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Noble du Reike
Lucifer
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crédits : 1620
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Info personnage
Race: Démon
Vocation: Mage noir
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Intendant de Mael - Contrôleur royal
Assis derrière mon bureau avec une vue imprenable sur Mael, je m'attarde sur les édifices blancs, symbole intemporel de la gloire et de la richesse de ma ville. Les Églises majestueuses autrefois complices de la dévotion et de la foi me narguent par leur grandeur. Les Bibliothèques, rappels permanents du savoir qui a jadis irrigué ces rues, sont maintenant transformées en bastions militaires sous le commandement des reikois. Sans oublier mon bel ami, la Peste Obscure. Ce fléau qui s'est abattu et qui a entraîné tant de souffrances. Une vraie bénédiction. Elle m'a donné l'opportunité de consolider mon pouvoir, de montrer que même face à une adversité aussi impitoyable, je suis le seul capable de mener cette cité à la victoire. Les maeliens me doivent tout à ce jour et ils le sauront.
Mes pensées se dirigent vers cette discussion avec Zéphyr au Jour de la Force à Taisen. Le conseiller royal a-t-il réellement conscience à qui il a affaire ? Un remède... Ha ! Quelle meilleure façon pour moi d'affirmer mon emprise sur Mael que de contrôler l’unique antidote à ce qui menace son existence ? Le Reike peut bien croire qu'il a le dessus, mais je serai toujours un pas en avant. Un sourire narquois éclaire mes lèvres alors que je réfléchis aux moyens d'utiliser ce remède à mon avantage. Je sens que Zéphyr est un élément clé dans toute cette machine impériale et qu'il a un impact significatif sur les décisions de nos empereurs. Je prévois d'utiliser ma relation naissante avec lui à des fins personnelles, sans qu'il ne le réalise. La Cité Blanche recèle de secrets et je compte évidemment en abuser comme il le faut pour assurer ma suprématie. Les souvenirs de la domination reikoise me rappellent constamment que je dois rester vigilant. Les Shoumeïens ont résisté une fois et ils pourraient le faire à nouveau. En revanche, ils oublient que leur espoir repose sur des idéaux passés alors que j'incarne l'avenir. Les églises délabrées et les bibliothèques converties en fortifications ne sont que des témoins silencieux de la puissance du changement et de la nécessité d'évoluer. Je n'ai aucune intention de restaurer ces vestiges antiques. Pourquoi le ferais-je ? Pour rappeler aux gens la grandeur de ce qu'était Mael ? Non, je veux qu'ils se souviennent de la fragilité de ce monde, de la facilité avec laquelle leur maison a été brisée. La même qui sera reconstruite à mon image. Néanmoins, il m'est impossible d'occulter l'atmosphère tendue qui imprègne les artères de la ville. Les Reikois et les Shoumeïens subsistent dans une défiance réciproque, à l'affût de la moindre étincelle pour enflammer une animosité endormie. Telle situation pourrait ébranler mon règne, toutefois elle recèle un potentiel. Un royaume fragmenté se révèle plus aisé à assujettir et je m'apprête à capitaliser sur cette dislocation en consolidant ma position.
La voix de mon garde du corps interrompt mes réflexions. "Mon Seigneur, la vieille Dame accepte de vous rencontrer. Elle est en route."
La nouvelle de la venue de Mégère pique ma curiosité malsaine. Qui est cette femme qui, malgré son âge, réussit à intriguer une partie de Mael ? Elle est parvenue à s'installer sans que je ne sache rien d'elle et cela seul attise mon appétit. Les vieilles âmes ont tendance à être plus rusées, plus averties par l'expérience. Je suis d'avis que le savoir véritable ne se cache pas parmi les pages des livres poussiéreux de notre bibliothèque, mais dans les méandres des souvenirs des personnes âgées. Si Mégère a survécu aussi longtemps sans que j'en entende parler, c'est qu'elle doit tenir des secrets valant mon intérêt. Les rumeurs la décrivent comme une sage venue d'ailleurs, une conteuse d'une grande gentillesse ayant traversé moult épreuves. Qu'en est-il vraiment ?
"Préparez le bureau", ordonné-je à mon serviteur. "Assure-toi qu'elle se sente à l'aise, mais pas trop. Je veux qu'elle comprenne où elle est."
Pendant que j'attends son arrivée, je me laisse divaguer sur les raisons de sa visite. Pourquoi Mael ? Est-elle une menace ou une opportunité ? Peut-être a-t-elle des informations sur ce remède contre la Peste Obscure ? Ou peut-être est-elle malheureusement venue dans ma ville pour échapper à une catastrophe comme tant d'autres avant elle ?
Quelques instants plus tard, la porte s'ouvre en grinçant sinistrement, révélant une silhouette frêle enveloppée d'un châle. Une petite femme aux cheveux gris entre dans mon bureau. Ses yeux cependant sont vifs et brillent d'une intelligence que je n'aurais pas soupçonnée. Elle n'est certainement pas qu'une simple vieille dame. Sera-t-elle une énième déception ou une âme digne de mes louanges ?
Mes pensées se dirigent vers cette discussion avec Zéphyr au Jour de la Force à Taisen. Le conseiller royal a-t-il réellement conscience à qui il a affaire ? Un remède... Ha ! Quelle meilleure façon pour moi d'affirmer mon emprise sur Mael que de contrôler l’unique antidote à ce qui menace son existence ? Le Reike peut bien croire qu'il a le dessus, mais je serai toujours un pas en avant. Un sourire narquois éclaire mes lèvres alors que je réfléchis aux moyens d'utiliser ce remède à mon avantage. Je sens que Zéphyr est un élément clé dans toute cette machine impériale et qu'il a un impact significatif sur les décisions de nos empereurs. Je prévois d'utiliser ma relation naissante avec lui à des fins personnelles, sans qu'il ne le réalise. La Cité Blanche recèle de secrets et je compte évidemment en abuser comme il le faut pour assurer ma suprématie. Les souvenirs de la domination reikoise me rappellent constamment que je dois rester vigilant. Les Shoumeïens ont résisté une fois et ils pourraient le faire à nouveau. En revanche, ils oublient que leur espoir repose sur des idéaux passés alors que j'incarne l'avenir. Les églises délabrées et les bibliothèques converties en fortifications ne sont que des témoins silencieux de la puissance du changement et de la nécessité d'évoluer. Je n'ai aucune intention de restaurer ces vestiges antiques. Pourquoi le ferais-je ? Pour rappeler aux gens la grandeur de ce qu'était Mael ? Non, je veux qu'ils se souviennent de la fragilité de ce monde, de la facilité avec laquelle leur maison a été brisée. La même qui sera reconstruite à mon image. Néanmoins, il m'est impossible d'occulter l'atmosphère tendue qui imprègne les artères de la ville. Les Reikois et les Shoumeïens subsistent dans une défiance réciproque, à l'affût de la moindre étincelle pour enflammer une animosité endormie. Telle situation pourrait ébranler mon règne, toutefois elle recèle un potentiel. Un royaume fragmenté se révèle plus aisé à assujettir et je m'apprête à capitaliser sur cette dislocation en consolidant ma position.
La voix de mon garde du corps interrompt mes réflexions. "Mon Seigneur, la vieille Dame accepte de vous rencontrer. Elle est en route."
La nouvelle de la venue de Mégère pique ma curiosité malsaine. Qui est cette femme qui, malgré son âge, réussit à intriguer une partie de Mael ? Elle est parvenue à s'installer sans que je ne sache rien d'elle et cela seul attise mon appétit. Les vieilles âmes ont tendance à être plus rusées, plus averties par l'expérience. Je suis d'avis que le savoir véritable ne se cache pas parmi les pages des livres poussiéreux de notre bibliothèque, mais dans les méandres des souvenirs des personnes âgées. Si Mégère a survécu aussi longtemps sans que j'en entende parler, c'est qu'elle doit tenir des secrets valant mon intérêt. Les rumeurs la décrivent comme une sage venue d'ailleurs, une conteuse d'une grande gentillesse ayant traversé moult épreuves. Qu'en est-il vraiment ?
"Préparez le bureau", ordonné-je à mon serviteur. "Assure-toi qu'elle se sente à l'aise, mais pas trop. Je veux qu'elle comprenne où elle est."
Pendant que j'attends son arrivée, je me laisse divaguer sur les raisons de sa visite. Pourquoi Mael ? Est-elle une menace ou une opportunité ? Peut-être a-t-elle des informations sur ce remède contre la Peste Obscure ? Ou peut-être est-elle malheureusement venue dans ma ville pour échapper à une catastrophe comme tant d'autres avant elle ?
Quelques instants plus tard, la porte s'ouvre en grinçant sinistrement, révélant une silhouette frêle enveloppée d'un châle. Une petite femme aux cheveux gris entre dans mon bureau. Ses yeux cependant sont vifs et brillent d'une intelligence que je n'aurais pas soupçonnée. Elle n'est certainement pas qu'une simple vieille dame. Sera-t-elle une énième déception ou une âme digne de mes louanges ?
Citoyen du monde
Mégère
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Entre diables
Feat. Lucifer
Les Titans ont-ils trahi les mortels ? Si vous posez la question, la réponse apparait évidente ! Bien sûr que les habitants du Royaume Divins nous ont trahis ! Par deux fois, ces monstres ont essayé d’anéantir les peuples mortels ! Il n’a qu’à voir la dernière guerre les ayant opposés à nous ! Shoumeï brisée, d’innombrables vies perdues dans un conflit titanesque, ayant laissé derrière un Sekai peinant à guérir. Ah ! qu’il est facile de ne s’en tenir qu’à une seule version de l’histoire ! Car à l’inverse, très peu de personnes se posent la question opposée : les peuples mortels ont-ils trahis les Titans ? Un empire belligérant au passé esclavagiste, prompt à la violence et à la barbarie. Une république corrompue jusqu’à la moelle, crachant sur les valeurs qu’elle prône haut et fort. Une ancienne fédération empêtrée dans un conflit visant à écarter la vraie foi, avec un dirigeant trop faible pour assumer ses responsabilités. Oh, pour la vieille dame tout de rose vêtue, qui progresse d’un pas lent dans les rues de la Cité Blanche, il n’y a qu’une réponse possible : Les traîtres, c’est vous.
Debout devant l’unique fenêtre de l’antichambre, Mégère regardait d’un œil distrait la Cité blanche qui s’étendait en contrebas. Mael, autrefois un phare de la Fédération, aujourd’hui transformée en une vulgaire tête de pont par les armées du Reike. Une cité ayant perdu de sa splendeur, et où la cohabitation s’avérait forcée et tendue entre les maeliens et les impériaux. Oh, pour sûr, les anciens shoumeiens devaient leur survie à l’intervention de ces barbares, mais les mortels avaient la mémoire courte, et les vieilles habitudes avaient tendance à revenir au galop. Et comme si ça n’était pas suffisant, une épidémie de peste obscure avait fait son apparition, progressant sans pitié. La Cité Blanche avait décidemment perdu de son éclat, gangrénée de l’intérieur. Combien de temps avant que le choc des cultures ne mène à des actions plus drastiques ? Combien de temps avant que les autorités reikoises ne commettent une erreur, s’attirant la foudre des locaux ? Conquérir une ville était une chose, y rester en était une autre.
Pour l’ancienne Fae, il s’agissait là d’un terrain de jeu des plus exquis ! Tant de possibilités s’offraient à Mégère ! Saper l’autorité impériale ? Exhorter les maeliens à se rebeller, peu importe le résultat ? Ou alors amener les rekois sur place à embrasser les coutumes locales, afin de les éloigner petit à petit de leur Empire et de ses valeurs, jusqu’à provoquer un véritable schisme entre les forces impériales de Mael et celles obéissant au siège du Reike ? Si sa sainte patronne ne croupissait pas en ce moment-même dans sa geôle, Mégère était persuadée que la Chuchoteuse aurait déjà profité de la situation.
La grand-mère n’avait eu aucun mal à se faire une place au sein de la ville : Un masque de gentillesse, des histoires emplies de sagesse, des petits surnoms ridicules et de nombreux petits gâteaux avaient conquis le cœur des locaux. En ces temps sombres, la gaieté et la gentillesse de la petite grand-mère étaient comme une bouffée d’air frais pour ces gens qui suffoquaient, écrasés par le stress du quotidien, la cohabitation et maintenant les ravages de l’épidémie. Cela marchait si bien, en fait, que Mégère avait attiré l’œil de l’intendant de Mael, qui l’avait invité pour une rencontre dans son bureau, dans la pièce adjacente. Il était temps de prendre sa mesure, comprendre ses objectifs, tester sa loyauté à l’Empire, et voir à quel point il était possible de le manipuler.
Ses yeux pétillants de malice, la grand-mère se retourna quand le serviteur vint la chercher :
« L’intendant est prêt à vous recevoir, madame. Si vous voulez bien me suivre »
« Oooh, alors ne le faisons pas attendre ! Ouvrez la marche, ma petite ganache ! »
Quelques instants plus tard, Mégère passa la porte du bureau du dirigeant de la Cité Blanche, assis derrière son bureau. En apparence un homme banal, sans grand intérêt sinon celui de sa position, et du pouvoir qui en découlait. Mais ses yeux … Oooh, ses yeux ! Tant de malice, tant d’intelligence ! C’en était presque … surnaturel ! Il ne s’agissait pas d’un simple intendant de pacotille, non ! Cet homme était bien plus que ça. Un avantage, car la conversation à venir allait forcément être très intéressante. Un inconvénient, car cerner le personnage allait certainement s’avérer plus compliqué que prévu. Mégère, cependant, n’était pas le moins du monde intimidée par la présence d’un autre esprit aussi aiguisé, au contraire. Elle brandirait fièrement la bannière de la Chuchoteuse dans la joute intellectuelle à venir. Il était d’ailleurs temps d’ouvrir le bal :
« Enchantée, monseigneur Intendant ! Je vous remercie pour votre invitation et je suis honorée que vous m’accordiez votre temps »
Puis, fouillant dans son sac en osier et en sortant une succulente pâtisserie :
« Puis-je vous proposer un petit four, ma petite pomme d’amour ? »
CENDRES***
Debout devant l’unique fenêtre de l’antichambre, Mégère regardait d’un œil distrait la Cité blanche qui s’étendait en contrebas. Mael, autrefois un phare de la Fédération, aujourd’hui transformée en une vulgaire tête de pont par les armées du Reike. Une cité ayant perdu de sa splendeur, et où la cohabitation s’avérait forcée et tendue entre les maeliens et les impériaux. Oh, pour sûr, les anciens shoumeiens devaient leur survie à l’intervention de ces barbares, mais les mortels avaient la mémoire courte, et les vieilles habitudes avaient tendance à revenir au galop. Et comme si ça n’était pas suffisant, une épidémie de peste obscure avait fait son apparition, progressant sans pitié. La Cité Blanche avait décidemment perdu de son éclat, gangrénée de l’intérieur. Combien de temps avant que le choc des cultures ne mène à des actions plus drastiques ? Combien de temps avant que les autorités reikoises ne commettent une erreur, s’attirant la foudre des locaux ? Conquérir une ville était une chose, y rester en était une autre.
Pour l’ancienne Fae, il s’agissait là d’un terrain de jeu des plus exquis ! Tant de possibilités s’offraient à Mégère ! Saper l’autorité impériale ? Exhorter les maeliens à se rebeller, peu importe le résultat ? Ou alors amener les rekois sur place à embrasser les coutumes locales, afin de les éloigner petit à petit de leur Empire et de ses valeurs, jusqu’à provoquer un véritable schisme entre les forces impériales de Mael et celles obéissant au siège du Reike ? Si sa sainte patronne ne croupissait pas en ce moment-même dans sa geôle, Mégère était persuadée que la Chuchoteuse aurait déjà profité de la situation.
La grand-mère n’avait eu aucun mal à se faire une place au sein de la ville : Un masque de gentillesse, des histoires emplies de sagesse, des petits surnoms ridicules et de nombreux petits gâteaux avaient conquis le cœur des locaux. En ces temps sombres, la gaieté et la gentillesse de la petite grand-mère étaient comme une bouffée d’air frais pour ces gens qui suffoquaient, écrasés par le stress du quotidien, la cohabitation et maintenant les ravages de l’épidémie. Cela marchait si bien, en fait, que Mégère avait attiré l’œil de l’intendant de Mael, qui l’avait invité pour une rencontre dans son bureau, dans la pièce adjacente. Il était temps de prendre sa mesure, comprendre ses objectifs, tester sa loyauté à l’Empire, et voir à quel point il était possible de le manipuler.
Ses yeux pétillants de malice, la grand-mère se retourna quand le serviteur vint la chercher :
« L’intendant est prêt à vous recevoir, madame. Si vous voulez bien me suivre »
« Oooh, alors ne le faisons pas attendre ! Ouvrez la marche, ma petite ganache ! »
Quelques instants plus tard, Mégère passa la porte du bureau du dirigeant de la Cité Blanche, assis derrière son bureau. En apparence un homme banal, sans grand intérêt sinon celui de sa position, et du pouvoir qui en découlait. Mais ses yeux … Oooh, ses yeux ! Tant de malice, tant d’intelligence ! C’en était presque … surnaturel ! Il ne s’agissait pas d’un simple intendant de pacotille, non ! Cet homme était bien plus que ça. Un avantage, car la conversation à venir allait forcément être très intéressante. Un inconvénient, car cerner le personnage allait certainement s’avérer plus compliqué que prévu. Mégère, cependant, n’était pas le moins du monde intimidée par la présence d’un autre esprit aussi aiguisé, au contraire. Elle brandirait fièrement la bannière de la Chuchoteuse dans la joute intellectuelle à venir. Il était d’ailleurs temps d’ouvrir le bal :
« Enchantée, monseigneur Intendant ! Je vous remercie pour votre invitation et je suis honorée que vous m’accordiez votre temps »
Puis, fouillant dans son sac en osier et en sortant une succulente pâtisserie :
« Puis-je vous proposer un petit four, ma petite pomme d’amour ? »
Noble du Reike
Lucifer
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Un jeu subtil se met en place. A l'arrivée de mon invitée dans mon bureau, je la détaille longuement du regard. Ils disaient vrai. Ce n'est qu'une vieille femme avec des cheveux grisonnants et un sourire enjoué. Une apparence physique parfaite pour tromper les innocents. Elle semble hors de sa position habituelle dans mon sanctuaire de pouvoir et de contrôle. Elle s'approche de moi, démontrant une assurance qui me surprend légèrement. Les gens âgés ont ce talent de se rendre plus importants qu'ils ne le sont réellement, mais dans son cas je sens une différence palpable. Un danger qui m'est évidemment familier.
Sourire dissimulé derrière ma main, je l'observe, mesurant ce qu'elle me raconte en ce si beau jour. Politesse ou stratégie ? Difficile à dire. Surtout avec si peu d'information. La plupart des imbéciles qui entrent sur mon territoire sont soit terrifiés, soit excessivement flattés. Elle cependant m'a l'air anormalement à l'aise, comme si elle rencontrait un ancien camarade.
Elle sort une pâtisserie de son sac en osier, me la proposant avec une allure de grand-mère bienveillante. J'étouffe un rire qui ne réussit point à surgir de ma gorge. Cette familiarité typique des vieilles mamies ne m'abuse pas. Je refuse poliment d'un geste de la main. "Non merci, Dame Mégère. Je suis plutôt intéressé par ce que vous avez à dire. Je vous en prie, asseyez-vous." Je l'invite à prendre place en face de mon bureau. Je n'ai nulle intention de me perdre dans des flatteries inutiles, préférant aller droit au but. Voyons voir comment elle réagira à la méthode Lucifer. "Votre arrivée à Mael a éveillé ma curiosité. Vous vous êtes intégrée si vite à notre communauté. Que cherchez-vous exactement ?"
Alors qu'elle s'installe, je songe aux possibilités. Mégère est un mystère, une énigme enveloppée d'une apparence inoffensive. Pourtant, je pense fermement qu'elle est plus qu'une simple petite vieille venue chercher refuge dans ma ville. Elle pourrait devenir un atout, un pion à utiliser. Ou peut-être est-elle un danger. Une menace qui se cache sous un masque de bonté. L'expérience m'a appris à me méfier des personnes trop sympathiques. L'excès de gentillesse camoufle indubitablement une rage refoulée ou un sombre désir de manipuler les âmes fragiles.
"Je dois admettre que votre arrivée opportune dans une ville en proie à tant de troubles est intéressante," je continue, mes yeux ne quittant pas les siens. "Mael n'est pas un endroit pour les faibles et pourtant vous prospérez. Comment expliquez-vous cela ?"
Sa réponse pourrait me donner un aperçu de ses intentions, me permettre de décider si je dois la garder près de moi ou la surveiller de loin. Dans mon monde, l'information est reine et je suis avide de découvrir les secrets que cache cette vieille femme. Je me penche doucement en avant, mon regard perçant collé à elle. "Quelles sont vos impressions sur notre belle cité ? Les tensions entre les Maeliens et les Reikois ne vous semblent-elles pas trop préoccupantes ?"
Ma question a un double objectif. D'une part, je veux connaître son opinion sur la situation géopolitique de mon territoire d'action. D'autre part, je cherche à savoir si elle a des allégeances, des loyautés qui pourraient être exploitées. Ou écrasées selon mon bon vouloir.
Cette femme déguisée en grand-mère bienveillante est un mystère que je meurs d'envie de percer. Elle a réussi à s'immiscer dans la vie des Maeliens avec une aisance qui ne peut être le fruit du hasard. Qui est-elle réellement ? Une banale conteuse ou une manipulatrice chevronnée ?
Sourire dissimulé derrière ma main, je l'observe, mesurant ce qu'elle me raconte en ce si beau jour. Politesse ou stratégie ? Difficile à dire. Surtout avec si peu d'information. La plupart des imbéciles qui entrent sur mon territoire sont soit terrifiés, soit excessivement flattés. Elle cependant m'a l'air anormalement à l'aise, comme si elle rencontrait un ancien camarade.
Elle sort une pâtisserie de son sac en osier, me la proposant avec une allure de grand-mère bienveillante. J'étouffe un rire qui ne réussit point à surgir de ma gorge. Cette familiarité typique des vieilles mamies ne m'abuse pas. Je refuse poliment d'un geste de la main. "Non merci, Dame Mégère. Je suis plutôt intéressé par ce que vous avez à dire. Je vous en prie, asseyez-vous." Je l'invite à prendre place en face de mon bureau. Je n'ai nulle intention de me perdre dans des flatteries inutiles, préférant aller droit au but. Voyons voir comment elle réagira à la méthode Lucifer. "Votre arrivée à Mael a éveillé ma curiosité. Vous vous êtes intégrée si vite à notre communauté. Que cherchez-vous exactement ?"
Alors qu'elle s'installe, je songe aux possibilités. Mégère est un mystère, une énigme enveloppée d'une apparence inoffensive. Pourtant, je pense fermement qu'elle est plus qu'une simple petite vieille venue chercher refuge dans ma ville. Elle pourrait devenir un atout, un pion à utiliser. Ou peut-être est-elle un danger. Une menace qui se cache sous un masque de bonté. L'expérience m'a appris à me méfier des personnes trop sympathiques. L'excès de gentillesse camoufle indubitablement une rage refoulée ou un sombre désir de manipuler les âmes fragiles.
"Je dois admettre que votre arrivée opportune dans une ville en proie à tant de troubles est intéressante," je continue, mes yeux ne quittant pas les siens. "Mael n'est pas un endroit pour les faibles et pourtant vous prospérez. Comment expliquez-vous cela ?"
Sa réponse pourrait me donner un aperçu de ses intentions, me permettre de décider si je dois la garder près de moi ou la surveiller de loin. Dans mon monde, l'information est reine et je suis avide de découvrir les secrets que cache cette vieille femme. Je me penche doucement en avant, mon regard perçant collé à elle. "Quelles sont vos impressions sur notre belle cité ? Les tensions entre les Maeliens et les Reikois ne vous semblent-elles pas trop préoccupantes ?"
Ma question a un double objectif. D'une part, je veux connaître son opinion sur la situation géopolitique de mon territoire d'action. D'autre part, je cherche à savoir si elle a des allégeances, des loyautés qui pourraient être exploitées. Ou écrasées selon mon bon vouloir.
Cette femme déguisée en grand-mère bienveillante est un mystère que je meurs d'envie de percer. Elle a réussi à s'immiscer dans la vie des Maeliens avec une aisance qui ne peut être le fruit du hasard. Qui est-elle réellement ? Une banale conteuse ou une manipulatrice chevronnée ?
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Mégère
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Feat. Lucifer
L’intendant ne perdais pas de temps, préférant rentrer dans le vif du sujet plutôt que de commencer par parler de la pluie et du beau temps. Mégère s’était à peine assise sur la chaise que déjà son interlocuteur lui avait posé plusieurs questions, toutes plus ciblées les unes que les autres. Eh bien, voilà un homme qui ne se souciait pas d’être un gentleman avec une pauvre petite grand-mère innocente, malgré ses airs d’homme distingué ! Cela ne pouvait vouloir dire qu’une seule chose : L’intendant de Mael ne croyait pas au « déguisement » de l’adepte des Titans. Mégère pouvait déceler dans ses demandes le goût suave du soupçon, le doux parfum de la remise en question, la saveur inégalée … de l’intelligence !
La vieille femme tout de rose vêtue en était maintenant persuadée : Il ne s’agissait pas d’un individu comme les autres, et il avait bien mérité que Mégère se prête au jeu. Lui adressant un sourire qu’une grand-mère adresserait à son petit-enfant, l’adepte répondit aux questions du maitre des lieux, tout en fouillant dans son panier pour choisir un petit gâteau à déguster :
« Que voilà des questions intéressantes, monseigneur ! On voit bien que vous prenez votre rôle au sérieux ! »
La petite grand-mère finit par sortir un succulent petit four de son cabas, qu’elle posa sans vergogne sur le bureau son interlocuteur. Un petit manquement à l’étiquette, afin de jauger sa réaction.
« Comme je le dis toujours, il n’y a rien de mieux qu’une bonne part de gâteau pour apaiser les cœurs et redonner le sourire aux lèvres ! Et vos sujets, maeliens comme rekois, avaient l’air d’en avoir bien besoin ! J’avoue ne pas totalement comprendre ce qu’il s’est passé récemment dans cette cité, la faute à mon grand âge, mais j’imagine que tout le monde, à un moment donné, à besoin d’un peu de réconfort pour l’aider à affronter le quotidien »
Et quel quotidien ! Une occupation par un empire étranger, une épidémie de Peste Noire au sujet de laquelle Mégère feignait l’ignorance, et, plus récemment, le début de la distribution du remède trouvé par le Reike dans le cadre de ce qu’il appelait le décret impérial. Quel nom pompeux !
« En ce qui me concerne ? Eh bien, monseigneur, je ne suis qu’une simple vieille femme cherchant à trouver sa place dans ce monde si impitoyable ! Un peu comme les citoyens de Mael, j’imagine ! Ces pauvres âmes qui ont vu leur quotidien littéralement chamboulé depuis la guerre. Tenez, prenez de l’huile et de l’eau : complètement immiscibles ! Il y a des choses qui ne sont pas faites pour se mélanger, malgré toute la bonne volonté que l’on peut y mettre. Pouvez-vous vraiment vous étonner qu’il y ait des tensions ? »
Sous couvert de sagesse de grand-mère, Mégère venait de donner un indice à l’intendant : Non, elle n’était pas affiliée au Reike et n’était pas impliquée dans sa doctrine. C’était maintenant à son tour de se jeter dans le bain, sa propre question retournée contre lui.
La vieille femme tout de rose vêtue en était maintenant persuadée : Il ne s’agissait pas d’un individu comme les autres, et il avait bien mérité que Mégère se prête au jeu. Lui adressant un sourire qu’une grand-mère adresserait à son petit-enfant, l’adepte répondit aux questions du maitre des lieux, tout en fouillant dans son panier pour choisir un petit gâteau à déguster :
« Que voilà des questions intéressantes, monseigneur ! On voit bien que vous prenez votre rôle au sérieux ! »
La petite grand-mère finit par sortir un succulent petit four de son cabas, qu’elle posa sans vergogne sur le bureau son interlocuteur. Un petit manquement à l’étiquette, afin de jauger sa réaction.
« Comme je le dis toujours, il n’y a rien de mieux qu’une bonne part de gâteau pour apaiser les cœurs et redonner le sourire aux lèvres ! Et vos sujets, maeliens comme rekois, avaient l’air d’en avoir bien besoin ! J’avoue ne pas totalement comprendre ce qu’il s’est passé récemment dans cette cité, la faute à mon grand âge, mais j’imagine que tout le monde, à un moment donné, à besoin d’un peu de réconfort pour l’aider à affronter le quotidien »
Et quel quotidien ! Une occupation par un empire étranger, une épidémie de Peste Noire au sujet de laquelle Mégère feignait l’ignorance, et, plus récemment, le début de la distribution du remède trouvé par le Reike dans le cadre de ce qu’il appelait le décret impérial. Quel nom pompeux !
« En ce qui me concerne ? Eh bien, monseigneur, je ne suis qu’une simple vieille femme cherchant à trouver sa place dans ce monde si impitoyable ! Un peu comme les citoyens de Mael, j’imagine ! Ces pauvres âmes qui ont vu leur quotidien littéralement chamboulé depuis la guerre. Tenez, prenez de l’huile et de l’eau : complètement immiscibles ! Il y a des choses qui ne sont pas faites pour se mélanger, malgré toute la bonne volonté que l’on peut y mettre. Pouvez-vous vraiment vous étonner qu’il y ait des tensions ? »
Sous couvert de sagesse de grand-mère, Mégère venait de donner un indice à l’intendant : Non, elle n’était pas affiliée au Reike et n’était pas impliquée dans sa doctrine. C’était maintenant à son tour de se jeter dans le bain, sa propre question retournée contre lui.
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Noble du Reike
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crédits : 1620
crédits : 1620
Info personnage
Race: Démon
Vocation: Mage noir
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Intendant de Mael - Contrôleur royal
Je prends la pâtisserie que la vieille femme m'offre, la tournant entre mes doigts avec une curiosité feinte. Son commentaire sur la capacité apaisante de la nourriture me fait sourire intérieurement. Quelle naïveté charmante. Ou serait-ce une ruse ? Je réponds en reposant lentement le moelleux four sur le bord de mon bureau.
"Un peu de douceur peut parfois créer des miracles. Mais, voyez-vous, dans ma position, je dois souvent me rappeler que le sucre peut aussi servir de poison." Je lève les yeux, mon regard traduit un amusement mordant. "Votre arrivée opportune à Mael et cette rapide intégration me fascinent. Les Shoumeiens ont tendance à se méfier des étrangers, surtout dans des temps non moins troublés. Pourtant, vous, une simple vieille dame, vous avez conquis des cœurs avec une facilité déconcertante. Vous devez posséder un talent exceptionnel pour la manipulation... ou peut-être quelque chose de plus sinistre." Un rire mauvais s'échappe de mes lèvres. "Vous avez une méconnaissance des événements récents qui est touchante. Ne pensez-vous pas, Dame Mégère, que l'ignorance se révèle être un déguisement pratique pour ceux qui souhaitent se cacher en pleine vue ?"
Je m'adosse dans mon siège et je croise les bras.
"Sous ces offrandes sucrées, je ne peux m'empêcher de me demander quels desseins se voilent."
Ses mots sonnent comme une doucereuse mélodie de mensonges à mes oreilles. Des palabres qui se destinent à me rassurer, comparables aux babils d'un enfant qui tente de tromper un adulte. Ce discours des personnes innocentes me fera toujours marrer. Parce qu'une femme aussi âgée et expérimentée ne peut prétendre à la pureté d'âme si aisément. Ce monde ravagé par les guerres, les maladies et les conflits internes forge le caractère de n'importe qui foulant son sol durant de longues décennies.
Lui en veux-je de me mentir délibérément ? Aucunement. C'est même une approche que je recommande et conseille face à des visages inconnus. Ne jamais trop en dire et flouer autant que possible ce que nous sommes réellement.
"Une simple vieille femme, dites-vous ? Dans ce monde, Ma Dame, il n'y a rien de simple, surtout pas à Mael. Vous, une simple observatrice ? Non, je refuse de croire à une telle simplicité."
Je me lève et marche quelques pas autour de mon bureau, mes mains croisées derrière le dos.
"Le sort des citoyens de Mael m'attriste énormément. Leur vie a été bouleversée, c'est vrai. Cependant, n'est-ce pas là le cycle inévitable de l'histoire ? Les royaumes s'effondrent, les nouveaux s'élèvent. L'Empire du Reike n'est pas différent. Il a ses défauts, ses excès, ses erreurs. Mais dans tout cela, il y a une étincelle de grandeur." Je m'arrête un instant, me tournant pour faire face à Mégère. "Et cette étincelle, c'est notre Impératrice Ayshara. Elle est le pilier sur lequel repose l'avenir de l'Empire. Sous sa gouvernance, je vois un potentiel immense pour le Reike, et par extension, pour Mael."
Je ris à l'intérieur de ma personne. Pensai-je réellement ce que je dis ? Oui et non. La belle souveraine du Reike a certes de quoi attirer tout mon respect mais mon véritable objectif en verbalisant ainsi ma pseudo dévotion reste de tester les réactions de mon interlocutrice immédiate. Amusé, je continue mes louanges.
"Une femme d'une intelligence rare, une visionnaire qui voit par-dessus les limitations du passé. Elle comprend que pour que l'Empire prospère, il doit évoluer. Elle n'est pas l'huile de votre métaphore, non. Elle est un émulsifiant, un agent de changement qui permet à des éléments disparates de se mélanger en une composition plus robuste."
Je plonge mon regard dans le sien, un regard qui laisse transparaître un éclat de cruauté calculée. Mes lèvres se tordent en un demi-sourire tandis que je choisis mes mots avec soin.
"Si votre désir est de continuer d'aider les gens de Mael, nous pouvons organiser une intégration plus officielle à nos rangs. En commençant par le tatouage de citoyenneté reikoise. Êtes-vous prête à embrasser pleinement notre cause ? A vous consacrer à notre vision, à contribuer activement à la stabilité et à la prospérité de Mael ?"
"Un peu de douceur peut parfois créer des miracles. Mais, voyez-vous, dans ma position, je dois souvent me rappeler que le sucre peut aussi servir de poison." Je lève les yeux, mon regard traduit un amusement mordant. "Votre arrivée opportune à Mael et cette rapide intégration me fascinent. Les Shoumeiens ont tendance à se méfier des étrangers, surtout dans des temps non moins troublés. Pourtant, vous, une simple vieille dame, vous avez conquis des cœurs avec une facilité déconcertante. Vous devez posséder un talent exceptionnel pour la manipulation... ou peut-être quelque chose de plus sinistre." Un rire mauvais s'échappe de mes lèvres. "Vous avez une méconnaissance des événements récents qui est touchante. Ne pensez-vous pas, Dame Mégère, que l'ignorance se révèle être un déguisement pratique pour ceux qui souhaitent se cacher en pleine vue ?"
Je m'adosse dans mon siège et je croise les bras.
"Sous ces offrandes sucrées, je ne peux m'empêcher de me demander quels desseins se voilent."
Ses mots sonnent comme une doucereuse mélodie de mensonges à mes oreilles. Des palabres qui se destinent à me rassurer, comparables aux babils d'un enfant qui tente de tromper un adulte. Ce discours des personnes innocentes me fera toujours marrer. Parce qu'une femme aussi âgée et expérimentée ne peut prétendre à la pureté d'âme si aisément. Ce monde ravagé par les guerres, les maladies et les conflits internes forge le caractère de n'importe qui foulant son sol durant de longues décennies.
Lui en veux-je de me mentir délibérément ? Aucunement. C'est même une approche que je recommande et conseille face à des visages inconnus. Ne jamais trop en dire et flouer autant que possible ce que nous sommes réellement.
"Une simple vieille femme, dites-vous ? Dans ce monde, Ma Dame, il n'y a rien de simple, surtout pas à Mael. Vous, une simple observatrice ? Non, je refuse de croire à une telle simplicité."
Je me lève et marche quelques pas autour de mon bureau, mes mains croisées derrière le dos.
"Le sort des citoyens de Mael m'attriste énormément. Leur vie a été bouleversée, c'est vrai. Cependant, n'est-ce pas là le cycle inévitable de l'histoire ? Les royaumes s'effondrent, les nouveaux s'élèvent. L'Empire du Reike n'est pas différent. Il a ses défauts, ses excès, ses erreurs. Mais dans tout cela, il y a une étincelle de grandeur." Je m'arrête un instant, me tournant pour faire face à Mégère. "Et cette étincelle, c'est notre Impératrice Ayshara. Elle est le pilier sur lequel repose l'avenir de l'Empire. Sous sa gouvernance, je vois un potentiel immense pour le Reike, et par extension, pour Mael."
Je ris à l'intérieur de ma personne. Pensai-je réellement ce que je dis ? Oui et non. La belle souveraine du Reike a certes de quoi attirer tout mon respect mais mon véritable objectif en verbalisant ainsi ma pseudo dévotion reste de tester les réactions de mon interlocutrice immédiate. Amusé, je continue mes louanges.
"Une femme d'une intelligence rare, une visionnaire qui voit par-dessus les limitations du passé. Elle comprend que pour que l'Empire prospère, il doit évoluer. Elle n'est pas l'huile de votre métaphore, non. Elle est un émulsifiant, un agent de changement qui permet à des éléments disparates de se mélanger en une composition plus robuste."
Je plonge mon regard dans le sien, un regard qui laisse transparaître un éclat de cruauté calculée. Mes lèvres se tordent en un demi-sourire tandis que je choisis mes mots avec soin.
"Si votre désir est de continuer d'aider les gens de Mael, nous pouvons organiser une intégration plus officielle à nos rangs. En commençant par le tatouage de citoyenneté reikoise. Êtes-vous prête à embrasser pleinement notre cause ? A vous consacrer à notre vision, à contribuer activement à la stabilité et à la prospérité de Mael ?"
Citoyen du monde
Mégère
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Entre diables
Feat. Lucifer
La petite grand-mère, assise devant l’Intendant de la Cité Blanche, écarquilla légèrement les yeux face à sa provocation lancée à la cantonade. Que cet homme ne crût pas à son histoire, passe encore ! Après tout, l’intelligence n’était pas un don réservé uniquement à l’adepte de Zei. Que le dignitaire tente d’en savoir plus sur ses intentions en maniant habilement les mots, soit ! La rencontre n’en était que plus distrayante ! Mais que l’Intendant tente de la piéger avec le tatouage du Reike, la preuve de l’appartenance à l’Empire … MAIS QUELLE AUBAINE !!
La vieille Fae, derrière son masque de gentille grand-mère, exultait ! On venait de lui offrir son ticket d’entrée pour circuler librement jusqu’au cœur même de l’Empire de manière tout à fait légale ! Les autorités reikoises la verraient comme une citoyenne normale, aveugles à la menace se trouvant juste sous leur nez ! Mégère s’était déjà mêlée à la population impériale dans diverses bourgades loin des grandes villes principales, usant de subterfuges pour accomplir ses méfaits. Mais avec un tel passe-droit, les plans de l’adepte des Titans allaient pouvoir prendre une tout autre dimension !
L’Intendant le faisait-il exprès ? Derrière sa ridicule diatribe de jeune puceau amouraché d’une trainée qu’il appelait Impératrice, y avait-il un motif caché ? Car si l’intention du dignitaire était de simplement acculer l’adepte des Divins pour la faire craquer, celui-ci venait de commettre une erreur monumentale ! Dans tous les cas, il n’était pas question pour Mégère de laisser passer l’occasion :
« Monseigneur, c’est trop d’honneur que vous me faites ! Je serais honoré de pouvoir faire partie de cette nouvelle vision promise par l’Impératrice, et d’apporter ma modeste contribution ! »
La petite grand-mère s’inclina doucement pour exprimer sa prétendue gratitude. Une déclaration dont elle ne pensait pas le moindre mot. S’étant redressée, elle continua sur sa lancée :
« Vous m’apparaissez comme un véritable leader, Monseigneur ! Vous semblez tenir la dirigeante du Reike en haute estime, et je suis sûr que celle-ci vous fait totalement confiance pour protéger les citoyens de Mael ! »
Un commentaire pour le moins puéril, mais c’était le but. Amener son interlocuteur à sous-estimer son adversaire, et l’amener à dévoiler ses intentions. Restait à voir si le consentement de Mégère pour recevoir le tatouage reikois allait semer la confusion dans l’esprit de l’Intendant, où si cela faisait partie d’un plan secret … Tout en y réfléchissant, une nouvelle question se posait naturellement :
Cet homme était-il réellement fidèle à la Couronne ?
La vieille Fae, derrière son masque de gentille grand-mère, exultait ! On venait de lui offrir son ticket d’entrée pour circuler librement jusqu’au cœur même de l’Empire de manière tout à fait légale ! Les autorités reikoises la verraient comme une citoyenne normale, aveugles à la menace se trouvant juste sous leur nez ! Mégère s’était déjà mêlée à la population impériale dans diverses bourgades loin des grandes villes principales, usant de subterfuges pour accomplir ses méfaits. Mais avec un tel passe-droit, les plans de l’adepte des Titans allaient pouvoir prendre une tout autre dimension !
L’Intendant le faisait-il exprès ? Derrière sa ridicule diatribe de jeune puceau amouraché d’une trainée qu’il appelait Impératrice, y avait-il un motif caché ? Car si l’intention du dignitaire était de simplement acculer l’adepte des Divins pour la faire craquer, celui-ci venait de commettre une erreur monumentale ! Dans tous les cas, il n’était pas question pour Mégère de laisser passer l’occasion :
« Monseigneur, c’est trop d’honneur que vous me faites ! Je serais honoré de pouvoir faire partie de cette nouvelle vision promise par l’Impératrice, et d’apporter ma modeste contribution ! »
La petite grand-mère s’inclina doucement pour exprimer sa prétendue gratitude. Une déclaration dont elle ne pensait pas le moindre mot. S’étant redressée, elle continua sur sa lancée :
« Vous m’apparaissez comme un véritable leader, Monseigneur ! Vous semblez tenir la dirigeante du Reike en haute estime, et je suis sûr que celle-ci vous fait totalement confiance pour protéger les citoyens de Mael ! »
Un commentaire pour le moins puéril, mais c’était le but. Amener son interlocuteur à sous-estimer son adversaire, et l’amener à dévoiler ses intentions. Restait à voir si le consentement de Mégère pour recevoir le tatouage reikois allait semer la confusion dans l’esprit de l’Intendant, où si cela faisait partie d’un plan secret … Tout en y réfléchissant, une nouvelle question se posait naturellement :
Cet homme était-il réellement fidèle à la Couronne ?
CENDRES
Noble du Reike
Lucifer
Messages : 66
crédits : 1620
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Info personnage
Race: Démon
Vocation: Mage noir
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Intendant de Mael - Contrôleur royal
Trois millions d’esclaves.
L'idée d'encrer son appartenance à l'Empire sur sa peau même se veut une manœuvre de pouvoir déguisée en acte de bienveillance. Ma question est une lame à double tranchant. Si elle accepte, elle se lie au Reike, à ses desseins, à ses règles, à ses monarques. Le tatouage de Citoyenneté porte en lui une magie particulière. Mégère sera facilement traçable et identifiable par les généraux de l’Empire. Si elle refuse, elle révèle une partie de sa véritable nature et de ses intentions cachées. Dans tous les cas, je gagnerai des informations précieuses. Je recule dans mon siège, lui offrant l'espace pour méditer sur ma proposition. A l'intérieur, je suis amusé, intrigué par ce jeu d'esprit. Cette vieille dame est un mystère et j'aime résoudre les mystères. Que ce soit par la séduction, la manipulation ou le pouvoir pur.
Liberté? Ceux et celles marqués de ce tatouage ne sont que du bétail de premier ordre pour le couple impérial. Une marchandise amplement sacrifiable et remplaçable. Mais n'est-ce pas là la nature de tout empire, de toute structure de pouvoir ? Les rois et reines ont toujours besoin de pions et de bétail pour maintenir leur domination. Les citoyens du Reike se croyant libres ont bien tort. Ils ne réalisent pas le fossé gigantesque de puissance et de pouvoir qui les sépare des souverains. Telles des fourmis, ils se feront écrasés à l’instant où Tensai et Ayshara le jugeront opportun. Ils ne vivent que parce qu’ils sont tolérés.
Ne sommes-nous pas tous esclaves d'une manière ou d'une autre? Esclaves de nos désirs, de nos ambitions, de nos peurs ? Dans l'Empire du Reike, cette réalité est seulement plus physique.
"Prenez votre temps pour y réfléchir, Dame Mégère. Ce n'est pas une décision à prendre à la hâte. Votre réponse influencera grandement votre avenir à Mael. C'est un pas qui ne peut être franchi à la légère."
A la réponse de la femme, j’éclate d’un rictus malsain que j’ai du mal à contenir.
"Dame Mégère," je dis en essuyant une larme feinte au coin de mon œil, "votre réponse est si prévisible. Si parfaitement dans les attentes." Je me penche en avant, mes coudes appuyés sur le bureau. "Moi, un véritable leader ? Possible. N'oublions pas qu'un chef n'est rien sans les ombres dans lesquelles il peut se mouvoir. Nous portons tous des masques. Nous jouons tous des rôles. L'Impératrice, vous, moi... Nous sommes des acteurs. Dans ces jeux, il n'y a pas de place pour la naïveté ou les illusions de grandeur. Chaque mouvement doit être calculé. Alors, quand vous parlez de faire partie de cette nouvelle vision, je me demande quel est votre véritable but. Qu'espérez-vous gagner ? Quel est votre jeu ?" Mon rire s'est éteint, laissant place à une atmosphère lourde de sous-entendus et de questions non dites. "Vous avez accepté l'offre de l'intégration, Ma Dame. Mais rappelez-vous, dans ce monde, que rien n'est donné sans contrepartie. Et je serai là pour m'assurer que le prix à payer soit juste... Pour l'Empire, bien entendu."
L'idée d'encrer son appartenance à l'Empire sur sa peau même se veut une manœuvre de pouvoir déguisée en acte de bienveillance. Ma question est une lame à double tranchant. Si elle accepte, elle se lie au Reike, à ses desseins, à ses règles, à ses monarques. Le tatouage de Citoyenneté porte en lui une magie particulière. Mégère sera facilement traçable et identifiable par les généraux de l’Empire. Si elle refuse, elle révèle une partie de sa véritable nature et de ses intentions cachées. Dans tous les cas, je gagnerai des informations précieuses. Je recule dans mon siège, lui offrant l'espace pour méditer sur ma proposition. A l'intérieur, je suis amusé, intrigué par ce jeu d'esprit. Cette vieille dame est un mystère et j'aime résoudre les mystères. Que ce soit par la séduction, la manipulation ou le pouvoir pur.
Liberté? Ceux et celles marqués de ce tatouage ne sont que du bétail de premier ordre pour le couple impérial. Une marchandise amplement sacrifiable et remplaçable. Mais n'est-ce pas là la nature de tout empire, de toute structure de pouvoir ? Les rois et reines ont toujours besoin de pions et de bétail pour maintenir leur domination. Les citoyens du Reike se croyant libres ont bien tort. Ils ne réalisent pas le fossé gigantesque de puissance et de pouvoir qui les sépare des souverains. Telles des fourmis, ils se feront écrasés à l’instant où Tensai et Ayshara le jugeront opportun. Ils ne vivent que parce qu’ils sont tolérés.
Ne sommes-nous pas tous esclaves d'une manière ou d'une autre? Esclaves de nos désirs, de nos ambitions, de nos peurs ? Dans l'Empire du Reike, cette réalité est seulement plus physique.
"Prenez votre temps pour y réfléchir, Dame Mégère. Ce n'est pas une décision à prendre à la hâte. Votre réponse influencera grandement votre avenir à Mael. C'est un pas qui ne peut être franchi à la légère."
A la réponse de la femme, j’éclate d’un rictus malsain que j’ai du mal à contenir.
"Dame Mégère," je dis en essuyant une larme feinte au coin de mon œil, "votre réponse est si prévisible. Si parfaitement dans les attentes." Je me penche en avant, mes coudes appuyés sur le bureau. "Moi, un véritable leader ? Possible. N'oublions pas qu'un chef n'est rien sans les ombres dans lesquelles il peut se mouvoir. Nous portons tous des masques. Nous jouons tous des rôles. L'Impératrice, vous, moi... Nous sommes des acteurs. Dans ces jeux, il n'y a pas de place pour la naïveté ou les illusions de grandeur. Chaque mouvement doit être calculé. Alors, quand vous parlez de faire partie de cette nouvelle vision, je me demande quel est votre véritable but. Qu'espérez-vous gagner ? Quel est votre jeu ?" Mon rire s'est éteint, laissant place à une atmosphère lourde de sous-entendus et de questions non dites. "Vous avez accepté l'offre de l'intégration, Ma Dame. Mais rappelez-vous, dans ce monde, que rien n'est donné sans contrepartie. Et je serai là pour m'assurer que le prix à payer soit juste... Pour l'Empire, bien entendu."
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