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Chante, je te dirai qui tu es
Feat Siriane
Le regard plongé dans le vide, fixant un point imaginaire, Allys écoutait pourtant d’une oreille attentive la poésie déclamée par la petite fille à la chevelure ébène assise en face d’elle. Le dos de l’enfant est bien droit, son visage relevé et ses mains sagement posées sur la table où repose un grand cahier fermé et un set d’écriture. La voix de l’enfant est claire bien que légèrement tremblotante.
« J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ; Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes, que… »
« Les noeuds… »
« Ah ! Oui, je me souviens. »
« Recommence. »
« J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ; Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes que les nœuds trop serrés n'ont pu les contenir. Les nœuds ont éclaté. Les roses envolées… » La lèvre inférieure de la petite frémit, ses fins sourcils se froncent. « Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées. Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir ; La vague… »
L’enfant souffle bruyamment mais cette fois-ci sa tutrice se contente d’un silence. Nerveusement, la petite dirige ses grands yeux verts en direction de ses genoux serrés comme s’ils pouvaient lui apporter la réponse. Elle plisse le tissu de sa robe en soie rouge, faisant apparaitre brièvement un volant de son jupon blanc. Un déclic se fait. La petite redresse la tête.
« La vague… » reprend-t-elle timidement. « en a paru rouge et comme enflammée. Ce soir, ma robe encore en est toute embaumée… Respires-en sur moi l'odorant souvenir. »
« C’est bien. Répètes une dernière fois sans balbutier. »
Courageusement, réprimant un bougonnement, l’enfant se remet à déclamer le poème. Allys relève le regard sur la jeune brune. Elle observe avec attention ce petit bout de femme à la peau semblable à de la porcelaine. Si claire que l’on ne peut que constater des tâches de rousseur pareilles à des paillettes sur ses joues rondes.
Luna est la fille unique de sieur Escarboucle et même si la cantatrice n’est pas sa mère biologique, la relation qu’elles entretiennent s’y apparenterait. Evidemment, elle serait sans doute plus saine si la fae n’était pas si insensible. Le sentiment d’amour et de protection qu’elle paraissait afficher n’était qu’une façade, une simple copie socialement acceptée. Pourtant, le regard posé sur l’enfant n’était pas dénué d’émotion. Quelque part, tout au fond de cet être brisé, un instinct maternel existait.
« Parfait. C’est tout pour aujourd’hui. Je te laisse quartier libre, mais reste bien dans la bibliothèque. Je te ferai signe quand nous partirons, c’est bien compris ? »
« Merci Lys ! Oui, je serai sage, c’est promis. » se reprend l’enfant, tâchant de contenir sa joie.
***
Le calme… Le silence. Rien que le bruit des talons sur le sol ciré. Allys marchait à pas lent entre les rangées d’étagères fournies de libres épais. Distraitement, elle laissait glisser un doigts sur les couvertures, ses yeux passant d’un titre à l’autre, indécise.
La fae aimait ce lieu aux antipodes de sa nouvelle vie. Loin de la foule, loin des spectacles, loin des banquets, loin de… Lui. Parfois la jeune femme avait l’impression d’étouffer. Ses démons la poursuivaient, inlassablement. Sans doute n’arriverait-elle jamais à exister pour elle-même. Il n’y avait que lorsqu’elle sortait seule avec Luna que son esprit pouvait s’apaiser un instant. Se reposer avant de Lui appartenir à nouveau. L’idée de s’enfuir lui avait déjà traversé l’esprit. Souvent. Mais à quoi bon ? Elle avait un nom à présent. C’était absurde.
Il devait sûrement y avoir une autre solution pour combler le vide dans son cœur… Mais il était encore plus idiot de penser que la solution se trouverait dans un livre.
CENDRES
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Ma quête de comprendre mon passé et l'histoire de ma famille me conduit une fois de plus à la bibliothèque. C'est dans les livres que les anciens ont laissés une trace de l'histoire des peuples. C'est grâce à eux qu'aujourd'hui nous avons le savoir et l'intelligence.
Ma tutrice n'étant pas à Ikusa pour quelques jours, c'est avec plaisir et dévotion que je passe une partie de la journée librement dans la bibliothèque. La servante qui m'accompagne, et me surveille par la même occasion, m'a laissé seule dans le rayon d'histoire mais je sais qu'elle est pas loin. Je sens son regard sur mes épaules.
Mon doigt glisse sur les couvertures des livres sur les étagère et je fait tomber un à un les livres qui m'intéresse dans mes bras. Lorsque j'ai une pile de 6 livres je cherche du regard une table libre et m'y installe. J'ouvre l'ouvrage en caressant la reliure et frémissant en sentant le papier sous mes doigts puis commence à feuilleter le livre, cherchant ce qui m'intéresse.
Je me perds dans la lecture pendant deux bonnes heures avant de me rendre compte qu'à chaque fin de page ou de paragraphe je chantonne une chanson que j' ai récemment apprise pour la taverne.
Je m'arrête en entendant des pas proche de moi et tourne le visage pour vérifier que c'est la servante qui m'a retrouvé. Non ce n'est pas elle. C'est une jeune femme que je ne connais pas. J'arrête de chantonner et ferme le sixième livre, mettant un terme à ma lecture. Ma voix est douce et faible, consciente qu'il ne faut pas crier dans un lieu comme celui ci car l'écho peut être fort.
- Excusez moi je vous ai déranger.
En me levant j'entends la chaise traîner sur le sol avec un bruit strident et je grimace. La discrétion n'est vraiment pas mon fort. J'empile 3 livres, les portes et les dépose sur la servante où les administrés range les livres lus. Je fais le voyage avec les 3 autres livres et regarde du coin de l'œil la femme qui est toujours présente.
- Vous avez besoin d'aide ? Je connais un peu les étagères d'ici. Vous êtes dans la section histoire des peuples et pays, et ici c'est inventions et génie civile.
Suis je certaines de ce que je dit ? Je sais quel livres je prend mais peut être qu'en faite c'est une infime partie du thème des livres qui sont sur ces étagères. Je regarde la femme en souriant et tendant la main vers les étagères. Peut être qu'elle connaît mieux les lieux que moi, alors je serait vraiment prise pour une idiotes si c'est le cas.
Ma tutrice n'étant pas à Ikusa pour quelques jours, c'est avec plaisir et dévotion que je passe une partie de la journée librement dans la bibliothèque. La servante qui m'accompagne, et me surveille par la même occasion, m'a laissé seule dans le rayon d'histoire mais je sais qu'elle est pas loin. Je sens son regard sur mes épaules.
Mon doigt glisse sur les couvertures des livres sur les étagère et je fait tomber un à un les livres qui m'intéresse dans mes bras. Lorsque j'ai une pile de 6 livres je cherche du regard une table libre et m'y installe. J'ouvre l'ouvrage en caressant la reliure et frémissant en sentant le papier sous mes doigts puis commence à feuilleter le livre, cherchant ce qui m'intéresse.
Je me perds dans la lecture pendant deux bonnes heures avant de me rendre compte qu'à chaque fin de page ou de paragraphe je chantonne une chanson que j' ai récemment apprise pour la taverne.
Je m'arrête en entendant des pas proche de moi et tourne le visage pour vérifier que c'est la servante qui m'a retrouvé. Non ce n'est pas elle. C'est une jeune femme que je ne connais pas. J'arrête de chantonner et ferme le sixième livre, mettant un terme à ma lecture. Ma voix est douce et faible, consciente qu'il ne faut pas crier dans un lieu comme celui ci car l'écho peut être fort.
- Excusez moi je vous ai déranger.
En me levant j'entends la chaise traîner sur le sol avec un bruit strident et je grimace. La discrétion n'est vraiment pas mon fort. J'empile 3 livres, les portes et les dépose sur la servante où les administrés range les livres lus. Je fais le voyage avec les 3 autres livres et regarde du coin de l'œil la femme qui est toujours présente.
- Vous avez besoin d'aide ? Je connais un peu les étagères d'ici. Vous êtes dans la section histoire des peuples et pays, et ici c'est inventions et génie civile.
Suis je certaines de ce que je dit ? Je sais quel livres je prend mais peut être qu'en faite c'est une infime partie du thème des livres qui sont sur ces étagères. Je regarde la femme en souriant et tendant la main vers les étagères. Peut être qu'elle connaît mieux les lieux que moi, alors je serait vraiment prise pour une idiotes si c'est le cas.
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Chante, je te dirai qui tu es
Feat Siriane
Une douce mélopée fredonnée parvient aux oreilles de la fae. Surprise, Allys se penche, observant à travers l'espace laissé entre deux livres. D'où venait cette voix légère ? L'avait-elle réellement entendue ? Se redressant, la blonde chercha du regard, tournant sur elle-même. Il n'y avait pourtant personne dans cette aile de la bibliothèque.
Secouant doucement la tête, elle chasse cette pensée et reprend son vagabondage entre les étagères. Mais au bout de quelques minutes, à nouveau cette voix se fait entendre. Par où…? De plus en plus intriguée, elle reste attentive, avance à pas légers, flottant presque au dessus du sol tant elle tient à rester discrète pour ne pas risquer d'effrayer cette petite voix chantante jusqu'à ce que, finalement, elle finisse par croiser le regard d'une jeune femme. Attablée seule dans un recoin caché, une pile importante de livres la dissimulant d'autant plus des regards indiscrets, seuls le haut d'une tête brune restait visible.
« Excusez moi je vous ai dérangé. »
« Ce n'est rien, je me demandais d'où venait cette jolie voix. »
Le grincement de la chaise raclant le sol résonna dans la pièce, agressant les oreilles délicates de la cantatrice. Elle grimace, détourne le regard, mais elle ne fait qu'effleurer les livres de sa main. L'étrangère le remarque sûrement, lui indiquant les thématiques de la section après l'avoir questionnée, soucieuse de lui apporter de l'aide dans ses recherches, sans doute.
« Je cherche… » la réponse s'ensuivit, soufflée à demi-mot : « ... à m'évader. »
Vérité. Mot à double sens. De la lecture pour s'évader, l'esprit, n'est-ce-pas ? L'expression du visage indéchiffrable, l'air absent dans les pupilles, les lèvres légèrement entrouvertes d'une réflexion flottante, la fae ne laisse rien transparaître de son état initial. Ses ailes frémissent à peine dans son dos, pliées avec soin pour se faire discrètes.
« La chanson que vous avez fredonnée à l'instant, je ne l'ai jamais entendue. Est-ce une composition personnelle ? » demande-t-elle distraitement.
CENDRES
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La femme apparaît face à moi et je la regarde. Son jolie visage fin et sa chevelure dorée me fait frissonnée. Elle me complimente en me disant que j'ai une jolie voix et je ne peux pas m'empêcher de rougir. Je passe rapidement à autre chose en lui proposant mon aide pour ne pas me sentir plus gêné que je ne le suis déjà mais elle me dit juste qu'elle cherche à s'évader.
- Vous êtes au bon endroit alors. Les livres nous aident à nous évader de la routine de la vie et c'est le meilleur moyens pour voyager aussi.
Je me rends compte que je me suis pas encore présentée à elle et je fais une révérence un peu maladroite en relevant la tête et me présente à elle.
- Je m'appelle Siriane, je suis à Ikusa depuis quelque semaine maintenant, enchanté de vous rencontré Madame...
Je cherche son nom sans le connaître car elle ne s'est pas présenter elle non plus et je me ridiculise encore plus. En tout cas la femme ne semble pas gêner de ma présence ni de mon manque de savoir faire dans cette ville car elle me demande si j'ai écrite cette chanson. J'hoche négativement de la tête en restant droite les mains dans le dos.
- Non pas vraiment, c'est un poème que j'aime bien mais je l'ai mis sur un air musicale pour l'interprèter au mieux. C'est "Merveille" de Orgus decourtepatte. Vous connaissais ? C'est un poète hélas décédé qui a eu une vie bien triste et qui a vu sa muse partir avec un autre homme alors qu'il lui a écrit beaucoup de poème.
Je me détends un peu en parlant de poésie à cette femme. Il faut dire que la prestance et le charisme qu'elle dégage est fort. Ce doit être une femme de la haute mais qui est très gentille avec moi. Alors il n'y a aucune raison pour que je me méfie d'elle. Pas plus qu'avec une autre personne pour le moment.
Et à ce moment là, je me pose la question si mon chant ne l'a pas attirer magiquement à moi, comme ça à déjà pu arriver par le passé. Je me mord la lèvre de stress en espérant qu'elle a toute sa tête et qu'elle n'est pas sous mon charme. Quel idée de chanter, en plus dans une bibliothèque l'echo est gigantesque. Si ça ce trouve je vais avoir tout les passant et lecteur qui m'attendent à l'accueil, hypnotiser par mon chant.
- Vous allez bien ? Est ce que vous êtes consciente de ce que vous faite ?
Je lui demande en la regardant dans les yeux et en bougeant ma main de gauche à droite devant elle pour essayer d ela réveiller si elle est envoûté. J'espère que ce n'est pas le cas. Cyradil n'est pas la pendant quelques jours et voilà que je commence à faire des bêtises. Décidément c'est vraiment pas une bonne idée de venir seule à la bibliothèque.
- Vous êtes au bon endroit alors. Les livres nous aident à nous évader de la routine de la vie et c'est le meilleur moyens pour voyager aussi.
Je me rends compte que je me suis pas encore présentée à elle et je fais une révérence un peu maladroite en relevant la tête et me présente à elle.
- Je m'appelle Siriane, je suis à Ikusa depuis quelque semaine maintenant, enchanté de vous rencontré Madame...
Je cherche son nom sans le connaître car elle ne s'est pas présenter elle non plus et je me ridiculise encore plus. En tout cas la femme ne semble pas gêner de ma présence ni de mon manque de savoir faire dans cette ville car elle me demande si j'ai écrite cette chanson. J'hoche négativement de la tête en restant droite les mains dans le dos.
- Non pas vraiment, c'est un poème que j'aime bien mais je l'ai mis sur un air musicale pour l'interprèter au mieux. C'est "Merveille" de Orgus decourtepatte. Vous connaissais ? C'est un poète hélas décédé qui a eu une vie bien triste et qui a vu sa muse partir avec un autre homme alors qu'il lui a écrit beaucoup de poème.
Je me détends un peu en parlant de poésie à cette femme. Il faut dire que la prestance et le charisme qu'elle dégage est fort. Ce doit être une femme de la haute mais qui est très gentille avec moi. Alors il n'y a aucune raison pour que je me méfie d'elle. Pas plus qu'avec une autre personne pour le moment.
Et à ce moment là, je me pose la question si mon chant ne l'a pas attirer magiquement à moi, comme ça à déjà pu arriver par le passé. Je me mord la lèvre de stress en espérant qu'elle a toute sa tête et qu'elle n'est pas sous mon charme. Quel idée de chanter, en plus dans une bibliothèque l'echo est gigantesque. Si ça ce trouve je vais avoir tout les passant et lecteur qui m'attendent à l'accueil, hypnotiser par mon chant.
- Vous allez bien ? Est ce que vous êtes consciente de ce que vous faite ?
Je lui demande en la regardant dans les yeux et en bougeant ma main de gauche à droite devant elle pour essayer d ela réveiller si elle est envoûté. J'espère que ce n'est pas le cas. Cyradil n'est pas la pendant quelques jours et voilà que je commence à faire des bêtises. Décidément c'est vraiment pas une bonne idée de venir seule à la bibliothèque.
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Chante, je te dirai qui tu es
Feat Siriane
« ...Allys Terasu. » avait-elle complété. « Enchantée également, mademoiselle. J’espère que votre séjour se passe pour le mieux. Ikusa n’est pas réputé pour être un lieu particulièrement accueillant. »
Simple politesse. La réponse qu’elle attendait avec plus d’intérêt ne concernait pas ce sujet banal. La cantatrice était attirée par l’art comme un papillon. C’est ainsi qu’elle s’évadait depuis toujours. Allys avait ce don pour dénicher de nouvelles voix ayant ce petit quelque chose de particulier. Un grain dans le timbre, une originalité d’interprétation ou donnant un caractère vivant aux paroles. Si Maria avait la particularité de posséder avec passion les partitions, Siriane était une interprète originale. Un poème ? Voilà pourquoi la blonde n’avait pas réussi à faire le lien.
« Effectivement, je connais son auteur et j’ai lu ce poème plus d’une fois. » sans pour autant que cela parvienne à la toucher réellement. Pas faute d’avoir essayé. « Je comprends mieux pourquoi cela m’a intriguée. Cela mériterait quelques ajustements mais votre interprétation est intéressante. »
Posant un index sur ses lèvres fines, la chanteuse songeait à quelques améliorations à apporter à la lecture du texte. Elle fredonna légèrement, s'apprêtant à déclamer un couplet pour se faire une idée de la justesse mais elle fut coupée en plein envol par une question étrange. Comment ça, comment si elle allait bien ? Avait-elle un comportement inapproprié ? Non enfin, quelle drôle d’idée que cela.
« Je ne comprend pas, que fais-je ? » rétorque-t-elle, confuse.
Immobile, lui retournant un regard interloqué, Allys ne parvenait pas à comprendre pourquoi la rouquine remuait sa main de gauche à droite. Celle-ci l’agite devant son visage et ceux sans interruption. Qu’arrivait-il à la jeune femme au juste ? Ou bien n’avait-elle pas compris ? Y avait-il quelqu’un derrière la fae ? Qui saluait-elle de la main ? La tête blonde pivote, cherchant quelque chose qui aurait pu lui échapper. Mais rien.
« Permettez que je vous retourne la question… mais que faites-vous ? »
CENDRES
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