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  • Ven 19 Juil - 23:40
    La confiance ne se donne pas elle se gagne
    Ces dernières semaines beaucoup de choses s’étaient passées, l’attaque sur Liberty, la mort de la présidente, l’interpellation des responsables, la fuite du meurtrier, finalement Orifa n’avait pu être active de rien … Elle avait simplement subi tout ce qui s’était passé, Soren avait essayé de prendre le dessus sur elle et l’autorité de la présidente avait fait des miracles même après sa mort, forçant Orifa à rester dans le rang.

    - Il ne faut pas faire de vague …


    Chaque soir elle rentrait chez “elle”, Soren lui avait demandé d’attendre bien sagement comme le bon toutou qu’elle avait toujours été. Il aurait été bien plus simple de pouvoir utiliser son autorité nouvelle pour pouvoir chasser et tuer les ennemis de la république, une purge en bonne et due forme pour qu’il ne reste qu’un état puissant. C’est parce que Mirelda était bien trop gentille qu’elle avait été tuée de la sorte … La valkyrie sentait son cœur de marbre se fissurer toujours un peu plus alors que l’acceptation de la perte de sa raison de vivre commençait à faire son petit chemin. Jusqu’au moment de la morgue, une petite partie d’elle voulait espérer que la présidente n’était pas encore morte, elle ne pouvait pas l’abandonner comme ça après tout ce qu’elle avait fait pour elle … Mais alors que ses doigts avaient effleuré la chair putride de la blessure, son monde s’était écroulé une seconde fois.

    Mais ce qu’elle n’avait pas pu imaginer c’était que son esprit d’une loyauté sans faille allait être mis à l’épreuve bien plus souvent qu’elle n’aurait pu l’imaginer. A la mort d’une personnalité publique on pouvait voir le pire de l’être humain apparaître, ceux qui avaient toujours montré un dégoût envers la présidente devenaient d’un coup ceux qui avaient pu être les plus proches de cette dernière. A contrario ceux qui clamaient haut et fort que leur vie et leur âme semblaient d’un coup prendre un peu plus de distance maintenant qu’ils ne pouvaient plus profiter des bien fait des cadeaux que pouvait leur offrir leur langue perfide contre les chaussures de la présidente.

    Pour une personne aussi sanguin qu’Orifa, il était compliqué de pouvoir se retenir de leurs faire payer toutes les insultes que leur simple respiration pouvait proférer. Elle rongeait son frein toujours un peu plus alors que cela faisait déjà plusieurs fois que ses ongles avaient meurtri l’intérieur de ses paumes au point de laisser un filament rougeoyant autant que ses yeux au point que l’on puisse d’un regard imaginer le volcan qui avait en elle.

    Pourtant ce n’était qu’une chute de plus en plus lente dans les limbes de son esprit meurtri.

    - Pourquoi est-ce que je fais tout ça ?


    La conclusion qui commença finalement à trotter dans sa tête c’était celle-là même, son attachement à la république ne portait que le nom de Mirelda. De plus, elle avait réussi à mettre la main sur les documents secrets qui pouvaient éviter que quiconque puisse la tenir en laisse une fois de plus. Son ancienne identité, c’était maintenant un lointain passé, ses années de service au prêt de la présidente portent finalement ses fruits, elle était libre !

    - Alors pourquoi j’ai envie de pleurer …


    Les larmes n’avaient pas coulé le long de ses jours depuis bien longtemps, depuis Courage, ses yeux s’étaient asséchés tout comme le reste de son cœur. Elle avait passé tellement de temps à essayer de s’auto convaincre qu’elle n’espérait que pouvoir être libre et que ce qu’elle faisait c’était pour Mirelda sans en être véritablement à l’origine. Maintenant qu’elle n’était plus là … Pourquoi est ce qu’elle devrait continuer à donner son allégeance à ce ramassis de pourri gâté ? Actuellement il n’y avait pas un seul représentant de l’autorité qui méritait réellement de recevoir ses vœux, le SCAR était une organisation à part seul le vice-président avait réellement une autorité sur eux. Pourtant chaque membre ressentait un besoin supérieur de pouvoir apporter sa pierre à l’édifice de la république. Se laissant porter petit à petit par les événements, elle ne ressentait aucunement l’envie de retourner dans la QG, une honte s’était emparée d’elle alors que l’annonce de sa nomination avait déjà fait le tour des membres. Mais Orifa ne savait même pas si elle voulait réellement continuer alors de là à devenir directrice c’était encore autre chose …

    Les parasites de la république étaient en train de montrer un créneau voulant récupérer les brides de pouvoir, ils étaient tel des charognards déchirant l’autorité présidentielle ressortant de la mêlée comme s’ils avaient accompli un exploit. Pourtant la seule réussite de leur vie était d’avoir survécu assez longtemps pour pouvoir sauter sur le siège d’or encore vide. Un nouveau monde allait se construire à la suite de la destruction du précédent et si les membres du peuple ne se préoccupaient qu’exclusivement de la reconstruction de leurs foyers. Les familles nobles espéraient simplement en récupérer le plus de profit possible, sortant de l’argent pour la reconstruction uniquement pour pouvoir avoir un retour sur investissement.

    Quand l’heure de quitter la capitale arriva enfin terminée elle avait instinctivement pris la route de Courage, ces dernières années avaient créé une sorte d’automatisme chez elle pourtant il n’y avait rien qui l'attendait … Ses supérieurs, ses mentors, ses amis, ses connaissances … Tous les liens qu’elle avait pu créer ces dernières années avaient pour origine la défunte et comment regarder les autres membres dans les yeux alors qu’elle ne savait même pas si demain elle n’allait pas les trahir ?

    - Courage !


    Courage n’était qu’une étape et pourtant elle avait besoin de courage pour la dernière partie de son périple, étrangement elle n’avait même pas pris le temps de s’arrêter pour voir la pègre. Si elle faisait la route d’une traite il lui était possible d’arriver dans la soirée au niveau de la fortification, pourquoi il était important d’arriver avec ce timing ? Simplement parce qu’elle voulait éviter de rencontrer certaines personnes. Valskoed était l’une d’entre eux ou plutôt c’était celui qu’elle ne voulait absolument pas voir surtout au vu de son état actuel. Le problème était qu’il lui était impossible de vérifier s’il était présent au QG ou pas car le fait qu’elle fasse la demande pourrait être remonté jusqu’à ses oreilles et c’était un risque qu’il valait mieux ne pas prendre.

    Alors que la route semblait calme, le QG l’était d’autant plus, la garde nocturne était évidemment sur ses gardes mais il n’y avait aucun doute sur le fait qu’ils étaient déjà au courant de son arrivée. Direction sa chambre pour pouvoir commencer à rassembler ses affaires dans un silence de mort, son corps était là, mais son esprit était ailleurs. Ses mains semblaient animées par une autre entité comme si elle n’était qu’un pantin manipulé par une entité supérieure, son regard fixé dans le vide bougeant lentement avant de finalement parcourir les fils dorés de sa tenue de cérémonie. Elle n’avait pas de quoi rougir de ses réussites et pourtant on se souvenait bien souvent plus des erreurs malheureusement, actuellement dans sa tête tournait en boucle ses maladresses avec la plus grosse de toute la mort de la présidente. Ses larmes ne voulant toujours pas couler lui faisaient ressentir une tristesse d’autant plus grande comme si la seule chose qu’elle voulait c’était cette simple libération mais que même la vie n’avait pas voulu lui autoriser depuis déjà bien des années. Ses muscles se contractant à plusieurs reprises, son ventre semblait vouloir faire goûter une nouvelle fois les saveurs du repas qui ne semblait pas vouloir accepter désintégré. Sa respiration, beaucoup plus courte et surtout incontrôlable au point que ça finisse par boucher ses oreilles. Ses mains récupérant l’humidité de son corps qui ne voulait pas s’écouler le long de ses joues, préférant plutôt perler le long de ses doigts. Les muscles de ses jambes se contractent et se décontractant à multiple reprise au point où elle se retrouvait à ressentir la fraîcheur de la pierre avec ses genoux.

    Personne ne pouvait comprendre la tristesse qui était en train de l'envahir, une partie d’elle ne pouvait qu’être fière de celle qu’elle était devenue sous les ordres de la présidente. Loin de la petite fille apeurée dans la prison de Liberty, maintenant elle était une espionne crainte de par le monde et surtout elle avait un nouvel avenir avec sa nomination de directrice. Pourtant elle avait tout donné à sa maîtresse, son âme, son cœur, son corps, sa vie toute entière … Finalement de tout ça il ne lui restait plus rien, il y avait eu un avant, il y avait un pendant, mais est ce qu’il allait y avoir un après ? Rien que cette idée finit par avoir raison de sa résistance mentale à l'interaction de sa cage thoracique contre son estomac. Son évier fut repeint alors que les saveurs qui restaient dans ses papilles semblaient bien fades, cette acidité ne l’avait pas quitté depuis l’annonce sur cette place de la capitale.

    Laissant ses affaires sur le sol, sa nouvelle destination était un endroit qu’elle aimait particulièrement dans la fortification sur une muraille le vent il était apaisant et la vue magnifique, c’était d’ailleurs peut être dû à la barrière qui protégeait le fort qu’il était possible de rester là sans s’envoler. À la lisière d’un toit pour éviter que les gardes ne puissent tomber sur elle par erreur, il n’y avait que deux personnes qui connaissaient cet endroit, Julii et évidemment Valskoed.

    Bien qu’elle continuait d’espérer ne pas le voir, une partie d’elle bien plus sincère espérait qu’il pourrait être là …



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    Verndrick Vindrœkir
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  • Dim 21 Juil - 12:06
    Verndrick remontait lentement des profondeurs de l’océan vers la surface, entouré de sirènes et de tritons munis de pierres cristallines émettant une lueur magique bleutée pour se guider. Il venait d’achever sa visite de la cité engloutie d’Aquaria. Sa famille faisait partie des aventuriers qui avaient apporté leur soutien à la communauté sous-marine lors de la reconstruction de la ville. Au fil des années, ils avaient fait en sorte d’entretenir des relations cordiales avec les autorités de la ville.

    Verndrick perpétuait de son côté cette longue amitié en aidant les habitants de la cité quand il le pouvait. Il aidait des aventuriers tritons à trouver leurs marques une fois sur le continent, et il lui était arrivé à de nombreuses reprises de combattre des pirates ayant capturé des sirènes destinées à l’esclavage afin de ramener les victimes à leur habitat naturel. Au fil de ses aventures, il s’était créé un réseau fiable à travers la ville et s’imposait de passer une fois tous les deux ou trois ans par Aquaria pour raviver ou renforcer les relations qu’il avait établies.

    Il retournait d’une de ces visites. Maintenant qu'il était devenu un espion, c’était aussi l’opportunité pour lui de mettre en place un réseau d’informateurs pouvant aider à renseigner le SCAR sur d’éventuelles menaces des profondeurs. Dans les faits, c’était plus des vacances pour lui qu’une mission sérieuse. Il utilisait une concoction à base de mucus d’aboleth pour changer son métabolisme et vivre quelques jours dans la ville ; il recourait ensuite à des potions de respiration aquatique pour le reste de son séjour quand l’effet s’estompait.

    Il profitait de son passage pour participer à des événements mondains et faire un peu de commerce avec les habitants des profondeurs. Il visitait ensuite ses amis afin d’échanger des informations et de discuter des réalités politiques d’Aquaria et du reste du monde.

    Il pouvait maintenant voir les rayons du soleil et une ombre grandissante qui devait être l’île où avait accosté l’équipage du Bâtard. Pour ce genre d’expédition, Verndrick faisait souvent appel au corsaire Bâtard, capitaine d’une frégate portant le même nom. Il l’attendait depuis une dizaine de jours sur un bout de terre au nord de l’île intemporelle. Il gagna bientôt la surface et fit ses adieux à ses guides avant de rejoindre le navire.

    Après s’être séché et changé, il reçut la visite du capitaine dans ses quartiers.

    Alors, comment ont été les vacances de monseigneur sous l’océan ? On a fricoté avec quelques sirènes ? Tu sais combien mes hommes adorent les histoires salaces avec des créatures exotiques.

    Rien de tel, même si j’avoue qu’à leur façon, ils savent fêter. Donc oui, je me suis bien amusé.

    Bâtard renifla avec dédain. Il n’avait jamais digéré le fait que Verndrick l’abandonnait à la surface quand il rendait visite à ses amis des profondeurs. L’aventurier le faisait uniquement afin de ne pas avoir un navire sans capitaine en surface. Faire entrer tout l’équipage à Aquaria lui reviendrait trop coûteux en ressources, surtout que les services des hommes du Bâtard étaient à la base tout sauf bon marché. Il laissa le capitaine ronger son frein pendant qu’il se servait un verre de vin. Ce dernier reprit la parole, hésitant.

    Euh, pendant ton absence, on a eu un visiteur... particulier. Il disait avoir un message à te remettre uniquement en main propre. Après trois jours à t’attendre, il a décidé de me confier le message avant de partir, en promettant à moi et à ma famille une liste détaillée de joyeusetés si jamais j’ouvrais la missive ou ne parvenais pas à te la transmettre en main propre.

    Verndrick fronça les sourcils mais ne dit rien. Il attendit que le capitaine sorte d’une de ses poches une enveloppe froissée qu’il lui tendit. L’aventurier récupéra la lettre et vérifia qu’elle n’était pas compromise avant de l’ouvrir. C’était un message chiffré, probablement du SCAR. D’un geste de la main, il indiqua au Bâtard qu’il voulait être seul.

    Tu blesses mon petit cœur chaque fois que tu fais ça. Je pensais que tu étais le type de personne honnête qui n’avait rien à cacher, surtout à un ami de longue date comme moi.

    Malgré sa remarque, Bâtard était un professionnel qui savait s’éclipser quand sa présence n’était plus attendue. Une fois seul, Verndrick déchiffra le message qu’il dut lire à plusieurs reprises pour intégrer correctement son contenu. La République avait été attaquée, Merilda était morte et une enquête était en cours. Pendant qu’il se mouillait les orteils, sa nation avait été menacée, Liberty était à reconstruire et toute la politique de la République était à revoir. Il devait vérifier que sa famille était en sécurité, que sa résidence ainsi que Satoshi n’étaient pas en situation critique. Un profond sentiment d’impuissance et de culpabilité le gagna, tout de suite écrasé quand le visage d’une certaine valkyrie apparut dans son esprit. En proie à moult émotions, il monta en précipitation les marches le menant au pont de la frégate.

    Bâtard, cap sur le port de Courage. C’est l’état d’alerte en République. Je veux l’atteindre dans les moindres délais. N’hésite pas à faire appel aux mages de l’air et à puiser dans nos réserves de roses des vents, je te rembourserai.

    Le capitaine eut la présence d’esprit de ne poser aucune question et de relayer à force de cris ses ordres au reste de l’équipage. Les jours qui suivirent, Verndrick lui expliqua la situation en République, mettant ses informations sur le compte d’un réseau personnel d’informateurs. Au large de Kaizokou, il reçut par oiseau un message le rassurant que sa famille allait bien, Satoshi s’activait déjà pour proposer du soutien pour la reconstruction de la ville. Il lui répondit par le même canal et lui expliqua qu’il devait régler certaines affaires à Courage avant de rejoindre la résidence familiale à Liberty.

    Le voyage fut long et éreintant autant pour lui que pour les mages et l’équipage qui n’étaient pas habitués à un rythme aussi acharné. Mais une fois à quai, Verndrick ne prit pas la peine de se reposer dans une auberge. Après avoir remercié et récompensé l’équipage, il se dirigea aussitôt vers les montagnes au nord de la ville. Il maudit chaque minute de son ascension vers le QG de l’organisation ; des mages doués de téléportation ou des griffons auraient tellement simplifié le voyage.

    Une fois au sommet, il se précipita dans le bâtiment, il arrêta le premier espion qu’il croisa pour avoir un rapport complet sur la situation. Il était venu trop tard. L’enquête était déjà bouclée, les coupables étaient soit portés disparus, soit arrêtés. Quelque part, il était un peu soulagé de savoir que la République entamait progressivement la transition et son processus de guérison. Mais il savait que ce n’était pas uniquement sa fibre patriotique qui l’avait poussé à regagner Courage avec autant de précipitation.

    En route vers ses quartiers, il croisa Julii qu’il interpella.

    Julii, Ori...

    Les gardes ont confirmé l’avoir vue dans le bâtiment, mais personne ne l’a revue depuis,” elle se tut, le regard pensif avant de reprendre. “Si elle ne s’est pas éclipsée discrètement, elle est probablement sur l’une des murailles. Peut-être que tu devrais lui laisser du temps seule, tu sais, ces derniers jours ont été éprouvants pour nous tous, c’est normal...

    Merci,” ce fut à son tour de l’interrompre.

    La dureté de son regard indiquait clairement ce qu’il pensait de ses conseils en ce qui concernait la valkyrie. C’était partagé entre le doute et l’espoir qu’il rejoignit le toit à l’endroit où il espérait trouver Orifa. Ces dernières années lui avaient prouvé que la présidente était quelqu’un d’important dans la vie de la valkyrie. Elle ne lui avait ouvertement rien dit sur leur relation, mais il y avait des indices dans leurs discussions. Son approbation des décisions du gouvernement, aussi dures ou exagérées soient-elles, cette subtile tension qui chargeait l’air chaque fois qu’une remarque peu flatteuse était faite sur la présidente, la fierté qu’elle retirait de toute mission liée à la maison bleue et spécialement à Mirelda.

    Son instinct de survie lui soufflait que si elle devait un jour choisir entre n’importe qui (y compris lui-même) et la présidente, cette dernière gagnerait le vote d’Orifa. C’était cette même intuition qui l’alertait aujourd’hui que la mort de Mirelda lui ferait perdre son amie. C’était une peur irrationnelle sans aucun fondement clair. Ce serait exagéré de penser qu’elle déserterait le SCAR juste parce que la présidente était morte, sa peur n’en disparut pas pour autant.

    C’était avec beaucoup de soulagement qu’il aperçut la silhouette assise de la valkyrie sur le toit. Il avait envie de se précipiter vers elle et de la prendre dans ses bras ; les récents attentats étaient un affront personnel à tout membre du SCAR et encore plus pour Orifa qui était là depuis le début. Il se retint néanmoins, avançant lentement afin qu’elle remarque sa présence jusqu’à venir s’asseoir à quelques centimètres d’elle. Il lutta contre son envie de la toucher. Une blague lui traversa l’esprit pour alléger la situation qu’il rejeta aussitôt. Après quelques secondes de silence à s’habituer à la présence l’un de l’autre, il prit la parole.

    Je suis venu aussi vite que j’ai pu.

    Plusieurs questions luttaient pour franchir ses lèvres, mais il ne posa que la seule qui l’intéressait vraiment.

    Comment vas-tu ?


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  • Dim 21 Juil - 18:19
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    Alors qu’elle réfléchissait à la vie qu’elle avait mené jusqu’à maintenant et à l’embranchement qu’elle était en train de subir il y avait une personne en ce monde qui pouvait avoir un véritable impact sur cette réflexion. Au vu de comment elle se sentait souillée par ses dernières années, de tout ce qu’elle avait fait au nom de la présidente, elle espérait ne pas croiser Verndrick pour tirer un trait sur tout ça. Retirer de sa tête et de ses pensées le SCAR la république, … Tout … Et en même temps elle espérait qu’il allait pouvoir être là, cette nuit pour l’écouter, rien de plus … Si même elle n’était pas capable d’accepter tout ce qu'elle avait fait, alors comment serait-il simplement possible qu'une autre personne pourrait le faire ?

    Sentant une personne se rapprocher d’elle par-derrière, elle n’avait même pas besoin de se retourner pour savoir qui s’était. Un petit sourire apparut sur ses lèvres quand il se positionna à côté d’elle, restant silencieux dans un premier temps, c’était ce qu’elle attendait de lui … Après plusieurs minutes, voilà qu’il brisa le silence et pour lui répondre, Orifa se laissa aller sur lui, continuant de regarder droit devant le ciel étoilé de la république. Son oreille se déposa sur ses jambes restant silencieuses un peu plus longtemps, ne sachant pas quoi dire, elle ne voulait pas lui mentir, il ne méritait pas ça.

    - À toi je peux le dire … Je suis brisée … J’ai consacré ma vie à Mirelda … Et même bien plus que ce que beaucoup pourraient imaginer. Elle était ma raison de vivre, ma lumière au fond de la ruelle quoi que je puisse faire, je me disais que c’était pour le bien commun, c’était pour elle …

    Récupérant la main droite de l’elfe avec une certaine délicatesse, pour la déposer au poser au niveau de ses yeux pour se cacher la vue.

    - Tu sais … Le jour où nous sommes allés voir la pègre … Ce soir-là … Tu m’as fait le serment de toujours être à mes côtés … Tu m’as prouvé toutes ces années que je pouvais avoir confiance en toi alors maintenant c’est à mon tour.

    Serrant un peu plus sa main contre le poignet de l’homme.

    - Ce que je n’ai pas pu t’avouer ce soir-là c'est … Que j’ai été capturée par l’ancien Marchand alors que j’étais en train de l’allier au Baron et … Il m’a torturé pour savoir qui je servais la nuit je me faisais violer encore et encore par n’importe quel homme qui en ressentait l’envie. Le jour second me torturait, brisant les os de mon corps,  arrachant mes ongles, la peau … Mais je n’ai jamais rien dit quoi qu’il puisse arriver j’étais loyal envers la présidente … Comme toujours … Pourtant ce n’est pas pour ça que la pègre a peur de moi, après avoir été sauvée je me suis attelé à traquer, à trouver et à tuer tous ceux qui avaient un lien de près ou de loin avec ce que j’avais subi, du mendiant qui avait été venu une nuit garde qui me brisait la nuque. Femme, enfant, parent, grand parent, parfois même voisin … Tous ceux qui savaient sont morts dans d'atroces souffrances, je voulais que personne ne sache jamais ce qui était arrivé, pas même la présidente, le Baron, le nouveau Marchand, la sainte et encore moins les personnes du SCAR … Voilà d’où vient mon surnom … La Reine Écarlate, due au bain de sang que j’ai orchestré dans la ville, la purge qu’il y a eu dans toute la pègre.

    S’arrêtant en frissonnant légèrement, la honte était sur elle et même si Verndrick n'avait encore rien dit elle espérait simplement qu’il allait attendre avant de fuir …

    - Depuis ce soir-là il n’y a pas un jour où je n’ai pas eu envie de te l’avouer … Je suis une femme souillée, briser et sans avenir … Je suis désolée … Profondément désolée de tout ça … Si tu décides de partir je … Je comprendrais …

    Non elle ne comprendrait pas car s’il partait alors son dernier ancrage en ce monde se briserait, pourrait-elle faire encore confiance à quelqu’un après ça ?

    Murmurant d’une voix extrêmement légère et fragile.

    - Ne pars pas …



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  • Dim 21 Juil - 21:35
    Elle était là, bien là. Il n’avait qu’à tendre le bras pour la toucher. Mais ce fut elle qui établit le contact en premier. Il ajusta sa position pour qu’elle lui soit plus confortable, en souriant. Il avait peut-être réellement eu peur pour rien. Orifa lui avait toujours renvoyé l’image de quelqu’un qui avait vécu énormément d’épreuves et qui pourtant allait toujours de l’avant. Elle incarnait cette force sur laquelle il avait appris à compter ces dernières années. Elle surmonterait ce revers de la République comme toutes les épreuves avant celle-ci. En attendant, ils pouvaient s’autoriser un répit, un moment de calme pour récupérer et décider de la suite.

    Quand elle prit enfin la parole, ses mots envoyèrent voler en éclats la naïve analyse qu’il avait faite de la situation. Il l’écouta silencieusement parler de ce que représentait la défunte présidente pour elle. Il voulait comprendre : qu’avait bien pu faire Mirelda pour gagner sa loyauté ? Tout ce que la valkyrie avait fait, en bien ou en mal, était pour elle. Chaque fois qu’elle parlait des intérêts de la République, en réalité, elle parlait de ceux de la présidente. Elle était sa lumière, sa raison de vivre. Pourquoi ressentit-il un pincement au cœur en entendant ces mots ? Mais il ne s’y attarda pas ; ce n’était pas lui le sujet de la conversation. Orifa venait de perdre son seul repère. Il attendait avec une crainte manifeste quelle direction elle allait maintenant donner à sa vie, quelle place allait avoir la République dans cette nouvelle réalité, quelle place il aurait lui.

    Cependant, la discussion prit une tournure qu’il n’avait pas prévue. Elle remontait à la nuit où ils s’étaient promis de se soutenir mutuellement quelle que soit l’adversité, cette nuit où elle avait refusé de lui parler de l’histoire derrière le nom que lui donnait la pègre. Sa question à l’époque avait suscité une telle réaction qu’ils n’étaient plus jamais revenus sur le sujet. Peur et curiosité bataillaient en lui maintenant qu’elle était sur le point de tout lui raconter.

    Et l’histoire était aussi pire, sinon plus, que ce qu’il avait imaginé. Tous les muscles de son corps se raidissaient au fur et à mesure qu’elle parlait. Sa main se crispa au-dessus du visage de la valkyrie et il dut faire appel à toute sa volonté pour ne pas serrer plus et la blesser. Une rage sourde et froide gagnait maintenant tout son être. Les Vindrœkir étaient éduqués pour ne jamais laisser leurs émotions les plus négatives prendre le dessus.

    Il ferma les yeux et se mit à inspirer bruyamment par le nez et à expirer par la bouche. Si le précédent marchand n’était pas encore mort, il se serait personnellement chargé de rayer son nom et celui de tous ses proches de la carte. Non, pas ses proches, seulement ses complices, pas d’innocents. Il avait soupçonné ce soir-là qu’Orifa avait dû commettre des atrocités pour gagner son surnom et sa réputation au sein de la pègre. Il avait envisagé le pire et avait toujours craint le jour où il confirmerait ses soupçons. Le désir de la valkyrie de ne pas en discuter l’arrangeait beaucoup. Parce que maintenant qu’il avait toute l’histoire, il ne pouvait nier qu’une partie de sa rage avait pour cause son amie et collègue.

    Une petite voix lui chuchotait qu’il était injuste de penser de la sorte.

    C’est son passé...

    Il fit taire la voix en secouant la tête. Il n’était pas le genre de personne à se comporter de façon impulsive. Ce fut donc avec le plus grand des calmes qu’il se redressa et retira la tête d’Orifa de ses jambes avant de se lever. Il ne savait quoi faire ou répondre mais il savait qu’il ne pouvait pas réfléchir clairement avec elle sur lui, avec leurs peaux qui se touchaient. Pour tous les innocents qu’elle avait tués, elle méritait elle aussi de mourir. La douleur qu’il ressentit à cette pensée était si aiguë qu’elle provoqua une réaction physique. Il s’arc-bouta en se tenant l’estomac.

    La partie de lui qui combattait systématiquement le mal sous toutes ses formes, luttait contre celle qui voulait prendre son amie dans ses bras, la consoler dans ce moment rare, non unique, de vulnérabilité. Même Mirelda n’avait pas été informée. Mais tout ce qu’il retenait, c’était qu’elle lui avait menti à lui et au SCAR. Elle avait menti dans ses serments, sachant clairement depuis toujours à qui allait son allégeance. La purge qu’elle avait menée n’avait rien de contenu ou de chirurgical. Elle avait agi de façon impulsive, ne s’arrêtant devant rien pour assouvir sa vengeance. Il fit appel aux enseignements de la voie pour l’aider et la petite voix refit son apparition.

    Tu as promis !

    Oui, il l’avait fait. Verndrick était un homme de serments et de paroles, quand on lui retirait tout, c’était ce qu’il lui restait. La vérité, c’était qu’il avait juste besoin d’une raison, un coup de pouce en direction de son amie. Il s’accrocha donc à ce serment. Oui, il avait promis de toujours la soutenir ; leurs réussites étaient partagées, de même que leurs échecs. Elle disait qu’elle était brisée, il l’était aussi.

    Avait-elle réellement menti ? N’avait-elle pas enfoui son traumatisme pour défendre le SCAR et la République depuis qu’il la connaissait ? Elle disait l’avoir fait pour la présidente, et pourtant elle était toujours là. Elle aurait pu partir, mais elle était restée accomplir son devoir. Peu importait ce qu’elle pensait, seuls comptaient les actes. Elle n’avait jamais failli à leur amitié. Même maintenant, elle choisissait de lui faire confiance. Depuis leur rencontre, chaque fois qu’elle en avait eu l’occasion, elle avait toujours choisi la République... Elle l'avait aussi choisi lui.

    Il se rapprocha et l’aida à se tenir debout comme lui. Il l’attira jusqu’à ce que leurs fronts se touchent avant de parler.

    C’est moi qui suis désolé pour ma réaction. Je ne sais pas où tu puises ta force.

    Beaucoup auraient abandonné après tout ce qu’elle avait subi. Comment faisait-elle pour supporter ne serait-ce que la proximité d’un homme ? Tout pour la mission, elle sacrifierait tout, jusqu’à son propre corps, sa personne pour Mirelda, non pour la République. Elle avait juste besoin de changer de perspective.

    Tu incarnes à toi seule tout ce que le SCAR est censé représenter. Un bouclier qui reste dressé quels que soient les assauts, quels que soient les coups. Peu importe combien il est entaillé ou fracturé, ce bouclier ne faillit point.

    Il raffermit sa prise sur le dos de sa tête.

    Tu es aussi la lame qui pourfend, la lame qui se souille de sang afin que son porteur reste sauf. Celle qui fait le sale boulot, qui endosse les péchés de ceux qu’elle défend. Et tu fais tout ça dans le secret, sans attendre de reconnaissance. Même personne au sein du SCAR ne sait tout ce que tu as sacrifié et continue de sacrifier pour la République.

    Il hocha la tête, c’était assez saugrenu à voir vu que cette dernière était collée contre celle de la valkyrie.

    Je sais que tu penses l’avoir toujours fait pour Mirelda. Mais regarde autour de toi, fais le bilan de tes actions ces dernières années. Qui as-tu défendu ? Qui avons-nous protégé ?

    Il se toucha le torse.

    Tu m’as défendu moi et tous nos autres coéquipiers. Tu as défendu des nobles, le Sénat, la présidente, la Maison Bleue, les habitants de Courage, ceux de Liberty, de Justice...

    Il voulait qu’elle se rende compte qu’elle ne devait pas allégeance à une personne, un titre ou un poste. C’était comme s’il revivait la nuit de la torture du comptable de Victor.

    Tu protèges les habitants de la République. C’est ce que tu as toujours fait. Il n’y a aucune raison que ça change.

    Les victimes innocentes de la purge ne seraient pas de cet avis.

    Si on s’était rencontrés à la naissance de la Reine Écarlate, j’aurais tout fait pour t’éliminer. Mais ce n’est pas le cas. Je refuse de te juger sur ton passé.

    Il espérait juste qu’elle ne se retrouverait plus jamais dans une telle situation.

    Chaque jour est une opportunité pour nous de devenir meilleurs et surtout de guérir. Oui, tu es une femme brisée mais je suis là, laisse-moi aider comme je sais que tu le ferais si nos positions étaient inversées. Tu me dis que tu es une femme souillée mais je suis toujours là.

    Il avait hésité, il avait reculé mais il était quand même resté.

    Ne doute plus jamais de cela. Je serai toujours là, toujours !

    Il l’avait promis.

    Et pour ce qui est de ton avenir, personne ne peut le choisir pour toi. C’est la lourde responsabilité de celui qui est sans maître, de celui qui est libre.

    Elle avait bien vécu avant sa rencontre avec Mirelda. Elle allait devoir réapprendre.

    Prends le temps qu’il te faudra, tu es en plein deuil actuellement. Le moment venu, tiens-moi informé, tu auras toujours mon soutien.

    C’était un doux mensonge. Il ne pensait pas qu’il la suivrait si elle décidait ne plus avoir sa place en République, son sens du devoir était trop fort. Mais au fond de lui, il savait qu’il n’aurait jamais le cœur de la pourchasser malgré l’affront que ce serait à l’organisation si elle partait. Tant qu’elle ne mettait la vie d’aucun républicain en danger, il ne la verrait jamais comme une ennemie.


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  • Dim 21 Juil - 22:40
    La confiance ne se donne pas elle se gagne
    Elle sentait sa main se serrer, sa peau devenir moite alors qu’il se retenait pendant qu’elle était en train de parler. Il lui était impossible de s’arrêter maintenant ça aurait été une insulte envers lui, après toutes ces années la peur de tout avouer était devenu plus grand jour après jour. Elle lui faisait confiance aveugle, il était le seul à qui elle pourrait lui laisser ses arrières sans jamais vérifier. Longtemps elle s’était demandé si elle aurait accepté un ordre de Mirelda de l’exécuter, au début la réponse était claire  de toute manière seul sa loyauté était importante. Pourtant, à force c’était devenu bien plus vague alors que les missions s'enchaînaient et alors qu’ils avaient passé un an ensemble … Mais en même temps elle commençait à le connaître de plus en plus et il y avait un tel écart entre eux … Après  avoir eu son esprit brisé et réparé un nombre incalculable de fois, le meurtre ne lui avait jamais posé problème surtout lors d’une mission. Même si elle n’en arriverait certainement jamais à refaire la purge de Courage, ce n’était pas pour autant que Verndrick pourrait lui pardonner ce qu’elle avait fait, qui pourrait le faire après tout ? C’était bien pour ça que personne n’était au courant et … Le poids était devenu trop lourd pour elle ? Ou alors est ce qu’elle espérait être rejetée par la dernière personne en qui elle avait confiance ? Assujetti à l’autodestruction voilà qu’elle en arrivait à espérer être rejetée.

    Alors qu’il s'écarte d’elle, Orifa regardait le sol, se concentrant sur sa respiration tout en taisant ses sens, s’il en arrivait à la tuer d’un coup net, il était préférable de ne pas résister. C’était un professionnel alors c’était peut-être mieux comme ça après tout. Sentant une main l’aidant à se relever son regard restait brumeux sans chercher à se donner un maigre espoir … Il était préférable de ne pas espérer beaucoup après tout.

    Elle sentait une chaleur prendre petit à petit forme dans son corps partant de son front pour descendre le long de son corps. Ce dernier frissonnait toujours un peu plus alors que des mouvements thoraciques essayaient de la faire pleurer sans que rien ne puisse sortir de ses yeux pour la libérer de toute cette douleur et ce poids. Méritait-elle seulement ce pardon ? Elle n’en était pas sur elle-même bien au contraire, à aucun moment elle n’avait imaginé avoir cet accueil de la part de Verndrick.

    - Moi je … Je …

    La douleur de son estomac contracté par l’ensemble de sa cage thoracique rendait ce moment encore plus compliqué alors qu’elle aurait voulu lui parler simplement comme à son habitude … Mais en cet instant c’était la femme brisée et craintive qu’il avait devant lui, loin de la puissante assassin futur directrice du SCAR.

    - Je veux … Je … Je veux juste

    Elle voulait un objectif à sa vie pour donner tort à ceux qui l’avaient abandonné tout le long de son parcours, père, mère, amis, … Et maintenant Mirelda, tout le monde disparaissait autour d’elle et la seule bouée de sauvegarde qui lui restait était là devant elle. Le poids de son passé, le poids de ces péchés elle venait de lui avouer et il avait accepté de le supporter avec elle-même si c’était difficile de par ces convictions … Il était là, il avait toujours été là et peut-être que s’ils s’étaient rencontrés 10 ans auparavant tout aurait été différent …

    - Je veux juste rester … Avec toi … J’en ai marre d’être seule .. Je ne veux plus être seule et être abandonnée …

    Ses jambes semblaient si fragiles et sentant presque qu’elle allait tomber elle se serra un peu plus contre lui agrippant son haut dans son dos pour pouvoir se maintenir encore droite il était hors de question qu’elle je faillisse en cet instant. C’était beaucoup trop important pour elle, pour son avenir car si elle se faisait rejeter elle partirait sans l’ombre et personne ne la reverrait plus jamais.

    Retirant une main quelques instants pour se donner une gifle pour reprendre ses esprits même si cela n’allait durer que quelques minutes il fallait qu’elle puisse tenir ce temps.

    - Je ne t’ai pas tout dit … La raison pour laquelle j’étais accroché à la présidente c’était par ce qu’elle m'avait sauvé la vie. Il y a 10 ans … J’ai été emprisonné et j’allais être exécuté alors elle a fait de moi son ombre pour que je fasse tout ce qu’elle n’était pas capable dans la lumière. Orifa c’est le nom qu’elle m'a donné mon ancien nom … Je ne le connais pas … Ça n'a plus vraiment d’importance de toute manière car il datait de quand j’étais avec d’autres valkyrie … J’ai été banni il y a bien longtemps … Mirelda était la seule chose stable qui m'était arrivé depuis mon bannissement …

    Voilà … Il savait tous ses secrets que même le SCAR ne savait pas. Il savait sans l’ombre d’un doute que personne n’avait la moindre idée de son ancienne identité avant son arrivée dans l’organisation mais avec ces informations décousues il allait être capable de comprendre de lui-même et de faire le lien avec tout ça.

    - Peu de temps après la mort de Mirelda je suis allé dans ces quartiers pour pouvoir récupérer les preuves de tout ça … C’était le seul moyen d’être véritablement libre, maintenant la république ne pourra plus m'enchaîner comme ça a déjà été fait car ces documents n'existent plus.  Donc oui … Je suis véritablement libre.

    Remontant un peu son visage tout en gardant son front contre le sien fixant son regard dans le sien.

    - Même si j’étais enchaînée à la Mirelda, j’ai toujours été loyale envers toi et je ne t’ai jamais menti … Et je ne le ferai jamais… Maintenant c’est parce que … Je suis libre que je peux t’avouer … T’avouer tout ça … Tu veux bien que je reste à tes côtés ?

    Il était peut-être trop tôt pour elle se rendre compte de la loyauté qu’elle avait envers le SCAR et des liens qu’elle avait créés au fur et à mesure des années. Le lien qu’elle avait avec la présidente avait rendu tout le reste caduque au point où rien n’avait d’importance car tout pouvait disparaître du jour au lendemain jusqu’à l'arrivée de cet elfe bagarreur chargé de bon sentiment.



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  • Lun 22 Juil - 14:23
    La solitude, c’était un sentiment qu’il comprenait, qu’il avait toujours combattu avec un certain succès. Ils n’avaient pas connu la même vie. Depuis son enfance, il avait toujours eu des personnes sur qui compter. Des proches vers qui il se tournait quand il était au plus bas et avait besoin d’aide. Il n’avait jamais connu le secret, l’isolement et la solitude, jamais sur une longue durée. Il avait craint que cela ne change en devenant espion, mais avec le SCAR venait aussi Orifa. Il avait la chance d’avoir son soutien sur des sujets qu’il ne pouvait discuter avec les autres. Grâce à elle, il n’avait jamais été seul. Elle non plus n’avait pas à l’être.

    Il allait lui communiquer ce ressenti quand elle se donna toute seule une claque. Bien que surpris par le geste, il comprenait que c’était sa façon à elle de mobiliser ses ressources, les mots qui allaient suivre étaient importants pour elle. Il l’écouta parler de sa vie avant l’organisation et de sa rencontre avec Mirelda. Elle évoluait dans les ombres depuis longtemps. On ne se retrouvait pas emprisonné et condamné à mort sans raison, et la présidente n’aurait pas choisi n’importe qui pour devenir sa lame.

    Il voulait lui expliquer que sa relation avec la défunte dirigeante était malsaine. On ne pouvait parler de loyauté quand on n’avait pas le choix. Elle n’avait pas été un agent de la présidente, mais son esclave. Elle lui avait sauvé la vie, mais elle avait fait usage de chantage pour s’assurer ses services. Il était convaincu que pour Mirelda, la valkyrie n’avait été qu’une pièce comme une autre sur l’échiquier du pouvoir qu’elle n’aurait pas hésité à sacrifier si cela servait ses intérêts.

    Mais il n’était pas en position de juger leur relation, alors il ne dit rien. Il était juste satisfait de savoir qu’elle était maintenant libre, avec lui. Comme elle le disait, il savait qu’elle avait toujours été loyale à leur amitié. Tout cela avait commencé des années plus tôt quand, contre toute attente, elle lui avait tendu la main, avait essayé de le comprendre et de se faire comprendre malgré leurs différences. Leur relation n’avait fait que se renforcer avec le temps.

    Il s’assit et l’aida à le rejoindre. Il l’accueillit entre ses jambes écartées et colla son torse à son dos en l’enlaçant de ses bras.

    Est-ce que tu te rends compte de ce que tu me demandes ?

    Ils étaient collègues, amants, amis et unis par des serments. Mais ses mots sonnaient différemment. Pouvait-elle vraiment saisir toute la teneur de sa dernière question, de ce que cela impliquait ?

    Je te l’ai déjà dit, jamais je ne t’abandonnerai. Si je le pouvais, je te garderais enfermée ici dans mes bras pour ne jamais te perdre de vue.

    Il glissa sa tête au niveau de son cou et la serra plus fort.

    Il existe une version plus romancée de la venue du fondateur de ma famille sur les terres de la République. Un vieux poème qui dépeint deux personnages, le premier des Vindrœkir et une femme censée être la personnification de la République. L’histoire raconte que le croisé en exil tombe après un long voyage sur une femme resplendissante qui l’accueille et prend soin de lui. Au fil du temps, il découvre que son hôte n’est pas aussi innocente qu’il l’avait cru et, comme toute personne, elle a sa part d’ombre et de cruauté. Le passage est là pour souligner la corruption qui a toujours été présente en République malgré ses nobles idéaux.

    Le croisé étant lui-même un mortel avec son lot de faiblesses comprenait les contradictions de son hôte. Il restait néanmoins partagé entre l’envie de rester auprès de cette femme à laquelle il s’était attaché et sa quête de la parfaite terre d’accueil. C’est alors que cette dernière lui demande de rester à ses côtés pour défendre ses terres, d’en faire ce lieu qu’il cherchait tant.


    C’était un magnifique morceau de texte qu’il chérissait malgré son caractère édulcoré.

    Ce n’est pas une histoire que nous racontons à tout le monde, parce que même si nous en sommes fiers, aucun de nous ne peut nier qu’elle est plutôt ringarde. Quand tu me demandes de rester à tes côtés, c’est cette scène qui se rejoue dans ma tête.

    Il soupira.

    Est-ce que tu comprends seulement ce que ta demande signifie pour moi ? Si je te prends au mot, je risque de devenir très exigeant.

    Elle n’avait pas demandé à rester en République ou au SCAR, elle avait demandé à rester avec lui.

    Ce sera exactement comme avec Mirelda, j’attendrai que ta loyauté soit à moi avant n’importe qui. Je ne mentais pas les fois où je disais que je suis égoïste. Tu ne t’appartiendras plus, tu renonceras à ta nouvelle liberté.

    Il ajouta de la rudesse à sa voix pour en cacher les tremblements.

    Tu seras à moi ! La seule différence sera que c'est volontaire, jamais je ne chercherai à faire pression sur toi. Une autre différence sera que ce sera réciproque.

    C’était une promesse de possession mutuelle, elle passerait ainsi à la tête de toutes ses priorités. Il dépendrait complètement d’elle. Était-elle réellement prête à endosser une telle responsabilité ?

    Oui, je te veux à mes côtés, maintenant et pour toujours.

    Il ne lui posa pas la question inverse, elle était implicite. Comprenait-elle qu’il attendait la même chose de sa part ? Pouvait-elle lui promettre de ne jamais l’abandonner, quel que soit ce que le futur leur réservait ?


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  • Lun 22 Juil - 19:29
    La confiance ne se donne pas elle se gagne
    Pourquoi fallait-il qu’il soit si doux et si tendre avec elle ? C’était un homme compréhensif qui était prêt à accepter les pires péchés qu’elle avait pu faire et il n’y avait aucun doute sur le fait qu’elle avait réalisé plus de meurtre que de vie sauvée. Pourtant est ce qu’en tuant des personnes mal intentionné, elle n’avait pas sauvé d’autres personnes ? Elle était au fond du trou en ce moment et simplement la présence de Verndrick lui apportait un réconfort d’une importance capitale alors elle l’écoutait restant contre lui laissant ses muscles se décontracter au maximum pour se laisser aller en fermant simplement les yeux se concentrant sur ce qu’il était en train de dire, de lui avouer. Ça faisait du bien de simplement avoir quelqu’un qu’on savait qu’il n’allait pas l’abandonner … Elle voulait l’entendre dire une nouvelle fois voir peut-être bien plus qu’une seule fois en réalité mais c’était au moins un bon début.

    Se donner à quelqu’un volontairement … C’était difficile à imaginer pour elle … Elle avait envie d’avoir quelqu’un qui serait prêt à diriger sa vie une nouvelle fois et si c’était avec une personne dont elle avait entièrement confiance alors … En quoi est-ce que c’était mal ? Pourtant encore une fois c’était de par un délire capricieux de sa part, est ce qu’elle pouvait réellement lui donner sa loyauté comme ça ? Elle était sa supérieure … Et ça n'avait pas réellement d’importance en soit … Au final pourquoi elle avait été si heureuse de pouvoir récupérer ces documents et d'ainsi pouvoir être réellement libre si c’était pour accepter d’être à nouveau la chose de quelqu’un d’autre ? Au fond d’elle, c'est ce qu’elle voulait donner une excuse à chacune de ses erreurs avoir un objectif plus grand que sa propre vie … Et pourtant …

    Gardant ses yeux fermés elle remonta lentement une main dans les cheveux de Verndrick appréciant cette proximité alors qu’elle avait peur que ses mots puissent briser tout ce qu’ils avaient pu créer ensemble jusqu’à maintenant. Se mordant les lèvres alors qu’elle voulait accepter sa demande directement sans même y réfléchir mais … Si elle faisait ça alors elle lui manquerait simplement de respect, la loyauté n'était pas quelque chose qu’on pouvait donner si facilement. Elle ne ressentait pas le droit de pouvoir la donner mais plutôt qu’on la prenne en montrant la supériorité.

    - Je ne peux pas … Pas te répondre positivement … Je veux être à tes côtés maintenant et pour toujours c’est une certitude sans faille … Mais je ne peux pas prendre cette décision maintenant par respect pour toi …

    Elle ne s’exprimait peut-être pas correctement mais intérieurement elle ne savait pas comment lui dire sans lui faire mal.

    - La loyauté que j’ai donnée pendant ma vie c’était une loyauté que l’on me prenait par la force et la supériorité … Sachant que je ne pouvais pas résister mais … Mais avec toi je veux que ce soit réfléchi et … En pleine conscience de tout ce que ça implique.

    Crispant ses doigts et ses ongles dans son cuir chevelu comme pour l'interdit de partir. Attirant lentement sa tête puis son visage pour l’attirer dans un doux baiser, rapidement suivit d'un deuxième avant de retourner dans leur position originelle

    - Le serment que nous nous sommes fait cette nuit-là … Jamais je ne pourrais y renoncer car c’est ce qui nous lie depuis bien longtemps déjà … Est-ce que tu penses que ça vaut encore le coup de se battre pour la république … Ou même le SCAR ? Les politiques, les nobles, … Ils sont tous pourris jusqu’à la moelle et qu’importe combien on en arrachera … Il y en aura toujours plus à chaque fois … La seule raison que j’ai de croire encore dans tout ça c’est toi … Mais est-ce que tu y crois encore ? Si tout le monde apprenait qui j’étais réellement ils perdraient leurs sourires face à moi et me tourneraient le dos … Je serais peut-être même exécutée.

    Se relevant pour cette fois s'asseoir sur ses genoux pour pouvoir lui faire face, attrapant l’arrière de sa tête entre ses deux mains gardant son regard planté dans le sien.

    - Pour l’instant je ne peux t’offrir ce que tu me demandes … Mais un jour viendra où je pourrais te l’offrir je te le promet, jusqu’à lors je te suivrais où que tu ailles et si tu décides de rester ici alors je ferais de cette organisation ce que tu as toujours voulu … Tu … Tu veux bien attendre encore un peu ?

    Une petite goutte apparue le long de son œil droit, elle était tellement fine presque invisible alors qu’elle s’arrêta au niveau de sa narine. Elle n’en avait pas conscience elle-même, mais ressentait simplement une certaine libération sans comprendre que ça provenait de cette simple petite chose



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  • Mar 23 Juil - 0:15
    Orifa avait ouvert une brèche qu’elle seule pouvait fermer. Verndrick ne pouvait la laisser formuler un désir qu’elle n’était prête à entièrement embrasser. Il pouvait sentir la bataille qui se menait dans son esprit, les considérations et implications qu’elle soupesait. Sa décision lui arracha un hochement de tête. De toutes ses connaissances, elle était la seule qui le comprenait vraiment en dehors des membres de sa famille. Elle savait qu’il ne prenait pas les paroles à la légère et faisait toujours l’effort de respecter son code même si elle ne le comprenait pas toujours ou n’y adhérait pas.

    Tout le monde avait besoin de se sentir observé, de se sentir compris et accepté. La personne dont le regard comptait le plus pour l’aventurier ce jour-là était Orifa. Elle aurait fait une excellente marchevent. Elle avait un code qu’elle suivait en toutes circonstances même s’il était différent du sien. Et elle faisait preuve d’une résilience et d’une force qui ne cessaient de le surprendre.

    Je ne vais nulle part,” il tenait à ses cheveux. “Si tu ne m’avais pas bien compris, laisse-moi reformuler. Chaque fois que tu auras besoin de moi, il te suffira de regarder autour de toi et tu me verras. Je serai toujours à tes côtés. Le jour où je t’abandonnerai sera le jour où j’aurai rejoint les gardiens. Mais ne t’inquiète pas, la vie avant la mort, mourir n’a jamais fait partie de mes plans.

    Il la laissa poursuivre et sourit quand elle se retourna pour se retrouver dans ce qu’il considérait maintenant comme sa position préférée.

    J’attendrai aussi longtemps qu’il le faudra, et je me tiendrai prêt à t’offrir la même chose le moment venu.

    Il n’avait pas besoin de promesse de sa part, elle lui avait déjà prouvé à maintes reprises qu’il pourrait toujours compter sur son soutien.

    Et où veux-tu que j’aille quand tout ce dont j’ai besoin est ici ?

    Il parlait d’elle mais enchaîna lâchement pour diminuer la portée de sa phrase.

    Ma place est ici, dans notre chère République, et je suis content de te savoir avec moi. Je suis content de savoir que personne n’aurait mieux mérité le poste que toi, future directrice des opérations spéciales.

    Nous sommes le SCAR, nous n’avons pas besoin que les gens nous aiment. Si un jour tout le monde découvrait ton identité, ils seraient plutôt ravis de te savoir dans leur camp, de savoir qu’ils comptaient dans leurs rangs une personne capable d’inspirer la peur à leurs ennemis.


    Dans le cas contraire, ils les combattraient ensemble, les ennemis de la valkyrie étaient aussi les siens.

    Notre boulot est aussi ingrat que celui du jardinier qui arrache chaque jour des touffes de mauvaises herbes pour en voir repousser la même quantité ou plus le lendemain. La nature fera toujours pousser des mauvaises herbes de sorte que le jardinier ne pourra jamais se reposer. Il ne connaîtra jamais la satisfaction du travail terminé comme le peintre après la réalisation d’une œuvre exceptionnelle. L’artiste peut prendre sa retraite après avoir conçu l’œuvre de sa vie, sachant que par elle il a déjà gravé son nom dans l’histoire. Mais si le jardinier arrête son travail, toute la maison finit envahie et inhabitable.

    Nous ne sommes pas des artistes Orifa, nos noms ne seront jamais gravés dans les livres d’histoire. Si notre travail est bien fait, il passera au mieux inaperçu. Mais toutes nos erreurs resteront inoubliables.


    C’était elle qui lui avait fait un discours similaire à son intégration dans l’organisation, il ne faisait que lui rappeler ce qu’elle savait déjà.

    Peu importe la corruption au sein de la République, notre devoir reste le même. Que ce soient les nobles, les membres du Sénat, les maires, les présidents, tous finissent par passer, seules persistent les institutions. Le SCAR sera toujours là peu importe les changements de gouvernement. C’est à nous de nous assurer qu’elle remplisse proprement son rôle, d’établir les traditions de son efficacité. De sorte que même après nous elle reste forte. Que l’ombre de la République reste toujours plus grande que ses menaces.

    Tant qu’il y avait au moins un républicain qui foulait ses terres, elles méritaient qu’on les défende.

    Nous arracherons autant de mauvaises herbes qu’il le faudra, nous trancherons autant de membres gangrenés que nécessaire. Parce que notre ennemi ne connaît pas de repos. Et nous ne connaîtrons la défaite que le jour où nous abandonnerons le combat.

    Un Vindrœkir se battait jusqu’au bout même quand le combat était perdu d’avance. Il savait que même dans son échec, son sacrifice pourrait inspirer des décennies voire des siècles plus tard la génération qui obtiendrait la victoire.

    Est-ce que ça vaut le coup de se battre pour la République ? Je dirais oui, il y a pire comme cause à défendre. Il faut bien que quelqu’un le fasse et nous, nous sommes déjà sur place. Alors reste.

    Du pouce, il effaça sa larme. Il avait envie de lui demander de rester pour les républicains, de rester pour lui. Mais en réalité, peu lui importait la raison, il voulait juste qu’elle...

    Reste !


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  • Mar 23 Juil - 22:41
    La confiance ne se donne pas elle se gagne
    Sursautant en rougissant lors qu’il indiqua que tout ce qu’il cherchait, c'était elle le fixant du regard alors qu’il essaya de se trouver d’autres excuses, c’était mignon mais en même temps malheureusement pour lui ce n’était pas suffisant ce genre d'esquive. Il était impossible pour elle de simplement oublier ce qu’il venait de dire et ça lui arrachait tant bien que mal un sourire. Impossible d’être en désaccord avec lui, le SCAR était la seule à pouvoir survivre à tout changement politique, du moins tant que la présidence allait être là pour continuer à injecter de l’argent … Peut-être qu’il pourrait être intéressant de commencer à changer ça ? Si l’organisation commençait à être autonome niveau monétaire alors c’était le meilleur moyen de pouvoir faire prospérer le SCAR plus longtemps et sans risque que tout s’arrête par un simple caprice du gouvernement. Mais en même temps jamais la république ne laisserait un autre pouvoir même loyal prospérer sans qu’il ne puissent avoir une autorité dessus … En tant que future directrice certainement qu’elle pourrait commencer à faire évoluer cette idée pour que d’autres partisans la rejoignent mais ce n’était pas le moment de penser à des choses comme ça …

    - Verndrick le jardinier ça sonne bien dit donc …

    Cette discussion lui faisait énormément de bien, elle ressentait qu’elle pourrait compter sur lui quoi qu’il arrive. En même temps, ça lui donnait un objectif de vie, il était attaché à son travail dans le SCAR, contrairement à elle, l’elfe avait choisi de rejoindre le SCAR de son propre chef. Au fond elle ressentait comme un certain devoir de répondre à l’attente de son amant, s’il voulait faire de cette organisation une puissance importante de la république alors elle allait s’en donner les moyens. Le problème de la stabilité du gouvernement devait être écarté au plus vite.

    - Comme si j’allais partir alors que toi tu restes, en plus je vais avoir ma promotion finalement donc autant en profiter non ? En plus Julii va pleurer si je pars donc ça me fait d’autant plus de raisons de rester.

    Pourtant c’était Verndrick  qui avait réussi à la remettre sur le bon chemin, il n’y avait aucun doute que sans son intervention nocturne la valkyrie allait s’éclipser pour ne jamais plus revenir. Tirant un trait sur son passé une nouvelle fois pour avoir une nouvelle vie, ce n’était pas la première fois qu’elle allait devoir avoir une nouvelle identité pourtant perdre tout ce à quoi elle croyait et son travail l’aurait brisé à jamais. Quitter la république ce n’était pas seulement dire adieu à un pays, elle voyait disparaître ces villes et ces habitants, l’espoir de la présidente, le SCAR, la pègre, tous les membres qu’elle a pu recruter au fur et à mesure des années et surtout Verndrick. Maintenant qu’elle avait pu en discuter, un poids s’était retiré de son cœur, quand on part comme ça il n’y a pas de retour en arrière possible et les remords rongent l’esprit de ceux qui ne réfléchissent pas assez.

    Maintenant que la pression commençait réellement à disparaître de son corps, un petit vent frais lui effleura le dos. Le forçant à s’allonger dans un premier temps, elle se glissa contre lui en faisant en sorte que ses bras puissent l’entourer pour la réchauffer et surtout la mettre en sécurité. Passant son visage dans son cou pour sentir son odeur déposant un doux baiser contre sa peau en fermant légèrement les yeux.

    - Ça ne te dérange pas si on reste un peu ici ? Je n'ai pas envie de retourner en bas dans ma chambre.

    Ils ne pouvaient pas dormir dans une autre chambre que la leur alors autant rester un peu plus ici.

    - Ha oui et je ne t'ai pas dit … Fais attention car moi aussi je suis possessive.


    Remontant son index pour le déposer sur les lèvres de l’elfe pour l’inciter à ne pas répondre, son corps frissonnant légèrement de froid ressentant surtout son sang qui avait bouillonné commencé à se calmer petit à petit. Du moins à part sur son visage


    Métamorphose P1 / Nyctalopie P1 / Séduction P1 /  Ouïe Augmentée P1 / Vue augmentée P1 / Odorat augmenté P1 / Invisibilité  P1 / Régénération P1 / Senseur magique P1 / Agilité et précision P2 /  Prouesse d'arme P1 / Vitesse P2
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