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-Et alors là je lui ai dis « si tu veux ton fric connards, t’as qu’à venir le chercher parce que je sais plus ou je l’ai mis ! ».
L’assistance se mit à rire. Les tavernes malfamés c’étaient vraiment un monde à part. Pour les plus nobles d’entre nous, c’étaient des zones de non droit ou la civilisation avait échoué dans son œuvre. Pour les autres,c’était un paradis sur terre. Il y avait que du beau monde dans ce lieu de vice qu’était les Mamelles de Julie. Il y avait Ricky et Ronnie du gang des Mains Cassés, les Charognards des Halles et il y avait même ce bon vieux Finger Sans le Doigt.
Tous ces mecs ne payaient pas de mines et ils étaient tous des chaînons intermédiaires dans la chaîne de commandement du crime en ville mais il fallait comprendre un truc précis sur tous ces seconds couteaux : l’histoire se souviendrait d’eux et pas des têtes de l’ombre qui dirigeaient en secret.
L’autre élément important qu’il fallait connaître dans ce genre d’endroit c’était que la moitié des présents avaient à un moment ou un autre tentait de planter l’autre moitié ce qui faisait que ces tavernes étaient de charmantes poudrières près à exploser.
Moi même je devais du pognon à pas mal de gars ici mais j’étais actuellement protégé par Tête de Brique vis à vis du coup que je préparais ce qui faisait que les seuls qui pouvaient m’emmerder, c’était des gus prêts à se frotter aux gros bonnets.
Du coup pour l’heure, c’était plutôt une bonne soirée pour moi. On jouait aux cartes avec Isal et deux trois loustics de la corporations des bouchers. J’avais même eut une série de victoire mais depuis une heure, la chance m’avait abandonné et j’enchaînais les mains poisseuses.
-Allez Al’, par la vieille fouf’ moisie de Mirelda, fais moi crédit. Je vais me refaire.
En temps normal, beaucoup de regards m’auraient méprisé mais comme on était dans un lieu ou la canaille s’enjaillait, personne n’avait trouvé à redire. Après tous, l’ensemble des criminels s’insultaient dans ce genre de lieu et on savait tous qu’il n’y avait pas plus vaurien qu’un politicien.
-Tu peux toujours lécher mon cul l'Asticot. On sait tous ici que t’es une saloperie de consanguin qui paye jamais ses dettes ici.
Je venais jeter mes cartes sur la table, pestant.
-Raclure de boucher, ramènes donc ta mère, que je te refasse.
Le boucher grogna légèrement et avant qu’il n’ait pu sortir un couteau pour me taillader, les portes des Mamelles de Julie s’ouvrirent. Un gaillard crasseux transpirant le parfum de vieilles entra dans la taverne. Il jeta un sacré froid sur l’assistance et j’entendis ici et là des trucs du genre « C’est le Père », « Y a le Fossoyeur qui est là », « Ça va chié. »
Le gaillard se tenait au pied de la porte et n’avait pas encore pénétrer entièrement dans l’établissement. Je connaissais pas spécialement ce loustic mais il avait un peu tuer l’ambiance. Aussi je me fis un devoir de rétablir l’affront.
-Hey le Fossoyeur de la fosse sceptique ! Ramènes toi par ici, sa sent l’urine et la baisse d’estime.
Je me mis à rire avant de me rendre compte que seul Isal me suivait dans ce moment de joie.
L’assistance se mit à rire. Les tavernes malfamés c’étaient vraiment un monde à part. Pour les plus nobles d’entre nous, c’étaient des zones de non droit ou la civilisation avait échoué dans son œuvre. Pour les autres,c’était un paradis sur terre. Il y avait que du beau monde dans ce lieu de vice qu’était les Mamelles de Julie. Il y avait Ricky et Ronnie du gang des Mains Cassés, les Charognards des Halles et il y avait même ce bon vieux Finger Sans le Doigt.
Tous ces mecs ne payaient pas de mines et ils étaient tous des chaînons intermédiaires dans la chaîne de commandement du crime en ville mais il fallait comprendre un truc précis sur tous ces seconds couteaux : l’histoire se souviendrait d’eux et pas des têtes de l’ombre qui dirigeaient en secret.
L’autre élément important qu’il fallait connaître dans ce genre d’endroit c’était que la moitié des présents avaient à un moment ou un autre tentait de planter l’autre moitié ce qui faisait que ces tavernes étaient de charmantes poudrières près à exploser.
Moi même je devais du pognon à pas mal de gars ici mais j’étais actuellement protégé par Tête de Brique vis à vis du coup que je préparais ce qui faisait que les seuls qui pouvaient m’emmerder, c’était des gus prêts à se frotter aux gros bonnets.
Du coup pour l’heure, c’était plutôt une bonne soirée pour moi. On jouait aux cartes avec Isal et deux trois loustics de la corporations des bouchers. J’avais même eut une série de victoire mais depuis une heure, la chance m’avait abandonné et j’enchaînais les mains poisseuses.
-Allez Al’, par la vieille fouf’ moisie de Mirelda, fais moi crédit. Je vais me refaire.
En temps normal, beaucoup de regards m’auraient méprisé mais comme on était dans un lieu ou la canaille s’enjaillait, personne n’avait trouvé à redire. Après tous, l’ensemble des criminels s’insultaient dans ce genre de lieu et on savait tous qu’il n’y avait pas plus vaurien qu’un politicien.
-Tu peux toujours lécher mon cul l'Asticot. On sait tous ici que t’es une saloperie de consanguin qui paye jamais ses dettes ici.
Je venais jeter mes cartes sur la table, pestant.
-Raclure de boucher, ramènes donc ta mère, que je te refasse.
Le boucher grogna légèrement et avant qu’il n’ait pu sortir un couteau pour me taillader, les portes des Mamelles de Julie s’ouvrirent. Un gaillard crasseux transpirant le parfum de vieilles entra dans la taverne. Il jeta un sacré froid sur l’assistance et j’entendis ici et là des trucs du genre « C’est le Père », « Y a le Fossoyeur qui est là », « Ça va chié. »
Le gaillard se tenait au pied de la porte et n’avait pas encore pénétrer entièrement dans l’établissement. Je connaissais pas spécialement ce loustic mais il avait un peu tuer l’ambiance. Aussi je me fis un devoir de rétablir l’affront.
-Hey le Fossoyeur de la fosse sceptique ! Ramènes toi par ici, sa sent l’urine et la baisse d’estime.
Je me mis à rire avant de me rendre compte que seul Isal me suivait dans ce moment de joie.
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Liberty, une ville où tout est possible. Faire carrière dans la politique ? Allez dans un bâtiment administratif et basta. Ouvrir son échoppe ? Au vue du nombre de banquiers au mètre carré, même le plus mauvais des investisseurs trouvera une branche sur laquelle s'accrocher. Devenir un baron du crime ? Pour ça rejoignez la basse ville et montrez que vous en avez des plus grosses que votre voisin. Déboîter une gueuse alors qu'on est un cadavre ? Seul une maison close est aussi cruelle avec ses prostituées, "Aux belles poules". Ce lieu porte bien son nom, des dames bien en chaires et peu regardantes sur les lubies de leurs clients, le paradis pour un homme aussi singulier que le Père Aubépine.
Allez tiens ma fille, une pièce pour le dérangement.
Les raisons pour travailler ici sont multiples, sans papier, femme intimidée ou même sans domicile fixe, elles sont toutes désespérées. Mila est l'une d'elle, allongée sur le lit de mauvaise qualité, la prostituée pleure toutes les larmes de son corps. Même le tintement produit par la pièce qui ricoche sur le parquet ne pourra lui faire oublier la scène qui venait de se produire. Face au désespoir de la gueuse, le mort-vivant resserre sa ceinture avant de finir de nouer ses lacets. Imperméable, il la laisse se noyer dans son désespoir, seule, le cadavre sort de la chambre. Ses yeux vitreux se déportent vers la fenêtre du couloir, difficile de percevoir quelque chose à cause de la saleté mais en plissant des yeux, le malandrin voit qu'il y a de l'activité dans l'un des bars du coin.
Assoiffé, il sort de la maison close tandis que quatre silhouettes sortent de l'ombre afin de le suivre. Les ruelles crasseuses de Liberty sont devenus son terrain de jeu, une minorité de passants baissent les yeux en l'apercevant mais la majorité le défient encore. Chaque allée possède son lot de problèmes, chaque mouvements suspects est une excuse pour frapper en premier. Dans cette pseudo basse-ville, la loi de la jungle règne tant que la garde est loin, le petit père le sait, il y a plus gros poisson que lui alors pour le moment, pas de prises de risques inutiles, on se fait tout petit.
BAM
*Le voilà enfin à ce bar "les mamelles de Julie", les portes battantes furent ouvertes par sa jambe droite. Les bras sont bien trop occupés à parfumer l'entièreté du cadavre, une eau de toilette si mauvaise et vieille que l'odeur s'approche de celle du pain pourri. Deux individus le suivent de près, ils se positionneront à une table à l'écart, affublés de cape ainsi que capuche sombre, difficile de percevoir des détails chez eux. Le Père Aubépine repositionne son chapeau sur son crâne embaumé avant de s'approcher du bar, étant encore inconnu dans ce bar, il tape trois fois le comptoir avec ses phalanges, sans aucune animosité.
Une pinte, la plus forte s'il vous pla-...
Criminel ne rime pas forcément avec mal-élevé, malgré l'âge, notre homme possède des principes contrairement à Chazz qui tente de s'accaparer son attention. Sa prose efficace, toutefois le Père Aubépine ne se retourne pas, le vieillard l'ignore ? En tout cas, dix secondes passent sans que le cadavre ne réagisse. Pourtant dès lors que celui-ci reçoit sa pinte, il effectue une rotation à 180° avec son tabouret afin d'observer le duo de comique. Pas de regard à supplanter, l'homme de foi semble aveugle tandis que le manque de sourire est assez évocateur, le duo peut tirer leurs conclusions sur l'appréciation de la boutade.
La politesse se perd de nos jours néanmoins je suis de bonne humeur ce soir. Amuse-toi avec ton petit copain, profitez de la vie mais garde tes petits jeux de mots pour là-haut.
Inutile de chercher bien loin, la différence entre les quartiers bourgeois de Liberty et ses tréfonds sont effarants. Les manières et les champs lexicaux changent et Père Aubépine le sait. Le cadavre parle avec un ton moralisateur mais on peut percevoir un certain mépris au fond de ses mots. Sa voix porte, il offre une leçon d'humilité à chaque individus présents ici, son credo, des enseignements d'un ancien héros, ça vaut son pesant d'or n'est-ce pas ?
Sinon tu risques de te brûler les ailes. Ici, il y a toujours plus fort que soi alors le meilleur conseil que je peux te donner afin de survivre. C'est d'apprendre par cœur les moments quand tu dois fermer ta gueule.
A méditer donc. Le temps que le duo analyse et saisisse la portée de ses dires, il boit une belle lampée de sa bière. Le liquide âcre traverse sa trachée, brûlant les parois sans jamais le faire esquisser la moindre moue de dégoût..
Allez tiens ma fille, une pièce pour le dérangement.
Les raisons pour travailler ici sont multiples, sans papier, femme intimidée ou même sans domicile fixe, elles sont toutes désespérées. Mila est l'une d'elle, allongée sur le lit de mauvaise qualité, la prostituée pleure toutes les larmes de son corps. Même le tintement produit par la pièce qui ricoche sur le parquet ne pourra lui faire oublier la scène qui venait de se produire. Face au désespoir de la gueuse, le mort-vivant resserre sa ceinture avant de finir de nouer ses lacets. Imperméable, il la laisse se noyer dans son désespoir, seule, le cadavre sort de la chambre. Ses yeux vitreux se déportent vers la fenêtre du couloir, difficile de percevoir quelque chose à cause de la saleté mais en plissant des yeux, le malandrin voit qu'il y a de l'activité dans l'un des bars du coin.
Assoiffé, il sort de la maison close tandis que quatre silhouettes sortent de l'ombre afin de le suivre. Les ruelles crasseuses de Liberty sont devenus son terrain de jeu, une minorité de passants baissent les yeux en l'apercevant mais la majorité le défient encore. Chaque allée possède son lot de problèmes, chaque mouvements suspects est une excuse pour frapper en premier. Dans cette pseudo basse-ville, la loi de la jungle règne tant que la garde est loin, le petit père le sait, il y a plus gros poisson que lui alors pour le moment, pas de prises de risques inutiles, on se fait tout petit.
BAM
*Le voilà enfin à ce bar "les mamelles de Julie", les portes battantes furent ouvertes par sa jambe droite. Les bras sont bien trop occupés à parfumer l'entièreté du cadavre, une eau de toilette si mauvaise et vieille que l'odeur s'approche de celle du pain pourri. Deux individus le suivent de près, ils se positionneront à une table à l'écart, affublés de cape ainsi que capuche sombre, difficile de percevoir des détails chez eux. Le Père Aubépine repositionne son chapeau sur son crâne embaumé avant de s'approcher du bar, étant encore inconnu dans ce bar, il tape trois fois le comptoir avec ses phalanges, sans aucune animosité.
Une pinte, la plus forte s'il vous pla-...
Criminel ne rime pas forcément avec mal-élevé, malgré l'âge, notre homme possède des principes contrairement à Chazz qui tente de s'accaparer son attention. Sa prose efficace, toutefois le Père Aubépine ne se retourne pas, le vieillard l'ignore ? En tout cas, dix secondes passent sans que le cadavre ne réagisse. Pourtant dès lors que celui-ci reçoit sa pinte, il effectue une rotation à 180° avec son tabouret afin d'observer le duo de comique. Pas de regard à supplanter, l'homme de foi semble aveugle tandis que le manque de sourire est assez évocateur, le duo peut tirer leurs conclusions sur l'appréciation de la boutade.
La politesse se perd de nos jours néanmoins je suis de bonne humeur ce soir. Amuse-toi avec ton petit copain, profitez de la vie mais garde tes petits jeux de mots pour là-haut.
Inutile de chercher bien loin, la différence entre les quartiers bourgeois de Liberty et ses tréfonds sont effarants. Les manières et les champs lexicaux changent et Père Aubépine le sait. Le cadavre parle avec un ton moralisateur mais on peut percevoir un certain mépris au fond de ses mots. Sa voix porte, il offre une leçon d'humilité à chaque individus présents ici, son credo, des enseignements d'un ancien héros, ça vaut son pesant d'or n'est-ce pas ?
Sinon tu risques de te brûler les ailes. Ici, il y a toujours plus fort que soi alors le meilleur conseil que je peux te donner afin de survivre. C'est d'apprendre par cœur les moments quand tu dois fermer ta gueule.
A méditer donc. Le temps que le duo analyse et saisisse la portée de ses dires, il boit une belle lampée de sa bière. Le liquide âcre traverse sa trachée, brûlant les parois sans jamais le faire esquisser la moindre moue de dégoût..
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Si y avait bien une chose qui était sûre aujourd’hui, c’est que ça puait la merde. Ouais, c’est qu’il avait le nez délicat, notre bel Arlequin, et sans nul doute la transpiration âcre de Chazzy Boy en train de se faire plumer, c’était pas le plus beau des parfums. Lui-même s’en fichait bien, de ces cartes. Il avait prix le coup pour glisser quelques cartes dans ses manches, et bien sûr c’est son énorme charisme qui le protégeait de tous ces couteaux tendus sous la table. Sauf que là on était cool, y avait pas de couteaux. Y avait juste un Asticot bruyant et sentant la transpi, deux bouchers l’air vachement bouché, et le Bouffon qui, malgré cette odeur de merde persistante, passait une très bonne journée. Avant le boulot, rien de tel qu’une partie de carte avec des bouffons pour exercer son gros charisme, pour sûr.
- J’vais t’payer en nature ma p’tite pute, garde ton couteau sorti jsuis sûr que t’aime quand ça fait un peu mal.
C’était là qu’on en était, le boucher, un couteau à la main qui menaçait Chazzy Boy, une discorde sur la vision des métiers de leur maman apparemment. L’Arlequin s’était brusquement levé, un pied sur la table, mimant une bonne grosse baise sur le plateau de bois couvert de bière et de toutes ces substances collantes qu’on peut trouver aux mamelles de Julie.
Il en était là de sa démonstration, il était sûr que c’était sa superbe imitation d’une levrette claquée qui avait bouche-bée tout les dégénérés attablés. Et puis, ils commencèrent à l’appeler Père.
- Oua, vous êtes tous des sacrés dégénérés si vous voulez que votre père vous prenne comme ça…
Et puis… Et puis.
L’odeur de rance. L’odeur de mort. L’odeur de merde, qui couvre l’odeur de transpiration âcre de Chazzy Monster Boy.
Son nez se plisse. Ses dents mordent sa lèvre inférieure.
Un putain de cadavre.
Isal descend le pied de la table.
Des flashs dans sa tête ; c’était comme ça, des fois. L’Arlequin souvenait des siècles durant lesquels il avait voyagé dans le Sekaï, et si il y avait une chose de sûre, aussi sûre que les crevettes à la fraise, c’était que les putains de cadavres, ça sentait pas bon.
Chazzy lui balança ses vannes, et Isal eut un rictus mauvais.
Il s’avança de quelques pas, balança son bras sur les épaules de son compagnon, et pressa son bras.
Attention.
Saloperie en vu mon copain.
- Le cadavre balance sa sagesse, comme c’est touchant. Faut croire que malgré tout le temps que t’as vécu par ici, t’es toujours aussi con qu’un sang chaud.
Oh non, la voix d’Isal n’avait rien du couinement arrogant et débile habituel. Froideur, sérieux.
- Y a que moi qui peut couper les ailes de Chazzy Krammy Monster Boy.
Un pas en avant.
L’ambiance s’électrise. On pourrait entendre une mouche péter.
Quelqu’un tousse.
L’Arlequin s’avance.
Devant la table du cadavre.
S’assoit.
- C’est à cette heure que tu rentres, Papa ?
- J’vais t’payer en nature ma p’tite pute, garde ton couteau sorti jsuis sûr que t’aime quand ça fait un peu mal.
C’était là qu’on en était, le boucher, un couteau à la main qui menaçait Chazzy Boy, une discorde sur la vision des métiers de leur maman apparemment. L’Arlequin s’était brusquement levé, un pied sur la table, mimant une bonne grosse baise sur le plateau de bois couvert de bière et de toutes ces substances collantes qu’on peut trouver aux mamelles de Julie.
Il en était là de sa démonstration, il était sûr que c’était sa superbe imitation d’une levrette claquée qui avait bouche-bée tout les dégénérés attablés. Et puis, ils commencèrent à l’appeler Père.
- Oua, vous êtes tous des sacrés dégénérés si vous voulez que votre père vous prenne comme ça…
Et puis… Et puis.
L’odeur de rance. L’odeur de mort. L’odeur de merde, qui couvre l’odeur de transpiration âcre de Chazzy Monster Boy.
Son nez se plisse. Ses dents mordent sa lèvre inférieure.
Un putain de cadavre.
Isal descend le pied de la table.
Des flashs dans sa tête ; c’était comme ça, des fois. L’Arlequin souvenait des siècles durant lesquels il avait voyagé dans le Sekaï, et si il y avait une chose de sûre, aussi sûre que les crevettes à la fraise, c’était que les putains de cadavres, ça sentait pas bon.
Chazzy lui balança ses vannes, et Isal eut un rictus mauvais.
Il s’avança de quelques pas, balança son bras sur les épaules de son compagnon, et pressa son bras.
Attention.
Saloperie en vu mon copain.
- Le cadavre balance sa sagesse, comme c’est touchant. Faut croire que malgré tout le temps que t’as vécu par ici, t’es toujours aussi con qu’un sang chaud.
Oh non, la voix d’Isal n’avait rien du couinement arrogant et débile habituel. Froideur, sérieux.
- Y a que moi qui peut couper les ailes de Chazzy Krammy Monster Boy.
Un pas en avant.
L’ambiance s’électrise. On pourrait entendre une mouche péter.
Quelqu’un tousse.
L’Arlequin s’avance.
Devant la table du cadavre.
S’assoit.
- C’est à cette heure que tu rentres, Papa ?
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Je fis ressortir ma langue légèrement tout en louchant des yeux.
-Finon fu risques de fe frûler les failes. Fici, fil y a foujours plus fort que foi alors le feilleur confeil que fe feux te fonner afin de furvivre. F’est f’affrendre far foeur les foments quand fu dois fermer fa fueule. Ah fe fuis le fruit de f’union f’entre f’une f’auferfine foisie et un ful ferreux fonfanguin.
Je retrouvais un visage décent tout en riant. Un bras se glissa autour de mon cou. Je retrouvais alors mon sérieux en voyant que l’Arlequin se montrait méfiant quant à l’individu non loin de nous.
D’après lui, c’était un cadavre. J’avais déjà entendu parler de gus réanimé même si je dois avouer que pour moi c’était des foutaise. Un mort qui était vivant c’était un peu comme une prostituée vierge. Çà n’avait pas de sens. Où alors il fallait changer la terminologie.
Puis je repensais à cette histoire d’aile.
-Ouah, me couper les ailes ? Détends toi mec, t’es si triste et complexe. Pour être à ce point tendu, t’as du manquer de l’amour de ta mère.
Je ricanai avant de zyeuter à nouveau l’assistance. Tous semblaient attendre le dénouement final. C’était vraiment affligeant un manque cruel d’ambiance. Mon regard alla ensuite sur les deux gus qui s’étaient assis non loin du Tueur d’ambiance. Je venais me décaler légèrement, suivant Isal de sorte à pouvoir les intercepter si jamais ils leur venaient à l’idée de s’en prendre à mon acolyte.
Je me trouvais à présent non loin du Fossoyeur et je fus frapper par la taille de ce dernier. Sifflant légèrement, je coulais un regard à l’Arlequin tout en montrant le colosse d’un signe de la tête.
-Zarma, il est haut celui là. Combien qui fait ?
Mon regard se posa sur le Père et je venais à nouveau exercer ce léger signe de la tête.
-Combien tu fais ?
Je caressais le manche de mon sabre avant de sourire de toutes mes dents.
-Bon on fait quoi ? On parle des menstruations de nos grognasses de daronnes jusqu’aux glas des Derniers Jours ? Ou est ce que l’on va se battre ?
Le tenancier m’offrit un signe réprobateur. Il fallait respecter la chaîne alimentaire et celui qui remplissait mon godet se trouvait au sommet. Aussi je délaissais mon sabre pour offrir un dernier signe de la tête au Padre.
-Écoutes mon copain. T’as ruiné l’ambiance. Le mieux que tu puisses faire c’est de nous offrir à boire. A moi et mon copain je veux dire. Les autres, on s’en branle. Puis nous en échange, on transformera pas ce rade en boucherie et on te laissera jouer aux cartes avec nous. Et va pas me faire croire que t’es trop sombre pour venir avec nous. T’es dans un foutu rade et si tu voulais boire seul, t’aurais simplement bu chez toi.
Je coulais un regard à une table à côté. A ce moment là, le petite sourire que j’abordais en permanence avait disparu. J’avais les quatre luron à la table avant d’exercer un léger signe de la tête qui se traduisait par « cassez vous avant que je vous crève». Les quatre gus se retirèrent et je venais gratifier à nouveau le Padre d’un sourire.
-Allez, viens t’asseoir et racontes nous la dernière fois que t’as tronché une pouffiasse.
Je tapotais le dossier d’une chaise, l’invitant à approcher.
-Finon fu risques de fe frûler les failes. Fici, fil y a foujours plus fort que foi alors le feilleur confeil que fe feux te fonner afin de furvivre. F’est f’affrendre far foeur les foments quand fu dois fermer fa fueule. Ah fe fuis le fruit de f’union f’entre f’une f’auferfine foisie et un ful ferreux fonfanguin.
Je retrouvais un visage décent tout en riant. Un bras se glissa autour de mon cou. Je retrouvais alors mon sérieux en voyant que l’Arlequin se montrait méfiant quant à l’individu non loin de nous.
D’après lui, c’était un cadavre. J’avais déjà entendu parler de gus réanimé même si je dois avouer que pour moi c’était des foutaise. Un mort qui était vivant c’était un peu comme une prostituée vierge. Çà n’avait pas de sens. Où alors il fallait changer la terminologie.
Puis je repensais à cette histoire d’aile.
-Ouah, me couper les ailes ? Détends toi mec, t’es si triste et complexe. Pour être à ce point tendu, t’as du manquer de l’amour de ta mère.
Je ricanai avant de zyeuter à nouveau l’assistance. Tous semblaient attendre le dénouement final. C’était vraiment affligeant un manque cruel d’ambiance. Mon regard alla ensuite sur les deux gus qui s’étaient assis non loin du Tueur d’ambiance. Je venais me décaler légèrement, suivant Isal de sorte à pouvoir les intercepter si jamais ils leur venaient à l’idée de s’en prendre à mon acolyte.
Je me trouvais à présent non loin du Fossoyeur et je fus frapper par la taille de ce dernier. Sifflant légèrement, je coulais un regard à l’Arlequin tout en montrant le colosse d’un signe de la tête.
-Zarma, il est haut celui là. Combien qui fait ?
Mon regard se posa sur le Père et je venais à nouveau exercer ce léger signe de la tête.
-Combien tu fais ?
Je caressais le manche de mon sabre avant de sourire de toutes mes dents.
-Bon on fait quoi ? On parle des menstruations de nos grognasses de daronnes jusqu’aux glas des Derniers Jours ? Ou est ce que l’on va se battre ?
Le tenancier m’offrit un signe réprobateur. Il fallait respecter la chaîne alimentaire et celui qui remplissait mon godet se trouvait au sommet. Aussi je délaissais mon sabre pour offrir un dernier signe de la tête au Padre.
-Écoutes mon copain. T’as ruiné l’ambiance. Le mieux que tu puisses faire c’est de nous offrir à boire. A moi et mon copain je veux dire. Les autres, on s’en branle. Puis nous en échange, on transformera pas ce rade en boucherie et on te laissera jouer aux cartes avec nous. Et va pas me faire croire que t’es trop sombre pour venir avec nous. T’es dans un foutu rade et si tu voulais boire seul, t’aurais simplement bu chez toi.
Je coulais un regard à une table à côté. A ce moment là, le petite sourire que j’abordais en permanence avait disparu. J’avais les quatre luron à la table avant d’exercer un léger signe de la tête qui se traduisait par « cassez vous avant que je vous crève». Les quatre gus se retirèrent et je venais gratifier à nouveau le Padre d’un sourire.
-Allez, viens t’asseoir et racontes nous la dernière fois que t’as tronché une pouffiasse.
Je tapotais le dossier d’une chaise, l’invitant à approcher.
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Un temps mort se jouait dans l'auberge, personne n'osait couper cette discussion. Un long soupir s'extirpe de la carcasse, difficile de savoir ce qu'il l'ennui plus, son manque de discrétion ou le comportement des deux lurons ? Leurs éloquences restent classiques, ils ne proviennent pas de la haute, c'est déjà ça. Il écoutait leurs discours tout en s'enfilant sa bière d'une traite. Pas de réponse pour la taille ni les provocations. Toutefois la menace parvient à ses oreilles, mais son visage neutre ne change pas d'un iota, par contre les deux individus situés dans le fond du bar se lèvent brusquement. Le conflit larvé est désamorcé par le gérant du lieu, la réaction du père ? Un soufflement nasal, ses lèvres esquissent un demi-sourire tandis qu'il se fend d'un.
Vous êtes un sacré numéros, deux grandes gueules...
Ils osent lui demander à boire ? Tandis qu'un autre s'amuse à le considérer comme son géniteur ? Ils ont dépassés les bornes néanmoins le Père Aubépine n'a pas le sang chaud, au mieux tiède, ce genre de provocations ne fonctionnent pas sur lui. Il a passé l'âge pour ce genre de pitreries mais les mots ont un impact sur la réputation. Les clients lambdas vont répéter cette scène et ainsi de suite. En comparaison, la garde pourrait aussi intervenir et détruire tout ce qu'il a accumulé. Ces jours-ci, ils sont efficaces, cette petite criminalité est de plus en plus rare à Liberty, ce bar sert presque de refuge aux crapules. Saint-Just laisse un blanc de plusieurs secondes s'immiscer dans la conversation, le petit père réfléchit, la guerre ou la paix ?
Remplit le verre de ces deux gars s'il te plaît et met ça sur ma note.
Dans une autre vie, il les aurait retenu afin de partager sa bonté et le pain avec eux mais aujourd'hui, le Père va se contenter d'un verre d'alcool. Le macchabé s'écrase sur la chaise qu'on lui offre. Les émanations pestilentiels produites par sa chaire putréfiée sont réduites par l'eau de toilette bon marché mais un bon odorat pourrait être fâcheux dans leur cas au vue de la proximité. Ses mains sont gantés, seul la peau grisâtre de son visage est discernable. Difficile de savoir s'il peut voir Chazz à cause de ses yeux cachés par des bandages, mais il le suit bel et bien du regard jusqu'à sa place.
Cette ville est une bénédiction pour cela, l'argent ouvre toutes les portes dont les cuisses de celles qui ont pas froid aux yeux. D'ailleurs, vous êtes ici pourquoi au juste ? Vos têtes ne me disent rien. Voyageur ? Nouveaux arrivants ?
Ses mains restent positionnés sur la table, ses armes sont dans son dos, pas de quoi s'inquiéter à ce niveau-là. Après une rapide fouille de la poche intérieure de son manteau, la dépouille ambulante en extirpe un cigare qu'Aubépine s'empresse d'allumer. La fumée inspirée se loge dans ses poumons pendant plusieurs secondes, il extirpe tout cela par ses narines. Son visage reste neutre, il se permet même de ne plus mâcher ses mots, le voilà entrain d'ouvrir sa bouche afin de parler correctement. Cette liberté possède des défauts, les individus autour de lui peuvent contempler des dents jaunis et parfois manquantes.
Bon....on joue à quoi ? D'ailleurs c'était qui les gars assis là ? Ils semblaient pas très commodes.
Vous êtes un sacré numéros, deux grandes gueules...
Ils osent lui demander à boire ? Tandis qu'un autre s'amuse à le considérer comme son géniteur ? Ils ont dépassés les bornes néanmoins le Père Aubépine n'a pas le sang chaud, au mieux tiède, ce genre de provocations ne fonctionnent pas sur lui. Il a passé l'âge pour ce genre de pitreries mais les mots ont un impact sur la réputation. Les clients lambdas vont répéter cette scène et ainsi de suite. En comparaison, la garde pourrait aussi intervenir et détruire tout ce qu'il a accumulé. Ces jours-ci, ils sont efficaces, cette petite criminalité est de plus en plus rare à Liberty, ce bar sert presque de refuge aux crapules. Saint-Just laisse un blanc de plusieurs secondes s'immiscer dans la conversation, le petit père réfléchit, la guerre ou la paix ?
Remplit le verre de ces deux gars s'il te plaît et met ça sur ma note.
Dans une autre vie, il les aurait retenu afin de partager sa bonté et le pain avec eux mais aujourd'hui, le Père va se contenter d'un verre d'alcool. Le macchabé s'écrase sur la chaise qu'on lui offre. Les émanations pestilentiels produites par sa chaire putréfiée sont réduites par l'eau de toilette bon marché mais un bon odorat pourrait être fâcheux dans leur cas au vue de la proximité. Ses mains sont gantés, seul la peau grisâtre de son visage est discernable. Difficile de savoir s'il peut voir Chazz à cause de ses yeux cachés par des bandages, mais il le suit bel et bien du regard jusqu'à sa place.
Cette ville est une bénédiction pour cela, l'argent ouvre toutes les portes dont les cuisses de celles qui ont pas froid aux yeux. D'ailleurs, vous êtes ici pourquoi au juste ? Vos têtes ne me disent rien. Voyageur ? Nouveaux arrivants ?
Ses mains restent positionnés sur la table, ses armes sont dans son dos, pas de quoi s'inquiéter à ce niveau-là. Après une rapide fouille de la poche intérieure de son manteau, la dépouille ambulante en extirpe un cigare qu'Aubépine s'empresse d'allumer. La fumée inspirée se loge dans ses poumons pendant plusieurs secondes, il extirpe tout cela par ses narines. Son visage reste neutre, il se permet même de ne plus mâcher ses mots, le voilà entrain d'ouvrir sa bouche afin de parler correctement. Cette liberté possède des défauts, les individus autour de lui peuvent contempler des dents jaunis et parfois manquantes.
Bon....on joue à quoi ? D'ailleurs c'était qui les gars assis là ? Ils semblaient pas très commodes.
Invité
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Woh nondidiou, c’était vraiment pas possible qu’un mec aussi vieux et qui se la pétait autant ne sache pas avoir une hygiène corporelle ne serait-ce que minimale. Etre un cadavre, d’accord, mais l’eau de cologne n’a jamais tué personne.
L’Arlequin, avec toute sa superbe, posa son beau petit cul directement sur le comptoir.
- De là où j’suis mon copain, l’est pas bien grand Papa. Et d’ailleurs, c’pas cool de dire que j’ai une grande gueule.
Les traits du visage de l’Arlequin se déformèrent. De longues canines découpèrent son sourire bourmeur (boudeur + charmeur = bourmeur), ses dents s’allongeant dangereusement, sa gueule se déformant encore, encore, jusqu’à prendre la moitié de sa belle gueule toute entière. Une tronche de lycanthrope ? D’un truc qui pourrait arracher tes burnes et ton zguègue d’un coup de langue ? Assurément.
- L’j’aigrande gueule.
Un seul regard vers le tenancier le dissuada de râler pour ce divin popotin assis sur le comptoir.
En un instant, son visage redevint ultra BODYBOGOSSD’UNREGARDJEFAISFLANCHERTAMAMAN. Y en a qui grognèrent, mais il s’en battait le zguègue, l’Arlequin. Et le patron aussi, s’en battait le zguègue, car le patron de ce rade, l’Arlequin avait rendu un service à son ancêtre, il y a bien des années. Des centaines, d’années. Et le souvenir, dans ces cas là, était important.
- Concernant mon numéro, si tu connais une bonne salle de spectacle, j’dis pas non, avec mon Monster Boy, on devient vachement bon pour notre show, mais les endroits où se produire ont bien changé ces deux cents dernières années. D'ailleurs, TKI ?, Moi, c'est l'Arlequin, lui, c'est Chazzy Monster Boy.
Sourire.
- Les endroits pour se reproduire, par contre, ça, ça change pas.
Isal désigna de son menton trop pointu les bouchers qui avaient repris leurs jeux avec des regards mi-mauvais, mi apeuré, mi ultra dalleux. Ils bouffaient tous l’Arlequin du regard. Du moins, c’est ce qu’il pensait, l’Arlequin, et qui allait le contrarier ? Un cadavre ambulant. Encore une connerie dans le genre et il allait flatuler de rire.
- Ces saigneurs là ? Se rendait même pas compte que j’avais des cartes dans ma manche. J’irai m’offrir leur mère avant la fin de la journée.
Oh, cette fois, l’éclat de rire de l’Arlequin fut le seul à briser le silence pesant de l’assemblée. Ca, et le dur raclement des chaises qui s’ensuivit, ainsi que le fleuron d’insulte et de compliment du style « j’vais te faire bouffer tes dents le clown », ou encore « mais avec quoi à coucher ta mère pour avoir un bestiau pareil ».
Et bientôt, ce serait le chaos.
D’un mouvement relativement fluide, le popotin d’Isal glissa sur le comptoir ; il choppa les verres au passage, les reposant juste après. Maintenant, il n’était plus directement assis près des bouchers, mais avait mis Papa et Monster Boy entre eux.
L’Arlequin, avec toute sa superbe, posa son beau petit cul directement sur le comptoir.
- De là où j’suis mon copain, l’est pas bien grand Papa. Et d’ailleurs, c’pas cool de dire que j’ai une grande gueule.
Les traits du visage de l’Arlequin se déformèrent. De longues canines découpèrent son sourire bourmeur (boudeur + charmeur = bourmeur), ses dents s’allongeant dangereusement, sa gueule se déformant encore, encore, jusqu’à prendre la moitié de sa belle gueule toute entière. Une tronche de lycanthrope ? D’un truc qui pourrait arracher tes burnes et ton zguègue d’un coup de langue ? Assurément.
- L’j’aigrande gueule.
Un seul regard vers le tenancier le dissuada de râler pour ce divin popotin assis sur le comptoir.
En un instant, son visage redevint ultra BODYBOGOSSD’UNREGARDJEFAISFLANCHERTAMAMAN. Y en a qui grognèrent, mais il s’en battait le zguègue, l’Arlequin. Et le patron aussi, s’en battait le zguègue, car le patron de ce rade, l’Arlequin avait rendu un service à son ancêtre, il y a bien des années. Des centaines, d’années. Et le souvenir, dans ces cas là, était important.
- Concernant mon numéro, si tu connais une bonne salle de spectacle, j’dis pas non, avec mon Monster Boy, on devient vachement bon pour notre show, mais les endroits où se produire ont bien changé ces deux cents dernières années. D'ailleurs, TKI ?, Moi, c'est l'Arlequin, lui, c'est Chazzy Monster Boy.
Sourire.
- Les endroits pour se reproduire, par contre, ça, ça change pas.
Isal désigna de son menton trop pointu les bouchers qui avaient repris leurs jeux avec des regards mi-mauvais, mi apeuré, mi ultra dalleux. Ils bouffaient tous l’Arlequin du regard. Du moins, c’est ce qu’il pensait, l’Arlequin, et qui allait le contrarier ? Un cadavre ambulant. Encore une connerie dans le genre et il allait flatuler de rire.
- Ces saigneurs là ? Se rendait même pas compte que j’avais des cartes dans ma manche. J’irai m’offrir leur mère avant la fin de la journée.
Oh, cette fois, l’éclat de rire de l’Arlequin fut le seul à briser le silence pesant de l’assemblée. Ca, et le dur raclement des chaises qui s’ensuivit, ainsi que le fleuron d’insulte et de compliment du style « j’vais te faire bouffer tes dents le clown », ou encore « mais avec quoi à coucher ta mère pour avoir un bestiau pareil ».
Et bientôt, ce serait le chaos.
D’un mouvement relativement fluide, le popotin d’Isal glissa sur le comptoir ; il choppa les verres au passage, les reposant juste après. Maintenant, il n’était plus directement assis près des bouchers, mais avait mis Papa et Monster Boy entre eux.
Invité
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Je riais dès que tous les vrais mecs du coin étaient présent à la même table. Ma main alla frapper le dos du Père dans un signe de camaraderie. On se reconnaissait entre souillure et celui là, c’était une belle trace au fond des latrines, du genre coulante.
-Tu me réré’ l’ami. Les deux gus là ? C’est des trous du cul de la corporation des bouchers. Ces des sanguins mais ils n’ont pas le niveau pour nous test.
Je tirais la langue en direction des bouchers qui bouillonnaient maintenant de colère. Ce que je disais était vrais mais ces types là, c’était de vrai sanguins et malgré tout, le combat pouvait venir à tout moment.
-On joue à la Girouette Kaizokienne.
Je distribuais les cartes aux différents présent tout en répondant au gaillard à nos côtés.
-Moi c’est Krammer, Chazz Krammer. La première lame de Kaizoku. Et lui c’est l’Arlequin.
Je désignai mon acolyte d’un signe de la tête tandis qu’une serveuse venait nous remplir à nouveau nos choppes.
-On est là pour affaire. Deux trois trucs tranquille.
Comme faire nos lettres, être valider par la rue, braquer la banque des Chaînes. En y repensant, on était de sacrés truands.
-On est déjà venu en ville mais on y est jamais rester longtemps. On compte d’ailleurs pas y rester. Liberty c’est… Mah tu connais, ils sont bloqués dans le passé. Les Patrons se reposent sur des faits d’armes ayant lieu il y a vingt ans mais çà fait bien longtemps qu’ils n’ont pas tenu une dague. C’est pas notre truc à moi et mon ‘reuf.
Il y eut de nombreux mauvais regards. Contester l’ordre établi, c’était pas un truc qui plaisait ici mais en toute vérité, on s’en battait les burnes. Les guerres de territoires, c’était un truc de fiottes. Non les vrais truands, il tapotait la joue des « Patrons » avant d’aller baiser leurs filles.
-Nous on est plutôt là pour baiser la rue. Vas y Bouffon, montres lui comment tu l’as baise, cette grosse salope !
Je fis signe à Isal tandis que les cartes étaient enfin distribués. Le bouffon s'exécuta ce qui fit rire l'assistance. Toutefois une bagarre éclata très vite et le Père nous aida à distribuer les gifles.
Le lendemain, j'avais une sacrée gueule de bois et plus aucun souvenir de la soirée. Du moins, plus après la huitième bière.
-Tu me réré’ l’ami. Les deux gus là ? C’est des trous du cul de la corporation des bouchers. Ces des sanguins mais ils n’ont pas le niveau pour nous test.
Je tirais la langue en direction des bouchers qui bouillonnaient maintenant de colère. Ce que je disais était vrais mais ces types là, c’était de vrai sanguins et malgré tout, le combat pouvait venir à tout moment.
-On joue à la Girouette Kaizokienne.
Je distribuais les cartes aux différents présent tout en répondant au gaillard à nos côtés.
-Moi c’est Krammer, Chazz Krammer. La première lame de Kaizoku. Et lui c’est l’Arlequin.
Je désignai mon acolyte d’un signe de la tête tandis qu’une serveuse venait nous remplir à nouveau nos choppes.
-On est là pour affaire. Deux trois trucs tranquille.
Comme faire nos lettres, être valider par la rue, braquer la banque des Chaînes. En y repensant, on était de sacrés truands.
-On est déjà venu en ville mais on y est jamais rester longtemps. On compte d’ailleurs pas y rester. Liberty c’est… Mah tu connais, ils sont bloqués dans le passé. Les Patrons se reposent sur des faits d’armes ayant lieu il y a vingt ans mais çà fait bien longtemps qu’ils n’ont pas tenu une dague. C’est pas notre truc à moi et mon ‘reuf.
Il y eut de nombreux mauvais regards. Contester l’ordre établi, c’était pas un truc qui plaisait ici mais en toute vérité, on s’en battait les burnes. Les guerres de territoires, c’était un truc de fiottes. Non les vrais truands, il tapotait la joue des « Patrons » avant d’aller baiser leurs filles.
-Nous on est plutôt là pour baiser la rue. Vas y Bouffon, montres lui comment tu l’as baise, cette grosse salope !
Je fis signe à Isal tandis que les cartes étaient enfin distribués. Le bouffon s'exécuta ce qui fit rire l'assistance. Toutefois une bagarre éclata très vite et le Père nous aida à distribuer les gifles.
Le lendemain, j'avais une sacrée gueule de bois et plus aucun souvenir de la soirée. Du moins, plus après la huitième bière.
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