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  • Sam 10 Déc - 19:55
    Voyage en mer


    Le simple fait de toucher le poignet d'Aryan me permet de respirer plus à mon aise. J'ai souris et je ne m'en était même pas aperçu !

    Il n'y avait aucun enthousiasme en moi. Aucune joie à l'idée de partir. Seulement un besoin impérieux de lui donner ce qu'elle voulait elle et la joie que ça lui inspirait.

    - Je suis pas...

    ... Pas heureuse. Perdant un peu mon sourire pour une expression plus mitigée, je tente de lui lâcher le poignet, le regard attiré par les sécurités qu'il a mis pour que rien ne bouge. En fait... Je pourrais rester dedans pendant la traversé. ça serait pas mal. ça m'éviterai d'avoir à croiser la capitaine et à ressentir toutes ces choses qui m'écartèlent de l'intérieur. Je pou...

    Ses lèvres sur mon front interrompent mes pensées. Je bat des cils, caresse sa joue et vient poser un baiser sur sa bouche, caressant du pousse le creux juste sous sa lèvre inférieur pendant qu'il me relâche, esquissant de nouveau un sourire un peu plus personnel. Oui. Avec lui ça irait.

    - Les chevaux. Oui. D'accord.

    Mains derrière le dos, je reste près de la roulotte, ma queue s'entortillant sans que j'y pense autour de ma jambes. Oui... Les chevaux. Alors je me met en mouvement vers les animaux. Je m'approche du premier hongre, celui avec lequel je m'entends le mieux, tendant la main pour flatter son encolure, lorsque la voix posée du Grand Duc m'enserre.

    Je me raidit d'un coup, surprenant un peu le cheval qui s'ébroue. J’acquiesce lorsqu'il me demande si elle m'a touché.

    - Non ça va mieux là... Juste un peu Faim..." Je me retourne doucement, les doigts croisés comme une gamine prise en faute. Comment lui dire ? " C'est pas un problème.

    Comme Vera avait regardé la roulotte avant de m'enlacer, il regarder le navire avant d'ajouter qu'il ne faut pas que je la laisse me toucher. Qu'elle m'emportera... J'acquiesce, je l'ai remarquer. Mais la repousser...

    Je reviens prendre le poignet d'Aryan et m'approche encore jusqu'à grimper dans ses bras, me pendant à son cou, les jambes enroulées autour de sa taille et la tête dans son cou.

    - Aryan... " je glisse tout bas. " Je sens des choses changer à l'intérieur de moi. Je ne veux pas toujours ce que les autres veulent... Mais ce qu'ils veulent est important. Qu'est-ce que je dois faire ?

    CENDRES
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  • Sam 10 Déc - 22:40
    Il fronça un peu les sourcils en étudiant ses réactions, constatant qu'il y avait visiblement quelque chose qui n'allait pas. Il avait mit d'abord ça sur une excitation manifeste pour le voyage qu'ils allaient effectuer, mais peut être qu'au contraire, elle était sous pression. Elle voulait vite traverser la mer pour être débarrassé.

    Il avait surtout remarqué ce petit mouvement de sa queue, mouvement qui était assez clair désormais de son point de vu, quand elle était songeuse, tracassé, sous une émotion. C’était parfois positif, parfois négatif, mais en l’occurrence cela ne semblait pas aller bien.

    - Tu es sur ?

    Qu'elle dise que ce n’était pas un problème semblait hurler, au contraire, qu'elle n'allait pas bien. Elle s’était éloigné vers les chevaux, et il pu voir qu'elle se dirigeait vers l'un d'eux en particulier, autre détail qu'il avait remarqué. Elle avait une vraie affinité plus ou moins importante en fonction des bêtes, et celui ci semblait être son meilleur ami parmi les quatre. Il le nota solidement dans sa mémoire. Si il fallait choisir, il mettrait celui ci en priorité.

    Quand il eu parlé, peut être un poil trop agressivement vis a vis de ce qu'il voulait faire passer comme message, elle se retourna et revint vers lui, assez rapidement. Elle ne lui en voulait pas pour ses paroles, mais clairement il y avait toujours quelque chose qui n'allait pas, et il etait désormais certain que c’était lié a la capitaine.

    - Parle moi.

    Elle lui reprit le poignet, son signal désormais pour attirer son attention quand il y avait quelque chose. Il posa les yeux sur elle, faisant disparaître tout le reste du monde pour ne garder qu'elle dans son attention. Il la laissa s'approcher, se coller, grimper a sa convenance. Elle l’enlaça et il mit une main sous ses mains pour la soutenir, l'autre dans son dos, remontant dans une caresse douce pour la rassurer, frôlant sa nuque avant de repartir vers le bas, et de refaire ce geste en continu.

    - Un changement n'est pas forcément un mauvais signe. Mais même si c'est une bonne chose, ce n'est pas forcément facile a appréhender. Car c'est soi même, que l'on crois connaître, qui se modifie et semble étranger pendant une période. Le plus dur c'est de continuer a s'écouter soi même, se comprendre et s'accepter.

    Il parlait un peu d'une chose dont il était lui même effrayé. Il avait peur de ce qu'il serait si jamais il retrouvait sa mémoire. Il avait peur de redevenir quelqu'un de différent. Un changement massif pouvait avoir de lourdes répercutions. Et c’était la même chose pour elle. Il ne voulait pas qu'elle s'en aille. Si elle changeait trop, peut être qu'elle ne l'aimerais plus. Mais en même temps, il ne voulait pas la brider. Il la voulait heureuse et libre d’être elle même.

    - Je peux essayer de te guider, mais je ne veux pas choisir pour toi. Tu comprends ? Tu dois essayer de comprendre ce dont tu as réellement envie.

    Il cessa son geste et avança la tete, pour poser doucement son front contre le sien. Leur souffle se mélangeant avec une harmonie parfaite, et déconcertante pour deux créatures aussi éloignés a l'origine, et désormais aussi étroitement liés.

    - Tu ne dois pas obéir a ce que les autres veulent sous prétexte qu'ils le veulent. Tu dois faire ce dont toi tu as envie, tu comprends ? Mais tu as aussi le loisir de choisir ceux que tu veux combler. Moi, si tu as envie de faire quelque chose dont j'ai envie tu peux le faire. A l'inverse, si un jour tu n'as pas envie de le faire, malgré que ce serait une joie pour toi, alors ne le fait pas. Tu dois faire passer toi, puis les personnes que tu aimes, en priorité. Les inconnus, ce n'est pas ton problème.

    Il déposa doucement ses lèvres sur les siennes et remonta la main qui lui caressait le dos jusque dans ses cheveux. Puis recula et reprit doucement.

    - Cela peut paraître étrange a accepter pour toi qui ressent tant les émotions des gens. Mais...je n'ai pas eu le temps de te parler de mon idée de la derniere fois. J'y travaille toujours, et cela concerne ce...ces sensations que tu perçois. Je t'expliquerais, mais nous n'avons pas l'intimité nécessaire pour l'instant. Attendons d'etre juste nous deux, de l'autre coté de détroit.

    Il l'embrassa encore, plus profondément, lui agrippant les lèvres, pour lui éviter de trop réfléchir pour l'espace d'un instant.
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  • Sam 10 Déc - 23:43
    Voyage en mer


    Reconnaitre que je change est... difficile. J'ai pas envie de changer. Et en même temps j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de plus doux de l'autre côté. C'est comme si je changeais pas vraiment, que j’enlevais juste une branche de ma vue ou... Ah... Je ne sais pas. C'est différent et mon esprit n'arrive pas à la concevoir. Il n'est pas fait pour ça.

    Alors je respire. Ce que ces mots déclenchent en moi, je le laisse faire son chemin. Un moment, j'ai envie de tout jeter en bloc ! Le suivant je suis triste a l'idée de la tristesse infligé à ceux que je n’aimerai pas assez. Les choses bougent encore, au rythme des mots de mon Grand Duc et lorsqu'elles se déposent, un peu plus calmement, il reste une brume soulagée, l'impression d'être soutenue et l'envie de faire.

    J'ai bien senti sa propre peur, ses propres doutes et son accueil de moi comme je suis. Ce n'était pas un savoir comme il en assène parfois, certain de ses mots et de leur véracité. Là, il il m'offre ce qu'il pense, ce qu'il sent. Des mots d'un voyageur à un autre.

    - Merci de me montrer un chemin. Je vais avancer doucement.

    Je souris, lui caressant le nez du mien. Je veux seulement le prévenir que ses pas de géant ne sont pas toujours les miens. Il m'embrasse avant de me dire qu'il murit un plan pour mieux comprendre ce que je suis. Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée, mais c'est si doux que ça n'éveille pas la moindre émotion négative en moi.

    - D'accord. Juste nous deux. " Je pose un bec plus enthousiaste sur sa joue, comme s'il avait suffit de cette étreinte pour dissoudre toute ma peur, mais il me surprend d'un baiser plus profond. Je le serre un peu plus et souris entre ses dents, la langue joueuse. Puis, enfin, je glisse le long de son corps pour retrouver mes appuis. Mes doigts s'attardent entre les siens, seulement heureuse de sentir sa peau toute douce d'écrivain contre la mienne.

    - je vais dire ce qu'il faut aux chevaux... Et je suis curieuse de voir comment tu va mettre la roulotte sur le pont.


    Les mots de marin me venaient naturellement après la brève étreinte forcée avec Vera. Bien sûr je ne m'en rends pas compte et je n'aurais pas pu déchiffrer les vents, les courants ou les parties complexes du voilier, mais les bases du vocabulaire impliqué dans notre prochain départ avaient coulés en moi sans que j'en sois alertée.

    Ma main glissa hors de la prise d'Aryan et ce ne fut que lorsque les chevaux furent prévenus et légèrement écartés de la roulotte que je revins vers le secteur de l'opération principale pour aider comme je pouvais, mais refusant catégoriquement d'aller voir les entrailles du navire. Je reste à la surface merci ! Et je suis d'ailleurs très fière de mettre cette limite alors que Vera est si fière de chaque planche de son vaisseau. D'ailleurs, je suis si fière d'avoir réussi qu'en passant près de la capitaine, hors de porté d'oreille de mon ange, je lui glisse tout bas :

    - Je ne t'attendrai pas dans ta cabine. Si tu me veux ce sera sur le pont.

    Je ne savais toujours spas si j'en avait envie, mais sa cabine, je suis sûre que je n'en veux pas !

    CENDRES
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  • Dim 11 Déc - 3:03
    Mettre la roulotte sur le pont présentait deux difficultés. D'une part, sa taille et trouver un support assez large et solide pour permettre le passage, mais aussi de convaincre les chevaux de marcher dessus. Ce qui, heureusement, n'etait pas une epreuve si compliqué dans la mesure ou Hava allait se charger de les motiver. Elle etait très précieuse pour cela et il l'avait inclut dans ses plans.

    Pendant qu'ils etaient en train de parler a voix basse, enlacé, Véra s'etait elle aussi mise en mouvement. Elle avait tiré une sorte de ponton assez large pour que les roues puissent passer dessus. Il suffisait que chaque chevaux, qui etaient alignés a deux par ligne, passe, pour que les roues franchissent l'obstacle et se retrouve sur le bateau. Le reste, aprés ça, ne serait qu'une balade de santé.

    - Ne t'en fais pas pour la roulotte, Véra est une professionnelle. Je te laisse t'occuper de rassurer les chevaux et de les faire traverser.

    Il ne la laissa pas s'échapper trop rapidement, reniflant son odeur en la serrant fort, appréciant sa chaleur. Et avant qu'elle ne retombe sur ses pieds, il murmura doucement dans son oreille, en caressant l'une de ses cornes avec sa main désormais libre, qui maintenait son corps juste avant. Il était ainsi penché un peu en avant, puisqu'elle avait reposé les pieds sur le sol.

    - N’oublie pas une chose. Si tu trouves étrange d'avoir tes propres envies, c'est parce que tu es une personne a part entiere. Une entité propre, indépendante, libre. Et moi, c'est toi et ta personnalité que j'aime.

    Il se redressa et lui sourit. Il la regarda aller jusqu'aux chevaux et décida de l'observer un peu, amusé. Jamais il n'etait lassé, et plus il s'en rendait compte, plus il réalisait a quel point le reste du monde etait fade a ses yeux. Comme une bibliotheque déjà bien trop remplit, ou chaque œuvre finissait généralement par etre une pale copie de ce qu'il savait déjà. Mais elle, elle, elle etait unique.

    Elle retourna vers le bateau, au moment ou Véra acheva l'installation du franchissement de bois. Elle était en sueur mais avait un grand sourire satisfait. Elle remarqua l'arrivée de la Cornue rose et lui sourit gentiment. Elle avait déjà oubliée ce qu'elle lui avait dit plus tôt, ainsi que la façon dont elle l'avait enlacée, plus pour l’embêter qu'avec une vraie envie, de son point de vu.

    - … ?

    Elle se redressa, en entendant les paroles de la démone. Puis son sourire s'élargit, devint un peu moins joyeux, plus coquin, et elle s’esclaffa même. Cette petite etait bien marrante. Quelques petits jeux d'adultes avec l'ange et le démon était une idée qui lui vint soudainement en tete. Etre manipulée sur le pont de son bateau par l'entité angélique d'un coté, et démoniaque de l'autre, serait un péchée que l'humaine avait bien envie de goutter.

    - Nous verrons cela ma chérie. Nous verrons.

    Ce fut a ce moment qu'Aryan approcha a son tour. Il n'avait rien entendu mis a part la phrase de l'ancienne pirate. Il avait les yeux un peu plus pale, comme l'étudiant, presque prêt a la menacer si jamais elle faisait le geste de trop envers une Hava qui faisait des efforts pour devenir une meilleure personne. Il ne voulait pas qu'elle gache tout.

    - ...Hava, tu peux faire venir les chevaux. Nous pouvons commencer. Le plus tot sera le mieux.
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  • Dim 11 Déc - 18:30
    Voyage en mer


    Étrangement, Vera a l'air... contente que je lui dise non. C'est un peu surprenant, mais je ne m'y attarde pas plus d'une poignée de secondes, la tête penchée sur le côté et mes yeux droits dans les siens. Aryan arrive, jaugeant d'une façon particulièrement pointue l'humaine qui n'avait rien fait de mal pourtant. En m'éloignant pour lui obéir, je glisse mes doigts sur son bras en passant, une caresse que j'espère suffisante. Je ne veux pas qu'il se brouille avec son amie à cause de moi.

    C'est d'ailleurs ce que je glisse à mes compagnons à quatre pattes avant de leur expliquer comment se placer. Ils ne sont pas rassurés du tout et si deux se laissent convaincre, les deux autres sont vraiment terrifiés à l'idée de mal poser leur jambe et de glisser. Les rassurer et les mettre en ordre prend plus de temps que prévu. Ils sont encore craintifs mais ils vont le faire, c'est le mieux que je puisse faire alors que Aryan et Vera s'assurent que la roulotte est bien dans l'axe.

    Les ailes déployées, planant devant les quatre cavales, pour leur donner un point de repère protecteur, ils s'engagent doucement sur le bois. Pas à pas. Ils se débrouillent plutôt bien d'ailleurs... Jusqu'à un tangage un peu fort du navire. Le sabot de l'un d'eux glisse sur le bord de la passerelle. Je fuse vers lui et pousse contre son flanc pour l'aider à retrouver son équilibre. Après quelques secondes de peur, ils reprennent finalement leur avancée et la roulotte se retrouver sur le bateau sans autre risque de mort.

    Les deux bras entourant l'encolure de celui qui avait frôlé la mort de plus près, je laisse Aryan et Vera s'occuper des dernières phases pendant que je frotte mon front contre le sien. Tant qu'ils ne viendront pas me décoller d'eux, d'ailleurs, je resterai près des chevaux sans même penser qu'ils pouvaient être trop nombreux pour rester en plus du poids de l'habitat. Ils étaient montés alors ils pouvaient rester non ?

    CENDRES
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  • Dim 11 Déc - 23:29
    La manœuvre fut plus aisé que ce que la capitaine avait prévue. C'etait toujours la croix et la bannière pour charger des animaux, en particulier les équidés qui etaient d'un naturel peureux. Mais avec la petite peau rose, tout se déroula pour le mieux. Et quand ils furent a deux doigts de passer par dessus bord, elle avait couru en meme temps qu'elle pour pousser l'animal et l'aider a se stabiliser. Aryan, lui, ne bougea tous le long de la manœuvre, restant a l’arrière. Elle n’était pas vraiment étonnée par ça, cela dit.

    - Merci pour le coup de main, belle gueule. A ces hommes, on peut pas compter sur eux...

    Mais elle souriait et ne semblait pas plus agacée que ça par son manque d'aide. Il était rarement dans l'action a vrai dire. Il n'aimait pas vraiment ça. Il préférait observer et réfléchir. A chacun ses qualités. Il aurait bien fallut Cornue pour lui demander qu'il les aides. Mais elle s’était débrouillée et les chevaux se retrouvèrent sur le pont, en prenant une bonne partie, avec la roulotte achevant de prendre toute la place.

    - Et bien on va pouvoir y aller.

    Hava ne se détourna pas une seule secondes des chevaux et ni la capitaine ni l'ange ne vinrent la déranger. Le début d'une traversée etait toujours compliqués et si elle pouvait les garder calme ainsi, c'etait mieux pour tous le monde. Elle commença plutot a courir un peu partout, tirant sur des cordes, déployant une grande voile qui fit frémir les betes alors qu'ils etaient soudainement recouvert par l'ombre du tissu.

    - Aryan, vas donc a la barre au lieu de dormir.

    L'ange hocha distraitement la tete. Elle lui avait apprit et il avait aisément tout retenu, comme d'habitude. Il s'y dirigea de façon nonchalante, alors qu'elle tirait la derniere planche.Puis elle courut a l'autre bout du bateau, du coté de l'eau, et tira dans un grognement de force la lourde ancre qui les tenait immobilisés.

    - Tu vois, finalement, on a pu prendre tous les chevaux. Ce n'etait qu'une hypothese, il ne fallait pas s'inquieter.

    Aryan avait dit ça a Hava qui etait juste en dessous de sa position, et il se tenait les deux mains sur la barre, pour diriger la sortie du bateau vers la partie large du bras de mer ou ils se trouvaient.Le bateau eu un tremblement, alors que le vent s'engouffrait dans la voile, les poussant vers le large.

    - A babord toute !

    Aryan obeit gentiment en faisant tourner le cercle de bois avec habitude, alors qu'il n'avait du le faire qu'une fois ou deux. Véra s'arreta meme un instant de travailler pour poser les yeux sur lui, alors qu'un soupir s'échappait de ses levres, ainsi qu'un bref murmure a la fois amusé et agacée.

    - Regardez le bon sang...il ferait passer un vrai marin pour un guignol...qu'est ce qu'il m'énerve...

    Visiblement le talent qu'il avait ne plaisait pas a la capitaine. Ou bien, plutot que l'agacer, la rendait perplexe quand a ce qu'il faisait sur son temps libre. Elle avait bien du mal a croire qu'il comprenait aussi aisément la navigation marine. Le vaisseau, en effet, se glissa avec douceur sur son axe d'avancée, et bientôt, la berge ou ils etaient grimpés etaient derriere eux. Elle souffla, s'étira, et se posta finalement a coté d'Hava.

    - Alors, ton premier bapteme de la mer, ca donne quoi ? Il va vite mon bébé, hein ?

    Elle lui fit un grand sourire.
    Invité
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    Anonymous
  • Lun 12 Déc - 16:48
    Voyage en mer


    - On ne peut compter sur aucun homme tu crois ? " demandais-je, surprise.

    Il y a une sacré différence entre ses mots et le ton qu'elle emploie. Elle n'est même pas vraiment agacé, comme si c'était quelque chose qu'elle sait depuis très longtemps et qui fait partie des lois de son univers. C'est surprenant parce que c'est la première fois que j'entends une femme dire ça... Enfin je n'ai pas discuté avec beaucoup de femme, mais Luviël n'avait pas l'air de penser ça... A moins que ce soit pour ça qu'elle n'était pas super détendu avec Aryan et était prête à faire les choses elle-même ?

    ... Hmmm... C'est bizarre quand même. Je tourne la tête vers Aryan pour l'évaluer pensivement pendant que Vera commence à s'affairer un peu partout. Moi je peux compter sur lui. Je le sais. Il aurait eu l'occasion de me laisser me débrouiller ou même de se protéger en me laissant, mais il ne l'a jamais fait.

    Un frisson remonte le long du corps du cheval sur lequel j'ai toujours la main lorsque l'ancre est remontée et je reporte mon attention sur lui... Sur eux, même. Ils sont agités. Terrifiés par quelque chose que je mets quelques instants à comprendre : la façon dont le bateau tangue. C'est vrai que la terre ne tremble pas sous leur sabots. Jamais. Ils ne sont pas fait pour ça. Alors comment éviter qu'ils se blessent...

    - Tu vois, finalement, on a pu prendre tous les chevaux. Ce n'était qu'une hypothèse, il ne fallait pas s’inquiéter.

    Sans me retourner, je lève la tête à m'en arquer le dos en arrière, les oreilles pointées vers l'arrière au son de sa voix. Aryan se trouve sur le promontoire de bois à l'arrière du navire, derrière un roue de bois, comme une roue de supplice mais en plus petit.

    - Oui !

    Je souris de toutes mes dents. Ils sont tous là ! ... Puis je réalise quelque chose et me retourne plus normalement pour m'exclamer les yeux brillants.

    - Tu sais commander à un navire ?!

    Comme Vera... Waaah... Rapidement, l'ombre projetée sur le pont frémit et nous prenons de la vitesse. Une brise particulière, chargée d'odeurs nouvelles et d'une humidité salée collante d'iode fait voltiger mes cheveux. Aryan est vraiment quelqu'un qui sait.

    C'est ce que je me dis en me concentrant à nouveau sur les chevaux, de plus en plus mal à l'aise au fur et à mesure que le bois craque et que la cote s'éloigne. Pour les soulager, je commence à défaire les sangles qui les relient à la roulotte. Le poids de l'attirail pèse lourd et les empêche de bouger ou de se rapprocher, ça les stress. Je comprends bien que cela évite aussi qu'en cas de panique ils ne courent partout mais pour le moment il n'est pas question de ça. Le premier, celui avec lequel je m'entends le mieux, accepte de se mettre au sol. Une fois les premiers moments passés, il semble moins anxieux, sa vision limité au ciel et au pont. Je viens d'en détacher un second qui vient se placer tête bêche de son plus proche camarade pour se rassurer, lorsque Vera me rejoint.

    Elle est si fière de son navire, si comblée d'être en mer, un frisson délicieux me remonte le long du corps. ça fait du bien. Je lui offre un sourire resplendissant, la main caressant sans discontinuer le flanc baie de l'équidé le plus proche.

    - Oui ! Il y a du vent ! Il va plus vite qu'en courant ! Et l'Océan partout. Magnifique. "

    C'était ce qu'elle voulait depuis qu'elle avait touché terre : repartir. C'était plus important que l'argent, en effet. Plus important que le sexe aussi. Je me passe la langue sur les lèvres, rassasiée pour l'heure. Enfin je n'ai pas VRAIMENT Faim. Je n'ai pas eu faim depuis un sacré moment. Pas comme dans les bois en tout cas. Mais c'est quand même délicieux.

    - Oh ! Je peux monter ? Je t'ai vu monter pour la voile. Je peu compter en haut du tronc là pour voir ?!

    CENDRES
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    Anonymous
  • Mar 13 Déc - 23:48
    Il baissa un regard amusé sur Hava quand elle s'exclama avec une telle surprise. Oui il savait. Il n'y avait rien de très compliqué. C’était principalement des savoirs théoriques. Pour la pratique, il n'aurait pas les capacités de le diriger aussi efficacement qu'un vrai marin, en pleine tempete. Mais sur eau calme, comme ils étaient actuellement, c’était un jeu d'enfant.

    - Tu voudrais essayer d'apprendre ? Je pourrais te montrer après, si notre chère capitaine est d'accord.

    Véra n'écoutait pas, respirant l'air avec un air de quasi soulagement. Visiblement, elle était assez mal sur la terre ferme. Ce n’était qu'en restant ainsi au milieu des flots qu'elle se trouvait être véritablement elle même. Elle souffla et lâcha un gloussement quasiment nerveux, sentant tous ses nerfs se détendre.

    - Tu vois, Hava, il y a deux types de personnes. Les terrestres, et les gens de la mer. La plupart des terrestres ont du mal sur un bateau. Ils perdent leur reperes. Et les gens de la mer, comme moi, c'est l'inverse, une fois que nous ne sommes plus sur l'eau, nous perdons un morceaux de notre identité.

    Aryan écoutait vaguement, comprenant ce qu'elle voulait dire, mais sachant surtout que Cornue avait des chances de prendre l'explication au premier degrés. Il ne voulait pas l'interrompre, mais en même temps, il n'avait pas envie que sa peau rose commence a poser des questions.

    - C'est une façon de parler, Cornue, les humains ne sont pas différents les uns des autres a la naissance. C'est juste une question d'habitude, une fois qu'ils sont nés, certains vivent proche de l'eau, d'autres éloignés, et c'est ainsi que cette différence ce met en place.

    L'avantage d'avoir un bateau de taille modeste, c'est que même un peu éloigné, ils pouvaient se parler juste en levant la voix, et Aryan était très doué pour ça. En revanche, Véra s’était approcher de la démone et s'appuya sur le bastingage, laissant le vent léger, frais, lui caresser la peau. Elle souriait toujours, mais semblait un peu amusé, a présent.

    - Comme toujours tu restes bien trop terre a terre, mon cher. Il faut savoir rêver un peu. Tu aimes rêver, Havared ?

    Elle avait dit ça doucement, d'une voix basse, les yeux dans le vague, l'air de ne plus vraiment avoir les pieds dans la même dimension que celle des deux passagers. Elle avait l'esprit dans un monde de piraterie, de voyage, d'aventures, de trésors, de beuveries, de joie et d'amusement. Sa vie. Ou peut etre ce qu'elle avait été.

    - J'etais une pirate avant. Il y a assez longtemps maintenant. Je viens d'un village du Reike mais on m'a emmené sur l'ile de Kaizoku, un peu par la force, ou j'ai grandis. C'etait une période difficile...mais tellement amusante....

    Un brin de nostalgie s'empara de ses émotions. Aryan connaissait cette histoire. Il savait déjà tout d'elle, et si Cornue avait fouillée, elle aurait pu trouver un livre au nom de la capitaine, a l'abri dans la carriole avec une multitude d'autres œuvres.

    - Mais je suis contente de ce que je suis maintenant. Je rigole moins, mais je suis plus en sécurité. Surtout avec ces bateaux Reikois qui sont absolument partout, prêt a grimper sur ton trois mats pour inspecter ta cargaison. Les marouflards.

    Elle serra le poing, l'air agacé, mais acheva en souriant :

    - Pardon, la vieille Véra doit t'ennuyer. Ca va, tu n'as pas le mal de mer ? Ca peut tanguer beaucoup, une premiere fois.
    Invité
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    Anonymous
  • Jeu 15 Déc - 17:45
    Voyage en mer


    - Oui, je veux bien apprendre ! "

    S'il me propose c'est qu'il pense que je peux alors je fais taire mon habituel réflexe de personne qui n'est pas faite pour savoir. Avec lui, parfois, j'ai l'impression de pouvoir savoir un peu quand même. Tout comme avec Vera, j'ai l'impression de faire partie des meubles... Littéralement.

    - Oui, j'aime dormir et rêver. C'est agréable. Mais moi c'est Havered.

    C'était visiblement tout ce dont elle avait besoin de savoir sur moi pour parler. C'était... étrange. Elle parlait à l'océan, sans me regarder. Elle parlait d'elle et de sa vie. De ce qu'elle avait été. Elle parlait doucement, les émotions patinées par le temps passant autour d'elle dans un courant tranquille que je ne me risquait pas à brouiller par des questions. Les seules que j'aurais voulues posées, Aryan y avait répondu avant que je les poses... Mais elle n'était pas certaine d'être tout à fait d'accord avec lui. Si Vera était une humaine de l'eau et les habitants du village des humains de terre, il existait peut-être aussi des humains de l'air. Des êtres comme Aryan ou Draeidh, qui ne s'attachaient pas beaucoup et ne se sentaient bien qu'en pouvant bouger, penser et agir à leur guise. Je le garde dans un coin de ma tête, Vera continuant à parler de son passé et d'à quel point elle est heureuse de ses choix actuels.

    Je ne sais pas trop si elle le dit parce que ça déborde, qu'elle veut absolument que je le sache ou pour s'entendre elle-même le dire. Ce n'est pas très clair. Ce comportement me surprend un peu, c'est la première fois que je vois quelqu'un se livrer comme ça.

    Puis, sans m'avoir répondu, comme si ce que je voulais n'avais pas vraiment d'importance, elle me pose d'autres questions pour s'assurer que je vais bien... Les humains sont décidément étranges. Je penche de nouveau la tête sur le côté pour l'observer, me demandant si elle est un cas à part, si c'est commun aux humains de l'eau ou si c'est répandu et qu'aucun humain ne m'a fait l'honneur d'un tel comportement jusque là.

    - Non ça va. " J'hésite un peu et puis... je décide de faire un peu comme elle pour voir. Je m'approche d'un pas, la main caressant toujours l'encolure d'un des chevaux et regarde les flots avant de commencer. " Avant, quand je vivais la nuit, je restais souvent en haut des pins pour regarder la Lune. Quand il y avait du vent, ça bougeait beaucoup plus que là. Alors ça va. Je n'ai pas peur et je ne suis pas malade. C'est plus fatigant de vivre le jour, mais je vois des gens et Aryan, alors je préfère plutôt.

    Je m'éloigne du cheval pour m'appuyer comme Vera contre le bastingage, hoche la tête et me tourne un peu vers elle pour lui sourire. Ma queue ondule paresseusement mais le vent constant soulève un peu mes ailes et met la pagaille dans mes cheveux.

    - Et je te trouve pas ennuyante. J'avais jamais vu d'humain de la mer avant. Toutes les personnes qui sont sur des bateaux sont un peu comme toi du coup ?


    CENDRES
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  • Sam 17 Déc - 11:58
    Elle tourna légèrement la tète, un peu étonnée par la question, puis sourit, et éclata meme de rire. Visiblement, la phrase d'Hava l'avait fait rire. La dernière question etait légitime pour quelqu'un qui ne connaissait pas la mer et ses gens. Mais pour Véra, c’était plus amusant qu'autre chose. Aryan lui meme lacha un soupire en songeant que meme parmi ses paires, Vera était sans doute assez unique en son genre. Peu de gens étaient aussi passionnés qu'elle par la mer.

    - C'est difficile a dire, trésor. Peut etre qu'il y a des gens qui me ressemblent, mais je suis assez unique quand meme. Enfin, je l'espere. Quel interet de vivre si c'est pour etre la copie de quelqu'un d'autre.

    Ca reflétait bien la vie d'Aryan ça, pas étonnant qu'ils s’apprécient assez pour aller jusqu'à la rappeler une fois séparés l'un de l'autre. Aryan tenait a sa liberté presque au dela de tout, et c'etait visiblement le cas de Véra également. C'etait clairement un bon duo. Elle leva la main et caressa les la tete d'Hava. Elle aimait bien les gens assez direct, qui disait quand ils ne savaient pas, qui n'avait pas honte d'eux. Hava lui faisait une bonne impression.

    - En tous cas j'ai du mal a croire qu'un petit bout de femme comme toi, toute nue comme un ver, puisse se trimballer seule dans les terres du shoumei, Havared.

    - Havered. Vera, elle te l'a déjà redis il y a deux minutes, si tu pouvais suivre un peu au lieu d'écorcher les noms.

    Elle rigola encore, pas du tout échaudée par le ton un peu frais d'Aryan qui n'aimait pas spécialement cette attitude qu'elle avait de toujours prendre par dessus la jambes. Mais en meme temps, c'etait facile, pour lui, de se souvenir de tout ces details. Pour la capitaine, c'est purement et simplement une plaie.

    - Le vent est une des forces les plus puissantes du monde. Il fait bouger tes pins, il fait bouger mon bateau. Quand on fusionne le vent a la mer, on obtient la plus grande force de ce monde. Souviens t'en, petite fille. C'est plus fort que toute cette magie sur laquelle les friqués aiment faire de la branlette intellectuelle. Cette force, c'est ce qui anime le monde, et ce qu'il y a dans nos cœurs !

    Le bateau avait prit de la vitesse, et même si d'un coté a l'autre il n'y avait pas une grande distance, devoir mettre plusieurs heures de traversés pour franchir un si petit point sur une carte, et a cette vitesse, montrait que la mer était vaste et meurtrière. Perdu ici, au milieu de rien, quasiment sans ressource, c’était la mort assuré pour une femme comme elle. Et c’était d'ailleurs peut etre bien cet inconnu, ce shot d'adrénaline, qui la faisait autant sourire.

    - Enfin, pour finalement répondre a ta question, si tu veux savoir si beaucoup de gens sont comme moi, va les rencontrer. C'est comme ça qu'est la vie. Basé sur ses experiences personnelles. La vie est une grande aventure.

    Encore un point qu'Aryan aurait pu dire. C’était peut etre ça, les gens qui aimaient la liberté. Vera se détacha de la rembarde de bois, et s'étira, dévoilant son nombril alors que son haut pas vraiment a sa taille s'élevé au rythme de ses épaules. Un corps sec, musclé, forgé par la houle et les embruns.

    - Alors dites moi plutôt ce que vous allez foutre vers Melorn. Y'a que des arbres et rien d'autre sur des kilométres et des kilometres.

    C'etait un peu le but justement, explorer au cœur de la tranquilité pour ne pas échaudée la cornue.
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  • Sam 17 Déc - 18:20
    Voyage en mer


    J'allais reprendre la capitaine, mais Aryan le fait à ma place, plutôt froidement. Puis elle parle du vent... Et une fois de plus je ne suis pas certaine de comprendre. L'air est quelque chose de précieux. Il est en tout être, mais bouger beaucoup de choses... Mais ça n'a jamais été trop mon cas. Il y a toujours un millier de chemin à prendre pour laisser le vent voyager sans le combattre. Chacun libre de ses mouvements. Mais je doute qu'elle le comprenne, c'est quelque chose de tellement évident pour les animaux et je soupçonne que ça doit aussi l'être chez les humains pour une fois.

    Je baisse les yeux sur les flots qui s'écrasent contre la coque de bois en bavant leur écume blanche. Ou peut-être que je n'ai tout simplement pas compris pour l'instant. Il faudra que j'essaie sans doute. Comme pour les gens de la mer. Comme pour voir s'il y avait bien des gens de l'air aussi.

    Elle ressemblait à Aryan par bien des aspects. Elle aussi voulait voir et faire elle-même. Aller où elle voulait elle. Sur ce point, Aryan n'était donc pas unique... C'est surprenant et pendant qu'elle s'étire, je monte sur le bastingage, assise les pieds au-dessus de l'eau, à la regarder avec attention. Autour de nous, les courants changeaient doucement, comme l'orientation des vagues.

    - J'aime les arbres. " expliquais-je succinctement à l'interrogation de l'humaine. " Si Aryan m'emmène là-bas c'est qu'il sait que j'ai des chances d'aimer. Puis toute seule c'est beaucoup moins dangereux qu'avec des gens. C'est pour ça que jusqu'à maintenant ça allait.

    Mes jambes se balances au-dessus de l'eau et je m'arrête un moment de parler, concentrée sur une forme vive dans les remous. Quelque chose nous suit, tout près de la coque. Les oreilles pointées vers l'étrange créature et je continue un peu distraite.

    - Je comprends pas pourquoi les humains restent toujours en groupe si grands et si compactes. Il n'y a pas la place pour chacun. ça sent fort. ça fait du bruit. Et quand ils décident que je ne suis plus une amie, ils sont beaucoup trop nombreux.

    En un mouvement souple, je me laisse tomber sur le côté de la coque. Ma queue enroulé au bastingage m'évite de tomber droit à l'eau, mais je descend doucement, les griffes de mes mains et de mes pieds achoppant les différents points d'appui inégaux. Dans une posture plus qu'étrange, je me retrouvais plus ou moins tête en bas, un bras libre pour le plonger rapidement dans l'eau, saisissant le poisson qui s'esquintait à revenir toujours proche du bois, avant de remonter m'asseoir sur le bastingage en souplesse. Il était vraiment très coloré comme poisson... Très joli. Il rebondit une ou deux fois entre mes mains avant que je ne le laisse retourner à l'eau.

    - Ils sont pas pareil dans les rivières...

    CENDRES
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  • Dim 18 Déc - 23:43
    Elle leva un sourcil, pas vraiment convaincu par la théorie de la démone. Pour elle, c'etait l'inverse. Elle était venue avec ce bateau moyen qu'elle pouvait manipuler seule, car c'etait plus rapide, et surtout, c’était un service qui n'allait rien lui apporter en terme de récompense. Il aurait pu la payer mais elle le faisait de bon cœur.

    - J'ai un équipage.

    Elle avait dit ça en réponse. Oui, elle ne leur avait pas imposé un voyage ne leur offrant aucune récompense. Mais pour le reste, on était jamais plus en sécurité qu'avec des compagnons fideles assurant ses arrières. La mer était un endroit particulièrement dangereux, ou chaque erreur pouvait etre fatal. A aucun moment elle n'aurait voulu partir longtemps en mer sans ses amis, ses compagnons, ses marins, pour la soutenir.

    - J'avoue que j'ai du mal a voir en quoi, durant un moment de danger, tu serais plus en sécurité sans qu'avec des compagnons. Tu penses que tu serais plus en sécurité sans Aryan ? Hum.

    Elle avait bien vu que les deux avaient des ailes, et qu'ils pouvaient voler. Ils n'avaient sans doute pas la même vision de la sécurité que le commun des mortels. Et encore moins aprés la description qu'elle avait fait des humains. La femme aux cheveux courts eu meme un petit gloussement amusé. Pas de moquerie, juste de la vision que pouvait avoir cette créature, qui lui semblait loin de la réalité, déformé par une existence qui lui etait propre.

    - Ca je ne peux pas te contredire sur le fait que y'a des gens, aprés deux ou trois jours sans bain, qui sentent pas la rose. Mais d'autre sentent vraiment bon, sont calmes, sympathique, et te protegent comme personne. Tu n'as peut etre pas eu de chance la dessus.

    Elle sourit de plus belle, en songeant que de toute façon, elle meme avait eu son lot de trahison, de tristesse, de coup bas. Mais c'etait ça aussi la vie, et si tout allait toujours bien, on ne pouvait plus vraiment apprecier grand chose.

    - C'est un peu comme le sexe, c'est pas toujours agréable, parfois ca pue, mais on fini toujours par y revenir.

    Elle éclata de rire, fiere de son analogie et s'éloigna un petit peu, pour vérifier les voiles, aprés avoir vu Hava basculer. Visiblement elle n'etait pas plus inquiete que ça. Ces individus avaient le don de faire des choses un peu étrange. Elle remonta plus haut et échangea sa place avec Aryan qui déscendit sur le pont jusqu'à l'endroit ou Cornue avait disparue pour voir les poissons.

    - La mer est vaste, et ce bras vient de loin. Il doit y avoir des poissons que tu ne connais pas, oui.

    Il s'etait penché au dessus de la rambarde pour voir ce qu'elle avait vu comme nouveauté, et l'aperçut avant qu'elle ne le laisse repartir.

    - C'etait un poisson ange, c'est comme ça qu'ils sont appelés communément. Ils voyagent surtout dans des partis très salés des mer, je suppose que ce bras l'est assez, ou bien qu'il s'est fait entrainé par le courant bien trop loin.

    Puis toujours penché, tendit la main.

    - Ne tombe pas a l'eau. Meme en te transformant je ne sais pas si tu pourrais suivre le bateau avec la vitesse qu'il a. Il y a beaucoup de vent. Viens a moi.
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  • Lun 19 Déc - 1:00
    Voyage en mer


    - J'ai pas dit qu'ils sentaient pas bon. J'ai dit que beaucoup d'humains ensemble, ça sent fort. On sent plus rien d'autre.

    Je penche la tête sur le côté sans répondre. Est-ce que je me sentirais plus en sécurité sans Aryan ? Le poisson vient me surprendre dans mes réflexion mais la question me prend de cours. Lorsqu'il apparait à nouveau la même question me revient droit à l'esprit, juste à côté des nouvelles informations sur les poissons anges. J'ai souri d'ailleurs. Le fait que d'aussi jolies créatures portent le même temps que Aryan, Draeidh ou Luviël me plait et en même temps je trouve ça stupide d'avoir donné ce nom à des choses qui nagent. Il valait mieux le donner à des choses qui volent, ça va de soit.

    Enfin... Aryan...

    Naturellement, j'aurais dit non. Evidemment qu'avec Aryan, je suis plus en sécurité et plus heureuse... Alors pourquoi penser que je suis plus en sécurité seule, même maintenant ? Je l'ai longtemps été, c'est vrai et je pourrais dire qu'Aryan est l'exception qui confirme la règle. Mais la réponse me semble trop simple. Il y a plus que ça. Déjà j'ai changé c'est vrai. être auprès de Vera comme ça ne me fait pas vraiment peur et c'est la première fois que ça me semble si facile. Mais il y a encore autre chose : je ne fais pas les mêmes choses avec Aryan et sans lui. Je suis en sécurité seule parce que je ne fais rien de dangereux. Je suis en sécurité avec Aryan parce qu'il est là, aussi dangereux soit ce qu'on est en train de faire.

    Alors ce n'est pas la même chose... Pas la même raison... Et oui, je préfère être en sécurité en faisant des choses. La vie, ma vie en tout cas, est plus amusante ainsi.

    Quittant des yeux le visage que j'observais sans ciller, je souris de toutes mes dents en prenant sa main dans la mienne, encore humide d'eau salée, pour grimper de nouveau le long de la coque et enjamber le bastingage pour le serrer dans mes bras.

    - Je pense que je suis plus en sécurité avec toi que toute seule.

    Oui. Je me sens plus en sécurité avec lui. Même s'il risque de me trahir un jour... et si je suis entièrement honnête, je pense qu'il ne le fera pas. Il ne me trahira pas. Avant de retomber sur mes pieds, je prends le temps de l'embrasser doucement, tendrement. Puis je suis de nouveau debout sur le pont, souple sur mes appuis.

    - Je ne tomberai pas... Je peux monter ? Vera a pas répondu tout à l'heure.

    CENDRES
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  • Mar 20 Déc - 21:47
    Il lui serra gentiment la main et l'aida a la hisser sur le pont. Puis quand elle se serra contre lui, il l’accueillit simplement, sans faire grande attention a l'eau qui venait de tremper sa tunique. Il s'en fichait complètement, comme toujours. Les apparences en général, ce n’était pas trop son truc.

    - Hum ?

    Il leva un sourcil en écoutant sa phrase, sortit un peu de nulle part de son point de vu. Mais qu'elle le dise, au fond, cela lui faisait plaisir. Il se souvenait d'une époque pas si lointaine ou elle avait dit a haute voix qu'elle s'attendait a ce qu'il l'abandonne, la trahisse, la vende. Qu'elle évoque quelque chose aussi sincèrement le fit simplement sourire, heureux.

    - C'est une union, Hava. Nous sommes plus fort ensemble. Comme tous les êtres vivants. Je suis mieux avec toi que quand j'etais seul, pour un tas de raison. Je suis content que tu le pense, en tous cas.

    Il lui embrassa le dessus de la tète, puis accepte le baisé qu'elle lui offrit, le savourant gentiment, sans trop le pousser lui même. Quand elle venait d'elle même, il la laissait prendre le pas, pour qu'elle fasse a son idée. C’était aussi une sorte d’entraînement. Qu'elle prenne l'habitude de réfléchir et d'agir en fonction de ce qu'elle avait envie de faire, avec lui.

    - Monter ?

    Il leva la tete, observant l’échelle de corde rattaché au mat permettant de monter jusqu'a une petite plate-forme, peu utile dans un équipage réduit, mis a part pour ajuster les cordages. Il ne voyait pas vraiment pourquoi elle demandait, mais c’était sans doute par politesse envers Vera. Qui n'avait pas prit le temps de répondre. Elle abusait parfois.

    - Oui vas y. Je ne te dis pas de faire attention. Ca secoue, mais tu as l'habitude.

    Il l'aurait fait en volant a sa place. A vrai dire, si il n'y avait eu qu'eux deux, ils auraient pu traverser l'étendue d'eau avec leurs ailes. Mais il ne comptait pas abandonner sa carriole, qui contenait tout ce qui était précieux a ses yeux.

    Il l'observa monter distraitement alors que Vera se retrouva a coté de lui, ayant lâcher la barre un bref instant, en observant avec lui. Elle semblait de plus en plus intriguée et impressionnée par sa façon de se mouvoir sur le bateau.

    - Tu sais, si elle voulait, une petite mousse agile comme un singe comme elle ce serait pratique sur mon bateau.

    Aryan eu un sourire sarcastique et un peu fier. Égoïste. Il doutait qu'elle aille n'importe ou sans lui, et encore moins avec d'autres humains. Il n'avait pas spécialement manipuler Hava et pour une fois, avait été vrai avec elle. Mais il était quand même satisfait, au fond, de voir une petite dépendance émotionnelle pour lui. Ca le rassurait un peu. Il n'aurait pas voulu qu'elle disparaisse a la premiere rencontre venue.

    - Tu peux toujours essayer. Je doute qu'elle accepte.

    Il continua de la fixer avant de repartir pour prendre la barre a la place de Vera. A ce rythme, Hava pourrait déjà bientôt voir la terre au loin.
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  • Jeu 22 Déc - 15:41
    Voyage en mer


    Et voilà la réponse à une question que je m'étais bien souvent posée sans avoir de certitudes : les humains sont-ils des animaux de troupeau par nature ou s'obligent-ils à vivre les uns sur les autres pour d'autres raisons ? Étant donné là façon dont ils peuvent à tout moment se retourner les uns contre les autres, je me suis souvent dit que la trahison et l'agressivité était en eux comme un instinct primaire... Mais ce n'est pas une caractéristique des meutes. Même tout le contraire.

    Et pourtant, il parle de la force qu'ils avaient ensemble avec une simplicité... Il est sûr de lui, comme toujours. C'est une évidence pour lui que nous sommes mieux ensemble et ça me fait plaisir. Je souris sans vraiment y réfléchir, avant de m'éclipser lorsqu'il me donne le droit de monter dans les cordages.

    Comme en haut de l'immense arbre, le vent souffle fort, accéléré et ennuyé par la présence des voiles, mais c'est sans la moindre frayeur que je grimpe au poteau de bois. Je ne m'aide même pas de l'échelle ce serait beaucoup moins drôle ! Creusant ou arrondissant le dos pour me plaquer pour m'éloigner de la structure du navire selon la force et la tournure du vent, je file droit vers le sommet, dépasse la plateforme qui permettait de manier les cordages et m'amuse à aller chercher l’extrémité du gréement. Tendue vers l'horizon et les jambes bien appuyées sur l'axe vertical et la queue enroulée autour, je tourne la tourne la tête en tout sens pour regarder l'espace sous moi, le ciel au-dessus, l'océan infini tout autour.

    Pour me protéger sur soleil qui se reflète tellement fort sur les ondulations de l'eau, je met mes deux mains en visière et... là-bas.

    - Il y a quelque chose là-bas !!! " sifflais-je pointant vers le point étrange que je venais de percevoir dans je ne sais trop quelle direction... Plus ou moins vers là où se dirigeait le bateau... En tout cas plus par là que par derrière.

    Une vague. Une vibration qui remonte et un pied qui ripe sur le bois lissé et poli par les intempéries. Plutôt que de me rattraper en catastrophe et de risquer de m'égratigner, je lâche tout et me rattrape quelques mètres plus pas à une épaisse corde. Je me retrouve pendue sous le cordage, bras et chevilles croisées dessus. La tête rejetée en arrière, je me retrouve nez à nez avec la voile et regarde alentours pour trouver de quoi remonter ou redescendre.

    Hmmm...

    En une contorsion j'attrape un bout proche et glisse de nouveau vers le bois pour finalement sauter à terre quelques mètres plus bas, faisant trépigner l'un des chevaux peu rassuré. Le sourire aux lèvres, le rouge aux joues et la respiration profonde. Ah !

    - Vera ! Tu fais quoi quand il n'y a plus que de l'eau autour ? Comment tu fais pour savoir où tu es ? C'est comme Aryan avec les étoiles ?


    CENDRES
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