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Affilié au Reike
Kassandra
Messages : 158
crédits : 1321
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Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
Kassandra
Race : Humaine
Sexe : Féminin
Âge : 25 ans
Métier : Vagabonde
Taille & poids : 1m70 - 70 kilos
Alignement : Chaotique Neutre
Faction : Reike
Rang : D
Religion : Aucune
Avatar : Rell (LoL) by Yuanbin Hu
Pouvoirs et objets
Vocation : Mage
Sous-spécialisation : Elémentaliste
Pouvoirs Physiques :
- Force surhumaine 1 : 1000
Pouvoirs élémentaires :
- Terre 2 : 900
- Air 2 : 900
- Métal 3
Total : 3700 points
Total restant : 300 points
Immunités :
- Lumière (Trait racial)
Faiblesses :
- Ombre (Trait racial)
Objets :
- Une tenue décrite dans la partie physique (corset, jambières, brassards)
- Une lance de cavalerie faite d'un seul bloc de métal et pesant une bonne centaine de kilos pour deux mètres de longueur
- Un sac contenant quelques petites pièces métalliques, pour réparer/renforcer le reste de son équipement au besoin.
Un p'tit remontant : Une étrange petite fiole contenant un liquide extrêmement douteux de couleur brune. Malgré que cette mixture soit complètement dégueulasse, cette dernier contient une certaine magie, parce que la consommer vous redonnera temporairement du mana.
Consommer cette potion vous regénère +2 utilisations de palier 3. Lorsque le P'tit remontant est utilisé lors d'une PA ou d'un event, ce dernier sera détruit de votre inventaire.
Gains event :
+4 utilisations de P2 et +2 utilisations de P3
[La sacoche de l'aventure]
Conception alliant savoir Reikois et magie Melornoise, cette petite sacoche robuste pouvant être attachée à la ceinture est parfaite pour partir à l'aventure dans les terres les plus inhospitalières du Sekai. Il est possible de sortir de cette sacoche une boussole, une corde, une pioche et une pelle de bonnes factures en y plongeant la main. L'objet tiré disparait lorsqu'il s'éloigne trop de la sacoche pour retourner à l'intérieur.
La sacoche ne pèse pas plus de quelques grammes bien qu'elle transporte ces outils.
En outre, cette sacoche une fois posée au sol, peut laisser échapper un petit feu de camp, créant une bulle de 10 mètres de diamètre ayant les même propritétés que la magie liée à la ville de Melorn. Au sein de cette bulle, le climat y est tempéré et les aventuriers sont à l'abri des températures extrêmes. (Uniquement d'ordre naturelle).
Pour créer cette bulle protectrice, la sacoche doit être immobile. Il n'est donc pas possible de l'utiliser en mouvement ou dans un véhicule.
Sous-spécialisation : Elémentaliste
Pouvoirs Physiques :
- Force surhumaine 1 : 1000
Pouvoirs élémentaires :
- Terre 2 : 900
- Air 2 : 900
- Métal 3
Total : 3700 points
Total restant : 300 points
Immunités :
- Lumière (Trait racial)
Faiblesses :
- Ombre (Trait racial)
Objets :
- Une tenue décrite dans la partie physique (corset, jambières, brassards)
- Une lance de cavalerie faite d'un seul bloc de métal et pesant une bonne centaine de kilos pour deux mètres de longueur
- Un sac contenant quelques petites pièces métalliques, pour réparer/renforcer le reste de son équipement au besoin.
Un p'tit remontant : Une étrange petite fiole contenant un liquide extrêmement douteux de couleur brune. Malgré que cette mixture soit complètement dégueulasse, cette dernier contient une certaine magie, parce que la consommer vous redonnera temporairement du mana.
Consommer cette potion vous regénère +2 utilisations de palier 3. Lorsque le P'tit remontant est utilisé lors d'une PA ou d'un event, ce dernier sera détruit de votre inventaire.
Gains event :
+4 utilisations de P2 et +2 utilisations de P3
[La sacoche de l'aventure]
Conception alliant savoir Reikois et magie Melornoise, cette petite sacoche robuste pouvant être attachée à la ceinture est parfaite pour partir à l'aventure dans les terres les plus inhospitalières du Sekai. Il est possible de sortir de cette sacoche une boussole, une corde, une pioche et une pelle de bonnes factures en y plongeant la main. L'objet tiré disparait lorsqu'il s'éloigne trop de la sacoche pour retourner à l'intérieur.
La sacoche ne pèse pas plus de quelques grammes bien qu'elle transporte ces outils.
En outre, cette sacoche une fois posée au sol, peut laisser échapper un petit feu de camp, créant une bulle de 10 mètres de diamètre ayant les même propritétés que la magie liée à la ville de Melorn. Au sein de cette bulle, le climat y est tempéré et les aventuriers sont à l'abri des températures extrêmes. (Uniquement d'ordre naturelle).
Pour créer cette bulle protectrice, la sacoche doit être immobile. Il n'est donc pas possible de l'utiliser en mouvement ou dans un véhicule.
Description physique et mentale
Description mentale :
Du premier coup-d’œil, on jurerait que Kassandra… Pardon, Kassandre (Ne l’appelez jamais Kassandra devant-elle, cela risquerait d’avoir des répercussions physiques inattendues sur votre anatomie), est une femme plutôt bourrue et solitaire qui n’aime pas être dérangée ou interpelée à la moindre occasion… Ce qui est en effet le cas ! Comme quoi, on peut AUSSI se fier à la couverture d'un livre. Il faut dire qu’elle ne fait rien pour arranger les choses et il est très probable qu’elle en joue un peu. C’est qu’elle aime ça, faire la dure, rouler des mécaniques et imposer sa personnalité rugueuse et acerbe sur les rares malchanceux qui pourraient se retrouver en tête à tête avec elle. Elle reste malgré tout approchable pour peu que l’on arrive à composer avec son caractère de cochon et la quantité d’injures et d’outrages aux divins qu’elle est capable de proférer lorsque les choses ne marchent pas comme elle le voudrait. Elle fait même une très bonne camarade de beuverie et accompagnera volontiers le malheureux qui cherchera à éponger sa peine au comptoir d’une taverne. Toutefois, il vaut mieux ne pas trop profiter de l’occasion pour lui chercher des poux là où il n’y en a pas, au risque de s’en mordre les doigts très, trèèèèès fort.
Dans l’intimité, Kassandre craint la solitude plus que quiconque. Si personne n’est avec elle pour alimenter la conversation, aussi pénible et ennuyante puisse-t-elle être, la jeune femme se retrouve inévitablement rattrapée par ses pensées et ses souvenirs. Nul besoin d’être fin connaisseur pour constater des dégâts laissés à la psyché par une enfance marquée par l’abandon, le combat et la torture physique et mentale. Elle évite autant que possible les blancs et les allusions que pourrait laisser glisser sa personnalité “publique” et tourne très vite les talons lorsqu’une personne dans l'assemblée propose une thérapie de groupe improvisée (Oui je sais, ça n’arrive très souvent).
Elle n’est toutefois pas dupe. Elle est la première à avoir fait le constat sur la pensée fractionnée et divergente. Une part d’elle n’aime pas particulièrement la compagnie et une autre craint évite par-dessus tout de se retrouver isolée sans rien d’autre à faire que de réfléchir sur son passé et ses motivations car des motivations, elle en a : Écraser, broyer, déchirer et réduire à l’état de pulpe informe. Si autrefois ses songes morbides étaient tournés vers ses anciens bourreaux, au fur et à mesure de sa traque et de l’amenuisement inévitable de ses cibles, ces pensées parasitent de plus en plus son quotidien et elle appréhende le jour où la colère prendra le pas sur la raison, la forçant malgré elle à commettre l’irréparable.
Paradoxalement son instabilité est un excellent atout lorsqu’il s’agit de se jeter tête la première dans une mêlée, même si celle-ci semble perdue d’avance. La raison s’efface alors en faveur de la rage et tout autre sentiment importun disparaît avec elle. Peur, pitié, hésitation, tout s’évanouit dans un tourbillon de cris et d’acier. L’acier, parlons-en d’ailleurs ! En effet, malgré la diversité de pouvoirs qui ont pu lui être implantés dans le corps, Kassandre se borne à l’utilisation de la magie du métal qu’elle estime être la seule qui lui appartienne vraiment. Les autres ne sont que des pouvoirs empruntés, arrachés à leurs propriétaires et dont les effets ont pour la plupart disparus à la mort de ces derniers.
Description physique :
Nous n’allons pas trop nous étendre sur le physique de Kassandre (ce serait dégueulasse et très peu approprié dans le contexte d’une présentation). Ses membres sont musclés et vigoureux, ciselés par des années d’entraînement militaire et de combats et ne jurent pas avec sa silhouette globale : une taille moyenne pour une dame, une poitrine ferme et des épaules un peu carrées, juste ce qu’il faut pour être capable de brandir et de manier une lance métallique de plusieurs dizaines de kilos sans s'effondrer au premier moulinet. D’un autre côté, sa nature artificielle de mage et les années d’expérimentations magiques ont bloqué le développement de son anatomie , limitant inévitablement toute progression physique au-delà d’un certain seuil (représenté par celui de sa lance).
Malgré la dureté de ses traits, on ne peut pas s’accorder sur le fait que Kassandre soit laide. Les traits de son visage sont fins et nets. Son regard fier, dont les pupilles sont tintées d’un jaune-orangé inhabituel, couronné par des sourcils hirsutes lui donne une assurance et un charme qu’elle ne s’explique pas. Sa chevelure blond-platine abondante, coiffée telle une crinière dorée au-dessus de sa tête, compose parfaitement avec la couleur caramélisée de sa peau dont la pureté n’est entachée que par quelques grains de beauté, des cicatrices et le tatouage reikois sur son bras gauche, à l'emplacement de sa toute première "opération". Enfin, des lèvres charnues et rondes lui confèrent ce petit détail en plus qui fait toute la différence lorsque la situation le demande .
Pour ce qui est de l’habillage, Kassandre fait toujours au plus simple : Un corsage de cuir, renforcé des plaques en métal à l’avant, suffisant pour lui couvrir le torse, des jambières en armure plus épaisses protègent ses jambes et lui confèrent la stabilité nécessaire au maniement de sa lance et des brassards en acier plus légers protègent ses bras et lui permettent de dévier les coups de petites armes blanches. Pratique, simple et utile dans la plupart des situations. Elle n’a qu’une seule tenue, toujours celle-ci, elle ne la quitte quasiment jamais, même pour dormir, et pour ceux qui se poseraient la question : Non, ça ne doit pas sentir la rose ! (ça lui arrive tout de même de se laver, je vous rassure.)
Du premier coup-d’œil, on jurerait que Kassandra… Pardon, Kassandre (Ne l’appelez jamais Kassandra devant-elle, cela risquerait d’avoir des répercussions physiques inattendues sur votre anatomie), est une femme plutôt bourrue et solitaire qui n’aime pas être dérangée ou interpelée à la moindre occasion… Ce qui est en effet le cas ! Comme quoi, on peut AUSSI se fier à la couverture d'un livre. Il faut dire qu’elle ne fait rien pour arranger les choses et il est très probable qu’elle en joue un peu. C’est qu’elle aime ça, faire la dure, rouler des mécaniques et imposer sa personnalité rugueuse et acerbe sur les rares malchanceux qui pourraient se retrouver en tête à tête avec elle. Elle reste malgré tout approchable pour peu que l’on arrive à composer avec son caractère de cochon et la quantité d’injures et d’outrages aux divins qu’elle est capable de proférer lorsque les choses ne marchent pas comme elle le voudrait. Elle fait même une très bonne camarade de beuverie et accompagnera volontiers le malheureux qui cherchera à éponger sa peine au comptoir d’une taverne. Toutefois, il vaut mieux ne pas trop profiter de l’occasion pour lui chercher des poux là où il n’y en a pas, au risque de s’en mordre les doigts très, trèèèèès fort.
Dans l’intimité, Kassandre craint la solitude plus que quiconque. Si personne n’est avec elle pour alimenter la conversation, aussi pénible et ennuyante puisse-t-elle être, la jeune femme se retrouve inévitablement rattrapée par ses pensées et ses souvenirs. Nul besoin d’être fin connaisseur pour constater des dégâts laissés à la psyché par une enfance marquée par l’abandon, le combat et la torture physique et mentale. Elle évite autant que possible les blancs et les allusions que pourrait laisser glisser sa personnalité “publique” et tourne très vite les talons lorsqu’une personne dans l'assemblée propose une thérapie de groupe improvisée (Oui je sais, ça n’arrive très souvent).
Elle n’est toutefois pas dupe. Elle est la première à avoir fait le constat sur la pensée fractionnée et divergente. Une part d’elle n’aime pas particulièrement la compagnie et une autre craint évite par-dessus tout de se retrouver isolée sans rien d’autre à faire que de réfléchir sur son passé et ses motivations car des motivations, elle en a : Écraser, broyer, déchirer et réduire à l’état de pulpe informe. Si autrefois ses songes morbides étaient tournés vers ses anciens bourreaux, au fur et à mesure de sa traque et de l’amenuisement inévitable de ses cibles, ces pensées parasitent de plus en plus son quotidien et elle appréhende le jour où la colère prendra le pas sur la raison, la forçant malgré elle à commettre l’irréparable.
Paradoxalement son instabilité est un excellent atout lorsqu’il s’agit de se jeter tête la première dans une mêlée, même si celle-ci semble perdue d’avance. La raison s’efface alors en faveur de la rage et tout autre sentiment importun disparaît avec elle. Peur, pitié, hésitation, tout s’évanouit dans un tourbillon de cris et d’acier. L’acier, parlons-en d’ailleurs ! En effet, malgré la diversité de pouvoirs qui ont pu lui être implantés dans le corps, Kassandre se borne à l’utilisation de la magie du métal qu’elle estime être la seule qui lui appartienne vraiment. Les autres ne sont que des pouvoirs empruntés, arrachés à leurs propriétaires et dont les effets ont pour la plupart disparus à la mort de ces derniers.
Description physique :
Nous n’allons pas trop nous étendre sur le physique de Kassandre (ce serait dégueulasse et très peu approprié dans le contexte d’une présentation). Ses membres sont musclés et vigoureux, ciselés par des années d’entraînement militaire et de combats et ne jurent pas avec sa silhouette globale : une taille moyenne pour une dame, une poitrine ferme et des épaules un peu carrées, juste ce qu’il faut pour être capable de brandir et de manier une lance métallique de plusieurs dizaines de kilos sans s'effondrer au premier moulinet. D’un autre côté, sa nature artificielle de mage et les années d’expérimentations magiques ont bloqué le développement de son anatomie , limitant inévitablement toute progression physique au-delà d’un certain seuil (représenté par celui de sa lance).
Malgré la dureté de ses traits, on ne peut pas s’accorder sur le fait que Kassandre soit laide. Les traits de son visage sont fins et nets. Son regard fier, dont les pupilles sont tintées d’un jaune-orangé inhabituel, couronné par des sourcils hirsutes lui donne une assurance et un charme qu’elle ne s’explique pas. Sa chevelure blond-platine abondante, coiffée telle une crinière dorée au-dessus de sa tête, compose parfaitement avec la couleur caramélisée de sa peau dont la pureté n’est entachée que par quelques grains de beauté, des cicatrices et le tatouage reikois sur son bras gauche, à l'emplacement de sa toute première "opération". Enfin, des lèvres charnues et rondes lui confèrent ce petit détail en plus qui fait toute la différence lorsque la situation le demande .
Pour ce qui est de l’habillage, Kassandre fait toujours au plus simple : Un corsage de cuir, renforcé des plaques en métal à l’avant, suffisant pour lui couvrir le torse, des jambières en armure plus épaisses protègent ses jambes et lui confèrent la stabilité nécessaire au maniement de sa lance et des brassards en acier plus légers protègent ses bras et lui permettent de dévier les coups de petites armes blanches. Pratique, simple et utile dans la plupart des situations. Elle n’a qu’une seule tenue, toujours celle-ci, elle ne la quitte quasiment jamais, même pour dormir, et pour ceux qui se poseraient la question : Non, ça ne doit pas sentir la rose ! (ça lui arrive tout de même de se laver, je vous rassure.)
Histoire ou test-rp
Kassandre avait trouvé refuge dans une oasis après des jours de marche en plein caniard.Penchée au-dessus de la maigre étendue d’eau autour de laquelle s’était développé une végétation éparse, la jeune femme contemplait son reflet dans l’onde frissonnante. Cette fois, elle s'était enfoncée dans les confins des déserts reikois, à la poursuite d’une rumeur qui devait la mener à l’une des cibles qu’elle traquait déjà depuis des mois. En repensant à l’homme qu’elle poursuivait, une moue de dégoût déforma son visage.
" FMR. "
Kassandre se renfrogna. Ces quelques lettres semblaient lui brûler la langue. Elle jura en silence tout en s'efforçant de penser à autre chose. Soudainement, la jeune femme enragea, frappant lourdement l’eau du poing dans un grognement de frustration. Le Reike avait créé la FMR. La FMR l'avait créée. À présent, plus lâches que jamais, ni les uns ni les autres ne voulaient reconnaître leur engeance. Mieux valait nier toute implication, pour ne pas entacher la gloire du Reike.
Kassandre en voulait profondément à cette nation de les avoir sacrifiés, ses camarades et elle, au nom du pouvoir et de la méritocratie. Elle maudissait chaque personne en lien avec l’organisation et les événements qui avaient fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui. À ses yeux, le peuple du Reike était bête et naïf, obsédé par sa soif de puissance, de reconnaissance et de richesse, dans l'incapacité de voir ce qu'il était devenu. La FMR et ses expériences n'étaient aux yeux de Kassandre qu'un symptôme d'un mal plus profond dont le seul remède était la destruction systématique des racines les plus pourries. Elle avait juré de s’en charger, seule s'il le fallait.
La pause avait assez duré et Kassandre se relevait péniblement, les jambes endolories par une trop longue inactivité quand soudain un bruissement derrière les dunes réveilla ses sens. Trop tard. Un rocher la frappa de plein fouet dans la tempe et le calme s'abattit autour d'elle en même temps que son corps sur le sol. Sa conscience lui échappait et elle se sentit glisser inexorablement dans les tréfonds de son esprit.
…
Dès sa naissance, Kassandre était destinée à un avenir compliqué. Fille d'un ancien général des armées du Reike et héritière d'une Maison noble déchue, elle ne profitait ni des richesses ni de l'éducation privilégiée des enfants de la basse noblesse. Néanmoins, ses parents avaient de grands plans pour elle et ils façonnèrent leur fille de manière à ce qu'elle puisse un jour s'élever dans l'impitoyable paysage politique de la nation guerrière.
Dès sa plus tendre enfance, Kassandre se vit imposer une éducation stricte et un rythme de vie spartiate qui devait lui enseigner tout ce dont elle aurait besoin pour se distinguer. Malgré leurs moyens limités, ses parents faisaient venir de tous les coins du continent les professeurs parmi les plus renommés de leur spécialité et qui étaient chargés d’inculquer à la jeune enfant tout ce qu’il était possible d’apprendre, de l’histoire aux mathématiques en passant par les langues elfiques et l’art de la guerre. Entre ses cours et ses entraînements au maniement des armes, Kassandre n’avait plus un seul instant pour elle et cela se répercutait lourdement sur son moral mais cela n’avait aucune importance car, comme le lui répétait sans arrêt sa mère " L’excellence exige des sacrifices. "
Kassandre arrivant sur sa dixième année, sa mère, qui était autrefois reconnue dans tout le royaume pour sa maîtrise des magies élémentaires, décida qu’il était temps d’initier sa progéniture au monde des arcanes, certaine que cette dernière possédait ne serait-ce qu’un fragment de son talent. Pourtant, après des semaines et des semaines de nouveaux enseignements rigoureux, la jeune femme était toujours dans l’incapacité de produire la moindre flamme ou de mouvoir le moindre caillou. Pensant d’abord qu’elle le faisait exprès pour la ridiculiser, sa mère fit tout de même intervenir des experts en la matière et leur conclusion fut sans appel : Kassandre était totalement hermétique aux courants de magie et donc, par définition, inapte à faire de la sorcellerie.
Les parents de l’adolescente furent anéantis par cette nouvelle. Eux qui, par leur ancienne stature de mages d'état au service de l'Esprit, accordaient tant d'importance à l'enseignement des choses magiques, devaient se résoudre à élever une fille sans pouvoirs ? Les plans de carrière minutieusement assemblés s’écroulaient soudainement comme un fragile château de cartes. D’abord ultime espoir d’une famille en perdition, Nom était devenue leur plus grand échec. Comment une enfant incapable de maîtriser la magie pouvait-elle espérer rivaliser avec les influentes personnalités de la cour qui étaient aussi polyvalents que brillants. Tous les professeurs furent renvoyés chez eux et les parents de Kassandre se détournèrent d’elle, ne lui laissant que comme unique instruction l’interdiction de sortir du domaine familial, les derniers valets à leur service étant désormais chargés de gérer et surveiller l’enfant.
Le seul enseignement qu’elle suivait encore, à l’abri des regards, était le cours d’escrime que lui offrait de bonne grâce un vieux garde de la maison qui appréciait la compagnie de l’énergique jeune fille. Il faisait au mieux pour lui transmettre ses connaissances et répondre à ses avides questions sur les meilleures façons de terrasser une horde d’ennemis ou bien encore de pourfendre un dragon. Kassandre appréciait ces moments durant lesquels elle battait le fer sur des mannequins, ou son pauvre maître d’arme, jusqu’à épuisement, vidant son esprit de toute pensée inutile.
Lors d’un après-midi, alors qu’elle rentrait de son entraînement, couverte de sueur et de bleus, elle n’ouvrit la porte que pour tomber nez à nez avec sa mère qui semblait l’attendre de pied ferme. Le regard désapprobateur de la maîtresse de maison s’abattit lourdement sur la jeune femme qui se préparait déjà à encaisser une tirade acerbe. Pourtant, il n’en fut rien. Un sourire forcé et maladroit se crispa sur le visage de sa génitrice qui l’invita à rentrer. À peine avait-elle franchi les portes de la demeure qu’elle aperçut par-dessus l’épaule de cette dernière une silhouette inhabituelle, à côté de celle de son père, présent également.
Ses parents lui présentèrent alors une dame au teint pâle d’un âge indéterminable qui, malgré ses traits lissés, semblait avoir vécu des vies innombrables. On lui expliqua que la femme à la peau diaphane était venue jusqu’ici pour leur faire une offre pour le peu spéciale que la jeune demoiselle n’eut pas le loisir de refuser. Kassandre allait participer à un programme scolaire particulier qui avait pour but ultime de révéler son plein potentiel et de faire d’elle un atout dont le pays tout entier ne pourrait se passer. Sans plus d’explications, Kassandre devint la nouvelle élève d'une académie très spéciale, loin de la capitale et des regards indiscrets de son gouvernement, fondée dans un des nombreux clans à la périphérie du Reike où l'autorité du trône peinait à se faire entendre. Elle fut ainsi inscrite aux côtés d’autres pensionnaires, tous de bonne famille, envoyés dans le même but par d'autres de ces tribus frontalières et rebelles.
Les premières années se déroulèrent relativement tranquillement. Les programmes enseignés par les professeurs étaient particulièrement denses mais restaient plutôt basiques, dans la lignée de ce qu’elle avait déjà appris chez elle.
Alors que la plupart des pensionnaires, Kassandre y compris, atteignaient leur quinzième année, l’ambiance dans l’école changea radicalement. Sans guère plus d’explications, les élèves étaient jetés les uns après les autres dans une sorte d’arène où on les forçait à se battre en duel contre d’autres de leurs camarades, sous couvert de les préparer à la guerre. Grâce aux entraînements qu’elle avait suivi chez elle, Kassandre “ s’illustra ” aux yeux des surveillants en abattant son premier adversaire sans prendre la moindre touche. Bien que les armes fussent en bois, le jeune garçon qu’elle venait de vaincre était bien amoché et il fut évacué discrètement par deux infirmiers.
Le soir même, la jeune femme fut convoquée hors du dortoire, où deux professeurs l’attendaient. Avec un empressement inhabituel, ils l’entraînèrent dans une partie de l’école encore inconnue pour elle. On la fit entrer dans une pièce circulaire où trônait en son centre un siège à l’apparence peu engageante. On la poussa bien entendu à s’y asseoir et alors que Kassandre s’apprêtait à demander pourquoi elle était là, des mains agiles s’empressèrent de refermer solidement des lanières de cuir autour des ses poignets, chevilles et de son cou. La respiration de l’adolescente accéléra en même temps que les battements de son cœur. Milles interrogations fusaient à l’intérieur de son crâne engoncé contre l’acier froid et impassible de son dossier. Son regard paniqué s'arrêta sur une enseigne métallique. Si les enseignes F.M.R, pour Forces Médicales Reikoises, y était inscrites, le blason qu'elles dominaient différait un peu de l'original. Lors de ses années d'étude intensives à la maison, Kassandre avait eu l'occasion de lire quelques lignes au sujet de cette organisation bienfaitrice de médecins et elle était presque certaine que l'emblème qu'elle avait sous les yeux n'était pas celui qu'elle avait pu observé dans les livres. S'agissait-il d'une pomme pourrie tombée un peu trop loin de son arbre ? La pauvre fillette n'allait pas tarder à obtenir quelques réponses, malgré elle.
En effet, après de longues minutes à attendre seule dans la pénombre, un bruit sourd de serrure se fit entendre derrière elle puis des pas, des bruissements de métal et des crépitements inquiétants. Peu de temps après, le visage de la directrice apparut au-dessus d’elle. Sa voix et ses gestes se voulaient doux et rassurants mais le contraste avec la situation dans laquelle se trouvait Kassandre était trop abrupte pour que cela ait le moindre effet. La grande femme blafarde lui assura que tout cela était pour son bien, qu’il s’agissait d’une récompense pour s’être illustrée lors de son combat. Ils allaient la rendre meilleure, la rendre plus forte. Mieux encore, ils allaient lui permettre d’accomplir ce dont elle n’avait jamais été capable auparavant : Plier les éléments à sa volonté.
D’un claquement de doigts, deux hommes masqués vinrent la rejoindre, équipés d’une blouse et tenant chacun scalpels et pinces. Kassandre eut un haut le coeur. Elle ignorait encore ce qui l’attendait mais elle savait déjà que ça ne serait pas une partie de plaisir. Dans un élan désespéré, elle chercha à se débattre, hurlant que l’on vienne à son secours. Les mains froides et impassibles de la directrice se plaquèrent contre ses joues tandis que ses lèvres glissèrent jusqu'aux oreille de la gamine “ Reste digne, Kassandre. Ceci est le prix du pouvoir que tu vas recevoir ”
Sur ces belles paroles, les deux médecins activèrent leurs doigts agiles et lestes, leurs lames taillant dans sa chair et sa peau, glissant entre les différentes couches de son derme comme si c’était de l’eau, mettant peu à peu à nu les muscles de son bras. Leurs gestes étaient fluides et justes et de loin, l’on aurait pu croire qu’ils écrivaient une mélodie, au rythme des hurlements de douleur et des soubresauts incontrôlables de leur composition. En même temps qu'on lui charcutait le bras, des longs tubes reliés à des poches lui furent enfournés dans le gosier et piqués dans l'épaule. Les mixtures que l'on diffuait dans son organisme via ces rallonges semblaient tantôt calmer la douleur, tantôt l'exacerber tandis que d'autres emplissaient son corps de vigueur ou bien même n'avaient aucun effet apparent. Leurs petites expérimentations durèrent encore un long moment et, après un temps qui sembla être une éternité, il cessèrent de s’activer et se fut à la directrice de s’avancer, contemplant l'œuvre de ses artisans. La pulpe de son index glissa le long des fibres musculaires mises à nu, courant à découvert de l’épaule jusqu’au coude.
À ce stade, Kassandre ne sentait plus rien. Toute son attention était portée sur la lumière au-dessus d’elle, autant pour combattre l’inconscience que pour s’isoler du reste du de la scène qui se jouait par-delà le brouillard qui s'était glissé devant son regard. Elle sursauta à peine quand la femme crayeuse entreprit d’y graver avec son ongle un symbole dont la fillette ne pouvait qu’imaginer le contour. L’instant d’après, elle eût l’impression que son bras prenait feu, tant et si bien qu’elle fut arrachée à sa torpeur, la ramenant brutalement à la terrible réalité des choses. La sensation de brûlure ne dura que quelques instants et eut l'avantage, de par son intensité, de l’épuiser une bonne fois pour toute. Alors que Kassandre sombrait dans l'inconscience, elle perçut d’infimes bribes des paroles de la directrice au travers le voile qui se formait autour d'elle. “ … E… Dem... Fices… ”
Après cela, le monde autour d’elle redevint sombre et calme. Il n'y eut ni rêves ni cauchemars pour occuper l'esprit de la jeune femme cette nuit là, juste un long flottement entre deux eaux jusqu'au petit matin. Le réveil fut étonnamment facile après… après quoi d'ailleurs ? Kassandre eut un court instant de blanc avant que tous les événements de la veille ne ressurgissent dans son esprit avec la violence d'une vague déferlante. Prise d'un nouveau haut-le-cœur, elle se rua à la fenêtre d'où elle déversa pour de bon le maigre contenu de son estomac le long des murs extérieurs.
Une fois soulagée, elle se laissa glisser lourdement jusqu'au sol, ses jambes refusant de la porter davantage. L'adolescente avait du mal à croire que tout ce qui s'était passé durant la nuit était réel. En effet, à l'exception de son écœurement, Kassandre se sentait en pleine forme. Elle était reposée, vigoureuse et une sensation de chaleur et de force se diffusait dans tout son corps depuis la marque désormais invisible dans son bras. Le plus étonnant était qu'il ne restait de son "opération" qu'une fine cicatrice parfaitement refermée, comme si elle avait toujours été là.
Dès lors débuta un nouveau quotidien pour la jeune femme. Les cours se poursuivirent, toujours entrecoupés de combats puis de sessions nocturnes avec la directrice dont elle finit par s'accoutumer. Peu à peu, Kassandre devenait littéralement inarrêtable. En plus de sa force et de sa vigueur constamment renouvelées, la jeune femme découvrit peu à peu qu’elle pouvait désormais se servir de la magie, et pas qu’une seule d’ailleurs ! La terre d'abord, puis l’air ! Sa maîtrise des éléments qu’elle parvenait à contrôler ne cessait de s'améliorer au fur et à mesure que la quantité de dopants et de sceaux lui étaient injectés et elle ne pouvait que s’émerveiller devant cette soudaine profusion de puissance magique, malgré leur lugubre origine.
En fin de compte, la plupart des autres élèves qui gagnaient leurs combats semblaient eux aussi être récompensés des mêmes dons si tant est que toute l’école était désormais au courant des expérimentations menées dans l’établissement. Pourtant autant poussés par la peur que par le sentiment grisant de puissance, aucun étudiant ne semblait vouloir remettre en question ce système qui se poursuivit ainsi pendant plusieurs années, d’autant que personne ne savait vraiment ce que devenaient les élèves perdants et de lugubres rumeurs se répandaient dans l’académie, renforçant la crainte de la défaite.
Kassandre restait toutefois la favorite incontestée. Rien ni personne ne semblait pouvoir la mettre à genoux, encore moins depuis qu’elle comprit comment fusionner l’air et la terre pour former une magie plus dure et plus puissante, celle du métal. Elle en fit sa spécialité et se créa un style de combat défensif mais brutal qui lui permettait de se tenir à l’abri des attaques tout en écrasant ses opposants sous des kilos d’acier. Plus elle l’emportait sur d’autres élèves forts, plus les dons qu’elle recevait d’eux l’étaient également. Au bout d’un temps, le nombre de pensionnaires avait diminué de moitié et les couloirs étaient bien souvent vides de toute vie. Plus personne ne suivait vraiment les cours, chacun préférant tout miser sur l’entraînement physique et magique afin de se donner toutes les chances de survivre. Une seule chose semblait unir le reste de l’académie : un ressentiment puissant, mélange de crainte et de jalousie.
La jeune femme se retrouvait systématiquement seule lors des entraînements orgnisés par les professeurs et elle devait constamment se défendre contre des embuscades menées par des groupes d’élèves qui s’unissaient pour mettre à bas l’ultime rempart vers la toute puissance. Pièges, assauts coordonnés, tentatives d’empoisonnement. La vie de Kassandre était devenue un véritable enfer. Même le sommeil lui était interdit car on tenta à plusieurs reprises de s’introduire dans sa chambre durant son repos. Les combats qu’elle devait mener étaient, par opposition à son temps de sommeil, de plus en plus difficiles. En effet, en plus de devoir composer avec la fatigue physique et morale, Kassandre faisait face à des adversaires qui, eux aussi, gagnaient de plus en plus en puissance et, inévitablement, ce qui devait arriver arriva.
Le jour de ses seize ans, après un duel particulièrement brutal, les défenses de la jeune femme furent brisées et on lui fit mettre le genoux à terre. Pour la première fois depuis son arrivée, Kassandre avait été vaincue. Or, elle savait très bien ce que cela signifiait pour elle, tout comme le reste des personnes qui avaient assisté au combat. Des murmures et des sourires narquois se propageaient dans l’assistance tandis que son opposant jubilait de son fait d’arme.
Terrassée par la fatigue, Kassandre restait immobile au centre de l’arène, attendant que l’on vienne l’évacuer. Finalement, elle était presque soulagée, comme si un énorme fardeau venait de lui être retiré. Une fois hors de cette maudite école, elle pourrait enfin rentrer chez elle et se reposer. Elle s’imaginait déjà la mine déconfite et déçue de ses parents et cela la fit sourire. Rien ne lui ferait plus plaisir que de les décevoir une toute dernière fois avant de partir et prendre sa destinée en main. Enfin elle sentit des mains fermes enserrer ses bras et elle se leva pour quitter l’arène, sans regarder en arrière.
Après avoir rapidement traité ses équimoses et ses éraflures, on lui fit comprendre qu’elle ne pouvait plus rester ici et on l’invita à aller chercher ses affaires dans sa chambre. Elle s’exécuta, enfournant dans un sac les quelques vêtements qu’elle avait pour elle. En ressortant elle observa que les deux accompagnants étaient partis et avaient laissé leur place à deux espèces d’armoires à glace qui la pressèrent de sortir. Elle accéléra le pas en grommelant que ce n’était pas une façon de traiter les élèves, même lorsqu’ils se faisaient renvoyer. Après quelques minutes à arpenter les couloirs de l’académie, avec tout de même un brin de nostalgie, elle se rendit compte qu’ils ne prenaient désormais plus le chemin de la sortie mais plutôt qu’on l’entraînait vers une aile encore inconnue de l’école. La gorge de la jeune femme se serra en repensant à toutes les histoires idiotes que se racontaients les autres étudiants au sujet des duelistes perdants pour se faire peur après les entraînement. Elle se débarassa de ces idées noires d’un hochement de tête. On allait sûrement lui faire signer des papiers de renvoi ou quelque chose du genre secret dans une salle des professeurs… “n’est-ce pas ?”
Ses deux guides ne lui répondirent pas. Au lieu de celà, il s'arrêtèrent devant une lourde et énorme double porte en métal qu’ils ouvrirent comme s’il s’agissait de simples feuilles de papier. Kassandre siffla d’admiration et s’engouffra dans la pièce sans plus se poser de question. Après tout, après des années à affronter d’autres étudiants, elle avait surtout appris à agir avant de réfléchir. Elle fit quelques pas dans une obscurité quasi-totale avant qu’une odeur rance et ferreuse ne lui parvienne jusqu’aux narines, lui refaisant immédiatement perdre toute assurance. Elle s’apprêtait à faire demi-tour pour réclamer à ce qu’on lui ouvre quand elle ressenti une vive douleur au bras. Quelque chose venait de la piquer.
Dans une telle situation, sentant un produit inconnu se répandre dans ses veines, Kassandre fut prise d’une soudaine panique. Elle se rua vers la seule porte éclairée par deux torches pour, finalement, tomber nez à nez avec la directrice, qui semblait l’attendre. Derrière-elle, un florilège de carcasses écorchées qui semblaient être maintenues en vie malgré l’état effroyable de leur corps par la puissance de sceaux et de mixtures magiques, similaires à celles qui avaient été employés pour doper les capacités du reste de l'académie. Malgré la confusion et la peur qui s’emparaient de son esprit, les éléments se connectaient dans sa tête et soudainement, les plaisanteries au sujet de la disparition des élèves n’étaient plus aussi drôles et fantaisistes que ça.
Un engourdissement se développait dans tous les membres de la pauvre adolescente et elle savait par instinct que si elle perdait conscience, elle ne reverrait jamais la lumière du soleil. Puisant dans ses plus profondes réserves, Kassandre repoussa la mégère qui tendait des mains avides vers elle et pris la fuite dans la direction opposée, luttant en même temps contre la fatigue qui s’emparait d’elle. Par sa volonté, elle plia les deux lourds battants d’acier qui la retenaient prisonnière, les faisant s’écraser sur les deux hommes qui l’avaient menée jusqu’ici. Tandis qu’elle traversait le hall à grands pas, elle s’imaginait les horreurs qu’avaient dû subir ses camarades pour se voir arracher leur magie afin de les implanter dans les corps de leurs bourreaux. Des larmes de rage et de désespoir de mirent à rouler le long de ses joues tandis qu’un immense sentiment de culpabilité s’empara d’elle. Après tout, bon nombre des épouvantails de chair qu’elle avait aperçu servaient à alimenter sa propre puissance, une puissance empruntée... C'était le prix de son pouvoir et elle ne pourrait jamais le rendre. Derrière-elle, elle entendit les paroles venimeuses de la directrice “ Reviens Kassandre, as-tu oublié tout ce que j'ai sacrifié pour toi ?! "
En entendant cela, elle fut projetée des années et des années en arrière, revoyant l’image de sa mère qui lui servait sans cesse une rengaine similaire en la privant toujours plus de ses libertés, puis plus tard, sur cette abominable chaise qui marqua le début de ces atrocités. Ce fut le déclic.
Kassandre entra dans une rage folle au moment même où le produit qui lui avait été injecté finissait de lui faire perdre la raison. Hors de contrôle, elle implosa, littéralement. Pour les quelques professeurs et gardes qui avaient accouru et qui survécurent à cette première explosion de magie, c'était comme si la terre s’ouvrait sous leurs pieds dans un tourbillon de scories aiguisées et tranchantes comme des rasoirs. Les murs et les fondations des bâtiments alentour étaient réduits en miettes au fur et à mesure que des éléments métalliques provenant de toute la pièce s’agglutinaient autour de la jeune femme à semi-consciente, arrachant tout sur leur passage. En quelques instants à peine, ce qui fut quelques minutes plus tôt un large cloitre n’était désormais plus qu’un amoncellement de gravats avec, en son centre, une boule de métal en fusion formant une coquille protectrice impénétrable.
Aussi vite que la tempête s’était levée, le vacarme assourdissant de plaques d’acier s'entrechoquant s’arrêta, laissant désormais place à un silence de plomb. Kassandre s’était endormie, emportant au pays des songes sa colère dévastatrice.
…
Kassandre se réveilla en entendant les pas lourds de la troupe qui s'approchait d'elle avec prudence, cherchant à s’assurer de loin si elle était bien morte, ou au moins inconsciente. Malheureusement pour ses assaillants, elle était loin d’être inconsciente, et encore moins morte.
Attendant que le contingent se soit suffisamment rapproché, Kassandre se redressa d’un bon parmi les plaques de métal fragmentées de son armure, saisissant au passage sa gigantesque lance dont le métal dont elle était entièrement faite semblait prendre vie à son contact. Elle compta cinq adversaires, dont un homme enroulé dans un vieux manteau blanc qui essayait maladroitement de s'éloignait en gravissant avec difficulté l’un des innombrables dunes qui composaients le vaste néant des terres désertiques du Reike. Un Shekhikh. L’un des médecins présents lors de la toute première opération qui avait fait d’elle un monstre qui se nourrissait de la magie d’autrui. Si Kassandre était déterminée à combattre tous ceux qui se mettraient sur son chemin sans forcément les réduire en charpie, elle avait une règle spéciale pour ses anciens tourmenteurs : Pas d’exception, pas de pitié.
Kassandre chargea brutalement, comme un diable surgissant hors de sa boite et sa lance frappa le premier mercenaire qui se tenait sur son chemin. Son épée fut incapable de retenir le coup et la pointe d’acier trempé vint s’écraser au-dessus de son crâne dans un craquement macabre. L'arme de la guerrière n'était pas faite pour perforer, mais pour broyer, briser, déchirer.
Une seconde assaillante tenta de porter un coup au flanc de leur adversaire, mais sa pique fut déviée par une pièce d’armure qui s’était soulevée devant son coup et Kassandre projeta d’un puissant coup de pied la femme qui atterrit lourdement à plusieurs mètres de là avant de se retrouver plaquée au sol par sa propre armure qui refusait désormais de bouger. Les deux derniers compères tentèrent une attaque simultanée mais le métal de leur épée se déforma en entrant en contact du lourd épieu métallique qui semblait vouloir les absorber en lui. Contraints de relâcher leur poigne, ils se retrouvèrent désarmés et sans moyen de répliquer. Celui de gauche vira immédiatement de bord tandis que son camarade de droite, moins vif d’esprit, eut à peine le temps de se rendre compte qu’il venait de se faire faucher les jambes d’un geste large. Assommé par la chute, il ne cria même pas lorsque la lourde épée de damoclès s’écrasa sur son visage, réduisant tout ce qui se trouvait entre le sol et la pointe d’acier en une bouillie informe et méconnaissable.
Ne cherchant pas à rattraper le dernier fuyard, Kassandre tourna les talons, se dirigeant d’un pas décidé vers le médecin chétif qui venait tout juste de finir de gravir la dune de sable. Il ne fallut que quelques enjambées à la farouche guerrière pour parcourir la poignée de mètres qui la séparaient de sa cible encore haletante. La frêle silhouette tremblait de terreur, implorant pour sa vie. Le Shekhikh sentit d'abord le pouvoir d'attraction de son ancienne patiente agir sur les éléments métalliques qu’il portait sur lui. Immobilisé par ses propres breloques, il n’eut même pas le loisir de se défendre lorsqu'elle le saisit par le cou.
Tout ce que l'homme réussit à gémir avant de rendre son dernier souffle fut : " Elle est encore en v… ! " Kassandre écrasa instantanément sa carcasse au sol avant de saisir sa lance à deux mains et de l'abattre de toutes ses forces sur sa misérable victime dont le corps brisé s'enfonça tant dans le sable que qu’on ne distinguait même plus sa silhouette. Kassandre resta encore un moment dans la même position, haletante et vociférante, avant de se redresser en poussant un hurlement de rage tellement tonitruant qu’il sembla résonner entre les dunes.
Quelques instants après, sa colère s’estompa, sa voix retomba et le silence envahit à nouveau l'espace. Après avoir regagné son souffle, la jeune femme rassembla ses affaires éparpillées dans le sable, remplit sa gourde et repris sa longue marche à travers les désolations désertiques en direction de la première ville venue. Elle avait désormais une nouvelle cible à traquer et elle n’aurait de cesse de la retrouver, dût-elle retourner le continent entier.
Groupes d'intérêts
Le couple royal du Reike : Kassandre n'est pas particulièrement amicale vis-à-vis du gouvernement reikois et de ses dirigeants car elle les tient en partie responsable des souffrances et de l'indifférence qu'elle a subit (après tout, ils ont créé les FMR).
Les Forces Médicales Reikoises : Voue une haine sans pareille à cet organisme et ne vit que pour sa destruction, même si évidemment tous ses membres n'étaient pas au courant des agissements de certains de leurs collègues (#pasdamalguame), pour elle ça ne fait aucune différence.
Le mouvement révolutionnaire : N'a pas vraiment d'intérêt à s'allier avec ces gens là, même si elle ne pleurerait pas la chute d'un régime qu'elle estime indifférent des souffrances de son peuple et qui promeut la méritocratie.
Les esclavagistes : Point de vue similaire que pour les FMR, Kassandre déteste toute personne jouant ou traitant avec la vie humaine. Marchands d'esclaves, passez votre chemin !
derrière l'écran
Pseudo : Naavys
Comment avez-vous connu le forum ? J'étais présent sur Sekai et ça fait un moment que je traîne dans le coin sans pouvoir avancer ma fiche \o/
Avis sur le forum : Comme toujours, j'ai hâte vous rejoindre à nouveau !
Fréquence de connexion : ça dépendra de mon emploi du temps, mais au moins deux ou trois fois par semaine
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Kassandra
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Neera Storm
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Vocation: Mage élémentaliste
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Bonjour Kassandre et bienvenue sur le forum.
Ne tergiversons pas plus et passons à ta validation. J'aime bien ta plume et le personnage que tu nous proposes là. Je suis sûre qu'elle sera ravieou pas de croiser des membres du FMR à l'avenir !
En tout cas, nous avons suffisamment discuté de ta fiche en privé et tout me semble correct Les sceaux apposés sur ton personnage ne seront pas utilisables quand tu commenceras le RP, mais entre nous, je ne crois pas que ta demoiselle les regrettera.
La seule chose que je te demanderai encore, c'est de bien sûr changer ton pseudo (Naavys => Kassandra Wypè) et de générer ta fiche de personnage dans ton profil (=> Info personnage)
Bon jeu sur Cendres !
Ne tergiversons pas plus et passons à ta validation. J'aime bien ta plume et le personnage que tu nous proposes là. Je suis sûre qu'elle sera ravie
En tout cas, nous avons suffisamment discuté de ta fiche en privé et tout me semble correct Les sceaux apposés sur ton personnage ne seront pas utilisables quand tu commenceras le RP, mais entre nous, je ne crois pas que ta demoiselle les regrettera.
La seule chose que je te demanderai encore, c'est de bien sûr changer ton pseudo (Naavys => Kassandra Wypè) et de générer ta fiche de personnage dans ton profil (=> Info personnage)
Bon jeu sur Cendres !
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Kassandra
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