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    Noble de La République
    Noble de La République
    Viktor Volkhard
    Viktor Volkhard
    Messages : 187
    crédits : 179

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Loyal Mauvais
    Rang: B
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t4056-le-purgeur-terminee
  • Jeu 22 Aoû - 22:11
    Viktor Volkhard
    Race : Humain
    Sexe : Homme
    Âge : 43 ans
    Métier : Paladin - Zélote
    Taille & poids : 2m04 / 120 Kg
    Alignement : Loyal Mauvais
    Faction : République
    Rang : C
    Religion : Divinisme
    Avatar : Lord Nicholas - Plague Tale

    Pouvoirs et objets

    Vocation :
    Guerrier
    Combattant


    Pouvoirs :
    Force Surhumaine P2 - 1500 crédits
    Super Vitesse P1 - 500 crédits
    Renforcement Physique P1 - 500 crédits
    Excroissance osseuse - 315 crédits
    Régénération P1 - 250 crédits

    Feu P1 - 300 crédits
    Arme spéciale - 500 crédits
    Brise-âme est une épée forgée en phantacier, c’est une arme unique au monde ne possédant pas seulement la capacité de blesser l’âme de ceux parvenant à résister à ses coups, mais elle est aussi capable d’utiliser le mana de son porteur au bon vouloir de ce-dernier. La garde de l’arme représente une tête de mort qui dissimule un œil et est d’un noir aussi sombre que la nuit, possédant des pics, permettant à son porteur de ne pas la lâcher lors du maniement, étant donné qu’ils s’incrustent dans la main de celui-ci.
    La lame est tout aussi noire que la garde, seulement, lorsque Viktor la prend en main, celle-ci devient d’un rouge presque trop inquiétant et le crâne libère l'œil. Plus il "purge" d’âme, plus la lame devient rouge, se rapprochant davantage de la couleur du sang, le sang des mécréants dont l’âme est purgée.
    Prouesse d'arme - 500 crédits
    Une fois que Viktor enflamme Brise-âme à l’aide de sa magie élémentaire du feu, une mystérieuse et puissante malédiction s’active. Le phantacier, déjà lié au royaume des morts, semble entrer en résonance avec l’âme de Viktor, le rendant incapable de lâcher l’épée tant que son besoin de sang n’a pas été assouvi, que ce soit par celui de la cible du paladin, ou pas le sien. La main de Viktor se retrouve littéralement soudée à la poignée de l’épée, les doigts crispés comme s’ils étaient devenus une partie intégrante de l’arme. Une douleur sourde et profonde émane de cette fusion, mais elle est moindre comparée à l’urgence qu’il ressent pour apaiser l’épée assoiffée.

    Objets :
    Armure
    Casque
    Arbalète à une main
    Grappin

    Description physique et mentale


    Physique

    Viktor Volkhard est un homme imposant, de par sa très grande taille dans un premier temps, mais aussi par sa carrure robuste et sa largeur d’épaule dans un second temps. Il est même déjà tombé face à un Drakyn plus petit que lui, c’est dire. Son allure est intimidante, renforcée par une musculature bien développée qui témoigne de son habilité au combat. Rapide et puissant, il est rare pour lui de tomber face à un être capable de rivaliser avec lui au corps à corps, du moins, chez les civils. En plus de cela, son squelette si particulier lui permet de faire surgir des griffes entre ses phalanges, mais pas sans une douleur oppressante. C’est un petit plus pour lui, lorsqu’il ne pense pas nécessaire d’utiliser Brise-Âme.
    Il est généralement vêtu d’une armure lourde, noire et rouge, qui le rend encore plus intimidant qu’il ne l’est déjà. L’armure est ornée de motifs et de détails qui montrent son rang élevé au sein de l’Église de l’Évêque de Gotha. Il porte aussi une cape, souvent sombre, qui ajoute un trait inquiétant à son allure qui l’était déjà bien assez.

    Même si personne ne l’a vu depuis près de cinq années, le visage du paladin est anguleux, marqué par de nombreuses années épuisantes, aussi bien physique que mentale, passées entre les murs de l’Île-Prison. Son regard est perçant et inquiétant, traduisant souvent une cruauté infaillible, bien qu’il n’ait plus qu’un seul œil, une offrande qu’il fit à Résonance, en échange de ses loyaux services. Sa mâchoire est carrée, elle épouserait presque les formes de son casque symbolique. Ses iris sont sombres, presque noires.
    Ses cheveux sont mi-longs et d’un noir intense mais, malheureusement, ils sont toujours cachés sous son casque, lorsqu’il est en armure, donc la majorité du temps. Il n’y a que Maître Ezéchiel qui a la chance de pouvoir le voir.


    Mentale

    Viktor est un homme cruel et sans pitié, il est littéralement prêt à tout pour atteindre ses objectifs et satisfaire non seulement la volonté des Titans, mais aussi celle de son Maître : Ezéchiel de Gotha. Il n’hésite pas à utiliser la violence extrême et la torture pour obtenir ce qu’il veut. Un trait de personnalité qu’il a acquis au fil des âges, son passage sur l’Île-Prison n’ayant certainement pas aidé pour lui à garder son intégrité mentale. Au-delà de sa cruauté extrême, il possède une détermination inébranlable, totalement dévoué à ses missions, en particulier à la poursuite des mécréants et à l’exécution des ordres de De Gotha.
    En tant que bras armé de ce dernier, il exerce une autorité totale sur ses subordonnés, qu’il commande avec une main de fer, ne tolérant aucune désobéissance. Sa tolérance d’ailleurs, est si basse, qu’il n’hésite pas à trancher la tête des rebelles pour servir d’exemple. Il est un fervent croyant en la volonté des Titans et, il est persuadé que ses actions sont justifiées par un devoir sacré, ce qui le rend d’autant plus dangereux. On peut bêtement dire que c’est un fanatique assoiffé de réussite, un Inquisiteur.

    Histoire ou test-rp

    Chronologie:

    Prélude


    Il est venu pour moi le temps de vous conter une histoire, une histoire empreinte d’une certaine profondeur, une histoire qui m’est propre, qui m’appartient, car j’en suis l’acteur principal. Pour que vous puissiez en saisir toute la portée, il est essentiel de remonter jusqu’aux origines et donc, plus précisément, jusqu’à l’époque de ma naissance. D’après les dires de Maître Ezechiel, c’était en l’an -38, voilà quarante-trois longues années. Je vis le jour dans un petit village situé le long de la route principale, entre Mael et Célestia et, cela, j’en suis certain, car beaucoup de pèlerins venaient se reposer dans l’auberge du coin. Ce village modeste, dont le nom résonne encore faiblement dans mon esprit, s’appelait « Remire », mais aujourd’hui, il n’en reste plus que des ruines. C’est ce que m’a confié Maître Ezechiel, qui a eu la bonté de partager avec moi ces quelques fragments de mon passé.
    Mes souvenirs de cette époque sont comme des ombres, évanescents et difficilement saisissables. Je ne garde qu’un vague souvenir de mes parents, de mes frères et de mes sœurs, presque rien, sinon l’écho du timbre de leur voix. Je peux tout de même vous raconter ce que Maître Ezechiel a accepté de m’en confier et, ce dont je me souviens également.

    Mon père, Edmond Volkhard troisième du nom, était le petit fils d’Edmond Volkhard premier du nom, un célèbre historien et porteur de fois de Bénédictus. C’était un homme de lettres, apparemment, comme son grand-père, un écrivain passionné qui, année après année, s’efforçait de se faire un nom parmi ceux qui façonnaient l’Histoire de la puissante nation du Shoumeï, à l’époque où elle existait encore. Sa plume était son arme et, son talent était reconnu de beaucoup. Seulement, cela n’a pas suffi à passer après mon arrière-grand-père et, il n’a jamais eu de véritable carrière, ce qui fait qu’il était obligé de garder l’auberge du village pour avoir les moyens de nous nourrir convenablement.
    Quant à ma mère, elle est pour moi une figure voilée par mon ignorance. Je n’ai plus aucun souvenir tangible d’elle et, de ce fait, je ne suis même pas certain qu’elle ait vraiment existé. En plus de cela, Maître Ezechiel n’a jamais trouvé bon de m’en dire davantage sur elle. Ce dernier, avec sa sagesse infinie, avait certainement ses propres raisons de me dissimuler ce qu’il savait sur ma mère. Un choix que j’ai appris à accepter avec le temps et qu’aujourd’hui je suis en mesure de comprendre. Ainsi, je respecte ce silence, sachant que certains mystères doivent parfois rester enfouis, pour notre propre bien.

    Il serait bien idiot de ma part de vous parler de mes parents sans évoquer la véritable figure paternelle qui m’a accompagné durant une grande partie de mon existence : Maître Ezechiel, Ezechiel de Gotha pour son nom complet. Comme vous l’aurez sans doute deviné, il n’est pas mon père au sens biologique du terme, il n’est pas celui qui a contribué à ma venue au monde. Pourtant, il a endossé un rôle bien plus profond, bien plus sacré : celui de Père Spirituel. C’est à lui que je dois ma survie, il m’a guidé à travers les ténèbres de mon ignorance et m’a instruit dans la voie de la foi, la véritable foi. Il est l’homme à qui je dois tout, l’homme pour qui je me bats chaque jour avec une loyauté indéfectible. Ma vie est liée à la sienne et, je ne peux envisager un instant sans ressentir de gratitude profonde envers ce saint-homme. Si jamais mon destin devait être scellé par une mort horrible, je prie pour que ce soit en donnant ma vie pour sauver celle de Maître Ezechiel. Car, au-delà d’une simple reconnaissance, c’est ma vie entière que je lui dois.


    Tragédie


    La plus grande tragédie de ma vie est, sans le moindre doute, le jour de mon mariage. Un jour qui devait signifier ce qu’il y avait de mieux pour moi et, pourtant, il s’est vite transformé en funeste jour. C’était en l’an -17, alors que je venais tout juste d’avoir 21 ans, la majorité pour un humain. J’allais épouser ma bien-aimée, Élisabeth De Nakliène. Elle n’était pas une noble, non, elle était une femme simple, comme moi et, c’est certainement pour cela que je ressentais autant d’amour pour elle. Aujourd’hui, je ne sais pas ce qu’elle est devenue, en fait, je n’ai pas eu de nouvelles d’elle après mon arrestation. Elle doit sûrement me croire mort à l’heure qu’il est et, ce serait tout à fait légitime à vrai dire. Mais elle, est-elle encore en vie ? Moi-même je ne le sais pas.
    Alors que le prêtre nous mariant allait prononcer les mots sacrés qui nous uniraient à jamais par les liens du mariage, les gardes de l’ordre de la Main sont venus jusqu’à moi, sans que je ne comprenne véritablement pourquoi.

    - Viktor Volkhard, vous êtes en état de l’arrestation pour autre trahison envers l’ordre de la Main. Veuillez nous suivre, ou nous vous exécuterons sur-le-champ.

    Des mots rudes, des paroles tranchantes, qui resteront à jamais gravées dans mon esprit. À ce moment-là, je ne savais pas pourquoi il m’arrêtait, ni même ce que j’aurais pu faire de mal. À cette époque-là, j’étais encore un homme que l’on respectait. Certains enfants m’admiraient encore pour mon courage et ma bravoure. Il fallait dire qu’à tout juste 18 ans, j’avais réussi à combattre des menaces… seul. Et, en ce jour, gâché par le vice d’un ancien frère d’arme, jaloux de ma situation, je me suis retrouvé embarqué par la garde de l’ordre de la Main. C’est sans le moindre doute le pire jour de ma vie. J’ai donc été directement conduit devant les autorités compétentes, dans un bâtiment froid et très peu accueillant, afin que l’on m’explique ce qu’il s’était passé et pourquoi je me retrouvais, le jour de mon mariage, dans ce genre de situation qu’aucun homme de mon rang ne méritait de vivre.

    - Sieur Volkhard, vous savez pourquoi vous êtes ici, je suppose ?

    - Non Monsieur.

    - Nous avons trouvé cela, dans votre domicile.

    L’homme jeta devant moi, un insigne représentant la foi du Shierak, une religion pratiquée dans la Nation voisine, le Reike. Je ne savais bien évidemment pas pourquoi j’étais en possession de ce genre d’artéfact mais, à vrai dire, je n’avais pas beaucoup de moyen de me défendre.

    - Je ne sais pas ce que cela faisait dans mon domicile, je vous le jure. Vous n’avez pas besoin d’autorisation pour fouiller le domicile de vos adeptes normalement ?

    - Silence, manant ! Vous n’êtes pas en position de force. Mais, comme vous avez vaillamment servi l’ordre de la Main alors même que vous n’étiez pas en âge de le faire, je ne vous condamnerai pas à la peine de mort.

    - Mais, je n’ai rien fait, je vous le jure.

    - Sottise. Comment expliquez-vous alors qu’un tel artéfact soit en votre position ?

    - Je ne sais comment l’expliquer, mais je vous assure que…

    - Silence ! Je n’ai que faire de vos explications. Vous avez trahi l’ordre de la Main, alors même que vous veniez de vous y engager. Je vais être clément et vous laisser la vie sauve. Messieurs, emmenez notre ami en direction de l’Île-Prison, je vous prie.

    Expéditif, n’est-ce pas ? Il s’était déroulé moins d’une demi-heure entre le moment de mon arrestation et, ma condamnation. Il fallait dire que ce n’était pas des rigolos, les membres de l’ordre de la Main. Mais, il en était ainsi, j’ai été condamné à pourrir dans une prison pour le restant de mes jours, alors même que je n’avais rien fait. Maître Ezechiel a bien tenté de me défendre, mais en vain. Je lui ai même personnellement demandé de ne rien dire, afin qu’il ne s’attire point de problème. Et, le pire dans tout cela, c’est que je ne savais pas qui était l’auteur de cet odieux crime. À moins que ce soit…


    L'Île-Pison


    Après mon arrestation, j’ai directement été conduit dans l’une des prisons les plus redoutées de toutes les saintes terres du Shoumeï : l’Île-Prison. Je ne saurais dire si elle existe encore à l’heure actuelle, après que les Dieux aient décidé de purifier ce monde des impurs. Cependant, je me souviens parfaitement de son emplacement. Elle se trouvait non loin des côtes du Doreï, visible depuis ces dernières, par beau temps. Comme l’indique son nom, elle était une île qui servait de prison pour les personnes ayant commis des crimes divers et variés mais, la majorité des occupants étaient des personnes comme moi, jugées d’infidèles ou de non-croyants. Pourtant, comme vous le savez, ma foi était et est toujours dédiée aux Titans et à l’Arbre-Monde. Mais, visiblement, cela ne m’a pas empêché de finir au trou, comme on dit. Et, quand je dis au trou, c’est bien au sens littéral du terme.
    L’Île-Prison était célèbre ou plutôt, tristement célèbre, pour ses cellules atypiques, bien différentes de celles que l’on retrouve dans les prisons ordinaires. Ici, les cellules sont creusées dans la roche, des fosses profondes de plus d’une dizaine de mètres. Leur entrée était étroite mais, une fois au fond, l’espace s’élargissait, créant une caverne oppressante. C’était là tout le problème d’ailleurs, les parois étaient impossibles à escalader, ce qui faisant de l’évasion un triste rêve inatteignable. Et, à cause de cette conception cruelle, la lumière du jour, pour ceux qui avaient la chance d’en recevoir un petit peu, peinait à atteindre le fond de ces abîmes du désespoir. Les jours s’étiraient dans une obscurité quasi-totale, brisant l’esprit des hommes. Je vous le dis honnêtement, la mort aurait été un châtiment préférable à la condamnation à vie dans cette prison.

    À l’époque que je vous conte, je ne savais pas exactement depuis combien de temps j’étais dans cette prison. Quatre mois ou, quatre ans ? Peut-être même dix ans, je n’en avais pas la moindre idée. Pourtant, j’étais sûr d’une seule chose, que je ne sortirais jamais de ce trou à rat dans lequel on m’avait balancé tel un vulgaire déchet. Mais, si j’ai décidé de vous raconter ce qu’il m’est arrivé en ce jour précis, c’est bien parce qu’il est survenu un événement dont je me souviendrai toute ma vie. Ce jour-là, un jour d’hiver froid, j’étais avachi contre un mur dont les pierres étaient gelées. Soudain, alors que j’étais perdu dans mes pensées, que je me demandais si j’allais pouvoir un jour revoir ma bien-aimée, je sentis des vibrations incessantes dans mon dos. Des vibrations devenant de plus en plus fortes, comme si quelqu’un frappait derrière le mur. Surpris, je me suis alors avancé de quelques pas, me rendant sous les flocons de neige qui s’écoulaient lentement depuis le ciel et, l’une des pierres tomba.
    En regardant attentivement en direction du trou qui venait de se former, je vis un œil me regarder avec insistance. Seulement, aucune voix ne résonna, non, rien. Naturellement, je me suis approché, d’un pas aussi méfiant que lent.

    - Qui est-ce ?

    Dis-je, tandis que la personne s’échappa, sans dire un mot. Je ne vous cache pas qu’en l’instant, j’étais surpris. Mais, une lueur d’espoir était née en moi, alors que pour la première fois depuis tant de temps, je venais de presque avoir un véritable contact humain. En l’instant, je savais que le garde ne devait pas tarder à venir taper sur la grille, pour vérifier si j’étais encore vivant. Mais, j’avais pris la sage décision de ne pas abandonner et, j’ai donc pris l’un des couverts de mon précédent repas pour tenter de creuser les rainures entre les pierres et, avec beaucoup d’effort, j’avais réussi à me dégager un passage en enlevant soigneusement quelques pierres.
    J’ai donc découvert un tunnel, menant je ne savais où, j’ai donc naturellement décidé de l’emprunter et, après quelques minutes à ramper dans le grava, tel un ver de terre, j’étais enfin arrivé dans la cellule juxtaposant la mienne. De l’autre côté, un vieil homme m’attendait, le vieux sage : Herman. Un homme avec un accent qui n’avait rien de Shoumeï. Je m’interloquais donc sur ses origines.

    - Je t’attendais.

    - Qui êtes-vous ?

    - Je m’appelle Herman et, je suis comme toi, prisonnier de l’île.

    - Je… Depuis combien de temps êtes-vous ici ?

    - Ça va faire sept ans, dans quelques jours… et, jeune homme ?

    - Je… je n’en ai aucune idée. Quand je me suis fait enfermer, je devais avoir 21 ans, à mon mariage avec…

    - Je ne sais pas exactement quand est-ce que tu es arrivé ici, mais, il me semble que cela doit faire un peu plus de cinq ans.

    - Cinq ans…

    - Oui.

    - Et, pourquoi vous-êtes ici ?

    - Eh bien, viens t’asseoir mon ami. Je vais te raconter mon histoire. Je suis un Delmonryve, membre d’une riche famille républicaine. Une famille de Justice, pour être exact. Ma soif de connaissance m’a rapidement conduit à Drakstrang, sur le campus de Kyouji. Là j’ai pu avoir ma nationalité reikoise après avoir fait le service militaire, je n’ai donc pas seulement été élève, j’ai aussi eu la chance de pratiquer en tant que professeur mais, pas bien longtemps, étant donné que ma soif de connaissance m’a ensuite conduit à Bénédictus. Malheureusement, il semblerait que j’aie été trop gourmand et, j’ai donc fini ici. Je ne sais pas encore pourquoi, je soupçonne ma famille d’avoir voulu me faire enfermer ici, parce que je savais des choses… beaucoup de choses.

    - Et, pourquoi creusez-vous un tunnel ?

    - Pour m’enfuir, pardi ! Aide-moi à le creuser et, je t’apprendrai tout ce que je sais. La maîtrise des diverses langues, l’histoire de la République, du Reike et du Shoumeï et, aussi, où trouver le trésor de la famille Delmonryve.

    - Et, combien de temps cela nous prendrait ?

    - Quinze ans… mais, à deux, on peut facilement dire dix.

    - C’est beaucoup trop long !

    - T’as mieux à faire peut-être ?

    - Non…

    - Très bien, alors allons-y.


    Le Trésor


    Les Ruines Maudites… Quel périple ce fut pour enfin y arriver, après avoir réussi à échapper à cette foutue île-prison. Si mes souvenirs sont exacts, il m’a fallu près de trois mois, voire quatre, pour voyager de Kaizoku à Courage en bateau. Bien entendu, j’étais en cavale alors, je ne pouvais pas prendre de navire public, j’étais donc livré à moi-même en mer. Bien entendu, je n’ai absolument aucune compétence en navigation, pas plus aujourd’hui qu’il y a une dizaine d’années. Chaque lieu parcouru en mer, chaque tempête, chaque épreuve était un véritable défi. Mais, si le vieux Herman ne m’avait pas raconté de sornette, le jeu en valait largement la chandelle.
    La route qui menait ensuite de la cité portuaire républicaine jusqu’aux Ruines Maudites était un véritable calvaire, aussi bien physiquement que mentalement. Un chemin périlleux et semé d’embûches que je n’oublierai certainement jamais. Mais, aucun obstacle, aussi redoutable soit-il, ne pouvait me détourner de ma quête car, je savais ce que je cherchais et, rien n’aurait pu me faire rebrousser chemin. Ce que je convoitais, c’était cette arme, une arme unique et que l’on disait toute droite sortie d’un autre monde.

    Le vieux Herman, bien qu’un peu perdu dans les méandres d’une mémoire défaillante malgré lui, restait d’une clarté sans pareille lorsqu’il s’agissait de son précieux trésor. Et, par trésor, je parle bien de cette fameuse arme. Il m’avait donné les coordonnées précises, il m’avait donné le nombre exact de pas que je devais faire pour parvenir à l’entrée du tombeau de sa famille, depuis la statue qui définissait l’entrée des ruines. Et, c’était avec une certaine appréhension mêlée d’excitation que je suis parvenu sur les lieux indiqués. Il était littéralement impossible de rater le tombeau de la famille d’Herman et, il m’avait précisément indiqué comment ouvrir la porte cachée. Il suffisait de déposer le denier de son collier, la face contre le front de la statue et, la porte s’ouvrirait. C’était donc naturellement ce que j’ai fait et, croyez-moi, je n’en croyais pas mes yeux. La porte se trouvait belle et bien sur le côté, mais il s’agissait en réalité d’une trappe, qui menait sous le tombeau. En réalité, aujourd’hui encore, je ne sais pas pourquoi il appelait ça un tombeau, c’était juste un pauvre homme ayant perdu la tête. À moitié. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas perdu de temps et, je suis directement rentré, sans me poser de question.

    Il n’est pas venu nous délivrer… Non.

    Ce n’est qu’une pauvre âme égarée… perdue dans l’obscurité…

    Mais toi… écoute nos murmures… Viktor Volkhard, fils de Edmond Volkhard… troisième du nom… et de… Hayllée Melkiana.

    Réponds à notre appel et… libère nous…

    Ou bien… laisse-nous te consumer…

    Ces voix… elles n’étaient que des échos, résonnant dans les profondeurs du dédale. Deux d’entre elles étaient masculines et, la dernière, était féminine. Par contre, je peux vous assurer qu’elles étaient pleinement déformées, sans que je ne le sache pourquoi. À chaque pas que j’osais faire pour avancer un peu plus vers mon objectif, les trois murmures distincts vibraient dans mon corps, chacun porteur d’une étrangeté dérangeante. Et pourtant, malgré tous mes efforts pour percer leur secret, elles restent pour moi, un grand secret, aujourd’hui. Je n’ai jamais trouvé les personnes à l’origine de ces mots. Peut-être n’étaient-elles que des esprits habitant dans ces terres sacrées ? Des aventuriers venus ici des décennies… non, que dis-je ? Des siècles avant moi et, qui ont eu la malchance de se faire maudire. Après tout, j’imagine que les ruines maudites ne portent pas leur nom par hasard.
    Mais, une question me taraude encore l’esprit. Est-ce que ces voix perdurent-elles encore de par leur présence sous ce genre de tombeau. Peut-être devrais-je y retourner et, cette fois-ci, accompagné par Maître Ezechiel, pour tenter de lever enfin le voile sur ce mystère. Mais, pardonnez-moi, je m’égare légèrement.

    Ce n’était qu’après quelques minutes à déambuler dans les tunnels sombres qui s’étendaient sous ce qui ressemblait le plus à un ancien tombeau, que j’atteignis enfin une grande salle. J’avais suivi avec précision les indications du vieux Herman, avançant prudemment dans cette obscurité inquiétante. Et, alors que je passais cette dernière porte, une magnifique pièce, ressemblant à une chambre, se dessinait devant moi. Au centre de celle-ci se profilait un autre imposant, fait d’un métal que je suis encore aujourd’hui, incapable de définir. Et bien sûr, le plus croustillant arrive… Sur ce trône reposait l’objet de ma quête : une épée. Mais, elle ne ressemblait à rien de ce que j’avais déjà vu auparavant, ni même de ce que je m’étais imaginé durant plus d’une décennie. Non, sa lame était d’un noir aussi profond que de l’ancre républicain.

    Je n’ai guère eu le temps de réfléchir, captivé que j’étais par cette épée qui semblait incarner à la fois le chaos et, à la fois la mort. Avant même de m’en rendre compte, j’étais déjà devant elle, fasciné par son éclat sombre. Bien évidemment, j’ai jeté un coup d’œil à droite et à gauche… non, tout autour de moi, pour m’assurer qu’un monstre ne se cachait pas dans la pénombre. Comme vous vous en doutez, ce n’était pas le cas, sinon, je ne serais pas ici aujourd’hui pour vous conter mon histoire. Ce qui attira mon attention, bien plus que l’absence de créatures, ce fut les trois statues, disposées de manière étrangement logique aux trois coins de la pièce. La première, située juste derrière l’épée, était d’un rouge profond, délavé par le temps, comme imprégnée de sang. La seconde, d’un bleu océanique, donnait l’impression que l’eau elle-même y était enfermée. Quant à la troisième, elle était d’un vert presque forestier, marbrée de taches brunes, comme si la nature sauvage se manifestait en elle. Ces statues, mystérieuses et imposantes, semblaient veiller sur l’épée, gardiennes silencieuses d’un secret oublié depuis des siècles.

    Enfin, bref… Pour en revenir à ce moment décisif, je n’ai pas hésité bien longtemps avant de saisir cette sombre. Les rares souvenirs clairs que je conserve encore aujourd’hui se résument à une douleur indescriptible, une souffrance que je pourrais sans doute qualifier d’inhumaine, qui a traversé l’intégralité de mon être, qui en est même venue à déchirer mon âme, lorsque j’ai posé ma main sur la garde. Cette douleur, bien que je m’y sois habitué avec le temps, reste gravée en moi. Mais, ce jour-là, sentir les pics acérés surgir de la prise pour pénétrer ma chair, libérant mon propre sang, m’en a fait perdre connaissance. La douleur était si intense, si accablante, que mes souvenirs de ce qu’il s’est passé ensuite sont flous, presque inexistants. En réalité, je n’ai absolument aucun souvenir de ce qu’il s’est passé entre le moment où je saisissais l’épée et, le moment où j’étais de retour à Courage. Depuis ce jour funeste, l’épée portant le nom de Brîse-Âme est devenue bien plus qu’une simple arme pour moi. Elle est une partie de moi, un symbole de ma foi. Elle est l’outil dont je me sers pour répandre la volonté de maître Ezechiel dans sa quête sacrée. Je ne retiens qu'une seule chose de cette aventure dans les ruines maudites... œil pour œil.


    Vengeance


    La Purge Noblière… Je m’en souviens comme si c’était hier. Une femme, avide de pouvoir, qui ordonne l’exécution de tous les mécréants, sans la moindre hésitation. D’un simple geste, d’une simple parole, elle a signé l’arrêt de mort de tant d’innocents. Non, personne n’était vraiment innocent et, surtout pas dans cette Nation. Le doute n’est plus permis aujourd’hui et, vous imaginez bien que j’ai saisi cette occasion pour mettre en œuvre ma vengeance, une vengeance que j’avais préparée durant quinze longues années passées dans ce trou à rat. Quinze ans à ressasser ma haine et, à réfléchir inlassablement à l’identité du traître, celui qui avait osé glisser ce foutu insigne Shierakien dans mon domicile, me condamnant à la prison à vie.
    Ah, car oui, je ne nous l’avais pas encore dit, mais j’ai trouvé l’identité de l’homme anonyme qui m’avait dénoncé. Le seul individu ayant accès à mon domicile, qui connaissait chaque recoin de mon existence et, qui nourrissait un désir ardent de vouloir me faire chuter. C’était mon meilleur ami, mon confident, mais je préfère très honnêtement taire son nom. Cet homme, rongé par la jalousie, envieux de ma réussite, n’avait pas seulement cherché à me faire pourrir en taule, il avait aussi voulu s’emparer de celle qui devait devenir ma femme. Et, il avait réussi le con.

    Grâce au contact de maître Ezéchiel, je suis parvenu à pister ce traître à travers tout le Shoumeï, jusqu’à le retrouver à Mael. Bien sûr, je l’ai assassiné. Malheureusement, je ne crois pas pouvoir vous raconter cette histoire ici. Pas parce que je ne le veux pas, mais parce que c’est à la fois une histoire bien trop longue et, parce qu’elle ne convient pas à tous les publics. La vengeance est un plat qui se mange froid, dit-on, mais dans ce cas, elle fut glaciale, un acte de justice personnelle rendu au nom des quinze longues années de ma vie qui m’ont été volées.


    Et Après ?


    Lorsque je suis revenu vers Maître Ézéchiel, une fois ma quête achevée, j’étais méconnaissable, littéralement transformé par les épreuves que j’avais traversées. Il me manquait un œil, perdu lors de mon retour à Courage, après avoir saisi cette épée dans mes mains. J’étais vêtu d’une armure lourde, qui dissimulait un corps affaibli, malade et frêle. Ma lame, cette épée d’un noir absolu, une arme si sombre qu’elle aurait fait pâlir l’Entité Sombre elle-même. Malheureusement pour moi, Viktor Volkhard n’existait plus, considéré comme mort et exécuté lors du jour de son mariage. Maître Ezéchiel en était parfaitement conscient et, il savait que pour mon bien et, pour le succès des missions qu’il me confiait, il valait mieux que mon nom ne soit jamais mentionné de nouveau.

    C’est ainsi qu’il m’a ordonné de me vêtir d’une armure complète, couvrant le moindre pigment de mon corps. Une carapace de métal qui dissimulerait chaque parcelle de mon être, me rendant anonyme, un spectre parmi les hommes. Il m’a également forgé un casque d’acier, un casque qu’il m’a interdit de retirer sans sa permission. Ce casque était une prison de métal qui me protégeait autant qu’elle me définissait. Dès lors, je n’étais plus Viktor Volkhard. J’étais devenu le Purgeur, le bras armé de l’Évêque de Gotha, une figure redoutée. Ma vie passée, mon identité, tout cela avait été sacrifié pour une cause plus grande et, je m’en remettais désormais entièrement à Maître Ezéchiel.

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    - Divinisme
    - La volonté des Titans
    - Corruption de l'Arbre-Monde

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  • Sam 31 Aoû - 11:52
    J'ai oublié le double-post pour indiquer que la fiche était terminée ! Bonne lecture.
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  • Sam 7 Sep - 16:52
    Bonjour Viktor,

    La trahison, il n'y a rien de pire. Maaaais c'est ce qui fait aussi le sel d'un monde dark fantasy et c'est bien rare que tout le monde soit tout gentil et tout mignon.

    En tout cas, ton personnage a bien changé entre ce qu'il était avant la prison et après, et en prime, te voilà bien embarqué avec Ezéchiel. J'espère que tu t'amuseras bien avec ce DC et que tu apporteras ta pierre à l'édifice concernant la volonté des Titans.

    Bon jeu à toi !
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