Ils ne le croyaient pas. Pas encore. Cétait normal ceci dit. Iel n'avait encore rien fait pour eux.  Halewyn s'en fichait pout le moment. La seule chose qui lui importait était ses affaires. Ls reliquats après, si il en restait, iel y verrait. Pour le moment, le côté quand  même relativement passif de la chose lui plaisait, ca lui permettait d'économiser ses forces. pour la suite. Alors qu'ils fassent le boulot, ca lui fait des vacances.

Ca ne l'empêchait pas d'être alerte cependant, sa portée de dix mètres dans ce labyrinthe tarabiscoté étant un avantage certain. Et quand les esclaves s'arrêtèrent devant une porte et expliqua, le démon se dit qu'ils ne devaient pas être loin de leur geôle de départ. Il lui semblait que c'était par ici qu'elle s'était recu sa torgnole. Remarque iel peut aussi se tromper.  

Aussi gracieusement qu'iel aurait foulé la salle de bal Ironsoul, Halewyn avança. tel le dieu qu'iel incarnait, dans le charnier tout en ramassant un peu de sang sur le mur au passage.  Magnifique. Plus ca allait, plus les talents du Coeur du Reike lui plaisait. Serrière, il y avait ;a demi douzaine d'esclaves  qui regardait le duo avec de gros yeux, le nain grommelant quelques insanités dans sa barbeé

Ah oui, ils existent eux. Pensa le démon qui  pivota souplement.

-Allez délivrer les vôtres et dépêchez-vous! Nous n'avons pas beaucoup de temps, on doit nous avoir entendus. Vous savez surement ou sont les clefs!   Tagar, monte la garde je te prie pendant que je laisse ma carte de visite. .

Prenant une pique de torture, Halewyn alla rejoindre le gobelin manchot qu'elle traina jusqu'au fond avant de l'empaler avec une certaine difficulté certes mais avec un art cerrtain, lui ouvrant le ventre sans sourciller avant de dessiner avec son sang le même symbole que précédemment.  Devant l'air de Tagar, iel eut la décence de ne pas fanfaronner sur son acte. Le démon voulait que les gobelins sachent et tremblent de terreur . Parcourant la pièce alors que les autres libéraient les jeunes avec beaucoup trop de bruit à son goût, le démon fit un tri rapide entre les membres et les quelques armes qui pourraient leur servir.

Tagar, tu pense que nous devrions aller défoncer l'armurerie? Demanda t'elle alors que les esclaves  revenaient prendre les quelques malheureuses armes qui n'étaient  pas sous la porte. Il y en avait trente sept sur les cinquante d'annoncés, ce qui portait leur petite armée à quarante trois. Et la dessus, moins de la moitié semblait assez futée pour tenir une épée dans le bon sens. par chance, dans un corridor ca importait peu. Des piques et des lances seraient plus efficace pour une défense groupée. Il fallait les trouver ceci dit. .

Tagar n'eut que le temps de formuler sa réponse avant qu'une corne lugubre ne résonne dans les corridors, toute proche. Ils les avaient trouvés.

Hale entre et s’assure qu’il n’y a plus de danger avant de permettre aux esclaves qui nous suivaient d’entrer. À sa demande, je monte la garde, lui tournant le dos pour mieux inspecter le couloir. Je suppose qu’elle est en train de soigner les plus blessés, connaissant son cœur trop tendre. À la fin, elle me pose une question et après seulement quelques secondes de réflexion, je lui indique :

Bien sûr ! Je ne partirai pas sans mon épée familiale.

Je vois ensuite sortir tout ce beau monde, pendant que les quelques dizaines de survivants sortent de la salle de garde, armé de quelques armes rouillées. J’entends, pas très loin, un cor d’alarme sonné et je demande au nain qui nous sert de guide depuis les cuisines :

Où se trouve l’armurerie ?

Mon interlocuteur semble plus motivé que jamais depuis que nous avons libéré sa famille, constitué de sa femme et de sept nains ! Tous des hommes d’après ce que je vois. Il me répond donc d’un ton enthousiaste :

Suivez-moi !

Nous le suivons donc jusqu’à un nouveau couloir, au bout se trouve une grille, mais malheureusement entre nous et elle, pas moins de trois orcs en cotte de mailles et plaque, des costauds, des baraqués, de véritables armoires à glace sont présents et nous barrent le passage. S’il y a un combat ici, nos propres troupes risquent d’être fortement réduites, alors je m’avance seul. Le trio d’humanoïdes rigole en me voyant arrivé, attendant en position défensive, sûre d’eux, car le couloir est assez étroit et je ne pourrais pas les frapper sur leurs flancs. Mais ce n’est pas mon attention, car je me contente de m’arrêter à cinq mètres d’eux et après quelques secondes de concentration, leurs armures de métal rétrécissent et ils commencent à hurler à cause de la douleur. Pour une fois, je me montre sans pitié, et finalement, cela devient de la pulpe de chair verte et de sang rouge.

Je n’ai plus qu’à toucher la grille, faisant fondre la serrure et récupérer mon épée, laissant le reste de nos « volontaires » récupérés les autres armes. Quand mon amie arrive à ma hauteur, je lui dis, à voix basse :

Désolé, que tu es vu cela.

Oui, je ne suis pas très fier de moi.

Ne sois pas désolé. Réṫorque Halewyn en le dépassant. Avec les Spectres elle a quand même appris quelques trucs avec Rowena et son roitelet. Ca me donne de la marge pour quand cela sera mon tour.Ce qui se passe dans les cavernes restent dans les cavernes.

Prenant un peu de la prestance de Rowena, se mettant à sa place pour réfléchir stratégie, elle se dépêcha à donner ses instructions.

- Ceux qui savent se battre d'abord. Vous allez monter la garde. Prenez un bouclier.... Allez on se dépêche!!! Ils ne nous attendront pas.

Le démon regara les épaves  qui étaient sensés servir de bouclier.

-Heum... non... Prenez tous une épée et une lance. Ca nous donnera une allonge conséquente. Et une pique, tout le monde peut s'en servir. On pique avec le bout pointu ce qui passe.... Les enfants, vous prenez des dagues ou autres petites armes... Le plus que vous pouvez porter.si vous avez l,occasion et que c'est vert et plus poilus que els jambes de vos pères, vous piquez les pieds, les mollets et les genoux.... Si nous sommes attaqués, vous les jetez au sol et vous vous planquez.  Non jeune homme.... Pas de risque inutiles.  

Sourit t'elle en regardant un petit, tout petit gamin elfe. Manifestement sous nourrit mais qui avait eu la brillante idée de prendre un sac qui trainait par là.

Une petite main tira doucement la manche de sa chemise maintenant tachée de sang.

Heu... msidam?

Le regard noir se baissa sur elle, les cheveux sales semblaient vouloir quand même briller d'un reflet de bronze.  plongeant dans un unique oeil mordoré. þar les Abysses. Même iel ne torture pas les enfants. Ils sont les porteurs de chaos de demain. Le regard dévia sur la paire de bottes ... SA paire de bottes et une dague qu'elle lui tendait.

-M'manmaditdedonnerca.

-Merci. C'est quoi ton nom?

-Missie.

Hale s'assied sur ses talons à la facon des soldats, repoussant une mèche crasseuse de l'enfant.

-Merci Missie. Quand nous serons sortis d'ici, je t'invite à manger un gâteau au chocolat avec Tagar et moi. Elle sait se battre ta maman?

Avec fierté, la petite borgne hocha la tête et pointa une femme qui était en train de soupeser des lances courtes pour s'en faire un inventaire. Chouette!!! Halewyn dédaigna ses bottes, mais pris la dague qu'iel bloqua dans sa ceinture en se relevant et tendit une main à Missie qui la lui prit sans hésitation.

-Mes bottes peuvent attendre. De toute facon j'ai les pieds souillés. Viens. Si tu suis ce que je te dis. Tout ira bien. Tout le monde est équipé? En route. Les fenfants, autour de moi. Ceux qui savent se battre la moitié devant et l'autre moitié derrière. Tagar mon cher, tu nous guide avec messire Stave, je couvre nos arrières. Dans les passages, sous aucun prétexte ne devons nous briser la formation. Le nombre compte peu dans les espaces étroits.  

Tranquillement, la troupe se mit en route au moment ou la corne résonna de nouveau, plus près. Juste avant de quitter l'armurerie, quelques oiseaux de feu volèrent à ras le plafond avant d'aller embraser les râteliers, coupant l'accès a du ravitailement Même si c'est probablement trop tard.

Je ne peux m’empêcher de sourire largement à Hale quand elle m’indique que ce qui se passe dans les cavernes, reste dans les cavernes. Cela fait écho à notre « relation » au sein de Maël, même s’il ne s’était pas passé grand-chose, à l’époque. Je vois mon amie gérer rapidement et efficacement ses troupes, sans doute grâce à son expérience de spectre en République ou au Shoumeï.

Toujours aussi gentille, elle prend même le temps de parler avec un enfant, lui demandant de rester en arrière pour ne pas se blesser, c’est vraiment tout choupi et je ne peux m’empêcher de lui dire :

Tu ferais une mère merveilleuse, j’en suis convaincu.

Je suis sincère dans mes parents, elle pourrait tout à fait adopter une dizaine de gosses, sans aucun problème. Suivant à la lettre ses consignes, je prends donc la tête de notre petite colonne, et après avoir été guidé par le nain, nous arrivé dans une caverne immense et je peux voir au fond, la lumière du jour ! Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il est, mais je suis sûr qu’il fait beau dehors. Voir cette luminosité naturelle me fait chaud au cœur, mais je suis vite ramené à la réalité, quand l’Ange, sortant d’un autre couloir, nous barre le passage. Une corne retentit et prêt d’une centaine de disciples avec capuche et une cinquantaine de peaux verts de tout type arrivent en courant et se mettent derrière lui. L’envoyé de Puantrus avance d’un pas, apparemment très énervé et nous dit, d’une voix très sèche :

Votre petite escapade s’arrête ici, vous avez créé assez de problèmes.

Puis il s’adresse aux esclaves :

Tous ceux qui seront encore là dans trente secondes seront passés par le fil de l’épée !

Je vois quelques flottements dans nos rangs et comme je ne veux pas leur laisser le temps de réfléchir à la proposition de l’envoyé des Titans, je lui réponds d’une voix forte :

Aujourd'hui, est celui de notre liberté ! Nous allons la reprendre et personne ne pourras plus jamais nous l'enlever !

Bon, cela fait maximum un jour que je suis là, mais j’ai l’impression que cela fait bien plus et joignant le geste à la parole, me lâchant complètement, car je sais que si nous arrivons à quitter l’endroit, nous serons en sécurité. Je lance donc un de mes sorts les plus puissants et le métal dans mon sac à dos commence à fondre et me fais une armure en métal bien épaisse. Je n’ai plus qu’à compléter avec des sortes de piques mobiles me poussant dans le dos et se retrouvant devant moi et je m’élance en avant, un fanatique essaye bien de me barrer la voie, mais je l’empale avec mes piques, avant de le couper littéralement en deux, le métal étant aussi coupant que des lames de rasoir.

Le flot de sang recouvre mon armure, mais je ne m’arrête pas et marche sur le cadavre sans aucun problème. Aujourd’hui, c’est tué ou être tué.

N'oubliez pas, le nombre ne compte pas dans les corridors. Tenez vos positions. Dit Halewyn aux gens , faisant signe au gamins de laisser tomber les armes de métal et de faire comme elle avait dit. D'aller se cacher entre autre, même si cette caverne est nulle en terme de cachettes. Peu importe, tant qu'ils ne sont pas dans les jambes des adultes pendant que Tagar formule une nouvelle bravade. ils sont environ, à vue de nez, passé une centaine assurément. Là dedans, cela l'étonnerait énormément qu'il n'y ait pas de mages....

S'avancant au milieu des esclaves, le démon reprend progressivement son apparence , le torse nu, la peau parsemée de trace de main sanglante, la chevelure rouge prenant un éclat sur naturel.

Restez derrière moi. Groupé.

Ordonna t'iel en levant ses mains en l'air, les longs ongles faisant naître de petits oiseaux de feu qui tournoient, se multipliant à vue d'oeil avant de se déployer en éventail, les traits de feu se mélangeant avec les illusions tandis qu'ils prennent leur envols, salves après salves, frappant la foule d'ennemis autour du mage de métal qui piétine, tel un rhinocéros, dans la mêlée, couvrant ses flancs efficacement, les illusions couvrant la trajectoire réelle des projectiles magiques pendant qu'iel continue d'avancer visant les visages, les vêtements , tout ce qui passe en fait., évaluant en même temps l'espace qu'iel aurait pour se téléporter hors des lignes ennemies, le plus près possible de cet ange qui porte ses bijoux de naissance en bandoulière.

Un trait fin de feu de fait voir, le pyroman variant son attaque pour repousser des dévôts qui s'étaient approchés un peu trop près pour essayer de le prendre par le flanc. Juste avant qu'une lance n'interrompe la deuxième vague et que les rescapés sachant se battre se portent à sa hauteur pour lui donner protection et support, lui permettant de reprendre ses attaques de projectiles magiques .

Même Hale change d’apparence et elle fait peur ! En-tout-cas, elle est efficace, ses flammes me protègent bien, même si rien de ce qu’ils possèdent, n’est capable de percer mon armure, enfin, c’est ce que je pense quand je reçois un grand coup de marteau de guerre, manié à deux mains. Bien sûr, il ne perce pas ma protection, mais les vibrations sont particulièrement douloureuses et je sens du sang me couler par les oreilles. Déjà que mon ouïe n’est pas terrible, si cela continu, je vais sortir d’ici complètement sourd.

Tout d’abord, je m’occupe du guerrier, le transperçant avec mes bras articulés dans la gorge, pour lui apprendre à vivre. Autour de moi, les anciens esclaves ne se débrouillent pas trop mal, les survivants protégeant ma douce amie. De mon côté, la voie est jonchée de cadavres et je continue à avancer, mètre par mètre, les fanatiques ne se rendant pas, comme lors de la guerre contre les Titans. Il va falloir que je les élimine un par un. Déjà que mon body count était particulièrement élevé, je vais certainement atteindre le millier de personnes tué par mes propres mains. Enfin, comme aurait dit mon père, c’est la vie.

Mon armure est couverte de sang, de la tête aux pieds et ce n’est pas fini, la fatigue est toujours présente, mais j’agis plus comme un automate, avançant encore et toujours, tuant tous ceux qui me font face sans la moindre pitié. Je peux voir le fond de la caverne, se rapprocher petit à petit, pendant que des dizaines de lames s’efforcent de trouver les défauts de ma cuirasse, avant que leurs porteurs se faissent embrocher par moi ou mes alliés. Tout cela est vain, car il s’agit de mon plus puissant sort et tant qu’un autre mage ne fera pas son apparition ou un guerrier particulièrement puissant, je continuerai mon carnage.

Ca ne s'annonce pas bien.

A parfaitement conscience Halewyn qui a une vue d'ensemble de la situation. Le bon point est que les fanatiques ne sont pas plus de bons combattants que les esclaves, cependant ils sont mieux nourris. Pense t'iel au moment ou une volée de projectile les couvrent, aux dépend de Tagar. Le démon ne peut être partout à la fois et cette saleté d'ange, de l'autre côté, le sait parfaitement.

Ils n'y arriveront pas de façon conventionnelle, pende Halewyn en voyant un lycan musclé a demi assommer le Reikois armuré. Tagar se défend bien même en mode homard. Iel sait qu'il n'est pas un combattant, mais ses empereurs seraient assurément fiers de lui. Ses gestes se font plus lent, il fatigue.

Un cri masculin se fait entendre, un homme tombe et les gobelins s'engouffrent dans la brèche, séparant les esclaves en deux avant d'être arrêtés par une lautre langue de feu, mais le mal est fait, le chaos se répand. malgré tout. Ses troupes tombe les uns après les autres. Eh merde!!!!

Halewyn décide alors de jouer le tout pour le tout.

Reformez les rangs!

Hurle t'iel avant de tourner talons et de se mettre à courir, incantant rapidement.... Bandant ses muscles, à la dernière parole, Halewyn saute.  Un nuages de ténèbres englobe soudainement le Spectre...

Pour se reformer au dessus des lignes, en hauteur et en pleine trajectoire de l'ange qui lève les yeux, surpris, sur la vision de cauchemar d'un démon se transformant dans un brouillard de ténèbres en panthère couleur de sang aux yeux de rubis qui lui tombe dessus à crocs raccourcis des cieux, les crocs se plantant dans sa gorge, leur poids les faisant disparaître de la vue des gobelins.

Le fouillant de ses griffes, Halewyn lui laisse juste assez d'air pour qu,il puisse hurler son agonie avant de lui arracher la gorge, mettant fin autant à sa vie qu'au moral des troupes. Du moins avant qu'une épée ne le prenne par le flanc, tachant la fourrure sombre de ténèbres plus sombres encore et le faisant rugir de douleur avant qu'un coup de patte n'envoie le gobelin se fracasser parmis les siens. Tout cela doit finir maintenant.

Je vois se former juste au-dessus du chef des fanatiques une sorte de brume noire, puis il en sort tout à coup une panthère ! Voilà ce qui est surprenant, mais j’ai déjà assisté à une telle chose, Hale a la possibilité de se transformer en animal et elle est redoutable sous cette forme ! Je la regarde arracher la gorge de l’ange de Puantrus, tandis qu’il hurle comme un pourceau que l’on égorge, ce qui est totalement le cas.

Mais alors que je pensais l’affaire terminée, un gobelin ose la prendre sur le côté ! Je vois son épée rentrer dans ses chairs et cela m’énerve considérablement. Perdant toute mesure, je déploie un de mes plus puissants sorts et je crée des centaines de dagues que j’envoie tout autour de moi, tuant ainsi des dizaines de nos adversaires, tandis que le reste s’enfuit en direction de la sortie. Je mets fin à mon armure, ne pensant même pas à les poursuivre, car je me précipite vers mon ami transformé pour la soigner à l’aide de ma magie.
J’espère que je n’arrive pas trop tard et je le prends doucement dans mes bras, enfin juste la tête, car la bête pèse son poids. Tout autour de moi, les esclaves se rassemblent, certains pleurant, d’autre abasourdis par ce qui vient de se passer. Ils sont moins nombreux qu’au début, mais la majorité a pu survivre, surtout les enfants et j’indique à mon amie :

Surtout, reste avec moi, j’ai besoin de toi et je ne sais pas ce que je ferais sans toi. En plus, nous avons fait un pacte, il est impossible que tu quittes le Sekaï sans l’honorer.

J’essaye de faire appel à son honneur de démon. J’apprécie considérablement Hale, sans doute bien plus que n’importe qui vu tout ce que nous avons traversé ensemble.

Ca allait ... Malgré cette brûlure au flanc, l'adrénaline faisait son effet. Sur le corp de l'ange, imbibé du sang de ce dernier, la couleur rouge du Dieu d'Halewyn semblait encore plus écarlate, la vilaine plaie duquel s'écoulait un liquide des plus pures ténèbres.

Ca n'allait pas... Pensa Halewyn en agrippant un bras qui passait par là, le souffle de plus en plus court. Un autre coup de patte abattit le malheureux avant de tomber misérablement au milieu de ces enflures vertes. Iel avait pris un risque et s'en repentait. Si ca n'avait pas été de cette saleté d'épée, tout baignerait. En tant que tel, ca ne serait pas si grave, les démons sont, d'ordinaires, plus durs à tuer. D'ailleurs, pourquoi, contrairement aux autres, ne pouvait t'iel pas se régénérer?

*Les miroirs sont les plus fragiles, et les Reflets les plus fugaces*

Le démon entendit alors.  Des hurlements de concert, certains humains, d'autres gobelins, des cris de loups garous.... Etrangement, iel se sentait flotter en apesanteur tandis qu'iel saignait de plus en plus. Il ne fallait pas être érudit pour deviner que Tagar s'était enfin lâché. Avec un rictus, iel se releva. La blessure, grave, n'allait pas le tuer non? Même si c'était un coup d'estoc qui lui avait transpercé la chair, l'orgueil du Spectre rouge était intact.

Du moins jusqu'à ce qu'une autre lame ne se plante profondément dans sa cuisse de félin, le renvoyant proprement sur le cadavre. Par chance pour le Reikois, Halewyn ne sut jamais que c'était l'énervement de l'humain qui l'avait blessée.

Avec un soupir, Halewyn posa sa grosse tête sur ses pattes avants, savourant la souffrance environnante. Iel était bien comme ca, reprendre sa forme d'origine pourrait accélérer son trépas. C'était nul pareil, un seul coup d'épée le mettait dans tout ses états... Si seulement iel pouvait retrouver ses bijoux pour se les mettre sans la gueule...

* Non mon grande, va falloir que tu t'entraîne plus fort. C'est grave, mais rien qu'un petit rubis ne saura soigner... Qui vais je prendre. L'âme d'Erbezel ou d'Ana? *

Des ombres se matérialisèrent au dessus d'iel et Tagar se jeta sur iel, faisant ricaner le gros félin aux crocs ensanglantés. Autour d'iel, iel sentait une bonne vingtaine de personnes, gamins inclus. D'ailleurs, Missy et sa mère se tenaient là. C'est quand même un bon score, même si certains arborent des plaies trop hautes pour avoir été causée par des gobelins... Iel y reviendra plus tard. Aussi tentante que soit de jouer avec un Reikois éploré, le démon se lasse vite. Ca fait toujours un mal de chien et iel n,est pas friand de la souffrance sur sa personne.

Arrête de dire des bêtises Tagar, je suis loin d'être morte ... a moins que je ne sois coupée en deux et que je ne le sache pas..... J'ai quelque chose de planté dans la cuisse ceci dit et c'est inconfortable. Souffle la grosse bête. Crânant malgré sa douleur Il y a mon collier tout près. Il a glissé quand j'ai décapité le blasphémateur. Trouvez le et redonnez le moi. Je vous remercie d'avance.

Ouf !

Je ne peux m’empêcher de soupirer de soulagement quand Hale m’indique qu’elle va bien et je me dépêche de lui donner ce qu’elle veut. Je ne pensais pas qu’elle était aussi coquette, mais je lui mets le collier autour du cou et je la préviens :

Attention, cela va faire mal.

Je lui enlève d’un coup sec la dague enfoncée dans sa cuisse et je la soigne aussitôt, après. Elle a quand même perdu pas mal de sang et de mon côté, je ne suis pas en assez grande forme pour la porter alors j’indique à nos alliés :

Faites des brancards pour les personnes les plus blessées, je les soignerais.

Du moins, je vais essayer, ne possédant plus beaucoup de mana après avoir lancé mes deux sorts les plus puissants. Une fois, tout ceci fait, nous sortons enfin de la grotte et je cligne plusieurs fois des yeux pour m’habituer à la luminosité. Je reconnais immédiatement l’endroit où nous sommes, car si le Reike est connu pour ses déserts et la République pour ses plaines fertiles, le Shoumeï, lui est indissociable de ses chaines de montagnes. Nous ne sommes pas loin de la mer et je peux voir le Doreï de l’autre côté du bras de mer.
Cela fait une sacrée trotte pour rejoindre Maël ! En plus, il fait froid, car nous sommes bien au sud. Il y a des pins argentés partout et d’autres types de végétation dont j’ignore le nom. Nous sommes face à deux choix, soit essayés de rejoindre le mont Kazan, où je suis sûr que nous pourrons avoir du secours, mais Bénédictus sera notre route ou bien partir plus au Nord, vers Maël. Ne voulant pas choisir tout seul, j’explique la situation à la jeune femme qui m'accompagne depuis le début de cette aventure et je lui demande :

Qu’en penses-tu ?

Une fois le trou bouché, Halewyn s'attarde un peu en forme féline,le laissant prendre les dispositions nécessaires. Cela fait du bien de ne plus avoir à penser.

Les autres... N'oubliez pas d'achever les blessés, pas de quartier... Prenez ce qui vous sera utiles pour le voyage, les morts n'ont que faire du matériel. Rétorque le démon en reprenant forme humaine. Sa chemise jadis immaculée est en lambeaux et imbibée de sang. Iel est affreusement pâle mais en même temps, sa chevelure rouge semble briller d'une nouvelle vigueur. La main sur son flanc nouvellement cicatrisé, iel se redresse et alla vers le dallage au centre. Et donna quelques instructions à ceux qui la suivaient en dessinant quelque chose au sol. Les laissant exécuter sa volonté, iel rebrousse chemin et erra un peu, ramassant la  goutte de sang de ses morts avec application tant que son état le lui permis, avant d'abandonner le reste aux charognards. , tachée d'hémoglobine séchant de la tête aux pieds, vers l'extérieur... Avant de reconnaître le panorama. Iel savait a peu près ou ils sont, et ce grâce au fait qu'iel adore parcourir le Sekai en forme de corvidé.

N'oublie pas de revenir raser cet endroit mon cher. Ils reviendront sinon.

S'arrêtant à coté du Reikois, se tenant droite malgré sa souffrance qu'iel cache admirablement, Halewyn savoure l'air frais et pur sur son visage écoutant à moitié le Coeur. Elle savait ou aller, mais il y avait un crochet à faire en route. Pour déposer ces rescapés au Sanctuaire, avec ceux de Lilith. C'était sur leur chemin et ils pourraient avoir des chevaux frais.  Et le démon devait se poser... Rentrer chez iel de préférence. La Tailleuse allait le tuer avant de le bichonner... Parfois, entre deux chaos, un petit peu de repos c'était bien aussi.

- Rentrons Tagar.


Quands ils partiront, les corps de la caverne auront été disposés de facon a reprendre le symbole d'Halewyn qui'iel avait laissé à deux autres endroits, imageant une femme marchant sur des crânes et, à la couronne de cheveux en branches enflammées. C'était approximatif certes parce que difficile à rendre avec des cadavres verts ignobles, mais juste assez ressemblant pour faire le lien et servir d'avertissement.