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  • Mer 10 Aoû - 18:14
    Tout pour l'argent
    Feat Tagar Reys
    Cela fait un peu plus de deux semaines que Klaus a pris ses quartiers à Mael. On voit bien que les Titans sont passés par là, mais certainement pas assez longtemps pour retirer toute la superbe de la Blanche cité. Ce qui est plutôt agréable. Klaus a l'impression d'être perché au-dessus du temps, regardant le peuple vivre sa vie dans les rues, derrière sa fenêtre du second étage de l'auberge où il loge. Étant seul dans sa chambrée, il s'est permis de ne pas revêtir son armure. De toute façon, vu dans quel état l'avait mise la dernière mission, il n'est peut-être pas très sage de s'affubler de tout ce métal.

    Klaus est un humain tout ce qu'il y a de plus banal - ou presque. Il n'est pas un de ces mages très puissants, qui peuvent soumettre quasi tous les éléments à leur volonté. Il n'est pas non plus aussi fort que toutes ces merveilleuses créatures qui peuplent les différentes régions. Non, Klaus est un homme simple, strié de cicatrices racontant son histoire. Parfois, il se demande bien comment il peut être encore en vie à son âge. Il aurait dû mourir cent fois au moins, et pourtant, il est toujours là. Il va finir par croire que son super pouvoir est celui de la chance. De la petite chance, parce que ça ne marche pas à tous les coups.

    Le mercenaire passe de l'alcool fort sur ses blessures ce qui lui fait grincer des dents. Puis il passe quelques bandages propres. Il aimerait pouvoir rester plus longtemps dans cette auberge, pour profiter de la ville, mais sa bourse est bien vide. Le voilà dans une configuration fâcheuse. Il n'est pas tout à fait en état de reprendre ses activités, mais de l'autre côté s'il ne fait pas quelque chose, il risque de devoir trouver un nouvel endroit où dormir, sans certitude que cela soit pour le mieux.
    Soupirant face à cet affreux dilemme, l'homme se tourne de nouveau vers la fenêtre, puis reporte son regard sur son armure. La vie semble le pousser vers une autre direction : ses limites. Enfilant son attirail, vérifiant la propreté de sa lame, il sort - non sans peine - vérifier les petites annonces de la guilde locale.

    Quelques rues plus loin il tombe sur un groupe de gars costauds devant un panneau d'affichage. Regardant au-dessus des têtes, il rafle la note la plus propre sans la lire tout de suite. Toujours prendre les papiers les plus élégants, souvent ceux sont les gens riches, voir très riches, qui les déposent. Klaus espère de tout coeur que ce ne soit pas encore une demande « masquée » pour « supprimer » un voisin trop bruyant. « Cherche un garde du corps pour accompagner un homme désirant se faire escorter à huit heures de route de Maël. Monture et nourriture fournie. La nuit sera réalisée sur place. Bonus prévu si l’employeur n’est pas blessé. Tâche à réaliser le plus vite possible soit le premier août. Le rendez-vous est au niveau porte de la Foi, à l’aube. » , coup de chance pour cette fois-ci, une bête demande d'accompagnement. Mais ce qui inquiète l'armure c'est ce, « Bonus prévu si l’employeur n’est pas blessé. » , qui n'indique rien de bon.
    Un elfe essaye de lire par dessus l'épaule du Faux Roi, mais celui-ci le dissuader d'un grognement. Il finit par fourrer la note dans sa besace. Encore un petit seigneur qui a le goût de l'aventure et qui a peur de finir dévoré par une sale bête de la région. Et les Dieux savent à quel point ça grouille dans l'ancienne Shoumei.
    La raison voudrait que Klaus repose ce papier pour un aventurier en meilleur forme, mais l'appel de l'argent est plus fort. huit heures de route, ça se fait. En étant prudent il pourrait mener son client à bon port, et donc obtenir un peu plus que ce qui est annoncé.

    Klaus retourne à son auberge pour payer une dernière nuit. Il a intérêt à bien se reposer, et d'ici là, les plaies ne devraient pas s'infecter ou se rouvrir.

    La nuit fut agitée, comme souvent. Klaus a encore tout le corps ankylosé de ses jeunes blessures, mais force sa nature humaine à s'en soustraire. Avant que le soleil ne pointe le bout de son nez - ce qu'il fait déjà -, Klaus doit se rendre à la porte de la Foi. Il ne réfléchit pas beaucoup, enfile son armure et toutes ses affaires et s'en va au lieu de rendez-vous, espérant que ça ne soit pas une farce.
    Il ne met pas beaucoup de temps à arriver, et découvrir un homme plutôt grand, les cheveux extrêmement blancs. Il n'a pas l'air si vieux pourtant... C'est peut-être un hybride ? En tout cas, il le trouve bien apprêté pour un si court voyage. Et puis, qu'est-ce que c'est que tous ces sacs ? « Vous déménagez ? », demande Klaus en arrivant au niveau de son commanditaire. Enfin, il pense que c'est lui. De toute façon il n'y a personne d'autre que cette homme et deux canassons. Le Faux Roi inspecte les animaux sans trop se soucier de son interlocuteur, « C'est vous qui voulez aller quelque part à huit heures d'ici ? », il se fiche du nom de cet homme. Il se fiche de qui il est, tant qu'il paye. Sans dire beaucoup plus, Klaus met les sacs sur le cheval qu'il a décidé de prendre. Un homme comme lui se ferait mal avec toutes ses babioles. Il soupire en secouant sa tête casquée. Vraiment, c'est beaucoup trop.
    CENDRES

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  • Ven 12 Aoû - 13:08
    Tout pour l'argent
    Feat Tagar Reys
    Prudence ? Ce n'est pas très prudent de se balader avec autant de poids dans les régions alentours. Il cherche probablement surtout à se rassurer. C'est clairement un noble, et ces gens là sont fragiles. Tout ce qui sort de leur zone de confort est un danger, et l'opulence est un bon coussin de protection. Klaus ne répond rien à l'homme, le débat est exclu. Et puis il a l'air gentil. C'est peut-être qu'une simple impression. Peut-être que c'est un personnage tout ce qu'il y a de plus odieux, mais Mère Nature l'a doté d'un visage accueillant et une voix qui n'est pas désagréable. Mais la réalité est ainsi : ils ne viennent pas du même monde, et le tableau le démontre.
    L'homme se donne un nom - en espérant que ça soit le vrai -, Tagar Reys. On dirait le bruit des sabots d'un cheval sur des pavés de pierre. Mais le nom fait tiquer le colosse de fer. Reys, ça lui dit bien quelque chose. Sûrement une famille riche que son ancienne vie a tenté de tuer, ou d'aider. La mémoire lui fait défaut, et ça ne devait pas le concerner directement. De toute façon, ce qui l'intéresse, c'est de l'argent pour pouvoir se reposer un peu dans de bonnes conditions. Klaus se contente de répondre un maigre, « Enchanté. », sans conviction à son interlocuteur. Il ne pense même pas à décliner son identité, comme s'il n'existait pas, qu'in n'était qu'un simple fantôme défendant un vivant.

    Pendant que le Faux Roi vérifie minutieusement les montures, que les lanières soient solidement attachées, Tagar donne quelques précisions au mercenaire. Visiblement, le commanditaire est un impatient. Peut-être que son ami n'est pas vraiment un ami, que le coursier ou l'oiseau s'est perdu - beaucoup plus probable par les temps qui courent -, ou alors ce mage est tellement pris par ses affaires qu'il n'a pas eu le temps de répondre à ce gratte-papier. Il y a mille raisons, surtout en ce moment, où la guerre vient à peine de cesser.
    la mission est simple sur le papier, peut-être même un peu trop. Tagar lui demande si son accompagnant a des questions, mais Klaus secoue simplement la tête tout en resserrant une corde.
    Tout en ordre, ils montèrent sur leurs chevaux respectifs pour prendre la route. Klaus se demande quel malheur pourrait bien lui arriver cette fois-ci, en espérant rien de trop grave, car il n'est pas au meilleur de sa forme. Mais ça, l'homme aux cheveux d'argent ne doit pas le savoir. Il n'y aurait rien de pire qu'un client paniqué. C'est là où les choses deviendrait beaucoup plus dangereuses. Il faut imaginer que ces gens là sont comme des enfants, et parfois, il faut maintenir les enfants dans l'illusion que tout va bien quand ils ne le font pas eux-même. Ceci dit, celui à ses côtés semble parfaitement croire que « tout va bien se passer ».

    Une fois en dehors de la ville, sur des routes nues d'habitations et de vivants, l'homme repris la parole pour demander, « Maitrisez-vous la magie ? », à Klaus. il devait s'y attendre, huit heures de route, il ne pensait tout de même pas que son client allait la boucler tout le long ? Tout en regardant les environs pour vérifier la présence d'un potentiel danger, Klaus répond vaguement, « Cela dépend ce que vous entendez par « maîtriser ». Disons que je peux m'en sortir. ». Le Faux Roi n'est pas un grand adepte de la magie. Par un malheureux hasard il a découvert plus jeune qu'il était capable de faire des « étincelles » ce qui lui a valu quelques problèmes. Il a tout de même appris - non sans mal - au cours de ses jeunes années comment maîtriser plus ou moins correctement le feu. Non sans mal et quelques brûlures sévères. Sa maîtrise n'est pas exceptionnelle, mais elle est largement suffisante en cas d'urgence. En général il n'en dispose pas, « Je préfère l'acier. Moins dangereux. », sauf si c'est vous qui passez sous le fil, là, cela peut être drastique et fatal.

    Le Soleil se lève doucement, réchauffant l'atmosphère, lui donnant des teintes moins inquiétantes. Il y a de plus en plus d'arbres, et la lumière perce délicatement les feuillages.
    CENDRES

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  • Ven 12 Aoû - 16:56
    Tout pour l'argent
    Feat Tagar Reys
    Klaus est tombé sur une vraie pipelette. En répondant de manière très succincte, il pensait dissuader le bougre de continuer à parler, mais visiblement ce n'était pas le cas. Il faut se rendre à l'évidence, le véritable danger de cette épopée c'est ce fameux Tagar Reys. D'un part car si c'est ainsi durant huit heures, Klaus pourrait bien avoir envie de lui coudre soigneusement les lèvres et lui ligoter les mains jusqu'à bon port, d'autre part, avec le boucan d'une discussion ils pourraient se faire repérer par des brigands téméraires ou bien une créature affamée. Et Klaus n'a pas très envie de se retrouver dans l'un ou l'autre des cas.
    Tagar raconte une multitude de détails sur sa vie, alors que Klaus n'a rien demandé, et parce que c'est l'homme qui paye, il n'ose trop rien dire. S'il avait été une cible, peut-être qu'il l'aurait ligoté dès le début. Le mercenaire regrette presque d'avoir arraché cette note du tableau de chasse de la Guilde. Mais maintenant qu'il est ici, il n'a plus vraiment le choix que d'aller jusqu'au bout. Si effectivement tout se passe à merveille, alors d'ici quarante-huit heures il aura les bourses pleines.
    Laissant terminer sa tirade à son commanditaire, Klaus enchaîne, « Non. Je n'enlève jamais mon heaume. Si vous avez un problème d'audition, moi ce n'est pas le cas. Nous pourrions simplement nous taire et personne ne subira un quelconque malaise. », mais il n'est pas spécialement sec dans ses paroles. Il parle d'une voix calme, se qui peut être détonnant avec son propos. Peut-être que monseigneur Reys aura la langue moins bien pendue après cela. Tout le monde a ses petites particularités, ses problèmes. Le problème de Klaus, c'est qu'il n'a pas envie d'être « quelqu'un » pour autrui.

    Au bout d'un couple d'heure, le duo arrive au niveau de la route passant au-dessus de l'eau. Ce n'est pas vraiment un pont, mais fut un temps c'était tout comme. L'espace est trop dangereux pour sauter avec les chevaux, mais Tagar se désigne pour faire quelque chose. Se mettant en position une fois à terre, quelque chose semble se passer. Le sol se met à bouger, et les animaux ne sont pas tranquilles. Si les chevaux réagissent comme ça, cela a dû signaler leur présence à d'autres bêtes. Klaus sert la bride et observe le miracle. Il faut bien avouer que c'est un très bel ouvrage. En remontant sa monture, Tagar se permet une remarque, « Je ne sais guère manier une épée, je pense que mon niveau est au juste au-dessus d’un néophyte, malgré des heures d'entrainement, mais j’aime beaucoup pratiquer la Magie. ». Il a l'air fier de lui, ce qui est plutôt attendrissant, mais Klaus reste sérieux, « Vous pourriez vous blesser avec un cure-dent. », mais s'adoucit quelques secondes plus tard, « Ce n'est pas très prudent ce que vous avez fait. Mais ça a le mérite d'être impressionnant pour un néophyte. » ,suffisamment fort pour qu'il puisse entendre. Klaus n'aime pas parler pour ne rien dire, mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est prêt à faire quelques efforts pour son compagnon de fortune - et fortuné.

    Le Faux Roi le laisse passer plus en premier. C'est une question de sécurité, mais également, si sa magie est un peu faiblarde, s'il tombe en premier et se brise la nuque, il pourra lui faire les poches. Klaus n'est pas un mauvais bougre, mais il n'est pas non plus un enfant de coeur. Le « pont » ne s'est pas effondré, tout va bien, heureusement ou malheureusement en fonction des points de vue. La route reprend normalement.
    Pour une fois c'est Klaus qui lance la discussion, « Pourquoi pratiquer la Magie ? », une question qui peut paraître bateau, mais Klaus se dit qu'un monde moins magique serait peut-être plus simple. il n'y aurait pas tous ces « dieux », tout ce trop plein de pouvoir dispersé dans le monde. Klaus subit sa sensibilité comme une malédiction, d'une certaine façon. Maîtriser le feu est difficile, il n'y arrive pas vraiment d'ailleurs, mais cela s'avère parfois utile. Le sujet devrait lancer le Reys pendant une petit moment. Klaus n'entend rien de suspect aux environs. Tant qu'on ne s'approche pas de Benedictus ça devrait être plutôt sécuritaire.
    CENDRES

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    Invité
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  • Dim 14 Aoû - 17:38
    Tout pour l'argent
    Feat Tagar Reys
    Klaus avait vu juste. Une simple question et l'homme aux cheveux blancs devenait très pipelette. Cela fit sourire le mercenaire sous son heaume, surtout quand ce dernier lui raconta une petite anecdote sur sa vie. Un quelque chose d'épique pour quelqu'un de simple. Mais il entendait ses arguments, bien qu'il ne les partagea pas vraiment.
    L'homme a l'air d'être d'un naturelle optimiste, ce qui n'est pas vraiment le cas du Faux Roi, préférant s'harnacher d'un pragmatisme barbant. C'était plus simple pour le mercenaire d'exister ainsi, sans trop se bercer de douces illusions dans un monde construit sur les oppressions et la violence. Alors pour enrichir les idées, l'armuré ne put s'empêcher d'aller plus loin, « Peut-être que s'il n'y avait pas de magie, les Titans n'existeraient pas ? De ce fait nous n'aurions pas à avoir tout ce pouvoir entre les mains. », et Klaus aimerait que le monde soit moins subtile, plus inerte, moins imprévisible. Du moins, c'est ce qu'il aimerait en façade, la réalité, c'est que sans toutes ces surprises, la vie n'aurait certainement pas le même goût.

    Après cela, un silence s'est installé quelques instants, de quoi profiter du matin et de la faune chantante. La région a subit beaucoup de dégâts avec l'arrivée des Titans, parfois la terre fume encore en certains endroits, les routes s'enfoncent de manière aléatoire, des arbres sont couchés sur les chemins, mais les vivants semblent déjà réinvestir les lieux. C'est plutôt bon signe après cette période de terreur. Depuis, le monde a changé, les cartes ont été rebattu.
    Ce calme ne fut pas très long, et le Reys le brisa avec une question étonnante, c'est vrai ça, « Et vous, pourquoi être devenu mercenaire ? », ce qui déconcerta le Faux Roi. Dire qu'il ne s'était jamais posé la question serait un mensonge, par contre, il n'a jamais vraiment trouvé de réponse. Klaus est devenu mercenaire pour tellement de raisons différentes, que cela serait ridicule de toutes les énumérer. Mais la plus sincère des réponses à ce pourquoi il a choisi cette voie, serait la culpabilité. Klaus se considère comme un vaurien souhaitant expier certains péchés, mais avec la volonté de faire partie des grands, par n'importe quel moyen. C'est son égoïsme qui provoqua sa culpabilité, et c'est par son égoïsme qui s'élèvera. Klaus n'a rien d'un homme bien, droit dans ses bottes. Ce n'est pas un mauvais bougre, mais ça ne fait pas de lui une bonne personne. Il est menteur, roublard, attiré par l'argent... et par le pouvoir. Il le sait. En bas de l'échelle il fera un « moindre mal », car il le sait, au coeur de la lumière, il serait Tyran.

    Le Faux Roi a réfléchi quelques instants avant de répondre, un peu pris de court, « Hum... Pour beaucoup de raisons. Il y a longtemps j'ai eu besoin de changer de vie. De me sauver... et puis j'avais besoin d'argent. », et en disant cela, Klaus n'esquive pas vraiment la réalité. Il y a longtemps, il a dû se sauver d'un drame qu'il ne se pardonnera jamais. Il avait le choix entre mourir et changer de vie. Et le voilà désormais bien loin de l'insouciance de la ferme familiale, en République.
    Depuis le drame, il ne sait pas vraiment ce que sont devenu les terres de son père. Théoriquement, elles sont revenues à Klaus, mais il n'y a jamais mis les pieds. La ferme a certainement été pillé depuis le temps, et elle doit tomber en ruine. A l'approche de ses quarante ans, le mercenaire serait presque tenté de faire un saut du côté de Courage, voir ce que le passé est devenu.
    « Vous savez, les chiens ne choisissent pas leur condition. Pour les mercenaires de même. C'est rarement un choix. », reprend Klaus quelques instants plus tard, et parce qu'il est enfin d'humeur taquine il termine sur cette interrogation, « Vous n'avez pas peur que je vous égorge en bord de route ? », en lâchant un léger ricanement. Mais pour que son client ne panique pas inutilement, il fait galoper son cheval à son niveau et lui met une petite tape dans le dos, « Pas d’inquiétude tant que vous payez. », avant de prendre les devants. Bientôt ils arriveront au niveau d'un champ de bataille.
    CENDRES

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    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 22 Aoû - 11:15
    Tout pour l'argent
    Feat Tagar Reys
    Son client se confond en explications et Klaus n'est pas certain de réussir à tout saisir du premier coup. Il assiste au discours d'un fervent croyant, défendant sa cause coûte que coûte. Le mercenaire trouve ça presque beau, toute cette passion dans un seul petit corps - probablement mortel -, mais il ne la partage pas. Bien qu'il entende que la magie a quelques précieux avantages, il n'est pas convaincu que cela soit une bonne chose de constamment l'exploiter. Le Faux Roi se rend bien compte que ce petit homme est un bourgeois, vivant confortablement dans sa bulle, parce que les guerres, elles sont déjà à nos portes, magie ou non, l'Homme est ses besoins compétitifs l'emportent toujours sur le reste. Et parfois il ne faut pas forcément chercher une logique à tous ces comportements, ces étrangetés de la nature.

    La suite des dires de Tagar laissèrent un peu perplexe le mercenaire. Visiblement son commanditaire n'a pas toujours été un bon vivant de la caste des riches. Comme quoi, les apparences peuvent être trompeuses. En attendant, Klaus ne put s'empêcher de lâcher un ricanement quand son compagnon lui avoua peut-être avoir préféré cette vie de misérable dans les déserts de ce monde. Le Faux Roi avait dû, pour la première fois, avoir à faire avec cette étendue de sable mesquin, il y a de cela quelques semaines. Et il doit bien se résoudre à penser qu'il aurait préféré prendre la mer pour rejoindre Mael, et non pas ces lieux de désolation où il a bien cru y passer pour de bon.

    A la tentative un peu taquine de Klaus, l'homme répondit, « Si vous avez répondu à mon annonce, c’est que vous êtes inscrit à la guilde des mercenaires, je vous fais donc confiance. », et le mercenaire en fut particulièrement étonné. Tant de naïveté. Les humains sont bienheureux, et cela leur jouera des tours. « Je ne suis pas inscrit à la Guilde de la région. Vous ne devriez pas me faire confiance .», se permis de préciser Klaus. Parce que c'était vrai. Il fait bien bande à part, se permet de choisir ses partenaires, tous plus terribles les uns que les autres. Il refuse les règles, ne suit que les siennes. Il se met à dos les « méchants » et les « gentils », n'étant ni l'un ni l'autre.

    Cette partie des terres sont en particulier mauvais état, une autre sorte de désert de désolation. Les arbres sont brisés, les corbeaux surveillent les voyageurs, et des gros rats courent devant les chevaux. Un champ de bataille. Un champ de mort. Pas besoin d'être devin ou d'avoir un odorat sur développé pour comprendre que quelque chose s'est passé par ici.
    Voilà que Tagar et Klaus arrive à la tour, en début d'après-midi. L'ambiance est particulière, avec ce beau temps d'été, et ce lieu de cendre. Les espaces qui devaient être des potagers sont dévastés, du mobilier et des véhicules sont renversés. En somme, ça n'indique rien de bon, et ce silence est préoccupant.
    Le mercenaire descend de son cheval un fois à la hauteur d'un poteau pour attacher l'animal. Il petite tape sur le col, Klaus vérifie sa besace, ses ceintures de cuir, et les lanières de ses gantelets avant de se tourner vers son client, « Je pense que nous pouvons nous passer de mots. Je vais vérifier l'intérieur. », et il ne pense pas trouver un chat. Au pire, une embuscade de pillards.

    La main sur la fusée de sa claymore attachée dans le dos, il s'approche de la porte, doucement. Il a l'impression d'entendre un peu de grabuge, sûrement des rats. Il s'approche encore un peu, une ombre se poste dans l'embrasure de la porte, et il n'a pas le temps de réagir qu'une bourrasque l'envoie valser quelques mètres plus loin en arrière.
    Se relevant tant bien que mal avec toutes ses lourdes plaques il lance un, « Attention ! » à Tagar.
    CENDRES

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    Invité
    Invité
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  • Ven 7 Oct - 8:27
    Tout pour l'argent
    Feat Tagar Reys
    Klaus n'est plus tout jeune. Il grommelle dans son casque quand son acolyte de fortune lui répond, sans avoir l'air d'être étonné de la situation. Décidément, le Faux Roi n'aime pas ces vauriens qui pratiquent la magie. Ils l'ouvrent trop, tout le temps, se pavane, et se pense au-dessus du monde. Si c'était si simple pour lui d'anéantir les ennemis de ce monde, pourquoi donc demander la présence d'un garde du corps ? Ce n'est pas vraiment le moment d'y penser, mais ce Tagar est décidément une énergumène où gravite quelques menus secrets.
    Se redressant de toute sa hauteur, la lame sortie, Klaus fait fasse à son adversaire. Un mort-vivant dans un piteux état. Ses orbites sont vides, le peu de chair qui reste coller à ses os et ses muscles atrophiés prend une teinte grisâtre. A vomir, pensa le mercenaire. Si ça ne tenait qu'à lui, qu'il possédait un pouvoir thaumaturge, probablement qu'il ferait disparaitre toute cette impie magie qui le fait tant souffrir. Le monde serait si simple s'il n'y avait pas toutes ces énergies subtiles incontrôlables. C'est bien ça que voudrait Klaus : Tout contrôler.

    Son partenaire lui indique faire se qu'il fallait pour se qui est de la magie. Tant mieux. Le mercenaire n'est pas d'humeur à sortir le grand jeu de saltimbanque, tout feu tout flamme.

    Lame contre l'épaule, Klaus vient foudroyer le mort-vivant rachitique. Tout le métal de son exosquelette braille dans l'air lourd du champ de bataille, et dans un grognement extatique, le mercenaire vient sabrer le faible corps de la créature. D'un seul coup, il coupe celui-ci en deux. Laissant les genoux choir au sol, et le tronc se briser en arrière. Et parce que la chose bouge encore, Klaus plante lourdement sa lame dans le crâne de cet ancien mage. Plus un bruit, et un liquide noir vient tâcher l'acier de la claymore.
    En retirant son arme, Klaus se tourne vers Tagar, « Il ne doit pas être seul. », et malgré une ouïe exceptionnelle, le mercenaire n'entend rien de plus dans les environs. Tout au plus des vieux corbacs, et des rats gros comme des chats. C'est suspect.

    En rentrant dans l'entrée de la tour, ravagée, il ne remarque pas plus d'assaillants et fait signe au mage de venir.  Bizarre...

    CENDRES

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