La nuit s'étendait partout, devant elle, comme un voile opaque et sirupeux. Le moindre bruit était comme amplifié à ses oreilles, le moindre bruissement se faisait cahot, et le moindre pépin se faisait chaos. La nuit dévorait tout, impossible de prévoir quand frapperait le loup de ses quenottes, ni où la bête attaquerait. La jeune aventurière était donc alerte, tous les sens sur le qui vive. Ses cheveux cendrés, plus blancs que blond, lui tombait à hauteur d'épaule, mais remontés en un chignon fort conventionnel, ne la gênait pas. Elle marchait souplement, mais très vite, avalant les kilomètres comme une souris grignotait du fromage, petit pas par petit pas. Aelis espérait sans trop y croire, qu'aucun autre groupe n'était sur le coup. Qu'elle était la seule à braver  le manteau blanc qui entourait la ville, signe que sa cible était dotée d'intellect et de magie, pour aller y rechercher quelques pièces bien méritées. On pouvait dire ce que l'on voulait sur la petite bourgade à la frontière du Reike, mais l'or n'avait pas de nationalité, et son paiement excluait toute forme de racisme de la part de la Morgenstern.

Son corps preste, souple et aux courbes féminines peu marquées, n'appâtait aucun homme équilibré. Il n'y avait que les plus marginaux pour aimer les femmes dans son genre. Cicatrice sur la joue, yeux verts émeraudes étincelants dans la nuit naissante, bien qu'elle n'eut pu dire l'heure avec précision. Une vitesse et des réflexes taillés pour le combat, et des gestes précis, calculés. Elle était austère, ne souriait presque jamais, et les seules moues qu'on lui connaissait, étaient soit de l'ennuie, soit de la colère, soit de l'hardiesse à vaincre ses adversaires.

Elle se considérait elle même comme un outil, une arme à double tranchant qui pouvait mordre qui s'approcherait trop près, difficile à manier mais dont l'ordre du monde pouvait profiter pour le moment. Pas plus d'un mètre quatre vingt, elle compensait en hauteur, par son exécution parfaite de la "gestuelle". Une routine d'entraînement, des figures de guerre, qu'elle répétait tous les jours, se gardant ainsi de la mort, et évitant d'être rouillée à l'aune de ses vingt sept ans. Pourtant, son regard semblait centenaire. Pourtant, ses blessures étaient plus profondes que celle, vilaine, qui courait sur son visage délicat ... Car Aelis était belle, comme un charme, une magie, un mystère qu'elle cultivait avec beaucoup de soin... Comment quelqu'un d'aussi jolie, pouvait se battre autant comme un chiffonnier ? Adepte des corps à corps, elle ondulait plus sous les coups de poings, que les coups de butoir.

Fine comme une branche de bois vert, elle en avait aussi le mordant, quand on savait comment l'utiliser. Elle pouvait faire mal, et le faire bien. Son glaive passé dans son dos, sa chemise en lin blanche d'une simplicité toute bête, ses bottes cloutées cirées tous les jours et son hygiène irréprochable .... Elle était bien une femme, et une qui ne se laissait pas aller.

Traits de caractères : Ambitieuse et performante. Courageuse et volontaire. Loyale et fidèle. Joueuse et bonne perdante. Féline et câline. Cynique et acide quand on la cherche. Cupide.

La lumière des lampadaires en bois faisait comme une auréole jaunâtre autours de ses cheveux blanc comme la neige. Elle serpentait entre les flaques luminescente comme d'autre l'aurait fait entre des barreaux s'ils l'avaient pu. Elle n'était ni magicienne, ni hors la loi, mais pas acceptée pour autant dans la cité aux milles et unes picès d'or, elle préférait éviter les beaux quartiers, accomplir sa besogne dans les basses strates apparemment infestées de monstres -qu'ils soient humains ou non, et repartir sans demander son reste, sans rencontrer sa famille, qu'elle avait renié -et qui avait du faire de même en apprenant ce qu'elle était devenue, sans jamais regarder en arrière, si ce n'était pas sécurité, pour voir si on ne la suivait pas. Depuis qu'elle avait quitté la sécurité relative de son foyer familial, opulent et s'engraissant sur le dos de pauvre petit gens, qui travaillaient d'arrache pied et se marchant dessus, se battaient parfois pour quelques attentions particulières, et surtout pour un peu de monnaie en plus, elle, n'avait jamais été autant libre.

Formée pour être la suivante à la tête de la famille Morgenstern, elle n'avait jamais supporté une seule seconde les membres la composant. Vieille famille noble, embourgeoisée et s'agrandissant sur le sang de ses enfants, et ceux des autres, elle n'avait aucun mérite à y vivre, si ce n'était celui d'être bien née. Sa nouvelle vie, bien que rude, lui avait beaucoup plus appris, en six ans, que tout ses précepteurs tout au long de son adolescence, trop obnubilés par ses formes naissantes, que par son esprit mutin et pourtant aussi aiguisé qu'une lame. Que sa lame de nos jours en tout cas. Bien sûr, maison solide se fait sur fondations sûres, mais ce n'était pas les études dans le cabinet particulier de son père, qui l'avaient formé le plus efficacement à la vie qu'elle menait aujourd'hui.

Non, c'était son empressement et son côté autodidacte, et la difficulté des missions que lui avait donné son mentor dans la chasse, qui s'étaient trouvés salutaires pour la donzelle aux cheveux d'albâtres. Alors quand elle revenait dans les parages, ne faisait elle pas un seul effort pour retrouver la voie vers son ancienne maison. Elle longeait les murs, s'attardait dans les pires auberges, se perdait dans la lutte contre le sexe "fort", et se laissait absoudre dans la violence de son nouveau statut, lui permettant bien des largesses que sa naissance bien faite, nantie à la cuillère en bouche, ne lui avait jamais autorisé.



La brume. Un organisme indépendant et dangereux qui recouvrait une bonne partie des faubourgs de la ville. Une volonté propre et mouvante, le genre qui effrayait la plupart de ses contemporains et pourtant .... Elle se sentait à sa place entre ses bras doucereux, dans son ventre duveteux, dans son antre ou la lumière du jour peinait à entrer. Elle avait fait un long voyage jusque le cabinet du bourgmestre, et pour aller observer son lac, que l'on disait remarquable par sa beauté, et utile par ses ramifications allant jusqu'à d'autres villes. Elle avait prit une barque et descendu depuis Ikusa, l'étendues d'eau passant devant les montagnes Kazan d'abords, puis au village qui avait posé une récompensé sur la tête d'un Lycan assoiffé et violent.

C'est sur ses berges, à l'âge de vingt et un an, que la guerrière, avait vu sa vie être transformée à jamais. C'est sur ses berges, une nuit d'été, qu'elle avait repérer une créature étrangère, se promener comme si de rien était. Comme dans un rêve la créature avait bougé lentement vers elle, tandis que la Pourfendeuse, comme on l'appellerait plus tard dans les communautés, porta à sa main la garde de son glaive démesuré. Le loup garou avait le regard malin, malicieux et sournois.

Inutile d'appeler au secours, c'était t'elle dit. Inutile de le combattre de front également. Elle avait suffisamment lue de parchemins et de livres pour savoir que contre une bête de ce genre, avec son expérience, c'était du courage et de la chance qu'il fallait avoir. Et elle ne manquait d'aucun des deux.

Elle se souvient avoir crier, plus un rugissement gutturale et un grognement qu'une phrase.

]- Qui êtes vous, que voulez vous ?

Elle se souvient de l'homme qui avait jaillit alors, celui qui deviendrait son maître pendant les quatre années suivantes.

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Indiquez ici les différents groupes d'intérêt de votre personnage et décrivez  en quelques lignes sa vision, ses actions, sa position et son appartenance vis-à-vis de ces groupes.

Les groupes d'intérêt ne sont pas obligatoires.