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Etrange… Je ressens une forme de vide lorsque la porte se referme sur elle, alors que les effluves de son parfum titillent toujours mon nez. La présence qu’elle dégage est irréelle, une aura de séduction troublante qui génère le manque lorsqu’elle disparaît. Je me demande un instant si elle ne m’a pas ensorcelé pour que je lui pardonne son impertinence et son outrecuidance. Tout autre qu’elle aurait été sûrement pétrifié, son corps jeté dans une fosse aux serpents en attendant qu’il reprenne vie avant de se faire mordre et mourir dans une lente agonie. Mais les cicatrices sur son dos ont changé ma vision d’elle. Derrière sa perfection apparente se cache des blessures peut-être aussi profondes que les miennes. J’y aie vue une similitude avec moi et c’est en partie pour cela que j’ai fait preuve de clémence.
Mais surtout je ne parviens pas à la cerner, j’ai du mal à savoir qui elle est vraiment et surtout quel jeu elle joue. Car elle est loin d’être une jeune femme sans défense, je le sais par les murmures de mes petits oiseaux et j’ai pu le ressentir dans ses gestes, ses postures, son calme olympien face à moi. Malgré son air ingénu, elle possède une force intérieure qui surpasse celle des autres, le genre de force qui vous distingue de la masse du peuple. Une force que j’ai aussi en moi.
Un soupir soulève ma poitrine. Elle m’a troublé et j’ai du mal à comprendre pourquoi. Ou plutôt, j’ai peur de le savoir, peur de l’admettre. Elle a montré de l’intérêt pour ma personne, n’éprouvant aucune crainte dès le premier regard qu’elle a porté sur moi. J’y aie juste vu une curiosité presque naïve et sa voix portait en elle les accents de la sincérité lorsqu’elle m’a dit que j’étais belle.
Belle, moi, cela me semble tellement fou que c’en est risible. Je me sens hideuse et laide. On m’a tellement répété que j’étais une abomination de la nature que j’en suis moi-même convaincue maintenant. Réaction disproportionnée qui m’éloigne des autres, mais finalement n’est-ce pas ce que je veux ? Être solitaire pour ne plus souffrir, pour ne plus avoir à affronter le regard des autres, être cette Gorgone que l’on respecte car on la craint. Mais quelque part, au fond, que reste-t-il ?
Je secoue la tête pour chasser ses pensées parasites. Si elle est un danger, alors mieux vaut la garder près de moi pour pouvoir la surveiller. Et si elle est si douée que cela, alors elle me sera utile car je manque de main d’œuvre subtile et douée.
Oui, agissons ainsi, servons-nous de ses talents et si elle s’avise de faire un écart alors…
Mais surtout je ne parviens pas à la cerner, j’ai du mal à savoir qui elle est vraiment et surtout quel jeu elle joue. Car elle est loin d’être une jeune femme sans défense, je le sais par les murmures de mes petits oiseaux et j’ai pu le ressentir dans ses gestes, ses postures, son calme olympien face à moi. Malgré son air ingénu, elle possède une force intérieure qui surpasse celle des autres, le genre de force qui vous distingue de la masse du peuple. Une force que j’ai aussi en moi.
Un soupir soulève ma poitrine. Elle m’a troublé et j’ai du mal à comprendre pourquoi. Ou plutôt, j’ai peur de le savoir, peur de l’admettre. Elle a montré de l’intérêt pour ma personne, n’éprouvant aucune crainte dès le premier regard qu’elle a porté sur moi. J’y aie juste vu une curiosité presque naïve et sa voix portait en elle les accents de la sincérité lorsqu’elle m’a dit que j’étais belle.
Belle, moi, cela me semble tellement fou que c’en est risible. Je me sens hideuse et laide. On m’a tellement répété que j’étais une abomination de la nature que j’en suis moi-même convaincue maintenant. Réaction disproportionnée qui m’éloigne des autres, mais finalement n’est-ce pas ce que je veux ? Être solitaire pour ne plus souffrir, pour ne plus avoir à affronter le regard des autres, être cette Gorgone que l’on respecte car on la craint. Mais quelque part, au fond, que reste-t-il ?
Je secoue la tête pour chasser ses pensées parasites. Si elle est un danger, alors mieux vaut la garder près de moi pour pouvoir la surveiller. Et si elle est si douée que cela, alors elle me sera utile car je manque de main d’œuvre subtile et douée.
Oui, agissons ainsi, servons-nous de ses talents et si elle s’avise de faire un écart alors…
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