand des choses bien plus grandes nous attendaient. Mais cela n'aurait pas été productif de lui dire tout cela. Surtout quand elle me fit remarquer mon manque cruel de politesse. Je m'inclinai légèrement.
- Pardonnez mon manque de politesse. Je suis Valefor Sealgair, limier de la république. Je comprends que cela ne soit pas le moment, mais je ne suis pas au Reike très longtemps. Donc je voulais au moins me présenter.
Je me redressai, portant ce cigare à mes lèvres pour reprendre une bouffée, mon regard dévia en direction du petit groupe qu'avait quitté la valkyrie un peu plus tôt, avant de se poser à nouveau dans celui de la jeune femme.
- Cela fait partie de mon métier de retrouver les gens, je vous adresserez donc une lettre pendant mon séjour sur vos terres. Vous aurez l'adresse ou me contacter ainsi que ma motivation qui est un peu compliqué à discuter ici.
J'avais laissé tomber mon cigare, l'écrasant de ma botte pendant que je soufflais la fumée par le nez. Mon sourire s'agrandit légèrement.
- Avant de vous abandonner, je voulais juste vous dire. Je sais ce que vous avez vécu. Et que si vous voulez une vengeance pour vous ou pour Corvus. Vous ne serez pas seule.
Ce passage dans les funérailles de mon vieil ami, n'avait pas été inutile on dirait. J'avais adressé une salutation à la valkyrie. Il était alors temps de disparaitre. Le monde réunis ne me plaisait guère, et l'hommage était rendu. Je m'étais éloigné lentement, la canne cliquetant toujours, laissant Qwellaana retourné à son deuil et ses occupations.
Pour le moment.
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Le mage espérait que ce n’était pas à cause de leur proximité. Ou peut-être à cause de ses ailes ? Personne n’osait en toucher ne serait-ce qu’une plume, ce qui était un soulagement, pour éviter de troubler ce jour si solennel.
Son regard fixé dans le sien, il lui adressa un sourire apaisant, lui laissant un peu de temps quand elle se retourna pour regarder l’endroit où le corps du Cœur avait reposé avant que ses cendres ne s’envolent vers les cieux, portées par l’air de la nuit et la chaleur résiduelle du Grand Dragon.
*Quand le moment viendra, oui…*
Il retint un froncement de sourcils. Il avait failli lui télépather qu’il ne fuirait pas cette fois-ci. Mais ce n’était vraiment pas le genre de pensée à lancer comme ça. Ce n’était pas fuir, ce qu’il avait fait la dernière fois ; il avait subi... cette maudite… Il chassa rapidement ces souvenirs sombres tandis que la jeune ailée se retournait à nouveau pour fixer l’assemblée des dignitaires. Il leva les yeux lui aussi, se demandant qui elle cherchait du regard. Cyradil, peut-être ? Il l’avait vue à ses côtés. Mais là encore, ces questions devraient attendre. Et puis, pouvait-il se permettre d’interroger ainsi la trame privée de la vie de la Valkyrie ? Était-ce simplement le désir de rattraper tout ce temps perdu sans nouvelles de la FMR ? Elle-même évoqua ce point. Il retint un geste vers sa nuque, une habitude d'hésitation.
*Je ne les raterai pas, promis.*
Il essaierait de retrouver toutes les lettres qu’elle lui avait écrites durant sa « disparition », à moins qu’elles n’aient été brûlées.
*Dès qu’on m’accordera une permission suffisamment longue pour te voir, je viendrai. Mais je te ferai prévenir avant, pour ne pas te déranger en plein milieu de tes études ou d’une mission.*
Il hésita un instant avant de reprendre :
*Même pour m’aider.*
Elle dut alors prendre congé.
*Prends bien soin de toi, Qwell.*
Il la regarda s’éloigner, avant de rejoindre lui-même les rangs de sa troupe.
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
« Cher Noctalys, je ne peux qu’apprécier cette humilité qui marque votre propos, elle vous honore. Vous m’apparaissez, en vérité, comme l’exact contrepoint à cet homme pressé, tout à l’heure passé en coup de vent, aussi prompt à disparaître qu’un vol de moineaux effarouchés. Il est des âmes qui, malgré leur puissance, choisissent la voie de la modération, et il semble que vous vous soyez attaché à celle-ci. »
Didier marquait ensuite une pause, cherchant ses mots, comme pour ajuster sa pensée à la gravité du moment. Il posa alors un regard bienveillant sur l’interlocuteur ailé, une lueur de réflexion scintillant dans ses yeux.
« Quant à cette épée imaginaire dont vous parlez, qui ne serait que le prolongement inutile d’une vaine bravoure, je ne saurais vous blâmer pour votre ironie : les batailles que nous menons en ce monde, cher ami, ne se résolvent pas toujours par le fer. Votre prudence est sage, et je soupçonne qu’elle fait bien plus de bien à l’Empire que ne le ferait l’impulsivité d’un va-t-en guerre. La perspicacité n’est peut-être pas l’apanage des lames, mais bien celui des cœurs patients et des esprits éveillés, tels que le vôtre. »
Les yeux de Didier s’attardèrent un moment sur les cendres du notable impérial dont ils honoraient la mémoire. Dans cet Empire qu’il connaissait par la tête plus que par le cœur, cette scène solennelle semblait presque surréaliste. Tant de figures de pouvoir, de récits entremêlés et de fictions vivantes, toutes convergeant vers un même destin : la rencontre des vivants avec l’héritage des morts. Il soupira doucement, avec un calme respectueux.
« Vous parliez de cette fugacité, de ce fil si court auquel nous nous accrochons, nous autres mortels, qu’il soit de plumes ou de chair nue. Et vous avez raison, rien n’est plus cruel que cette sensation de voir s’évanouir chaque instant précieux, alors même que l’on prend conscience de sa valeur. Pourtant, vous et moi, malgré les différences qui nous séparent, partageons cette angoisse profonde et essentielle face à l’évanescence de la vie. »
Didier inspira profondément, son regard flottant vers le ciel d’un air légèrement songeur, avant de se recentrer sur le regard de Noctalys.
« Vous avez été arraché aux griffes de la mort par la bienveillance de l’impératrice elle-même dites-vous ? Voilà une dette qui n’est pas d’or, mais d’une richesse plus pure encore.»
Son regard se fit plus profond, un sourire sincère effleurant ses lèvres alors qu’il retrouvait le regard du jeune hybride. À travers ses mots, il tentait de capter l’essence de ce lien particulier qui le liait à l’Empire.
« Vous êtes ici, non pour mener bataille, mais pour vous imprégner de cet héritage. Votre respect pour la vie, tout comme votre gratitude envers ceux qui vous ont offert une seconde chance, est bien plus éclatant que la rudesse du combat. Dans ce monde que je sers, je puis vous dire que l’honneur n’est pas si différent. Nous autres républicains parlons souvent de mérites, de lois et de pragmatisme, mais un acte de générosité, un don du cœur, transcende tous les systèmes et rassemble les peuples. »
Après un dernier regard vers le ciel, il ajouta avec une pointe d’empathie et de respect :
« Lorsque le repos éternel nous rattrapera, un jour le plus lointain possible, peut-être pourrons-nous lui faire face non avec appréhension, mais avec le sourire résolu de ceux qui, sachant leurs vies brèves, les ont vécues pleinement. Et si vous permettez à un humble étranger d’adresser une prière silencieuse pour vous, sachez que je le ferai avec plaisir. »
Puis il inclina respectueusement la tête, en un geste symbolique de la plus profonde sympathie, à l'attention de Noctalys.
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Si nous semblions d'accord sur une chose, cela semblait être la désinvolture insultante de cet homme. En définitive, mon orgueil frémissant vis à vis de cette énergumène laissait un fond grondant en moi... écho sourds que le marchand domptaient sans mal. Une occasion de me faire un compliment. Et si je voyais la manœuvre, elle n'en fit pas moins son petit effet. Se voir brossé dans le sens des plumes après une altercation si négative faisait toujours du bien. Plissant un brin les yeux de satisfaction, je me retenais d'hocher la tête, un peu d'humilité en face de cet homme restait plus agréable à afficher pour lui, je pense. Quant à la suite de ses propos, il disait vrai. Les paroles restait un combat en soit. La négociation n'était elle pas la manifestation de deux parties luttant pour obtenir meilleur bénéfice personnel ? Mais dans ce cas... si mon cher interlocuteur mettait en œuvre ses propos... Serait-il ici même, en face de moi, dans une lutte ? A garder en tête pour l'heure...
Pour la suite, il reprenait sur le sujet de la mort... bien vaste philosophie. Et s'il décrivait une certaine forme d'angoisse, je n'en ressentait pas la même mesure à ce propos. Mais comment lui vouloir de cette méprise ? Si le Shierak a, lors de notre discussion, guidé mes paroles -comme il est préférable en pareil occasion- c'est bien le Culte des Ombres qui m'apaise à l'idée personnelle de la mort. Si je meurt, certes, Maitresse Ayshara sera triste. Mais pour ma part, à la fois le Shierak me guidera vers son palais de nuit céleste, et à la fois le Culte des Ombres me placera sous la protection bienveillante des Gardiens... en plus ! Aussi, si attrister ma douce Maitresse ne m'est pas agréable, je ne craint pas l'idée de quitter ce corps : je serais en de bonnes mains. Mais cela... difficile de l'admettre à un inconnu en situation officielle n'est-ce pas ?
En revanche, la suite de ses propos me posa quelques doutes. Parler ainsi de notre bonne Impératrice avait-il pour but de récolter quelques réactions ? Bien qu'il cherchait à complimenter son geste bienveillant au combien précieux pour moi, il avait commencé par répéter un fait déjà énoncé... Aussi, par simple méfiance, je tachais de rester neutre à ses propos, bien que je ne cherchais pas à me fermer. Aussi gardais je un sourire sans excès émotifs dans mes airs, cherchant à mesure garder. Finalement, après une analyse plus ou moins vrai, il finit par me proposer par avance de m'adresser une prière. Dommage qu'il ne puisse la faire dans la langue des Gardiens. Mais autant passer cela sous silence.
"Et je tacherais de l'écouter de mon mieux, depuis ma nouvelle demeure céleste. Vous avez ma bénédiction pour cette initiative, et mes remerciements bien entendu. Sachez par ailleurs que si un coup du sort malchanceux viendrait à inverser nos rôles, je vous rendais les honneurs étants dues, à vous et à cette cette agréable rencontre impromptue se déroulant en ce moment même. En espérant que vous apprécierez aussi ce geste."
Mon regard se fit un brin plus assurés, comme pour recentrer la discussion.
"Sachez par ailleurs que j'apprécie philosopher sur des sujets aussi vastes que le trépas avec un homme aussi éclairé que vous, mon bon monsieur Van Strijdonck. Cette rencontre offre à la ferveur solennelle de cette cérémonie une douceur offrant du bôme au cœur."
Mon cou s'avança un peu, comme pour observer plus attentivement mon interlocuteur, sans pour autant rentrer dans son espace personnel. Mes deux serres, agrippées à ma canne, suivirent également le mouvement, comme pour m'offrir plus de stabilité. Je restais... penché en avant au final.
"Et j'aimerais, également, revenir sur une chose. Ces "combats" menés autrement que par les lames. Je me dois à admettre que vous avez vu fort juste... Et je me dois ici à garder toute franchise avec vous, par égard pour l'estime que je vous porte. Aussi, vous avez vu tellement juste... que j'en viens à me demander si vous menez un "combat" en ce moment même... Peut être est-ce le cas si vous avez quelconque "bienfait" ou "bénéfice" à tirer d'un échange philosophique avec un vieil oiseau tel que moi. Vous voyez ?"
Une question, sans en être une. Et si ma mesure me donnait des airs peut être un brin méfiant, je cherchais simplement ici à lui offrir une ouverture pour parler. Discuter de la mort ne m'étais pas si désagréable. Mais si ce cher Didier avait quelconque demande, autant y venir. Il avait gagné ici toute mon attention, ma sympathie... mais aussi mon respect si son approche cachait réellement une stratégie.
Afin d'éviter tout renfermement excessif, je lui adressais un sourire avant de laisser mon cou s'étendre vers le haut, comme à la base, peut être de façon moins pressante pour le marchand.
"Nous sommes ici entre gens de bonne compagnie. Et si votre volonté était plus que de philosopher avec un singulier hybride reikois, j'apprécierais à être dans la confidence, mon bon ami. Par ailleurs, je ne vous en tiendrais pas rigueur. Vous avez fait vos armes en face de moi avec brio, pour ainsi dire."
Autant en venir au vif du sujet, espérant qu'il y en ai un... Je m'en voudrais de l'avoir accusé de telles idées si tel n'était pas le cas d'ailleurs...
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« Ah, cher ami… » Commença Didier, sa voix douce comme le velours, empreinte d’une politesse mesurée, « vous avez su transformer un sujet qui fait trembler tant de cœurs en une mélodie presque enchanteresse. La mort, vous le savez comme moi, n’est qu’un passage, un voyage vers des contrées inconnues, mais si vous parvenez à l’aborder avec autant de calme, c’est que votre âme est bien plus sereine que celle de la plupart d’entre nous. »
Didier se penchait ensuite légèrement en avant, ses yeux rivés sur le visage de Noctalys, cherchant à saisir chaque nuance de son expression mais la nature hybride de ce dernier brouillait sa lecture. La gravité de leurs échanges était un terrain fertile pour une amitié naissante, une connexion qui promettait d’être aussi riche qu’inattendue. « Et comment pourrais-je ne pas apprécier votre perspective! » Ajouta-t-il avec un sourire complice. « Nous cherchons tous un sens ou une perspective à ce qui, inéluctablement, nous attent. Je note que vous mentionnez le Culte des Ombres, qui, de ce que j’en sais, offre une douce paix à celles et ceux qui anticipent ce moment. Je ne suis pas un familier des gardiens, malheureusement, mais vous semblez être en harmonie avec ces forces invisibles, et c’est une chose que je respecte profondément. »
Le républicain, cartésien dans l’âme, n'était pas homme à se laisser dévorer par ses propres doutes, bien au contraire. Il avait vu trop de gens se perdre dans les méandres de leurs angoisses, se diluer dans la mélancolie d’une vie sans but. Il préférait, au contraire, nourrir ses relations, tisser des liens, et en cela, sa rencontre avec cet hybride était une aubaine et éveillait en lui un enthousiasme presque enfantin.
« D’ailleurs, parlons de cet échange de pensées. » reprit Didier, sa voix enjouée. « Vous avez raison! La philosophie est un combat, tout autant que la négociation commerciale. Je ne saurais me priver d’un duel d'esprit avec un interlocuteur aussi distingué que vous. J’aimerais croire que chaque mot échangé est une pierre que nous ajoutons à l’édifice de notre compréhension mutuelle. »
L’humain fit alors une pause, laissant le temps à son interlocuteur de digérer ses paroles. Son regard se fit un brin plus sérieux, tandis qu’il réfléchissait à la question posée par le reikois. Bien sûr, la tentation d’explorer de nouveaux horizons commerciaux était toujours là, mais il ne pouvait s’empêcher de ressentir un réel intérêt pour le discours que déployait cet hybride aux traits si singuliers.
« Quant à vos réflexions sur ma quête de nouveaux liens… » Poursuivit-il, l'enthousiasme vibrant dans sa voix, « il est vrai que, en tant que commerçant venant de Liberty, je suis souvent en quête d’opportunités, mais je ne renâcle jamais devant des perspectives qui transcendent le simple profit financier. Je suis convaincu que les échanges de nature spirituelle ou culturelle enrichissent notre existence bien au-delà des pièces d’or que nous pourrions accumuler. »
L’éclat de ses yeux trahissait son enthousiasme. Il savait que l’enrichissement personnel ne se mesurait pas seulement en deniers. Il avait déjà vu des hommes et des femmes amasser des fortunes, mais rester affamés d’une vraie connexion humaine. Non, ce qu’il cherchait ici, c’était une communion d’esprit, une rencontre authentique.
« Et vous, cher Noctalys, que recherchez-vous? Peut-être désirez-vous aussi tisser des liens entre nos deux mondes? Je ne saurais vous blâmer. Les esprits curieux des personnes qui osent explorer au-delà de leur environnement habituel sont souvent celles qui apportent le plus de richesse aux échanges. Votre présence ici, parmi nous, n’est-elle pas le signe d’une volonté de partager, d’apprendre, d’embrasser une vision plus vaste de ce que nous sommes? »
Didier ajusta légèrement sa posture, jetant un regard circulaire à la foule, avant de reporter son attention sur noctalys, un sourire avenant aux lèvres, attendant la réponse de l’hybride. Pour le républicain, chaque conversation était une danse, et il était prêt à s’y engager, tournant autour des thèmes délicats de l’existence, des relations humaines ou inter-espèce et des mystères de la mort. Laissant son esprit vagabonder, il se mit à penser que, peut-être, à la croisée de leurs chemins, quelque chose de bien plus grand se tramait, un échange qui pourrait enrichir leurs vies de manière inédite.
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