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  • Mer 23 Nov - 15:26
    Le soleil avait déjà entamé sa course depuis quelques heures, baignant la cité portuaire d'une douce et agréable lueur. Sise sur une petite banquette auprès de la fenêtre, la Mairesse s'accorda quelques instants, profitant de cette enivrante chaleur matinale, alors que les rayons venaient délicatement atterrir sur son visage. Les yeux fermés et un léger sourire aux lèvres, elle se délecta de ce bain solaire, n'attendant que d'être interrompu par l'arrivée de sa prochaine invité.

    Ce petit rituel lui fit par ailleurs un bien fou, surtout après la soirée d'hier.

    "Le Bal Blanc", comme il allait être connu, avait été un formidable succès. Des invités de marques venus de toutes la République et d'au-delà, des festivités innovantes et grandioses comme on en avait rarement vu, les rires des convives, les pas endiablés des danseurs, l' exquis arôme des boissons, la surprise de la gastronomie exotique et, surtout la splendeur des invités. Bien sûr, il ne fallait pas négliger le bût premier de cette opération : la mise en place d'un système de clientèle et de parrainage à destination des riches familles shoumeïennes en exil au sein de la Nation Bleue. Dire que cela avait été un triomphe serait un euphémisme.

    Pourtant, tout n'avait pas été parfait. L'intervention inopportune de Mikael Goldheart, bien que vite relégué par Mirelda, les quelques tentatives d'attirer l'attention de Ruby Draglame et, il fallait bien l'avouer, le trop grand nombre de prestigieux invités. Ce qui aurait dut être une soirée un peu plus tranquille, permettant à Koraki de nouer de nouveau liens commerciaux et clientélistes, c'était vite transformé en un véritable festival de passages où elle ne sut même plus où donner de la tête, tant il y avait de grands personnages à aller saluer, avec qui converser, à qui elle devait donner de son temps.

    C'est pourquoi, consciente de ce semi-échec vis-à-vis de Myriem, elle avait approché, tard dans la soirée, alors que la plupart des convives commençaient à partir, afin de lui proposer de se rencontrer le lendemain dans le cadre plus intimiste de son petit boudoir personnel.

    Un domestique frappa trois fois à la porte, avant de l'ouvrir.


    - Madame la Mairesse ? Madame de Boktor est arrivée.

    - Très bien, faites-là entrer, je vous prie.

    La servante acquiesça rapidement en s'inclinant, puis disparue de nouveau derrière la porte. A nouveau, Koraki tourna son visage vers l'astre de jour, profitant encore un peu de ces rayons, avant de finalement sortir un petit poudrier de son buste et de s'observer avant sa rencontre.

    Diantre ...

    Les poches sous ses yeux, malgré le maquillage, restaient bien visibles. Preuve, s'il en fallait une, que cette soirée avait quand même été une merveilleuse célébration. Il en faudrait d'autres, assurément ! Mais cette fois, un peu mieux cadrée.

    La baronne fut finalement introduite dans le petit boudoir privé de la Mairesse. Aussitôt, la Mairesse se leva de sa banquette et s'approcha de son auguste invité, un franc sourire sur les lèvres.


    - Myriem ! Quelle joie de vous revoir !

    Ses mains enlaçant celles de la shoumeïenne, elle la salua de deux baisés sur les joues, l'invitant à prendre place sur l'un des fauteuils. Une fois toutes deux assises, elle continua :

    - Avez-vous faim, Madame ? Ypiretis, des fruits pour notre amie. Et une carafe d'eau, il est encore trop tôt pour le vin.

    Oui, il existait effectivement un monde où Koraki Exousia buvait autre chose que du vin.


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  • Lun 12 Déc - 21:33
    La soirée avait été particulière, étrange, surprenante et pleine de rencontres que je n’avais pas osé espérer. Même si certaines m’avaient laissé un goût étrange et une sensation d’insatisfaction, je pouvais me targuer maintenant d’avoir côtoyé le gratin Républicain et d’avoir eu un moment l’oreille des plus grands de cette nation. Cependant ce genre de festivités avait ses avantages et inconvénients mais je devais l’admettre le tout avait été mené de main de maîtresse par Madame la Maire.

    Je m’éveillais alors que le soleil atteignait son zénith, baignée par les rayons du soleil dans a chambre d’auberge, enfin on vint me réveiller comme je l’avais demandé car ce jour j’étais attendue auprès de la Mairesse mais sans tout ce faste et ce monde autour de nous. Une fois réveillée, j’avais pris le temps et le soin de prendre un bon bain relaxant puis de prendre une légère collation avant de me préparer.

    Adieu les tenues extravagantes et osées de la République, j’avais retrouvé la simplicité d’une tenue de Shoumei, même si elle était plus légère car nous avions un climat plus froid. J’avais pris la direction de la demeure de Mme la Mairesse et je m’étais faite annoncée. Introduite par le Majordome (non ce n’est pas sale) j’avais rejoint le petit boudoir.

    A peine entrée dans la pièce ensoleillée je fus accueillie par Dame Exousia qui se leva et me rejoignit. J’inclinais à son approche la tête en un geste de respect sincère.

    - Dame Exousia, le plaisir est partagé croyez le.

    Je n’avais guère eu le temps de réagir qu’elle se saisissait de mes mains avec douceur et déposait des baisés légers sur mes joues, j’aurais presque pu en rougir si je n’avais été aussi surprise par ce geste familier et peu coutumier pour moi qui vivait sans contact pour tout dire. Je ne pus cacher un réel plaisir malgré tout à cette attention, je me sentais honorée.

    Je la suivis et m’installais à sa suite dans un des lourds fauteuils du boudoir. Ils étaient parfaitement confortables et d’un goût exquis, riches, mais point tape à l’oeil, on sentait la position de l’hôtesse de maison mais on n’était pas écrasé, preuve de bon goût.

    - Quelques fruits seront parfaits ainsi que de l’eau. Si d’aventure vous avez du thé, froid ou chaud j’apprécie les deux je vous en serai gré.

    Une fois posée, en un réflexe je lissais ma jupe pour enlever un pli imaginaire. Reportant mon attention sur mon hôtesse je repris.

    - Je dois vous avouer avoir été ravie de recevoir cette invitation hier soir enfin ce matin dirons nous. J’ai passé une agréable soirée et pu faire plus ample connaissance avec certaines familles Républicaines grâce à vous mais aussi renouer des liens ou rencontrer des compatriotes shoumeiens. Plusieurs m’ont fait part de leur joie de pouvoir participer à cette soirée blanche dans la mairie et des accords semblent avoir été signés pour quelques-uns. J’ai notamment rencontré Sir Henry Cartridge, Baron des terres de Benedictus, un des rares rescapés qui m’a confié organiser des offices dans sa demeure de ville, cela m’a agréablement surprise d’apprendre que c’était autorisé, vous faites vraiment tout pour que nous nous sentions un peu comme chez nous, merci pour cela.

    Bien sûr je songeais au fait qu’être cultiste ou diviniste du côté du Reike c’était plutôt très mal vu.


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  • Lun 9 Jan - 1:28
    image rp

    Après la danse

    Un simple et élégant claquement de mains et deux domestiques assouvirent immédiatement les envies de la baronne en lui apportant des thés fruités. Cerises, mures, fraises ou myrtilles, le choix lui était laissé. Pour sa part, la mairesse portant son dévolu sur celui à la cerise, ce fruit étant son préférée. Elle apportait d'ailleurs une attention toute particulière à son approvisionnement personnel en la matière. Celles-qui avaient servies à préparer cette infusion avait été d'une rouge si intense et si sombre qu'on aurait put le confondre avec le noir, comme on pouvait s'y attendre le part de cette variété de Reverchon. Cueillis aux toutes dernières heures du mois d'aout, elles avaient étés soigneusement triées, lavées et emballées, avant d'être expédiées jusque dans les cuisines personnelles de la Mairesse de Courage. Là, on les avaient traités avec toutes la délicatesse et l'expertise que l'ont pouvait exiger de la part d'une si noble tablée, afin qu'elles puissent ravir les papilles de Madame Exousia et celles de ses plus proches invités. Ainsi, même si elle l'ignorait probablement, Myriem était traitée de la manière la plus exquise qui soit.


    Et alors que les serviteurs remplissaient les tasses des deux éminentes femmes du fumant liquide, Koraki ne quittait pas yeux la Baronne, continuant de la gratifier de son sourire le plus fin tout en l'écoutant.


    • Oui, cette soirée était merveilleuse. J'eu crains, l'espace d'un instant, que la présence de Mr le Vice-Président ne gâche ma mise en scène. Fort heureusement, nous n'avons pas eu besoin de plus qu'une intervention de la Présidente pour le remettre à sa place. Comment avez-vous trouvez notre dirigeante, par ailleurs ?


    Quel doux souvenir ce fut, de repenser à la façon dont le l'insolent et impudent vice-président c'était fait remettre à sa place par le verbe acéré de la Mirelda. C'était là le genre de spectacle qui ne se voyait qu'une seule fois dans toute une vie et les Titans seuls savaient à quel point pouvaient être chanceux les mortels qui y assistaient.


    • Ma chère, je ne veux pas ruiner vos espoirs, mais je ne peux vous mentir ouvertement. Si nous autorisons la tenue de vos cultes aux seins de nos cités, ce n'est que parce qu'ils représentent une source de revenu à nos yeux. Cela remplit un double rôle politico-financier en donnant le sentiment que nous prouvons une fois de plus la supériorité de nos valeurs républiques de justice et de liberté, tout en remplissant nos coffres.


    Quant aux offices organisés dans la demeure de Mr Cartige, demeure en au demeurant accordée par la Mairie, elle réveillait en la politicienne une prédation toute légitime, visible à travers les quelques étincelles qui semblaient pétiller dans son regard. Car là où il y avait un coup à jouer, si minime que soit la mise ou la récompense, il fallait jouer. De plus, la présence en face d'elle d'une des exilées les plus influentes parmi les ex-shoumeïens ne devaient pas être minimiser. Si Koraki souhaitait obtenir le soutien financier des riches nobles de l'ancienne fédération, alors elle devrait fatalement avoir besoin de l'aide de Madame de Boktor.


    • Il serait peut-être d'ailleurs de bons tons que Mr Cartrige ne l'oublie pas. Je dois avouer être assez vexé que ce cher baron n'ai pas jugé nécessaire de terminer ses sermons par un remerciements envers notre République et notre belle ville de Courage.


    Et donc de sa Mairesse, naturellement. Mais ce qui allait en le disant allait encore mieux sans le dire.



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  • Dim 22 Jan - 21:03
    20 Octobre de l’An 3

    Plus que mon regard brillant de joie à la vue de ces saveurs fruitées, ce fut mon nez qui se trouva en émoi, que de senteurs estivales et sucrées. La gourmandise était un péché de peu de conséquence quand on pratiquait régulièrement la magie et par chance je n’étais pas une oisive. Je soulevais les différents couvercles de pots contenants les thés fruités et finalement mon choix se porta sur un mélange de thé noir aromatisé de fraises et de myrtilles, sucré mais avec un petit goût acidulé plaisant. Je laissais la domestique le préparer une fois mon choix établi. Les fruits étaient frais et tous triés sur le volet cela se voyait, je me sentais honorée d’être ainsi reçue.

    Revenant à la soirée, je songeais moi aussi à l’intervention du Vice Président, dérangeante et déplacée à mon sens, un sale enfant gâté qui fait un caprice à sa maternelle, sauf qu’il avait largement passé l’âge de ce genre d’attitude. Je me permets cependant un sourire, visiblement la Mairesse ne le portait pas dans son cœur.

    - J ’ai été assez surprise, je dois l’admettre de son arrivée et de ses propos. Cela me semblait totalement décalé et hors sujet mais je ne me serais pas permise la moindre remarque. La tension était déjà très palpable et j’ai cru comprendre qu’il ne cachait pas son souhait de rentrer en concurrence avec sa mère pour la Présidence. Cela ne semble donc pas étonnant que leurs rencontres ne soient pas cordiales et sans friction.

    Cela restait plutôt sommaire comme approche mais je n’osais pas dire que l’homme m’avait dérangé, que cet enfant qu’il trimballe comme un trophée, quelque chose me choque. J’écoutais la suite avec la plus vive des attentions mais cela ne me perturba guère, je me doutais bien que rien n’était jamais gratuit, ici encore moins qu’ailleurs probablement.

    - J’entends parfaitement et sans me vexer que les shoumeiens sont une source de revenus pour la République, un sang neuf, des capitaux à engager, des gens qui souhaitent se reconstruire et dont certains ont des moyens considérables. Nos cultes, nos rites, n’attireront personne, soyons honnête, le divinisme n’est pas vendeur d’un point de vue extérieur. Notre vie semble fade à beaucoup de monde, nos principes archaïques, les restrictions que nous nous imposons, tout cela parait absurde pour les non croyants. Et c’est normal, je ne suis pas une prosélyte, je ne chercher à convertir personne pour ma part mais je suis ravie de savoir qu’ici, j’ai le droit de vénérer les titans, alors que dans ma propre ville c’était mal vu et limite cause à la réclusion sous la vigilance des soldats de l’Empire. La République offre des… opportunités et elles se monnayent, mais je n’y vois pas un souhait pour vous de paraître supérieurs, nos intérêts sont différents c’est tout.

    Je portais finalement le thé à mes narines pour en sentir la saveur, était-il prêt? Visiblement oui, la couleur avait changé et les senteurs se mélangent à merveille. J’enlevais donc le contenant du thé pour pouvoir le porter à mes lèvres. Je bus une petite gorgée et souris, appréciant le breuvage chaud même en cette saison estivale. Le message était cependant très clair et je répondis en acquiesçant.

    - Je me ferai un devoir de rappeler l’origine de certains droits à Sire Cartridge croyez le. Quand à la teneur des sermons je ne saurais encore en parler vu que je n’y ai pas encore assisté mais j’ai une mémoire excellente.

    Même si je n’y allais pas pour entendre parler politique, j’espérais trouver un peu de spiritualité et de foi, retrouver la chaleur des divins en un sens, mais je doutais d’y parvenir. Je repris une gorgée de thé avant de poursuivre.

    - Dites moi Dame Exousia, comment parvient-on à devenir quelqu’un d’aussi important que vous en République? La noblesse est présente mais ne dirige pas forcément, c’est assez étrange pour moi qui ai grandi dans une société de droit par la naissance en un sens, de droits et de devoirs.

    Je n’avais pas entendu parlé de mariage pour elle ou Mirelda et je m’interrogeais, le pouvoir créait-il la solitude des puissants dans ce pays?


    Message 2
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  • Dim 29 Jan - 11:44
    image rpimage rp

    @""

    • Fort heureusement, il ne devrait pas nous poser de plus amples problèmes. En République, l'image est importante, peut-être plus encore que les représentations dévotes de vos déités. J'avoue voir cette opposition entre une mère et son fils avec un certain intérêt. N'est-ce pas troublant de voir ainsi des liens familiaux qui paraissaient si solides il y' a encore quelques années, s'effriter une fois les ambitions personnelles misent en concurrence ?

    Le pouvoir était souvent comparé à une drogue, dure et intraitable. Bien peu étaient ceux qui comprenaient la portée et de la véracité de cette phrase, tant elle était vraie. Koraki elle-même n'était rien de plus qu'une cocaïnomane politique. L'influence qu'elle possédait, l'autorité qu'elle imposait, étaient les effets les plus visibles de cette drogue qu'elle consommait avec appétit à chaque heure du jour et de la nuit. Dans de telles circonstances, il ne pouvait y avoir de modestie ou de frugalité. C'était une coupe sans fond dont on pouvait boire jusqu'à l'ivresse la plus absolue, sans garde-fou aux alentours pour vous ralentir. Il n'était donc pas étonnant que le jeune Goldheart, qui baignait depuis sa plus tendre enfance dans ce milieu et disposait ainsi de cette facilité d'accès, n'hésite plus à s'opposer à la poigne de fer de sa mère. Quand bien-même il était porté par des idéaux politiques pures et choisissait une voie plus sociales que sa génitrice, il restait un pur produit républicain, pour qui la recherche du pouvoir était une fin en soi. Sa mère n'était pas différente, Koraki non plus.


    • Votre vie semble fade, peut-être. Elle semble surtout plus douce, plus calme. Je sais que du temps où Shoumeï n'était pas que cendres, de tels conflits larvaient entre divinistes et cultistes. Et pourtant, pendant des siècles, vous avez vécus dans une belle harmonie. Tout n'était peut-être pas rose, mais vous disposiez d'une stabilité que la République et le Reike n'ont jamais connus. Illustrant son propos, elle prend un grappe de raisin et en retire deux fruit, qu'elle plonge dans sa tasse de thé. Le breuvage s'élève, sans pour autant déborder. La République, elle, est une véritable poudrière d'idées, de tensions et d'animosités. Nous avons beau nous prétendre civilisés, j'ai put assister à des débats qui n'avaient rien à envier à de vulgaires bagarres de comptoir. Imaginez les oppositions théologiques de Shoumeï, mais avec 5 courants religieux plutôt que 2 et vous aurez une idée de ce qu'est la politique Républicaine. Achevant sa démonstration, elle rajoute au fur-et-a-mesure trois autres grains de raisins dans sa tasse. Une fois le dernier immergé, le liquide déborda. Une illustration simpliste, mais ô combien véridique de la situation actuelle.


    Elle se tait un instant, claquant des doigts à un de ses domestiques pour qu'il nettoie le désordre qu'elle avait provoqué et qu'il ne lui serve une nouvelle tasse. Elle profite de cet calme pour écouter attentivement la Baronne de Mael, tandis qu'elle lui certifie qu'elle rappellera le bon souvenir de la Mairesse de Courage à ce cher Sire Cartridge. Voila qui était parfait. Myriem lui démontrait qu'elle était la personne parfaite pour être les yeux et les oreilles de la Reine des Catins auprès de la population souméïenne. Elle estimait sa mission achevée, il ne restait plus qu'à meubler la conversation quelques temps avant de prendre poliment congé et tout serait terminé. Et pourtant, Myriem prit Koraki de court en lui posant sa dernière question.


    • Comment réussi t-on en République ... Voila une question intéressante.


    Elle devait bien l'avouer, elle ne l'avait pas vue venir, celle-là. Devait-elle y répondre sincèrement ? Devait-elle dévoiler le fond de sa pensée à cette femme qui, bien plaisante à écouter et voir, restait une parfaite inconnue, une étrangère de surcroit ? Il y avait beaucoup de facteur à prendre en compte. Cependant, il y avait un je-ne-sais-quoi qui l'incitait à se montrer honnête envers la Dame de Boktor, une curiosité qui, étrangement, n'était ni dicté par la nécessité, ni par le besoin. Juste l'envie.


    • A Shoumeï, la dévotion était la plus grande qualité d'un gouvernant. Rester fidèle aux principes de sa foi, pour le bien du plus grand nombre. Au Reike, c'est l'honneur qui est une qualité portée au-dessus de toutes autres. On prouve sa valeur dans les faits, dans le combat, la sueur et le sang.


    Certes, cela restait avant tout une vision simpliste d'une réalité bien plus ardue à prendre en compte, mais la réponse à la question de Myriem se trouvait avant tout dans la symbolique.


    • En République, c'est la parole qui compte. Des mots choisi avec précision, subordonnés à un esprit rationnel et ordonné, sont la clé du succès.


    Shoumeï avait le monopole du Coeur, le Reike celui du Corps et la République celui de l'Esprit. C'était aussi simple que cela. Réducteur, certes, mais révélateur.


    • Pourtant, je dirais que c'est avant tout l'intelligence qui est la plus grande alliée du politicien républicain. La question analogue étant dès lors la suivante : quelle intelligence ? S'il suffisait d'être parfaitement cultivé, alors les érudits de MAGIC devraient siéger à la Maison Bleue. Cependant, si je prend l'exemple de la Pléïades le Dérangeant, je doute qu'il face un jour un bon gouvernant. La culture ne peut être une raison en soi. Elle compte, car qui ferrais confiance à un illettré ? Mais elle n'est pas suffisante.


    Elle se tait enfin, s'accordant une petite mignardise sucrée qu'elle savoure avec élégance.


    • Votre avis sur le sujet ?


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  • Ven 10 Fév - 15:32
    Je haussais les épaules en signe de soutien en un sens, en effet les querelles étaient monnaie courante surtout dans les familles puissantes et ce quelle que soit la nation des protagonistes, dès lors qu’il y a du pouvoir en jeu, les ego s’activent.

    - Je comprends parfaitement cela, croyez le, au Shoumei aussi l’image était des plus importante, il ne faisait pas bon sortir du lot ou ne pas se comporter comme le voulait la morale ou le courant de pensée du lieu. Voyez même à Maël d’où je viens il était mal vu de n’être pas de ces réformistes à l’époque qui voulaient rejeter l'édit de Benedictus. Qui dit pouvoir dit conflit. Et si les intérêts viennent à diverger on se retrouve avec des querelles familiales qui desservent tous les membres de la famille au final.

    Car c’était là ma conclusion aussi, que les dissensions entre la Présidente et son fils Vice Président, servaient les intérêts de leurs détracteurs ou concurrents politiques surtout. Je mangeais un peu des fruits délicieux qu’on me proposait et poursuivis en souriant.

    - Quand deux loups se déchirent pour une proie pour savoir qui la chassera, souvent c’est la louve en retrait qui s’en charge et nourrit qui elle souhaite en priorité.

    Autant dire que ce genre de conflit servait toujours une tierce personne, extérieure à tout cela non? Et qui mieux que Mme la Mairesse de Courage aurait l’influence et le charisme pour supplanter les goldheart sur le devant de la scène politique Républicaine?  Le souvenir des conflits larvés entre les deux cultes prépondérants de ma nation me poussa à offrir un sourire triste, empli de nostalgie pour un temps que j’estimais perdu, totalement et que je ne me voyais pas pour l’heure pouvoir retrouver même en partie.

    - Le pouvoir est source de dissension de tout temps, en tout lieu et oui les divinistes et cultistes n’avaient de cesse de se quereller alors que fondamentalement nous avons les mêmes croyances, quelle bétise dans le fond et tout cela pour quoi? Pour que certains puissent diriger les masses au nom de nos croyances. Et je ne parle pas forcément des cardinaux des deux ordres en disant cela, je songe tant à notre Régente qu’au Monarque, tous deux… disparus quand sonna l’Ordalie sur notre monde. Nous avons connu la panacée, l’apogée, et nous sommes tombés d’autant plus bas et plus vite que nous nous croyions intouchables, souverains. Mais en effet nous avions moins de… courants de pensée à envisager, à écouter, cela assurait un semblant de paix mis à mal avant le retour des titans par la crise de foi de la Régente dans ses propres gens… Sa Purge a détruit notre unité, c’était l’amorce de la fin pour moi.

    A ce souvenir je frissonne, première peur, première terreur, des journées et des nuits dans les geôles de l’Ordre de la Main à être interrogée, toujours sur les mêmes questions, les mêmes sujets, loyauté, traitrise, shoumei… Tout ça pour quoi? Pour exterminer la quasi totalité de la noblesse de Sancta et de Mael, étaient-ils coupables? J’en doute pour beaucoup, étais-je vraiment innocente? Probablement mais rien n’est moins sûr, je m’estimais surtout chanceuse d’être sortie vivante de ce massacre organisé et soutenu par nos forces armées religieuses.

    - Il est donc de votre ressort d’éviter que la tasse de thé ne déborde, de faire en sorte que chaque fruit trouve sa place ou ne prenne pas de place, je comprends parfaitement l’étendue et la difficulté de votre tâche.

    J’avais senti que ma question l’avait surprise, mais nous avions des modes de vie tellement différents que cela me semblait normal de m’interroger la dessus, pour comprendre tout simplement et parce que je ressentais chez cette femme de pouvoir, ce qui accompagnait toujours des gens comme elle : la vraie solitude, toujours entourée, mais sans personne de proche, sans personne à qui s’ouvrir, en qui avoir confiance sans arrière pensée tout simplement, une vie de solitude était le prix à payer selon moi pour assumer une position de pouvoir en ce monde d’où qu’on vienne.

    J’écoutais alors son analogie et je souris, elle avait les mots idoines pour résumer en quelques phrases simples ce qui opposait les nations du Sekai.

    - Je ne trouve pas cela réducteur au contraire, c’est la quintessence de nos êtres que vous décrivez et oui je me sens guidée par mon coeur. Et lorsqu’on dit que le coeur a ses raisons que la raison ne connait pas, rien n’est plus vrai que cela, on agit en l’écoutant, pour ma part, faisant fi de ce que dit mon Esprit ou que me dicterait mon Corps. Je ne pourrais pour ma part grimper la moindre échelle sociale en République, je m’attarde trop en un sens sur le bien être de tous en dépit de ce que la raison voudrait.

    Faisant comme mon hôtesse, je mange une mignardise tout en réfléchissant à son interrogation.

    - Mais dans tous les cas, il est une chose sur laquelle je vous rejoins, l’intelligence ou les cursus universitaires ne suffisent pas, ils sont probablement des aides, mais il faut avoir une vision d’avenir pour diriger quoi que ce soit. Une vision qui serait guidée par la foi, la raison, la logique, peu importe, il faut regarder au delà de l’horizon et se projeter et j’avoue… si la République m’a offert un accueil remarquable je ne parviens pas à voir d’avenir ici pour moi ou mes compatriotes en un sens car nos visions diffèrent tout simplement. Nous allons vivoter ici, prendre des repères mais à moins d’abandonner ce que nous sommes, nous ne pourrons avancer réellement. Bien sûr certains seront capables de tout rejeter sans un regard en arrière, ce sera leur force mais moi pas. Et la culture, la connaissance, rien ne changera cela. Peut-être même que ce sont des freins pour avancer parfois car on regarde trop loin… Que feriez vous si c’était la République qui avait sombré?


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  • Mer 15 Fév - 2:10
    image rp

    Refuser de prendre part à la politique, c'est prendre le risque d'être gouverné par ses subordonnés

    • Encore une fois, l'image doit se plier à l'intelligence. Se démarquer un peu trop peut signer sa fin politique, c'est un fait qu'il faut avoir en tête. Pourtant, pour peu que l'on ai la bonne personnalité, cette différence peut s'avérer être une force. Etre unique au sein d'un groupe disparate de bureaucrate politicien peut être salvateur. C'est une technique que j'ai beaucoup utilisée, à mes débuts, lorsque je devais me faire un nom qui ne soit pas forcément associé à celui de Mirelda Goldheart. J'ai peut-être acquis les voix des habitants de Courage grâce au poids que représente le patronage de la Présidente, mais je sais que j'ai acquis les cœurs des électeurs durant le Débat, lorsque j'ai annoncée être en réalité une hybride. Ma vulnérabilité, maitrisée bien sûr, sur le moment m'a démarqué de mes concurrents et à donc donné une saveur particulière à mes arguments. C'est ainsi que j'ai remporté le Débat.

    Peut-être était-il possible qu'elle enrobe légèrement la réalité pour appuyer ses propos, mais les faits parlaient d'eux-mêmes : elle était en bonne voix pour remporter le débat. Si ces satanés terroristes ne s'en étaient pas mêlés, elle aurait prouvée aux vues de tous qu'elle était la meilleure discoureuse de la République. Pourtant, malgré cela, elle avait atteint ses objectifs, ce jour-là : elle avait remporté ses manches, avaient humilié ses adversaires, puis avait activement participé à la défense de Liberty. Ses mots c'étaient accompagnés d'actes et cela avait eu des conséquences immédiates, améliorées par la blessure au bras qu'elle avait prit soin de montrer dès qu'elle le pouvait.

    Les mots, les actes, tout devait suivre la même logique pour être ordonnés.

    Revenant sur Myriem, elle l'écouta parler de loup, comprenant par là la comparaison qu'elle cherchait à établir entre le conflit Goldheart et l'ombre de la Mairesse qui planait au dessus. Cela provoqua un léger rire de la part de Koraki, qui admirait l'intelligence de la baronne, elle qui semblait si bien percer les intentions des personnes qu'elle rencontrait. Même si la Reine des Catins n'irait pas jusqu'à confirmer à haute voix qu'elle n'attendait qu'un faux pas du clan Goldheart pour les poignarder dans le dos, elle devait bien admettre qu'elle se réjouissait du conflit entre la mère et le fils. Peu importait qui serait vainqueur de cette joute, cela servirait inévitablement les intérêts de la Grande Putain.

    • J'aime cette analogie, madame de Boktor, mais je la trouve incomplète. Les loups chassent en meute. Quand bien même ils peuvent se quereller sur la proie, ils opèrent en parfaite coordination. Ils ne sont donc pas l'exemple le plus parlant pour parler des politiciens républicains. Les oiseaux charognards, en revanche ...

    Vautours ou corbeaux, cela importait peu. Chaque débat était un cadavre que seul le plus agressif pourrait dévorer. Chaque évènement était un duel à mort qui verrait une victime tomber au sol, au-dessus duquel planait les ailes des politiciens qui n'attendaient que de savoir qui serait le mort avant de plonger sur son corps. Le Coeur, vous l'aurez compris, n'avait pas sa place en ce monde. Pourtant, les propos de la Baronne firent immédiatement réagir la Mairesse.

    • Il est aisé de reprocher aux dirigeants leur aveuglement ou leur incompétence. Pourtant, ils étaient en place, et depuis longtemps. La Purge de la Régente et la Fuite du Grand-Prêtre ont certes étés préjudiciable à la fédération, d'autant plus peu de temps avant "l'Ordalie", mais il n'empêche qu'ils ont dirigés Shoumeï durant dès siècles, voir des millénaires. Leurs défauts ne sont pas apparus un beau matin, ils couvaient fatalement depuis longtemps, que ce soit la paranoïa de Gunnhildr ou l'inconstance de Seagan. J'ignore qu'elle était exactement votre place au sein de la hiérarchie shouméïenne, et ne vous en tiens pas rigueur, mais il y'avait forcément des Cardinaux, des dignitaires, voir même des serviteurs, qui connaissaient ses défauts. Ma question est donc la suivante : pourquoi avoir gardé aussi longtemps ces dirigeants si, d'après vos dires, ils étaient à ce point indignes de leurs fonctions ?

    La République, malgré sa corruption galopante, son aristocratie vieillissante, sa ploutocratie intransigeante, les trois souvent liées, d'ailleurs, gardait pour elle cette avantage indépassable pour les autres système politique : un tyran ne le restait que le temps de son mandat. Si le Reike devait subir le joug d'un monarque fou, alors le peuple souffrirait durant des décennies, voir des siècles pour le cas des Vosdraak. En République, au maximum, se serait pour une durée de 16 années, à condition que le président en exercice échappe au motion de censure que son mandat verrait fatalement voir naitre.

    C'est, en ce sens, ce qui prouvait aux yeux de beaucoup la supériorité de la République face au Reike : un dirigeant ne restait longtemps en place que s'il était réellement compétent.

    • Je me permets de continuer ma pensée : vous avez confirmée être guidée par votre cœur. J'imagine qu'il devait en être de même pour la plupart de vos compatriotes. De part votre seule expérience des dérives du système théocratique, après tout vous avez connue les geôles de l'Ordre de la Main sur la seule méfiance de la Régente, vous aviez toutes les raisons de lutter activement contre ce règne despotique et criminelle. Pourtant, je n'ai jamais entendu parler d'aucun réseau de résistant ou d'organisation politique ou religieuse s'opposant à Gunnhildr et sa purge.

    Cela était dût à une raison simple : la destruction de la Fédération quelques années à peine après ces terribles évènements. Pourtant, même si une quelconque n'avait eu le temps de se mettre en place, une opposition, même fragile ou disparate, aurait dut commencer à s'installer. Or, cela n'avait pas été le cas. Au contraire, les centaines de buchers que la liche millénaire avait allumé semblait avoir porté leur fruit et avoir renforcé son emprise. La politique shoumeïenne était-elle aussi simple, ou bien des éléments échappaient à la Mairesse ?

    • Entendons-nous bien, je ne fais ici votre procès et je ne vous reproche rien. Je cherche à comprendre ce qui à put vous retenir. La peur des représailles ? L'habitude de cette domination totale de Sancta ? L'incompréhension ou l'ignorance de ce qu'il fallait faire et de comment réagir, peut-être ?

    Après tout, si Koraki devait demain être incarcérée au Razkaal, il lui serait bien impossible de déclarer dès aujourd'hui son état d'esprit et ses désirs une fois libérée. Peut-être perdrait-elle toute velléités d'indépendance et d'opposition. Peut-être cette expérience renforcerait-elle sa détermination. Impossible à savoir. Pourtant, elle restait sûre d'une seule chose :

    • Ce sera dans votre réponse que vous découvrirez ce qui fait avancer la République, Myriem, car peu importe ce que vous direz, elle représentera la quintessence d'une seule chose : la conviction. C'est la conviction qui forge les dirigeants et les amènent à leur place. C'est elle qui à guidée la folie de la Régente et la fuite du Haut-Prêtre. C'est elle qui m'a fait rencontrer Mirelda et m'a fait me présenter à la magistrature de Courage. Et vous n'en manquez pas. Vous l'avez dit vous-même : vous vous attardez sur le bien-être général. Qu'est-ce qui vous empêcherais de faire de cela votre champ de bataille politique ici, en République ? Cela servirait beaucoup votre propre image : "La Réfugiée Shoumeïenne qui vient en aide aux indigents de la nation qui l'a recueillie.". Voila ce que je ferrais, Myriem. Je ferrais ce que je sais faire de mieux.

    Nul doute qu'avec la bonne campagne publicitaire, son image publique serait extraordinaire et sa côte de popularité instantanément haute.

    Encore mieux si le nom de Koraki y était associé.



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  • Mer 22 Fév - 10:51
    Je buvais littéralement les paroles de Madame la Mairesse de Courage, cette femme était un modèle pour tous ceux qui avaient l'intelligence d'apprendre de ceux qui ne devaient leur réussite qu'à leurs efforts. Elle n'était pas une fille de, une nantie de ce monde qui avait grandi la cuillère en or dans la bouche, non elle était l'incarnation du mérite, du travail et probablement de choses dont je ne voulais pas entendre parler mais cela restait du détail au final pour moi.


    - Je comprends parfaitement que peu importe d'où nous venons, peu importe ce que nous faisons, disons, nous sommes au final toujours jugé et jaugé par quelqu'un qui nous toise de sa soit disant hauteur. Et plus l'on monte dans l'échelle sociale plus le jugement peut se montrer acerbe, violent, injuste même et donc nous devons montrer notre meilleur profil en permanence au monde entier pour pouvoir espérer rayonner d'une quelconque manière.


    Le monde était empli de cynisme quand bien même j'étais une grand naïve, une fille trop douce probablement et qui voyait en chacun le meilleur plutôt que de chercher le mauvais pour le rabaisser... Pas faite pour la cour des grands probablement et pourtant j'y aspirais pour des idéaux qui me dépassaient, pour le bien commun tout simplement. Je n'avais pas le moindre mal à rester dans l'ombre ou me faire oublier si c'était ce qui pouvait se montrer utile pour mes gens, ceux qui croyaient en moi tout simplement.


    - Vous avez su utiliser votre différence au bon moment, la mettre en avant comme un atout sans pour autant la mettre en permanence au premier plan. Vous avez joué sur leurs émotions, leurs aspirations à n'être pas eux-mêmes tous à l'image des gens de pouvoir qu'ils connaissaient, c'était remarquablement bien joué en tout cas.


    Je continuais de picorer sans vraiment le réaliser des fruits secs, grignotant avec rapidité comme si je risquais de perdre du temps et perdre le fil de cette passionnante discussion. J'étais d'accord avec elle mon analogie n'était pas complète mais elle présentait une bonne partie de la situation selon moi et trouver un parallèle complet reste toujours difficile.

    - Il me manque la connaissance de la réalité de votre monde politique fermé en ce cas. Mais vous comparer à des charognards me semble assez peu flatteur et réaliste, je doute que vous contentiez de manger les restes abandonnés par les autres, non cela n'est pas juste non plus. Votre monde aussi différent du mien soit-il n'est pas celui des animaux uniquement guidé par les instincts de survie, de domination, de reproduction, il est aussi celui des sentiments, envies, émotions. Les êtres humanoïdes sont des malestroms émotionnels, et ce sont ces émotions qui nous guident au final, qu'on le veuille ou non, personne n'est capable d'étouffer toutes ses émotions, je n'ai jamais croisé qui que ce soit qui puisse dire être dénué d'émotion, ce sont des fadaises croyez le. Je... je ne suis point démoniaque, je suis totalement humaine mais je ressens en permanence les émotions de tous ceux qui m'entourent et j'ai appris à me fermer à celles ci pour ne pas m'oublier mais , ces choses qui font palpiter nos coeurs et vibrer nos âmes sont ce qui nous différencient des animaux.


    Dans mon esprit, un hybride n'était pas un animal quand bien même il pouvait en acquérir certains traits physiques ou réflexes instinctifs, au final, ses actes étaient ceux de sa part humanoïde et de ses réflexions, de ses choix. Revenant sur le sujet des dirigeants du Shoumeï j'adressais un pauvre sourire en réponses à ses mots.

    - Je reproche leur absence quand nous avions besoin d'eux, ni plus ni moins. Je ne juge pas leurs actes passés je n'en connais pas les tenants et aboutissants en réalité. Je peux dire par contre pour l'avoir vécu que je ne comprends toujours pas la Purge. J'ai passé des mois dans les geôles de Mael à être interrogée des heures durant pour je ne sais quelle raison obscure, j'en suis sortie vivante certes mais cela a entamé ma confiance dans ceux qui nous dirigeaient... Savez vous que le grand Prêtre a organisé un grand bal à Mael quand les nobles comme moi avons été enfermés, tous, sans distinction... J'ai beau ne pas savoir pourquoi il a pris cette décision, je la trouve injuste aussi, peut-être que certains nobles ont comploté contre eux, possible, le pouvoir est source de conflit je vous rejoins là dessus et beaucoup ont a de tirer la couverture à eux et eux uniquement mais, diriger c'est être capable de faire la part des choses selon moi et se montrer... juste ! Quand à un réseau pour se... venger de la Régente et sa Purge? Qui aurait pu le mener? Les nobles ont été décimés justement, nous étions une poignée de survivants, chanceux, bénis... des divins probablement *rire jaune*


    Pour moi peu importait le reste, j'en voulais autant à Seagan et Gunnhildr car je trouvais leurs actes injustes et incompréhensibles, cela venait surement de mes vingt cinq ans face à leur quasi immortalité mais c'était ancré en moi profondément maintenant.

    - Ils ont mené le Shoumei à son apogée, ils ont fait rayonner son nom, sa culture, sa religion, ses arts... Mais peut-être était il temps pour eux de passer le flambeau, la confiance qu'ils avaient en nous s'effritait, peut-être était ce réciproque et l'accepter, le reconnaître, préparer la suite aurait peut-être été judicieux mais c'est trop tard hélas, on ne peut défaire ce qui fut fait, le monde a sombré et shoumei n'est plus qu'une ombre, un territoire en friche, un.. charnier sur lequel des conquérants installent leurs troupes, et veulent faire oublier ce qui était présent avant... le divinisme est maintenant interdit à Mael... comme le culte des ombres... Je sais que l'Histoire est écrite par les vainqueurs et qu'ils vont tout faire pour nous effacer et cela me fait mal mais je ne suis personne pour lutter contre un Empire, un petite noble avec quelques terres. Aujourd'hui je ne me sens pas légitime pour quoi que ce soit et pourtant je bous intérieurement de n'avoir rien fait, de ne pas savoir comment faire pour changer les choses. Puis-je devenir la pièce qui enraye une mécanique conquérante bien huilée? J'aimerais mais je ne sais pas comment faire.


    Aveu de ma jeunesse et de mon manque de pouvoir tout simplement. Quand à la dernière partie de son discours, je savais ce qui manquait.

    - La République je la vois comme une terre d'accueil mais je n'arrive pas à l'envisager comme mon foyer et mon avenir. J'ai eu besoin de venir voir comment vous viviez, comment cela pouvait se passer pour les réfugiés ici mais ce n'est pas chez moi.


    Dans le fond c'était cela mon problème, j'avais quitté Mael et je le regrettai, comment me projeter ici? J'aurais probablement pu me lancer ici en politique mais à quoi bon? Mon coeur et mon regard resteraient rivés sur les Cendres de ma nation en permanence.


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  • Lun 27 Mar - 0:25
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    C'est en discutant que l'on apprend

    • "Montrer sa meilleure nature." Répéta la mairesse en souriant dans un hochement de tête. Voila un résumé bien sage de ce qu'il faut faire en politique. J'aimerais décortiquer cette phrase, si vous le permettez, Myriem, car vous y exposez deux idées, deux concepts devrais-je dire, qui comptent en politique. La première est la suivante : quelle est la meilleure nature ? Et pour y répondre, je vais d'abord commencer par définir ce qu'est la politique, du moins à mon sens, à savoir la volonté d'influencer les actions d'un groupe selon ses idéaux, tout en cherchant à obtenir, puis à conserver le pouvoir.

    En soit, rien de bien extraordinaire. Ce genre d'information, la baronne l'aurait obtenue de la part de n'importe quel sénateur de la république ou d'agitateurs de quartier.

    • Ce pouvoir, continua t-elle, est limité non pas par la Constitution ou les Lois, mais par le champ d'action. Bien entendu, Constitution et Lois cadre l'exercice de ce pouvoir, c'est une évidence, mais si je vais à Justice, mon pouvoir restera intacte, alors qu'il se situera en dehors du cadre prévu par la République. A mon échelle, en tant que Mairesse et Porte-Parole du Gouvernement, mon champ d'action va de la Cité de Courage à la République toute entière. On pourrait presque dire qu'il n'a aucune limite.

    Un léger rire s'échappe nonchalamment, qu'elle interrompt dans la dégustation de son thé.

    Si seulement.

    Car ce que la mairesse ne disait pas, du moins pour l'instant, c'était que la seule véritable limite à l'exercice du pouvoir en République, c'était celui d'un autre. Ainsi, elle était limité par celui du Maire de Justice, des autres membres du Gouvernement et, bien entendu, celui de la Présidente. Toutefois, les limites n'étaient des obstacles que pour ceux qui ne savaient voir au-delà de leur propre impuissance. Koraki, elle, voyait toujours par delà l'horizon.

    Or, il n'était nul besoin de préciser que l'horizon, dans la nation bleue, était Mirelda Goldheart.

    • Et puisque ce pouvoir est difficilement préhensible, je ne n'ai donc pas le droit de me tromper sur la "meilleure nature" dont vous parliez. J'ai commencé par définir la "politique", car la meilleure nature n'est autre que la politique elle-même. Politique et pouvoir se confondent, sans pour autant se mêler. Ce qui fait la différence entre les deux, c'est la personnalité.

    Délicatement, la main de la mairesse s'affaissent sur son buste, laissé à découvert par un décolleté plongeant des plus irrévérencieux, que même les colliers qu'elle portaient ne pouvaient dissimuler. Son regard se fait plus carnassier, transporté par l'allégresse que cette discussion passionnante lui procurait.

    • La personnalité ne compte pas dans l'exercice du pouvoir. Elle n'est qu'un outil que vous utilisez pour le montrer. La seconde idée est la suivante : comment le montrer ? Car le pouvoir s'applique, mais surtout, le pouvoir se montre. C'est là que votre personnalité entre en jeu. Prenons mon exemple, si vous le permettez : moi, aux yeux de la République, c'est à dire du Corps Electoral, je suis "la Reine des Catins". Malheureusement pour moi, c'est une réputation que je me suis forgée avant d'avoir l'idée de me lancer en politique. Je suis donc une femme dépravée, inélégante, de mauvaises mœurs, de mauvaise fréquentation, probablement souillée par quelques maladies vénériennes. Et je ne peux changer cet état de fait, je le suis effectivement.

    "Aux yeux du monde", il fallait le préciser. En pourtant, ce n'était pas éloigné de la vérité. Koraki était effectivement toutes ses choses, exceptés les maladies vénériennes, elle était au dessus de ces choses infamantes. Il lui était bien impossible de lutter contre sa propre histoire et sa propre nature. Elle avait effectivement été elle-même prostituée, avant de prendre le contrôle d'un petit réseau, de le faire prospérer au détriment de ses adversaires de la pègre. Elle n'était pas non plus la plus au fait de l'étiquette républicaine et, pire que tout, sans moquait éperdument.

    Cependant, ce n'était pas  une impasse.

    • Ce que je peux changer, c'est l'image que cette réputation renvoie de moi. "Inélégante et dépravée" ? Je ne porte plus que les robes les plus raffinées et les plus délicates. Peu-protocolaires, oui, elles le sont, tant elles sont suggestives de mes formes, mais elles sont élégantes. Ainsi, on assimile beauté et raffinement à mon nom. "Mauvaises mœurs", oui, j'ai fréquenté et je fréquente encore des prostituées. Et j'en fais mon cheval de bataille. Je défends les femmes, les pauvres et les faibles, qui tombent dans ce terrible marché. Je m'érige dès lors en défenseuses des opprimés, n'hésitant pas à me rendre dans ces quartiers mals-famés que tant de mes collègues évitent soigneusement. J'obtient dès lors une réputation d'intégrité et de force, car mes discours s'accompagnent d'actes. Et pourtant, je n'ai rien modifié de ma personnalité. Je l'ai simplement présenté sous un autre jour.

    Facile à décrire, mais difficile à mettre en pratique. Car tout cela demandait du temps, de l'organisation et une excellente communication. Il ne servirait en effet à rien de fréquenter les quartiers les pauvres de Courage si aucun journaliste n'était présent pour relayer l'information et colporter les discours de la Mairesse. Il fallait pour cela se constituer une équipe compétente dont le seul bût était de diffuser au plus grand nombre les actes de bonté de la politicienne.

    • Comprenez-vous où je veux en venir, ma chère Myriem ? Votre personnalité sert à cela : à transformer vos défauts en qualités politiques.


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  • Jeu 13 Avr - 19:00
    Si certaines rumeurs courraient et concernaient la mairesse de Courage je peinais pour ma part à la trouver effrayante ou quoi que ce soit du genre. Elle me semblait avisée, intelligente, redoutable de ce point de vue bien entendu et forcément elle devait avoir plusieurs cordes à son arc c'était l'évidence mais je ne trouvais pas de mots déplaisants pour ma part. Je passais un moment des plus agréables et surtout enrichissants intellectuellement, elle m'ouvrait les portes des secrets de la politique, enfin soyons honnêtes, elle m'apprenait les bases mais cela revenait au même non?

    - En somme la politique Républicaine c'est le devoir des nobles, enfin c'était le devoir des nobles selon mon point de vue du moins. Nous influencions forcément les gens en fonction de nos choix et de nos actes, la différence c'est qu'ils n'avaient pas le pouvoir de choisir qui étaient les nobles qui dirigeaient leurs vies.

    Et c'était la pour moi la seule différence, le choix du peuple et donc la légitimité peut-être des représentants? La noblesse était considérée comme décadente, déviante, faillible, mais était-ce si loin de la réalité? J'avais beau avoir à coeur de faire au mieux, sur mes épaules pesait un poids plus lourd qu'on ne le pensait. Etre noble ce n'était pas que profiter d'une richesse, c'était des décisions à prendre, des choix à faire qui pouvaient être désastreux.

    Je me sentais néanmoins heureuse de pouvoir apprendre d'une femme qui s'était construite seule et qui avait gravi les plus hautes marches du pouvoir, après tout il ne lui en restait qu'une à gravir pour dominer et diriger une des deux grandes nations du Sekaï, et les élections n'étaient plus si lointaines que cela au final. Est-ce que la conservatrice Dame Goldheart avait toujours le soutien du peuple et du Sénat? Aucune idée pour ma part mais je me doutais que les tractations dans l'ombre allaient bon train et que la Dame de Courage jouait et plaçait ses pions habilement depuis un moment déjà.

    - N'y a-t-il pas de risque ou de souci d'ingérence si vous allez ailleurs et que vous imposez une décision? C'est comme si j'allais sur les terres de mon voisin et que je disais à ses payses ce qu'ils allaient cultiver l'année suivante parce que je pense notamment que c'est ce qui est bon pour eux. Comment la République protège en un sens ... *je cherche mes mots forcément non habituée que je suis à l'exercice de discourir de politique avec une éminence* que chacun n'empiète pas sur les prérogatives des autres? Votre Constitution est-elle assez précise du coup pour éviter tout ennui? Ou est-ce simplement un jeu de cours, chacun jouant ses cartes en souriant pour dissimuler son vrai jeu aux adversaires car je reste persuadée qu'encore plus dans la noblesse, ici vous êtes tous en concurrence directe.

    Je devais être ou paraitre candide et naïve certes mais j'étais intéressée et surtout je n'avais aucun a priori sur ce sujet, j'étais désireuse d'apprendre et de comprendre et je ne jugeais rien de ce qu'elle me disait, j'écoutais et interrogeais, en bonne élève comme je l'avais toujours été, vous savez ce genre de fille ennuyeuse sur les bancs des premiers rangs, qui s'intéresse à tout et s'enthousiasme pour rien surtout.

    Poursuivant sa démonstration elle attaqua ensuite l'aspect de la meilleure nature que l'on se doit de montrer au yeux du monde, notre meilleur côté en somme selon moi, celui qui doit briller et donner aux autres de nous écouter, de nous suivre, de nous faire confiance aussi. Je ne peux m'empêcher de suivre ses gestes et mon regard capté par ses délicates mains qui glissent devant elle et s'égarent devant son décolleté vertigineux, je n'avais pas réalisé ou vu l'indécence de ce dernier jusqu'à lors, regardant mes interlocuteurs dans les yeux en général. Je rougis malgré moi devant la vue de ses attributs savamment dévoilés plus que cachés.

    Je buvais ses paroles comme je buvais le thé offert, avec un plaisir évident. Je rougis de nouveau quand elle fit son propre portrait, j'avais beau savoir, avoir entendu c'était compliqué pour la prude diviniste que j'étais de contenir ma gêne. J'étais autant admirative de son naturel qu'effrayé par ce qu'elle disait. J'avais bien noté qu'elle parlait de ce que le monde pensait d'elle et donc qu'elle n'était pas que cela ou plus ou moins, je ne pouvais le savoir mais c'était une certitude. Mais pour le moment je me demandais comment elle pouvait se servir de ce qu'elle venait de me dire en réalité. La suite fut des plus intrigantes, elle répondait donc à chaque argument en sa défaveur par un acte qui prouvait qu'elle pouvait changer en somme, qu'elle n'était pas que ce que l'on pensait.

    - Vous ne pouvez changer ce que vous êtes mais vous changez la façon dont le monde vous perçoit, c'est...redoutable Dame Koraki.

    Le compliment était sincère et franc, je ne savais pas mentir ou jouer la comédie dans tous les cas, j'étais trop directe au final, timorée ou bien des choses pour pouvoir réussir à me faire passer pour autre chose que ce que j'étais. Néanmoins je comprenais l'exercice proposé et je m'y tentais donc, non sans difficulté.

    - Je comprends parfaitement ce que vous avez réussi mais je me sens tellement dure à montrer sous un autre angle que celui que je renvoie. Je pourrais donc me présenter comme quelqu'un qui a envie d'écouter ce que veulent les gens pour leur bien-être sans dire que je ressens ce qu'ils sont en réalité, ce qu'ils ressentent. Que je suis fidèle à ma parole ou mes actes pour ne pas dire toujours une illuminée diviniste. Je suis aussi capable de mener des projets à bien, le changement m'effraye en réalité et changer d'idée ou de cap me semble tellement complexe. Ai-je compris le sens de votre exemple?


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  • Sam 29 Avr - 0:31
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    Message 6

    • Non, il y'a en réalité très peu de risque. Chaque élu opère dans le cadre constitutionnel et juridique de la République. La Constitution établit la base juridique des élections et définit les pouvoirs, les responsabilités et les limites des officiants, tandis que la Cour Suprême s'assure que la Constitution est bien respectée. Constitution qui a 5 000 ans, ce qui est un exploit ! Malgré les crises et les siècles, nous n'en avons jamais changé, nous l'avons simplement modifié, peu à peu, jusqu'à ce qu'elle finisse par englober tout les cas de figure possible. Elle c'est adapté avec nous et nous nous sommes adaptés à elle. C'est en elle que repose la quintessence même de la République ! Et pourtant ... Vous restez dans le vrai.

    Il y' avait une certaine ... Tendresse dans la voix de la Reine des Catins. Chose inhabituelle aux ouïes des divers domestiques qui officiaient, ça et là, eux qui étaient depuis longtemps habitués à un ton dansant entre la véhémence, la froideur, l'autorité ou la flagornerie. Ici, point de tout cela. Il n'y avait qu'une douce et légère bienveillance. Les plus aguerris d'entres-eux pourraient même vous affirmer qu'ils étaient capable de discerner du plaisir dans cette voix qui conversait avec Myriem. Et attention, pas de celui qui défini ce sentiment qui étreint Koraki lorsqu'elle domine un adversaire ou qu'elle conclu un juteux marché, mais plutôt une amicalité sincère. Elle appréciait le moment, purement et simplement.

    Bien sûr, on ne pouvait négliger la possibilité que la Mairesse soit contente simplement parce qu'elle faisait étalage de ses connaissances, marquant encore une fois sa supériorité sur son interlocutrice, mais pourtant ce n'était pas le cas. Pour la première fois depuis longtemps, elle prenait simplement plaisir à ...

    Papoter.

    Sans arrière-pensées, sans plans mûrement réfléchis, sans objectifs politiques, elle conversait, pour le simple et innocent plaisir de la conversation.

    Levant négligemment les bras tout en souriant, comme si elle n'y pouvait pas grand chose, elle continua :

    • Car oui, nous sommes tous en concurrence les uns avec les autres. Les alliances se font et se défont au gré des intérêts et des évènements et ce n'est pas là une spécificité républicaine, ou bien j'en serais fort contrite. Vous même n'avez-vous pas eu à parlementer et débattre avec des divinistes, parfois peut-être vous compromettre, alors que vous étiez dans le même camp qu'eux ? La question à ce poser est "pourquoi" ? Pourquoi les politiciens sont en guerre les avec les autres ?

    Question à laquelle elle allait répondre de suite, car il s'agissait de la continuité logique de son argumentaire.

    • Le processus électoral nous donne le pouvoir. Mais ce qui le légitimise, c'est avant tout la confiance que le public place en nous, à travers notre mandat. Nous ne prenons pas un mandat, nous l'obtenons via le peuple à travers ses votes. Nous sommes dès lors tenu de représenter les intérêts et les préoccupations de ses électeurs en œuvrant à la réalisation des promesses et des engagements pris pendant la campagne électorale. C'est sur cet aspect que va se bâtir la confiance et donc, par extension, notre légitimité. Seulement, nous représentons des intérêts divers, fruits des aspirations de nos électeurs et de notre sensibilité politique personnelle. Les intérêts du Maire de Justice étant parfois contraire aux intérêts de celui de Courage, les deux Maires vont donc s'opposer, afin de garantir auprès de leur électorat la légitimité de leur mandat.

    Une façon bien élégante de présenter tout les complots qui peuvent se nouer dans les couloirs de la Maison Bleue ou les QG des partis politiques. Dans l'idée, l'opposition favorisait le débat, le débat entrainait la confrontation des idées, cette dernière devant mener à la meilleure proposition. Dans les faits, ce n'était surtout qu'un concours d'égo et de popularité.

    • Evidemment, je vous parle là de mon ressenti, né de mes lectures personnelles. Cette légitimité dont je vous parle est un concept complexe, sujet à interprétations et de débats en fonction des différents systèmes et contextes politiques. Ma légitimité propre ne vaudrait rien au Reike, où la naissance entre en considération.

    Quelles belles paroles. Même du point de vue de Koraki, elle se dévoilait ainsi comme terriblement bien-pensante, ne s'arrêtant qu'aux textes légaux, administratifs et constitutionnels. En soit, elle répondait à la question que lui posait l'immigrée shoumeïenne, en toute honnêteté. Et pourtant ! Que l'ont soit au Reike ou en République, le pouvoir restait le pouvoir. Rien de plus.

    Il restait une question qui pourrait être posée, bien plus intéressante et plus redoutable que toutes celles qui l'avait précédée, le genre de question qu'aucun politicien en République, ni même dans aucune autre nation, ne souhaiterait se voir posée : a quoi servait le pouvoir, une fois obtenue ? Pour certain, ce n'était qu'un moyen, pour d'autres une fin. Et puis il y' avait les autres ...

    • C'est alors au Président qu'incombe la tâche d'être le garde-fou de cette confrontation d'égo.

    Mirelda Goldheart.

    Qu'importe ce que l'on faisait ou disait dans cette satanée République, on en revenait encore et toujours à la même personne. A croire que son aura était telle qu'elle s'immisçait jusque dans l'esprit de ses électeurs. Ou bien n'était-ce que celui de Koraki ? C'était une possibilité.

    Seulement, pour l'heure, ce n'était bien que le visage de Myriem qui lui occupait l'esprit. Elle, sa curiosité bienvenue et sa présence agréable.

    • Myriem, je serais curieuse de savoir quelle genre de politicienne vous seriez dans notre République.


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  • Ven 26 Mai - 21:12
    Alors que j'écoutais ou plutôt buvais littéralement les paroles de Dame Koraki, des souvenirs d'enfance remontèrent. J'y voyais mon père m'expliquant que celui qui arguerait tout savoir sans rien faire serait un menteur invétéré, que l'inné ne concernait pas les savoirs mais des choses de nature différentes mais que pour le reste il n'y avait qu'une solution : apprendre et se servir à la source était la meilleure solution, ceux qui parlaient avec expérience de leur vécu, leurs réussites ou échecs étaient à ses yeux les meilleures personnes à écouter. Aussi au vue de la vie parfaitement atypique et exceptionnelle de la Mairesse de Courage je me sentais chanceuse et nostalgique en un même temps.

    - Je comprends le système existant est robuste et protège des excès. C'est une bonne chose, je pense que c'est ce qui nous a manqué au Shoumeï. La fédération était puissante son pouvoir assis sur le savoir, la culture et la noblesse mais pas sur des reègles cadrées officiellement, elles n'étaient au finale que l'image du bon vouloir du Monarque ou de la Régente et personne finalement n'avait réellement voix au chapitre. Les Protecteurs étaient garants du bon ordre, du respect des principes religieux surtout tout comme les cardinaux mais au final trop peu de cadre pour diriger une nation qui a naturellement sombré quand ses têtes se sont retrouvées séparées de leur corps.


    Je n'émettais pas le moindre jugement de valeur ou quel qu'il fut, j'énonçais juste ce que je pensais être la réalité.
    Je continuais d'écouter, ne perdant pas une miette, en oubliant même de boire mon thé qui devait être littéralement froid maintenant.
    Je percevais des émotions étranges de la part de mon interlocutrice, je ne la percevais pas comme jugeante, elle était parfaitement amicale et même emplie d'une certaine tendresse, loin des on dit la concernant en réalité. Je me sentais flattée et surtout bien en sa présence, je n'avais nulle peur ou crainte, j'avais l'impression de rencontrer une amie de longue date avec qui je pouvais échanger de manière triviale pratiquement, même si je doutais d'oser le faire réellement.

    J'étais pleine d'enthousiasme pour ma part, j'étais venue car je ne concevais pas de refuser une invitation d'une Dame aussi importante en République mais j'avais crains l'entretien formel, compassé, coincé dans les codes de la bienséance et je profitais au contraire d'un après midi des plus agréables et de conseils prodigués sans jugement face à ma méconnaissance de la politique de République.

    - Vous avez raison, les alliances vont et viennent dans toutes les nations et aussi quel que soit la position sociale, économique ou politique des gens. C'est à croire un besoin que nous avons de chercher des soutiens pour affronter le reste du monde, nous ne sommes tout simplement pas fait pour être des êtres solitaires. Nous avons au moins eu le mérite de comprendre au fil du temps que seul on va vite mais à plusieurs on va plus loin.

    J'attrapais un gateau que je croquais avec plaisir avant de l'engloutir comme une enfant presque, perdue dans mes réflexions et ne faisant plus forcément très attention à ce que je faisais et comment je le faisais. Je pris d'ailleurs ma tasse de thé et la portais à mes rêves avant de grimacer bien malgré moi, non le thé froid n'était pas du tout à mon goût c'était une certitude.

    - Pour obtenir le soutien de ceux qui les mettent en place à leurs postes, ceux qui votent? Rabaisser l'autre est un moyen de se faire valoir, de se montrer sous un jour meilleur et d'ainsi obtenir plus de soutien non?

    La suite de son discours confirma cela, et je hochais la tête pour valider ses propos, je les comprenais sans peine et je partageais son point de vue.

    - Dites moi de faire, quels sont ceux qui ont des chances parmi mes concitoyens si ils demandent l'asile et le droit de vote en République bien sûr, quels sont ceux qui les aideront au mieux d'après vous? Vos partis et ... tendances sont nombreuses je m'y perds quelque peu. Des arguments et idéaux sont utilisés parfois par plusieurs partis et d'autres leurs sont propres. Qui favoriserait l'inclusion de mes compatriotes en votre belle nation? Je vous le demande sans pour autant songer moi même à voter ici ou demander à devenir Républicaine, j'apprécie votre nation en toute franchise, il y fait bon vivre, je ne trouve rien à redire sur de nombreuses choses mais il me manque ici... ma terre, ma place... je me sens comme la cousine qu'on invite à séjourner un temps pour faire découvrir ses terres, on lui montre ce dont on est fier bien entendu et on cache ce qui pourrait lui déplaire ou la faire grimacer. C'est normal en un sens c'est ainsi que vous attirez des gens, de la main d'oeuvre ou des richesses par le biais des rares nobles survivants.

    Revenant ensuite sur le sujet de la Présidence je souris, cela serait donc soumis à la discussion et au vote prochainement en République non? Les fauves et vautours allaient se battre pour obtenir les faveurs des suffrages et donc les votes des citoyens. La suite me laissa muette quelques longues secondes durant lesquelles je réfléchissais, quel genre de politcienne je serai?

    - Si je dois me montrer honnête je dirai que je serai une catastrophe, je vis en écoutant et étudiant ce que ressentent les gens qui m'entourent, je suis sensible, trop surement au bien être de ceux qui me sont chers, je peine à détourner le regard de la souffrance, je ne suis pas objective non plus. Je n'aurais pas assez de recul pour prendre des positions franches, fermes, je suis trop... émotive aussi pour cela. Mais d'un autre côté je me crois quelqu'un de soucieuse du bien être des gens. Je serai donc probablement de ces... humanistes ? cela allant au dela de l'espère humaine bien entendu. Je suis de ceux qui songent que la loyauté s'obtient par un échange de bons procédés, par de la confiance et le travail il en va de même. Quand on permet à ses gens de bien se nourrir, de dormir convenablement, alors ils travaillent naturellement plus sereins, reposés et peut-être avec plus d'entrain et donc... ils sont plus productifs. La gentillesse n'est pas une finalité en politique mais un outil comme un autre j'imagine. En somme je crois que je pourrais être une de vos opposantes non?

    Et de sourire en disant cela, montrant à quel point c'était juste inenvisageable.


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  • Dim 25 Juin - 21:35
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    Message 7

    •  Ainsi résumé de votre part, je constate que vous avez à présent une vision très réaliste du système politique en place en République. En effet, les alliances et les intérêts fluctuent constamment, quel que soit le statut des individus. La politique est souvent une affaire de compromis et de calculs tactiques plutôt que de pure idéologie.

    Il semblait que Koraki, malgré ses diverses digressions et l'absence quasi totale de plan, ait toutefois été capable d'expliquer à une néophyte l'entièreté des rouages politiques de la République. Dans un franc sourire, elle écouta les quelques interventions de Myriem, notant avec intérêt que sous ses discours "humanistes" comme elle disait, elle n'en était pas pour autant naïve. Elle envisageait parfaitement la perfidie qui se cachait derrière chaque mots doux.

    •  En effet, rabaisser l'autre est un moyen comme un autre de se faire valoir et de gagner un soutien supplémentaire. La politique n'est qu'un jeu de pouvoir où la dévalorisation de l'adversaire est utilisée comme une stratégie pour renforcer sa propre image. Dans ce monde impitoyable, d'autant en République, il est courant de voir les politiciens chercher à discréditer leurs opposants, à les dépeindre sous un jour négatif et à exploiter leurs faiblesses pour gagner l'adhésion des électeurs. L'objectif est de se présenter comme la meilleure option, même si cela signifie dénigrer les autres et manipuler l'opinion publique. Pourquoi ? Car ce genre de tactique est efficace. Les gens sont souvent influencés par les discours négatifs et les attaques personnelles, on retient beaucoup plus facilement ce qui nous déplait que ce qui nous plait. La politique est un monde qui s'articule sur la manipulation, le calcul, l'éviction de ses adversaires par tout les moyens, bien plus que sur l'éthique et le respect.

    Combien étaient-ils, ces imbéciles qui avaient osés s'opposer à elle ? Pour dire vrai, la Catin n'en avait absolument aucune idée. Pourquoi s'amuser à les compter ? S'ils c'étaient levés contre elle, alors ils méritaient ce qui leur était arrivé, car on se s'opposait par à Koraki impunément. Ils avaient eux ce qu'ils méritaient, cela n'allait pas plus loin. Et puis, il fallait bien avouer qu'il n'y avait rien de plus jouissif qu'une bonne campagne de salissage. Voir la réputation d'un homme pieu, intègre ou vertueux être à ce point souillée que plus personne n'osait prononcer son nom, de peur de lui être affilié, avait en effet de quoi mettre les sens de la Mairesse en fol émoi.

    Surtout que, pour sa part, elle était plus ou moins à l'abri de tel stratagèmes. Après tout, n'était-elle pas déjà la "Reine des Putes" ? Que pourrait-on bien inventer de plus outrancier à son sujet ?

    • Cependant, il est important de garder à l'esprit que cette approche n'est pas la seule possible en politique. Il existe des politiciens qui choisissent de se concentrer sur leurs propres réalisations et idées, plutôt que de chercher à rabaisser les autres. Peut-être en ferrez-vous partis, qui sait ? Malheureusement, je me dois de vous prévenir : ces derniers sont souvent éclipsés par ceux qui utilisent les tactiques les plus agressives.

    Une nouvelle bouffée s'exhale de ses lèvres, alors qu'elle ponctue sa précédente explication par ses deux mots qui, à bien des égards, peuvent sonner autant comme des menaces que comme de simples informations :

    • Comme moi.

    Pourquoi s'embêter avec la morale et les scrupules ? Une vision aussi forte que celle que possédait Koraki pour la République ne pouvait s'encombrer d'obstacles psychologiques ou sentimentaux. Le projet qu'elle couvait et murissait était, selon elle, le meilleur pour la nation. Et s'il était le meilleur, alors se devait de n'avoir aucune pudeur, ni aucune obligeances envers ses adversaires. S'ils étaient des freins, alors elle devait les écarter ou les détruire, par tout les moyens possibles.

    Mais cela lui plaisait-il pour autant ?

    • Dans un monde idéal, il reviendrait à chaque électeur de faire preuve de discernement et de ne pas se laisser aveugler par les attaques personnelles et les discours destructeurs.

    Dans un profond soupir, elle se leva et se dirigea vers la fenêtre, observant cette cité qu'elle gouvernait d'une main de fer s'éveiller en même temps que l'aurore. Déjà les bruissements des innombrables activités portuaires se faisaient entendre, et bientôt ils seraient couverts par celles des marchands et des entreprises. Dans une merveilleuse symphonie, Courage allait voir un nouveau jour naitre et mourir, sans avoir réellement conscience que la conversation qu'entretenait actuellement leur mairesse pourrait avoir de terribles conséquences pour eux.

    Des imbéciles, manipulables à souhaits. Voila ce qu'ils étaient.

    Sans se retourner vers son invité, elle continua :

    • Malheureusement, que l'on soit d'un côté ou de l'autre, la gentillesse, bien qu'elle puisse être un outil utilisé en politique, n'est certainement pas la finalité ultime. La politique n' est rien d'autre qu'une une lutte de pouvoir et d'intérêts, où des concessions doivent parfois être faites pour avancer. En tant qu'opposante potentielle, vous pourriez certainement jouer un rôle dans le débat politique en défendant vos propres idées et en cherchant à représenter les intérêts de vos compatriotes. Ce serait la suite logique de votre propre parcours. Cependant, il est important de garder à l'esprit que la politique est un domaine complexe où de nombreux facteurs entrent en jeu. Les résultats ne sont jamais garantis, et il est nécessaire d'analyser attentivement les différentes options et les opportunités qui se présentent.

    Enfin elle daigne se tourner pour plonger son regard dans celui de la Dame de Boktor.

    • J'espère ne pas vous trop vous présentez là une vision trop pessimiste ou malsaine de notre nation, Myriem ...


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  • Lun 10 Juil - 9:08
    Je me permis un léger sourire empli d'un fierté certaine aux paroles de Mme la Mairesse.

    - Disons que vous avez le don présenter les choses de telle sorte qu'il faudrait être particulièrement sot pour ne pas pouvoir saisir la réalité de la situation politique en votre nation Dame Exousia. Le mérite vous en revient donc même si en un sens on y retrouve les de l'Homme avec un grand H à toujours vouloir s'octroyer la meilleure part du butin tout simplement et à agir dans ce but. Je suis fondamentalement niaise en un sens ou j'accorde à tous le bénéfice du doute de base, je considère que chacun a quelque chose de bon en soit prêt à éclore, à naître et que ce sont ensuite nos actes qui déterminent ce que nous sommes. Aussi je vois un monde en couleur qui parfois se ternissent et décoivent mais c'est le jeu n'est-ce pas?

    Je termine le gâteau que j'avais en main et je réalise que j'ai en manger plus que de raison sans même m'en rendre compte tant la conversation m'a semblé intéressante et surtout surprenante. Un regard par la grande fenêtre me signale que le soleil a bien poursuivi sa course cet après midi, comme quoi le temps nous échappe quand on est en excellente compagnie. Je me sens honorée de ce moment accordé en privé par une femme d'une telle puissance et je réponds donc toujours avec le même entrain et engouement.

    - Je crains de fait de ne pas être faite pour exercer un rôle politique en République, j'y sens un monde de requin ou on progresse en rabaissant les autres pour se hisser, je suis plus adepte d'élever le plus grand nombre pour considérer que mon travail est bien accompli. Trop altruiste pour mon bien être me disent certains proches mais on ne peut changer sa nature. Mais d'un autre côté en vous écoutant je me dis que si on présente son meilleur jour, qu'on agit en restant à nos idéaux et que ceux ci coincident avec certaines pensées alors on obtient aussi des votes, même une idéaliste pourrait faire carrière qui sait? Mais vous avez raison il est naturellement plus simple de se souvenir de ce qui dérange, agace, même moi je fonctionne ainsi au final, je ne suis qu'humaine, je vois et perçois ce que je trouve être des défauts mais je m'efforce toujours de chercher ce qui est beau, bon, valorisant.

    Une perte de temps aux dires de certains mais dur de se changer. La suite me rassure en un sens, je ne suis pas la seule a penser ainsi finalement, d'autres sont idéalistes et moins machiavéliques ou manipulateurs.

    - Je doute d'être faite pour briller ou d'être sur le devant de la scène. Je cherche je vous l'ai dit à ce que mes gens , les exilés de Shoumei en général trouvent leur place, un nouveau foyer, c'est ainsi que je me sentirai bien, heureuse, satisfaite d'avoir fait ce pour quoi j'ai été élevée, être noble dans l'ancien Shoumei était un symbole de pouvoir mais surtout de devoirs, les titres pouvaient se perdre si le Protecteur estimait qu'un noble n'avait n'a rempli son rôle auprès de ses gens. Et bon la Purge en a été le summum quand la régente a choisi d'envoyer tous les nobles de Mael et de Sancta dans le geôles pour être jugés... C'était il y a trois ans et je peux encore sentir l'odeur des geôles de la Commanderie de Mael quand je ferme les yeux, mais pardon ce n'est pas la question du jour.

    Souriant de nouveau, balayant cet épisode facheux de l'histoire de Shoumei je termine mon thé et repose la tasse. Koraki s'est levée pour observer la course du soleil ou des rares nuages dans le ciel. Je réfléchis encore une fois à ses propos.

    - Quand le prisme de notre connaissance est limité nous sommes obligés d'apprendre ou écouter les autres et faire la part des choses est complexe. Mais on peut y parvenir, si j'avais écouté les ragots et rumeurs uniquement vous vous doutez que la prude diviniste que je suis n'aurait pas accepté un rendez vous avec l'intrigante catin au pouvoir non? Mais après soyons honnêtes, est-ce que les Républicains ont envie qu'une Shoumeienne si on prenait mon exemple s'immisce dans votre jeu politique. Les familles puissantes sont présentes de longue date, leur influence réelle et vous êtes j'imagine une exception dans le paysage politique, l'inconnue qui illumine le devant de la scène.

    Parce qu'elle sait probablement des choses sur de trop nombreuses personnes qui ne peuvent rien dire ou faire contre elle, je suis gentille mais pas stupide cela va de soit, koraki m'a clairement expliqué comment cela fonctionne et se disant être un exemple en politique, elle use, abuse de corruption et manipulation et moi... cela me dépasse ou me révulse pour être plus honnête, jamais je ne pourrai agir ainsi.

    - Aussi n'ayez crainte je ne serai point une opposante en politique.

    Je dis cela en croisant son regard, chaleureuse car ravie de ces échanges et non je ne suis pas déçue par ce portrait.


    Message 7
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  • Ven 28 Juil - 14:06
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    Message 8

    Cette conversation était ... Etrange.

    Koraki n'avait invité Myriem dans le seul but de profiter de son prestige et de s'en faire une alliée précieuse auprès de la communauté shouméïenne. Elle était connue pour sa froideur, sa personnalité calculatrice et sa nature manipulatrice, ces qualités qui lui avaient valu son ascension politique. Elle ne s'attendait pas à ressentir autre chose que de l'intérêt personnel lors de cette rencontre. Pourquoi aurais-ce été différent ? Elle n’était qu’une interlocutrice comme une autre, après tout.

    Pourtant, suite à ces premiers échanges avec l'exilée, quelque chose de surprenant se produisait, aussi insidieusement et sournoisement que l’on pourrait l’attendre de la part des sentiment. La politicienne se sentait étrangement à l'aise en sa présence, comme si une connexion chaleureuse et novatrice s'était établie entre elles. Elle était intriguée par la sincérité et la passion de Myriem pour ses idéaux, ainsi que par sa vision progressiste et sa volonté d'apporter un changement positif à la communauté shouméïenne. Bien entendu, elle ne partageait nullement cet idéaliste sommes-toutes mièvre, mais il y avait ce je-ne-sais-quoi d’attendrissant à l’écouter rêver, visible à travers le petit sourire sincère qui pointait timidement sur ces lèvres d’ordinaire habituées aux moues moqueuses et sadiques.

    Et pourtant, quand bien même son bût initial était de manipuler ou au moins d'exploiter la Dame de Boktor, que ce soit son argent ou son prestige, Koraki ressentait une admiration sincère pour son énergie et son dévouement. Elle se surprenait à écouter attentivement ses paroles, à être véritablement intéressée par ses idées et ses aspirations. Les jeux politiques semblaient ... S'évanouir, alors que leur conversation se transformait en une véritable exploration de possibilités et de solutions.

    Signe visible de cet intérêt sans cesse croissant, elle posa son verre sur la table et s'installa plus confortablement sur son siège, portant son attention pleine et entière aux propos de la shoumeïenne.

    Alors que la conversation avançait, la Reine des Catin se retrouva captivée par les récits de son interlocutrice, lorsque cette dernière évoqua la Purge. Habituellement imperturbable, voir froide, elle était pourtant touchée par l'émotion qu'elle devinait dans la voix de cette femme, vecteur d'une période comptant parmi les plus sombre de l'histoire de Shoumei. D'un point de vue purement pédagogique, il serait assurément des plus intéressants de poussée l'étude des causes et conséquences d'une telle décision, dans l'éventualité d'une adaptation à la Républicaine. Sait on jamais ? On ne pouvait ignorer l'utilité de se préparer à un éventuel pogroms, que l'on en soit la victime ou l'instigateur.

    Cependant, bien au delà de ces considérations théoriques, Koraki n'aurait jamais cru possible de s'intéresser véritablement aux expériences personnelles de quelqu'un d'autre. Pourtant, elle était là, posant des questions avec une réelle curiosité, voulant comprendre comment cette femme avait vécu la terreur et le traumatisme de la Purge. Semblant un brin gênée de s'aventurer sur ce terrain, elle finie par demander d'une voix étonnamment douce et compatissante :

    • Comment l'avez-vous vécu ?

    Elle voulait connaître les détails, les émotions, les cicatrices laissées par cet événement tragique.



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