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Il n’avait même pas pris la peine de siroter son breuvage, de déposer ses lèvres et d’y faire couler le liquide doré.
Encore une fois, le jeune voleur devait s’opérer et sortir de sa cachette, forcé de travailler contre son gré par un ventre capricieux qui ne cessait d’hurler famine. Malgré cette douleur qui le saillait, Valdis usa de ses deux dernières pièces de cuivre pour perfectionner le rôle d’ivrogne qu’il jouait présentement.
Sa chope pleine fut rapidement vidée et une longue attente s’ensuit. Il avait comme habitude de se présenter d’avance à un rendez-vous de la sorte, afin de repérer les détails qui pouvaient clocher, les sorties les plus proches et s’imprégner du lieu, se fondre dans la masse.
Son potentiel employeur était arrivé une heure après lui, s’assoyant dans une table et n’y bougeant plus. Comme une statue, il se mit à observer son breuvage, ne levant même pas le regard lorsqu’une dispute semblait sur le point de se déclencher. Et sa bière—bordel sa bière. Un accessoire visiblement, qu’un simple accessoire pour un rôle : son client n’avait pas habitude de languir à une taverne de la sorte, un bas-établissement du peuple
Valdis était habitué à la panoplie de lieux qu’un simple citoyen pouvait fréquenter, quoique la ville de Courage lui était encore étrangère, mais l’adaptation à cette dernière ne devrait tarder. Après tout, s'il devait user de ses talents ce soir, il devait devenir rapidement maître de ces toits ou, du moins, prétendre l'être.
Le jeune voleur ne se pouvait plus d’attendre et passa à l'acte. L’étranger ne semblait pas avoir de compagnon, ce n’était pas un piège : la voie était libre. Valdis se leva et, doucement, vogua le sol crasseux de l’établissement, évitant les charognes qui hurlaient de plaisirs et les brutes voraces, avant de s’accoster face à la table de l’étranger solitaire, prenant un moment pour l’analyser, les bras croisés.
Pas moche, mystérieux. J’aime bien.
-Sale ivrogne, tu ne m’as mêm’pas gardé une chope! s’écria Valdis avant de s’asseoir devant l’homme, fière de sa mascarade.
Un regard rapide lui permit de constater que cette ruse avait bel et bien fonctionner : il passait inaperçu, nul regard ne s’était braqué sur eux. Ils n’étaient que deux vieux amis se retrouvant par hasard, leurs voix se mélangeant aux chaos sonores de la beuverie. Il se focalisa de nouveau sur son employeur et lui tendit la main.
-Valdis, je crois que vous m’attendiez. Mille excuses si je vous ai fait attendre. J’avais… affaires ailleurs, avoua-t-il d’un sourire forcé.
C’était faux, mais ça, ce n’était pas de ses ognons.
Encore une fois, le jeune voleur devait s’opérer et sortir de sa cachette, forcé de travailler contre son gré par un ventre capricieux qui ne cessait d’hurler famine. Malgré cette douleur qui le saillait, Valdis usa de ses deux dernières pièces de cuivre pour perfectionner le rôle d’ivrogne qu’il jouait présentement.
Sa chope pleine fut rapidement vidée et une longue attente s’ensuit. Il avait comme habitude de se présenter d’avance à un rendez-vous de la sorte, afin de repérer les détails qui pouvaient clocher, les sorties les plus proches et s’imprégner du lieu, se fondre dans la masse.
Son potentiel employeur était arrivé une heure après lui, s’assoyant dans une table et n’y bougeant plus. Comme une statue, il se mit à observer son breuvage, ne levant même pas le regard lorsqu’une dispute semblait sur le point de se déclencher. Et sa bière—bordel sa bière. Un accessoire visiblement, qu’un simple accessoire pour un rôle : son client n’avait pas habitude de languir à une taverne de la sorte, un bas-établissement du peuple
Valdis était habitué à la panoplie de lieux qu’un simple citoyen pouvait fréquenter, quoique la ville de Courage lui était encore étrangère, mais l’adaptation à cette dernière ne devrait tarder. Après tout, s'il devait user de ses talents ce soir, il devait devenir rapidement maître de ces toits ou, du moins, prétendre l'être.
Le jeune voleur ne se pouvait plus d’attendre et passa à l'acte. L’étranger ne semblait pas avoir de compagnon, ce n’était pas un piège : la voie était libre. Valdis se leva et, doucement, vogua le sol crasseux de l’établissement, évitant les charognes qui hurlaient de plaisirs et les brutes voraces, avant de s’accoster face à la table de l’étranger solitaire, prenant un moment pour l’analyser, les bras croisés.
Pas moche, mystérieux. J’aime bien.
-Sale ivrogne, tu ne m’as mêm’pas gardé une chope! s’écria Valdis avant de s’asseoir devant l’homme, fière de sa mascarade.
Un regard rapide lui permit de constater que cette ruse avait bel et bien fonctionner : il passait inaperçu, nul regard ne s’était braqué sur eux. Ils n’étaient que deux vieux amis se retrouvant par hasard, leurs voix se mélangeant aux chaos sonores de la beuverie. Il se focalisa de nouveau sur son employeur et lui tendit la main.
-Valdis, je crois que vous m’attendiez. Mille excuses si je vous ai fait attendre. J’avais… affaires ailleurs, avoua-t-il d’un sourire forcé.
C’était faux, mais ça, ce n’était pas de ses ognons.
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Il avala les mots de l’homme tout en dégustant la bière qu’il lui avait offert. Avec une telle offrande, soit il était très généreux, soit il lisait dans les esprits, peut-être les deux. La cadence de sa voix était rapide, presque automatique. En l’espace de quelques gorgés, il lui avait dévoilé son plan et pourquoi son talent lui était nécessaire. Il fallait voler une possession qui lui appartenait, mais qui se retrouvait dans les mains d'un autre. Ce n'était pas la première fois que le jeune voleur avait entendu cela. En effet, il semblerait que ce soit la norme de posséder ce qu'on ne possède pas réellement.
Le tout semblait bon, quoique hâtif. Ce Roland semblait pressé, il ne devait pas être local.
-Ce soir? interrogea le jeune voleur. Vous savez, un dire parmi ceux qui exercent ma profession veux que pour une bonne opération, une bonne escroquerie, il faut se préparer trois mois à l’avance, trois semaines pour s’assurer que tous les détails soient fin prêt et… le reste, je ne m’en souviens plus, avoua Valdis. Tout cela pour dire qu’agir ce soir serait idiot et une erreur d'amateur. Nous prendrions de grands risques et y joueront nos vies.
Le jeune homme s'arrêta pour y boire un trait de sa bière avant de sourire.
-Heureusement, pour vous, je suis, disons, un voleur bien différent des autres. Si le prix est bon, je suis votre homme. Il faudra, bien évidemment, que vous me parlez un peu plus en détails de ce que nous nous apprêtons à faire, mais nous pouvons le faire en chemin, n’est-ce pas?
Valdis tapa des mains pour annoncer son départ et prit une dernière gorgée avant de déposer la chope presque vide.
-Après nous être rendus à destination, j’aurais quelques autres questions, mais ça peut-attendre. Vous semblez presser de quitter, alors, quittons.
Valdis voulut tendre sa main pour aider son partenaire à se lever, mais en observant sa réticence à lui serrer cette dernière plus tôt, il se retint.
Le tout semblait bon, quoique hâtif. Ce Roland semblait pressé, il ne devait pas être local.
-Ce soir? interrogea le jeune voleur. Vous savez, un dire parmi ceux qui exercent ma profession veux que pour une bonne opération, une bonne escroquerie, il faut se préparer trois mois à l’avance, trois semaines pour s’assurer que tous les détails soient fin prêt et… le reste, je ne m’en souviens plus, avoua Valdis. Tout cela pour dire qu’agir ce soir serait idiot et une erreur d'amateur. Nous prendrions de grands risques et y joueront nos vies.
Le jeune homme s'arrêta pour y boire un trait de sa bière avant de sourire.
-Heureusement, pour vous, je suis, disons, un voleur bien différent des autres. Si le prix est bon, je suis votre homme. Il faudra, bien évidemment, que vous me parlez un peu plus en détails de ce que nous nous apprêtons à faire, mais nous pouvons le faire en chemin, n’est-ce pas?
Valdis tapa des mains pour annoncer son départ et prit une dernière gorgée avant de déposer la chope presque vide.
-Après nous être rendus à destination, j’aurais quelques autres questions, mais ça peut-attendre. Vous semblez presser de quitter, alors, quittons.
Valdis voulut tendre sa main pour aider son partenaire à se lever, mais en observant sa réticence à lui serrer cette dernière plus tôt, il se retint.
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Obnubilé par le poids de la bourse qui reposait dans la paume de sa main, Valdis écouta à demi-oreille son employeur. Rare était le nombre de fois qu’une telle somme avait atterrit en sa possession, et, étonnement, ce n’était que la moitié de la somme-dû.
-Ça me semble bon, quoi que dangereux, répondit-il d’une voix distraite. Enfin, dangereux pour vous. Tâcher de ne pas alerter le garde qui fait la ronde lorsque je vais m’attarder à la porte et le tout ne seras qu’un jeu d’enfant. Bien sûr, l’intérieur de ce joli manoir est une autre histoire. Difficile de se dissimuler dans un corridor si nous sommes deux, mais je tâcherais de faire distraction si jamais problème il y a.
Le voleur, tout en établissant ses craintes et son plan, avait débuté à compter la richesse qu’il détenait désormais. Les pièces qui se frottaient entre elle le calmait un peu.
-D’ailleurs, c’est une jolie somme tout ça…
Le jeune homme hésita à continuer sa phrase, mais il prit la sage décision de se restreindre: le tout pouvait attendre.
-Il me tarde d’en voir l’autre moitié, nous y allons? Je vous laisse les devants et je prends la relève à la porte? Si vous savez bien sûr vous faufilez dans les ombres. Sinon, il me fera plaisir de vous y guider, mon brave Roland! exclama Valdis d'un ton chevaleresque
L’idée n’enchantait pas vraiment le voleur qui préférait grandement la liberté d’agir en solitaire, de pouvoir agir à sa guise sans se soucier de quiconque. Il devait, cette nuit, ignorer cette préférence et apprendre très rapidement à faire équipe, sous peine de se faire repérer et nuire sa réputation (ainsi que celle de son compagnon qui semblait être très enclin à ne pas ébruiter le crime qu’il s’apprêtait à commettre).
-Ça me semble bon, quoi que dangereux, répondit-il d’une voix distraite. Enfin, dangereux pour vous. Tâcher de ne pas alerter le garde qui fait la ronde lorsque je vais m’attarder à la porte et le tout ne seras qu’un jeu d’enfant. Bien sûr, l’intérieur de ce joli manoir est une autre histoire. Difficile de se dissimuler dans un corridor si nous sommes deux, mais je tâcherais de faire distraction si jamais problème il y a.
Le voleur, tout en établissant ses craintes et son plan, avait débuté à compter la richesse qu’il détenait désormais. Les pièces qui se frottaient entre elle le calmait un peu.
-D’ailleurs, c’est une jolie somme tout ça…
Le jeune homme hésita à continuer sa phrase, mais il prit la sage décision de se restreindre: le tout pouvait attendre.
-Il me tarde d’en voir l’autre moitié, nous y allons? Je vous laisse les devants et je prends la relève à la porte? Si vous savez bien sûr vous faufilez dans les ombres. Sinon, il me fera plaisir de vous y guider, mon brave Roland! exclama Valdis d'un ton chevaleresque
L’idée n’enchantait pas vraiment le voleur qui préférait grandement la liberté d’agir en solitaire, de pouvoir agir à sa guise sans se soucier de quiconque. Il devait, cette nuit, ignorer cette préférence et apprendre très rapidement à faire équipe, sous peine de se faire repérer et nuire sa réputation (ainsi que celle de son compagnon qui semblait être très enclin à ne pas ébruiter le crime qu’il s’apprêtait à commettre).
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La porte arrière se présentait devant le voleur et Roland. La porte semblait si petite en comparaison au manoir. Nulle lumière ne transperçait les rideaux qui dissimulaient l’intérieur du manoir, un bon signe. Caché dans un coin sombre du porche, Valdis canalisa sa mana pour percevoir outre les ténèbres et mieux examiner ses alentours. Le visage de son partenaire et employeur semblait à la fois haineux et pensif Un exotique mélange. Peut-être que le voleur n’était pas assez compétent à son goût affiner? Il devait remédier à la situation, guérir sa réputation.
Après avoir pointé un buisson, une bonne cachette pour que ce dernier puisse patienter le temps que la tâche soit faite, il se précipita vers la porte et s’y accroupis dans un mouvement silencieux et élégant. D’un œil expert, il approcha son visage de la serrure pour y déceler une quelconque faiblesse. Elle semblait, en apparence, d’une serrure bien banale, facile à déjouer. Après avoir fit danser et tourbillonner le petit trousseau d’outils de crochetages (un rituel qui calmait le jeune homme avant une tâche de précision), il prit un moment pour choisir le parfait candidat à la tâche et le détacha du tout. Concentré, il ne portait que peu d’attention au bruit qui venait de surgir de sa gauche, s’approchant doucement.
Le passe-partout n’avait pas fonctionné, le mécanisme étant différent du mécanisme basique que le bas-peuple utilisait pour défendre leur propriété. Il devait y aller manuellement, usant d’une combinaison précise d’outils pour imiter une clé conçue pour ce verrou unique. Cela allait prendre du temps. Ailleurs, il aurait défoncé la porte ou user de sa cuillère pour apporter au cœur de la serrure une microdose d’acide, une réponse facile à un défi difficile. Cette nuit, il devait se faire discret et rapide, ce qui était donc impossible. Après tout, personne ne devait avoir vent de leurs présences. Il sourit. Ce défi était une belle occasion de prouver son talent.
Usant d’une panoplie de crochets et de griffes, il cartographiait l’intérieur de la serrure et était désormais certains de ces horizons. Lorsqu’il entendue le cliquetis singulier d’une pièce d’armure métallique se frotter à une autre, il sue que le troisième garde s’apprêtait à le dénicher, la lueur de sa torche balayant son flanc gauche et annonçait la fin de leur opération clandestine.
Avec une vitesse folle, le voleur s’élança sur l’une des poutres du porche et la gravit, usant de sa mana pour allier vitesse à précision. Il dissimula son corps contre le toit tel une araignée et tira d’une main sa cape qui pendait, invoquant son pouvoir pour se plonger dans les ténèbres du recoin. Le garde, insouciant, continua son chemin, sifflotant doucement une aire mélancolique. Tel une plume, Valdis atterrit devant la porte et présenta un pouce en l’air en direction du buisson. Bien sûr, il aurait été bien plus simple d’user de son pouvoir d’invisibilité pour échapper au regard, mais il fallait bien épater la potentiel clientèle.
Après son spectacle, le voleur brandit les deux griffes qu'il devait combiner. Il pouvait désormais imiter la clé, ouvrir cette porte et continuer cette escapade criminelle.
Click!
Ce son était son préféré, celui de la réussite et de la richesse imminente. Tout en se prosternant, il présenta d’une main la porte ouverte au buisson.
-J’espère que vous n’avez-pas prit froid, susurra-t-il.
Après avoir pointé un buisson, une bonne cachette pour que ce dernier puisse patienter le temps que la tâche soit faite, il se précipita vers la porte et s’y accroupis dans un mouvement silencieux et élégant. D’un œil expert, il approcha son visage de la serrure pour y déceler une quelconque faiblesse. Elle semblait, en apparence, d’une serrure bien banale, facile à déjouer. Après avoir fit danser et tourbillonner le petit trousseau d’outils de crochetages (un rituel qui calmait le jeune homme avant une tâche de précision), il prit un moment pour choisir le parfait candidat à la tâche et le détacha du tout. Concentré, il ne portait que peu d’attention au bruit qui venait de surgir de sa gauche, s’approchant doucement.
Le passe-partout n’avait pas fonctionné, le mécanisme étant différent du mécanisme basique que le bas-peuple utilisait pour défendre leur propriété. Il devait y aller manuellement, usant d’une combinaison précise d’outils pour imiter une clé conçue pour ce verrou unique. Cela allait prendre du temps. Ailleurs, il aurait défoncé la porte ou user de sa cuillère pour apporter au cœur de la serrure une microdose d’acide, une réponse facile à un défi difficile. Cette nuit, il devait se faire discret et rapide, ce qui était donc impossible. Après tout, personne ne devait avoir vent de leurs présences. Il sourit. Ce défi était une belle occasion de prouver son talent.
Usant d’une panoplie de crochets et de griffes, il cartographiait l’intérieur de la serrure et était désormais certains de ces horizons. Lorsqu’il entendue le cliquetis singulier d’une pièce d’armure métallique se frotter à une autre, il sue que le troisième garde s’apprêtait à le dénicher, la lueur de sa torche balayant son flanc gauche et annonçait la fin de leur opération clandestine.
Avec une vitesse folle, le voleur s’élança sur l’une des poutres du porche et la gravit, usant de sa mana pour allier vitesse à précision. Il dissimula son corps contre le toit tel une araignée et tira d’une main sa cape qui pendait, invoquant son pouvoir pour se plonger dans les ténèbres du recoin. Le garde, insouciant, continua son chemin, sifflotant doucement une aire mélancolique. Tel une plume, Valdis atterrit devant la porte et présenta un pouce en l’air en direction du buisson. Bien sûr, il aurait été bien plus simple d’user de son pouvoir d’invisibilité pour échapper au regard, mais il fallait bien épater la potentiel clientèle.
Après son spectacle, le voleur brandit les deux griffes qu'il devait combiner. Il pouvait désormais imiter la clé, ouvrir cette porte et continuer cette escapade criminelle.
Click!
Ce son était son préféré, celui de la réussite et de la richesse imminente. Tout en se prosternant, il présenta d’une main la porte ouverte au buisson.
-J’espère que vous n’avez-pas prit froid, susurra-t-il.
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Roland avait arrêté son ascension vers l’étage, provoquant chez Valdis une certaine crainte : avait-il été remarqué, était-ce un des servants qui faisait désormais face à eux. Il avait confiance en l’homme qui l’accompagnait. Après tout, s’il pouvait tordre le métal et le manier, il devait être suffisamment être puissant pour neutraliser un homme. Pourtant, malgré cette puissante arcaniques qui résidait en son employeur, ce dernier était figé, n’émettant plus le moindre son. Seul un halètement se fit entendre, ce qui fit frémir Valdis.
Intrigué, il gravit rapidement les quelques marches qui le séparait de l’homme aux cheveux blancs et, arrivé à ses côtés, se figea aussi : un clébard l’es observait, alerte. C’était un miracle qu’il n’avait pas encore aboyer ou courus à la charge. Avant même que le jeune voleur puisse convaincre son partenaire d’agir, ce dernier lui délaissa la tâche de gérer cet unique obstacle dangereux et imminent. Un seul mot habitait désormais la pensée du jeune homme.
B-o-r-d-e-l
Il ne voulait le tuer, mais si la tactique qu’il allait employer était inefficace, il n’aura d’autre choix que se résigner à la lame. Situé sur un palier supérieur, le chien était à une bonne distance du voleur, sans parler de Roland qui bloquait le chemin. Il devait, de nouveau, prouver son expertise.
Usant du plein potentiel de l’architecture du manoir, Valdis, en un brin de temps, gravit le garde de l’escalier et, d’un bond, atterrit au deuxième étage. Le chien voulut japper, alerter ses maîtres d’un terrible danger qui les guettait, mais il couina de douleur. Un petit sac, gros comme une tomate, venait d’atterrir dans sa gueule à une vitesse brutale et éclata, dispersant son contenue sur le visage du canin. Voulant reculer, il leva les deux pattes avant, les yeux fermés de douleurs, mais l’ombre se Valdis s’écrasa sur lui.
Déployant désormais la grande étendue de la cape nocturne, le jeune homme abattit le rideau noir sur la bête et, de ses deux mains, tenter de forcer celle-ci à fermer la gueule. Le chien apeuré se débattait férocement, mais il fut incapable d’aboyer, la bouche pleine de poudre et du cuir du gant du voleur. À l’aide du voile noire qu’était sa cape et de sa propriété magique, il avait isolé le son du conflit. La poudre noire qui était entreposé à l’intérieur du sac était un mélange bien atroce qu’un ami de Valdis lui avait concocté : une combinaison brutale de piments, de poudres de métaux et de résidus alchimiques. La réaction était immédiate et irréversible.
Il ressentait le chien de garde faiblir, sa force disparaître sous son poids. Entourant son cou à l’aide d’un bras, il tentait d’étrangler la bête affaiblie. Celle-ci n’avait plus la force d’aboyer ni de se débattre, cause d’un terrible châtiment qui l’affectait. Il avait abandonné.
Valdis se releva lorsqu’il ressentit que le canin avait perdu la conscience. Ses doigts, couvert de la terrible poudre noir, brulaient. Il agrippa le gros corps du chien et le colla à un mur, une cachette inefficace pour le long terme, mais suffisant pour l’instant. Il plissa les yeux en direction de Roland.
-Je crois que…Je crois que c’est bon.
La large morsure à son poignet était douloureuse, mais il cacha celle-ci et, de l’autre main, indiqua à son ami que la voie était libre.
Intrigué, il gravit rapidement les quelques marches qui le séparait de l’homme aux cheveux blancs et, arrivé à ses côtés, se figea aussi : un clébard l’es observait, alerte. C’était un miracle qu’il n’avait pas encore aboyer ou courus à la charge. Avant même que le jeune voleur puisse convaincre son partenaire d’agir, ce dernier lui délaissa la tâche de gérer cet unique obstacle dangereux et imminent. Un seul mot habitait désormais la pensée du jeune homme.
B-o-r-d-e-l
Il ne voulait le tuer, mais si la tactique qu’il allait employer était inefficace, il n’aura d’autre choix que se résigner à la lame. Situé sur un palier supérieur, le chien était à une bonne distance du voleur, sans parler de Roland qui bloquait le chemin. Il devait, de nouveau, prouver son expertise.
Usant du plein potentiel de l’architecture du manoir, Valdis, en un brin de temps, gravit le garde de l’escalier et, d’un bond, atterrit au deuxième étage. Le chien voulut japper, alerter ses maîtres d’un terrible danger qui les guettait, mais il couina de douleur. Un petit sac, gros comme une tomate, venait d’atterrir dans sa gueule à une vitesse brutale et éclata, dispersant son contenue sur le visage du canin. Voulant reculer, il leva les deux pattes avant, les yeux fermés de douleurs, mais l’ombre se Valdis s’écrasa sur lui.
Déployant désormais la grande étendue de la cape nocturne, le jeune homme abattit le rideau noir sur la bête et, de ses deux mains, tenter de forcer celle-ci à fermer la gueule. Le chien apeuré se débattait férocement, mais il fut incapable d’aboyer, la bouche pleine de poudre et du cuir du gant du voleur. À l’aide du voile noire qu’était sa cape et de sa propriété magique, il avait isolé le son du conflit. La poudre noire qui était entreposé à l’intérieur du sac était un mélange bien atroce qu’un ami de Valdis lui avait concocté : une combinaison brutale de piments, de poudres de métaux et de résidus alchimiques. La réaction était immédiate et irréversible.
Il ressentait le chien de garde faiblir, sa force disparaître sous son poids. Entourant son cou à l’aide d’un bras, il tentait d’étrangler la bête affaiblie. Celle-ci n’avait plus la force d’aboyer ni de se débattre, cause d’un terrible châtiment qui l’affectait. Il avait abandonné.
Valdis se releva lorsqu’il ressentit que le canin avait perdu la conscience. Ses doigts, couvert de la terrible poudre noir, brulaient. Il agrippa le gros corps du chien et le colla à un mur, une cachette inefficace pour le long terme, mais suffisant pour l’instant. Il plissa les yeux en direction de Roland.
-Je crois que…Je crois que c’est bon.
La large morsure à son poignet était douloureuse, mais il cacha celle-ci et, de l’autre main, indiqua à son ami que la voie était libre.
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Une autre porte, une nouvelle épreuve. Sans attendre, il prit la place de Roland et de nouveau joua un instant avec ses outils. Le corridor était, hormis les petits claquements de ses crochets, plongé dans un silence absolu. Cette aile de la demeure semblait moins empruntée par les serviteurs. Était-ce par manque d’intérêt ou par peur de ce qui résidait ici?
Genoux au sol, Valdis scruta longuement les alentours de la serrure ainsi que la porte à la recherche du moindre mécanisme dissimulé. Si un piège s’y trouvait, il n’était aucunement visible. Seul et sans assistance, il aurait crocheté la porte sans plus attendre, mais la précaution était, pour son partenaire, vitale. De sa poche, il sortit une petite pierre translucide et l’usa pour observer l’intérieur de la serrure tel une loupe.
Ses yeux se plissèrent à la vue de sigils, gravés sur les bordures métalliques qui sillonnaient l’intérieur du verrou. Si le jeune voleur osait y insérer le moindre objet étranger à cette porte, ces symboles arcaniques s’animeraient. Nombreuses fois avait-il entendu, par des ragots de tavernes, la fin tragique de criminels face à ses dispositifs magiques. L’idée de finir en cendre fit frémir Valdis, qui se résigna à tenter la moindre opération. Il se redressa, tout en geignant de douleur.
-Ce que vous cherchez, Roland, doit-être…d’une importance capitale pour le maître de ces lieux. (Il désigna la serrure du doigt.) Un piège magique a été apposé à cette porte. Je peux tenter de forcer la porte d’une autre façon, mais si vous avez une idée, il serait peut-être plus judicieux que je vous laisse l’honneur. Après tout, vous êtes un… (il fit danser sa main d’une manière magistrale.) Un mage, non?
Genoux au sol, Valdis scruta longuement les alentours de la serrure ainsi que la porte à la recherche du moindre mécanisme dissimulé. Si un piège s’y trouvait, il n’était aucunement visible. Seul et sans assistance, il aurait crocheté la porte sans plus attendre, mais la précaution était, pour son partenaire, vitale. De sa poche, il sortit une petite pierre translucide et l’usa pour observer l’intérieur de la serrure tel une loupe.
Ses yeux se plissèrent à la vue de sigils, gravés sur les bordures métalliques qui sillonnaient l’intérieur du verrou. Si le jeune voleur osait y insérer le moindre objet étranger à cette porte, ces symboles arcaniques s’animeraient. Nombreuses fois avait-il entendu, par des ragots de tavernes, la fin tragique de criminels face à ses dispositifs magiques. L’idée de finir en cendre fit frémir Valdis, qui se résigna à tenter la moindre opération. Il se redressa, tout en geignant de douleur.
-Ce que vous cherchez, Roland, doit-être…d’une importance capitale pour le maître de ces lieux. (Il désigna la serrure du doigt.) Un piège magique a été apposé à cette porte. Je peux tenter de forcer la porte d’une autre façon, mais si vous avez une idée, il serait peut-être plus judicieux que je vous laisse l’honneur. Après tout, vous êtes un… (il fit danser sa main d’une manière magistrale.) Un mage, non?
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Le voleur porta son ongle à sa tempe et se gratta, intrigué par la magie de son employeur. Venait-il vraiment de faire tomber la porte silencieusement? N'avait-t-il donc pas écouter que la porte était piéger?
-Vous ne croyez pas que-
Roland avait déjà franchi le cadre et avait disparue dans l’antre du bureau.
-Bon...
Valdis secoua de la tête pour chasser les questions qui infestaient son esprit et enjamba la porte qui dormait désormais au sol, priant la chance que le piège ne s’était pas activé. Une bannière. Son partenaire était belle et bien un noble. Son comportement hautain était désormais explicable. Elle devait lui être précieuse pour qu’il soit venue jusqu’à commettre un crime pour l’obtenir, ce qui voulait bien évidemment signifier, aussi, que ce « morceau de tissu » détenait une valeur importante.
Portant sa main et son bras blessé devant son visage, il altéra la nature de sa vision en usant de sa mana. Cette pièce s’affichait désormais à lui. Un bureau qui avait connue des jours meilleurs. Sans tarder, il se mit à la recherche du coffre en question, piétinant sur de nombreux documents qui parsemaient le sol.
-Je n’ai pas connue grand type qui détenait une bannière dans ma courte vie. Vous êtes sûrement quelqu’un de spécial, d’important, non?
Sa curiosité avait pris le dessus encore une fois. Son regard se braqua sur une grossière pile de débris. Genou au sol, il débuta à extirper de celle-ci de nombreux objets.
-J’aimerais bien, moi aussi, avoir une bannière, soupira-t-il à lui-même.
Une pensée lui vint à l’esprit. Était-il plus judicieux d’usurper la possession de son employeur? Non. Il devait créer une réputation. S’il osait lui voler son bien, personne ne voudrait l’engager de nouveau et sa carrière ne serait que piètre. Il devait prouver sa valeur de maître voleur, bien qu'il n'en était point un.
-Vous ne croyez pas que-
Roland avait déjà franchi le cadre et avait disparue dans l’antre du bureau.
-Bon...
Valdis secoua de la tête pour chasser les questions qui infestaient son esprit et enjamba la porte qui dormait désormais au sol, priant la chance que le piège ne s’était pas activé. Une bannière. Son partenaire était belle et bien un noble. Son comportement hautain était désormais explicable. Elle devait lui être précieuse pour qu’il soit venue jusqu’à commettre un crime pour l’obtenir, ce qui voulait bien évidemment signifier, aussi, que ce « morceau de tissu » détenait une valeur importante.
Portant sa main et son bras blessé devant son visage, il altéra la nature de sa vision en usant de sa mana. Cette pièce s’affichait désormais à lui. Un bureau qui avait connue des jours meilleurs. Sans tarder, il se mit à la recherche du coffre en question, piétinant sur de nombreux documents qui parsemaient le sol.
-Je n’ai pas connue grand type qui détenait une bannière dans ma courte vie. Vous êtes sûrement quelqu’un de spécial, d’important, non?
Sa curiosité avait pris le dessus encore une fois. Son regard se braqua sur une grossière pile de débris. Genou au sol, il débuta à extirper de celle-ci de nombreux objets.
-J’aimerais bien, moi aussi, avoir une bannière, soupira-t-il à lui-même.
Une pensée lui vint à l’esprit. Était-il plus judicieux d’usurper la possession de son employeur? Non. Il devait créer une réputation. S’il osait lui voler son bien, personne ne voudrait l’engager de nouveau et sa carrière ne serait que piètre. Il devait prouver sa valeur de maître voleur, bien qu'il n'en était point un.
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