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Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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Les deux sœurs se regardèrent interloquées avant de reprendre. Pour elles, qui avaient baigné toute leur vie dans l’univers de la fabrication d’objets magiques, tout ceci paraissait aussi naturel que l’air qu’elles respiraient. Les questions de Myriem leur rappelait que certains processus pouvaient rester particulièrement obscurs pour les profanes, même quand ces derniers étaient versés dans les arts magiques.
Myrthelle attrapa le parchemin et en détailla les inscriptions.
- Il s’agit là d’un ancien langage runique, que les façonneurs de la République utilisent pour canaliser la magie. Voyez ça comme un langage, dont nous nous servons pour ordonner à la magie de prendre la forme que nous désirons. Dans le cas qui nous intéresse, il s’agit là d’un mélange qui tient à la fois de la linguistique et des mathématiques, que vous pourriez traduire poétiquement par …
- Disons … « Brille de mille feux », conclut l’ainée.
Les enchantements obéissaient à des règles et des codes qui nécessitaient l’apprentissage d’un alphabet runique – plus exactement de plusieurs alphabets – qui se transmettait de générations en générations. A ce titre, le travail des façonneurs s’apparentait à la fois à de la poésie, de l’arithmétique et de la linguistique. Les runes seules n’agissaient que faiblement sur la magie, mais leur assemblage, la complexité de leurs intrications et la virtuosité de leur résonance permettait de façonner la magie en de merveilleuses œuvres qui la faisait chanter.
Les magiciens se servaient souvent d’incantations pour appuyer la maîtrise de leurs sorts. Les façonneurs ne dérogeaient pas à la règle, mais leurs incantations étaient silencieuses, écrites et figées dans le support. Bien entendu, il existait des façonneurs chantant leurs enchantements. Athénaïs avait pu observer cela chez les elfes de Melorn, qui avaient développé ce type de savoir et tressaient leurs enchantements par le biais de longs chants ésotériques autour desquels se liaient les runes.
Les deux sœurs rirent de bon cœur quand Myriem osa une boutade. D’un geste, Myrthelle confia l’agate à son invitée et lui sourit.
- Vous pouvez la garder bien entendu. Cela ne sera pas considéré comme un crime d’Etat, si nous vous laissons vous échapper avec une pierre magique ! dit-elle en riant.
- L’enchantement devrait durer quelques années. Il est relativement simple et fait appel à peu d’énergie magique. D’ordinaire, nous entretenons régulièrement les objets magiques. Cela fait partie de nos activités quotidiennes, car la magie a tendance à éroder les enchantements au fil du temps. Il suffit qu’une rune se déloge de nos équations, et la magie peut se perdre, se déliter, ou pire, exploser.
- Oui … et cela peut donner ceci, ajouta la sœur en montrant ses mains d’ébène, constellées de petites coupures cicatrisées blanches. Un façonneur imprudent peut s’exposer à bien pire que des coupures.
Les demoiselles reposèrent leurs outils et ouvrirent de grands yeux lorsque leur invité manipula la magie pour invoquer de l’eau. Les sœurs Noirvitrail étaient incapables de telles prouesses par elles-mêmes, la magie élémentaire se refusant à elles depuis l’enfance. Mais elles ne pouvaient cacher que le sujet était des plus fascinants à leurs yeux. Myrthelle et Athénaïs observèrent les gestes calmes et mesurés de Myriem, cherchant à percevoir les flux de magie. Ces derniers pulsaient de l’intérieur du corps de Myriem, si bien que les jeunes femmes ne purent qu’établir la comparaison avec certains de leurs propres pouvoirs. Ce qui était étonnant cependant, c’était l’extrême facilité avec laquelle elle semblait pouvoir le faire. De nombreux mages étaient incapables de développer de tels dons avant plusieurs années d’entrainements intensifs.
- C’est extraordinaire ! dit Athénaïs en applaudissant. De notre point de vue, vous agissez exactement comme si vous étiez un enchantement à taille humaine, capable de canaliser la magie et d’invoquer de l’eau. La seule différence avec notre art … enfin …
- Les deux différences principales disons, corrigea Myrthelle, c’est que vous n’êtes pas un vaisseau inerte et que vous remplacez nos équations par la force de votre volonté.
- Exact ! Et concernant les tatouages … ce sont des techniques plutôt utilisées au Reike. Le souci des tatouages magiques reste l’adaptation du corps à la présence d’une magie extérieure, bien qu’il puisse exister des tatouages amplifiant la magie existant à l’intérieur de vous. Mais je dois vous avouer que nous sommes plus à l’aise sur des objets inertes que sur la chair … question de savoir-faire …
Myrthelle attrapa le parchemin et en détailla les inscriptions.
- Il s’agit là d’un ancien langage runique, que les façonneurs de la République utilisent pour canaliser la magie. Voyez ça comme un langage, dont nous nous servons pour ordonner à la magie de prendre la forme que nous désirons. Dans le cas qui nous intéresse, il s’agit là d’un mélange qui tient à la fois de la linguistique et des mathématiques, que vous pourriez traduire poétiquement par …
- Disons … « Brille de mille feux », conclut l’ainée.
Les enchantements obéissaient à des règles et des codes qui nécessitaient l’apprentissage d’un alphabet runique – plus exactement de plusieurs alphabets – qui se transmettait de générations en générations. A ce titre, le travail des façonneurs s’apparentait à la fois à de la poésie, de l’arithmétique et de la linguistique. Les runes seules n’agissaient que faiblement sur la magie, mais leur assemblage, la complexité de leurs intrications et la virtuosité de leur résonance permettait de façonner la magie en de merveilleuses œuvres qui la faisait chanter.
Les magiciens se servaient souvent d’incantations pour appuyer la maîtrise de leurs sorts. Les façonneurs ne dérogeaient pas à la règle, mais leurs incantations étaient silencieuses, écrites et figées dans le support. Bien entendu, il existait des façonneurs chantant leurs enchantements. Athénaïs avait pu observer cela chez les elfes de Melorn, qui avaient développé ce type de savoir et tressaient leurs enchantements par le biais de longs chants ésotériques autour desquels se liaient les runes.
Les deux sœurs rirent de bon cœur quand Myriem osa une boutade. D’un geste, Myrthelle confia l’agate à son invitée et lui sourit.
- Vous pouvez la garder bien entendu. Cela ne sera pas considéré comme un crime d’Etat, si nous vous laissons vous échapper avec une pierre magique ! dit-elle en riant.
- L’enchantement devrait durer quelques années. Il est relativement simple et fait appel à peu d’énergie magique. D’ordinaire, nous entretenons régulièrement les objets magiques. Cela fait partie de nos activités quotidiennes, car la magie a tendance à éroder les enchantements au fil du temps. Il suffit qu’une rune se déloge de nos équations, et la magie peut se perdre, se déliter, ou pire, exploser.
- Oui … et cela peut donner ceci, ajouta la sœur en montrant ses mains d’ébène, constellées de petites coupures cicatrisées blanches. Un façonneur imprudent peut s’exposer à bien pire que des coupures.
Les demoiselles reposèrent leurs outils et ouvrirent de grands yeux lorsque leur invité manipula la magie pour invoquer de l’eau. Les sœurs Noirvitrail étaient incapables de telles prouesses par elles-mêmes, la magie élémentaire se refusant à elles depuis l’enfance. Mais elles ne pouvaient cacher que le sujet était des plus fascinants à leurs yeux. Myrthelle et Athénaïs observèrent les gestes calmes et mesurés de Myriem, cherchant à percevoir les flux de magie. Ces derniers pulsaient de l’intérieur du corps de Myriem, si bien que les jeunes femmes ne purent qu’établir la comparaison avec certains de leurs propres pouvoirs. Ce qui était étonnant cependant, c’était l’extrême facilité avec laquelle elle semblait pouvoir le faire. De nombreux mages étaient incapables de développer de tels dons avant plusieurs années d’entrainements intensifs.
- C’est extraordinaire ! dit Athénaïs en applaudissant. De notre point de vue, vous agissez exactement comme si vous étiez un enchantement à taille humaine, capable de canaliser la magie et d’invoquer de l’eau. La seule différence avec notre art … enfin …
- Les deux différences principales disons, corrigea Myrthelle, c’est que vous n’êtes pas un vaisseau inerte et que vous remplacez nos équations par la force de votre volonté.
- Exact ! Et concernant les tatouages … ce sont des techniques plutôt utilisées au Reike. Le souci des tatouages magiques reste l’adaptation du corps à la présence d’une magie extérieure, bien qu’il puisse exister des tatouages amplifiant la magie existant à l’intérieur de vous. Mais je dois vous avouer que nous sommes plus à l’aise sur des objets inertes que sur la chair … question de savoir-faire …
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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crédits : 5295
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Je suis avec application les doigts fins de Myrthelle qui me montrent les runes sur le parchemin et m’explique ce qu’elles représent.
- Ce langage est donc une création républicaine et votre famille en a fait un art si je résume bien non? C’est passionnant, en toute franchise je ne m’attendais à rien de spécial en venant à l’Université pour tout avouer, j’espérais mais ce que vous m’expliquez valait vraiment une visite. Je me sens d’un coup moins sotte, vous êtes très pédagogues ce n’est pas donné à beaucoup croyez le. Nombre de mages, quelle que soit leur discipline ne savent pas expliquer simplement ce qu’ils font et comment ils le font.
Mes doigts courrent à leur tour sur le parchemin… je murmure pour moi “brille de mille feux”... c’est beau et poétique à la fois et empli de pouvoir surtout. Je me sens à mon aise avec ses étranges soeurs, pas de jugement, pas de moqueries sur ma méconnaissance de leurs usages, elles sont naturelles et en un sens me donnent l’espoir qu’en Republique j’ai plus de chance de trouver des gens ouverts qu’au Reike. Elles me confortent dans mon idée, je suis venue au bon endroit pour essayer d’envisager l’avenir, du moins je le souhaite.
Je les remercie encore pour le présent, visiblement ce n’est rien pour elles mais je trouve cela important pour moi, c’est un présent utile et désintéressé, c’est rare et précieux à ce titre surtout.
- Merci pour ce cadeau, je le garderai précieusement en souvenir de ce cour magistral que vous m’avez généreusement offert avec un délicieux thé cela va de soit.
Cela étant dit je pris le temps d’en boire une ou deux gorgées supplémentaires, je n’aimais pas le thé froid et nos discussions avançaient et il risquait de refroidir, c’eut été du gâchis et je n’aime pas cela. Je reste malgré tout estomaquée d’apprendre que leur enchantement qui parait si simple et rapidement mis en oeuvre peut durer plusieurs années, quelle puissance dans ces mots, ces runes, ce façonnage.
- Mais comment une rune peut se déloger, un mot ne bouge pas cela me semble incongru… Mais non je ne vous demande pas de m’expliquer je vous pose déjà beaucoup de questions. Mais je comprends bien mieux maintenant le principe même si je serai incapable de travailler ainsi dans le fond. Et je ne pouvais même pas imaginer que cela puisse être dangereux pour vous.
Je regarde les mains d’ébène constellées de petites cicatrices blanches. S’il est des choses que je ne sais pas faire il en est d’autres que je maitrise parfaitement et effacer une cicatrice n’est que forcer la constitution d’une peau nouvelle sans traumatisme, les cicatrices peuvent parfois s’atténuer avec le temps mais… je montre les mains d’Athénaïs et souris doucement.
- Si vous le souhaitez en remerciement je peux effacer ces marques sans soucis, je suis guérisseuse et pour le coup je pense pouvoir dire que je suis particulièrement compétente dans ce domaine. Les soins magiques de tout types, blessures, maladies, poisons et même les malédictions à condition d’en connaître les termes. En un mot comme en cent si vous avez besoin de quoi que ce soit n'hésitez surtout pas à demander.
Revenant sur son usage de la magie d’eau elle sourit.
- Je saisis parfaitement le parallèle que vous faites entre mon usage de magie et le votre, mais voyez encore une fois vous êtes capables de mettre des mots sur ce qui me semble juste instinctif en un sens. J’ai suivi des études bien entendu en plus de mon éducation académique et lettrée bien sûr mais mon cursus concernait de fait la médecine et les plantes et remèdes standards pour pouvoir coupler mon travail de soin magique à des soins naturels car … en temps de guerre notamment on ne peut s’épuiser magiquement inutilement il faut savoir recoudre une plaie dans l’urgence, faire un diagnostique…
Je ne revins pas sur les tatouages Reikois, ce sujet était sensible et j’en avais assez entendu pour comprendre que cet art propre à une autre nation était en un sens leur secret de fabrique malgré tout et leur éthique aussi.
Message 9
- Ce langage est donc une création républicaine et votre famille en a fait un art si je résume bien non? C’est passionnant, en toute franchise je ne m’attendais à rien de spécial en venant à l’Université pour tout avouer, j’espérais mais ce que vous m’expliquez valait vraiment une visite. Je me sens d’un coup moins sotte, vous êtes très pédagogues ce n’est pas donné à beaucoup croyez le. Nombre de mages, quelle que soit leur discipline ne savent pas expliquer simplement ce qu’ils font et comment ils le font.
Mes doigts courrent à leur tour sur le parchemin… je murmure pour moi “brille de mille feux”... c’est beau et poétique à la fois et empli de pouvoir surtout. Je me sens à mon aise avec ses étranges soeurs, pas de jugement, pas de moqueries sur ma méconnaissance de leurs usages, elles sont naturelles et en un sens me donnent l’espoir qu’en Republique j’ai plus de chance de trouver des gens ouverts qu’au Reike. Elles me confortent dans mon idée, je suis venue au bon endroit pour essayer d’envisager l’avenir, du moins je le souhaite.
Je les remercie encore pour le présent, visiblement ce n’est rien pour elles mais je trouve cela important pour moi, c’est un présent utile et désintéressé, c’est rare et précieux à ce titre surtout.
- Merci pour ce cadeau, je le garderai précieusement en souvenir de ce cour magistral que vous m’avez généreusement offert avec un délicieux thé cela va de soit.
Cela étant dit je pris le temps d’en boire une ou deux gorgées supplémentaires, je n’aimais pas le thé froid et nos discussions avançaient et il risquait de refroidir, c’eut été du gâchis et je n’aime pas cela. Je reste malgré tout estomaquée d’apprendre que leur enchantement qui parait si simple et rapidement mis en oeuvre peut durer plusieurs années, quelle puissance dans ces mots, ces runes, ce façonnage.
- Mais comment une rune peut se déloger, un mot ne bouge pas cela me semble incongru… Mais non je ne vous demande pas de m’expliquer je vous pose déjà beaucoup de questions. Mais je comprends bien mieux maintenant le principe même si je serai incapable de travailler ainsi dans le fond. Et je ne pouvais même pas imaginer que cela puisse être dangereux pour vous.
Je regarde les mains d’ébène constellées de petites cicatrices blanches. S’il est des choses que je ne sais pas faire il en est d’autres que je maitrise parfaitement et effacer une cicatrice n’est que forcer la constitution d’une peau nouvelle sans traumatisme, les cicatrices peuvent parfois s’atténuer avec le temps mais… je montre les mains d’Athénaïs et souris doucement.
- Si vous le souhaitez en remerciement je peux effacer ces marques sans soucis, je suis guérisseuse et pour le coup je pense pouvoir dire que je suis particulièrement compétente dans ce domaine. Les soins magiques de tout types, blessures, maladies, poisons et même les malédictions à condition d’en connaître les termes. En un mot comme en cent si vous avez besoin de quoi que ce soit n'hésitez surtout pas à demander.
Revenant sur son usage de la magie d’eau elle sourit.
- Je saisis parfaitement le parallèle que vous faites entre mon usage de magie et le votre, mais voyez encore une fois vous êtes capables de mettre des mots sur ce qui me semble juste instinctif en un sens. J’ai suivi des études bien entendu en plus de mon éducation académique et lettrée bien sûr mais mon cursus concernait de fait la médecine et les plantes et remèdes standards pour pouvoir coupler mon travail de soin magique à des soins naturels car … en temps de guerre notamment on ne peut s’épuiser magiquement inutilement il faut savoir recoudre une plaie dans l’urgence, faire un diagnostique…
Je ne revins pas sur les tatouages Reikois, ce sujet était sensible et j’en avais assez entendu pour comprendre que cet art propre à une autre nation était en un sens leur secret de fabrique malgré tout et leur éthique aussi.
Message 9
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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Les enchantements, tout comme les objets du quotidien, étaient fragiles. Athénaïs resterait coite à ce sujet, mais il arrivait fréquemment que les enchantements perdent de leur puissance et qu’il faille les entretenir. Tout le corps des Façonneurs de la République, des Bâteleurs de Courage jusqu’au Artificiers de Justice étaient spécialisés dans l’entretien des précieux enchantements qui protégeaient les villes républicaines des menaces. Des enchantements, forgés depuis des générations, étaient entretenus, réparés, modifiés et améliorés continuellement par des spécialistes de la Grande Armée, dont Athénaïs faisait partie.
Malheureusement, les secrets des Façonneurs étaient bien gardés, et à raison ! La République ne pouvait pas se permettre que ses petits secrets se diffusent partout. Il était nécessaire que le pays garde un certain avantage dans sa course à l’armement contre le Reike. Les sœurs Noirvitrail pouvaient expliquer les principes fondamentaux, mais se refusaient à aller plus loin dans leurs explications, de peur que les secrets ne soient trop éventés. Myrthelle posa le doigt sur sa bouche et sourit.
« Malheureusement, nous ne pouvons pas trop en dire non plus … Secrets républicains. Et de jolies demoiselles se doivent de garder quelques mystères, notamment lorsqu’il s’agit de magie. »
Les sœurs Noirvitrail firent cependant la moue quand Myriem proposa de soigner les cicatrices sur leurs mains. Myrthelle cacha instinctivement ses mains dans son dos, quelque peu gênée.
« Désolé, mais nous préférons les garder. Elles nous rappellent qu’il est nécessaire de faire attention à ce que l’on fait lorsque nous façonnons. Et ne vous en faites pas, vous n’avez pas besoin de nous remercier ... A moins que vous disposiez d’un contact capable de nous coudre de grandes toiles robustes et légères. Cela serait pour … la petite expérience que vous avez vu tout à l’heure. Nous cherchons à faire la même, mais en plus grand. »
Les sœurs Noirvitrail ne perdaient que rarement le nord et savaient où était leur intérêt. Une personne telle que Myriem de Boktor pouvait certainement avoir des contacts ou des ressources que les demoiselles peinaient à acquérir, malgré leurs connaissances des milieux républicains. Quitte à se faire une nouvelle amie, autant voir si elle était disposée à leur rendre un petit service en échange de ces savoirs échangés.
Malheureusement, les secrets des Façonneurs étaient bien gardés, et à raison ! La République ne pouvait pas se permettre que ses petits secrets se diffusent partout. Il était nécessaire que le pays garde un certain avantage dans sa course à l’armement contre le Reike. Les sœurs Noirvitrail pouvaient expliquer les principes fondamentaux, mais se refusaient à aller plus loin dans leurs explications, de peur que les secrets ne soient trop éventés. Myrthelle posa le doigt sur sa bouche et sourit.
« Malheureusement, nous ne pouvons pas trop en dire non plus … Secrets républicains. Et de jolies demoiselles se doivent de garder quelques mystères, notamment lorsqu’il s’agit de magie. »
Les sœurs Noirvitrail firent cependant la moue quand Myriem proposa de soigner les cicatrices sur leurs mains. Myrthelle cacha instinctivement ses mains dans son dos, quelque peu gênée.
« Désolé, mais nous préférons les garder. Elles nous rappellent qu’il est nécessaire de faire attention à ce que l’on fait lorsque nous façonnons. Et ne vous en faites pas, vous n’avez pas besoin de nous remercier ... A moins que vous disposiez d’un contact capable de nous coudre de grandes toiles robustes et légères. Cela serait pour … la petite expérience que vous avez vu tout à l’heure. Nous cherchons à faire la même, mais en plus grand. »
Les sœurs Noirvitrail ne perdaient que rarement le nord et savaient où était leur intérêt. Une personne telle que Myriem de Boktor pouvait certainement avoir des contacts ou des ressources que les demoiselles peinaient à acquérir, malgré leurs connaissances des milieux républicains. Quitte à se faire une nouvelle amie, autant voir si elle était disposée à leur rendre un petit service en échange de ces savoirs échangés.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Je passais un moment des plus agréables à n’en pas douter, les soeurs Noirvitrail aussi différentes psychiquement qu’elles fussent étaient toutes parfaitement liées et leurs interventions semblaient s’enchaîner comme si… je ne savais pas trop quoi en réalité mais quelque chose était surprenant. Mais d’un autre côté, on disait que des jumeaux avaient des liens spéciaux alors il devait en être de même pour ces… septuplées? Quand je songeais à la pauvre femme qui avait du endurer une telle grossesse et surtout une telle succession d’accouchement j’en avais des sueurs froides… Mais d’un autre côté je songeais qu’elle n’avait pas du accoucher par voix basse, on avait dû pratiquer une césarienne bien avant le terme non? Non mais sérieusement pourquoi je songeais à ce genre de choses?
Mon thé était terminé et ma dernière question avait trouvé une non réponse tout à fait logique au demeurant mais les mots employés me firent sourire.
- Je m’en doute soyez sans crainte. Vous avez déjà fait beaucoup plus que beaucoup n’auraient accepté je pense. Vous m’avez donné un cours particulier dont je me souviendrai quand bien même je serai incapable de mettre en pratique vos conseils. Mais je me sens moins… inculte maintenant, j’entraperçois votre art et je le respecte d’autant plus qu’il me semble parfaitement inaccessible.
La suite était tout aussi attendue en un sens, j’avais proposé mes services en me doutant de la réponses, moi aussi je gardais certains cicatrices pour ne pas oublier alors que j’aurais pu les faire disparaître mais voir certaines choses ancrées dans nos chairs nous permet d’aller de l’avant.
La dernière question m’interpella et je réfléchis un instant.
- Je connaissais un tisserand spécialisé dans la fabrication des voiles de navires. Il tissait ses tissus lui même et avait une réputation impeccable à Mael.
Je pris ma besace et sortis une mine de graphite et mon journal, j’en sortis un feuillet sur lequel j’écrivis “Maitre Alberrand Darvor, quai du Levant à Mael”. Je tendis le papier à Athénaïs.
- Si il exerce encore et qu’il n’a pas quitté Mael, il vous répondra si vous dites que je vous recommande. Il avait des matériaux novateurs, résistants et légers à la fois. Sait-on jamais.
Cela étant dit je me levais et m'incline respectueusement devant les jeunes femmes.
- Ce fut un plaisir et un honneur de vous rencontrer mesdames. J’espère avoir la chance de revoir un jour prochain croyez le bien.
Cela étant dit je les quittais afin qu’elles puissent retourner travailler.
Message 10
Mon thé était terminé et ma dernière question avait trouvé une non réponse tout à fait logique au demeurant mais les mots employés me firent sourire.
- Je m’en doute soyez sans crainte. Vous avez déjà fait beaucoup plus que beaucoup n’auraient accepté je pense. Vous m’avez donné un cours particulier dont je me souviendrai quand bien même je serai incapable de mettre en pratique vos conseils. Mais je me sens moins… inculte maintenant, j’entraperçois votre art et je le respecte d’autant plus qu’il me semble parfaitement inaccessible.
La suite était tout aussi attendue en un sens, j’avais proposé mes services en me doutant de la réponses, moi aussi je gardais certains cicatrices pour ne pas oublier alors que j’aurais pu les faire disparaître mais voir certaines choses ancrées dans nos chairs nous permet d’aller de l’avant.
La dernière question m’interpella et je réfléchis un instant.
- Je connaissais un tisserand spécialisé dans la fabrication des voiles de navires. Il tissait ses tissus lui même et avait une réputation impeccable à Mael.
Je pris ma besace et sortis une mine de graphite et mon journal, j’en sortis un feuillet sur lequel j’écrivis “Maitre Alberrand Darvor, quai du Levant à Mael”. Je tendis le papier à Athénaïs.
- Si il exerce encore et qu’il n’a pas quitté Mael, il vous répondra si vous dites que je vous recommande. Il avait des matériaux novateurs, résistants et légers à la fois. Sait-on jamais.
Cela étant dit je me levais et m'incline respectueusement devant les jeunes femmes.
- Ce fut un plaisir et un honneur de vous rencontrer mesdames. J’espère avoir la chance de revoir un jour prochain croyez le bien.
Cela étant dit je les quittais afin qu’elles puissent retourner travailler.
Message 10
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