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Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Liberty, 5 août de l’An 3
Les pistes se fermaient les unes après les autres et je peinais à voir comment je pourrais faire sortir Ruyven de ce maudit Reike maintenant qu’il était esclave, tatoué magiquement. Rien de ce que j’envisageais n’était possible, toutes mes idées se trouvent contrariées par des réponses négatives.
Alors j’ai fini par faire le choix de bon nombre de mes concitoyens de Shoumei, c'est-à-dire partir en République. Non pas que je cherche un refuge pour y rester loin de là mais j’espérais y passer quelques semaines pour trouver de nouvelles opportunités.
Comme tout migrant, et ne voulant pas d’ennui dans ce pays, j’étais passée par le Centre des migrants à mon arrivée à Liberty en compagnie de Wan, mon mentor. Il avait refusé que je voyage seule car il s’inquiétait des conséquences, et vu mon dernier trajet hors des Oasis on pouvait comprendre ses appréhensions.
J’ai passé deux jours à remplir des papiers, signer des autorisations, valider des choses absurdes, attesté mille fois sur l’honneur que je ne faisais pas de fausses déclarations. C’était presque pire qu’à Maël en sa grande époque, presque seulement. Et le second jour nous étions donc armés de nos laisser passer de migrants, un statut bâtard mais qui nous servirait à déambuler dans le pays, nous y avions droit pour deux mois, ensuite il faudrait faire évoluer ces papiers en une demande plus officielle pour rester et devenir un citoyen, ce que je ne souhaitais absolument pas pour ma part.
Me voilà donc en direction de l’Ouest de la capitale de la République, en route pour l’Université renommée de Magic. J’y vais déjà par curiosité parce que j’ai un peu de temps devant moi mais aussi parce que j’ai une nouvelle idée et je souhaite savoir si c’est quelque chose de possible ou pas.
J’ai laissé mon ombre fidèle Wan se prélasser dans des bains de la cité, il en a grand besoin lui aussi. Et j’entre donc dans ce labyrinthe dédiée aux divers arts magiques, à leur applications, à leur étude, en un sens je retrouve la quiétude de l’Académie de Maël et son effervescence, c’est toujours particulier. Regardez ici celui qui court parce qu’il est en retard ou parce qu’il est pressé de partir, celui ci qui ronchonne de ce que la jeunesse ne respecte plus rien, ou ces deux là, assis sur des bancs depuis on ne sait combien de temps qui échangent des points de vue sur l’utilisation de telle plante ou non dans le traitement de telle affliction…
Je respire profondément et je me laisse porter dans cette ambiance tout en suivant les indications liées aux plans accrochés aux murs régulièrement : ici ils sont mieux organisés que ne l’était Mael en fait. En réalité, je cherche la section des enchanteurs, des métallurgistes, façonneurs, quelqu’un capable d’insuffler des magies dans des objets, pour des informations et peut-être plus.
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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« Myrthelle ? »
Pas de réponse.
« Myrthelleuuuh ? »
Toujours rien.
…
Enfin tranquille …
La magicienne posa sur la table de son atelier la pile de livres que ses sœurs avaient passé la soirée à ingurgiter. Il serait toujours temps de les rendre à la bibliothèque plus tard, en fin de journée … La demoiselle replia les feuilles de papier qui s’étendaient sur la table et les observa d’un air distrait. Les travaux de la nef volante progressaient correctement et ce n’était qu’une question de temps avant que le premier vol d’essai ne puisse être effectué.
Les savants calculs réalisés par les filles prenaient désormais forme dans le design du panier, la matière des câbles et la solidité de la toile. Les premiers échantillons de toile de Courage avaient été livrés la semaine dernière à l’université et les demoiselles avaient pu terminer les petits prototypes, qui flottaient mollement dans l’atelier. Les petites montgolfières propulsées avec de l’air chaud via une petite pierre de chaleur continuaient à embellir l’espace de travail, percutant parfois mollement le nez d’une des sœurs. Ces dernières en avaient fabriqué une vingtaine, de couleurs et de formes différentes, et leur avaient donné des petits noms.
Vaillance vint s’écraser dans les cheveux de la demoiselle. Cette dernière la délogea et repoussa le petit prototype d’aéronef au travers de la pièce avant qu’il n’aille se planter contre une plante en pot appartenant à Nicée. La magicienne resta pensive à mesure qu’elle finissait de ranger l’espace de travail. Si tout allait bien, dans trois mois, tout au plus, les sœurs Noirvitrail seraient capables de mettre en œuvre leur tout premier engin volant. Ou plutôt … flottant. Il s’agissait de commencer petit.
Soudain, la fenêtre de l’atelier s’ouvrir violemment, laissant entrer l’air froid de l’automne. Les modèles réduits vacillèrent sous le vent … mais pas Vaillance, qui profita de l’appel d’air, pour s’échapper.
« Hey ! Reviens ! »
Athénaïs de Noirvitrail, vêtue de son habituelle robe d’azur et d’or, se précipita hors de son atelier, essayant de rattraper la petite montgolfière qui tentait de prendre la poudre d’escampette. La porte de l’atelier s’ouvrit violemment tandis qu’elle se précipitait au-dehors. Malheureusement pour la demoiselle, son corps percuta violemment une passante qui se promenait innocemment dans les couloirs de l’université.
Le choc projeta Athénaïs sur le sol et fit apparaître accidentellement Chrysabelle à ses côtés.
« Athénaïs, espèce d’empotée ! Tu peux pas faire attention un peu ? la réprimanda sa sœur en essayant de se relever. Madame, ma sœur ne vous a pas fait mal ? Allez-vous bien ? »
Athénaïs se releva à la suite de Chrysabelle … mais ses yeux étaient rivés sur Vaillance, qui continuait à flotter dans le ciel. Le modèle réduit allait bientôt s’échapper si elles ne faisaient rien.
Pas de réponse.
« Myrthelleuuuh ? »
Toujours rien.
…
Enfin tranquille …
La magicienne posa sur la table de son atelier la pile de livres que ses sœurs avaient passé la soirée à ingurgiter. Il serait toujours temps de les rendre à la bibliothèque plus tard, en fin de journée … La demoiselle replia les feuilles de papier qui s’étendaient sur la table et les observa d’un air distrait. Les travaux de la nef volante progressaient correctement et ce n’était qu’une question de temps avant que le premier vol d’essai ne puisse être effectué.
Les savants calculs réalisés par les filles prenaient désormais forme dans le design du panier, la matière des câbles et la solidité de la toile. Les premiers échantillons de toile de Courage avaient été livrés la semaine dernière à l’université et les demoiselles avaient pu terminer les petits prototypes, qui flottaient mollement dans l’atelier. Les petites montgolfières propulsées avec de l’air chaud via une petite pierre de chaleur continuaient à embellir l’espace de travail, percutant parfois mollement le nez d’une des sœurs. Ces dernières en avaient fabriqué une vingtaine, de couleurs et de formes différentes, et leur avaient donné des petits noms.
Vaillance vint s’écraser dans les cheveux de la demoiselle. Cette dernière la délogea et repoussa le petit prototype d’aéronef au travers de la pièce avant qu’il n’aille se planter contre une plante en pot appartenant à Nicée. La magicienne resta pensive à mesure qu’elle finissait de ranger l’espace de travail. Si tout allait bien, dans trois mois, tout au plus, les sœurs Noirvitrail seraient capables de mettre en œuvre leur tout premier engin volant. Ou plutôt … flottant. Il s’agissait de commencer petit.
Soudain, la fenêtre de l’atelier s’ouvrir violemment, laissant entrer l’air froid de l’automne. Les modèles réduits vacillèrent sous le vent … mais pas Vaillance, qui profita de l’appel d’air, pour s’échapper.
« Hey ! Reviens ! »
Athénaïs de Noirvitrail, vêtue de son habituelle robe d’azur et d’or, se précipita hors de son atelier, essayant de rattraper la petite montgolfière qui tentait de prendre la poudre d’escampette. La porte de l’atelier s’ouvrit violemment tandis qu’elle se précipitait au-dehors. Malheureusement pour la demoiselle, son corps percuta violemment une passante qui se promenait innocemment dans les couloirs de l’université.
Le choc projeta Athénaïs sur le sol et fit apparaître accidentellement Chrysabelle à ses côtés.
« Athénaïs, espèce d’empotée ! Tu peux pas faire attention un peu ? la réprimanda sa sœur en essayant de se relever. Madame, ma sœur ne vous a pas fait mal ? Allez-vous bien ? »
Athénaïs se releva à la suite de Chrysabelle … mais ses yeux étaient rivés sur Vaillance, qui continuait à flotter dans le ciel. Le modèle réduit allait bientôt s’échapper si elles ne faisaient rien.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Les méandres d’une Académie de magie, cela me rappelait mon trop bref cursus à celle de Mael. Réputée elle aussi, on y apprenait de bien nombreuses choses, domaines, mais je n’avais jamais côtoyé les chercheurs et érudits qui y passaient des heures à développer des théories de magie et à expérimenter des choses qui dépassent mon entendement. Et pourtant on perçoit l’ambiance de ces lieux, et ici règne la même atmosphère, celle propice au travail, celle propice aux découvertes, aux conversations endiablées, aux échanges d’idées.
J’en étais là de mes rêveries, de mes songes d’études quand une porte s’ouvrit à la volée devant moi. Je marquais un pas de recul par réflexe et je vis un oiseau passer par la porte? Non, cela volait bizarrement cette chose mais cela n’avait pas d’ailes. Est-ce que je bloque sur cette chose? Totalement et de fait je n’ai pas le temps de réagir quand une femme sort en courant de cette pièce à la poursuite probablement de la chose volante.
Le choc est frontal, rude et je me retrouve le séant au sol. Le souffle coupé par la chute, rien de grave bien entendu, seul mon ego et ma robe sont froissés en cet instant mais ce n’est rien. J’en suis la de mes pensées quand je vois double. Mince je me suis cogné la tête et je ne m’en suis pas rendue compte?
Par réflexe je passe ma main sur l’arrière de mon crâne et je tâte celui ci sans comprendre ce qu’il se passe, mais non je ne vois pas double, et je ne ressens aucune douleur, aucun signe de choc à la tête en réalité. Je cligne des yeux et je finis par ouvrir la bouche et répondre incertaine.
- Votre soeur? Je… non ça va enfin je crois mais… je ne vous ai pas vu arriver c’est étrange.
Cependant je n'allais pas rester au sol, les bras ballants. Je me relevais assez rapidement, je n'avais rien laissé tombé par chance. Par contre la jeune femme au sol semblait ne pas quitter du regard la chose qui volait. Attirée par ce qu'elle regardait je tournais la tête vers l'étrangeté qui semblait vouloir prendre la poudre d'escampette au grand déplaisir et inquiétude de la mage.
- Ca s'arrête? Je peux faire un mur d'eau sur lequel la chose va se cogner et stopper son avancée?
C'était bien la seule chose que je pouvais envisager pour aider mais il faudrait agir vite mais serait-ce trop violent ou pas je n'en savais rien. Je proposais à la mesure de mes moyens, aux demoiselles de me dire si cela pouvait leur convenir ou pas, je n'allais pas prendre le risque de casser ou briser une expérience en cours, surement pas ! Mais quand même, des soeurs? Je n'avais pas vu la seconde arriver... Une adepte de super vitesse peut-être, non, si cela avait été le cas elle irait arrêter l'objet volant non identifié !
J’en étais là de mes rêveries, de mes songes d’études quand une porte s’ouvrit à la volée devant moi. Je marquais un pas de recul par réflexe et je vis un oiseau passer par la porte? Non, cela volait bizarrement cette chose mais cela n’avait pas d’ailes. Est-ce que je bloque sur cette chose? Totalement et de fait je n’ai pas le temps de réagir quand une femme sort en courant de cette pièce à la poursuite probablement de la chose volante.
Le choc est frontal, rude et je me retrouve le séant au sol. Le souffle coupé par la chute, rien de grave bien entendu, seul mon ego et ma robe sont froissés en cet instant mais ce n’est rien. J’en suis la de mes pensées quand je vois double. Mince je me suis cogné la tête et je ne m’en suis pas rendue compte?
Par réflexe je passe ma main sur l’arrière de mon crâne et je tâte celui ci sans comprendre ce qu’il se passe, mais non je ne vois pas double, et je ne ressens aucune douleur, aucun signe de choc à la tête en réalité. Je cligne des yeux et je finis par ouvrir la bouche et répondre incertaine.
- Votre soeur? Je… non ça va enfin je crois mais… je ne vous ai pas vu arriver c’est étrange.
Cependant je n'allais pas rester au sol, les bras ballants. Je me relevais assez rapidement, je n'avais rien laissé tombé par chance. Par contre la jeune femme au sol semblait ne pas quitter du regard la chose qui volait. Attirée par ce qu'elle regardait je tournais la tête vers l'étrangeté qui semblait vouloir prendre la poudre d'escampette au grand déplaisir et inquiétude de la mage.
- Ca s'arrête? Je peux faire un mur d'eau sur lequel la chose va se cogner et stopper son avancée?
C'était bien la seule chose que je pouvais envisager pour aider mais il faudrait agir vite mais serait-ce trop violent ou pas je n'en savais rien. Je proposais à la mesure de mes moyens, aux demoiselles de me dire si cela pouvait leur convenir ou pas, je n'allais pas prendre le risque de casser ou briser une expérience en cours, surement pas ! Mais quand même, des soeurs? Je n'avais pas vu la seconde arriver... Une adepte de super vitesse peut-être, non, si cela avait été le cas elle irait arrêter l'objet volant non identifié !
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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Vaillance continuait son ascension vers les cieux, mollement, tranquillement. Rien, pas même le vent, ne semblait pouvoir arrêter sa course. Athénaïs, toujours sur le sol, tendit la main vers la petite montgolfière et l’invoqua … tout simplement. L’esquif flottant eut un moment d’arrêt, puis se vaporisa soudain dans l’atmosphère avant de réapparaître une fraction de seconde plus tard dans les mains de la façonneuse d’objets magiques.
La magicienne soupira d’aise, bien heureuse à l’idée que son petit prototype soit en sécurité. D’un geste, elle désactiva la gemme de feu afin de l’empêcher de prendre à nouveau la poudre d’escampette. Elle fit alors face à l’inconnue aux cheveux noirs de jais qui se tenait aux côtés de Chrysabelle, qui visiblement, semblait agacée.
Chrysabelle était une des sœurs d’Athénaïs avec laquelle l’éventail des sœurs avait le plus de difficultés. Si chaque sœur était dotée de sa propre personnalité, Chrysabelle était une femme orgueilleuse, qui n’aimait pas qu’on la dérange sans une excellente raison. Elle était brillante, certes, mais si Nicée était une véritable crème aux œufs, Chrysabelle, elle, était l’enfant qui refusait de partager ladite crème. Les relations avec elle étaient toujours … compliquées … et si elle n’était pas malveillante, sa nature abrupte – plus que celle d’Eulalie – faisait qu’elle n’était pas la plus amène des sœurs. Véritable artiste, elle appréciait plus que tout la solitude et le fait de pouvoir créer sans être dérangée. Et surtout, elle adorait gagner ... et détestait perdre ...
La déranger, c’était s’exposer à sa colère …
Athénaïs, avec Vaillance dans les bras, secoua la tête d’un air mi-désolé, mi-amusé.
« Ne vous inquiétez pas … Nous sommes capables de nous occuper de ce genre de fuites. Cette petite maquette sera sévèrement punie pour sa tentative d’évasion. » dit-elle dans un sourire.
Chrysabelle, elle, avait toujours les bras croisés. Elle roula des yeux, exaspérée. Elle n’était visiblement pas dans son bon jour … A vrai dire … ce n’était jamais le bon jour pour Chrysabelle.
« Ma chère sœur, j’espère que tu t’amuses bien, mais certains, ici, ont besoin de repos. Maintenant que tu as fichu en l’air ma journée, je m’en vais finir mon travail. Au moins, je ne risque pas d’être dérangée ! »
Athénaïs baissa les yeux, rougissante, et se pinça les lèvres tandis que sa sœur prenait la poudre d’escampette dans son atelier. Mieux valait ne pas l’embêter plus que nécessaire. Chrysabelle aimait par-dessus tout le silence et la contemplation des œuvres qu’elle façonnait dans son étude. Tout le reste, relations personnelles comprises, lui était d’un ennui mortel et une source d’agacement perpétuel.
Une fois sa sœur partie, elle sourit à l’inconnue et son visage s’illumina.
« Désolée pour l’attitude de ma sœur. Disons que … elle n’aime pas être dérangée. Ah ! Pardon, j’en oublie la politesse. Athénaïs. Athénaïs de Noirvitrail, façonneuse. Enchantée. Merci de nous avoir proposé votre aide. Vous cherchez quelque chose de particulier dans les ateliers des façonneurs ? »
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Liberty, 5 août de l’An 3
Je suis restée un peu interdite face à cette scène qui me semblait assez peu ordinaire. J’observais cependant la scène un peu amusée, cette chose qui volait semblait avoir de la valeur pour la jeune mage qui était soulagée et ravie quand elle l’avait eu entre ses mains. Elle désactiva une pierre qui était encastrée dessus et soupira d’aise.
Je laissais mon regard rivé sur Athénaïs de fait même si j’observais les deux femmes, on aurait dit deux jumelles réellement.
J’acceptais ses paroles sans souci, elle était forcément la plus à même de savoir ce qu’elle pouvait faire cela allait de soit. Mais pour tout avouer je me demandais ce qu’elle fabriquait. Elle me fit rire en parlant de fuite et en personnalisant l’objet qu’elle avait créé, c’était surprenant non? Je sentais l’agacement de Chrysabelle, elle se tenait debout à nos côtés et sa posture était révélatrice de ce qu’elle émettait en termes d’émotions. Finalement, sans que je n'ai vraiment le temps de commenter, elle partit et donc je saluais poliment Chrysabelle à son départ, lui souhaitant un bon repos avec politesse. Puis je reposais mon regard sur Athénaïs, elle avait encore les joues rougissantes de sa honte? Elle se sentait responsable visiblement de la colère de sa soeur, étrange non?
- Ne vous excusez pas pour les mots ou actes des autres, chacun est libre des siens et de fait, elle n’a pas à vous faire sentir responsable de son agacement.
Cela me semblait évident, elle m’avait parue naturellement agacée en un sens. Reprenant mon sourire coutumier j’inclinais la tête respectueusemenent.
- Myriem de Boktor pour vous servir Dame de Noirvitrail. Ravie de faire votre connaissance.
Inutile de préciser que je venais du Shoumei, pas peau claire, ma tenue stricte, mon accent, tout le criait au monde. La question suivante était pertinente et d’une logique implacable mais si cela m’avait semblé évident de prime abord, j’avais l’impression que mes questions théoriques n’auraient que peu de sens ou d'intérêt pour une façonneuse.
- Pour tout vous avouer, je suis une mage relativement puissante dirons mais j’utilise ma magie surtout de manière instinctive, de façon presque innée et c’est lié en général à mes émotions et de fait cela fait de moi une théoricienne totalement pitoyable.
Je cherchais cependant à présenter mes questionnements de la manière la plus claire et posée.
- Je m’interroge sur certains aspects de la magie et notamment comment fonctionne le principe d’imprégnation d’une magie dans un objet ou dans quelqu’un. Comment fait-on pour tisser des liens magiques sur des objets, que cela reste un temps déterminé ou dans un tatouage. Est-ce le même procédé? Peut-on détisser ces liens, affaiblir cette magie. Voire même, est-ce que la destruction d’un de ces liens peut avoir des conséquences néfastes?
Je me mis à rougir un instant.
- Je suis désolée pour le coup je vous noie de questions diverses et variées. Je m'en excuse. Je cherche quelqu'un qui pourrait avoir le temps et l'envie de m'éclairer sur certains aspects techniques des enchantements permanents ou semi permanents. Voilà c'est mieux formulé.
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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La demoiselle gratifia dame de Boktor d’une jolie révérence.
« Enchantée de faire votre connaissance, madame de Boktor. »
Athénaïs se garda de lui poser des questions sur ses origines. Ce n’était pas tous les jours que l’université recevait de la visite d’une personne qui ne semblait visiblement pas républicaine. Et elle ne voulait pas la froisser avec des questions inutiles … En revanche, la brune avait semblait-il, bien des questions. Athénaïs resta pensive aux questions de Myriem de Boktor – si c’était bien son véritable nom – car il n’y avait pas de réponse simple à ses questions … Il était plus juste de dire que ses questions en appelaient une palanquée d’autres, qui elles-mêmes se démultipliaient à l’infini … et la plupart ressortaient de cette université avec plus de questions que de réponses.
C’était l’une des particularités de l’université de Liberty que de ne délivrer son savoir qu’après un long processus de questionnement, qui rendait la plupart des gens fous. Après tout, lorsque l’on se mettait à toucher du doigt le fonctionnement de l’univers, le risque était que le doigt, la main et le bras se retrouvent pris dans les engrenages … avant de vous dévorer tout cru.
« Mmmmh … Je pense avoir les réponses à vos questions, mais tout dépendra du temps que vous pouvez y consacrer. A vrai dire, si mes professeurs étaient présents, ils refuseraient de vous délivrer la moindre bribe de savoir avant d’avoir vu le contenu de votre bourse … »
Elle marqua une pause et se dirigea vers la porte de son atelier d’un pas léger. Elle ouvrit la porte et sourit à la demoiselle de Boktor.
« Fort heureusement, j’ai beaucoup moins de barbe que ces vieux birbes et suis d’humeur plus loquace. Cependant, je dois vous prévenir … je suis en droit de répondre à vos questions, mais malheureusement, la République m’interdit de vous apprendre à manipuler ces secrets pour des raisons de sécurité. Mes supérieurs n’aiment pas savoir que leurs connaissances peuvent se balader d’une oreille à une autre. Si cela vous convient, suivez-moi. Je vais vous préparer du thé. »
Athénaïs de Noirvitrail entra dans son atelier, laissant la demoiselle la suivre si l’envie lui en prenait.
« Enchantée de faire votre connaissance, madame de Boktor. »
Athénaïs se garda de lui poser des questions sur ses origines. Ce n’était pas tous les jours que l’université recevait de la visite d’une personne qui ne semblait visiblement pas républicaine. Et elle ne voulait pas la froisser avec des questions inutiles … En revanche, la brune avait semblait-il, bien des questions. Athénaïs resta pensive aux questions de Myriem de Boktor – si c’était bien son véritable nom – car il n’y avait pas de réponse simple à ses questions … Il était plus juste de dire que ses questions en appelaient une palanquée d’autres, qui elles-mêmes se démultipliaient à l’infini … et la plupart ressortaient de cette université avec plus de questions que de réponses.
C’était l’une des particularités de l’université de Liberty que de ne délivrer son savoir qu’après un long processus de questionnement, qui rendait la plupart des gens fous. Après tout, lorsque l’on se mettait à toucher du doigt le fonctionnement de l’univers, le risque était que le doigt, la main et le bras se retrouvent pris dans les engrenages … avant de vous dévorer tout cru.
« Mmmmh … Je pense avoir les réponses à vos questions, mais tout dépendra du temps que vous pouvez y consacrer. A vrai dire, si mes professeurs étaient présents, ils refuseraient de vous délivrer la moindre bribe de savoir avant d’avoir vu le contenu de votre bourse … »
Elle marqua une pause et se dirigea vers la porte de son atelier d’un pas léger. Elle ouvrit la porte et sourit à la demoiselle de Boktor.
« Fort heureusement, j’ai beaucoup moins de barbe que ces vieux birbes et suis d’humeur plus loquace. Cependant, je dois vous prévenir … je suis en droit de répondre à vos questions, mais malheureusement, la République m’interdit de vous apprendre à manipuler ces secrets pour des raisons de sécurité. Mes supérieurs n’aiment pas savoir que leurs connaissances peuvent se balader d’une oreille à une autre. Si cela vous convient, suivez-moi. Je vais vous préparer du thé. »
Athénaïs de Noirvitrail entra dans son atelier, laissant la demoiselle la suivre si l’envie lui en prenait.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Liberty, 5 août de l’An 3
J’étais néophyte et naïve ou crédule, je croyais que les gens pouvaient avoir envie de partager une partie de leur sapience juste par bonté d’âme. Bien entendu je ne connaissais rien aux républicains, à leur mode de vie, à leurs habitudes et j’aurais pu être envoyée aux roses (ou aux fraises selon l’endroit) sans autre forme de procès, ce que j’aurais pu comprendre aisément dans le fond.
Néanmoins cette jeune femme me semblait ouverte et disponible et étrangement je me disais que la chance l’avait mise sur ma route et que c’était un bon augure ! Je souris à la première réponse de mon interlocutrice, je me sentais chanceuse.
- bien je dirai que j’aurais le temps qui est nécessaire pour que j’y comprenne quelque chose ? Je ne précipiterai rien et je n’escompte pas devenir façonneuse juste comprendre le principe pour voir si ces techniques pourraient m’être utiles afin ultérieurement d’engager quelqu’un de compétent.
En somme, est-ce que c’était une idée plausible que j’avais en tête ou pas du tout. Je n’y entendais rien et j’avais besoin qu’on me dise la faisabilité tout simplement. La suite me fit sourire et rougir en un même temps, étais-je sotte de songer au don d’informations sans contrepartie alors qu’en ce monde et surtout en République, tout se monnayait.
- Et il va de soit je ferai le don nécessaire à l’Académie Magic, aux autorités ou à votre département selon ce qui doit être fait. Cela me semble tout à fait normal.
Néanmoins entendre que cette jeune femme accepte de me parler et qu’elle me propose même de prendre un thé me rassure. Je souris avec sincérité pour la remercier.
- Je ne demande nullement qu’on m’enseigne la moindre technique, je cherche a comprendre quelque chose de… personnel dirons nous. Je ne vous demanderai pas de faire quoi que ce soit qui sorte de vos attributions et droits. Je respecte les lois et règles et je ne souhaite pas mettre quiconque dans l’embarras par ma faute croyez le. Et j’accepte avec plaisir le thé proposé, c’est gentil de votre part.
Cela étant dit elle avait déjà pris la direction de son atelier aussi je lui emboitais le pas sans hésiter et je pris même la peine de refermer la porte derrière nous, pour le cas éventuel ou un de ses vieux barbants seraient par trop intéressé par nos conversations. Je découvris un vaste atelier et au fond de la pièce je vis... sa soeur, ah non il y en avait deux? Mais quelle était cette histoire?
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Athénaïs de Noirvitrail
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« Oh, ne vous inquiétez pas, j’obéis simplement au protocole. Loin de moi l’idée de vous demander de l’argent pour des mots. »
Avec d’autres enseignants, peut-être, mais Athénaïs de Noirvitrail n’était pas femme à demander rémunération pour si peu. De la bonne compagnie lui suffirait, elle qui était si mal vue au sein de l’université. Fille des ghettos de Justice, issue de la bourgeoisie déclassée, elle s’était révélée incapable de manipuler la magie élémentaire, au grand damn de ses professeurs. Pourtant, Athénaïs brillait sur d’autres sujets, la fabrication des objets magiques étant sa spécialité. Elle avait un véritable don pour cet art et malgré son inaptitude crasse en matière de manipulation de la magie élémentaire, il s’avérait qu’elle était l’une des plus érudites sur ce sujet.
C’était l’avantage d’avoir six sœurs curieuses qui planchaient nuits et jours sur tous les sujets possibles et imaginables. Lorsque Athénaïs entra dans son atelier, Chrysabelle était en train de rassembler quelques outils pour ses propres expériences, ignorant superbement l’originale. La demoiselle au ruban violet semblait toujours irritée d’avoir été invoquée par mégarde, d’autant qu’elle se reposait d’une longue journée. Mais Chrysabelle était de ces femmes qui n’aimaient pas lambiner et se devaient de mettre à profit leur matière grise pour inventer de nouvelles merveilles. Bien que fatiguée, la sœur d’Athénaïs ne comptait pas passer sa journée à regarder au-dehors à attendre que le monde ne bouge pour elle. Elle travaillait actuellement sur des bijoux de son invention, qui devaient permettre de communiquer entre des personnes éloignées, sur le même modèle que la télépathie. Néanmoins, elle avait besoin de temps pour développer le bon enchantement ainsi que les bons matériaux pour travailler.
Au grand étonnement d’Athénaïs, une autre de ses sœurs se tenait à ses côtés, visiblement engagée dans une conversation avec une Chrysabelle passablement agacée. Exactement la personne qu’elle s’était évertuée à appeler.
« Myrthelle ! Ca fait des heures que je te cherche. As-tu terminé la préparation de la commande aux armateurs de Courage ? »
La jeune femme au ruban orange, la plus joyeuse et délurée de toutes les sœurs Noirvitrail, coupa court à sa conversation éclair avec Chrysabelle et sautilla gaiement vers l’originale. Sans crier gare, elle posa son index sur le bout du nez d’Athénaïs et lui fit une grimace.
« Mais bien sûr, qu’est-ce que tu crois ? Le paquet vient de partir à l’instant. Arrête de t’en faire pour rien, soeurette. »
Myrthelle stoppa son numéro lorsqu’elle aperçut dans l’encadrement de la porte l’étrange demoiselle aux cheveux bruns qui s’y tenait. Etant la plus sociable des sœurs, elle adressa discrètement un sourire entendu à Athénaïs avant de se glisser derrière elle et d’aborder l’inconnue d’un ton enjoué … et de la bombarder de questions.
« Et bonjour vous ! Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? Votre parfum sent divinement bon ! D’où vient-il ? Vous venez juste de rencontrer ma sœur, hein ? Désolée si elle est un peu coincée. Vous venez nous voir pour une commande ? Vous cherchez un bijou, une arme, un calice ? Moi c’est Myrthelle ! Enchantée de faire votre connaissance … madaaaaaame ?
- Myrthelle …. soupira Athénaïs, désespérée par sa sœur …
- Non, Myrthelle, c’est moi, ma chère ! »
Athénaïs siffla entre ses dents. Dans le fond de la pièce, Chrysabelle venait de poser sa main sur son visage et soufflait. L’humour de Myrthelle était quelque peu … douteux. Athénaïs s’approcha de l’incontrôlable Myrthelle et lui tira gentiment les joues d’un air contrarié.
« Il s’agit de madame Myriem de Boktor. Je t’en prie, tient toi bien un peu …
- Mmmmmhngnnnnn !
[b]- Ravie de voir que nous sommes d’accords sur ce point, Myrthelle. déclara l’originale avant de se tourner vers son invitée.Myrthelle va nous préparer un bon thé pour se faire pardonner. Venez, asseyez-vous dans ces fauteuils. »
Avec d’autres enseignants, peut-être, mais Athénaïs de Noirvitrail n’était pas femme à demander rémunération pour si peu. De la bonne compagnie lui suffirait, elle qui était si mal vue au sein de l’université. Fille des ghettos de Justice, issue de la bourgeoisie déclassée, elle s’était révélée incapable de manipuler la magie élémentaire, au grand damn de ses professeurs. Pourtant, Athénaïs brillait sur d’autres sujets, la fabrication des objets magiques étant sa spécialité. Elle avait un véritable don pour cet art et malgré son inaptitude crasse en matière de manipulation de la magie élémentaire, il s’avérait qu’elle était l’une des plus érudites sur ce sujet.
C’était l’avantage d’avoir six sœurs curieuses qui planchaient nuits et jours sur tous les sujets possibles et imaginables. Lorsque Athénaïs entra dans son atelier, Chrysabelle était en train de rassembler quelques outils pour ses propres expériences, ignorant superbement l’originale. La demoiselle au ruban violet semblait toujours irritée d’avoir été invoquée par mégarde, d’autant qu’elle se reposait d’une longue journée. Mais Chrysabelle était de ces femmes qui n’aimaient pas lambiner et se devaient de mettre à profit leur matière grise pour inventer de nouvelles merveilles. Bien que fatiguée, la sœur d’Athénaïs ne comptait pas passer sa journée à regarder au-dehors à attendre que le monde ne bouge pour elle. Elle travaillait actuellement sur des bijoux de son invention, qui devaient permettre de communiquer entre des personnes éloignées, sur le même modèle que la télépathie. Néanmoins, elle avait besoin de temps pour développer le bon enchantement ainsi que les bons matériaux pour travailler.
Au grand étonnement d’Athénaïs, une autre de ses sœurs se tenait à ses côtés, visiblement engagée dans une conversation avec une Chrysabelle passablement agacée. Exactement la personne qu’elle s’était évertuée à appeler.
« Myrthelle ! Ca fait des heures que je te cherche. As-tu terminé la préparation de la commande aux armateurs de Courage ? »
La jeune femme au ruban orange, la plus joyeuse et délurée de toutes les sœurs Noirvitrail, coupa court à sa conversation éclair avec Chrysabelle et sautilla gaiement vers l’originale. Sans crier gare, elle posa son index sur le bout du nez d’Athénaïs et lui fit une grimace.
« Mais bien sûr, qu’est-ce que tu crois ? Le paquet vient de partir à l’instant. Arrête de t’en faire pour rien, soeurette. »
Myrthelle stoppa son numéro lorsqu’elle aperçut dans l’encadrement de la porte l’étrange demoiselle aux cheveux bruns qui s’y tenait. Etant la plus sociable des sœurs, elle adressa discrètement un sourire entendu à Athénaïs avant de se glisser derrière elle et d’aborder l’inconnue d’un ton enjoué … et de la bombarder de questions.
« Et bonjour vous ! Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? Votre parfum sent divinement bon ! D’où vient-il ? Vous venez juste de rencontrer ma sœur, hein ? Désolée si elle est un peu coincée. Vous venez nous voir pour une commande ? Vous cherchez un bijou, une arme, un calice ? Moi c’est Myrthelle ! Enchantée de faire votre connaissance … madaaaaaame ?
- Myrthelle …. soupira Athénaïs, désespérée par sa sœur …
- Non, Myrthelle, c’est moi, ma chère ! »
Athénaïs siffla entre ses dents. Dans le fond de la pièce, Chrysabelle venait de poser sa main sur son visage et soufflait. L’humour de Myrthelle était quelque peu … douteux. Athénaïs s’approcha de l’incontrôlable Myrthelle et lui tira gentiment les joues d’un air contrarié.
« Il s’agit de madame Myriem de Boktor. Je t’en prie, tient toi bien un peu …
- Mmmmmhngnnnnn !
[b]- Ravie de voir que nous sommes d’accords sur ce point, Myrthelle. déclara l’originale avant de se tourner vers son invitée.Myrthelle va nous préparer un bon thé pour se faire pardonner. Venez, asseyez-vous dans ces fauteuils. »
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Athenaïs me semblait être une jeune femme remarquablement sociable de prime abord et particulièrement accueillante, nous étions en effet bien loin des stéréotypes concernant les vieux grincheux le nez dans leurs grimoires, elle me montrait une facette surprenante des théoriciens
- Tout travail mérite salaire dit-on et certains font payer les conseils, je ne me serai donc pas formalisée. Mais si les écoles de République sont aussi que le sont vos banques en effet elles n’ont pas forcément besoin de modeste soutien.
Je taquinais cela allait de soit. J’observais le laboratoire et malgré moi un détail m’interpelait. Athénaïs avait donc une jumelle quasi parfaite qui se prénommait Chrysabelle et qui avait un caractère visiblement bien trempé, c’était rare dans notre monde les jumeaux malgré tout mais là… Une troisième? Une triplée? C’était un don des divins à n’en pas douter, des parents heureux et chanceux d’avoir eu trois magnifiques filles surtout.
J’écoutais leurs échanges, un sourire ancré sur mes lèvres et bien accroché pour le coup, cette perle de bonne humeur se nommait donc Myrthelle. Elle m'accueille avec des compliments qui firent rosir mes joues.
- Je vous remercie Myrthelle pour ces compliments. Mon parfum je le fabrique moi même, j'aime porter les senteurs de mon choix. Quand à la réserve naturelle dont nous faisons preuve *je m'inclus dans le lot avec Athénaïs de fait* elle n'est pas un choix en réalité ni quelque chose à excuser, allons.
J’avais senti que je pouvais plaisanter sans le moindre souci avec cette pétillante jeune femme, je continuais néanmoins après avoir gloussé un bref instant à la plaisanterie sur les noms.
- Myriem de Boktor, c’est mon nom. Enchantée de faire votre connaissance Myrthelle. Mais non je ne viens chercher aucune commande, juste des conseils et des éclairages sur certaines pratiques magiques qui dépassent totalement mes compétences et mes maigres connaissances théoriques.
Me tournant de nouveau vers l’hôtesse des lieux je répondis.
- Eh bien il n’est pas dit que je refuserai un thé si gentiment proposé. Merci de votre gentillesse et pour votre accueil chaleureux. Je vais vous avouer d’emblée que je vous envie d’avoir deux soeurs, je suis enfant unique et j’ai toujours rêvé tout comme mes parents en leur temps d’avoir plusieurs enfants. Je n’ose imaginer la chance de grandir ainsi entourée. Les divins ont béni votre famille enfin pardon les astres ou ce en quoi vous croyez. Pardonnez mes paroles, j’oublie parfois que… ce n’est pas bien vu en notre monde dorénavant d’afficher certaines foi. Désolée.
Je l’avais suivie et j’avais pris place dans un des fauteuils. Mon regard curieux, tentait de voir et étudier toutes ces maquettes qui emplissaient l’atelier, quel travail de titan ! Oui pardonnez l’humour douteux mais là nous sommes dans ma tête, et je peux bien dire et penser tout ce que bon me semble non? Assise, je me détendis, je me sentais en confiance dans cet endroit, nulle agressivité, une bonne humeur évidente et je l’espérais des réponses sur la théorie magique pour laquelle j’étais la dernière des incultes.
- Tout travail mérite salaire dit-on et certains font payer les conseils, je ne me serai donc pas formalisée. Mais si les écoles de République sont aussi que le sont vos banques en effet elles n’ont pas forcément besoin de modeste soutien.
Je taquinais cela allait de soit. J’observais le laboratoire et malgré moi un détail m’interpelait. Athénaïs avait donc une jumelle quasi parfaite qui se prénommait Chrysabelle et qui avait un caractère visiblement bien trempé, c’était rare dans notre monde les jumeaux malgré tout mais là… Une troisième? Une triplée? C’était un don des divins à n’en pas douter, des parents heureux et chanceux d’avoir eu trois magnifiques filles surtout.
J’écoutais leurs échanges, un sourire ancré sur mes lèvres et bien accroché pour le coup, cette perle de bonne humeur se nommait donc Myrthelle. Elle m'accueille avec des compliments qui firent rosir mes joues.
- Je vous remercie Myrthelle pour ces compliments. Mon parfum je le fabrique moi même, j'aime porter les senteurs de mon choix. Quand à la réserve naturelle dont nous faisons preuve *je m'inclus dans le lot avec Athénaïs de fait* elle n'est pas un choix en réalité ni quelque chose à excuser, allons.
J’avais senti que je pouvais plaisanter sans le moindre souci avec cette pétillante jeune femme, je continuais néanmoins après avoir gloussé un bref instant à la plaisanterie sur les noms.
- Myriem de Boktor, c’est mon nom. Enchantée de faire votre connaissance Myrthelle. Mais non je ne viens chercher aucune commande, juste des conseils et des éclairages sur certaines pratiques magiques qui dépassent totalement mes compétences et mes maigres connaissances théoriques.
Me tournant de nouveau vers l’hôtesse des lieux je répondis.
- Eh bien il n’est pas dit que je refuserai un thé si gentiment proposé. Merci de votre gentillesse et pour votre accueil chaleureux. Je vais vous avouer d’emblée que je vous envie d’avoir deux soeurs, je suis enfant unique et j’ai toujours rêvé tout comme mes parents en leur temps d’avoir plusieurs enfants. Je n’ose imaginer la chance de grandir ainsi entourée. Les divins ont béni votre famille enfin pardon les astres ou ce en quoi vous croyez. Pardonnez mes paroles, j’oublie parfois que… ce n’est pas bien vu en notre monde dorénavant d’afficher certaines foi. Désolée.
Je l’avais suivie et j’avais pris place dans un des fauteuils. Mon regard curieux, tentait de voir et étudier toutes ces maquettes qui emplissaient l’atelier, quel travail de titan ! Oui pardonnez l’humour douteux mais là nous sommes dans ma tête, et je peux bien dire et penser tout ce que bon me semble non? Assise, je me détendis, je me sentais en confiance dans cet endroit, nulle agressivité, une bonne humeur évidente et je l’espérais des réponses sur la théorie magique pour laquelle j’étais la dernière des incultes.
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Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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« Deux sœurs ? Vous êtes loin du compte, madame de Boktor. Nous sommes sept au total. Enfin, cela, c’est sans compter mes autres frères et sœurs et mes cousins. La famille Noirvitrail est … comment dire … assez productive en matière de descendance. »
Athénaïs omit volontairement ce qui avait causé l’apparition de ces sœurs surnuméraires … Ce n’était pas un sujet qu’elle aborderait devant des inconnus, aussi charmants soient-ils.
Tandis que mademoiselle Athénaïs de Noirvitrail s’affairait à préparer le thé dans l’une des ailes annexes de son atelier et que Chrysabelle s’en était retournée à des activités beaucoup plus intéressantes que de faire la parlotte, Myrthelle, elle, était restée auprès de mademoiselle de Boktor. Assise sur l’un des fauteuils de l’atelier, plutôt moelleux bien que d’aspect vieillis, la jeune fille au ruban orange semblait avoir du mal à tenir en place. Véritable ressort sur pattes, Myrthelle avait du mal à se poser ne serait-ce que cinq petites minutes pour des activités patientes et nécessitant une concentration intense.
Manipulant entre ses mains l’une des petites maquettes de montgolfières qui trainait dans l’atelier, Myrthelle observait avec intérêt son interlocutrice, essayant tant bien que mal d’obéir à l’ordre de sa sœur et de se tenir tranquille. Mais la sœur d’Athénaïs n’était pas la personne la plus obéissante qui soit et, dans son élan hyperactif, elle explosa à nouveau en des dizaines de questions, plus volatiles les unes que les autres. Mais contrairement aux apparences, bien que Myrthelle soit aussi volatile qu’un gaz rare, elle écoutait chacune des réponses de l’invitée avec attention … sans pour autant freiner son débit de paroles.
Lorsque Athénaïs revint dans la grande salle, elle portait dans ses mains un grand plateau contenant de jolies tasses en porcelaine et une théière du même acabit. Il s’agissait d’un service qu’elle avait réussi à récupérer dans une brocante de l’université. Si l’on regardait bien attentivement, l’émail de la porcelaine était écaillé à certains endroits, preuve que le service avait dû vivre une belle vie avant de tomber entre ses mains. Le liquide ambré remplit bien vite les tasses et le tout fut agrémentés de quelques biscuits secs. Les sœurs n’avaient plus grand-chose dans leur placard … et si les six sœurs d’Athénaïs n’avaient pas expressément besoin de manger (il leur suffisait de retourner à l’intérieur d’Athénaïs), les demoiselles étaient gourmandes de nature … au moins autant que l’originale.
Une fois tous les convives et les hôtes installées, Athénaïs attendit que Myrthelle ait fini de piailler comme un oisillon sous cocaïne pour pouvoir en placer une. L’ainée avait bien entendu relevé que son invitée jurait au nom des Divins … une Shoumeïenne probablement. La demoiselle avait encore en tête sa dernière rencontre avec le dénommé Stromme, un autre fanatique qui avait bien failli lui échapper. Fort heureusement, ce dernier reposait désormais six pieds sous terre … Et dame de Boktor ne semblait pas être une personne du même acabit.
Qu’en penses-tu Myrthelle ? On peut lui faire confiance ?
Un des nombreux avantages de la télépathie … La réponse de sa sœur la rassura. Elle aussi ne semblait pas le moins du monde effrayée par la présence de la dame. Myrthelle « sentait » ce genre de choses … un des nombreux avantages à être une extravertie aussi dynamique. Elle avait le « truc » pour savoir si les gens étaient dignes de confiance. Bon … soyons honnêtes un instant, ce n’était pas toujours probant, mais c’était fiable dans, disons, 85% des cas. Augusta avait des chiffres et des statistiques là-dessus, c’était certain. Elle sirota une gorgée de thé … une espèce cultivée non loin des jungles de Kyouji. L’espèce la plus commune et la plus facilement accessible. Etant donné ses maigres moyens, elle ne pouvait pas se permettre de faire venir du thé de meilleure qualité.
« Nous vous écoutons, Myriem. Posez vos questions, nous y répondrons du mieux que nous le pourrons, déclara l’originale dans un sourire. »
Elle n’eut cependant pas le temps de prendre une deuxième gorgée que la silhouette de Théodora entra avec grâce dans l’atelier. La demoiselle au ruban argenté remarqua que ses deux sœurs étaient attablées avec une invitée. Rapidement, elle vint embrasser le front d’Athénaïs et enlacer Myrthelle qui attendait visiblement avec impatience un câlin.
« Bonjour … mmmmh … madame de Boktor c’est bien ça ? Enchantée. Je suis Théodora. Ne vous préoccupez pas de moi, je viens juste chercher Vaillance.
- Elle est là-bas, dit Myrthelle d’une voix joyeuse. »
Théodora s’inclina et se retourna pour aller prendre la petite maquette pour lui faire prendre l’air.
Athénaïs omit volontairement ce qui avait causé l’apparition de ces sœurs surnuméraires … Ce n’était pas un sujet qu’elle aborderait devant des inconnus, aussi charmants soient-ils.
Tandis que mademoiselle Athénaïs de Noirvitrail s’affairait à préparer le thé dans l’une des ailes annexes de son atelier et que Chrysabelle s’en était retournée à des activités beaucoup plus intéressantes que de faire la parlotte, Myrthelle, elle, était restée auprès de mademoiselle de Boktor. Assise sur l’un des fauteuils de l’atelier, plutôt moelleux bien que d’aspect vieillis, la jeune fille au ruban orange semblait avoir du mal à tenir en place. Véritable ressort sur pattes, Myrthelle avait du mal à se poser ne serait-ce que cinq petites minutes pour des activités patientes et nécessitant une concentration intense.
Manipulant entre ses mains l’une des petites maquettes de montgolfières qui trainait dans l’atelier, Myrthelle observait avec intérêt son interlocutrice, essayant tant bien que mal d’obéir à l’ordre de sa sœur et de se tenir tranquille. Mais la sœur d’Athénaïs n’était pas la personne la plus obéissante qui soit et, dans son élan hyperactif, elle explosa à nouveau en des dizaines de questions, plus volatiles les unes que les autres. Mais contrairement aux apparences, bien que Myrthelle soit aussi volatile qu’un gaz rare, elle écoutait chacune des réponses de l’invitée avec attention … sans pour autant freiner son débit de paroles.
Lorsque Athénaïs revint dans la grande salle, elle portait dans ses mains un grand plateau contenant de jolies tasses en porcelaine et une théière du même acabit. Il s’agissait d’un service qu’elle avait réussi à récupérer dans une brocante de l’université. Si l’on regardait bien attentivement, l’émail de la porcelaine était écaillé à certains endroits, preuve que le service avait dû vivre une belle vie avant de tomber entre ses mains. Le liquide ambré remplit bien vite les tasses et le tout fut agrémentés de quelques biscuits secs. Les sœurs n’avaient plus grand-chose dans leur placard … et si les six sœurs d’Athénaïs n’avaient pas expressément besoin de manger (il leur suffisait de retourner à l’intérieur d’Athénaïs), les demoiselles étaient gourmandes de nature … au moins autant que l’originale.
Une fois tous les convives et les hôtes installées, Athénaïs attendit que Myrthelle ait fini de piailler comme un oisillon sous cocaïne pour pouvoir en placer une. L’ainée avait bien entendu relevé que son invitée jurait au nom des Divins … une Shoumeïenne probablement. La demoiselle avait encore en tête sa dernière rencontre avec le dénommé Stromme, un autre fanatique qui avait bien failli lui échapper. Fort heureusement, ce dernier reposait désormais six pieds sous terre … Et dame de Boktor ne semblait pas être une personne du même acabit.
Qu’en penses-tu Myrthelle ? On peut lui faire confiance ?
Un des nombreux avantages de la télépathie … La réponse de sa sœur la rassura. Elle aussi ne semblait pas le moins du monde effrayée par la présence de la dame. Myrthelle « sentait » ce genre de choses … un des nombreux avantages à être une extravertie aussi dynamique. Elle avait le « truc » pour savoir si les gens étaient dignes de confiance. Bon … soyons honnêtes un instant, ce n’était pas toujours probant, mais c’était fiable dans, disons, 85% des cas. Augusta avait des chiffres et des statistiques là-dessus, c’était certain. Elle sirota une gorgée de thé … une espèce cultivée non loin des jungles de Kyouji. L’espèce la plus commune et la plus facilement accessible. Etant donné ses maigres moyens, elle ne pouvait pas se permettre de faire venir du thé de meilleure qualité.
« Nous vous écoutons, Myriem. Posez vos questions, nous y répondrons du mieux que nous le pourrons, déclara l’originale dans un sourire. »
Elle n’eut cependant pas le temps de prendre une deuxième gorgée que la silhouette de Théodora entra avec grâce dans l’atelier. La demoiselle au ruban argenté remarqua que ses deux sœurs étaient attablées avec une invitée. Rapidement, elle vint embrasser le front d’Athénaïs et enlacer Myrthelle qui attendait visiblement avec impatience un câlin.
« Bonjour … mmmmh … madame de Boktor c’est bien ça ? Enchantée. Je suis Théodora. Ne vous préoccupez pas de moi, je viens juste chercher Vaillance.
- Elle est là-bas, dit Myrthelle d’une voix joyeuse. »
Théodora s’inclina et se retourna pour aller prendre la petite maquette pour lui faire prendre l’air.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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J’ai ouvert des yeux, comme ceux des merlans frits, un regard pas très digne, pas très noble ni rien de tout cela, non un de ceux qui dit “c’est une plaisanterie non?”. Et pourtant même si je n’avais jamais été capable de sentir le mensonge, j’avais la conviction qu’elle ne mentait pas.
- Sept soeurs et d’autres frères et soeurs… Vous voulez donc dire des septuplée? Mais….
Mon revient se voile un instant d’une sorte de peur primaire en un sens et je plains alors la mère d’athenaïs, comment a-t-elle pu mener à terme une telle grossesse? Je n’ai jamais rien entendu de tel, et pour avoir accouché de nombreuses femmes, j’ai déjà vu la rareté des jumeaux alors des triplés ou plus? Je me reconcentre malgré tout et souris, de manière un peu penaude cependant.
- Votre mère a été bénie et votre famille en effet très productive.
Cette formulation me fait franchement sourire pour le coup. J’observe avec fascination et intérêt la manipulation de ces maquettes, c’est bien pour ce genre de choses que je suis là, des choses qui dépassent mes compétences et ma compréhension.
J’étais assise à découvrir un monde nouveau et étrange pour moi, cela d’un atelier de magie, de façonnage, d’enchantements, des domaines techniques probablement palpitants et d’une grande complexité.
Je goûtais le thé et en savourait le parfum sucré et fruité parfaitement agréable en cette heure de la journée, pas trop fort.
-Alors je vais me lancer.
Je n’avais pas fini ma phrase que je vis une des autres soeurs, que je saluais poliment en souriant, elles devaient user de télépathie entre elles, cela me semblait logique pour d’obscures raisons. Je me concentrais et me lancais donc.
- Eh bien voilà, je pratique la magie comme beaucoup de monde dans le sekai. Cependant si je sais manipuler la mana qui est en moi je le fais avec une approche totalement insctinctive et émotive en un sens. Je m’explique, je suis née avec un don particulier, je suis empathe, je perçois les émotions de tout le monde, j’ai appris à m’en couper quand j’en ressens le besoin mais globalement je suis toujours à l’écoute de ce qui m’entoure, je vis ainsi depuis toujours. Je sais aussi que je peux… influencer les émotions de mon entourage si je pousse ce don, je peux augmenter l’intensité de ce que ressentent les gens ou l’étouffer en un sens. Et dans le fond toute ma pratique magique se fait ainsi par instinct. Je soigne, j’utilise l’élément eau ainsi. Mais je suis incapble de théoriser cela ou d’expliquer à quiconque comment faire et je peine à comprendre comment on peut par exemple obtenir un effet sur la durée avec la mana. Je la vois, je la sens volatile, présente au moment ou j’ai besoin d’elle pour m’en servir, qui répond à mes besoins en un sens mais…. Comment pouvons nous …ancrer la mana dans quelque chose, un objet, un lieu, une rune… comment on fait pour cela pour que cela dure et puisse s’activer plus tard sans perdre de son efficacité. Je ne comprends pas ce genre de choses et …. pour tout avouer sur le but de mes recherches…. je voudrais comprendre comment fonctionnent les tatouages reikois.
Autant me montrer honnête et ne pas noyer le poisson, elles répondraient ou pas à mes questions en sachant ce qui me motivait vraiment.
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- Sept soeurs et d’autres frères et soeurs… Vous voulez donc dire des septuplée? Mais….
Mon revient se voile un instant d’une sorte de peur primaire en un sens et je plains alors la mère d’athenaïs, comment a-t-elle pu mener à terme une telle grossesse? Je n’ai jamais rien entendu de tel, et pour avoir accouché de nombreuses femmes, j’ai déjà vu la rareté des jumeaux alors des triplés ou plus? Je me reconcentre malgré tout et souris, de manière un peu penaude cependant.
- Votre mère a été bénie et votre famille en effet très productive.
Cette formulation me fait franchement sourire pour le coup. J’observe avec fascination et intérêt la manipulation de ces maquettes, c’est bien pour ce genre de choses que je suis là, des choses qui dépassent mes compétences et ma compréhension.
J’étais assise à découvrir un monde nouveau et étrange pour moi, cela d’un atelier de magie, de façonnage, d’enchantements, des domaines techniques probablement palpitants et d’une grande complexité.
Je goûtais le thé et en savourait le parfum sucré et fruité parfaitement agréable en cette heure de la journée, pas trop fort.
-Alors je vais me lancer.
Je n’avais pas fini ma phrase que je vis une des autres soeurs, que je saluais poliment en souriant, elles devaient user de télépathie entre elles, cela me semblait logique pour d’obscures raisons. Je me concentrais et me lancais donc.
- Eh bien voilà, je pratique la magie comme beaucoup de monde dans le sekai. Cependant si je sais manipuler la mana qui est en moi je le fais avec une approche totalement insctinctive et émotive en un sens. Je m’explique, je suis née avec un don particulier, je suis empathe, je perçois les émotions de tout le monde, j’ai appris à m’en couper quand j’en ressens le besoin mais globalement je suis toujours à l’écoute de ce qui m’entoure, je vis ainsi depuis toujours. Je sais aussi que je peux… influencer les émotions de mon entourage si je pousse ce don, je peux augmenter l’intensité de ce que ressentent les gens ou l’étouffer en un sens. Et dans le fond toute ma pratique magique se fait ainsi par instinct. Je soigne, j’utilise l’élément eau ainsi. Mais je suis incapble de théoriser cela ou d’expliquer à quiconque comment faire et je peine à comprendre comment on peut par exemple obtenir un effet sur la durée avec la mana. Je la vois, je la sens volatile, présente au moment ou j’ai besoin d’elle pour m’en servir, qui répond à mes besoins en un sens mais…. Comment pouvons nous …ancrer la mana dans quelque chose, un objet, un lieu, une rune… comment on fait pour cela pour que cela dure et puisse s’activer plus tard sans perdre de son efficacité. Je ne comprends pas ce genre de choses et …. pour tout avouer sur le but de mes recherches…. je voudrais comprendre comment fonctionnent les tatouages reikois.
Autant me montrer honnête et ne pas noyer le poisson, elles répondraient ou pas à mes questions en sachant ce qui me motivait vraiment.
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Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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Théodora émit un rire sonore lorsque Myriem formula son compliment sur la mère d’Athénaïs. Myrthelle parut gênée, elle qui d’habitude était sans aucun filtre. Athénaïs pinça l’un des plis de sa robe bleue et or et se racla la gorge, visiblement aussi gênée que sa sœur.
« Oui … Bénie … si l’on veut … ah ah ah …»
Elle ne pouvait décemment pas dire à son invitée que sa mère, Justinia de Noirvitrail, était loin d’être la belle âme chanceuse que semblait s’imaginer Myriem de Boktor. Exigeante, aussi bien avec elle-même qu’avec ses enfants, elle était sévère, mais juste. Et pourtant, malgré la rareté de ses marques d’affection, Athénaïs aimait sa mère. Cette dernière n’avait pas mis longtemps à comprendre l’intérêt que pouvait avoir une fille capable de se dédoubler … et n’avait pas hésité à lui demander de faire plus … pour la famille.
Athénaïs sortit de sa rêverie lorsque la demoiselle expliqua avec emphase les raisons de sa venue. Le cas de Myriem de Boktor n’était pas un cas isolé dans la péninsule. En effet, nombres étaient ceux qui naissaient avec la capacité de manipuler la mana, mais qui, faute d’enseignants, ne dépassaient jamais le stade de la simple intuition. Au mieux, ces individus parvenaient à ne pas se tuer en manipulant la magie et pouvaient devenir des mages extrêmement puissants. Au pire, ils finissaient carbonisés par leurs propres sorts. La République, face à ce problème de santé publique, avait fait en sorte de systématiser le repérage des enfants doués pour la magie afin de s’assurer qu’ils ne présentaient pas de dangers pour leur entourage. La plupart du temps, ils finissaient dans un cursus annexe à l’université Magic, afin d’apprendre à maîtriser leurs pouvoirs pour effectuer des tâches courantes à des postes-clefs. Sur ces enfants-prodiges, moins d’un sur dix parvenait à entrer à l’université dans le cursus général et à devenir un mage accompli. Quant aux frais d’inscription … disons que ces enfants finissaient par rembourser les frais d’inscription par une insertion obligatoire dans l’armée républicaine pendant plusieurs dizaines d’années.
Le cas de Myriem de Boktor était intéressant à plus d’un titre. Non seulement, elle se présentait comme une magicienne accomplie dans un domaine où statistiquement, il existait peu de mages, mais en plus, elle n’avait pas suivi le cursus traditionnel républicain … et était encore vivante. Non seulement, elle jouissait d’une liberté qu’Athénaïs ne possédait pas, mais en plus, elle déclarait maîtriser instinctivement la magie, là où Athénaïs et ses sœurs avaient passé des années à raffiner leurs pouvoirs par l’étude et la pratique.
La question était de savoir si une magicienne tablant sur l’instinct était capable de maîtriser suffisamment les théories de façonnage pour ancrer son énergie magique dans un objet ou un vaisseau matériel. Cela paraissait possible, sans aucun doute. Compliqué sans entrainement, mais tout à fait possible. La péninsule était une terre assez mystérieuse pour que ce genre de chose arrive.
Le cheminement de pensée de Myrthelle fut visiblement le même que celui d’Athénaïs, puisque cette dernière sautilla gaiement vers l’une des bibliothèques de l’atelier pour y chercher un ouvrage. Probablement le même que celui auquel Athénaïs pensait. Pendant que sa sœur était en train de fouiner dans les étagères, la jeune femme prit la parole.
« C’est un pouvoir particulier que vous avez là. Je dois dire que nous n’avons pas beaucoup d’empathes dans notre université, celle-ci préférant les domaines plus spectaculaires pour ainsi dire. Je dois dire que votre cas m’intrigue, car nous n’avons pas du tout la même approche de la magie. Sans entrer dans les détails pour notre propre cas, notre sapience est acquise par l’étude patiente des gammes créées par nos ancêtres et nos pairs. Nous n’avons pas cette … intuition de la magie comme vous dites. En revanche, nous comprenons et manipulons aisément les moyens de la canaliser dans des objets. »
Myrthelle revint sur son fauteuil, armée d’un épais ouvrage. Satisfaite, elle compulsa rapidement le livre et en tira une illustration représentant le schéma de façonnage que l’on expliquait aux premières années de l’université.
« En fait, c’est assez simple, commenta Myrthelle d’un air vaguement amusé, vaguement professoral. La magie qui nous entoure est comme une immense océan plein de remous et de courants, parfois contraires. Un mage traditionnel sait utiliser ces courants pour les diriger temporairement dans un sens, ou dans l’autre, faisant advenir ce que nous appelons des sortilèges. En un sens, un mage, comme les élémentalistes par exemple, sont capables de créer des sorts à partir de la maîtrise des courants de magie, en lui donnant temporairement forme, grâce à leur volonté. Le procédé de façonnage est quelque peu particulier car nous ne cherchons pas à manipuler les courants ou à les diriger dans un sens, mais à les figer. Voyez ça comme … »
- Des îles …
- Des atolls …
- Des archipels …
- Que nous fabriquons à partir de la magie. Notre art est de cristalliser ces courants dans des formes stables et pérennes. Ces formes peuvent être des runes, des enchantements, … Bref, nous allons à contre-courant, si l’on puit dire, de la nature-même de la magie. Les façonneurs prennent ces courants, les extraient, les condensent et les cristallisent dans des formes matérielles par le biais d’enchantements complexes qui les figent. , rajouta Myrthelle en feuilletant le livre.
- La magie n’aime pas qu’on la façonne, qu’on l’entrave et qu’on l’enchâsse dans des objets. Mais notre art est à l’image de celui du bijoutier. Nous prenons des gemmes brutes et les travaillons pour en faire de magnifiques bijoux. Une rune, un enchantement, … sont des œuvres d’art à nos yeux, car elles cristallisent la magie brute et indomptée en une forme aux effets mesurés, maîtrisés et propre à servir l’humanité. En activant nos créations, nous forçons la magie à « passer » dans des séries d’enchantements complexes qui produisent l’effet désiré, sans que nous ayons à utiliser l’intermédiaire de nos corps comme des mages classiques. »
Les deux sœurs, satisfaites de leur petit exposé, prirent à l’unisson une gorgée de thé et un gâteau.
« Cela satisfait-il votre curiosité, madame de Boktor ?
« Oui … Bénie … si l’on veut … ah ah ah …»
Elle ne pouvait décemment pas dire à son invitée que sa mère, Justinia de Noirvitrail, était loin d’être la belle âme chanceuse que semblait s’imaginer Myriem de Boktor. Exigeante, aussi bien avec elle-même qu’avec ses enfants, elle était sévère, mais juste. Et pourtant, malgré la rareté de ses marques d’affection, Athénaïs aimait sa mère. Cette dernière n’avait pas mis longtemps à comprendre l’intérêt que pouvait avoir une fille capable de se dédoubler … et n’avait pas hésité à lui demander de faire plus … pour la famille.
Athénaïs sortit de sa rêverie lorsque la demoiselle expliqua avec emphase les raisons de sa venue. Le cas de Myriem de Boktor n’était pas un cas isolé dans la péninsule. En effet, nombres étaient ceux qui naissaient avec la capacité de manipuler la mana, mais qui, faute d’enseignants, ne dépassaient jamais le stade de la simple intuition. Au mieux, ces individus parvenaient à ne pas se tuer en manipulant la magie et pouvaient devenir des mages extrêmement puissants. Au pire, ils finissaient carbonisés par leurs propres sorts. La République, face à ce problème de santé publique, avait fait en sorte de systématiser le repérage des enfants doués pour la magie afin de s’assurer qu’ils ne présentaient pas de dangers pour leur entourage. La plupart du temps, ils finissaient dans un cursus annexe à l’université Magic, afin d’apprendre à maîtriser leurs pouvoirs pour effectuer des tâches courantes à des postes-clefs. Sur ces enfants-prodiges, moins d’un sur dix parvenait à entrer à l’université dans le cursus général et à devenir un mage accompli. Quant aux frais d’inscription … disons que ces enfants finissaient par rembourser les frais d’inscription par une insertion obligatoire dans l’armée républicaine pendant plusieurs dizaines d’années.
Le cas de Myriem de Boktor était intéressant à plus d’un titre. Non seulement, elle se présentait comme une magicienne accomplie dans un domaine où statistiquement, il existait peu de mages, mais en plus, elle n’avait pas suivi le cursus traditionnel républicain … et était encore vivante. Non seulement, elle jouissait d’une liberté qu’Athénaïs ne possédait pas, mais en plus, elle déclarait maîtriser instinctivement la magie, là où Athénaïs et ses sœurs avaient passé des années à raffiner leurs pouvoirs par l’étude et la pratique.
La question était de savoir si une magicienne tablant sur l’instinct était capable de maîtriser suffisamment les théories de façonnage pour ancrer son énergie magique dans un objet ou un vaisseau matériel. Cela paraissait possible, sans aucun doute. Compliqué sans entrainement, mais tout à fait possible. La péninsule était une terre assez mystérieuse pour que ce genre de chose arrive.
Le cheminement de pensée de Myrthelle fut visiblement le même que celui d’Athénaïs, puisque cette dernière sautilla gaiement vers l’une des bibliothèques de l’atelier pour y chercher un ouvrage. Probablement le même que celui auquel Athénaïs pensait. Pendant que sa sœur était en train de fouiner dans les étagères, la jeune femme prit la parole.
« C’est un pouvoir particulier que vous avez là. Je dois dire que nous n’avons pas beaucoup d’empathes dans notre université, celle-ci préférant les domaines plus spectaculaires pour ainsi dire. Je dois dire que votre cas m’intrigue, car nous n’avons pas du tout la même approche de la magie. Sans entrer dans les détails pour notre propre cas, notre sapience est acquise par l’étude patiente des gammes créées par nos ancêtres et nos pairs. Nous n’avons pas cette … intuition de la magie comme vous dites. En revanche, nous comprenons et manipulons aisément les moyens de la canaliser dans des objets. »
Myrthelle revint sur son fauteuil, armée d’un épais ouvrage. Satisfaite, elle compulsa rapidement le livre et en tira une illustration représentant le schéma de façonnage que l’on expliquait aux premières années de l’université.
« En fait, c’est assez simple, commenta Myrthelle d’un air vaguement amusé, vaguement professoral. La magie qui nous entoure est comme une immense océan plein de remous et de courants, parfois contraires. Un mage traditionnel sait utiliser ces courants pour les diriger temporairement dans un sens, ou dans l’autre, faisant advenir ce que nous appelons des sortilèges. En un sens, un mage, comme les élémentalistes par exemple, sont capables de créer des sorts à partir de la maîtrise des courants de magie, en lui donnant temporairement forme, grâce à leur volonté. Le procédé de façonnage est quelque peu particulier car nous ne cherchons pas à manipuler les courants ou à les diriger dans un sens, mais à les figer. Voyez ça comme … »
- Des îles …
- Des atolls …
- Des archipels …
- Que nous fabriquons à partir de la magie. Notre art est de cristalliser ces courants dans des formes stables et pérennes. Ces formes peuvent être des runes, des enchantements, … Bref, nous allons à contre-courant, si l’on puit dire, de la nature-même de la magie. Les façonneurs prennent ces courants, les extraient, les condensent et les cristallisent dans des formes matérielles par le biais d’enchantements complexes qui les figent. , rajouta Myrthelle en feuilletant le livre.
- La magie n’aime pas qu’on la façonne, qu’on l’entrave et qu’on l’enchâsse dans des objets. Mais notre art est à l’image de celui du bijoutier. Nous prenons des gemmes brutes et les travaillons pour en faire de magnifiques bijoux. Une rune, un enchantement, … sont des œuvres d’art à nos yeux, car elles cristallisent la magie brute et indomptée en une forme aux effets mesurés, maîtrisés et propre à servir l’humanité. En activant nos créations, nous forçons la magie à « passer » dans des séries d’enchantements complexes qui produisent l’effet désiré, sans que nous ayons à utiliser l’intermédiaire de nos corps comme des mages classiques. »
Les deux sœurs, satisfaites de leur petit exposé, prirent à l’unisson une gorgée de thé et un gâteau.
« Cela satisfait-il votre curiosité, madame de Boktor ?
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Nul besoin de savoir lire les pensées des gens pour comprendre que mes mots sonnent faux aux oreilles de cette étrange fratrie, néanmoins leur réaction pleine d’entrain me conforte dans ma bonne opinion de ces dames aux rubans colorés.
Je restais assise et écoutais les réponses qu’on me fournissait, malgré moi je devais froncer les sourcils car cela me semblait abstrait, totalement en fin de compte. Je maîtrisais ma magie mais malgré mes connaissances et compétences je ne parvenais pas à saisir la réalité des réponses qu’on me donnait. Cela me dépassait je devais l’admettre, les mots en soit étaient clairs, sans l’ombre d’un doute mais c’était leur application, leur implication qui me semblait étrange.
J’avais cependant souri aux paroles concernant mon don.
- Disons que l’empathie reste pour beaucoup vu comme un calvaire car si l’on n’y prend garde on peut se laisser étouffer par les émotions des autres. Après ce don est aussi souvent dévoyé selon ma propre vision, certains s’en servent pour contrôler les autres, attiser certaines émotions, en étouffer d’autres cela peut devenir un très bon moyen de contrôle des autres. Ce qui fait que les gens qui possèdent cette capacité la taisent la plupart du temps. Mais j’avoue n’avoir nulle honte ou crainte, on peut venir lire en moi, personne n’y trouvera de manipulation.
Continuant sur leurs paroles j’enchainais.
- Vous avez donc de votre côté un don héréditaire qui vous permet de façonner les objets et d’y insuffler la magie, c’est pratique en effet si vos aieux ont pris la peine de tout noter, s’ils avaient une âme académique tout du moins.
Reposant mon regard sur Myrthelle j’écoutais ce qu’elle ajoutait à son tour tout en goutant ce délicieux thé.
- Je comprends la métaphore oui, la magie est omniprésente, fait aussi partie de nous et si moi je peux l’influencer, la faire naître de ma propre essence je ne suis pas capable de lui donner une pérennité. Vous accrochez la magie a un endroit en somme si je comprends bien, stoppant son flux naturel pour … l’amplifier? Et si j’extrapole les runes ou symboles que vous êtes obligés de tracer servent à contraindre en un sens la magie à faire ce que vous voulez de manière … répétée ? En tout cas c’est fascinant. Est-ce que… je pourrais vous demander de me montrer? Juste quelque chose de temporaire même, un petit dessin, que je puisse juste observer les flux qui se… figent dans un symbole?
Mon regard brillait d’intéret et d’envie à cette simple idée, j’espérais juste ne pas trop en demander.
Message 7
Je restais assise et écoutais les réponses qu’on me fournissait, malgré moi je devais froncer les sourcils car cela me semblait abstrait, totalement en fin de compte. Je maîtrisais ma magie mais malgré mes connaissances et compétences je ne parvenais pas à saisir la réalité des réponses qu’on me donnait. Cela me dépassait je devais l’admettre, les mots en soit étaient clairs, sans l’ombre d’un doute mais c’était leur application, leur implication qui me semblait étrange.
J’avais cependant souri aux paroles concernant mon don.
- Disons que l’empathie reste pour beaucoup vu comme un calvaire car si l’on n’y prend garde on peut se laisser étouffer par les émotions des autres. Après ce don est aussi souvent dévoyé selon ma propre vision, certains s’en servent pour contrôler les autres, attiser certaines émotions, en étouffer d’autres cela peut devenir un très bon moyen de contrôle des autres. Ce qui fait que les gens qui possèdent cette capacité la taisent la plupart du temps. Mais j’avoue n’avoir nulle honte ou crainte, on peut venir lire en moi, personne n’y trouvera de manipulation.
Continuant sur leurs paroles j’enchainais.
- Vous avez donc de votre côté un don héréditaire qui vous permet de façonner les objets et d’y insuffler la magie, c’est pratique en effet si vos aieux ont pris la peine de tout noter, s’ils avaient une âme académique tout du moins.
Reposant mon regard sur Myrthelle j’écoutais ce qu’elle ajoutait à son tour tout en goutant ce délicieux thé.
- Je comprends la métaphore oui, la magie est omniprésente, fait aussi partie de nous et si moi je peux l’influencer, la faire naître de ma propre essence je ne suis pas capable de lui donner une pérennité. Vous accrochez la magie a un endroit en somme si je comprends bien, stoppant son flux naturel pour … l’amplifier? Et si j’extrapole les runes ou symboles que vous êtes obligés de tracer servent à contraindre en un sens la magie à faire ce que vous voulez de manière … répétée ? En tout cas c’est fascinant. Est-ce que… je pourrais vous demander de me montrer? Juste quelque chose de temporaire même, un petit dessin, que je puisse juste observer les flux qui se… figent dans un symbole?
Mon regard brillait d’intéret et d’envie à cette simple idée, j’espérais juste ne pas trop en demander.
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Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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Les deux jeunes femmes sourirent quand Myriem évoqua les legs de leurs ancêtres. Les Noirvitrail avaient été toujours obsédés par la transmission et la perpétuation de leur savoir. Le traumatisme de l’exil avait réveillé en eux une farouche volonté de survivre et de perdurer au travers des âges. Les ancêtres d’Athénaïs et Myrthelle s’étaient démenés pour consigner chaque bribe de savoir, chaque action et chaque connaissance dans d’épais volumes et divers médiums, qui remplissaient désormais les archives familiales. Peu de personnes avaient la volonté de se plonger dans ces archives souterraines, à part quelques membres de la famille spécialisés dans la copie et l’écriture des chroniques. Pour Athénaïs, qui avait passé sa vie dans l’ombre de ses frères et sœurs, les archives familiales étaient un vrai sanctuaire, dans lequel elle avait appris tout ce qu’elle pouvait, s’abreuvant de la sapience de ses ancêtres jusqu’à ce qu’elle parvienne à maîtriser l’histoire familiale et les techniques de ses ancêtres comme un pianiste maîtrisait ses gammes.
Elle imaginait toujours ses ancêtres fiers d’elle, quand la plupart de ses cousins se contentaient de vivre au jour le jour, sans conscience du poids des traditions, autres que celles que leurs parents respectifs leur martelaient sans cesse.
Athénaïs et Myrthelle acceptèrent de bonne grâce la demande de l’empathe. Elles ne perdaient rien à lui montrer concrètement comment fabriquer un objet magique. Elles ne trahiraient pas le moindre secret républicain à montrer à simple enchantement. Ce savoir-là n’était pas classé secret défense.
« Nous allons vous montrer. Ce n’est pas très compliqué. Myrthelle, tu peux apporter l’agate sur la table ? »
La jeune fille ne se fit pas prier pour aller chercher l’objet et le rapporter sur la table basse. Il s’agissait ni plus ni moins d’une agate taillée en cabochon. On trouvait ces petites pierres un peu partout en République, si bien qu’elles n’étaient pas spécialement onéreuses. L’Université en fournissaient à tous les façonneurs pour leurs travaux et elles présentaient des qualités acceptables pour des enchantements. La jeune femme tira d’un repli de sa robe une longue aiguille dorée sur laquelle étaient gravées de minuscules runes, qu’elle pointa vers l’agate.
« Je vais commencer avec le plus simple. Voyez cette agate en cabochon. C’est un réceptacle de qualité suffisante pour pouvoir accepter un enchantement. Sa structure est stable, le matériau est sain et le support est de qualité. Il résistera à des enchantements peu complexes sans exploser. Je vais maintenant réaliser un enchantement permettant à cette pierre de diffuser de la lumière en absorbant et transformant l’énergie magique aux alentours. Pour cela, je dois d’abord créer une série d’équations mathémagiques avec des symboles et des runes, puis les enchâsser dans le réceptacle. »
Myrthelle tendit à Athénaïs le morceau de parchemin sur lequel elle venait de griffonner une série de petites runes, dont l’assemblage formait une sorte de cercle s’enroulant autour de la pierre. Du moins, c’était ce que le schéma présentait. Avant toute chose, il convenait d’écrire l’assemblage et d’en vérifier la teneur avant de se mettre à façonner. C’était une précaution d’usage … Nombre de façonneurs trop hâtifs avaient perdu des doigts à la suite d’une confection précipitée. Les mains d’Athénaïs étaient elles-mêmes parsemées de petites coupures blanches … et elle était d’un naturel prudent et appliqué. Preuve, s’il en fallait d’avantage, que le façonnage était parfois une activité à risque.
Les jeunes femmes passèrent alors au façonnage en lui-même. Athénaïs se concentra et ouvrit son corps à la manipulation de la magie. Rapidement, celle-ci fut canalisée le long de son corps et fut transférée dans un anneau de runes bleutées et scintillantes flottant autour de l’agate. Les runes s’illuminèrent, tournoyant lentement autour de la pierre précieuse. La façonneuse utilisa sa main libre et son esprit pour retravailler l’équation runique à tranquillement, purgeant l’assemblage de ses petites scories, les runes surnuméraires retombant sur la table en petites étincelles. Tandis qu’Athénaïs se concentrait, Myrthelle faisait les explications.
« Bon … comme vous pouvez le voir, ma sœur est en train de reproduire avec de la magie le schéma que j’ai griffonné sur ce bout de parchemin. Cela fonctionne assez simplement … C’est … une équation mathémagique constituée de runes qui, une fois assemblées, canalisent la magie pour produire un effet. Vu que l’enchantement prévu est très simple, ma sœur peut le travailler à la main et le purger de ses scories pour que l’ensemble soit fluide et pur. Cet enchantement est ce que l’on apprend en première année. Il est quasiment inoffensif, mais d’ordinaire, nous portons à minima des lunettes de protection … »
Athénaïs de Noirvitrail avait fini de préparer l’enchantement. Celui-ci, vibrant toujours au-dessus de l’agate, était désormais stable et purifié de ses petites scories magiques. La jeune femme prit alors son aiguille et tapota légèrement sur le dessus de l’agate, inscrivant sur son sommet une marque d’inscription ésotérique. Immédiatement, l’assemblage runique s’enroula autour de l’agate, comme attiré par l’inscription. Il y eut comme un flottement dans l’air et la pierre se mit à luire d’une faible lueur orangée et douce. Au bout de quelques secondes, cette couleur changea pour passer au bleu ciel, puis au carmin, avant de passer au vert.
Satisfaite, elle porta le bijou à hauteur d’yeux pour observer la teneur de l’enchantement.
« Vous voyez … une fois que nous avons réussi à créer l’enchantement, nous l’enchâssons sur le réceptacle. Si le matériau accepte l’enchantement, l’objet s’harmonise avec la magie environnante et produit des effets. Ici, un simple enchantement qui diffuse une couleur aléatoirement. Rien de bien sorcier … Tenez. »
Elle tendit la pierre à Myriem, afin de lui montrer l’objet.
Elle imaginait toujours ses ancêtres fiers d’elle, quand la plupart de ses cousins se contentaient de vivre au jour le jour, sans conscience du poids des traditions, autres que celles que leurs parents respectifs leur martelaient sans cesse.
Athénaïs et Myrthelle acceptèrent de bonne grâce la demande de l’empathe. Elles ne perdaient rien à lui montrer concrètement comment fabriquer un objet magique. Elles ne trahiraient pas le moindre secret républicain à montrer à simple enchantement. Ce savoir-là n’était pas classé secret défense.
« Nous allons vous montrer. Ce n’est pas très compliqué. Myrthelle, tu peux apporter l’agate sur la table ? »
La jeune fille ne se fit pas prier pour aller chercher l’objet et le rapporter sur la table basse. Il s’agissait ni plus ni moins d’une agate taillée en cabochon. On trouvait ces petites pierres un peu partout en République, si bien qu’elles n’étaient pas spécialement onéreuses. L’Université en fournissaient à tous les façonneurs pour leurs travaux et elles présentaient des qualités acceptables pour des enchantements. La jeune femme tira d’un repli de sa robe une longue aiguille dorée sur laquelle étaient gravées de minuscules runes, qu’elle pointa vers l’agate.
« Je vais commencer avec le plus simple. Voyez cette agate en cabochon. C’est un réceptacle de qualité suffisante pour pouvoir accepter un enchantement. Sa structure est stable, le matériau est sain et le support est de qualité. Il résistera à des enchantements peu complexes sans exploser. Je vais maintenant réaliser un enchantement permettant à cette pierre de diffuser de la lumière en absorbant et transformant l’énergie magique aux alentours. Pour cela, je dois d’abord créer une série d’équations mathémagiques avec des symboles et des runes, puis les enchâsser dans le réceptacle. »
Myrthelle tendit à Athénaïs le morceau de parchemin sur lequel elle venait de griffonner une série de petites runes, dont l’assemblage formait une sorte de cercle s’enroulant autour de la pierre. Du moins, c’était ce que le schéma présentait. Avant toute chose, il convenait d’écrire l’assemblage et d’en vérifier la teneur avant de se mettre à façonner. C’était une précaution d’usage … Nombre de façonneurs trop hâtifs avaient perdu des doigts à la suite d’une confection précipitée. Les mains d’Athénaïs étaient elles-mêmes parsemées de petites coupures blanches … et elle était d’un naturel prudent et appliqué. Preuve, s’il en fallait d’avantage, que le façonnage était parfois une activité à risque.
Les jeunes femmes passèrent alors au façonnage en lui-même. Athénaïs se concentra et ouvrit son corps à la manipulation de la magie. Rapidement, celle-ci fut canalisée le long de son corps et fut transférée dans un anneau de runes bleutées et scintillantes flottant autour de l’agate. Les runes s’illuminèrent, tournoyant lentement autour de la pierre précieuse. La façonneuse utilisa sa main libre et son esprit pour retravailler l’équation runique à tranquillement, purgeant l’assemblage de ses petites scories, les runes surnuméraires retombant sur la table en petites étincelles. Tandis qu’Athénaïs se concentrait, Myrthelle faisait les explications.
« Bon … comme vous pouvez le voir, ma sœur est en train de reproduire avec de la magie le schéma que j’ai griffonné sur ce bout de parchemin. Cela fonctionne assez simplement … C’est … une équation mathémagique constituée de runes qui, une fois assemblées, canalisent la magie pour produire un effet. Vu que l’enchantement prévu est très simple, ma sœur peut le travailler à la main et le purger de ses scories pour que l’ensemble soit fluide et pur. Cet enchantement est ce que l’on apprend en première année. Il est quasiment inoffensif, mais d’ordinaire, nous portons à minima des lunettes de protection … »
Athénaïs de Noirvitrail avait fini de préparer l’enchantement. Celui-ci, vibrant toujours au-dessus de l’agate, était désormais stable et purifié de ses petites scories magiques. La jeune femme prit alors son aiguille et tapota légèrement sur le dessus de l’agate, inscrivant sur son sommet une marque d’inscription ésotérique. Immédiatement, l’assemblage runique s’enroula autour de l’agate, comme attiré par l’inscription. Il y eut comme un flottement dans l’air et la pierre se mit à luire d’une faible lueur orangée et douce. Au bout de quelques secondes, cette couleur changea pour passer au bleu ciel, puis au carmin, avant de passer au vert.
Satisfaite, elle porta le bijou à hauteur d’yeux pour observer la teneur de l’enchantement.
« Vous voyez … une fois que nous avons réussi à créer l’enchantement, nous l’enchâssons sur le réceptacle. Si le matériau accepte l’enchantement, l’objet s’harmonise avec la magie environnante et produit des effets. Ici, un simple enchantement qui diffuse une couleur aléatoirement. Rien de bien sorcier … Tenez. »
Elle tendit la pierre à Myriem, afin de lui montrer l’objet.
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Myriem de Boktor
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J’étais particulièrement ravie à l’idée qu’elles acceptent de me faire une démonstration de leurs talents respectifs car malgré les mots, leurs sens qui me semblait limpide, je ne parvenais pas à en saisir la substantifique moëlle. Cela restait totalement abstrait pour moi.
Je buvais de nouveau une gorgée de ce délicieux thé tout en ne perdant rien des échanges entre les deux deux soeurs et leurs gestes.
- Pas compliqué pour vous croyez le.
Chacun son domaine dit-on, je me doutais que si je leur parlais de la couleur des cellules qui changent ou de leur nature qui évolue si elles sont malignes, elles trouveraient ça compliqué alors que cela me saute aux yeux. Je reposais donc un instant ma tasse, laissant mes sens magiques aux aguets, prête à observer et analyser les flux comme je le pouvais avec mes sensations.
- Déjà la nature de l’objet joue un rôle dans le processus magique d’accord. De la lumière, soit…
Je regardais donc le parchemin couvert de petites runes précises mais sans aucune sens pour moi, de la belle calligraphie mystique en un sens.
- Ces équations, elles servent à quoi finalement dans le processus qui va suivre? Elle servent de guide? de.. trace pour faire durer?
Je n’avais nulle gestuelle, mot ou symbole à réaliser pour manipuler la mana aussi cela me semblait tellement étrange.
- y a t il en un sens une… langue dédiée aux enchantements? Des symboles qui génèrent d’eux même plus de pouvoir ou d’effets?
J'émets des idées tout en étant gênée de me montrer à la fois curieuse et inculte de leur art. Néanmoins j’étais passionnée et captivée par ce que je voyais. La magie existait ou s’invoquait selon ce que l’on faisait, même pour moi, c’était ensuite l’usage qui différait pour chacun. J’écoutais donc Myrthelle avec un intérêt tout à fait scolaire.
Je regardais en me concentrant la mana qui entourait Athénaïs, je la vis l’appeler à elle en un sens et la magie glisser étrangement en elle, comme si elles ne faisaient plus qu’un en un sens. Elle la tissait et je vis alors sans pouvoir retenir un hoquet de surprise son corps s’illuminer, ou plutôt les runes dessinées sur sa peau se mirent à briller, nimbées de magie elles s’activaient… Elle était elle même un artefact pour moi même si cela me dépassait.
Je vis Athenaïs tracer dans l’air les runes qu’elle avait préalablement préparées sur son parchemin, la magie illuminant ses doigts, comme si elle gravait l’air de son empreinte. Je buvais les explications de Myrthelle et souriais comme une enfant qui découvre un spectacle original. C’était tout simplement : magique !
Ce qui me laisse le plus perplexe dans cette histoire c’est de voir les symboles tracés dans les airs, emplis de la magie canalisée par Athenaïs qui ne bougeait pas. La suite, la suite… j’en aurais presque applaudi mais je n’en fis rien. Athenaïs prit une aiguille et le cabochon avec l’Agate. Et la elle dessine un nouveau symbole et… c’est comme si cela avait aspiré la magie dans l’air, tout s’enroula dans le symbole tracé sur l’Agate. Je ne clignais pas des yeux, ébahie et je vis ensuite le spectacle final, celui de la réalisation de l’enchantement final.
- C’est superbe à voir, merci de m’avoir offert ce précieux temps et cadeau mesdames je suis… enchantée !
Et d’humeur plaisante. Je tendis la main.
- Puis je regarder l’Agate?
Je voulais voir si je voyais le symbole dessiné ou quoi que ce soit, même si dans le fond j’en doutais. Je saisis la pierre et regarde la pierre qui luisait.
- Et cela dure longtemps ensuite? Elle s'éteint quand… elle a consommé toute la magie ou… autrement? C’est fascinant en tout cas. Je… j’ai bien vu ce que vous avez fait mais je comprends maintenant que nous utilisons la mana de manière totalement différente en effet. La mana pour moi vient de moi la majeure partie du temps, elle est de ma propre énergie en un sens, issue de ma volonté mais je peux aussi utiliser celle présente dans la nature. Je maitrise l’élément eau et de fait je peux extraire la mana des liquides et l’utiliser aisément ou la créer auquel cas…
Je tendis la main, paume ouverte et invoquais de l’eau. On put voir alors des gouttelettes se former autour de ma main et glisser dessus. Je les fis s’élever doucement, et rapidement elles montèrent et dansaient au-dessus de ma main, plus nombreuses et toutes venant de moi.
- Je suis incapable de prendre la mana de l’eau par exemple et… la faire passer en moi… vous venez de me faire découvrir un autre monde. Et j’imagine donc qu’un tatouage magique demande du talent, de l’entrainement pour ne pas risquer que le corps rejette l’enchantement.
Message 8
Je buvais de nouveau une gorgée de ce délicieux thé tout en ne perdant rien des échanges entre les deux deux soeurs et leurs gestes.
- Pas compliqué pour vous croyez le.
Chacun son domaine dit-on, je me doutais que si je leur parlais de la couleur des cellules qui changent ou de leur nature qui évolue si elles sont malignes, elles trouveraient ça compliqué alors que cela me saute aux yeux. Je reposais donc un instant ma tasse, laissant mes sens magiques aux aguets, prête à observer et analyser les flux comme je le pouvais avec mes sensations.
- Déjà la nature de l’objet joue un rôle dans le processus magique d’accord. De la lumière, soit…
Je regardais donc le parchemin couvert de petites runes précises mais sans aucune sens pour moi, de la belle calligraphie mystique en un sens.
- Ces équations, elles servent à quoi finalement dans le processus qui va suivre? Elle servent de guide? de.. trace pour faire durer?
Je n’avais nulle gestuelle, mot ou symbole à réaliser pour manipuler la mana aussi cela me semblait tellement étrange.
- y a t il en un sens une… langue dédiée aux enchantements? Des symboles qui génèrent d’eux même plus de pouvoir ou d’effets?
J'émets des idées tout en étant gênée de me montrer à la fois curieuse et inculte de leur art. Néanmoins j’étais passionnée et captivée par ce que je voyais. La magie existait ou s’invoquait selon ce que l’on faisait, même pour moi, c’était ensuite l’usage qui différait pour chacun. J’écoutais donc Myrthelle avec un intérêt tout à fait scolaire.
Je regardais en me concentrant la mana qui entourait Athénaïs, je la vis l’appeler à elle en un sens et la magie glisser étrangement en elle, comme si elles ne faisaient plus qu’un en un sens. Elle la tissait et je vis alors sans pouvoir retenir un hoquet de surprise son corps s’illuminer, ou plutôt les runes dessinées sur sa peau se mirent à briller, nimbées de magie elles s’activaient… Elle était elle même un artefact pour moi même si cela me dépassait.
Je vis Athenaïs tracer dans l’air les runes qu’elle avait préalablement préparées sur son parchemin, la magie illuminant ses doigts, comme si elle gravait l’air de son empreinte. Je buvais les explications de Myrthelle et souriais comme une enfant qui découvre un spectacle original. C’était tout simplement : magique !
Ce qui me laisse le plus perplexe dans cette histoire c’est de voir les symboles tracés dans les airs, emplis de la magie canalisée par Athenaïs qui ne bougeait pas. La suite, la suite… j’en aurais presque applaudi mais je n’en fis rien. Athenaïs prit une aiguille et le cabochon avec l’Agate. Et la elle dessine un nouveau symbole et… c’est comme si cela avait aspiré la magie dans l’air, tout s’enroula dans le symbole tracé sur l’Agate. Je ne clignais pas des yeux, ébahie et je vis ensuite le spectacle final, celui de la réalisation de l’enchantement final.
- C’est superbe à voir, merci de m’avoir offert ce précieux temps et cadeau mesdames je suis… enchantée !
Et d’humeur plaisante. Je tendis la main.
- Puis je regarder l’Agate?
Je voulais voir si je voyais le symbole dessiné ou quoi que ce soit, même si dans le fond j’en doutais. Je saisis la pierre et regarde la pierre qui luisait.
- Et cela dure longtemps ensuite? Elle s'éteint quand… elle a consommé toute la magie ou… autrement? C’est fascinant en tout cas. Je… j’ai bien vu ce que vous avez fait mais je comprends maintenant que nous utilisons la mana de manière totalement différente en effet. La mana pour moi vient de moi la majeure partie du temps, elle est de ma propre énergie en un sens, issue de ma volonté mais je peux aussi utiliser celle présente dans la nature. Je maitrise l’élément eau et de fait je peux extraire la mana des liquides et l’utiliser aisément ou la créer auquel cas…
Je tendis la main, paume ouverte et invoquais de l’eau. On put voir alors des gouttelettes se former autour de ma main et glisser dessus. Je les fis s’élever doucement, et rapidement elles montèrent et dansaient au-dessus de ma main, plus nombreuses et toutes venant de moi.
- Je suis incapable de prendre la mana de l’eau par exemple et… la faire passer en moi… vous venez de me faire découvrir un autre monde. Et j’imagine donc qu’un tatouage magique demande du talent, de l’entrainement pour ne pas risquer que le corps rejette l’enchantement.
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