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Viens faire un petit tour à la maison
Gerda et Rowena
Le domaine Ironsoul avait ouvert ses portes à la jeune artisane venu du nord et elle avait eu tout le temps de s'installer pour y passer sa première nuit. Elle avait eu l'occasion de se familiariser avec les gens et avec les lieux comme il l'entendait... Ou presque.
Entouré de haies et de grilles en acier inoxydable plié comme une dentelle de fer forgé, le parc arboré taillé à la républicaine et ponctué de pièces d'eau donnait sur l'entrée principale d'un immense manoir... Et à droite sur une cour ombragée et creusée d'un puits qui bordait l'entrée de service et le cellier. Les graviers de marbre crissaient sous les pas des visiteurs. Les communs, dans un bâtiment à part rassemblaient des serviteurs, deux musiciens et un peintre mais une petite caserne appelé pudiquement "le dortoir" rassemblaient un ensemble de gardes - principalement d'ex militaires - à la mine particulièrement patibulaire.
Les gens de la maisons portaient tous le même uniforme noir gris et blanc. Pantalon et veston trois pièces pour les hommes. Robe de même couleur pour les femmes. La gouvernante portait à la ceinture tout un trousseau de clef et un majordome avait de fin gants blancs. Il y avait aussi cet étrange drakyn d'or et de cuivre, frôlant les deux mètres trente qui croulait sous des bijoux dorés particulièrement exotiques. Ses mains griffues étaient tâchées de teinture bleue. Ses cornes et ses poignets entassant les anneaux à la mode du désert et sur le même costume que les serviteurs, il gardait un grand voile bleu moucheté d'or qui lui drapait les épaules et lui couvraient toujours la tête, cachant ses magnifiques cheveux lumineux.
A l'arrière du manoir, près d'un immense paddock dans lequel s'ébattaient plusieurs griffons et quelques chevaux, une bâtisse robuste un peu à l'écart avait été visiblement façonnée d'une pièce dans la pierre pour abriter tout un atelier de métallurgie. Fonderie, joaillerie, forge, et dans un coin un fourneau de souffleur de verre. Il semblait y avoir toujours quelqu'un. Le plus souvent, il s'agissait d'une jeune adolescente de 16 ou 17ans, au visage racé, aux grands yeux noirs et aux longs cheveux platines, qui murmurait devant les réserves de barres et de lingots de différents alliages.
Le premier soir, on avait laissé l'artisane se reposer, lui proposant une chambre dans les communs. Au matin, un serviteur était venu la tirer du sommeil pour le petit déjeuner... Et tout aurait été pour le mieux, si un hurlement aiguë suivit d'un hennissements et de cris ne s'étaient pas élevés du côté de la terrasse à l'arrière du manoir, celle où les gardes faisaient leur entrainement matinal et qui donnait sur un grand une grande pièce d'eau.
CENDRES
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Mener une vie de palais ! Une image charmante ! Une expression consacrée qui incarne sans doutes les désirs d'une immense majorité de la population. C'est synonyme de confort, de sécurité ... d'oisiveté aussi sans doutes. Vivre sans faim, sans soif et sans crainte pour l'avenir. C'est un rêve oui. Pour la ou les personnes qui sont effectivement à la tête de toute cette opulence. Pour l'armée de serviteurs qui œuvrent à rendre ce rêve possible pour leurs patrons, c'est sans doutes une autre affaire. Les petites mains triment dans l'ombre des puissants. Servantes, jardiniers, majordomes, cuisiniers et j'en passe. Tous ceux qui portent la livrée noir et blanc des Ironsoul marchent au pas, comme des soldats. La peur de se faire trucider en moins, j'imagine. Et avec peut être quelques avantages tout de même ? Dame Rowena Ironsoul n'a pas l'air d'être la pire des patronnes imaginables. Ou plutôt sa mère car j'ai appris par divers bruits de couloir que la femme que j'ai rencontrée la veille n'est pas vraiment vraiment la plus haute placée de la famille.
Et moi dans tout ca ? Je suis dans une position ambiguë. Pas tout à fait invitée. Pas tout à fait servante. J'occupe une position entre deux eaux où j'ai le droit d'aller et venir, de profiter des agréments nombreux du palais, sans être tout à fait indépendante. Dans un sens, ca me rappelle la période où j'ai étudié aux côtés de maître Hoesterill à l'académie de Melorn. J'avais le droit de jouir sans restrictions de ce qui m'était nécessaire. Et en contrepartie j'avais le devoir de travailler dur et de faire mes preuves pour justifier les largesses dont je profitais.
J'ai fait rapidement connaissance les autres artistes invités à demeure ici. Je n'ai fait que les effleurer pour l'instant. J'espère qu'ils sont moins sérieux et guindés qu'ils n'en ont l'air. Je serai peinée de rencontrer des artistes à qui il manquerait l'étincelle de vie et de liberté qui me plait tant chez les gens de cette profession. Nous verrons bien ! Je suis là encore pour quelques temps.
La journée d'hier a été consacrée à mon départ du champ de foire et à mon installation ici. Le temps de faire les comptes, aider les collègues à remballer, payer les taxes auprès des autorités (les bougres, ils se font du beurre sur notre dos quand même) et me redonner figure humaine, la journée était quasiment épuisée. Je me suis présentée à l'adresse indiquée (pas difficile de trouver un bâtiment DE CETTE TAILLE) et ai pu faire un tour rapide du propriétaire avant d'être installée dans des conditions tout à fait satisfaisantes. Une chambre proprette. Un bureau de travail. Une malle de rangement. Une vasque dans laquelle faire des ablutions rapides si j'ai la flemme d'utiliser les salles d'eau communes. J'ai en plus accès à un espace de travail plus que décent pour réaliser mon oeuvre ici. Et cerise sur le gâteau, les pièces d'arts ne manquent pas dans ce palais, ce qui comble mon esprit de grande admiratrice des arts. De quoi ai-je besoin de plus au quotidien, sincèrement ?
C'est donc de très bonne humeur que je me suis rendue ce matin au petit déjeuner. J'ai voulu faire honneur à la maison en me mettant sur mon 31, portant ainsi ma très belle robe en velours couleur bordeaux lacée de rubans blancs sur le corsage. Quelque chose de digne et distingué qui ne renie pas les formes propres à ma race. Je suis chaussée de petites bottines cirées à talons (Une grosse concession que je fais ... car vraiment j'aime pas porter ces machins). J'ai également fait un effort au niveau de la coiffure, en domestiquant ma crinière châtain en un chignon étudié retenu par deux fines aiguille en argent. J'en fais peut être un peu beaucoup, mais je tiens à montrer une image différente de celle que j'ai offerte hier matin, histoire de conforter dame Ironsoul dans sa décision de m'embaucher.
Le petit déjeuner dépasse de loin mes attentes. Toasts, marmelades, boissons chaudes, fruits frais. Tout est mis à notre disposition à profusion. Le personnel est aux petits soins, même si je ne sais pas exactement comment je dois prendre l'initiative qu'ils ont eue de me prévoir une bière fraiche pour l'occasion. On peut imaginer qu'au delà du préjugé racial, il y a une gentille intention ? Ou peut être que c'est moi qui suis spéciale pour une naine. Après tout, la famille Ironsoul (de ce qu'on m'a raconté hier) base une grande partie de ses affaires sur l'exploitation de mines. Ce serait donc surprenant qu'ils n'aient jamais reçus de nains.
Bref. Je finis la collation matinale (sans avoir touché à l'alcool, je le précise) et commence à envisager de rejoindre l'atelier de travail en suivant le chemin de l'écolière. Il y a deux ou trois œuvres que j'ai repérées de loin qui méritent que je fasse un petit détour pour aller les étudier de près ...
C'était le plan. Avant qu'un grand éclat retentisse dans la cour et que des cris affolés retentissent dans la maisonnée. Ah ! La sagesse aurait voulu que je me dise que ce qui se passait dans la maisonnée n'était pas mes affaires. Mais ca serait renier ma nature de pie-curieuse de ne pas saisir une occasion d'assister à quelque chose sortant de l'ordinaire ! Sans hésiter, je prend le bas de ma jupe, le remonte jusqu'aux mollets et me mets à trottiner en direction de la provenance du cri et des hennissements. Qu'est-ce qui peut bien se tramer dans ce manoir ? Je le saurais bientôt ! Très bientôt ! Quelle misère que je n'arrive pas à trottiner plus vite avec ces petites bottines ridicules aux pieds ... C'est pas des choses faites pour les naines ces machins là.
Et moi dans tout ca ? Je suis dans une position ambiguë. Pas tout à fait invitée. Pas tout à fait servante. J'occupe une position entre deux eaux où j'ai le droit d'aller et venir, de profiter des agréments nombreux du palais, sans être tout à fait indépendante. Dans un sens, ca me rappelle la période où j'ai étudié aux côtés de maître Hoesterill à l'académie de Melorn. J'avais le droit de jouir sans restrictions de ce qui m'était nécessaire. Et en contrepartie j'avais le devoir de travailler dur et de faire mes preuves pour justifier les largesses dont je profitais.
J'ai fait rapidement connaissance les autres artistes invités à demeure ici. Je n'ai fait que les effleurer pour l'instant. J'espère qu'ils sont moins sérieux et guindés qu'ils n'en ont l'air. Je serai peinée de rencontrer des artistes à qui il manquerait l'étincelle de vie et de liberté qui me plait tant chez les gens de cette profession. Nous verrons bien ! Je suis là encore pour quelques temps.
La journée d'hier a été consacrée à mon départ du champ de foire et à mon installation ici. Le temps de faire les comptes, aider les collègues à remballer, payer les taxes auprès des autorités (les bougres, ils se font du beurre sur notre dos quand même) et me redonner figure humaine, la journée était quasiment épuisée. Je me suis présentée à l'adresse indiquée (pas difficile de trouver un bâtiment DE CETTE TAILLE) et ai pu faire un tour rapide du propriétaire avant d'être installée dans des conditions tout à fait satisfaisantes. Une chambre proprette. Un bureau de travail. Une malle de rangement. Une vasque dans laquelle faire des ablutions rapides si j'ai la flemme d'utiliser les salles d'eau communes. J'ai en plus accès à un espace de travail plus que décent pour réaliser mon oeuvre ici. Et cerise sur le gâteau, les pièces d'arts ne manquent pas dans ce palais, ce qui comble mon esprit de grande admiratrice des arts. De quoi ai-je besoin de plus au quotidien, sincèrement ?
C'est donc de très bonne humeur que je me suis rendue ce matin au petit déjeuner. J'ai voulu faire honneur à la maison en me mettant sur mon 31, portant ainsi ma très belle robe en velours couleur bordeaux lacée de rubans blancs sur le corsage. Quelque chose de digne et distingué qui ne renie pas les formes propres à ma race. Je suis chaussée de petites bottines cirées à talons (Une grosse concession que je fais ... car vraiment j'aime pas porter ces machins). J'ai également fait un effort au niveau de la coiffure, en domestiquant ma crinière châtain en un chignon étudié retenu par deux fines aiguille en argent. J'en fais peut être un peu beaucoup, mais je tiens à montrer une image différente de celle que j'ai offerte hier matin, histoire de conforter dame Ironsoul dans sa décision de m'embaucher.
Le petit déjeuner dépasse de loin mes attentes. Toasts, marmelades, boissons chaudes, fruits frais. Tout est mis à notre disposition à profusion. Le personnel est aux petits soins, même si je ne sais pas exactement comment je dois prendre l'initiative qu'ils ont eue de me prévoir une bière fraiche pour l'occasion. On peut imaginer qu'au delà du préjugé racial, il y a une gentille intention ? Ou peut être que c'est moi qui suis spéciale pour une naine. Après tout, la famille Ironsoul (de ce qu'on m'a raconté hier) base une grande partie de ses affaires sur l'exploitation de mines. Ce serait donc surprenant qu'ils n'aient jamais reçus de nains.
Bref. Je finis la collation matinale (sans avoir touché à l'alcool, je le précise) et commence à envisager de rejoindre l'atelier de travail en suivant le chemin de l'écolière. Il y a deux ou trois œuvres que j'ai repérées de loin qui méritent que je fasse un petit détour pour aller les étudier de près ...
C'était le plan. Avant qu'un grand éclat retentisse dans la cour et que des cris affolés retentissent dans la maisonnée. Ah ! La sagesse aurait voulu que je me dise que ce qui se passait dans la maisonnée n'était pas mes affaires. Mais ca serait renier ma nature de pie-curieuse de ne pas saisir une occasion d'assister à quelque chose sortant de l'ordinaire ! Sans hésiter, je prend le bas de ma jupe, le remonte jusqu'aux mollets et me mets à trottiner en direction de la provenance du cri et des hennissements. Qu'est-ce qui peut bien se tramer dans ce manoir ? Je le saurais bientôt ! Très bientôt ! Quelle misère que je n'arrive pas à trottiner plus vite avec ces petites bottines ridicules aux pieds ... C'est pas des choses faites pour les naines ces machins là.
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Sur la terrasse qui donnait à l'arrière de la propriété, une table avait été dressée pour le petit déjeuner. Les Ironsouls étant ce qu'ils étaient, il était habituel que les membres de la maisonnée sautent des repas en famille. Certains préféraient manger seuls, d'autre n'étaient pas levés ou déjà parti. Des courses à l'extérieure ou des envies soudaines étaient le lot quotidien des cuisines qui étaient passées maîtres dans l'art de juger du nombre de convive et de leurs préférences à chaque repas. Mais il y avait une personne qu'on savait toujours où trouver entre sept et huit : La matriarche Dandrane Ironsoul.
Demandez à un Républicain un tant soit peu renseigné de vous décrire un Ironsoul et il vous donnera l'image d'un homme ou d'une femme de grande taille d'apparence humaine, aux yeux métalliques et aux cheveux blonds. Dandrane en était l'archétype. Après la main de fer de Gwenhevere qui avait régné sur les Ironsouls pendant un demi-millénaire, morte l'année précédente face à des monstres pour défendre les villages des montagnes républicaine, sa nièce et héritière désignée Dandrane avait repris les rennes de la maisonnée en écrasant toute résistance en un temps record. Il n'y avait eu qu'un seul décès dans la famille lors de la succession : le fils déshérité de Gwenehevere.
Élevée et éduquée par la précédente chef pour prendre sa suite, les habitudes n'avaient pas énormément changées une fois les légers troubles passés. En tant que piliers de la nations, les Ironsouls voyaient tout à long terme de toute façon et il n'était plus à démontré que leur esprit territoriale s'appliquait avant tout à Justice. Pendant la guerre, ils avaient protégés leurs ouvriers, leurs villages, leurs montages et leurs mines... Ce qui était déjà pas mal. Sous leurs abords marchands, tous les membres de la famille recevaient une instruction militaire et devaient faire leur preuves dans la sueur, le sang et les épreuves de loyauté. Dandrane ne faisait pas exception et si sa prédécesseur était davantage du genre à mouiller le maillot, elle assistait chaque matin aux entrainements des gardes et de tous les membres de la famille qui voulaient se maintenir en forme.
Au bout de la table, à la place de maître, la femme au visage juvénile, grande lunette et costume d'homme buvait à petites gorgées une tasse de thé. En contre bas, les gardes se dérouillait d'une nuit sans doute trop courte. Mis à part la matriarche, Rowena, quelques hommes et trois enfants était descendu ce matin. Odéon et sa femme avaient un problème a réglé en urgence, une histoire de droit de vente sur les métaux rares qui avait été mal appliqué lors de la foire de l'avant-veille. Les discussions allaient bon train concernant les affaires et les nouvelles du jour. La sirène regrettait l'absence de Raven, mais elle s'était prise de passion pour les cheveux depuis quelques semaines... Ou pour le palefrenier, mais ça, Rowena était la seule à le savoir.
Lorsque les hennissements s'élevèrent du côté des gardes, les regards de la famille comme des serviteurs se tournèrent vers la scène... Et Raven en était le centre. Juchée sur une jeune pouliche en plein apprentissage - le palefrenier non loin - l'adolescente se cramponnait à l'encolure de l'animal qui venait de se cabrer en hennissant, exaspérée par le travail. Habituée aux bêtes obéissantes, la cavalière parvint par miracle à ne pas tomber, mais quand la cavale se lança droit devant elle, fonçant vers la terrasse qu'elle ne manquerait pas de traverser en renversant potentiellement au passage quelques gardes dans son chemin, elle avait poussé un hurlement de détresse.
Au moment où Gerda arrivait sur les lieux, elle put découvrir un cheval galoper à fond de train vers la table du petit déjeuner d'où s'écartaient précipitamment les convives. Dandrane ne fit qu'un pas. Les enfants couraient en criant, plus exaltés qu’apeurés dans le giron de leurs parents.
- Lâche, Raven !! " cria Rowena en pur perte. " Laisse toi tomber !!
Contrairement à la veille, la dame Ironsoul aux cheveux blanc ne portait ni chapeau ni voile. Son visage aux traits raffinés et aux grands yeux d'un bleu soutenu était parfaitement visible, tout comme les répugnantes fissures noires qui en craquelaient toute une moitié, semblant partir de son œil noir de jais. Sa chevelure courte flirtait avec ses épaules et si elle était bien vêtue de noir, la robe d'intérieur était bien plus simple et dépourvue de corset au profit de simples rubans.
Dans un mouvement visiblement désespéré, au lieu de s'éloigner comme tous les autres, la jeune femme se précipita sur la trajectoire de la cavale... Qui n'était vraiment pas loin de la naine qu'elle n'avait pas encore remarquée.
CENDRES
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Moi j'y connais rien en équitation. Zéro. La majorité des jeunes elfes de Melorn rêvent de faire du poney et plus tard d'avoir le privilège douteux de s'occuper d'une version adulte du bestiau (Ce qui revient grosso modo à brosser une crinière pendant 5 minutes par jour et passer le reste du temps à pelleter une stalle pleine de crottin). Moi, ca ne m'a jamais titillée ne serait-ce qu'un seul instant. Ces grands machins me font peur. Ils sont aussi cons que des lapins, malades pour un rien et assez forts pour tuer sans peine un homme sans même s'en rendre compte. La grosse bête à cornes placide qui tire docilement ma charrette, ca me suffit amplement.
Du coups, le spectacle qui se dresse devant moi me prend totalement au dépourvu ! Recevoir une charge de cavalerie pendant le petit déjeuner ? C'est de l'impensable. Malheureusement pour moi, je n'ai qu'une poignée de seconde pour réagir et voilà approximativement ce qui me passe par la tête à l'instant où je dois me décider à agir :
- *Y'a une gamine en panique sur un cheval en panique avec des adultes en panique et un palefrenier affolé qui agite les bras derrière.*
- *Ma patronne est sur la trajectoire de la bête et comme elle ressemble à une grande poupée de porcelaine, j'ai peur qu'elle finisse littéralement en mille morceaux.*
- *Moi aussi je suis sur la trajectoire du cheval ! J'veux pas mourir ! Pas tuée par une bête aussi stupide qu'un cheval !*
Alors dans la précipitation, j'ai le reflexe de lever les mains en un geste de protection et crier !
- Attentio... !!
Mon cri d'alerte s'est transformé incantation par reflexe. Des mots elfiques porteurs de magie s'échappent de mes lèvres et invoquent une bourrasque soudaine qui remplit la scène de confusion. Je ne sais même pas décrire le chaos qui s'ensuit mais voilà approximativement les éléments que je retiens de la scène. (qui, je le rappelle, se déroule dans l'espace d'une poignée de secondes, donc tout est quasiment simultané !)
- Ne s'attendant pas à l'explosion de vents furieux, ma patronne est brutalement déséquilibrée et projetée hors de la trajectoire de l'animal. C'est bien mais pas parfaitement contrôlé car en voulant la sauver, j'observe que la pauvre est précipitée droit vers la petites table à roulettes qui contient l'assortiment de confitures et de marmelades.
- Terrorisée, l'épouvantable bête (je parle du cheval) se cabre et jette au sol la gamine intrépide. Là encore les bourrasques la cueillent et même si l'exécution est chaotique, l'empêchent de se rompre le cou. C'est bien même si l'atterrissage manque de dignité et qu'elle finit les quatre fers en l'air, bottines d'équitations pointées vers le ciel et les bras étalés en croix par terre.
- Et moi au milieu de ça ... ? Ben j'ai pas fait gaffe une seule seconde. RIP ma magnifique robe bordeaux arrachée par les vents furieux. RIP beau chignon. Un de mes souliers à disparu, il retombera dans quelques secondes quelque part dans la pelouse à 20 mètres d'ici. Pire encore, je vois avec horreur qu'une des aiguilles qui servait à tenir mes cheveux est plantée dans une table renversée, à quelques centimètres à peine du nez d'une personne de la famille.
Le palefrenier se précipite sur l'animal affolé, saisit les rennes et fait de son mieux pour l'emporter loin de la scène déplorable. Je l'entends se confondre en excuses serviles avant d'essayer de faire place nette. Et par conséquence me voilà toute seule au milieu d'une scène de chaos absolu en train de faire face à tous mes patrons rassemblés. Au milieu de la porcelaine brisée, des chaises renversées et serviettes éparpillées qui retombent. Des regards surpris ou réprobateurs se tournent vers moi et je ne sais pas quel mécanisme dans ma tête se dit que le moment est bien choisi pour adresser un sourire crispé et déclarer d'une voix où la contrition pouvait s'entendre.
- Heuh ... mes respects. Gerda Grisepierre. Pour vous servir.
Je m'incline, saisissant un pan déchiré de feu ma belle robe pour effectuer une révérence qui aurait été impeccable si de l'oeuf brouillé ne macculait pas ma joue ...
Du coups, le spectacle qui se dresse devant moi me prend totalement au dépourvu ! Recevoir une charge de cavalerie pendant le petit déjeuner ? C'est de l'impensable. Malheureusement pour moi, je n'ai qu'une poignée de seconde pour réagir et voilà approximativement ce qui me passe par la tête à l'instant où je dois me décider à agir :
- *Y'a une gamine en panique sur un cheval en panique avec des adultes en panique et un palefrenier affolé qui agite les bras derrière.*
- *Ma patronne est sur la trajectoire de la bête et comme elle ressemble à une grande poupée de porcelaine, j'ai peur qu'elle finisse littéralement en mille morceaux.*
- *Moi aussi je suis sur la trajectoire du cheval ! J'veux pas mourir ! Pas tuée par une bête aussi stupide qu'un cheval !*
Alors dans la précipitation, j'ai le reflexe de lever les mains en un geste de protection et crier !
- Attentio... !!
Mon cri d'alerte s'est transformé incantation par reflexe. Des mots elfiques porteurs de magie s'échappent de mes lèvres et invoquent une bourrasque soudaine qui remplit la scène de confusion. Je ne sais même pas décrire le chaos qui s'ensuit mais voilà approximativement les éléments que je retiens de la scène. (qui, je le rappelle, se déroule dans l'espace d'une poignée de secondes, donc tout est quasiment simultané !)
- Ne s'attendant pas à l'explosion de vents furieux, ma patronne est brutalement déséquilibrée et projetée hors de la trajectoire de l'animal. C'est bien mais pas parfaitement contrôlé car en voulant la sauver, j'observe que la pauvre est précipitée droit vers la petites table à roulettes qui contient l'assortiment de confitures et de marmelades.
- Terrorisée, l'épouvantable bête (je parle du cheval) se cabre et jette au sol la gamine intrépide. Là encore les bourrasques la cueillent et même si l'exécution est chaotique, l'empêchent de se rompre le cou. C'est bien même si l'atterrissage manque de dignité et qu'elle finit les quatre fers en l'air, bottines d'équitations pointées vers le ciel et les bras étalés en croix par terre.
- Et moi au milieu de ça ... ? Ben j'ai pas fait gaffe une seule seconde. RIP ma magnifique robe bordeaux arrachée par les vents furieux. RIP beau chignon. Un de mes souliers à disparu, il retombera dans quelques secondes quelque part dans la pelouse à 20 mètres d'ici. Pire encore, je vois avec horreur qu'une des aiguilles qui servait à tenir mes cheveux est plantée dans une table renversée, à quelques centimètres à peine du nez d'une personne de la famille.
Le palefrenier se précipite sur l'animal affolé, saisit les rennes et fait de son mieux pour l'emporter loin de la scène déplorable. Je l'entends se confondre en excuses serviles avant d'essayer de faire place nette. Et par conséquence me voilà toute seule au milieu d'une scène de chaos absolu en train de faire face à tous mes patrons rassemblés. Au milieu de la porcelaine brisée, des chaises renversées et serviettes éparpillées qui retombent. Des regards surpris ou réprobateurs se tournent vers moi et je ne sais pas quel mécanisme dans ma tête se dit que le moment est bien choisi pour adresser un sourire crispé et déclarer d'une voix où la contrition pouvait s'entendre.
- Heuh ... mes respects. Gerda Grisepierre. Pour vous servir.
Je m'incline, saisissant un pan déchiré de feu ma belle robe pour effectuer une révérence qui aurait été impeccable si de l'oeuf brouillé ne macculait pas ma joue ...
Invité
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- Rav..." ...en ?
euh... Quoi ?
En une seconde, Rowena se retrouvait allongée sur le flanc dans une marre de confiture et de débris de bois et de porcelaine. Elle... Avait volée ? Son esprit étonné mis un moment à analysé la scène. Raven au sol, le cheval sous contrôle du palefrenier. Le visage impassible de Dandrane qui observait le tout et ordonnait simplement au palefrenier de ramener Bulle à l'écurie avant d'intimer à Bastien, leur majordome, de s'occuper de servir une collation à l'intérieur. La moitié de la famille s'était précipité vers Raven pour s'assurer qu'elle n'avait rien. L'autre, était autour d'elle a dégager quelques morceaux de vaisselles pour qu'elle ne se blesse pas. Lance qui sautillait en riant à côté de sa sœur, visiblement ravi en dardant des yeux admiratif sur... la jeune artisane qu'elle avait embauchée la veille ?
Mais qu'est-ce que putain de quoi ?!
La soudaineté du souffle et le choc avaient fait perdre à Rowena sa concentration, la préparation du filet psychique qu'elle tissait pour arrêter le cheval paniqué envolé en fumée... Mais ce n'était pas bien grave vu qu'à priori tout était sous contrôle. Une mains l'aida à se remettre sur pied - malgré une sacré douleur à la hanche - et tous les yeux se tournèrent alors vers la naine débraillée.
- C'est l'enchanteresse dont je vous parlais... Vous allez bien Dame Grisepierre ?
- Tu as encore fait fort...
- Cette intervention était totalement inutile et mal...
- Miss Grisepierre, je vous remercie pour votre intervention. Je crois que les enfants trépignent. Vous devriez aller leur remplir le ventre avant que leur précepteur n'arrive. William, tu veux bien t'occuper de Raven ? Reste Rowena.
Un peu sonnée, la jeune fille souriait tout de même, assurant qui voulait l'entendre que ce n'était rien. Elle accrocha vaseusement le regard de la naine pour lui sourire également avant que le dénommé Wiliam accompagné de quelques servante ne l'aide à rentrer à l'intérieur à la suite de la cohorte d'enfant, dont le dernier était Lance qui du se faire rattraper par la peau du dos pour ne pas rester dans un coin à observer l'artisane.
Personne n'avait remis en question la voix paisible de Dandrane qui s'approchait désormais de sa cousine en robe noire. Elle n'avait pas eu a forcer le ton et à la voir marcher, il n'y avait vraiment que son visage pour briser l'impression masculine qui se dégageait d'elle. Tout en remarquant que la sirène se tenait un peu de guingois, elle tira sur les deux baguettes d'argent qui étaient fichées dans sa table pour les déloger en un mouvement doux assez improbable bu le bruits qu'elles avaient fait à l'impact.
- ça va ?
- Poisseuse mais oui. J'en serai quitte pour quelques bleus. Et toi ?
- J'étais loin du chaos. Mon costume n'a même pas une tâche... Vos pouvoirs son impressionnant, Miss Grisepierre. " sourit la matriarche en lui tendant ses bijoux métalliques. Son sourire était cependant un peu étrange. Il ne montait pas jusqu'à ses yeux. " Merci d'être intervenue... Même si toutes nos fournitures ne sont certainement pas du même avis. Je vous fait grâce de la créance.
Un léger silence flotta, parfaitement maîtrisé par les iris gris bleuté de la grande femme blonde.
- Bien, je crois que tout est en ordre. " ajouta-t-elle en se tournant avec un flegme a toute épreuve vers les garde qui étaient remontés jusqu'à la terrasse et aidaient les serviteurs à ranger le massacre. " J'espère que vos œuvres sont aussi maîtrisées que vos dons puissants. La maison Ironsoul est toujours heureuse d'aider les artisans de talents à gagner en reconnaissance. Oh, et Rowena, j'ai vu Monsieurs Sloop hier. Il était désolé. " ajouta-t-elle pour sa cousine
- Je m'en doutais...
Puis la matriarche s'adressa une dernière fois à la Naine.
- Si vous avez besoin de moi, faites en part à Bastien, je me rendrai disponible.
Une brève inclinaison du buste tout à fait galante et Dandrane rentrait dans la maison... Non sans avoir récupérer une tasse de thé avec un sucre sur les reliefs de la table. Rowena, elle s'était approchée avec moins de vernis, se frottant la hanche et dégoulinante de confiture, elle commença par le plus important.
- Vous... Avez de l’œuf sur la joue.
Bien sûre, elle aurait préféré éviter à la naine d'avoir à supporter la vue de son visage ravagé de si bon matin et sans y être habituée, mais foutue pour foutue elle n'allait pas non plus se cacher derrière une serviette.
CENDRES
Invité
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Houlala la la. D'un coup d'oeil j'ai regardé dans la direction de ma patronne qui semble avoir pris un coup à la hanche. Elle plus d'être repeinte façon tartine aux dix confitures. Je me serai hâtée de lui répondre, de la rassurer quant à mon état si le regard de l'auguste matriarche ne m'avait pas dissuadée de le faire. J'ai retenu mon souffle, raide comme un piquet. Pas uniquement parce que j'ai eu l'idée de serrer fort les lacets de ma robe corsetée ... Je redoutais la réaction de la famille Ironsoul après un tel déballage de ... chaos !
Elle ne se fait évidemment pas attendre. La chef de famille affichée prend les choses en main avec flegme et dignité. Comme si strictement rien d'extravagant ne venait de se dérouler devant ses yeux, elle prend la parole et livre des instructions qui sont suivies avec empressement par
presque tous. Seules des fortes têtes parmi les plus jeunes trainent un peu la patte et ont des yeux qui étincellent après la démonstration non planifiée de magie.
Et je dois dire que je m'en sors plus qu'à bon compte. Mes deux aiguilles me sont rendues et je bredouille des remerciements confus en les récupérant, ne sachant pas bien sur quel pied danser face à la noble dont le regard me fige sur place. Le mot "créance" est mentionné. Même pour signifier qu'il est écarté, je sais qu'il n'est pas tombé dans la conversation par hasard. Peu de choses sont dites par hasards par les gens des couches sociales les plus hautes.
- Merci heuh ... je vous en prie, madame.
J'hésite à dire "Ca ne recommencera plus", mais ca serait maladroit car je sous entendrais que je ne chercherai plus à sauver leurs enfants. Ca laisse un blanc dans la conversation que je comble en m'inclinant. L'avantage de ma condition c'est que je n'ai jamais besoin de m'incliner fort bas pour faire preuve de déférence envers quelqu'un.
Je ne sais pas comment interpréter les choses quand elle reprend la parole par la suite. Elle espère que mes œuvres soient aussi maîtrisées que mes dons puissants ? Cornegidouille ! Croit elle vraiment que mon intervention était maîtrisée ? Sait elle pertinemment que ce n'était pas le cas et ironise t'elle ? Elle me place encore une fois en situation d'échec et mat social. Je suis incapable d'affirmer publiquement que mon travail sera meilleur que ma démonstration improvisée d'aéromancie sans perdre la face d'une certaine manière. Alors je ne peux qu'affirmer.
- Je mettrais tous les moyens en oeuvre pour que la réalisation soit parfaite. Merci infiniment pour ... votre bienveillance, madame.
Et par bienveillance, j'entends à la fois l'accueil qui m'est fait ici mais surtout que je n'ai pas été flanquée dehors manu militari avec un coup de pied aux fesses en prime après ma démonstration ... J'aurais même pu finir au pilori après un coup pareil. Un tout petit pilori à ma taille, avec un petit escabeau pour que ma tête soit assez haute pour le trou et les fers de poignets pas trop écartés.
La digne maîtresse des lieux s'en va sur ces mots. Flegmatique, princière, prenant même le temps de gracieusement se servir une tasse de thé.
Je relève la tête et la suis du regard, ne pouvant m'empêcher de former avec ma bouche un "woaw" muet. Quoi qu'on puisse en dire, le personnage impressionne, c'est certain. Et je trouve personnellement que celle que je crois être une élémentaire de métal, elle est plutôt souple ...
Mon attention se reporte sur Dame Ironsoul ... enfin .. Rowena. Elle vient me parler et me dire quoi ... ?
- De l'oeuf sur la joue !
Bigre fichtre ! J'ai pour premier reflexe de toucher ladite joue. Ca a pour effet de déloger le bout d'oeuf qui choit au sol. Mais pour conséquence fâcheuse de me maculer les doigts d'un produit jaune et gluant. (Qui donc ici mange ses oeufs baveux ??). Je me met à tâter frénétiquement sur moi. Où est mon mouchoir ? Je l'avais glissé dans ma manche, comme le font souvent les personnes distinguées. Mais évidemment plus moyen de remettre la main dessus. Je ne dois mon salut qu'à un majordome obligeant qui s'approche et me déclare avec distinction.
- Tenez madame.
Il tend vers moi un mouchoir d'une blancheur immaculée bordé de dentelles et, détail saugrenu, un plateau sur lequel repose ma bottine. Un peu gênée, je prend le bout de tissu du bout des doigts, le temps de m'essuyer la joue avec (je ne l'avoue pas parce que je sais que c'est un détail très inesthétique aux yeux de beaucoup, mais ma condition de naine fait que je n'ai pas la joue lisse lisse. Ca rend l'essuyage un petit peu plus délicat.
J'ai ce qu'on peut appeler "un petit pilou gracieux" sur les joues. Ca donne un effet velouté façon peau de pêche. Enfin c'est ce que je me dis pour me remonter le moral. Je sais qu'en dehors des nains, la réaction à ce détail n'est pas toujours très positive. Pour mon malheur je suis une femme ayant toujours vécu dans un milieu très cosmopolite où tou.te.s les partenaires potentiel.le.s ne partagaient pas nécessairement ce goût.)
Sans faire attendre l'homme plus que nécessaire, je prend également ma bottine, que je garde donc sur mon bras en même temps que les deux aiguilles argentées qui n'ont toujours pas réintégré ma chevelure en pétard.
- Pardon .. j'me demande si j'ai pas mis davantage de pagaille que le cheval au final.
J'affiche une petite moue contrite alors que je lève mes yeux azur vers Rowena. Je découvre à la lumière du jour pour la première fois son visage. Elle est bien telle que j'avais cru l'apercevoir, marquée de fissures et pâle. Une fois encore la comparaison avec les poupées de porcelaine me frappe. Je ressens un grand élan de compassion pour elle. Je me sais incapable de l'aider (au moins pour ça) et ca me peine.
- Vous allez bien madame Ironsoul ? Est-ce que je peux ... faire quelque chose pour vous ?
Implicitement : "Pour me rattraper ?". J'ose un timide sourire dans sa direction, attendant de savoir dans quelle condition se sent ma bienfaitrice.
Elle ne se fait évidemment pas attendre. La chef de famille affichée prend les choses en main avec flegme et dignité. Comme si strictement rien d'extravagant ne venait de se dérouler devant ses yeux, elle prend la parole et livre des instructions qui sont suivies avec empressement par
presque tous. Seules des fortes têtes parmi les plus jeunes trainent un peu la patte et ont des yeux qui étincellent après la démonstration non planifiée de magie.
Et je dois dire que je m'en sors plus qu'à bon compte. Mes deux aiguilles me sont rendues et je bredouille des remerciements confus en les récupérant, ne sachant pas bien sur quel pied danser face à la noble dont le regard me fige sur place. Le mot "créance" est mentionné. Même pour signifier qu'il est écarté, je sais qu'il n'est pas tombé dans la conversation par hasard. Peu de choses sont dites par hasards par les gens des couches sociales les plus hautes.
- Merci heuh ... je vous en prie, madame.
J'hésite à dire "Ca ne recommencera plus", mais ca serait maladroit car je sous entendrais que je ne chercherai plus à sauver leurs enfants. Ca laisse un blanc dans la conversation que je comble en m'inclinant. L'avantage de ma condition c'est que je n'ai jamais besoin de m'incliner fort bas pour faire preuve de déférence envers quelqu'un.
Je ne sais pas comment interpréter les choses quand elle reprend la parole par la suite. Elle espère que mes œuvres soient aussi maîtrisées que mes dons puissants ? Cornegidouille ! Croit elle vraiment que mon intervention était maîtrisée ? Sait elle pertinemment que ce n'était pas le cas et ironise t'elle ? Elle me place encore une fois en situation d'échec et mat social. Je suis incapable d'affirmer publiquement que mon travail sera meilleur que ma démonstration improvisée d'aéromancie sans perdre la face d'une certaine manière. Alors je ne peux qu'affirmer.
- Je mettrais tous les moyens en oeuvre pour que la réalisation soit parfaite. Merci infiniment pour ... votre bienveillance, madame.
Et par bienveillance, j'entends à la fois l'accueil qui m'est fait ici mais surtout que je n'ai pas été flanquée dehors manu militari avec un coup de pied aux fesses en prime après ma démonstration ... J'aurais même pu finir au pilori après un coup pareil. Un tout petit pilori à ma taille, avec un petit escabeau pour que ma tête soit assez haute pour le trou et les fers de poignets pas trop écartés.
La digne maîtresse des lieux s'en va sur ces mots. Flegmatique, princière, prenant même le temps de gracieusement se servir une tasse de thé.
Je relève la tête et la suis du regard, ne pouvant m'empêcher de former avec ma bouche un "woaw" muet. Quoi qu'on puisse en dire, le personnage impressionne, c'est certain. Et je trouve personnellement que celle que je crois être une élémentaire de métal, elle est plutôt souple ...
Mon attention se reporte sur Dame Ironsoul ... enfin .. Rowena. Elle vient me parler et me dire quoi ... ?
- De l'oeuf sur la joue !
Bigre fichtre ! J'ai pour premier reflexe de toucher ladite joue. Ca a pour effet de déloger le bout d'oeuf qui choit au sol. Mais pour conséquence fâcheuse de me maculer les doigts d'un produit jaune et gluant. (Qui donc ici mange ses oeufs baveux ??). Je me met à tâter frénétiquement sur moi. Où est mon mouchoir ? Je l'avais glissé dans ma manche, comme le font souvent les personnes distinguées. Mais évidemment plus moyen de remettre la main dessus. Je ne dois mon salut qu'à un majordome obligeant qui s'approche et me déclare avec distinction.
- Tenez madame.
Il tend vers moi un mouchoir d'une blancheur immaculée bordé de dentelles et, détail saugrenu, un plateau sur lequel repose ma bottine. Un peu gênée, je prend le bout de tissu du bout des doigts, le temps de m'essuyer la joue avec (je ne l'avoue pas parce que je sais que c'est un détail très inesthétique aux yeux de beaucoup, mais ma condition de naine fait que je n'ai pas la joue lisse lisse. Ca rend l'essuyage un petit peu plus délicat.
J'ai ce qu'on peut appeler "un petit pilou gracieux" sur les joues. Ca donne un effet velouté façon peau de pêche. Enfin c'est ce que je me dis pour me remonter le moral. Je sais qu'en dehors des nains, la réaction à ce détail n'est pas toujours très positive. Pour mon malheur je suis une femme ayant toujours vécu dans un milieu très cosmopolite où tou.te.s les partenaires potentiel.le.s ne partagaient pas nécessairement ce goût.)
Sans faire attendre l'homme plus que nécessaire, je prend également ma bottine, que je garde donc sur mon bras en même temps que les deux aiguilles argentées qui n'ont toujours pas réintégré ma chevelure en pétard.
- Pardon .. j'me demande si j'ai pas mis davantage de pagaille que le cheval au final.
J'affiche une petite moue contrite alors que je lève mes yeux azur vers Rowena. Je découvre à la lumière du jour pour la première fois son visage. Elle est bien telle que j'avais cru l'apercevoir, marquée de fissures et pâle. Une fois encore la comparaison avec les poupées de porcelaine me frappe. Je ressens un grand élan de compassion pour elle. Je me sais incapable de l'aider (au moins pour ça) et ca me peine.
- Vous allez bien madame Ironsoul ? Est-ce que je peux ... faire quelque chose pour vous ?
Implicitement : "Pour me rattraper ?". J'ose un timide sourire dans sa direction, attendant de savoir dans quelle condition se sent ma bienfaitrice.
Invité
Invité
Pendant que la naine s'essuie le visage, Rowena s'essuie surtout les mains. De toute façon, il n'y a pas grand chose à faire pour le reste. Sa robe a beau être noire, la quantité de marmelade dont elle est tartinée ne peut passer inaperçue. Le golem de confiture assume donc complètement son état, sachant que de toue façon, la salle d'eau n'est pas bien loin et qu'elle y sera immergée dans quelques minutes tout au plus. Ses pieds nus
- Ne vous en faites pas. Tant que votre ouvrage est à la hauteur de ses attente, Dardane ne se formalisera pas... Et ce petit déjeuner n'est même pas le plus mouvementé que nous avons connu. " Sans réellement y penser, retirant un bout de fraise cuite de son décolleté, elle ajouta. " Mon cousin Odéon n'était pas là...
Un gloussement mal maîtrisé échappa à un serviteur tout proche qui essaya de le faire passer pour une quinte de toux... Peine perdu. Plus loin, le majordome aux gants blanc envoya un regard qui se voulait sévère la dame en noir, mais ses lèvres rebiquaient en un ersatz de sourire irrépressible. De la façon la plus incongrue qui soit pour une patronne, Rowena lui envoya un clin d'oeil avant d'en revenir a la pauvre artisane qui remettait péniblement sa chaussure... Et de rencontrer son regard qui la scrute.
Par réflexe, la sirène détourne la tête, présentant son côté sain, un peu déstabilisée.
- Pardonnez-moi... Oui je vais bien. C'est une blessure de guerre. Il n'y a rien à faire. " loin d'imaginer que la façonneuse lui demande seulement si elle ne s'est pas briser quelque chose lors de son plongeon dans la confiture, elle se racla la gorge et enchaina précipitamment. " J'espère que vous vous êtes bien installée. L'atelier est-il à votre goût ? On vous a montré les thermes j'espère ? ... Et ne vous en faites pas pour votre robe, Bastien vous la fera raccommodée, j'en suis sûre.
CENDRES
Invité
Invité
Entendre déclarer que le déroulement du petit déjeuner n'était au final pas si extraordinaire aux yeux des occupants de cette maison me fait cligner des yeux. Seule réaction extérieure de mon étonnement ! Puis c'est un discret sourire et affleure au coin de mes lèvres, surtout quand le cousin Odéon est mentionné. We dont talk about Odéon donc ? Chaque famille doit avoir un cousin Odéon quelque part je pense ...
- Heureuse dans ce cas d'avoir ... heu ...perturbé avec modération le repas familial !
Je souris, affichant une bonne humeur retrouvée. Apprendre que je m'en sortais à si bon compte m'a redonné le sourire. Cette histoire est le genre d'histoire que je garderai en mémoire toute ma vie et qui servira d'anecdote fameuse. "Figurez vous que une fois j'ai travaillé pour une grande famille noble. Vous devinerez jamais ce que j'ai fait le premier jour !".
Je lève le nez vers ma patronne. Je n'arrive pas à me départir de l'impression d'étrangeté qui émane d'elle et que j'ai ressenti depuis notre toute première rencontre. Mais malgré ça je ne peux m'empêcher d'éprouver de la sympathie pour elle. Elle est simple, accessible, attentionnée. On oublie souvent que derrière les visages impassibles et les beaux habits des nobles se cachent des êtres humains avec un coeur et des aspirations.
Saisissant le comique de la situation et décidant de ne pas m'en affliger, je fais mine de remettre de l'ordre dans mes jupons déchirés et déclare avec un humour pince-sans-rire.
- Il semblerait qu'une malédiction pèse sur moi, madame Rowena. Jamais je n'arriverai à me présenter dans une tenue correcte devant vous. Peut-être que la troisième matinée sera la bonne ?
Je lui souris un peu après cette déclaration mais déchante rapidement en entendant sa réponse à propos de sa blessure. Un oh de surprise étire mes lèvres.
- Oh ... je parlais de votre hanche.
Ma première réaction en entendant la suite être déballée à toute vitesse est de répondre, un peu éberluée.
- ... vous avez des thermes ?
Avant de me mettre à y repenser à deux fois. Je plisse un peu le museau. De l'eau chaude. Je suis ici pour réaliser un travail très sérieux et voilà qu'on m'agite sous le nez la perspective de pouvoir me délasser aux frais de la princesse. Ce n'est pas très sérieux ! Je ne suis pas ici en tourisme. Même si je crève d'envie d'accepter, ca se voit peut être à l'étincelle qui s'est brièvement allumée au fond de mon regard à la mention des ablutions divines.
Mais il y a bien plus important que l'eau dans ce qu'elle m'a dit. Bien plus important que mes idées de petit confort personnel. Alors je répond d'un ton prudent.
- Je ne sais pas si ce serait très raisonnable, madame Rowena.
Une manière pour moi de ne pas immédiatement rebondir sur l'idée et plutôt reprendre sur quelque chose qui me parait important. J'aborde le sujet d'un ton très sérieux.
- Vous savez, madame. Je ne sais pas pourquoi je pense précisément à ça, mais une de mes petites pierres favorite est l'apatite bleue.
C'est un mensonge. Je sais très bien quel cheminement de pensée m'a mené à aborder le sujet.
- C'est une gemme vraiment belle, faite de nuances de bleu et de gris. Ce sont les félures qu'elles portent qui les rendent magnifiques et uniques. Elles font des bijoux vraiment touchants. Je vous en montrerai si vous voulez.
Je lui adresse un sourire en disant ces mots, nez levé vers elle sans détourner le regard du sien. J'exprime peut être les choses avec maladresse mais le visage mis à nu de dame Rowena ne m'effraie pas. J'ai vu trop de choses pourries avoir une beauté de surface pour avoir appris à regarder au delà de la première apparence. J'espère qu'elle ne pendra pas mal ma remarque ... même nourrie par de bonnes intentions, mon intervention pourrait être vue comme très déplacée.
- Heureuse dans ce cas d'avoir ... heu ...perturbé avec modération le repas familial !
Je souris, affichant une bonne humeur retrouvée. Apprendre que je m'en sortais à si bon compte m'a redonné le sourire. Cette histoire est le genre d'histoire que je garderai en mémoire toute ma vie et qui servira d'anecdote fameuse. "Figurez vous que une fois j'ai travaillé pour une grande famille noble. Vous devinerez jamais ce que j'ai fait le premier jour !".
Je lève le nez vers ma patronne. Je n'arrive pas à me départir de l'impression d'étrangeté qui émane d'elle et que j'ai ressenti depuis notre toute première rencontre. Mais malgré ça je ne peux m'empêcher d'éprouver de la sympathie pour elle. Elle est simple, accessible, attentionnée. On oublie souvent que derrière les visages impassibles et les beaux habits des nobles se cachent des êtres humains avec un coeur et des aspirations.
Saisissant le comique de la situation et décidant de ne pas m'en affliger, je fais mine de remettre de l'ordre dans mes jupons déchirés et déclare avec un humour pince-sans-rire.
- Il semblerait qu'une malédiction pèse sur moi, madame Rowena. Jamais je n'arriverai à me présenter dans une tenue correcte devant vous. Peut-être que la troisième matinée sera la bonne ?
Je lui souris un peu après cette déclaration mais déchante rapidement en entendant sa réponse à propos de sa blessure. Un oh de surprise étire mes lèvres.
- Oh ... je parlais de votre hanche.
Ma première réaction en entendant la suite être déballée à toute vitesse est de répondre, un peu éberluée.
- ... vous avez des thermes ?
Avant de me mettre à y repenser à deux fois. Je plisse un peu le museau. De l'eau chaude. Je suis ici pour réaliser un travail très sérieux et voilà qu'on m'agite sous le nez la perspective de pouvoir me délasser aux frais de la princesse. Ce n'est pas très sérieux ! Je ne suis pas ici en tourisme. Même si je crève d'envie d'accepter, ca se voit peut être à l'étincelle qui s'est brièvement allumée au fond de mon regard à la mention des ablutions divines.
Mais il y a bien plus important que l'eau dans ce qu'elle m'a dit. Bien plus important que mes idées de petit confort personnel. Alors je répond d'un ton prudent.
- Je ne sais pas si ce serait très raisonnable, madame Rowena.
Une manière pour moi de ne pas immédiatement rebondir sur l'idée et plutôt reprendre sur quelque chose qui me parait important. J'aborde le sujet d'un ton très sérieux.
- Vous savez, madame. Je ne sais pas pourquoi je pense précisément à ça, mais une de mes petites pierres favorite est l'apatite bleue.
C'est un mensonge. Je sais très bien quel cheminement de pensée m'a mené à aborder le sujet.
- C'est une gemme vraiment belle, faite de nuances de bleu et de gris. Ce sont les félures qu'elles portent qui les rendent magnifiques et uniques. Elles font des bijoux vraiment touchants. Je vous en montrerai si vous voulez.
Je lui adresse un sourire en disant ces mots, nez levé vers elle sans détourner le regard du sien. J'exprime peut être les choses avec maladresse mais le visage mis à nu de dame Rowena ne m'effraie pas. J'ai vu trop de choses pourries avoir une beauté de surface pour avoir appris à regarder au delà de la première apparence. J'espère qu'elle ne pendra pas mal ma remarque ... même nourrie par de bonnes intentions, mon intervention pourrait être vue comme très déplacée.
Invité
Invité
- Ah... Hmmm... " Bien sûr qu'elle parlait de sa hanche... C'était évident. Non d'un chien elle faisait vraiment tout pour remettre ça au centre de l'attention alors que la naine semblait faire son possible pour ne pas s'en formaliser. Bravo Roro ! Bravo ! " Oui... Ma hanche va bien et le domaine est assez étendu en sous-sol. " deux concepts parfaitement logiques à mettre ensemble s'il en est.
Déjà qu'elles semblaient condamnée à des rencontre bordéliques et étranges... Il aurait manqué que les Ironsouls ne sachent pas quoi faire de leurs caves... ça aurait été cocasse. Mais non. Cave à vin, thermes, catacombes, champignonnières et passages dérobés, le gruyère de pierre qu'ils aimaient tant était pour le moins utile.
La naine semble prudente. Finalement, les thermes ne l'intéressaient pas tant que ça, à moins que la compagnie d'une patronne ensuquée ne soit pas si enviable, ce que Rowena aurait tout à fait compris. Il y avait des choses qu'on ne disait pas et qu'on ne montrait pas à ses employeurs. C'était ainsi. Mais ce qu'elle enchaine sur un ton doux et sérieux, la sirène ne s'y attendait pas. Elle secoue légèrement la tête au nom de la pierre qui ne lui dit rien... Ce qui aurait sûrement remplie Gail de la plus grande honte.
Des fêlures... Des bijoux touchant et uniques... C'est... Un compliment à peine voilé ? Pas tout à fait... Elle la regarde en face et dans les yeux d'une façon paisible... Une façon que la sirène est bien plus habituée à imposer aux autres qu'à subir. Rowena ne détourne pas le regard, scrutant plutôt l'attention de la jeune femme en silence. L'absence de mot était peut-être gênante pour l'artisane mais pas pour la dame en noir. D'abord prudente et interdite, l'Ironsoul se détendit peu à peu. En scrutant les grandes billes aussi bleu que les siennes, quoi que plus claires, elle ne voyait aucune mesquinerie ni faux semblant. Elle du se retenir de ne pas user de ses talents magiques pour vérifier son intuition. Jadis elle se reposait plus facilement dessus et l'habitude commençait à revenir, mais la guerre l'avait profondément marqué, et pas que physiquement.
Peut-être était-ce pour ça que la métaphore de la petite artiste aux cheveux châtains fini par la faire sourire jusqu'aux yeux. Lorsqu'elle ouvrit enfin la bouche, sa voix était bien plus posée que ce qu'elle avait été depuis les premiers mots qu'elle lui avait adressé ce matin.
- Vous êtes très sensible, Dame Grisepierre. J'en serais ravie. " un "ploc" discret se fit entendre alors qu'un morceau de pèche tout confit se détachait du bras de la jeune femme pour s'écraser au sol. " Peut-être que nous pourrions prendre un verre, ou un thé, à l'occasion. ... Mais pour le moment, je vais aller me laver et me changer. Je ne vous force pas la main pour les thermes. Si vous souhaitez voir où ils se trouvent j'y vais de ce pas, sinon... Bon courage pour les premiers tests concernant le masque, j'imagine ?"
CENDRES
Invité
Invité
Pirouette, cacahouette, ca passe. Fiou. Ca fait même apparaitre un joli sourire sur sa figure. Un sourire qui fait oublier les "petites imperfections" du visage qui le porte. Ah je préfère vraiment la voir comme ça ! Guillerette et de bonne humeur. Elle me propose même que nous partagions un moment à l'occasion. Pour prendre le thé.
- Volontiers Madame Ironsoul, avec grand plaisir !
Comme vous voyez je ne me fais pas prier. Mais mon expression se fige un peu quand elle parle d'aller aux thermes. Ah que oui j'en aurais envie. Je suis sale comme un peigne. Et qui détesterait de pouvoir profiter d'un moment au calme dans de l'eau chauffée ? Bien sûr j'ai donné l'impression de décliner tout à l'heure, pour ne pas donner l'impression d'être une profiteuse. Et me concentrer sur autre chose qui était plus important à ce moment.
Mais maintenant que je la vois faire demi-tour, je balbutie dans son dos.
- Au r'voir m'dame Ironsoul, bonne journée à vous ...
Je grimace. Je me dandine sur place. Je baisse les yeux sur le pan de ma jupe froissé qui dégouline de thé renversé. Je me dandine sur place, croise par hasard mon reflet déformé dans une des vitres de la demeure. Et face à ma tête de souillonne, je prend une décision bête et impulsive. Je m'écrie.
- Attendez ! J'ai changé d'avis !
Et je me met à galoper derrière elle. Quelle girouette je fais. Je dois avoir l'air fine à courir comme ca derrière elle alors que déjà elle disparaissait au loin. Jupons relevés tenus d'une main, sautillant comme je peux sur mes chaussures à talons sur lesquels je fais des petits pas nerveux et pas toujours très assurés. J'arrive à son niveau après une cavalcade assez peu digne. Un peu essoufflée, j'ai pour elle une grimace d'excuse.
- Finalement ... des ablutions rapides ... ne pourront pas faire de mal dans mon état, n'est-ce pas ? Ca me retardera à peine sur mon travail ...
Je sais au moment où je prononce ces paroles que c'est une promesse d'ivrogne. Mais je fais semblant de la croire, au moins pour apaiser ma conscience. Je vais faire une toilette de chat, oui oui. Trois fois rien. Je joins donc mes pas à ceux de la femme. Elle a de grandes jambes et malgré sa hanche un petit peu esquintée, elle marche vite. Je tricote des gambettes à côté pour tenir le rythme sans l'obliger à ralentir.
Et comme Gerda Grisepierre déteste le silence, elle se sent bien sûr obligée de bavasser entre deux reprises de souffle. Alors elle commente ce qu'elle voit. C'est à dire pour l'instant, des couloirs souterrains. Qui ouvrent sur d'autres couloirs. Un vrai bonheur pour une créature troglophile dans mon genre.
- Vous avez ..puf puf ... vraiment beaucoup d'espace sous votre domaine ... puf.
Ah ca doit être fameux pour une partie de cache-cache ! Les enfants doivent vraiment s'éclater dans le coin. D'ailleurs parlant d'enfants ... c'est quoi ces petits bruits de pieds que je crois percevoir dans notre dos ? Serions-nous suivies par d'indiscrets petits lutins ayant échappé à leur nourrice ? Je me retourne prudemment juste avant qu'on tourne l'angle d'un couloir pour jeter un oeil derrière moi. Il me semble bien apercevoir une ombre furtive se cacher précipitamment derrière une espèce de colonne décorative. Oh le galopin ! Un discret sourire apparait sur mes lèvres alors que nous poursuivons notre route et que je fais mine de ne rien avoir remarqué.
- Volontiers Madame Ironsoul, avec grand plaisir !
Comme vous voyez je ne me fais pas prier. Mais mon expression se fige un peu quand elle parle d'aller aux thermes. Ah que oui j'en aurais envie. Je suis sale comme un peigne. Et qui détesterait de pouvoir profiter d'un moment au calme dans de l'eau chauffée ? Bien sûr j'ai donné l'impression de décliner tout à l'heure, pour ne pas donner l'impression d'être une profiteuse. Et me concentrer sur autre chose qui était plus important à ce moment.
Mais maintenant que je la vois faire demi-tour, je balbutie dans son dos.
- Au r'voir m'dame Ironsoul, bonne journée à vous ...
Je grimace. Je me dandine sur place. Je baisse les yeux sur le pan de ma jupe froissé qui dégouline de thé renversé. Je me dandine sur place, croise par hasard mon reflet déformé dans une des vitres de la demeure. Et face à ma tête de souillonne, je prend une décision bête et impulsive. Je m'écrie.
- Attendez ! J'ai changé d'avis !
Et je me met à galoper derrière elle. Quelle girouette je fais. Je dois avoir l'air fine à courir comme ca derrière elle alors que déjà elle disparaissait au loin. Jupons relevés tenus d'une main, sautillant comme je peux sur mes chaussures à talons sur lesquels je fais des petits pas nerveux et pas toujours très assurés. J'arrive à son niveau après une cavalcade assez peu digne. Un peu essoufflée, j'ai pour elle une grimace d'excuse.
- Finalement ... des ablutions rapides ... ne pourront pas faire de mal dans mon état, n'est-ce pas ? Ca me retardera à peine sur mon travail ...
Je sais au moment où je prononce ces paroles que c'est une promesse d'ivrogne. Mais je fais semblant de la croire, au moins pour apaiser ma conscience. Je vais faire une toilette de chat, oui oui. Trois fois rien. Je joins donc mes pas à ceux de la femme. Elle a de grandes jambes et malgré sa hanche un petit peu esquintée, elle marche vite. Je tricote des gambettes à côté pour tenir le rythme sans l'obliger à ralentir.
Et comme Gerda Grisepierre déteste le silence, elle se sent bien sûr obligée de bavasser entre deux reprises de souffle. Alors elle commente ce qu'elle voit. C'est à dire pour l'instant, des couloirs souterrains. Qui ouvrent sur d'autres couloirs. Un vrai bonheur pour une créature troglophile dans mon genre.
- Vous avez ..puf puf ... vraiment beaucoup d'espace sous votre domaine ... puf.
Ah ca doit être fameux pour une partie de cache-cache ! Les enfants doivent vraiment s'éclater dans le coin. D'ailleurs parlant d'enfants ... c'est quoi ces petits bruits de pieds que je crois percevoir dans notre dos ? Serions-nous suivies par d'indiscrets petits lutins ayant échappé à leur nourrice ? Je me retourne prudemment juste avant qu'on tourne l'angle d'un couloir pour jeter un oeil derrière moi. Il me semble bien apercevoir une ombre furtive se cacher précipitamment derrière une espèce de colonne décorative. Oh le galopin ! Un discret sourire apparait sur mes lèvres alors que nous poursuivons notre route et que je fais mine de ne rien avoir remarqué.
Invité
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Dans l'une des portes vitrées, Rowena voit Gerda serrer sa jupe, trépigner, se tourner et se retourner, mais elle lui laisse son espace. Après tout ce qui vient de se passer n'est pas des plus calmes et si elle a besoin de s'agiter pour faire sortir le stresse, elle n'allait pas la mettre mal à l'aise en venait demander dix fois ce qu'elle faisait, pourquoi et comment. L'artisane était une adulte et l'Ironsoul préférait partir du principe que les adultes savaient se bouger les fesses quand ils voulaient quelque chose... Même si sa formation et son travail lui avaient démontré un nombre incalculable de fois que c'était loin d'être si simple.
Mais bon, elle n'était pas parfaite et les glandeurs et les lâches, ça l'avait toujours agacé !
- Bonne journée. " la salua-t-elle simplement en tournant à l'angle du couloir pour prendre les escaliers qui menaient au sous-sol.
... Et elle fut rattrapée en une poignée de secondes par l'énergique naine. C'était fout ce qu'elle était en forme dès le matin. Après l'avoir vue veillée sur ses camarades de beuverie la veille, Rowena finissait même par se demander s'il arrivait que cette jeune femme dorme. Enfin elle était mal placée pour jeter la pierre avec ses cinq heures de coma par nuit.
En tout cas, son enthousiasme et sa détermination font plaisir à voir. Elle donne l'impression de ne pas vouloir prendre de repos ou de pause tant que son travail n'est pas achevé... Ce qui vu l'ampleur de la tâche est un peu flippant quand même. Si ça se trouve, le fait d'être embauché comme ça par une grande maison lui donne l'impression qu'elle doit se crever à la tâche pour être à la hauteur ? C'est vrai que les Ironsouls ont la réputation de n'embaucher que l'excellence et d'exiger le meilleur... Et c'est vrai. Mais justement, elle a été embauchée et le temps ne fait que rarement partie de l'équation pour une famille d'élémentaire dont les plus chanceux dépassent les deux millénaires d'espérance de vie. Lorsque Gail lui parlait de sa grand mère, c'était un temps qui remontait à la fondation de la République.
- Vous savez, je ne suis pas à quelques heures près. Il est inutile de sacrifier votre équilibre de vie pour mener à bien ce projet, surtout s'il est aussi complexe que ce que vous avez l'air de penser. J'ai parfaitement conscience qu'un travail de qualité peu prendre du temps, même avec vos talents remarquables.
Moui, c'était peut-être un peu bourrin dans le compliment mais le but était de la rassurer alors bon.
La sirène ne se rend pas compte de la difficulté de la naine à la suivre, maîtrisant sans mal ses propres talons hauts. La veille, elle l'avait déjà surprise par sa vivacité. Ce qu'elle oublie également avec une innocence complète, c'est de réactiver les enchantements de lumières qui viennent renforcer les cristaux de lumithrites servant d'éclairage dans toute la partie habitée des sous-sols, évoluant sans problème apparent dans une pénombre que n'importe quel humain normalement constitué aurait trouvé inconfortable.
Mis à part ce détail - qu'elle rectifiera si son hôte le lui fait remarqué - l'endroit est tout aussi cossu, élégant et confortable que les pièces donnant sur l'extérieur mais dans un style différent. Des tentures et des peintures égaillent les murs. Les plafonds peints en blancs, plus hauts que la moyenne, évitent tout effet d'écrasement et de discrètes bouches d'aération permettent à un air pur de circuler partout.
- Oui. ça surprend souvent. ça nous permet de changer l'architecture en fonction des besoins. Après tout, nous possédons ce domaine et un autre, beaucoup plus haut dans les montagnes, depuis un peu plus de cinq millénaires.
Mais cette fois, le souffle court de la naine alerte sa compagne qui ralenti petit à petit pour régler son pas sur celui de son accompagnatrice et non l'inverse. Tient... Sa hanche lui fait moins mal comme ça. 'Fin pour ce que ça change, c'est pas une douleur insurmontable non plus.
- Je vais sans doute poser une question stupide, mais vous n'êtes pas républicaine, n'est-ce pas ? J'ai l'impression que votre accent est étranger.
D'une main, elle pousse une porte de bois et de verre dont la poignée de métal est déjà tiède au touché et laisse à son invitée le loisir d'entrer la première. La pièce qui se trouve derrière est spacieuse et deux braséros métalliques couverts de symboles kabbalistiques chauffent sans émettre la moindre fumée. Un tapis coquet protège les pieds de la fraicheur de la pierre en dessous, et pas un miroir n'est visible, seulement des étagères sur lesquelles s'alignent des panières en osier dans chacune desquelles est plié un drap de bain à la fois doux et épais. Sur un portant, dans un coin, plusieurs peignoir en soie s’alignent, de longueur différentes. Clairement, les grandes tailles seront trop longs pour l'artisane, mais les petits ne seront pas assez amples - taillés pour des enfants ou des gobelins. Pour les plus pudiques lorsque des cousins viennent profiter de l'eau chaude en meute, deux paravents peints de grues en vol sont disposés dans les coins de la pièce.
- Faites comme chez vous. Les peignoirs sont là si vous voulez. Vous pouvez déposer vos vêtements dans la panière. Quelqu'un viendra les récupérer pour la blanchisseuse et vous laissera du change... Je ne promet pas que les vêtements seront à la dernière mode, par contre. " rit la femme aux cheveux blanc en se dirigeant vers le mur du fond.
Près d'une autre porte, une cordon tressé disparaissait dans le plafond... Un savant système qui reliait divers endroits du manoir au tableau de l'office pour appeler des serviteurs. Elle tira dessus sans que cela ne produise le moindre bruit avant de récupérer une panière pour squatter un paravent. Non pas qu'elle soit particulièrement pudique, mais tout de même, Gerda était une invité et une employée...
Dans l'ombre, a l'extérieur du vestiaire, une petite silhouette les suivait toujours avec ce ravissement des gamins malicieux quand ils font une bêtise et avait entrouverts très légèrement la porte pour pouvoir se faufiler à la première occasion.
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On avance dans les couloirs sombres de la propriété. Troglodyte par nature, c'est à peine si je remarque le manque d'éclairage et évidemment il ne me dérange pas. L'obscurité est en revanche une aubaine pour notre jeune espion qui du coups se croit d'une furtivité à toute épreuve en se glissant dans notre dos. Avec un soupçon de maternalisme, ma patronne me rassure quant à l'urgence relative de mes obligations vis à vis d'elle. Je ne peux que lui adresser un sourire se sincère reconnaissance.
- Oh ! C'est vraiment ... attentionné de votre part. Merci !
Si je devais ergoter, je dirais qu'à bien y réfléchir faire trempette dans des salles de bain luxueuses n'a jamais fait partie de mon équilibre de vie. Mais intérieurement je tire mon chapeau à cette patronne qui semble traiter avec humanité ses employés. Elle et le reste de sa lignée semble t'il. J'aurais pu le deviner dès le moment où je l'ai vue s'allonger par terre près de mon petit feu hier matin ... rien n'a démenti cette première bonne impression depuis que ce moment.
- Non ! Je suis Melornoise. Je ne vous l'avez pas mentionné ? Ce n'est pas une question stupide du tout. Je sais bien que j'ai accent pas d'ici. Moitié accent nain, moitié accent elfe ca doit être bizarre un peu, non ?
Ca m'étonne de moi ! D'habitude je suis tellement bavarde qu'on sait tout de ma vie en très peu de temps.
- J'ai fait l'académie de magie de Melorn. Mon maître y est encore et j'aurais sans doutes à solliciter ses conseils pour m'aider avec votre projet. Contrairement à beaucoup là bas, on peut dire j'ai la bougeotte. J'aime voyager !
La vie est courte, surtout la mienne. J'ai envie d'en profiter un peu avant d'être vieille et aigrie. On arrive dans ce que j'imagine être les thermes. Ca ne ressemble pas vraiment aux sources chaudes qu'on connait chez nous à Melorn. Et ca ne ressemble pas non plus aux bains publics que j'ai eu l'occasion de fréquenter. (D'ailleurs je vous recommande pas du tout d'aller dans des bains publics sans connaître. Certains sont vraiment ... étranges.) Mon regard est évidemment capté par les braseros enchantés dont j'admire la réalisation. (Déformation professionnelle). Et puis je regarde avec curiosité les petits paniers, les paravents, les serviettes et tout ce qui s'ensuit.
Je ne connais pas les usages dans pareille situation alors j'essaye de calquer mes gestes à ceux de ma patronne. On aurait été à Melorn, ca aurait été la règle du "tous à poil on s'en fout". Mais bon ... je sais qu'on est spéciaux aux yeux des étrangers et je sais que les règles de pudeur et de bienséance sont différentes ici que chez nous. (Parce que vous comprenez ma bonne dame, ici on croit que houlala c'est moche un corps tout nu, ca fait peur ! Faut le cacher. Par contre mettre des statues et des tableaux de gens à poil partout en décoration, ca c'est bon ... c'est de l'art.)
Imitant la chefe, je prend donc une serviette et hésite quant au peignoir. J'ai le choix entre marcher sur les pans d'un vêtement trop grand et trébucher dessus ou enfiler une version trop étroite qui me donnerait l'impression d'être dans une camisole. Je finis par prendre les deux tailles, me diriger vers le paravent où au terme d'essayages laborieux, je décide finalement de délaisser les deux vêtements et sortir enroulée dans une serviette. C'est au final la moins mauvaise solution ! J'étais bien trop rondelette pour les peignoirs enfant, je n'arrivais pas à le fermer de façon convenable ...
Mes vêtements déchirés atterrissent dans la panière. Mes bijoux sont posés délicatement non loin sur un rebord de pierre, bien en vue. Je sors d'un geste vif et enthousiaste de derrière le paravent et manque de sursauter en tombant nez à nez avec le galopin qui a l'air un court instant aussi surpris que moi par ma sortie brutale. Il était en train de regarder par la fissure d'un paravent ou je rêve ?? Même pris presque en flagrant délit, l'enfant ne perd pas son aplomb et lance avec un sourire jusqu'aux oreilles.
- Salut madame ! T'es trop forte avec ta magie, tu sais faire du vent ? Tu peux me montrer ?
Quasiment de la même taille que lui (et même un peu plus petite en fait), ça me fait toujours drôle de regarder un môme les yeux dans les yeux. Je pourrais râler, je pourrais lui demander ce qu'il trafiquait de l'autre côté de mon paravent mais ... comment au juste je pourrais en vouloir à cette petite bouille pleine d'innocence et ces yeux espiègles ?
- Heyy heu ... Lance c'est ça ?
J'adresse un sourire bienveillant au mominet.
- Si ca t'intéresse, j'pourrais t'montrer mais c'est p'têtre pas le meilleur moment ni l'meilleur endroit.
C'est pas un "non", c'est un "oui plus tard". Et le mouflet semble bien le comprendre au vu de sa bouille réjouie et son hochement de tête.
- Mais dis moi, qu'est-ce que tu fais ici, bonhomme ?
Je suis un peu trop familière ? J'avoue que ca vient naturellement. J'en oublie que c'est un enfant de la noblesse.
- Ah ! J'venais vous arrêter avant qu'vous sortiez parce que ...
Le paravent de la patronne s'écarte à son tour. Elle sort, pose à un moment le pied sur une surface carrelée et soudainement, zouip. Son pied dérape !
- ... vous deviez pas marcher là-dessus !!
Goddverdomme ! Le môme a littéralement savonné le vestibule et délibérément piégé Rowena ! La scène se déroule en une poignée de secondes. Avant que je puisse comprendre ce qui se passe et réagir en conséquence, c'est trop tard. Lance éclate d'un rire tonitruant et s'enfuit à toutes jambes, traversant la porte et disparaissant dans le couloir avant que je ne songe même à l'arrêter. Je l'entend crier alors qu'il s'éloigne.
- J'vous retrouverai pour la leçon de magiiiiiie !
- Oh ! C'est vraiment ... attentionné de votre part. Merci !
Si je devais ergoter, je dirais qu'à bien y réfléchir faire trempette dans des salles de bain luxueuses n'a jamais fait partie de mon équilibre de vie. Mais intérieurement je tire mon chapeau à cette patronne qui semble traiter avec humanité ses employés. Elle et le reste de sa lignée semble t'il. J'aurais pu le deviner dès le moment où je l'ai vue s'allonger par terre près de mon petit feu hier matin ... rien n'a démenti cette première bonne impression depuis que ce moment.
- Non ! Je suis Melornoise. Je ne vous l'avez pas mentionné ? Ce n'est pas une question stupide du tout. Je sais bien que j'ai accent pas d'ici. Moitié accent nain, moitié accent elfe ca doit être bizarre un peu, non ?
Ca m'étonne de moi ! D'habitude je suis tellement bavarde qu'on sait tout de ma vie en très peu de temps.
- J'ai fait l'académie de magie de Melorn. Mon maître y est encore et j'aurais sans doutes à solliciter ses conseils pour m'aider avec votre projet. Contrairement à beaucoup là bas, on peut dire j'ai la bougeotte. J'aime voyager !
La vie est courte, surtout la mienne. J'ai envie d'en profiter un peu avant d'être vieille et aigrie. On arrive dans ce que j'imagine être les thermes. Ca ne ressemble pas vraiment aux sources chaudes qu'on connait chez nous à Melorn. Et ca ne ressemble pas non plus aux bains publics que j'ai eu l'occasion de fréquenter. (D'ailleurs je vous recommande pas du tout d'aller dans des bains publics sans connaître. Certains sont vraiment ... étranges.) Mon regard est évidemment capté par les braseros enchantés dont j'admire la réalisation. (Déformation professionnelle). Et puis je regarde avec curiosité les petits paniers, les paravents, les serviettes et tout ce qui s'ensuit.
Je ne connais pas les usages dans pareille situation alors j'essaye de calquer mes gestes à ceux de ma patronne. On aurait été à Melorn, ca aurait été la règle du "tous à poil on s'en fout". Mais bon ... je sais qu'on est spéciaux aux yeux des étrangers et je sais que les règles de pudeur et de bienséance sont différentes ici que chez nous. (Parce que vous comprenez ma bonne dame, ici on croit que houlala c'est moche un corps tout nu, ca fait peur ! Faut le cacher. Par contre mettre des statues et des tableaux de gens à poil partout en décoration, ca c'est bon ... c'est de l'art.)
Imitant la chefe, je prend donc une serviette et hésite quant au peignoir. J'ai le choix entre marcher sur les pans d'un vêtement trop grand et trébucher dessus ou enfiler une version trop étroite qui me donnerait l'impression d'être dans une camisole. Je finis par prendre les deux tailles, me diriger vers le paravent où au terme d'essayages laborieux, je décide finalement de délaisser les deux vêtements et sortir enroulée dans une serviette. C'est au final la moins mauvaise solution ! J'étais bien trop rondelette pour les peignoirs enfant, je n'arrivais pas à le fermer de façon convenable ...
Mes vêtements déchirés atterrissent dans la panière. Mes bijoux sont posés délicatement non loin sur un rebord de pierre, bien en vue. Je sors d'un geste vif et enthousiaste de derrière le paravent et manque de sursauter en tombant nez à nez avec le galopin qui a l'air un court instant aussi surpris que moi par ma sortie brutale. Il était en train de regarder par la fissure d'un paravent ou je rêve ?? Même pris presque en flagrant délit, l'enfant ne perd pas son aplomb et lance avec un sourire jusqu'aux oreilles.
- Salut madame ! T'es trop forte avec ta magie, tu sais faire du vent ? Tu peux me montrer ?
Quasiment de la même taille que lui (et même un peu plus petite en fait), ça me fait toujours drôle de regarder un môme les yeux dans les yeux. Je pourrais râler, je pourrais lui demander ce qu'il trafiquait de l'autre côté de mon paravent mais ... comment au juste je pourrais en vouloir à cette petite bouille pleine d'innocence et ces yeux espiègles ?
- Heyy heu ... Lance c'est ça ?
J'adresse un sourire bienveillant au mominet.
- Si ca t'intéresse, j'pourrais t'montrer mais c'est p'têtre pas le meilleur moment ni l'meilleur endroit.
C'est pas un "non", c'est un "oui plus tard". Et le mouflet semble bien le comprendre au vu de sa bouille réjouie et son hochement de tête.
- Mais dis moi, qu'est-ce que tu fais ici, bonhomme ?
Je suis un peu trop familière ? J'avoue que ca vient naturellement. J'en oublie que c'est un enfant de la noblesse.
- Ah ! J'venais vous arrêter avant qu'vous sortiez parce que ...
Le paravent de la patronne s'écarte à son tour. Elle sort, pose à un moment le pied sur une surface carrelée et soudainement, zouip. Son pied dérape !
- ... vous deviez pas marcher là-dessus !!
Goddverdomme ! Le môme a littéralement savonné le vestibule et délibérément piégé Rowena ! La scène se déroule en une poignée de secondes. Avant que je puisse comprendre ce qui se passe et réagir en conséquence, c'est trop tard. Lance éclate d'un rire tonitruant et s'enfuit à toutes jambes, traversant la porte et disparaissant dans le couloir avant que je ne songe même à l'arrêter. Je l'entend crier alors qu'il s'éloigne.
- J'vous retrouverai pour la leçon de magiiiiiie !
Invité
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- Oh ! Melorn ! Je ne savais pas qu'il y avait des communautés naines là-bas, on m'a dit que les elfes y étaient assez... " elle se racla la gorge, se rendant compte que traiter la patrie de son hôte de gros racistes n'était pas exactement de bon ton... " ... difficiles à impressionner. J'ai entendu de très belles histoires sur cette ville et j'aimerai y aller un jour. C'était l'une de mes deux destination de voyage prévu si jamais nous remportions la guerre. L'un de mes camarades ne tarissait pas d'éloge sur l'architecture de l'académie !
Inutile de précisé qu'au final elle n'y avait pas mis les pieds et que si elle comptait bien y aller si elle ne trouvait pas de remède avant, ce ne serait pas vraiment pour faire du tourisme... Enfin pas uniquement. Elle trouverait bien la force de regarder un peu par ci par là même si le cœur y était bien moins que dans ses folles années.
- Je voyage surtout pour mon travail... Hors de la guerre bien sûr. j'ai du me rendre dans les endroits les plus improbables de République je pense. Mais peu à l'extérieur. Kyouji de temps en temps. Les îles paradisiaques une ou deux fois. Je n'ai jamais eu l'occasion de voir Shoumeï du temps de sa grandeur mais ça fait parti de mes petits regrets... Mais petit seulement. La culture shoumeïenne me semble toujours aussi étrange avec son côté pudibond, ses religions extrêmement cloisonnées et sa prédestination par le sang. J'ai lu que quelqu'un peu se voir refuser l'accès à l'éducation ou à certains métiers, seulement à cause de sa naissance ?... Enfin je ne veux pas vous froisser. Je ne connais pas du tout la culture Melornoise.
La république n'avait pas vraiment la réputation d'être un enfant sage... Au contraire. De toutes les nations du sekaï, elle était notoirement à la fois la plus égalitaire et la plus délurée... Au point que l'homosexualité qui faisait hululer les shoumeïens à la pleine lune et les enfants hors mariages qui horrifiaient les reikois n'étaient que des détails de la vie de chacun. Quant au courant philosophique et artistique lié au libertinage, il était discret mais bien plus répandu que d'aucun pouvait le croire, retrouvant les mêmes racines que les idées réformatrices consistant à remettre en question les codes sociaux et moraux préétablis. Être maître de sa propre vie et se demander ce qui pouvait VRAIMENT rendre la dite vie et le monde autour plus agréable n'était pas à la porté de toutes les têtes. L'adoption était même courante et considérée comme pleine et entière par tout véritable républicain.
Tout en parlant, derrière son paravent, la jeune femme avait défait les lacets et les boutons de sa robe pour la fourrer en boule dans le panier d'osier avec l'ensemble des ses bijoux à l'exception d'une chainette autour de son cou à laquelle pendouille une petite grue en vol. Elle n'avait pas pris de peignoir, supportant assez mal le contact de la soie mouillée. Non mais sans dec... Se baigner habiller fallait vraiment être un barbare... Ou Odéon...
Encore largement poisseuse de confiture, elle avait simplement nouer son drap autour de sa poitrine pour ne pas risquer de choquer son hôte, masquant du même coup ses abdominaux saillants, sa poitrine orgueilleuse et ses cuisses massives.... Bon par contre pour les mollets de marathonienne et les épaules de guerrière on repassera. Elle tentait très maladroitement de dénouer sa chevelure pleine de sucre lorsque la voix de Lance se répercuta dans la pièce, la faisant bondir. Il lui faut encore quelques instants avant de réussir à extraire maladroitement la dernière épingle de sa tignasse collante pour tirer le paravent et...
- IH ! "
La voix mélodieuse de la jeune femme produit un petit cri aiguë qui aurait fait perdre à n'importe qui jusqu'à la dernière once de crédibilité. Tout son poids part en avant et sa tête s'approche beaucoup trop vite d'une chaise à son goût. Par ses plus pur réflexes et sans trop savoir dans quel ordre ses jambes ont agi, la gracieuse créature parvient à éviter la chaise, roule au sol à moitié sur son épaule, pour finalement se prendre dans sa propre serviette et se retrouver étendue de tout son long face contre terre.
- LANCE SALE PETIT RAT JE TE JURE QUE TU VAS LA REGRETTER CELLE LA !!!
Il aurait pu la craindre, cette phrase. Le soucis, c'est qu'au comble de la colère, la voix harmonieuse de la sirène était monté de plusieurs octaves et lui donnait surtout l'aplomb d'un chaton enragé. Ce n'était pas la première farce que ce foutu gamin faisait à son entourage et - hélas - ça avait peu de chance d'être la dernière, mais là elle avait manqué se rompre le cou !!! Sale petit insecte insupportable !! Comme si elle n'avait pas assez de merdes à gérer il fallait qu'il en rajoute.
Et puis ça faisait mal en plus !
Ravalant un grondement de fureur, Rowena roula sur le flanc en désemberlificotant son drap de bain. En plus d'un magnifique bleu déjà bien en place sur sa hanche, l'un de ses coudes était particulièrement rouge, tout comme son menton. Des larmes d'énervement lui rougissant un peu les yeux, elle grommelait contre l'ingrat petit monstre et le coup du sort supplémentaire alors qu'elle avait pas besoin de ça putain ! ... Et croisa le regard de Gerda, qui l'immobilisa immédiatement.
- Euh... " Sa serviette dans une main, nue, appuyé de l'autre sur le sol sans rien pour camoufler les très nombreuses cicatrices de coupure et d'impact qui grêlaient le même côté que son visage craquelé. Elle porta inconsciemment une main à son visage craquelé tout en se raclant la gorge. " ... Désolée...
PUTAIN mais elle pouvait pas faire preuve d'un minimum de retenue face à la clientèle, non ?! PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! AAAH ! Pourquoi c'était toujours sur elle que ça tombait en plus !!!
*snif*
Ah non hein !
Mais qu'elle le veuille ou non, elle venait bien de renifler un début de sanglot. Elle secoua la tête et - pour que ça ne se voit pas trop - tenta de se remettre sur pieds en grimaçant, ses côtes n’appréciant que moyennement la vigueur de son geste.
- Je suis désolée... C'est un vrai démon.
- Idée non contractuelle de la morphologie de Rowena:
Invité
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Avant que tout cela nous arrive et qu'on parte se changer, j'avais eu le temps de donner quelques réponses à mon employeuse au sujet de Melorn.
- Bof ... on est pas beaucoup beaucoup de nains non. Quelques poignées.
J'avais eu un sourire discret en disant.
- On est pas très très forts pour accueillir les étrangers non ...
Et ca me désole beaucoup. Mais c'est ainsi.
- Si vous passez, je vous donnerai quelques adresses. Les étrangers ont tendance à se sentir perdus chez nous.
C'est un euphémisme. Perdus. Méprisés. A peine tolérés. Heureusement qu'il y a quand même des gens dans mon genre qui sont du genre à faire meilleur accueil aux visiteurs, même si on est rares.
Elle a eu le temps d'évoquer rapidement ses voyages également. La mention des îles paradisiaques me laisse rêveuse. Mais jamais j'oserais monter sur un bateau qui s'éloigne tant de la terre. Ca demanderait une force de volonté au delà de ce que j'imagine avoir. Ou alors faudrait m'assommer, me ligoter et me transporter comme un sac. Là ca le ferait ouais.
J'avais l'intention de réagir à tout ça après qu'on soit sorties de nos vestiaires respectifs. Mais vous l'avez lu, les circonstances ne nous en laissent pas l'occasion ! Au lieu de ça, j'assiste à un gamellage en règle de la pauvre femme qui définitivement ne mérite pas la succession de malheurs qui lui arrivent aujourd'hui.
Je m'inquiète qu'elle ne se soit fait mal. Le seul choc causé par la vue de son corps nu est de constater à quel point cette femme porte de cicatrices et à quel point elle a du souffrir au cours de sa vie pour en arriver là. Saisie d'un pincement au cœur, je viens gentiment m'accroupir près d'elle, essayant de lui apporter autant un soutien moral qu'un soutien physique.
- Vous vous êtes fait mal ? Je vais vous aider.
Je pince les lèvres en constatant les nouveaux hématomes apparus sur la peau blanche de la veuve. Comme je regrette de pas avoir appris de médicomagie. Je devrais vraiment m'y mettre un jour, précisément pour pouvoir aider dans ce genre de situation. Je vois bien que ses yeux se sont mis à briller juste après l'explosion de colère initiale et ca ne fait qu'approfondir ma compassion pour elle.
- Allons tout va bien. Vous excusez pas.
Je viens gentiment poser une main sur son bras, le serrant un instant en un témoignage silencieux et universel de soutien. Sans que (nudité mise à part) ca paraisse trop familier ou déplacé. Je suis fille unique alors c'est peut être difficile pour moi de jauger. Mais j'ai le sentiment en cet instant précis que j'agis comme une grande sœur le ferait pour consoler une cadette qui viendrait de se faire mal. C'est ironique dans un sens, il crève que les yeux que cette femme est plus âgée et a beaucoup plus d'expérience que moi.
Je viens prendre des mains sa serviette que je lui renoue sans faire davantage d'histoire. Je cherche ensuite à trouver un peu de stabilité sur ce carrelage devenu glissant pour l'aider à se redresser.
- Je ne crois pas qu'il se soit rendu compte du mal qu'il pourrait faire avec ce geste vous savez ... Les enfants sont inconscients.
Je ne sais pas si ca se fait dans la république de laisser des étrangers enguirlander ses enfants. Moi en tout cas je ne vais pas hésiter à faire la leçon au petit inconscient quand il ne manquera pas de revenir la bouche en cœur pour réclamer une démonstration de magie. J'exigerai qu'il fasse des excuses à ... sa soeur ? Sa cousine ? Sa tante ? Bref. Qu'il fasse des excuses à celle qu'il a blessée. Et un bouquet tiens. Qu'il aille ramasser un bouquet, le parc ne manque pas de jolies plantes à ramasser.
Je prend un ton qui essaye d'être un peu enjoué et essaye de lui arracher un semblant de sourire.
- Venez, je suis sûre que de l'eau chaude vous attend et vous fera beaucoup de bien ! On va essayer d'arrêter la série des catastrophes pour ce matin, on en a eu notre compte je crois.
Avec un peu de chances tout ca sera prétexte à rire d'ici quelques temps.
- Bof ... on est pas beaucoup beaucoup de nains non. Quelques poignées.
J'avais eu un sourire discret en disant.
- On est pas très très forts pour accueillir les étrangers non ...
Et ca me désole beaucoup. Mais c'est ainsi.
- Si vous passez, je vous donnerai quelques adresses. Les étrangers ont tendance à se sentir perdus chez nous.
C'est un euphémisme. Perdus. Méprisés. A peine tolérés. Heureusement qu'il y a quand même des gens dans mon genre qui sont du genre à faire meilleur accueil aux visiteurs, même si on est rares.
Elle a eu le temps d'évoquer rapidement ses voyages également. La mention des îles paradisiaques me laisse rêveuse. Mais jamais j'oserais monter sur un bateau qui s'éloigne tant de la terre. Ca demanderait une force de volonté au delà de ce que j'imagine avoir. Ou alors faudrait m'assommer, me ligoter et me transporter comme un sac. Là ca le ferait ouais.
J'avais l'intention de réagir à tout ça après qu'on soit sorties de nos vestiaires respectifs. Mais vous l'avez lu, les circonstances ne nous en laissent pas l'occasion ! Au lieu de ça, j'assiste à un gamellage en règle de la pauvre femme qui définitivement ne mérite pas la succession de malheurs qui lui arrivent aujourd'hui.
Je m'inquiète qu'elle ne se soit fait mal. Le seul choc causé par la vue de son corps nu est de constater à quel point cette femme porte de cicatrices et à quel point elle a du souffrir au cours de sa vie pour en arriver là. Saisie d'un pincement au cœur, je viens gentiment m'accroupir près d'elle, essayant de lui apporter autant un soutien moral qu'un soutien physique.
- Vous vous êtes fait mal ? Je vais vous aider.
Je pince les lèvres en constatant les nouveaux hématomes apparus sur la peau blanche de la veuve. Comme je regrette de pas avoir appris de médicomagie. Je devrais vraiment m'y mettre un jour, précisément pour pouvoir aider dans ce genre de situation. Je vois bien que ses yeux se sont mis à briller juste après l'explosion de colère initiale et ca ne fait qu'approfondir ma compassion pour elle.
- Allons tout va bien. Vous excusez pas.
Je viens gentiment poser une main sur son bras, le serrant un instant en un témoignage silencieux et universel de soutien. Sans que (nudité mise à part) ca paraisse trop familier ou déplacé. Je suis fille unique alors c'est peut être difficile pour moi de jauger. Mais j'ai le sentiment en cet instant précis que j'agis comme une grande sœur le ferait pour consoler une cadette qui viendrait de se faire mal. C'est ironique dans un sens, il crève que les yeux que cette femme est plus âgée et a beaucoup plus d'expérience que moi.
Je viens prendre des mains sa serviette que je lui renoue sans faire davantage d'histoire. Je cherche ensuite à trouver un peu de stabilité sur ce carrelage devenu glissant pour l'aider à se redresser.
- Je ne crois pas qu'il se soit rendu compte du mal qu'il pourrait faire avec ce geste vous savez ... Les enfants sont inconscients.
Je ne sais pas si ca se fait dans la république de laisser des étrangers enguirlander ses enfants. Moi en tout cas je ne vais pas hésiter à faire la leçon au petit inconscient quand il ne manquera pas de revenir la bouche en cœur pour réclamer une démonstration de magie. J'exigerai qu'il fasse des excuses à ... sa soeur ? Sa cousine ? Sa tante ? Bref. Qu'il fasse des excuses à celle qu'il a blessée. Et un bouquet tiens. Qu'il aille ramasser un bouquet, le parc ne manque pas de jolies plantes à ramasser.
Je prend un ton qui essaye d'être un peu enjoué et essaye de lui arracher un semblant de sourire.
- Venez, je suis sûre que de l'eau chaude vous attend et vous fera beaucoup de bien ! On va essayer d'arrêter la série des catastrophes pour ce matin, on en a eu notre compte je crois.
Avec un peu de chances tout ca sera prétexte à rire d'ici quelques temps.
Invité
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Les enfants sont inconscient... les enfants sont inconscients !
- Et c'est bien ça le problème. " souffla-t-elle avec un petit sourire malgré tout.
Rowena a l'impression de se faire moucher le nez et de recevoir un bisou sur le bobo comme à ses six ans pendant que la naine la couvre, l'inspecte et la relève tout en s'assurant qu'elle n'est pas dangereusement blessée. Elle n'a pas un geste de recule, pas un regard qui traine maladroitement sur les reliefs de ce passé récent qui marque l'épiderme de la guerrière comme en une toile prédestinée. L'orgueil de cette dernière en prend un sacré coup ! ... Non. En vrai, c'est pas très héroïque mais ça lui fait du bien d'être soutenue, aussi bien littéralement que métaphoriquement.
- Il est infernal ! Je sais qu'il ne fait pas méchamment... Il ne s'attaque qu'aux membres de la famille. Ses parents ont tout essayé. La gentillesse et les punitions mais depuis que son frère est parti faire son apprentissage à Courage, rien ne l'arrête plus. Mais C'est justement ça le problème avec les enfants : ils ne se rendent pas compte. J'ai jamais su par quel bout les prendre... " râla-t-elle, hésitant entre un rire désabusé et les larmes qui menaçaient toujours un peu sans réellement couler, ses émotions redescendant doucement.
Prudemment, Rowena attrape une autre drap de bain pour le jeter au sol dans le coin savonné, histoire d'éviter un accident qui pourrait être plus gave lorsque les serviteurs ne manqueraient pas de débarquer pour ramasser leur linge. Mine de rien, elle s'est pas mal appuyée sur l'épaule de la naine pour se relever et l'artisane a pu constater qu'elle était BEAUCOUP plus lourde que ne le laissait présager son apparence certes athlétique mais pas bovine pour autant. A croire qu'elle est partiellement faite de plomb !
- Merci Gerda... " Elle renifla une dernière fois et demanda avec une candeur désarmante " Excusez-moi. Vous voulez bien que je vous appelle par votre prénom ? Étant donné ce qui vient de se passer, ça me semble déjà un peu étrange de vous vouvoyer alors...
Les jambes un peu flageolante, elle parvint tout de même à ouvrir la porte sur une salle entièrement carrelée de blanc et de bleu, dans laquelle coulait, le long du mur une rigole d'eau tiède. Des pains de savons, de shampoing et des huiles trônaient sur une table dans un coin et un tout petit bassin d'eau glacé ne permettant qu'à peine d'étendre les jambes, mais profond de deux bons mètres, était creusé dans le coin opposé, entouré d'une margelle. Une dernière porte vitrée, couverte de buée attestait la présence des bains chauds dans une troisième salle qu'on devinait carrelée de ton ocres et or.
- Vous devez venir d'une famille nombreuse pour être aussi prévenante.
Rowena avait l'impression d'être un agneau de quelques heures tant ses jambes lui semblaient mal assurées. Elle s'assit avec reconnaissance sur l'un des tabourets près de la rigole d'eau. Il lui avait vraiment fait peur cet imbécile... Et pire... Elle ne se sentait pas de se relever tout de suite tout de suite.
- Vous pourriez m'envoyer un morceau de savon s'il vous plait ?
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